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Hassania Lmtarfi
Amal Slama
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à la transparence des marchés de capitaux (et pas uniquement des valeurs mobilières) au
Maroc.
L'AMMC est composée de deux organes : le conseil d'administration et le collège des
sanctions.
Le conseil d'administration, qui est l'équivalent du collège de l'AMF en France, est
constitué de six membres en plus du président nommé par le roi pour une durée
indéterminée. L'actuelle présidente de l'AMMC est Nezha Hayat, nommée comme telle par
le roi Mohammed VI le 6 février 2016. La loi accorde des attributions importantes au
président de l'AMMC, dont notamment le pouvoir de prononcer des sanctions à l'encontre
des personnes morales ou physiques soumises au contrôle de cette institution. Pour une
raison de transparence, ces sanctions sont portées à la connaissance du public.
Le collège des sanctions, qui est l'équivalent de la commission des sanctions de l'AMF en
France, est constitué de trois membres : un magistrat nommé en qualité de président par le
ministre des finances sur proposition du ministre de la justice, et deux autres membres
désignés intuitu personae par le conseil d'administration. Le rôle du collège des sanctions
consiste essentiellement à instruire les faits ayant la nature d'infractions ou de
manquements aux règles régissant le marché des capitaux et à émettre un avis qui propose
au président de l'AMMC les sanctions à leur appliquer.
Le projet de loi instituant l’Autorité Marocaine du Marché des Capitaux qui remplace le
Dahir portant loi n°1-93-212 relatif au Conseil déontologique des valeurs mobilières et aux
informations exigées des personnes morales faisant appel public à l’épargne vise, d’une part,
à consacrer l’indépendance du CDVM et, d’autre part, à renforcer la responsabilité de cet
organisme dans l’exercice de sa mission.
A cet égard, il faut noter que l’indépendance et la responsabilité des autorités de régulation
figurent parmi les principes fondamentaux retenus par l’Organisation Internationale des
Commissions de Valeurs (OICV) pour juger de la qualité de la régulation financière dans un
pays donné.
En effet, le deuxième principe de l’OICV en matière de régulation financière stipule que «
le régulateur doit être fonctionnellement indépendant et responsable dans l’exercice de ses
missions et de ses pouvoirs ».
L’indépendance signifie la capacité de l’autorité de régulation à prendre des mesures de
régulation et à appliquer des décisions sans influence extérieure qu’elle soit politique ou
commerciale. La responsabilité signifie que, dans l’utilisation qu’elle fait de ses pouvoirs et
de ses ressources, l’autorité de régulation doit être soumise à une surveillance et un examen
convenable.
Le renforcement de l’indépendance et de la responsabilité du Conseil déontologique des
valeurs mobilières a rendu nécessaire la refonte du Dahir portant loi n°1-93-212 précité dans
le sens du changement du mode de gouvernance de son conseil d'administration, de
l’élargissement de sa mission, d’une meilleure organisation de la fonction de sanction de cet
organisme et de l’institution des mécanismes de son contrôle par l'État.
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En outre et dans un souci d’une meilleure lisibilité des missions de contrôle de cet
organisme, il a été jugé opportun de changer la dénomination du Conseil déontologique des
valeurs mobilières par une dénomination qui fait explicitement référence à la notion
d’autorité de contrôle. Le choix a été porté sur la dénomination « Autorité Marocaine du
Marché des Capitaux –AMMC- », ce changement implique la substitution du terme « AMMC
» à celui du « CDVM » dans tous les textes législatifs et réglementaires.
A partir de cette petite introduction, nous allons poser la problématique suivante :
Comment l’AMMC a été introduite (constituée) comme autorité du marché des capitaux ?
Et quelle est sa nature juridique ?
Alors, et dans le but d’étudier et d’analyser cette problématique, nous préférons
commencer dans le 1er chapitre par la composition et pouvoirs du CDVM, alors que le 2eme
sera consacré pour la réforme du statut du CDVM et la création de l’AMMC.
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Chapitre I : Composition Et Pouvoirs Du CDVM
Au Maroc le CDVM est l’organe qui assure le contrôle est la réglementation du marché des
valeurs mobilières.
2016 : Nomination par sa Majesté le roi Mohammed VI que Dieu l’assiste le 6février2016 de
Madame Nezha Hayat en tant que président de L’AMMC.
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Le CDVM a conclu un certain nombre d’accord de coopération et d’échange d’information
avec des autorités étrangères homologues notamment pour lutter contre le crime financier
transfrontalier
En 2007 L’AMMC devient signataires de la convention multilatérale d’échange et de
coopération de L’OICV le Maroc était le 44 éme pays signataires et le 3éme pays africain.
Le 9 novembre 2021 à rabat le conseil de la concurrence et l’autorité marocain du marché
des capitaux sont signé une convention de coopération portant sur l’instauration d’un cadre
de concertation autour des aspect liés à la régulation concurrentielle dans le marché des
capitaux cette convention a été signé par le président de l’autorité du marché capitaux
NEZHA HAYAT et le président du conseil de la concurrence monsieur Ahmed RAHOU
Il s’inscrit dans le cadre de la volante des deux institutions de créer une dynamique de
coopération d’échange et de complémentarité qui garantit l’effectivité de la pérennité de
leur action commune.
Cette coopération permettra de communiquer et d’échange les informations et les
documents utiles ainsi que l’expertise concernant le sujet d’intérêt commun
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2.2 Composition de l’AMMC
Le conseil est composé d’une belle brochette de personnalités, parmi les huit membres
figure ; Karim El Aynaoui, économique et président du think tank, Doyen de la faculté des
sciences économiques et sociales de l’université Mohammed 6 polytechnique et conseiller
du PDG d’OCP Group aux cotés de Rajae Aboulaich, professeur à l’école Mohammadia
d’Ingénieurs, Université Mohammed 6 Rabat, experte en mathématiques appliqués, gestion
de risques, ingénierie financière et finance participative. Christian de Boissieu, professeur
émérite à l’Université Paris 1, ancien président du conseil d’analyse économique, ancien
membre du collège de l’AMF en France, expert en questions monétaires, règlementation
bancaire et financière, intégration européenne et également membre du Conseil, avec Najat
El Mekkaoui de Freaitas, enseignante chercheuse à l’université Pari Dauphin PSL et research
fellow à l’Economic Research Forum, experte en gestion des risques, comportements
d’accumulation financière et politique d’investissement des investisseurs institutionnels.
Le conseil compte également parmi ses membres Hélyette Geman, professeur de
mathématiques financières à l’université de Birkbeck, Londres, et à l’université Johns
Hopkins, Washington, elle collabore depuis 2008 avec l'Office Chérifien des Phosphates. Elles
experte dans les domaines des futures, options et matières premières. Ainsi que
SoulaymaneKachani, vice-recteur et professeur à l’université de Columbia, New York, expert
en ingénierie financière à l’université Laval, Québec, Canada, expert en finance, ingénierie
financière, gestion des risques et finance internationale, et Nezha Hayat, présidente de
l’autorité Marocaine du Marché de Capitaux.
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national comme sur le plan international, afin de veiller à ce que les marchés soient justes,
efficaces et sains, en vue de :
Échanger des informations sur leur expérience respective pour promouvoir le
développement des marchés de chaque pays,
Unifier leurs efforts pour établir des normes et une surveillance efficace des opérations
internationales sur titres,
S’offrir mutuellement assistance et assurer l’intégrité des marchés grâce à une mise en place
efficace des normes et à une répression énergique des délits.
L’OICV reconnaît que l’existence de marchés nationaux sains constitue un élément
nécessaire à la solidité d’une économie nationale développée et que les marchés financiers
nationaux sont de plus en plus intégrés au sein du marché mondial.
Les statuts de l’OICV établissent également la volonté des régulateurs des marchés
financiers, tant au niveau national qu’international, d’être guidés par un souci constant de
protection des investisseurs.
La communauté internationale des régulateurs doit fournir des conseils et une référence
par rapport à laquelle pourront être mesurés les progrès accomplis en vue d’assurer une
régulation efficace.
Le maintien de normes strictes de régulation et une coopération internationale efficace
permettront non seulement de protéger les investisseurs, mais aussi de réduire le risque
systémique.
Les régulateurs doivent être prêts à répondre au défi considérable que pose l’importance
toujours grandissante de la technologie et tout particulièrement les développements
observés dans le domaine du commerce électronique.
Pour que les objectifs de régulation financière susmentionnés soient atteints, les 30
principes doivent faire l’objet d’une transposition effective dans les cadres juridiques
correspondants. Ces principes sont regroupés en 8 catégories :
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3.2 Principes relatifs aux autorités professionnelles
6. En fonction de la taille et de la complexité des marchés, le système de régulation doit
faire un usage approprié des autorités professionnelles qui exercent des responsabilités de
surveillance directe dans leur domaine de compétence propre.
7. Les autorités professionnelles doivent être supervisées par le régulateur et doivent
respecter des normes de confidentialité et d’équité dans l’exercice de leurs pouvoirs et de
leurs responsabilités déléguées.
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3.6 Principes relatifs aux organismes de placements collectifs
17. Le système de régulation doit fixer des normes pour l’éligibilité et la régulation de ceux
qui souhaitent commercialiser et gérer des organismes de placements collectifs.
18. Le système de régulation doit prévoir les règles qui régissent la forme et la structure
juridiques des organismes de placements collectifs ainsi que la ségrégation et la protection
des avoirs des clients.
19. Les règles doivent imposer la publication, comme fixé dans les principes relatifs aux
émetteurs, des informations nécessaires à l’appréciation de l’adéquation d’un organisme de
placements collectifs aux besoins d’un investisseur donné et du montant de son
investissement dans ledit organisme.
20. Les règles doivent imposer la mise en place d’un mécanisme correct et public
d’évaluation des actifs, de calcul de la valeur liquidative et de rachat des parts ou actions
d’un organisme de placements collectifs.
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justes et équitables qui établissent un équilibre adéquat entre les intérêts des divers
participants au marché.
27. Les règles doivent favoriser la transparence des transactions.
28. Les règles doivent être conçues de manière à détecter et décourager les manipulations
ou autres pratiques déloyales.
29. Les règles doivent avoir pour objet d’assurer la bonne gestion des positions importantes,
des risques de défaillance et des risques de dysfonctionnement du marché.
30. Les systèmes de compensation et de règlement des transactions doivent faire l’objet
d’une surveillance ; ils doivent être conçus de manière à être équitable et efficace, d’une
part, et à réduire les risques systémiques, d’autre part.
Des Capitaux
Il est désormais reconnu que le législateur financier dispose en droit marocain comme c’est
le cas en droit français et américaine, d’un pouvoir réglementaire habilitant à édicter des
normes générales, abstraites et obligatoires régissant le fonctionnement des marchés
financiers. Sur le plan organique, il est unanimement admis que le régulateur financier ne
serait rattaché ni de droit ni de fait au parlement. En revanche, sur le plan matériel le
rapprochement entre le législateur et le régulateur s’impose.
L’AMMC dispose donc du pouvoir réglementaire de définir les normes relevant du droit de
la régulation. Le régulateur financier appliquant quotidiennement le droit positif, sachant
mieux que quiconque les contraintes et les limites des règles en vigueur, est
particulièrement bien placé pour contribuer à l’élaboration d’un droit nouveau, plus a même
de répondre aux nouveaux défis du développement du marché et de la protection de
l’épargne.
Sans entrer dans les détails des activités financières laissées entièrement aux règles fixées
par voie de règlement, notre propos a pour but de tracer les contours du pouvoir
réglementaire réservé au régulateur financier.
Celui-ci devient un producteur des actes normatifs à la fois prescriptives et descriptives. Il
produit une normativité dure prescriptive par voie de règlement ou plusieurs règlements
(para1) ainsi qu’une normativité souple descriptive par voie d’actes pédagogiques, incitatifs
ou dissuasifs (para2)
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4.1 L’AMMC productrice de « droit dur » :
Le législateur peut procéder en délégant directement au régulateur par voie d’une
disposition générale un pouvoir réglementaire en vue d’organiser des matières placées sous
son contrôle. En plus, le droit marocain lui confie la réglementation du marché des capitaux,
qu’il s’agisse des sociétés faisant appel public à l’épargne, de l’infrastructure des marchés
financiers et des professionnels. Le pouvoir réglementaire de L AMMC est légalement établi
et judicieusement encadré
➢ Un pouvoir règlementaire légalement établi
L’AMMC dispose comme ses homologues étrangers, d’un pouvoir réglementaire
d’application de la norme lui permettant d’exercer efficacement sa mission. L’octroi de ce
type de pouvoir aux régulateurs des marchés financiers est une solution qui existe dans la
plupart des grandes places financières à travers le monde.
L’AMMC dispose d’un pouvoir de fixer des règles générales contraignantes dont l’objet est
strictement défini par la loi. Ainsi l’autorité exerce son pouvoir réglementaire pour fixer des
règles de pratique professionnelle ou des règles déontologiques ou encore des modalités
techniques ou pratiques d’application des dispositions législatives ou réglementaires. En
outre, ces règles doivent avoir pour destinataires les personnes et organismes soumis à son
contrôle comme le prévoit l’article 6 de la loi 43-12 relative à L’AMMC.
En effet, ladite loi reconnait à l’autorité, un large pouvoir réglementaire sur l’ensemble des
domaines soumis à son contrôle. L’étendue du pouvoir de contrôle de l’autorité a été
renforcée par rapport à son prédécesseur le CDCM puisque l’autorité contrôle désormais
l’ensemble des acteurs et intervenants du marché des capitaux et non seulement les
marchés de valeurs mobilières.
Dans le même sens, le règlement général est considéré comme étant un véritable
instrument d’organisation fonctionnel de l’AMMC, le règlement général se présente en
quelque sorte comme les « statuts » voire le « règlement intérieur » du régulateur. C’est un
outil de régulation efficace. S’il est vrai qu’un tel postulat puisse se défendre valablement au
regard des règles applicables en interne, il n’est pourtant pas moins susceptible d’être
critiqué en ce qui concerne les dispositions dudit règlement ayant vocation à s’appliquer aux
tiers.
C’est ainsi que s’il était autrefois permis de douter que le règlement général ait la nature
d’un acte administratif unilatéral, la loi n°43-12 en fait désormais une véritable institution
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législative par la mise en place d’un circuit d’approbation par l’administration après examen
par le conseil d’administration.
Dans le même ordre d’idées, on peut rajouter que le règlement général est considéré
comme étant un prérequis des circulaires. Afin que les dispositions de l’article 6 de la loi
consacrée aux circulaires, connaissent une application concrète, le règlement général de
l’AMMC est appelé, entre autres, d’une part à définir les modalités d’élaboration desdites
circulaires, notamment les procédures de consultation des professionnels concernés, et
d’autre part à prévoir le montant des pénalités découlant du non-respect des dispositions
contenues dans les circulaires de l’AMMC.
De ce fait, le régulateur n’est donc maitre de son pouvoir réglementaire que dans les
limites tracées par la loi. Il ne peut être juge de l’opportunité reconnait à l’AMMC un pouvoir
réglementaire qu’elle utilise dès que le besoin se manifeste pour l’exercice de ses missions.
En effet, son règlement général précise que l’autorité, préalablement à l’élaboration d’une
nouvelle circulaire ou la modification d’une circulaire existante, procède à l’analyse des
besoins au regard des dysfonctionnements constatés sur le marché, en raison d’une
réglementation insuffisante précise, ou en raison des difficultés d’application de la
réglementation actuelle ou encore lorsqu’elle constate une évolution de la pratique, qui
conduit à une absence ou insuffisance d’encadrement.
➢ Un pouvoir normatif judicieusement encadré
En attribuant à une autorité de régulation le pouvoir normatif, le législateur fait place dans
le paysage normatif marocain à un nouveau droit. Son choix incarne le passage d’un droit
abstrait, général et désincarné, le droit-réglementaire, pratique unilatérale de
l’administration, à un droit concret ancré dans la réalité la plus physique et la plus sensible
de la société, le droit de la régulation. Ce droit entend mieux répondre aux exigences des
secteurs sensibles et complexes, que l’on ne pourrait confier à une pratique administrative
trop généraliste, inadaptée aux réalités des marchés et aux besoins des intervenants. Le
pouvoir du régulateur d’édicter des règles générales se démarque donc du pouvoir normatif
classique de législateur ou de l’exécutif.
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mouvement, le régulateur financier échappant avec ces procédés à toute exigence
d’homologation ministérielle.
Il convient donc de mettre le point sur les différents procédés du droit souple avant de
traiter son impact
On distingue essentiellement les procédés pédagogiques et les procédés interprétatifs du
droit souple
Les procédés pédagogiques
La fonction pédagogique est l’une de celles qu’accomplissent les régulateurs. Elle a pour fin
d’éclairer les agents économiques sur les politiques que les autorités entendent suivre. Sur la
forme, sur comment les autorités entendent la normativité, ses objectives, et, en général,
tout ce qui prouve sa mise en œuvre. La fonction pédagogique permet d’accentuer le degré
d’intelligibilité de la normativité. Avec cette manière d’agir, elle accorde au régulateur
davantage de légitimité. De ce fait, en matière de régulation, le droit souple aide les
régulateurs à produire la fonction pédagogique qui est la leur.
En outre, et dans le but de dévoiler sa façon de réfléchir ou d’informer sur la régulation des
marchés financiers, le régulateur financier diffuse de nombreux types de documents. Tant en
droit marocain qu’en droit français et américain, les sites internet des régulateurs financiers
sont riches d’un grand nombre de documents à des fins pédagogiques et de transparence.
Les procédés impératifs
Le droit marocain confère au régulateur financier un pouvoir interprétatif et pédagogique
sur la réglementation du marché des capitaux.
Les régulateurs financiers se sont vus dotés d’un large éventail de procédés normatifs. Il
s’agit en premier lieu des recommandations. C’est le moyen par lequel l’autorité préconise
une certaine manière d’agir mais qui, d’après les dispositions régissant ces autorités, ne
comporte pas, pour celui à qui on s’adresse, l’obligation de se conformer.
L’impact juridique du droit souple
L’effectivité du droit souple ne saurait postulée. Parce qu’il n’est pas contraignant, le droit
souple ne peut s’imposer que s’il suscite une dynamique en sa faveur parmi ses
destinataires. Cette dynamique peut être forte quand le droit souple se procure la qualité de
standard. Si le droit souple ne peut être directement sanctionné, il peut être pris en compte
dans une décision de sanction ou entrainer des conséquences défavorables sur un plan extra
juridique (dégradation de l’image, désaffection des investisseurs, etc.). Son effectivité est
alors amplement renforcée, par un effet qu’on pourrait qualifier « d’ombre portée » de la
sanction.
C’est dans ce sens que ce mode d’action présente deux grands avantages. La simplicité,
d’abord : ce type d’acte est souvent dispensé du formalisme qui s’impose aux normes
juridiques. L’effectivité, ensuite : un acte de droit souple peut s’avérer tout aussi
contraignant, en pratique, qu’une véritable décision. Le seul fait d’exprimer une analyse ou
une orientation peut parfois suffire à influer sur le comportement des acteurs économiques.
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D’une manière générale, on peut dire que le développement du droit souple est souvent
regardé comme un symptôme de la dégradation de la norme, et ce faisant de
l’affaiblissement de l’état. Le conseil d’État français ne partage pas ce point de vue car le
droit souple peut, au contraire, concourir au renouvellement de l’État, par un accroissement
de la gamme des moyens d’action des pouvoirs publics, dès lors que sont respectés les
principes d’égalité et de non-discrimination.
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Conclusion
En tant qu’autorité de régulation du marché des capitaux, l'AMMC a été Instituée par la loi
n° 43-12 et a pour mission de :
Pour la réalisation de ces missions, l'AMMC est dotée des prérogatives suivantes :
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Table des matières
INTRODUCTION....................................................................................................................................... 1
Chapitre I : Composition Et Pouvoirs Du CDVM ................................................................................... 4
1 Historique Et Coopération Internationale Du CDVM ............................................................................... 4
1.1 Historique du CDVM ..................................................................................................................... 4
1.2 La coopération internationale du CDVM ...................................................................................... 4
2 Mission Et Composition De L’AMMC ..................................................................................................... 5
2.1 Mission de l’AMMC ....................................................................................................................... 5
2.2 Composition de l’AMMC ............................................................................................................... 6
Chapitre II : Reforme Du CDVM Et La Création De l’AMMC............................................................. 6
3 Les Principes Fondamentaux Retenus Par OICV ...................................................................................... 6
3.1 Principes relatifs au régulateur ..................................................................................................... 7
3.2 Principes relatifs aux autorités professionnelles .......................................................................... 8
3.3 Principes relatifs au respect des lois et règlements...................................................................... 8
3.4 Principes relatifs à la coopération en matière de régulation........................................................ 8
3.5 Principes relatifs aux émetteurs ................................................................................................... 8
3.6 Principes relatifs aux organismes de placements collectifs .......................................................... 9
3.7 Principes relatifs aux intermédiaires de marché .......................................................................... 9
3.8 Principes relatifs aux marchés secondaires .................................................................................. 9
4 Le Renforcement Des Pouvoirs De L’autorité Marocain Du Marché Des Capitaux ............................ 10
4.1 L’AMMC productrice de « droit dur » ......................................................................................... 11
➢ Un pouvoir règlementaire légalement établi.............................................................................. 11
➢ Un pouvoir normatif judicieusement encadré............................................................................ 12
4.2 L’AMMC, productrice de « droit souple » ................................................................................... 12
Conclusion ................................................................................................................................................. 15
Table des matières..................................................................................................................................... 16
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