RÉGIME DE LA SÉPARATION DE BIENS

AVEC ADJONCTION D’UNE SOCIÉTÉ

AUX ACQUÊTS
 UN RÉGIME MATRIMONIAL HYBRIDE

• Il s’agit d’un régime d’origine scandinave qui est séparatiste dans son fonctionnement mais
garde un esprit communautaire pour la gestion de certains biens faisant partie de la société
aux acquêts

• Un régime qui permet à chaque époux de garder son indépendance patrimoniale sur ses
biens propres, tout en prévoyant la possibilité de mettre en commun les biens de leurs choix

• Cela peut être assimilé au fait de créer une « bulle de communauté » qui va regrouper les
biens mis en communs
 LES PARTICULARITÉS

Le patrimoine du ménage est composé de trois masses de biens: les biens propres à chaque époux qui tombent sous
le régime de la séparation de biens et les biens communs qui composent la société aux acquêts qui tombent sous le
régime de ma communauté de biens
 LES PRINICIPES
LES BIENS PROPRES
• Les biens propres: c’est le régime séparatiste qui s’applique, autrement dit, chaque époux garde la propiété exclusive de ses biens. Il conserve l’administration, la joussance
et la libre disposition des biens propres. Chaque époux devra aussi assumer seul l’ensemble de ses dettes.

Ce principe s’applique aux biens suivants:

=> tous les biens présents lors du mariage

=> les biens acquis à titre onéreux ou à titre gratuits après le mariage

=> les biens obtenus par succession ou libéralités en son nom propre

La preuve de l’origine des biens est soumise aux règles du régime de la séparation des biens

Les époux peuvent également des biens inidivis, auquel cas c’est le droit commun de l’indivision qui s’applique.
 LES PRINICIPES:
LES BIENS COMMUNS

Les époux sont libres de décider des biens consitueront la société d’acquêt lors de la rédaction du contrat de mariage. Certains
auteurs qualifient ce régime de « communauté sur mesure »

• Immeubles et meubles

• Les biens acquis en commun

• Biens exploités en commun

• Compte en banque, etc.

Ces biens sont soumis au régime de la communauté de biens , à savoir solidarité du passif ainsi que l’application des formalité
d’emplois et de remplois et de calcul des récompenses.
Lors de la rédaction les époux peuvent décider de constituer une société
d’acquêts élargie ou d’une société d’acquêt restreinte

• La société d’acquêts élargie: tout ce qui n’est pas identifié comme

biens propres au moment de ma rédaction du contrat est présumé
faisant partie de la société d’acquêts

• La société d’acquêts restreinte: tous les biens ne faisant pas partie de

la société font partie du patrinoine de l’un ou de l’autre époux. Il
faudra alors apporter la preuve concernant la présomption d’acquêt en
tenant compte du mode d’acquisition et de la nature du bien en
question.
 LA LIQUIDATION DE LA SOCIÉTÉ
D’ACQUÊTS
Après inventaire et les récompenses effectuées la masse partageable sera déterminée. Chaque époux met de côté leurs
biens propres et déterminent la masse partageable qui se compose des acquêts respectifs de chaque époux :

Mari Femme
Propres Acquêts Acquêts Propres
$5,OOO $10,000 $5,000 $1,000
Dans cet exemple, la femme aura droit à la moitié des acquêts du mari, soit $5,000 et le mari à la moitié de celle de la
femme, soit $2,500.

Donc chacun aura droit à une masse d’acquêts à hauteur de $7,500

 LES AVANTAGES ET INCONVÉNIENTS
DE CE RÉGIME
+ Le régime stricte de la séparation des biens est assouplit. L’un des conjoint peut bénéficier de
l’enrichissement de l’autre dans le cadre de la société d’acquêts.

+ Les biens inscrits dans la société d’acquêts sont régis par les mêmes clauses que celles du régime de la
communauté, sauf clauses contraires: mandat de gestion apparent, partage en moitié des biens composant
la société d’acquêts lors d’un divorce ou d’un décès.

- Il y a une présomption de solidarité du passif des époux sur les biens faisant partie de la société
d’acquêt. Autrement dit, la dette d’un des époux peut absorber le contenu de la société.

- Un rédaction floue, les indécisions des futurs conjoints sur le sort de leurs biens mais surtout sur leurs
revenus futurs peuvent faire naître des conflits lors de la dissolution du mariage (cf: présomption
d’acquêts)