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UNIVERSITE DE KOLWEZI

FACULTE POLYTECHNIQUE
Département de Mines

RAPPORT DE STAGE
Effectué à Ruashi Mining s.a.s

Présenté par : ILUNGA KAYUMBA Daniel

Promotion : Deuxième Grade

Année académique : 2018-2019


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AVANT PROPOS

Au bout de notre stage de fin d’etudes au sein de l’entreprise Ruashi Mining s.a.s, il
est pour nous, un devoir de témoigner les compétences de tous ceux qui, de loin ou de près,
ont contribué à son bon déroulement.

Nos gratitudes s’adressent aux responsables de l’entreprise Ruashi Mining s.a.s, au


Directeur des ressources humaines pour nous avoir permis d’effectuer ce stage ; A tout le
personnel de Ruashi Mining s.a.s essentiellement ceux du département de Mines par-là, nous
adressons nos remerciements à l’ingénieur civil Alphonse LUMBWE qui malgré ses multiples
préoccupations s’est investit corps et âme pour notre encadrement plein d’amour, de volonté
et une délicate attention à notre endroit.

Nous n’oublierons pas de remercier les chefs d’équipes, contremaîtres, operateurs qui
ont participé à notre apprentissage et formation en tant que futur ingénieur civil des Mines.

Nos remerciements s’adressent également aux autorités de l’Université de Kolwezi


en général et à la faculté de polytechnique en particulier, au corps académique de la faculté :
le doyen de la faculté, tous nos professeurs, chef de travaux et assistants du département de
Mines pour leur dévotion à notre égard.

Notre profonde gratitude s’adresse à mon frère Christian UMBA pour tous les
sacrifices réalisés à mon égard, à ma mère, mes frères et sœurs, mes collègues ainsi que tous
ceux qui d’une manière ou d’une autre, ont partagés avec nous des temps forts et nous aiment.
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INTRODUCTION

Dans le but de concilier la théorie à la pratique tout en assurant l’interface


professionnelle à l’étudiant de deuxième Grade Mines, la faculté Polytechnique de
l’Université de Kolwezi organise chaque année, un stage professionnel de deux mois dans les
entreprises et sociétés minières nationales. C’est dans ce cadre que nous avons dû effectuer le
nôtre à l’entreprise Ruashi Mining s.a.s au département de Mines, dans la province du haut
Katanga, du 04 octobre au 04 décembre 2019.

La RDC possède des gisements contenant une cinquantaine de minerais recensés,


mais seulement une douzaine de ces derniers est exploitée: le cuivre, le cobalt, le zinc, l’étain,
l’argent, l’uranium, le plomb, le cadmium, l’aluminium, le diamant, etc. Cependant, la
province minière du Katanga reste une des régions du pays les plus dynamiques, et les
principales exploitations des cuivres sont régies par une entreprise publique (GECAMINES)
qui traitait les minerais jusqu’à l’obtention des métaux : cuivre, cobalt et zinc.

Actuellement plusieurs sociétés ont été créées en partenariat avec la GECAMINES


sur des sites contenant des gisements ou rejets de cette société étatique. On peut citer: TFM,
KCC, MUMI et notamment Ruashi Mining s.a.s au sein de laquelle nous avons effectué notre
stage. Ruashi Mining s.a.s est une entreprise ayant pour objet l’exploitation minière et le
traitement métallurgique des minerais cupro-cobaltifères. Au cours de notre stage nous avons
été affectés dans la mine de l’entreprise citée ci haut.
Le rapport que nous présentons reprend les activités auxquelles nous avons pris part
pendant notre séjour à l’entreprise Ruashi Mining s.a.s. Hormis l’introduction et la
conclusion, il comprend deux chapitres dont le premier consacré à la présentation de
l’entreprise, le deuxième qui décrira les différentes activités que nous avons effectuées lors
du stage.

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CHAPITRE I: PRESENTATION DE L’ENTREPRISE

I.1.HISTORIQUE

La société Ruashi Mining s.a.s, est une des entreprises minières du Katanga du
groupe METOREX dont les actions ont été achetées par le groupe JIN CHUAN, traite les
minerais cupro-cobaltifères par les techniques et procédés hydro métallurgiques. Elle dispose
aussi d’une usine de production d’acide sulfurique à partir du soufre pour compenser la
consommation en acide. Le gisement que possède Ruashi (mine de l’étoile) est constitué de
trois écailles dénommées gisement Ruashi 1, 2, et 3, situés à proximité de l’usine de
production.

L’union minière du haut Katanga en sigle « UMHK »: laçant d’abord l’exploitation


du gisement Ruashi 1 puis celle du gisement 2. Apres 1960, la mine a été reprise par la
Gécamines comme elle révélait un appauvrissement de la teneur du cuivre, d’autres gisements
plus riches ont été découverts à Kolwezi et à Kipushi.

Ruashi Mining exploite depuis 2006 les remblais de la Gécamines dont le projet était
étalé sur environ 20 ans avec un capital estimé à plus ou moins 45.000.000 dollars pour la
phase I et 140.000.000 dollars pour la phase II. La première phase consistait à produire le
concentré de cuivre-cobalt par flottation tandis que la seconde consiste à produire le cuivre
cathodique purifié par extraction par solvant et extrait par électrolyse ainsi que les sels de
cobalt par précipitation au carbonate, à la magnésie ou à la soude. La production annuelle était
estimée à ±10.000 tonnes/an de cuivre et 1.000 tonnes/an de cobalt pour la phase I et 32.500
tonnes/an de cuivre cathodique et 3.500 tonnes/an de sels de cobalt pour la phase II.

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I.2. SITUATION GEOGRAPHIQUE

Ruashi Mining s.a.s est localisé dans le sud-est du centre de la ville de Lubumbashi à
plus ou moins 10 Km et à 2,5 Km de l’aéroport de la Luano. D’après les coordonnées
Lambert la société est repérée à: Nord 8714400 et 8714800; Est 559875 et 560300.

Figure I : Localisation géographique de Ruashi mining

I.3.OBJECTIFS

Dès sa création, Ruashi Mining s.a.s s’est fixé des objectifs à atteindre et
actuellement, elle continue à matérialiser sa vision. Sa devise est « Allons de l’avant »; les
objectifs visés sont :

 Surpasser les prévisions établies dans la production ;


 Ajouter de la valeur aux communautés dans lesquelles elle évolue ;
 Etre un modèle pour les autres compagnies minières ;
 Avoir une rentabilité soutenue ;
 Etre la meilleure compagnie autonome en Afrique ;
 Créer des bénéfices aux actionnaires.

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I.4.STRATIGRAPHIE DE LA MINE

La roche de la mine à ciel ouvert de Ruashi Mining est du type sédimentaire, du


système katanguien et dans la série de roan appelée série de mine. Dans la série de roan, la
minéralisation est formée dans le R2 disposée suivant l’ordre stratigraphique de l’ouest vers
l’est par :

 Le RAT (Roche argilo-talqueuse) grise : une roche ayant une grande puissance d’au
moins 200m ;
 Le DSTRAT (dolomie stratifiée) : roche de puissance 2-5 m et contient de silice ;
 RSF (roche siliceuse feuilletée) : roche de puissance de 5 m et contient beaucoup de
silice ;
 RSC (roche siliceuse cellulaire) : roche très riche en cuivre et en cobalt non stratifiée ;
 BOMZ (blac ore mineralized zone) : couche riche en cobalt intercalée entre RSC et
SDB ;
 SDB (Shell dolomitique de base) : ne contient pas des silices ;
 CMN (calcaire à minéraux noirs) : non siliceux mais dolomitique.

I.5.STRUCTURE DE RUASHI MINING

Ruashi Mining est dirigé par un administrateur délégué directeur (ADG) qui est
responsable au regard du groupe METOREX (GING CHEN YOUNG). Les différents
départements de Ruashi Mining sont autonomes et dirigés chacun par un manager dont les
responsabilités et les moyens d’actions sont définis suivant un code de procédure. Les
départements qui constituent RUASHI MINING sont les suivants :

 Département financier et informatique : qui s’occupe d’établir le budget, contrôler les


mouvements d’entrés et de sorties de fonds ;
 Département de mines : qui s’occupe de l’extraction des minerais ;
 Département de production : qui s’occupe de la production proprement dite des
produits finis (cuivre et cobalt sous forme d’hydroxyde);
 Département des ressources humaines : qui s’occupe de l’administration du
personnel ;

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 Département du social : s’occupe de tous les aspects de la vie sociale ;

 Département de logistique : qui s’occupe de la gestion des stocks vides et plein des
différents équipements et accessoires, etc. ;
 Département de sécurité : qui a comme objectif de prévenir tout risque d’accident ;
 Département médical: qui s’occupe de la santé du personnel.

I.6.ORGANISATION DU TRAVAIL A RUASHI MINING

A. Intégration et aspect sécuritaire

Ruashi Mining accorde une importance capitale à la sécurité au travail. C’est ainsi
qu’à notre arrivée au sein de cette entreprise, nous avons obligatoirement été soumis à une
formation sur la sécurité au travail. A cet effet il nous a été remis un badge nous donnant
accès aux installations de l’entreprise.

La sécurité du travail à Ruashi Mining se résume en 4 questions que l’on doit se


poser avant d’effectuer une tâche ; appelée « 4 étapes vers ma sécurité »:

1. Mon lieu de travail est-il propre et sûr?


2. Suis-je prêt avec les équipements de protection individuelle (EPI)prescrits;

- Mentalement et physiquement ?

3. Mes outils et mon matériel sont-ils en conditions parfaites?


4. Suis-je formé et compétent pour le travail demandé?

Si la réponse à l’une de ces questions est négative, alors y remédier


immédiatement avant de travailler.

B. Horaire de travail
L’horaire de travail se présente comme suit : Personnel administratif, maintenance et
autres : de 7h30’ à 16H30’. Production, ceci travaille en différent poste appelé <Shift> :
 1er Shift : de 7h30’ à 14h30’ ;
 2ème Shift : de 14h30’ à 21h30’ ;
 3ème Shift: de 21h30’ à 7h30’.

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I.7.ORGANIGRAMME DE LA SOCIETE

MET/TECH/SE

MINE

MAINTENANCE

MILLING

C.O.O LEACH ET CCD

ADGA ELECTROLYSE

FINANCE SX

SOCIAL COBALT
ADG

RH ET MEDICAL LABO

SECURITE

PROCURATION

RISK
MAGASIN

LOGISTIQUE

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CHAPITRE II : ACTIVITES EFFECTUEES

II.1 INTRODUCTION

Le gisement que possède Ruashi est constitué de trois écailles dénommées


gisement Ruashi 1, 2, et 3, les trois mines de Ruashi sont toutes à ciel ouvert et sont
exploitées par la méthode des fosses emboîtées. Ruashi1 (pit1) et Ruashi2 (pit2) sont
riches en cuivre et pauvres en cobalt tandis que Ruashi3 est riche en cobalt et pauvre en
cuivre. Le design final prévoit un raccordement des Pit1, Pit2 et Pit3 en une seule mine,
des recarages (push back) sont en cours pour ruashi1 et ruashi2.

II.2 SERVICE DE FRAGMENTATION (ABATTAGE)

II.2.1 Forage
II.2.1.1 Définition

Le forage ou foration est le creusement d’un trou cylindrique de profondeur


donnée dans la roche suivant un schéma bien déterminé à l’aide d’un engin mécanique
(marteau perforateur, sondeuse, foreuse,…). Le forage minier est effectué dans
principalement deux cas :
 L’exploration ou le développement des gisements: dans ce cas on l’appelle
sondage; il peut être carotté ou destructif.

 L’exploitation minière : dans ce cas il est appelé trou de mine, généralement


réalisé en destructif. Ces trous sont destinés à recevoir les charges explosives
pour la fragmentation de la roche.

II.2.1.2 Paramètres de forage

a) Diamètre du trou de mine

Le diamètre du trou de mine est un des plus importants paramètres dans la


fragmentation des roches par explosif et possède un impact élevé sur le coût de forage et
de minage. Ce paramètre est choisi en fonction de la nature de la roche et de la hauteur
de gradin.

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Grimaud propose une relation entre le diamètre de forage et la hauteur de


gradin :
D = K x C Lf en mm
Avec : K = 37 (valeur standard)
C: facteur de dureté de la roche exprimé dans le tableau suivant :

Tableau I : facteur de dureté de la roche

Roche Tendre Mi-dure Dure Très dure

C 1 1.02 1.06 1.26

A Ruashi mining on utilise la machine de foration de marque Pantera 1500 avec


comme diamètre de forage 110 – 127 mm.

Figure II : Sondeuse Pantera 1500

b) Profondeur du trou de mine (H)

La profondeur du trou de mine est la longueur totale de forage et dépend de


l’engin de forage, de l’excavateur ou chargeuse et de la nature de la roche. Cette
profondeur est exprimée par la formule suivante :

H = Hg + Sf

Avec, Hg : hauteur du gradin et Sf : sur-forage.

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A Ruashi mining, la hauteur du gradin est de 5 m et le sur-forage est de 0.5.

H= 5.5 mètres.

c) Ecartement des lignes

L’influence de l’écartement (distance entre deux lignes consécutives des trous


ou ligne) sur la fragmentation est reliée au mécanisme de rupture de la roche. Le minage
est efficient lorsque l’onde de choc est réfléchie en tension à partir de la surface libre
pour que la roche soit brisée et déplacée pour former un tas bien fragmenté

B = 0.33 × H ou 0.25 × H

d) Espacement des trous

La distance entre les trous de mine adjacents, mesurée perpendiculairement à


l’écartement, est définie comme espacement. La décision sur l’écartement et
l’espacement est faite prudemment en tenant compte de la géologie, de l’explosif, des
conditions du site et de l’expérience. L’espacement S peut être calculé à partir de ces
deux équations suivantes :

– Pour un rapport H/B entre 1 et 4,


S = (H + 7B) 8

– Pour un rapport H/B plus grand que 4,


S = 1.4 × B

e) Sur-forage

Le sur-forage ou la longueur du forage en dessous de la hauteur du gradin est


nécessaire pour rompre la roche au bas du gradin. Une pauvre fragmentation à ce niveau
donnera lieu aux pieds des buttes et à des irrégularités topographiques résultant en un
coût opératoire élevé des engins de chargement et transport. Toutefois, un sur-forage
excessif résultera en un surcoût de forage et d’explosif.

Le sur-forage est généralement compris entre 0.2 et 0.4 fois la banquette. A la


Ruashi le sur forage est de 0,5 mètre.

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f) Inclinaison des trous

L’Inclinaison des trous est un paramètre secondaire indépendant lequel


permet une meilleure fragmentation du pied, une meilleure fragmentation sur la crête des
gradins et moins de fissuration arrière (la stabilité des gradins est meilleure). Le forage
des trous inclinés dépend principalement sur l’aptitude des machines de forage et de
l’inclinaison des surfaces ou talus. Ainsi, un facteur de contrainte est introduit comme
facteur de correction en fonction de l’inclinaison et est exprimé dans le tableau suivant :

Tableau II: facteur de contrainte en fonction de l’inclinaison des trous

Angle 0 10 20 30
d’inclinaison
en degré
Stress factor 1 0.95 0.90 0.85

g) maillage

Le travail en carrière conduit généralement à la foration de plusieurs rangées des


trous dans une configuration quadrillée ou en quinconce. L’application de ces maillages
et la mise en place d’amorce électrique micro retard dans chaque trou améliore le
contrôle de la fragmentation de forage (SM) = V x E [en m2].

Avec : SM=maille de forage

V = écartement entre différentes rangées de trous de mine parallèle au front d’abattage.

E = distance entre deux trous de mines voisines d’une même rangée.

A Ruashi la maille de forage est de 3,5 x3, 5 [m2].

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II.2.2. Minage

II.2.2.1. Définition

Le minage consiste à désagréger les terrains présentant une certaine dureté avec
l’explosif afin de faciliter le travail des engins de chargement, de réduire les dimensions
des blocs trop grands pour être chargé dans les unités de transport.

II.2.2.2. Paramètres de minage

a. Charge spécifique d’explosifs

La charge spécifique d’explosifs est la quantité d’explosifs nécessaire pour


fragmenter un mètre cube de terrain donné. Elle est exprimée en g/m3 et est évaluée en
équivalent d’explosif de référence (par exemple ANFO).

b. Hauteur de bourrage

La hauteur minimale du bourrage se détermine en fonction de la dureté du terrain


et de l’expérience du mineur, une hauteur insuffisante provoque des projections de boue
ou de terre. Ce qui entraîne une perte sensible d’énergie d’explosifs. L’expérience montre
que s’il n’y a pas de bourrage, la mine peut être sans effet. Mais d’une manière générale,
le trou est poché et l’effet d’explosion n’atteint pas la surface.

A la Ruashi on utilise les graviers pour le bourrage.

Figure III : Graviers utilisés pour le bourrage

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c. Mode de raccordement

Il existe plusieurs modes de raccordements réalisés dans une mine à ciel ouvert.
Ces schémas de raccordement tiennent compte des contraintes du lieu où on se trouve et
des résultats escomptés :
 La présence du matériel à sauvegarder (pompes installées dans les puits filtrants,
pompes sur radeau dans les puisards, câbles électriques…) ;
 Le pendage des couches pour souci de sélectivité ;
 Cas spéciaux : creusement d’un puisard par exemple Mode d’initiation,
l’initiation électrique qui se fait à l’aide des allumeurs électrique des électro
détonateurs. Les capsules détonatrices connectées directement aux allumeurs
sont appelées détonateurs électriques instantanés

On distingue 3 types de raccordement qui sont :

 Schéma rangée par rangée ;


 Schéma en V ou chevron ;
 Schéma en bouchon trapèze

d) mode d’initiation

On distingue deux modes d’initiation :

 électrique : celle –ci est la méthode utilisée à Ruashi Mining et qui se fait
à l’aide des allumeurs électriques et des électro-détonateurs. Les capsules
detonatrices connectées directement aux allumeurs sont appelées
détonateurs électriques instantanés.
 l’initiation par feu : elle se fait au moyen d’une mèche lente et d’un
détonateur ordinaire dont la partie vide est appelée à recevoir la mèche
lente pour sertissage. La vitesse de combustion est de 0.9 cm/sec.

II.2.2.3 .Les charges d’explosifs

 Pentolite de 150 g ou 400 g : utilisé comme charge de pied.

Pentolite de 150 g pour le diamètre variant entre 3.5 à 4 pouces,

Pentolite de 400 g pour le diamètre supérieur à 6 pouces

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 charge de colonne par les bouillies explosives sont spécialement prévues pour les
trous d’abattage de grands diamètres et avec présence d’humidité : elles sont
insensibles aux détonateurs et nécessitent l’utilisation d’un explosif amorceur
pour l’initiation de l’explosion. Les bouillies sont résistantes à l’humidité. Elles
sont par ailleurs directement pomper dans les trous ou contenues dans des sacs en
plastique. Les bouillies renferment du nitrate d’ammonium, du TNT
(trinitrotoluène), de l’eau et des substances assurant l’homogénéité de l’explosif.
Du fait d’une plus grande densité (1.05 à 1.8) que celle de l’eau (1), les bouillies
descendent automatiquement jusqu’au fond des trous avec présence d’eau. Les
vitesses de détonation des bouillies sont comprises entre 3400 m/s (11 152 ft/s) et
5500 m/s (18040 ft/s), celles-ci pouvant être supérieurs à celles de l’Anfo.

Figure IV : Chargement d’émulsion

II.2.2.4. Les artifices de tir

Les artifices de tir sont des éléments de la chaine pyrotechnique. L’explosif à lui
seul, ne permet pas de réaliser le minage d’un grand volume de roche en place, il est
toujours accompagné des principaux accessoires de minage repris ci – dessous :

 cordeau détonant : Il permet l’amorçage de n’importe quel explosif sans


secours d’un détonateur. Cependant pour son propre amorçage, il exige les
chocs violents provoqués par un détonateur électrique, soit par un
détonateur ordinaire sur lequel une mèche de sureté est sertie.

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Figure V : cordeau détonant

 Détonateur: Le détonateur est le plus commun des accessoires de minage


pour initier une charge explosive. La plupart des détonateurs
contiennent une charge de base de penta – erythritol tetranitrate
(PETN), avec une charge amorce de ASA (azoture de plomb, ou du
styphnate de plomb, et de l’aluminium) le tout empaqueté dans un
tube en cuivre ou en aluminium d’au moins 6,5mm de diamètre.

Figure VI : détonateur bench master

 Système NONEL: Le système Nonel est relativement un nouveau système


d’initiation, utilisé lorsque la mise à feu électrique est prohibée, mais
juste une détonation séquentielle est requise. Le tube Nonel est fait
d’un plastique spécial (polyéthylène), souple, d’un diamètre extérieur
de 3mm et d’un diamètre intérieur de 2mm.

Actuellement, le tube Nonel a pratiquement remplacé le cordeau détonant dans


les exploitations à ciel ouvert en vertu des multiples avantages qu’il présente sur le
cordeau détonant. Certains tubes Nonel se terminent par un détonateur placé dans la
charge principale. Ainsi l’amorçage se fait dans le système Nonel avec un détonateur
Nonel et une cartouche amorce (PENTOLITE BOOSTER)

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Figure VII : ben master et pentolite booster

 Micro – retards

Les relais sont les artifices premièrement utilisés comme retard dans les
opérations de minage à ciel ouvert et des carrières. Il existe deux principaux types : le
TLD (Nonel Trunkline delays) et les DRC (detonating relay connector). Le tir des trous
de même microretard est nécessaire pour trois raisons essentielles :

• Augmenter le volume à fragmenter ;


• Contrôler le déplacement des produits minés ;
• Diminuer les vibrations.

Figure VIII : Retard Trunkline 25Ms 7,5m

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Figure IX : Retard de 45 milli secondes et de 0 milli seconde

II.2.2. 5. Préparation du coup de mine

La préparation du coup de mine est une opération qui consiste au chargement


des trous de mine jusqu’à la mise au feu. Le chargement des trous de mine à la Ruashi
lors de notre stage se fait au moyen de l’émulsion ; cependant l’émulsion est utilisée
pour le le minage primaire, dans l’humidité , pour la charge de pied, on utilise le
pentolite booster raccordé au bench master.

 Schémas de tir

Les schémas de tir tiennent compte des contraintes du lieu où l’on se trouve et
des résultats escomptés :

 Le pendage des couches ou du gisement pour souci de sélectivité,


 La présence des matériels à sauvegarder,
 Le tir en butte dégagée ou avec matelas,
 Les tirs spéciaux : creusement d’un puisard.

A la Ruashi on utilise le schéma de raccordement rangé spécialement par le


schéma de tir au nonel,

Ci-dessous l’exemple du schéma de tir au tube nonel

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Mise à feu
Relais de 0 ms

0 0 0 0 0

25 25 25 25

50 50 50 50
50

75 75 75

100 100 100 100 100


Relais de 25 ms
Trous de mine

Figure X : Schéma de tir au tube Nonel

 Mesures préventives

Les règles ou normes suivantes de sécurité doivent strictement observées :

1. Seul le personnel autorisé, qualifié et expérimenté manipulera les explosifs ;

2. Toute personne soupçonnée être sous l’influence de l’alcool ou drogue ne sera autorisé
ni à manipuler ni à utiliser les explosifs, ni à travailler sur la plateforme de minage ;

3. Aucune flamme ni cigarettes ni quelque chose capable de produire les étincelles ne


sera permis approximait des explosifs lors de leur transport et usage ;

4. Toutes précautions raisonnables seront prises pour avertir les propriétaires des maisons
ou les résidents dans le rayon de 500 mètres. Les affiches de signalisation du minage en
grand caractère d’au moins 100 mm d’hauteur, seront implantées tout autour de la
plateforme du minage. Les drapelets de signalisation seront aussi implantés dans des
routes et chemins de passage tout autour de 500 mètres de rayon pour stopper tout
passage durant le temps de minage ;

5. Le personnel non impliqué dans le minage sera à une distance d’au moins de 500
mètres, tandis que le personnel impliqué dans le minage sera à 350 mètres avant la mise à
feu proprement dite ;

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6. L’usage des sirènes est applicable avant et après chaque minage ;

7. Le minage sera exécuté uniquement pendant la journée ;

8. Le minage sera fait suivant les règles environnementales souscrites dans le projet et les
recommandations du site ;

9. Les trous à miner ne seront pas gardés avec la charge explosive durant toute la nuit à
moins que les agents de la sécurité soient implantés avec éclairage.

 Nettoyage du chantier

On concentre tous les résidus des matériels de minage en lieu qui ne sera pas
perturbé par les tirs, et seront brûlés après minage.

 Mise à feu

L’explosion de la charge pendant notre stage s’est réalisée avec du courant


électrique.

Figure XI : Exploseur électrique

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Minage à la Ruashi du 17.10.2019

a) Minage primaire au PIT 3

Niveau 1150

Tableau III. Rapport dans le T2D

Nombre de trou 400


Facteur de poudre ou charge spécifique 0.25 kg
Charge par trou 17 kg
Charge totale 6.800 kg
Longueur de bourrage 1.98 m
Longueur de la charge 3.52 m
Charge linéaire 4.83 kg/m
Espacement 3.5 m
Banquette 3.5 m
Profondeur du trou 5.5 m
Diamètre de forage 102 mm
Nombre de lignes ou rangées 20
Distance de sécurité 500 m
Volume miné par trou 67.375 m3
Volume total à miner 26950 m3

Tableau IV: Accessoires de minage dans le T2D

Produits Quantité
Pentolite booster 400
150*38
Multi SPD 400
:7,5/500ms
Trukline :7.5m /0ms 45
Trukline :7.5m/25ms 309
Trukline :7.5m/42ms 46

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II.3. SERVICE DE GEOLOGIE

Les formations précambriennes de Ruashi Mining sont contenues dans le super


groupe Katanguien, respectivement dans le groupe et sous-groupe de Roan et de
Mines.

Le super groupe Katanguien est subdivisé en groupes d’unités


stratigraphiques à savoir :

• Le Roan (R),

• Le Nguba (Ng ; anciennement appelé Kundelungu inférieur, Ki),

 Le Kundelungu (Ku : anciennement appelé Kundelungu supérieur, Ks) .

II.3.1. Stratigraphie de Ruashi Mining

L’échelle stratigraphique du dépôt de Ruashi se présente du sommet à la base de


la manière suivante
 CMN calcaires a minéraux noirs
 BOMZ zone à minéraux noir
 SDS schistes dolomitiques supérieures
 SDB schistes dolomitiques de base
 RSC roches siliceuses cellulaires
 RSF roches siliceuses feuillettes
 DSTRAT dolomies stratifiées
 MV minéraux vert
 RAT roches argileuses talqueuses ou brèche talqueuse.

Une particularité est retrouvée dans la formation de RAT, a ce site on a des RAT
fortement minéralisées en malachite dénommées MV, ce minéral est une formation de
Rat dont le vert de la machiste a donné la détermination du minéral vert une autre
particularité se trouve dans le CMN, ces derniers à certains endroit sont minéralises et
peuvent se confondre à des RAT.

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II.3.2. Minéralisation

Comme dans la plupart des gisements du Katanga, nous retrouvons à Ruashi


trois grandes familles de minéralisation à savoir :

 La famille des oxydes (minerais oxydés);


 La famille des mixtes (sulfures + oxydes);
 La famille des sulfures (minerais sulfurés).

La minéralisation dans le gisement de Ruashi Mining est résumée dans le


tableau 1 ci-dessous

Tableau V :Minéralisation de Ruashi Mining

Oxydes sulfures
La malachite La chalcopyrite
L’hétérogénite (Co, Cu) (O,OH)H2O La carrollite

La chrysocolle La bornite :
La cuprite La chalcosine :
La ténorite CuO La digénite :
La malachite La covelline : CuS

II.3.3. Morphologie du gisement

La morphologie des gisements de Ruashi Mining est du type synclinal renversé


composé par trois écailles illustrées par la figure suivante.

Figure XII : Vue en plan de la morphologie des gisements de Ruashi

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22

II.3.4.Tectonique

La morphologie en trois écailles distinctes l’une de l’autre du gisement de


Ruashi Mining témoigne de l’activité tectonique. La présence anormalement positionnée
des BOMZ situés entre le SDB et CMN affirme l’hypothèse révélant une faille à cette
position. Nous pouvons expliquer la complexité de la tectonique que l’on rencontre sur la
petite distance qui va de l’Etoile à la Ruashi par l’évolution de la disposition actuelle des
Méga fragments par rapport à l’ensemble de l’anticlinal. On suggère que les poussées
venant du sud ont favorisée :

• Le plissement du Roan en anticlinaux et synclinaux


• La mise en place d’un réseau de failles qui apparaissent soit dans l’axe des
plis soit transversalement aux flancs.

Sur l’anticlinal de Ruashi, la tectonique lufulienne a fait affleurer le sous-groupe


des Mines sur une courte distance sous forme soit d’un flanc complet soit de méga
fragments ramenés en surface par extrusion.

II.4.SERVICE DE CHARGEMENT ET TRANSPORT

II.4.1. Le chargement

Le chargement est une opération minière par laquelle les produits foisonnés sont
chargés par les excavateurs (pelles, chargeuses) dans les unités de transport (camion-
benne). L’opération doit toujours s’effectuer de façon à minimiser autant que possible le
temps de cycle de chargement et d’accroître sensiblement la productivité.

1. Notions des coefficients de disponibilité et d’utilisation des engins de chantier

 Coefficient de mise à disposition, CMD ;


 Coefficient d’utilisation effective, CUE ;
 Coefficient d’utilisation absolu, CMA.

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 Classes d’heures

Heures théoriques ou possibles, HP


Elles représentent le total d’heures possibles dans une période donnée :
A Ruashi mining, Un poste= 8heures.
Un jour= 24 heures.
Un mois =30 jours= 720 heures
Une année = 365 jours = 8 760 heures…
Ces heures sont décomposées en deux classes :
a. Heures d’activité, HACT
Elles représentent l’ensemble des heures pendant lesquelles les services
d’exploitation et de maintenance sont en activité quelle que soit la période de référence
considérée. Elles sont décomposées en deux classes principales d’heures :
a.1 heures de mise à disposition
Ce sont les heures pendant lesquelles les engins sont mis à la disposition
de la division de l’exploitation. Autrement dit, le total d’heures garanties par la division
de maintenance à l’exploitation pour la réalisation de la production planifiée.
Elles sont décomposées en deux classes d’heures :
a.1.1 heures d’utilisation réelle ou effective, HUE
Ce sont les heures effectivement prestées par les engins affectées à
l’exploitation.
a.1.2 heures improductives, HIMP
Ce sont les heures pendant lesquelles les engins qui sont mis à la
disposition de l’exploitation ne travaillent pas à la production.

Il s’agit par exemple des heures de :


 Changement de poste.
 Attente poste.
 Minage.
 Déplacement des engins d’un chantier à l’autre.
 Ravitaillement en carburant.
 Visite de la division de maintenance.
 Manque du courant ou panne sèche.

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a.2 heures de maintenance, HM


Ce sont les heures pendant lesquelles les engins sont à la disposition de
la maintenance.
Il s’agit des heures qui correspondent aux périodes d’entretien, de
réparation, de rénovation ou du retard dû aux approvisionnements en pièces de
rechanges.
b. Heures d’inactivité, HINACT
Elles représentent les heures pendant lesquelles les engins ne sont sous la
responsabilité directe ni de l’exploitation, ni de la maintenance.

 Coefficient de mise à disposition, CMD

C’est le rapport entre les heures de mise à disposition et les heures


possibles.
HMD
CMD = 100(%).
HP

 Coefficient d’utilisation effective, CUE

C’est le rapport entre les heures d’utilisation effective de l’engin et les


heures de mise à disposition.

HU
CUE = 1OO (%).
MHD

 Coefficient d’utilisation absolu, CUA

C’est le produit des coefficients de mise à disposition et d’utilisation


effective.

HMAD HUE HUE HUE


CUA  CMD.CUE  x  CUA  100. (%)
HP HMAD HP HP

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25

2. La pelle

Le cycle de chargement est le tour complet pour charger, il dépend des facteurs
ci-dessous :
 Arrachement de la roche ;
 Levage de la flèche;
 Giration vers la benne ;
 Déversement de la roche contenue dans le godet ;
 Giration retour du bâti tournant entraînant avec lui le godet à sa position du
début de creusement.

Figure XIII : Pelle hydraulique

 Capacité du godet : Cg = 5.5 m3


 Taux de mise à disposition : MAD  96%

 Taux d’utilisation : TU  91.8%


 Rendement théorique

Le rendement réel de la pelle sera :

3
/heure.

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II.4.2.Le transport

Le transport établit la liaison entre le fond de la mine à ciel ouvert et le point de


déchargement des produits (stériles et minerais). L’organisation du transport est un
problème très important à ne pas négliger. Le transport conditionne en partie les
possibilités de production de l’entreprise. A Ruashi Mining le transport des matériaux
est assuré par les camion-bennes qui permettent de transporter les matériaux de la mine
vers le stockage.

Figure XIV : Benne

Les caractéristiques de ces camions sont :

 Taux de mise à disposition : ,


 Taux d’utilisation : ,
 Capacité du bac : ;
 Rendement théorique

Le rendement réel d’une benne sera de :

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27

Les engins d’exploitation appartiennent à une entreprise de sous-traitant, NB


Mininmg en cigle.

II.4.3. Mise en terril

Comme l’une de plus grandes dépenses d’une exploitation est le transport du


stérile et du minerai et pour minimiser ce coût chaque pit a son propre remblai stérile
tandis que nous avons trois remblais à minerais :

 Low grade : stock de minerais titrant en moyenne 1.5% en cuivre


 High grade : stock de minerai titrant en moyenne 3% en cuivre
 Bomz : stock spécial riche en cobalt

Le rom pat est un remblai à mimerais à proximité et prêt à être alimenté dans le
crasher.

II.5. SERVICE D’EXHAURE

II.5.1.Définition

L’exhaure est un ensemble des travaux passifs et actifs qui consistent à évacuer
l’eau dans une mine par action de refoulement vers la surface en dehors du champ
minier, des eaux météoriques, des eaux d’infiltration et des eaux souterraines mises en
évidence.

II.5.2.Principe

Dans une exploitation à ciel ouvert, l’exhaure nous permet :


 De travailler à sec en rabattant le niveau hydrostatique à une profondeur
suffisante de manière à sécher les banquettes en exploitation ;

 De diminuer les venues d’eau dans les fronts d’exploitation qui perturbent la
productivité des chantiers (volume de terres colmatant les bacs des bennes,
difficultés de chargement des produits boueux) et entrainent également une
augmentation des coûts opératoires (pneus cisaillés par blocs tranchants
immergés, détérioration des pelles par produits boueux colmatant) ;

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 D’améliorer la stabilité des buttes drainées et d’assécher la présence d’eau dans le


terrain (roches saturées) qui détériore la cohésion et l’angle de frottement interne
des roches. Cette baisse des caractéristiques physico-mécaniques des roches
provoque généralement l’instabilité des buttes ayant comme conséquence le
glissement de terrain.
II.5.3.Les Types d’exhaure

Dans une mine à ciel ouvert, on distingue deux types d’exhaure :


 Exhaure primaire ;
 Exhaure secondaire.

II.5.3.1. Exhaure primaire

Elle consiste en une installation d’un barrage protecteur contre l’écoulement des
eaux souterraines vers la mine à ciel ouvert par un réseau de puits filtrants par
rabattement du niveau hydrostatique constituant une barrière à la périphérie de la mine à
ciel ouvert, ainsi que par des puits filtrants intérieurs à celle-ci. L’exhaure primaire doit
être en avance sur l’exploitation afin de soulager l’exhaure secondaire. Il est préférable
d’implanter dans le secteur à étudier un certain nombre de puits filtrants, afin d’obtenir le
rabattement voulu au préalable
 Puits filtrants
Lorsque le niveau hydrostatique se trouve en profondeur on doit garantir la
stabilité des talus d’exploitation ainsi que de bonnes conditions de travail en faisant
descendre la nappe souterraine jusqu’à un niveau inférieur à celui du talus dans les
couches sous-jacentes.
L’abaissement nécessaire se fait par des puits filtrants généralement placés
parallèlement au bord de la mine à ciel ouvert (puits hors mine à ciel ouvert ou bien à
l’intérieur de la mine à ciel ouvert) suivant une maille ou un réseau bien déterminé.

a) Equipements techniques d’un puits filtrant


 Tubage
Il est constitué des éléments télescopiques pour soutenir la paroi du puits et le
forage se fait avec un changement successif de diamètres à chaque nouveau tubage.

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29

Le diamètre du tubage dépend du diamètre du puits filtrant de l’exhaure


escompté et de l’épaisseur annulaire du filtre.
 Filtre et crépine
Il s’agit d’une partie captante comportant une crépine et un filtre. La crépine ou
tube crépine est le dernier tubage qu’on descendra dans le puits filtrant. Le filtre est
perforé sur le tiers de sa longueur totale d’ouvertures des formes diverses à travers
lesquelles l’eau pénètre dans le sondage. L’espace annulaire est rempli du gravier calibré
qui constitue le massif filtrant. Ce gravier doit être siliceux, lavé et à grains roulés. Le
rôle de la partie captante est double :
 Les filtres sont en contact avec les éléments fins et augmentent la
perméabilité au voisinage du sondage ;

 Ils assurent le soutènement du terrain.

Figure XV : Puits filtrant équipé d'une pompe centrifuge immergée (avec moteur
immergé)
A la mine de Ruashi Mining le puits filtrant est foré en rotary et revêtu d’un
tubage avant d’être équipé ; ensuite on y place une pompe verticale avec un moteur
immergé ou pas. La profondeur d’un puits filtrant est définie d’après le projet
d’exploitation élaboré et suivant le niveau de rabattement à atteindre sous le niveau
d’exploitation.

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II.5.3.2.Exhaure secondaire

L’exhaure secondaire consiste à un ensemble des dispositions techniques prises


pour drainer, stocker, clarifier et évacuer par pompage hors du champ minier les eaux
météoriques (l’eau de pluie tombant à l’aplomb de la mine à ciel ouvert), de
ruissellement que celles d’infiltration.
Le réseau de l’exhaure secondaire est composé d’un circuit d’adduction des
eaux vers les points bas et d’un circuit de pompage.

a) Le circuit d’adduction des eaux vers le point bas comprend :

- Les drains ou fosses d’écoulement ;


- La pompe Diésel ;
- Le Puisard.

D’une façon détaillée :


 Les drains ou fossés d’écoulement : sont des drains aménagés le long du bord
d’une rampe ou tranchée d’accès pour l’acheminement des eaux météoriques vers
un puisard.

 Le puisard : est un bassin collecteur des eaux météoriques, des eaux d’infiltration,
des eaux de fuite sur les tuyauteries et des eaux de cassure. Il se situe au niveau le
plus bas par rapport au niveau en cours d’exploitation en vue de garantir la
sécurité contre les noyades en cas d’impondérables (panne sur la pompe‚ venues
d’eau abondantes, coupure d’électricité etc.).

Figure XVI: Puisard du PIT 02 avec sa pompe flottante

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II.5.4. Dimensionnement du circuit d’exhaure

Un circuit d’exhaure est un réseau des tuyauteries à travers lesquelles les eaux
pompées quittent un puisard ou un puits filtrant vers un point de refoulement situé en
dehors du champ minier.
II.5.4.1. Matériels d’exhaure

Une installation d’exhaure est composée des matériels ci-dessous :


- Les pompes (centrifuge en général) ;
- La tuyauterie et les accessoires (vanne, clapet, crépine, joints, coudes).

II.5.4.2.Les Pertes de charges

Il en existe deux types :

 Pertes de charges continues ou linéaires « »


: Elles se produisent tout au
long de la conduite et se déduisent par la relation suivante :

L V2
hlin  . . m
D 2.g
Avec ⋋ : Coefficient de pertes de charges continues. Il est fonction du régime
« »
d’écoulement traduit par le nombre de REYNOLD
V. D
Re 
v
: vitesse d’écoulement [ ⁄ ] ;
: Diamètre de la conduite [m];
: viscosité cinématique du fluide [ ⁄ ].

 Pertes de charges locales : Elles se produisent au passage du fluide dans


les accessoires de la conduite, tels que les coudes, vannes, le changement de
section, les organes de réglage etc.… Elles se traduisent par la relation
suivante ;
n  K V 2
H loc  .[ ]
2.g
Où : nombre d’accessoires de même nature ;
: Coefficient de perte de charge de l’accessoire ;
: Vitesse de circulation de l’eau [ ⁄ ].

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Figure XVII : Coude de 90° et Raccord

Figure XVIII : Tuyauteries et Vanne

Figure XIX : Schéma du circuit d’exhaure de Ruashi mining

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II.6. SERVICE DE TOPOGRAPHIE

II.6.1. Définition

La topographie est la science qui regroupe l’ensemble des opérations qui


permettent la représentation graphique de la configuration du terrain avec tous les détails.
Dans l’exploitation minière il est nécessaire de connaitre les dimensions des ouvrages
afin de définir le mode d’excavation et l’ordre de progression des ossatures : incliné,
banquette, talus, galeries, etc…..

II.6.2. But

Le but de la topographie est de faciliter la réalisation d’un ouvrage en fonction


de la dimension décrite sur un plan. Pour toutes les opérations topographiques, la section
topo utilise l’appareil Topcon GPS tandis que NB Mining utilise un théodolite normal.

Figure XX : station GPS et théodolite

Le Topcon GPS est composé de trois parties :

 d’un appareil Laser constitué d’un trépied et d’une embase.


 d’une mire à laquelle est fixé un appareil récepteur.
 d’un GPS

La synchronisation entre l’appareil laser et la mire à travers l’appareil récepteur se


fait par Bluetooth.

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Opérations effectuées

 Implantions : L’implantation est l’opération qui consiste à reporter


sur le terrain, suivant les indications d’un plan, la position de
bâtiments, d’axes ou des points isolés dans un but de construire ou de
repérage, nous avons réalisé les implantations à l’aide de la station
GPS.
 Levés : C’est l’opération qui a pour objectif de récolter des données
existantes sur le terrain en vue de leur transcription à l’échelle sur
plan ou carte. Nous avons réalisé les levés à l’aide de la station GPS.

II.7. LES TRAVAUX AUXILLIARES

II.7.1. Le terrassement

Les engins de terrassement servent aux différents travaux de voirie dans la


concession Ruashi minig : traçage et entretient des pistes pour la circulation des engins et
des véhicules privés, arrosage des pistes indispensable et inévitable pendant la saison
sèche, traçage des drains dans les mines et dans la concession, constitution et entretien
des remblais, aplanissement des plates forme de travail etc.

Figure XXI : Bull dozer et Niveleuse

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REMARQUES ET SUGGESTIONS

Durant la période de notre stage à Ruashi Mining, nous avons pu recueillir


certaines remarques par rapport au fonctionnement de cette entreprise qui sont :
 Le manque de l’outil informatique au service de dispatch ;
 L’implatation du lot de forage au décamètre ;
 Les trous de mine sont forés à même profondeur qui donne lieu aux pieds des
buttes et à des irrégularités topographiques;
 L’inefficacité du service d’exhaure, rendant ainsi difficile l’exploitation du
gisement.

Suite aux remarques formulées ci-haut, nous suggérons à l’entreprise Ruashi


Mining ce qui suit :
 D’équiper le service de dispatch avec les matériels informatisés pour une bonne
surveillance des travaux s’effectuant à la mine;
 D’implanter le lot de forage avec un plan de topographie;
 De forer les trous de mine à la configuration du terrain ;
 Nous demandons au département de mine de faire des études pour pouvoir
ressortir des résultats concrets sur l’hydrogéologie du gisement et cela
permettra de combattre efficacement les venues d’eaux dans la mine.

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36

CONCLUSION

Nous voici au terme de ce travail de rapport, qui a porté sur notre stage
effectué à l’entreprise Ruashi Mining s.a.s plus précisément dans la mine à ciel ouvert
de Ruashi mining. Ce travail a été subdivisé en 2 chapitres : le premier a parlé sur la
présentation de l’entreprise et le second a donné les explications sur les activités
effectuées aux différents services de la division des mines.
A l’issue de ce stage, nous avons acquis la connaissance sur la
fragmentation des minerais, sur la géologie de la mine à ciel ouvert de Ruashi mining,
sur le chargement et transport des minerais, sur l’exhaure, sur la topographie et en fin sur
les travaux auxilliaires.
D’autres parts, ce stage nous a aidé à connaitre les hommes, à connaitre
l’ambiance du travail, d’avoir une idée sur les relations professionnelles, les joies et les
peines des travailleurs, le rapport entre chef et subalterne et notre future condition de
travail. A cela nous ajoutons que ce stage a contribué à la formation de notre
personnalité, à notre savoir être et faire.
Nous ne pouvons pas prétendre avoir tout donné, cependant notre travail
comme toute œuvre humaine, peut comporter des lacunes, les remarques et suggestions
seront les bienvenues chez nous.

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37

TABLE DES MATIERES


AVANT PROPOS.......................................................................................................... ii
INTRODUCTION ..........................................................................................................1
CHAPITRE I: PRESENTATION DE L’ENTREPRISE ..................................................2
I.1.HISTORIQUE .......................................................................................................2
I.2. SITUATION GEOGRAPHIQUE ..........................................................................3
I.3.OBJECTIFS ...........................................................................................................3
I.4.STRATIGRAPHIE DE LA MINE .........................................................................4
I.5.STRUCTURE DE RUASHI MINING ...................................................................4
I.6.ORGANISATION DU TRAVAIL A RUASHI MINING .......................................5
A. Intégration et aspect sécuritaire ......................................................................5
B. Horaire de travail ...........................................................................................5
....................................................................................................................................6
CHAPITRE II : ACTIVITES EFFECTUEES ..................................................................7
II.1 INTRODUCTION ................................................................................................7
II.2 SERVICE DE FRAGMENTATION (ABATTAGE) .............................................7
II.2.1 Forage ................................................................................................................7
II.2.1.1 Définition ....................................................................................................7
II.2.1.2 Paramètres de forage ...................................................................................7
II.2.2. Minage ............................................................................................................ 11
II.2.2.1. Définition ................................................................................................. 11
II.2.2.2. Paramètres de minage ............................................................................... 11
II.2.2.3 .Les charges d’explosifs ............................................................................ 12
II.2.2.4. Les artifices de tir ..................................................................................... 13
II.2.2. 5. Préparation du coup de mine.................................................................... 16
II.3. SERVICE DE GEOLOGIE ................................................................................ 20
II.3.1. Stratigraphie de Ruashi Mining ...................................................................20
II.3.2. Minéralisation ............................................................................................. 21
II.3.3. Morphologie du gisement ............................................................................ 21
II.3.4.Tectonique ...................................................................................................22
II.4.SERVICE DE CHARGEMENT ET TRANSPORT ............................................ 22
II.4.1. Le chargement ............................................................................................. 22
II.4.2.Le transport ..................................................................................................26
II.4.3. Mise en terril ............................................................................................... 27
II.5. SERVICE D’EXHAURE ................................................................................... 27
II.5.1.Définition .....................................................................................................27

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38

II.5.2.Principe ........................................................................................................27
II.5.3.Les Types d’exhaure .................................................................................... 28
II.5.3.1. Exhaure primaire ...................................................................................... 28
II.5.3.2.Exhaure secondaire ................................................................................... 30
II.5.4. Dimensionnement du circuit d’exhaure ....................................................... 31
II.5.4.1. Matériels d’exhaure .................................................................................. 31
II.6. SERVICE DE TOPOGRAPHIE......................................................................... 33
II.6.1. Définition .................................................................................................... 33
II.6.2. But .............................................................................................................. 33
II.7. LES TRAVAUX AUXILLIARES .....................................................................34
II.7.1. Le terrassement ........................................................................................... 34
REMARQUES ET SUGGESTIONS ............................................................................. 35
CONCLUSION ............................................................................................................. 36

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