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LE FORAGE D’EAU

L’eau dans le sol

Toute l’eau tirée d’un forage y pénètre par la crépine, premier élément et
organe essentiel de l’équipement mécanique de l’ouvrage

On ne extraire toute l’eau contenue dans d’une formation.

Une certaine partie, dite eau de rétention, reste « collée » aux grains de
formation par des forces de tensions superficielles, celles d’adhésion moléculaire
et d’absorption : elle n’est donc pas disponible pour le forage et ne participe pas
à la circulation de l’eau souterraine.

Seule l’eau gravitique, celle qui obéit aux lois de la gravité, peut être
extraite du terrain qui la contient.

Le rapport entre le volume de l’eau gravitique et le volume totale de la


formation constitue le coefficient d’emmagasinement.

C’est un nombre sans unité. Par l’exemple illustré par la figure ???, ce
coefficient est 0,10 ou 10 % ; il représente l’eau extraite d’un cube de 1 mètre de
côté de la formation, lorsque le niveau est rabattu de 1 mètre, c'est-à-dire
lorsque la formation a produit toute l’eau gravitique qu’elle contenait.

En moyenne le coefficient d’emmagasinement est de l’ordre de 10 à 20%


pour les alluvions sableuses. Il atteint rarement 30 % d ns les formations
grossières exemptes d’argile.
A notre avis cette appellation peut prêter à confusion, car ce coefficient
n’est pas pour le pourcentage de l’eau « emmagasinée », mais celui de l’eau
« disponible ».

Il aurait été sans doute préférable de dire : « coefficient de disponibilité »


ou « de restitution ».

La porosité est une caractéristique statique des terrains, elle est


indépendante du mouvement de l’eau qui peut s’y trouver.

Pour un échantillon donné d’une formation aquifère ou non , la porosité


s’exprime par le rapport entre le volume des vides et le volume total de
l’échantillon. C’est un nombre sans unité, généralement exprimé en %.

La perméabilité, par contre indique la présence de l’eau et son


mouvement, c’est une notion dynamique.

C’est la propriété d’un terrain aquifère à laisser passer, à travers lui, l’eau
est mise en mouvement par la pression ou la dépression.

C’est ce qu’on peut aussi appeler la conductivité à l’eau des roches ou des
terrains.

Pour nous, un terrain est d’autant plus perméable qu’il laisse passer
d’avantage d’eau qui,

- Dans un temps donné ;


- Sous une pression (ou une dépression) donnée ;
- Traverse une section donnée de ce terrain.

Or le volume qui s’écoule dans un temps donné, c’est le débit.

La pression (ou dépression) qui provoque le mouvement de l’eau, c’est


la charge, ou mieux, le gradient hydraulique.
Ainsi, l’on peut écrire, pour une température donnée, la perméabilité se
définie par la formule suivante :

K=Q /Si (1)

K=¿ perméabilité (ou coefficient de perméabilité) ;

Q=¿ débit ;

i=¿ gradient hydraulique.

mais, attention aux unités…

En cette matière citer un chiffre sans le faire suivre de la notation de


l’unité employée ne signifie absolument rien.

En effet, selon les auteurs, la perméabilité ou coefficient de perméabilité)


s’exprime :

1°) soit par le débit,

- En centimètres cubes par secondes et par centimètre-carré ;


- En mètres-cubes par seconde et par mètre carré ;
- Ou en mètres-cubes par jour et par mètre-carré.

2°) soit, en observant que le débit est égal au produit de la section S par la
vitesse V, sous la forme d’une vitesse,

- En centimètre par seconde,


- En mètre par seconde,
- Ou en mètre par jour.

Cette deuxième notation est motivée par la formule :


Q=S∗V (2)

En remplaçant dans la formule 1, Q par sa valeur donnée dans la formule


2, on trouve :

K=V /i (3)

Pour l’application des formules (1) et (3), selon l’unité choisie pour K, il
importe d’accorder les notations de Q, S et V. pour i, gradient hydraulique, pas
question, c’est un coefficient, nombre sans unité.

Les géologues pétroliers ont l’habitude d’employer, comme unité de


perméabilité, le darcy qui fait intervenir la viscosité en centi-poises.

1 darcy=10 centimètres cubes par seconde et par centimètre carré de


3

section transversale (si on l’exprime en débit) ;

Ou 103 centimètres par seconde (si on l’exprime en vitesse).

La température influe beaucoup sur la perméabilité. Les formules


précédentes sont valables pour une température de 20°C prise au sein de la
couche aquifère.

Pour les températures prises entre 10 et 40°C, la correction à apporter


sur ces formules est la suivante :

K 20 40
=
K T T + 20

Dans laquelle K 20 et K T sont respectivement les valeurs de la


perméabilité à 20°C et à T°C.

On sait, en effet, que la température croit, dans le sol, avec la


profondeur.
Bien que l’accroissement de température soit différent selon la nature
des roches, la position géographique du lieu, etc. on admet que la variation est
égale à

1°C pour 33 mètres.

Cette valeur considérée comme constante est appelée gradient


géothermique.

Ainsi, en un lieu où la température à la surface est de 20°C, on trouvera,


à 660 mètres, une température de 40°C.

Nous pourrons admettre donc que la mesure de la perméabilité


s’effectue à travers une section verticale de la couche aquifère, mis en
dépression par le pompage, le mouvement de l’eau dans le forge s’effectue
surtout horizontalement.

Nous pouvons donc admettre que la mesure de la perméabilité


s’effetuera sur une section verticale de la couche aquifère.

Le sens prioritaire du mouvelent de l’eau pendant le pompage fait dire


que les terrains sont anisotropes.

Ces considérations nous permettent d’énoncer la définition suivante de


la perméabilité (ou du coefficient de perméabilité), c’est :

- Le volume d’eau qui,


- Dans l’unité de temps,
- Sous un gradient hydraulique unité,
- Sous une température de 20 °C,

Traverse une section verticale unité de la formation.

Ou bien encore, c’est :


La vitesse avec laquelle l’eau traverse une section verticale unité de la
formation

- Sous un gradient hydraulique unité ;


- Sous une température de 20 °C.

Tout ceci en respectant scrupuleusement les unités (voir page…)

L’utilité pour les foreurs, de la connaissance de la perméabilité, est


importante. Elle permet, entre autres nombreuses applications.

- D’après les renseignements donnés par un forage de reconnaissance,


de définir les caractéristiques – diamètres, longueurs, etc. – de
l’équipent du forage définitif d’exploitation ;
- Connaissant la perméabilité globale de l’ouvrage à sa mise en
exploitation, d’apprécier périodiquement, par la suite, au moyen de
nouvelles mesures de perméabilité, de son degré de colmatage et de
décider d’exécuter les travaux de nettoyage qui s’imposent.

Si la couche aquifère a une couche « E », on obtient la valeur de la


transmissivité « T » en multipliant la perméabilité par celui qui exprime
l’épaisseur, indiqué en unité correspondante.

T=KE

K, en mètres cubes par jours et par mètres carrés, par exemple ;

E, en mètres.

T, en mètres cubes par jour, donne donc le volume d’eau qui traverse
une tranche d’un mètre de largeur et d’une hauteur E, égale à l’épaisseur de la
couche aquifère, sous un gradient hydraulique unité et à une température de 20
°C.
PROSPECTION

L’efficacité des études hydrogéologiques pour la prospection hydraulique


s’accroit considérablement avec le développement des cartes hydrogéologiques
et la précision de leurs indications.

Nous avons résumé comme suit quelques données hydrogéologiques


fondamentales. Dans le sol, l’eau se trouve, soit dans les roches compactes et
fissurées, soit dans des formations non cimentées.

Toutes les roches peuvent être des aquifères si leur porosité et leur
perméabilité sont suffisantes.

Les roches sédimentaires ne représentent que 5 % du volume de l’écorce


terrestre, mais elles renferment 95 % de l’eau souterraine.

Elles proviennent de l’érosion ou la fragmentation des roches compactes


primitives.

Les calcaires (carbonates de chaux ou de magnésie – dolomies)


consituent un élément important de ce type de roches.

S’ils sont fissurés, l’eau s’y introduit et, par dissolution lente, en agrandit
les interstices. Ils constituent alors d’importants magasins d’eau.

Une autre catégorie provient des argiles et des sables, depuis longtemps
mis en place par l’érosion. Sous le poids des couches supérieures, les formations
argileuses inférieures sont devenus des schistes et les sables se sont transformés
en grès. Les schistes et les grés sont aquifères que s’ils sont fissurés ou
incomplètement « cimentés ».
Les grès sont généralement marins et contiennent du quartz. Les
formations de sable et de gravier, ou des deux à la fois, constituent la majeure
partie de l’aquifère souterrain. Leur importante capacité d’emmagasinement
hydraulique et leur grande perméabilité en font des matériaux de choix pour les
forages d’eau

Les processus de grandes transformations géologiques ont pu modifier


sensiblement l’ »hydraulicité » des roches. L’âge géologique est d’une grande
importance.

En règle générale, les couches les plus récentes sont meilleures


acquifères que les couches profondes qui sont cimentées et comprimés sous le
poids des terrains sous-jacents. Les terrains aquifères se présentent sous de
nombreuses formes et structures.

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