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Les nouvelles technologies de l'information et de la communication

ont mis à l'évidence à leur apparition dans le secteur grand public un


manque en matière de législation.
Aujourd'hui, avec la banalisation de l'informatique dans les ménages
et l'internationalisation des échanges grâce à internet, certaines
personnes clament encore qu'il y a un vide juridique sur internet.
Pour autant il existe de nombreuses lois spécifiques au secteur
informatique et lorsqu'un domaine n'est pas traité en particulier par
une loi, une analogie est alors faite avec les articles de loi existant dans
des domaines similaires et aboutissent généralement à une
jurisprudence.
Ainsi le droit d'auteur existait avant même que le premier ordinateur
soit inventé, mais ce n'est pas pour autant qu'il ne s'applique pas aux
œuvres numériques ou numérisées.

Définition de Droit de l'informatique

Dans une acception large, le droit de l'informatique (plus rarement appelé


« droit informatique ») désigne l'ensemble des règles de droit applicables aux
activités mettant en œuvre un moyen informatique (logiciel, progiciel,
application, matériel informatique, système d'information ou tout autre outil
informatique).

Droit de l’informatique et les autres branches de


Le droit de l'informatique est, dans ce sens, une matière extrêmement vaste et
transversale puisqu'elle intéresse :

 le droit civil

Le droit des contrats, s'applique aux contrats informatiques : les négociations


portent souvent par exemple sur les questions juridiques relatives aux clauses
limitatives de responsabilité qui concernent l'indemnisation du préjudice
(versement de dommages-intérêts) en cas d'inexécution par une partie de ses
obligations contractuelles. De nombreux autres aspects du droit civil recoupent
le droit de l'informatique : signature électronique, archivage électronique, droit
de la preuve, cryptologie, commerce électronique, etc.
 le droit commercial

De nombreuses règles du droit commercial, incluant le droit de la concurrence,


le droit de la distribution, etc. sont applicables en matière de contrats
informatiques. Deux exemples fréquents sont la concurrence déloyale et le
parasitisme, qui font l'objet de litiges fréquents en matière informatique.

 le droit pénal
Le droit pénal comporte de nombreuses dispositions qui sanctionnent des
infractions en lien avec l'informatique : la contrefaçon, les intrusions
frauduleuses dans un système de traitement automatisé de données etc.

Il existe également des textes du droit pénal applicables à la


« cybercriminalité », à la « cybersécurité » ou aux « cyberattaques ». A titre
d'exemple l’ infraction d'usurpation d'identité numérique

 la propriété intellectuelle
Il s'agit d'une partie fondamentale du droit de l'informatique : propriété littéraire
et artistique (droit d'auteur sur les logiciels), droit sui generis sur les bases de
données, propriété industrielle (droit des marques et noms de domaines, brevets
sur les « puces », etc.). La question de la protection (ou non) des droits
patrimoniaux sur les créations numériques, au titre de la propriété intellectuelle,
est un sujet récurrent en droit de l'informatique : protection des algorithmes, des
langages de programmation, etc. Plus généralement, les droits de propriété
intellectuelle font l'objet d'un contentieux important.
 le droit de l'internet

Le droit français comporte désormais de nombreux textes qui encadrent


l'activité des différents acteurs de l'internet : simples internautes, mais aussi
hébergeurs, fournisseurs d'accès, éditeurs de contenu...

Par ailleurs, l'ensemble des règles de droit ont vocation à s'appliquer, parfois
avec des spécificités, aux activités des internautes : diffamation et injure, e-
réputation, droit de la consommation, vente à distance, etc.

Le droit de l'internet est également lié au droit des télécommunications ou droit


des communications électroniques.

 les libertés publiques
On peut à ce titre citer la réglementation sur les traitements de données à
caractère personnel comporte de nombreuses dispositions instaurant des droits
pour les personnes physiques (par exemple : le droit d'accès ou le droit à
l'oubli).
 le droit du travail

Le système d'information des entreprises joue désormais un rôle central dans


leurs activités de production et les salariés sont de plus en plus concernés par ce
sujet. Il est donc nécessaire d'encadrer l'usage fait par le salarié des moyens
informatiques, mais aussi - inversement - de protéger les salariés contre les abus
de la « cybersurveillance » dont ils peuvent faire l'objet de la part de
l'employeur.

 le droit de la santé

Les imbrications entre l'informatique et le droit de la santé se multiplient :


réglementation des données médicales, des logiciels médicaux, des dispositifs

médicaux, etc. Le droit de l'e-santé (utilisation des outils informatiques et


numériques au profit de la médecine et de la santé en général) peut être
considéré comme une branche du droit de l'informatique.

CADRE JURIDIQUE ET RÉGLEMENTAIRE


L'encadrement juridique de la sécurité informatique  a été amorcé en
Tunisie à partir de 1999 par deux articles dans le code pénal tunisien
à savoir l’article 199 bis et 199 ter. Depuis un noyau juridique a été
mis en place.

Les textes juridiques encadrant cette sécurité informatique sont de


différentes classes :

Lois :

Loi n° 5 - 2004 du 3 février 2004,  relative à la sécurité informatique


et portant sur l'organisation du domaine de la sécurité informatique
et fixant les règles générales de protection des systèmes
informatiques et des réseaux. 

Loi organique n° 63 - 2004, du 27 juillet 2004,  portant sur la


protection des données a caractère personnel.
Loi n° 99-89 du 2 aout 1999 (Articles : 199 bis et 199 ter), modifiant et
complétant certaines dispositions du code pénal relative au
Cybercriminalité.

Décrets :

Décret n° 1250 - 2004 du 25 mai 2004, fixant les systèmes


informatiques et les réseaux des organismes soumis à l'audit
obligatoire périodique de la sécurité informatique et les critères
relatifs à la nature de l'audit et à sa périodicité et aux procédures de
suivi de l'application des recommandations contenues dans le rapport
d'audit.

Arrêté  :

Arrêté du ministre des technologies de la communication et de


l'économie numérique et du ministre du développement, de
l’investissement et de la coopération internationale du 01 Octobre
2019, fixant le cahier des charges relatif à l'exercice de l’activité
d’audit dans le domaine de la sécurité informatique.

Circulaires :

Circulaire n° 24 - du 05 novembre 2020, relative à l'amélioration et


l'optimisation des mesures de sécurité informatique au niveau des
entreprises publiques.

Circulaire n° 23 - du 05 novembre 2020, relative à la gestion des


comptes officiels des entreprises publiques sur les réseaux sociaux.  

Circulaire n° 19 - du 11 avril 2007, relative au renforcement des


mesures de sécurité informatique dans les établissements publiques
(Création d'une Cellule Technique de Sécurité, nomination d'un
Responsable de la Sécurité des Systèmes d'Information RSSI ; et mise
en place d'un Comité de pilotage).

Circulaire n° 23 - du 10 decembre 2015, portant sur la sureté des


locaux appartenant aux ministères et aux entreprises publiques.
Circulaire n° 19 du 18 juillet - 2003, relative aux mesures de sécurité
et de prévention des bâtiments des ministères et des collectivités
locales et des entreprises publiques.

Un projet du code du Numérique (Août/2018) 

Le Ministère des Technologies de la Communication  et de l'Economie


Numérique a annoncé l'ouverture de sa 3éme  consultation publique
sur le nouveau code du numérique le 13 septembre 2018, sur
l'examen et la soumission de propositions et d'observations dans le
but de corriger, améliorer ou ajouter des éléments au projet de la loi
sur les communications électroniques avant le 30 octobre 2018.

Les propositions de l'Agence Nationale de la Sécurité Informatique


dans le cadre de ce projet ont été reprises dans le troisième livre et
dans la deuxième partie intitulée "Protection de l'espace numérique
national", divisée en quatre sections :

Section 1 "Stratégie nationale de sécurité numérique".

Section 2 "Agence nationale de la sécurité de l'information".

Section 3 "Protection des infrastructures numériques sensibles et


dynamiques".

Section 4 "Protection de la sécurité des systèmes et des réseaux".

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