Pr.BENABDESSELAM Achraf Introduction Générale Droit de la famille : Définition
Le droit de la famille est l’ensemble des règles
régissant la personnalité, le mariage, ses effets, sa dissolution…tout ce qui est en relation avec la vie privée et familiale de la personne ainsi que toutes les relations qui naissent entre les membres de la famille. Droit de la famille : Définition
La famille, associe, d’habitude, le mari,
l’épouse, les enfants, ainsi que les personnes apparentées. Droit de la famille : Définition
Le droit de la famille joue dans ce cadre un
rôle protecteur, il délimite donc les droits de chacun des époux ainsi que ceux des enfants et des autres personnes apparentées et harmonise les interactions qui se font au sein de la famille. Droit de la famille : Définition
Droit de la famille, statut personnel,
Moudawanah, code de la famille…sont les principaux termes utilisés dans le cadre de cette discipline. Droit de la famille : Définition
L’expression prééminente fut « le statut
personnel », empruntée au droit comparé et spécialement au droit français. Droit de la famille : Définition
Seulement, les règles du statut personnel,
ont privilégié une certaine liberté de manière à permettre à chaque membre d’agir librement sans s’obliger à prendre en considération l’intérêt commun. Droit de la famille : Définition
C’est ainsi qu’au Maroc, le terme d’origine
arabophone « Moudawanah » a fait apparition, ce terme qui renvoie systématiquement au code de la famille, a récupéré l’appellation adéquate : « Droit de la famille ». Droit de la famille : Définition
Ce terme a reconnu à juste titre le rôle des
principes de l’ordre public et de l’intérêt commun dans la stabilité de la famille. Ainsi, le terme « droit de la famille » est venu se substituer à l’ancienne appellation « statut personnel ». Domaine du droit de la famille
Le droit de la famille gère donc la vie privée
et familiale et traite ainsi les matières suivantes : ❑ La personnalité du citoyen. ❑ Le mariage et ses effets juridiques. Domaine du droit de la famille
❑La filiation, l’adoption et leurs effets.
❑ La dissolution du mariage. ❑ La gestion des biens de la famille et leur devenir après le décès. Domaine du droit de la famille
D’une manière générale, le droit de la famille
régit tout ce qui est en relation avec la vie privé et familiale de la personne de même que toutes les relations qui surgissent entre les membres de la famille. Domaine du droit de la famille
Durant la vie da la personne, avant comme
après son mariage, l’ensemble de ses relations et leurs conséquences, sont réglementées par le droit de la famille. Domaine du droit de la famille
Le droit de la famille détermine également le
sort des biens de la personne après sa mort, jusqu’à ce que ceux-ci soient transmis aux ayants droit. Textes formant le droit de la famille Avant le protectorat et depuis la première dynastie du Maroc musulman, le rite Malékite a toujours encadré juridiquement le domaine de la famille. Durant le protectorat le domaine familial des marocains est resté soumis au rite Malékite. La vie des français a été gouvernée par plusieurs codes promulgués à cet effet. Textes formant le droit de la famille Après l’indépendance, une suite de Dahirs fut promulguée ainsi, donnant lieu à la naissance du code du statut personnel. Il s’agit du Dahir du 1957 relatif au Mariage et sa dissolution. Dahir du 1957 relatif à la filiation et ses effets. Dahir du 1957 relatif à la capacité et la tutelle. Dahir du 1958 relatif aux legs et aux testaments. Dahir du 1958 relatif aux successions. Textes formant le droit de la famille
Après plusieurs tentatives de réforme, sa
Majesté annonça le projet de la Moudawanah lors de son discours historique devant le parlement le 10 octobre 2003. Juste après, ce projet a été adopté à l’unanimité par les deux chambres du Parlement. Textes formant le droit de la famille
Ainsi, le code constituant l’actuelle
Moudawanah a été promulgué le 03 février 2004, publié le 05 février, puis entré en vigueur le 09 février de la même année. Textes formant le droit de la famille
La Moudawanah a été complétée par de
nombreux textes. Parmi eux on peut citer L’Ijtihàd qui vise à créer des règles juridiques répondant aux nouvelles situations. Textes formant le droit de la famille
Parmi les autres sources complémentaires,
l’on cite les Dahirs spécifiques, comme à titre d’exemple le Dahir portant sur la nationalité et le Dahir sur la condition civile des étrangers. Textes formant le droit de la famille
La Moudawanah fait également référence au
code de la procédure civile en ce qui concerne les problèmes procéduraux, liés à l’organisation judiciaire. Textes formant le droit de la famille
Dans le cas d’absence de solutions dans les
sources précédentes la Moudawanah fait appel naturellement au code des obligations et des contrats. Textes formant le droit de la famille
Reste à signaler que la juridiction chargée
d’appliquer le droit de la famille et la juridiction familiale . Il s’agit en réalité de chambres greffées aux tribunaux de première instance et au sein de la cours d’appel. Il en va de même pour la cours de cassation. Plan du cours
Notre étude portera sur les points essentiels
de cette discipline qui sont donc : le mariage et sa dissolution (Partie I), la filiation (Partie II) et l’état civil (Partie III). Chapitre préliminaire : les fiançailles
Dans le code de la famille, les fiançailles
constituent les préliminaires du mariage. Il s’agit d’une promesse réciproque de mariage sans aucune obligation pour les futurs époux de s’unir. Chapitre préliminaire : les fiançailles
Le code de la famille réglemente les fiançailles
dans les articles 5 à 9. Cette période préparatoire des fiançailles représente l’annonce du projet de mariage à la société. Chapitre préliminaire : les fiançailles
Il convient de préciser la valeur juridique des
fiançailles, le sort des cadeaux et du sadaq en cas de rupture et s’interroger également sur la responsabilité de l’auteur de cette rupture. A- La valeur juridique des fiançailles
Les fiançailles se réalisent par l’accord des deux
parties, par tout moyen communément admis, pour exprimer leur volonté commune de s’unir. Il s’agit d’une promesse mutuelle de se marier. A- La valeur juridique des fiançailles
Il en est ainsi la récitation de la Fatiha et des
pratiques admises par notre société par nos usages et nos coutumes à savoir l’échange de présents (art 5 al 2 du code de la famille). A- La valeur juridique des fiançailles
Les fiançailles représentent en réalité un
prélude au mariage, ne créant aucune obligation à l’égard des deux fiancés. Les deux parties sont considérées en période de fiançailles jusqu’à l’établissement de l’acte de mariage. A- La valeur juridique des fiançailles
Les fiançailles ne sont pas considérées comme
un contrat juridiquement obligatoire, mais plutôt une promesse réciproque de mariage entre un homme et une femme. A- La valeur juridique des fiançailles
Le résultat : l’un ou l’autre fiancé peut
unilatéralement rompre les fiançailles. Il en résulte que la promesse mutuelle de se marier n’emporte aucune obligation d’union. B- La renonciation aux fiançailles L’absence de caractère obligatoire des fiançailles a pour conséquence de permettre à chaque partie de rompre librement ce projet de mariage. La renonciation aux fiançailles peut provenir aussi bien du fiancé que de la fiancée. Elle peut intervenir à tout moment. B- La renonciation aux fiançailles
Cependant, il se peut que les deux fiancés aient
déjà échangé des cadeaux ou le fiancé ait remis la dot avant l’établissement de l’acte de mariage. Il est également fort probable que la renonciation peut engendrer un préjudice à l’un ou à l’autre fiancé. 1- Le sort des cadeaux
Des jurisconsultes musulmans, notamment les
hanafites, considèrent que si la chose donnée comme cadeau subsiste encore au moment de la rupture, elle serait restituée. Par contre si le cadeau avait péri ou était consommé, la restitution n’aura pas lieu. 1- Le sort des cadeaux
Selon les jurisconsultes malékites, et si la
rupture a été décidée par le fiancé, les cadeaux seront conservés par la fiancée. Si cette dernière est l’auteur de la rupture, il y a lieu de restituer au profit du fiancé. 1- Le sort des cadeaux
Selon le code marocain de la famille (Art 8)
chacun des deux fiancés peut demander la restitution des cadeaux, à moins que la renonciation aux fiançailles ne lui soit imputable. 2- Le sort du Sadaq
Il se peut que le fiancé remet à sa fiancée le
Sadaq durant la période des fiançailles et qu’il y ait eu renonciation ou décès de l’un des fiancés. 2- Le sort du Sadaq
Dans ces deux cas de figure, le Sadaq remis
avant la conclusion du mariage doit être restitué. Le fiancé ou ses héritiers ont le droit de demander la restitution du Sadaq. 2- Le sort du Sadaq
Si le Sadaq existe encore au moment de la
renonciation, il sera restitué. S’il a par contre péri ou a été consommé, la fiancée doit restituer un Sadaq équivalent s’il est un bien fongible ou équivalent en valeur s’il est un bien non fongible. 3- La réparation du préjudice
La simple renonciation aux fiançailles n’ouvre
pas droit au dédommagement. Néanmoins, la renonciation aux fiançailles, bien que permise, est un droit qui ne doit pas être exercé abusivement. 3- La réparation du préjudice
Si cette renonciation aux fiançailles est
accompagnée des actes causant un préjudice matériel ou moral, cette renonciation peut donner à la partie victime de cette rupture le droit au dédommagement. 3- La réparation du préjudice
Pour obtenir réparation la partie victime de
cette rupture doit prouver par tout moyen de preuve l’existence d’une promesse de mariage. 3- La réparation du préjudice
Ensuite prouver la faute de l’auteur de la
rupture, le préjudice subi et le lien de causalité entre le préjudice du fiancé délaissé et la faute du fiancé qui a pris l’initiative de rompre. Partie I : Le Mariage et sa Dissolution
Le mariage est un acte juridique qui consacre
l’union légale de l’homme et de la femme. Cet acte est source d’une multitude de rapports juridiques à tous les niveaux, depuis la conclusion de l’acte du mariage, avec tous les effets qu’il occasionne, jusqu’à la dissolution de cette union. Chapitre I : Le Mariage Définition du mariage : l’article 4 du code de la famille considère que le mariage est: « Un pacte fondé sur le consentement mutuel en vue d’établir une union légale et durable, entre un homme et une femme. Il a pour but la vie dans la fidélité réciproque, la pureté et la fondation d’une famille stable sous la direction des deux époux… ». Chapitre I : Le Mariage Ainsi, le mariage en droit marocain est un contrat légal par lequel un homme et une femme s’unissent en vue de fonder une vie conjugale commune et durable. Il a pour but la vie dans la fidélité, la pureté et le désir de procréation, par la fondation, sur des bases stables et sous la direction des deux époux, d’un foyer leur permettant de faire face à leurs obligations réciproques dans la sécurité, la paix, l’affection et le respect mutuel. Chapitre I : Le Mariage
Ainsi, le mariage en tant que contrat légal
entre un homme et une femme, est la seule forme admise pour constituer une famille. Chapitre I : Le Mariage
Le mariage implique des conditions, des
droits et des obligations et enfin engendre des conséquences spécifiques. Chapitre I : Le Mariage
Importance et objectifs du Mariage : le
mariage est l’union régulière qui devrait unir à vie deux personnes de sexes opposés. Ainsi, les finalités ambitionnées à travers l’institution du mariage sont : Chapitre I : Le Mariage
❑Les époux s’engagent dans la fidélité et
s’abstiennent d’avoir tout comportement adultère. ❑ Grâce au mariage la procréation est possible, elle permet à la nation de s’agrandir. ❑ Le mariage est, aussi, le meilleur moyen de respecter la filiation. Chapitre I : Le Mariage
❑ Le mariage constitue, au regard de l’Islam,
une consolidation de la foi et de la chasteté. ❑ Le mariage est également un moyen indispensable du bonheur terrestre. Chapitre I : Le Mariage
❑ Le mariage est l’unique moyen de fonder
une famille, noyau de la société. ❑ La paix sociale se trouve également renforcée grâce au mariage. Chapitre I : Le Mariage
❑ Le mariage permet d’atteindre une certaine
maturité grâce aux responsabilités devant être assumées dans ce cadre par l’homme et la femme qui ont besoins de s’entraider. Chapitre I : Le Mariage
❑Le mariage est une pratique bénéfique et
salutaire pour la santé de la femme, de l’homme mais aussi pour celle des enfants. ❑ Le mariage permet également d’éviter les conséquences souvent désastreuses issues de la confusion des progénitures. Chapitre I : Le Mariage
Pour toutes ces raisons, le mariage n’est pas
considéré seulement comme une pratique conseillée, mais une Sunnah recommandée. Chapitre I : Le Mariage
La définition du mariage pose implicitement
un certain nombre de conditions à la validité de cette union. Le mariage doit être légal, durable, mixte et basé sur la fidélité conjugale et la création d’une famille. Chapitre I : Le Mariage
Par ailleurs, et en tant que contrat nommé et
réglementé, le mariage doit répondre à des conditions de validité précises (Section I). Ainsi seulement il pourrait emporter les effets qui lui sont propres (Section II). Section I : Les Conditions de Validité du Mariage
Le code pose des conditions de fond et de
forme à la validité du mariage. Paragraphe I : Les conditions de fond du mariage L’article 13 du code de la famille marocain prévoit cinq conditions de fond à la validité du mariage: ❑La capacité de l’époux et de l’épouse. ❑L’inexistence de clause abolissant la dot. ❑La représentation de la femme, à l’établissement de l’acte, par un tuteur matrimonial,le cas échéant. Paragraphe I : Les conditions de fond du mariage
❑ L’échange des consentements devant les
Adouls qui en prennent acte. ❑ L’absence d’empêchements légaux du mariage. Paragraphe I : Les conditions de fond du mariage Ainsi, pour qu’un mariage soit valable, il faut donc que les époux aient la capacité matrimoniale, qu’une dot soit versée par le mari à son épouse, que la femme soit représentée par un tuteur matrimonial le cas échéant, qu’il y ait échange des consentements entre époux, et pas d’empêchement à ce mariage. A : La capacité matrimoniale des époux
Selon l’article 19 du code de la famille
« L’aptitude au mariage s’acquiert pour l’homme et pour la femme jouissant de leurs pleines facultés mentales, à dix huit ans grégoriens révolus ». A : La capacité matrimoniale des époux
Ainsi et avec l’actuelle Moudawanah, la
capacité matrimoniale s’acquière, comme si le cas de la majorité civile (contractuelle), la capacité pénale et politique, dès l’âge de dix- huit ans. A : La capacité matrimoniale des époux Cette Moudawanah a unifier l’âge matrimonial pour l’homme et la femme. Le législateur s’est fondé sur l’idée que l’individu (homme et femme) atteint la plénitude de ses capacités à l’âge de 18 ans. Il devient donc plus mature et plus apte à s’engager dans une relation de mariage. A : La capacité matrimoniale des époux
En élevant l’âge matrimonial pour la fille de
15 à 18 ans, le nouveau code tend à responsabiliser les deux époux contractants. A : La capacité matrimoniale des époux
En relevant l’âge matrimonial,
particulièrement pour les femmes, le législateur tend également à lutter contre les mariages avant la maturité et les mariages forcés des femmes. A : La capacité matrimoniale des époux
Cependant, le juge peut autoriser
exceptionnellement le mariage de personnes qui n’ont pas encore atteint la majorité matrimoniale. (EX, l’exemple le plus courant et celui d’une grossesse indésirable…). A : La capacité matrimoniale des époux
Dans le cadre de cette exception, le juge doit
au préalable auditionner les parents, demander une expertise médicale, ordonner une enquête sociale dans un objectif de prendre une décision convenable. A : La capacité matrimoniale des époux
Le mariage du mineur nécessite l’autorisation
de son tuteur légal qui doit obligatoirement signé la demande en mariage et il doit être présent lors de sa conclusion. A : La capacité matrimoniale des époux
Il est à préciser également que le code de la
famille autorise l’aliéné mental, homme ou femme, de se marier. Ce mariage est particulièrement souhaitable dans les cas où il pourrait améliorer l’état psychique du patient. A : La capacité matrimoniale des époux
Le code exige que ce mariage soit autorisé par
le juge de la famille sur présentation d’un rapport médical établi par un ou plusieurs médecins experts. Le futur conjoint de l’aliéné doit être majeur et accepter expressément ce mariage. B : La Dot La dot constitue une condition sans laquelle il ne peut y avoir de mariage. C’est une condition d’existence du mariage. La dot était, mal perçue dans les pays occidentaux. La notion de dot changera progressivement par la suite pour embrasser le sens de la contribution de la femme à la fondation d’un foyer. B : La Dot
Dans la conception islamique, la dot est
requise pour la conformité du mariage. Par ailleurs, elle est considérée propriété exclusive de l’épouse qui en a la libre disposition et n’est nullement tenue de l’investir dans le foyer. B : La Dot ❑ Nature de la dot : tout bien dans le commerce est susceptible d’en tenir lieu. Ainsi, la dot ne doit pas être systématiquement une somme d’argent, elle peut consister en toute chose en nature, en meuble ou en immeuble…comme il peut revêtir également la forme de chose symboliques. B : La Dot
Par ailleurs, l’ancienne Moudawanah exigeait
la détermination explicite de la dot dans le contrat. Dans la nouvelle il est requis uniquement de ne pas convenir d’annuler la dot. B : La Dot
❑ L’évaluation de la dot : selon la nouvelle
Moudawanah, l’on distingue deux modes d’estimation de la dot : 1 : La dot nommée : il est requis que le montant de la dot soit déterminé dans le contrat conjugal, on parle de la dot nommée. B : La Dot
2 : La dot de Tafwide dont l’évaluation est
déléguée : si le contrat reste muet sur le montant de la dot, ce silence est interprété comme délégation de la part de l’épouse ou son tuteur à l’époux pour offrir la dot en fonction de sa capacité financière. B : La Dot ❑ Droits sur la dot : Selon l’article 29 du code de la famille, la dot est la propriété exclusive de la femme. Par conséquent, l’époux ne peut pas exiger de la femme un apport quelconque en contrepartie du dot convenue. Le représentant légal de la future épouse n’acquiert également aucun droit sur la dot. B : La Dot ❑ Objectifs de la dot :l’article 26 du code de la famille précise que la dot tend à exprimer le ferme désir de contracter le mariage en vue de créer un foyer et une famille vivant dans une affection mutuelle, tout en clarifiant que le fondement islamique de la dot réside dans sa valeur symbolique et non matérielle. B : La Dot
❑ Le Versement de la dot : il est permis de
prévoir, lors de la conclusion du mariage, que tout ou partie de la dot soit payable d’avance ou à terme. Une fois l’échéance atteinte, le débiteur doit s’en acquitter. B : La Dot
Même si aucune échéance n’est convenue, le
versement doit se faire avant ou au moment de la consommation du mariage. Néanmoins, si la cohabitation a eu lieu, la dot devient une créance à la charge du mari. C- La présence d’un tuteur matrimonial, le cas échéant
La femme devait se faire représenter à la
conclusion du mariage par un tuteur matrimonial de sexe masculin qu’on appelle le wali. Cette institution, a toujours fait l’objet de violentes critiques, notamment par le monde non musulman. C- La présence d’un tuteur matrimonial, le cas échéant
Seulement le wali n’est pas cet homme qui
donne la fille en mariage, qui accepte ou refuse à sa place, mais un simple représentant par lequel la future épouse exprime son consentement dont elle la seule détentrice. C- La présence d’un tuteur matrimonial, le cas échéant L’actuelle Moudawanah dispose à son article 25 qu’ « Il appartient à la femme majeure de conclure elle-même son contrat de mariage ou de donner mandant à cette fin à son père ou quelqu’un de ses proches ». Ainsi et d’après ce texte, l’institution du wali n’est plus une condition de validité du mariage. C- La présence d’un tuteur matrimonial, le cas échéant
Ainsi l’institution du Wali n’est plus
obligatoire, elle est facultative et ce choix est laissé à l’appréciation de la femme qui souhaite ou non avoir un Wali. D : L’échange des consentements Le mariage doit comporter un élément essentiel qui est l’échange des consentements. Avant l’Islam, la femme n’était pas habilitée à exprimer sa volonté, en particulier, lors de la conclusion du mariage. Le droit musulman s’est ingénié à récupérer la capacité contractuelle de la femme. D : L’échange des consentements
Le principe de l’échange de consentement
signifie que la femme au même titre que l’homme a désormais le plein droit d’exprimer son acceptation ou son refus de contrat de mariage. Le législateur a entouré cet échange de plusieurs formalités: D : L’échange des consentements
L’expression du consentement : L’accord
mutuel consiste en l’offre du mariage (initiée d’habitude par le mari) et l’assentiment exprimé par la future épouse. D : L’échange des consentements
Le silence ne peut pas être interpréter
comme signe de consentement. cela est incompatible avec la volonté du législateur du moment qu’il favorise les désunions familiales et l’instabilité des foyers. D : L’échange des consentements
Ainsi, le code de la famille définit
expressément les formes selon lesquelles les futurs époux doivent exprimer leur consentement mutuel selon l’une des trois formes suivantes (Article 10 du code de la famille) : D : L’échange des consentements
❑ Le procédé fondamental est l’expression
orale, avec des mots et des termes claires qui signifient nettement l’acceptation du mariage. D : L’échange des consentements
❑ Quand la partie contractante est incapable
de s’exprimer verbalement, il peut employer l’écriture. D : L’échange des consentements
❑ Si, le cas échéant, l’un des futurs époux se
trouve dans l’impossibilité d’exprimer son consentement, verbalement ou par écrit, il peut utiliser les signes. D : L’échange des consentements
L’échange de consentement : le contrat
conjugal doit être conclu par les deux futurs époux eux-mêmes (la présence personnelle des deux époux). D : L’échange des consentements
Si, en l’occurrence, la présence physique de
l’une des parties est impossible, il a lieu donc de la faire représenter par une tierce personne qui conclura le contrat pour son compte dans le cadre de la procuration. D : L’échange des consentements
La demande en mariage et son assentiment
doivent se synchroniser, de manière à ne laisser planer aucun doute. A cet effet, les Adouls doivent demander le maximum de données aux deux parties, qui doivent exprimer leur consentement dans la même séance. D : L’échange des consentements L’acte matrimonial ne peut être valable que si : ❑ Les deux parties sont toutes deux présentes dans la même séance qui regroupe les deux futurs époux et les Adouls. ❑ Et que l’échange des consentements soit fait dans la même séance. E : L’Absence d’Empêchements au Mariage
Un mariage ne peut être valable en présence
d’un empêchement. Généralement, l’on compte deux types d’empêchements au mariage : perpétuels et temporaires. E : L’Absence d’Empêchements au Mariage
1/ Les empêchements perpétuels : Ils sont au
nombre de cinq. Il s’agit de lien de parenté, de l’allaitement, de l’alliance, du mariage avec une femme en période de continence et le serment d’anathème. E : L’Absence d’Empêchements au Mariage
❑Prohibition pour cause de parenté : il existe
des degrés de parenté. Ainsi, il est interdit à une personne de se marier avec : ❖ Ses ascendants à l’infini : soit le père, la mère, le grand-père, et la grand-mère jusqu’à l’infini. E : L’Absence d’Empêchements au Mariage
❖ Ses descendants à l’infini : soit les enfants et
petits enfants à l’infini. ❖ Les descendants à l’infini de ses ascendants directs : soit les frères, les sœurs et leurs descendants à l’infini. E : L’Absence d’Empêchements au Mariage
❖Les descendants directs de ses ascendants
indirects : à savoir les oncles et les tantes paternels et maternels. E : L’Absence d’Empêchements au Mariage
❑ Empêchement en raison de l’allaitement : Le
lien par le lait produit les mêmes effets que le lien de parenté (Art 38). E : L’Absence d’Empêchements au Mariage
La relation de l’enfant avec sa mère par
allaitement s’apparente à celle de l’enfant avec sa vraie mère. Ceci est valable aussi pour son père, ses frères et sœurs par le lait. E : L’Absence d’Empêchements au Mariage
Selon l’actuelle Moudawanah pour que
l’allaitement constitue un véritable empêchement au mariage, il faut qu’il soit fait pendant les deux premières années de la vie de l’enfant (Art 38). E : L’Absence d’Empêchements au Mariage
❑Prohibition pour cause d’alliance : l’homme
comme la femme (avec un changement de sexe de la personne avec qui le mariage est prohibé) lui est interdit de se marier avec : ➢L’épouse de son père ou de son grand-père. E : L’Absence d’Empêchements au Mariage
➢L’épouse de son fils ou de son petit-fils.
➢La mère de sa femme ou sa grand-mère. ➢La fille de sa femme ou ses petites filles, à conditions que le mariage soit consommé. E : L’Absence d’Empêchements au Mariage
❑Le mariage conclu et consommé avec une
femme en période de continence : une femme divorcée, répudiée ou veuve ne peut se remarier qu’après l’achèvement de sa période de continence. Sinon, son mariage s’avérera nul. E : L’Absence d’Empêchements au Mariage
❑Le serment d’anathème : Généralement
l’époux déclenche la procédure de Li’ane (serment d’anathème) lorsque, sans preuves à l’appui ni témoins, il saisit le juge en raison de ses soupçons sur la fidélité de sa femme. E : L’Absence d’Empêchements au Mariage
Ou quand il prétend que l’enfant, dont son
épouse est toujours enceinte ou à qui elle a déjà donné naissance, est le fruit d’un agissement adultérin de sa part. E : L’Absence d’Empêchements au Mariage
Selon le Coran, et après le déclanchement de
cette procédure, le juge prononce la désunion des deux époux. Autrement dit, la reprise du mariage entre eux est éternellement prohibée. E : L’Absence d’Empêchements au Mariage 2/ Les empêchements temporaires : ces empêchements sont : ❑ Le mariage simultané avec deux femmes apparentées : deux sœurs ou une femme et sa tante. Par contre, la dissolution définitive du mariage avec l’une d’elles confère le droit au mariage avec l’autre. E : L’Absence d’Empêchements au Mariage
❑ Le mariage simultané avec plus de quatre
coépouses. E : L’Absence d’Empêchements au Mariage ❑ Le divorce prononcé contre une femme trois fois successives est considéré comme un empêchement temporaire. La femme peut donc se remarier avec son ex-mari après avoir observé la période de continence à un mariage conclu et consommé régulièrement avec un autre époux. E : L’Absence d’Empêchements au Mariage
❑ La divergence de confessions : Le mariage
d’une musulmane avec un non-musulman et celui d’un musulman avec une non- musulmane n’appartenant pas aux gens du livre un empêchement temporaire au mariage. E : L’Absence d’Empêchements au Mariage
❑ Le mariage avec une femme déjà engagée
dans une relation de mariage ou en période de continence, constitue un empêchement temporaire au mariage. Paragraphe II: Les conditions de forme du mariage
La conclusion du mariage doit passer
obligatoirement par un certain nombre de démarches qui sont comme suit : A : Les démarches préalables au mariage
Il s’agit de procédures administratives
préalables au mariage permettant de vérifier l’identité des futurs époux, leur état civil, leur état de santé…et de s’assurer de la conformité des pièces fournies qui sont : A : Les démarches préalables au mariage
➢ Un extrait d’acte de naissance.
➢ Un certificat administratif attestant l’état civil et familial de chacun des deux fiancés. A : Les démarches préalables au mariage ➢Un certificat médical pour chacun des deux fiancés. ➢Une autorisation de mariage dans les cas suivants : -Le mariage avant l’âge de la majorité légale - La polygamie – Le mariage de l’handicapé mental – Le mariage des convertis à l’islam et des étrangers. A : Les démarches préalables au mariage
➢Un certificat de capacité ou ce qui en tient
lieu pour les étrangers. A : Les démarches préalables au mariage
➢L’autorisation du mariage délivrée par le chef
supérieur pour les membres des professions militaires… A : Les démarches préalables au mariage
➢En cas de procuration, celle-ci doit contenir
toutes les informations nécessaires. ➢Enfin les futurs époux se doivent de remplir un formulaire spécial de demande d’enregistrement de l’acte de mariage. B : L’autorisation du juge ou le contrôle judiciaire en amont
Les personnes désirant se marier doivent se
présenter au tribunal de première instance pour déposer leur demande, et y joindre les pièces justificatives sus mentionnées. Si la demande répond aux différentes normes requises, le juge vise le dossier et autorise le mariage. C : Le témoignage par les Adouls
Les Adouls ne peuvent procéder à la rédaction
de l’acte matrimonial qu’après l’élaboration d’une autorisation préalable établie par le juge de la famille. C : Le témoignage par les Adouls
Les Adouls doivent s’interroger sur plusieurs
faits à savoir : s’assurer de l’identité des futurs époux, recueillir leur consentement dans la même séance, les interroger sur la dot, introduire le cas échéant les clauses de l’un ou l’autre des futurs époux… C : Le témoignage par les Adouls
Après, les Adouls sont appelés à rédiger, dans
de brefs délais, le contrat du mariage. Cependant, il faut préciser que l’acte adoulaire n’acquiert le caractère authentique qu’après son homologation par le juge compétent. C : Le témoignage par les Adouls
L’original de l’acte doit être remis aussitôt à
l’épouse, et une copie à l’époux. Reste à signaler que la preuve irréfutable du mariage est le document écrit de l’acte. Pour les unions conclues sur le territoire marocain, c’est le contrat adoulaire. C : Le témoignage par les Adouls
Il faut préciser que le législateur a utilisé le
terme « document » et non pas « acte adoulaire », afin de laisser la place aux actes conclus par les services de l’état civil pour les marocains résidants à l’étranger. Section II : Les effets du Mariage
On distingue d’une part entre les effets du
mariage valable et les effets du mariage non valable. D’autre part, certains effets peuvent résulter des conditions consensuelles à l’occasion de la conclusion du mariage. Paragraphe I : Le mariage valable
Le mariage répondant aux conditions de fond
et de forme exposées ci-dessus, crée des droits et des obligations entre époux, à l’égard des enfants, à l’égard des proches, mais aussi à l’égard des tiers en général. A : Droits et obligations entre époux
Le premier effet du mariage est la
cohabitation entre conjoints, équité et égalité en cas de polygamie, la fidélité conjugale et la sincérité réciproque, avec obligation de chasteté et la protection de la progéniture. A : Droits et obligations entre époux
Les époux son coresponsable de la bonne
gestion des affaires de la famille et des enfants. Ils sont tenus de l’obligation de consultation pour toute décision concernant les enfants et la planification familiale. A : Droits et obligations entre époux
L’obligation de bons rapports entre époux
implique l’obligation de bons rapports de chacun d’eux vis-à-vis des parents de l’autre. Il a l’obligation de leur rendre visite, mais aussi l’obligation de les recevoir. A : Droits et obligations entre époux
Un autre droit est lié à la succession
réciproque. Il s’agit d’une disposition d’ordre public. A : Droits et obligations entre époux
Il n’est en aucun cas possible de faire de la
renonciation à la vocation successorale, droit inaliénable, une condition préalable à la conclusion du mariage. A : Droits et obligations entre époux
Un autre droit est lié au maintien dans le
domicile conjugal. La règle est valable pour l’épouse comme pour l’époux. Les deux sont mis à l’abri de l’expulsion abusive. Néanmoins, le code n’explique pas les raisons pouvant justifier l’expulsion. B : Les droits des enfants
Les enfants ont droit à la protection de la vie
et de la santé depuis la conception et jusqu’à la majorité, la préservation de l’identité, particulièrement par l’état civil, la parenté. B : Les droits des enfants
La pension, une croissance normale, les soins
hygiéniques et médicaux, l’orientation religieuse et une bonne éducation, en enseignement débouchant sur une profession. B : Les droits des enfants
Le père et la mère concourent, dans la limite
de leurs prédispositions respectives, l’accomplissement de ces obligations qui passent en cas de décès au conjoint survivant. B : Les droits des enfants
Par ailleurs et selon l’article 54 du code de la
famille, l’enfant existe juridiquement, dès sa conception. De ce fait, le législateur marocain rappelle l’interdiction de l’avortement que le code pénal sanctionne par ailleurs. Paragraphe II : L’invalidité du mariage
Le mariage frappé d’invalidité peut être nul
ou vicié. A : Le mariage nul ou frappé d’une nullité absolue
Le mariage nul est un mariage qui n’a jamais
eu d’existence juridique, mais une simple existence de fait. Le constat de la nullité et sa déclaration sont l’exclusive du tribunal. A : Le mariage nul ou frappé d’une nullité absolue
Même si le mariage a déjà été consommé, il
est quand même nul. Néanmoins, la femme doit observer la retraite de continence si le mariage est consommé. Le mariage est nul dans trois situations : A : Le mariage nul ou frappé d’une nullité absolue
❑ S’il n’ya pas eu d’échange de l’offre et de
l’acceptation à l’aide de tout moyen admis par la loi. Autrement dit, si le facteur de la volonté qui est la base de tout contrat, n’existe pas entre époux. A : Le mariage nul ou frappé d’une nullité absolue
❑S’il existe entre époux un des empêchements
au mariage. ces empêchements sont soit perpétuels ou temporaires. Leurs existence rend le mariage même s’il est dûment conclu, nul est sans effet. A : Le mariage nul ou frappé d’une nullité absolue
❑ Le défaut de concordance entre la demande
et l’acceptation. C’est notamment le cas où il y a erreur sur l’identité de l’épouse. B : Le mariage vicié ou frappé d’une nullité relative
Le mariage vicié a une existence juridique et
emporte entre époux les effets propres à un mariage normal. On dit d’un mariage nul qu’il est frappé d’une nullité absolue et d’un mariage vicié qu’il est frappé d’une nullité relative. B : Le mariage vicié ou frappé d’une nullité relative
La nullité relative ne frappe pas le mariage
dans son existence, mais uniquement et seulement la clause non valable. B : Le mariage vicié ou frappé d’une nullité relative
On distingue entre deux types de mariages
viciés : Les mariages passibles d’annulation uniquement avant la consommation, et les mariages devant être dissous avant comme après la consommation. 1: Mariage annulable avant la consommation Il s’agit du mariage vicié à cause de la dot dont les conditions légales ne sont pas remplies. Dans ce cas ce mariage est passible d’annulation si le vice est découvert avant la consommation. Si le mariage a déjà été consommé, il doit être validé en fixant une dot de parité. 2:Mariage annulable avant et après la consommation
Se sont ceux des mariages viciés à cause de
l’acte de mariage lui-même. Trois cas sont énumérés par le code de la famille où le mariage est déclaré vicié et dès lors, passible d’annulation, que ce soit avant ou après la consommation: 2:Mariage annulable avant et après la consommation
1: si le mariage intervient alors que l’un des
époux a contracté une maladie qui comporte un risque pour l’autre conjoint à moins que l’intéressé ne guérisse après le mariage . 2:Mariage annulable avant et après la consommation
2: Le cas d’un mariage tendant à rendre licite
un autre. Il s’agit ici du mariage conclu avec l’intention de rendre licite la reprise du mariage entre une épouse répudiée trois fois successives et son ex-mari. 2:Mariage annulable avant et après la consommation
3: si le mariage intervient en l’absence du
tuteur dans le cas où la présence de celui-ci est obligatoire . Ce qui rend le mariage invalide, sa dissolution doit être prononcée que ce soit avant ou après la consommation. Paragraphe III : Les conditions consensuelles pour la conclusion du mariage et leurs effets
Il existe deux catégories de clauses
consensuelles. D’une part, l’ensemble des clauses extra-matrimoniales et mêmes matrimoniales insérées dans l’acte de mariage. De l’autre, l’ensemble des contrats liés à la gestion de du patrimoine respectif des époux ou leur patrimoine commun. Paragraphe III : Les conditions consensuelles pour la conclusion du mariage et leurs effets
Dans ce cadre, le législateur opte pour
l’autonomie de la volonté des époux. Ainsi, toutes les clauses conventionnelles matrimoniales sont contraignantes, à l’exclusion de celles contraires aux conditions et aux buts du mariage (Art 47). Paragraphe III : Les conditions consensuelles pour la conclusion du mariage et leurs effets
Si les époux sont libres d’introduire des
clauses particulières dans le contrat du mariage, ils sont aussi libres de les dénoncer si elles s’avèrent insupportables. Paragraphe III : Les conditions consensuelles pour la conclusion du mariage et leurs effets
Le législateur a tenu de rappeler le principe
fondamental de la séparation des biens des époux, étant donné que ce qui appartient à la femme, n’appartient pas au mari et ce qui appartient au mari, n’appartient pas à la femme. Paragraphe III : Les conditions consensuelles pour la conclusion du mariage et leurs effets
En cas de mise en commun des biens acquis
lors du mariage, il appartient aux époux de décider des modalités de la fructification du patrimoine familial et de sa répartition (Art 49). Cet accord doit figurer sur un contrat indépendant à l’acte de mariage. Chapitre II : La Dissolution du Mariage
Selon la Moudawana, il ne peut être fait
recours à la dissolution du mariage, tant par répudiation que par divorce, qu’à titre exceptionnel, tellement cette dissolution entraîne la dislocation de la famille. Chapitre II : La Dissolution du Mariage
La dissolution du mariage en droit marocain,
résulte de cinq faits différents à savoir : le décès, la résiliation (nullité et annulation), le Talàq (divorce par déclaration du mari ou de l’épouse ou par leur volonté bilatérale), le Talàq moyennent compensation et le divorce judiciaire. Section I : Le Décès
Le décès en tant que cause de dissolution du
mariage peut être prouvé par tous les moyens de preuve légale. La personne peut être déclarée morte selon l’un des deux cas suivants : le décès avéré ou le décès présumé. Paragraphe I : Le décès avéré Le décès avéré ou réel signifie l’arrêt définitif des fonctions vitales. Elle est constatée par des spécialistes. Ainsi, la personne cesse d’exister légalement à partir du moment où son décès est constaté. il peut être prouvé ainsi devant le tribunal par tous les moyens de preuve. Paragraphe II: Le décès présumé
Le tribunal peut considérer comme
légalement décédée une personne disparue, selon les modalités et les délais requis, fixés par l’article 327 et suivants. Ainsi, il y a lieu de distinguer deux situations différentes : Paragraphe II: Le décès présumé
A : Disparition dans des circonstances
exceptionnelles : Il s’agit de tous les événements imprévus, à l’exemple des catastrophes naturelles. Paragraphe II: Le décès présumé Ainsi, la disparition d’une personne dans ce genre de circonstances rend sa mort probable. Le tribunal saisi rend, à la demande des personnes concernées, un jugement déclaratif de décès à l’expiration d’un délai d’une année à compter du jour où l’on perd tout espoir sur son retour. Paragraphe II: Le décès présumé B : Disparition dans des circonstances ordinaires: C’est le cas d’une personne disparue dans des circonstances habituelles. Dans ce cas le juge bénéfice d’un pouvoir d’appréciation pour fixer la période au terme de laquelle il rendra le jugement déclaratif de décès. Paragraphe II: Le décès présumé Il est à préciser que l’absent est considéré comme étant vivant à l’égard de ses relations conjugales tant qu’un jugement déclaratif de décès n’est pas définitivement rendu. Le verdict définitif du décès ne peut pas être judiciairement révisé et il n’est pas susceptible d’appel. Section II : la résiliation (nullité et annulation)
La résiliation étant déjà examinée dans la
partie réservée aux effets du mariage invalide (nullité et annulation), nous contenterons ainsi d’exposer les autres modes de dissolution du lien matrimonial. Section III : Le Divorce par Déclaration
Nous examinerons le Talàq ou le divorce
unilatéral prononcé par l’époux, celui prononcé unilatéralement par l’épouse, pour étudier enfin le talàq ou le divorce prononcé par accord mutuel. Paragraphe I : Le Divorce prononcé par l’époux
Trois cas sont envisageables dans le cadre de ce
type de dissolution: • Le divorce prononcé avant la consommation du mariage. • Le divorce prononcé après la consommation du mariage. • Le divorce prononcé pour une troisième fois successive. Paragraphe I : Le Divorce prononcé par l’époux A : Le divorce prononcé avant la consommation: le divorce avant la consommation est : irrévocable, il n’entraine pas une période de continence pour la femme répudiée, dès lors aucune charge à l’égard du mari à l’exemple: le don de consolation, la pension, les frais du logement durant la période de viduité. Paragraphe I : Le Divorce prononcé par l’époux
Les effets liés à la dot varient en réalité en
fonction de la partie ayant prononcé le divorce. Ainsi, dans le cas où la femme initie le divorce avant la consommation, elle ne mérite aucune dot. Paragraphe I : Le Divorce prononcé par l’époux
Dans le cas où c’est le mari qui décide de
rompre le mariage avant sa consommation, la femme a droit à la moitié de la dot. Enfin et dans le cas où la dissolution du mariage est prononcée pour motif d’un vicie rédhibitoire, l’épouse ne mérite dans ce cas aucune dot. Paragraphe I : Le Divorce prononcé par l’époux
B : Le divorce prononcé après la
consommation: La dissolution du mariage dans ce cas est considérée révocable. C’est-à- dire, le mariage dissous peut être repris durant la période de continence. Paragraphe I : Le Divorce prononcé par l’époux
Néanmoins, il est à préciser que le mariage
dissous continue de produire la majorité de ses effets mis à part la continuité des relations intimes entre les époux . Paragraphe I : Le Divorce prononcé par l’époux
Parmi les effets qui perdurent même avec ce
divorce, il y a : la vocation successorale entre époux, la pension, un don de consolation au profit de l’épouse divorcée, les frais du logement à son égard. Paragraphe I : Le Divorce prononcé par l’époux
Ainsi, cette dissolution peut prendre fin, dans
le cas d’une reprise du mariage au cours de la période de viduité. Il suffit pour cela d’exprimer la volonté de reprendre le mariage dissous, c’est ce qu’on appel la reprise. Sinon, sa révocation devient finale avec l’expiration du délai de viduité. C: Le divorce prononcé pour la troisième fois successive
Le divorce prononcé pour la troisième fois
consécutive se distingue par son caractère irrévocable. Autrement dit, le mariage est réputé dissous d’une manière absolue et définitive dès que ce divorce est prononcé. C: Le divorce prononcé pour la troisième fois successive
La période de continence dans ce genre de
dissolution n’a qu'un rôle de purification. Il en résulte que le reprise du mariage devient impossible même avec un nouvel acte matrimonial. C: Le divorce prononcé pour la troisième fois successive
La seule solution pour reprendre le mariage
réside dans le fait que l’ex-épouse conclue à nouveau un mariage légalement établi et consommé avec une autre personne et qu’après l’expiration du délai de viduité résultant de ce nouveau mariage. C: Le divorce prononcé pour la troisième fois successive
Le divorce prononcé par le mari ne doit pas
être soumis à un incident qui peut influencer sa volonté. Il ne doit pas être prononcé également lors des phases de fragilités par lesquelles passe la femme. C: Le divorce prononcé pour la troisième fois successive
En outre, le juge ne peut pas donner son
autorisation pour mettre fin au lien marital, qu’après une tentative de réconciliation infructueuse. Est considéré également comme sans effet le divorce par serment et le divorce affecté d’une condition. Paragraphe II : Le Divorce prononcé à l’initiative de l’épouse
La femme a également le droit, au même titre
que l’homme, d’initier le divorce. ce droit est pratiqué sous trois formes : le Tamlike, le Tafwide et le Takhyire. A : Le Tamlik
Le Tamlik est considéré comme la forme
principale du divorce prononcé par l’épouse. Selon l’article 89 du code de la famille, la femme désirant divorcer est appelée à saisir le tribunal en déposant une demande de divorce. A : Le Tamlik
Le juge s’assure que toutes les conditions
sont réunies et procède ainsi à une tentative de conciliation. Ce n’est qu’après l’échec de cette démarche que le juge autorise l’exercice par la femme de son droit au Tamlik. A : Le Tamlik
Le divorce prononcé par l’épouse est
irrévocable, ses droits comprennent: le logement pendant la période de continence, le reliquat de la dot le cas échéant, la pension réservée à la période de continence n’est due que si la femme est enceinte. B : Le Tafwide
Il s’agit d’une délégation faite par le mari au
profit de sa femme en lui donnant le pouvoir de mettre fin à la relation du mariage. B : Le Tafwide
La femme ne peut pratiquer cette démarche
que si elle est dotée d’un document écrit dûment signé attestant cette délégation. Notons que le Tafwide produit selon les règles du droit musulman les mêmes effets que Tamlik. C : Le Takhyire
Il s’agit de la situation dans laquelle le mari
confère à sa femme le droit de choisir entre la dissolution du mariage ou son maintien. C : Le Takhyire
Cette forme de divorce peut être pratiquée
lorsque le mari refuse de mettre fin au lien matrimonial, contrairement à la femme qui réclame la dissolution. C : Le Takhyire
Après la tentative infructueuse de
réconciliation, le juge demande à l’époux de prononcer le divorce, l’époux refuse et laisse le dernier mot à l’épouse. Quelle que soit la forme du divorce initié par l’épouse, qu’il s’agisse donc de Tamlik, Tafwide ou Takhyire, ce droit confère à la femme le pouvoir de mettre fin elle-même à la relation conjugale. Notons ici que cette fin est irrévocable. Ainsi , le fait de reprendre le mariage entre la femme et son ex-mari reste possible, mais à condition d’établir un nouveau contrat de mariage. Paragraphe III : Le Divorce par consentement mutuel
Les deux époux peuvent se mettre d’accord
sur le principe de mettre fin à leur union conjugale, soit sans conditions, soit avec conditions, sous réserve que celles-ci ne soient pas incompatibles avec les dispositions du présent Code et ne portent pas préjudice aux intérêts des enfants. Paragraphe III : Le Divorce par consentement mutuel
Il en résulte que le divorce par consentement
mutuel est considéré comme une forme de concertation amiable entre mari et femme. Dans cette optique, deux situations sont envisageables : Paragraphe III : Le Divorce par consentement mutuel
1:La situation dans laquelle le divorce par
consentement est décidé conjointement sans conditions. Paragraphe III : Le Divorce par consentement mutuel
2: La situation dans laquelle les deux époux
établissent un accord écrit dans lequel figure toutes les conditions de leur désunion. Section IV : Le divorce par compensation
C’est un divorce basé sur une proposition
faite par l’épouse désirant mettre fin au mariage, selon laquelle, elle s’engage à verser au profit de son époux en contrepartie du divorce soit une somme d’argent , soit un bien. Section IV : Le divorce par compensation
La contrepartie dans ce genre de divorce doit
être juridiquement valable, elle peut être soit sous forme d’une somme d’argent, d’un bien quelconque, d’un renoncement à un bien ou tout autre droit… Section IV : Le divorce par compensation
Il est interdit au mari de forcer sa femme à
payer la compensation ou de renoncer à ses droits ou ceux de ses enfants en contrepartie au divorce. Section IV : Le divorce par compensation
Quand le mari refuse la compensation
proposée par sa femme, et quand le juge ne parvient pas à établir une solution, la procédure est automatiquement considérée comme vouée au divorce pour discorde, qui est un divorce judiciaire définitif et irrévocable. Section V : Le divorce judiciaire
Le divorce par déclaration consiste comme
nous l’avons vu en un acte établi par l’un des époux ou par un consentement des deux parties afin de mettre fin à l’union conjugale. Section V : Le divorce judiciaire
Le divorce judiciaire se distingue ainsi du
divorce par déclaration du fait que la décision de dissoudre le lien de mariage ne provient pas de la volonté des conjoints, mais de celle de juge. Section V : Le divorce judiciaire
Dans le cas où l’un des conjoints a la
conviction que la continuité de la vie maritale s’avère impossible, il peut saisir ainsi le juge pour réclamer la dissolution du mariage par voie judiciaire. Section V : Le divorce judiciaire
Le divorce judiciaire peut être établi selon
deux voies : ❑ La procédure de discorde. ❑ Le divorce pour l’une des causes énumérées par le code de la famille. Paragraphe I : La procédure de discorde
Quand la relation entre les conjoints atteint
un niveau très élevé de détérioration le code de la famille autorise les deux conjoints, particulièrement l’épouse à déclencher la procédure de discorde. Paragraphe I : La procédure de discorde
Le juge quant à lui, se doit de prendre toutes
les démarches nécessaires afin d’éviter la dissolution, à savoir: le recours à la conciliation et même à travers la désignation de deux arbitres, ou d’un conseil de famille. Paragraphe I : La procédure de discorde
En cas de réussite de cette démarche de
conciliation, le tribunal dresse un procès- verbal qui sera conservé par le juge. En cas de désaccord, le divorce sera prononcé sous forme d’une décision définitive. Paragraphe II : Le Divorce Judiciaire pour des motifs traditionnels Le code de la famille a énuméré un ensemble de motifs donnant lieu à un divorce judiciairement prononcé. Ces motifs sont comme suit : ❑ Le manquement à l’une des conditions de l’acte matrimonial ❑ Les préjudices et sévices Paragraphe II : Le Divorce Judiciaire pour des motifs traditionnels
❑Le défaut d’entretien
❑ L’absence du mari ❑ Les vices rédhibitoires ❑ Le serment de continence ou délaissement A : Le Divorce pour manquement à une des conditions de l’acte matrimonial
Ce divorce ouvre le droit à une dissolution du
mariage pour le non respect des obligations explicites de l’acte, ou même pour le non respect des obligations implicites découlant de tout acte contraires aux bonnes mœurs. A : Le Divorce pour manquement à une des conditions de l’acte matrimonial
Le manquement peut toucher également les
conditions résultant d’un consentement mutuel des deux conjoints. B : Le Divorce pour préjudice
La femme a le droit de demander la
dissolution du mariage, si elle est victime de tout acte émanant de l’époux, qui cause un dommage matériel ou moral à l’épouse et la mettant ainsi dans l’incapacité de maintenir les liens conjugaux. B : Le Divorce pour préjudice
Les préjudices émanant de l’époux peuvent
être physiques, à l’exemple des maltraitances, des violences conjugales…comme ils peuvent être moraux à savoir les menaces de violence, les insultes continues… B : Le Divorce pour préjudice
Les faits constituant le préjudice peuvent être
établis par tout moyen de preuve, le juge peut même recourir à des mesures d’investigation qui juge utiles. B : Le Divorce pour préjudice
Pour la réparation du préjudice subi le
tribunal peut fixer, dans le même jugement déclaratif du divorce, le montant du dédommagement dû au titre du préjudice. C : Le divorce pour défaut d’entretien
Le divorce judiciaire peut avoir lieu quand le
mari n’honore pas ses engagements en matière d’entretien sauf en cas de force majeur pouvant l’empêcher à respecter normalement cette obligation. C : Le divorce pour défaut d’entretien
La procédure suivie en matière de divorce
judiciaire pour défaut d’entretien, diffère selon le cas: C : Le divorce pour défaut d’entretien
Premièrement : si l'époux dispose
suffisamment de biens, le tribunal décide du moyen d’exécution de ce prélèvement et ne donne pas suite à la demande de divorce judiciaire. C : Le divorce pour défaut d’entretien
Deuxièmement : en cas d’insolvabilité de
l’époux, le tribunal lui accorde un délai ne dépassant pas 30 jours pour assurer l’entretien de son épouse, à défaut, le divorce judiciaire est prononcé. C : Le divorce pour défaut d’entretien
Troisièmement : le tribunal prononce le
divorce, si l’époux refuse d’assumer l’entretien de son épouse sans prouver son incapacité à cet égard. D : Le divorce pour absence du mari
L’absence du mari donnant lieu au divorce
judiciaire, ne peut pas être approuvée par le tribunal qu’après une année au moins d’absence du mari. D : Le divorce pour absence du mari
La procédure suivie en matière de divorce
judiciaire pour motif d’absence du mari, diffère en réalité selon les cas: D : Le divorce pour absence du mari
Premier cas : C’est le cas où le mari a une
adresse connue. Dans ce cas le juge lui met au courant de la demande de divorce, s’il refuse de rejoindre le foyer familial, le divorce est prononcé. D : Le divorce pour absence du mari
Deuxième cas : C’est le cas où l’adresse du
mari n’est pas connue. Dans ce cas, le tribunal doit obligatoirement effectuer les démarches nécessaires pour notifier la demande à l’époux absent. D : Le divorce pour absence du mari
Troisième cas : C’est le cas du mari qui purge
une peine privative de liberté de plus de trois ans. Dans ce cas son épouse peut demander le divorce après un an de sa détention. E : Le divorce pour vice rédhibitoire
Sont considérés comme vices rédhibitoires,
pouvant compromettre la vie conjugale : 1) les vices empêchant les rapports conjugaux 2) les maladies mettant en danger la vie de l’autre époux ou sa santé. F : Le divorce pour serment de continence ou délaissement
Le délaissement peut paraitre sous plusieurs
formes, à savoir l’abandon du lit conjugal et le fait de prêter de ne plus toucher sa femme, c'est-à-dire de ne plus s’approcher d’elle ou de ne plus remplir son devoir conjugal intime. F : Le divorce pour serment de continence ou délaissement
Le droit musulman a accordé au mari une
période d’attente ou un délai de quatre mois pour revenir à sa décision, après quoi si le mari décide d’aller jusqu’au bout de son acte, le divorce sera prononcé. F : Le divorce pour serment de continence ou délaissement
Pour que le divorce soit prononcé ainsi, il
suffit que l’épouse prête serment, que son mari la délaisse et que ce dernier refuse définitivement la proposition faite par le tribunal. F : Le divorce pour serment de continence ou délaissement
Le divorce pour motif de serment de
continence ou de délaissement, comme c’est le cas pour le divorce pour motif d’entretien est considéré comme révocable, contrairement aux autres types de divorce judiciaire qui sont considérés comme irrévocables. Partie II : La filiation
Depuis sa naissance, l’enfant acquiert un
ensemble de droits, notamment le droit à la protection en général, cette protection s’étend pour atteindre son rattachement à une famille, d’où le droit à la paternité, à la maternité et en général le droit à la filiation. Partie II : La filiation
Il est nécessaire de traiter dans un chapitre
premier la filiation légitime et ses différentes formes. La filiation illégitime et adoptive sera traitée dans le second chapitre. Chapitre I : La Filiation légitime
La filiation est une relation qui rattache une
personne à ses ascendants. Il s’agit d’un lien qui unit l’enfant à ses parents et à sa famille. Chapitre I : La Filiation légitime
Nous distinguerons la filiation légitime issue
d’un mariage valable (Section I) de la filiation issue d’un mariage non valide (Section II) et la filiation en cas d’enfant conçu en période de fiançailles (Section III), pour traiter enfin les différentes voies établissant la paternité, (Section IV). Section I : La Filiation issue d’un mariage valable
La filiation est établie et réputée légitime
lorsque l’enfant est né dans le cadre d’un mariage valide et d’une famille matrimoniale, ou lorsque cet enfant est né après la dissolution de ce mariage, à condition que la conception remonte à la période du mariage. Section I : La Filiation issue d’un mariage valable
Le législateur dans le cadre de l’actuel code a
considéré que la filiation se réalise par la descendance de l’enfant de ses deux parents, c'est-à-dire le père et la mère. Section I : La Filiation issue d’un mariage valable
Les règles relatives à la filiation sont d’ordre
public et personne n’a le droit de changer la filiation d’un enfant. Elle est légitime à l’égard du père et de la mère jusqu’à preuve du contraire. Section II : La Filiation issue d’un mariage invalide
Le mariage invalide est celui qui a pour cause
la défaillance de l’une des conditions nécessaires à sa régularité. Il peut être nul ou passible d’annulation. Section II : La Filiation issue d’un mariage invalide
Le mariage annulable est considéré dans le
passé comme un mariage valable produisant la totalité de ses effets, y compris, ceux liés à la filiation des enfants. Section II : La Filiation issue d’un mariage invalide
Le mariage nul est considéré comme sans
effet tant pour le passé que pour le futur. Exceptionnellement, et pour des motifs purement sociaux, le droit musulman a reconnu aux enfants conçus de ce mariage, le rattachement à leurs parents. Section II : La Filiation issue d’un mariage invalide
En général, les enfants sont rattachés à leur
père qu’il s’agisse d’un mariage valide, nul ou passible d’annulation. La filiation illégitime entraîne également vis- à-vis la mère les mêmes effets que la filiation légitime. Section III : L’enfant conçu lors des fiançailles
La nouvelle Moudawanah a reconnu le droit
de l’enfant conçu lors des fiançailles et ce à travers l’établissement de preuves légales, qui sont comme suit : Section III : L’enfant conçu lors des fiançailles
◼ Les fiançailles doivent être annoncées et le
tuteur matrimonial doit être consentant. ◼ Il faut prouver que la fiancée est tombée enceinte durant la période des fiançailles. ◼ Enfin, les deux fiancés doivent déclarer que la grossesse est de leur fait. Section III : L’enfant conçu lors des fiançailles
La paternité est garantie pour l’enfant, même
dans le cas où le mariage pour des raisons de force majeure, ne serait pas authentifié. Section III : L’enfant conçu lors des fiançailles
Il est possible aux époux afin d’établir la
filiation de leurs enfants de recourir à l’une des deux voies suivantes : Section III : L’enfant conçu lors des fiançailles
❑ La reconnaissance à l’amiable : par le fait de
recourir à 12 témoins qui attestent auprès des Adouls que les deux conjoints ont été liés par un lien matrimonial. Section III : L’enfant conçu lors des fiançailles
❑ La voie judiciaire : cette voie est ouverte à la
femme pour faire prévaloir ses droits, en saisissant la justice quand la procédure de reconnaissance de mariage se heurte par un refus du « mari ». Section IV : Les voies établissant la paternité La paternité peut être établie selon trois voies : ❖ L’aveu : c’est l’acte à travers lequel une personne déclare être le père de l’enfant. ❖ Le rattachement : c’est une procédure entreprise soit par l’enfant ou par sa mère ou par toute personne visant à rattacher l’enfant à son prétendu père. Section IV : Les voies établissant la paternité
❖ La reconnaissance : il regroupe toutes les
formes de rattachement de l’enfant à son père. c'est-à-dire soit à travers l’initiative du père, de l’enfant, de la mère ou toute autre personne, soit sous forme d’aveu ou de rattachement, par acte volontaire ou par une décision judiciaire. Section IV : Les voies établissant la paternité
Une fois établie, la paternité entraîne tous les
effets de la filiation légitime. Cette parenté crée un droit d’héritage, elle crée également des liens avec les personnes apparentées par le sang, et crée des devoirs et des droits entre le père et l’enfant. Section IV : Les voies établissant la paternité
L’objectif recherché à travers ces modes de
reconnaissance, c’est de garantir aux enfants une filiation ou au moins une identité. Chapitre II : La Filiation illégitime et adoptive
Il s’agit de deux situations différentes, qui
méritent d’être étudiées séparément. Section I : La Filiation illégitime
Les enfants illégitimes sont ceux qui sont nés
en dehors du mariage. Néanmoins, cela ne peut en aucun cas priver ces enfants victimes de cette relation illégale d’un statut juridique. Section I : La Filiation illégitime
Ce problème d’enfants sans filiation connaît
une propagation remarquable, et ce à cause de la prolifération de la prostitution, la débauche et la délinquance sexuelle. Section I : La Filiation illégitime
L’islam interdit la fornication, autrement dit,
les relations sexuelles en dehors du mariage, tout en protégeant, le cas échant, les enfants issus de cette union illégale, de toute forme d’abus et d’exclusion. Section I : La Filiation illégitime
La situation de l’enfant né hors du mariage est
différente selon qu’il s’agisse de la mère ou du père. Section I : La Filiation illégitime
L’enfant illégitime par rapport à sa mère se
trouve dans la même situation qu’un enfant légitime, et peut importe s’il est né d’un mariage valable ou vicié ou même d’une union illégale. Dans tous les cas l’enfant porte le nom de sa mère. Section I : La Filiation illégitime
Du côté du père la filiation illégitime ne
rattache pas l’enfant à son père. Ainsi, l’enfant né hors du mariage ne peut ne peut rien réclamer à son père biologique ni se présenter à sa succession, il y a même inexistence des droits et obligations réciproques entre eux. Section I : La Filiation illégitime
Toutefois, et dans un objectif de protéger ces
enfants nés hors du mariage, le code de la famille a apporté des solutions à cette situation, selon lesquelles la filiation peut être établie par l’un des moyens suivants : Section I : La Filiation illégitime
◼ La reconnaissance de paternité (aveu ou
rattachement), ou la reconnaissance du mariage. ◼ Les fiançailles sont considérées comme source de filiation légitime pour l’enfant qui en est issu. Section I : La Filiation illégitime
Quand l’enfant issu d’une relation illégale est
pris en charge par sa mère, le problème se pose ainsi moins. La situation devient plus problématique lorsqu’il s’agit d’un enfant rejeté ou abandonné par ses parents biologiques et par ses proches. Section I : La Filiation illégitime
Les enfants illégitimes ou même légitimes
sans famille, c'est-à-dire, rejetés ou abandonnés par leurs parents, sont placés en principe dans des institutions spécialisées ou pris en charge par des familles de substitution. Section II : La Filiation adoptive
Compte tenu des confusions ancrées à propos
de l’adoption, il serait nécessaire de faire la distinction entre l’adoption plénière et l’adoption réglementée. Section II : La Filiation adoptive
L’adoption plénière est une pratique qui a
comme effet de créer de véritables liens et rapports de parenté entre l’adoptant et l’adopté. Autrement dit, elle génère un rapport de père ou de mère et d’enfant. Section II : La Filiation adoptive
Dans certaines législations étrangères et une
fois la filiation plénière est consacrée, elle établit un rapport de parenté analogue à celui qui découle de la filiation légitime. Section II : La Filiation adoptive
L’adoption, selon la législation marocaine, est
juridiquement nulle et n’entraîne aucun des effets de la filiation légitime. Section II : La Filiation adoptive Néanmoins, l’adoption en droit musulman n’est pas totalement prohibée, mais elle est plutôt réglementée et limitée. Ainsi, l’enfant « adopté » ne peut pas porter le nom de sa famille adoptive, pour la vocation successorale, elle est soumise aux règles du testament et limitée au tiers autorisé. Section II : La Filiation adoptive
Le code de la famille a instauré plusieurs
institutions alternatives à l’adoption, garantissant aux enfants abandonnés, une intégration, mais aussi une identité, capable de préserver leur dignité. Il s’agit de l’allaitement, Tanzil, la Kafala. Section II : La Filiation adoptive ❑ L’allaitement : la relation de l’enfant avec sa famille par allaitement s’apparente à celle de l’enfant avec sa vraie famille, néanmoins, l’enfant allaité ne peut pas porter le nom de la famille par allaitement et pour la vocation successorale elle sera limitée au tiers et uniquement par voie du testament. Section II : La Filiation adoptive ❑ Le Tanzil : c’est le fait de rattacher une personne non héritière aux héritiers sans établir le lien de filiation. Néanmoins, l’enfant ne peut pas recueillir la totalité des biens lorsqu’il est unique, il sera bénéficiaire uniquement d’un testament et dans la limite du tiers autorisé. Section II : La Filiation adoptive ❑ La Kafala : L’enfant abandonné susceptible de bénéficier d’une Kafala est celui qui n’a pas atteint encore l’âge de 18 ans et qui est soit né de parents inconnus, soit orphelin ne disposant pas de moyens de subsistance, soit un enfant dont les parents sont incapables financièrement de le prendre en charge soit un enfant dont les parents n’assument pas leurs responsabilités de protection envers lui. Section II : La Filiation adoptive Les personnes désirant assurer la Kafala sont : tout couple marié de confession musulmane résidant au Maroc, même de nationalité étrangère, toute femme de confession musulmane résidant au Maroc, tout couple mixe résidant au Maroc, à condition que le mari se soit converti à l’islam depuis plus de cinq ans. Section II : La Filiation adoptive La personne voulant assurer la Kafala d’un enfant abandonné doit présenter une demande à cette fin au juge des tutelles. Lorsque toutes les conditions sont respectées, le juge rend une ordonnance confiant l’enfant abandonné au demandeur de Kafala. Section II : La Filiation adoptive
D’une manière générale, la Kafala consiste en
un engagement de prise en charge totale d’un enfant abandonné, au même titre que le ferait la mère et le père pour leur enfant. A la différence de l’adoption, la Kafala ne procure pas à l’enfant la filiation ni la vocation successorale. Partie III : L’état civil
Il y a lieu de définir ce régime de l’état civil,
d’exposer les dernières évolutions relatives à ce régime, notamment après la promulgation de la nouvelle loi n° 36-21 relative à l’état civil . Le second chapitre sera réservé aux officiers de l’état civil. Le troisième aux actes de l’état civil et les procédures à entreprendre. Chapitre I : La numérisation du régime de l’état civil à la lumière de la nouvelle loi n° 36-21
Le régime de l’état civil consiste à enregistrer,
authentifier, sécuriser, conserver et mettre à jour les faits civils fondamentaux relatifs aux personnes tels que la naissance, le décès, le mariage et le divorce. Chapitre I : La numérisation du régime de l’état civil à la lumière de la nouvelle loi n° 36-21
L’institution de l’état civil occupe une place
importante pour trois raisons : • D’abord c’est une mission régalienne exercée par les officiers d’état civil, pour le compte de l’Etat et sous sa responsabilité. Chapitre I : La numérisation du régime de l’état civil à la lumière de la nouvelle loi n° 36-21
• C’est l’unique institution qui accompagne le
citoyen de sa naissance jusqu’à son décès. • A l’aide des nouvelles technologies de l’information, cette institution peut constituer un important outil de développement. Chapitre I : La numérisation du régime de l’état civil à la lumière de la nouvelle loi n° 36-21 C’est dans ce contexte de modernisation de l'administration Marocaine, que la nouvelle loi n°36-21 relative à l'état civil est entrée en vigueur. Elle est promulguée par le dahir n° 1.21.81 en date du 14 juillet 2021 et publiée au bulletin officiel numéro 7006. Les dispositions de ce texte s’appliquent à tous les marocains et peuvent bénéficier également aux étrangers. Chapitre I : La numérisation du régime de l’état civil à la lumière de la nouvelle loi n° 36-21 Ce nouveau texte vise la digitalisation de ce régime de l’état civil, étant donné que les faits de l'état civil (naissance, décès, mariage et de sa dissolution) sont désormais déclarés à l'intérieur du Maroc ou en dehors, par un système d'information préparé à cet effet (Article 19). En outre, les actes de l’état civil et les livrets de famille seront désormais électroniques. Chapitre I : La numérisation du régime de l’état civil à la lumière de la nouvelle loi n° 36-21
Dans cet objectif, la nouvelle législation
prévoit la mise en place d’un système numérique national et la création d’un registre national de l’état civil (RNEC) dans un but d’enregistrer, sécuriser et conserver toutes les données et les faits de l’état civil (Article 1). Chapitre I : La numérisation du régime de l’état civil à la lumière de la nouvelle loi n° 36-21
Le but recherché, c’est de moderniser ce
régime de l’état civil et améliorer l’efficacité et la qualité de ses services fournis aux citoyens, à travers la mise en place d’un système informatique de l’état civil. Chapitre I : La numérisation du régime de l’état civil à la lumière de la nouvelle loi n° 36-21
La nouvelle législation devrait donc simplifier
les procédures et apporter une plus grande sécurité juridique en matière d’authentification des données relatives aux faits d’état civils. Chapitre I : La numérisation du régime de l’état civil à la lumière de la nouvelle loi n° 36-21
Par ailleurs, le système numérique national
comprendra un portail de l’état civil, avec l’attribution d’un identifiant numérique civil et social (INCS), octroyé lors de l'enregistrement à l’état civil de la naissance de tout marocain ou étranger résidant au Maroc (Article 30). Chapitre I : La numérisation du régime de l’état civil à la lumière de la nouvelle loi n° 36-21 Grâce au digital, les citoyens pourront faire une pré-déclaration des différents faits relatifs à l’état civil, à travers la plateforme numérique (article 19). De même, les administrateurs et responsables des établissements de santé civils et militaires, des bureaux communaux d’hygiène, des centres pénitenciers et autres établissements, sont désormais dans l’obligation de procéder également à des pré-déclarations des naissances et des décès survenus dans les lieux qui sont sous leur responsabilité (article 20). Chapitre I : La numérisation du régime de l’état civil à la lumière de la nouvelle loi n° 36-21
La nouvelle loi prévoit également
l’instauration de la signature électronique des actes de l’état civil par l’officier de l’état civil et ce dès la rédaction et validation de l’acte au niveau du système informatisé (Article 22). Chapitre I : La numérisation du régime de l’état civil à la lumière de la nouvelle loi n° 36-21
La nouvelle loi indique, par ailleurs, que les
modalités de la pré-déclaration ainsi que la forme, le contenu et les modalités de remise des copies d’actes électroniques de l’état civil seront déterminées par voie réglementaire. Chapitre I : La numérisation du régime de l’état civil à la lumière de la nouvelle loi n° 36-21
La nouvelle loi prévoit également la mise en
œuvre d'un Système de Gestion de l'Etat Civil. De ce fait, une autorité centrale sera désignée par texte réglementaire. Elle sera chargée de la gestion du Registre national (Article 15). Chapitre I : La numérisation du régime de l’état civil à la lumière de la nouvelle loi n° 36-21 Une autre mesure phare de cette nouvelle loi 36-21 est l’introduction du Tifinagh dans les actes de l’état civil et les livrets de famille, qui seront désormais électroniques. Ainsi, l’article 19 prévoit l’inscription en arabe, en caractères latins, mais aussi en Tifinagh les noms et prénoms de l’enfant et de ses parents. Chapitre II : Les officiers de l’état civil
L’article 102 de la loi organique n° 113-14 du
7 juillet 2015 relative aux communes, stipule dans ce sens que « le président du conseil communal est officier d’état civil… ». Chapitre II : Les officiers de l’état civil
En cas d'absence ou d'empêchement, les
présidents des conseils communaux sont remplacés par leurs adjoints : vice-président ou à défaut, par un membre du conseil communal. Chapitre II : Les officiers de l’état civil
Le président du conseil communal- officier de
l'état civil- peut, dans tout bureau relevant de la commune, déléguer ses attributions relatives à l'état civil. Chapitre II : Les officiers de l’état civil
Les fonctions d'officier de l'état civil pour les
marocains résidant hors du Royaume sont exercées par les consuls et les agents diplomatiques. Chapitre II : Les officiers de l’état civil
Par ailleurs, les officiers de l'état civil sont
responsables de tous les dommages causés à autrui du fait de leur manquement aux règlements relatifs à l’état civil ou en raison de leurs fautes professionnelles graves. (Article 10). Chapitre II : Les officiers de l’état civil
Dans cette optique, une autorité
gouvernementale est chargée de contrôler le travail des officiers de l’état civil. La procédure de contrôle sera définie par un texte réglementaire conformément aux dispositions de l’article 8 de la nouvelle loi 36- 21). Chapitre III : Les actes de l’état civil
Les actes de l’état civil seront désormais
électroniques, et leur signature par l’officier de l’état civil doit se faire également par voie électronique, conformément aux exigences législatives liées aux échanges électroniques. Chapitre III : Les actes de l’état civil
Pour ce qui est des naissances, la déclaration
initiale de naissance doit être faite par les proches du nouveau-né, selon l’ordre suivant : - le père ou la mère ;- le grand-père ou la grand- mère ; - l’oncle ou la tante ; - le tuteur du père ou le tuteur de la mère ;- le frère ou la sœur ;- le neveu ou la nièce. (Article 24). Chapitre III : Les actes de l’état civil Lorsqu’il s’agit d’un nouveau-né de parents inconnus ou abandonné après l’accouchement, le procureur du Roi, agissant de sa propre initiative ou à la demande de l’autorité locale ou de toute partie intéressée, procède à la déclaration de la naissance, appuyée d’un procès-verbal dressé à cet effet et d’un certificat médical déterminant approximativement l’âge du nouveau-né. Un nom et un prénom lui sont choisis ainsi que des prénoms de parents. Chapitre III : Les actes de l’état civil D’une manière générale et lors d’une déclaration d’une naissance, le prénom à choisir ne doit être « ni un nom de famille, ni un nom composé de plus de deux prénoms, ni un nom de ville, de village ou de tribu, comme il ne doit pas être de nature à porter atteintes aux bonnes mœurs ou à l’ordre public ». c’est ce que prévoit l’article 34 de la nouvelle loi qui exclut également les prénoms difficiles à porter ou pouvant faire l’objet de moqueries. Chapitre III : Les actes de l’état civil
Selon le même article, le prénom choisi ne doit
pas être précédé d’un titre tel que Moulay, Sidi, Lala, et ne doit pas être suivi d’un chiffre ou d’un nombre. Chapitre III : Les actes de l’état civil
La nouvelle loi prévoit également des
dispositions particulières pour la déclaration des jumeaux et celle de la naissance d’un nouveau-né hermaphrodite. Chapitre III : Les actes de l’état civil
Pour ce qui est des jumeaux, il est consacré à
chaque jumeau, un acte de naissance qui lui est propre. Sachant que chacun devra porter un prénom différent et que dans chaque acte de naissance, sera mentionné l’expression « premier jumeau » ou « second jumeau » etc.(Article 27). Chapitre III : Les actes de l’état civil Quant à la déclaration des nouveaux nés hermaphrodites, cette déclaration doit être accompagnée par un certificat médical dans lequel le sexe du nourrisson est indiqué. C’est sur la base de ce certificat que l’acte de naissance sera établi. En cas de changement du sexe de l’hermaphrodite dans l’avenir, l’acte sera modifié sur décision judiciaire du tribunal compétent. (Article 28). Chapitre III : Les actes de l’état civil
Par ailleurs et concernant le décès, la
déclaration initiale de cet événement incombe aux proches du défunt selon l’ordre suivant : le mari ou la femme ; le fils ou la fille ; le frère ou la sœur ; le père ou la mère, le tuteur du père, le tuteur de la mère, le grand-père ou la grand- mère… (Article 37). Chapitre III : Les actes de l’état civil Si le corps d'une personne décédée est retrouvé, l'officier de l'état civil doit établir l’acte de décès sur la base du rapport établi par l'officier de police judiciaire et visé par le procureur du roi. Sur l’acte de décès doit figurer, l'identité complète du défunt, or, si cela n'est pas possible, l’acte en question doit contenir autant que possible ses descriptions. (Article 38). Chapitre III : Les actes de l’état civil
Il est enfin important de souligner qu’en vertu
de cette nouvelle loi 36-21 et conformément aux dispositions de son article 58, les dispositions de l’ancienne loi n°37.99 relative à l'état civil sont abrogées. Chapitre III : Les actes de l’état civil
En outre, la généralisation du système
numérique dans tous les bureaux d’état civil aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur du Royaume s’effectuera progressivement, sur une période n'excédant pas trois ans à compter de la date de publication de cette nouvelle loi 36- 21 (Article 59). Chapitre III : Les actes de l’état civil
En définitive, la loi 36-21 vise donc à mettre à
jour le cadre juridique de l’état civil marocain et le digitaliser intégralement, en simplifiant les procédures et les formalités.