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SEMESTRE
Correction des TD
PLUME-MNG
Séance n°1
Thème : La formation du lien matrimonial
Sous-thème : Les conditions de fond
Exercice : Commentaire de décision
Problème juridique
Le juge était interpelé sur la question de savoir si la liaison
antérieure de l’épouse était constitutive d’une absence d’intention
matrimoniale de nature à vicier le consentement du mari.
Plan
(I-) L’absence de vice du consentement de l’époux au moment de
la célébration du mariage
A- La preuve non rapportée d’un vice affectant le consentement
du mari au jour de la célébration du mariage
1- L’absence de preuve rapportée d’une volonté de poursuite de la
relation entre l’épouse et son collègue
2- Le moment d’appréciation du vice du consentement allégué par
l’époux
B- L’indifférence de la brièveté de la vie commune sur
l’intégrité du consentement
1- La brièveté de la vie commune non constitutive d’un moyen
d’appréciation de l’erreur alléguée
2- L’indifférence des circonstances de la rupture de la vie
commune
(II-) L’existence d’une intention matrimoniale réelle de l’épouse au
jour de la célébration du mariage
A- La sincérité non démentie de l’engagement de l’épouse au
jour du mariage
1- L’absence de preuve matérielle du défaut d’intention
matrimoniale allégué par l’époux
2- La preuve rapportée de la sincérité de l’intention matrimoniale
de l’épouse
B- L’impossibilité d’une poursuite de la relation litigieuse avant
la célébration du mariage
1- L’éloignement géographique du collègue, obstacle à la
poursuite de la relation
2- La continuité de l’obstacle matérielle à la poursuite de la
relation après la célébration du mariage
L’essentiel à retenir
Aux termes de l’article 100 du Code sénégalais de la Famille (CF), le lien matrimonial crée la
famille par l’union solennelle de l’homme et de la femme dans le mariage. La famille résulte
donc du mariage. Cependant, avant la célébration de ce lien, l’homme et la femme peuvent se
promettre mutuellement le mariage par les fiançailles. Il s’agit d’une promesse qui obéit aux
mêmes conditions de fond que le mariage, mais des conditions de forme plus souples. Les
fiançailles ne sont ni nécessaires, ni obligatoires.
Idée Générale
La dualité des formes du mariage
Plan
(I-) La consécration de la dualité des formes du mariage
A- La forme de la liberté de choix des futurs époux
1- Le contenu de la liberté : l’option entre le mariage civil et le
mariage coutumier
2- Conséquence de la liberté de choix : une absence de hiérarchie
entre les deux formes de mariage
B- L’étendue de la liberté de choix des futurs époux
1- Une liberté confinée au choix de la forme de célébration
2- L’exclusion de toute liberté pour les autres conditions
(II-) L’encadrement de la dualité des formes du mariage
A- L’intervention impérative de l’officier de l’état civil
1- Rôle actif de l’OEC lors de la célébration du mariage civil
2- Rôle passif de l’OEC dans le mariage constaté
B- L’exigence de l’observance d’une coutume matrimoniale pour
le mariage coutumier
1- L’identification des coutumes matrimoniales en usage au
Sénégal
2- L’incertitude liée à l’observance d’une coutume matrimoniale
en usage au Sénégal
L’essentiel à retenir
Aux termes de l’article 100 du Code sénégalais de la Famille (CF), le lien matrimonial crée la
famille par l’union solennelle de l’homme et de la femme dans le mariage. La famille résulte
donc du mariage. Cependant, avant la célébration de ce lien, l’homme et la femme peuvent se
promettre mutuellement le mariage par les fiançailles. Il s’agit d’une promesse qui obéit aux
mêmes conditions de fond que le mariage, mais des conditions de forme plus souples. Les
fiançailles ne sont ni nécessaires, ni obligatoires.
Idée Générale
Le manquement à l’obligation de contribution aux charges du
ménage ?
Plan
(I-) La caractérisation du manquement à l’obligation de
contribution aux charges du ménage
A- L’exigence d’un manquement grave
1- L’appréciation de la gravité du manquement
2- L’étendue de l’inexécution
B- La mise en péril des intérêts de la famille
1- L’identification des intérêts mis en péril
2- Le rapport de causalité entre l’inexécution et le péril
(II-) Les sanctions au manquement à l’obligation de contribution
aux charges du ménage
A- La nature des sanctions au manquement
1- Le caractère facultatif des sanctions
2- Le caractère urgent des sanctions
B- Le contenu des sanctions au manquement
1- L’interdiction des actes de disposition à l’époux fautif
2- L’interdiction du déplacement des meubles
L’essentiel à retenir
Le mariage est un acte de volonté qui consacre l'union solennelle de deux personnes
juridiquement aptes à fonder une famille légitime socialement permise. Par le mariage se crée
le lien matrimonial à partir du moment où les conditions de fond et forme posées par le
législateur sont observées. La validité du lien matrimonial dépend donc de l’observation de ces
conditions.
L’ensemble de ces rapports sont organisés dans le cadre d’un régime matrimonial. L’obligation
de contribution aux charges du ménage est un exemple des rapports pécuniaires entre époux.
Séance n°4
Thème : La dissolution du lien matrimonial
Sous-thème : Le divorce par consentement mutuel
Exercice : Commentaire d’article
Problème juridique
Le juge était interpelé sur la question de savoir si le divorce par
consentement mutuel convenu entre les époux pouvait être
constaté.
Plan
(I-) L’existence d’un accord sur le divorce par consentement
mutuel
A- L’existence d’un consentement sur le principe du divorce
B- L’existence d’un consentement sur les effets du divorce
(II-) La constatation de la régularité du divorce par consentement
mutuel
A- La liberté du consentement exprimé par les époux
B- La conformité de l’accord à l’ordre public et aux bonnes
mœurs
L’essentiel à retenir
Encore désigné sous le vocable de rupture du lien matrimonial, le divorce renvoie à l’épilogue
judiciaire d’une crise latente ou ouverte de l’union conjugale. Mais, la loi sénégalaise consacre
deux formes de divorce : le divorce par consentement mutuel et le divorce contentieux.
Problème juridique
Si le juge pouvait prononcer le divorce pour défaut d’entretien de
la femme par le mari.
Plan
(I-) La non prise en compte de la cause de divorce invoquée par
l’épouse
A- L’absence de preuve rapportée du défaut d'entretien par
l’épouse
B- Le non établissement du défaut d'entretien dans les débats
contradictoires recueillis
(II-) La substitution de l’incompatibilité d’humeur à la cause
invoquée
A- La possibilité de la substitution en l’absence de toute autre
cause de divorce
B- Le caractère intolérable du maintien du lien conjugal
L’essentiel à retenir
Encore désigné sous le vocable de rupture du lien matrimonial, le divorce renvoie à l’épilogue
judiciaire d’une crise latente ou ouverte de l’union conjugale. Mais, la loi sénégalaise consacre
deux formes de divorce : le divorce par consentement mutuel et le divorce contentieux.
Le divorce contentieux
Il désigne, quant à lui, la situation où une partie à l’union désire la rupture, nonobstant
éventuellement l’absence de consentement de l’autre. Dès lors, elle devra initier la procédure
de divorce en invoquant à l’appui de ses prétentions, au moins une des cause de divorce
énumérées par l’article 166 du Code de la Famille. En pareille occurrence, les pouvoirs du juge
sont plus accrus dans la mesure où il devra examiner le bien-fondé des allégations du
demandeur en divorce et se prononcer sur les prétentions subséquentes. En tout état de
cause, afin d’éviter une procédure contentieuse passionnelle, le code de la famille impose une
tentative de conciliation obligatoire dont seul l’échec éventuel peut autoriser le juge à
examiner la demande au fond. En toute hypothèse, il convient de souligner qu’au-delà de toutes
ces questions de conditions de fond et de forme du divorce (qui relèvent de la technique
juridique), la constante qui ressort d’une lecture du code de la famille est que le législateur a
voulu encadrer la rupture de l’union conjugale. Cette philosophie qui sous-tend les options du
législateur autorise à affirmer que l’union matrimoniale est essentiellement volontaire tandis
que le divorce est fondamentalement judiciaire. La présente séance est une occasion pour les
étudiants d’appréhender concrètement le mariage et le divorce à travers l’initiation au cas
pratique.