Vous êtes sur la page 1sur 10

Département du droit privé

Master droit privé et science et science criminelle

Droit Pénal des Expose sous le thème :


sociétés
Les infractions liées à la fin de la
société

Réalisé par  :

Hassan Souihel

Hassan Makik Encadré par  :

Hassania Lamtarfi Pr. Salah Eddine Maatouk

Layla Kalai

Yassine Jamali

Ismail Fargani

Année universitaire : 2022-2023


INTRODUCTION

Les notions de dissolution d’une société et celle de liquidation d’une société sont souvent
confondus dans les esprits des lecteurs. Il faut préciser que la dissolution est la première étape
dans cette procédure de fermeture d’une entreprise. Elle consiste en la prise de décision de la
cessation d’activité de l’entreprise. Cette décision est prise, en effet, par les associés à l’issue
d’une assemblée générale extraordinaire.
La dissolution de société au Maroc est, ensuite, suivie de sa liquidation. Cette phase consiste
en la réalisation des actifs (cession des immobilisations, des stocks, recouvrement des créances
clients…), et d’apurement du passif (paiement des dettes envers l’État, les organismes sociaux,
les salariés …). Elle se finit, enfin, l’éventuelle distribution d’un boni de liquidation aux associés.
Selon l’article 1051 du Dahir 9 ramadan 1331 constituant code des obligations et des
contrats, Il existe plusieurs raisons qui peuvent mener une société à mettre fin à son activité, en
l'occurrence : l’expiration du terme fixé pour sa durée, ou par l’accomplissement de la condition
sous laquelle elle a été contractée ; la réalisation de l’objet en vue duquel elle avait été
contractée, ou par l’impossibilité de le réaliser ;l’extinction de la chose commune, ou la perte
partielle assez considérable pour empêcher une exploitation utile ;le décès, l’absence déclarée,
l’interdiction, pour infirmité d’esprit, de l’un des associés, s’il n’a été convenu que la société
continuerait avec ses héritiers ou représentants, ou qu’elle continuerait entre les autres
associés ;la déclaration de faillite ou la liquidation judiciaire de l’un des associés ;la volonté
commune des associés ; et enfin autorité de justice.
La procédure de dissolution de société au Maroc comporte, en même temps, des formalités
juridiques et des travaux comptables. De ce fait un expert-comptable a une vision globale de
tous les aspects d’une dissolution de société. Ceci lui permet, de ce fait, de mener à bien une
procédure de dissolution et liquidation de société.
Alors, sur quoi se base le législateur pour sanctionner les l'infractions liées à liquidation et la
dissolution d'une société ? Et aux finales quelles sont du point de vue jurisprudentielle les
infractions liées à la fin d'une société en droit comparé ?
Pour répondre à ces questions notre sujet va être répartie en deux chapitre : le premier va
être réservé les infractions liées à la fin de la société et leurs sanctions quant au deuxième nous
allons essayer d’analyser les infractions liées à la fin de la société en droit compare et point de
vue jurisprudentielle.
Chapitre 1 : les infractions liées à la fin de la société et
leurs sanctions
Ce sont des infractions qui sont susceptibles d’être commises à l’occasion de la dissolution de la
société et surtout de sa liquidation.
Nous avons écarté volontairement le cas des infractions liées a la cessation des paiements des
sociétés et qui sont prévues par la loi 15-95 formant code de commerce 1.

 Section 1 : les infractions liées à la dissolution

Le droit pénal des sociétés concerne l’ensemble des règles relatives à la vie des


sociétés. Toutes les sociétés, quel que soit leur statut, ont des droits, mais aussi des devoirs.
Elles doivent tout d’abord respecter des règles de manière à ne pas faire d’infractions au droit
pénal des sociétés. Même si ces règles ont connu une grosse vague de dépénalisation au cours
du début des années 2000, il reste des règles à tenir lors de la création d’une société, comme
lors de sa liquidation ou encore sur le fonctionnement de celle-ci pendant son activité.
Le droit pénal au Maroc, comme ailleurs prévoit un contrôle des sociétés afin d’éviter tout
abus de biens, crédits ou encore de pouvoir. Il s’agit également d’une surveillance de l’activité
afin que la société agisse selon le cadre de la loi. Hors ces règles de droit pénal des sociétés, une
société est libre d’agir comme bon lui semble, de sa création jusqu’à sa liquidation.
SELON L’ARTICLE 407 CHAPITRE VII DE LOI N° 17-95 RELATIVE AUX SOCIETES ANONYMES :

Seront punis d' un emprisonnement de un à six mois et d' une amende de 4.000 à 20.000
dirhams ou de l'une de ces deux peines seulement, les membres des organes d' administration,
de direction ou de gestion d'une société anonyme qui, sciemment, lorsque la situation nette de
la société, du fait de pertes constatées dans les états de synthèse devient inférieure au quart du
capital social n'auront pas, dans les trois mois qui suivront l'approbation des comptes ayant fait
apparaître ces pertes, convoqué l'assemblée générale extraordinaire à l' effet de décider s'il y a
lieu à dissolution anticipée de la société.
La dissolution est le terme de l’existence de la société.
LES CAUSES EN SONT MULTIPLES.
Tout d’abord, certains événements entraînent automatiquement la dissolution (survenance du
terme, cessation d’activité par réalisation ou extinction de l’objet social). Il se peut également
que la dissolution soit judiciaire.

1
Bulletin official n4418 du 3octobre 1996
Pour finir, la dissolution peut être aussi bien volontaire et donc résulter d’une décision des
associés de mettre fin au contrat social de façon anticipée. Aussi, la dissolution de la société
entraîne sa liquidation dont les opérations s’avèrent assurées par le liquidateur.
Mais la loi a mis en place des règles précises à respecter.
Avant de voir ces règles, il faut préciser l’obligation faite aux dirigeants de consulter les associés
en cas de perte de la moitié du capital social.
EN PREMIER LIEU, LES PRINCIPES :
Lorsque du fait de pertes constatées dans des documents comptables, les capitaux propres
d’une société deviennent inférieurs à la moitié du capital social, le code de commerce fait peser
sur les dirigeants de la société la double obligation de consulter les associés sur la dissolution
anticipée de la société et de faire connaitre leur décision.
EN SECOND LIEU, LE DÉFAUT DE CONSULTATION DES ASSOCIÉS :
Le code de commerce impose aux dirigeants d’une SA de convoquer l’assemblée générale
extraordinaire à l’effet de décider s’il y a lieu à dissolution anticipée de la société, dans les
quatre mois qui suivront l’approbation des comptes ayant fait apparaître la perte de la moitié
du capital. Il existe la même disposition du code pour la SARL.
ENFIN, LE DÉFAUT DE DÉPÔT ET DE PUBLICATION DE LA DÉCISION :
Les associés consultés peuvent décider de prononcer la dissolution de la société à la majorité
exigée pour la modification des statuts, mais ils peuvent aussi décider de poursuivre l’activité
sociale.
Quelle que soit la décision adoptée par les associés, celle-ci doit être déposée au greffe du
tribunal de commerce, inscrite au RCS et publiée dans un journal d’annonces légales. Le
législateur n’a pas fixé de délai pour accomplir cette formalité. Pour la jurisprudence, le délit est
constitué lorsqu’elle n’a pas été effectuée dans un délai normal.

Alors, l’élément nécessaire pour qu’il y a responsabilité est :


La perte de plus de la moitié du capital
Plusieurs obligations
Convoquer l’AGE dans les 4 mois suivant l’approbation des comptes.
Publier la décision de l’AG.
Dissolution anticipée, reconstitution ou réduction du capital.
Elément intentionnel est nécessaire.
Personnes punissables => dirigeants

 Section 2 : les infractions liées à la liquidation

Ces infractions sont toutes liées aux missions confiées au liquidateur par la loi et les statuts de la société.

Elles sont prévues par les articles 421 à 424 de la loi n 17-95 et sont applicables en vertu de l’article 105
de la loi n 5-96 relative aux autres sociétés commerciales. On peut les regrouper en six infractions.

1. Défaut de publication de l’acte nommant le liquidateur

L’article 421 de la loi n 17-95 punit d’un emprisonnement d’un a trois mois et/ou d’une amende de 5000
à 25000 dirhams, le liquidateur d’une société qui, sciemment, n’aura pas, dans le délai de trente jours
de sa nomination, publié dans un journal d’annonces légales et, en outre, au « bulletin officiel » si la
société a fait publiquement appel à l’épargne, l’acte le nommant liquidateur et procédé au dépôt au
greffe du tribunal et à l’inscription au registre de commerce des décisions prononçant la dissolution.

L’article 363 prévoit qu’a la diligence du liquidateur, les mêmes indications sont portées, par simple
lettre, à la connaissance des porteurs d’actions et d’obligations nominatives, mais cette obligation n’est
pas concernée par les sanctions prévues à l’article 421.

2. Défaut de convocation des actionnaires en fin de liquidation ou défaut de dépôt des comptes au
greffe du tribunal

Le même article 421 punit de la même sanction d’emprisonnement d’un a trois mois et/ou d’une
amende de 5000 à 25000 dh, le liquidateur qui :

 N’aura pas convoqué les actionnaires, en fin de liquidation, pour statuer sur le compte définitif,
sur le quitus de sa gestion et de la décharge de son mandat, et pour constater la clôture de la
liquidation
 N’aura pas, dans le cas prévu à l’article 369, déposé ses comptes au greffe du tribunal, ni
demandé en justice l’approbation de ceux-ci

En effet, l’article 368 prévoit que les actionnaires sont convoqués en fin de liquidation pour délibérer sur
les points mentionnes ci-dessus.

3. Abus des biens sociaux et du crédit de la société par le liquidateur

L’article 423 de la loi 17-95 punit d’in emprisonnement d’un a six mois et\ou d’une amende de 8000 à 40
000 dh, le liquidateur qui, de mauvaise foi, aura fait des biens ou du crédit de la société en liquidation,
un usage qu’il savait contraire à l’intérêt économique de celle-ci, à des fins personnelles ou pour
favoriser une autre société ou entreprise dans laquelle il était intéressé directement ou indirectement.

Le législateur reprend ici la même formule utilisée à l’article 384 pour qualifier l’infraction d’abus de
biens sociaux ou de crédit de la société, mais en l’adaptant à la société en liquidation.

4. Cession illégale de l’actif de la société en liquidation

Le même article 423 punit des mêmes sanctions le liquidateur qui, de mauvaise foi, aura cédé tout ou
partie de l’actif de la société en liquidation, contrairement aux dispositions des articles 365 et 366.
Signalons que l’infraction est constituée dès le moment ou ces cessions illégales sont réalisées par le
liquidateur.

5. Répartition de l’actif social entre les actionnaires avant l’apurement du passif ou défaut de
répartition des capitaux subsistants

Selon l’article 424, est passible d’emprisonnement d’un a six mois et\ou d’une amende de 4000 à 20
000dh, tout liquidateur :

 Qui procède à la répartition de l’actif social entre les actionnaires, avant l’apurement du passif
social, ou avant la constitution de réserves suffisantes pour en assurer le règlement.
 Qui, sauf clause contraire des statuts, ne partage pas les capitaux subsistants, après
remboursement du nominal des actions, entre les actionnaires, dans la même proportion que
leur participation au capital social.
6. Manquement aux obligations prévues par le D.O.C

L’article 422 punit d’un emprisonnement d’un a 3 mois et\ou d’une amende de 5 000 à 2500dh, le
liquidateur qui, sciemment, aura manqué aux obligations que lui imposent les dispositions du dahir du
12 aout 1913 formant code des obligations et contrats et celles de la loi n17-95 en ce qui concerne
l’inventaire, l’établissement des états de synthèse, la tenue des assemblées, l’information des
actionnaires et la conservation des fonds et des documents sociaux.

Chapitre 2 : les infractions liées à la fin de la société en


droit comparé et point de vue jurisprudentielle
La dissolution d’une société est la première étape de la procédure de dissolution-liquidation. Il
s’agit de décider de la cessation d'activité de l'entreprise. Elle constitue un préalable nécessaire
à la procédure de liquidation qui va suivre.
La dissolution de la société permet de :

 Maintenir en vie la société durant les opérations de cessation d’activité ;


 Nommer un liquidateur.
La différence entre dissolution et liquidation peut se résumer ainsi : la première ordonne la
seconde. Il est impossible de procéder à la dissolution et à la liquidation en un seul acte. De
même, il ne peut pas y avoir dissolution sans liquidation.
Une fois la dissolution réalisée, les opérations de liquidation peuvent débuter. Cette étape, bien
distincte de la dissolution, permet de transformer en argent les divers éléments de l’actif de la
société : on parle de réaliser les éléments d’actif. Les sommes obtenues via ces opérations sont
distribuées aux créanciers, et en cas de reliquat, aux associés. Il existe 2 types de liquidation :

 La liquidation amiable, lorsque la décision de clôture anticipée de l’entreprise est due à


une décision des associés ;

Le principal avantage de la liquidation amiable réside dans le fait qu’il n’est pas
nécessaire de passer par l’intervention d’un juge. Cela permet donc de réaliser les
démarches plus rapidement, mais aussi de limiter les coûts liés à l’intervention d’un
mandataire judiciaire par exemple.
D’autre part, les associés peuvent garder le contrôle de la dissolution amiable et de la
liquidation amiable en nommant l’un d’eux comme liquidateur amiable. Il est même possible
d’exercer cette fonction à titre gratuit pour ne pas alourdir les charges de la société en cours de
dissolution-liquidation.

 La liquidation judiciaire, qui est décidée par le juge du tribunal de commerce quand la
société ne parvient plus à payer ses dettes.

La procédure de liquidation judiciaire est une procédure collective destinée aux


entreprises qui rencontrent des difficultés et dont la situation est irrémédiablement
compromise. La liquidation judiciaire a vocation à désintéresser les créanciers pour pouvoir
mettre fin de manière définitive à l’entreprise.

 Section 1 : Les infractions liées à la liquidation et dissolution de


la société

Paragraphe 1 : les infractions liées à la liquidation


Un mouvement de dépénalisation de vie des affaires a été amorcé depuis une quinzaine
d’années
Toutefois, les infractions qui peuvent être reprochées aux dirigeants d’entreprise restent très
nombreuses et relèvent de branches très diverses de droit
Selon l’article 902 du code de commerce :

Encourt une sanction pénale, le liquidateur d’une société qui, sciemment :


1°) n’a pas, dans le délai d’un (1) mois à compter de sa nomination publié dans un journal
habilité à recevoir les annonces légales du lieu du siège social, l’acte le nommant liquidateur et
déposé au registre du commerce et du crédit mobilier les décisions prononçant la dissolution ;
2°) n’a pas convoqué les associés, en fin de liquidation, pour statuer sur le compte définitif de la
liquidation, sur le quitus de sa gestion et la décharge de son mandat et pour constater la clôture
de la liquidation ;
3°) n’a pas, dans le cas prévu à l’article 219 ci-dessus, déposé ses comptes définitifs au registre
du commerce et du crédit mobilier du lieu du siège social, ni demande en justice l’approbation
de ceux-ci.
Selon l’article 903 du même code :
Lorsque la liquidation intervient sur décision judiciaire, encourt une sanction pénale, le
liquidateur qui, sciemment :
1°) n’a pas, dans les six (6) mois de sa nomination, présenté un rapport sur la situation active et
passive de la société en liquidation et sur la poursuite des opérations de liquidation, ni sollicité
les autorisations nécessaires pour les terminer ;
2°) n’a pas, dans les trois (3) mois de la clôture de chaque exercice, établi les Etats financiers de
synthèse au vu de l’inventaire et un rapport écrit dans lequel il rend compte des opérations de
la liquidation au cours de l’exercice écoulé ;
3°) n’a pas permis aux associés d’exercer, en période de liquidation, leur droit de
communication des documents sociaux dans les mêmes conditions qu’antérieurement ;
4°) n’a pas convoqué les associés, au moins une fois par an, pour leur rendre compte des Etats
financiers de synthèse en cas de continuation de l’exploitation sociale ;
5°) n’a pas déposé à un compte ouvert dans une banque au nom de la société en liquidation,
dans le délai de quinze (15) jours à compter de la décision de répartition, les sommes affectées
aux répartitions entre les associés et les créanciers ;
6°) n’a pas déposé, sur un compte de consignation ouvert dans les écritures du Trésor, dans le
délai d’un (1) an à compter de la clôture de la liquidation, les sommes attribuées à des
créanciers ou à des associés et non réclamées par eux.
Selon l’article 904 du code de commerce :
Encourt une sanction pénale, le liquidateur qui, de mauvaise foi :
1°) a fait des biens ou du crédit de la société en liquidation, un usage qu’il savait contraire à
l’intérêt de celle-ci, à des fins personnelles ou pour favoriser une autre personne morale dans
laquelle il est intéressé, directement ou indirectement ;
2°) a cédé tout ou partie de l’actif de la société en liquidation à une personne ayant eu dans la
société la qualité d’associé en nom, de commandité, de gérant, de membre du conseil
d’administration, d’administrateur général ou de commissaire aux comptes, sans avoir obtenu
le consentement unanime des associés ou, à défaut, l’autorisation de la juridiction compétente.
Paragraphe 2 : Les infractions liées à la dissolution
Selon l’article 901 du code de commerce :
Encourent une sanction pénale, les dirigeants sociaux qui, sciemment, lorsque les capitaux
propres de la société deviennent inférieurs à la moitié du capital social du fait des pertes
constatées dans les Etats financiers de synthèse :
1°) n’ont pas fait convoquer, dans les quatre mois qui suivent l’approbation des Etats financiers
de synthèse ayant fait apparaître ces pertes, l’assemblée générale extraordinaire à l’effet de
décider, s’il y a lieu, la dissolution anticipée de la société ;
2°) n’ont pas déposé au registre du commerce et du crédit mobilier et publié dans un journal
habilité à recevoir les annonces légales, la dissolution de la société.

 Section 2 : le point de vue de la jurisprudence

Arrêt n 70 par la cour suprême le 15/10/2003dossier n°60/31/2002  : à propos de risque de


dissoudre une société anonyme X9 ;
Monsieur Khaled ZaHERI BENOUSSI ,actionnaire 15%dans une société anonyme « X » a fait une
demande au tribunal de commerce pour une exception improductive pour l’accès aux registres
des actions de la société anonyme « X »c’est-à-dire condamner la société de lui permettre
l’accès aux titres de ses action pour prendre connaissance des registres de la dit de société le
tribunal a rendu son jugement décidant de ne pas recevoir la demande confirmé par la cour
d’appel de commerce en vertu de l’arrêt attaqué et après avoir ordonné un enquête
préliminaire en l’objet ;et qui établit que le demandeur a cédé ses actions dans la société au
bénéfice du 2éme défendeur sans qu’ils lui soumette l’hypothèse ou la proposition de la
dissolution du société anonyme pour défaut de seuil minimum d’actionnaires qui est obligatoire
pour une société anonyme et pour ce motif-là la cour suprême n’est pas de tenue répandre a
l’exception du demandeur au sujet de la nullité de la société .Le moyen s’avère donc sans
fondement .
Arrêt °72-12991 rendue par la cour suprême du Nîmes –France chambre commerciale 12
novembre 1993 : prononciation de la dissolution d’une société anonyme par la perte du capital
des trois quarts du capital ;
Aux termes de l’articles 241 de la loi du 24 juillet 1966 ; c’est seulement à défaut de réunion de
l’assemblée général des actionnaires ou lorsque celle-ci n’a pu valablement délibérer que la
dissolution judicaire d’une société anonyme peut être prononcée en raison en raison de la
perte des trois quarts du capital social des lors, doit être casse l’arrêt qui, tout en relevant que
l’assemblée général a déjà prononcé valablement la dissolution de la société, n’en désigne pas
moins un liquidation judiciaire ,aux motifs que les deux décisions de liquidation ne se
superposent pas exactement ,la liquidation judicaire offrant des garanties supérieurs aux
actionnaires minoritaires et que la décision de liquidation judicaire l’emporte ipso facto sur la
délibération des actionnaires .
Donc attendu qu’au terme de ce texte, c’est seulement a défaut de réunion de l’assemblée
générale, comme dans le cas où cette assemblée n’a pu délibérer valablement, que tout
intéressé peut demander en justice la dissolution de la société anonyme du fait de pertes
rendant l’actif net inférieur au quart du capital social.
Attendu que pour prononcer la dissolution de la société anonyme « X », l’arrêt attaque déclare
que cette société ayant perdu la totalité de son capital, alors il convient de designer un
liquidation amiable et de liquidation judiciaire ne se superposent pas rigoureusement, la
seconde offrant aux actionnaires minoritaires des garanties supérieurs à la première, d’autre
parts, que la décision l’emporte IPSO FACTO sur la délibération des actionnaires même si cette
derniers n’a pas été juge nulle a l’issue de l’instance distincte ayant fait l’objet d’un arrêt
rendue par la même cour d’appel le même jour que l’arrêt défère .
Attendu qu’en statuant ainsi, alors que l’arrêt constate que l’assemblée général des
actionnaires avait des auparavant prononce la dissolution de la société par une décision
régulière la cour d’appel a violé, par refus d’application, le texte susvisé ;par ces motifs et sans
qu’il y ait lieu de statuer sur le premier moyen et la première branche du seconde moyen :casse
et annule l’arrêt rendu 19MAI 1972 entre les parties ,par la cour d’appel d’Aix-en Provence.

Vous aimerez peut-être aussi