Enseignant :

MODULE : Université de Sousse

Agueb Ferid
Droit de l’informatique ESSTHS
A.U : 2021 / 2022

Première partie :
Droit de l’informatique et des réseaux est un droit carrefour :

Concepts fondamentaux, objectifs, sources d’inspiration et textes

réglementaires :

Puisqu’il n’existe pas une branche indépendante, le droit de l’informatique et des

réseaux a pratiquement, inspiré ses règles et ses principes d’une diversité des textes
juridiques : Nationaux, régionaux et internationaux relatifs aux droits de l’Homme.

L’absence d’une législation internationale de droit de l’informatique ou bien de

l’internet a conduit à la caractéristique de polyvalence au niveau de ce type de droit, à
tel point que les législateurs ont déclaré et ont conclu qu’il est un droit carrefour.

 Quels sont les concepts fondamentaux au niveau de son vocabulaire juridique ?

 Quels sont les objectifs et les principes de ce type de droit ?
 Quelles sont les sources d’inspiration ?
 Quelles sont les législations les plus distinguées, établies pour la réglementation
de domaine de l’informatique et des réseaux ?

I/les concepts fondamentaux utilisés par les législateurs

au niveau de vocabulaire juridique de droit de l’informatique

Parmi, Ces concepts on a choisi, les plus utilisés par les législateurs soit à
l’échelle national, soit à l’échelle international.

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 Concepts Signification juridiques
L’ensemble des idées et concepts relatifs au droit
Droit de applicable au réseau internet.
l’internet Notons bien que les différentes branches de droit
règlementent le comportement sur internet.
Droit de L’ensemble des règles juridiques, applicables à
l’informatique l’informatique et aux réseaux.
Droit de web Est une discipline récente liée au monde de digital et
concerne l’utilisateur, acheteur, consommateur ou éditeur
de contenu qui sont engagés
-Il concerne aussi les normes de la création de web.
Système Selon l’article premier de la convention sur la
informatique cybercriminalité de 2001 faite à Budapest le 23
novembre, désigne tout dispositif isolé ou ensemble de
dispositifs interconnectés ou apparentes qui assurent un
traitement automatisé des données.
Données Désigne toute représentation des faits, d’informations ou
informatiques concepts sous une forme qui se prête à un traitement
informatique.
Fournisseur Désigne toute entité publique ou privée qui offre aux
de service utilisateurs de ses services la possibilité de communiquer
au moyen d’un système informatique
-toute autre entité traitant ou stockant des données
informatiques pour ses services de communication ou
pour ses utilisateurs
Données Désigne toutes données ayant trait à une communication
relatives au passant par un système informatique, produites par ce
trafic dernier en tant qu’élément de la chaine de
communication, indiquant : l’origine, la date, la taille, la

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 durée et le type de service.
Est un néologisme créé par la combinaison de deux mots :
information /et/ automatique. Ce terme désigne aussi la
science du traitement automatique de l’information par
des ordinateurs.
-on doit Le terme informatique à « Philippe Dreyfus »
directeur de la société « bull » (française spécialisée en
Informatique
calcul électronique). Il l’a utilisé pour la première fois en
(1962) dans la désignation de sa propre création (SIA) :
Société d’informatique appliqué, puis il a été adopté par
l’académie française de sciences en (1967) afin de
désigner la science du traitement de l’information ou bien
la science du traitement rationnel.

II/L’apparition de droit de l’informatique

L’informatique a commencé à se développer en dehors de droit.

L’informatique est une chose si singulière « Vivian » qui a nécessité une
nouvelle droit et des nouveaux juristes conscients de cette singularité.

1/les premiers efforts législatifs en Europe : Ils ont déclenché

Les années quatre-vingt par l’intention et la volanté de la création d’une

grande charte informatique qui devait être appliquée à l’échelle
internationale, mais n’a jamais été terminée. Parmi ses objectifs : la fixation
des normes et valeurs de l’utilisation de l’informatique dans un cadre
règlementaire qui sauvegarde les droits et les libertés accordées dans une
société démocrate.

Concernant les autres textes législatifs établis on cite :

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A/La loi française du 6 janvier 1978, relative à l’informatique au ficher
et aux libertés :

Cette loi a créé : la commission française de l’informatique et de la liberté.

B/La loi du 3 juillet 1988 relative à la protection des logiciels pour le

droit d’auteurs

C/La loi de 05 janvier 1989 relative à la fraude informatique

D/La convention sur la cybercriminalité faite à Budapest en 2001 sous la

tutelle de conseil des Etats européens

F/La convention arabe de lutte contre les crimes de la technique de

l’information en (2010) sous la tutelle de ligue des nations Arabes.

2)En Tunisie : les législations nationales en matière informatique et

réseaux sont :

A/Le décret n° 74 -1026 du 20 novembre 1974 : qui a introduit le terme

informatique dans le vocabulaire juridique interne lors de la création de la
commission nationale de l’informatique. Au terme de l’article premier de ce
décret : cette commission placée auprès du premier ministre et avait pour
mission : la rationalisation de l’introduction de l’informatique dans les
administrations et les établissements publics.

B/Le décret du 30 décembre 1975 : relatif à la création de l’institut national

de production et de la gestion, en tant qu’établissement public à caractère
industriel et commercial.

Cet établissement, a pris ensuite une nouvelle dénomination : (C.N.I) centre

national de l’informatique et a comme missions :

 Donner l’avis sur les projets publics en informatique

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  Suivie de l’introduction des systèmes informatiques dans les
administrations et les établissements publics.
 Gérer la formation et réaliser le perfectionnement de personnel
informaticiens.
 Effectuer de l’analyse pour le matériel et les outils informatiques importés
 Contrôlabilité des systèmes informatiques publics
 L’introduction des techniques informatiques dans les administrations.

Les systèmes informatiques publics gérés et contrôlés par le C.N.I sont les
suivants :

 SINDA : Système d’information douanière automatisée, depuis 1982

 ADEB : Système d’aide à la décision budgétaire. Il gère la chaine
complète des dépenses publiques.
 TGT : Système informatique de la trésorerie générale tunisienne
 GEDE : Système de gestion électronique des documents enregistrés
 AMED : Système d’aide à la préparation du budget. Il gère les étapes de
préparation de budget
 RAFIC : Système de gestion des oppositions administratives
(rationalisation de l’action fiscale et comptable)
 SIADE : Pour la gestion de la consommation des crédits extérieurs
(système informatique pour l’administration de la dette extérieure)
 SADEC : Système d’aide à la décision et à l’encadrement du contrôle
fiscal
 PGT : Système informatique de la paierie générale de Tunisie
 INSAF : Système informatique assurant la gestion administrative et
financière de la fonction publique.

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C/Loi n° 81 / 100 du 31 octobre 1981 relative au traitement t automatique de
l’information qui a institué le droit du traitement de l’information par les
services douaniers

Le droit de l’informatique n’a commencé à se moduler que vers la fin des

années quatre-vingt-dix, notamment après l’assouplissement du monopole
de l’Etat, des services publics et de télécommunication introduit par le décret
n’° 95 -1954 du 9 octobre 1995 portant approbation du cahier des charges
fixant les conditions de mise en œuvre et d’ exploitation des services a
valeurs ajoutées de télécommunication notant bien que la France a démontré
clairement que l’objectif de ses législation est la réglementation de
l’utilisation et de la protection du système informatique d’où on constate son
avancement au niveau de l’utilisation d’expression : Droit informatique

D/La loi organique n’° 2004 -83 du 27 juillet 2004 relative à la création de
l’institution nationale de la protection des données à caractère personnel.

-D’autres expressions plus modernes qui tiennent compte de la généralisation

de l’informatique et de la convergence des moyens de télécommunication
sont utilisées au lieu de droit de l’informatique :

1. Droit de l’informatique et de l’’internet

2. Droit de l’informatique et des réseaux
3. Droit des multimédia de l’informatique
4. Droit de Tic // technologie de l’information et de communication

III/l’importance de droit de l’informatique :

L’importance de ce type de droit consiste en :

 La protection des droits et des libertés publiques contre les délits,

infractions et crimes informatiques ou bien liées à la technique de
l’information

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  La protection des données personnelles et notamment les données
nominatives, liées au statut juridique et à l’identité de la personne.
 La réglementation des services et prestations liées à l’utilisation de TIC –
Technologie de l’information et de communication.
 La réglementation et la protection des droits et devoirs liés aux
engagements d’aspect numérique : commerce et contrats…
 La réglementation du fichier d’information nominatives
 La protection des systèmes et logiciels informatiques
 La contrôlabilité de l’association de l’informatique à toutes les formes
d’expression (texte, image, son) et à l’ensemble des technologies et
moyens informatiques de télécommunication et audio-visuel.
 La protection des logiciels et des bases des données qui forment le
problème de la sécurité informatique
 L’encadrement juridique de la mise en œuvre des nouvelles technologies
de l’information.
 La création d’un régime juridique attribuant aux données qui identifient et
caractérisent es les personnes physiques pour leur permettre d’exercer et
de protéger les droits et les libertés reconnues pour préserver une société
ou les libertés sont des valeurs fondamentales.
 Présenter et imposer des règles spécifiques pour organiser la gestion et la
protection des données personnelles qui viennent s’ajouter aux règles
classiques de protection des droits et libertés personnelles.

IV- Les sources d’inspiration des principes et des règles de droit de

l’informatique et des réseaux.

Textes juridique sources Principes et droits inspirés

 Déclaration - Article 3 : tout individu a droit à la vie, à la
internationale des liberté et la sécurité de sa personne.
- Article 6 : chacun a le droit à la
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droits de l’Homme reconnaissance en tous lieux de sa
10 décembre 1948 personnalité juridique
- Article 7 : tous sont égaux devant la loi et
ont droit sans distinction à une égale
protection de la loi
- Article8 : toute personne a droit à un
recours effectif devant les juridictions
nationales compétentes contre les actes
violant les droits fondamentaux qui lui sont
reconnus par la constitution ou par la loi.
- Article 12 : Nul ne sera l’objet
d’immixtions arbitraires dans sa vie privée,
sa famille, son domicile ou sa
correspondance, ni d’atteintes à son
honneur et sa réputation
- Toute personne a droit à la protection de la
loi contre telles immixtions ou telles
atteintes
- Article 18 : toute personne a droit à la
liberté de pensée, de conscience et de
religion.
- Article 19 tout individu à la liberté
d’opinion et d’expression ce qui implique
le droit de ne pas être inquiété pour ses
opinions et celui de chercher, de recevoir et
de répandre, sans considération de
frontières, les informations et les idées par
quelques moyens, d’expression que ce soit.
- Article 27 : toute personne a le droit de

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 prendre part librement à la vie culturelle de
la communauté, de jouir des arts et de
participer aux progrès scientifiques et aux
bien faits qui en résultent
 Pacte international - Article 6 : Chacun a le droit à la
des droits civils et reconnaissance en tout lieu (même dans le
politiques (1966) cyber espace) de sa personnalité juridique

- Article 17 : Nul ne sera l’objet

d’immixtions arbitraires ou illégales dans
sa vie privée, sa famille, son domicile ou
correspondance, ni d’atteintes illégales à
son honneur et sa réputation.

- Article 18 : Toute personne a droit à la

liberté de pensée de conscience et de
religion.

- Article 19 : Nul ne peut être inquiété pour

ses opinions

- Toute personne a droit à la liberté

d’expression, ce droit comprend la liberté
de rechercher, de recevoir et de répandre
des informations et des idées de toute
espèce, sans considération de frontières
sous une forme orale, écrite, imprimée ou
artistique ou par tout autre moyen de son
choix.

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 - L’exercice des libertés prévus comporte des
devoirs spéciaux et des responsabilités
spéciales. Il peut en conséquence être
soumis à certaines restrictions qui doivent
toutefois être expressément fixées par la loi
(en cas de péril imminent) //

Article 20 : Toute propagande en faveur de la

guerre est interdite par la loi.
- Tout appel à la haine nationale, raciale ou
religieuse
Qui constitue une incitation à la discrimination, à
l’hostilité ou à la violence est interdite par la loi

*convention
internationale - Article 13 : toute enfant à droit à la liberté
relative aux droits d’expression. Ce droit comprend la liberté
de l’enfant : 1991. de recherche, de recevoir et de répandre des
informations et des idées de toute espèce,
sans considération de frontières, sous une
forme orale, écrite, imprimée, ou artistique
ou par tout autre moyen de choix de
l’enfant.
- Article 16 : Nul enfant ne fera l’objet
d’immixtions arbitraires ou illégales dans
sa vie privée, sa famille, son domicile ou sa
correspondance, ni atteintes illégales à son

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 honneur et sa réputation.
- Article 34 : les Etats parties s’engagent à
protéger l’enfant contre toutes les formes
d’exploitation sexuelle et de violence
sexuelle, à cette fin les Etats prennent en
particulier les mesures appropriées sur le
plan national, bilatéral et multilatéral

Chapitre premier : droits et libertés chapitre 6 : les

La constitution instances constitutionnelles indépendantes
tunisienne 2014 Section II : Instance de la communication audio-
visuelle
Section III : Instance des droits de l’Homme
Section V : Instance de la bonne gouvernance et
de la lutte contre la corruption
Article 21 : les citoyens et les citoyennes sont
égaux en droit et en devoir, ils sont égaux devant
la loi sans discrimination
-article 23 : l’Etat protège la dignité de l’être
humain et son intégrité physique et interdit la
torture morale ou physique.
Article 24 : L’Etat protège la vie privée
l’inviolabilité du domicile et le secret des
correspondances de communication et des
données personnelles sont garanties.
Aucun contrôle préalable ne peut être exercé sur
la liberté
Article 32 : L’Etat garantit le droit à l’information
et le droit d’accès à l’informations

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 L’Etat œuvre en vue de garantir le droit d’accès
aux réseaux de communication.
Article 33 : les libertés académiques et la liberté
de recherche scientifique sont garanties
-L’Etat assure les ressources nécessaires au
progrès de la recherche scientifique et
technologique.

Pratiquement, les droits et libertés accordées par les textes juridiques en droit de l’informatique et des
réseaux, sont les mêmes acquis présentés par les textes internationaux des droits de l’Homme.

Les textes juridiques tunisiens en droit de l’informatique reflètent le principe de la gouvernance

privée ou bien souveraine qui assure à l’Etat de prendre les mesures législatives qui conviennent
avec son indépendance, souveraineté et sa gestion de son territoire dans le but de sauvegarder ses
intérêts et sa sureté nationale. Notons bien que la gouvernance privée est un principe protégé par les
textes internationaux des droits de l’Homme, à tel point qu’on conclu que les droits de l’Homme
varient entre l’universalité et la spécificité.

*** Les différents types de contrats liés aux services informatiques, réglementés par le droit de
l’informatique et des réseaux :

** Contrat d’étude connexion

** Contrat de soutien et de gestion

** Contrat d’octroi des programmes

** Contrat d’aide

** Contrat de réalisation

** Contrat de système informatique

** Contrat de transfert

** Contrat de distribution de matériel informatique

** Contrat de suivie en ligne

** Contrat d’hébergement/// Contrat de développement// Contrat de traitement// Contrat de

maintenance et sécurité

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