Le mariage ISSAME DIANI

MAMOUNE EL
ALAOUI NAJb
 Sommaire

Partie 1 : Code de la famille le marriage Partie 2 : Mariage tardif et réticence

au mariage

A : les condition de validité de marriage A : Mariage tardif

B :les effets de marriage B : Les raisons de la réticence

 Introduction
Selon la Chariaa et conformément aux dispositions du code de la famille, dans l’article 4 de son
premier livre, le mariage est défini comme un acte fondé sur le consentement mutuel en vue
d'établir une union légale et durable, entre un homme et une femme. Il a pour but la vie dans la
fidélité réciproque, la pureté et la fondation d'une famille stable sous la direction des deux époux ,
Cet acte est conclu par un consentement mutuel ( ijab et quaboul ) des deux contractants,
exprimé en termes consacrés ou à l’ aide de toute expression admise par langue ou usage.

En effet , le mariage reste toujours un sujet d’actualité qui est très sensible surtout pour nous les
jeunes étudiants, car nous sommes tous et toutes à l’âge de se marier.

Néanmoins, et puisque dans la vie on ne peut pas tout faire en même temps, et si les jeunes
raisonnent et s’organisent par priorités, le mariage reste bien loin derrière les études, l’emploi puis
le comblement des plaisirs de la vie , Notre objectif n’est pas de faire une lecture exhaustive du
nouveau Code marocain, mais de porter une attention particulière sur quelques dispositions
nouvelles qui pourront servir notre réflexion
Pour cela traiter la problématique du mariage tardif voir même la réticence au mariage et
d’essayer d’en montrer les principales causes.
 Partie 1:Code de la famille le marriage

Depuis le mois de février 2004, un nouveau code de la

famille, la Moudawana est en vigueur au Maroc. Inutile d'en
souligner l'importance, la famille étant la cellule de base de
toute société. Le code de la famille joue dans cette
occurrence un rôle protecteur Il ne saurait être question ici
de décrire ce que furent le mariage au Maroc aux diverses
époques de leur histoire. Nous voudrions seulement analyser
la dernière réforme du Code marocain de la famille parie
mariage qui est marquée par la volonté du roi Mohammed
VI d’instaurer une nouvelle conception de la famille Le
nouveau Code de la famille a pour objectif de veiller sur la
famille contre toutes les formes d’injustice et de
discrimination. Le législateur marocain a renforcé le Code
par de nombreuses dispositions et mécanismes à cette fin.
 les condition de validité de marriage

 Les condition de fonds de mariage

L'article 13 de la Moudawana prévoit cinq conditions de fond à la validité du marriage

1 - La capacité de l'époux et de l'épouse
2- L'inexistence de clause abolissant la dot
3- La représentation de la femme, à l'établissement de l'acte, par un tuteur matri- monial (wali) le
cas échéant
4- L'échange des consentements devant les adouls qui en prennent acte;
5 - L'absence d'empêchements légaux du mariage

Pour qu'un mariage soit valable, il faut donc que les époux aient la capacité matrimoniale, qu'une
dot soit versée par le mari à son épouse, que la femuhe soit représentée par un tuteur matrimonial,
à moins que la loi ne dispose autrement, qu'il y ait échange des consentements entre époux, et pas
d'empêchement à ce mariage. Examinons dans l'ordre ces conditions
 la capacité matrimonial des époux

Avoir la capacité matrimoniale, c'est être apte à conclure soi-même et souverainement son
mariage. La question est de savoir qui peut contracter valablement un mariage. L'art.19 du
code répond : «La fille et le garçon âgés de dix-huit ans grégoriens révolus et en
possession de leurs facultés mentales». En fait la fille et le garçon ayant déjà entamé leur
dix-neuvième année.
Mais ce n'est là qu'une règle de principe. Le code permet par ailleurs au juge d'au- toriser
le mariage du garçon et de la fille de moins de dix-huit ans ; il ne dit pas pour- quoi, mais
on peut présumer que c'est pour toute raison rendant ce mariage nécessaire. Le cas
courant sinon le plus courant est celui d'une grossesse indésirable

Le dot

La dot est le bien que donne l'époux à sa future en tant que condition de validité du
mariage et pour sa conclusion. La dot n'est pas que cas dans la pratique ; elle peut être
n'importe quel bien, n'importe quel service, à condition que ces biens et ces services ne
soient pas légalement hors du commerce. Le législateur de la nouvelle Moudawana s’est
attaché a gígager la nature juridique et la signification de la dot, l'objet de la dot, son
montant, les modalités de son paiement, la preuve de son paiement et sa destination.
C'est souvent que les détracteurs de l'islam en Occident prétendent que la dọt est le moyen par
lequel le mari musulman achète l'épouse musulmane le législateur marocain, précise-t-il à l'article
26 que la dot implique de la part du mari «le désir de contracter mariage, de fonder une famille
stable, et de raffermir les fondements de l'affection et la cohabitation entre conjoints.» Il ajoute par
ailleurs que «le fondement légal de la dot réside dans sa valeur morale, nullement dans sa valeur
maté- rielle». Il n'est donc pas question de désir de jouissance du corps de la femme.

D: l’échange de consentement

Nul ne peut être obligé d'en venir au mariage envers et contre sa volonté. Le consen- tement doit
être exprimé verbalement, en termes consa es ou à l'aide de toute expression admise par l'usage.
Le code prévoit le cas des personnes se trouvant dans l'impossibilité de s'exprimer. Le
consentement peut résulter valablement d'un écrit, sinon de tout signe impliquant un
consentement et compris par l'autre partie et les témoins qui se trouvent être les adouls.
E : les empéchement de marriage
Le code distingue les empêchements provisoires et les les empêchements permanents.

1- Les empêchements permanents Les empêchements permanents sont essentiellement des

empêchements pour cause de parenté (art.36) : - La loi prohibe, pour cause de parenté, le
mariage de toute personne avec ses ascen- dants, ses descendants, les descendants à l'infini
de ses ascendants au premier degré, et les descendants au premier degré de ses ascendants à
l'infini.
2- Les empechements provisoires ls sont principalement le fait d'un mariage et durent le temps
que dure le mariage. Le code prohibe (art.39) :
• le mariage simultané avec deux sæurs, une femme et sa tante paternelle ou mater- nelle par
le sang ou par allaitement
• le mariage avec un nombre de femmes supérieur à celui autorisé par la loi
• Le remariage du mari avec son ancienne femme qu'il aura répudiée trois fois.
• le mariage d'une musulmane avec un non-musulman et du musulman avec une non-
musulmane
• le mariage avec une femme déjà engagée dans une relation de mariage ou en période de
continence.
 Les condition de forme de mariage

Les formalités administratives préalables à l'acte de mariage Ces formalités, quoique

concernant essentiellement l'administration judiciaire (art.65), permettent de savoir par
déduction les pièces que les fiancés doivent fournir à la constitution du dossier exigé. Ce
dossier se compose comme suit:
1: une demande d'autorisation du mariage sur un imprimé spécial. La loi laisse au ministère de
la Justice le soin d'en déterminer la forme et le contenu.
2: un extrait d'acte de naissance
3: C'est auprès du juge de famille que les fiancés pourraient obtenir le for- mulaire de ce
certificat et en découvrir le contenu
4:un certificat médical dont le contenu et les modalités de délivrance sont laissées aux soins
des ministres de la Justice et de la Santé
5 :un certificat de capacité ou son équivalent pour les étranger
 II. Mariage tardif et réticence au mariage :
A. Mariage tardif et réticence au mariage

 Finir les études, trouver un emploi puis construire l’avenir, sont là les principales raisons
derrière le retard du mariage, auxquelles vient s’ajouter le désir de goûter aux plaisirs de
la vie pour reporter davantage l’idée du mariage.
Afin de concrétiser cette hypothèse, je suggère de consulter les résultats d’une étude sur le
terrain élaborée par le docteur chercheur social saoudien Abderrahim Ben M’Barek Al Jouir
dans son ouvrage « ‫ج‬J‫لزوا‬JJ‫لجامعيعنا‬JJ‫لشبابا‬JJ‫اخرا‬JJJ‫ » ت‬qui ont montré que 54.7 % des étudiants
saoudiens ciblés voient que les études supérieures constituent un obstacle les empêchant
de se marier à un âge précoce.
 B. Les raisons de la réticence

Le mariage constitue sans doute le seul moyen de stabilité familiale et psychologique et

aussi l’unique structure légale permettant aux jeunes musulmans de vivre en couple. Mais,
les rôles, les devoirs ainsi que les responsabilités morales et financières (le coût élevé du
loyer et l’inflation des coûts des charges familiales, à savoir l’enseignement, les soins
médicaux ) et surtout le chômage constituent l’ogre qui effraye la majorité de ces jeunes et
amène de nombreux parmi eux à s’abstenir de s’engager et même à renoncer l’idée de
mariage.

D’après une interview de Abderrahim ANBI, professeur de sociologie à l’Université Ibn Zohr
d’Agadir avec NOON PRESSE déclare que la réticence au mariage tardif dûe à l’incapacité
des jeunes à assumer seuls toutes les responsabilités, étant donné qu’il leur revient de se
charger de toutes les activités et frais liés au mariage alors que dans le passé, la famille se
chargeait de tout, à commencer par les fiançailles jusqu’aux dépenses ultérieures et
d’autres frais divers peut être même, et surtout, du loyer puisqu’ils vivaient souvent en
communautés (avec les parents).
 EL ANBI a insisté sur la responsabilité majeure les médias, surtout les visuels
d’entre eux, à répandre davantage le fléau de la réticence en présentant des exemples
de relations qui, dans la plupart des cas, échouent à travers plusieurs s éries
montrant l’institution du mariage comme une ar ène de conflits et de trahison et ceci
ne fait qu’ impacter négativement le sentiment int érieur et profond des jeunes.
Le Maroc a connu des transformations majeures au niveau
sociétal, mais aussi au niveau de la composition familiale,
sous l'influence de l'urbanisation, du taux de scolarisation
élevé et de la sortie des femmes du march é du travail. Le
mariage n'est plus toujours soumis au choix des parents ou de
leurs directives autant qu'il est devenu une pratique
individuelle qui s'opère par libre choix en accord avec un
partenaire à vie, et ces transformations ont eu un impact
important sur les relations familiales, notamment entre
conjoints, et ils soulèvent également de nombreuses questions
sur les lois organisant la famille

Conclution
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