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FORMATION PRESIDENTIELLE
AFFAIRE
DS
C/
LH
LE TRIBUNAL
Vu la loi n° 64- 376 du 07 octobre 1964 modifiée par la loi 83- 801 du 02 août
1983 relative au divorce et à la séparation de corps ;
EXPOSE DU LITIGE
Suite à sa requête aux fuis de divorce du 11 juillet 2017, D S a été autorisé, par
ordonnance n° 1934/17 du 12 juillet 2017 du juge aux affaires familiales, à faire citer
son épouse en tentative de conciliation ;
Au titre des mesures provisoires, celui-ci expose que depuis environ une
décennie, il s’est élevé entre son épouse et lui, un désaccord quant à l’orientation de
leur vie commune, notamment en ce qui concerne l’instruction des enfants et les
investissements financiers hasardeux entrepris par celle-ci ;
Toutes choses qui selon lui l’ont conduit dans une dépression ayant nécessité
de nombreuses hospitalisations ;
Toutefois, selon lui, à aucun moment, il n’a reçu le soutien qu’il était en droit
d’espérer de son épouse, laquelle au contraire et en complicité avec sa mère installée
chez eux, n’a eu de cesse d’accentuer la situation déjà délétère de leur couple ;
C’est la raison pour laquelle, afin de ménager sa santé fragile et l’équilibre des
enfants, D S affirme que le 21 mars 2017, il a sollicité et obtenu une ordonnance aux
fins de résidence séparée, bien que leur domicile conjugal constitue un bien qui lui est
propre ;
Il tient à préciser que son épouse est elle-même propriétaire de deux maisons ;
Par ailleurs, il sollicite qu’il soit imparti un délai raisonnable à son épouse, afin
de lui permettre de récupérer ses effets personnels, et ce, en présence d’un huissier
de justice ;
Elle estime que pour autant qu’elle lui appartienne, la villa dans laquelle elle vit,
à ce jour, avec ses enfants demeure le domicile conjugal, qu’au demeurant, celui-ci a
librement choisi de quitter, avant même l’obtention de l’ordonnance de résidence
séparée dont il se prévaut ;
Relativement à la garde des enfants, elle s’étonne que D S qui la décrit comme
une mère irresponsable et mondaine ait pu les abandonner entre ses mains pour aller
vivre avec sa maîtresse ;
Elle fait remarquer que c’est grâce aux soins et à l’amour qu’elle leur a toujours
porté, que ceux-ci ont pu surmonter le traumatisme qui a résulté pour eux, de cette
situation ;
C’est la raison pour laquelle, elle entend obtenir leur garde ;
- 400.000 francs par enfant au titre de leur scolarité et des différents frais y
afférents ;
- 800 000 francs, au titre de la prise en charge alimentaire ;
- 540 000 francs, au titre des salaires du personnel domestique ;
- 2.363.670 francs, au titre des factures d’électricité et d’eau, ainsi que divers
autres frais ;
SUR CE
Dame L H ayant fait valoir ses moyens de défense, il y a lieu de statuer par
décision contradictoire ;
EN LA FORME
Ladite action ayant été introduite suivant les prescriptions légales de forme et
de délai, il y a lieu de la recevoir ;
AU FOND
La garde juridique n’est régie par aucune disposition légale spécifique, de sorte
qu’en la matière, il revient au juge, dans son office, de rendre sa décision en tenant
compte des éléments factuels mis à sa disposition par les parties ;
En l’espèce, il est acquis aux débats, comme résultant des écritures des parties
elles-mêmes, que les enfants mineurs du couple vivent, à ce jour, avec leur mère dame
L H au domicile conjugal ;
Il est tout autant constant que ceux-ci poursuivent leur année scolaire dans un
établissement scolaire se trouvant dans les environs dudit domicile ;
Il y a donc, lieu, en vue de maintenir leur équilibre, de confier leur garde juridique
à la mère ;
Renvoie la cause et les parties à l’audience du 29 mars 2018 pour le dépôt des
conclusions sur le fond ;