Vous êtes sur la page 1sur 46

faculte des

sciences
juridiques
economiques et
sociales - souissi

master droit et pratique judiciaire


langue et terminologie

La responsabilité pénale des


personnes morales

Présenté par : Encadré par :


Samir BOUMARIAM EL OUZZANI CHAHDI LOUBNA

HAMZA BOULHARAG

ANAS ARHMIR

MehdI QARTALOU

année universitaire : 2021/2022


Introduction
Il ne fait aucun doute que le fait d’exiger la sensibilisation et la
discrimination en tant qu’éléments de la responsabilité pénale
exige la reconnaissance du fait que seuls les êtres humains sont
aptes à assumer la responsabilité pénale, Et si c’est la règle, il y a
d’autres cas dans lesquels la pensée juridique accepte,d’attribuer la
responsabilité pénale à un non-humain, et elle est liée aux
personnes morales comme stipulé dans la constitution de 2011 et
c’est un droit qui a suscité et continue de soulever depuis
longtemps une controverse jurisprudentielle et juridique, une
personne morale est définie comme : un groupe de personnes ou
de fonds ayant la personnalité juridique ,responsabilité de la
personne morale dans soncontexte historique, on constate qu'elle
a connu une différence entre les lois et les écoles jurisprudentielles,
par exemple, en droit romain, on constate que la jurisprudence
était divisée concernant la responsabilité de la personne morale
entre la reconnaissance de la responsabilité de ce dernier si l'acte a
été émis par la majorité de ses membres et ceux qui considéraient
la personne morale comme hypothétique (Savini grec).
Au niveau de la jurisprudence islamique, on n’a pas trouvé l’idée
de la personnalité morale comme théorie générale et originale.
L’importance de la responsabilité pénale d’une personne morale se
reflète dans sa discussion dans plusieurs conférences
internationales, en particulier la deuxième Conférence
internationale de droit pénal à Bucarest en 1929, la Conférence de
Rome en 1953 et la septième Conférence internationale de droit
pénal tenue à Athènes en 1957,Se référant à la législation pénale
marocaine, et à l’instar de la législation comparée qui ne prévoyait
pas explicitement la responsabilité de la personne morale, on la
retrouve dans un seul chapitre, qui est le chapitre 127, sur les
peines prévues pour la personne morale sans mentionner
explicitement que la personne morale est pénalement responsable,
et c’est ce qui a fait quelques réserves quant à la reconnaissance
effective de la responsabilité pénale de cette dernière et exclue sur
1
la base des chapitres I et 132 du Code pénal, qui n’interrogent que
les personnes physiques, et le chapitre 127 est considéré
malhonnête et contraire à la légitimité pénale, En lien avec le
chapitre 127 et le vide législatif ou l'ambiguïté entourant la
responsabilité pénale d'une personne morale, on peut poser le
problème suivant :
Dans quelle mesure une personne morale porte-t-elle une
responsabilité pénale au regard des exigences de la loi
marocaine ?
Nous allons essayer de résoudre ce problème selon la conception
suivante :

Partie I : débat doctrinal et législatif sur la


responsabilité pénale des personnes morales.
Partie II : Règles régissant la responsabilité pénale
des personnes morales.

2
Partie I : débat doctrinal et législatif sur la
responsabilité pénale des personnes morales.
Si la reconnaissance de l’existence des personnes morales est
devenue une réalité et est reconnue dans divers droits comparés,
mais l’idée de responsabilité pénale des personnes morales, Elle a
fait l'objet d'une grande controverse juridique en termes
d'acceptation ou de rejet de cette responsabilité, et le point de
départ est d'essayer de répondre à la question philosophique
Pourquoi une personne morale est-elle interrogée pénalement
alors qu’elle n’a pas la liberté de choix, de discernement et de
perception ?
Chapitre 1 :La position de la jurisprudence sur la
responsabilité pénale Pour les personnes morales.
La jurisprudence juridique est un ensemble d’opinions qui
comprend des recherches et des études de juristes dans divers
domaines, y compris pénal, bien sûr, ce qui facilite la voie à tout
chercheur dans le domaine juridique1 ,Dès lors, la question de la
responsabilité pénale des personnes morales figurait parmi les
sujets qui ont constitué un terrain fertile pour le débat doctrinal à
travers les opinions multiples etdivergentes, que ce soit en niant ou
en décidant ce type de responsabilité, qui peut se résumer en deux
directions, l'une dont s'oppose à l'acceptation de l'idée de
responsabilité pénale des personnes morales et l'autre sens
soutient son acceptation.
Section 1 : La tendance contre la responsabilité
pénale des personnes morales
Cette tendance rejette catégoriquement l’idée de la
responsabilité pénale des personnes morales et les défenseurs de

1https://justice.ooreka.fr/ le temps de consultation du site 17 :37

3
cette vision sont la tendance classique et fondent leur position sur
plusieurs justifications qui peuvent se limiter à deux domaines.
Premièrement : dans le domaine de la criminalité
2La responsabilité pénale, selon cette tendance, est exercée par
des personnes physiques qui ont la volonté et la distinction qui les
rend capables de commettre le crime, tandis que les personnes
morales ne sont qu’une prémisse juridique qui existe pour
atteindre certains buts et n’ont pas les volonté nécessaire qui tend
à commettre les actes délictueux prévus par la loi En conséquence,
les justifications de cette tendance à rejeter la responsabilité pénale
des personnes morales dans le domaine de l’incrimination sont les
suivantes :
❖ La nature de la personne morale
3Cetteobjection constitue la pierre angulaire du rejet de la
responsabilité pénale des personnes morales en raison de
l’impossibilité de fonder le crime sur une personne dont la nature
juridique repose sur une hypothèse et une métaphore.
Par conséquent, l’affirmation selon laquelle les personnes
morales sont tenues pénalement responsables est une forme
d’imagination, et le droit pénal ne fonde pas ses décisions sur des
hypothèses, des métaphores ou l’imagination, mais les construit
plutôt sur la vérité et la réalité.
De sorte que décider du principe de la responsabilité pénale
d’une personne morale n’est rien d’autre qu’un gaspillage du
principe de la peine personnelle, car la peine est centrée sur les
personnes humaines qui composent la personne morale, et il peut
y avoir parmi elles celles qui n’ont pas participer au crime.

2Amine moqran : la politique de l’incrimination des personnes morales.


3Benagiba Mohamed : La responsabilité pénale des personnes morales en droit pénal, magazine Al-Malaf,
n°17, octobre 2010

4
❖ Le manque de volonté d'une personne morale
La personne morale n’est pas capable, en raison de sa nature
métaphorique, de comprendre la nature de son comportement et
d’en apprécier les conséquences, ni de diriger son comportement
vers la commission d’un acte criminel en soi,Il ne peut pas accepter
les éléments du crime parce que les divers éléments sont liés à
l’esprit et au psychisme des auteurs et font partie des
caractéristiques distinctives de l’être humain seulAinsi, l’absence
de volonté de la personne morale ne permet pas de lui attribuer le
crime, que ce soit matériellement ou moralement, et l’on ne peut
imaginer que la personne morale commette l’élément matériel de
tout crime, considérant que la volonté doit être la cause de le
comportement criminel, Ce dernier ne peut être accessible qu'aux
personnes physiques4.

Deuxièmement : dans le domaine de la punition


Cette tendance refuse de tenir les personnes morales pénalement
responsables, en raison de l’impossibilité d’appliquer les sanctions
pénales, car il s’agit de sanctions dirigées contre des personnes
physiques.
❖ La nature des sanctions pénales
Il existe un ensemble de sanctions prévues par les lois pénales
qui ne peuvent en aucun cas être appliquées aux personnes
morales, telles que les peines privatives de liberté, qu’elles soient
perpétuelles ou limitées, en plus de la peine de mort, et elles ne
peuvent pas non plus être appliquées aux personnes morales
personnes car la nature de ces peines est appliquée Uniquement
pour les personnes normales5,Il est à noter qu'en cas de peines
d'emprisonnement et d'amende, la règle générale est que le juge a
le choix entre les peines privatives de liberté et l'amende, mais la
4Shadia El-Shoumy : Conférences sur le droit pénal général

5Ahmed Al-Khamlichi : Droit pénal privé, deuxième édition, 1986

5
réalité de l'affaire dans cette option est absente pour la personne
morale car le juge ne peut pas choisir d'appliquer des peines
privatives de liberté et ne se contente que de l'amende, ce qui viole
le principe de l'égalité des peines.6
Section 2 :La tendance en faveur de la responsabilité
pénale dès personne morale.
La jurisprudence moderne tend à exiger l’établissement de la
responsabilité pénale des personnes morales, réfutant les
différents arguments des opposants, au motif qu’il s’agit
d’arguments fragiles et traditionnels qui manquent de précision et
d’objectivité, notamment face au grand nombre de personnes
morales et le danger croissant pour la société.
Premièrement : Répondre aux arguments de
l’opinion contraire
Personnes morales Un fait indéniable et la protection des intérêts
de la société contre les atteintes à cette catégorie de personnes
nécessitent la reconnaissance de cette responsabilité pénale, Afin
que la nature des personnes morales ne contredise pas la
détermination de sa responsabilité pénale fondée sur ses intérêts
propres et sa responsabilité financière autonome, La loi leur a
reconnu la capacité de contracter, et cette capacité découle de la
capacité de leurs représentants légaux, c'est-à-dire de la volonté
des personnes physiques constituant la personne morale.
L’application de sanctions aux personnes morales : Elle est acquise
dès lors qu’il existe des sanctions alternatives adaptées à la
personne morale, telles que la suspension d’activité, la dissolution
ou une amende.
Deuxièmement : les justifications pour décider de la
responsabilité pénale des personnes morales.
➢ Justificatifs légaux ;

‫ا‬Shadia Choumi :Cours de droit pénal public


6

6
Nous distinguons les considérations de justice et le principe de la
punition personnelle :
Quant aux considérations de justice, elles se manifestent par le
fait que la non-détermination de la responsabilité pénale des
personnes morales constitue un gaspillage du principe de justice et
d’inégalité entre les personnes qui ont commis le même crime, En
effet, exclure la responsabilité pénale des personnes morales
signifie que la responsabilité incombera à son représentant par
rapport aux personnes physiques, ce qui rend la peine inutile dans
la mesure où elle n'a pas atteint l'un de ses objectifs, qui est la
justice entre les opposants, Cette considération figurait parmi les
considérations sur lesquelles la responsabilité pénale des
personnes morales était fondée dans le Code pénal français de
19927.Quant à la personnalité de la peine, la personne morale, en
tant que personne morale, est visée par les dispositions de la
responsabilité pénale, tout comme une personne physique
➢ raisons utilitaires ;
Il y a un grand intérêt à déterminer laresponsabilité pénale des
personnes morales, qui ressort de deux parties :Premièrement,
l'insuffisance de cette responsabilité qui incombe aux
représentants de la personne morale, Comparé au grand mal que
ces personnes peuvent faire à la société, cela l’emporte souvent sur
les crimes commis par des gens ordinaires. En plus de la deuxième
idée d’assurer la réalisation de la défense sociale et individuelle,
L’origine des personnes morales est qu’elles ont des intérêts
légitimes, sauf que dans certains cas ces personnes sont une source
de danger pour la société par leur pratique d’actes illégaux qui
nécessitent l’établissement de leur responsabilité pénale. Pour
l’empêcher de réaliser tout type de menace ou de compromettre la
stabilité et l’entité des individus et de la société, et cela inclut la
réalisation de la défense sociale et individuelle au sein du groupe
social.

722/07/1992 Date de promulgation du code pénal français

7
Chapitre 2 : Position législative sur la responsabilité
pénale des personnes morales
Section 1 : La position du législateur marocain sur la
responsabilité pénale des personnes morales et la
comparaison entre l'article 127 du code pénal
marocain et l'article 121_2 du code pénal français

Premièrement : La position du législateur marocain sur la


responsabilité pénale des personnes morales.
Avant la promulgation de la loi pénale actuelle, le pouvoir
judiciaire du Conseil suprême a décidé de lever la responsabilité
pénale de la personne morale, Et il l'a confirmé dans une décision
rendue sous le n° 659 du 2 juin 1960, et avec la promulgation du
Code pénal en 1962, le législateur a approuvé le principe de la
responsabilité pénale de la personne morale au chapitre 127 8 de
cette loi car il a été approuvé dans certains textes spéciaux.
A: La responsabilité pénale d'une personne morale en droit pénal
Il a été dit précédemment qu'il existe deux courants
jurisprudentiels, dont l'un s'oppose à la responsabilité pénale de la
personne morale, et le second la soutient, Les lois comparées se
divisent égallement en deux directions.
Quant au responsable marocain, il a suivi l'approche de la
législation qui a établi la responsabilité pénale des personnes
morales, Attendu que le chapitre 127 du Code pénal stipule : Les
personnes morales ne peuvent être condamnées qu'à des peines
pécuniaires et aux peines accessoires prévues sous les numéros 5,

8LARTICLE 127 DE DROIT PENALE MAROCCAINE : Les personnes morales ne peuvent être condamnées qu'à des
peines pécuniaires et aux peines accessoires prévues sous les numéros 5, 6 et 7 de l'article 36. Elles peuvent
également être soumises aux mesures de sûreté réelles de l'article 62.

8
6 et 7 de l'article 36. Elles peuvent également être soumises aux
mesures de sûreté réelles de l'article 62. 9
Partant de ce texte, le législateur n'a pas expressément stipulé la
responsabilité des personnes morales, Comme c'est le cas avec les
législations française et irakienne, qui utilisaient les mots «
pénalement interrogés », Alors que le législateur marocain n'a
précisé que les peines les plus importantes à appliquer à l'encontre
de la personne morale qui a commis le crime, Cependant, le
problème qui se pose est de savoir si le législateur marocain
attribue la responsabilité pénale aux personnes morales privées, ou
cette responsabilité s'étend-elle même aux personnes morales
publiques.
C'est d'une part, mais d'autre part, on peut dire que le premier
chapitre du Code pénal attribue les actions et les peines à la
personne physique, c'est-à-dire à l'être humain uniquement et non
aux autres, On peut dire aussi que le chapitre 12610 de la même loi
le confirme.
Par conséquent, l'article 127 du code pénal marocain n'est
qu'une règle générale pour la responsabilité pénale des personnes
morales.
B : la responsabilité pénale de la personne morale dans certaines
lois spéciales

9L ARTICLE 64 DE DROIT PENALE MAROCCAINE : Les peines accessoires sont :


1° L'interdiction légale;
2° La dégradation civique;
3° La suspension de l'exercice de certains droits civiques, civils ou de famille;
4° La perte ou la suspension du droit aux pensions servies par l'Etat et les établissements publics.
Toutefois, cette perte ne peut s'appliquer aux personnes chargées de la pension alimentaire d'un enfant
ou plus, sous réserve des dispositions prévues à cet égard par les régimes des retraites [11].
5° La confiscation partielle des biens appartenant au condamné, indépendamment de la
confiscation prévue comme mesure de sûreté par l'article 89;
6° La dissolution d'une personne juridique;
7° La publication de la décision de la condamnation.

10LARTICLE 64 DE DROIT PENALE MAROCCAINE :Les peines et mesures de sûreté édictées par le présent
code sont applicables aux personnes physiques.

9
Les délits économiques sont le terrain fertile de la responsabilité
pénale de la personne morale, notamment dans les domaines
commercial et industriel. On retrouve cette responsabilité
réglementée par d'autres textes qui sont considérés comme des
dispositions complémentaires aux dispositions contenues dans le
code pénal marocain.
Sur cette base, nous aborderons certains des textes spéciaux qui
traitaient de la responsabilité pénale des personnes morales,
notamment les suivants :
*Dahir d'échange 30/09/1949
Attendu que le chapitre 1311 du présent Dahir stipule que si les
infractions liées au contrôle des changes sont commises par le
gérant de la personne morale, la même personne morale peut être
poursuivie des proclamations prévues au présent Dahir précité à
son encontre.
*Code des douanes 09/10/1977
Il a également reconnu la responsabilité de la personne morale,
et cela est attesté par le chapitre 22212 de celui-ci, Sur la base du

11CHAPITRE 13 DE Dahir du 5 kaada 1368 (30 août 1949) relatif à la répression des infractions

à la réglementation des changes , tel qu’il à été modifié et complété par


le dahir du 25 moharrem 1371 (27octobre 1951) :Lorsque les infractions à la réglementation des changes
sont commises par des

administrateurs, gérants ou directeurs d'une personne morale, ou par l'un d'entre


eux agissant au nom et pour le compte de la personne morale, indépendamment des
poursuites intentées contre ceux-ci, la personne morale elle-même pourra être
poursuivie et frappée des peines pécuniaires prévues au présent dahir.

12LARTICLE 222 DE Code des Douanes et Impôts Indirectsapprouvé par le dahir portant loi n° 1-77-
339du 25 Chaoual 1397 (9 octobre 1977) tel quemodifié et complété notamment par la loi n° 02-
99promulguée par le Dahir n° 1-00-222du 2 rabii I 1421 (5 juin 2000) :Sont pénalementresponsables:
a) les signataires de déclarations, pour les omissions, inexactitudes et autres irrégularités relevées
dans leurs déclarations ;
b) les commettants du fait de leurs employés, pour les opérations en douane effectuées sur leurs
instructions ;
c) les soumissionnaires, en cas d’inexécution des engagements souscrits par eux.
Toutefois, les peines d’emprisonnement édictées par le présent code ne sont applicables aux
signataires des déclarations et aux commettants, qu’en cas de faute personnelle et intentionnelle. Elles ne

10
chapitre précité, la personne physique demeure pénalement
responsable si elle agit au nom de la société, dans les cas prévus au
présent chapitre.
L'article 22713 de la même loi dispose ce qui suit : « Lorsque des
infractions douanières sont commises par les administrateurs
gérant une personne morale ou par l'un d'entre eux travaillant au
nom de la personne morale, le suivi est à l'encontre de la personne
morale elle-même et des sanctions pécuniaires lui sont appliqués.
*Dahir du 10/12/1971 relatif aux prix et à leur contrôle, les
conditions de détention et de vente des produits et marchandises
L'article 1714 de celle-ci précise la responsabilité qui incombe à
tout membre de la personne morale personnellement responsable
sont pas applicables aux transitaires lorsqu’il est établi qu’ils se sont limités à reproduire les
renseignements qui leur ont été communiqués par leur mandant et qu'ils n'avaient aucune raison valable
de mettre en doute la véracité de ces renseignements.

13
L ARTICLE 223DE Code des Douanes et Impôts Indirectsapprouvé par le dahir portant loi n° 1-77-
339du 25 Chaoual 1397 (9 octobre 1977) tel quemodifié et complété notamment par la loi n° 02-
99promulguée par le Dahir n° 1-00-222du 2 rabii I 1421 (5 juin 2000) :Sont présumés pénalement
responsables :
a) les détenteurs et les transporteurs de marchandises de fraude,
b) les capitaines de navires, bateaux et embarcations ainsi que les commandants d’aéronefs, pour les
omissions et inexactitudes relevées dans les manifestes et, d’une manière générale, pour les infractions
douanières commises à bord de leurs navires, bateaux, embarcations et aéronefs.
Toutefois, sont déchargés de cette responsabilité :
- les transporteurs qui justifient avoir rempli régulièrement leurs obligations professionnelles en
établissant que les marchandises de fraude ont été dissimulées par autrui en des lieux échappant
normalement à leur contrôle, ou expédiées sous le couvert d’un envoi apparemment licite et régulier ou
lorsqu’ils mettent l’administration en mesure d’exercer utilement des poursuites contre les véritables
auteurs de la fraude, notamment, au moyen de l’identification des expéditeurs et des destinataires des
marchandises dont ils assurent le transport.
- Le capitaine de navire ou le commandant d’aéronef s’il administre la preuve qu’il a rempli tous ses
devoirs de surveillance, si le délinquant est découvert, ou s’il justifie que des avaries sérieuses ont nécessité
le déroutement du navire ou de l’aéronef et à condition que ces événements aient été consignés au journal
de bord avant la visite du service des douanes.
- Le capitaine de navire lorsqu’il est établi qu’il a reproduit fidèlement les énonciations déclaratives
du chargeur et qu’il n’avait aucune raison valable de mettre en doute la véracité des renseignements
contenus dans le connaissement au port de chargement .

L ARTICLE 17 DE Loi n° 008-71 du 21 chaabane 1391 (12 octobre 1971) sur la réglementation et le
14

contrôle des prix et les conditions de détention et de vente des produits et marchandises :Sont passibles des
peines et sanctions prévues à la présente loi tous ceux qui, chargés à un titre quelconque de la direction ou

11
de toutes les infractions qu'il commet, en le condamnant aux
amendes qui le pèsent, et le législateur a stipulé en dernier que la
société, contractant, association ou groupement sera responsable -
conjointement - de payer les amendes et les procédures imposées
aux contrevenants.
Deuxièmement : la comparaison entre l'article 127 du
code pénal marocain et l'article 121_2 du code pénal
français
Tout d'abord, nous allons discuter de ce qui a été mentionné dans
les deux chapitres ci-dessus.
L'article 121-2 du code pénal français dispose :
Les personnes morales, à l'exclusion de l'Etat, sont responsables
pénalement, selon les distinctions des articles 121-4 à 121-7, des
infractions commises, pour leur compte, par leurs organes ou
représentants.
Toutefois, les collectivités territoriales et leurs groupements ne
sont responsables pénalement que des infractions commises dans
l'exercice d'activités susceptibles de faire l'objet de conventions de
délégation de service public.
La responsabilité pénale des personnes morales n'exclut pas
celle des personnes physiques auteurs ou complices des mêmes

de l'administration de toute entreprise, établissement, société, association ou collectivité, ont, soit


contrevenu par un acte personnel, soit en tant que commettant, laissé sciemment contrevenir par toute
personne relevant de leur autorité ou de leur contrôle aux dispositions de la présente loi et des textes pris
pour son application.

Sont également passibles des mêmes peines et sanctions tous ceux qui, sans remplir des fonctions de
direction ou d'administration, participent à un titre quelconque, notamment en qualité de gérant,
mandataire ou employé, à l'activité de l'entreprise, établissement, société, association ou collectivité et ont
sciemment contrevenu, à l'occasion de cette participation, aux dispositions de la présente, loi ou des textes
pris pour son application soit par un fait personnel soit en exécution des ordres qu'ils savaient contraires à
ces dispositions.

L'entreprise, l'établissement, la société, l'association ou la collectivité répond solidairement du montant des


amendes et des frais de procédure que ces délinquants ont encourus.

12
faits, sous réserve des dispositions du quatrième alinéa de l'article
121-3.
Le chapitre 127 du Code criminel stipule que :Les personnes
morales ne peuvent être condamnées qu'à des peines pécuniaires
et aux peines accessoires prévues sous les numéros 5, 6 et 7 de
l'article 36. Elles peuvent également être soumises aux mesures
de sûreté réelles de l'article 62.
Et à notre lecture des deux chapitres ci-dessus, on peut dire que
le législateur marocain, on peut dire que les peines qui punissent la
personne morale sont représentées dans les peines matérielles et
les peines complémentaires mentionnées au chapitre 36 du Code
pénal, exactement les nombres 5, 6 et 7.
Ils sont les suivant :
5- La confiscation partielle des biens appartenant au condamné,
indépendamment de la confiscation prévue comme mesure de sûreté par
l'article 89;
6- La dissolution d'une personne juridique;
7- La publication de la décision de la condamnation

Ils peuvent égallement être condamnés aux peines prévues au


chapitre 62 de la même loi, C'est comme suit:
L article 62 : Les mesures de sûreté réelles sont :
✓ La confiscation des objets ayant un rapport avec l'infraction
ou des objets nuisibles ou dangereux, ou dont la possession est
illicite;
✓ La fermeture de l'établissement qui a servi à commettre une
infraction.

Quant au chapitre 121_2, il est noté qu'il ne précise pas les peines
applicables aux personnes morales, mais précise plutôt l'étendue
de la responsabilité pénale des personnes morales. Selon le
chapitre ci-dessus, l'État n'est pas pénalement responsable, et sur
la base du dernier paragraphe de ce chapitre, la responsabilité
pénale des personnes morales n'exclut pas la responsabilité pénale
des personnes physiques que l'acte criminel.

13
On peut dire que le français a été pris en compte plus précisément
que le comprendre le marocain, puisqu'il a précisé les personnes
morales responsables des infractions pénales et les exceptions à
celles-ci, al-marocgis tard le léain, se limitaient aux peines
matérielles et aux peines complémentaires.

Section 2 : La position de certaines lois étrangères sur


la responsabilité pénale des personnes morales
Bien que de nombreuses législations pénales aient adopté le
principe de punir cette personne, elles diffèrent quant à l'étendue
de la responsabilité pénale de la personne morale, et parmi ces
législations, le droit belge, le droit français.
Premièrement : la législation française
Au regard de la législation française, nous devons contourner la
responsabilité pénale de la personne morale à traverser deux
points principaux : avant la promulgation du nouveau code pénal,
puis sous cette nouvelle loi.
Sous l'ancien système juridique :
Le droit français reconnaissait la responsabilité pénale des
personnes morales, selon l'arrêté royal de 1670, où la personne
morale pénalement responsable était représentée dans : les
groupements provinciaux, les villages et les sociétés... .
Toutefois, les sanctions prévues pour cette personne morale
conformément à l'arrêté précité se sont limitées aux amendes et à
la confiscation.
Cependant, l'avènement du Code Napoléon en 1810 n'a apporté
aucun texte reconnaissant la responsabilité pénale des personnes
morales, Face au silence et sous la pression des pratiques, la justice
française a tenté d'atténuer l'impact de ce principe et a approuvé la
responsabilité pénale des personnes morales.

14
Cependant, malgré cela, il y avait des textes spéciaux qui
reconnaissaient cette responsabilité, y compris, par exemple :
*Le paragraphe 03 de l'article 2015 de la loi sur la distribution des
produits industriels, qui stipule que :Si la personne physique a
commis un délit au nom de la personne morale, les tribunaux
peuvent alors ordonner à la personne morale de la priver
temporairement ou définitivement de l'activité sur laquelle le délit
a été commis.

*Aussi, l'article 428 du Code Pénal français édicté en 1957 a


permis d'infliger des amendes financières à caractère pénal aux
sociétés artistiques qui prouvent leur responsabilité lors de la
présentation d'œuvres théâtrales en violation des lois.
*On retrouve aussi la loi de 1945 abrogée en vertu du décret de
1986, qui a institué la responsabilité pénale des personnes morales.
….
Sous le nouveau système juridique :
Face à la montée des délits dans les domaines économique,
commercial et financier commis par des sociétés, des associations
et même des personnes physiques sous couvert de personnes
morales, Des cris et des voix ont réclamé la nécessité d'établir la
responsabilité pénale des personnes morales, C'est d'ailleurs ce qui
est venu du législateur sous le nouveau Code pénal français,
puisqu'il stipule explicitement qu'une personne morale, quelle que
soit sa nature, A l'exception de l'Etat, il est pénalement responsable
de ses actes et comportements, qui constituent des délits, selon le
deuxième paragraphe de l'article 12116.

15L ARTICLE 20 Loi française sur la distribution des produits industriels de 1867.

L ARTICLE 2-121du Code Pénal français promulgué en 1994, modifié en 2004 :Les personnes
16

morales, à l'exception de l'Etat, sont pénalement responsables, conformément aux articles 121-4 à 121-7,
des infractions commises en leur nom par l'intermédiaire de leurs organes ou représentants. Toutefois, les

15
Et nous avons précédemment évoqué l'article 121notamment
son deuxième paragraphe17, en le comparant avec le chapitre 127
du Code pénal marocain.
Deuxièmement : la législation belge
La règle générale qui prévalait en droit belge avant 1999 est que
les personnes morales ne peuvent être tenues pénalement
responsables, Alors que la loi belge de 1867 ne mentionnait pas
explicitement l'application de la responsabilité pénale aux
personnes morales, La jurisprudence de l'époque considérait que
seules les personnes physiques sont pénalement responsables, au
motif que le droit pénal définit cette responsabilité par erreur. Et
l'erreur ne peut être attribuée que si la personne s'écarte de la
conscience et du choix.18
Par conséquent, cette responsabilité ne peut être alignée sur la
personne morale, car cette dernière n'est pas en mesure
d'exprimer à son avis, Et il reste civilement responsable, même s'il
s'agit de crimes contre la sûreté de l'État.
L'article 123 stipule ce qui suit : « Les entreprises sont civilement
responsables des jugements rendus en réparation civile, amendes,

collectivités territoriales et leur groupement ne sont pénalement responsables que pour les délits commis
dans la mise en œuvre d'activités pouvant faire l'objet d'accords contractuels de sous-traitance de
services. La responsabilité pénale des personnes morales n'est pas exclue de celle des personnes
physiques qui ont commis ou sont complices des mêmes faits, conformément aux dispositions du
quatrième alinéa de l'article 121-3.

17LARTICLE 121-2 DU CODE PENAL FRANÇAIS :Les personnes morales, à l'exclusion de l'Etat, sont
responsables pénalement, selon les distinctions des articles

121-4 à 121-7, des infractions commises, pour leur compte, par leurs organes ou représentants.
Toutefois, les collectivités territoriales et leurs groupements ne sont responsables pénalement que des
infractions commises dans l'exercice d'activités susceptibles de faire l'objet de conventions de délégation
de
service public.
La responsabilité pénale des personnes morales n'exclut pas celle des personnes physiques auteurs ou
complices des mêmes faits, sous réserve des dispositions du quatrième alinéa de l'article 121-3.

18Nachnoush Aisha : Responsabilité pénale des personnes morales, Mémoire de maîtrise discuté à la
Faculté de droit de l'Université d'Alger 2001-2002.

16
frais, confiscation et sanctions civiles, quelles qu'elles soient, contre
leurs agences ou leurs affiliés.
Cependant, avec la promulgation de la loi du 5 mai 1999, il a
reconnu la responsabilité pénale des personnes morales, et ainsi
les commentateurs du droit pénal se sont divisés en deux
directions :
*Une tendance qui exprime leur appréhension quant à cette
responsabilité, étant donnée qu'elle n'a pas encore surmonté
certains objets, notamment en ce qui concerne la manière dont
l'accusation est attribuée à la personne morale.
*Quant à l'autre sens, ils considèrent qu'il s'agit d'un progrès
remarquable par rapport au droit belge, d'autant plus que le
législateur a tendu à réaliser l'égalité entre la personne physique et
la personne morale.

Partie 2 : les contrôles réglementant la responsabilité


pénale Pour les personnes morales
L'évolution moderne de la jurisprudence, de la législation et du
pouvoir judiciaire en est venue à reconnaître le principe de la
responsabilité pénale de la personne morale, ce qui signifie que
cette responsabilité a dépassé le stade du débat jurisprudentiel sur
l'opportunité de l'adopter ou non , tenu pénalement responsable ?
Et sur quel genre de crimes parle-t-il ? Où se manifestent les
conditions d'établissement de la responsabilité pénale des
personnes morales ?
Chapitre 1 : les règles relatives à la responsabilité des
Personnes morales pénales
Comme on le sait, le courant législatif moderne tend à
reconnaître la responsabilité pénale de la personne morale en
raison de nécessités pratiques qui ont poussé certains législateurs
à transcender la controverse doctrinale , Le droit privé et les règles
du droit privé lui sont applicables.

17
Section 1 : le champ d'application de la responsabilité
pénale des personnes morales
Les législations comparées diffèrent en ce qui concerne
l'assujettissement des personnes morales publiques à la
responsabilité pénale, et donc l'identification de la personne
morale qui est mise en cause pénalement exige que nous
distinguions les personnes morales privées telles qu'elles sont
visées à l'origine par les règles juridiques liées à cette
responsabilité, et nous montrera alors l'étendue de l'admissibilité
de la responsabilité pénale des personnes morales publiques.
Premièrement : les personnes morales pénalement
responsables
La plupart des législations qui ont agréé la responsabilité pénale
d'une personne morale l'attribuent à toutes les personnes morales
de droit privé, quelle que soit la forme qu'elles prennent et quel que
réaliser un profit matériel tels que les associations et les partis
politiques, et quelle que soit la nationalité de la personne moral
L'auteur du crime, qu'il soit national ou étranger, exerçant une
activité sur le territoire de l'Etat.

Afin de justifier l'assujettissement de toutes les personnes


morales privées à la responsabilité pénale, une partie de la
jurisprudence est allée jusqu'à dire que cette règle est une
conséquence logique du principe d'égalité pour supprimer les
différences entre les personnes morales privées et les personnes
physiques en ce qui concerne la nécessité de respecter la loi, et un
point important doit être souligné à cet égard, car les actes
criminels entrant dans le cadre des actes d'une personne morale en
phase d'établissement pour son compte ne lui sont pas imputés s'il
n'a pas encore a acquis une personnalité juridique, Dans la
législation marocaine, une société commerciale n'acquiert la
personnalité juridique que par l'inscription au registre du
commerce, et ce qui suit est pour tous les actes accomplis par la
société, même s'ils sont délictueux, lorsqu'ils ont été commis dans
la période antérieure à la l'acquisition de la personnalité juridique,

18
mais seuls les fondateurs qui les ont commis, c'est-à-dire les
personnes physiques, sont interrogés à ce sujet. est interrogé sur le
crime commis en sa qualité de personne morale.

Certaines jurisprudences voient également la possibilité de


sanctionner la société pendant la période de liquidation pour les
délits commis à son compte, à condition que la société dans ce cas,
malgré sa dissolution, continue de jouir d'une personnalité
juridique dans les limites requises par la procédure de liquidation.
Quant aux personnes morales publiques, elles peuvent être
divisées en deux types : il existe des personnes morales publiques
régionales, telles que l'État, les gouvernorats, les villes et villages,
et il existe des personnes morales publiques d'intérêt ou d'utilité,
telles que les organismes et institutions publics. Mais la question
est : est-il approprié d'établir la responsabilité pénale des
personnes morales ?
En réponse à cette question, nous trouvons certaines législations
comparatives stipulant que les personnes morales ne peuvent être
tenues pénalement responsables, comme le Code pénal irakien
publié en 1969 en son article 80 « puisque les personnes morales,
tandis que les intérêts du gouvernement et ses services officiels et
officieux sont pénalement responsables.
Il en va de même pour le Code pénal fédéral des Émirats arabes
unis n° 3 de 1983 à l'article 65 de celui-ci, alors qu'il existe d'autres
législations qui reconnaissent la responsabilité pénale des
personnes morales de droit public, telles que le Code pénal anglais
et néerlandais , à condition que le crime n'est pas lié au travail de
l'autorité publique, car il n'y a pas de place pour la responsabilité.
Pour la législation marocaine, il est noté que le législateur n'a pas
prévu l'exclusion des personnes morales publiques de la
responsabilité pénale, mais l'expression « personne morale en
général » est venu au chapitre 127 du Code pénal, et par conséquent
il est supposé que l'expression inclut les personnes morales
publiques et privées tant que la législation absolue s'applique à sa
libération, mais en fait nous constatons que les personnes La
moralité publique marocaine ne punir les crimes qu'il commet,

19
notamment en ce qui concerne l'œuvre d'autorité et de
souveraineté.
Deuxièmement : Les crimes pour lesquels la personne
morale est pénalement responsable

Les positions des législations qui ont établi la responsabilité


pénale des personnes morales diffèrent quant à la détermination
des délits pour lesquels ces personnes peuvent être interpellées.
que les personnes morales peuvent être tenues responsables de
tous les crimes, tels que le droit anglais, le droit pénal néerlandais
et certaines législations arabes.
En droit anglais, on constate que la loi émise en 1889 stipule
explicitement la possibilité d'une responsabilité pénale des
personnes morales, donc la phrase sombre inclut tous les crimes
stipulés par la loi à moins qu'il n'y ait un texte spécial qui décide
d'exclure cette personne du champ d'application de la loi. En
Angleterre, il existe deux types de restrictions et de contrôles pour
l'application de ce principe législatif, dont le contenu est général.
Et si rien n'empêche une personne morale d'être punie comme
complice d'un crime, la deuxième restriction est liée au type de
peine prévue pour le crime, car il est impossible de l'imposer à la
personne morale, comme le peine de mort et emprisonnement à
vie.
Le Code pénal néerlandais tient également compte de ce principe
au chapitre 51 de celui-ci, qui stipule que les crimes en général
peuvent être commis par des personnes physiques ou morales. Des
exemples moraux de telles législations sont le Code pénal syrien à
l'article 209/2, Code à l'article 210/3 et le Code pénal irakien à
l'article 80, Contrairement à la tendance qui prend le principe de la
responsabilité pénale générale des personnes morales pour tous
les crimes, un autre aspect de la législation prend le principe de la
privatisation, c'est-à-dire la limitation de la responsabilité à des
crimes spécifiques avec des textes juridiques explicites, dont les
plus importants sont égyptiens et la législation française.Il est
stipulé dans la loi n° 48 de 1941 relative à la répression des fraudes

20
et des fraudes, telle que modifiée par la loi n° de 1994, article 6 de
celle-ci.
Quant au code pénal français, il a été stipulé à l'article 121 que les
personnes morales ne doivent être interrogées que dans les cas
prévus par la loi et les règlements, et en conséquence, à la
différence des personnes physiques soupçonnées d'avoir commis
un délit, les personnes morales sont punis uniquement pour les
délits pour lesquels le législateur prévoit expressément que la
peine est admissible Cependant, le législateur français a modifié
l'article 121/2 en vertu de la loi n° 204 du 9 mars 2004, qui prévoit
que les personnes morales, à l'exception de l'État , sont pénalement
responsables conformément aux exigences prévues aux
paragraphes 121/4 à 121/7 des infractions commises en leur nom
par une partie, ses membres ou représentants, et ainsi la législation
française est soumise au principe de la responsabilité pénale
universelle.
section 2 : Conditions d'établissement de la
responsabilité pénale des personnes morales
Une personne morale de par sa nature ne peut pas commettre le
crime elle-même, mais agit plutôt par l'intermédiaire d'une
personne physique exprimant sa volonté (première), ou le crime a
été commis pour son compte (deuxième).
Premièrement : le crime a été commis par une
personne physique représentant la personne morale
Une personne morale ne peut commettre un crime par elle-
même, mais le commet par l'intermédiaire d'une certaine personne
physique ou de plusieurs personnes physiques qui ont le droit
d'exprimer sa volonté et de la représenter, et donc lorsque la
personne morale commet un crime, le juge, lors de l'examen
l'étendue de la responsabilité pénale, doit prouver que le crime a
été commis par une personne naturellement liée à la personne
morale, puis, d'autre part, indique si les circonstances dans
lesquelles le crime a été commis permettent de l'attribuer à la
personne morale. Cela nécessite, bien entendu, de connaître la
personne physique qui a commis le crime et si elle a le droit d'agir
21
au nom de la personne morale. C'est important pour la personne
morale, alors que la seconde tendance est suffisante pour la
possibilité de punir le personne morale simplement parce que le
crime a été commis par l'un de ses employés sans faire la différence
entre le simple employé qui joue un rôle majeur dans la gestion du
travail de la personne morale et le contrôle de son déroulement.
Se pose également la question du jugement du représentant de la
personne morale dépassant les limites de ses compétences, est-il
permis de tenir une personne physique responsable de cet acte ?
Ou faut-il confier la responsabilité à une personne morale elle-
même ? Dans ce contexte, il existe une tendance en droit anglais qui
considère qu'une personne morale doit être tenue pénalement
responsable si la personne physique a agi dans les limites de sa
fonction conformément au statut de la même personne morale.
personne doit être interrogée pénalement, même si le crime ne
relève pas de la compétence pratique de son représentant
légal.Ainsi, la transgression par la personne physique des limites de
ses compétences n'empêche pas la personne morale d'être tenue
pour responsable du crime qui a été commis du fait de cette
transgression, et constitue en dernière analyse le support le plus
approprié, surtout lorsque le crime est commis. , le représentant de
la personne morale a souvent outrepassé les limites de ses
pouvoirs.
Deuxièmement : commettre le crime au nom de la
personne morale
Pour que la responsabilité pénale de la personne morale soit
établie, le crime doit avoir été commis pour son compte, et cette
condition a été explicitement stipulée par la plupart des législations
qui ont approuvé la responsabilité pénale de la personne morale,
par exemple le Code de procédure français. , la loi égyptienne puis
le code pénal irakien, car l'autorité de la personne morale sur son
travailleur et son acceptation de ce comportement sont prises en
compte. Le facteur est un critère pour déterminer les personnes
physiques dont les actions sont fondées sur la personne morale.

22
Et l'expression « au nom de la personne morale » signifie que le
crime a été commis dans le but de réaliser un intérêt pour elle, tel
que faire un profit ou éviter de lui nuire, et il est égal si l'intérêt est
matériel ou moral, directe ou indirecte, réelle ou probable, c'est-à-
dire qu'il suffit que les faits délictueux aient été commis dans le but
d'assurer l'organisation ou la bonne conduite des affaires de la
personne morale ou la réalisation de ses fins, même si cette
personne n'obtient finalement aucun avantage.
Chapitre 2 : les sanctions pour les personnes morales
De nombreuses sanctions et mesures peuvent être imposées aux
personnes morales et leur portée varie d'une législation à l'autre.
C'est ce dont nous allons discuter en divisant cette exigence en deux
paragraphes :
Paragraphe un : Sanctions appliquées aux personnes morales en
droit comparé
Deuxième alinéa : Sanctions applicables aux personnes morales
dans la législation marocaine
Section 1 : Sanctions appliquées aux personnes
morales en droit comparé
L'établissement de la responsabilité pénale des personnes
morales entraîne leur assujettissement à la peine établie par notre
droit en vertu d'une décision judiciaire. Parmi les motifs
d'objection à la reconnaissance de la responsabilité pénale des
personnes morales figure l'impossibilité de des sanctions prévues
applicables aux personnes physiques, en particulier les sanctions
négatives pour la liberté. Or, cette objection a été dépassée par de
nombreuses législations modernes en élargissant le champ
d'application des sanctions pécuniaires avec l'invention de
nouvelles sanctions compatibles avec la nature de la personne
morale, comme c'est le cas du Code pénal français, qui est l'un des
des lois les plus importantes qui comprenaient des dispositions
détaillées concernant les sanctions infligées aux personnes
morales, tant en ce qui concerne leurs types que la manière dont
elles sont appliquées.

23
En général, les lois qui reconnaissent le principe de la
responsabilité pénale des personnes morales dans leur formulation
des peines qui sont appliquées à ces personnes ??? Cependant,
l'étendue de leur diversité et leurs modalités d'application varient
d'une législation à l'autre, c'est pourquoi nous essaierons
d'identifier ces sanctions à travers certaines lois, qu'il s'agisse de
celles liées au droit français dans la première partie, tandis que
dans la deuxième partie nous le consacrera spécifiquement à
l'étude de quelques peines de classe dans les lois arabes.
Premièrement : en France
Avant la Révolution française, l'ancienne loi française établissait
la responsabilité pénale des personnes morales représentées par
des groupements, provinces, villes, villages et sociétés, et l'arrêté
royal de 1670 précisait les procédures à suivre lors du procès.
Face à la répétition des textes sur la responsabilité pénale de la
personne morale dans les lois successives, en réponse à des
nécessités pratiques dans les domaines économique et social, le
nouveau Code pénal français a résolu le différend sur la
responsabilité pénale des personnes morales avec une texte, dans
lequel il reconnaissait la responsabilité de toutes les personnes
morales à l'exception de l'Etat.Comme énoncé à l'article 121/2 de
la loi n°204-2004 du 9 mars 2004,L'un des principes juridiques les
plus importants retenus par la nouvelle loi française, où l'article
121/2 prévoit que les personnes morales, à l'exception de l'État,
sont pénalement responsables conformément aux exigences
énoncées aux paragraphes 121/4 à 121/7 pour crimes commis en
leur nom par leurs membres ou représentants, et cela signifie que
le droit français a explicitement reconnu l'absence de
responsabilité pénale de l'État, et a approuvé le principe de la
double responsabilité pénale pour un même fait. a organisé les
sanctions applicables à la personne morale dans un chapitre spécial
intitulé « les applicables aux personnes morales ».
Du paragraphe 37 au paragraphe 49 de l'article 131 et
distinguant les peines pour crimes et délits et la peine pour
contraventions, l'article 131/37 précise les peines applicables à
une personne morale en cas de crimes et délits, qui sont : L'amende
24
lorsque on constate qu'il a été multiplié 5 fois par rapport à la
personne physique pour le même acte, et doublé de même 10 fois
dans le cas du oud.
Les sanctions prévues à l'article 131/39 sont également
appliquées et sont résumées comme suit :
1- Dissolution de la personne morale.
2- Interdiction d'exercer une ou plusieurs activités
professionnelles ou sociales, que ce soit directement ou
indirectement, de manière définitive ou pour une durée de 5 ans au
plus.
3- Placement sous contrôle judiciaire pour une durée de 5 ans
maximum.

4- Fermeture définitive ou temporaire des établissements ou


d'une ou plusieurs des branches du projet ayant servi à la
commission du crime pour une durée de 5 ans au maximum.
5- Exclusion des marchés publics.
6- La privation du droit public d'épargne (souscription), et cette
interdiction est soit définitive, soit pour une durée n'excédant pas
5 ans au plus.
7- L'interdiction d'émettre des chèques, à l'exception de ceux
permettant au tireur de récupérer son argent ou ceux homologués,
et l'utilisation des cartes de fidélité est interdite pour une durée
n'excédant pas 5 ans.

8- La confiscation, où l'article 131/39 prévoit trois types de


confiscation :
Premièrement : la confiscation des objets qui ont été utilisés ou
étaient destinés à être utilisés dans le crime ou des objets qui en
ont été tirés.
Deuxièmement : la confiscation de l'animal utilisé pour
commettre le crime ou contre lequel il a été commis.
Troisièmement : Confiscation de l'animal détenu pendant une
durée de 5 ans au maximum.
La confiscation peut être partielle ou totale, mais cette dernière
n'est jugée que si la peine d'emprisonnement dépasse un an, à
l'exception des délits de presse.
25
9- Publication du verdict de condamnation par tout moyen de
médias publics, que ce soit par la presse écrite ou les méthodes
électroniques modernes, et cette publication sera aux frais du
condamné, à condition qu'elle n'excède pas la peine maximale
prescrite pour l'amende .
Quant aux infractions, leur sanction est également prévue à
l'article 131/40 et se traduit principalement par des peines
d'amende, négatives ou restrictives des droits prévus à l'article
131/42. Comme c'est le cas pour les amendes pour crimes et délits,
la peine d'amende en cas d'infraction peut aller jusqu'à 5 fois
l'amende prévue par la loi. Elle est doublée à 10 fois en cas de
récidive, et elle est même renforcée en cas d'infraction du
cinquième degré à 15 fois dans les cas précisés par le régulation.

Le législateur français a prévu une procédure spéciale pour ce


type de violation, en permettant au juge de lui infliger en lieu et
place d'une amende les peines suivantes, qu'il a appelées
l'expression « peines négatives ou restrictives des droits », qui sont
:
• Interdiction d'émettre des chèques pour une durée d'un an
autres que celles permettant au tireur de récupérer son argent,
ainsi que les chèques homologués et interdiction d'utiliser les
cartes de fidélité.
• Confiscation des objets qui ont été ou devaient être utilisés dans
la commission du crime dont ils ont été obtenus.

Deuxièmement : dans certaines législations arabes


Les lois stipulent tant dans le code pénal que dans les lois
spéciales de plusieurs pays arabes qu'il est possible d'infliger des
sanctions pénales adaptées à la personne morale. Article 210 du
Code pénal libanais et son article 209 correspondant du Code pénal
syrien Le Code et l'article 74 du Code pénal jordanien stipulent
qu'aucune personne morale ne peut être condamnée sauf à une
amende ou à la confiscation et à la publication du jugement.Si la loi

26
prévoit une peine initiale autre qu'une amende, elle remplace toute
amende en lieu et place de ladite peine dans les limites fixées.
Le Code pénal libanais permet également la prise de mesures
conservatoires à l'encontre d'une personne morale afin de faire
face au danger pénal que les organes peuvent présenter en vertu de
l'article 211 lié à l'application de mesures conservatoires en nature,
conformément à l'article 73, et il inclut des la confiscation en nature
et la fermeture de la boutique et selon la personne morale de
l'exploiter ou de la dissoudre, Les articles 108 et 109 du Code pénal
libanais prévoient également des mesures de dotation et de
dissolution. De manière générale, le législateur libanais a adopté la
tendance moderne qui stipule la responsabilité pénale des
personnes morales, car elle est devenue un principe général du
Code pénal à travers l'article 210/2, qui stipule que les personnes
morales sont pénalement responsables des actes de leurs
administrateur, les membres de leur direction, leur représentant et
les travailleurs lorsqu'ils accomplissent ces actes au nom des
organismes mentionnés ou par l'un de ses moyens.
La loi égyptienne :
Le Code pénal égyptien ne comportait pas de texte général
définissant la responsabilité pénale des personnes morales, et le
pouvoir judiciaire a décidé que, sauf dans les cas exceptionnels
prévus par la loi, une personne morale ne peut être tenue
pénalement responsable, mais cette responsabilité est limitée aux
seules personnes physiques impliquées dans sa formation, même
si la règle générale du droit égyptien est la non-reconnaissance de
la responsabilité pénale des personnes morales, Cependant, cela
n'empêche pas de décider cette responsabilité à titre exceptionnel,
car le législateur égyptien, sous la pression des conditions
économiques et sociales, a décidé de décider de cette responsabilité
pour certains délits, la personne morale étant interrogée sur tous
les délits prévus par la loi n° 48 relative à la répression des fraudes
et fraudes, telle que modifiée par la loi n° 281 pour l'année 1994.

Aussi, la responsabilité des personnes morales n'entraîne pas


l'exclusion de la responsabilité des personnes physiques, et c'est ce

27
que l'article a décidé en disant, « sans préjudice de la responsabilité
d'une personne physique ». Le législateur égyptien a prévu des
sanctions qui ne sont pas moins importantes que celles stipulées
dans la législation arabe, mais cette responsabilité pénale, selon
cette loi, a une portée limitée et, comme mentionné précédemment,
elle ne concerne que les infractions liées à la fraude et à la fraude,
notant que la peine infligée à une personne physique a été précisée
par l'article 6. Issu de la loi complémentaire modifiée en 1994 et
sont représentés en :

1- Une amende équivalente à l'amende infligée pour le crime


commis.
2- Suspension de l'activité de la personne morale pour une
période n'excédant pas un an, et en cas de retour pour une période
n'excédant pas cinq ans, ou annulation de la licence définitive.
Section 2 : Sanctions applicables aux personnes
morales dans la législation marocaine
Ce qui est notable à cet égard, c'est que le législateur marocain,
bien que reconnaissant explicitement la responsabilité pénale de la
personne morale, clôt expressément le débat sur l'établissement de
la responsabilité pénale des personnes morales19, à travers le
chapitre 127 du Code pénal marocain. le législateur pénal n'est
parmi les personnes physiques et morales qu'en ce qui concerne la
possibilité de commettre des délits, mais il ne s'est pas soucié
d'organiser et de contrôler les dispositions de cette responsabilité,
tant de ses aspects restent indéfinis,

Ce chapitre prévoit les peines prononcées sans préciser les actes


dont la personne morale peut être explicitement responsable, et
sans préciser la nature de la personne morale soumise à la
responsabilité pénale. Comprend-il également les personnes
morales publiques, qu'elles soient territoriales ou rattachées ? Ou
ce chapitre est-il uniquement destiné aux personnes morales

19Al-Shawarbi Abdel Hamid, Crimes financiers et commerciaux, Fondation Maarif à Alexandrie en 1989, p.
35.

28
privées qui ne jouissent pas du statut de souveraineté et d'autorité
? C'est le contraire de ce qui a été dit à l'article 121-1 de la loi
française, qui excluait le seul État de la responsabilité pénale, et le
législateur français a entendu préciser les crimes pour lesquels la
personne morale peut être poursuivie, qui sont :

• Crimes de trafic de drogue et de blanchiment d'argent.


• Crimes contre l'humanité.
• porter atteinte aux intérêts fondamentaux du citoyen.
• Mener des expériences médicales illégales.
Se référant au chapitre 127 du groupe pénal qui prévoit que les
personnes morales ne sont condamnées qu'aux peines pécuniaires
et aux peines complémentaires mentionnées aux numéros 5, 6 et 7
du chapitre36, et qu'elles peuvent également être condamnées aux
mesures préventives en nature prévues au chapitre 62.
Premièrement : sanctions financières et
supplémentaires
La résolution des sanctions pécuniaires contenue à l'article 127
est synonyme du mot amende, et aucun mot n'en est synonyme
sans ce sens prévu à l'article 35 du code pénal.
L'amende est l'une des peines d'origine en matière de délits et
d'infractions selon le concept des chapitres 17 et 18 du code pénal,
et si ce qui la distingue est la valeur de 1200 dirhams, si elle dépasse
ce montant, c'est une peine d'origine en délit, mais si son montant
est compris entre 30 dirhams et 1200 dirhams, il s'agit d'une
sanction originale.En ce qui concerne les infractions, on peut dire
que ces sanctions pécuniaires posent des problèmes liés à la
juridiction spécifique.

Donc, revenons au chapitre 16, qui définit les sanctions pénales


initiales en cinq peines, qui sont la peine de mort,
l'emprisonnement à vie, l'emprisonnement temporaire de 5 ans à
30 ans, la résidence obligatoire et la privation des droits nationaux.
Selon ce chapitre, les peines pécuniaires sont limitées en tant que
peine originaire qui n'est pas comprise comme peine pour les
crimes, il faut dire que la compétence pour engager l'action
29
publique concernant les infractions commises par les personnes
morales est soumise à l'autorité compétente de la Cour du Roi.
représentant et l'autorité compétente pour statuer sur ces crimes
est le Tribunal de première instance à titre permanent. Et tant qu'il
s'agit d'un délit uniquement en s'appuyant sur le chapitre 16.
On peut également dire dans ce contexte que le législateur
marocain n'a pas précisé le montant de l'amende et n'a pas précisé
de minimum et maximum pour celle-ci par rapport aux différents
délits qu'une personne morale peut commettre, mais laisse plutôt
la porte ouverte à la mise en œuvre du pouvoir discrétionnaire des
juges assujettis, ce qui est exclu dans certaines lois spéciales.
Ce qui est constant dans la législation pénale marocaine, c'est que
les peines supplémentaires qui sont infligées à une personne
morale ne sont pas jugées dans leur intégralité, mais uniquement
celles mentionnées aux numéros 5, 6 et 7 du chapitre, qui sont :

• Confiscation des biens du condamné indépendamment de la


confiscation à titre préventif (chapitre 89).
• Dissolution de la personne morale.
• Publication du verdict de culpabilité.
Malgré la clarté de ce point, il y a un problème que nous devons
soulever dans ce contexte, qui est la possibilité d'infliger une peine
supplémentaire sans l'existence d'une peine d'origine.Le chapitre
127 a fait exception parce que le chapitre 14 de la Groupe criminel,
les peines sont soit originales, soit additionnelles.
Il est original lorsque le jugement est formulé seul sans y ajouter
une autre peine, et il est additionnel lorsque le jugement seul n'est
pas motivé ou lorsqu'il résulte du jugement avec peine initiale.
personne avec une peine supplémentaire seule si le texte de loi
punit le crime commis.De son côté, une peine initiale autre qu'une
amende.
Nous traiterons ces pénalités supplémentaires une par une :
confiscation

Se référant au chapitre 42 du Code pénal, dans lequel il est


exprimé qu'il s'agit de la propriété de l'État d'une partie des biens
30
du condamné ou d'une partie de ses biens, et nous y distinguons
deux cas : le cas si le verdict de culpabilité pour un acte est
considéré comme un crime, et le cas si le verdict de culpabilité pour
un acte est considéré comme un délit ou une infraction.

La première, selon le chapitre 43, dans laquelle le juge peut


décider de confisquer au profit de l'État, tout en préservant les
droits d'autrui, les outils ou choses qui ont servi ou devaient servir
à la commission du crime ou qui en ont été obtenus, ainsi que des
subventions et autres avantages qui ont été récompensés par
l'auteur du crime ou étaient destinés à le récompenser.

Quant au second cas, la confiscation ne peut être ordonnée que


dans les cas où il existe un texte légal explicite, au sens du chapitre
44 du code pénal.
Tant que les actes commis par la personne morale relèvent de la
catégorie des délits, tant que la peine d'origine est l'amende, et que
l'amende n'est pas comprise dans les sanctions pénales d'origine,
nous concluons que la confiscation en tant que peine
supplémentaire pour les personnes morales , ne s'applique que
dans le cas d'un texte explicite qui signifie avec lui que Le juge ne
peut, selon le chapitre 44, appliquer la confiscation supplémentaire
à la personne morale à moins qu'il n'existe une disposition
expresse le prévoyant.

Il convient de noter que la confiscation n'affecte que les biens


appartenant au condamné, et si l'argent objet de la confiscation est
détenu conjointement entre le condamné et d'autres, la
confiscation ne porte que sur la part du condamné et entraîne
inévitablement la division ou liquidation par adjudication et que la
confiscation de l'argent confisqué provienne de La partie à la
gestion des propriétés d'entrepôt selon les procédures établies,
garantissant dans la limite de leur valeur les dettes légitimes avant
le prononcé du jugement (selon les textes 45 et 46 du groupe).

31
Solution personne morale
Le législateur pénal a prévu ces peines supplémentaires au
chapitre 47 du Code pénal, et la solution n'est autre que d'empêcher
la personne morale de poursuivre l'activité sociale pour laquelle
elle a été constituée, même sous un autre nom et sous le contrôle
de gérants, ou d'autres administrateurs. Sauf dans les cas prévus
par la loi et avec un texte exprès dans le jugement de condamnation.
On peut dire que la peine de dissolution d'une personne morale
est similaire à la peine de mort pour une personne physique, et
compte tenu de la gravité de cette peine, elle ne peut pas être
appliquée aux personnes morales régionales, telles que les États ou
les villes, ni même la moralité publique. les personnes attachées à
des intérêts tels que les hôpitaux et les commissions de police, et il
ne fait aucun doute que cette peine est proportionnelle dans une
large mesure à la nature des personnes morales privées.
Publication du verdict de culpabilité
Publication du jugement de condamnation à titre de peine
supplémentaire pour les personnes morales, qui consiste à
annoncer, diffuser et diffuser le jugement de manière à ce qu'il
parvienne à la connaissance d'un nombre suffisant de personnes.
Le tribunal peut, dans les cas déterminés par la loi, ordonner la
publication de son verdict de condamnation, en tout ou en partie,
dans sa validité, ou dans plusieurs journaux, ou l'accrocher dans
des lieux aux frais du condamné, à condition que la publication
n'excède pas ce que le tribunal décide pour cela, et le la durée de
cette suspension n'excède pas un mois.
Ce commentaire se fera soit sur les murs, soit en le publiant au
Journal Officiel, dans les journaux écrits, ou sur les stations de
radio.
Deuxièmement : des mesures préventives en nature
Se référant au chapitre 127 du Code pénal, nous trouvons qu'il
est stipulé que « … elle peut également être jugée par les mesures
préventives en nature contenues au chapitre 62 ». Ces mesures
préventives en nature sont la confiscation et la fermeture.

32
Confiscation
Concernant la confiscation, elle revêt deux formes fondamentales
: c'est une peine supplémentaire, qui est prévue au chapitre 36 du
Code pénal, et c'est une peine qui ne peut être jugée seule.
Ce qui nous intéresse dans ce contexte, c'est la confiscation à titre
conservatoire in rem qui s'applique à la personne morale, chaque
fois qu'elle commet un comportement contraire au droit pénal, et
donc la confiscation se concentre ici sur les choses et outils saisis
dont la fabrication, l'utilisation ou la vente est un crime 20.
Fermeture

La fermeture à titre conservatoire en nature qui est appliquée à


l'encontre de la personne morale est venue comme un terme
général, et donc cette mesure peut être prononcée contre la
personne morale sans les distinguer comme elle peut l'être contre
l'institution quelle que soit sa finalité sociale, c'est-à-dire , qu'elle
soit commercial , industrielle ou agricole.
Le chapitre 90 du code pénal, dans son premier alinéa, visait cette
mesure à l'encontre des établissements industriels ou
commerciaux ou de tout autre établissement dans les cas autorisés
par la loi.

La fermeture qui doit être appliquée à la personne morale doit


être conforme aux conditions de base, qui se trouvent au chapitre
90 du Code pénal, qui sont :
• Le magasin doit avoir été utilisé dans la perpétration d'un crime
spécifique, qu'il s'agisse d'un crime, d'un délit ou d'une
contravention.
• Abus de la licence ou de l'autorisation obtenue, ou non-respect
des réglementations administratives.
Quant aux effets qui peuvent résulter de la fermeture à titre
préventif et en nature, ils consistent à empêcher le condamné (la
personne morale) d'effectuer les mêmes tâches à l'intérieur de

20Chapitre 89 du Code Pénal Marocain de 1962.

33
l'atelier fermé, que de fermer la place de la personne morale en tant
que personne morale association ou entreprise empêche la même
association ou entreprise de l'exploiter dans la même profession,
même si ce n'est pas le cas Le magasin a été utilisé par l'association
ou l'entreprise immédiatement avant la commission du délit tant
que le contrevenant est membre personne ou travaille pour son
compte, tel que le superviseur d'une succursale, d'un parti, d'une
association ou d'un représentant de l'entreprise.
Il en va de même pour ceux qui travaillent pour une personne
morale, par exemple, comme le représentant d'une maison
d'édition si sa boutique est fermée parce qu'elle trouve dans cette
boutique des livres ou des publications qui enfreignent la sécurité,
alors cette fermeture s'applique à la maison d'édition pour laquelle
il travaille, même s'il n'en accorde pas à l'un de ses membres.

34
Conclusion
A travers notre étude de la question de la responsabilité pénale
de la personne morale, il a été constaté que cette responsabilité a
largement dépassé le stade du débat jurisprudentiel en ce sens
qu'elle n'est plus cantonnée au contexte de concessions mutuelles
entre juristes sur l'étendue à laquelle il est adopté ou non, mais a
plutôt pris une dimension réaliste en devenant un fait législatif, car
nous constatons que la législation Les pays modernes dans un
certain nombre de pays ont commencé à adopter le principe de la
responsabilité pénale des personnes morales, ce que nous avons
clairement vu dans les lois comparées que nous avons discutées,
qui ont adopté l'évolution réelle et tangible des positions
législatives concernant cette responsabilité, alors que je suis allé
ensuite déterminer cette responsabilité pour un principe général
du Code pénal , comme la loi française et certaines législations
arabes, dont les lois libanaise, irakienne et syrienne, tandis que
d'autres législations tendaient à déterminer la responsabilité
pénale des personnes morales pour certains délits, notamment
économiques comme la loi égyptienne. dans un texte unique et
organisé, et il n'a pas tracé de règle claire quant à la détermination
de la peine qui peut lui être infligée et stipulée dans la section
spéciale du groupe criminel, ce qui nous fera poser la question
suivante : avons-nous un système pénal légal pour les personnes
morales ?

35
Liste de référence
✓ Amine moqran : la politique de l’incrimination des personnes
morales.
✓ Benagiba Mohamed : La responsabilité pénale des personnes
morales en droit pénal, magazine Al-Malaf, n°17, octobre 2010
✓ Shadia El-Shoumy : Conférences sur le droit pénal général
✓ Ahmed Al-Khamlichi : Droit pénal privé, deuxième édition, 1986
✓ Shadia Choumi :Cours de droit pénal public
✓ DROIT PENALE MAROCCAINE
✓ Dahir du 5 kaada 1368 (30 août 1949) relatif à la répression des
infractions à la réglementation des changes , tel qu’il à été
modifié et complété par le dahir du 25 moharrem 1371
(27octobre 1951)
✓ Code des Douanes et Impôts Indirects approuvé par le dahir
portant loi n° 1-77-339 du 25 Chaoual 1397 (9 octobre 1977) tel
que modifié et complété notamment par la loi n° 02-99
promulguée par le Dahir n° 1-00-222 du 2 rabii I 1421 (5 juin
2000)
✓ Loi n° 008-71 du 21 chaabane 1391 (12 octobre 1971) sur la
réglementation et le contrôle des prix et les conditions de
détention et de vente des produits et marchandises .
✓ Loi française sur la distribution des produits industriels de 1867.
✓ Code Pénal français promulgué en 1994, modifié en 2004
✓ CODE PENAL FRANÇAIS .
✓ Nachnoush Aisha : Responsabilité pénale des personnes
morales, Mémoire de maîtrise discuté à la Faculté de droit de
l'Université d'Alger 2001-2002.
✓ Al-Shawarbi Abdel Hamid, Crimes financiers et commerciaux,
Fondation Maarif à Alexandrie en 1989, p. 35
✓ Chapitre 89 du Code Pénal Marocain de 1962.

36
Sommaire
Introduction ........................................................................................................................................ 1
Partie I : débat doctrinal et législatif sur la responsabilité pénale des personnes
morales. ............................................................................................................................................... 3
Chapitre 1 :La position de la jurisprudence sur la responsabilité pénale Pour les
personnes morales. ..................................................................................................................... 3
Section 1 : La tendance contre la responsabilité pénale des personnes morales .......... 3
Section 2 :La tendance en faveur de la responsabilité pénale dès personne morale. ... 6
Chapitre 2 : Position législative sur la responsabilité pénale des personnes
morales ............................................................................................................................................ 8
Section 1 : La position du législateur marocain sur la responsabilité pénale des
personnes morales et la comparaison entre l'article 127 du code pénal marocain et
l'article 121_2 du code pénal français .............................................................................. 8
Section 2 : La position de certaines lois étrangères sur la responsabilité pénale des
personnes morales .......................................................................................................... 14
Partie 2 : les contrôles réglementant la responsabilité pénale Pour les personnes
morales .............................................................................................................................................. 17
Chapitre 1 : les règles relatives à la responsabilité des Personnes morales
pénales ........................................................................................................................................... 17
Section 1 : le champ d'application de la responsabilité pénale des personnes morales .......... 18
section 2 : Conditions d'établissement de la responsabilité pénale des personnes morales ... 21
Chapitre 2 : les sanctions pour les personnes morales ................................................ 23
Section 1 : Sanctions appliquées aux personnes morales en droit comparé ........................... 23
Section 2 : Sanctions applicables aux personnes morales dans la législation marocaine......... 28
Confiscation ............................................................................................................. 33
Conclusion................................................................................................................ 35
Liste de référence ........................................................................................................................... 36

ET MERCI

37
les termes juridiques qui concerne la
responsabilité pénale des personnes morales

la responsabilité pénale des personnes morales : ‫المسؤولية الجنائية لألشخاص‬


‫المعنوية‬

La doctrine : ‫العقيدة‬

Fiction juridique : ‫خيال قانوني‬

Pénalement : ‫جنائيا‬

Irresponsable : ‫غير مسؤول‬

Navetteur : ‫ابداعي‬

Conteste : ‫النزاعات‬

Reforme : ‫ اعادة تشكيل‬peines pécuniaire : ‫عقوبات مالية‬

Peines accessoire : ‫العقوبات التبعية‬

Prévues : ‫مخطط‬

Soumises aux mesure : ‫تخضع للتدبير‬

Désormais : ‫ اصبح‬/ ‫من االن فصاعدا‬

Expressément : ‫صراحة‬

Infraction : ‫جريمة‬

Le personne physique : ‫الشخص الطبيعي‬

Etendue : ‫ نطاق‬/ ‫اتساع‬

Le législateur : ‫المشرع‬

Introduire : ‫تقديم‬

Le droit positif : ‫الحق اإليجابي‬


Sanctionne : ‫ عاقب‬/ ‫يعمل‬

Droit commun : ‫حق مشترك‬

Droit des affaires : ‫قانون األعمال‬

Le champs d'application de la responsabilité pénale des personnes morales

‫نطاق المسؤولية الجنائية لألشخاص المعنوية‬

Susceptible : ‫محتمل‬

Exercent : ‫ممارسة‬

Délégation : ‫ توكيل‬/ ‫تفويض‬

Critères : ‫المعايير‬

Jurisprudentiel : ‫اجتهاد قضائي‬

Légaux : ‫قانوني‬

S'agissant : ‫التمثيل‬

Société : ‫جمعية‬

Commerciale : ‫تجاري‬

Association : ‫منظمة‬

Lucratif : ‫مربح‬

Partis politique : ‫االحزاب السياسية‬

Syndicat : ‫النقابات‬

Commises : ‫ملتزم‬

Le territoire marocain : ‫االراضي المغربية‬

Exclue : ‫مستبعد‬

Priori : ‫بداهة‬

Blanchiment : ‫تبيض‬
Recel : ‫اخفاء‬

Actes : ‫االفعال‬

Repris : ‫مأخوذ‬

Réitère : ‫كرر‬

Absorbant : ‫ماص‬

Exclusion : ‫ابعد‬.....

Séparation : ‫انفصال‬

Omission : ‫اغفال‬

Monopole : ‫احتكار‬

Pécuniaire : ‫نقدي‬

Restrictive : ‫تقييدي‬

Concernées : ‫المعنية‬

Collectivité territoriale : ‫السلطة المحلية‬

Aménager : ‫الترتيب‬

Les infraction d'affaire : ‫جريمة تجارية‬

Sanctionnée : ‫العقوبات‬

La majorité : ‫األغلبية‬

Secteur : ‫قطاع‬

L'abus de confiance : ‫خيانة األمانة‬

Commise : ‫مخطط‬

Détourner : ‫خطف‬

Détruite : ‫ دمرت‬/ ‫هدم‬

Soustrait : ‫مطروح‬
Détermine : ‫عازم‬

Apparaitre : ‫يظهر‬

Constitutif : ‫التأسيسي‬

L'émission du cheque sans provision : ‫اصدار شيك بدون رصيد‬

Bénéficier : ‫المنفعة‬

Attribution : ‫االسناد‬

Incapable : ‫غير قادر‬

Exécuter : ‫ينفد‬

Intervention : ‫تدخل القاضي‬

Estime : ‫قيمة‬

L'émission : ‫الغرض‬

Nécessite : ‫يحتاج‬

Volante : ‫ادارة‬

Caractéristique : ‫صفة مميزة‬

Connaitre : ‫علم‬

Suffisamment : ‫يكتفي‬

Objectif : ‫هدف‬

Disposition : ‫تغير‬

Réprimer : ‫قمع‬

Émetteur : ‫المرسل‬

Délinquant : ‫ مجرم‬/ ‫الجاني‬

Fictives : ‫خيالي‬

Exerçant : ‫ممارسة‬
La banqueroute : ‫افالس‬

Référence : ‫ المرجعي‬/ ‫مصدر‬

La contrefaçon : ‫ تزييف‬/ ‫تزوير‬

Consiste : ‫يتكون‬

Violation : ‫مخالفة‬

Propriété intecluelle : ‫ملكية فكرية‬

Les régimes juridique : ‫النظام القانوني‬

Cumulative : ‫تراكمي‬

Nombreuses sanctions : ‫العديد من العقوبات‬

La condition : ‫الشروط‬

Nécessite d'une infraction commise par un organe ou un representant :


‫ضرورة ارتكاب جريمة ارتكبها جهاز أو ممثل‬

Cumulatives : ‫تراكمي‬

Délictueux : ‫مجرم‬

Accompli : ‫كامل‬

Organe : ‫عضو‬

Représentant : ‫يمثل‬

L'élément moral : ‫العنصر االخالقي‬

Imputer : ‫نسب‬

Etablir : ‫انشاء‬

Commis : ‫كاتب ملفات‬

Commis une faute pénale : ‫ارتكب جريمة جنائية‬

Caractériser : ‫تميز‬

Obligation : ‫فرض‬
Nécessite d'un infraction commise pour le compte de la personne morale :
‫ضرورة ارتكاب جريمة نيابة عن الشخص االعتباري‬

Considère : ‫اعتبر‬

Structure : ‫بنية‬

L'organisation : ‫منظمة‬

Fonctionnement : ‫تسيير‬

La sanction en courues par les personnes morales de droit prive : ‫العقوبات التي‬
‫يتكبدها االشخاص المعنويون التي يحكمها القانون الخاص‬

Les sanctions prévues par la loi : ‫العقوبات المنصوص عليها في القانون‬

Le devoir punir : ‫واجب المعاقبة‬

Obligation moral : ‫االلتزام االخالقي‬

Eriger : ‫منتصب‬

Arbitre : ‫حكم‬

Impartial : ‫متجرد‬

Rassure : ‫طمأن‬

Citoyens : ‫المواطنين‬

Conviction : ‫قناعة‬

Equitable : ‫عدل‬

L'amende : ‫الغرامة‬

Les alinéas : ‫الفقرة‬

La confiscation : ‫مصادر‬

Partielle : ‫جزئي‬

Dissolution : ‫تحلل‬

Prévues : ‫مخطط‬
La cessation : ‫نهاية‬

Liquidation : ‫تصفية‬

Décision : ‫قرار‬

Intégrale : ‫اساسي‬

Extrait : ‫مقتطف‬

Véritable : ‫حقيقي‬

Menace : ‫يهدد‬

La fermeture d'établissement : ‫اغالق المنشأة‬

Industriel : ‫صناعي‬

Affecte : ‫متأثر‬

Temporaire : ‫مؤقت‬

Les causes d'impunité : ‫اسباب العقاب‬

L'extinction de l'action publique : ‫انقراض العمل العام‬

L'amnistie : ‫عفو‬

L'abrogation : ‫إلغاء‬

Transaction : ‫عملية تجارية‬

Anticipe : ‫ كان متوقعا‬/ ‫ سلفا‬/ ‫مسبق‬

L'écoulement : ‫تدفق‬

Irrévocable : ‫غير قابل لإللغاء‬

Contraventionnelles : ‫مخالفات‬

Délictuelle : ‫ضرر‬

Devise : ‫عملة‬

Délégataire : ‫مندوب‬
Casier : ‫خزانة‬

Casier : ‫سجل جنائي‬

Systématiquement : ‫بشكل منهجي‬

Mandat : ‫تفويض‬

Disparition : ‫اخفاء‬

Patrimoine : ‫الميراث‬

Satisfaire : ‫أرضى‬

Clarifiant : ‫توضيح‬

Dualité : ‫ازدواجية‬

Vous aimerez peut-être aussi