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Clé de voute du droit pénal exprimée sous forme d’adage « nullum crimen nulla poena
sine lege », retranscrit par l’article 04 du code pénal Sénégalais.
B-Conséquences du principe
Toutefois, l’interprétation stricte souffre d’exception à savoir la pénalité par référence qui
permet au juge d’appliquer des sanctions prévues pour une autre infraction.
Loi pénale de fond : loi qui détermine l’incrimination, les sanctions ainsi que les conditions
d’engagements de la responsabilité.
L’application dépend de la nature de la loi pénale. Pour la loi pénale de fond, deux
principes d’égale valeur constitutionnel sont en jeu.
1- Principe : Non rétroactivité c’est à dire que la loi est faite pour l’avenir. Autrement dit la
loi nouvelle ne s’applique qu’aux faits commis postérieurement à son entrée en vigueur. Cette
règle s’applique aux lois pénales nouvelles de fonds plus sévères. La loi nouvelle est plus
sévère lorsqu’elle crée une nouvelle infraction ou élargissent le domaine d’application de
l’infraction, crée ou augmente les peines, ou supprime une cause d’irresponsabilité.
2- Principe : Rétroactivité in mitus c’est à dire que la loi s’applique de façon aux faits
commis antérieurement à son entrée en vigueur et non définitivement jugés. Cette loi nouvelle
doit être plus douce. Sont plus douces les lois qui suppriment une nouvelle infraction,
suppriment ou diminuent une peine, ou suppriment une nouvelle cause de responsabilité.
Toutefois, la loi nouvelle peut comporter des dispositions douces et sévères. Dans ce cas,
lorsque les dispositions douces et sévères sont divisibles, il est fait application de la
distributive c’est-à-dire qu’on applique au délinquant ce qui lui bénéficie le plus. Lorsque les
dispositions s’avèrent indivisibles, la loi sera appliquée dans son ensemble.
1-Principe : Territorialité c’est-à-dire que le juge national est compétent lorsque l’infraction
a été commise sur son territoire quelque soit la nationalité de l’auteur ou de la victime.
3-Extensions :
-Compétence universelle ou universalité du droit de punir c’est à dire que le juge national
est compétent pour connaitre d’une infraction d’ordre internationale dè lors que l’auteur
réside sur le territoire ou qu’il y soit arrêté, ou que la victime soit de cette nationalité.
-Compétence personnelle qui consacre la compétence du juge national pour les infractions
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commises à l’étranger par un citoyen de la République (compétence active) ou sur un citoyen
de la République (compétence passive) .
-Compétence réelle qui permet au juge national d’être compétent pour connaitre d’une
infraction commise à l’étranger et qui porte atteinte aux intérêts fondamentaux de l’Etat
Action- Il s’agit d’un acte positif fait soit par une seule personne, soit par plusieurs
personnes (coaction). L’action peut émaner d’un seul acte (Infraction simple : vol)
ou d’une pluralité d’acte de nature identique (Infraction d’habitude : exercice
illégale de la médecine) ou encore de nature différente (infraction complexe :
escroquerie). Enfin l’acte peut se commettre en un trait de temps (infraction
instantanée : viol) ou de manière successive (infraction continue : séquestration)
Après sa commission de l’infraction, le résultat escompté peut ne pas être atteint à la suite de
la tentative.
I-Conditions de la tentative
II-Répression de la tentative
Ensuite, l’hypothèse dans laquelle l’infraction reste sanctionner en l’absence de tout résultat,
le cas de l’infraction matérielle(empoissonnement).
PROTAGONISTES DE L’INFRACTION
Conditions de la complicité :
Un fait principal punissable : Cela signifie que l’acte de complicité n’a pas de
caractère criminel en soi. Il ne tire son caractère criminel qu’à partir de l’infraction
principale à laquelle il se rattache. On parle ici d’emprunt de criminalité.
L’infraction principale doit être punissable pour que l’acte de complicité puisse être
réprimé. Donc on peut parler de complicité de suicide étant donné que le suicide n’est
pas une infraction.
Un acte matériel : renvoi aux modalités de complicité.
Il y a d’une part un acte de collaboration qui passe par une aide ou assistance pour
faciliter à la préparation et à la consommation de l’infraction. Exemple la fourniture de
moyens comme une arme ou l’immobilisation de la victime en cas de viol. Cette aide ou
assistance doit être antérieure à l’infraction, exemple fournir une arme. Elle peut être soit
concomitante, soit postérieure à l’infraction. Dans ce dernier cas, il faut qu’il ait une
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entente préalable avec l’auteur.
D’autre part, un acte d’instigation qui passe soit par la provocation, soit par des
instructions. La provocation renvoie à une incitation, mais cette provocation doit être
directe, personnelle et produire des effets. Les instructions renvoient à la fourniture de
renseignements, mais ceux-ci doivent être utiles et efficaces.
Un élément Intentionnel : la personne doit savoir que l’acte auquel il s’associe est
incriminé et ait malgré tout la volonté de le faire.
Répression de la complicité :
La Démence :
La démence n’est définie par le droit sénégalais mais on l’assimile à la folie. Toutefois le droit
français le conçoit comme un trouble psychique ou neuropsychique abolissant ou altérant le
discernement ou le contrôle des actes. Elle abolit de discernement ou le contrôle des actes.
Pour sa recevabilité, elle doit être prouver et pour cela le juge a recourt par une analyse
psychiatrique. Ensuite il faut que la démence soit concomitante à l’action.
La Contrainte
Elle abolit la volonté. Elle peut être physique interne comme la maladie, physique externe
hypothèse de l’orage. Elle peut aussi être morale, mais seule la contrainte morale externe
est cause de non imputabilité, exemple menaces de mort. Cette contrainte doit être
irrésistible et imprévisibilité.
L’erreur de fait qui peut porter sur la personne. Exemple : tuer une personne croyant en
atteindre une autre. Ou sur un élément constitutif de l’infraction. Exemple : un individu
épouse une femme qu’il croit veuve.
L’erreur de droit qui peut porter sur l’existence de la disposition légale. Exemple : ignorer
un arrêté préfectoral, ou sur l’interprétation de la disposition légale.Exemple : ne pas
penser que le texte de loi prohibe tel fait. L’erreur de droit doit etre invincible.
I- Légitime défense :
Il s’agit d’une action admise pour faire cesser une agression contre une personne ou une
atteinte aux biens. La légitime défense est le droit de se défendre ou de défendre autrui contre
une agression injuste de même que le droit de défendre un bien pour interrompre l’exécution
de l’agression exercée à son encontre.
Il y a des conditions relatives à l’acte d’agression : il faut que l’acte d’agression soit dirigé
contre la personne qui se défend, contre toute autre personne, et menaçant, non seulement la
vie, l’intégrité corporelle, mais aussi la liberté physique, l’inviolabilité du domicile, le vol sur
la personne ; soit actuel, le danger doit être imminent, c’est-à-dire sur le point de se réaliser ;
soit injuste, l’acte d’agression ne doit pas résulter de l’accomplissement d’un devoir ou de
l’exercice d’un droit.
On note aussi, des conditions relatives à la défense : l’acte de défense soit nécessaire, il
faut que la personne attaquée n’ait aucun autre moyen de se soustraire au danger ; Simultané,
il faut que la réaction de défense soit immédiate par rapport à l’attaque ; proportionné
L’ordre de la loi : la loi soit oblige, soit permet à une personne de commettre un acte
incriminé autrement dit c’est non seulement ce que la loi ordonne formellement Mais aussi ce
que la loi autorise ou permet.
L’état de nécessité est l’état d’une personne qui, face à un danger actuel et imminent qui
menace elle-même, autrui ou un bien, accomplit un acte nécessaire à la sauvegarde de la
personne ou du bien, sauf s’il y’a disproportion entre les moyens employés et la gravité de la
menace.
L’acte accompli doit avoir pour but soit la sauvegarde d’un intérêt personnel en sacrifiant
un bien appartenant à autrui ; Soit la sauvegarde de l’intérêt d’autrui en sacrifiant un bien
appartenant à une autre personne
L’état de nécessité doit satisfaire à 3 conditions : Nécessité, c’est-à-dire que le péril soit
imminent et qu’il n’y ait aucun autre moyen d’éviter le dommage menaçant ;
Proportionnalité entre la gravité de l’acte et la gravité du mal évité ; Absence de faute à
l’origine de la nécessité, cette condition est controversée par certains auteurs.
Principe : Le consentement de la victime à l’infraction qu’elle subit est sans influence sur la
faute de l’auteur qui reste punissable. Aucune disposition de la loi ne reconnaît le
consentement de la victime comme fait justificatif
Infraction contre la propriété (Il n’y a pas vol quand le propriétaire consent à se laisser
dessaisir) ; Infraction contre la liberté (Il ne saurait y avoir séquestration arbitraire pour un
particulier, quand le prétendu séquestré était consentant.) ; Infraction contre les mœurs (il
n’y a pas attentat à la pudeur si la prétendue victime a consenti aux actes).
Bon Courage