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Master :

Droit du Numérique
Module :
Administration Electronique

Sous le thème :
Le régime juridique de l’administration électronique

Réalisé Par : Encadré Par :


• Nawal ES-SHASSAH -- MIFTAH Hind
• Boutaina HEMIED
• Ghita HAMDI
• Basma HAMDI
• Hajar ZIYADI

Année Universitaire : 2023/2024

PLAN :
1
--INTRODUCTION
-CHAPITRE 1 : Fondements juridiques de l’administration électronique
-Section 1 : Cadre juridique et réglementaire international
Sous- section 1 : Conventions et traités internationaux liés à l’e-
administration
Sous-section 2 : Organisation de Coopération et de développement
économique (OCDE) de l’e-administration
Exemples des pays internationaux
-Section 2 : Cadre juridique et réglementaire national
Sous-section 1 : Charte des services publics (loi 54-19)
Sous-section 2 : Simplification des procédures (loi55-19)
Sous-section 3 : confiance pour les transactions électroniques des
Services (loi 43-20)

-CHAPITRE 2 : Défis et prescriptives juridiques de l’E-administration


-Section 1 : Les défis liées à l’administration électronique
Sous-section1 : Le soutien politique et l’inclusion numérique des agents
de l’administration
Sous-section 2 : La concrétisation et l’efficacité de la mise en œuvre des
technologies d’information et de communication (TIC)
-Section 2 : Prescriptives d’avenir de l’administration électronique
Sous-section 1 : Développement des mécanismes de gouvernance et de
régulation
Sous-section 2 : Rationalisation de la fonction publique

--CONCLUSION

INTRODUCTION :

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Dernièrement, le monde a connu un bouleversement dans tous les domaines, cette
révolution contemporaine est notamment liée à la structure même d’Internet et de l’espace
virtuel qu’il génère, le cyber espace. En effet, et actuellement, au Maroc, plusieurs services
publics traditionnellement physiques, ont été digitalisés et sont désormais accessibles en
ligne, et ce, grâce aux efforts déployés par les différents acteurs publics et privés concernés.
Cependant, l’avènement de la société de l’information a modifié les atteintes des citoyens,
les pouvoirs publics suivent le mouvement et adoptent les outils et les pratiques de travail
de la société de l’information pour demeurer en mesure de faire face aux besoins des
citoyens et pouvoir tirer les pleins bénéfices de l’administration électronique.
La révolution numérique a donc transformé la manière dont les gouvernements
interagissent avec les citoyens, et a bouleversé ainsi depuis des années la relation
administration-citoyen, c’est pour cela on ne parle pas maintenant de l’administration
traditionnelle et les citoyens mais de l’administration électronique ou l’E-administration et
les usagers ou plus précisément les cyber usagers. Cette administration électronique est
considérée comme étant un pilier de la modernisation de l’Etat, reposant sur des
fondements juridiques solides. Cette relation est alors encadrée par un nombre de textes
législatifs et réglementaires. -> C’est le régime juridique de l’E-administration.
Le sujet de régime juridique de l’administration électronique pose la question de la
réglementation et des lois encadrant l’utilisation des technologies et de la communication
(TIC) dans les activités administratives. Il explore comment garantir la légalité, la sécurité, la
confidentialité des données et des transactions électroniques dans le cadre des services
publiques en ligne. L’e-administration et les réglementations juridiques sont des éléments
clés dans le contexte numérique.
Cette présentation vise à analyser en profondeur les cadres juridiques qui encadrent l’e-
administration.
Les initiatives en matière de l’administration en ligne recentrent l’attention sur plusieurs
questions :
Comment la législation assure-elle la sécurité et la protection des données des usagers ?
Quelles sont les défis de la numérisation de l’administration ?
Qui protège les cyber usagers ?
Quels sont les fondements juridiques de l’e-administration ?
Quelles perspectives pour l’avenir de l’e-administration ? ……
Toutes ces questions nous mettons devant la problématique suivante :

Est-ce que la réglementation juridique de l’administration électronique


arrive-elle à garantir une bonne sécurité pour les cyber usagers ???

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-CHAPITRE 1 : Fondements juridiques de l’administration électronique :
Les fondements juridiques concernant l’E-administration reposent sur plusieurs piliers. Les
lois et les réglementations spécifiques définissent les principes, les droits et les obligations
des citoyens et des administrations dans l’utilisation des technologies de l’information (TIC)
pour les services administratifs.
Ces fondements peuvent inclure des lois sur la protection des données, la gouvernance
numérique, l’accessibilité et la sécurité des systèmes d’information utilisés par les
administrations. De plus, des directives et des normes peuvent être établies pour orienter la
mise en œuvre des solutions numériques dans le cadre de l’administration publique.

-Section 1 : Cadre juridique et réglementaire international :


Au niveau international, l’e-administration est également encadrée par plusieurs
conventions, accords et traités visant à favoriser la coopération entre les pays dans le
domaine numérique. Des conventions internationales liées à l’administration électronique
élaborent des normes, des recommandations et des lignes directives pour promouvoir la
sécurité des données, la protection de la vie privée et la facilitation des échanges
électroniques entre Etats.

-Sous-section 1 : Conventions et traités internationaux liés à l’e-


administration :
Le développement rapide et la pénétration généralisée des technologies de l’information et
de la communication (TIC) permettent aux pouvoirs publics dans le monde entier d’innover
et d’améliorer les services publics grâce à différentes fonctionnalités de l’administration
électronique. Comparée aux canaux traditionnels de prestation de services et d’interaction,
l’administration électronique est beaucoup plus pratique, utile et profitable ; les citoyens, les
entreprises ainsi que les autres usagers de l’administration électronique bénéficient
considérablement de ces services en ligne. Certains pays sont plus performants que d’autres
dans le domaine des TIC et les vingt dernières années ont connu un essor des évaluations et
classements de la maturité, des conventions sont signées par les états pour bien les
encadrer :
 La convention des nations unies sur l’utilisation de la communication électronique
dans les contrats internationaux (New York 2005). Cette convention a pour objet de
faciliter l’utilisation de communications électroniques dans le commerce
international en garantissant que les contrats conclus et les autres communications
échangées par voie électronique ont la même validité et la même force obligatoire
que leurs équivalents papiers traditionnels.

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 La Convention de Berne, adoptée en 1886, porte sur la protection des œuvres et des
droits des auteurs sur leurs œuvres. Elle offre aux créateurs (auteurs, musiciens,
poètes, peintres, etc.) les moyens de contrôler la manière dont leurs œuvres peuvent
être utilisées, par qui et sous quelles conditions.
Elle repose sur trois principes fondamentaux et contient une série de dispositions
définissant le minimum de protection qui doit être accordé, ainsi que des dispositions
spéciales pour les pays en développement.
 La Convention du Conseil de l’Europe sur la protection des enfants contre
l’exploitation et les abus sexuels, également appelée « la Convention de Lanzarote »,
impose la criminalisation de tous les types des infractions à caractère sexuel
perpétrées contre des enfants. Elle dispose que les Etats, en Europe et au-delà,
doivent adopter des dispositions législatives spécifiques et prendre des mesures en
vue de prévenir la violence sexuelle, protéger les enfants victimes et poursuivre les
auteurs.
 La Convention sur la cybercriminalité, ouverte à la signature à Budapest, Hongrie, en
novembre 2001, est considérée comme l’accord international le plus pertinent sur la
cybercriminalité et la preuve électronique. La Convention concilie la vision d’un
Internet libre où les informations peuvent circuler, être accessibles et partagées
librement, et la nécessité d’une réponse efficace de la justice pénale dans des affaires
d’abus criminels de l’Internet.
Les États-Unis prennent l’initiative à 1977 par Larry Ellison pour créer une corporation qui
s’appelle ORACLE par laquelle l’administrateur d’une base de données a pour rôles la
définition des objets d’une part et veiller d’autre part. Cela recouvre un rôle
organisationnel :
 Gestion des utilisateurs
 Gestion des droits d’accès
 Création des vues au niveau externe
 Participation à la conception des données au niveau conceptuel
Le rôle technique :
 L’installation du système de gestion de bases de données et les outilles associés
 La gestion des privilèges d’accès par l’attribution ou le retrait de droits aux différents
utilisateurs
 Garantissant les performances
 L’intégrité et la sécurité des données.

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Sous-section 2 : Organisation de Coopération et de développement
économique (OCDE) de l’e-administration
-Définition de l’OCDE : Fondée en 1948, l'Organisation européenne de coopération
économique (OECE) voit son rôle économique diminuer lorsque celui-ci arrive à son terme,
en 1952. L'OCDE qui lui succède en 1961 se tourne vers les études économiques et s'élargit
au-delà de la dimension européenne. L’Organisation de coopération et de développement
économique est une organisation internationale qui œuvre pour la mise en place de
politiques meilleures pour une vie meilleure. Son objectif est de promouvoir des politiques
publiques qui favorisent la prospérité, l’égalité des chances et le bien-être pour tous.
 Après avoir défini cette organisation d’une manière générale, et prenant compte le
sujet de cette présentation qui porte sur le régime juridique de l’administration
électronique, la question qui se pose ici est la suivante :
Pourquoi l’OCDE travaille-t-elle sur l’administration électronique?
Pour répondre à cette question, on va aborder :
-Définition OCDE de l’administration électronique: L’utilisation des technologies de
l’information et de la communication (TIC) et en particulier de l’Internet en tant qu’outil
permettant de mettre en place une administration de meilleure qualité.

Le projet d’administration électronique de l’OCDE se fonde sur l’hypothèse que


l’administration en ligne peut permettre de réformer le mode de fonctionnement des
administrations publiques et de mettre en place une administration plus coopérative et
davantage axée sur le client. Pour cela, il convient de surmonter des enjeux importants. Un
prochain rapport de l’OCDE, « L’administration électronique : UN IMPERATIF », s’intéresse
aux possibilités et aux incidentes de l’e-administration et aux changements nécessaires pour
en maximiser les avantages.
Donc, une série de rapports sur l'administration électronique. Dans certains cas, ils
présentent une synthèse des travaux de séminaires consacrés à différents aspects de
l'administration électronique et dans d’autres, ils rendent compte des résultats d’examens
par les pairs sur les politiques adoptées par les pays en matière d’administration
électronique.
Les pays membres de l’OCDE démontrent une grande capacité à mettre en œuvre et à
développer des services administratifs électroniques. Ceci se manifeste en général par une
infrastructure de haut débit considérable ; la mise en ligne d’informations sur les lois et
politiques gouvernementales, avec des liens vers des informations archivées et des
formulaires à télécharger ; et une grande aisance des citoyens et entreprises envers les TIC.
L’accès à Internet représente une condition préalable pour que les citoyens et les entreprises
utilisent les services administratifs en ligne, et donc un indicateur fondamental de l’état de
préparation d’un pays à bénéficier des gains de productivité rendus possibles par les TIC.
Durant les cinq dernières années, la pénétration du haut débit a beaucoup augmenté dans la
plupart des pays membres de l’OCDE, qui ont réalisé des investissements significatifs
d’équipements de télécommunications.

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- Cadre législatif et réglementaire :
Un cadre législatif et réglementaire doit être en place au niveau national (p.ex. pour garantir
l’équivalence et la reconnaissance des procédures électroniques et “physiques”, protéger la
vie privée et les données à caractère personnel, permettre l’échange d’informations entre
administrations).
Mais il nécessite aussi :
-Un effort de communication et de conseil sur les contraintes réglementaires et autres
questions de mise en œuvre pour assurer l’observation des règles.
-Des orientations informelles claires sur les exigences légales applicables.
-Une clarification et une explication des impacts des lois et réglementations existantes.
-Le renforcement de la collaboration et l’échange d’expertise et d’expérience entre autorités
locales sur les questions juridiques et réglementaires de mise en œuvre.
-- Renforcer la bonne gouvernance : L’expérience des pays de l’OCDE démontre que
l’engagement des décideurs permet également d’établir une corrélation entre
l’administration électronique et les objectifs en matière de gouvernance. Les TI ne doivent
pas être envisagées séparément car elles sont devenues un instrument fondamental de
transformation des structures, du fonctionnement et des pratiques de l’administration. Les
répercussions de l’administration électronique sur la bonne gouvernance sont multiples. Par
exemple, la nature transversale de l’administration électronique favorise la réorganisation
des structures administratives existantes.
Toutefois, les gouvernements de l’OCDE s’appuient sur des structures de financement
verticales. Cette configuration est en conformité avec le principe fondamental de gestion
publique selon lequel une agence est responsable de la réalisation des objectifs
organisationnels et de la mise à disposition des ressources nécessaires à cette fin. Toutefois,
ces structures budgétaires ne tiennent peut-être pas compte des besoins spécifiques de
certains projets ayant trait à l’administration électronique, notamment en ce qui concerne
les investissements à long terme et la collaboration entre les agences. Les dispositions
budgétaires actuelles peuvent constituer des obstacles à l’administration électronique. Afin
d’optimiser les bénéfices de l’administration électronique, les décideurs de l’État peuvent
tenter de répondre à ces questions d’ordre financier par le biais d'une administration
centrale.
Cependant, les pays de l’OCDE ont constaté que les services administratifs ne se prêtaient
pas tous à une mise en ligne et qu’ils n’étaient pas tous utiles aux citoyens et aux
entreprises. Pour que les initiatives en matière d’administration électronique soient
efficaces, les décideurs peuvent s’appliquer à évaluer la demande des clients dans ce
domaine et travailler en étroite collaboration avec les citoyens et les entreprises afin de
fournir aux utilisateurs les services dont ils ont le plus besoin.

 Exemples des pays internationaux :

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1/- Exemple: Danemark :
-Groupe de réflexion sur le numérique: un Groupe de réflexion sur le numérique présidé par
le Ministère des finances et où siègent des représentants des principaux ministères, des
régions et des municipalités est en place depuis 2001 pour assurer dans le secteur public des
services transparents pour l’utilisateur.
-Architecture générale et normalisation de l’administration électronique: des commissions
conjointes décident des questions de normalisation et de l’architecture générale commune
pour le secteur public.

2/- Exemple : Hongrie :


 Les Télé centres: des centres communautaires pour la population rurale
-Ils donnent accès à des outils d’information et de communication, et à un large éventail de
services notamment d’enseignement et de formation sur les outils des TIC
-Ils encouragent les partenariats entre niveaux d’administration et avec les entreprises et la
société civile (Les télé centres sont hébergés par ou fusionnés avec d’autres institutions
comme les bureaux de poste).
-Le concept de Télé centre vise à inciter les collectivités à prendre en main leurs propres
activités dans le domaine des TIC (Les télé centres participent aux appels d’offres pour
recevoir des crédits de l’administration centrale et financer leurs activités)
-Les dirigeants des télé centres jouent un rôle de plus en plus actif dans les collectivités
locales.

-Section 2 : Cadre juridique et réglementaire national :


Le cadre juridique et réglementaire de l’e-administration comprend l’ensemble des lois
spécifiques régissant l’utilisation des TIC dans les services publics au niveau national. Ces lois
encadrent la mise en œuvre des services administratifs en ligne, définissent les droits et les
devoirs des usagers et des administrations, et aussi ils abordent des aspects comme la
protection des données, la sécurité des systèmes d’information, l’accessibilité numérique,
ainsi que la gouvernance des technologies utilisées dans le secteur public, dans le domaine
de l’administration électronique.
Dans cette section on va traiter la loi 54.19 qui encadre la charte des services public ainsi la
loi 55.19 qui régit la simplification des procédures et la loi 34.2O relative à la confiance pour
les transactions électroniques.

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-Sous-section 1 : Charte de service public (loi 54-19) :
La charte des services publics constitue un cadre référentiel national des principes et règles
de bonne gouvernance auxquels les services publics doivent se conformer, au niveau de
l’organisation et du fonctionnement et dans leur relation avec les usagers. Encadrée par la
Loi N° 54.19 fut adoptée et publiée le 22 juillet 2021 (art 157). L’article 157 du titre XII relatif
à la bonne gouvernance, qui stipule qu’« une charte des services publics fixe l’ensemble des
règles de bonne gouvernance relatives au fonctionnement des administrations publiques,
des régions et des autres collectivités territoriales et des organismes publics » portant
Charte des Services Publics fixant le cadre général de gouvernance des Services Publics s’est
appuyée sur la digitalisation comme pilier pour asseoir un service public de qualité,
accessible et transparent. Elle prévoit la mise en place d’un identifiant unique de l’usager
pour bénéficier des services administratifs. Elle instaure également l’échange électronique
des données entre les administrations.
Cette charte travaille sur La moralisation des services publics, qui comprend des dispositions
relatives au renforcement de la conduite professionnelle des ressources humaines et
l’adoption des codes déontologiques et des programmes d’ancrage des valeurs de probité,
de prévention et de lutte contre toutes formes de corruption. Ainsi création d’un
observatoire des Services Publics, ayant pour mission l’observation du niveau de la
gouvernance et de la performance de ces services et de la qualité des prestations qu’ils
délivrent.
Les objectifs de la charte :
- La réalisation des objectifs stratégiques des services publics : à travers l’adoption d’une
programmation axée sur l’efficience et l’atteinte des résultats et tient en compte la
convergence, les exigences du développement et les besoins croissants des usagers.
- le développement du système d’organisation des services publics : à travers la répartition
des missions et la définition des responsabilités, selon des organigrammes qui répondent
aux objectifs définis et au principe de proximité dans le cadre de la régionalisation avancée
et de la déconcentration administrative.
-le renforcement de l’efficience : par la gestion des ressources des services.

Sous-section 2 : Simplification des procédures (loi55-19)

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Après le discours de sa majesté le Roi Mohamed 6 pour la simplification des procédures. La
loi 54-19 à vue le jour le mars 2020 qui a pour objectif la simplification des procédures.
Cette loi vise l’échange des données numériques entre les administrations et la digitalisation
des actes administratifs, selon l’article 23 de la loi n 55-19 :
« Les administrations doivent obtenir les informations nécessaires aux traitement des
demandes d’actes administratifs, si ces informations sont disponibles chez les
administrations elles-mêmes, sans demander aux usagers de les produire. La liste des
documents concernés par cet échange sera fixée par voie réglementaire.
 Encadrement de la relation Administration – Usager : nouvelles exigences juridiques :
Par la confiance entre l’administration et les usagers
La transparence des procédures et des formalités liées au actes administratifs
La simplification des procédures et des formalités afférentes aux actes administratifs
La fixation de délais maximums pour la réponse aux demandes des usagers
L’amélioration continue de la qualité des services rendues aux usagers.
 Parmi les principes généraux instaurés par la présente loi concernent :
La transcription des actes administratifs : l’élaboration des répertoires des actes
administratifs par les administrations concernées, à travers le recensement, la
documentation et la transcription des actes administratifs.
Le dépôt des demandes d’actes administratifs : défini un ensemble de règles afférentes aux
dépôts des demandes d’actes administratifs, concernant notamment la complétude des
dossiers et la demande, par l’administration, de pièces complémentaires. La loi a exigé aux
administrations de remettre à l’usager un récépissé à l’occasion du dépôt de son dossier de
demande d’actes administratifs, à l’exception de ceux délivrés immédiatement. Ce récépissé
servira de base à l’usager pour faire valoir ses droits, pour faire usage des procédures de
recours administratifs ou pour application du principe du silence vaut accord.
La fixation des délais maximums pour le traitement des actes administratifs : la loi a fixé
des délais maximums : de 30 jours pour le traitement des dossiers d’actes administratifs
nécessaires pour la réalisation des projets d’investissement, et de 60 jours pour les autres
actes administratifs.
Toutefois, la loi donne la possibilité de proroger une seule fois ledit délai lorsque le
traitement de la demande de l’usager nécessite une expertise technique ou une enquête
publique, la liste des actes concernée par cette disposition sera fixée par un texte
réglementaire.

La digitalisation des procédures administratives : La présente loi stipule que les


administrations sont tenues de digitaliser complètement les procédures et les formalités

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liées à leurs actes administratifs, dans un délai de 5 ans à compter de la date d’entrée en
vigueur de la présente loi.
Cette loi a créé une commission nationale de simplification des procédures et formalités
administratives destiné en particulier à suivre et à évaluer la mise en œuvre des dispositions
de ladite loi.

Sous-section 3 : confiance pour les transactions électroniques des Services (loi


43-20)
Nul ne peut nier qu’à nos jours le développement du digital est un enjeu majeur pour notre
pays, le numérique occupe une place prépondérante. Le développement économique et
social porté par cette transformation n’est possible que si celle-ci bénéficie d’un climat de
confiance pour l’ensemble des services digitaux. Les acteurs économiques, les
administrations et organismes publics ont besoin alors d’un environnement juridique
rassurant pour lancer de nouveaux services et, de la même manière, les citoyens doivent se
sentir juridiquement protégés pour effectuer de plus en plus des opérations en ligne.
Cette confiance numérique se manifeste notamment par une utilisation croissante de la
certification électronique. Pour amplifier l’efficacité des services en ligne publics et privés et
provoquer ou de lui à donner une nouvelle ardeur ou développement de l’activité
économique et de la transformation digitale dans notre pays.
Le Maroc adoptée La loi n 43.20 relative aux services de confiance pour les transactions
électroniques a été élaboré, suite au Haut Assentiment Royal, cette loi et vient de lever les
différents obstacles juridiques identifiés au développement du marché de la confiance
numérique au Maroc à l’issue d’une étude qui a été menée par l’Administration de la
Défense Nationale pour définir une feuille de route sur l’évolution de l’offre de certification
numérique dans notre pays. De la collecte des besoins à l’élaboration de cette feuille de
route, de nombreux acteurs économiques ont été ainsi rencontrés afin de recenser leurs
besoins spécifiques et d’évaluer la maturité des usages numériques et les attentes en
matière de confiance numérique. Ils ont été interrogés sur leur vision du développement
actuel de la certification électronique au Maroc et les éventuels freins rencontrés, ainsi que
leurs besoins futurs en matière de certification électronique.

-CHAPITRE 2 : Défis et prescriptives juridiques de l’E-administration

-Section 1: Défis liées à l’administration électronique :


À l’ère numérique, l’administration électronique offre des perspectives innovantes pour
transformer la prestation des services publics. Cependant, ce passage vers la modernité n’est
pas sans défis.

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Sous-section 1 : le soutien politique et l’inclusion numérique des agents de
l’administration :
-Le soutien politique : L’appui politique constitue une condition essentielle pour exprimer
une volonté globale et assurer des engagements concrets en faveur de la transformation
numérique du secteur public. Cela soulève la question des risques liés à l’achèvement des
projets lors des changements de mandat des décideurs politiques, créant ainsi une
contrainte politique en regard du principe de la continuité des services publics.
L’inclusion numérique des agents de l’administration : L’inclusion numérique et la formation
des agents de l’administration sont des aspects déterminants dans le contexte de la
transition vers une société numérique.
- Inclusion Numérique : vise à garantir que l’ensemble de la population a un accès équitable
et effectif aux technologies de l’information et de la communication (TIC). Cela va au-delà de
la simple connectivité Internet et englobe la capacité des individus à utiliser les outils
numériques de manière significative.
- Formation des Agents de l’Administration : La transition vers une administration
électronique efficace nécessite une main-d’œuvre bien formée et compétente. Les agents de
l’administration doivent acquérir des compétences numériques adaptées aux technologies
utilisées dans le secteur public.

Sous-section 2 : La concrétisation et l’efficacité de la mise en œuvre des TIC


La concrétisation et l’efficacité de la mise en œuvre des Technologies de l’Information et de
la Communication (TIC) présentent des défis majeurs pour l’administration électronique. La
résistance au changement, les contraintes budgétaires et la nécessité d’harmoniser les
processus existants peuvent entraver la concrétisation des initiatives TIC. Il devient impératif
de surmonter ces défis en favorisant l’engagement actif des parties prenantes, en concevant
des plans de mise en œuvre stratégiques et en garantissant des financements adéquats.
Parallèlement, l’efficacité de la mise en œuvre est souvent compromise par une planification
imparfaite, des choix technologiques inappropriés et une coordination insuffisante entre les
entités gouvernementales. Pour remédier à ces problématiques, il est important d’élaborer
des plans stratégiques détaillés, de dispenser une formation adéquate aux employés, et
d’établir des mécanismes de suivi et d’évaluation afin d’ajuster les initiatives au fil de leur
progression. En adoptant ces approches, les gouvernements peuvent ériger une base solide
convenable à une administration électronique efficiente, transparente et centrée sur les
besoins des usagers.

-Section 2: prescriptives d’avenir de l’administration électronique


À l’aube d’une ère numérique en constante évolution. Ces directives prospectives se
dressent comme des piliers essentiels, guidant la transformation des services publics vers
des horizons plus efficaces, transparents et accessibles.

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Sous-section 1 : Développement des mécanismes de gouvernance et de
régulation
Le plan de réforme administrative s’est appuyé sur plusieurs orientations afin de développer
des mécanismes de gouvernance et de régulation, qu’il s’agisse de renforcer l’intégrité et la
transparence à travers la stratégie nationale de lutte contre la corruption, dont la plus
importante est l’initiation d’une révision du système de permis de propriété et
l’identification de la liste des emplois et fonctions concernés par l’adoption d’un système
électronique d’autorisation et de publication
La généralisation de l’administration électronique et l’atteinte des différents objectifs
recherchés par son application, est liée à l’étendue de la capacité du législateur à travers les
différentes lois à l’organiser et à suivre ses évolutions.
Dans ce cadre, on peut citer la création de l’Agence de développement numérique en vertu
de la loi n° 61.16, ainsi que le statut de l’administration électronique dans la loi n° 31.13
relative au droit d’accès à l’information.

Sous-section 2 : Rationalisation de la fonction publique


La rationalisation de la fonction publique se fait par l’établissement d’un portail électronique
complet qui satisfait tous les besoins des bénéficiaires et des utilisateurs afin de surmonter
le travail administratif lent, lourd et traditionnel.
De plus, l’administration marocaine, en adoptant l’administration électronique, réduira les
coûts des services publics fournis par les administrations à l’avenir, ce qui affectera
positivement le facteur économique du pays. En effet, l’accès à l’administration électronique
est conditionné par la formation de la main-d’œuvre aux outils et aux moyens
technologiques modernes, ainsi que par l’expertise des ingénieurs spécialisés dans les
opérations d’assistance technique. Cette approche vise à remédier aux dysfonctionnements
et aux problèmes résultant de l’utilisation d’outils, d’appareils électroniques et d’Internet.
Elle permet par conséquent de réduire les coûts salariaux des employés des administrations
publiques tout en offrant des services rapides à distance dans les délais les plus brefs.

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CONCLUSION :
Pour conclure, on peut dire qu’en domaine numérique, il y’a des lacunes juridiques, c’est la
raison pour laquelle on a besoin d’une intervention législative pour combler ce vide
juridique. C’est alors que Cette analyse approfondie du cadre juridique de l’administration
électronique a souligné l’importance des fondements juridiques dans le développement de
l’e-administration.
En respectant le régime législatif, les administrations peuvent garantir la confidentialité, la
sécurité, l’accessibilité des services publics en ligne, et la bonne gouvernance à l’ère du
numérique en constante évolution.
L’administration électronique est donc un levier indispensable de développement,
puisqu’elle :
-Favorise la mutualisation des forces et l’efficacité dans l’action
-Favorise le sentiment d’appartenance et la mobilisation collective pour la création de la
valeur.
Ainsi que c’est une administration de rupture avec le passé qui œuvre une description des
méthodes de conception-réalisation des services publics. C’est pour cela, le fait de s’engager
dans l’administration électronique est aujourd’hui nécessaire pour toutes les institutions
publiques. En effet, c’est à la fois le moyen de développer des services à destination des
usagers et de leurs partenaires, et aussi une opportunité pour améliorer leur
fonctionnement interne.
Toutefois, et dans le cadre de faire de l’Etat un acteur exemplaire pour la diffusion en ligne
des informations publiques essentiellement, le Maroc s’est doté d’une feuille de route
stratégique réalisée par l’ADD pour le développement du Digital à horizon 2025, avec une
vision centrée usager, autour de 3 axes :
« Une administration digitale au service des usagers et des entreprises
« Une économie compétitive, grâce aux gains de performance amenés par le Digital et au
développement des acteurs technologiques »
« Une société inclusive grâce au digital, pour améliorer la qualité des usagers »
Alors, le Maroc arrive à offrir des services publics numérique, simplifiés, fiables, efficaces et
adaptés aux besoins des cyber usagers, grâce à l’application des normes standards et bonnes
pratiques digitales reconnues et intégrées dans le corpus de l’E-administration.

 Tout ça pour réaliser plusieurs objectifs et arriver à avoir une


administration innovante, performante et transparente et un bon
gouvernement.

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SOURCES :
https://www.oecd.org/fr/
https://www.eda.admin.ch/eda/fr/dfae/politique-exterieure/organisations-
internationales/ocde.html
OCDE (2009), « État de préparation à l'administration électronique », dans Government at a
Glance 2009, Éditions OCDE, Paris
HTTPS://UNCITRAL.UN.ORG/FR/TEXTS/ECOMMERCE/CONVENTIONS/
ELECTRONIC_COMMUNICATIONS Comité de la Convention sur la cybercriminalité (T-CY) La
Convention de Budapest sur la cybercriminalité : avantages et impact concrets
HTTPS://WWW.CAIRN.INFO/REVUE-INTERNATIONALE-DES-SCIENCES-ADMINISTRATIVES-
2019-3-PAGE-523.HTM
http://www.mmsp.gov.ma/fr/nos-metiers/l%E2%80%99administration-num%C3%A9rique
-- M. Salaheddine Jamal : Pour une administration numérique et globale : page 5
-- www.mmsp.gov.ma
https://www.cairn.info/revue-informations-sociales-2022-1-page-21.htm
https://journals.openedition.org/pyramides/376
https://www.oecd-ilibrary.org/docserver/5kml6gb0k7q4-fr.

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