Vous êtes sur la page 1sur 9

A) Le contenu pénal du droit de l’UE :

2/ La création de normes pénales par le droit européen :

Compétence pénal de l’UE :

- Pas de compétence pénale à l’origine

- Traité de Maastricht de 1992 a créer la structure en piliers. Le 3e pilier comporte une


compétence en matière pénale avec les instruments particuliers ( décisions-cadres )

- Traité de Lisbonne : la coopération judiciaire en matière pénale relève de la procédure


législative ordinaire ( adoption de directives )

- Art. 82 TFUE : Instruments de reconnaissance mutuelle en procédure pénale, et


d’harmonisation des procédures pénales

- Art. 83 TFUE : l’UE peut adopter des règles minimales sur a définition des infractions pénales
est leur sanctions dans des domaines de criminalité revêtant une dimension transfrontière.

Le législateur européen peut adopter des mesures pénales destinées à garantir l’efficacité des
mesures prises dans le cadre des autres compétences de l’Union.

3/ La paralysie des normes pénales par le droit européen

- Le juge pénal peut écarter une disposition législative si elle est contraire au droit de l’Union.

- Si une norme pénal est contraire au droit de l’UE, cette norme qui défini l’infraction va être
écarté, et ne sera donc pas appliqué.

- Arrêt Casati 1981

Ex : CJUE 28 avril, El Dridi : le droit de l’UE s’oppose à une réglementation nationale qui prévoit
l’inflation dune peine d’emprisonnement a un ressortissant Dun plus tiers en situation irrégulière
du seul fait que celui ci demeure sur le territoire en violation Dun ordre de quitter le territoire.

D’autre fois, l’UE peut intervenir pour paralyser l’intervention de règles qui vise a restreindre la
répression de certaines infractions.

Ex : Elle l’a fait en matière de fraude fiscale, car on avait une loi italienne qui prévoyait un délai de
prescription bref, raccourci, dans certain cas de fraudes fiscales.

La CJUE a considéré que c’était contraire au droit de l’Union puisque le droit de l’UE prévoit qu’il
doit y avoir une répression effective de la fraude fiscale, notamment en fraude de tVA.

-> Donc c’est contraire aux droits de lUE.

B ) Contrôle de conformité au droit de l’Union Européenne

1/ Par la CJUE

Contrôle de conformité de la. Loi interne et pénal au droit de l’uE qui peut s’opérer par :

1. Par la cour de justice de l’UE :

Juridiction qui est chargé d donner une interprétation unifié du droit de l’union et elle peut être
saisi de plusieurs manières.

- Essentiellement dans le cadre du renvoi préjudiciel, le juge interne peut saisir la cour de justice
prévu par l’article 267 du TFUE

CJUE 28 Juin 1978, Simmenthal : Les juges nationaux dont l’obligation de laisser inappliquée
une disposition due droit interne contraire au droit européen.

C’est au juge interne qui revient d’appliquer le droit de l’union en laissant au besoin inappliqué
une disposition de droit interne contraire aux droits de l’Union.

Section 2 : Les sources nationales

1. Les sources véritables ( incontestés )

La constitution, source du droit pénal

C’est devenue au fil du temps une source très importante du droit pénal avec le développement
du contrôle de constitutionnalité.

Ce contrôle s’est progressivement développé, d’abord avec le contrôle apriori, puis ensuite à
partir de 2010 avec la QPC.

1/ Le contenu pénal de la Constitution

Le bloc de constitutionnalité prévoit des normes qui intéresse plus ou moins directement le droit
pénal. Avec la jurisprudence du conseil constitutionnel qui contrôle la conformité des droits
fondamentaux, on peut affirmer que le droit pénal s’est constitutionnalisé, désormais, des couts
de la constitution, de nombreuses règles et principes qui irriguent la matière pénale.

Le droit pénal est très lié au droit et libertés fondamentaux.

Droit protégés spécifiquement pénaux :

Art. 7 DDHC ( interdiction des arrestations dans des cas non prévus par la loi )

Art. 8 DDHC ( principe de légalité et non rétroactivité de la loi pénale )

Art 9 DDHC ( présomption d’innocence )

Art 16 DDHC ( d’ou découle le principe du respect des droits de la défense )

Art 66 Constitution ( liberté individuelle dont sont gardiens les magistrats judiciaires )

Principes spécifiquement pénaux :

Principe de nécessité des peines

Principe de responsabilité pénale personnelle ( on est responsable que de son propre fait )

Principe d’individualisation des peines ( qui s’oppose aux peines obligatoires ou peines fixes qui
ne peuvent pas entre individualisé par le juge )

PRFLR sur la justice pénal des mineurs ( qui doivent être jugés par des juridictions spécialisés et
tenir compte du degrés de responsabilité pénal du mineur.

Autres droits :

Ex : De la liberté d’expression ( art 11 DDHC ) s’oppose à. L’interdiction de la seule constitution


habituelle de sites terroristes, le conseil Constitutionnel a considéré qu’une telle incrimination était
contraires aux droits de la liberté d’expression et de la communication.

La seule consultation d’un site faisant apologie à un acte de terrorisme ne permet pas de
considéré comme la personne qui va sur ce site de « dangereuse ».

Ca peut être consulté à des fins journalistiques ou de recherches.

-> Cons. Const. 10 février 2017

-> Le législateur a voulu réintroduire ce délit et il l’a fait, en ajoutant : l’auteur du délit devait
adhérer à l’idéologie exprimée sur le site.

-> Cons. Const. 15 dec 2017 : Censure du CC contraire à la liberté d’expression t de


communication puisqu’un tel acte ne manifestait pas l’intention de commettre des actes
terroristes et interdire cette consultation porte donc atteinte aux droits à la liberté d’expression.

2/ Le contrôle de Constitutionnalité des lois

CC : Seule juridiction qui peut procéder au contrôle de constitutionnalité des lois. A l’origine, le
CC ne pouvait être saisi qu’avant la promulgation des lois.

Cela avait déjà conduit au développement dune jurisprudence abondante mais encore plus avec
la QPC.

- Soulevé par voie d’exception : Qu’à l’occasion d’un litige conduisant à l’application de la loi
contesté

- Pas devant la Cour d’assise sinon devant toutes les juridictions pénales ou en faisant appel

- Double filtrage :

1er filtrage : Par le juge du fond : délai de 8 jours

- la disposition contesté doit être applicable au litige ou constituer le fondement des poursuites

- La loi ne doit pas avoir déjà été déclaré conforme a la constitution, sauf changement de
circonstance

- La question ne doit pas être dépourvue de caractères sérieux

-> Si ces trois conditions sont réunis :

2nd filtrage : Par la Cour de Cassation, 3 mois pour se prononcer sur le renvoi au conseil
constitutionnel.

- Même 1ère condition

- Meme 2nd condition

- La question doit être nouvelle et présenter un caractère sérieux.

B/ La loi, fondamental en droit pénal

Source importante du droit pénal, c’est la loi qui défini les crimes et les délits et les infractions.

Domaine de la loi : Art. 34 Constitution : La loi fixe la détermination des crimes et délits ainsi que
les peines qui leur sont applicables, la procédures pénale, l’amnistie, la création de nouveaux
ordres de juridiction et le statut des magistrats.

C’est la loi seule qui doit déterminer les crimes et les délits.

Cela défini que le législateur doit définir tous les éléments constitutifs des crimes et délits
( maternels et morals ) ainsi que les peines applicables.

Pb = un peu plus compliquée pour certains délits.

Parfois, un délit créer par la loi qui réprime la violation de règles administratives, pour savoir si le
délits est constitué, il faut aller voir les actes administratives et donc une partie du délit est défini
par un acte administratif, réglementaire et pas par la loi.

La loi ne défini pas les produits stupéfiants, la liste des stupéfiant est prévu par des actes
administratifs réglementaires ( arrêtés, décrets ).

Donc pour savoir s’il y a trafic de stupéfiants, il faut savoir si la substance en question est qualifié
de telle.

C’est le pouvoir réglementaire qui défini en partie ce qu’est le trafic de stupéfiant.

-> Contesté par le Conseil constitutionnel en affirmant que pour ces délits, le législateur n’a pas
défini l’ensemble des éléments constitutifs.

—> Mais le conseil constitutionnel a considéré que ce n’était pas contraire à la Constitution dans
une décision du 10 Nov 1982 : « Aucun principe une règles de valeur constitutionnels n’interdit au
législateur d’ériger une infraction le manquement a des obligations qui ,e résultent pas
directement de la loi elle même. »
Cons. Const. 24 janvier 2017 : principe de légalité n’est pas respecté lorsque le législateur s’en
remet au pouvoir réglementaire pour déterminer la portée du délit de communication irrégulière
avec une personne détenue.

Le législateur n’a pas fixé lui même le champs d’application de la loi pénale.

C/ Règlement, source du droit pénal

D’abord, c’est une source du droit pénal car les contraventions relèvent du pouvoir réglementaire
art. 37 de la Constitution et c’est au pouvoir réglementaire de définie les éléments constitutifs de
la contravention.

Art. 111-2 code pénal : qui prévoit que le règlement détermine les contraventions et fixe dans les
limites et selon les distinctions établi par la loi les peines applicables au contrevenant.

-> Plusieurs types de règlements :

Les actes administratifs réglementaires sont ceux qui concernent les règles générales et
impersonnelles tandis que les actes administratifs concernent une personne nommément
désignés.

Actes administratifs réglementaires :

Ce sont ceux qui définissent les contraventions, qui peuvent préciser certains éléments par ex :
sur les stupéfiants.

Il existe aussi les actes administratifs individuels qui ont un rôle en droit pénal, ex : un permis de
construire c’est un acte administratif individuel et la violation de ce permis est un délit.

Le retrait du permis de conduire c’est un acte administratif individuel, et conduire malgré ce


permis est un délit.

2/ Le contrôle de légalité des actes administratifs


a/ L’annulation de l’acte administratif par le juge administratif

Un acte administratif peut être contrôlé, il peut y avoir un recours contre excès de pouvoir par le
juge administratif pour faire annuler un acte administratif par exemple.

Si c’est un acte réglementaire qui est annulé, aucune difficulté, si le texte qui défini la
contravention est annulé, alors le juge pénal ne peut plus sanctionner cette contravention.

-> Arrêt 29 Dec 1971 : L’annulation de l’acte administratif qui prévoit le texte d’incrimination

En revanche, ce n’est pas si simple pour les violations d’actes administratifs individuels par le
juge administratif.

Ex : Il y a eu retrait de permis, recours devant le juge administratif, le juge annule le retrait de


permis de conduire.

-> Une personne conduit malgré son retrait de permis et est poursuivi. Alors qu’il fait sont
recours, le retrait est annulé.

Pouvons nous le poursuivre pour conduite sans permis même si plus tard ce retrait de prime a été
annulé ?

Jusqu’à l’arrêt du 27 Juin 2006 : Ccass considérant que malgré l’annulation du permis, les
poursuites pour conduite sans permis pour la période de l’annulation du permis sont possibles.

• Revirement de jurisprudence arrêt 21 Nov. 2007 : « l’annulation par la juridiction administratif


d’un acte administratif implique que cet acte est réputé n’avoir jamais existé et prive de base
légale la poursuite engage pour violation de cet acte. »

-> Si la personne est condamné de manière définitive et qu’après le retrait de permis est annulé,
en revanche ici, ca en peut rien changé en ce qui concerne la condamnation définitive.

La Ccas a affirmé que dans un tel cas, il n’y a pas de possibilité d’exercer un recours en révision
( arrêt 18 Février 2009 ).

b/ L’exception d’inégalité de l’acte administratif devant le juge pénal

Le juge pénal dit contrôler la légalité des actes administratifs mais ne peut pas l’annuler.

1. Le principe du contrôle de légalité :

Trib. Conflits : 5 Juillet 1951, le tribunal des conflits dans la décision Avranches et Desmarets, a
affirmé que le juge pénal peut contrôler la légalité des actes administratifs réglementaires.

La Ccass n’a pas suivi cela : Dans un arrêt du 21 Dec 1961, Dame le Roux, : la chambre criminelle
a affirmée que le juge pénal peut contrôler la légalité des actes administratifs aussi bien
réglementaires qu’individuels.

-> Art 111-5 Code pénal adopté en 1992 : Les juridictions pénales sont compétentes pour
interpréter les actes administratifs, réglementaires ou individuels et pour en apprécier la l’élite
lorsque, de cet examen, dépend la solution du procès pénal qui lui est soumis.

2/Les conditions de recevabilité de l’exception d’illégalité :

Il doit exister un lien entre l’acte et e procès pénal : La solution du procès pénal doit dépende de
la légalité de l’acte.

Au cours du procès pénal, le juge pénal peut contrôler la légalité d’un acte administratif lorsque la
solution du procès pénal dépend de la légalité de cet acte.

-> L’acte doit commander l’issu du litige. C’est par exemple le cas pour la conduite sans permis,
la personne peut contester la légalité de l’acte administratif individuel du retrait de permis.

La solution du litige dépend de cela car si l’acte st illégal alors il n’y a plus de conduite sans
permis.

-> Pour que l’exception de légalité soit recevable devant le juge pénal, l’issus du litige doit
dépendre de la légalité de l’acte administratif.

Même si le juge administratif a refusé d’annuler l’acte, le juge pénal peut le considéré comme
illégal :

Crim. 24 Fev 1976 : Le contrôle peut porter sur un acte déjà déclaré conforme à la loi par le juge
administratif.

Le moment ou l’exception est soulevé : avant toute défense au fond. ( précisé par la chambre
criminel 29 Mars 1995 ).

3/ les pouvoirs du juge dans le contrôle de légalité de l’acte

Les normes du contrôle :

• Loi

• Constitution, sous réserve de la théorie de la loi Ecran ( si l’acte administratif est pris en
application d’une loi, le contrôle de légalité de l’acte administratif par rapport à la Constitution
ne doit pas conduire à contrôler la légalité de la loi, donc une loi qui prévoir des décrets
d’application et qu’on contrôle la constitutionnalité de ces décrets, s’ils ne font que reprendre
ce que dit la loi, dans ce cas le juge pénal ne peut pas contrôler la consitutionnalité de la loi. Si
cette théorie de cette loi n’est pas applicable, le juge pénal pourra contrôler la légalité de l’acte
administratif. ) dit par plusieurs arrêts de la chambre criminelle, notamment arrêt 29 Janvier
2019.

• Traité internationaux, droits de l’UE

Les causes d’inégalité :

• Incompétence de l’autorité qui a pris l’acte

• Vice de forme ou de procédure

• Violation de la loi

• Erreur manifeste d’appréciation

Effets de l’illégalité : L’acte n’est pas annulé, il est seulement écarté.

2. Les autres sources

A/ La coutume

Défini comme une norme de droit objectif fondé sur une tradition populaire qui prête à une
pratique constante un caractère juridiquement contraignant.

La coutume, c’est une source en droit civil et aussi en droit commercial.

En droit pénal, il en va différemment.

En droit pénal, on a le principe de légalité, il faut donc qu’un texte prévoit l’incriminait-on, qui elle
ne peut pas découler de la coutume ( une source non écrite et une Infraction pénale ne peut pas
être prévue par la coutume. Celle-ci peut justifier une infraction.

-> Cependant, elle peut avoir certain effets en droit pénal notamment pour justifier une infraction
et considéré une infraction comme non punissable.

Dans certain cas, c’est directement prévu par des textes d’incrimination, le plus connu :

Article 521-1 code pénal qui réprimande les actes de cruautés envers les animaux, ce texte
précise que les dispositions du présent article ne sont pas applicable aux courses de taureaux
lorsqu’une tradition octale ininterrompu peut être invoqués, elles ne sont pas non plus applicables
aux combats de coques dans les localités dont les traditions ininterrompus peut être invoqués.

Ce texte vise par exemple la corrida.

La coutume peut aussi jouer le rôle de cause d’irresponsabilité pénale même si le texte ne le
prévoit pas, ex : violences légères ( droit de correction ) des parents sur leur enfants.

Pendant longtemps, la jurisprudence a considéré que des violences légères n’étaient pas
punissables dés lors qu’elle ne dépasse pas les limites du droit de correction.

-> Arrêt 21 Fev. 1990 chambre criminelle

Une coutume comme celle la peut être renversé par le législateur, qui dans une loi du 10 juillet
2019 a inséré un alinéa dans l’article 371-1 du code civil pour dire que l’autorité parentale
s’exerce sans violences physiques ou psychologiques.

Cette affirmation donne fin à la coutume du droit de correction ( contraire à la loi. )

B/ La jurisprudence

• Pendant longtemps, en droit pénal, on a considéré que la jurisprudence n’était pas une source
de droit et que le juge ne faisait qu’interpréter la loi surtout en raison du principe de légalité.

Pour Beccaria, le juge ne devait avoir aucun pouvoir d’interprétation et la loi devait être la plus
précise possible, mais celle-ci ne peut pas tout prévoir donc le juge a un pouvoir d’interprétation
dans lesquelles il faut faire des choix, le juge créer alors aussi du droit.

• Mais un pouvoir créateur peut être perdu dans l’interprétation de textes qui ne sont pas
parfaitement clairs

• Un pouvoir créateur existe lorsque cela est favorable à la personne poursuivie : ex du fait
d’exercice des droits de la défense Crim. 11 mai 2004.

-> Le juge pénal peut créer de nouvelles causes d’irresponsabilité pénales.

Un salarié commet un vol de document en vos son employeur pendant un conflit, si les conditions
sont réunis alors le vol n’est pas punissable.

C/ La doctrine

- Ensemble des opinions exprimés sur des questions de droit par les enseignants et chercheurs
en droit

- Peut influencer le législateur

- Peut influencer la jurisprudence

-> Ce n’est pas une véritable source du droit, ca peut juste influencer les autres sources.

CHAPITRE 2 :
Les corollaires du principe de légalité pour le juge
Le principe de légalité est fondamental et dispose de plusieurs types de conséquences.

Section 1 : Les corollaires du principe de légalité pour le législateur

Conception formelle : il faut qu’il y est une loi

Conception matérielle : il faut qu’il y est une loi suffisamment précise, claire et bien rédigé pour
comprendre ce qui est interdit ou pas.

1. Le principe : la clarté et la précision de la loi pénale


A/ L’énoncé du principe

Cons. Const. 19 janvier 1981 : « Nécessité pour le législateur de définir les infractions en terme
suffisamment clairs et précis pour exclure l’arbitraire ».

CEDH 25 mai 1993 , Kokkinakis, C. Grece « Une infraction doit être clairement définie par la loi.
Cette condition se trouve remplie lorsque l’individu peur savoir à partir du libellé de la clause
pertinente (…), quels actes et omissions engagent sa responsabilité. »

CEDH 26 avril 1979, Sunday Time, c. Royaume-Uni : « L’incrimination doit être énoncé abbé assez
de précision pour permettre au citoyen de régler sa conduite. »

Exigence de clarté - Objectif constitutionnel d’intelligibilité de la loi ( Cons. Const. 16 Dec 1999 )

Exigence de précision : permettre de savoir exactement ce qui est interdit.

Cons. Const. 30 sept. 2021 : Délit qui sanctionne la diffusion d’image à caractère sexuel.
L’expression « Tout enregistrement ou tout document portant sur des paroles ou des images
présentant un caractère sexuel » est suffisaient clair et précise.

-> ( Avec consentement mais pas de consentement de diffusion )

Image ou parole à caractère sexuel est suffisamment précis selon le CC, pas besoin de préciser
les actions.

-> Trop de précision peut rendre la loi difficile à comprendre, elle qui doit être générale.

Il faut qu’elle soit précise sans qu’elle soit excessive.

B/ L’application du principe
Exigence de qualité de la loi

Ex : Bande organisée Article 132-71 du code pénal « tout groupement formé ou toute entente
établit en vue de la préparation, caractérisé par un ou plusieurs faits matériels d’une ou de
plusieurs infractions ».

-> Contesté car « groupement ou entente » n’a pas été précisé par le législateur.

Pour le CC, c’est suffisamment claire et précis. ( Cons. sont. 2 Mars 2004 ).

Ex : Violation répétée du confinement : les événements essentiels de l’interdiction de sortie étaie t


définis, de sorte que le texte était suffisamment clair et précis ( Cons. Const. 26 juin 2020 )

-> CC dit que le texte était clair et précis.

Ex : Harcèlement sexuel ( art. 222-32 du Code pénal )

( Version adopté en 1992 ) « le fait de harder autrui en usant d’ordres de menaces ou de
contraintes, dans les but d’obtenir des faveurs de natures sexuelle, par une personne abusant de
l’autorité que lui confère ses fonctions, est puni d’1 ans d’emprisonnement et de 100 000 euros
d’amande. »
( Version adopté en 1998 ) « Le fait de harceler autrui en donnant des ordres, proférant des
menaces, imposant des contraintes ou exerçant des pressions graves dans le but d’obtenir des
faveurs de natures sexuelle, par une personne abusant de l’autorité que lui confèrent ses
fonctions, est puni d’1 ans et de 100 000 euros d’amande. »

( Version du 17 janvier 2002 ) : « Le fait de harceler autrui dans le but d’obtenir des faveurs de
nature sexuelle est puni d’1 ans d’emprisonnement et de 15 000 euros d’amande.

Cons. Const. 4 mai 2012 : « L’article 222-33 du code pénal permet que le délit de harcèlement
sexuel soit punissable sans que les éléments constitutifs de l’infraction soient suffisamment
définis. »

Ex des crimes et délits incestueux :

Art. 22-31-1 du code pénal ( version de 2010 ) : « Les viols et les agressions sexuelle sont qualifiés
d’incestueux lorsqu’ils sont commis au sein de la famille sur la personne d’un mineur par un
ascendant, un frère, une soeur ou par toute autre personne, y compris s’il s’agit d’un concubin
d’un membre de la famille, ayant sur la victime une autorité de droit ou de fait. »

-> « ou par toute autre personne » n’et pas défini, le conseil C saisi :

16 Sept 2011 « s’ils était loisible au législateur d’instituer une qualification pénale particulière pour
désigner les agissements sexuels incestueux, l ne pouvait, sans méconnaitre le principe de légalité
des délits et des peines, s’abstenir de désigner précisément les personnes qui doivent être
regardés, ou au sens de cette qualifications, les membres de la famille. »

Difficulté de l’incrimination par renvoi :

Cons. Const. 10 Nov. 1982 : « si aucun principe ou règle de valeur constitutionnelle n’interdit au
législateur d’ériger en infraction le manquement à des obligations qui ne résulte pas directement
de la loi elle-même, c’est sous conditions que ce renvoi ne conduise pas à altérer l’unité de la
définition légale des infractions. »

-> Pb de la décision des produits stupéfiants :

Art. 222-41 C. pénal : « Constituants des stupéfiants au sens des dispositions de la présente
section les substances ou plantes classés comme stupéfiant en application des articles L5132-7
du code de la santé publique. »

Art. 5132-7 CSP : « Les plantes, substances ou préparation vénéneuses sont classés stupéfiants
ou comme psychotropes ou sont inscrites sur les listes I et II par arrêtés du ministre chargé de la
santé pris sur la proposition du directeur général de l’agence nationale de sécurité du médicament
et des produits de santé »

-> Cons. Const. 11 Fev 2022 : L’art 222-41 est suffisamment clair et précis.

Voir aussi : CEDH 29 Mai 2020, avis relatif à l’utilisation de la technique de la législation par
référence.

2. L’inflexion : la prévisibilité de la loi pénale

CEDH 25 mai 1993, Kokkinakis c. Grece : « Cette condition de clarté de la loi se trouve remplie
lorsque l’individu peut savoir, à partir du libellé de la clause pertinente et au besoin, à l’aide de son
interprétation par les tribunaux, quels actes et omissions engageant sa responsabilité. »

CJUE 10 Nov. 2011, Ozlem Garenfeld : meme position


CEDH 15 Nov. 1996, Cantoni c. France : « la prévisibilité d’une loi ne s’oppose pas à ce qu’une
personne concernée soit amenée à recourir à des conseils éclairés pour évaluer, à un degré
raisonnable dans les circonstances de la cause pouvant rester d’un acte déterminé. »

CEDH 26 avril 1979, Sunday Time c. Royaume-Uni : « Les lois n’ont pas besoin d’être prévisibles
avec une certitude absolue : l’expérience la relève hors d’atteinte ».

Section 2 : Les corollaires du principe de légalité pour le juge

Vous aimerez peut-être aussi