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En effet, depuis sa naissance, durant sa vie et même lors et après sa disparition, la société se
trouve imposée le respect de certains impératifs légaux. La rigidité de la réglementation
imposée aux sociétés veut que tout manquement à ladite réglementation constitue une
infraction, dont les conséquences seront supportées par les personnes habilitées à agir au nom
de l’entité. La sanction de ces défaillances peut aller de la nullité de l’acte de société, ou à l’une
des clauses des statuts, à la responsabilité pénale des dirigeants.
Ce dispositif répressif tend théoriquement à protéger les associés, et les tiers, en mettant à leur
disposition une information régulière, sincère et complète sur l’identité, la capacité, ainsi que
sur l’ensemble des activités et décisions de la société.
Cependant, quel est en pratique, l’impact de cette réglementation pénale sur la vie des affaires
? L’intervention du Droit Pénal dans la vie des sociétés, est-elle une mesure de sécurité et
d’assurance, ou plutôt une entrave à la souplesse et à la rapidité qui sont de l’essence même de
la vie des affaires ?
Pour tenter de débattre ces questions, nous allons voir dans la typologie des infractions en droit
de sociétés(I) avant de se pencher sur la question épineuse à savoir pénaliser/dépénaliser le droit
des sociétés(II).
A ce stade on distingue entre deux catégories d’infractions, celle relatives au droit commun(A)
et autres qui ont un rapport nécessaire avec l’entreprise(B).
Parmi ces infractions dites classiques du droit pénal des affaires, on trouve celles commises
contre les biens ; Le caractère juridique de ces atteintes tient à ce que ces infractions portent
atteinte au droit de propriété.
Le droit pénal les regroupe plusieurs infractions on se contente de citer les plus rencontrées
dans le monde des affaires, l’abus de confiance, le vol, le faux et l’usage de faux
Le vol
Quel soit en droit commun ou en droit des affaires le vol supporte la même définition prévue
dans le code pénale.
Selon l’article 505 Code Pénal Marocain le vol est la soustraction frauduleuse de la chose
d’autrui.
C’est ainsi que l’infraction se matérialise par la présence de 3 éléments la soustraction de la
chose susceptible d’être volée, et qui doit appartenir à autrui. Les articles 505 à 510 prévoient
les sanctions relatives à l’infraction du vol.
L’abus de confiance
l’abus de confiance est le fait par toute personne de mauvaise foi, de détourner ou dissiper, au
préjudice des propriétaires, possesseurs ou détenteurs, soit des effets, des deniers ou
marchandises, soit des billets, quittances, écrits de toute nature contenant ou opérant obligations
ou décharges et qui lui avaient été remis à charge de restitution, de représentation ou d’un usage
déterminé. Pour que l’infraction se matérialise il faut la réunion des éléments suivant, La remise
préalable de la chose, et un détournement préjudiciable. Cette infraction est régie par les articles
547 à 554 du Code Pénal Marocain. L’abus de confiance est un délit intentionnel et l’existence
de l’élément moral doit être caractérisée. Le détournement implique l’idée de fraude.
Le faux et l’usage de faux
Le faux
L'article 351 du code pénal le défini comme étant « Le faux en écritures est l'altération
frauduleuse de la vérité, de nature à causer un préjudice et accomplie dans un écrit par un des
moyens déterminés par la loi ».
L’infraction doit être matérialisée par un acte. Autrement une action ayant pour résultat de
rendre le document non conforme à la vérité.
Pour l’Elément moral, le faussaire doit agir sciemment (En connaissance de cause,
volontairement).
L’usage de faux
L’élément légal d’usage de faux est prévu par l’article 359 qui énonce que « …celui qui fait
usage de la pièce qui savait fausse est puni des peines réprimant le faux ….».
L’infraction se matérialise par les actes qui sont par l’article 352 du code pénal marocain.
L’élément moral suppose uniquement la connaissance de la fausseté de l’écrit.