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CHAP 8 : LE MARIAGE

SECTION 1 : LA FORMATION DU MARIAGE


Le mariage est l’acte créateur de l’institution familiale. La formation du mariage nécessite le respect
des règles de fond et de forme particulière.

A) LES CONDITIONS DE FONDS

1- Les condi7ons physiologiques : sexe, âge, et la santé des futurs époux


Jusqu’en 2013 le mariage était l’union d’un couple de sexe différent. Depuis la loi du 13 mai 2013, le
mariage peut être contracté par deux personnes de sexe différent ou de même sexe.

En principe, les époux ne peuvent pas se marier avant 18 ans accomplis.


Toutefois, le procureur de la République du lieu de célébraFon du mariage peut diminuer cet âge
lorsqu’il existe des moFfs légiFmes.
Un mineur peut également se marier s’il obFent le consentement de ses parents.

2- Le consentement des époux


D’après le code civil, il n’y a pas de mariage lorsqu’il n’y a point de consentement. Il se forme par
l’accord de volonté des futurs conjoints. Leur consentement doit exister et il doit être libre et éclairer.

a) L’existence du consentement
Pour rappel, le mineur doit obtenir une autorisaFon des parents.
Un majeur sous sauvegarde de jusFce (=mesure de protecFon) peut se marier sans autorisaFon.
Le majeur en curatelle doit obtenir le consentement du curateur et le mariage du majeur sous tutelle
n’est permis qu’avec l’autorisaFon du juge des tutelles ou du conseil de famille.

Par ailleurs, le consentement au mariage n’existe pas si le mariage est contracté dans un but étranger
à l’union matrimoniale. Ex : un mariage blanc pour un 2tre de séjour.

b) Le consentement libre et éclairé


Le consentement donné par les époux ne doit pas être vicié par :
- L’erreur : sur l’idenFté physique ou civile du futur conjoint ou une erreur sur les qualités
essenFelles de la personne. Ex : le nom ou l’appartenance familiale / l’ap2tude à procréer.
- La violence : violence physique ou moral. Le plus souvent il s’agit d’une crainte révérencielle
par un ascendant.
- Le dôle : valeur frauduleuse en vue d’obtenir le consentement de la personne. Manœuvres
ayant pour but d’obtenir le consentement de l’époux : mensonges sur la situa2ons
professionnelles, fortune, union antérieur…

L’époux dont le consentement a été vicié pourra obtenir l’annulaFon du mariage.

3- Les condi7ons morales et sociales : l’interdic7on de la bigamie et de l’inceste


a) InterdicFon de la bigamie
Le code civil énonce qu’on ne peut contracter un second mariage avant la dissolu7on du premier. La
bigamie consFtue même un délit pénal punit d’1 an d’emprisonnement et 45 000€.

Afin de vérifier le célibat de l’époux, chaque futur conjoint doit reme]re à l’officier de l’état civil une
copie de son acte de naissance datant de moins de 3 mois.
b) ProhibiFon de l’inceste
Le mariage est interdit entre ascendant et descendant, frère/sœur, oncles/tantes, nièces/neveux.

B) LES CONDITIONS DE FORMES

1- Les formalités antérieures à la célébra7on du mariage


Tout d’abord, les futurs époux doivent reme8re un dossier complet à l’officier de l’état civil.
L’officier de l’état civil peut procéder à l’audiFon communes des futures époux afin d’éviter les
fraudes au mariage. Si l’OEC soupçonne une fraude, il soumet le dossier au procureur de la
république qui peut mener une enquête avant de laisser procéder au mariage et de s’y opposer.

2- La célébra7on du mariage
Le mariage doit être célébrée dans la commune où l’un des 2 époux à son domicile ou le domicile des
parents d’un des époux.
Le mariage a lieu publiquement à la mairie en présence des futurs époux, de l’officier des états civils
et d’au moins 2 témoins et 4 au plus.

L’OEC demande au conjoint si un contrat de mariage a été établi afin de l’inscrire dans l’acte de
mariage. Après avoir lu les arFcles du code civil relaFf au devoir des époux et à l’autorité parentale,
l’OEC recueil le consentement solennel des époux, les déclare unis par les liens du mariage et dresse
l’acte de mariage immédiatement.

C) SANCTIONS DE CES CONDITIONS


Si les condiFons de validités de mariage ne sont pas réunies, le mariage peut être annulé à la
demande des époux ou du procureur de la R.

SECTION 2 : LA DISSOLUTION DU MARIAGE (DIVORCE)


La dissolution du mariage peut être prononcée à la demande de l’un ou des deux époux. Elle est
prononcée soit par le juge aux affaires familiales soit par un acte sous seing privé contresigné par
avocat.

A) LES CAUSES DE DIVORCE


Il existe 4 cas de divorce :

1- Le divorce par consentement mutuel


Le divorce peut être demandé conjointement par les époux lorsqu’ils s’entendent sur la rupture et ses
effets. Il s’agit du cas où les parFs sont d’accord non seulement sur le principe du divorce mais
également sur les effets.

2- Le divorce accepté
Le divorce est dit accepté lorsque les époux sont d’accord sur le principe du divorce mais pas sur ses
effets.

3- Le divorce par altéra7on du lien conjugal


Le divorce peut être demandé par l’un des époux lorsque le lien conjugal est définiFvement altéré.
Cela signifie que les époux sont séparés depuis au moins 1 an au moment de la demande en divorce.
4- Le divorce pour faute
La faute est caractérisée par une violaFon des obligaFons du mariage. Ce]e violaFon doit être grave
ou renouvelée et rendre intolérable le mainFen de la vie commune.

B) LA PROCÉDURE DE DIVORCE

1- La procédure des cas de divorce hors consentement mutuel


La procédure de divorce hors consentement mutuel débute par la saisine au juge des affaires
familiales qui ai un magistrat spécialisé du tribunal judiciaire.
La procédure débute par une requête conjointe des époux soit par une assignaFon en divorce délivré
par l’un des époux à son conjoint.

Dans la 1ère phase, le juge doit statuer sur les mesures provisoires dans l’a]ente du prononcé du
divorce. Ex : jouissance du domicile conjugale, de la voiture, résidence des enfants, pension
alimentaire des enfants, prise en charge des prêts…

Dans un second temps, le juge va trancher le fond du divorce à savoir le fondement du divorce. Pour
se faire, il entendra les parFs lors d’une audience assistée de leur avocat.

2- La procédure du divorce par consentement mutuel


Lorsque les époux sont d’accord sur le principe mais également sur les effets du divorce, la procédure
n’est plus judiciaire. Le divorce est formalisé par un acte sous signature privé contre-signé par avocat.
Il s’agit d’une convenFon qui va traiter en même temps du divorce et de ses conséquences.
Si les époux possèdent un immeuble commun, un acte notarié de partage est joint à la procédure.

C) LES EFFETS DU DIVORCE

1- Les effets personnels


Le divorce met un terme à tous les devoirs et obliga7ons entre les époux.
Chaque époux retrouve sa liberté de mariage. Chacun perd l’usage du nom de l’autre.

Le divorce n’a pas d’effet sur l’autorité parental qui conFnu à être exercé conjointement. S’agissant de
la résidence des enfants, le juge devra préférer la résidence alternée dans la mesure du possible.
Si l’un des parents à la résidence principale de l’enfant, il peut contraindre l’autre à verser une
pension alimentaire pour remplir son obligaFon d’entreFen des enfants.

2- Les effets patrimoniaux


Le divorce met fin à toute voca7on successorale de l’ex conjoint. Le juge qui prononce le divorce
ordonne également la liquidaFon et le partage des biens entre les époux.
Ce]e mission est confiée au notaire qui dressera l’acte de partage.
Il faut savoir que le logement des époux même s’il s’agit d’un bien propre de l’un des époux peuvent
être temporairement mis à la disposiFon de l’autre si ce dernier à la garde des enfants.

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