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COMMUNICATION (TIC)
Par
Dr TCHIADEU
Chargé de cours
Objectif General:
Dispenser aux étudiants des connaissances juridiques sur les TIC. A ce titre, l’étudiant
doit être capable d’identifier les règles juridiques applicables aux TIC
Objectifs Spécifiques :
Bibliographie indicative
*Publications
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Introduction
L’avènement des TIC va faire naitre une société de l’information, c’est-à-dire une
société de la connaissance dans laquelle les technologies jouent un rôle central. Les TIC
deviennent des outils incontournables de travail utilisé dans un système d’information (SI).
C’est l’ère de l’informatique appliqué à tous les domaines de la vie. On distingue :
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droits des utilisateurs : Le droit au respect de la vie privée ; le droit à la liberté d’expression ;
le droit à la propriété littéraire et artistique ; le droit des cocontractants en ligne ; la protection
de la sécurité intérieure et extérieure de l’Etat. C’est la naissance du droit du numérique.
Aussi convient-il de distinguer le droit des TIC des disciplines qui lui sont voisines.
Le droit des TIC est une branche du droit de l’information et de la communication qui
s’intéresse à la communication par l’utilisation des technologies modernes de l’information.
Ce droit se subdivise en plusieurs sous branches dont le droit numérique qui est la partie de
ce droit qui se consacre aux nouvelles technologies. Le droit de l’informatique : c’est
l’ensemble des dispositions normatives et jurisprudentielles relatives aux TIC, Droit de
l’Internet ou du web suggère le même objet d’étude du droit de l’informatique mais met
l’accent sur le volet des télécommunications et de l’espace virtuel, matérialisé par les sites
web.
la protection de la vie privée mise à mal par la collecte informatique des données ;
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Cybercriminalité : ensemble des infractions s’effectuant à travers le cyberespace par
des moyens autres que ceux habituellement mis en œuvre et de manière complémentaire à la
criminalité classique.
- La constitution, dans son préambule, paragraphe 16 qui garantit à tous les citoyens,
la liberté de communication, la liberté d’expression, la liberté de presse ;
- La déclaration universelle des Droits de l’Homme du 10 décembre 1948 en son
article 19 : « tout individu a droit à la liberté d’opinion et d’expression, ce qui
implique le droit de ne pas être inquiété pour ses opinions et celui de chercher, de
recevoir et de répandre, sans considération de frontières, les informations et les
idées par quelques moyens d’expression que ce soit. » ;
- La déclaration des droits de l’homme et du citoyen du 26 aout 1789
notamment à l’article 11 qui dispose que « la libre communication des pensées et
des opinions est un des droits les plus précieux de l’homme ; tout citoyen peut
donc parler, écrire, imprimer, librement sauf à répondre de l’abus de cette liberté
dans des cas déterminés par la loi. » ;
- La charte africaines des Droits de l’Homme et des Peuples du 26 juin 1981 qui
stipule en son article 9 que « tout homme a droit à l’information ; toute personne
a droit d’exprimer et de diffuser ses opinions dans le cadre des lois et
règlements » ;
- la loi No 2010/013 du 21 décembre 2010 régissant les communications
électroniques au Cameroun ;
- La loi N0 2010/012 du 21 décembre 2010 relative à la cybersécurité et à la
cybercriminalité au Cameroun ;
- La loi N° 90/052 du 19 décembre 1990 sur la liberté de la communication sociale
au Cameroun ;
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- La loi N° 2005/013 du 25 décembre 2005 révisant celle du 14 juillet 1998 sur les
télécommunications au Cameroun ;
- Loi camerounaise n° 2000/11 du 09-12-2000 relatives aux droits d’auteurs et aux
droits voisins (droits développés autour des œuvres protégées par le droit d’auteur
c’est-à-dire interprètes et exécutants, producteurs de phonogrammes, organismes
de radiodiffusion) ;
- La convention de Berne en Suisse de 1886 pour la protection des œuvres
littéraires et artistiques ;
- L’accord de Bangui du 02 mars 1977 révisé en 1999 relative à la concurrence
déloyale et à la contrefaçon ;
L’examen de cet arsenal juridique permet de se rendre compte que le droit des TIC
relève tant du droit public (institutions de régulation des télécommunication,
régime des autorisations, des déclarations et de délivrance des licences
d’exploitation) que du droit privé (protection des droits des personnes physiques
dans le cyberespace, protection des œuvres de l’esprit) mais avec un fort penchant
pour le droit privé ( droit pénal spécial de le cybercriminalité). En prenant en
compte toutes ces considérations, le cours du droit des TIC peut se subdiviser en
deux grandes parties. La première consacrée au Droit du numérique et seconde
partie au Droit des contrats en ligne.
EXERCICES
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(Chapitre 1) et le problème de la protection de la vie privée et des droits d’auteur sur le
numérique (chapitre 2).
Les droits numériques sont les droits de l’homme dans le domaine numérique.
L’expression « droits numériques » renvoie aux questions relatives à la manière dont
les mêmes droits qui ont toujours été fondamentaux pour tous les êtres humains (tels
que la liberté d’expression, la vie privée et l’accès à l’information) sont exercés et
protégés à l’ère de l’Internet, des médias sociaux et de la technologie.
Il existe une tension entre les droits de l’homme et les libertés, et la montée
des restrictions d’accès aux espaces en ligne, qui se poursuit avec une polarisation
politique accrue et les pouvoirs croissants des acteurs non étatiques. La protection et le
développement d’espaces en ligne où les droits de l’homme peuvent être respectés et
promus exigent des réponses efficaces, ainsi que des solutions innovantes.
Ce chapitre vise à fournir un aperçu des droits numériques et des tendances qui
affectent la liberté d’expression en ligne en Afrique.
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Toutefois, la manière dont les principes établis de la liberté d’expression
doivent être appliqués aux contenus et aux communications en ligne est encore en
cours de détermination à bien des égards. Par exemple, les blogueurs et les journalistes
citoyens sont-ils considérés comme des journalistes et doivent-ils bénéficier des
mêmes protections en matière de liberté d’expression ? Comment les États doivent-ils
réglementer le fait de retweeter ou de repartager des discours de haine ? Qu’en est-il
de la réglementation relative aux déclarations diffamatoires provenant de comptes
anonymes ? Les décideurs politiques et les tribunaux du monde entier sont activement
confrontés à ces défis.
Bien qu’un droit explicite à l’Internet n’ait pas encore été reconnu dans un traité
international ou un instrument similaire, la question de savoir si l’Internet doit être
considéré comme un droit de l’homme a fait l’objet de nombreux débats. Néanmoins,
il est de plus en plus reconnu que l’accès à l’Internet est indispensable à la jouissance
d’un ensemble de droits fondamentaux.
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de restriction préalable à la liberté d’expression, car ils empêchent les internautes de
s’exprimer par le biais de ces services et sites web avant que l’expression ne se
produise réellement. Le PIDCP a été interprété comme prévoyant une interdiction
absolue de ces mesures. Dans une affaire qui fera date, en juin 2020, la Cour de justice
de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a jugé
que la fermeture d’Internet mise en œuvre par le gouvernement togolais en 2017 était
illégale.
En Afrique, l’accès aux contenus à taux nul, c’est-à-dire les applications ou les
sites web dont l’utilisation n’est pas prise en compte par l’opérateur de téléphonie
mobile dans l’allocation mensuelle de données d’un utilisateur, a fait l’objet d’un
important débat, ce qui les rend « gratuits ».
C’est une pratique couramment utilisée par les plateformes de médias sociaux.
D’une part, le taux nul donne accès à l’Internet à des personnes qui n’auraient pas pu
le faire autrement, mais d’autre part, cela peut entraîner une concurrence déloyale et
fausser la perception des utilisateurs en ne permettant l’accès qu’à des sites
particuliers.
(i) les conduits, qui sont des fournisseurs techniques de services d’accès
Internet ou de transmission ;
(ii) les hôtes, qui sont des fournisseurs de services de contenu, tels que des
plateformes en ligne (par exemple des sites web), des fournisseurs de mise en cache et
des services de stockage : MTN ; ORANGE ; Huawei ; Facebook ; Twitter ; Linkedlin
etc .
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toute personne assurant une activité de transmission de contenus sur un réseau de
communications électroniques, ou de fourniture d’accès, à un réseau de
communications électroniques ne peut voir sa responsabilité engagée que lorsqu’elle
est à l’origine de la demande de transmission litigieuse ou lorsqu’ elle sélectionne ou
modifie les contenus faisant l’objet de la transmission.
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individus et doivent, à ce titre, être protégées. En effet, le traitement de ces données
par d’autres personnes comporte plusieurs risques :
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- de réguler les technologies de l’information, de la communication et Internet.
Toute entreprise qui exploite des données à caractère personnel pour son
activité de production de biens ou de services doit respecter les règles de protection de
ces données.
L’employeur est tenu de respecter les règles relatives aux données à caractère
personnel de ses salariés dans le cadre de leur activité professionnelle pour gérer leurs
carrières et leurs missions,
– il doit permettre aux salariés de pouvoir exercer les droits que leur sont
reconnus: information, droit d’obtenir une copie, droit de rectification, droit de
suppression….
L’employeur peut encadrer l’utilisation des outils numériques par les salariés
dans le cadre de leur activité professionnelle, afin de garantir la sécurité du réseau et
de s’assurer que les salariés remplissent la mission pour laquelle ils ont été employés
(par exemple, il peut en principe lire tous les mails envoyés et sanctionner les
connexions abusives à Internet pour des usages strictement personnels).
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doit pas empêcher le respect. La vie privée comme les droits d’auteur doivent être
protégés sur et en dehors du numérique.
Avec l’avènement des TIC, le risque de voir la vie privée des personnes jetée en pâture
notamment sur les réseaux sociaux s’est accentué. Les TIC ont envahi tous les
domaines de la vie et les rendent publics. Tous les détails de la vie de l’existence
humaine font le tour de la toile et du monde. Il devient alors difficile dans ce nouvel
univers de distinguer ce qui relève de la vie professionnelle, de la vie privée, de la vie
publique ou personnelle et familiale d’un individu. L’utilisation de la géolocalisation,
de la vidéosurveillance pour des raisons de sécurité et de contrôle de l’assiduité au
travail va déporter des pans de la vie privée dans le milieu professionnel et des pans de
la vie professionnelle dans le milieu familial. L’usage des téléphones, tablettes et
smartphones, ordinateurs déporte la vie publique en privée et la vie privée en public.
La frontière entre ces différentes vies devenant difficile à tracer, il devient tout aussi
difficile à l’ère des TIC de sanctionner les atteintes à l’intégrité morale de la personne
humaine. D’où la nécessité d’imaginer des règles nouvelles de sanction pour ne pas
laisser impunis les atteintes aux droits fondamentaux de la personne sur les réseaux
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sociaux. C’est pour pallier à cette insuffisance que la loi de 2010 relative à la
cybersécurité a été adoptée. L’art 41 de cette loi dispose que toute personne a droit au
respect de sa vie privée. Ainsi les communications acheminées par voies électroniques
ou à travers les systèmes d’information doivent demeurées confidentielles. Il est
interdit d’intercepter ou d’écouter les communications électroniques et le fournisseur
de contenu est responsable des communications qui portent atteinte à l’honneur et à la
dignité humaine.
En cas de non-respect de ces obligations, la loi prévoit des sanctions. Par exemple, est
puni d’un emprisonnement de 1 à 2 ans et d’une amende de 1 million à 5 millions
quiconque au moyen d’un procédé quelconque porte atteinte à l’intimité de la vie
privée d’autrui en fixant, en enregistrant ou en transmettant sans le consentement de
l’auteur, les données électroniques ayant un caractère privé ou confidentiel. Sont
passibles des mêmes peines les personnes, qui sans droit, interceptent des données
personnelles lors de la transmission d’un système informatique à un autre.
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10 millions celui qui publie ou propage par voies électroniques ou d’un système
d’information, une nouvelle sans pouvoir en rapporter la preuve de la véracité ou
justifier qu’il avait de bonnes raisons de croire à la véracité de ladite nouvelle.
La propriété intellectuelle est une branche juridique qui a pour but de protéger les œuvres de
l’esprit notamment les œuvres des inventeurs, chercheurs, producteurs, agricoles,
industrielles. Le droit de la propriété intellectuelle est justifié par la volonté de favoriser le
progrès technique et l’émergence des œuvres nouvelles. Une nouvelle technologie n’est
possible que grâce aux découvertes qui l’on précédée. Protéger les œuvres de l’esprit peut
avoir les effets suivants :
- Accélérer et spécialiser la recherche car seul le premier à déposer une invention pourra se
faire reconnaître. Il est donc nécessaire de travailler le plus vite possible dans un domaine où
le risque de se faire dépasser par un concurrent est grand. On observe une forte demande de
protection dans les pays développés et une faible demande dans les pays en voie de
développement considéré comme consommateur.
Elle renvoie également aux droits voisins du droit d’auteur. Ces derniers couvrent les
droits connexes, c’est-à-dire des droits développés autour du droit d’auteur et peuvent être
relatifs aux œuvres artistiques. La propriété intellectuelle couvre également les œuvres
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artistiques telles que celles des producteurs de phonogrammes et des Organismes de
Radiodiffusion etc.
Le droit d’auteur, s’applique à toutes les œuvres de l’esprit quel que soit le genre, le format
d’expression. Dans le domaine du traitement de l’information nous aurons :
- Les bases de données : Elles sont un recueil de données ou d’autres éléments indépendants
disposés de manière systématique ou méthodique et individuellement accessible par des
moyens électroniques ou par tous autres moyens. Ici le producteur à droit d’interdire
l’extraction ou la réutilisation totale ou partielle du contenu de la base de données ; pour être
protégée une base de données doit avoir nécessité un investissement financier, matériel et
humain.
- Le logiciel : Il est constitué de l’ensemble des programmes, des procédés et des règles et
éventuellement de la documentation, relatifs au fonctionnement d’un ensemble de données.
Le logiciel est protégé par le droit d’auteur adapté aux spécificités techniques des programmes
d’ordinateur, la protection porte sur l’enchainement des instructions, le code objet et le code
source, les interfaces logiques. Bien que la directive « logiciel » ait été votée le 24 novembre
2003 en France, l’on statuera en jurisprudence car l’intégrité des logiciels dans les œuvres
protégeables par le droit d’auteur est assimilé à des œuvres littéraires et artistiques. Au
Cameroun, la création de logiciels constituant une solution non évidente rentre dans le
domaine de la propriété littéraire et artistique selon la loi n° 2000/11 du 19 décembre 2000.
- Les pages web : Ce sont des compositions graphiques ou textuelles représentant des liens
vers d’autres sources d’informations. Sous la condition de l’originalité, ces pages sont
protégées .- Les sites de jeux : Ils peuvent être protégés comme des marques, les éléments
esthétiques du jeu peuvent faire l’objet de dessin et modèles (propriété industrielle) ;
- Les noms de domaine : ce sont des identifiants assignés uniquement à un site web
spécifique. Il est un masque sur une adresse IP (Internet Protocole). Son but est de retenir
facilement l’adresse du site exemple IAI-Cameroun est simple à retenir que 90.128.108.104.
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Le nom de domaine et la marque ont une même force probante. Le nom de domaine est divisé
en trois parties www qui indique à l’ordinateur que cette adresse est une page web, le domaine
qui est le nom de domaine proprement dit. L’utilisation du nom de domaine qui porte atteinte
au propriétaire peut être sanctionnée pour contrefaçon selon l’article 327 du code pénal
camerounais qui punit d’un emprisonnement de 3 mois à 2 ans et d’une amende de 20 000 à
500 000F. Le contrefacteur et pour l’agissement parasitaire confère article 1382 du code civil.
A- Le droit d’auteur
Le droit d’auteur protège les œuvres littéraires notamment les créations graphiques,
sonores ou audiovisuelles et plastiques, les créations musicales, mais aussi les logiciels, les
créations de l’art appliqué, les créations de mode etc.
Le droit d’auteur est l’ensemble des droits dont dispose un auteur ou ses ayants droits
(héritiers, sociétés de production), sur ses œuvres originales définissant notamment
l’utilisation et la réutilisation de ses œuvres sous certaines conditions.
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Sont protégés les droits des auteurs sur toutes les œuvres de l’esprit, quels qu’en soit le
genre, la forme d’expression, le mérite ou le destinataire. Le titre d’une œuvre de l’esprit dès
lors qu’il présente un caractère original, est protégé comme l’œuvre lui-même.
a- La naissance de la protection
L’auteur d’une œuvre de l’esprit jouit de cette œuvre, du seul fait de sa création, d’un
droit de propriété incorporelle exclusif et opposable à tous.
L’œuvre est réputée créée, indépendamment de toute divulgation publique, du seul fait
de la réalisation, même inachevée, de la conception de l’auteur.
L’auteur jouir des prérogatives encore appelées droits d’auteur ou droits moraux
suivants :
-L’auteur jouit du droit au respect de son nom ; de sa qualité et de son œuvre. Ce droit est
attaché à sa personne. Il est perpétuel, inaliénable (non cessible, insaisissabilité de l’œuvre
avant sa divulgation) et imprescriptible (même par défaut d’usage).
**Le droit de repentir ou de retrait : L’auteur peut remanier son œuvre, interrompre
sa diffusion sous réserve d’indemnisation du préjudice.
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2- Les droits patrimoniaux
Le patrimoine est l’ensemble des droits et des obligations d’une personne juridique. Le
patrimoine comporte un actif et un passif. Les droits patrimoniaux confèrent un monopole
d’exploitation économique sur l’œuvre, pour une durée variable (selon les pays ou cas) au
terme de laquelle l’œuvre entre dans le « domaine public ». En droit de la propriété
intellectuelle, le domaine public désigne l’ensemble des œuvres de l’esprit et des
connaissances dont l’usage n’est pas ou n’est plus restreint par la loi. Le droit d’auteur ne
protège généralement pas les idées et les concepts. Ici, l’on verra tour à tour les
caractéristiques du droit patrimonial
a- Les prérogatives
-Le droit de reproduction : c’est la fixation matérielle de l’œuvre par tous procédés qui
permettent de la communiquer au public d’une manière indirecte.
b- L’exploitation de l’œuvre
Ils constituent une partie particulière de la propriété littéraire et artistique. Le droit d’auteur
protège en effet les créateurs d’œuvres originales. Les droits voisins ressemblent au droit
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d’auteur par les prérogatives qu’ils accordent. Ils ont pour objectifs de protéger la contribution
artistique ou financière dans la création littéraire ou artistique. Les droits voisins sont :
On utilise de plus en plus les techniques numériques pour créer et diffuser la connaissance.
Ces techniques rendent les documents disponibles afin que les consommateurs puissent les
consulter, les lire et les utiliser.
1- Le partage de ressources
Une exception au droit exclusif de l’auteur est prévue à savoir « la copie privée », cette
exception marque la tolérance pour les pratique impossibles à contrôler, la plus part des
copies sont utilisés dans le cadre des recherches de l’enseignement ou des études
personnelles, mais l’inquiétude du titulaire des droits se manifeste sur la perte des ventes
représentées par ces copies car ceux qui copient n’achètent pas forcement des œuvres. La
pratique du streaming et du peer-to-peer sont des exemples de partage de ressources. A l’aide
du streaming qui est ensemble de technologies de diffusion de son ou de vidéo en flux
continue sur le web un utilisateur quelconque pourra enregistrer ou télécharger n’importe quel
œuvre à son profit.
Quant au peer-to-peer c’est une technologie utilisée pour échanger les fichiers entre
différents utilisateurs connectés simultanément à internet ce sont des logiciels qui mettent en
ligne des œuvres protégées sans l’aval des propriétaires à destination du public, il permet
également aux usagers de se les partager en toute légalité.
Le peer-to-peer ou pair-à-pair ou P2P (les trois termes désignant la même chose), définit un
modèle de réseau informatique d’égal à égal entre ordinateurs, qui distribuent et reçoivent des
données ou des fichiers.
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Streaming : anglicisme technique de diffusion et de lecture en ligne et en continu des
données multimédias, qui évite le téléchargement des données et permet la diffusion en direct
(ou en léger différé). Ex : Regarder une émission en streaming
Plusieurs dispositifs existent pour sanctionner les comportements illicites en matière de mise à
disposition d’œuvres protégées. Le piratage est facilité dans un environnement numérique
d’où l’idée de protection technique des œuvres grâce au cryptage, et aux outils de filtrage
permettant de déceler la circulation dans un réseau.
Exemple : En occident, la solution COSMOS est utilisée pour permettre aux opérateurs de
télécommunication d’obtenir des informations sur le comportement des utilisateurs. Internet
offre des facilités aux utilisateurs pour le téléchargement pour usage privée mais les
utilisateurs sont parfois capables de contourner le système de protection technique. La
protection juridique donne aux auteurs de condamner l’acte de contournement.
Durant sa vie, un auteur jouit des droits d’auteur sur sa création si elle est nouvelle, inventive
et applicable à tous. Selon certains codes et organismes régissant la propriété intellectuelle,
l’auteur peut par conséquent exploiter son œuvre afin d’en tirer un profit pécuniaire.
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les symboles graphiques et les caractères typographiques, à l’exclusion toutefois des
programmes des ordinateurs. Seul peuvent être protégés les dessins ou modèles qui sont
nouveaux ou qui présentent des caractères propres.
- Les dénominations sous toutes les formes telles que : mots, assemblages des mots, noms
patronymiques et géographiques, pseudonymes, lettres chiffres, sigles ;
- Les signes figuratifs tels que : dessins, étiquettes, cachets, lisières (extrémités, limites, ce
qui termine des deux côtés la largeur d’une étoffe…), reliefs, hologrammes (photographie en
relief obtenue par holographie, c’est-à-dire par un procédé de photographie en trois
dimensions de la lumière cohérente issue des lasers), logos, images de synthèse ;
**La reproduction d’une œuvre ne doit pas porter atteinte à l’exploitation normale de
l’œuvre ni causer un préjudice injustifié aux intérêts de l’auteur
**La diffusion sur internet d’œuvres protégés sans autorisation des auteurs ne peut
être considérée comme relevant d’usage privé dès l’instant ou tout tiers qui le souhaite peut
avoir accès aux pages web (Ex : mur de Facebook, blog…).
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