TFE Gustave KISHATU MWAMBA Version Finale-1

~i~
REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO

UNIVERSITE DE LIKASI
Faculté Polytechnique
Département de mines
Etude de faisabilité de la reprise d’exploitation

du flanc Est des zones
8 et 9 dans la mine souterraine de Kamoto
Par
Gustave KISHATU MWAMBA

Mémoire présenté et défendu en Vue de l’obtention du grade d’ingénieur civil
en Mines Option grand travaux
Prof Dr Ir: Freddy BOKWALA BONKEKA Directeur
Ass Ir : Espoir MUKUBWE KANTALA Encadreur
30 Septembre 2023
~ ii ~
RÉSUMÉ
En vue d’assurer la continuité de la production de la mine souterraine de Kamoto, le service de

planning a envisagé dans un but compensatoire une planification de l’exploitation du flanc Est
des zones 8 et 9 mises en réserves.
Ce qui a conduit à une étude de faisabilité de la reprise d’exploitation de ce flanc, pour y
parvenir nous nous sommes fixés l’objectif d’étudier les conditions de reprise. Sur base d’un
solide réalisé grâce au logiciel DESWICK CAD 2020.3.
La densité et les teneurs moyennes nous ont été indiquées par l’entreprise vu qu’on n’a
pas eu accès au bloc model.
Nous avons par ailleurs réalisé une planification minière en fonction du champ minier, la
production mensuelle et les besoins en unités de production pour une exploitation cohérente.
Nous avons enfin évalué la rentabilité du projet en étudiant minutieusement leurs sensibilités
suivant le cours du cuivre et du cobalt, le taux d’intérêt et le coût d’extraction minière.
Le flanc Est du gisement de Kamoto à pendage dressant et plateure de l’ordre de 25°,45°et 60°
sous la tranche 355-510. Ceci prouve le choix rationnel des deux méthodes d’exploitation d’où
le Cut and fill et le Room And Pillars pour une exploitation satisfaisante. Les réserves
géologiques de la tranche s’évaluent à 3 687 506,86Ts titrant 4,90% Cuivre et 0,40% Cobalt.
Soient 99749 Tonnes métal de Cuivre et 7633 Tonnes métal de Cobalt.
Les réserves ainsi retenues suivant les méthodes d’exploitation et les dimensionnements
contiennent respectivement 910 834,18Ts récupérer en Room and pillars et 2776 672,68Ts
récupérer en Cut and fill, avec un rendement de récupération moyenne de 79% pour le projet
d’exploitation du flanc Est.
Une planification minière établi en fonction d’un programme d’exploitation de 63769,63Ts le

mois nous a permis de déterminer une durée de vie du projet de 57,83mois et d’unités de
production (engins) qui certifient la cohérence technique des travaux d’exploitation de la
tranche 355-510 du flanc Est. La valeur actuelle nette de 103 786 973 USD étant positive, le
taux de rentabilité interne est de 66% et l’indice de profitabilité est de 2,39. Ce qui prouve que
le projet de la reprise de l’exploitation du flanc Est est économiquement rentable.
Mots clé : faisabilité, reprise, Kamoto, Flanc Est, rentabilité et sensibilité.
Etude de faisabilité de la reprise d’exploitation du flanc Est des zones 8 et 9 dans la mine
souterraine de Kamoto par Gustave KISHATU MWAMBA
ii
~ iii ~
ABSTRACT
In order to ensure the continuity of the production of the Kamoto underground mine, the
planning department has envisaged, for a compensatory purpose, a planning of the exploitation
of the eastern flank of zones 8 and 9 placed in reserves.
This led to a feasibility study of the resumption of exploitation of this flank, to achieve this we
set ourselves the objective of studying the conditions for resumption. Based on a solid realized
thanks to the software DESWICK CAD 2020.3.
The density and the average contents were indicated to us by the company since we did not
have access to the model block.
We have also carried out a mining planning according to the mining field, the monthly
production and the needs in production units for a coherent exploitation.
Finally, we evaluated the profitability of the project by carefully studying their sensitivities,
following the copper and cobalt prices, the interest rate and the mining cost.
The eastern flank of the Kamoto deposit with an upright and flat dip is of the order of 25°, 45°
and 60° below the slice 355-510. This proves the rational choice of the two methods of
exploitation, hence the Cut and fill and the Room And Pillars for a satisfactory exploitation.
The geological reserves of the tranche are estimated at 3,687,506.86Ts grading 4.90% Copper
and 0.40% Cobalt. That is to say 99,749 Tons of Copper metal and 7,633 Tons of Cobalt metal.
The reserves thus retained according to the operating methods and the dimensioning
respectively contain 910,834.18Ts to recover in Room and pillars and 2,776,672.68Ts to
recover in Cut and fill, with an average recovery yield of 79% for the East Flank exploitation
project.
A mining planning established according to an exploitation program of 63769.63Ts per month
allowed us to determine a project life of 57.83 months and production units (machines) which
certify the technical consistency of the exploitation works of the 355-510 section of the Eastern
flank.
Since the net present value of USD 103,786,973 is positive, the internal rate of return is 66%
and the profitability index is 2.39. This proves that the project of resuming the exploitation of
the Eastern flank is economically profitable.
Key words: feasibility, recovery, profitability and sensitivity.
~ iv ~
EPIGRAPHE
« The future belongs to

people who see
possibilities before they
become obvious ».
Theodore
iv
~v~
IN MEMORIAM
«Il y a quelque chose de plus fort que la mort , c’est la présence des
absents , dans la mémoire des vivants».
Une pensée pieuse à mon très cher oncle Jean BWIGUI MATALA , et
ma tendre sœur Régine BIENDA qui m’ont vu commencer les études
universitaires et que le destin à arracher prématurément à mon
affection avant que je ne l’aie achevée que Dieu repose leurs âmes .
v
~ vi ~
DEDICACE
Ce travail de fin d’étude l’une de preuve de notre existence dans le

monde scientifique, est le fruit d’un parcours caractérisé par beaucoup
d’effort et tant des sacrifices et a connu la participation de plusieurs,
qu’il nous soit donc permis d’adresser nos sincères remerciement à leur
endroit.
A l’éternel Dieu, raison de mon existence pour m’avoir gracieusement

élu d’être ingénieur civil de mines ;
A mon père Joseph KONGOLO MWAMBA pour son sens de

responsabilités et de rigueur dans mes études ;
A ma tendre mère Marcelline KOLO MATALA pour son affection et

ses nombreux sacrifices consentis en ma faveur ;
A vous mes frères et sœurs : Annya LUPONA, Élie MWAMBA, Élisée

NGONGE, David MBAYO, Davina NGOY, Hornella KALOMBO,
Hortense NGOY, Isaac KALELE, Merdy KONGOLO, Nicole NGOY,
Noëlla KABIKA, Richard MATENDA. Pour vos soutiens, que ce
travail vous sert non seulement vous mais aussi à vos fils, filles et
petits fils, d’exemple d’un esprit sans relâche et d’intense endurance.
Quoi de plus frustrant que d’être tout le temps séparé de sa famille

pour des raisons d’études.
A toi qui consulteras cette œuvre pour tes recherches.
Je dédie ce travail, fruit de tant de sacrifices, des privations et d’une

détermination inestimable !
Guysha KISHATU MWAMBA
vi
~ vii ~
AVANT PROPOS
Au terme de ce long moment de durs sacrifices et labeurs, qu’il me soit permis de rendre
hommage et de remercier toutes les personnes physique et morale sans lesquelles
l’accomplissement de ce travail ne serait qu’une expérience mélancolique.
« L’ingrat écrit le bien dans l’eau et le mal sur une pierre ».
Nous ne pouvons donc nous dérober du devoir sacré de reconnaissance à l’une ou l’autre
personne qui nous a aidé à quelque niveau que ce soit dans l’accomplissement de ce modeste
travail. La rédaction et la finalisation de ce mémoire ont connu le concours remarquable de
plusieurs personnes à qui nous témoignons humblement de tout cœur notre reconnaissance.
Ainsi nos sincères et vifs remerciements s’adressent particulièrement :
Au professeur Freddy BOKWALA BONKEKA pour les longues heures de travail
qu’il m’a consacrées. Sa compétence, sa disponibilité et sa gentillesse m’ont été d’un soutien
de tous les instants, sans lequel je n’y serais pas arrivé. Il m’a fait l’honneur en m’acceptant et
en permettant de travailler sous sa direction, alors qu’il ne me connaissait même pas, j’étais
vraiment anonyme et il n’était au courant ni de ma personnalité, ni de mes compétences
scientifiques, pourtant il m’a fait confiance en m’intégrant dans son équipe de recherche.
Toujours à l’écoute, il a su intervenir partout même quand j’avais de difficultés c’est à lui que
je dois cette victoire.
A tout seigneur, tout honneur ! ; Il serait injuste de ma part, d’attendre plus longtemps
pour exprimer ma reconnaissance à mon encadreur l’ingénieur Espoir MUKUBWE
KANTALA sans qui la conception du design et la mise en temps réel de la modélisation

n’aurait pu être possible. Il a vite, par son expérience, compris que je n’avais aucune expérience
en logiciel et a concocté pour moi un programme et une méthodologie appropriés.
Ces mêmes sentiments sont adressés aux chefs des travaux Louis MULUMBA BIN
MPUKA, Sabin ILUNGA BENI, aux assistants Edouard ILUNGA MASOLA, Aimé
KABONDE NGNGONGO, Augustin TSHIFUNG TSHIFANAKEN, Garry KAPEND
TSHOMBE, Emmanuel KANDURI, Pacifique MWIKIE, Respectivement Membres du
département de Mines à l’Université de Likasi et Lubumbashi acceptent ma reconnaissance.
Leurs critiques scientifiques et pertinentes, lors de différentes échanges que nous avons eues
tout au long de cette aventure scientifique, m’ont permis de réorienter et de recadrer ma façon
de voir les choses pour ainsi arriver aux résultats obtenus. Sincèrement merci pour avoir permis
que je profite ainsi de vos longues années d’expérience.
vii
~ viii ~
Je m’en voudrais de ne pas remercier toute l’équipe de planning de la mine souterraine de

Kamoto Copper Company dans laquelle j’ai été accepté et intégré avec enthousiasme.
Merci à tous le personnel technique et administratif, un personnel sympathique qui m’a
marqué positivement. Toujours à l’écoute de mes demandes et prêt à rendre service.
Une reconnaissance particulière s’adresse à l’ingénieur Patrick NGOSA NZWEBA
l’initiateur de ce projet pour les nombreux entretiens nous accordés et pour avoir permis que je
commence ce projet en m’octroyant un solide relative à mon mémoire.
A tous mes encadreurs de service : Ir Samy MUTOMBO KALWEBE, Ir Narcisse
MUKEKWA MULIMBA, Ir Joseph MWANYUKE MUKAMBA, Ir Doudou
LUBANDA, Ir Thierry KAFWAYA, Ir Nixon KAYEMBE pour le côté visionnaire qu’ils
ont déployé tout au long de l’exécution de ce projet. Mes remerciements s’adressent aussi aux
responsables des autres départements qui nous ont reçu et aidé à récolter d’autres
renseignements sur le flanc Est de la mine de Kamoto. Je pense à monsieur François
ZUMBI de la géotechnique pour m’avoir fourni les informations sur le massif rocheux de
la zone d’étude et à monsieur Joël MWAMBA qui a établi mon programme de stage et
m’avoir permis d’accéder au lampisterie, un monsieur sympathique.
A tous les étudiants de Grade II mines 2023 une famille soudée de 12 étudiants « les
esprits », de qui nous garderons toujours les meilleurs souvenir aussi bien dans les moments
d’angoisse que d’allégresse passés ensemble, dégustent goulûment le fruit de notre travail.
Nous citons : Ardent NYUNDO, Alfred KIZENGA, Ben MUKENA, Caleb MUMBA,
Caleb TSHANI, Espoir MBUYA, Franck ILUNGA, Franck KAHUNGU, Grace
DIKENI, Idriss YAV, Sam KAPYA. Finalement je remercie ma famille pour
l’encouragement et le soutien financier des six derniers mois. Les atouts réunis pour la
réalisation de cette œuvre permettront sans doute à la grande entreprise minière de Kamoto qui
a bien voulu nous faire confiance en nous attribuant cette tâche de tirer profit pour une bonne
base de ses décisions. Puise ce travail allumer et entretenir chez le futur ingénieur ce feu sacré
qui l’incitera non seulement à bien faire son travail mais à le faire toujours mieux.
A tous ceux qui nous ont soutenus de près ou de loin et dont les noms nous ont échappés par
inadvertance, trouvez ici l’expression de notre profonde gratitude.
Merci l’éternel Dieu tout puissant de m’avoir donnée le souffle de vie et la force tout au long
de mon parcours académique, je t’adore !
KISHATU MWAMBA Gustave
viii
~ ix ~
Sommaire
RÉSUMÉ..................................................................................................................................... i
ABSTRACT .............................................................................................................................. iii
EPIGRAPHE ............................................................................................................................. iv
DEDICACE............................................................................................................................... iv
AVANT PROPOS .................................................................................................................... vii
Sommaire .................................................................................................................................. ix
INTRODUCTION GENERALE................................................................................................ 1
A. Intérêt et problématique............................................................................................... 1
B. Objectifs du travail ........................................................................................................ 1
C. Délimitation du travail .................................................................................................. 2
D. Contenu du travail ......................................................................................................... 2
Chapitre I : METHODES D’EXPLOITATION DANS UNE MINE SOUTERRAINNE......... 3
I.1. INTRODUCTION ........................................................................................................... 4
I.2. METHODES D’EXPLOITATION.................................................................................. 4
I.2.1. Définition .................................................................................................................. 4
I.2.2. Classification ............................................................................................................. 5
I.3. PRINCIPES D’APPLICATION DES METHODES D’EXPLOITATION..................... 6
I.3.1. Méthode d’exploitation par chambres vides ............................................................. 6
I.3.2. Méthodes d’exploitation par chambres boisées ........................................................ 7
I.3.3. Méthodes d’exploitation par chambres magasins ..................................................... 7
I.3.4. Méthodes d’exploitation par chambres foudroyées .................................................. 8
I.3.5. Méthode d’exploitation par chambres remblayées (CUT AND FILL)..................... 9
I.4. CHOIX DE LA METHODE RATIONNELLE ............................................................. 10
I.4.1. Les facteurs déterminant le choix d’une méthode rationnelle d’exploitation. ........ 10
I.5. CONCLUSION .............................................................................................................. 11
Chapitre II : THEORIE DE PLANIFICATION MINIERE DANS UNE MINE
SOUTERRAINE ...................................................................................................................... 12
II.1. INTRODUCTION ........................................................................................................ 13
II.2. DEFINITION ................................................................................................................ 13
II.2.1. Horizons de planification. ...................................................................................... 13
II.3. RECUPERATION MINIERE ...................................................................................... 14
II.3.1. Dilution .................................................................................................................. 15
II.3.2.Teneur de coupure .................................................................................................. 15
II.3.3. Calcul de la durée de vie du projet ........................................................................ 15
ix
~x~
II. 4. CAPACITE DE PRODUCTION ANNUELLE ET DUREE DE VIE DE LA MINE 16

II.4.1. Établissement de la production annuelle sur base de la vitesse d’exploitation ..... 16
II.4.2 Détermination de la production suivant les dimensions du front d’exploitation, Les
facteurs technologiques et prévision d’organisation ........................................................ 18
II.5. DETERMINATION DE LA PRODUCTION MENSUELLE ..................................... 18
II.6. DETERMINATION DU NOMBRE ET DES RESERVES MOYENNES D’UN
PANNEAU ........................................................................................................................... 19
II.7. ORDONNANCEMENT DES TRAVAUX DANS UNE MINE SOUTERRAINE ..... 21
II.7.1. Types d’ordonnancement....................................................................................... 21
II.7.2. Terminologie.......................................................................................................... 21
II.7.2.1. Postes de travail .............................................................................................. 21
II.7.2.2. Poste de Charge .............................................................................................. 21
II.7.2.3. Capacités ......................................................................................................... 22
II.8.CHOIX ET DETERMINATION DU NOMBRE D’ENGINS ...................................... 22
II.8.1. Introduction............................................................................................................ 22
II.8.2. Choix des engins .................................................................................................... 22
II.9. CONCLUSION............................................................................................................. 24
Chapitre III : CRITERES DE RENTABILITE D’UNE EXPLOITATION MINIERE........... 25
III.1. Introduction ................................................................................................................. 26
III.2. Notion du coût ............................................................................................................. 26
III.3. Recettes ....................................................................................................................... 27
III.4. Profit (bénéfice) ........................................................................................................... 27
III.5. Cash-flow durant la vie du projet ................................................................................ 28
III.6. L’investissement .......................................................................................................... 28
III.6.1. Investissement en capital fixe............................................................................... 29
III.6.2. Fond de roulement ................................................................................................ 29
III.7. Amortissement............................................................................................................. 30
III.7.1. Amortissement constant ou linéaire ..................................................................... 31
III.7.2. Appréciation de la méthode d’amortissement constant ou linéaire ...................... 31
III.7.3. Amortissement dégressif ...................................................................................... 31
III.7.4. La méthode du taux double .................................................................................. 31
III.7.5. La méthode de la somme des chiffres d’années ................................................... 32
III.7.6. Amortissement progressif..................................................................................... 32
III.7.7. Appréciation de la méthode:.................................................................................. 33
III.7.8. Amortissement proportionnel ............................................................................... 33
III.7.9. Appréciation de la méthode .................................................................................. 34
III.8. Décision d’investissement d’une filière de production (calcul de rentabilité) ............ 34
x
~ xi ~
III.8.1 Généralités sur le calcul de rentabilité d’un investissement.................................. 34

III.8.2. Méthodes de calcul de la rentabilité ..................................................................... 35
III.9. Analyse de sensibilité .................................................................................................. 37
III.10. CONCLUSION ......................................................................................................... 38
Chapitre IV : PRESENTATIONS DES DONNEES ET CADRE D’ETUDE ......................... 40
IV.1.Introduction .................................................................................................................. 41
IV.2. Cadre géographique .................................................................................................... 41
IV.2.1. Localisation du site .............................................................................................. 42
IV.3. Cadre géologique de la mine de Kamoto ................................................................... 42
IV.3.1. Géologie du site .............................................................................................. 43
IV.3.1.1. Stratigraphie .................................................................................................. 43
IV.3.1.2. Tectonique ..................................................................................................... 44
IV.3.2. Description du gisement de Kamoto............................................................... 44
IV.3.2.1. Nature du minerai exploité ............................................................................ 44
IV.3.2.2. Réserves ........................................................................................................ 45
IV.3.3. Hydrogéologie de la mine de Kamoto ............................................................ 45
IV.4. caractéristiques du massif rocheux............................................................................. 46
IV.4.1. Caractéristiques mécaniques des matériaux ......................................................... 46
IV. 4.1.1. Selon le type de terrain ................................................................................. 46
IV.4.2. Les charges passives et actives ............................................................................ 46
IV.4.2.1. Charges actives.............................................................................................. 46
IV.4.2.2. Les charges passives ..................................................................................... 47
IV.5. Kamoto Principal .................................................................................................... 48
IV.5.CONCLUSION ............................................................................................................ 50
Chapitre V: CHOIX DE LA METHODE D’EXPLOITATION APPLICABLE AU FLANC
EST. .......................................................................................................................................... 51
V.1.Introduction ................................................................................................................... 52
V.2.Choix de la méthode d’exploitation .............................................................................. 52
V.2.1. Analyse du choix de la méthode d’exploitation .................................................... 52
V.2.2. Application de la méthode CUT AND FILL à Kamoto ........................................ 56
V.2.2.1. Préparation de la méthode : ............................................................................ 56
V.2.2.2. Conditions d’utilisation de la méthode : ......................................................... 57
V.2.3. Application de la méthode ROOM AND PILLARS à Kamoto ............................ 58
V.3 Evaluation de la récupération minière ........................................................................... 60
V.3.1.Récupération de la tranche 355-510 ....................................................................... 60
V.3.2. Dilution .................................................................................................................. 61
xi
~ xii ~
V.3.3. Teneur de coupure ................................................................................................. 61

V.4. Détermination de la production annuelle du flanc est .................................................. 61
V.4.1. Calcul des engins de la foration horizontale...................................................... 63
V.4.2. Calcul des engins de foration verticale .............................................................. 64
V.4.3. Calcul des engins de Transport.......................................................................... 65
V.4.4. Calcul des engins de chargement ...................................................................... 65
V.5.Reserves de la tranche 355-510 ..................................................................................... 67
V.6.Detrmination de la durée de vie d’exploitation du flanc Est ......................................... 70
V.7. Planification du flanc Est.............................................................................................. 70
V.8.Conclusion ..................................................................................................................... 73
Chapitre VI : EVALUATION ECONOMIQUE DU PROJET ................................................ 75
VI.1. Introduction ................................................................................................................. 76
VI.2. Investissement ............................................................................................................. 76
VI.2.1. Investissement en capital fixe .............................................................................. 76
VI.2.2. Fonds de roulement .............................................................................................. 77
VI.3. Amortissement et. Valeur résiduelle ........................................................................... 77
VI.3.1. Cash-flow durant la vie du projet ......................................................................... 79
V.4. Valeur actuelle nette, taux de rentabilité interne et Indice de profitabilité .................. 81
IV.4. Analyse de sensibilité de la rentabilité ........................................................................ 81
VI.4.1. Sensibilité de la VAN, le TRI et de l’Ip en fonction du Cours des métaux (Cuivre
& Cobalt) .......................................................................................................................... 82
VI.4.2. Sensibilité de la VAN, le TRI et de l’Ip en fonction du Coût d’extraction minière
.......................................................................................................................................... 83
VI.5 Conclusion.................................................................................................................... 84
CONCLUSION GENERALE .................................................................................................. 86
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES ................................................................................. 87
xii
~ xiii ~
Liste des figures
Figure I-1. Organigramme de la décision d’une méthode d’exploitation [Hamrin 1980] ------- 5
Figure I-2. Application classique de la méthode ROOM AND PILLAR [Hamrin 2001] ------- 6
Figure I-3. Application classique de la méthode des chambres magasins [Al-Youcef 2001] --- 8
Figure I-4. Application classique de la méthode SUB LEVEL CAVING [Hamrin 2001] ------ 9
Figure I-5. Modèle d’exploitation par CUT AND FILL ascendant [Hamrin 2001] -------------- 9
Figure III.1. Illustration d’un panneau dans une mine souterraine ------------------------------- 20
Figure III.2. Benne TH663i Figure III.3. Chargeuse LH621i
------------------------------------------------------------------------------------------------------------- 23
Figure III.4. Jumbo DD422IE Figure III.5. Land cruiser TOYOTA
------------------------------------------------------------------------------------------------------------- 23
Figure III.6. Amfomaster Source :(Sandvik.com) -------------------------------------------------- 23
Figure II-7. Séquences d’exploitation (Ahmed khal 2008) ---------------------------------------- 24
Figure IV-1. Localisation géographique du site de Kamoto [Google Maps] ------------------- 41
Figure IV -2. Carte administrative de la province du Katanga en République Démocratique du
Congo, [Bokwala, 2010 modifié]. Encadrée en rouge la ville de Kolwezi et ses environs --- 42
Figure IV-3. La carte géologique du gisement de Kamoto [Google.Com] ---------------------- 44
Figure V.1. Orbodie du gisement de Kamoto Flanc Est ------------------------------------------- 56
Figure .V.2. CUT AND FILL longitudinal [BOKWALA, 2010] --------------------------------- 58
Figure .V.3. CUT AND FILL Transversal [BOKWALA, 2010] --------------------------------- 58
Figure .V.4. Application de la méthode ROOM AND PILLARS à Kamoto [Dr Fanny
Descamps, 2010] ---------------------------------------------------------------------------------------- 60
Figure V.5. Solide du Flanc Est ----------------------------------------------------------------------- 67
Figure V.6. Développements des voies d’accès et de roulage. ------------------------------------ 67
Figure V.7. Vue en plan des chambres (stopes) créées sur le Flanc Est de la mine souterraine
de Kamoto. ----------------------------------------------------------------------------------------------- 68
Figure V.8. Vue en profil des chambres exploitable en CUT AND FILL. ---------------------- 69
Figure V.9. Vue en plan des chambres exploitable avec ROOM AND PILLARS. ------------ 69
Figure V.10.principe de récupération par la méthode chambres et piliers [BOKWALA, 2010]
------------------------------------------------------------------------------------------------------------- 70
Figure V.11.principe de récupération par la méthode CAF [BOKWALA, 2010] -------------- 71
xiii
~ xiv ~
Figure V.12. Planning en CUT AND FILL phase 1 Figure V.13. Planning en CUT AND
FILL phase 2 ---------------------------------------------------- 72
Figure V.14. Planning en ROOM AND PILLARS phase 1 Figure V.15. Planning en ROOM
AND PILLARS phase 2 ---------------------------------------------- 72
Figure VI.1. Chaine d’extraction de la mine souterraine de Kamoto.---------------------------- 77
Figure VI.2. L’étude de la VAN, du TRI et de l’Ip en fonction du cours de Cuivre ----------- 82
Figure VI.3. L’étude de la VAN, du TRI et de l’Ip en fonction du cours de Cobalt ----------- 83
Liste des tableaux
Tableau II.2 : Valeurs de hb en fonction de la classe des champs miniers [NGOIE, 2011] - 17
Tableau II.3 : valeurs de K1 en fonction de l’épaisseur du gite [NGOIE, 2011] -------------- 17
Tableau II.4 : valeurs de K2 en fonction de pendage du gisement [NGOIE, 2011] ---------- 18
Tableau IV.1 : Caractéristiques géo-mécaniques des terrains Source : [Géotechnique Kamoto
2023] ------------------------------------------------------------------------------------------------------ 46
Tableau IV.2 : Charges actives pour 25mètres de couverture (P v1) et pour 632mètres de
couverture (Pv2) [Géotechnique Kamoto 2023] ----------------------------------------------------- 46
Tableau IV.3 : Charges passives [Géotechnique Kamoto 2023] -------------------------------- 47
Tableau IV.4 : Equilibre charge active –passive à 25mètres (P1 équilibre) et à 632mètres (P2
équilibre) [Géotechnique Kamoto 2023]. ------------------------------------------------------------ 47
Tableau IV.5 : description des zones et dimensionnements des ouvrages de Kamoto principale
et Etang [Service d’exploitation underground de Kamoto]---------------------------------------- 49
Tableau V.1 : Caractéristiques de la roche du flanc Est [MUBAMBE, 2010] ----------------- 53
Tableau V.2: choix de la méthode rationnelle ------------------------------------------------------- 54
Tableau V.3: Le rendement de récupération théorique par variante de CAF ------------------ 60
Tableau V.4: Le rendement de récupération théorique par RAP -------------------------------- 60
Tableau V.5: Le rendement de récupération pratique par variante de CAF -------------------- 61
Tableau V.6: Le rendement de récupération pratique par RAP -------------------------------- 61
Tableau V.7: Niveau d’utilisation de la capacité -------------------------------------------------- 62
Tableau V.8: Caractéristiques techniques des unités de production [Sandvik.Com]--------- 63
Tableau V.9 : Tableau des calculs des unités de production pour l’exploitation du flanc Est 66
Tableau V.10. Dimensions des ouvrages de la mine de Kamoto flanc Est --------------------- 68
Tableau V.11: Réserves d’exploitation de la tranche 355-510. ---------------------------------- 70
xiv
~ xv ~
Tableau V.12. Synthèse de la planification du flanc Est ------------------------------------------ 73

Tableau VI.1. : Synthèse du calcul d’investissement en capital fixe ---------------------------- 76
Tableau VI.2 : Calcul de valeur résiduelle total des unités de production, pour l’exploitation
du flanc Est----------------------------------------------------------------------------------------------- 78
Tableau VI. 3 : Synthèse des calculs Annuelle du cash-flow brut et du cash-flow net de
d’exploitation du flanc Est. ---------------------------------------------------------------------------- 79
Tableau VI.4. Calcul de la VAN et du TRI sous MS Excel -------------------------------------- 81
Tableau VI.5. Résultats de l’étude de la VAN, du TRI et de l’Ip en fonction du cours de Cuivre,
celui de cobalt restant constant ------------------------------------------------------------------------ 82
Tableau VI.6. Résultats de l’étude de la VAN, du TRI et de l’Ip en fonction du cours de Cobalt,
celui de Cuivre restant constant ----------------------------------------------------------------------- 83
Tableau VI.7. Résultats de l’analyse de sensibilité de la VAN, TRI et Ip en fonction du coût
d’extraction minière ------------------------------------------------------------------------------------ 84
xv
~ Introduction Générale ~
INTRODUCTION GENERALE
A. Intérêt et problématique
Le Flanc Est, est l’une des parties du gisement de Kamoto principal qui s’étend du niveau 355
au niveau 510 et qui demeure inexploitée jusqu’ à ce jour.
Afin d’accroitre leur production et répondre ainsi aux besoins du marché, le Service de
planification de la mine souterraine de Kamoto se voit dans l’obligation de mettre un accent
particulier sur la reprise d’exploitation du flanc Est. Cette résolution doit impérativement passer
par la réévaluation des conditions de reprise des zones 8 et 9 mises en réserves.
D'où la mise au point de cette thématique dont l'intitule est : « Etude de faisabilité de la
reprise d’exploitation du flanc Est des zones 8 et 9 dans la mine souterraine de
Kamoto » Un tel projet ne saurait se réaliser sans des informations préalables du point de vue
technique et économique.
Pour ce faire, il est important de se poser un certain nombre de questions inhérentes à une telle
étude dont :
✓ Quels sont les caractéristiques géologiques et géotechniques du flanc Est ?

✓ Quelles sont les méthodes d’exploitations applicables techniquement pour effectuer la
reprise de ce flanc ?
✓ Quelle est la méthode d’exploitation la plus rentable pour la reprise ?
✓ Quels sont les matériels requis pour la reprise de ce flanc ?
✓ Quelle serait la rentabilité lors de la reprise de l’exploitation de ce flanc ?
B. Objectifs du travail
Les buts à atteindre dans ce travail seront de :

✓ déterminer les conditions de reprise d’exploitations du point de vue géotechnique et
géologique ;
✓ définir les voies d’accès, de roulage, d’évacuation des produits ;
✓ Définir les critères de choix des méthodes d’exploitation, déterminer celles qui
conviennent ;
✓ Faire une étude de rentabilité du projet.
1
~ Introduction Générale ~
C. Délimitation du travail
L’étude des méthodes d’exploitations ne sera abordée que sous son aspect planification des
travaux d’extractions et ne concernera pas les techniques d’exploitation ; l’abattage,
l’évacuation des produits abattus, le soutènement de chantier, le traitement des vides crée par
l’exploitation…
On se limitera donc, dans ce travail, à choisir la méthode d’exploitation la plus avantageuse en

fonction des performances techniques et économiques.
D. Contenu du travail
Pour mener à bon port ce projet selon les objectifs ci-haut, nous avons scindé ce travail hormis
l’introduction et la conclusion générale en deux parties, regroupant les six chapitres constitutifs.
Chaque partie comprend trois chapitres. Pour des raisons d’enchainement logique, certaines
théories précèdent immédiatement la partie pratique correspondante que voici :
Partie théorique :
✓ le premier chapitre donne quelques détails sur les méthodes d’exploitation dans une
mine souterraine : Description, Conditions d’application ;
✓ le second chapitre est consacré à la théorie de planification minière dans une mine
souterraine ;
✓ le troisième chapitre parle des critères de rentabilité d’une exploitation souterraine.
Partie pratique :
✓ le quatrième chapitre fait l’objet des présentations des données et cadre d’étude ;
✓ le cinquième chapitre nous aidera à faire un choix de la méthode d'exploitation
applicable au flanc Est, la planification minière, ainsi la détermination de la flotte
d’engins devant servir à l’exploitation de ce flanc;
✓ Enfin le sixième chapitre nous permettra de décider sur la rentabilité du projet.
Pour parfaire ce travail nous avons mis à profit le cursus d’ingénieur civil des mines et une
documentation constituée des ouvrages spécialisés en rapports avec l’exploitation de mines, les
thèses et des mémoires ayant trait à notre étude ou sujet de fin d’étude. Le logiciel DESWICK
CAD 2020.3. Nous a permis d’évaluer les réserves minières restantes du gisement de Kamoto
flanc Est et définir le design minier.
2
~ Chapitre I : Méthodes d’exploitation dans une mine souterraine ~
CHAPITRE I : METHODES
D’EXPLOITATION DANS UNE MINE
SOUTERRAINE
3
Chapitre I : METHODES D’EXPLOITATION DANS UNE MINE

SOUTERRAINE
I.1. INTRODUCTION
Les matières minérales se présentent dans la nature de manière disséminées et variées, ce qui
donne lieu à des techniques et méthodes d’exploitation diverses.
Chaque mine constitue un cas particulier, les installations et les méthodes d’exploitation étant
dictées par la nature et les caractéristiques du gisement, la situation géographique, les conditions
géologiques ainsi que par des considérations d’ordre économique telles que les marchés
existants et les possibilités de financement [BOKWALA, 2010].
Dans le cadre de ce projet, nous allons vous décrire ce que c’est l’exploitation des mines
souterraines, mais néanmoins pour atteindre le but de notre travail, nous nous efforcerons de
passer en revue toute la théorie nécessaire devant nous permettre de décrire tant soit peu en quoi
elle consiste réellement. D’où la raison de disséquer ce chapitre en quelques points tels que :
✓ méthodes d’exploitation ;
✓ principes d’application ;
✓ choix de la méthode rationnelle .
I.2. METHODES D’EXPLOITATION

I.2.1. Définition
La méthode d’exploitation est l’ensemble des normes et techniques mise en œuvre pour extraire
plus ou moins aisément une substance minérale tout en garantissant la sécurité du matériel, du
personnel et l’épuisement complet du gisement.
En outre la méthode d’exploitation est un ensemble de performances en matière de sécurité, de
production et d’économie. Tous ces paramètres interagissent entre eux comme l’indique le
schéma simplifié ci-après.
4
Connaissance du gisement Morphologie
Et géologie
Infrastructures Méthode d’exploitation
Matériels
Performance des opérations Minières
Non
Oui Les objectifs (production, sélectivité, économie)
Choix définitif Abandon
Figure I-1. Organigramme de la décision d’une méthode d’exploitation [Hamrin 1980]
I.2.2. Classification
Vu les programmes intégrés d’exploitations dans les pays développés et son impact de
production dans l’ensemble de l’économie mondiale a permis la mise au point de plusieurs
méthodes d’exploitation des mines souterraines qui se classifient suivant la catégorie des
gisements telles qu’on distingue :
✓ les méthodes d’exploitation des gisements des charbons.

✓ les méthodes d’exploitation des gisements des minerais.
C’est dans la catégorie des méthodes des gisements des minerais qu’on retrouve les méthodes
des gisements métalliques et non métalliques où nous distinguons en général plusieurs
méthodes d’exploitation dans les mines métalliques. La classification de celles-ci est basée sur
les critères de soutènement, des travaux d’abattage (dépilage) et de l’espace exploité. On peut
les grouper en cinq classes ci-après « la classification française» :
1. méthodes d’exploitation par chambres vides ;

2. méthodes d’exploitation par chambre boisées ;
3. méthodes d’exploitation par chambres magasins ;
4. méthodes d’exploitation par chambres remblayées ;
5. méthodes d’exploitation par chambres foudroyées.
5
Ces classes sont à leur tour partagées en groupes, sous-groupes et variantes d’après l’orientation
des travaux, le sens et l’ordre d’abattage. Elles le sont aussi d’après l’étage ou panneau, la
méthode de préparation et les procédés de transport.
I.3. PRINCIPES D’APPLICATION DES METHODES D’EXPLOITATION

I.3.1. Méthode d’exploitation par chambres vides
Sont des méthodes de dépilage dans lesquelles les vides créés par l’exploitation du minerai est
conservé sans remblayage ni foudroyage, sans soutènement artificiel systématique «chambre
vide proprement dite1».
En générale seule la méthode de chambres et piliers est appliquée dans des gisements horizontal
et faiblement inclinés jusqu’à 30° maximum, le minerai et le toit doivent être suffisamment
résistants.
Il y a lieu de remarquer que quand le toit n’est pas très solide et que le minerai est tendre, on
peut dimensionner la largeur des piliers et des chambres en conséquence mais dans ce cas une
grande partie du minerai est perdue.
C’est en générale la seule méthode applicable en gisement horizontal d’épaisseur limitée et
largement utilisée dans les gisements stratifiés.
La préparation d’une telle exploitation consiste seulement à creuser des galeries de pénétration
et de transport pour délimiter des panneaux «cas de ROOM AND PILLAR Fig. I-2».
Figure I-2. Application classique de la méthode ROOM AND PILLAR [Hamrin 2001]
6
Par ailleurs, il existe aussi la méthode de traçage et soutirage qui consiste à un dépilage par
chambre vide dans lesquelles, après creusement de traçages « cheminées ou sous niveaux2» le
minerai est abattu et récupéré dans un système plus ou moins complexe d’entonnoirs ou
cheminées [MUBAMBE, 2010]. La variante du sous niveau abattu en filons minces ou épaisses
de cette dernière trouve son application dans les gisements caractérisé par :
✓ gisement vertical ou fortement incliné. l’angle de l’éponte du mur doit excéder
l’angle d’écoulement du minerai par gravité ;
✓ les épontes (toit et mur) doivent être de bonne qualité ;
✓ le minerai doit être aussi très résistant ;
✓ le gisement doit être aussi régulier.
I.3.2. Méthodes d’exploitation par chambres boisées
Sont des méthodes de dépilage dans lesquelles les vides créés par l’enlèvement du minerai est
conservé moyennant un soutènement artificiel systématique, sans remblayage ni foudroyage.
Cette méthode constituée de buttes coincées entre les épontes « en faible ouverture1 », tendent
de plus en plus à disparaitre au profit des méthodes plus économiques. Car elles sont à la fois
très couteuses en main d’œuvre et en matériel de soutènement.
Elles exigent souvent un personnel qualifié. De plus en plus les techniques de boulonnages,
gunitages, béton projeté, grillage boulonné etc.; qui ont permis à supprimer les soutènements
portant qui souvent gênaient le mouvement des grandes machines modernes.
I.3.3. Méthodes d’exploitation par chambres magasins
Ce sont des méthodes de dépilage dans lesquelles une partie du minerai abattu est laissée en
place pour servir de plancher pour le forage des mines de la tranche suivante et dont l’autre
partie est soutirée dans la mesure nécessaire à la réalisation d’un emplacement de travail de
dimensions raisonnables.
La partie laissée en place sert aussi de support aux épontes de la chambre. Si les épontes ne sont
pas suffisamment solides, on peut laisser des petits piliers dans l’une ou l’autre tranche pour
consolider le toit de la chambre [KYENGE, 2010].
Il est vrai que dans ses méthodes l’abattage du minerai se fait en tranches horizontales
montantes mais il existe cependant de ces variantes qui en abattent en tranches obliques. Les
conditions requises pour jouir de l’application de ces méthodes sont les suivantes :
7
✓ l’inclinaison du gisement doit être suffisante donc nettement supérieur à l’angle

d’écoulement des produits ;
✓ minerai doit être ferme, résistant ;
✓ les épontes (mur et le toit) doivent être suffisamment stable;
✓ la séparation doit être nette entre le corps minéralisé et les épontes;
✓ la qualité du minerai ne doit pas être affectée par son stockage dans la chambre.
Certains minerais sulfurés ont tendance à s’oxyder et à se décomposer lorsqu’ils sont posés à
l’air. «Chambres magasins Fig. I-3».
Figure I-3. Application classique de la méthode des chambres magasins [Al-Youcef 2001]
I.3.4. Méthodes d’exploitation par chambres foudroyées
Sont des méthodes de dépilage au cours desquelles soit le minerai, soit le stérile, soit les deux
sont foudroyés. Le vide ainsi créé après enlèvement du minerai est comblé par le foudroyage
des épontes. Son principe de base consiste à assurer l’équilibre des roches environnantes de
zones exploitées par effondrements provoqués périodiquement. Le poids propre du minerai et
la pression des roches de couverture sont utilisés pour l’abattage du minerai [KABONGO, 2010].
Ces méthodes sont d’application dans les gisements d’épaisseur et formes variées ; les filons
de grandes épaisseurs, de lentilles ou de gisements de formes non régulières, quand les roches
de couverture se prêtent au foudroyage, pas de nappe aquifère au niveau supérieur ni édifices
importants à protéger1, «cas du SUB LEVEL CAVING Fig. I-4. ».
8
Figure I-4. Application classique de la méthode SUB LEVEL CAVING [Hamrin 2001]
I.3.5. Méthode d’exploitation par chambres remblayées (CUT AND FILL).
Cette méthode peut être utilisée dans un corps minéralisé en dressant, là où le minerai est
suffisamment résistant. Elle a le grand avantage d’être très souple et de permettre une
récupération intégrale du minerai. C’est pourquoi elle est employée dans des gisements où les
limites entre les zones minéralisées et les épontes ne sont pas nette ou bien dans des gisements
richement minéralisés « cas de CAT AND FILL Fig. I-5 ».
Figure I-5. Modèle d’exploitation par CUT AND FILL ascendant [Hamrin 2001]
Comme son nom l’indique Cut and Fill, cette méthode permet une exploitation dans une roche
de stabilité variable suite à son avantage de pouvoir remblayer séquentiellement soit par le
moyen mécanique, soit hydraulique les chantiers précédemment en exploitation pour la garantie
de ceux dont l’exploitation est en cours [KYENGE,2010].
9
I.4. CHOIX DE LA METHODE RATIONNELLE

I.4.1. Les facteurs déterminant le choix d’une méthode rationnelle d’exploitation.
Le choix d’une méthode d’exploitation rationnelle dépend d’un grand nombre des paramètres
technique et économiques tels que :
✓ la tenue des terrains ;

✓ l’angle de pendage du gisement ;
✓ la dureté des roches ;
✓ la profondeur ;
✓ la dimension du gîte ;
✓ la répartition des teneurs en minerai dans le gîte.
✓ la sécurité des travaux ;
✓ l’extraction maximum du minerai ;
✓ les pertes minimales du minerai.
Dans ce contexte, nous envisageons les méthodes d’exploitation correspondant à un ou

plusieurs systèmes dans l’ordre ci-dessous :
✓ méthodes par chambre vides (ROOM AND PILLAR Fig. I-2) ;

✓ méthodes par sous niveaux abattus (SUB LEVEL STOPING) ;
✓ taille magasin (Chambres magasins Fig. -3) ;
✓ méthodes par chambres foudroyées ;
✓ méthode par sous niveaux foudroyées (SUB LEVEL CAVING Fig. : I-4) ;
✓ méthode par tranches uni descendantes foudroyées sous plancher renforcé (TOP
SLICING)
✓ méthodes par chambres remblayées ;
✓ tranches uni descendantes foudroyées (CUT AND FILL Fig. : I-5) ;
✓ méthodes par chambres boisées ou charpentées ;
✓ méthodes par boisage charpenté (SQUARE SET).
10
I.5. CONCLUSION
Il a été question dans ce chapitre de passer en revue, quelques théories nécessaires sur les
méthodes d’exploitations applicable dans une mine souterraine.
Les critères d’application, les avantages ainsi que les désavantages ou inconvénients, pour nous
permettre plus tard à choisir une méthode d’exploitation rationnelle applicable au flanc Est de
la mine de Kamoto. Comme nous l’avons souligné dans l’introduction dans notre étude on se
limitera à choisir une méthode applicable techniquement.
11
~ Chapitre II : Théorie de planification minière dans une mine souterraine ~
CHAPITRE II : THEORIE DE
PLANIFICATION MINIERE DANS
UNE MINE SOUTERRAINE
12
Chapitre II : THEORIE DE PLANIFICATION MINIERE DANS UNE

MINE SOUTERRAINE
II.1. INTRODUCTION
Dans l’industrie minière, l’efficience opérationnelle est essentielle à la faisabilité des travaux
préparatoires, préliminaires et d’exploitation d’une mine, surtout si l’on considère les minerais
de faible teneur qu’on exploite couramment aujourd’hui.
Dès la première étape de la préparation de la mine, les ingénieurs doivent inclure dans le plan
initial de la mine des prévisions opérationnelles assez détaillées qui seront ensuite constamment
révisées au fur et à mesure qu’ils obtiennent des nouvelles données sur le corps minéralisé et
sur les conditions du marché.
C’est le caractère prioritaire de cette planification opérationnelle qui explique le succès de la

recherche opérationnelle dans le secteur minier.
II.2. DEFINITION
La planification minière se définit comme l’ordonnancement dans le temps et dans l’espace des
tâches ou opérations minières concourant à la production minière en vue de respecter un certain
programme préétabli de production. [KAMULETE, 2012]
En d’autres termes, la planification est un processus qui permet d'identifier les objectifs à
atteindre et les moyens les plus avantageux pour les réaliser :
1. détection des points faibles et forts;

2. détermination des objectifs à court et moyen termes;
3. appréciation de l'écart entre la situation actuelle et l'objectif;
4. identification des activités à mettre en œuvre pour atteindre les objectifs.
II.2.1. Horizons de planification.
La planification minière se fait généralement en considérant trois différents horizons :
✓ le long terme correspond 1ans à la vie économique de la mine ;

✓ le moyen terme prend 3mois à 1 an maximum ;
✓ le court terme prend de plans journaliers, hebdomadaires voire mensuels.
Chaque terme à une fonction particulière ; la planification à long terme définit les objectifs
globaux de la compagnie et élabore, en conséquence, un plan pour les atteindre.
13
Cela passe par la prise d’ensemble de décisions stratégiques qui affecteront les différentes
activités minières au long de son exploitation en l’occurrence, le choix de la teneur de coupure,
les ressources disponibles ou encore l’organisation des activités.
La planification à moyen terme s’intéresse à l’ordonnancement des activités sur une période
des temps relativement réduit de 1 à 3 ans typiquement pour une mine d’une dizaine d’années1
[ZAYNEB, 2021] ; à cette étape, des nouvelles contraintes seront introduites telle la réparation
des équipements sur le terrain, l’accessibilité etc. Enfin, le court terme détail l’ensemble des
opérations à faire sur des horizons réduits à un mois, voire une journée.
Le plan de production En découle directement bien qu’intégrant certaines contraintes tactiques

se rattachant notamment aux équipements. Notre mémoire s’insère plutôt sous le volet de la
planification stratégique.
II.3. RECUPERATION MINIERE

La récupération minière est le rapport entre la quantité (tonnes minerai) extraite et la réserve
minière. Elle varie en fonction de l’évolution de la technologie.
Nous distinguons deux types de récupération minière :
✓ La récupération minière théorique : elle est déterminée au niveau du projet

d’exécution de l’exploitation ; et se calcule par la formule suivante :
Lch
r=( ) 100 en% equation 𝐢𝐢. 𝟏
Lch + Lp
✓ La récupération minière pratique : elle est déterminée au niveau de la planification
suivant l’évolution de l’exploitation ou des occurrences d’une exploitation
précédente du même genre ;
En tenant compte de la récupération minière pratique nous pouvons déterminer le tonnage en

minerai à alimenter au concentrateur à l’aide de la formule ci-dessous [Sélectivité Kamoto,
2023]:
Lch
r = 0,95 ( ) 100 en% equation 𝐢𝐢. 𝟐
Lch + Lp
Avec :
✓ r : la récupération minière pratique (%) ;
✓ Lch : longueur de la chambre(m) ;
✓ Lp : largeur du pilier(m).
14
II.3.1. Dilution
La dilution ou le salissage est l’addition du stérile ou du minerai de nature minéralogique

différente aux minerais au cours des diverses phase d’exploitation.
La dilution entraine inévitablement une baisse de teneurs et du tonnage du minerai extrait.
Elle est due aux phénomènes :
❖ Naturels :
✓ la présence des stériles intercalaires ;
✓ la faible puissance du gisement ;
✓ l’absence d’une séparation nette entre le gisement et les terrains de recouvrement et
encaissant.
❖ Artificiels :
✓ le chargement de minerai;
✓ le minage.
L’expression de la dilution est donnée par :

tp − ta
D = 100 ( ) equation 𝐢𝐢. 𝟑
tp
Avec :
✓ D: le taux de salissage ou le coefficient de dilution en % ;
✓ tp: la teneur du minerai en place ;
✓ ta: la teneur du minerai abattu.
Alors la teneur abattue sera donnée par l’expression ci-dessous :

D
ta = tp (1 − ) equation 𝐢𝐢. 𝟒
100
II.3.2.Teneur de coupure
Elle se définie comme étant la limite en dessous de laquelle le minerai n’est plus
économiquement exploitable. Cette teneur est étroitement liée à la technologie utilisée pour la
récupération des métaux valorisables tant au niveau minéralurgique que métallurgique. Elle est
fonction du marché et du temps.
II.3.3. Calcul de la durée de vie du projet
Reserves Total du projet

Durée de vie = equation 𝐢𝐢. 𝟓
Tonnage mensuelle
15
II. 4. CAPACITE DE PRODUCTION ANNUELLE ET DUREE DE VIE DE LA MINE

II.4.1. Établissement de la production annuelle sur base de la vitesse d’exploitation
La production annuelle des mines souterraines est déterminée à l’aide de la formule suivante :
ht ∙ ρs ∙ r tonne
Pa = [ ⁄an] equation 𝐢𝐢. 𝟔
1−d
Avec :
✓ ht : vitesse d’exploitation en [m⁄an] ;
✓ s: surface horizontale du gisement en [m2 ] ;
✓ ρv : poids volumique du minerais en place, en [tonne⁄m3 ] ;
✓ r: coefficient de récupération ;
✓ d: coefficient de dilution.
D’une façon générale, la vitesse d’exploitation diminue lorsque les dimensions du siège
d’extraction et l’épaisseur du champ minier s’accroissent. Elle augmente au contraire avec une
pente forte et avec l’augmentation du nombre d’étages exploités simultanément.
ht = hb ∙ K1 ∙ K 2 [m⁄an] equation 𝐢𝐢. 𝟕
✓ hb : vitesse d’exploitation de base déterminée en fonction des dimensions du champ

minier et du nombre des niveaux exploités simultanément (Tableau II.2) ;
✓ K1 : coefficient correcteur destiné à tenir compte de l’influence de l’épaisseur du gîte
sur la vitesse d’exploitation (Tableau II.3) ;
✓ K 2 : coefficient correcteur destiné à tenir compte de l’influence du pendage du gîte
sur la vitesse d’exploitation (Tableau II.4).
On voit dans le tableau ci – après la classification des champs miniers suivant leurs dimensions.
On établit la valeur de 𝐡𝐛 en fonction des dimensions des champs miniers et du nombre d’étages
exploités simultanément. Les résultats ont été trouvés par la méthode technico – statistique sur
base de l’expérience de l’industrie minière mondiale [NGOIE ,2011].
16
Tableau II.1 : Classes des champs miniers suivant leurs dimensions [NGOIE, 2011]
Gisement l’épaisseur Gisement dont l’épaisseur dépasse 15

Classes des miniers ne pas 15 mètres dont mètres
suivant dimension dépasse
Champs leur Longueur du champ Longueur du champ Surface horizontale
minier (m) minier (m) (m2)
Petites Jusqu’à 500 à 600 <300 >500
Moyens De 600 à 1000 300 à 600 5000 à 12000
Grands 1000 à 1500 600 à 1000 12000 à 25000
Très grands >1500 >1000 >25000
Tableau II.2 : Valeurs de hb en fonction de la classe des champs miniers [NGOIE, 2011]
Classe des champs miniers suivant leurs dimensions et Valeur hb (m/an)

le nombre d’étages exploités simultanément Moyenne Minimum Maximum
Un étage 30 25 40
Petits
Deux étages 40 35 50
Plusieurs étages 45 40 60
Un étage 25 20 30
Moyens
Plusieurs étages 35 30 40
Grands Un étage 18 15 20
Très grand Un étage 15 12 18
Tableau II.3 : valeurs de K1 en fonction de l’épaisseur du gite [NGOIE, 2011]
Epaisseur du gîte K1
<5 1,25
5 à 15 1,0
15 à 25 0,8
>25 0,6
17
Tableau II.4 : valeurs de K2 en fonction de pendage du gisement [NGOIE, 2011]
Angle de pendage K2
90 1,2
60 1,0
45 0,9
30 0,7
II.4.2 Détermination de la production suivant les dimensions du front d’exploitation, Les

facteurs technologiques et prévision d’organisation
Ici la méthode est beaucoup plus précise mais demande en revanche des calculs supplémentaires
détaillés dans les domaines des travaux d’abattage.
Cette méthode met l’accent sur certains aspects de l’organisation des travaux miniers y compris
les calculs techniques du rendement d’abattage et l’élaboration des graphiques chronologiques
pour les stades principaux d’exploitation.
Dans ce cas la formule de base est [NGOIE, 2011] :

12 ∙ ηο ∙ Ppe tonne
Pa = [ ⁄an] equation 𝐢𝐢. 𝟖
Kp ∙ ψ
D’ou :
✓ ηο : nombre des panneaux d’exploitation se trouvant simultanément dans le stade
des travaux d’abattage ;
✓ ppe : production mensuelle (moyenne) d’un panneau d’exploitation dans le stade
principal des travaux d’abattage ;

✓ k p : coefficient de partage qui montre la part de la production du niveau provenant
des travaux préparatoires ou de découpage ;

✓ ψ : coefficient de réserve qui varie entre 1,15 et 1,30.
II.5. DETERMINATION DE LA PRODUCTION MENSUELLE

La production mensuelle (Ppe) d’une mine sera déterminée par la formule suivante :
Pa tonne
Ppe = [ ⁄mois] equation 𝐢𝐢. 𝟗
12
Avec :
✓ Pa: la production annuelle ou planifiée de la mine
18
II.6. DETERMINATION DU NOMBRE ET DES RESERVES MOYENNES D’UN

PANNEAU
Le nombre de panneaux d’exploitation 𝜂𝜊 est déterminé suivant le programme général de
l’exploitation du gisement (1,2 ou plusieurs panneaux selon la méthode choisie). On tient
également compte du temps accordé par le programme d’exploitation pour exécuter les travaux
préparatoires et de découpages dans le cadre de chaque panneau.
Le nombre total des panneaux d’exploitation 𝜂 dans les limites du front de travail est donné par
[NGOIE, 2011]:
η = ηο + ηtp + ηtd equation 𝐢𝐢. 𝟏𝟎
Avec :
✓ ηο : nombre des panneaux dans le stade d’abattage ou de dépilage ;
✓ ηtp : nombre des panneaux d’exploitation dans le stade des travaux préparatoires ;
✓ ηtd : nombre des panneaux d’exploitation dans le stade des travaux de découpage.
La condition principale de la réalisation du programma suivant les prévisions est la suivante :

ηο tο ηο to
= et = equation 𝐢𝐢. 𝟏𝟏
ηtp t tp ηtd t td
Avec :
✓ t o : temps des travaux d’abattage dans le stade principal d’exploitation d’un
panneau ;
✓ t tp et t td : temps des travaux préparatoires et de découpage dans les limites du bord
d’un panneau d’exploitation ;
Les valeurs t o , t tp , t td sont déterminées suivant les graphiques chronologiques des travaux
miniers élaborés au préalable à chaque stade d’exploitation.
t tp t td
ηtp = ηο ; ηtd = ηο equation 𝐢𝐢. 𝟏𝟐
to to
Le nombre des panneaux d’exploitation 𝜂 peut être calculé par :

t td t tp
η = ηο + ηο + ηο equation 𝐢𝐢. 𝟏𝟑
to to
t td t tp
⟹ η = ηο [1 + + ] equation 𝐢𝐢. 𝟏𝟒
to to
η ηt o
⟹ ηο = = equation 𝐢𝐢. 𝟏𝟓
1 + t td + t tp t o + t td + t tp
to
19
ηt o
⇒ equation 𝐢𝐢. 𝟏𝟔
t o + t td + t tp
Le nombre total des panneaux d’exploitation au bord du front de travail en fonction des
conditions minières et des paramètres techniques d’exploitation est déterminé par l’expression
suivante [NGOIE, 2011]:
i=Q
Ni Is
η=∑ 𝐞𝐪𝐮𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧 𝐢𝐢. 𝟏𝟕
Ip
t=1
Avec :
✓ Q : nombre de gîtes ou filons exploités simultanément ;

✓ ni : nombre d’étages exploités simultanément ;
✓ ls : longueur du champ minier au niveau de l’exploitation ;
✓ lp : longueur de panneau d’exploitation pour la méthode choisie.
Le coefficient de partage K p est calculé suivant les prévisions de la répartition de minerais dans
chaque stade des travaux miniers.
Figure III.1. Illustration d’un panneau dans une mine souterraine
Pratiquement, on établit toujours la production annuelle suivant les possibilités minières selon
les deux méthodes présentées ci – haut pour les mêmes conditions. Si on trouve une différence
entre la production annuelle établie par la première méthode et celle établie par la deuxième
méthode, on choisit toujours la production la plus faible par mesure de sécurité.
20
II.7. ORDONNANCEMENT DES TRAVAUX DANS UNE MINE SOUTERRAINE
L’ordonnancement consiste, en fonction de prévisions de commandes sur le marché et des

disponibilités des ressources, à [MUBAMBE, 2010] :
✓ déterminer le calendrier prévisionnel de production réalisable ;

✓ distribuer des documents nécessaires à la bonne exécution des travaux;
✓ suivre l’exécution des travaux (suivi de la production).
II.7.1. Types d’ordonnancement
L’objectif final de l’ordonnancement est avant tout de piloter la production de l’Entreprise. Ce

pilotage peut être :
✓ décentralisé : il est réalisé au pied de chaque poste de travail ;

✓ centralisé : il est réalisé par la fonction ordonnancement de l’Entreprise.
L’ordonnancement décentralisé ou local, présente l’avantage de réduire, quelquefois, les délais

de réalisation mais aussi l’inconvénient de ne pas fournir un planning de synthèse.
Comparativement à l’ordonnancement Centralisé, utilisé actuellement à Kamoto Copper
Company qui présente un planning très complet mais avec un inconvénient de centraliser la
prise de décision. C’est sur cette dernière que repose également le choix pour notre projet
d’étude.
II.7.2. Terminologie
II.7.2.1. Postes de travail

On appelle postes de travail l’ensemble des équipements ou endroit aménagé Spécifiquement
où peut être exécutée une opération donnée.
Nous distinguons dans le cadre de l’exploitation des mines souterraines : Les engins de foration
horizontales et verticales, de chargement et transport, d’écaillage, le levage, terrassement, etc.
II.7.2.2. Poste de Charge

C’est un poste de travail apte à exécuter une tâche. Il est donc composé d’un, ou plusieurs,
poste(s) de travail et de l’ (ou des) opérateur(s) nécessaire(s) à son fonctionnement. Pour
l’Ordonnancement des travaux, seule l’unité de production est prise en
Compte et doit donc être cohérente avec le type de planification. C’est ainsi qu’un poste de
charge peut être constitué :
21
✓ d’un poste de travail dans le cas d’une planification à court terme ;

✓ d’une entreprise dans son entièreté dans le cas d’une planification à long terme.
II.7.2.3. Capacités
Nous distinguons deux grandes catégories de capacité dans l’organisation des travaux à
savoir :
✓ Capacité théorique : C’est ce que l’on peut faire au maximum sur un poste de charge
par période de référence. Elle est exprimée en nombre d’unités de temps ou en
quantité de produit à réaliser.
✓ Capacité réelle : C’est la capacité qui est prise en compte lors de l’élaboration du
planning. Elle correspond à ce que l’on peut faire réellement sur un poste de charge
par période de référence compte tenu des aléas possibles (rebuts, pannes,
absentéisme, compétence des opérateurs…). Elle est exprimée dans les mêmes unités
que la capacité théorique.
II.8. CHOIX ET DETERMINATION DU NOMBRE D’ENGINS

II.8.1. Introduction
La détermination du nombre d’engins nécessaire est basée sur la production mensuelle requise
pour pouvoir réaliser la production annuelle suivant les possibilités minières.
II.8.2. Choix des engins
Ce choix dépend de deux facteurs importants, à savoir : Le dimensionnement des ouvrages

souterrains qui se traduit par une mobilité ainsi qu’un bon fonctionnement des engins, du
programme de production.
1) La foration horizontale et verticale respectivement.
✓ Jumbo DD422iE équipé de deux bras ou marteaux ;

✓ Simba DL422iE a un seul bras.
2) Le chargement et transport des produits.
✓ La chargeuse sur baissée modèle Sandvic LH621i ;

✓ La benne modèle Sandvic TH663i.
Les engins utilisés à la mine souterraine de Kamoto, sont représenté par les images ci-dessous :
22
Figure II.2. Benne TH663i Figure II.3. Chargeuse LH621i
Figure II.4. Jumbo DD422IE Figure II.5. Land cruiser TOYOTA
Figure II.6. Amfomaster Source :( Sandvik.com)
23
Pour une exploitation simultanée du gisement, voici un modèle des séquences d’exploitation :
FigureII-7. Séquences d’exploitation (Ahmed khal 2008)
L’exploitation proprement dite, se réduit en trois séquences productives majeures, à savoir :
✓ Le traçage;
✓ L’élargissement ;
✓ Le dépilage (abattage).
II.9. CONCLUSION
L’objectif de ce chapitre est de nous permettre dans la partie pratique de déterminer le coût, les
ressources mobilisées et la meilleure manière d’ordonnancer toutes les tâches à effectuer.
D’avoir une vision claire de ce projet et de le réaliser dans un minimum de temps bref. Ainsi
faire un choix rationnel des unités de chargement, transport, engins de foration etc. Pour une
bonne planification d’organisation de l’exploitation du flanc Est de la mine de Kamoto.
24
~ Chapitre III : Critère de rentabilité d’une exploitation minière ~
CHAPITRE III : CRITERES DE

RENTABILITE D’UNE
EXPLOITATION MINIERE
25
Chapitre III : CRITERES DE RENTABILITE D’UNE

EXPLOITATION MINIERE
III.1. Introduction
L’étude de faisabilité d’un projet de mine est semblable à celle des autres projets qu’on
rencontre d’une façon générale. Elle consistera donc, en fonction de la demande prévisible à
évaluer les facteurs de production (main d’œuvre, matériel, moyens financiers,…) pour
satisfaire la demande.
C’est suite à l’analyse de l’évolution des différents flux dans le temps et dans l’espace que l’on
peut décider ou non de l’ouverture d’un projet minier. Il est à remarquer que la notion du temps
est très importante, le plus souvent dans la plupart des projets, les premières années sont
déficitaires, ceci oblige à intégrer dans la notion de la durée de vie dans le cadre de l’étude de
faisabilité qui nous concerne, nous avons d’agrégats suivants :
✓ l’analyse économique
✓ l’analyse financière
Dans l’analyse économique, on fera ressortir le mécanisme de l’offre et de la demande, les

notions d’utilité marginale, de recette marginale ainsi que le calcul du seuil de rentabilité des
entreprises. Une attention particulière sera consacrée à l’étude du marché.
L’analyse financière concernera les différentes méthodes (élémentaires) d’évaluation de projet

ainsi que les différentes sortes de financement possible [NGOIE ,2011].
III.2. Notion du coût

❖ Cv: charge variable, est la dépense nominale qui augmente avec l’accroissement de la
production, c’est le cas de :
✓ matières premières
✓ salaire direct
✓ combustibles etc.
❖ Cf.: charge fixe, est la dépense marginale totale qui doit être couverte lorsque la
production est nulle (exhaure, bâtiment, …).
Cette fraction des dépenses globales est souvent qualifiée des frais généraux. Elle
comprend habituellement :
26
✓ le loyer contractuel
✓ l’amortissement
✓ les traitements et salaires non proportionnels à la production
✓ l’entretien du garage
Il s’agit d’un coût sacrifié qui n’est pas affecté par une variation quelconque de la production.
Il doit être le plus possible réduit. Le coût fixe est un coût structuré.
✓ CT: Charge total, représente la dépense nominale globale la plus faible qui soit acquise
pour obtenir une quantité q à chaque niveau de production.
✓ CT Augmente en même temps que q.
CT = CV + CF equation 𝐢𝐢𝐢. 𝟏
III.3. Recettes
✓ Recette totale RT :
Elle correspond au revenu obtenu lors de la vente d’une quantité q au prix de vente p,
RT = p × q equation 𝐢𝐢𝐢. 𝟐
✓ Recette marginale RMa :
Elle est la variation en plus ou moins du revenu total correspondant à l’accroissement 𝐪 à

concurrence d’une unité. Elle est positive quand la demande continue à être élastique, négative
quand la demande est élastique et nulle lorsque la demande cesse d’être élastique et va devenir
inélastique.
III.4. Profit (bénéfice)

✓ Profit total = cash flow: Prof = RT – CT equation 𝐢𝐢𝐢. 𝟑
✓ Profit marginal : Prma = RMa – CMa equation 𝐢𝐢𝐢. 𝟒
Pour maximiser le profit, une entreprise doit se mettre en quête du prix et de la quantité
d’équilibre (p∗ , q∗ ) dont la différence se traduit la plus forte à savoir [NGOIE ,2011]:
RT – CT (la plus forte)
Le sens commun suggère qu’un tel équilibre se réalisera seulement au point ou la recette
additionnelle (marginale) et le coût additionnel (marginal) viennent s’égaler.
dProf
Prof max = max(RT − CT) → =0 equation 𝐢𝐢𝐢. 𝟓
dq
27
dProf d(RT − CT) dRT dCT

= = − =0 equation 𝐢𝐢𝐢. 𝟔
dq dq dq dq
dRT dCT
Prof max → = → RMa = CMa equation 𝐢𝐢𝐢. 𝟕
dq dq
III.5. Cash-flow durant la vie du projet
Le cash-flow brut ou capacité d’autofinancement est une mesure comptable de flux de liquide
d’une entreprise .il est d’une grande importance en analyse financière dans la mesure où il
permet d’identifier les ressources internes générées par toutes les activités de l’entreprise et de
ce fait, représente le potentiel d’autofinancement de l’entreprise avant toute décision
d’affectation de résultat net.
Le cash-flow est obtenu en faisant la différence entre les produits encaissables et les charges
décaissables .les différents cash-flow seront calculées de la manière suivante [NGOIE ,2011] :
✓ le cash-flow brut est la différence entre les recettes brutes et le cout total
d’exploitation.
✓ le cash-flow net prend en compte pour son calcul l’amortissement, la fiscalité
(impôt) et la royaltie.
III.6. L’investissement
Les investissements sont définis, comme les moyens de production dont l'utilisation s'étale sur
plusieurs exercices. De façon plus large, les investissements sont des mobilisations de
ressources à moyen ou long terme dans le but d'en tirer des avantages nets dans le futur.
Investissements
Les investissements initiaux correspondent à la mise en place de l'outil de production. On

identifie l'ensemble des flux :
✓ liés à l'acte d'investissement : études préalables et recherches, achat des terrains,

constructions et génie civil, équipements ;
✓ résultant de la mise en route du projet : frais de premier établissement, formation du
personnel, besoins en fonds de roulement.
D'autres investissements seront réalisés en cours d'exploitation afin :

✓ de maintenir l'outil de production: renouvellements d'équipement, réhabilitations ;
✓ d’en accroître la capacité de production (ou de la diversifier) : nouveaux équipement,
augmentations du fonds de roulement.
28
Enfin, des intérêts intercalaires viennent parfois s'ajouter au montant des investissements. Il
s'agit des intérêts sur le capital emprunté payés durant la phase d'investissement initial, avant le
démarrage de l’exploitation [WAMANA, 2023].
III.6.1. Investissement en capital fixe
Le capital fixe est constitué essentiellement des immobilisations incorporelles et corporelles. Il

s’agit principalement :
✓ des frais de premier établissement et des immobilisations incorporelles. à titre

illustratif, nous avons les dépenses publicitaires initiales, les licences et brevets
d’exploitation, la marque déposée, les frais de constitution liés à la création de
l’entreprise, etc.
✓ des immobilisations corporelles. Elles se résument essentiellement en machine et
outillage, terrains et constructions, matériels roulants, mobilier des bureaux, etc.
III.6.2. Fond de roulement
Le fond de roulement est la différence entre les capitaux permanents (capitaux propres et dettes
à long et à moyen termes) et les immobilisations nettes représente la somme des capitaux
permanents disponibles pour financer les emplois cycliques particulièrement les valeurs
d’exploitation. Le fond de roulement indique les moyens nécessaires pour exploiter le gisement
conformément au programme de production où d’exploitation.
Pour ce projet d’exploitation, le fond de roulement couvrira les coûts opératoires du premier
mois au troisième. Ce qui permet d’écrire ce qui suit [NGOIE ,2011]:
t=3
Ct
FR = ∑ equation 𝐢𝐢𝐢. 𝟖
(1 + i)n
t=1
Avec :
✓ FR: fond de roulement [$] ;
✓ Ct : coût opératoire du mois t [$] ;
✓ n: nombre d’années ;
✓ i: taux d’intérêt annuel [%] ;
✓ t : mois correspondant au coût opératoire [Ct.].
29
III.7. Amortissement
Les éléments des actifs (bâtiments, véhicules, matériels informatiques, etc.) Peuvent se
déprécier soit de façon prévisible et normale en raison de leur usage, soit de manière
imprévisible ou exceptionnelle en raison d’éléments techniques ou économiques particuliers.
Ces deux types de dépréciation seront traités en comptabilité respectivement par les techniques
d’amortissement avec le temps et l’usage : les immeubles, les mobiliers ; les machines se
déprécient en fonction de leur utilisation.
L’établissement de la charge inhérente à l’utilisation des actifs s’appelle « amortissement ».

D’une façon générale, l’amortissement est la constatation comptable de la dépréciation subite
par les immobilisations dont la durée de vie est limitée dans le temps.
Amortissement = charge d’exploitation correspondant à la consommation des immobilisations

= investissements
La dépréciation des immobilisations est de deux natures :

✓ la dépréciation physique qui dépend notamment du degré d’utilisation de
l’immobilisation, de son entretien ;
✓ la dépréciation économique qui correspond à un vieillissement technologique de
l’outil alors que sa capacité de production peut être intacte (cas des ordinateurs).
La dépréciation physique sera facilement prévue et quantifiée dans l’entreprise alors que la
dépréciation économique dépendra essentiellement de l’évolution du marché.
Elle sera plus difficilement appréhendée par les responsables de l’entreprise qui devront
toujours rester vigilants pour maintenir la capacité concurrentielle de leur outil de production
[NGOIE ,2011].
Notons que les immobilisations corporelles et incorporelles (terrains et brevets d’invention)

dont l’utilisation n’est pas limitée dans le temps ne font pas l’objet de réduction de valeur qu’en
cas de moins-value ou de dépréciation durable.
On peut citer parmi les méthodes d’amortissement les plus connues :

✓ l’amortissement constant ou linéaire
✓ l’amortissement dégressif
✓ l’amortissement progressif
✓ l’amortissement proportionnel
30
III.7.1. Amortissement constant ou linéaire
Cette méthode consiste à imputer une même dotation d’amortissement à chaque exercice
(année) et sur toute la durée de vie prévue du bien immobilisé. Cette dotation se calcule de la
façon suivante :
I 100%
A= et T = equation 𝐢𝐢𝐢. 𝟗
n n
Avec :
✓ A : montant de dotation de l’amortissement ;
✓ I : coût d’investissement de bien immobilisé ;
✓ N : durée de vie du bien amorti ;
✓ T : taux d’amortissement.
A = IxT equation 𝐢𝐢𝐢. 𝟏𝟎
III.7.2. Appréciation de la méthode d’amortissement constant ou linéaire
✓ ce système à l’avantage d’être simple et pratique ;

✓ il est traditionnellement admis pour l’administration congolaise ;
✓ il permet l’uniformité des charges annuelles ;
✓ il n’est toutefois pas rigoureusement conforme à la réalité économique parce qu’il
est rare que la dépréciation d’un bien soit strictement également étalée sur la durée
d’utilisation et ne tient pas compte du fait que la dépréciation subie plus tard par des
éléments d’actifs est souvent plus rapide au cours des 1éres années de leur existence ;
✓ Ce système serait indiqué dans une économie statique, mais il est peu défendable
chaque fois qu’il doit être question de stimuler les investissements.
III.7.3. Amortissement dégressif
Le principe de la méthode consiste à diminuer chaque année le montant de l’amortissement.

Plusieurs formules ont été trouvées, c’est notamment [NGOIE ,2011]:
III.7.4. La méthode du taux double
Qui consiste à appliquer un taux double (deux fois le taux d’amortissement linéaire) non pas à
la valeur d’acquisition I mais à la valeur restante à amortir. Au terme de la durée prévue, la
récupération totale du coût d’investissement n’est pas réalisée.
31
On constate que l’amortissement diminue rapidement. Cette méthode est donc naturellement
désignée pour les biens à détérioration rapide ou pure des biens dont on souhaite accélérer le
remplacement.
III.7.5. La méthode de la somme des chiffres d’années
Le montant de la dotation de l’amortissement est déterminé par une fraction de la valeur

amortie, fraction dont le numérateur correspond au nombre de dotation de l’amortissement
restant à effectuer et dont le dénominateur correspond à la somme des années de vie utile.
Annuité pour l’amortissement dégressif est :

2I
aj = (n − 1 + j) equation 𝐢𝐢𝐢. 𝟏𝟏
n(n + 1)
Avec :
✓ N: durée de l’amortissement ;
✓ J: jeme année de placement ;
✓ Tj : taux de la jeme année de placement.
2
t j = (n − 1 + j) equation 𝐢𝐢𝐢. 𝟏𝟐
n(n + 1)n
La charge d’amortissement décroit chaque année, mais la totalité du coût d’investissement n’est
pas amortie. Il est à noter que pour cette méthode, c’est le taux qui décroit, la base restant
constante et c’est contrairement aux autres méthodes d’amortissement dégressif qui ont un taux
constant et une base variable.
III.7.6. Amortissement progressif
Ce système considère que la dépréciation s’accentue avec le temps. Il tend à refléter la

dépréciation de la valeur d’usage du bien qui diminue de plus en plus avec les années et
l’amortissement tend à croitre ici avec les années.
Les annuités d’amortissement croissant sont donc en progression, et peuvent être formulées
théoriquement en recourant à la progression arithmétique [NGOIE ,2011]:
Soient :
✓ I : la valeur initiale ;
✓ N : nombre de périodes d’amortissement ;
✓ R1 , r1 , r2 , … rn : valeurs résiduelles après 1, 2, 3, … n années ;
✓ A1 , a2 , a3 , … an : annuités d’amortissement pour 1, 2, 3, … n années.
32
A2 = 2 a1
2I
A3 = 3 a1 = equation 𝐢𝐢𝐢. 𝟏𝟑
n(n + 1)
An = n a1
Annuité pour l’amortissement progressif :

2I
aj = j equation 𝐢𝐢𝐢. 𝟏𝟒
n(n + 1)
Où :
Aj = I ∗ t ∗ J equation 𝐢𝐢𝐢. 𝟏𝟓
2
tj = equation 𝐢𝐢𝐢. 𝟏𝟔
n(n + 2)
III.7.7. Appréciation de la méthode:
✓ l’amortissement progressif tend à se rapprocher de la valeur d’usage de bien ;

✓ le système est surtout envisagé au lancement d’une entreprise puisqu’il permet de
réduire la charge d’amortissement pendant les premières années d’existence au
terme desquelles les bénéfices sont aléatoires ;
✓ la charge d’amortissement évolue dans le même sens que les dépenses d’entretien,
ceci a comme conséquence d’alourdir les charges des exercices futures.
III.7.8. Amortissement proportionnel
Ce système considère que la dépréciation de l’immobilisation varie en fonction de son

utilisation effective dans l’entreprise.
Par exemple, pour le matériel roulant, on amortit en fonction du nombre de kilomètres
parcourus et non en fonction des années. C’est aussi le cas par exemple des photocopieuses qui
seront amorties en fonction du nombre des photocopies réalisées [NGOIE ,2011].
Dans certains cas, on applique l’amortissement mixte qui consiste à passer d’une méthode
d’amortissement à une autre, par exemple :
✓ de la méthode progressive à la méthode linéaire ;

✓ de la méthode linéaire à la méthode proportionnelle.
33
III.7.9. Appréciation de la méthode
✓ elle semble s’ajuster à la réalité ;

✓ elle fournit des chiffres acceptables dans le prix de revient ;
✓ elle suppose une connaissance expérimentale de la capacité du travail du bien ;
✓ elle devient inapplicable d’une façon totale lorsque les conditions extérieures
d’utilisation se modifient (cas des véhicules sur le chantier).
III.8. Décision d’investissement d’une filière de production (calcul de rentabilité)

Investir signifie faire une dépense aujourd’hui dans le but de générer des bénéfices futurs. Les
principaux éléments entrant dans la détermination de la rentabilité sont [NGOIE ,2011]:
La mise investie I
✓ les flux générés par l’investissement (cash-flow) ;

✓ la valeur résiduelle des équipements ou des actifs ;
✓ la fiscalité ou l’imposition ;
✓ le coût de capital 𝑖 : il est considéré dans un premier temps comme connu
On séparera la décision d’investir de celle de financer ; parmi les principales méthodes de calcul
de rentabilité, on distingue les méthodes basées sur les flux actualisés :
Les flux actualisés
Il existe essentiellement trois grandes méthodes :

✓ méthode de la valeur présente nette van ou valeur actuelle nette (VAN) ;
✓ méthode de taux interne de rentabilité (TRI ou TIR) ;
✓ méthode de l’annuité constante.
III.8.1 Généralités sur le calcul de rentabilité d’un investissement
La rentabilité est différente du rendement et de la profitabilité ou le taux de marge, représente

l’évaluation de la performance de ressources investies par les apporteurs des capitaux. C’est
donc l’outil d’évaluation privilégié par l’analyse financière On distingue :
La rentabilité économique qui mesure le rapport entre le revenu courant et le capital stable
(dette financières sous normes internationales et capitaux propres) mis en œuvre. Elle est
indépendante du type de financement des capitaux et exprime la capacité des capitaux investis
à créer un certain niveau de bénéfice avant le paiement des éventuels intérêts sur la dette. Elle
34
est donc une mesure de performance économique de l’entreprise dans l’utilisation de son actif
[NGOIE ,2011] : elle détermine quel revenu l’entreprise parvient à générer en fonction de ce
qu’elle a. c’est donc un ratio utile pour comparer les entreprises d’un même secteur
économique1.
La rentabilité financière : qui mesure le rapport entre le revenu courant après paiement des
intérêts et des impôts et les capitaux propres. Cette dernière rentabilité est essentielle pour les
apporteurs de capitaux puisqu’elle mesure la performance des ressources qu’ils ont investies
dans l’entreprise c'est-à-dire exprime la capacité des capitaux investies par les actionnaires et
associés à dégager un certain niveau de profit. Leur différence dépend de la différence entre le
taux d’intérêt et la rentabilité économique, a proportion du poids d’endettement appelé levier
d’endettement.
Nous évaluerons la rentabilité pour notre part avec les critères les plus utilisés dans le domaine
minier tels que : la valeur actuelle nette (VAN), le taux de rentabilité interne (TRI) et l’indice
de profitabilité (IP).
III.8.2. Méthodes de calcul de la rentabilité
III.8.2.1. Méthode de la VPN ou VAN [NGOIE ,2011]

T T
FNt FNt VR
VPN = ∑ t
−I =∑ t
−I+ equation 𝐢𝐢𝐢. 𝟏𝟕
(1 + i) (1 + i) (1 + i)T
t=1 t=1
Si la valeur résiduelle VR n’est pas nulle donc
t = n = T
Fnt : Flux net au temps t = recette − dépense

Avec :
✓ I: mise ou capital investi ;
✓ i: coût du capital ;
✓ t : durée de vie du projet.
si VPN > 0 : On investit ;

si VPN > 0 : On rejette le projet.
35
III.8.2.2. Méthode de taux interne de rentabilité

On recherche ici le taux auquel il faut actualiser le flux net pour égaler la mise investie 𝐈. En
effet, la mise générée des flux selon un certain rendement interne Ѳ. C’est ce rendement interne
qu’on essaie de déterminer :
T
FNt FN1 FN2 FNT
I=∑ t
= 1
+ 2
+ ⋯+ equation 𝐢𝐢𝐢. 𝟏𝟖
(1 + θ) (1 + θ) (1 + θ) (1 + θ)T
t=1
Avec :
✓ Ѳ : taux interne de rentabilité ;
✓ i : coût du capital ;
si ѳ > i ; On investit ;
si ѳ < i ; On rejette l’investissement.
III.8.2.3. Méthode de l’annuité constante

On transforme toutes les composantes de l’investissement en annuité constante (flux nets,
valeur résiduelle, mise investie, etc.)
An T = An FN + An VR – An I equation 𝐢𝐢𝐢. 𝟏𝟗
Avec:
✓ An : annuité constante ;
✓ An T : annuité totale ;
✓ An FN : annuité constante des flux nets ;
✓ An I : annuité de l’investissement ;
✓ An VR A: annuité de la valeur revient.
si An T > 0 ; On investit ;
si an t < 0 ; On n’investit pas.
Normalement chacune des trois méthodes appliquées à un même problème doit aboutir à la
même décision, la détermination du taux interne de rentabilité Ѳ se fait par approximations
successives.
36
III.8.2.4. Période de remboursement ou PAY-BACK

C’est le temps nécessaire pour que la mise initiale soit remboursée par les flux nets (flux nets
= recettes – dépenses).
Par cette méthode on préfère comparer la mise investie par rapport au cumul des flux nets
cumulés bruts.
❖ Inconvénients :
✓ on additionne différents flux sans actualisation. pour corriger on tient compte de
l’actualisation des flux nets (ce qui ramène la période de remboursement entre 3 et 4
ans) ;
✓ on ne tient pas compte de ce qui se passe après la période de remboursement. si elle
est courte, on n’investit pas ; par contre si elle est longue on investit «période après
remboursement» [NGOIE ,2011].
III.8.2.5. Méthode de l’indice de profitabilité (IP)

C’est le rapport entre la valeur actuelle nette (cash-flows nets actualisés) VAN d’un projet et
le montant de l’investissement (I) d’un projet.
VAN
Ip = +1 equation 𝐢𝐢𝐢. 𝟐𝟎
I
Avec :
✓ Ip : indice de profitabilité ;
✓ I : investissement d’un projet.
si IP >1, le projet est dit rentable ;

si IP <1, le projet est à rejeter.
III.9. Analyse de sensibilité

L’analyse de sensibilité indique la variation de la rentabilité d’un projet en
fonction des variables qui la compose. On en distingue de toutes sortes telles que : le Cours des
métaux, coûts unitaires de production, taux d’intérêt ou d’actualisation etc.). C’est ainsi que
nous allons analyser :
✓ la sensibilité de la valeur actuelle nette et de l’indice de profitabilité en fonction du

taux d’intérêt ;
✓ la sensibilité de la valeur actuelle nette, de l’indice de profitabilité et du taux de
rentabilité interne en fonction du cours des métaux ;
37
✓ la sensibilité de la valeur actuelle nette, de l’indice de profitabilité et du taux de

rentabilité interne en fonction du coût d’extraction [NGOIE ,2011].
III.10. CONCLUSION
Au cours de ce chapitre nous avons passé en revue quelques théories nécessaires sur des notions
de rentabilité d’un projet de mines, ces critères de rentabilité nous permettront dans la partie
pratique d’analyser la rentabilité de ce projet ainsi que la sensibilité.
Car les études géologiques et techniques, ne peuvent en aucune façon mettre un point final au
sujet de la rentabilité de ce projet, mais cependant les aboutissants des analyses économiques
en marge de ce chapitre, nous permettra d’en dire plus pour ce projet dans la partie pratique.
38
~ Chapitre IV : Choix de la méthode d’exploitation applicable au flanc Est ~
PARTIE PRATIQUE
39
~ Chapitre IV : Présentation des données et cadre d’étude ~
CHAPITRE IV : PRESENTATIONS
DES DONNEES ET CADRE D’ETUDE
40
Chapitre IV : PRESENTATIONS DES DONNEES ET CADRE

D’ETUDE
IV.1. Introduction
Dans ce chapitre, nous présentons les éléments principaux, basés sur des analyses
documentaires et des données recueillies sur terrain.
Premièrement on se base sur la connaissance de la situation géologique et hydrogéologique afin

de déterminer toutes les structures qui peuvent influencer la stabilité de la zone en question.
Deuxièmement on se base sur les critères géotechniques qui sont eux aussi des critères à
considérer lors de l’évaluation de la stabilité pour le choix de la méthode d’exploitation dans la
suite de ce projet. Ces éléments, nous permettent de faire une première appréciation de l’état
actuel sur la zone d’étude.
Voici donc ci-après quelques éléments nécessaires pour situer et décrire le gisement de Kamoto
flanc Est.
IV.2. Cadre géographique

La mine souterraine de Kamoto exploite un gisement stratiforme, qui part de la surface jusqu’à
une profondeur approximative de 600 mètres, qui comprend l’écaille de Kamoto Principal, d’où
le flanc Est et celle dite renversée.
Cet ensemble constitue des écailles du faciès Musonoïe faisant partie des faciès du lambeau de
Kolwezi.
Figure IV-1. Localisation géographique du site de Kamoto [Google Maps]
41
IV.2.1. Localisation du site
Localisée à environ 9 km à l’ouest du centre-ville de Kolwezi, dans la province minière du

Lualaba, en République Démocratique du Congo, la mine souterraine de Kamoto se fait repérer
localement par un point « point zéro » situé à proximité du puits d’extraction « puits I » sous
les coordonnées géographiques du système géodésique mondial suivantes : X: 435650 m;
Y: 309800m et Z: 1445 m.
Figure IV -2. Carte administrative de la province du Katanga en République Démocratique du Congo, [Bokwala,
2010 modifié]. Encadrée en rouge la ville de Kolwezi et ses environs
IV.3. Cadre géologique de la mine de Kamoto

Les conditions géologiques et hydrogéologiques sont des facteurs déterminants du degré de
difficulté et du coût de réalisation d'un ouvrage souterrain, elles ont une grande influence sur le
choix des méthodes d'excavation et de soutènement. L'étude de ces conditions nous informe des
problèmes potentiels.
Ces conditions géologiques et hydrogéologiques sont donc des outils très importants pour le
géotechnicien pour qu'il obtienne une image aussi complète que possible des caractéristiques
du massif rocheux traversé.
42
IV.3.1. Géologie du site
IV.3.1.1. Stratigraphie
La géologie de la région d’étude a été établie en se référant aux travaux réalisés par de nombreux
chercheurs tels que : [FRANCOIS et KAMPUNZU, 2005]. Les terrains de la mine de Kamoto tire
leur origine dans des bassins de sédimentation sous formes des boues déposées en couches plus
ou moins horizontales, ces couches sont grossièrement parallèles entre elles et varient dans le
sens vertical suivant les conditions de dépôt et suivant la profondeur du bassin.
En profondeur, ces terrains sont généralement dolomitiques, il existe cependant des zones
altérées le long des cassures et des failles, en facies dolomitique les minerais se présentent Sous
forme des sulfures de cuivre et de cobalt, en facies altéré, ces mêmes minerais se transforment
en oxyde de cuivre et de cobalt.
Le gisement de Kamoto a deux ensembles de couches minéralisées constituant les deux corps
minéralisés ou ore body, les ore bodies «inferieures et supérieures» sont séparés l’un de l’autre
par un puissant massif Algaire, chaque ore body a une épaisseur moyenne d’environ 14m.
Les gisements de la mine de Kamoto sont une écaille de la série des mines du lambeau de
Kamoto et qui appartiennent au Roan moyen. D’une manière générale, la tectonique
Katanguienne s’est déroulée en trois phases, à savoir [KAMPUNZU ,2005] :
✓ la phase de surrection qui a la forme des plis diapiriques à noyau de Roan et déversés
vers le nord et vers le sud, elle est appelée phase Lukunienne1 «656 millions
d’années»,
✓ la phase hydrothermale qui est le paroxysme a la formation des gisements Zn Pb, de
substitution, elle est appelée phase Kipushienne2, « 600 millions d’années » ;
✓ la phase de coulissement SW-NE dont résultent les allures sigmoïdes des anciens plis
et failles et la configuration actuelle de l’arc cuprifère du Katanga, elle est appelée
phase Kamwalienne3 « 600 millions d’années ».
Le gisement de Kamoto principal se présente comme un synclinal dépourvu du flanc Nord

d’une manière spécifique voir il est limité de toute part par ses failles et il a la forme d’une vaste
cuvette synclinale qui s’étend en direction d’une longueur de 1500m environ d’Est à l’Ouest et
sur une longueur de 1300m du Nord au Sud.
43
IV.3.1.2. Tectonique
La tectonique du site de Kamoto a eu pour conséquence une dislocation en écailles plus ou
moins indépendantes jointives au centre « Kamoto Nord et a Ouest Kamoto Etang ». Au Sud,
le gisement gauchit avec l’apparition des grandes fractures verticales s’amplifiant avec la
profondeur en son cœur, il évolue vers le nord en une plateure dont une partie s’est effondrée,
il présente plusieurs failles ainsi que des injections des roches argilo talqueuse (RAT) et des
roches siliceuses cellulaires (RSC).
Les gisements de la mine souterraine de Kamoto sont constitués d’une manière générale de
deux couches minéralisées ou ore bodies : l’ore body inferieure (OBI) et l’ore body supérieure
(OBS).
Pour le gisement de Kamoto principal, ses couches ont chacune une épaisseur moyenne de 14m
et sont séparées par un massif stérile « roche siliceuse talqueuse » de 15m d’épaisseur en
moyenne en allant du mur vers le toit du gisement du sud vers le nord.
Figure IV-3. La carte géologique du gisement de Kamoto [Google.Com]
IV.3.2. Description du gisement de Kamoto
IV.3.2.1. Nature du minerai exploité

La minéralisation « cupro-cobaltifere » de la mine de Kamoto est strictement localisée dans les
deux ore bodies sous formes sulfurée, le cuivre et le cobalt sont finement disséminés dans la
44
roche principalement sous forme de chalcosine et carrollite. Il est à remarquer que l’ore body
inférieur est moins riche en cuivre et en cobalt que l’ore body supérieur.
Les formations minéralisées sont composées de minéraux de cuivre et de cobalt dont les teneurs
varient respectivement de 3 à 5% Cu et 0,35 à +/-1% Co [KAMPUNZU, 2005].La minéralisation
s’appauvrit dans les horizons dolomitiques où la teneur en dolomie est élevée. C’est le cas des
dolomies stratifiées, des roches siliceuses feuilletées dolomitiques.
Cependant, les roches bien stratifiées où existent de nombreuses alternances de strates

possèdent une bonne minéralisation, cette constatation est bien nette dans les roches siliceuses
feuilletées et les shales de base argilo dolomitiques.
Les principaux minéraux sulfurés rencontrés dans les ors bodies de la mine de Kamoto sont :
✓ la chalcosine : sulfure de cuivre (Cu2s) où cuivre= 79,85% ; soufre= 20,15%.

couleur : gris bleu sectile.
✓ la bornite : double sulfure de cuivre et de fer (Cu5fes4) : Cu = 63,31% ; Fe=11,13% ;
s=25,56% ; couleur : crissée bleue ou rouge
✓ la carrollite : double sulfure de cobalt (Cuco2s4) : Cu = 20,52% ; Co = 38,06% ; s =
41,42%couleur : blanc d’argent
✓ la chalcopyrite : double sulfure de cuivre et de fer (Cufes2) : Cu = 34,60% ; Fe =
30,40% ; s = 35%.couleur : jaune de laiton.
✓ la chalcopyrite apparaît sporadiquement dans les ors bodies ; elle est surtout localisée
dans les shales graphiteux du toit. La teneur moyenne en cuivre est de 3,5% et 0,35%.
La teneur de coupure est fixée à 3,5 - 4 % de Cuivre et 0.38 à 0.4 % de Cobalt.
IV.3.2.2. Réserves
✓ Kamoto Principal : 39400941Ts ; Teneur 5.16% Cuivre et 0.35% en cobalt
✓ Kamoto Etang : 23091106Ts ; Teneur 3.29% Cuivre et 0.86% en cobalt
IV.3.3. Hydrogéologie de la mine de Kamoto
D'après les études hydrogéologiques le gisement de Kamoto est doté d’un système d’aquifères
d’origine karstique ; autrement dit, les nappes qui entourent ce gisement ne sont pas des nappes
phréatiques [KAMPUNZU, 2005]. Ce sont plutôt des nappes dont les eaux circulent dans des
chéneaux d'écoulement pluviaux sans importance majeure et de cassures vers les ors bodies
sous-jacents.
45
IV.4. Caractéristiques du massif rocheux

IV.4.1. Caractéristiques mécaniques des matériaux
IV. 4.1.1. Selon le type de terrain

Des caractéristiques mécaniques retenues pour les terrains dans le cadre de cette étude ont été
déterminées sur base des essais réalisés sur les échantillons de différentes formations
géologiques de la mine de Kamoto. Elles sont consignées dans le Tableau IV.1 [ALL, 2009].
Tableau IV.1 : Caractéristiques géo-mécaniques des terrains Source : [Géotechnique Kamoto 2023]
Couches ῼ ῥ densité ῥc Ӗ ӕ
(kg/cm2) (kg/cm2) (t/cm2)
BOMZ 66 360 2.87 1815 1030 0.32
SD 59 425 2.71 1658 560 0.27
RSC 63 330 2.68 1472 645 0.23
RSF 46 320 2.66 925 424 0.23
DSTRAT 64.5 445 2.83 2082 893 0.28
RAT GRISE 56 200 2.73 733 489 0.29
BRECHE DE RAT 60 425 2.83 1661 745 0.42
RAT LILAS 58.5 100 2.61 373 276 0.29
IV.4.2. Les charges passives et actives
IV.4.2.1. Charges actives

Les charges actives sont celles qui agissent directement sur le soutènement, donne pour chaque
formation les différentes valeurs repris dans Le Tableau IV.2.
Tableau IV.2 : Charges actives pour 25mètres de couverture (Pv1) et pour 632mètres de couverture (Pv2)
[Géotechnique Kamoto 2023]
Couches H1 H2 PV1 PV2

(m) (m) (Pa) (Pa)
BOMZ 30 700 842489.971 842489.97
SD 30 700 1320402.32 1320403.61
RSC 30 700 888755.03 888755.10
RSF 30 700 1731109.31 1731420.29
DSTRAT 30 700 10993799.49 1093799.52
RAT GRISE 30 700 737706.21 737709.45
BRECHE DE 30 700 1266768.09 1266768.79
RAT
RAT LILAS 30 700 332619.212 332619.63
46
IV.4.2.2. Les charges passives

Une charge passive c’est la capacité qu’a un soutènement de porter une formation et la rendant
stable. [MARTIN et ALL, 2009] ; elles sont illustrées dans les Tableaux IV.3 et IV.4.
Tableau IV.3 : Charges passives [Géotechnique Kamoto 2023]
Couches E Coefficient Rayon Raideur Charge Q

(kg/m2) poisson (m) K (MPa)
BOMZ 103 0.32 3.5 22.29 5.13

SD 56 0.27 3.5 12.59 4.91
RSC 64.5 0.23 3.5 14.98 5.09
RSF 42.4 0.23 3.5 9.84 5.12
DSTRAT 89.3 0.28 3.5 19.93 5.18
RAT GRISE 48.9 0.29 3.5 10.83 4.87
BRECHE DE RAT 74.5 0.42 3.5 14.99 4.79
RAT LILAS 27.6 0.29 3.5 6.11 4.58
Tableau IV.4 : Equilibre charge active –passive à 25mètres (P1 équilibre) et à 632mètres (P2 équilibre)
[Géotechnique Kamoto 2023].
Charges pass PV1 PV2 P1.équilibre P2. Equilibre

(Pa) (Pa) (Pa) (Pa) (Pa)
5127705.63 842489.97 842489.98 5970195.59 5970195.61

4913385.83 1320402.32 1320403.61 6233788.14 6233789.44
5094076.66 888755.03 888755.10 5982831.69 5982831.76
5121486.64 1731109.32 1731420.29 6852595.96 6852906.93
5182589.29 1093799.49 1093799.52 6276388.78 6276388.81
4873754.15 737706.21 737709.46 5611460.36 5611463.61
4796780.68 1266768.09 1266768.79 6063548.78 6063549.47
Il convient de dire qu’il n’y a pas une grande différence entre les charges à l’équilibre pour 30
mètres et celles à 700 mètres de profondeur et aussi elles sont positives, cela montre que nos
galeries sont surdimensionnées quand on use d’un quelconque type de soutènement.
47
IV.5. Kamoto Principal
La partie du gisement de Kamoto principal est du type synclinal, il s’étend géométriquement

sur 1500m de l’Ouest à l’Est, du Sud au Nord sur 1300m, il plonge du Sud vers le Nord jusqu’à
la profondeur de 600m. A présent, ce gisement a une réserve résiduelle exploitable de l’ordre
de 39400941Ts sur une réserve originale de 113700000 Tonnes de minerais. Le gisement de
Kamoto Principal se subdivise en 3 familles, à savoir :
✓ le dressant ;
✓ le semi dressant ;
✓ la plateure.
Le flanc Sud du gisement pend vers le Nord et se redresse progressivement au fur et à mesure
que l’on va de l’Est jusque redevenir subvertical. [KAMPUNZU, 2005] Son dressant commence
à partir du niveau zéro jusqu'à 444m et devient subhorizontal à partir de 465m.
Le flanc Est est subvertical depuis la surface jusqu’au niveau 445m. La plateure commence à
partir de 465 m. Au Nord, la plateure est interrompue par une faille. A l’Ouest, le pendage est
faible et le gisement dévient subhorizontal.
En 1990 après effondrement, le gisement de Kamoto Principal a été subdivisé en 9 Zones,

d’exploitation le tableau IV.5 suivant nous donne quelques informations sur Kamoto principal
et Etang :
48
Tableau IV.5 : description des zones et dimensionnements des ouvrages de Kamoto principale et Etang [Service d’exploitation underground de Kamoto]
Dimensions Dimensions Entre Réserves Niveau en

Ecaille Zones pendage localisation Méthode Limites
Recoupe(m) Chambre(m) recoupe théoriques creusement
SWNE CAF
Z1 W 6x5 15 x 10 23m 405-545 83000000Ts 490-505-520
Semi-dressant TRANS
WE CAF
Z2 N-W 6x5 15 x 10 23m 435-555 8100000T -
Semi-dressant TRANS
15 x 10 x
Z3 Plateure N-E RAT 6x5 25m - 4000000Ts -
100
KAMOTO PRINCIPAL
CAF
Z4 Semi-dressant N 6x5 15 x 10 23m 325-575 4000000Ts -
TRANS
15 x 14 x
Z5 Plateure W RAP 6x5 25m 506 6000000Ts 505
100
CAF 490-445-460
Z6 Semi-dressant S-W 6x5 15 x 10 23m 0-400 39000000Ts
TRANS 475-490
R24 CAF
Z7 Semi-dressant 6x5 15 x 10 23m 0-475 7500000Ts 445
Barriere TRANS
15 x 14 x
Z8 Plateure FLANC EST RAP 6x5 25m 480-505 1000000Ts 480
100
CAF
Z9 Dressant FLANC S/E 6x5 15 x 10 x 42 50m 355-510 1000000Ts 485-495
LONG
CAF
ESQUILLE Dressant S-W Z6 6x5 15 x 10 x 42 50m 350-510 - 415-430-445
LONG
CAF 207-265-235
KAMOTO ETANG
ETANG LS Semi-dressant W/ESQUILLE 6x5 15 x 10 24m 205-400 -

TRANS 430-445
CAF
ETANG LN Semi-dressant W 6x5 15 x 10 23m 405-505 - -
TRANS
ECAILLE
Semi-dressant - A définir A définir A définir A définir 525-575 - -
RENVERSEE
Entre L/N ET CAF
BANKA Dressant 6x5 15 x 10 x 42 30m - - -
ESQ LONG
Ce qui donne un total de 39 millions de Tonnes de minerais, dont 5.02 millions de Tonnes de cuivre et 0.34 millions de Tonnes de cobalt.
Etude de faisabilité de la reprise d’exploitation du flanc Est des zones 8 et 9 dans la mine souterraine de Kamoto par Gustave KISHATU
MWAMBA
49
IV.5. CONCLUSION
Il a été question dans ce chapitre comme il est inévitable qu’avant tout projet d’exploitation de
mines, de constituer une bonne base des données géologique en fonction de laquelle se décidera
la configuration de la mine.
D’où ce chapitre nous a permis de connaître les caractéristiques géologique, hydrologique,

géotechnique du gisement de Kamoto flanc Est sous sa tranche 355-510, ainsi que sa
localisation.
Toutes ces informations nous ont permis de faire une appréciation de l’état actuel de notre zone
d’étude d’où le flanc Est de la mine souterraine de Kamoto.
50
~ Chapitre V : Choix de la méthode d’exploitation applicable au flanc Est ~
CHAPITRE V : CHOIX DE LA
METHODE D’EXPLOITATION
APPLICABLE AU FLANC EST DE
KAMOTO
51
Chapitre V : CHOIX DE LA METHODE D’EXPLOITATION

APPLICABLE AU FLANC EST.
V.1.Introduction
Au cours de ce chapitre nous allons décider de la méthode d’exploitation rationnelle du flanc
Est, ce choix sera basé sur les facteurs géologique, technique et économique de l’encaissant,
ainsi nous allons déterminer la flotte d’engins et faire une planification.
V.2.Choix de la méthode d’exploitation

V.2.1. Analyse du choix de la méthode d’exploitation
Le choix de la méthode d’exploitation qui convient sera basée sur les caractéristiques du
gisement, qui en fait, sont liées à ces conditions naturelles, la méthodologie, consiste en fonction
d’un certain nombre de conditions jugées prépondérantes d’éliminer la méthode la plus
défavorable.
Pour ce qui est du gisement de Kamoto flanc Est en dehors des facteurs conventionnels plus-
haut, il convient de souligner d’autres aspects que comporte ce gisement. Il s’agit de :
✓ le problème d’altération différentielle du gisement, jusqu’à une profondeur de plus

de 300m ;
✓ les caractéristiques géotechniques concernant la résistance des roches et de leurs
qualités (RQD).
Pour notre étude, nous avons jugé de faire le choix en nous basant sur les paramètres suivants
[Géotechnique Kamoto 2023] :
❖ la tenue mécanique du minerai et des épontes. Abrégée telle que :

✓ m : désigne une résistance en compression : Rc1 ≤2000 KPa ;
✓ M : désigne une résistance en compression : 2000 ≤ Rc2 ≥ 8000 KPa;
✓ B : désigne une résistance en compression : Rc3>8000KPa.
❖ Angle de pendage du gisement ;

✓ plateure : 0 à 25°
✓ semi-dressant : 25° à 45°
✓ dressant : >45°
52
❖ la régularité du gisement ;
✓ régulier ;
✓ irrégulier.
❖ la forme du gisement.
✓ couche prise en une seule phase ;
✓ filon, prises-en une fois sur toute l’épaisseur
✓ couche ou filon prise en plusieurs phases.
Pour le cas d’étude du flanc Est, il convient de noter ce qui suit :
Tableau V.1 : Caractéristiques de la roche du flanc Est [MUBAMBE, 2010]
Type de gisement les caractéristiques du gisement

Tenue mécanique (OBI): M et B 8478MPa
Du minerai (OBS) : M 11885MPa
(Toit: SDS et BOMZ): M 7430MPa
Des épontes (Mur : RAT) : M
(Couche intercalaire : RSC) : M 10592MPa
Angle de pendage Dressant >45°
Régularité du gisement Régulier
Epaisseur moyenne du gisement 25 à 100 mètres
Teneur moyenne 4.90%Cuivre et 0.40% en cobalt
Pour le choix des méthodes rationnelles, nous synthétisons chaque procédé dans le Tableau V.2.
53
Tableau V.2: choix de la méthode rationnelle
METHODES
Chambres Chambres Chambres Chambres vides
foudroyées remblayées boisées
S.L.C B.C C.A.F S.S S.L.S RAP
Récupération ✓  ✓  ✓ ✓
Régularité du ✓  ✓ ✓ ✓ 
gisement
Epaisseur   ✓   
Pendage   ✓   ✓
Cout opératoire ✓  ✓  ✓ ✓
Teneur ✓  ✓   ✓
Dilution ✓  ✓   ✓
Productivité ✓  ✓  ✓ ✓
Mécanisation ✓  ✓  ✓ ✓
Sécurité ✓  ✓  ✓ 
Flexibilité ✓  ✓ ✓  
Souplesse   ✓   ✓
Sélectivité   ✓   
Concentration de   ✓   ✓
travaux
Tenue de la ✓  ✓   ✓
roche
Affaissement ✓  ✓  ✓ 
LEGENDE :
✓ : Favorable ou bonne
 : Défavorable ou mauvaise
Le Cat and Fill (Fig. I-5), Le Sub level Caving (Fig. I-4) ainsi que le Room and pillars (Fig. I-
2) restent les méthodes les plus favorables pour une application meilleure compte tenue des
paramètres se trouvant dans le Tableau V.2.
54
Le Sub Level Caving donne de fois des grandes difficultés à l’auto-foudroyage du fait de
l’augmentation excessive de la profondeur, ce qui engendre des conséquences énormes qui
doivent s’intégrer dans la productivité, la flexibilité, la souplesse des travaux et voir même la
sécurité des travaux du faite que les déblais n’auront pas à descendre automatiquement après
ouverture de la chambre, ce qui entrainerait des pertes de temps excessives dans la production.
Donc le Sub Level Caving devient une méthode incertaine pour une bonne production malgré
son coût de production identifié faible.
Quant au Cat And Fill, son inconvénient majeur est que son coût de production est
excessivement grand par rapport aux autres méthodes car il exigera une demande très grande
en quantité des déblais pour le remblayage.
Le problème sera de comparer la quantité des déblais obtenus lors des travaux d’ouverture et
préparatoires par rapport à la quantité des minerais extraits pour compenser les vides crées lors
de son exploitation. Si cela n’est pas nécessaire, le remblayage hydraulique reste à analyser.
Le Room and pillars devient alors la deuxième méthode applicable au flanc Est suite au pendage
de la partie du gisement qui est en plateure mais Cette Dernière est, très coûteuse demande des
nouvelles installations des pompages à la surface pour pomper la pulpe à partir du concentrateur
de Kamoto (KTC), ce qui engendrera les conséquences « inconvénients » suivantes :
1. des difficultés dans l’installation du nouveau circuit de pompage de la pulpe d’où le coût
d’installation élevé.
2. l’eau recueillie au fond de la mine provenant de la pulpe doit être ramené à la surface
d’où des travaux supplémentaires de drainage, creusement des décanteurs à proximité
et l’installation des pompes qui seront connectées au circuit d’exhaure existant.
Voici ci-dessous le corps minéralisée du gisement de Kamoto flanc Est.
55
Figure V.1. Orbodie du gisement de Kamoto Flanc Est
Le Sub Level caving fut rejetée à la faveur de deux méthodes déjà pratiquées, lors de
l’exploitation de la partie supérieure du gisement. Ces deux méthodes convenaient à la
morphologie du gisement, la puissance de la minéralisation, sa qualité et son pendage.
V.2.2. Application de la méthode CUT AND FILL à Kamoto
Cette méthode peut être utilisée dans un corps minéralisé en dressant, là où le minerai est
suffisamment résistant. Elle a le grand avantage d’être souple et de permettre une récupération
intégrale du minerai. C’est pourquoi elle est employée dans les gisements où les limites entre
la zone minéralisée et les épontes ne sont pas nettes ou bien dans des gisements richement
minéralisés.
Dans ces méthodes, le minerai est exploité en tranches horizontales. La chambre est ouverte à
la base du bloc à exploiter et l’exploitation progresse par tranches montantes. Le minerai abattu
est complètement chargé et évacué. Après l’enlèvement d’une tranche, le volume correspondant
est remblayé. Le remblai sert à la fois de support aux épontes et de plancher pour l’excavation
de la tranche suivante [BOKWALA, 2010].
V.2.2.1. Préparation de la méthode :

✓ creuser un bouveau de chassage parallèle au corps minéralisé, généralement sur le
mur de la formation;
✓ faire une signée initiale horizontale dans le corps minéralisé à 5m au-dessus du
niveau de roulage.
✓ amorcer des cheminées pour les hommes, le matériel et le minerai, à partir du
niveau de roulage vers la saignée initiale.
56
✓ creuser une ou deux cheminées, depuis la première tranche jusqu’à la tranche

supérieure, pour la ventilation et la descente du remblai.
✓ lors de l’exploitation on enlève des tranches de 3 à 5m suivant la résistance du
minerai et des épontes.
✓ les trous de mines sont forés soit horizontalement, soit montants [STANSSEN, 1986].
V.2.2.2. Conditions d’utilisation de la méthode :

✓ la roche minéralisée doit être très résistante;
✓ le pendage doit être supérieur à 45°;
✓ le gisement doit être épais;
✓ la teneur du minerai doit être élevée;
✓ le gisement doit être profond.
Avantage :
✓ grande productivité;
✓ bonne sélectivité de la méthode;
✓ coût de la méthode relativement faible;
✓ versatile, flexible et adapté à toute catégorie de gisement;
✓ grande récupération 80 à 90%;
✓ faible dilution (5 à 10%);
✓ bonne condition de sécurité.
Inconvénients :
✓ remblayage reprendre 50% du coût de la méthode;
✓ cout de mécanisation élevé;
✓ Interférence des opérations de remblayage avec l’exploitation
L’application de cette méthode à Kamoto progresse de manière ascendante sur la partie du

gisement en dressant. Le principe de la méthode consiste à partir du niveau de départ ou niveau
de base vers le niveau de tête. Selon l’extension du gisement et son épaisseur, deux variantes
de la méthode sont appliquées : le CAF longitudinal et transversal explicité par la Figure. V.2
et V.3.
57
Figure .V.2. CUT AND FILL longitudinal [BOKWALA, 2010]
Figure .V.3. CUT AND FILL Transversal [BOKWALA, 2010]
V.2.3. Application de la méthode ROOM AND PILLARS à Kamoto
Cette méthode s’applique aux formations dont le pendage, nul à modéré, ne dépasse pas 20°.
Ces formations sont souvent d’origine sédimentaire. Le toit des galeries peut être boulonné si
sa stabilité pose problème.
 Mise en place de la méthode [BOKWALA, 2010]:
L’abattage du minerai se fait par tir de mines horizontales, en avançant sur plusieurs fronts et
en formant des vides (chambres) séparés par des piliers de minerai laissés en place pour
empêcher le toit de s’effondrer. On obtient ainsi d’ordinaire un quadrillage régulier de chambres
et de piliers.
La largeur et la hauteur du front correspondent aux dimensions de la galerie, qui peuvent être
assez importantes. Dans les couches de grande épaisseur, on utilise des jumbos de forage. Si la
couche a au moins de 3 m d’épaisseur, on utilise des appareils de forage de plus faible
encombrement.
58
Les gisements épais sont exploités en partant du haut, vers le bas pour que les travaux de
stabilisation du toit puissent être exécutés à une hauteur commode pour les mineurs.
Le reste du minerai est abattu par tranches horizontales, au moyen de tir de mines horizontales
parallèles à la surface libre. Les matériaux abattus sont chargés dans des camions sur le chantier.
Habituellement, on utilise pour cette opération des chargeuses et des camions à benne
basculante ordinaires.
❖ Conditions d’utilisation de la méthode :
Les conditions géologiques qui favorisent l’application des chambres et piliers sont les
suivantes :
❖ Avantage :
✓ couts d’exploitation relativement faibles;

✓ production élevée (récupération du gisement de 70 à 85%);
✓ dilution relativement faible: 0à 20%
✓ une bonne mécanisation des opérations minières;
✓ bonne concentration des travaux miniers;
✓ bonne ventilation de la mine.
❖ Inconvénients :
✓ faible récupération du gisement pour des roches moins résistantes : perte

quantitative dans les piliers;
✓ méthodes moins flexible en cas de variation brusque d’épaisseur du gisement;
✓ présence des zones de subsidence en cas d’éboulement;
✓ diminution de la sécurité de la méthode avec l’approfondissement de la mine
«pression de terrain» explicité par la Fig. V.4.
59
Figure .V.4. Application de la méthode ROOM AND PILLARS à Kamoto [Dr Fanny Descamps, 2010]
V.3 Evaluation de la récupération minière

V.3.1.Récupération de la tranche 355-510
La récupération est parmi les éléments dont dépend en particulier la rentabilité de l’exploitation.
Elle est donc indispensable pour ce projet. Pour une récupération théorique ; nous avons les
résultats tels que repris dans le Tableau V.3 et V.4 :
Tableau V.3: Le rendement de récupération théorique par variante de CAF
Type de terrain CAF transversal CAF longitudinal

OBS 82,6 84
OBI 82,6 82
Tableau V.4: Le rendement de récupération théorique par RAP
Type de terrain Room and pillars
OBS 83,33
OBI 83,33
Pour une récupération pratique ou réelle voici dans le Tableau V.5 et V.6 le rendement de
récupération pratique des deux méthodes d’exploitation applicables au flanc Est.
60
Tableau V.5: Le rendement de récupération pratique par variante de CAF
Type de terrain CAF transversal CAF longitudinal
OBS 78,47 79,9

OBI 78,47 77.9
Tableau V.6: Le rendement de récupération pratique par RAP
Type de terrain Room and pillars

OBS 79,16
OBI 79,16
Pour atteindre l’objectif de ce travail celle de la reprise d’exploitation du flanc Est, nous
établirons à cet effet des réserves en minerai extractible dans le cadre de notre étude.
V.3.2. Dilution
Pour l’exploitation du gisement de Kamoto flanc Est, nous considérerons un taux de salissage
ou le coefficient de dilution de 10% en traçage et 5% en dépilage. Le bon suivi d’une part des
topographes et les modules de foration planifiés et d’autre part la réalisation judicieuse du
minage et chargement permettra d’atteindre l’objectif de maintenir un certain seuil de tolérance.
V.3.3. Teneur de coupure
A Kamoto, la teneur de coupure est fixée à 3,5 - 4 % de Cuivre et 0.38 à 0.4 % de Cobalt.
V.4. Détermination de la production annuelle du flanc est

Suivant la classification des champs miniers, le flanc Est se trouve classé dans la catégorie des
gisements grand à très grand, la longueur du champ minier varie de 12000 à 25000 m2, ce qui
convient à une surface horizontale de 25000 m2 ce qui conduit à une vitesse d’exploitation
hb=21,5m/an, ce qui entraine suivant l’épaisseur et le pendage les angles de 25°,45°et 60° .on
n’adopte également pour le coefficient correcteurs suivant K1=0,6 et K2=0,9.
A Kamoto la densité du minerai est de 2,7 Tonnes/m3, une dilution approximative de 15% et
une récupération moyenne de 83%.
Partant de ces dimensionnements la vitesse d’exploitation est de :
Ht = 21,5 ∗ 0,6 ∗ 0,9 = 𝟏𝟏, 𝟔𝐦/𝐚𝐧
61
D’où on la production annuelle sera de :
11,6 ∗ 25000 ∗ 2,7 ∗ 0,83

Pa = = 𝟕𝟔𝟓𝟐𝟑𝟓, 𝟓𝟗𝐓/𝐚𝐧
1 − 0,15
La production mensuelle noté Ppe sera donc égale à :
765235,59
Ppe = = 𝟔𝟑𝟕𝟔𝟗, 𝟔𝟑 𝐓𝐨𝐧𝐧𝐞𝐬/𝐦𝐨𝐢𝐬
12
Etant donnée l’évaluation de la capacité mensuelle de production de 63769,63Tonnes sèche le

mois nous pouvons déterminer les unités de production. Le Tableau V.7 et V.8 nous représente
les caractéristiques mécaniques des unités de production ainsi que le niveau d’utilisation.
Tableau V.7: Niveau d’utilisation de la capacité
Capacité journalière
Libellés
de 2 Postes [Heures]
Capacité théorique 720
Capacité réelle 405
CMD 0.75
CUE 0.75
CUA 0,5625
62
Tableau V.8: Caractéristiques techniques des unités de production [Sandvik.Com]
Jumbo Chargeuse Solo Benne Loader

Libellés DD422iE LH621i DL422iE TH663i ST1520
Longueur en position de 12 13,405 9,5 - -

transport [m]
Largeur sans casier de 2,3 2,245 2,9 - -
protection [m]
Longueur du bras [m] 3,95 - - - -
Longueur du câble buffle [m] 200 200 200 - -
Course de la glissière [m] 5,2 - 2,40 - -
Hauteur standard [m] - 2,931 - 3,2 -
Rayon de braquage externe [m] - 6,6 - - -
Rayon de braquage interne [m] - 4,1 - - -
Longueur [m] - - - 11,30
Largeur [m] - - - 3,2 2,920
Largeur du godet [m] - - - - 2,920
Hauteur de déversement [m] - - - 6,815 8
Hauteur bac [m] - - - 3,15 -
Rayon de braquage [m] - - - - 42,5
Oscillation de l’essieu arrière [°] - - - - 8
Angle de basculement [°] - - - 72 -
Poids [Tonnes] 26 13 21.6 51 41,3
Puissance du Moteur [KW] 119 55,5 55 515 400
Marteau (Cop) 1838 1132 1838 - -
Les tableaux ci-haut nous présente les caractéristiques mécaniques, ainsi que le Niveau
d’utilisation des engins utilisée à Kamoto, ceci nous permettra de faire un choix rationnel des
engins pour l’exploitation du flanc Est.
V.4.1. Calcul des engins de la foration horizontale

Nous partirons de la production requise de 63769,63 Tonnes sèches le mois ; étant donné
l’expérience de la mine de Kamoto durant les années antérieures, 60 % de celle-ci est soutirer
en traçage et élargissage tandis que les 40% sont extraits dans le dépilage. Avec une dilution
respective de 10 et 5 %.
Ce qui entraine une production mensuelle en tonnes quelconques de 42088[TQQ] en traçage et

26783,4[TQQ] en dépilage. Sur base des conditions d’utilisation ci-après de notre Jumbo, nous
pouvons nous permettre d’écrire ce qui suit :
63
✓ coefficient d’utilisation absolue de 56,25 % (CUA) ;

✓ poste de travail par mois de 405 heures;
✓ rendement horaire de foration de 80 mf/h ;
✓ rendement par Tonne produite 1,5 mf/T (ηp).
Pour produire 42088 [TQQ], il faut avoir foré une longueur de:
Lf = P ∗ ηp = 42088 ∗ 1,5 = 63132𝒎𝒇
Pour forer toute cette longueur il faudrait au minimum un temps de foration égale à :
63132
Tf = Lf ∗ Nfh = = 789,15heures
80
Etant donné qu’un engin de foration doit se déplacer pour une réalisation effective de la tâche,
nous considérerons un temps moteur égale au tiers du temps de foration ce qui est égale à
263,05 heures. D’où un total du temps de service de 1052,2 heures.
Vu le poste de travail au bout d’un mois de 405 heures, nous déterminerons le nombre des
Jumbos nécessaire de la manière ci-dessous :
Temps total
Nbre des jumbo = = 𝟐, 𝟔 𝒋𝒖𝒎𝒃𝒐
405
V.4.2. Calcul des engins de foration verticale
Conçu par Sandvik, ces engins présentent des ratios de performance ci-dessous :
✓ rendement horaire 35mf/h 0,17mf/t
✓ coefficient d’utilisation absolue de CUA=56,25%
✓ poste de travail par mois 405 heures
✓ heures de Marche =20% des heures de foration
Nous pouvons ainsi calculer ce qui suit : Pour produire 26783,4[TQQ], il faut avoir foré une
longueur de :
Lf = P ∗ ηₚ = 26783,4 ∗ 0,17 = 4553,2𝒎𝒇
Toute cette longueur de foration nécessite un temps :
4553,2
Tf = Lₜ ∗ ηₜₕ = = 130heures
35
Etant donnés les 20% des heures de marche, nous pouvons les évaluer à 26heures, ce qui fait
un total de 156 heures.
64
Vu le poste de travail au bout d’un mois de 405 heures, nous déterminerons le nombre de Simba
de la manière suivante :
Temps total
Nbre des Simba = = 𝟎, 𝟒𝒔𝒊𝒎𝒃𝒂
405
V.4.3. Calcul des engins de Transport

Les engins de transport présentent les ratios suivants :
✓ rendement horaire de 40 t/h ;
✓ coefficient d’utilisation absolue de 56,25% ;
✓ poste de travail par mois de 405 heures.
Pour une production de 68871,4[TQQ], nous avons un nombre d’engins :

68871,4
Nbre des Bennes = = 𝟒, 𝟑𝒃𝒆𝒏𝒏𝒆𝒔
40 ∗ 405
V.4.4. Calcul des engins de chargement

Ces engins présentent les ratios suivants :
✓ rendement horaire de 80 t/h ;
✓ coefficient d’utilisation absolue de 56,25% ;
✓ poste de travail par mois de 405 heures.
D’où pour une production de 68871,4[TQQ], on aura :

68871,4
Nbre des Chargeuses = = 𝟐, 𝟏𝟑𝒄𝒉𝒂𝒓𝒈𝒆𝒖𝒔𝒆𝒔
80 ∗ 405
Ce qui donne un nombre total des unités de production tel que repris dans le Tableau V.9 par
chaque type d’engins.
65
Tableau V.9 : Tableau des calculs des unités de production pour l’exploitation du flanc Est
PERFORMENCE TAUX (%) PRODUCTIVITE
Heures de foration et
Nbre d’ Engins
De pose des boulons
(bolt/T), (Hmot/T)
Heures(ou volume)
Rendement (mf/T)
Rendement (mf/T)
Heures de Marche
Heures théoriques
Heures de Travail
(Temps Moteurs)
(bolt/T), (T/h)
Retenus
Calculés
Et (m3/h)
Et (m3/h)
(h/mois)
TYPES D’ENGINS
MAD
CUE
total
SONDEUSE
1. Jumbo DD422iE 0,75 0,75 720 405 789,15 263,05 1052,2 80 1,5 2,6 3 3
2. Simba DL422iE 0,75 0,75 720 405 130 26 156 35 0,17 0,4 0,4 1
TRANSPORT
1. Benne TH663i 0,75 0,75 720 405 - - - 40 - 4,3 4,3 4
2. Land Cruiser - - - - - 3
CHARGEMENT
1. Chargeuse LH621i 0,75 0,75 720 405 - - 80 - 2,13 2,13 2
ELEVATEUR
1. Anfomaster - - - - - - - - - - - 1
TOTAL
- - - - - - - - - - - 14
Etude de faisabilité de la reprise d’exploitation du flanc Est des zones 8 et 9 dans la mine souterraine de Kamoto par Gustave KISHATU MWAMBA
66
V.5.Reserves de la tranche 355-510

Vu l’intérêt que présente l’évolution de la technologie dans le domaine d’exploitation des mines
modernes grâce à l’emploi des différents logiciels des mines qui allège la conception du design
d’un projet d’exploitation, nous avons utilisé pour notre part le logiciel DESWICK CAD
2020.3 le plus utilisé parmi tant d’autres de nos jours partout dans le monde industriel des
mines, pour évaluer les réserves du flanc Est.
Dans le cadre de ce projet l’entreprise avait mis à notre disposition un solide ainsi que les
développements des voies d’accès et de roulage sous forme de polylines « string » présenté par
les Figures. V.5 et V.6.
Figure V.5. Solide du Flanc Est
Figure V.6. Développements des voies d’accès et de roulage.
67
Pour notre étude avons adopté les dimensionnements des chambres et des piliers tels que
appliqués à la mine de Kamoto ; le Tableau V.10 ci-dessous les étales bien.
Tableau V.10. Dimensions des ouvrages de la mine de Kamoto flanc Est
Méthode Dimensions Dimensions Entre Recoupe

Recoupe (m) (m)
Chambre (m)
CAF TRANSVESAL 6x5 15 x 10 x 100 23
CAF LONGITIDINAL 6x5 15 x 10 x 100 50
RAP 6x5 15 x 10 x 100 25
Les dimensionnements retenus ci-haut nous ont permis de créer les chambres ou blocs
récupérables (stopes) que nous représentons à la Figure V.7.
Figure V.7. Vue en plan des chambres (stopes) créées sur le Flanc Est de la mine souterraine de Kamoto.
Les figures V.8 et 9 ci-dessous présentent respectivement les blocs de minerai récupérables
(chambres) pour la partie dressant qui sera exploitée en Cut And Fill et la partie en plateure qui
sera exploitée par la méthode Room and Pillard.
68
Figure V.8. Vue en profil des chambres exploitable en CUT AND FILL.
Figure V.9. Vue en plan des chambres exploitable avec ROOM AND PILLARS.
Partant des solides des chambres nous avons quantifié les volumes de toute la tranche 355-510,
La densité et les teneurs moyennes nous ont été indiquées par l’entreprise vu qu’on n’a pas eu
accès au bloc model.
Les réserves suivant le taux de récupération pratique d’exploitation de la tranche 355-510 par
les deux méthodes d’exploitation dans les conditions de dimensionnement retenues est repris
dans le tableau ci-dessous.
69
Tableau V.11: Réserves d’exploitation de la tranche 355-510.
Volume Tonnage Teneur moyenne

Libelles
(m3) (Ts) %Cu %Co Densité
RAP 337 346 910 834,18 4,90 0,40 2,7
CAF 1 028 397,29 2 776 672,68 4,90 0,40 2,7
TOTAL 1 365 743,29 3 687 506,86
V.6.Detrmination de la durée de vie d’exploitation du flanc Est

L’évaluation de la durée de vie de l’exploitation de toute la tranche 355-510, en fonction des
réserves récupérables dans les conditions d’exploitation ci-dessus, donne une durée de 57,83
mois pour une exploitation de 3 687 506,86Tonnes sèches.
V.7. Planification du flanc Est

L’exploitation en mines souterraine est basée sur des méthodes sélectives, où l’on choisit les
blocs en fonction de leur teneur de coupure, de la stabilité, ainsi que leur tonnage toute en
respectant la séquence préétablie par la planification à long terme.
Généralement la sélection des blocs se fait du bas vers le haut en forme de triangle ; pour notre
projet nous allons utiliser le même principe pour la planification. Le principe de récupération
par la méthode chambres et piliers est explicité par la figure ci-dessous.
Figure V.10.principe de récupération par la méthode chambres et piliers [BOKWALA, 2010]
70
Les chambres numérotées (1) sont en cours d’ouverture. Les piliers (2) sont abandonnés pour
assurer la stabilité. Le remblayage des chambres (1), l’abattage des piliers (2) permet enfin
d’ouvrir les chambres (3).
Avec la méthode Cut and Fill nous pouvons retenir ce qui suit :
Figure V.11.principe de récupération par la méthode CAF [BOKWALA, 2010]
Les chambres ouvertes (1) et (2) sont intercalées des piliers. Dans le même sens ouvre ensuite
les chambres (4) et (5). Pour générer les pressions de terrain sur les piliers, on remblaie d’abords
toutes les chambres ouvertes avant de penser à (6) et (7).
Les travaux miniers réalisés en vue de l’abattage par sous-niveaux sont importants et
complexes. Le gisement est découpé en panneaux d’environ 100 m de hauteur, dans lesquels
sont tracés des sous-niveaux reliés par un plan incliné. Les panneaux sont ensuite subdivisés en
chambres et piliers alternants, et une voie de desserte est tracée à la base du gisement que l’on
équipe de points de soutirage.
En appliquant ces mêmes logiques sur le flanc Est de Kamoto via le logiciel Deswick, nous
obtenons les séquences suivantes respectivement pour la partie CAF et RAP.
71
Légende
Janvier
Février
Mars
Avril
Mai
Juin
Légende Juillet
Janvier Aout
Février
Septembre
Mars
Avril Octobre
Mai Novembre
Juin Décembre
Juillet
Aout
Septembre
Octobre
Novembre
Décembre
Figure V.12. Planning en CUT AND FILL phase 1 Figure V.13. Planning en CUT AND FILL phase 2
Légende
Janvier
Février
Mars
Avril
Mai
Juin
Juillet
Aout
Septembre
Octobre
Novembre
Décembre
Figure V.14. Planning en ROOM AND PILLARS phase 1 Figure V.15. Planning en ROOM AND PILLARS phase 2
Etude de faisabilité de la reprise d’exploitation du flanc Est des zones 8 et 9 dans la mine souterraine de Kamoto par Gustave KISHATU
MWAMBA
72
Le Tableau V.12. Nous montre une synthèse de la planification de l’exploitation du flanc Est de
la mine souterraine de Kamoto suivant la durée de vie du projet.
Tableau V.12. Synthèse de la planification du flanc Est
Planning du flanc Est

1 ere 2 eme 3 eme 4 eme 5 eme
Légende Années Années Années Années Années
Janvier 64150,13 64943,10 64835,54 64892,87 65991,23
Février 64820,90 64867,40 64098,50 63960,30 65615,97
Mars 64850,00 64236,28 64340,53 64044,73 64440,95
Avril 65000,00 64876,69 64802,87 64650,99 65615,94
Mai 64454,55 65001,23 64912,40 64999,32 64721,97
Juin 64945,99 64891,42 64821,13 64920,18 63670,81
Juillet 64587,58 64912,08 64540,95 64410,70 64670,26
Aout 64315,52 64578,34 64816,20 65055,43 64876,95
Septembre 64813,25 64671,31 64837,71 64874,33 64970,87
Octobre 64588,24 64900,55 64276,29 64199,43
Novembre 64999,76 64122,24 64929,37 64813,67
Décembre 65312,17 64222,78 64307,89 63527,03
Production annuel 776839,93 776223,42 775519,38 774349,18 584574,95
TOTAL 3687506,86 Ts
V.8.Conclusion
Ce chapitre clé pour la suite de ce travail a porté sur le choix de la méthode d’exploitation à
appliquer sur le flanc Est de la mine de Kamoto.
Apres une étude comparative de l’applicabilité des différentes méthodes sur le flanc Est seules
trois méthodes se sont démarquées. Il s’agit du Cat And Fill, du Sub level Caving et le Room
and pillars.
En tenant compte des facteurs auxiliaires, nous estimons que le flanc Est peut être mieux
exploité par deux méthode d’où le du Cut And Fill et le Room and pillars pour leurs
récupération, souplesse, flexibilité et productivité élevé du faite que ces méthode remplisse
totalement les conditions d’applicabilités.
Après avoir opérer le choix de la méthode d’exploitation, connaissant les dimensionnements

des ouvrages, des chambres et des piliers a la mine de Kamoto nous avons coupé le solide en
73
chambres récupérables vue que l’entreprise avait déjà effectué bien avant les développements
et a mis cela à notre disposition, nous avons quantifié les réserves du projet sur base du logiciel
DESWICK CAD 2020.3 qui est de ; 3687506,86 tonnes sèches. Partant de cette réserve et
de la production mensuelle de 63769,63 tonnes sèches nous avons défini une durée de vie de
57,83mois.
Connaissant la capacité d’utilisation des engins utilisée à la mine souterraine de Kamoto nous
avons pu déterminer une flotte d’engins devant servir à l’exploitation du flanc Est.
74
~ Chapitre VI : Evaluation économique du projet ~
CHAPITRE VI : EVALUATION
ECONOMIQUE DU PROJET
75
Chapitre VI : EVALUATION ECONOMIQUE DU PROJET
VI.1. Introduction
Toutes ses études géologiques et techniques faites précédemment, ne peuvent en aucune façon
mettre un point final au sujet de la rentabilité de ce projet, cependant les aboutissants des
analyses économiques en marge sur ce chapitre, nous permettrons d’en dire plus pour ce projet.
Elles se baseront sur toutes les dépenses à consentir pour l’exploitation minière, le traitement
minéralurgique et métallurgique, les frais de mise sur le marché des tonnes métal produites en
s’appuyant sur la planification, et les recettes générées par le projet 355-510.
Pour y parvenir, nous prendrons en compte tous les aspects techniques et économiques de
l’investissement mais sans se préoccuper du financement si ce n’est par le biais du taux
d’actualisation fixer à 15%.
De même, nous nous étendrons sur la sensibilité des différentes rentabilités (Valeur Actuelle
Nette, Taux de Rentabilité Interne et l’Indice de profitabilité) en fonction des variations du coût
d’extraction, du cours des métaux et même du taux d’actualisation.
VI.2. Investissement
VI.2.1. Investissement en capital fixe
En ce qui concerne notre projet d’exploitation du flanc Est, le tableau VI.1. Présente la valeur
de l’investissement en capital fixe.
Tableau VI.1. : Synthèse du calcul d’investissement en capital fixe
Désignation des Prix unitaire Nombre Prix total

Engins Miniers (USD) (USD)
Jumbo 750000 3 2250000
Simba 1 100 000 1 1100000
Élévateur (Anfomaster) 500 000 1 500000
Chargeuse frontale 675 000 2 1350000
Benne articule 510 000 4 2040000
Land Cruiser TOYOTA 45 000 3 135000
Total 7 375 000
76
VI.2.2. Fonds de roulement
Les coûts opératoires qui seront pris en comptes sont ceux des deux premiers mois
d’exploitation de la première année reprises dans le tableau V.12 au chapitre cinq. La valeur du
fonds de roulement sera la somme actualisée des coûts opératoires des deux premiers mois.
La figure ci-dessous montre le flow sheet de la chaine d’extraction de Kamoto.
Figure VI.1. Chaine d’extraction de la mine souterraine de Kamoto.
Pour l’exploitation du flanc Est le fonds de roulement sera calculé par la formule suivante :
Cout total 1 Cout total 2

FR = +
i i
(1 + ) (1 + ) 2
1 2
Nous aurons donc un investissement total égal à la somme du fonds de roulement et de

l’investissement en capital fixe. L’investissement total (𝑰) sera de :
I = 36 109 364,96 + 7 375 000 = 𝟒𝟑 𝟒𝟖𝟒 𝟑𝟔𝟓 𝑼𝑺𝑫
VI.3. Amortissement et. Valeur résiduelle

La valeur résiduelle se définit comme étant la valeur d’usage. L’amortissement linéaire sera
considéré pour l’exploitation du flanc Est, ainsi en appliquant les formules établis nous
obtenons pour nos engins après le projet, en fonction de leurs durées de vie respectives.
Les différentes valeurs résiduelles reprises dans le tableau ci-dessous :
77
Tableau VI.2 : Calcul de valeur résiduelle total des unités de production, pour l’exploitation du flanc Est
Durée de Dotation de
Dotation annuelle Durée de vie Valeur
Durée de vie du Prix total l'amortissement
Désignation P.U (USD) Nombre de l'amortissement du projet résiduelle
vie (HM) matériel (USD) à la fin du projet
(USD) (ans) (USD)
(an) (USD)
Jumbo 50000 6 750 000 3 2 250 000 375 000 4.9 1 837 500 412 500
Simba 50000 6 1 100 000 1 1 100 000 183 333 4.9 898 333 201 667
Élévateur 30000 4 500 000 1 500 000 125 000 4.9 612 500 - 112 500
Chargeuse 30 000 4 675 000 2 1 350 000 337 500 4.9 1 653 750 - 303 750
Benne 40 000 5 510 000 4 2 040 000 408 000 4.9 1 999 200 40 800
Land cruiser 30 000 4 45 000 3 135 000 33 750 4.9 165 375 - 30 375
Total (USD) 7 375 000 1 462 583 7 166 658 208 342
78
VI.3.1. Cash-flow durant la vie du projet
Les couts d’enlèvements des stériles et des développements seront nulle vue que la Gécamines avait déjà effectuée les développements primaires.
Les différentes valeurs annuelles du cash-flow brut et du cash-flow net sont reprises dans le tableau VI. 3 ci-après :
Tableau VI. 3 : Synthèse des calculs Annuelle du cash-flow brut et du cash-flow net de d’exploitation du flanc Est.
Coût 1èr 2ème 3ème 4ème 5ème

Alimentation KTC Unités unitaire Années Années Années Années Années
Tonnage en minerai Ts 776 840 776 223 775 519 774 349 584 575
Teneur Cuivre % 4.90 4.90 4.90 4.90 4.90
Teneur Cobalt % 0.40 0.40 0.40 0.40 0.40
Taux d'enrichissement Cuivre 6.70 6.70 6.70 6.70 6.70
Taux d'enrichissement Cobalt 14.18 14.18 14.18 14.18 14.18
Teneur concentré Cuivre % 32.83 32.83 32.83 32.83 32.83
Teneur concentré Cobalt % 5.67 5.67 5.67 5.67 5.67
Feinte de route % 2
Mine KTO
Extraction minière USD/Ts 45 34 957 797 34 930 054 34 898 372 34 845 713 26 305 873
Transport du Fond au Remblai en Surface USD/Ts 1.45 1 126 418 1 125 524 1 124 503 1 122 806 847 634
Reprise des stocks USD/Ts 1 776 840 776 223 775 519 774 349 584 575
Transport remblai vers KTC USD/Ts 0.4 310 736 310 489 310 208 309 740 233 830
Concentrateur KTC
Rendement de récupération Cu % 80 80 80 80 80
Rendement de récupération Co % 75 75 75 75 75
Tonnage concentré Cu Ts 92 757 92 683 92 599 92 460 69 800
Tonnage concentré Co 41 103 41 070 41 033 40 971 30 930
Concentration USD/Ts 20 2 677 193 2 675 068 2 672 642 2 668 609 2 014 598
Transport Concentre vers LUILU USD/Ts 0.45 59 032 58 985 58 932 58 843 44 422
Usine Métallurgique LUILU
Reprise du Concentré USD/Ts 1 131 182 131 078 130 959 130 762 98 715
Rendement de récupération % 69 69 69 69 69 69
79
Tonnes métal Cuivre T 21 014 20 997 20 978 20 947 15 813

Tonnes métal Cobalt T 1 608 1 607 1 605 1 603 1 210
Coût de traitement Cuivre USD/TCu 2500 52 535 170 52 493 477 52 445 865 52 366 728 39 532 911
Coût de traitement Cobalt USD/lb Co 1.8 6 383 023 6 377 957 6 372 173 6 362 557 4 803 249
Total Usine métallurgique USD 59 049 375 59 002 513 58 948 997 58 860 048 44 434 875
Commercialisation
Coût de transport vers la vente USD/Tmétal 800 16 811 254 16 797 913 16 782 677 16 757 353 12 650 532
Coût de mise sur le marché % 15 3 152 3 150 3 147 3 142 2 372
Total commercialisation USD 16 814 406 16 801 062 16 785 824 16 760 495 12 652 904
Imprévus % 15 17 365 770 17 351 988 17 336 250 17 310 090 13 067 807
Coût opératoire total USD 133 268 749 133 162 986 133 042 206 132 841 455 100 285 232
Recettes
Cours du Cuivre USD / Tcu 8500
Cours du Cobalt USD / TCo 29000
Recette du Cuivre USD 178 619 577 178 477 822 178 315 941 178 046 876 134 411 899
Recette du Cobalt USD 46 638 365 46 601 352 46 559 084 46 488 830 35 095 544
Recettes brutes USD 225 257 941 225 079 174 224 875 026 224 535 706 169 507 443
Cash-flow brut USD 91 989 192 91 916 188 91 832 820 91 694 251 69 222 211
Amortissement USD 1 462 583 1 462 583 1 462 583 1 462 583 1 462 583
Royaltie % 2 1 839 784 1 838 324 1 836 656 1 833 885 1 384 444
Revenu imposable USD 90 526 609 90 453 605 90 370 236 90 231 668 67 759 627
Impôts % 40 36 210 644 36 181 442 36 148 095 36 092 667 27 103 851
Cash-flow net économique USD 52 476 181 52 433 839 52 385 485 52 305 116 39 271 332
Cash-flow net total USD 248 871 954
80
V.4. Valeur actuelle nette, taux de rentabilité interne et Indice de profitabilité

Après calcul des différents flux annuels générés durant toute la durée de vie du projet sur base
de différents paramètres économiques, nous avons évalué la rentabilité du projet sous Ms-
Excel.
Les détails se trouvent dans le tableau ci-dessous :
Tableau VI.4. Calcul de la VAN et du TRI sous MS Excel
Calcul de la VAN Calcul du TRI

Taux d’actualisation 15% 15%
Investissement 43 484 365 43 484 365
Valeur Résiduelle 208 342 208 342
Cash-flow net 1 52 476 181 52 476 181
Cash-flow net 2 52 433 839 52 433 839
Cash-flow net 3 52 385 485 52 385 485
Cash-flow net 4 52 305 116 52 305 116
Cash-flow net 5 39 271 332 39 271 332
103 786 973 66%
La valeur actuelle nette de 103 786 973 USD étant positive, donc le projet est rentable, le taux
de rentabilité interne est de 66 % et il est supérieur au taux d’actualisation (i=15%). Cela veut
également affirmer que le projet est rentable.
L’indice de profitabilité est de :
VAN 103 786 973

Ip = = + 1 = 𝟐, 𝟑𝟗
I 43 484 365
L’indice de profitabilité pour notre projet est supérieur à 1. Nous pouvons alors dire que le
projet est donc acceptable.
IV.4. Analyse de sensibilité de la rentabilité

L’étude de sensibilité de la VAN est réalisée sur le cours des métaux, le coût d’extraction, les
coûts de traitement minéralurgique et métallurgique afin de voir la variation de la valeur
actuelle nette.
81
VI.4.1. Sensibilité de la VAN, le TRI et de l’Ip en fonction du Cours des métaux (Cuivre &
Cobalt)
Nous étudierons progressivement la sensibilité de la valeur actuelle nette, du taux de rentabilité

et de l’indice de profitabilité en fonction de la variation du cours de cuivre en conservant celui
de cobalt constant et vice-versa.
Pour la sensibilité du cours de cuivre et celui de cobalt constant, voici ci-dessous comment se
présentent les résultats de nos analyses.
Tableau VI.5. Résultats de l’étude de la VAN, du TRI et de l’Ip en fonction du cours de Cuivre, celui de
cobalt restant constant
Cours du Cuivre VAN 1 TRI 1 Ip 1

[US $/t] (US $) [%]
10000 155065549 84 3,57
9500 137972690 78 3,17
9000 120879832 72 2,78
8500 103786973 66 2,39
7000 52508397 45 1,21
5133 -11316337 6 0,26
Cours du Cuivre
180000000
160000000 155065549
140000000 137972690
120879832
120000000
103786973
100000000
80000000
60000000 52508397
40000000
20000000
10000 9500 9000 8500 7000 5133
0
-11316337
-20000000
Figure VI.2 L’étude de la VAN, du TRI et de l’Ip en fonction du cours de Cuivre
Interprétation : lorsque l’on maintien le cours du cobalt constant on remarque qu’en

dessous de 7000 dollars le cuivre n’est plus rentable.
82
Pour la sensibilité du Cobalt le Cours du Cuivre considéré constant, nous avons les résultats
de synthèse dans le tableau et figures suivants :
Tableau VI.6. Résultats de l’étude de la VAN, du TRI et de l’Ip en fonction du cours de Cobalt, celui de
Cuivre restant constant
Cours du Cobalt VAN 1 Ip 1 TRI 1

[US $/lb] [US $] [%]
30000 106403227 2,45 67
29000 103786973 2,39 66
25000 93321957 2,15 62
21000 82856942 1,91 58
17000 72391926 1,66 54
COURS DU COBALT [US $/LB] VAN 1(US $)

120000000
106403227
103786973
100000000
93321957
82856942
80000000 72391926
60000000
40000000
20000000
30000 29000 25000 21000 17000
0
FigureVI.3. L’étude de la VAN, du TRI et de l’Ip en fonction du cours de Cobalt
Interprétation : lorsque l’on maintien le cours du cuivre constant on remarque qu’en

dessous de 17000 dollars le cobalt n’est sera plus bénéfique.
VI.4.2. Sensibilité de la VAN, le TRI et de l’Ip en fonction du Coût d’extraction minière
Vu les imprévus pouvant surgir des travaux d’exploitations des mines réputés à haut risques
dans notre législation minière, les caractéristiques de résistances variables de notre gisement et
les imprévus du remblayage hydraulique des chambres du CAF longitudinal, nous prévoyons
de soumettre cet exercice à l’étude de sensibilité par rapport au coût d’extraction minière. Tels
qu’on peut retenir.
83
Tableau VI.7. Résultats de l’analyse de sensibilité de la VAN, TRI et Ip en fonction du coût

d’extraction minière
Coût d'extraction VAN 1 TRI
[US $/T] [US $] [%] Ip
5 17160487 103 4,136
15 154648608 93 3,995
20 146171669 88 3,85
45 103786973 66 3,713893
60 78356155 54 3,573
75 529225337 41 3,4321
90 27494520 29 3,2912
105 2063702 16 3,0242
120 -23367116 1 2,6016
FigureVI.4. L’étude de la VAN, du TRI et de l’Ip en fonction du coût d’extraction
84
VI.5 Conclusion
Il a été question dans ce chapitre d’évaluer la rentabilité de l’exploitation du gisement de

Kamoto flanc Est sous la tranche 355-510.
La valeur actuelle nette de 103 786 973 USD étant positive, le taux de rentabilité interne est
de 66% et l’indice de profitabilité est de 2,39. Ce qui prouve que le projet de la reprise de
l’exploitation du flanc Est est économiquement rentable.
L’analyse de la sensibilité a révélé que le projet est sensible au cours des métaux et au coût
d’extraction minière.
85
~ Conclusion Générale ~
CONCLUSION GENERALE
À l’issue de ce travail sur le projet de la reprise d’exploitation du flanc Est dans la mine
souterraine de Kamoto sous sa tanche 355-510 nous pouvons retenir ce qui suit :
Le flanc Est du gisement de Kamoto à pendage dressant et plateure de l’ordre de 25°,45°et 60°
sous la tranche 355-510. Ceci prouve le choix rationnel des deux méthodes d’exploitation d’où
le Cut and fill et le Room And Pillars pour une exploitation satisfaisante.
Les réserves géologiques de la tranche s’évaluent à 3 687 506,86Ts titrant 4,90% Cuivre et
0,40% Cobalt. Soient 99749 Tonnes métal de Cuivre et 7633 Tonnes métal de Cobalt.
Les réserves ainsi retenues suivant les méthodes d’exploitation et les dimensionnements
contiennent respectivement 910 834,18Ts récupérer en Room and pillars et 2776 672,68Ts
récupérer en Cut and fill, avec un rendement de récupération moyenne de 79% pour le projet
d’exploitation du flanc Est.
Une planification minière établi en fonction d’un programme d’exploitation de 63769,63Ts le

mois nous a permis de déterminer une durée de vie du projet de 57,83mois et d’unités de
production (engins) qui certifient la cohérence technique des travaux d’exploitation de la
tranche 355-510 du flanc Est.
Les études économiques d’exploitation de cette tranche du gisement sur base des critères de
rentabilité, des risques que peut présenter son exploitation ainsi que de l’amortissement linéaire
des engins miniers donnent les résultats suivants :
Désignation Projet d’exploitation

du flanc Est
VAN 103 786 973
TRI 66%
Ip 2,39
Le projet de l’exploitation du flanc Est, est rentable et a un indice de profitabilité nettement

supérieur à 1.
86
~ Références Bibliographiques ~
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
i. Thèses
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gisements en Plateure- Application du gisement cupro- cobaltifere de Kamoto-
principal (RD Congo), thèse de doctorat, Université de Mons, Belgique.
2. ZAYNEB B. (2019)2. Optimisation de la planification stratégique d’une mine à ciel
ouvert en tenant compte de l’incertitude géologique (Canada), thèse de doctorat
Université de Montréal, Canada.
3. MUKOKO KALENDA G. (2014)3. Comportement des sols latéritiques compactés
dans les remblais et digues de retenue des rejets miniers du Katanga (RD Congo),
thèse de doctorat, Ecole Polytechnique de Louvain, Belgique.
4. NAKACHER.R. (2021)4. Analyse des méthodes des stabilités des mines
souterraines et leurs applications dans la mine de Châabet El Hamra-Algérie. (R.
Algérienne), thèse de doctorat, Université de Badji mokhtar annaba, Algérie.
ii. Cours
1. KITOBO SAMSONI, W. (2014)5. Méthodologie de la recherche scientifique [i°
graduat ingénieur civil]. Lubumbashi : Unilu/ faculté polytechnique inédit, 2014.
2. KAMULETE MUDIANGA, P. (2011)6. Economie minière [cours de ii° grade
mines]. Lubumbashi : Unilu/faculté polytechnique, inédit, 2011.
3. NGOIE NSENGA, D. (2011)7. Projet des mines souterraines [cours de ii° grade
mines]. Lubumbashi : Unilu/ faculté polytechnique, inédit, 2011.
4. BOKWALA BONKEKA, F. (2009)8. Méthodes d’exploitation mines souterraines
[iii° bachelier]. Lubumbashi : Unilu/ faculté polytechnique, inédit, 2009.
5. NGOY BIYUKALEZA, B. (2019)9. Dimensionnement de la flotte d’engins [i°
Master Mines] Lubumbashi : Unilu/faculté polytechnique, inédit, 2019.
6. TSHIBANGU KATSHIDIKAYA, JP. (2008)10. Projet minier, faculté
Polytechnique de Mons, 2008 Belgique.
7. WAMANA NGOY, D. (2023)11. Gestion Economique et financière [cours de ii°
grade mines]. Likasi: Unili, Faculté polytechnique, inédit, 2023.
87
~ Références Bibliographiques ~
iii. Livres
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Copco.
2. Hamrin, H. (2001)13. Underground Mining methods and applications. In
Underground mining methods: engineering fundamentals and international case
studies (society of mining, Metallurgy and Exploration, Inc. pp. 3-14), Littleton.
3. Boky, B. (1968)14. Exploitation des mines. Moscou : MIR, 1968.
4. Michaux. (1983)15. Kamoto-etang, memo N° PRD/EMI 340. Lubumbashi :
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5. Vidal. (1962)16. Exploitation souterraine en mines métalliques-In : Vidal,
exploitation de mines-3. Paris : Dunod, 1962.
iv. Sites internet consultés

http:// google.com17
http:// sandvik.fr18
http:// économie jeune afrique.com/ dossiers -2/458-le – katanga- du cuivre- comme-
s’il- en – pleuvait. htm19
v. Bibliographies relative à notre mémoire

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Faculté Polytechnique, 2009-201020.
2. KABONGO WA KABONGO & KYENGE KALEMWA. 2009-2010. projet de la
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201021.
3. MUBAMBE KITENGE. 2009-2010. Evaluation de la rentabilité d’exploitation
avec et sans la couche du bomzatres (cas du gisement de Kamoto Etang lambeau
Nord) Lubumbashi [inédit] Unilu ; Faculté Polytechnique 2009-201022.
4. GHEZZAZ ABIR & BOUKERNOUS OMAR. 2020-2021. Approche de
dimensionnement des piliers de protection dans les conditions de travail dans la
mine de Boukhara. [R Algérienne] Université Larbi Tebessi 2020-202123
88
ANNEXES
89
~ Annexes ~
Tableau A. 1. Réserves géologiques de la tranche 355-510
TYPE NAME VOLUME TONNAGE TYPE NAME VOLUME TONNAGE

Stope CAF_217 10809.25 29184.98 Stope CAF_186 5931.63 16015.41
Stope CAF_188 6612 17852.39 Stope CAF_157 3075.49 8303.81
Stope CAF_187 4341.64 11722.42 Stope CAF 34 3119.89 8423.7
90
~ Annexes ~
Tableau A.2. Réserves géologiques de la tranche 355-510

91
~ Annexes ~

Stope CAP 35 614.54 1659.27 Stope CAF_36 1039.87 2807.66
92
~ Annexes ~
TYPE NAME VOLUME TONNAGE

Stope CAF_33 3318.98 8961.24
Stope CAF_32 824.11 2225.11
Stope CAF_31 4724.79 12756.94
Stope CAF_30 3392.41 9159.51
Stope CAF_29 2677.15 7228.3
Stope CAF_28 6099.6 16468.91
Stope CAF_27 5766.96 15570.8
Stope CAF_26 5207.47 14060.18
Stope CAF_25 4591.52 12397.12
Stope CAF_24 6127.39 16543.95
Stope CAF_23 6075.28 16403.27
Stope CAF_22 422.65 1141.15
Stope CAF_21 1961.36 5295.67
Stope CAF_20 2970.9 8021.43
Stope CAF_19 1597.07 4312.09
Stope CAF_18 882.39 2382.44
Stope CAF_17 2953.74 7975.09
Stope CAF_16 2807.66 7580.68
Stope CAF_15 5314.83 14350.05
Stope CAF_14 911.69 2461.58
Stope CAF_13 2381.18 6429.2
Stope CAF_12 2556.61 6902.85
Stope CAF_11 3228.75 8717.62
Stope CAF_10 2597.53 7013.34
Stope CAF_9 1627.68 4394.75
Stope CAF_8 2388.83 6449.84
Stope CAF_7 2708.91 7314.06
Stope CAF_6 144.63 390.5
Stope CAF_5 2747.6 7418.53
Stope CAF_4 5451.72 14719.64
Stope CAF_3 3369.91 9098.75
Stope CAF_2 1413.08 3815.32
Stope CAF_1 741.49 2002.03
Stope SUB- 1028397.29 2776672.68
TOTAL
ALL TOTAL 1028397.29 2776672.68
93
~ Annexes ~
Tableau A. 5. Réserves géologique de la tranche 355-510

Stope RAP_57 1513.19 4085.62 Stope RAP_29 512.48 1383.69
Stope RAP_32 6825.78 18429.59 Stope RAP_4 1784.45 4818
Stope RAP_1 7267.35 19621.84
SUB-TOTAL 337345.99 910834.18
TOTAL 337345.99 910834.18
94
~ Annexes ~
Tableau A. 1. Dimensions nominales des travaux miniers [en mètres] et les taux de récupération et
dilution en [%]
Méthodes SLC CAFT CAFL RAP BLC
Entre niveaux 10,11 15 15 ±12 30
Entre-axe 9,10 23 50 25 12
Largeur des chambres - 12 - 15 -
Dimensions des piliers 4,5 11 8 10 -
Traçage en couche l x h 5,5 x 4 6x5 6x5 6x5 4,5 x 4
Taux de récupération 82 ±84 84 ±75 ND
Taux de dilution 33 11 24 ±2 ND
95
~ Annexes ~
Etudes de la faisabilité de la reprise d’exploitation du flanc Est des zones 8 et 9 dans la mine souterraine de Kamoto par Gustave KISHATU MWAMBA
96

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~i~

REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO

Etude de faisabilité de la reprise d’exploitation

Gustave KISHATU MWAMBA

Prof Dr Ir: Freddy BOKWALA BONKEKA Directeur

Ass Ir : Espoir MUKUBWE KANTALA Encadreur

En vue d’assurer la continuité de la production de la mine souterraine de Kamoto, le service de

Une planification minière établi en fonction d’un programme d’exploitation de 63769,63Ts le

Mots clé : faisabilité, reprise, Kamoto, Flanc Est, rentabilité et sensibilité.

« The future belongs to

Ce travail de fin d’étude l’une de preuve de notre existence dans le

A l’éternel Dieu, raison de mon existence pour m’avoir gracieusement

A mon père Joseph KONGOLO MWAMBA pour son sens de

A ma tendre mère Marcelline KOLO MATALA pour son affection et

A vous mes frères et sœurs : Annya LUPONA, Élie MWAMBA, Élisée

Quoi de plus frustrant que d’être tout le temps séparé de sa famille

A toi qui consulteras cette œuvre pour tes recherches.

Je dédie ce travail, fruit de tant de sacrifices, des privations et d’une

Guysha KISHATU MWAMBA

KANTALA sans qui la conception du design et la mise en temps réel de la modélisation

Je m’en voudrais de ne pas remercier toute l’équipe de planning de la mine souterraine de

II. 4. CAPACITE DE PRODUCTION ANNUELLE ET DUREE DE VIE DE LA MINE 16

III.8.1 Généralités sur le calcul de rentabilité d’un investissement.................................. 34

V.3.3. Teneur de coupure ................................................................................................. 61

Liste des figures

Liste des tableaux

Tableau V.12. Synthèse de la planification du flanc Est ------------------------------------------ 73

✓ Quels sont les caractéristiques géologiques et géotechniques du flanc Est ?

Les buts à atteindre dans ce travail seront de :

On se limitera donc, dans ce travail, à choisir la méthode d’exploitation la plus avantageuse en

Chapitre I : METHODES D’EXPLOITATION DANS UNE MINE

I.2. METHODES D’EXPLOITATION

Infrastructures Méthode d’exploitation

Performance des opérations Minières

Choix définitif Abandon

Figure I-1. Organigramme de la décision d’une méthode d’exploitation [Hamrin 1980]

✓ les méthodes d’exploitation des gisements des charbons.

1. méthodes d’exploitation par chambres vides ;

I.3. PRINCIPES D’APPLICATION DES METHODES D’EXPLOITATION

I.3.2. Méthodes d’exploitation par chambres boisées

I.3.3. Méthodes d’exploitation par chambres magasins

✓ l’inclinaison du gisement doit être suffisante donc nettement supérieur à l’angle

I.3.4. Méthodes d’exploitation par chambres foudroyées

I.3.5. Méthode d’exploitation par chambres remblayées (CUT AND FILL).

I.4. CHOIX DE LA METHODE RATIONNELLE

✓ la tenue des terrains ;

Dans ce contexte, nous envisageons les méthodes d’exploitation correspondant à un ou

✓ méthodes par chambre vides (ROOM AND PILLAR Fig. I-2) ;

méthodes d’exploitations applicable dans une mine souterraine.

limitera à choisir une méthode applicable techniquement.

Chapitre II : THEORIE DE PLANIFICATION MINIERE DANS UNE

C’est le caractère prioritaire de cette planification opérationnelle qui explique le succès de la

1. détection des points faibles et forts;

La planification minière se fait généralement en considérant trois différents horizons :

✓ le long terme correspond 1ans à la vie économique de la mine ;

Le plan de production En découle directement bien qu’intégrant certaines contraintes tactiques

II.3. RECUPERATION MINIERE

✓ La récupération minière théorique : elle est déterminée au niveau du projet

En tenant compte de la récupération minière pratique nous pouvons déterminer le tonnage en

La dilution ou le salissage est l’addition du stérile ou du minerai de nature minéralogique

Elle est due aux phénomènes :

L’expression de la dilution est donnée par :

Alors la teneur abattue sera donnée par l’expression ci-dessous :