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SOMMAIRE

SOMMAIRE ......................................................................................................... 1
INTRODUCTION ................................................................................................. 2
PARTIE I : LA CELEBRATION DU MARIAGE ............................................... 3
SECTION 1 : DISPOSITIONS GENERALES ........................................................... 3
SECTION II : CONDITIONS DE FORMATION DU MARIAGE ........................... 5
PARTIE 2 : L’ETAT DE MARIAGE ................................................................... 8
SECTION 1 : LA LOI APPLICABLE ........................................................................ 8
SECTION 2 : LES EFFETS DU MARIAGE ............................................................. 9
CONCLUSION ................................................................................................... 16

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INTRODUCTION

La Côte d’Ivoire comme toute entité étatique possède son propre droit qu’on
qualifie de droit interne. Entendons par droit interne, un corps de règles de
conduite édictées par les pouvoirs publics (donc les autorités ivoiriennes),
auxquelles sont soumises toute personne vivant sur le territoire ivoirien. Il en
découle que ce corps de règles règlemente les rapports entre les sujets de droit qui
s’établissent au sein du pays, régit les relations qui s’y nouent ou se développent
dans le cadre strictement interne au pays.

Seulement, il arrive que ces rapports renferment des éléments d’extranéité, ce qui
leur confère le caractère international. Ainsi, l’on dira du mariage qu’il est
international en raison de la nationalité des époux qui diffèrent d’une part, et
d’autre part, du territoire, lieu de célébration du mariage, qui est étranger a l’un
ou aux deux époux. La question qui se pose et qui crée également le débat est de
savoir dans un tel cas, à laquelle des lois des conjoints faut-il se référer s’il y a
litige ? Quelles sont les conditions de validité du mariage international en Côte
d’Ivoire ? Mieux, à quelles conditions, un tel mariage contracté entre deux
personnes est réputé produire des effets sur ceux-ci ?

Telles sont les questions auxquelles nous tenterons d’apporter des réponses dans
le présent document. Ainsi, nous étudierons dans la première partie, ce que dit le
droit ivoirien sur les conditions de validité du mariage international, puis dans la
deuxième nous traiterons des effets c’est-à-dire les droits et obligations que
produit un tel mariage.

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PARTIE I : LA CELEBRATION DU MARIAGE

SECTION 1 : DISPOSITIONS GENERALES


Il nous faut distinguer le cas des mariages célébrés en Côte d’Ivoire de celui des
mariages célébrés à l’étranger.

I. Mariage célébré en Côte d’Ivoire


Il peut s’agir d’un mariage entre un ivoirien et une étrangère ou d’un mariage
entre deux (2) étrangers, de même nationalité ou de nationalité différente. Le
principe en la matière est l’application de la loi nationale, particulièrement, en ce
qui concerne les conditions de fond. Ainsi, l’on a toujours appliqué le même
principe lorsque des étrangers se marient en Côte d’Ivoire. Par exemple, lorsque
les époux sont de nationalités différentes, l’aptitude de chacun d’eux à contracter
le mariage est déterminée par la loi nationale propre à chacun des époux. En ce
qui concerne la forme du mariage, la règle stipule qu’elle est soumise aux
conditions de forme édictées par la législation en vigueur dans le pays où il a été
conclu.

En clair, le mariage étant uniquement civil en Côte d’ivoire, il peut toujours être
célébré en la forme ivoirienne, même si la loi nationale de l’un des époux ou des
deux impose une forme religieuse (la Grèce, la plupart des pays islamiques) ou la
coexistence des deux (2) formes (l’Italie et la Grande Bretagne), en application de
la règle ‘locus régit actum’ (l’acte juridique est soumis aux conditions de formes
édictées). Au cas où l’un des époux est ivoirien, la forme ivoirienne est la seule
possible, c’est-à-dire, le mariage civil. En un mot, la forme ivoirienne s’impose
en côte d’ivoire aux nationaux comme aux étrangers. Toutefois dans le cas où les
deux époux sont étrangers de même nationalité, ils peuvent se marier devant le
consul de leur pays dans la forme prescrite par leur loi nationale.

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S’ils ne sont pas de même nationalité, c’est la forme ivoirienne qui s’impose en
ce sens qu’un consul n’est compétent en la matière qu’à l’égard de ses nationaux.
Par ailleurs si la forme ivoirienne de célébration est tenue pour nulle dans leur
pays d’origine, il doit alors cumuler les deux formes de célébration.

II. Mariages célébrés à l’étranger


Il peut s’agir d’un mariage entre deux ressortissants ivoiriens, ou entre un ivoirien
et un étranger ou encore, entre deux étrangers. Au regard des conditions de fond,
c’est le même principe de l’application de la loi nationale qui prévaut, tant pour
des ivoiriens que pour des étrangers. Le mariage contracté entre ivoiriens à
l’étranger en la forme prévue par la loi locale, est considéré en côte d’ivoire
comme valable. C’est l’application de la règle locus régit actum reprise par
l’article 25 de la loi n° 2019-570 du 26 juin 2019 relative au mariage: « Le
mariage contracté en pays étranger entre ivoiriens ou entre un ivoirien et un
étranger est valable s’il a été célébré dans les formes usitées dans le pays
considéré, à condition que l’ivoirien n ’ait point contrevenu aux dispositions de
fond exigées par la loi ivoirienne. Il en est de même du mariage contracté en
pays étranger entre ivoiriens ou entre un ivoirien et un étranger s’il a été célébré
par les agents diplomatiques ou les consuls de la Côte d’ivoire conformément à
la loi ivoirienne ». Il résulte de ce texte que les ivoiriens peuvent, à l’étranger, si
la loi locale l’autorise, se marier sous une forme purement religieuse ou en une
forme purement consensuelle, à condition qu’ils ne contreviennent pas aux
dispositions de fond de la loi ivoirienne. Il en est de même, pour un mariage entre
étrangers. Il est valable en Côte d’Ivoire s’il a été célébré dans les formes
prescrites par la loi locale. Les Ivoiriens se trouvant à l’étranger peuvent aussi
contracter mariage devant le consul de côte d’ivoire en la forme ivoirienne, c’est-
à-dire civile. Par ailleurs, les consuls peuvent célébrer le mariage entre un ivoirien
et une étrangère (non l’inverse) dans l’hypothèse où la forme légale du pays
étranger est peu ou non accessible.

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SECTION II : CONDITIONS DE FORMATION DU MARIAGE

En Côte d’Ivoire, pour pouvoir contracter un mariage valable, un certain nombre


de conditions de fond et de forme doivent être remplies. Il nous faut donc
distinguer à ce niveau les conditions de fond des conditions de forme.

I. Les conditions de fond

Elles visent les éléments essentiels du mariage, c'est-à-dire ceux sans lesquels
l’idée de mariage serait inconcevable.
Ce sont les éléments biologiques, psychologiques et les éléments de moralité.

1. Les conditions biologiques

Le mariage repose sur des conditions naturelles évidentes : il entraîne des relations
charnelles entre époux.
Si la loi ne tient pas compte de l'état de santé des futurs époux, elle retient
cependant deux conditions qui sont relatives au sexe et à l‘âge.

➢ La différence de sexe : le texte qui régit cette disposition est l’article 1 de la


loi sur le mariage qui stipule « Le mariage est l’union d’un homme et d’une
femme célébrée par devant l’officier de l’état civil ». Il en résulte donc que
seulement des individus de sexe opposés peuvent contracter le mariage.

➢ L’âge : Pour contracter valablement le mariage l’homme et la femme doivent


avoir dix-huit ans révolus.

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2. Les conditions psychologiques

L’article, 4 alinéa 1 de la loi de 2019 sur le mariage exige la volonté des futurs
époux pour la formation du mariage et implicitement, il en écarte la volonté des
familles. Nous retiendrons que le consentement doit exister c’est-à-dire qu’il faut
que l’on constate une volonté consciente, sérieuse et libre des conjoints de
contracter. Par ailleurs, pour être valable le consentement doit être exempt de
vices (violence, erreur et le dol). Aussi, l’article 4 stipule également que les futurs
doivent consentir personnellement, ce qui exclut l’intervention des familles

3. Les conditions de moralité : Les prohibitions ou empêchements

La loi n° 2019-570 du 26 juin 2019 relative au mariage traite d’un certain nombre
de prohibitions et d’empêchements fondés sur des considérations de moralité ou
d’utilité sociale à savoir :
- La prohibition des mariages coutumiers, de la polygamie, de la dot, de l'inceste
- L’empêchement relatif au délai de viduité (300 jours à compter de la dissolution
du précédent mariage).

II. Les conditions de forme et de preuve


Les règles de preuve sont sous la dépendance des règles de forme.

1. Les règles de forme

Il y en a deux types :
- Certaines ont trait aux formalités préparatoires au mariage.
- D’autres à la célébration du mariage.

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1.1. Les formalités préparatoires au mariage

Avant de se marier, les futurs époux doivent déposer un certain nombre de pièces
à l’officier de l’état civil du lieu du mariage, c’est-à-dire le maire ou son
représentant, pour que celui-ci puisse s’assurer que les conditions légales sont
remplies. Il s’agit de :
- La production des pièces
- La transmission de toutes autres pièces qui pourraient être demandées aux futurs
époux
- L‘information quant au choix de régime matrimonial

1.2. Les formalités de célébration

A ce niveau, les conditions concernent :


- La présence des époux
- La présence de l‘officier de l‘état civil
- La publicité de la célébration

2. Les règles de preuve

Le problème que pose la preuve du mariage est celui de savoir comment se prouve
la qualité d'époux.

La preuve du mariage se fait par la présentation de l'acte de mariage qui a été


établi par l'officier de l'état civil (art. 194 du CC). Un extrait ou une copie de cet
acte sert donc de moyen de preuve. En cas de pertes ou d'inexistence de registres
de l'état civil, la preuve du mariage peut se faire par témoignages ou en produisant
des registres ou papiers des parents décédés (art. 46 du CC).

A la fin du mariage, un livret de famille est délivré gratuitement aux époux.


Chaque époux a le droit du nom d'usage de l'autre.

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PARTIE 2 : L’ETAT DE MARIAGE
La loi attache certains effets juridiques à l’état de mariage. L’état de mariage (le
lien matrimonial) est déterminé par la loi du lieu de sa célébration. Ainsi le
mariage des deux étrangers célébré à l’étranger peut être prouvé suivant les
formes de droit étranger.

L’état de mariage emporte des effets qu’il faut étudier à présent. Ces effets sont
d’ordre personnel et pécuniaire.

SECTION 1 : LA LOI APPLICABLE

Les effets personnels sont régis par le statut personnel ou loi personnelle, défini
comme l’ensemble des règles juridiques régissant l’état et la capacité des
personnes. Il faut noter d’emblée que les effets personnels du mariage sont
indivisibles. Dès lors, il sera question de déterminer la loi unique, qui va régir le
lien matrimonial, avec tous ses effets. La Cour de cassation française a adopté la
solution suivante : La compétence est attribuée à la loi du domicile commun
des époux. (1ère CIV. 19 février 1963. JCP 1963.13112. REV. CRIT. 1963.559
note Holleaux)

NB : Ici, la difficulté qu’il faut trancher est en rapport avec un éventuel


changement de nationalité en cours de mariage.

Quatre (4) cas de figure peuvent se présenter :

➢ Les époux avaient une même nationalité, et prennent ensemble une nouvelle
nationalité commune : les effets du mariage seront soumis désormais à la
nouvelle loi nationale commune des époux.

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➢ Les époux sont et demeurent de nationalités différentes : c’est la loi du
domicile commun des époux qui s’applique aux effets de leur mariage. Ici, le
changement de nationalité n’a aucune incidence sur la loi applicable.

➢ Les époux étaient de nationalités différentes et ont désormais la même


nationalité. Les effets de leur mariage sont alors soumis à la loi nationale
commune des époux.

➢ Les époux avaient la même nationalité, et ont désormais des nationalités


différentes. Dans ce cas, on applique aux effets de leur mariage, la solution de
la seconde hypothèse, c’est-à-dire, la loi du domicile commun des époux.

SECTION 2 : LES EFFETS DU MARIAGE

Le mariage produit une série d'effets juridiques. Selon l'article 44 de la loi de


2019 relative au mariage, le mariage crée la famille légitime. En conséquence,
le mariage est la principale source de la légitimité des enfants.
En outre, entre époux, le mariage établit des rapports complexes : ceux-ci peuvent
d'ailleurs être distingués selon qu'ils concernent principalement les rapports
personnels ou qu'ils sont relatifs aux rapports pécuniaires entre époux.
Il faut préciser que ces effets sont attachés non seulement aux mariages contractés
après 1964 devant l'officier d‘état civil, mais aussi aux mariages coutumiers
célébrés avant 1964 et déclarés.

I. Les rapports personnels entre époux


En Côte d’Ivoire le mariage ne fait plus naître des prérogatives maritales, des
rapports de hiérarchie, mais a laissé place au contraire à l’égalité des époux. Le
mariage a toujours fait naître entre époux des droits et des devoirs réciproques,
des rapports de réciprocité.

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1. Les rapports d'égalité entre époux

Malgré la réforme de 1983 qui a essayé de combler le fossé entre les époux, il
existait encore entre le mari et la femme une inégalité : le mari était le chef de
famille, la femme occupait la seconde position dans la famille jusqu'à l’équilibre
des rapports extrapatrimoniaux par la réforme du 25 janvier 2013.

Les mœurs ont profondément changé aujourd'hui pour aboutir à la loi n° 2013-33
du 25 janvier 2013 portant abrogation de l'article 53 et modifiant les articles 58,
59, 60 et 67 de la loi n° 64-375 du 7 octobre 1964 relative au mariage, telle que
modifiée par la loi n° 83-800 du 2 août 1983 qui a eu pour effet de (NB : La Loi
de 2013 sur le mariage a été abrogée par celle de 2019) :

- Reconnaître à la femme mariée une pleine capacité juridique ;

- Substituer la qualité de "chef de famille" à l'égalité entre époux par la gestion


conjointe de la famille dans l’intérêt du ménage et des enfants, l'article 58 établi
par la loi n° 64-375 du 7 octobre 1964 modifiée par la loi n° 83-800 du 2 août
1983 disposant : "Le mari est le chef de famille.

Il exerce cette fonction dans l'intérêt commun du ménage et des enfants. La femme
remplace le mari dans sa fonction de chef s’il est hors d'état de manifester sa
volonté en raison de son incapacité, de son absence, de son éloignement ou de
tout autre cause“. Cette mutation se prolonge par la substitution de sa possible
opposition à l'exercice d'une profession séparée par sa femme et du possible
recours de celle-ci contre un mauvais choix du lieu de résidence du ménage.

Ainsi, la loi, entrée en vigueur le 09 mars 2013 plaçait les conjoints sur un pied
d’égalité dans la mesure où les époux avaient, dorénavant, les mêmes droits et les
mêmes obligations. Ils agissent au même titre. Cette loi de 2013 a été abrogée par
celle de 2019 qui vient renforcer et équilibrer les rapports entre époux et épouses
dans la gestion du ménage.

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Par conséquent, on ne pourrait plus étudier les effets personnels des époux sous
l’angle des droits du mari, d’une part et ceux de la femme, d’autre part.

D’où, il serait intéressant de traiter des différents aspects de l'exercice des droits
des époux dans la gestion conjointe de la famille à l'épreuve de la réforme
intervenue le 26 juin 2019.

2. Les rapports de réciprocité

Selon l'article 45, "les époux s'obligent à la communauté de vie. Ils se doivent
mutuellement fidélité, secours et assistance".
Si le devoir de secours fait partie de l'ordre des rapports pécuniaires, en revanche,
les devoirs de cohabitation, de fidélité et d‘assistance relèvent bien de l'ordre des
rapports personnels. Aussi, nous verrons le devoir de cohabitation, puis le devoir
de fidélité et enfin le devoir d'assistance.

2.1. Le devoir de cohabitation

Les deux époux fixent d’un commun accord leur lieu de résidence. Les deux
époux sont contraints de vivre au même endroit et si l’un des deux ne respecte pas
le devoir de cohabitation, l’autre est en droit de l’obliger à le respecter. Le
Tribunal de la famille pourra, le cas échéant, trancher pour eux s’ils n’arrivent pas
à se mettre d’accord, en prenant en compte les intérêts de la famille. Aussi, pour
des raisons professionnelles, les époux sont éloignés mais ce devoir n’implique
pas de vivre systématiquement tous les jours ensemble. Les époux peuvent avoir
des domiciles distincts dès lors qu’ils ont une résidence commune. Il suffit qu’il
y ait intimité et unité de budget.
Par ailleurs, l’article 46 du code civil prévoit, cependant, des exceptions au devoir
de cohabitation des époux. Ainsi, dans les cas où l’un des époux arrive à
démontrer l’existence d’une excuse valable comme des brutalités ou une
infidélité, il lui sera accordé l’autorisation de résider séparément.

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2.2. Le devoir de fidélité

Le devoir de fidélité implique que les époux se doivent mutuellement fidélité,


c'est-à-dire qu'ils ne doivent avoir de relations sexuelles qu'entre eux.
Ce devoir est violé par toute l'infidélité physique ou même morale. La simple
tentative d'adultère constitue également une violation du devoir de fidélité.

2.3. Le devoir d'assistance

Ici, il s’agit du comportement moral que l’on peut attendre d’une personne qui a
de l’affection pour son conjoint : la soutenir en cas de maladie, d’handicap ou de
vieillesse, l’aider à surmonter les aléas de la vie,

II. Les rapports pécuniaires entre époux

Le fait primordial des rapports du mariage dans l'ordre pécuniaire est le devoir de
secours. A ce devoir, il faut ajouter les droits et obligations qui découlent du
régime matrimonial.

1. Le devoir de secours

Le devoir de secours prévu par l'article 45 pèse virtuellement sur chacun des
époux au profit de l'autre ; mais, il pèse effectivement sur celui qui a des
ressources suffisantes au profit de celui qui est dans le besoin.
Le devoir de secours, c‘est l'obligation réciproque pour les conjoints de se fournir
les ressources nécessaires à la vie. Le devoir de secours n'est autre chose que
l'obligation alimentaire entre époux. La mesure de l'obligation dépend des besoins
du créancier et des moyens du débiteur. En principe, lorsque les époux vivent
ensemble, leurs patrimoines sont le plus souvent réunis sous l'administration de
l’un d'eux, le mari. Dans cette situation, le devoir de secours s'accomplit jour après
jour par l'effet de la cohabitation et du régime matrimonial.

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Cependant, l'exécution du devoir de secours peut être distincte ; il en est ainsi
quand il n'y a plus en fait ou en droit, communauté de vie conjugale, quand le
mariage est relâché ou dissout.
- En cas de séparation de fait (ou de résidence séparée), une pension alimentaire
va devenir nécessaire, en principe, pour assurer l'entretien de la femme.

- En cas de divorce ou de séparation de corps, le devoir de secours subsiste, et il


peut y avoir lieu à une pension alimentaire, dans des conditions différentes selon
qu'il s'agit de divorce ou de séparation de corps ; car, on tient compte de la
responsabilité que l'un des époux a pu encourir dans le divorce ou la séparation
de corps.

- En cas de décès de l'un des époux, le devoir de secours survit au mariage qui a
été dissout par la mort. Des droits et obligations des époux peuvent également
découler de leur régime matrimonial.

2. Le régime matrimonial

Le régime matrimonial est constitué par l'ensemble des règles relatives aux
rapports pécuniaires existant entre époux, ou s'établissant entre les époux et un
tiers.
Avant 2019, les époux avaient la possibilité de choisir entre deux régimes
matrimoniaux distincts à savoir :
D’une part, le régime de la communauté de biens, (article 73 et suivant, loi sur
le mariage) et d’autre part, le régime de la séparation de biens (article 98 et
suivants, loi sur le mariage). Mais le législateur ivoirien après avoir opté pour
une dualité de régime, a récemment admis un troisième régime : le régime
conventionnel.

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2.1. La communauté réduite aux acquêts (Le régime
communautaire)

Cette communauté repose sur une division tripartite des biens. En Côte
d'Ivoire, c’est le régime légal de base (pas défaut).
Dans ce régime, on trouve :
- les biens communs (les capitaux et les revenus des époux),
- les biens propres du mari,
- et les biens propres de la femme.
La masse est réduite aux acquêts, c’est-à-dire qu'il s'agit des biens acquis à
titre onéreux par les époux pendant le mariage.

2.2. Le régime de la séparation de biens (régime


séparatiste)

Ici, il n’existe plus de masse commune. Il y a les biens propres du mari et les
biens propres de la femme.
Le régime de la séparation des biens est le type même des régimes
séparatistes. Ici, il n’y a pas de biens communs. C’est le deuxième régime
ivoirien depuis 1983.

2.3. Le régime conventionnel

Depuis la loi du 26 juin 2019 sur le mariage, les époux peuvent convenir
d'un contrat de mariage par acte notarié (Voir articles 17 et 58).
Cette innovation majeure, laisse aux époux, la possibilité de décider des
règles gouvernant leur régime matrimonial de manière conventionnelle.

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Ainsi, à la lecture des dispositions de l’article 58 al. 2, les époux peuvent
faire quant à leurs biens les conventions qu'ils jugent à propos, pourvu
qu'elles ne soient pas contraires aux bonnes mœurs, à l'ordre public, ou aux
dispositions de la présente loi (de 2019 sur le mariage).

3. La dissolution de la communauté

La communauté comme toute entité a une fin.

Lorsque le régime ne subsiste plus, il faut en déterminer les causes et


envisager les effets. Lorsque la communauté est dissoute. Il va se mettre en
place une division post communautaire plus ou moins durable.
Selon l'article 87 de la loi du 26 juin 2019, la communauté se dissout par :

➢ Le décès ou le jugement définitif déclaratif d'absence ou de décès en


cas de disparition de l'un des époux ;

➢ Le divorce ou la séparation de corps ;

➢ L’annulation du mariage ;

➢ Le changement du régime de la communauté de biens en régime de la


séparation de biens.

De cette disposition, il ressort que la dissolution de la communauté se


produit tantôt du vivant des époux, tantôt du décès de l'un d'eux,
hypothèse à laquelle on pourrait assimiler l'absence.

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CONCLUSION

Au terme de notre étude, nous retenons que le mariage international est régi par
plusieurs règles. Il produit des effets sur chacun des époux, entre autre des effets
personnels et pécuniaires. Aussi, il faut noter que comme tout contrat, le
mariage naît, vit et meurt. Par ailleurs nous retenons que la dissolution du
mariage se fait suivant des critères bien précis qu’ils soient volontaires (divorce)
ou involontaires (décès).

Pour notre part, cette étude a été très bénéfique, elle nous aura permis de lever le
voile sur les dispositions relatives au mariage international.

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BIBLIOGRAPHIE

OUVRAGES

➢ NICOLE VERMEIR (2015), Tableau comparatif des régimes matrimoniaux


légaux de différents pays
➢ CODE CIVIL, Droit ivoirien-Edition 2020
➢ Loi_2019-570_sur_le_mariage

WEBOGRAPHIE
➢ Les effets du mariage : A quelle loi est soumis le mariage, (page consultée
le 14 Mars 2022), [En ligne], URL : https://cours-de-droit.net/la-loi-
applicable-au-mariage-a-caractere-international-a121605318/

➢ La preuve de la loi étrangère en droit ivoirien, (page consultée le 12 Mars


2022), [En ligne], URL : https://www.ohada.org/la-preuve-de-la-loi-
etrangere-en-droit-ivoirien/

➢ La fondamentalisation du droit international privé portant sur les personnes


et les relations familiales, (page consultée le 12 Mars 2022), [En ligne],
URL :http://www.revuedlf.com/droit-international/la-fondamentalisation-
du-droit-international-prive-portant-sur-les-personnes-et-les-relations-
familiales/

17
➢ Le statut personnel dans le droit international privé, (page consultée le 12
Mars 2022), [En ligne], URL :https://www.cairn.info/revue-critique-de-
droit-international-prive-2019-3-page-723.htm

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