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DROIT DE LA FAMILLE 2ND

SEMESTRE
Correction des TD

PLUME-MNG
Séance n°1
Thème : La formation du lien matrimonial
Sous-thème : Les conditions de fond
Exercice : Commentaire de décision

Cour d'appel de Lyon, 17 octobre 2011, 10/04754

Problème juridique
Le juge était interpelé sur la question de savoir si la liaison
antérieure de l’épouse était constitutive d’une absence d’intention
matrimoniale de nature à vicier le consentement du mari.

Plan
(I-) L’absence de vice du consentement de l’époux au moment de
la célébration du mariage
A- La preuve non rapportée d’un vice affectant le consentement
du mari au jour de la célébration du mariage
1- L’absence de preuve rapportée d’une volonté de poursuite de la
relation entre l’épouse et son collègue
2- Le moment d’appréciation du vice du consentement allégué par
l’époux
B- L’indifférence de la brièveté de la vie commune sur
l’intégrité du consentement
1- La brièveté de la vie commune non constitutive d’un moyen
d’appréciation de l’erreur alléguée
2- L’indifférence des circonstances de la rupture de la vie
commune
(II-) L’existence d’une intention matrimoniale réelle de l’épouse au
jour de la célébration du mariage
A- La sincérité non démentie de l’engagement de l’épouse au
jour du mariage
1- L’absence de preuve matérielle du défaut d’intention
matrimoniale allégué par l’époux
2- La preuve rapportée de la sincérité de l’intention matrimoniale
de l’épouse
B- L’impossibilité d’une poursuite de la relation litigieuse avant
la célébration du mariage
1- L’éloignement géographique du collègue, obstacle à la
poursuite de la relation
2- La continuité de l’obstacle matérielle à la poursuite de la
relation après la célébration du mariage

L’essentiel à retenir
Aux termes de l’article 100 du Code sénégalais de la Famille (CF), le lien matrimonial crée la
famille par l’union solennelle de l’homme et de la femme dans le mariage. La famille résulte
donc du mariage. Cependant, avant la célébration de ce lien, l’homme et la femme peuvent se
promettre mutuellement le mariage par les fiançailles. Il s’agit d’une promesse qui obéit aux
mêmes conditions de fond que le mariage, mais des conditions de forme plus souples. Les
fiançailles ne sont ni nécessaires, ni obligatoires.

La validité du lien matrimonial suppose le respect de certaines conditions de fond et de forme


dont l’inobservation entraine la nullité.

 Les conditions de fond


Elles tournent autour :

- des impératifs relatifs aux éléments psychologiques : c’est le consentement personnel


de chaque époux, même mineur et, parfois, des organes représentant le mineur ;
- aux éléments biologiques : c’est la différence de sexe et l’âge ;
- enfin aux éléments sociologiques : c’est la prohibition de l’inceste, de la bigamie,
l’observation du délai de viduité par la femme.
Séance n°2
Thème : La formation du lien matrimonial
Sous-thème : Les conditions de forme
Exercice : Commentaire d’article

Article 114 du Code de la Famille du Sénégal


« Selon le choix des futurs époux, le mariage peut être célébré
par l’officier de l’état civil ou constaté par lui ou son délégué, dans
les conditions prévues par la loi. Le mariage ne peut être constaté
que lorsque les futurs époux observent une coutume matrimoniale
en usage au Sénégal. »

Idée Générale
La dualité des formes du mariage

Plan
(I-) La consécration de la dualité des formes du mariage
A- La forme de la liberté de choix des futurs époux
1- Le contenu de la liberté : l’option entre le mariage civil et le
mariage coutumier
2- Conséquence de la liberté de choix : une absence de hiérarchie
entre les deux formes de mariage
B- L’étendue de la liberté de choix des futurs époux
1- Une liberté confinée au choix de la forme de célébration
2- L’exclusion de toute liberté pour les autres conditions
(II-) L’encadrement de la dualité des formes du mariage
A- L’intervention impérative de l’officier de l’état civil
1- Rôle actif de l’OEC lors de la célébration du mariage civil
2- Rôle passif de l’OEC dans le mariage constaté
B- L’exigence de l’observance d’une coutume matrimoniale pour
le mariage coutumier
1- L’identification des coutumes matrimoniales en usage au
Sénégal
2- L’incertitude liée à l’observance d’une coutume matrimoniale
en usage au Sénégal

L’essentiel à retenir
Aux termes de l’article 100 du Code sénégalais de la Famille (CF), le lien matrimonial crée la
famille par l’union solennelle de l’homme et de la femme dans le mariage. La famille résulte
donc du mariage. Cependant, avant la célébration de ce lien, l’homme et la femme peuvent se
promettre mutuellement le mariage par les fiançailles. Il s’agit d’une promesse qui obéit aux
mêmes conditions de fond que le mariage, mais des conditions de forme plus souples. Les
fiançailles ne sont ni nécessaires, ni obligatoires.

La validité du lien matrimonial suppose le respect de certaines conditions de fond et de forme


dont l’inobservation entraine la nullité.

 Les conditions de forme :


Elles sont marquées par la prise en compte des réalités religieuses et sociologiques par le
législateur à travers la dualité des formes de mariage consacrée à l’article 114 du Code de la
famille. En droit sénégalais, les futurs époux ont le choix entre la forme coutumière ou civile du
mariage. Cependant, on note une préséance du mariage civil sur le mariage coutumier. D’une
part, le mariage civil est le mariage de droit commun. D’autre part, le mariage coutumier non
constaté est inopposable à l’Etat. Le mariage coutumier doit être constaté par l’officier d’état
civil pour valoir au même titre que le mariage civil.
Séance n°3
Thème : Les effets du mariage
Sous-thème : Les conditions de forme
Exercice : Commentaire d’article

Article 376 du Code de la Famille du Sénégal


« Si l’un des époux manque gravement à son obligation de
contribuer aux charges du ménage et met ainsi en péril les
intérêts de la famille, le juge peut prescrire toutes les mesures
urgentes que requièrent ces intérêts.

Il peut notamment interdire à cet époux de faire des actes de


disposition sur ses biens meubles ou immeubles sans le
consentement de l’autre. Le juge peut aussi interdire le
déplacement des meubles, sauf à spécifier ceux dont il attribue
l’usage personnel à l’un ou l’autre des conjoints. »

Idée Générale
Le manquement à l’obligation de contribution aux charges du
ménage ?
Plan
(I-) La caractérisation du manquement à l’obligation de
contribution aux charges du ménage
A- L’exigence d’un manquement grave
1- L’appréciation de la gravité du manquement
2- L’étendue de l’inexécution
B- La mise en péril des intérêts de la famille
1- L’identification des intérêts mis en péril
2- Le rapport de causalité entre l’inexécution et le péril
(II-) Les sanctions au manquement à l’obligation de contribution
aux charges du ménage
A- La nature des sanctions au manquement
1- Le caractère facultatif des sanctions
2- Le caractère urgent des sanctions
B- Le contenu des sanctions au manquement
1- L’interdiction des actes de disposition à l’époux fautif
2- L’interdiction du déplacement des meubles

L’essentiel à retenir
Le mariage est un acte de volonté qui consacre l'union solennelle de deux personnes
juridiquement aptes à fonder une famille légitime socialement permise. Par le mariage se crée
le lien matrimonial à partir du moment où les conditions de fond et forme posées par le
législateur sont observées. La validité du lien matrimonial dépend donc de l’observation de ces
conditions.

Mais, le mariage ne se limite pas seulement à la consécration du lien matrimonial. Il modifie


l’état des personnes mariées et emporte des effets sur les plans patrimonial et
extrapatrimonial. Les effets extrapatrimoniaux du mariage sont essentiellement constitués de
droits et de devoirs, des rapports personnels créés indépendamment de toute considération
pécuniaire mais dont l’inobservation ou l’inexécution peut être sanctionnée. Ces effets
extrapatrimoniaux constituent donc un aspect très important des rapports conjugaux que le
mariage crée entre les époux. Leur exécution n’est pas cependant sans incidence financière. Il
en est ainsi de l’obligation de secours, d’assistance, le devoir de communauté de vie… Les
effets patrimoniaux du mariage concernent en revanche les droits et les devoirs découlant des
rapports pécuniaires des époux entre eux et à l’égard des tiers.

L’ensemble de ces rapports sont organisés dans le cadre d’un régime matrimonial. L’obligation
de contribution aux charges du ménage est un exemple des rapports pécuniaires entre époux.
Séance n°4
Thème : La dissolution du lien matrimonial
Sous-thème : Le divorce par consentement mutuel
Exercice : Commentaire d’article

TRIBUNAL DEPARTEMENTALDE KANEL, JUGEMENT


N°43/2014 Chambre du Conseil, AUDIENCE CIVILE
PUBLIQUE DU 13 MAI 2014

Problème juridique
Le juge était interpelé sur la question de savoir si le divorce par
consentement mutuel convenu entre les époux pouvait être
constaté.

Plan
(I-) L’existence d’un accord sur le divorce par consentement
mutuel
A- L’existence d’un consentement sur le principe du divorce
B- L’existence d’un consentement sur les effets du divorce
(II-) La constatation de la régularité du divorce par consentement
mutuel
A- La liberté du consentement exprimé par les époux
B- La conformité de l’accord à l’ordre public et aux bonnes
mœurs

L’essentiel à retenir
Encore désigné sous le vocable de rupture du lien matrimonial, le divorce renvoie à l’épilogue
judiciaire d’une crise latente ou ouverte de l’union conjugale. Mais, la loi sénégalaise consacre
deux formes de divorce : le divorce par consentement mutuel et le divorce contentieux.

 Le divorce par consentement mutuel


Il recouvre la situation où les époux, conscients des difficultés cristallisées et peut-être
irréversibles que traverse leur couple, décident de la séparation définitive. Cependant, puisque
le divorce demeure obligatoirement judiciaire au Sénégal, ils soumettront leur projet de
rupture à l’homologation du juge. Les articles 158 à 164 règlementent ce type de divorce en
définissant les limites des pouvoirs des époux et en déterminant les missions du juge. Ainsi, le
couple a la faculté de convenir mutuellement des aspects patrimoniaux de leur union et de
s’entendre sur ses aspects extrapatrimoniaux dans les limites de ce qu’autorisent l’ordre
public et les bonnes mœurs. Par exemple, s’il y a des enfants mineurs, leur garde sera définie
suivant leur intérêt supérieur.
Séance n°5
Thème : La dissolution du lien matrimonial
Sous-thème : Le divorce contentieux
Exercice : Commentaire d’article

Tribunal départemental de KANEL, audience civile


publique du 17 décembre 2013

Problème juridique
Si le juge pouvait prononcer le divorce pour défaut d’entretien de
la femme par le mari.

Plan
(I-) La non prise en compte de la cause de divorce invoquée par
l’épouse
A- L’absence de preuve rapportée du défaut d'entretien par
l’épouse
B- Le non établissement du défaut d'entretien dans les débats
contradictoires recueillis
(II-) La substitution de l’incompatibilité d’humeur à la cause
invoquée
A- La possibilité de la substitution en l’absence de toute autre
cause de divorce
B- Le caractère intolérable du maintien du lien conjugal

L’essentiel à retenir
Encore désigné sous le vocable de rupture du lien matrimonial, le divorce renvoie à l’épilogue
judiciaire d’une crise latente ou ouverte de l’union conjugale. Mais, la loi sénégalaise consacre
deux formes de divorce : le divorce par consentement mutuel et le divorce contentieux.

 Le divorce contentieux
Il désigne, quant à lui, la situation où une partie à l’union désire la rupture, nonobstant
éventuellement l’absence de consentement de l’autre. Dès lors, elle devra initier la procédure
de divorce en invoquant à l’appui de ses prétentions, au moins une des cause de divorce
énumérées par l’article 166 du Code de la Famille. En pareille occurrence, les pouvoirs du juge
sont plus accrus dans la mesure où il devra examiner le bien-fondé des allégations du
demandeur en divorce et se prononcer sur les prétentions subséquentes. En tout état de
cause, afin d’éviter une procédure contentieuse passionnelle, le code de la famille impose une
tentative de conciliation obligatoire dont seul l’échec éventuel peut autoriser le juge à
examiner la demande au fond. En toute hypothèse, il convient de souligner qu’au-delà de toutes
ces questions de conditions de fond et de forme du divorce (qui relèvent de la technique
juridique), la constante qui ressort d’une lecture du code de la famille est que le législateur a
voulu encadrer la rupture de l’union conjugale. Cette philosophie qui sous-tend les options du
législateur autorise à affirmer que l’union matrimoniale est essentiellement volontaire tandis
que le divorce est fondamentalement judiciaire. La présente séance est une occasion pour les
étudiants d’appréhender concrètement le mariage et le divorce à travers l’initiation au cas
pratique.

BONNE CHANCE !!!

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