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« A partir de l’âge nubile, l’homme et la femme, sans aucune restriction quant à la race, la
nationalité ou la religion, ont le droit de se marier et de fonder une famille. Ils ont des droits
égaux au regard du mariage, durant le mariage et lors de la dissolution du mariage »1
A la différence de l’animal, l’homme ne s’adapte pas à sa situation naturelle, il se marie,
fonde une famille, et divorce. Ces facultés sont reconnues à l’homme comme étant des
libertés fondamentales qu’il peut exercer librement. Le divorce est la rupture légale du
mariage, il se définit comme étant la procédure par laquelle un des époux demande de mettre
fin à la relation du mariage pour l’avenir. Avant la loi du 20 septembre 1792, le divorce a été
méconnu par la législation française sous l’Ancien régime, cette loi a été modifiée a plusieurs
reprises aboutissant à la reforme du 26 mai 2004 qui modernise les procédures de divorce en
France2. Historiquement, le divorce a été aussi méconnu par l’ancien droit qui considère le
mariage comme indissoluble, cette conception a été influencée par les principes de la religion
catholique qui pose le principe de l’indissolubilité absolue du mariage, mais dans cette
période, l’Ancien régime admettait la possibilité de la séparation de corps suivant l’adage
« divortium quoad torum et mesam"3. Tandis que le droit mosaïque admet le divorce sur la
base de la répudiation de la femme par le mari, ce droit ne reconnait donc pas le droit de
divorcer aux femmes. En France, le divorce est instauré en 1972 mais en ce temps le
législateur ne connaissait que le divorce pour cause de désunion irrémédiable. Sous la
pression des législations étrangères, la loi française reconnait l’existence du divorce par
consentement mutuel et 50% des ménages divorcent pour cause de consentement mutuel.
Quant aux causes du divorce, elles sont prévues par l’article 229 du code civil, ainsi le divorce
peut être demandé par l’un des époux à cause de désunion irrémédiable, infidélité ou
l’abandon de famille, il peut également être un divorce par consentement mutuel des époux
que cet accord soit partiel ou total. Ces différentes causes du divorce sont prises en compte
par le juge avant de prendre les mesures nécessaires à la situation des époux et avant
d’ordonner le divorce. Mais actuellement le divorce par consentement mutuel devient de plus
en plus fréquent.
1
Article 16 de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme
2
Philippe Malaurie, Droit civil, éditions Cujas, 1995 ème
édition, octobre
3
JACQUES VOULET, « Le divorce et la séparation de corps », éd J Delmas & compagnie, 12
1986
1
Comme le mariage le divorce nécessite l’intervention d’une autorité publique, mais le
divorce est une procédure purement judiciaire. La procédure de divorce est souvent
complexe, en effet la demande de divorce suit quatre étapes biens distinct, cette
procédure commence par la requête de demande de divorce présenté par l’un des
époux ou les deux époux eux même, cette requête constitue l’acte introductif
d’instance qui doit être appuyée par des documents tels que la nationalité des époux,
leur résidence et le contrat de mariage. La requête commence donc la procédure et
l’instance. Mais l’instance de divorce peut être plus ou moins longue puisque après la
demande de divorce suit la phase de la conciliation faite par le juge ou par un
médiateur désigné par le juge des affaires familiales. Si les tentatives de conciliation
n’aboutissent pas, le juge prend des mesures provisoires à l’égard des époux pour
assurer la protection de leur bien, de leurs personnes et de ses enfants. Et ce n’est
qu’après ces trois
étapes que suit la phase du jugement du divorce qui prononcera le jugement définitive
de
divorce.
La lenteur et la complexité des procédures de divorce rend la situation des époux
instable, or
durant cette période de divorce les époux sont amenés à poursuivre leur vie
quotidienne.
Durant, le mariage les relations des époux entre eux et envers les tiers sont régies
par leur
contrat de mariage. En effet, avant la célébration du mariage, les époux conviennent
dans un
contrat, les principes et les règles applicables à leur mariage et au fonctionnement de
leur
ménage. En absence de contrat de mariage, un régime matrimonial serait toujours
appliqué
aux époux c’est le régime légal ou le régime de la communauté réduite aux acquêts. Le
régime matrimonial peut donc être le régime légal ou le régime conventionnel, le
régime
conventionnel peut consister à un régime de séparation des biens ou un régime de
communauté universelle, des aménagements peuvent également exister. Ce contrat
de
mariage est appelé à régir leur union depuis le mariage jusqu’au démariage. C’est le
contrat 2