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MATRIMONIAL
Objectifs pédagogiques
A- La communauté de vie
B - La communauté de ménage
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Art 149 in fine.
le port par la femme du nom de son mari et par son rattachement au domicile de
son mari.
La communauté de mariage oblige les époux à se porter mutuellement
secours et assistance "pour la sauvegarde des intérêts moraux et matériels du
ménage et des enfants (art. 151). Il existe ainsi un devoir d'aide dans le travail,
de soins en cas de maladie ou d'infirmité qui s'apprécient en fonction des mœurs
et des circonstances.
C - La communauté de résidence
B - Le respect
Les régimes matrimoniaux sont organisés par les articles 368 à 395 de
Code de la famille. La loi organise d’abord un régime primaire auquel sont
soumis tous les époux indépendamment de leur option matrimoniale au mariage.
Le régime matrimonial règle les effets patrimoniaux du mariage dans les
rapports des époux entre eux et à l’égard des tiers. La loi organise trois régimes
différents : la séparation des biens, le régime dotal et enfin le régime de
communauté des meubles et acquêts.
Le droit sénégalais des régimes matrimoniaux présente plusieurs
spécificités. Il s’agit d’un régime qui a un fort penchant séparatiste, qui ne
consacre pas le contrat de mariage et qui ne permet pas un changement de
régime, c’est le principe de l’immutabilité des régimes matrimoniaux.
Concernant d’abord le séparatisme dans l’organisation des régimes
matrimoniaux au Sénégal, il faut comprendre par-là que, quel que soit le régime
auquel les époux ont souscrit, il fonctionne durant le mariage, dans leurs
rapports patrimoniaux, comme s’ils étaient séparés en bien. D’ailleurs, le
législateur fait du régime de la séparation des biens le régime légal.
Quant au contrat de mariage, il n’est pas consacré par le législateur
sénégalais. Ce contrat sert à organiser les rapports patrimoniaux entre les époux.
Il existe dans des pays occidentaux mais aussi dans des pays africains tels que le
Mali. Le contrat de mariage laisse une grande marge de manœuvre aux époux
mais sa consécration traduit un recul de la conception institutionnelle du
mariage.
S’agissant enfin de l’immutabilité des régimes matrimoniaux, c’est une
marque du droit sénégalais des régimes matrimoniaux. Une fois que les époux
ont opté pour un régime, ils ne peuvent pas en changer. Cette position du
législateur sénégalais est contestable parce que des époux peuvent opter pour un
régime et souhaiter, parce que leur situation a changé en bien ou en mal, changer
de régime.
Hormis ces traits caractéristiques, le droit sénégalais prévoit, quel que soit
le régime matrimonial auquel les époux ont souscrit, deux catégories de biens
qui obéissent à des régimes particuliers. Il s’agit des biens réservés et des biens
personnels. On entend par biens réservés les biens propres appartenant à la
femme. Pour qu’il puisse en être ainsi, la loi prévoit deux conditions : la femme
doit exercer une activité professionnelle, séparée de celle de son mari.
Par activité professionnelle, on entend une activité lui procurant des
revenus réguliers peu importe la nature de cette activité. Pour le professeur
Guinchard, la catégorie des biens réservés pourrait même englober les biens
acquis par la femme suite à une activité immorale.
S’agissant de la deuxième condition (activité séparée de celle de son
mari) il faut noter le choix du législateur qui n’utilise pas le terme « distinct »
mais plutôt le terme « séparé ». Cela implique que l’épouse peut mener la même
activité que son mari mais cette activité doit lui procurer des revenus séparés.
S’agissant maintenant des biens personnels, ici également, quel que soit le
régime matrimonial auquel les époux ont souscrit, ils ont droit, chacun en ce qui
le concerne, à des biens personnels. Aux termes de l’article 380 du CF « Chacun
des époux conserve………, la puissance et la libre disposition de ses biens
personnels ». Aussi bien à l’égard de son conjoint que des tiers un époux peut «
prouver qu’il a la propriété d’un bien par tout moyen sous réserve des
dispositions spéciales applicables aux immeubles immatriculés » (Art. 38l CF).
En principe, cette contribution pèse sur les deux époux qui "s'engagent
entre eux et à l'égard des tiers à pourvoir à l'entretien du ménage et à l'éducation
des enfants communs". (Art. 375 al. 1). Cependant, le législateur s'empresse de
préciser que les charges "pèsent à titre principal sur le mari" (al. 2).
Sur cette base, les époux sont présumés avoir fourni leur part contributive
jour par jour sans être tenus à aucun compte entre eux, ni à retirer aucune
quittance l'un de l'autre. L’article 375 est l’expression de la puissance maritale.
Dans sa formulation et ses effets, il engendre quelques incompréhensions. En
effet, si le mari est le chef de la famille, il est normal que pèse sur lui les charges
du ménage. Dans pareil cas, il ne peut exiger de son épouse une quelconque
participation. Cela se justifie par la prééminence du mari sur sa femme en droit
sénégalais de la famille.
L’article 375 est calqué sur les dispositions du Code civil français mais
ces dispositions ont été modifiées en 1965. Le législateur sénégalais n’a pas tiré
toutes les conséquences de la nouvelle loi française qui mettait les époux sur un
pied d’égalité quant à la contribution aux charges du ménage. L'obligation de
contribution aux charges du ménage qui pèse principalement sur le mari ne peut
ni disparaître ni être atténuée en raison du travail de la femme ; mais on peut
également affirmer que la femme qui effectue un travail domestique est réputé
avoir contribué aux charges du ménage.
S’agissant de l’organisation des pouvoirs entre époux, chacun des époux a
pouvoir pour passer seul les contrats relatifs aux charges du ménage. C'est une
règle de gestion ménagère qui dicte d'ailleurs la solidarité des époux pour les
dettes du ménage. Cependant, cette solidarité n'a pas lieu pour des dépenses dont
l'exagération est manifeste par rapport au train de vie du ménage ou qui seraient
contractés avec un tiers de mauvaise foi. (Art. 375 in fine).
B - Le régime dotal
Les biens des époux non exclus de la liquidation répondent des dettes nées
pendant le mariage. Après le règlement du passif, le surplus est partagé par
moitié entre les époux. Si le passif est supérieur à l’actif, les époux répondent
des dettes sur leurs biens personnels.