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En tout cas, la doctrine est très divisée sur les critères de classification à retenir.
Certains auteurs les classent selon leur contenu alors que d’autres vont mettre
l’accent sur le critère psychologique. Le code pénal sénégalais quant à lui va
classer les infractions en tenant compte de leur gravité et de leur nature. C’est
cette dernière classification qui sera retenu dans le cadre de notre réflexion.
Dès lors, l’articulation de notre étude va être orientée autour de deux séquences
majeures. Il s’agit de voir dans un premier temps, la classification qui découle
de la gravité des infractions et dans un second temps la classification qui est
basée sur la nature des infractions.
A – Les contraventions
Aux termes de l’article premier du code pénal « l’infraction que les lois
punissent de peine de police est une contravention ». Donc, la contravention est
punie par la peine de police, c'est-à-dire un emprisonnement d’un jour à un mois
et une amende de 200 à 20000 francs. Les contraventions désignent les
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infractions les moins graves qui révèlent moins une atteinte aux normes
fondamentales de l’ordre social qu’une indiscipline à l’égard des règles de la vie
en commun, c’est la raison pour laquelle la sanction est allégée. Il en est
autrement des délits et des crimes.
Aux termes de l’article premier in fine « l’infraction que les lois punissent de
peines correctionnelles est un délit ; l’infraction que les lois punissent de peines
afflictives et infâmantes est un crime ». Les délits constituent une transgression
d’une norme sociale importante, c’est pourquoi les délits sont sanctionnés d’une
peine d’un mois sans dépasser 10 ans et d’une amende supérieure à 20000
francs. Alors que les crimes constituent les infractions les plus graves qui
révèlent une atteinte des fondements de la société. Ils sont punis par les peines
afflictives (perpétuité avec travail forcé ou emprisonnement avec ou sans travail
forcé) et infâmantes (la dégradation civique). Par ailleurs les infractions peuvent
être classées selon leur nature.
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trahison, de l’atteinte à la suret é de l’Etat ou de l’espionnage. Dans le second
cas, l’infraction doit être guidée par un but politique, son mobile est politique.
LA TENTATIVE PUNISSABLE
Le délinquant ne parvient pas toujours à ses fins, il peut échouer au cours de son
action, en ne réalisant que le commencement d’exécution d’une infraction.
Ainsi, il y a tentative punissable lorsque le crime ou le délit projeté, prévu par la
loi, s’est manifesté par un commencement d’exécution et que celle-ci n’a été
suspendue ou qu’elle n’a manqué son effet qu’en raison de circonstances
indépendantes de la volonté de son auteur.
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I – Les conditions de la tentative punissable
A – Le commencement d’exécution
B – Le désistement involontaire
Selon l’article 2 du code pénal, la tentative d’une infraction n’est punissable que
si elle a été suspendue par des circonstances indépendantes de la volonté de son
auteur. Donc, la loi exige que l’interruption de l’action soit la conséquence de
l’intervention de circonstances indépendantes de la volonté de l’agent. En effet,
la suspension de l’activité délictueuse doit être le fait d’une cause extérieure,
présentant les caractères de la contrainte. Il en est ainsi de l’intervention de la
police, du déclenchement d’une alarme ou de l’arrivée d’un vigile qui conduit
l’auteur a renoncé à son forfait. Alors l’absence de désistement volontaire
entraine la punition de son auteur. C’est ce qui nous conduit à voir la répression
même de la tentative infructueuse d’infraction.
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II – La répression de la tentative
A – Le domaine de la répression
B – La mesure de la répression
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Le résultat de l’infraction
Dès lors, notre étude va être orientée autour de deux séquences majeures. Il
s’agit de voir dans un premier lieu les infractions nécessitant un résultant et dans
un second lieu celles qui sont indifférentes au résultant.
A – L’’infraction matérielle
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d'incrimination du code pénal. Les infractions matérielles exigent
obligatoirement un résultat sans lequel elles ne peuvent se constituer.
B – La tentative punissable
A – L’infraction formelle
Elle ne comporte pas, dans ses éléments constitutifs, de résultat. Elle réprime ce
qui pourrait être considéré comme un commencement d’exécution. Parfois, elle
constitue même la répression d’un acte préparatoire normalement non
punissable. C’est l’exemple du crime d’empoisonnement qui est établi par la
seule administration de substance toxique, la mort importe peu. Leur
consommation sera plus rapide que les infractions matérielles puisqu’elle
intervient au début du chemin du crime, elle est donc plus facilement réprimée,
il suffit de rapporter la preuve de la commission de l’acte réprimé.
B – L’infraction obstacle
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En droit pénal, l’infraction obstacle est celle dont la définition légale ne
sanctionne pas le résultat d’un acte dommageable mais l’accomplissement
d’actes préparatoires. Il en est ainsi de l’association de malfaiteurs qui vise à
réprimer le fait de se rassembler en vue d’organiser la commission d’un crime
ou d’un délit. On peut également citer, le délit de port d’arme prohibé,
l’infraction est constituée même si aucune victime n’est à déplorer. L’infraction
obstacle ne sanctionne pas la commission d’infraction car l’acte répréhensible se
situe en amont du chemin du crime et est indépendant de la réalisation d’un
préjudice au détriment d’autrui.
LA LEGITIME DEFENSE
Différentes théories ont été élaborées par la doctrine pour tenter de justifier la
légitime défense. II en est ainsi du système de la rétribution du mal par le mal,
du système des mobiles déterminants ou du système de la collision des droits.
D’où l’intérêt théorique du sujet.
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L’étude du sujet va s’articuler autour de deux séquences essentielles. II s’agit de
voir d’abord les conditions de la légitime défense et ensuite les effets relatifs à
celle-ci.
La légitime défense fait appel à des conditions relatives à l’agression d’une part
et à la riposte d’autre part.
La nécessité de commettre un acte qui est normalement une infraction peut avoir
été créée par une agression. Celle-ci doit être réelle, actuelle et injuste. En effet,
l’agression ne doit pas être hypothétique, la réalité de l’agression ne doit pas être
contestée. Ainsi, il doit s’agir d’une agression injuste. Ne constitue pas une
agression injuste, par exemple, un agent de police qui appréhende un délinquant
pour le menotter.
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La légitime défense est un fait qui justifie l’acte qui a violé la loi pénale et à ce
titre il y a une irresponsabilité pénale de l’agent pénal.
Le tribunal pour enfant, né aux Etats Unis à la fin 19 ème siècle, a été
institutionnalisé dans le souci de soustraire l’enfant, à la rigueur de la loi pénale.
Il a été adopté par la plupart des pays africains à l’instar du Sénégal. Il s’agit là
pour le législateur de mettre l’accent sur l’éducation plus que sur la répression.
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Le code pénal sénégalais distingue ainsi le mineur de moins de 13ans et le
mineur de 13 ans et plus, avec des responsabilités distinctes.
L’intérêt pratique du sujet réside dans le fait que le délinquant mineur n’est pas à
l’abri de poursuites pénales, en cas de commission d’une infraction pénale. Et
que l’engagement de sa responsabilité pénale dépendra de l’âge du mineur.
A – L’irresponsabilité du mineur
Lorsque le mineur qui a commis l’infraction est âgé de 13 ans et plus. Alors, le
tribunal pour mineur peut engager sa responsabilité pénale. Cependant, le
législateur exige une diminution de la peine.
B – L’excuse de minorité
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s’agit du mineur de 13 ans et plus. En cas de transgression de la loi pénale, le
juge va donner, lorsque les circonstances et la personnalité du jeune délinquant
paraitront l’exiger, une peine égale à la moitié de la peine, normalement
encourue par le majeur capable. En effet, dans la législation pénale des mineurs,
l’éducation et la protection sont privilégiées.
La complicité
La réalisation d’une infraction pénale peut être l’œuvre de plusieurs personnes.
Toutefois, il est rare que tous les participants à une même infraction jouent un
rôle égal dans sa réalisation. L’Agent pénal participe le plus souvent à l’acte
infractionnel en qualité d’auteur ou de coauteur. Aussi, il peut n’être que le
complice de l’auteur de l’infraction, c'est-à-dire celui qui l’aide dans la
préparation ou l’exécution de l’infraction. Donc la complicité consiste à
l’entente momentanée entre deux ou plusieurs personnes dans le but d’accomplir
une infraction déterminée.
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La complicité punissable met en exergue essentiellement deux conditions. Il
s’agit d’abord d’un fait principal punissable et ensuite de la participation à ce
fait principal.
II – la répression de la complicité
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La complicité est sanctionnée de la même peine que l’auteur principal de
l’infraction en vertu de la règle de la théorie de l’emprunt de criminalité.
Toutefois l’application de cette règle peut connaitre des variations.
Cette règle est posée par l’article 45 du code pénal qui dispose « Les complices
d’un crime ou d’un délit seront punis de la même peine que les auteurs et
coauteurs ». D’où l’adage « l’auteur et le complice d’une infraction vont être
cousus dans le même sac ». En effet, l’acte de complicité se rattache plus à
l’infraction elle-même qu’à son auteur et par conséquent, leur responsabilité va
être identique. Même si les peines encourues par l’auteur de l’infraction et le
complice sont les mêmes, le juge n’a pas l’obligation de prononcer des peines
identiques pour les deux. Alors l’application de cette règle peut connaitre des
variations.
B- L’application de la règle
Le complice peut être puni d’une peine plus forte de celle de l’auteur principal et
vice versa. En présence de cause d’aggravation ou atténuation personnelles à
l’auteur, le complice ne peut voir appliquer l’aggravation ou l’atténuation. En
effet, ces circonstances modifient la responsabilité personnelle de cet auteur
mais ne modifient pas la qualification de l’acte en lui-même. C’est le cas de
récidiviste, de parricide, de mineur, d’une immunité familiale ou des causes de
non imputabilité. De ce fait, le juge dispose à l’égard du complice les mêmes
pouvoirs d’appréciation et d’individualisation qu’à l’égard d’autres participants
à l’infraction.
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subjectives ont concourues et font que cette personne va se voir dégager de toute
responsabilité pénale. C’est le cas des causes d’irresponsabilité pénale objet de
notre réflexion. Par causes d’irresponsabilité pénale on entend, des motifs ou des
considérations de fait qui viennent justifiées l’irresponsabilité pénale de l’auteur
d’un comportement social prohibé.
Alors, quelles sont les différentes causes qui peuvent exonérer la responsabilité
pénale de l’auteur d’un comportement pénalement sanctionné ?
L’étude des causes d’irresponsabilité pénale fait ressortir un intérêt très pratique.
En effet, il s’agit de circonstances qui permettent à un individu qui n’a pas agi
en toute liberté ou en connaissance de cause, de pouvoir se dégager de toute
responsabilité pénale puisqu’il n’a pas sciemment voulu le résultat produit.
Dès lors, l’étude du sujet va être articulée autour de deux axes essentiels : Il
s’agit de voir d’abord les causes subjectives d’irresponsabilité pénale et ensuite
les causes objectives de non responsabilité pénale.
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L’alinéa second quant à lui, va exonérer l’auteur de l’infraction lorsque celui à
été contraint par une force à laquelle il n’a pas pu résister. La force
contraignante peut être physique ou morale, ou encore externe ou interne.
Lorsqu’un enfant mineur commet une infraction à loi pénale, le juge pénal va
décider de son irresponsabilité totale si cet enfant est âgé de moins de 13 ans,
seules des mesures éducatives sont possibles. S’agissant du mineur de plus de 13
ans, le juge peut lui donner une peine égale à la moitié de celle normalement
encouru par le majeur, si la personnalité de ce mineur et les circonstances de la
réalisation de l’infraction paraîtront l’exiger. Ensuite, l’erreur peut exonérer
l’auteur d’un comportement incriminé. Cette erreur doit être déterminante, il
peut s’agir d’une erreur de droit c’est-à-dire celle qui a été induite par une
administration assermenter ou d’une erreur de fait qui porte sur une mauvaise
appréciation d’une structure donnée.
La responsabilité pénale peut être écartée aussi par le juge en cas d’infraction
commis par pure nécessité ou du consentement même de la victime. Dans l’état
de nécessité il faut être en présence d’un danger pour soit même ou autrui et
l’infraction commise ait permis d’éviter le danger qui menaçait. La
jurisprudence retient comme état de nécessité la violation de domicile par des
pompiers pour éteindre un feu, dans l’immeuble voisin. En ce qui concerne le
consentement de la victime, certaines infractions supposent, pour être
constituées, de prendre en compte l’existence ou non du consentement de la
victime. Par exemple, l’infraction n’est pas constituée si par exemple la victime
accepte de participer en connaissance de cause à un sport violent, il y a pas de
coups volontaires si les règles du jeu sont respectées.
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comportement prohibé ; il peut aussi s’agir d’une forme préventive, c’est-à-dire
que la sanction vient anticiper contre la probabilité d’une infraction future. Au
premier cas correspond la peine et au second la mesure de sureté. La peine et la
mesure de sureté, objet de notre réflexion, constituent des sanctions pénales
distinctes même si elles ont pour but de maintenir le bon ordre social et en
conséquence de lutter contre la criminalité.
La diminution de la peine
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Cependant, ce dernier est tenu de respecter une certaine fourchette
prédéterminée par le législateur. Le juge, en tant que juridiction de jugement,
dispose de très larges pouvoirs quant au choix de la peine mais tous ces pouvoirs
restent soumis aux limites légales. En effet, des peines illégales dans leur nature
et dans leur quantum ne peuvent pas être prononcées. Toutefois dans certaines
hypothèses, il est reconnu au juge la possibilité d’aller au-delà ou en deçà des
limites définies par la loi. Il en est ainsi des causes d’augmentation de la peine et
des causes de diminution de la peine. Ces dernières vont faire l’objet de notre
réflexion.
Dès lors, quelles sont les différentes causes qui peuvent faire amener le juge à
diminuer la sanction initialement prévue par la loi ?
Il convient dès lors d’étudier dans un premier temps les causes de diminution et
ensuite dans un second temps les effets de cette diminution.
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en flagrant délit d’adultère et de la castration provoquée par un outrage violent à
la pudeur. L’excuse de minorité quant à elle est prévue à l’article 52 du code
pénal et concerne le mineur âgé de plus de 13. Une excuse atténuante résulte
d’une circonstance qui, aux yeux de la loi, rend, soit les faits délictueux moins
graves qu’à l’accoutumée, soit la responsabilité du prévenu moins lourde que
d’ordinaire. Dans le premier cas on parle d’excuse atténuante réelle, dans le
second de circonstance atténuante personnelle.
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il doit respecter les fourchettes indiquées par la loi. Ainsi, si le délinquant devait
être condamné à la perpétuité il encourt une peine de 2 à 10 ans ; s’il devait être
condamné pour crime à temps il encourt une peine de 2 à 5ans et s’il devait être
condamné pour délit il va prendre une peine inférieure à 6 mois. Cela se justifie
par le fait qu’il a été provoqué et en réponse à cette provocation il a réalisé
l’infraction donc ne résultant pas de sa propre initiative.
Les circonstances atténuantes sont judiciaires. Elles sont l’œuvre du juge qui, au
regard des faits ayant motivé la commission de l’infraction, peut donner ou
refuser une circonstance atténuante. C’est ici l’un des pouvoirs du juge pénal qui
a la latitude d’octroyer ou non une circonstance atténuante en diminuant la peine
d’un degré ou de deux degré. Dans l’affaire du viol du Sieur Cheikh Yérim
Seck, le juge a retenu l’existence d’une circonstance atténuante compte tenu de
l’attitude provocatrice de la victime pour diminuer la peine de deux degrés.
L’augmentation de la peine
Le cumul d’infraction
Le droit pénal contient des notions spécifiques dont l'application peut se révéler
particulièrement technique. Il en est ainsi du cumul d’infractions objet de notre
réflexion. Le cumul ou concours d’infractions est l’existence de plusieurs
infractions pénales distinctes commises par le même auteur, successivement ou
simultanément, liées ou non entre elles et non séparées par une condamnation
pénale définitive. Cette situation peut résulter soit du fait que la personne a pu se
soustraire aux poursuites, soit qu’elle a commis les infractions successivement
dans un délai si bref qu’elle n’a pas pu être jugée.
Alors quel est le régime juridique applicable au cumul d’infractions dans le droit
positif sénégalais ?
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Lorsqu’un individu commet plusieurs faits répréhensibles successifs, alors un
régime particulier va régir la détermination de la sanction. Le prononcé du
jugement de ces infractions va impliquer la mise en œuvre de mesures de
confusion des peines. Le condamné va bénéficier du non cumul des peines posé
par l’article 5 du code pénal.
Dès lors, il convient dans un premier temps de voir les différents types de cumul
d’infractions et ensuite voir le régime applicable dans un second temps.
A – Le cumul réel
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seule qualification. C’est le cas du vol avec effraction qui suppose la
combinaison de deux infractions distinctes à savoir le vol et la violation de
domicile. Quel que soit le type de cumul, le législateur applique le même régime
juridique.
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La suspension de la sanction pénale
Dès lors, quelles sont les différentes circonstances ou hypothèses qui peuvent
concourir et qui vont faire que le délinquant puisse voir sa peine suspendue ?
Alors, l’étude du sujet va être orientée sur deux axes principaux : Il s’agit de
voir d’abord les différentes causes de suspension de la sanction pénale et ensuite
voir les effets de celle-ci.
I – Le sursis
II – La libération conditionnelle
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B – Les effets de la libération conditionnelle
Cela nous amène à nous interroger sur les différentes causes qui peuvent
éteindre la sanction pénale.
L’intérêt pratique du sujet réside dans le fait que le législateur tient compte soit
de la personnalité du délinquant soit de certaines circonstances matérielles ou
temporelles pour faire éteindre la sanction pénale et en conséquence faire
bénéficier au délinquant de la liberté alors que sa peine prononcée par le juge
n’a pas été intégralement subie.
A – Le décès du délinquant
B – La prescription de la peine
La prescription est définie comme étant l’écoulement d’un délai au-delà duquel,
le délinquant ne pourra plus purger sa peine. En d’autres termes, elle est
l’extinction du droit de faire exécuter une sanction pénale, lorsqu’un certain laps
de temps s’est écoulé depuis la condamnation, sans qu’elle ait été subie. Ici le
délinquant parvient à se soustraire de l’exécution de sa peine. Les peines
criminelles se prescrivent au bout de 20 ans, celles correctionnelles au bout de
05 ans et les peines contraventionnelles au bout de 02 ans.
A – La grâce
La grâce est une mesure présidentielle qui vise à éteindre la peine. Il s’agit d’un
acte de clémence du Président de la République qui accorde une remise totale ou
partielle de la peine. Bien que la grâce se heurte au principe de la séparation des
pouvoirs puisque, permettant à l’exécutif de faire échec aux conséquences d’une
condamnation prononcée par le pouvoir judiciaire, elle permet de corriger une
sévérité excessive de la loi ou d’apporter une solution à une erreur judiciaire.
B – L’amnistie
L’amnistie est une mesure législative qui vise non seulement à éteindre la peine
mais aussi à effacer le casier judiciaire. Elle intervient le plus souvent après une
période de troubles pour apaiser les esprits en provoquant l’oubli qui doit
faciliter la réconciliation des citoyens. Une loi d’amnistie ne désigne pas
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nommément les personnes qui en bénéficient, mais seulement les infractions
amnistiées ou les catégories de délinquants auxquelles elle s’applique.
La prescription de la peine
Dès lors, notre étude s’articulera autour de deux points essentiels. Il s’agit de
voir d’abord les conditions de la prescription avant de voir ensuite ses effets.
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imparti. Les peines portées par un arrêt en matière criminelle se prescrivent par vingt années
révolues à compter de la date où cet arrêt est devenu définitif.
Les peines portées par un arrêt ou un jugement rendu en matière correctionnelle se
prescrivent par cinq années révolues, à compter de la date où cet arrêt ou jugement est devenu
définitif.
Les peines portées par un arrêt ou un jugement rendu pour contravention de police se
prescrivent par deux années révolues, à compter de la date où le jugement est devenu définitif.
En cas d’évasion cependant, la prescription de la peine commencera à courir au jour de
l’évasion. Par ailleurs, en cas de condamnation assortie d’un sursis, au jour où la condamnation
entrainant sa révocation est devenue définitive.
B - L’interruption et la suspension
L’interruption anéantit le délai de prescription acquis jusque-là. Il faudra donc pour que
la peine se prescrive, qu’un nouveau délai de prescription court entièrement à compter de
l’évènement, cause de l’interruption. Elle a donc pour effet de faire recourir un nouveau délai.
L’interruption est réalisée par des actes d’exécution : une saisie en cas d’amende, une
arrestation en cas d’emprisonnement, paiement, contrainte par corps dans le cas d’une peine
patrimoniale. L’interruption est appréhendée de manière large par la jurisprudence ; ce qui
traduit l’hostilité des autorités judiciaires à l’égard de toute prescription.
Par ailleurs, à côté de ces obstacles de fait, il existe des obstacles de droit tels que
l’octroi d’un sursis, pourvoi en cassation.
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A – La dispense de l’exécution de la peine
Lorsque la prescription de la peine est acquise, la peine est réputée exécutée. Du coup, elle
s’éteint. Cette règle est d’ordre public et les condamnés par défaut ou par contumace dont la
peine est prescrite ne peuvent être admis à se présenter pour purger le défaut ou la contumace.
La prescription est d’ordre public. Elle s’impose ainsi aux magistrats du ministère public
chargés de l’exécution des peines ainsi qu’aux juridictions de jugement. Le condamné lui-
même ne saurait y renoncer. La prescription peut être invoquée pour la première fois aussi bien
en appel qu’en cassation. Il en est ainsi parce qu’en matière d’appel et de cassation seule une
règle d’ordre public peut faire l’objet d’une demande nouvelle.
B – La subsistance de la condamnation
Cette règle vise à faire en sorte que le condamné ayant prescrit sa peine ne se trouve pas mieux
traitée que celui qui l’a exécutée. En outre, si la condamnation a été rendue par défaut,
l’expiration du délai de prescription rend la condamnation irrévocable, l’opposition étant
exclue.
L’effacement de la condamnation
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telle que la réhabilitation. L’effacement de la sanction pénale, objet de notre
étude, constitue une mesure qui vise à expurger du casier judiciaire, toutes les
mentions relatives à la condamnation déjà prononcée.
A – L’amnistie
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ne constitue pas la reconnaissance de l’innocence, mais seulement une mesure
d’oubli.
B – La réhabilitation
Aussi, elle repose sur l’idée de pardon et conduit à la fois à l’effacement des
peines principales et complémentaires. Ainsi que des déchéances, interdictions
et incapacités résultant de la condamnation. Le casier se trouve expurgé de la
condamnation afin de permettre au délinquant de réintégrer dignement la
société.
La réhabilitation
Lorsque le délinquant a fini de purger sa peine ou que celle-ci soit éteinte par
des causes ponctuelles ou automatiques, il se pose contre lui le problème de sa
réintégration sociale, notamment son acceptation par les membres du tissu social
et surtout son adhésion au corps professionnels compte tenu de son passé
criminel matérialisé dans son casier judiciaire. C’est conscient de cet état de fait
que le législateur a prévu des mécanismes qui permettent au délinquant dans
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certaines conditions d’être réhabilité dans tous ses droits et dans toute sa dignité
par l’effacement de son casier judiciaire.
Dès lors, quelles sont les différentes formes de réhabilitation prévue en droit
sénégalais ? Et quelles conséquences peuvent produire la réhabilitation sur la vie
de l’ancien délinquant ?
La réhabilitation est une mesure qui permet au délinquant qui a déjà terminé de
purger sa peine de voir après un certain délai légal, les traces de l’infraction
qu’il a commise complètement expurgé dès lors qu’il adopte après sa sortie de
prison un comportement socialement acceptable.
I – La réhabilitation légale
B – Les effets
II – La réhabilitation judiciaire
B – Les effets
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Il y a exemption de peine lorsque le jugement ayant constaté une infraction et
la responsabilité d'une personne ne prononce pas de peine.
Dès lors notre étude va être articulée autour de deux parties essentielles : il s’agit
de voir d’abord les différentes causes d’exemption de la peine avant de voir
ensuite leurs effets.
A – L’ajournement de la peine
B – La dispense de la peine
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La mise en œuvre de ces deux types d’actions permet à la victime d’une
infraction à travers les différentes voies qui s’offrent à elle de pouvoir, le cas
échéant, priver le délinquant de sa liberté en intentant une action publique et
de bien se faire indemniser par le biais d’une action civile.
L’action publique est celle pour la répression du trouble causé à l’ordre social.
Alors que, l’action civile vise, à réparer le dommage causé par l’infraction.
Toute infraction pénale peut donner lieu à une action publique. Cependant
pour qu’il ait action civile il faut qu’il y ait d’une victime et d’autre part un
dommage. Or ces conditions ne sont pas systématiquement réalisées dans le
cadre de toute infraction. En effet, une infraction peut se concevoir en dehors
de tout dommage. Par ailleurs, une action civile est possible sans infraction
pénale, dès l’instant qu’une faute commise, la responsabilité civile peut être
engagée.
B-Quant à leur modalité d’exercice et finalité.
L’action publique est exercée par le ministère public devant une juridiction
répressive. Elle est exercée au nom de la société. Le ministère public qui exerce
l’action publique ne peut pas transiger avec le délinquant. Egalement il lui est
interdit une fois l’action publique mise en mouvement de se désister ou de
renoncer à l’exercice des voies de recours. Par contre l’action civile est exercée
par la victime ou ses héritiers devant une juridiction civile. A ce titre, la victime
peut transiger avec l’auteur de l’infraction sur le dommage qui lui a été causé.
Elle peut aussi se désister en cours d’instance ou même renoncer à cette
action.
La victime d’une infraction pénale a deux possibilités pour se faire justice. Elle
peut soit saisir les tribunaux répressifs soit saisir les tribunaux civils. Dans le
premier cas, son action a un caractère pénal. Ici, le juge répressif est tenu de se
prononcer sur l’action civile en raison des liens qui existent entre cette action
et celle pénale. Mais préalablement, il doit examiner l’action publique. Par
contre, dans le second cas, la victime peut exercer une simple action en
responsabilité civile. Toutefois il faut préciser que l’action civile ne peut se
concevoir seule devant une juridiction répressive. Il ne peut exister devant
cette juridiction que jointe à l’action publique. C’est ce qui atteste de la
primauté de l’action publique sur celle civile.
La police judiciaire
Aux termes de l’article 14 du code de procédure pénale la police judiciaire est
l’organe chargé « de rechercher et de constater les infractions à la loi pénale,
d’en rassembler les preuves et d’en rechercher les auteurs tant qu’une
information n’est pas ouverte ». La police judiciaire qui est répressive doit être
distinguée de la police administrative qui est préventive. Toutefois cette
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dernière ne fait pas l’objet de notre réflexion, dans le cadre de notre étude
l’accent sera mis essentiellement sur la police judiciaire.
Alors, l’on pourrait s’interroger sur la constitution des différents organes qui
concourent à la bonne marche de la police judiciaire ainsi que ses principales
missions dans la procédure pénale que joue la police judiciaire dans la
procédure pénale.
La qualité d’officier de police judicaire est attribuée de façon limitée par la loi. Il
s’agit des officiers de la gendarmerie, les sous-officiers de la gendarmerie
exerçant les fonctions de commandant de brigade, les commissaires de police,
les officiers de police, les élèves officiers et les sous-officiers de gendarmerie
nominativement désignés par arrêté conjoint du ministre de la justice et du
ministre des forces armés et les élèves commissaires et officiers de police
nominativement désignés par arrêté conjoint du ministre de la justice et du
ministre de l’intérieur. Les officiers de police judiciaire sont assistés dans leurs
tâches par les agents de police judiciaire.
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fonctionnaires et agents peuvent se voir attribuées certains pouvoirs de police
judiciaire par des textes spéciaux .C’est le cas des administrations des eaux et
forêts, des douanes, du commerce intérieur et des services d’hygiène .Les
agents de police judiciaire ont pour mission de seconder, dans l’exercice de leur
fonction, les officiers de police judiciaire notamment dans les attributions qui
leurs sont reconnues.
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interrogatoires, à des perquisitions et saisies et peuvent prendre une mesure
de garde à vue de la personne soupçonnée.
Le flagrant délit
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B- Les acteurs intervenants.
LE PROCUREUR DE LA REPUBLIQUE
Le ministère public est constitué de magistrats hiérarchisés dont l’un d’eux
apparait presque tout au long de la procédure pénale et notamment dans
l’activité des officiers de police judiciaire à savoir, le procureur de la république,
objet de notre réflexion. Ainsi, le procureur en tant que directeur de l’enquête
de la procédure pénale est le pivot de celle-ci puisqu’il intervient en amont et
en aval de toute cette procédure.
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L’unité du ministère public s’entend de la subordination hiérarchique de ses
membres qui implique en principe un devoir d’obéissance de l’inférieur au
supérieur. Ainsi, le ministère public est représenté auprès de chaque juridiction
répressive tel que indiqué à l’article 24 du code de procédure pénale. Aux
tribunaux de grandes instances érigées au chef-lieu de chacune des
circonscriptions territoriales, le procureur de la république en personne ou par
ses substituts représente le ministère public. Par ce biais, il est défenseur de
l’Etat et de la société à chaque fois qu’une violation des règles sociales est
établie. C’est à ce titre qu’il bénéficie de pouvoirs exorbitants.
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partie civile. Ce qui laisse dire que la mise en mouvement de l’action publique
est une prérogative partagée entre le procureur et la victime .Cependant, il en
est autrement en ce qui concerne l’exercice de l’action publique.
LA GARDE A VUE.
La garde à vue est une mesure qui permet de contraindre à une personne, à
l’égard de laquelle existe, une ou plusieurs raisons plausibles de soupçonner
qu’elle a commis une infraction, dans les locaux de la police.
Alors, la garde à vue objet de notre étude, constitue un outil de travail mis à la
disposition de l’enquêteur pour diligenter avec efficacité l’enquête policière.
Ainsi, quelle est l’utilité et le rôle que joue la garde à vue dans la procédure
pénale ?
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Le sujet renferme un intérêt pratique en ce sens qu’il facilite l’enquête de
l’officier de police judiciaire puisque la personne gardée à vue ne pourra plus
compromettre l’enquête en dissimulant certains preuves ou indices et par
conséquent permet de donner suite à l’enquête.
Dès lors, nous allons voir en premier lieu que la garde à vue et ensuite la durée
de celle-ci afin de démontrer que la garde à vue favorise la recherche de
preuves et ensuite en second lieu qu’elle est une mesure encadrée.
Il doit exister des indices qui peuvent raisonnablement laisser penser que la
personne sur laquelle s’exerce la mesure de garde à vue est l’auteur de
l’infraction.
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En raison de l’atteinte à la liberté individuelle et au principe de la présomption
d’innocence que constitue la garde à vue celle-ci est entourée de formalités en
vue de préserver l’intégrité physique et psychique de la personne garde à vue.
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Alors quels sont les différents types d’actes que le juge d’instruction peut
prendre en vue de la manifestation de la vérité?
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judiciaire impliquant des obligations sur ceux qui appelés pour témoigner
suivant des modalités particulières.
La décision de transport sur les lieux ou sont susceptibles d’être découverts des
indices intéressant l’enquête est prise souverainement par le juge d’instruction
qui n’a pas à rendre une ordonnance de transport. Selon l’article 83 du code de
procédure pénal, le juge d’instruction peut se transporter sur les lieux pour y
effectuer toute constatation utile ou procéder à des perquisitions. Ainsi pour
découvrir les indices que n’offrent pas à la participation immédiate ou qui ne
sont pas livrés par les protagonistes de l’affaire, le juge pourra alors faire des
perquisitions dans les lieux ou peuvent se trouver les objets dont la découverte
serait utile à la manifestation de la vérité. En cas de recherches fructueuses, les
résultats doivent être conservés pour être présentés au juge du fond comme pièce
à conviction, pour servir de preuve. Enfin l’expertise se déroule sous le contrôle
et concours du juge et la participation des parties qui le désir.
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internationales. Ces mandats contiennent une réquisition à tout agent ou officier
de police judiciaire, de prêter main forte à leur exécution. Ils doivent préciser
l’identité de l’inculper, être datés et signés par le magistrat qui les a décernés et
être revêtus de son sceau, tel que indiqué à l’article 15 du code de procédure
pénale.
B- La détention provisoire
Alors, quelles sont les différentes causes qui peuvent entrainer l’extinction de
l’action publique ?
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Alors, notre étude va être articulée autour de deux points majeurs. Nous allons
d’abord voir les causes normales d’extinction de l’action publique avant de voir
ensuite les causes particulières.
A – La chose jugée
Il y a chose jugée au pénal lorsque la décision du tribunal sur les faits reprochés
est devenue définitive. La chose jugée est un mode d’extinction de l’action
publique, par l’effet d’une décision définitive rendue par une juridiction
répressive relativement à cette à action. Elle empêche de recommencer un
nouveau procès et de juger une seconde fois à propos de la même affaire. Selon
la jurisprudence aucune poursuite pénale ne peut plus être intentée à raison des
mêmes faits, même sur une qualification différente.
L’action publique si elle n’est pas intentée pendant un certain délai, s’éteint par
l’effet de la prescription extinctive. Elle est de 10 ans pour les crimes, 3 ans pour
les délits à l’exception des détournements de deniers publics qui se prescrivent
pour 7 ans et d’une année pour les contraventions. Le délinquant ne peut plus
être poursuivi et, de ce fait, l’infraction dont il s’est rendu coupable va rester
impunie. La prescription de l’action publique doit être distinguée de la
prescription de la peine dont l’individu poursuivi et condamné a réussi à se
soustraire à l’exécution de la peine.
A – Le décès du délinquant
Lorsque le délinquant décède, l’action publique est éteinte. Elle ne peut donc
être plus exercée. Le principe de la responsabilité pénale individuelle et de la
personnalité des peines, la peine ne peut frapper que celui qui a commis
l’infraction et fait donc obstacle à ce que l’on ne poursuive et condamne
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pénalement les héritiers du délinquant. Néanmoins, la victime a la possibilité de
demander la réparation du dommage en exerçant l’action civile contre les
héritiers de l’auteur décédé.
B – L’amnistie et l’abrogation
Lorsque l’amnistie intervient avant le jugement, elle éteint l’action publique. Par
son effet, le fait amnistié perd son caractère délictueux et par suite ne peut plus
être poursuivi par l’action publique. Ainsi, les faits découverts ne sont plus
poursuivis et que les faits non encore découverts ne sont plus recherchés. Si
l’amnistie éteint l’action publique, elle n’éteint pas en principe l’action civile,
car le fait amnistié, s’il n’est plus délictueux, reste un fait dommageable.
L’abrogation comme l’amnistie enlève à l’acte son caractère délictueux et fait
disparaitre l’élément légal. Lorsque la loi pénale qui prévoyait et punissait tel
acte est abrogée, l’action publique ne peut plus être exercée contre l’auteur de
cet acte.
Alors quels sont les différents types de mandats reconnus aux magistrats
sénégalais ?
Il convient alors de voir en premier lieu les mandats qui tendent à une injonction
de comparaitre et ensuite voir les mandats qui privent l’inculpé de sa liberté.
Le juge d’instruction peut décerner à l’encontre des prévenus des mandats qui
peuvent s’analyser en une simple injonction à comparaitre. Il en est ainsi du
mandat de comparaitre et du mandat d’arrêt.
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A – Le mandat de comparution
B – Le mandat d’amener
A – Le mandat de dépôt
La délivrance d’un mandat de dépôt suppose que la personne poursuivie est déjà
à la disposition de la justice par suite d’un mandat de comparution ou d’arrêt. Le
mandat de dépôt est donné par le magistrat compétent, au directeur de
l’administration pénitentiaire de recevoir et de détenir l’inculpé. Il permet de
procéder à son transfèrement s’il est déjà détenu dans un autre établissement
pénitentiaire ou de la police lorsqu’il est en garde à vue. A côté du mandat de
dépôt, il y a aussi le mandat d’arrêt qui prive l’inculpé de sa liberté.
B – Le mandat d’arrêt
Alors, quelles sont les différentes voies de recours qui s’offrent à la partie
déboutée ou insatisfaite dans le procès pénal ?
Les décisions prises par le juge répressif ou le juge civil, peuvent être entachées
d’erreurs de fait ou de droit, c’est la raison pour laquelle les parties ont le droit
de demander que leur procès soit jugé à nouveau.
Il convient de voir d’abord les voies de recours ordinaires et ensuite les voies de
recours extraordinaires.
Ce sont des voies de recours largement ouvertes et ont pour but de faire juger
une nouvelle fois, sous tous ses aspects, une affaire qui a été déjà jugée. Il s’agit
de l’opposition et de l’appel.
A – L’opposition
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L’opposition est une voie de recours exercée contre les décisions de jugements
des tribunaux de grandes instances et d’instances et les arrêts d’appels rendus
par défaut. Ainsi, l’opposition est une voie de recours ordinaire car elle est de
plein droit à la disposition du justiciable défaillant, et aussi elle est une voie de
rétraction, parce qu’elle fait revenir l’affaire devant la même juridiction que
celle qui l’avait déjà jugée en l’absence du prévenu. Donc l’opposition n’est
recevable que contre les décisions rendues par défaut et ne peut être formée que
par la partie qui a défaut. Il en est autrement s’agissant de l’appel.
B – L’appel
L’appel est, comme l’opposition, une voie de recours ordinaire contre les
jugements qui ont été rendus contradictoirement ou même par défaut. Mais à la
différence de l’opposition, c’est une voie de réformation qui est exercée devant
une juridiction supérieure notamment la cour d’appel. L’appel assure la règle du
double degré de juridiction. Ainsi, dans tous les cas où la loi n’a pas attribué
expressément à une juridiction le pouvoir de statuer en dernier ressort, la faculté
d’appel subsiste à l’égard de ses décisions. A côté de l’opposition et de l’appel,
il existe d’autres voies de recours moins ouvertes.
Ce sont des voies de recours qui sont limitativement énumérées par la loi et qui
sont qui sont possibles que lorsque les voies de recours ordinaires ne sont plus
possibles. Il s’agit du pourvoi et de la révision.
A – Le pourvoi en cassation
A la différence des voies de recours ordinaires qui sont possibles aussi bien pour
erreur de droit que de fait, le pourvoi en cassation est une voie de recours
extraordinaire qui ne peut être exercée que dans des cas déterminés devant la
cour suprême, notamment en cas de violation de la loi. Cette juridiction ne juge
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pas sur le fond mais vérifie seulement si la loi a été bien appliquée. Si elle
estime que la loi n’a pas été correctement appliquée, elle casse la décision
attaquée et renvoie l’affaire devant une autre juridiction du même degré ou la
même juridiction qui avait examiné l’affaire mais autrement composé. Par
ailleurs, la décision judiciaire, bien que revêtue de l’autorité de la chose jugée,
peut être entachée d’erreurs de fait d’où l’utilité du pourvoi en révision
B – Le pourvoi en révision
L’action publique, si elle n’est pas intentée pendant un certain délai, s’éteint par
l’effet de la prescription extinctive. La prescription de l’action publique, objet de
notre étude est l’écoulement d’un délai au-delà duquel le délinquant ne peut plus
être poursuivi et de ce fait, l’infraction dont il s’est rendu coupable va rester
impunie.
Dès lors, quelles sont les différentes conditions nécessaires pour que la
prescription de l’action publique puisse jouer en faveur du délinquant ?
L’intérêt pratique du sujet réside dans le fait qu’une action exercée trop
longtemps après la commission de l’infraction risquerait de provoquer une
erreur judiciaire, alors dans l’intérêt de la justice répressive, il serait beaucoup
plus souhaitable de renoncer à exercer l’action publique.
Il convient de voir dans une première partie la notion même de prescription
avant de voir ensuite les conditions nécessaires pour son application.
I – La notion de prescription de l’action publique
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Prévue et réglementée par le code de procédure pénale, la prescription de
l’action publique est justifiée de différente manière. Elle renferme aussi
différents caractères.
A – La justification de la prescription
La prescription de l’action publique repose sur l’idée selon laquelle, au bout
d’un certain temps, dans un intérêt de paix et de tranquillité sociale, mieux vaut
oublier l’infraction qu’en raviver le souvenir. On la justifie aussi par le fait que
le coupable aussi longtemps qu’il a réussi à s’échapper à la poursuite, a dû vivre
dans l’inquiétude et dans l’angoisse. Enfin on a fait appel à l’idée de négligence.
La société perdrait son droit de punir parce qu’elle ne l’aurait pas exercé à temps
utile. Il y a aussi le dépérissement des preuves. Au fur et à mesure que le temps
s’écoule depuis que l’infraction a été commise, les preuves disparaissent ou du
moins perdent beaucoup de leur valeur.
B – Les caractères de la prescription
La prescription de l’action publique vise plus spécialement la bonne
administration de la justice pénale. Elle présente deux caractères : D’abord un
caractère général et ensuite un caractère d’ordre public. Elle constitue tout
d’abord un mode général d’extinction de l’action publique. Elle s’applique à
toutes les infractions mêmes les plus graves. La prescription est d’ordre public
car le délinquant ne peut renoncer à l’invoquer et si le délinquant ne l’invoque
pas, elle doit être constatée d’office par le juge.
II – Les conditions de la prescription
La prescription de l’action publique est subordonnée à des conditions liées à
l’écoulement d’un certain délai, toutefois ces délais peuvent être suspendus ou
interrompus ;
A – Le délai de prescription
Le délai de prescription de l’action varie avec la nature légale de l’infraction. Il
est de 10 ans pour les crimes, 3 ans pour les délits et d’un an pour les
contraventions. En général, le délai a pour le point départ, le jour est l’infraction
a été commise. Elle s’applique sans la moindre sans la moindre difficulté aux
infractions instantanées qui sont réalisées en un traits de temps. Mais pour les
infractions continues, qui suppose des actions qui se prolongent dans le temps, la
prescription ne peut commencer à courir qu’à partir du jour ou l’état délictueux
a pris fin.
B – L’interruption et la suspension
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Qu’il s’agisse d’un crime, d’un délit ou d’une contravention, les causes
d’interruption de la prescription sont les mêmes. Ce sont les actes de poursuites
qui mettent en mouvement l’action publique ou les actes d’instruction qui ont
pour but la recherche et la réunion de preuve de l’infraction. En ce qui concerne
la suspension, elle ne fait qu’arrêter le cours de la prescription et que le temps
déjà écoulé avant sa survenance entre en ligne de compte pour le calcul du délai.
Il en est ainsi des obstacles de droit qui empêchent temporairement les
poursuites ou des obstacles de fait comme les catastrophes naturelles comme
une inondation.
Le trafic d’influence
Dès lors, l’articulation de notre étude va être axée autour de deux séquences
majeures. Il s’agit de voir d’abord les conditions d’existence du délit de trafic
d’influence avant de voir ensuite la répression de cette infraction.
Le délit de trafic d’influence est retenu par le juge, lorsque certaines conditions
sont réunies. Cependant celles-ci varient selon qu’il s’agit de trafic d’influence
passif ou actif.
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Il est prévu à l’article 160 du code pénal sénégalais. Il y a trafic passif
d’influence, lorsqu’une personne a sollicité ou accepté des dons ou promesses,
afin qu’il use de son influence réelle ou supposée pour de faire obtenir de
l’autorité publique un avantage ou une faveur au profit du remettant. Donc, la
première condition est la sollicitation ou bien l’acceptation d’offres, de
promesses ou de dons. Ensuite, la deuxième c’est l’usage d’une influence réelle
ou supposée pour faire obtenir ou tenter de faire obtenir un avantage ou une
faveur au profit du remettant.
B – Le trafic actif d’influence
Il est prévu à l’article 161 du code pénal. Il ya trafic actif d’influence lorsqu’une
personne use des menaces ou voies de fait, des offres, dons, promesses ou
présents en vue d’obtenir d’une autre personne qu’elle use de son influence
réelle ou supposée pour l’octroi d’un avantage ou d’une faveur. Donc, le trafic
actif d’influence suppose, une tierce personne qui sollicite ou qui contraint une
autre personne pour que celle-ci use de son influence envers une autre personne
souvent une autorité publique pour obtenir des avantages ou faveurs.
II – La répression du trafic d’influence
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le cas ou la corruption ou le trafic d’influence aurait pour objet un fait
comportant une peine plus forte, cette peine plus forte sera appliquée aux
coupables ». Aussi lorsqu’il est commis par une personne investi d’un mandat
électif, un fonctionnaire ou tout dépositaire de bien public ou de service public
alors la peine d’emprisonnement sera de 2 ans à 10 ans.
Le vol
Considéré comme l’une des infractions les plus fréquentes dans les sociétés
contemporaines, le vol est défini par l’article 364 du code pénal comme étant
une soustraction frauduleuse de chose d’autrui. Selon cette disposition
« quiconque a soustrait frauduleusement une chose qui ne lui appartient pas est
coupable de vol ».
Alors, quelles sont les différentes conditions relatives au délit de vol ? Comment
le législateur l’a t-il sanctionner ?
Alors l’étude du délit de vol va être articulée autour de deux axes essentiels. Il
s’agit de voir d’abord les conditions du vol et ensuite sa répression.
A – Le vol simple
B – Le vol aggravé
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Les circonstances aggravantes du vol sont liées à ses conditions de réalisation.
En effet, elles peuvent tenir à la personne de ses auteurs, de sa victime, aux
atteintes qui l’accompagnent, ainsi qu’au lieu de sa commission. Il en ainsi du
vol commis en réunion par plusieurs personnes agissant en qualité d’auteurs ou
de complices ou encore en bande organisée, du vol précédé, accompagné ou
suivi de violence sur autrui, de l’effraction ou du vol avec usage ou menace
d’une arme réelle ou factice.
II – La répression du vol
A – L’étendu de la répression
B – La mesure de la répression
Aux termes d’article 370 du code pénal, le vol est réprimé d’une peine
d’emprisonnement d’un an à cinq ans et d’une amende allant 20000 francs à
200000 francs. Lorsque le vol est aggravé la peine peut aller à un
emprisonnement à temps de 5 ans à 10 ans voir de 10 ans à 20 ans de travaux
forcés. Cette peine s’applique aussi à l’auteur d’une tentative de vol. Par
application à l’article 2 du code cité, lorsque la tentative est punissable son
auteur va être sanctionné de la même fourchette de peine que l’auteur d’une
infraction consommée. De même, le complice d’un voleur est réprimé de la
même peine en raison de la théorie de l’emprunt de criminalité.
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Le juge d’instruction, dans sa mission de recherche de la vérité pour découvrir
les véritables auteurs de l’infraction à la loi pénale, peut être amené à prendre
des mesures contraignantes contre l’inculpé. Il en est ainsi de la mesure de
détention provisoire, objet de notre réflexion. Considérée comme une mesure
d’incarcération dans une maison d’arrêt, la détention provisoire est prise à
l’égard d’une personne mis en examen avant tout jugement.
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Aux termes de l’article 188 du code de procédure pénale « les inculpés,
prévenus et accusés soumis à la détention provisoire sont placés au régime de
l’emprisonnement individuel de jour et de nuit ». Ils le subissent en principe
dans une maison d’arrêt. Egalement, toutes les communications et toutes les
facilités compatibles avec les exigences de la discipline et de la sécurité de la
prison sont accordées aux inculpés, prévenus et accusés pour l’exercice de leur
défense. Le juge d’instruction et tous les magistrats compétents peuvent donner
les ordres nécessaires qui devront être exécutés dans les maisons d’arrêts tant
pour les besoins de l’instruction que pour tout autre acte de procédure.
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