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Révisions pénal

CHAPITRE 2

I. Caractéristiques ancien régime

A. Caractéristiques

Droit coutumier : le juge détermine les infractions et les sanctions applicables


 Trop arbitraire
 « tout est arbitraire en ce royaume »

Etat pas laic : bien et mal se rapportent à la conception religieuse


 Bcp de choses sont basées sur la morale et la religion

MAIS Eglise amène l’idée de la responsabilité pénale  idée de faute

B. Critiques

Trop arbitraire

Ordalies : torture pendant le procès


 pas vraiment juste

Ex : fer : infection = coupable sinon innocent

II. Idée des philosophes de l’époque révolutionnaire

Nouvelle vision : principe de la légalité des peines (Beccaria)  on ne peut etre jugé que par un texte qui
existe déjà (art 8 + 7 DDHC + Montesquieu) = pas d’infraction ni de peines en dehors de celles prévues par
la loi
 loi émane des représentants du peuple

 Limite du role du juge

--

I. Principe du Code pénal de 1810

 pas le 1er code


= volonté de lutter contre une époque de criminalité importante

Caractéristiques :
- Grande sévérité : peine de mort
- Libre arbitre de l’indi : il est libre de base donc si il décide de violer la loi c’est son choix
- Code d’instruction qui fixe les grandes lignes

Phases de jugement :
- Instruction
- Jugement

Mp représente la soc entière et ses intérêts


Acquis révolutionnaire : Cour d’assise en matière criminelle = jury pop

II. Ecoles de pensé du 19 et 20 s


Libéralisme néo classique : il faut punir ni plus de ce qui est juste ou utile
 la peine doit etre nécessaire

= individualisation de la peine + modération


Ex : mesure d’atténuation de la peine selon les circonstances

Ecole positiviste :  au libre arbitre : les indi sont déterminés


 déterminisme social : proba + importante de commettre des crimes pour certains individus de la soc
Ex : théorie du criminel né

Réponse à cela : dvp de mesures :


- Préventives : lutter contre la cause de crim
- De suretés : faire cesser l’état dangereux

 Défense sociale : soc doit se donner les moyens de se protéger  les éléments nuisibles

Individualisation de la peine & resocialisation & ré insertion sociale

Nouveau code pénal va dans la continuité de ca

CHAPITRE 3

I. Les juridictions répressives de droit commun

Procédure pénale déf les règles d’organisation du jugement à la suite de la commission d’une infraction

 Etapes :
- Commission de l’infraction
- Constatation de l’infraction (police / gendarmerie)
- On prévient le Parquet
- Juge d’instruction est saisit (diff selon la nature de l’infraction)  il aiguille et recherche les
preuves et éléments à charge ou non = c’est lui qui décide de si le prévenu doit etre jugé ou non :
o Ordo de non-lieu
o Ordo de renvoie
- Ch d’instruction (appel des décisions d’instruction)
- S’il ordo de renvoie = JLD qui détermine des mesures provisoires ou non avant le procès
- 1ère instance : Cour d’Assise (crime), Trib correctionnel (délit), Trib de Police (contravention)
- Appel : Cour d’appel ou Cour d’Assise d’appel (10j)
- Pourvoi en cass : ch criminelle de la Cour de cass (5j francs)

A. Les juridictions d’instruction

CHAPITRE 4

II. Les conséquences du principe sur le législateur

A. L’étendue du principe de légalité des infractions

1. La légalité et les textes d’incrimination

Les éléments constitutifs de crime et délits sont déf par la loi et le pouvoir rég fixe les contraventions
 législateur et gouv doivent déf clairement quels sont les comportements à sanctionner pénalement
En revanche, un comportement non prévu par la loi comme étant constitutif d’une infraction ne peut faire
l’objet d’une répression / peine

 Le principe de légalité exige un texte

De plus, le texte d’incrimination doit etre :


- Effectif
- Clair
- Précis
 ch crim de la Cour de cass est la gardienne du principe de légalité = elle empêche le juge de poursuivre
qlq ou de l’incriminer si des conditions sont manquantes

Le juge pénal peut en plus controler la légalité des actes règlementaires établissant les contraventions
 le texte réglementaire ne peut etre contraire au texte qui lui est supérieur dans la hiérarchie des normes
 le juge est soumis à la loi qui édicte une incrimination

MAIS, la loi pénale doit :


- Préciser quels sont les comportements interdits par la loi
- Les conditions doivent etre réunies pour permettre la répression de l’infraction
- Préciser tous les éléments constitutifs d’une infraction

2. Le principe de légalité et l’état dangereux

Le législateur doit définir précisément les éléments constitutifs de l’état dangereux s’il veut que celui-ci soit
réprimer en dehors de la commission d’une infraction
 dès lors, le texte d’incrimination doit etre très précis pour déterminer les conditions d’internement et
entrainer la mise en place de mesures de sureté

3. Le principe de légalité en matière disciplinaire

En mat disciplinaire, le principe de légalité ne s’applique pas a priori

 dès lors, l’autorités disciplinaire peut prononcer des sanctions si elle estime que l’individu a porté
atteinte à l’honneur ou aux devoirs de la profession sans que ces éléments soient considérés dans un texte

MAIS : si le droit disciplinaire est confié à des autorités admin indépendantes, on retrouve le principe de
légalité

B. Les conséquences du principe de légalité des infractions

Individu doit savoir ce qu’il encoure quand il commet une infraction


 peine est dès lors prévue par la loi, de manière à ce que tout citoyen soit au courant (=nul n’est censé
ignoré la loi)
= principe de prévisibilité infractionnelle

 Seul le législateur peut déterminer les peines applicables aux infractions qu’il incrimine lorsqu’il
s’agit des crimes ou délits

 Juge ne peut pas sanctionner qlc qui n’est pas prévu par la loi et il ne peut pas sanctionner d’une autre
manière que ce que la loi prévoit, qu’il s’agisse d’une peine complémentaire ou principale

Pareil pour le pouvoir réglementaire, il peut créer des contraventions dans le cadre des lois qui le
règlementent
Pénalité par référence : le législateur dit que la peine pour une telle infraction est la meme que pour une
autre

MAIS, la loi n’est pas et ne peut pas etre d’une telle précision de manière à ce que le juge n’ait jamais
besoin de l’interpréter en l’appliquant
 il doit parfois l’interpréter

III. L’interprétation des textes par le juge

A. Le domaine de la règle

Le juge ne crée pas la loi pénale, il doit seulement l’appliquer après qu’elle ait été rédigée par le législateur

 Découle de cela la règle de l’interprétation stricte de la loi pénale étant d’inspiration libérale et
visant avant tout à protéger les libertés individuelles

Le juge se doit donc d’interpréter strictement la loi pénale lorsqu’elle est défavorable à l’individu jugé par
celle-ci
 sont visées ici les règles :
- Déterminant les éléments constitutifs de l’infraction
- Fixant les peines et sanctions applicables aux infractions

En revanche, lorsque la loi pénale est favorable à l’individu, le juge peut se permettre de l’interpréter de
manière extensive
 sont visés ici les règles :
- Qui posent l’irresponsabilité pénale
- Posant la garantie des libertés individuelles

 Question de la portée de l’application

B. La portée du domaine de la règle

Le juge doit appliquer la loi et ne peut s’en écarter sans faire un abus de pouvoir

MAIS :

+ le législateur laisse parfois un pouvoir de définition au juge (concept d’intention coupable …)

+ législateur laisse un choix considérable au juge dans le choix de la peine et son mode d’exécution
 role d’individualisation de la peine (limite max déf par la loi = qui peut le plus peut le moins MAIS ne
peut pas juger plus que la peine max pour une infraction donnée)

 Atténuation du principe de légalité des délits et des peines puisque la stricte interprétation de ce
principe devrait aboutir au prononcé fixe des peines pour une meme infraction

+ normalement, l’administration est tenue par le prononcé du juge concernant le mode d’exécution de la
peine
MAIS ajd une loi permet à l’administration de personnaliser l’exécution de la sanction (JAP)

+ question du texte obscur et des difficultés d’interprétation du texte d’incrimination ??


 2 méthodes d’interprétation autorisées :
- Littérale : faire primer la lettre du texte
- Téléologique : le juge doit nécessairement donner un sens au texte qui en est dépourvu, au besoin
en s’aidant des travaux parlementaires ou en recherchant le but du texte.
En revanche : juge ne peut pas refuser de juger sous prétexte que le texte est obscur = déni de justice  il
doit donner un sens au texte qui n’en aurait pas et ne pas se réfugier derrière le doute

CHAPITRE 5

LES SOURCES NATIONALES DU DROIT PÉNAL

I. Les normes constitutionnelles

A. La Constit

2 dispositions relevant du droit pénal se trouvent dans la Constit


 art 34 : pouv législatif fixe les lois qui réglementent le droit pénal
 art 37 : pouv exe (gouv) peut prendre des règlements concernant le domaine des contraventions

+ art 66 : autorité judiciaire est la gardienne des libertés individuelles et du principe de légalité des délits et
des peines : « nul ne peut être arbitrairement détenu »

 Répartition / séparation des 3 pouvoirs

B. Le Préambule de la Constit et le role du CC

Les normes constitutionnelles concernant le droit pénal se trouvent surtout dans le bloc de constit et non
pas dans la constit elle-même
 textes : DDHC (principe de légalité des délits et des peines)

 Role important du CC en matière pénale qui doit controler les lois édictées par le législateur
(Parlement)
 2 méthodes de contrôle

1. Le contrôle a priori de la loi

Art 61 de la Constit : contrôle de la loi avant sa promulgation


 nb précis de députés qui doivent saisir le CC pour le contrôle de la loi si elle leur semble contraire à des
dispositions constitutionnelles (hiérarchie des normes)

Si le CC déclare la loi inconstitutionnelle, celle-ci ne pourra etre promulguée


 pour l’avenir : cela interdit au législateur de prendre quelconques dispositions semblables à celle
déclarée inconstit

 Protection de principes et des libertés individuelles


 les décisions du CC s’impose à tout le monde comme aux juridictions pénales

 critiques : le CC ne peut pas s’auto-saisir  limite au contrôle puisque si personne ne le saisit elle
pourra etre promulguée bien qu’elle comporte des dispositions inconstitutionnelles

 Face à cela, que peuvent faire les juridictions pénales ??

Cour de cass répond à cela que les juges judiciaires ne sont pas les juges de la constit des lois (principe de
séparation des pouvoirs)
 dès lors, le juge est chargé d’appliquer la loi et d’écarter l’argument d’inconstitutionnalité que l’on
évoque devant lui
MAIS : 1 seule hypothèse affirmait (avant 2008), que le juge pouvait écarter la loi dès lors que celle-ci
présentait des dispositions contraires à un texte international constituant du bloc de conventionalité (art 55)

2. Le contrôle a posteriori : la QPC

Art 61-1 depuis la loi de 2008

Moyen offert au justiciable d’invoquer l’inconstitutionnalité de la loi pénale face à une juridiction (Cour de
cass ou CE) afin qu’elle la renvoi au CC pour qu’il la contrôle
 role de filtre que joue les 2 Hautes juridictions puisque le renvoie au CC de la QPC dépend d’eux  : elles
contrôlent les caractères nouveau, sérieux et motivé des arguments des justiciable

Ex : la Cour de cass a refusé d’envoyer une QPC au CC concernant le report du délai de prescription de
l’action publique en cas d’abus de confiance

II. La loi

A. La loi au sens stricte

Les lois ordinaires sont votées par le Parlement (AN et Sénat)


 elles constituent les bases du droit pénal

Ces lois comportent les dispositions générales applicables à l’ensemble du droit pénal et regroupant les
infractions les plus importantes
 elles peuvent etre codifiées ou non

ATTENTION : elles peuvent etre codifiées dans d’autres codes que le Code pénal (Code du travail …)
 pb de concordance : il faut harmoniser les peines

B. Les textes assimilés aux lois

Les ordonnances sont des dispositions pouvant etre prises par le pouvoir exécutif dans le domaine du
pouvoir législatif, sous délégation du Parlement
 art 38

Le pouvoir exécutif peut donc prendre des ordonnances afin de réglementer le droit pénal sous 2
conditions :
- Elles doivent etre ratifiées par le Parlement
- Elles ont valeur légale une fois ratifiées = loi

III. Le règlement

A. La notion & la place du règlement en droit pénal

2 sortes de règlement existent en ce qui concerne le droit pénal :


- Les règlements pris par le pouv règ autonome : décret pris en CDM
- Les règlements pris par le pouvoir règ dérivé : application de la loi pénale
 il en faut psq le législateur ne peut pas tout mettre en exécution et gérer lui-même : il délègue
l’exécution des lois au pouvoir règ
 décret du PDR, du PM ou des ministres
 ils assurent la préservation de l’OP (SST)

ATTENTION : le pouvoir exécutif crée les contraventions dans le cadre des lois qui le règlementent : il est
subordonné à la hiérarchie des normes
 loi fixe les peines contraventionnelles et le montant des amendes

 Pouvoir créateur de droit pénal est strictement encadré : les textes règlementaires peuvent faire
l’objet d’un contrôle de validité 

B. Le contrôle de validité des règlements

Le pouvoir règ peut créer des contraventions mais le juge pénal est alors compétent pour controler leur
légalité 
 2 types de contrôle de la validité des AA :
- Voie d’action : justiciable qui en a l’interet peut saisir le JA pour REP dans le délai de prescription
suite à la pub d’un AA pour que celui-ci soit annulé
 considéré comme n’ayant jamais existé si JA fait droit à la demande : annulation erga omnes
- Voie d’exception : pendant le cours d’un procès dans lequel un AA est en cause : on peut remettre
en question sa légalité afin qu’il ne soit plus un texte applicable à la situation
 Différence avec la voie d’action puisqu’ici le juge ne peut pas annuler l’acte mais seulement
décider de ne pas l’appliquer
= exception d’illégalité n’a qu’un effet relatif ( absolu)

Concernant les perquisitions administratives : violation de la séparation des pouvoirs car c’est le juge pénal
seul qui est censé déterminé les éléments constitutifs d’une infraction  pas le JA
De plus, le role du JJ est de protéger les libertés fondamentales contre l’arbitraire de l’administration

De plus, les juges sont compétents pour interpréter les AA, que ce soit des AAI ou AAR
+ controler les décisions administratives

 La loi et le règlement constituent donc des sources majeures du droit pénal


Néanmoins, il n’en reste pas moins que le droit pénal et ses branches ont subi l’influence du droit
international et de ses traités

LES SOURCES INTERNATIONALES DE DROIT PÉNAL

I. Le role général des traités internationaux en droit pénal


A. Les différentes sortes de traités

Les plus nombreux concernent la coopération judiciaire entre pays


 traités bilatéraux relatifs à l’extradition pour réglementer la manière de juger les individus ayant commis
des infractions sur un territoire mais réfugiés sur un autre
 conventions internationales luttant contre une meme forme de criminalité sur diff territoires (terrorisme)

D’autres textes internationaux concernent le droit pénal à proprement parlé ou la procédure pénale  :
influence directe sur le droit pénal francais
 textes de l’UE = droit communautaire

L’UE n’a pas de pouvoir de législation pénale sur ses MS car il reste de la compétence exclusive des
législateurs nationaux
MAIS : si la sanction dépend toujours uniquement du législateur français, le comportement interdit est, lui,
défini par des textes de droit communautaire

Enfin, il existe des traités internationaux qui créent des incriminations internationales (ex : trib de
Nuremberg et la déf de crime contre l’humanité)

B. L’application des traités en droit interne

Hiérarchie des normes + art 55 : pour etre effectifs en droit francais, les textes internationaux doivent etre
conforme à la Constitution et etre ratifiés par les MS
 si tel est le cas : ils sont supp à la Constit

 Cela ouvre la possibilité, pour les citoyens des MS, de se prévaloir de la non-conformité d’un texte
d’incrimination à un texte international
 traités sont des moyens de déf pour les justiciables

Les règlements européens s’appliquent directement dans le droit interne (aucune ratification nécessaire
pour avoir valeur supp)
MAIS : doivent etre conforment aux traités de l’UE  role de la CJEU de controler

II. La place de la CESDH et des lib fonda

A. Le contenu de la CESDH

CESDH ratifiée par la France en 1974 et mise en place par le Conseil de l’Europe (47 MS)
 instaure une nouvelle juridiction : la CEDH

Cette convention s’applique directement dans le droit interne des MS, ce qui permet aux justiciables de
pouvoir l’invoquer devant tous les tribunaux nationaux pendant un procès

Elle comporte des droits absolus (droits ne permettant aucune dérogation) et des droits relatifs (peuvent
faire l’objet de dérogation et de limites imposées par les MS)

B. Application de la CESDH

2 niveaux d’application :

- Au niveau international : les MS s’assurent de respecter et faire respecter le contenu de la


convention sur leur territoire
 sanction de la violation peut se faire par CEDH qui peut condamner en étant saisie par un
particulier ou un MS se plaignant du non-respect de la convention  chargée de déterminer s’il y a
violation ou non et de sanctionner par la suite

 Portée de décisions de la CEDH : MS doit payer une indemnité pour le préjudice causé au
requérant

- Au niveau national : en droit interne devant les juridictions répressives : invocation de la violation
d’un texte national par rapport à un article du texte international
ATTENTION : la Cour de cassation se montre généralement assez réticente à l’application de la
convention, en estimant fréquemment que le droit pénal et la procédure pénale française sont
conformes à ses dispositions

L’APPLICATION DE LA LOI PÉNALE

2 types de lois pénales :


- Les lois pénales de fond : texte d’incrimination et de déf des sanctions
- Les lois pénales de forme : la procédure pénale + l’exécution des peines

I. Les principes gouvernant l’application des lois de fond

A. La non-rétroactivité des lois pénales de fond

La loi pénale de fond ne peut s’appliquer qu’aux faits commis après son entrée en vigueur (art 112-1 CP)
 fait réf au principe de légalité des délits et des peines

 Ce sont de gros principes de garantie des libertés fonda

Le principe est donc le suivant : la loi plus sévère ne peut s’appliquer que pour l’avenir = on maintient la loi
ancienne malgré son abrogation = POST ACTIVITÉ DE LA LOI ANCIENNE pour les faits antérieurs à la
promulgation de la loi nouvelle

 Ainsi, si une loi nouvelle plus sévère entre en vigueur après les faits, le juge devra se contenter des
dispositions anciennes, par hypothèse plus favorables à la personne poursuivie

De plus, la loi nouvelle qui élargit le champ d’application d’une incrimination ne peut s’appliquer qu’aux
faits postérieurs à son entrée en vigueur

Principe de non-rétroactivité de la loi ancienne à une valeur juridique très importante :


- Valeur légale
- Valeur constit
- Valeur internationale

MAIS : limite de la non-rétroactivité en matière de mesures de sureté : elles s’appliqueront directement dès
lors où il est question de lutter contre l’état dangereux d’un individu

B. La rétroactivité des lois pénales de fond plus douces

Art 112-1 affirme que les lois de fond moins sévères que celles déjà en vigueur peuvent agir de manière
rétroactive sur des faits antérieurs à la promulgation étant en cours de jugement
 rétroactivité in mitius
 cela vise à protéger les libertés fondamentales des individus en cours de procès
 Ainsi, lorsque la condamnation finale n’est pas encore proclamée car toutes les voies de recours
n’ont pas été épuisées, il est possible de faire agir la rétroactivité in mitius des nouvelles lois
pénales de fond plus douces

(à noter que ce moyen de défense peut etre soulevé d’office par les juges devant la Cour de cass si la loi
plus douce a été promulguée après le rendu de la décision de la CA)

Si les faits déjà jugés sont déclarés plus du tout réprimables par une nouvelle loi plus douce, il y a alors
rétroactivité de la loi nouvelle bien que le jugement soit déclaré et que la peine de ces faits soient en cours
d’exécution (art 112-4 al 2)

Le principe de rétroactivité in mitius n’avait à l’origine qu’une valeur jp  le législateur pouvait dès lors y
déroger expressément
MAIS : déclaration constitutionnelle faite par le CC à propos de ce principe en se fondant sur l’art 8 de la
DDHC (1981)
+ valeur internationale du principe (Pacte international relatif aux droits civils et politiques)
+ CEDH a reconnu  cet arret pose question de la rétroactivité de la loi plus sévère

Critères reconnus pour déclarer une loi pénale plus douce que l’ancienne :
- Quand elle supprime purement et simplement l’infraction
- Quand elle ajoute des critères d’incrimination (cela rend plus diff la condamnation)
- Quand elle supp une circonstance aggravante
- Quand elle allège la peine en diminuant le max encouru

Loi Taubira sur individualisation des peines et efficacité des sanctions pénales :
 Abrogation de la loi des peines plancher en cas de récidive

ATTENTION : limites à la rétroactivité in mitius de la loi plus douce :


- Matière éco, fiscale, financière et douanière
- Afin d’éviter qu’un individu anticipe la promulgation d’un texte moins sévère : parfois possible de
rencontrer un texte qui exclut expressément toute rétroactivité (attention : par principe ces textes
sont contraires aux dispositions constitutionnelles et internationales protégeant la rétroactivité in
mitius)
- Non-rétroactivité de l’abrogation d’un règlement pris en application d’une loi
 le règlement adm interne ne rétroagit pas meme s’il est plus doux

II. Principe d’application des lois pénales de forme

A. Principe d’application immédiate des lois de forme

Lois pénales de forme sont d’application immédiate face à la répression des infractions commises avant
leur entrée en vigueur = elles rétroagissent
 art 112-2 CP vise ici :
- Les lois de compétence et d’orga judiciaire
- Lois fixant les modalités des poursuites et des formes de la procédure
- Les lois relatives au régime d’exécution et d’application des peines
- Lois relatives à la prescription de l’action publique et à la prescription des peines

 Sauf exception : les lois de forme s’appliqueront directement aux instances en cours après leur
promulgation
= ici on ne cherche pas à savoir si la loi est défavorable ou non à l’individu : elle s’appliquera
quoiqu’il arrive car la loi nouvelle est réputée meilleure

ATTENTION : cela ne concerne pas les faits accomplis conformément à la loi ancienne
 Régime des lois de forme est assez simple MAIS : 2 points plus complexes :

- Comment savoir si c’est une loi de fond ou loi de forme ?


- Les exceptions au principe d’application immédiate des lois de procédures

B. Les exceptions au principe

- Les lois nouvelles de compétence ou d’organisation judiciaire s’appliquent immédiatement, sauf si


un jugement au fond a déjà été rendu en première instance
 on ne rejuge pas qlq devant la nouvelle juridiction créée s’il a déjà été jugé par une ancienne

- Principe pas applicable aux voies de recours : si une de ces voies est supp, l’individu jugé aura
accès aux voies de recours possibles au moment où il a été jugé

- Les lois relatives à l’application des peines sont applicables immédiatement mais à la condition
qu’elles n’aient pas pour résultat de rendre plus sévères les peines prononcées.

En revanche, si la loi nouvelle vient allonger le délai de prescription de la peine, elle s’appliquera à tous les
délinquants dès lors que les faits commis par eux ne sont pas encore couverts par le délai de prescription
alors en vigueur le jour de la commission des faits.
 Autrement dit tant que le dernier jour de la prescription n’est pas écoulé, si une loi nouvelle vient en
allonger le délai, celle-ci s’appliquera immédiatement.

 Cette hypothèse permet de souligner que les règles du Code pénal en matière d’application des lois
de forme n’ont qu’une valeur légale et non pas constitutionnelle.
 Par conséquent, le législateur peut parfaitement y déroger.

L’APPLICATION DE LA LOI PÉNALE DANS L’ESPACE

I. Les règles applicables aux infractions commises en France

4 systèmes pour résoudre conflit des lois pénales dans l’espace :


- Principe de territorialité : droit pénal francais applicable à toutes les infractions dès lors où elles
sont commises sur le terr francais
- Principe de personnalité : droit pénal francais applicable aux faits dont l’auteur ou la victime a la
nationalité francaise
- Principe de protection : droit pénal francais s’applique dès lors où une infraction porte atteinte à
ses intérêts essentiels (lien nécessaire)
- Principe de l’universalité

 France retient le principe de territorialité : il faut déf les limites du territoire francais

A. La détermination du territoire français

Art 113-1 : l’Etat comporte le territoire francais mais aussi ses espaces maritimes et aériens

- Pour le territoire : espace terrestre francais est délimité par ses frontières
 DOM-TOM sont régis par une législation spéciale : la loi francaise s’y applique sous réserve

- Pour l’espace maritime : loi francaise est applicable au dela des eaux territoriales si des
conventions internationales ou loi le prévoient
o Droit francais s’applique aux navires francais meme en dehors des eaux francaises
o Droit francais ne s’applique pas aux navires militaires étrangers dans les eaux francaises

- Pour l’espace aérien : loi francaise est applicable dans les espaces atmosphériques francais
ATTENTION : immunité des agents diplomatiques et leur famille  en cas d’infractions commises, cela
ne relève pas des juridictions francaises
 MAIS : il doit y avoir un caractère réciproque pour les diplomates francais à l’étranger
 principe qui est attaché à la personne diplomate qui peut également s’en détacher
 les immeubles des ambassades étrangères sont soumis au droit francais : on peut juger qlq ayant commis
une infraction dans un immeuble d’ambassade

B. La localisation de l’infraction en France

Toute infraction commise sur le territoire francais est soumise à la loi pénale francaise (principe de
territorialité)
 question quand infraction est commise sur plusieurs territoires en mm temps (dont France)

Cela dépend alors de si l’infraction est continue ou d’habitude

En cas de complicité étrangère d’une infraction commise en France : jp affirme que la loi francaise est
compétente
 la juridiction française compétente pour juger le fait principal l’est aussi pour juger le complice quels
que soient sa nationalité et le lieu où les actes de complicité ont été accomplis

En cas de complicité francaise d’une infraction commise à l’étranger : la loi francaise s’applique à
condition que l’infraction principale commise à l’étranger soit elle-même soumise à l’application de la loi
française (rare)

 En d’autres termes, le plus souvent l’auteur des faits à l’étranger sera lui-même jugé en France soit
parce qu’il est français soit parce que la victime est française

2 précisions :

- La théorie de l’indivisibilité : reconnait la compétence de la loi française pour des faits commis à
l’étranger par un étranger en estimant que ces faits étaient imputés aux différents mis en examen
étaient rattachés entre eux par un tel lien que l’existence de certains faits ne pouvait se comprendre
sans l’existence des autres

- La loi française est également applicable aux actes de complicité prévus au second alinéa de
l'article 121-7 (par provocation ou fourniture d’instructions) commis sur le territoire de la
République et concernant, lorsqu'ils sont commis à l'étranger, les crimes prévus au livre II du
même code, c'est-à-dire en matière de crime contre les personnes.

II. Les règles applicables aux infractions commises à l’étranger

A. La compétence de la loi française en raison de la nationalité de l’auteur ou de la victime

La loi française est compétente lorsque, pour des faits commis à l’étranger par un étranger, la victime est de
nationalité française
 pour tous les crimes ou délits punis d’emprisonnement

La loi française est applicable à tout crime commis par un français hors du territoire de la République et
aux délits, mais à la condition qu’ils soient incriminés également dans le pays où les faits ont été commis.
 Le système suppose donc, en pratique, que le Français, auteur des faits commis à l’étranger, se soit
réfugié en France et y soit arrêté.
= règle est importante parce qu’il est de principe que la France n’extrade pas ses nationaux, c’est-à-dire
qu’elle ne livre pas ses ressortissants aux autorités étrangères et préfère les juger elle-même.
La loi française s’applique même si le prévenu acquiert la nationalité française après avoir commis les faits.
 Là encore cette précision se comprend par rapport à la règle de l’absence d’extradition des nationaux par
la France.

Hypothèses d’extension de l’application de la loi francaise :

- Rend la loi française applicable aux crimes et délits qualifiés d’actes de terrorisme selon la loi
pénale française, lorsqu’ils sont commis à l’étranger par des français ou des personnes résidant
habituellement en France.
 L’objectif est de réprimer les français ou personnes résidant habituellement en France qui
participeraient à des camps d’entrainement terroristes à l’étranger.

- Principe permettant la poursuite des délits commis à l’étranger par un auteur français ou sur une
victime française suppose une plainte préalable de la victime.

- Pour les infractions qu’il vise (escroquerie, abus de confiance, soustraction ou détournement de
bien, corruption etc.), lorsqu’elle est commise à l’étranger par un Français ou une personne
résidant habituellement en France (ou exerçant son activité économique au moins en partie en
France), et qu’elle porte atteinte aux intérêts des organes ou du budget de l’Union
européenne, la condition de réciprocité de répression posée par l’article 113-6 n’est pas
requise.

 En outre, les conditions de l’article 113-5 C.pén. relatif à la complicité sur le territoire français de
l’infraction commise à l’étranger ne sont pas applicables en la matière.

B. La compétence de la loi francaise en raison de la nature de l’infraction commise

1. La compétence réelle (principe de protection)

La loi pénale française s’applique aux crimes et délits qualifiés d’atteintes aux intérêts fondamentaux de la
nation commis hors du territoire de la nation

 la nationalité de l’auteur des faits et le lieu de commission de ceux-ci sont indifférents, la loi française
étant toujours compétente.

 attention : la seule condition est d’ordre pratique, il faut être en mesure de juger en France les auteurs de
tels actes, ce qui suppose soit qu’ils aient été arrêtés en France, soit qu’on puisse obtenir leur extradition à
cette fin  lien avec l’Etat francais doit exister pour permettre aux juridictions francaises de juger

2. Compétence universelle de la loi francaise (principe d’universalité)

Si violation d’une norme jus cogens : loi francaise pénale peut s’appliquer à la personne qui les violent sur
le territoire francais
 juridictions francaises ont plénitude de juridiction peu importe la nationalité de l’individu

 Appliquer les conventions internationales pour la répression d’actes graves concernant tous les
Etats
 Les juridictions françaises deviennent ainsi compétentes pour juger des faits commis hors du
territoire français par des étrangers et sur des victimes étrangères, le seul rattachement à la France
étant la présence de la personne sur le territoire français.

 Autrement dit, il reste possible que l’État, sur le territoire duquel les infractions ont été commises,
demande à l’État où l’auteur des faits s’est réfugié, son extradition, même si cet État peut le juger
lui-même

Procédure de coopération judiciaire internationale concernant l’extradition


CHAPITRE 6

I. L’opération de qualification des faits

Juge doit déterminer quels sont les textes applicables aux faits commis (principe de légalité)
 opé indispensable et préalable au jugement

Juge doit vérifier si les faits étaient constitutifs d’une infraction au moment où ils ont été commis et s’ils le
sont encore au moment du jugement
 doit viser les textes qui réprime l’infraction précise

Opération de qualification des faits = importante car cela déf la juridiction devant laquelle aura lieu le
jugement
ATTENTION : cette étape n’est pas définitive  les faits peuvent etre requalifiés

En revanche, dans certaines situations il est interdit pour le juge de requalifier les faits
Ex : injures publiques car préservation de la liberté d’expression

II. Le choix de qualification : la question des concours de qualification ou d’infractions

A. La position du problème et les concours apparents de qualifications

En principe : un seul et meme fait n’est susceptible de constituer qu’une seule et meme infraction
 un comportement donné = un seul texte applicable

Pb : situation dans laquelle les faits peuvent etre qualifiés de diff manière
 Quel est le texte qui doit être appliqué, quelle qualification doit être retenue et peut-on concevoir
d’appliquer plusieurs textes en même temps pour les mêmes faits ?

Dans le cas ou des faits peuvent etre qualifiés de diff manière, le principe est que la loi générale s’applique
sous réserve de la loi spéciale
 le texte qui qualifiera plus spécialement les faits primera alors sur la qualification plus générale

Ex : meurtre au cyanure : empoisonnement ou meurtre ?  Empoisonnement

 Ici : le concours de qualification est apparent

Difficulté quand le concours n’est plus apparent

B. Solutions apportées aux concours effectifs de qualification

Concours idéal de qualification ou d’infraction : fait unique susceptible d’une double qualification car il
correspond à la déf de plusieurs infractions
 possible de retenir plusieurs infractions pour l’auteur d’un seul fait ?? NON : on prononce la peine
encourue la plus haute

Concours idéal de qualification  concours réel d’infraction

Concours réel d’infraction : l’hypothèse où une infraction est commise par une personne avant que celle-ci
ait été définitivement condamnée pour une autre infraction.
 la personne est poursuivie pour des faits multiples qui ont été commis à des moments différents, plus
ou moins éloignés dans le temps
 dans ce cas : on peut cumuler plusieurs peines dans la limite de leur max

ALORS QUE : concours idéal de qualification = 1 seul fait pouvant constituer diff infractions
 dès lors, quelle peine peut prononcer la juridiction et dans quelle limite ??
 on ne retient qu’un seul texte : celui qui prévoit la plus haute peine encourue (si mm peine : celle
la plus adéquate)

3 peines de nature diff :


- Privative de lib (emprisonnement)
- Pécuniaire (amende)
- Restrictive de droit (suspension permis)

Si 1 mm fait porte atteinte à 2 interets différents : il doit etre considéré comme 2 infractions (ch crim Cour
de cass)
 Question de l’interprétation des juges dans la qualification des faits est importante : si le juge est
soumis à l’appréciation stricte de la loi pénale, ils rendent parfois des jp pouvant remettre en cause se
principe

III. Qualification et respect du principe de l’interprétation stricte de la loi pénale

Si le juge est tenu de qualifier les faits, il doit le faire dans le respect du principe d’interprétation stricte de
la loi pénale
 cependant : cela lui arrive de le faire de manière imparfaite

Dans certains cas : la Cour de cass (gardienne du principe de légalité et des libertés fonda) a pu accepter
une interprétation de la volonté du législateur par le juge

L’ÉLÉMENT MATÉRIEL DE L’INFRACTION

I. L’infraction consommée

A. La consommation matérielle et la consommation formelle

Infraction de conso matérielle = infraction de résultat : celle qui se consomme par l’obtention d’un certain
résultat, consécutif aux agissements de l’agent

Infraction de conso formelle = pas besoin de résultat pour etre parfaitement réalisée
 ce qui importe c’est l’administration d’une certaine substance dans le but de faire mourir de manière
intentionnelle

Notion de résultat :
- Forme concrète : directement perceptible par les sens (atteinte à la vie, la propriété …)
- Forme abstraite : le résultat des actes de l’agent n’est pas perceptible parce que l’intérêt protégé est
lui-même abstrait par nature (diffamation…)

Les infractions pénales ont en majorité une forme matérielle et les formes formelles sont plus rares

On peut déf une infraction formelle comme une tentative érigée en infraction consommée

Infraction délits-obstacles = infraction de comportements : actes ou commissions réprimées


indépendamment de leur capacité à provoquer un résultat ou une atteinte
 comportements dangereux réprimés pour prévenir des infractions plus graves

Ex : conduite en état d’ébriété


B. La consommation par une action ou une omission

1. La commission par omission

Face à un texte d’incrimination qui définit une infraction, peut-on considérer que cette dernière se
consomme indifféremment par une action ou une omission ?

 Principe selon lequel il ne peut y avoir de commission par omission, sauf lorsque le législateur prévoit
spécialement l’équivalence entre l’acte positif et l’abstention = qd il utilise un terme suffisamment vague
pour désigner indistinctement un acte positif ou une abstention.

Infractions peuvent avoir des équivalences : cas d’infraction d’imprudence (fait de ne pas avoir fait qlc que
l’on devait faire)
MAIS : selon les auteurs, la commission par omission est seulement exceptionnelle CAR une action ne peut
se consommer si elle est faite par omission

 La commission par omission n’est admise que lorsque le législateur utilise, pour décrire l’acte matériel,
des termes qui permettent d’englober à la fois les actions et les omissions

Le juge doit donc interpréter la loi d’incrimination afin de déterminer le sens précis du texte
 insuffisance de la théorie de commission par omission = législateur a du créer des textes spéciaux pour
prévoir les omissions

2. Les délits d’omission

Rares
 principe de l’acte positif constituant de l’infraction limite le législateur qui est méfiant envers les actes
d’omission constitutifs d’infraction

 Finalement, en créant une infraction d’omission on en vient à obliger les individus à se comporter de
manière précise selon des actes précis
 s’ils ne les font pas cela est constitutif d’une infraction
Ex : délit NAPD

1ère infraction par omission = 1898 : infraction de privation de soins ou d’aliments à ses enfants par
descendance

Ordonnance 1945 : 4 délits d’omission :


- NAPD
- Non dénonciation d’un crime à l’autorité judiciaire
- Non obstacle à la commission d’un crime ou délit contre intégrité physique
- Omission de témoigner en faveur d’un innocent

++ après WW2 (droit des soc)

Élément constitutif d’une infraction par omission est l’inaction = ne pas faire ce qu’ordonne la loi pénale
 fait indépendant des conséquences

C. La consommation instantanée ou continue

Infraction instantanée : celle qui se consomme en un seul trait de temps


 la plupart
Infraction continue : se consomme sur une certaine durée par la réitération constante de la volonté
criminelle
 plus rare
  de l’infraction permanente qui est une infraction instantanée dont les effets sont permanents
 il faut que la volonté de l’auteur se poursuive dans le temps

2 incidences concernant ces 2 infractions :

- Au niveau de la procédure : prescription de l’action publique commence :


o au moment où commence l’infraction instantanée
o au moment où se finit l’infraction continue

- En matière de conflit de la loi pénale dans le temps :


o la loi nouvelle plus sévère n’est pas rétroactive pour les infractions instantanées
o la loi nouvelle plus sévère est rétroactive pour l’infraction continue
 si les faits ont commencé sous l’empire de la loi ancienne et qu’ils continuent sous
l’empire de la loi nouvelle, c’est la loi nouvelle qui s’applique (but répressif)

D. La consommation par un acte ou une pluralité d’actes

3 types d’infraction ici :


- Infraction simple : 1 seul acte  élément matériel est unique

- Infraction complexe : hypothèse où le législateur caractérise une infraction par plusieurs actes qui
doivent tous etre réalisés afin de constituer l’infraction
 actes peuvent etre commis dans différents endroit = compétence territoriale ??

- Infraction d’habitude : plusieurs actes de la meme nature dont seule la répétition est punissable

 Action publique ne se prescrit qu’à partir du moment où l’infraction d’habitude ou complexe est
totalement consommée ( pour infraction simple)

II. L’infraction tentée (la tentative)

Tentative = action d’essayer de commettre un délit


 individu aura tenter sans parvenir au résultat

2 fondements dans la répression de la tentative :

- Objectif : les actes de tentative ont troublé suffisamment l’ordre social même s’il n’y a pas eu de
résultat concret donc il faut agir de manière répressive
- Subjectif : intention coupable qui anime l’individu = raison d’etre de la répression

A. L’incrimination de la tentative

2 hypothèses de l’art 121-5 :


- Tentative interrompue par des circonstances indépendantes de sa volonté
- Tentative échouée ou manquée

1. Tentative proprement dite / interrompue

Schéma de déroulement de l’infraction iter criminis :


- Pensée criminelle & résolution de commettre l’infraction (psycho)
- Préparation de l’infraction (agissements extérieurs sans rapport direct avec infraction)
- Passage à l’acte : quand il commence a exécuter l’action
 on peut parler de tentative

 La répression ne pourra exister que lorsque la préparation s’est concrétisée par des actes matériels
précis réprimés pour eux même par le législateur 
 la tentative ne peut etre évoquée qu’à partir du moment où l’individu passe à l’acte

a. Le commencement de l’exécution

Commencement d’exécution  résolution criminelle


 sans extériorisation matérielle,  de répression possible

Commencement d’exécution  actes préparatoires


 les actes préparatoires ne sont pas répressifs en soit, sauf dans le cas où le législateur l’aura prévu
(complicité : fourni une voiture qui servira a kidnapper des enfants)

Commencement d’exécution est univoque : il n’y a qu’une signification possible démontrant qu’une
infraction va etre commise

2 conceptions doctrinales du commencement d’exécution :

- Objective : commencement d’exécution qu’en présence d’un acte commençant l’élément matériel
de l’infraction
 conception restrictive + limite : répression tardive

- Subjective : quel que soit l’élément matériel, commencement d’exécution dès que l’intention est
extériorisée et irrévocable
 conception plus large permettant de réprimer plus vite

L’intention suppose la volonté d’agir et la conscience que les agissements violent la loi pénale

JP a choisi une position autre que les 2 hypothèses : le commencement d’exécution se définit comme des
actes d’exécution qui tendent directement et immédiatement à la consommation de l’infraction, avec
l’intention irrévocable de la commettre.
 Cette notion d’irrévocabilité de l’intention prend tout son sens avec la deuxième condition légale de la
tentative qui est celle de l’interruption indépendante de la volonté de l’auteur.

b. Interruption involontaire

Code ne réprime la tentative que si l’interruption était indépendante de la volonté de l’auteur


 s’il décide d’arreter lui-même ce n’est pas une tentative

- Exigence d’une interruption antérieure à la consommation


 Désistement volontaire (interruption par lui-même)  repentir actif (consommation de
l’infraction mais regret après + essaye de cacher les effets)
- Caractère volontaire ou involontaire de l’interruption
 tentative punissable quand interruption involontaire et vient de l’extérieur
 en revanche : individu impunissable et irresponsable s’il s’est arrêté seul

 Cour de cass ne retient que rarement le désistement volontaire et est assez sévère

2. Les cas assimilés à la tentative

 la tentative manquée + l’infraction dite impossible


a. La tentative manquée

La tentative manquée est punissable au meme titre que la tentative interrompue de manière involontaire

MAIS : 1 différence : la tentative manquée n’est pas juste un commencement d’une action que l’on aurait
arrêté, l’action a été menée jusqu’au bout mais l’acteur n’est juste pas parvenu au bon résultat (tireur qui se
loupe)

Facile pour le ministère public de prouver les éléments de la tentative car il y a eu des actes qui ont juste
fait défaut

b. L’infraction impossible

Débat doctrinal
 Auteurs du 19è :  de répression car absence de commencement de l’exécution +  de trouble social
causé
 auteurs fin 20è : répression car identification d’intention coupable
 auteurs : impossibilité relative  impossibilité absolue (jamais retenue en jp)

JP se prononce en faveur de la répression qd éléments de la tentative sont réunis :


- Commencement de l’exécution
- Absence de désistement volontaire

Pour que l’infraction impossible soit réprimée il faut 3 conditions cumulatives :


- Que l’infraction soit punissable au titre de la tentative
- Commencement d’exécution ou exécution complète
- Agent doit avoir l’intention de consommer l’infraction  auteur doit croire qu’il pouvait
consommer l’action
 2 cas délicats, faut il les réprimer ? :
o L’infraction surnaturelle (tuer grace à la sorcellerie)  on réprime pas
o L’infraction putative (détournement de majeur au lieu de mineur)  ca dép

B. La répression de la tentative :

1. Le domaine de la répression

En matière de crime : tous des tentatives

En matière de délits : la tentative de délits n’est réprimable que si le législateur le prévoit expressément

En matière de contravention :  de tentative

2. Les modalités de la répression

Auteur d’une tentative = auteur d’une infraction consommée


 les peines applicables sont les memes pour celui qui a accompli totalement ou non l’infraction
 raison d’etre = intention coupable

Principe de personnalisation des peines : le juge peut adapter aux faits & la personnalité la sanction

L’ÉLÉMENT MORAL DE L’INFRACTION

4 fautes pénales :
- L’intention
- La mise en danger délibérée de la personne d’autrui
- L’imprudence / négligence
- La faute contraventionnelle

I. La faute intentionnelle

A. La notion et les modalités de l’intention

1. Déf

 de déf légale de l’intention

 de crime ou de délit sans l’intention de commettre

Intention (doctrine) : intention suppose la volonté d’accomplir les faits constitutifs d’une infraction en
ayant conscience

2 composantes cumulatives :
- La volonté/intention criminelle
- La conscience criminelle : qu’il ait conscience qu’il réalise un délit
 s’il se trompe sur la signification matérielle :  de réelle intention donc  de répression = erreur
de faits (? de bonne foi)
ATTENTION : l’erreur ne vaut pas pour tout (celui qui tire sur la mauvaise personne ne peut pas
se prévaloir de l’erreur)
 question de la connaissance de la loi : si il ne sait pas qu’il a pas le droit ?? : « nul n’est censé
ignorer la loi »  présomption de connaissance de la loi

2 types d’intention (doctrine)


- Dol général : intention simple
- Dol spécial : intention renforcée

Conception de l’intention abstraite : on ne peut prendre en compte la psychologie du délinquant


 indifférence des mobiles pour la constitution de l’infraction (on ne les prend pas en compte)

En revanche : ils sont importants dans la recherche des auteurs d’infraction par la police

+ quand les mobiles sont établis ils sont susceptibles d’influencer la peine

2. Modalités de l’intention criminelle

a. Intention simple  intention renforcée

Intention simple (dol général) : constituée en ayant une attitude psycho précise déf par le légi  conscience
de faire qlc qui va nuire

Intention renforcée : intention doit résider dans la volonté d’obtention d’un certain résultat
 intention de nuire pure

b. Intention simple  intention aggravée

Intention aggravée = préméditation des faits qui vont nuire


 logique que ce soit plus grave quand tu le prémédites avant de le faire que quand tu le fais sur un coup
de tete
c. Intention déterminée  indéterminée  dépassée

Intention déterminée : souhaite accomplir une chose précise

Intention indéterminée : ne sait pas à l’avance quelles seront les conséquences de ses actes qu’il commet
intentionnellement (un peu comme l’intention simple)

 Diff de qualifier les faits en définitive car on ne connait que très rarement le résultat exact de
l’intention
 MAIS on considère que, quelle que soit la gravité de l’atteinte effectivement réalisée, l’auteur des
violences est censé l’avoir voulue ou du moins l’avoir prévue et acceptée par avance.

Intention dépassée plutôt liée à l’intention indéterminée


 Situation où l’agent réalise une autre infraction que celle prévue mais elle est plus grave

 La solution de principe consiste à tenir compte d’abord de l’intention véritable, mais, lorsque le
législateur a prévu une infraction spéciale, il est possible de retenir une qualification prenant en compte
le dépassement de l’intention.
 On retient d’abord l’intention réelle de l’auteur sans oublier les conséquences graves de ses actions

B. Le domaine et la preuve de l’intention

1. Domaine de l’intention

Les crimes et délits sont par principe intentionnels

Pour les crimes : aucun n’est pas intentionnel en raison du caractère grave = ils ont forcément été réalisés
en pleine conscience
 il faut donc toujours prouver l’intention en matière criminelle, sinon, commission de l’infraction n’est
pas rapportée

Pour les délits : à priori ils sont tous intentionnels sauf exception posée par le légi (mise en danger
délibérée, imprudence ou négligence …)

Pour les contraventions : il existe des contraventions intentionnelles

2. Preuve de l’intention

Autorité de poursuite doit établir les éléments constitutifs de l’infraction en vertu de la présomption
d’innocence

Principe en pénal : intime conviction

Pour établir la preuve de la réalisation de l’infraction, les juges se basent souvent sur la présomption de
faits : ils tirent des preuves de la manière dont se sont déroulés les faits
 ils définissent l’élément moral (intention) sur la base des faits

ATTENTION : CC réticent 
 l’intention ne peut etre uniquement prouvée que par des faits matériels

Il existe des présomptions de culpabilité


 renversement de la charge de la preuve puisque c’est à la personne accusée d’apporter la preuve du
contraire
II. La mise en danger délibérée

A. La notion de medd

Medd : situation de la personne qui adopte un comportement volontaire qui présente un danger ou un risque
pour autrui sans que cette personne souhaite que ce risque se réalise
 forme de culpabilité intermédiaire entre intention et imprudence

2 manières de prendre en considération :


- Création d’un délit spécial : le délit d’exposition d’autrui à un risque de mort
 pas de dommage nécessaire, juste l’exposition au danger
 possible de cumuler la mise en danger et l’imprudence
- Medd constitue une circonstance aggravante de certains délits et contraventions

B. La nature de la medd

Medd = dol éventuel (doctrine)

Medd est un type de faute autonome et intermédiaire car elle comporte une part de volonté chez l’agent
 pas une forme d’intention pure car il n’y a pas de volonté d’obtenir de résultat

MAIS : medd n’est rien d’autre qu’une forme d’intention de mettre en danger
 répression : 1 an emprisonnement et 15 000€ amende

Complicité du délit de medd est punissable car la complicité de façon générale exige que l’infraction à
laquelle on s’associe soit intentionnelle

III. Les fautes non intentionnelles

2 types :
- Faute de négligence ou manquement à l’obligation de sécurité ou de prudence imposé par la loi
- Faute contraventionnelle
Cela ne concerne que les délits et contraventions ( de crimes non intentionnel)

A. Faute d’imprudence ou de négligence

1. La faute ordinaire

a. La déf de la faute simple d’imprudence

Situations où la personne qui agit ne veut pas réaliser une infraction et elle n’a même pas conscience que
ses agissements constituent une infraction
 infractions d’imprudence = fait d’avoir causé un dommage sans le faire exprès

Homicide par imprudence : le fait de causer la mort d’autrui par maladresse, imprudence, inattention,
négligence ou manquement à une obligation de sécurité ou de prudence imposée par la loi ou par le
règlement
 écart de conduite de l’agent qui n’a pas pris toutes les précautions pour éviter le dommage

 Provient d’une action ou omission

Il y a faute quand l’agent n’a pas respecté une règle écrite dans un texte (manquement à une obligation de
prudence)
 texte doit déterminer le comportement qui doit etre observé

b. La démonstration de la faute simple d’imprudence

Il faut démontrer que c’est à cause de son comportement que le dommage a été réaliser :

- Soit l’agent est soumis à une réglementation particulière, en matière de sécurité par ex : chef de
chantier doit obliger les ouvriers à porter un casque
- Lorsque l’agent n’est pas soumis à une telle règlementation : les juges procèdent à une
comparaison entre le comportement adopté par la personne poursuivie, et celui de la personne
normalement diligente
 Si le comportement de la personne poursuivie est similaire à celui de l’individu normalement
diligent, la faute n’est pas démontrée et on pourra le relaxer.
 Au contraire, si le prévenu a eu un comportement que n’aurait pas eu l’individu normalement
diligent, il a commis une faute et donc on pourra entrer en voie de condamnation.

3 théories pour apprécier le lien de causalité :

- La théorie de l’équivalence des conditions : tous les comportements qui ont concourus à la
réalisation du dommage sont considérées comme équivalentes, cad qu’elles sont toutes considérées
comme étant la cause du dommage.

- La théorie dite de la causalité adéquate : On distingue les différentes causes à l’origine du


dommage et on ne retiendra que les causes les plus proches à provoquer le résultat dommageable.

- La théorie de la proximité des causes : il ne faut retenir que la cause est la plus proche du
dommage.

 Ainsi selon ce texte il n’y aura causalité directe que lorsque la personne en cause aura soit elle-même
frappée ou heurtée la victime, soit initiée ou contrôlée le mouvement d’un objet qui aura heurté ou
frappé la victime
 En conséquence, dans les situations les plus simples, il y aura causalité directe lorsqu’il y aura un
contact physique entre l’auteur du dommage et d’une chose dirigée par lui, et la victime.

2. La faute d’imprudence aggravée

Depuis 2000 : distinction entre faute d’imprudence et aggravée

Lien de causalité faute / dommage (direct ou indirect) permet de condamner la personne à l’appui de la
preuve de la faute simple
 aggravée : lien de causalité établi entre la faute et le dommage (lien direct ou indirect)

Lien indirect : personne n’a pas directement causé le dommage mais a joué un rôle essentiel dans ma
survenance de ce dommage

Lien est soumis à l’appréciation souveraine des juges

Il n’y aura responsabilité pénale en cas de causalité indirecte que si on peut reprocher à la personne
poursuivie d’avoir commis une faute aggravée

a. La faute délibérée et la faute caractérisé

Violation délibérée à une obligation de prudence ou de sécu imposée par la loi (souvent sécu du travail ou
hygiène) = on attend un comportement précis de l’individu soumis à la réglementation
 ressemble à la mise en danger délibérée MAIS faute d’imprudence suppose l’existence d’un dommage
(comme les autres fautes)

Petite parcelle d’intention dans cette faute d’imprudence délibérée

Concernant l’obligation de ne pas nuire à autrui, celle-ci ne suffit pas pour incriminer un individu y ayant
manqué  il faudra prouver un risque grave encouru par autrui que l’individu ne pouvait ignorer (mort ou
blessure grave)
 si la démonstration que l’indi avait connaissance de l’exposition au risque est prouvée, c’est une faute
caractérisée ( délibérée)

b. L’appréciation des fautes aggravées

Insécurité juridique en la matière car la Cour de cass et les juges du fond ne sont pas toujours en accord
 des fois le lien de causalité direct ou indirect est apprécié par les juges du fond mais la Cour de cass les
contredit parfois

Ex : arret 12 sept 2006 où la Cour de cass a remis en question l’appréciation souveraine des juges dans une
affaire sur la responsabilité médicale

B. La faute contraventionnelle

Article 121-3 al. 5 C.pén. : « Il n'y a point de contravention en cas de force majeure »

Contraventions peuvent etre intentionnelles, d’imprudence ou de mise en danger délibérée

La plupart du temps : la seule réalisation matérielle des faits constitue la faute contraventionnelle
 pas de caractère psycho

Dès lors qu’il y a violation de la réglementation, la contravention est commise et le contrevenant ne peut
pas démontrer qu’il n’a pas commis de faute : sera responsable pénalement
 délit de blessure par imprudence

Cause d’irresponsabilité :
- contrainte si elle est prouvée
- état de nécessité
- ordre de la loi ou commandement légitime
- altération des facultés mentales

CHAPITRE 7

I. La classification tripartite des infractions

A. La gravité de la peine

Gravité : sévérité de la peine encourue ( prononcée)


 on détermine la nature de l’infraction grace à la peine encourue

C’est le législateur qui décide de la peine


 elles sont codifiées dans le CP

Pour les crimes : rétention criminelle


Pour les délits : amende + emprisonnement
Pour les contraventions : amende

Le juge n’est pas tenu de prononcer la peine max (individualisation)


MAIS ATTENTION : on ne détermine pas la nature de l’infraction selon la peine prononcée (décision du
juge) mais celle encourue, cad celle dans le texte d’incrimination rédigé par le légi
B. Application du critère

Il faut se reporter au texte d’incrimination pour dét la peine et donc la nature de l’infraction

Le juge peut appliquer des peines qui ne correspondent pas à la nature de l’infraction

En matière délictuelle le trib correctionnel peut descendre sans limite pour le prononcé de la peine

Phénomène de correctionnalisation de la peine : le juge peut décider de négliger une circonstance


atténuante et donc changer la nature de la peine pour obtenir un jugement plus rapide par ex

II. Les conséquences de la classification tripartite

A. Les conséquences de fond

Selon la nature de l’infraction, elles ne seront pas toujours punissables dans toutes les matières
Ex : en contrav, le crime n’est pas punissable

Classification fixe aussi les délais de prescription de l’action publique :


o Crime : 20 ans
o Délits : 6ans
o Contrav : 3 ans

Les règles de récidive ou de sursis dépendent aussi de la nature de l’infraction

B. Les conséquences de forme 

Classification détermine les différentes étapes :

- Le juge d’instruction :
o Crimes & délits mineurs : obligatoire
o Délit et contrav : facultatif

- Les juridictions devant lesquelles vont etre jugées les infractions :


o Crimes : Cour assise et départementales
o Délit : trib correctionnel
o Contrav : tib de Police

La nature de l’infraction peut la classer


 dans le cas des infractions politiques et terroristes

I. Les infractions politiques

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