Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
CHAP I : GENERALITES
CHAP II : LA GEOLOGIE URBAINE ET L’ENVIRONNEMENT EN MILIEU URBAIN
CHAP III : APPLICATIONS DE LA GEOLOGIE DE L’ENVIRONNEMENT EN MILIEU
URBAIN
- Gestion des sols ;
- Gestion des déchets ;
- Gestion des eaux souterraines.
CHAP IV : IMPACTS ENVIRONNEMENTAUX DE L’EXPLOITATION MINIERE
- Ennoyage minier et ses conséquences
CHAPITRE I : GENERALITES
I.1.1. L’environnement
1. Géologie et Astronomie
C’est aussi et surtout la planète Terre et ses relations avec le soleil : ses
mouvements de rotation et de translation, avec leurs conséquences sur la
succession du jour et de la nuit, la succession des saisons et des climats et leur
impact sur la vie des hommes dans les deux hémisphères.
Elle décrit :
Pour mémoire, notons que quelques lois environnementales datent du 19e siècle ;
elles ont été élaborées aux USA par le président Theodor ROOSEVELT.
Ces lois ont été affinées, mieux développés ou mieux structurées par les autres des
pays dans le monde.
I.1.5. La pollution
Le diagramme de la figure 2.3 donne la balance des Inputs et de Outputs ; alors que
la figure 2.2 décrit l’impact du système urbain sur l’environnement.
Figure 2.2.
Du point de vue géologique, les opportunités typiques pouvant être utilisées comme
Input représentent les ressources naturelles telles que l’eau et les substances
minérales et l’absence des hasards importants tant naturels qu’artificiels.
Rappelons que les Inputs comprennent les sources d’énergie, l’eau, les
ressources alimentaires et les matières premières.
Les outputs comprennent les produits d’industrie, les déchets (décharges) et la
pollution (figure 2.3.).
La plupart des Inputs et Outputs peuvent figurer sur les cartes géologiques
environnementales.
- Les déchets de cuisine et du jardin peuvent être traités pour produire les
engrais qui vont fertiliser le sol ;
- Les déchets de papiers, les métaux, vitres, bouteilles, plastiques sont
recyclables économiquement dans différentes usines appropriées ;
- Les déchets qui sont mélangés sont envoyés vers l’incinérateur où ils sont
incinérés.
Toutefois dans beaucoup des pays, il n’existe pas encore une bonne politique et des
moyens pour la gestion des décharges ; ces dernières sont toujours entassés soit à
l’intérieur même du centre urbain (Kinshasa) soit à la périphérie de ce centre.
Les eaux des pluies qui lessivent ces déchets sont donc elles-mêmes polluées, et
vont à leur tour polluer les eaux des nappes souterraines. C’est pourquoi il est
important de bien étudier le site où on doit déposer les déchets, site qui ne doit pas
être constitué des terrains perméables susceptibles de contenir les nappes d’eau
souterraine.
Plusieurs types des sites des dépôts sont envisageable. Les déchets
solides ou semi-liquides généralement sont déposés sur le sol ou dans les
excavations.
Remblais
Remblais
Découverture
Gisements Gangue
Exploitation
Minerais
Traitement Métaux utiles
Usine
Après le traitement métallurgique dans les usines, les effluents (ce sont des eaux
contenant diverses substances et sortant de l’usine) doivent être canalisés vers les
bassins de décantation, et non pas vers les cours d’eau afin d’éviter la pollution de
ces derniers.
b).2. La pollution
b).2.1. La pollution de l’air
Les décharges gazeuses sont produites par une large variété de
processus industriel, commercial et domestique, et sont communément rejetés dans
l’atmosphère (au travers des fumées produites principalement par la combustion des
substances telles que les hydrocarbures).
Les décharges gazeuses et les différentes fumées, sont traitées sur base
du principe « dilute and disperse ».
Ces décharges ne sont pas non plus rejetées directement sur le domaine géologique
car la pollution atmosphérique a un effet dramatique sur la durabilité des matériaux
de construction et certains monuments dans les régions urbaines. Cette pollution
contribue aussi à augmenter le taux d’acidité des eaux de pluie, à leur tour elles
polluent le sol et les eaux souterraines.
Parmi les sources des pollutions des eaux souterraines, il y a tous les
produits venant des activités agricoles ; également les engrais chimiques qui sont
utilisés pour fertiliser le sol.
Par exemple : l’agriculture jette dans l’environnement 10 fois plus des phosphates
que les activités domestiques industrielles.
Les eaux souterraines qui sont pompées au niveau des mines et des
carrières nécessitent un bon encadrement afin d’éviter toute contamination.
En effet, les eaux pompées des mines et carrières peuvent contenir des
concentrations élevées de Cu, Zn,… dans certains cas être susceptibles de
provoquer des maladies. Toutefois si les nappes aquifères sont profondes (au délà
de 100 m), il est difficile d’atteindre la nappe avec des substances dangereuses
dissoutes.
Les aquifères qui sont localisés dans les karsts ou les formations carbonatées
(calcaires et dolomies) sont très vulnérables et une contamination bactériologique à
grande échelle a été observée dans des zones urbaines dans le monde.
Enfin, comme la plupart des cours d’eau sont alimentés par des sources
d’eau souterraines, des substances polluantes peuvent éventuellement se retrouver
dans ces cours d’eau.
Ainsi il est impérieux de purifier et de prévenir la pollution des eaux de surface et de
celles souterraines. Si la pollution des eaux de surface est plus évidente que celle
des eaux souterraines, la dernière est cependant difficile à remédier.
b).4. La désalinisation
Il s’agit des tremblements de terre, des glissements des terrains et des volcans.
A ces trois hasards, il faut ajouter les émissions de gaz toxique, les mouvements de
subsidence des terrains, les inondations.
Exemple : Dans la ville de St Pierre à Martinique, 30000 personnes ont été tuées par
l’éruption volcanique de 1902 et dans la ville d’Armero (Colombie) ; 25000 personnes
ont été tuées suite à l’éruption volcanique en 1985.
D’une manière générale, les principaux effets destructeurs causés par les
coulés des laves constituent principalement dans les inondations ainsi que dans la
destruction de la faune et de certaines maisons ou infrastructures urbaines. La
vitesse de ces coulées de laves au sol est influencée par la topographie du terrain et
par la nature des laves.
En effet si la topographie est accidentée, les coulées des laves basaltiques seront
lentes alors que celle des laves andésitiques seront plus rapides.
Plus la coulée des laves s’éloigne du volcan plus sa vitesse diminue à la suite de son
refroidissement.
Ils comprennent les glissements des sols, les glissements des terrains
rocheux et les avalanches.
Les processus qui sont à la base des mouvements de masses sont généralement
divers et peuvent comprendre :
Fig 2.6 : Diagramme montrant les modifications apportées par une érosion ultérieure
En effet le stade A représente un volume des terrains qui se déposait à une époque
donnée.
Fig 2.7 : Modèle générique de production d’une carte de hasard crée par un
mouvement de masse
On procède par la superposition des cartes des glissements des terrains, des cartes
hydrogéologiques, géomorphologiques, structurales, lithologiques, sédiments
superficiels et enfin cartes d’exploitation du sol.
La figure 2.8 montre des zones susceptibles d’être affectées par les glissements des
terrains et les secteurs recommandés pour l’exploitation du sol dans la région de
SAN FRANCISCO en CALIFORNIE.
La légende montre, en fonction des conditions géologiques, les zones plus stables et
moins stables ainsi que des recommandations pouvant être faites pour l’exploitation
du sol ou terrain (construction des maisons, routes publiques et privées etc.). Les
mouvements des masses peuvent être gérés de plusieurs manières et par plusieurs
méthodes.
Il s’agit de la prévention, qui consiste à la surveillance des zones qui ont été l’objet
des mouvements des masses dans les bassins.
III.1. Introduction
III.2. Gestion de sols contaminés par les éléments traces métalliques (ETM)
III.2.1. Définition
Le sol est défini de plusieurs manières selon les objectifs poursuivie ou les
disciplines.
Selon les agronomes, le sol est un matériel minéral inconsolidé sur la
surface immédiate de la terre et qui sert comme milieu naturel à la croissance des
plantes et sur lequel les animaux et les hommes vivent. Mais cette définition n’étant
pas complète pour les géologues, c’est ainsi qu’ils définissent le sol comme étant
une collection des corps naturels qui sont les produits de l’altération, de remaniement
et de l’organisation des couches superficielles de la croûte terrestre et dont les
propriétés physiques, chimiques, biologiques, morphologiques s’acquièrent
progressivement sous l’action combinée de la roche mère, du climat, des micro-
organismes, du relief, tous agissant à travers le temps.
La phase aqueuse est une phase qui représente une faible quantité des
éléments chimiques hormis H et O, cependant elle est le carrefour presque obligé de
la plupart des changement d’état de la matière, des échanges d’éléments chimiques
entre phases et des échanges entre domaines abiotiques et le système radiculaire
ou les micro-organismes.
a. La fraction minérale
Dans le sol, on distingue les minéraux hérités de la roche mère et qui ont
résisté à l’altération. Dans un certain nombre de sols, ces minéraux sont très
abondants et sont dits « primaires ». les minéraux qui se sont formés dans le sol sont
dit « secondaires ».
Les éléments chimiques qui les composent peuvent provenir :
La fraction minérale est la plus pondérant des constituants du sol et, est
constituée essentiellement des argiles.
Le complexe d’altération comprend la fraction argileuse héritée, transformée ou
néoformée et d’autres constituants cryptocristallins ou amorphes, comme les oxy-
hydroxydes de fer, aluminium, manganèse, silicium, associés aux argiles et
complexés avec l’humus.
Les argiles jouent un rôle important et spécifique dans les sols. Les
minéraux argileux (phillo-silicates) forment les liaisons fortes avec l’humus ; les
argiles et l’humus présentent quelques similitudes en termes d’échange de cations
avec la solution du sol. De même, les minéraux argileux peuvent fixer les composés
organiques xénobiotiques (pesticides, herbicides ainsi que certains de leurs produits
de dégradation).
Les argiles sont donc chimiquement très réactives tant du point de vue de la chimie
minérale que de la chimie organique.
La plupart des minéraux argileux se caractérisent par un déficit de charges positives
dans leur cristal. Pour compenser ce déficit, des cations de la solution du sol sont
absorbés. Ces cations peuvent à leur tour être échangés contre d’autres cations
lorsque la composition de la solution du sol change. L’humus peut aussi échanger
des cations.
Cet ensemble de cations échangeables constitue la capacité d’échange cationique
(on utilise couramment l’acronyme CEC) qui se mesure en laboratoire.
Cette CEC constitue un réservoir d’éléments facilement accessible pour
l’alimentation des plantes. Les échanges avec la solution du sol sont réputés très
rapides.
L’humus possède aussi des sites d’échanges anioniques.
Certains éléments plutôt présents sous forme anionique comme les phosphates
peuvent aussi être adsorbés sur la CEC grâce à des ponts calciques. Ainsi, H2PO4
peut former un complexe avec Ca :
Ce complexe étant chargé positivement, il peut être adsorbé par le complexe argilo-
humique. Lors de processus d’oxydoréduction dans les sols, la composition chimique
du cristal d’argile peut évoluer. Ainsi, pour les argiles contenant du fer ferrique dans
le cristal, le passage à l’état ferreux altère la balance électrique du cristal et
augmente le CEC. Pour certains sols soumis à de fortes variations d’aération ce
phénomène peut être très important.
Il faut noter que la CEC n’est pas aussi importante selon le type d’argile.
Les kaolinites, qui ne présentent pas de déficit de charge, développent une CEC
faible, alors que des argiles de type 2/1 telles que les montmorillonites ont des
valeurs de CEC importantes.
1. En climat tempéré
L’illite est le minéral le plus abondant (50% environ) suivi de la chlorite, smectite et
de la vermiculite. La kaolinite est très rare.
Au cours de l’évolution du sol, l’illite et la chlorite, minéraux hérités de la roche mère,
peuvent se transformer en vermiculite et smectite. Ces derniers sont alors appelés
minéraux de transformation.
L’hydrolyse est partielle, les minéraux argileux sont hérités de la roche mère (chlorite
par exemple) ou transformés progressivement. Lorsque l’hydrolyse se fait à pH
neutre, l’illite est dégradée en smectite, par contre, pour une hydrolyse à pH acide,
l’illite est transformée en vermiculite et la transformation en chlorite est également
possible. Les sols sont des sols bruns.
Sous climat froid et humide, milieu de formation de podzols (sol forestier
acide, cendreux, délavé, des zones humides et froides), les acides organiques
attaquent les illites et vermiculites et les dégradent en smectite, la kaolinite peut être
néoformée.
Les minéraux argileux néoformés à partir des ions libérés sont la kaolinite
et les smectites selon la quantité de drainage.
Le lessivage, en éliminant les cations, augmente l’acidité de ce sol.
A part les matériaux argileux, nous trouvons également dans le sol, les
oxydes et hydroxydes.
b. La fraction organique
Les études faites sur les sols dans le monde montrent qu’il existe
plusieurs types de sol et cela en fonction du climat et de la nature de la roche mère.
Le sol est organisé en plusieurs bandes d’épaisseurs variables appelées horizons. Ils
sont différents les uns des autres par leur granulométrie, leur couleur, bref par leurs
propriétés physico-chimiques. Leur épaisseur varie de quelques millimètres à
quelques mètres.
- L’horizon des terres superficielles, celui qui n’a pas fait l’objet d’une étude
avancée car on a prélevé à ± 20 cm de profondeur, il est constitué de fois par
des éléments organiques et des minéraux (quartz par exemple) ;
- L’horizon des graviers qui est constitué des véritables éluvions ;
- L’horizon des illites sialitiques particulièrement appelés latérites, est celui de
concrétionnement ancien, leur étude pétrographique a montré une existence
d’éléments détritiques tels que le quartz, des éléments d’halloysite, des
hydroxydes et oxydes de fer. Cet horizon est généralement plus coloré ; cette
coloration est due à des accumulations de fer, argile e de la manière
organique ;
- L’horizon des sols rouges bariolés qui est pour le moment un horizon lessivé :
le sol est blanc par endroit ce qui montre des zones de lessivage totale.
L’étude lithologique des schistes a montré l’existence de Kaolinite,
d’allumogels, d’halloysite et d’hydroxydes de fer ;
- L’horizon des roches friables, celui-ci montre des phénomènes d’altération
marqué surtout par des dissolutions (dissolution des carbonates,
décoloration) ;
- L’horizon de la roche mère, montrant un changement de faciès. Cet horizon
montre des phénomènes d’altération décelables seulement au microscope.
Pour classifier les sols, plusieurs critères ont été utilisés et cela en fonction
des objectifs poursuivis. La classification la plus utilisée est celle de DUCHAUFOUR
(1991) qui s’intéresse d’une part à la différenciation des horizons et d’autre part à la
nature de l’humus. La différenciation des horizons est d’autant plus marquée que si
le sol a connu une évolution plus poussée qui le différencie totalement de la roche
mère. Ainsi, sur base du degré d’évolution, on distingue trois grandes catégories des
sols :
- Sols jeunes : ces sols sont récents et moins évolués, ils ne montrent pas une
différenciation des horizons car ils ne sont pas totalement formés. C’est le cas
des aridosols dans le climat décertique, les cryosols dans les régions de
Toundra et les sols alluviaux et les rankers que l’on observe sur les versants
montagneux ;
- Sols évolués : ils présentent une bonne différenciation en horizons, le cas
fréquent est celui de chernosols (sol fertile) contenant parfois les humus bien
développés et les rendosols qui se développent sur une roche calcaire (sol
mince riche en calcium) ;
- Sols plus évolués : sont ceux présentant au moins trois horizons bien
marqués, parmi eux, on peut citer le sol brun forestier, le podzol (sol le plus
évolué), sols ferralitiques qu’on qualifie comme sol latéritique et enfin les sols
ferrugineux qu’on observe généralement sous les formations non forestières.
Signalons que nous pouvons aussi avoir des sols très particuliers, le cas de
regalithes (accumulation de matière minérale seule), les sols hydromorphes, les sols
salés ou halomorphes ayant une forte concentration en sodium (solonetz (sol riche
en Na avec un pH….) et solontchak) et enfin les paléosols ou sols hérités.
1. Origine
Les éléments traces métalliques présents dans les sols sont issus de
l’héritage du fonds géochimique d’une part, et du cumul des apports anthropiques
d’autre part. On distingue ainsi les origines suivantes :
- Le fond géochimique ;
- Les retombées atmosphériques ;
- Les apports anthropiques.
a. Le fond géochique
Naturellement, le sol contient des éléments traces métalliques issus de la
roche-mère sur laquelle il s’est formé. Par conséquent, le sol sera d’autant plus riche
en éléments traces métalliques (ETM) que la roche-mère l’est également. Ainsi, des
sols formés sur des sables quartzeux renferment des quantités extrêmement faibles
d’éléments traces métalliques (moins de 0,05 mg/kg de MS de Cd, moins de 5 mg/kg
de MS de Cu) alors que ceux qui se sont formés sur des sédiments calcaires ou
marneux, ou des schistes sont plus riches (0,5 à 1 mg/kg de MS de Cd, 25 à 50
mg/kg de MS de Cu).
En général, il apparaît que parmi les roches cristallines, les plus basiques
contiennent davantage d’éléments traces métalliques (Cu, Co, Mn, Zn) ; celles qui
sont acides et riches en silice ont des teneurs plus élevées en Mo. Les roches
sédimentaires ont des teneurs assez élevées en éléments traces, teneurs qui
s’accroissent en cas d’accumulation de carbone fossile (schistes bitumineux, lignites,
tourbe,…). Malgré cette abondance relative dans les sols calcaires, les éléments
traces métalliques sont assez peu mobiles du fait du pH élevé de ce type de sol. A
l’inverse, la mobilité des rares éléments traces métalliques présents dans les sables
siliceux est importante en raison de l’acidité du milieu. Le tableau ci-dessous donne
une indication des teneurs moyennes en éléments traces métalliques que l’on peut
observer dans certaines roches sédimentaires et cristallines.
Tableau 3.1 : Teneur moyenne en ETM de différentes roches (en ppm ou en %).
Pour les automobiles, les rejets de plomb par les gaz d’échappement sont
une cause évidente de contamination des sols situés à proximité des grands axes
routiers. 40% du plomb particulaire émis est dispersé dans l’atmosphère, le reste se
dépose sr la chaussée ou en bordure de celle-ci sur une largeur qui n’excède pas
une centaine de mètres (pour un trafic de 8 à 10000 véhicules par jour). Les
particules qui résultent de l’usure des pneus sont aussi une cause d’accroissement
des teneurs en zinc et cadmium des sols et de la végétation le long de ces axes (le
zinc entre dans la composition des pneumatiques, le cadmium l’accompagne comme
impureté).
1) Les argiles
3) Les oxydes
4) La matière organique
Tableau 3.2 : Effets du pH et du potentiel redox sur la mobilité des ETM du sol
Mobilité pH Potentiel redox
relative Neutre-alcalin Acide Oxydant réducteur
Très haute Se, Mo B B -
Zn, Cd, Hg, Co,
Haute As Mo, Se -
Ni, (Mn)
Cu, Co, Hg, Ni,
Moyenne Mn Cu, Al, Pb, Cr Mn
Zn, Cd
Pb, Fe, Zn, Fe, Zn, Co, Ni,
Basse Fe(III), Ti Pb, Ti
Cd, Ti Ti
Al, Cr, Hg, Cu,
Al, Cr, Hg, Cu,
Très basse Mo, Se, As Al, Cr, Fe, Mn Se, B, Mo, Cd,
Ni, Co
Pb
- La température et l’humidité du sol : elles jouent un rôle indirect en favorisant
l’activité biologique du sol, et donc la production des substances acides ou
complexantes issues de la biodégradation des matières organiques.
L’élévation de température agit directement sur la dissolution des composés
fixant un élément trace métallique, facilitant ainsi son absorption par la flore.
L’humidité agit également directement dans le processus de précipitation et de
solubilisation.
Par ailleurs, un excès d’hygrométrie peut conduire à un défaut d’aération du
sol, avec toutes les conséquences qui en résultent ;
- L’apport de matière organique : l’apport de la matière organique permet
d’immobiliser les éléments traces métalliques du sol qui ont pour elle une
grande affinité, mais la minéralisation ultérieure peut les remettre en solution,
il s’agit donc d’une immobilisation temporaire.
c. Comportement de quelques éléments traces métalliques dans le sol
1) Le cuivre
Dans les sols, le cuivre est bien réparti le long du profil pédologique et se
fixe préférentiellement sur la matière organique (25 à 50%), les oxydes de fer, de
manganèse et les argiles. La répartition du cuivre entre les différentes fractions du
sol est fonction du pH, de la qualité et de la composition de la matière organique
d’une part, et de colloïde minéraux d’autre part.
Le cuivre migre peu sauf dans les conditions de mauvais drainage ou en milieu très
acide.
2) Le cobalt
Dans les sols, le cobalt produit sous forme de Co2+ et Co3+ est fortement
adsorbé sur les oxydes de fer et de manganèse ainsi que sur la matière organique et
les argiles.
Par contre les chélates (Composé chimique qui résulte d'une chélation (fixation d'un
métal électropositif dans une molécule, ce métal se trouvant comme pris en pince par
les extrémités de la molécule) organiques et le cobalt qui leur est lié sont très
mobiles dans le sol, et le cobalt lié est facilement biodisponible en particulier aux pH
élevés et dans les sols bien drainés.
3) Le fer
4) Le manganèse
5) Le nickel
La forme la plus courante et la plus mobile du zinc dans les sols est le
2+
Zn qui est facilement adsorbé sur les composants minéraux (argileux, hydroxydes
de fer et Al) et organiques, ce qui conduit à une accumulation dans les horizons
superficiels. Le zinc est considéré comme facilement soluble par rapport aux autres
métaux dans les sols, il est très mobile et disponible dans les sols légers et acides.
7) Le plomb
Le plomb est un élément qui est associé au zinc dans la plupart des
roches et des sols. Cet élément présente de fortes teneurs dans les roches
sédimentaires. C’est un élément moins mobile, on l’observe dans les sols résiduels
provenant de l’altération des roches acides ; et la teneur est de 100 mg/tonne.
Les éléments traces métalliques sont présents naturellement dans les sols
à des teneurs assimilables à leur clarke.
La plupart des éléments traces métalliques sont nécessaires, en faible dose à la vie,
mais ils peuvent se révéler très nocifs lorsqu’ils sont présents en quantité importante.
Voici à titre indicatif, quelques éléments traces métalliques :
- Le cuivre : c’est un élément qui ne se détruit pas dans l’environnement et de
ce fait il peut s’accumuler dans les plantes et les animaux quand il est présent
dans le sol. Les effets du cuivre sur l’environnement sont très néfastes et
constituent une sérieuse menace pour la vie. Ainsi sur les sols riches en
cuivre, seul un nombre limité de plantes ont de chances de survivre, le cuivre
peut interrompre l’activité du sol, car il influence de façon négative l’activité
des micro-organismes et des vers de terre, la décomposition de la matière
organique est sérieusement ralentie. Les animaux vivant sur des sols pollués,
absorbent des concentrations importantes qui leur causent des problèmes de
santé et donc sont empoisonnés ;
- Le cobalt : il est naturellement présent dans l’air, l’eau, la terre, les roches, les
plantes et les animaux. Les poussières soufflées par le vent peuvent se
retrouver dans l’air et l’eau et se déposer sur le sol. Le cobalt n’est pas détruit
une fois qu’il a pénétré dans l’environnement, il peut réagir avec d’autres
particules ou s’absorber sur les particules du sol ou sur les sédiments dans
l’eau. Les sols près des exploitations minières et des installations de fonte
peuvent contenir de grandes quantités de cobalt, et la consommation par des
plantes ou des animaux peut avoir des effets sur leur évolution ou santé et
voire même sur la santé de l’homme qui consomme ces plantes ou ces
animaux ;
- Le zinc : il est présent naturellement dans l’environnement, mais les grandes
concentrations sont dues aux rejets du zinc par les activités industrielles, la
combustion de déchets,… quand les sols sont pollués en zinc, les animaux
absorbent ces concentrations importantes qui sont nuisibles à leur santé. Le
zinc soluble peut aller contaminer les eaux souterraines par infiltration dans le
sol. Le zinc est une menace non seulement pour le bétail, mais aussi pour les
plantes : en absorbant de grandes quantités de zinc, le système n’arrive pas à
les gérer, ce qui freine l’évolution des plantes ;
- Le nickel : la part la plus importante du nickel relâchée dans l’environnement
est adsorbée par les sédiments et les particules du sol et devient par
conséquent immobile. Cependant dans les sols acides, le nickel devient plus
mobile et il peut rejoindre les eaux souterraines. Le nickel, en petite quantité,
est un aliment essentiel pour les animaux, mais il peut être dangereux
lorsqu’on dépasse les quantités maximales tolérées. Il peut provoquer alors
différents types de cancer à différents endroits du corps, et ce principalement
chez les animaux vivant près de raffinerie. Ainsi de hautes concentrations en
nickel dans les sols peut nuire à certaines plantes ;
- Le manganèse : l’augmentation des concentrations en manganèse dans
l’atmosphère est due principalement à l’activité industrielle. Pour certains
animaux, le manganèse est un composant essentiel : chez d’autres animaux
qui consomment trop peu de manganèse, on constate de problèmes de
croissance, de formation des os et de diminution de la pression artérielle.
Chez d’autres, par contre, le manganèse est un élément dangereux, ces
animaux ont peu de chance de survivre même à de faibles dose de
manganèse. Dans les plantes, le manganèse est transporté jusqu’aux feuilles
après avoir été prélevé dans le sol. Quand trop peu de manganèse est
absorbé dans le sol, cela entraîne de perturbations dans les mécanismes de
la plante (perturbation de l’obtention d’oxygène et d’hydrogène à partir de
l’eau, mécanisme dans lequel le manganèse joue un rôle important). Les
plantes peuvent souffrir de la toxicité du manganèse aussi bien du manque.
Des concentrations hautement toxiques en manganèse dans le sol peuvent
provoquer un grossissement des parois cellulaires, étiolement (dépérissement
des plantes dû au manque d’air et de lumière) des feuilles et apparition des
points marrons sur les feuilles. Les composés de manganèse peuvent
provoquer des perturbations du foie, des poumons, du système vasculaire,
des échecs dans le développement de fœtus et des dommages au cerveau ;
- Le fer : c’est un élément présent dans la nature, on les trouve généralement
dans les produits alimentaires de l’homme (le corps humain absorbe le fer des
produits animaux plus vite que le fer provenant des plantes). Le fer a une part
importante dans l’hémoglobine : c’est l’agent colorant rouge du sang qui
transporte l’oxygène dans le corps humain. Malgré les effets positifs du fer sur
l’environnement, il s’avère nécessaire de signaler que cet élément peut aussi
causer des effets néfastes sur l’environnement, quant bien même moins
significatifs. Le Fe3O5 – arsénite, pentahydrate peut être dangereux pour
l’environnement, particulièrement pour les plantes, l’eau et l’air. Son excès
dans les tissus du corps humain peut causer des conjonctivites, de problèmes
de rétine et aussi le développement d’une pneumoconiose bénigne par
l’inhalation chronique de concentrations excessives de vapeurs d’oxydes de
fer ;
- Le plomb : c’est un élément lourd de part sa nature, trop peu mobile et il
atteint rarement la nappe aquifère. Mais une fois dans l’eau et consommé par
l’homme en grande quantité, il devient trop dangereux et crée de multiples
maladies telles que le cancer de cerveau, du foie et de la bouche. En grande
quantité dans les plantes, il freine leur croissance.
Dans des pays à fort potentiel industriel, les éléments traces métalliques
qu’on retrouve dans les parties superficielles du sol à fortes concentrations
proviennent des activités industrielles, essentiellement le traitement de minerais.
Cela contamine considérablement les sols se trouvant près des usines de traitement.
=( + + + + + + )/7
Avec :
Co, Cu, Ni, Fe, Mn, Zn et Pb : la teneur en ces éléments dans l’échantillon i de
sol (i variant de 1 à n qui est le nombre total des échantillons de sol) ;
: moyenne arithmétique des teneurs observées sur l’ensemble de la région
prélevée. Il en est de même pour les autres ETM analysés (Cu, Ni, Fe, Mn,
Zn et Pb) ;
7 : c’est le nombre des ETM analysés dans les échantillons prélevés.
a.1. Procédure
Cette classification de déchet est évidemment fonction de législation en vigueur dans chaque pays
toutes activités de l’homme produisent des déchets.
Après transformation des inputs dans la machine urbaine, les outputs sont représentés par
les déchets et les produits finis ;
Les déchets doivent être gérés, c’est pourquoi ils subissent un tri ;
Après le tri, il y a une partie de déchets qui est amenée au recyclage comme matière
première secondaire et une autre partie est éliminée, car elle constitue ce qu’on appelle le
déchet ultime ;
Le recyclage donne une seconde vie au déchet qui constituera l’input de la machine urbaine.
Cet input donnera, après transformation dans la machine urbaine, des produits finis et de
déchets.
Ces déchets, s’ils ne sont plus recyclables, seront éliminé, soit par incinération soit stockés
directement. Le produit de l’incinération sera aussi stocké. D’où la construction d’un centre
d’enfouissement technique (C.E.T).
Les principaux problèmes ou contraintes liés aux paramètres géologiques et hydrogéologiques que
l’on peut observer ou redouter sur un site sont :
Un site idéal ou site minimisant toutes les contraintes n’existe pas. Les sites existant sont loin d’être
idéaux car ils sont l’héritage de site non adapté et qu’il a fallu sécuriser.
1. les vallons
Il n’a pas de problèmes pour ce genre de site, si nous avons de terrains de faibles perméabilités
comme les argiles et les schistes :
- Une tranchée drainante entourant le remblai pour la reprise des eaux de ruissellement ;
- Un drain superficiel sous les déchets pour meilleure reprise des lixiviats et pour assurer la
stabilité de dépôts.
3. les Argilières
Par nature, les argilières présentent une très bonne étachéité, mais par contre, il faut faire attention
au débordement dans les couches suricombantes (sables, craies).
Nous avons :
Les parois doivent absolument être étanchéifier pour éviter tout risque de pollution de l’aquifère par
les lixiviats (avec une conductivité hydraulique très élevé, il y aura un important débit de lixiviat qui
va passer par les parois. Cela implique, par la loi de darcy, une vitesse efficace aussi importante).
- Carrière de grès
Les parois et les fond doivent absolument être étanchéifies pour éviter tout risque de pollution de
l’acquière par les lixiviats, surtout si les grès sont très fissuré.
Sur le schéma ci-haut, l’étanchéité de fond est réalisée à l’aide d’une membrane étanche (géotexitile
ou géomembrane). Il ya une galerie de rabattement de l’aquifère et deux forages de contrôle.
Il faut choisir un site qui présente de bonnes caractéristiques plutôt qu’un site médiocre à améliorer.
Dans le choix de site, il ya d’autre critères que géologie et hydrogéologie qu’il faut prendre en ligne
de compte. Il s’agit de critère d’ordre :
S’il ya de sites qui déjà pollués et il est intéressant d’y installer un C.E.T sur place et de sécuriser le
site. L’objectif est d’éviter la disposition de pollution. Pour cela on installe un système d’étanchéité-
drainage (S.E.D) en complément ou remplacement de l’étanchéité naturelle.
b.2. Donnée de base concernant les caractéristiques et les fonctions d’un S.E.D
Les centres d’enfouissement technique doivent comporter un SED de fond, des parois et de la
couverture mis en place lors de la fermeture.
La structure des SED doit permettre la collecte et l’évacuation contrôlée des lixiviats.
Les SED doivent être efficaces pendant 30 à 50 ans après leur mise en place alors qu’ils ne seront plus
visitables.
Les SED de couverture devront empêcher l’entrée des eaux météoriques et la collecte des gaz
produits.
Les SED sont soumis à divers sollicitations (mécanique, chimique, physique, ….)
Les principes pour la réalisation d’un système d’étanchéité drainage sont les suivant :
Etanchéité de fond et de paroi doit être maximale : aucun matériau n’est parfaitement
imperméable, il faut donc réduire au maximum les débits percolant. Rappel Q.g.K.A. (loi de
darcy). Exemple pour un matériau de K= 10-8 m/s, avec un gradient hydraulique j unitaire
(j=1), et une surface d’écoulement A de 1ha, débit Q sera de 10 m3/j/ha=3600 m3/an/ha. Cela
correspond à une infiltration efficace de 360mm. Dans ces conditions, toute l’infiltration va
traverser le SED et aller polluer l’aquifère. Il faut donc des conductivités hydrauliques
beaucoup plus faibles (K ˂1,08. 10-11/m/s pour j unitaire. Des valeurs de cet ordre en peuvent
être atteintes que pour des dispositifs complexes associant des couchés étanches multiples ;
Gradient hydraulique sur l’étanchéité doit être minimal : Exemple : pour un drain minéral de
0.5m sur 100m x 100 m et Q = 1m3h, si k= 10-4m/s alors j= 5m/100m, si k = 10-2m/s alors j = 5
cm/100m. il faut donc K= 10-2m/s ou des épaisseurs de drain très grandes pour avoir un
gradient hydraulique minimal sur l’étanchéité. Le matériau des drains être inerte par rapport
aux lixiviats (précipitation d’oxyde, de Ca Co3,…) ;
Etanchéité doit être pérenne (Test de résistance chimique physique mécanique) : le SED doit
assurer sa fonction de manière durable face à l’action chimique des lixiviats (attaque des
barrières, bouchage des drains, …), aux sollicitations mécanique (tassements, flexion, …) et
aux sollicitations physiques (variation d’humidité). La figure ci-dessous illustre la pérennité
d’un SED.
Avantage : deux drains, s’il ya une fuite au travers du premier composite géomembrane-argile, la
reprise se fait par le deuxième drain ;
Etanchéité de couverture à étudier : l’objectif est d’éviter l’entrée de trop d’eau (revégétalisation, la
dispersion des gaz produits et de favoriser la réhabilitation du site. La figure ci-dessous illustre une
étanchéité de couverture en cas de production de gaz par les déchets ;
Les matériaux suivants sont utilisés dans la construction des systèmes d’étanchéité drainage. Et le
choix est fonction de la compatibilité déchet – géologie et de la stabilité de terrain. Nous avons :
III.4.1. Introduction
Les eaux souterraines sont soumises, de plus en plus intensivement, eaux rejets volontaires
d’effluents polluants, eaux usées ou eau de ruissellement pluvial en milieu urbanisé.
Les sources de contamination des eaux souterraines sont multiples et son liées à de nombreuses
activités urbaines. Les eaux urbaines constituent une source de contamination des eaux souterraines
par leur concentration organique et inorganique.
D’autres sources peuvent être telles que pollution de l’air, pluie lessivage des chaussées, etc.
cependant, leur origines peuvent être complexes et incluent les eaux pluviales, les eaux usées des
fuites des réseaux. Les lixiviats d’ordures ménagères, les fosses septique et essence sont considérés
comme sources de contamination chargées en polluants et qui ont des impacts environnementaux
majeurs sur les ressources en eau disponible.
Les principales sources de pollution des eaux souterraines sont les suivantes :
Les principaux types de polluants des eaux souterraines sont les suivants :
Nitrites : très présents dans les eaux souterraines ; indiquent une pollution de surface
proche ;
Azote ammoniacal : il provient des affluents domestiques et industriels, en nappe libre, il se
retrouve essentiellement dans des plaines alluviales urbanisées ou industrialisées ou suite à
des échanges rivière-nappe captive, il est dû à la réduction naturelle des nitrates par des
bactéries ou en présence d’ions ferreux Fe2+.
Pesticides : ils proviennent de grandes cultures, gestion forestière, plans d’eau espaces verts,
jardins, routes, voies ferrées…, substances minérales (soufre, sulfates, arséniates de pb et
Ca), composés organochlorés ou insecticides (DDT, lindanes) ou pesticides (dérivés chlorés
dephenoxacides), composés organophosphatés ou insecticides, composés organiques et
organométalliques (dérivés de l’urée, triazines (atrazine)… ;
Hydrocarbures : aliphatiques (molécules linéaires ramifiées), aromatiques (cycle
benzéniques) et hétérocycliques (cycles complexes avec un nombre variable de carbone). Ils
proviennent principalement des sources ponctuelles d’origine accidentelle (stations services,
cuves à mazout, accidents routiers) ; ce sont des produits généralement faiblement
biodégradables et susceptibles de contaminer des volumes considérables d’eau par
dissolution même à très faible concentration (goût et odeur détectable à quelques ppb).
Exemple : 1 litre d’essence pollue 1000 à 5000 m3 d’eau. le transfert en milieu souterrain est
souvent complexe, car ce transfert est fonction de masse molaire, tension de vapeur,
viscosité, solubilité dans l’eau. Les plus solubles dans l’eau sont les BTEX (benzène, toluène,
éthylbenzène, xylène), et les moins solubles sont les HAP (hydrocarbures aromatiques
polycycliques ; ex pyrène) ;
Hydrocarbures chlorés aliphatiques (tétrachloroéthylène, CFC….) : ils sont utilisés comme
solvants, réfrigérants, extraction/séparation de produits. Leur présence en décharge est
problématique car ils ne sont pas arrêtés par les argiles (volatilité très grande) et ils sont peu
dégradables et forment des phases denses migrant en profondeur (localisation difficile) ;
Polychlorobiphényles (PCB) et polychloroterphényles (PCT) : on les retrouve dans les
peintures, vernis, matières plastiques résines synthétiques, encres, les rejets industriels et
fuites de circuits, volatisation par incinération. Ils sont à des teneurs proches des limites de
détection dans certaines nappe ;
Phtalates et esters phtaliques : ce sont des PVC…., ils sont faiblement volatiles et peu
solubles dans l’eau ; et fortement biodégradables, mais on en trouve dans certains nappes ;
Matière organique diffuse : elle est surtout présente dans des acquières Karstiques et de
fissures. Elle favorise le développement de microorganismes qui peuvent être pathogène et
est l’indice de source de pollution généralement assez proche. On note de mauvais goûts et
des odeurs désagréables ;
Pollutions microbiologiques : Virus, bactéries protozoaires, champignons et algues. Elle ont
pour origine les fosse septique, puis perdus, déchargés, eaux usées, fuites dégouts, élévages,
intrusion d’eau de surface ;
Turbidité : elle est due au lessivage de sols lors de fortes pluies, débourrage de fissures et
drains
La figure ci-dessous nous donne la classification générale des polluants des eaux souterraines.
Les polluants qu’on retrouve dans les eaux souterraines présentent plusieurs caractèristique dont les
pricipales sont les suivantes :
Solubilité dans l’eau : c’est la caractéristique essentielle de tout polluant parceque cela va
déterminer le nombre de phases présentes et on a une seule phase (phase aqueuse). Mais
par contre, lorsque la solubilité est faible, le polluant est immiscible et susceptible de former
une 2ème phase pouvant être liquide (phase liquide non aqueuse : NAPL) ou solide : le produit
précipite ou se fixe sur les solide constituant le squelette poreux ;
Densité (ML-3 : si la solubilité du produit est élevée, le contaminant dissous peut avoir une
influence sur la densité de la phase aqueuse dans le sous-sol (ex : eau de mer, saumures
denses), mais par contre si la solubilité est faible et que le produit forme une phase
immiscible, il est important de connaître la densité de cette phase par rapport à la densité de
la phase aqueuse. C’est ainsi qu’on parle de dense non aqueous Phases Liquid(DNAPL) et de
Light Non Aqueous Phase Liquid (LNAPL) ;*
Viscosité dynamique (ML-1T-1) : elle mesure la résistance à l’écoulement plus la viscoté est
basse, plus le fluide est mobile dans le milieu poreux. Elle influence la conductivité
hydraulique de la phase aqueuse, au même titre que la densité
K = k x g p/µ. Exemple : TCE, diesel…… sont très mobiles ;
Mouillabilité et forces de capillarité : ici nous voyons la tendance qu’à un fluide à s’épandre
à la surface du solide au dépend d’un autre fluide généralement la phase non mouillante a
tendance à former des « bulles » au sein des pores les plus larges, et la phase mouillante
occupe les pores les plus étroits. Ainsi, lorsqu’on à un mélange eau – NAPL, l’eau est
généralement le fluide muillant, mais dans le cas d’un mélande air-NAPL, le NAPL est
généralement le fluide mouillant.
Volatilité tension de vapeur : elle représente la tendance du polluant à se volatiliser, donc à
passer dans l’atmosphère à partir de la phases gazeuse. Ici, on voit généralement la
constante de Henry (H = Gg/CI) avec H : constante de Henry. Gg : pression de vapeur (atm) et
Cl : solubilités dans la phase aqueuse (mol/m3). Plus H est élevé, plus le produit est volatil et
moins il a d’affinité avec la phase solide.
Coefficients de partitionnement : A l’instar de la constante de henry qui indique de quelle
manière le polluant se distribue entre la phase aqueuse et une possible phase gazeuse, ces
coéfficients expriment la distributions du polluant entre les différentes phases (acqueuses,
solides….) souvent on utilise le coefficient Kow ) Co/Cw, avec Cw = solubilité dans l’eau et Co
la solubilité dans de l’octanol. Des polluant caractérisés par des Kow son généralementd
fortement fixés dans les sols le tableau ci-après donne le comportement de polluant en
fonction du coefficient de partager Kow
L’intensification des activités industrielles et agricoles, ainsi que la diversification des modes de sous
–produits de production ou des déchets après consommation rendent vulnérables les ressources en
eau souterraines. Les modifications de régimes induisant des variations de niveau piézométrique par
des pompages excessifs dans les zones urbaines peuvent aussi causer de contaminations par
interconnexions des flux l’impact peut être d’ordre hydrologique dans la mesure où une importante
exploitation de la ressource a une action sur les fonctionnements hydraulique de la nappe (avec
possibilité d’intrusion marine).
L’intrusion saline peut se définir comme la migration des eaux salée dans lès eaux douces de
l’aquifère, sous l’influence de l’évolution des ressources en eau de la nappe. Le mouvement se fait
naturellement, soit à l’intérieur des terres- on parle ainsi de mouvement descendant des sources de
surface et des eaux d’irrigation vers l’aquifère et de mouvement ascendant des formations
inférieures vers l’aquifère, soit dans les zones côtières, où les eaux de l’aquifère sont connectées
hydrauliquement avec l’eau de mer. A des teneurs en chlorures supérieures ou égales à 700mg/I. la
salinité peut causer des problèmes de toxémie gravidique ou préeclampsie chez les femmes
enceintes, et d’hypertension.
Les métaux lourds, plus particulièrement le plomb, le zinc et le cuivre, font partie des cas de pollution
représentant un problème environnemental majeur. Ils peuvent migrer dans les eaux souterraines,
s’accumuler dans la chaîne alimentaire et présenter des risques pour la santé humaine. Les sources
anthropiques de substances métalliques sont multiples, et sont principalement dues à
l’intensification des activités urbaines, agricoles ou industrielles. Ces activités intensives génèrent de
fortes concentrations en métaux lourds (Cu, Zn, Pb, Cd) et des polluants organiques dans le sol qui
peuvent être alors accumulés par la plante. Dans les aires urbaines, la production des déchets et leur
mode d’élimination est une des activités qui produisent aussi de grandes quantités de polluants
métalliques. La plupart des constituants des déchets urbains contiennent des métaux lourds tels que
les piles (Hg, Zn, Pb, Cd), les peintures (Cr, Cd, Pb), les plastiques (Cd, Ni), les papiers cartons (Pb) etc.
les activités urbaines liées au développement des villes et des réseaux routiers sont également une
source potentielle de métaux lourds, en particulier de cadmium, chrome, cuivre, nickel, plomb et
zinc. La pollution ainsi générée se retrouve soit dans les eaux de ruissellement de chaussées
routières, soit sous forme de poussières atmosphériques.
Généralement, la majorité des polluants métalliques qui sont susceptibles d’atteindre les eaux
souterraines transitent par le sol. Lors de ce passage, ils peuvent subir des transformations bio-
physico-chimiques, qui auront pour effet soit de les immobiliser ou de les retarder, ou favoriser leur
solubilisation et leur transport par les eaux d’infiltration.
Les sols constituent un puissant moyen d’épuration et de recyclage des eaux. Le complexe argilo-
humique confère des propriétés et d’échange : le sol constitue un système accumulateur de
substances très diverses. L’adsorption moléculaire et la rétention des micropolluants organiques
dans les sols sont plus ou moins forte et plus ou moins réversible. La nature de la molécule
détermine son pouvoir de rétention, par son poids moléculaire, par sa charge, par la conformation de
la molécule et son affinité à établir des liaisons covalentes par sa solubilité dans l’eau. La capacité
d’adsorption ionique et la rétention des cations (Ca, Mg, K, Na) du sol varient essentiellement en
fonction de son épaisseur, de sa teneur en argile et en matières organiques. Les anions tels que Cl,
N03, S042 ne sont pas retenus et migrent par conventions ou par diffusion alors que certaines
molécules sont fortement retenues dans le sol, comme par exemple les phosphates.
La microfaune et la microflore du sol lui confère une importante capacité d’épuration biologique. Un
gramme de sol renferme environ 108 à 109 bactéries essentiellement non pathogènes. L’azote
organique protéinique et l’azote minéral sont métabolisés avec alternance de phases aérobies de
minéralisation et de phases anaérobies de dénitrification. Les différentes voies de catabolisme des
micropolluants organiques, via des enzymes, aboutissent à la production de déchets (dégradation
totale de matière organique), que sont le dioxyde de carbone et le méthane, ou à des métabolites
secondaires (dégradation partielle) parfois plus toxiques que la molécule d’origine.
En revanche, les solvants chlorés, l’acétone et le benzène sont très peu retenus par les sols et
peuvent atteindre rapidement les nappes avec une grande persistance en entraînant avec eux
d’autre molécules polluantes adsorbées.
Le sol peut être un réservoir pour les germes pathogènes introduits accidentellement. Les bactéries
circulent relativement peu dans les sols et sont retenues dans les premiers centimètres, à la
différence des virus qui sont facilement entraînés et peuvent contaminer la nappe sous-jacente.
Le couvert végétal agricole ou forestier agit par ses prélèvements cycliques dans la couche occupés
par les racines : stockage dans la biomasse puis restitution au sol par dégradation. Les changements
d’occupation des sols peuvent rompre cet équilibre libération importante d’azote liée à la
déformation et la mise en culture, pollution azotée par les jachères travaillées, dégradation accélérée
de la matière organique par le retournement des prairies.
Les organismes vivant et non toxique(bactéries et Invertébrés) présents dans les eaux souterraines
peuvent jouer un rôle essentiel dans les processus d’autoépuration des polluants des eaux
souterraines.
Les procédés de décontamination des aquifère pollués font appel à des voies physiques, chimiques et
biologique :
• In situ : le polluant est traité sur place, dans la zone non-saturée et la zone saturée ;
• Ex situ : l’eau est pompée, traitée en surface réinjectée dans l’aquifère.
a. La fixation
La fixation consiste à dévier la pollution, afin de l’empêcher d’atteindre un ouvrage à protéger, par
exemple en créant un contre-courant pompage en un ou plusieurs points soigneusement situés à
l’intérieur de la zone polluée. L’eau polluée peut être : soit rejetée sans traitement dans un cours
d’eau de surface ou des égouts, si compte tenu de la dilution, les teneurs sont suffisamment faibles
pour que toute nuisance soit écartée au niveau du milieu récepteur ; soit après traitement dans le
cas contraire.
Les pompages de fixation permettent par la même occasion d’éliminer une partie de la pollution qui
se trouve dans le milieu souterrain. En ce sens ils sont d’autant plus efficaces qu’ils sont situés au
cœur de la pollution. Lorsqu’on affaire à une pollution biphasique, on emploie la plupart du temps un
système de doubles pompes (pompage de l’eau et pompage du produit séparé).
Les temps de récupération peuvent être très longs, et le simple pompage n’est généralement pas
suffisant pour évacuer la pollution.
b. Le confinement
Dans certains cas, le confinement de pollutions, provenant par exemple de terrils ou de décharges,
par une couche étanche à la surface du dépôt. Et la réalisation d’une paroi étanche barrant la
circulation des eaux souterraines, a été mise en œuvre, évitant ainsi la lixiviation et l’entraînement
de substance indésirables dans les eaux souterraines.
Ce procédé, tout récemment mis au point consiste à contribuer à l’élimination physico-chimique des
produits polluants en mettant en place une barrière verticale, réalisée avec des moyens techniques
équivalent à ceux utilisés pour créer des parois étanches souterraines. Les ouvrages sont disposés de
telle façon qu’ils interceptent l’écoulement naturel des eaux souterraines, et le remplissage des
parois est effectué avec des produits réactifs. La même technique peut être utilisée en employant
des filtres biologiques.
La technique consiste à injecter de l’air sous pression de façon à former des bulles d’air dans
l’aquifère qui activent la volatilisation du polluant. Les vapeurs sont récupérées par un dispositif
d’extraction dans la zone non saturée.
Figure 3.7 : Injection d’air sous pression et bullage (« sparging ») dans la zone saturée
e. Le stripping
C’est une extraction par entrainement des polluants volatils par l’air. L’eau est pompée puis traitée
en surface par circulation d’air qui volatilise le polluant.
L’injection dans l’aquifère d’oxydants comme 03 H202, Cl02 permet d’oxyder les polluants organiques
récalcitrants (HAP, PCB). L’injection d’un réducteur comme le Fer réduit en particulier le chrome en
chrome trivalent toxique.
g. La biodégradation
Le sol contient naturellement des souches bactériennes qui ont la faculté de s’adapter rapidement à
la dégradation des produits organiques qui se sont infiltrés suivant leur nature. De nombreux
produits organiques sont biodégradables en milieu aérobie : c’est notamment le cas des
hydrocarbures. On essaie alors d’accélérer cette biodégradation en facilitant la circulation d’oxygène
par exemple en aspirant les présents dans la zone non saturée par des forages correctement équipés,
et en apportant des nutriments complémentaires, comme par exemple des nitrates et des
phosphates. L’ajout de souches bactériennes, particulièrement adaptées, est quelques fois réalisé.
• Traitement par bioventing et biosparging : c’est une décontamination par injection d’air dans
la zone non saturée (bioventing) et dans la zone saturée (biosparging) avec adjonction de
nutriments pour stimuler l’activité bactérienne aéobie
Le traitement des terrains polluées peut être réalisé ex situ une fois ces terrains terrassés. Ce
procédé est utilisé pour les sols pollués qui constituent un risque pour la nappe sous-jacente.
CHAPITRE IV : IMPACTS ENVIRONNEMENTAUX DE L’EXPLOITATION MINIER
IV.1. Introduction
Outre les aspects paysagers perceptibles par tous et qui font généralement l’objet d’un traitement à
part, les mines transforment leur environnement de façon moins visible. On peut résumer ces
impacts de la manière suivante :
• Le creusement des galeries modifie profondément les voies naturelles de circulation des
eaux souterraines et crée des exhaures à flanc de collines (phénomène d’ennoyage minier). A
une autre échelle, l’utilisation des explosifs fragilise des zones plus riches en éléments traces
métalliques que la moyenne, en multipliant les réseaux de microfissure. Il en résulte une
augmentation importante de la perméabilité des zones exploitées, même si les anciennes
galeries sont parfois remblayées avec les résidus du traitement ;
• Le déchets miniers (ou haldes) sont rassemblés en terrils ou en bassins de décantation :
chacun d’eux contient plusieurs centaines de milliers à quelques millions de tonnes de
stériles riches en éléments traces métalliques. En effet, les teneurs de coupure étant de
l’odre de un ou quelques pou cents pour la plupart des métaux de base et inférieurs à un
dizaine de grammes par tonne pour l’or les quantités de stériles sont considérables : chaque
kilo d’or produit implique cent tonnes de déchets à 1% d’arsenic. De plus leur broyage,
préalable nécessaire au traitement du minéral, les a réduits en une poudre dine (dans la
gamme 50-150 µm) ce qui accroît dans des proportions importantes la surface spécifique
totale et donc les possibilités de contact entre les eaux météorique et les phases solides
porteuses des éléments traces métalliques.
• Les matériaux situés sur le trajet des eaux souterraines (galeries de mines anciennes mines à
ciel ouvert remblayées par des stériles) ou stockés au sein des haldes, sont sujet à une forte
instabilité chimique dans les nouvelles conditions d’oxydo-réduction auxquelles ils sont
soumis puisqu’ils contiennent naturellement plusieurs pour cent de sulfures de métaux,
instables en conditions oxydantes. Cette altération, phénomène universel dans les haldes ou
les ancienne galeries, est très rapide (de quelques mois à quelques années ou dizaines
d’années après l’ouverture des travaux) elle conduit à la libération de métaux et de grandes
quantités d’ion sulfate (SO4).
Le phénomène d’ennoyage minier peut avoir des conséquences importantes sur l’environnement.
• Un risque d’acidification des eaux de surface (drainage Minier Acide : DMA ou ADM) :
lorsque le niveau dans les mines atteint les galeries débouchant en surface, l’eau des mine
s’écoule par gravité et se déverse dans le réseau d’eau de surface. Or ces eau présentent très
souvent un caractère acide, sulfaté et riche en fer ;
• Il peut arriver que ces galeries qui évacuent les eaux par gravité s’obstruent suite à un
éboulement. Le niveau d’eau derrière le bouchon continue à augmenter jusqu’à exercer une
pression suffisante pour rompre l’obstruction. Les terrains saturés suite à la formation du
bouchon se vidant brutalement de leur eau, celle-ci est évacuée par la galerie précédemment
obstruée ce qui peut provoquer de inondations importantes en surface : coups d’eau ;
• L’augmentation des pressions d’eau dans les terrains peut induire des problèmes de stabilité
dans les versants, voire des reprises des tassements.
Dans le cadre de ce cours, nous allons voir la plus grande conséquence de l’ennoyage minier, le
drainage minier acide.
Longtemps négligé, tout d’abord par méconnaissance du phénomène puis semble-t-il pour des
raisons socio-économiques, ce phénomène constitue aujourd’hui le problème majeur de
l’industrie extractive mondiale. Or, le processus de production de drainage acide, à cause
notamment de la cinétique des réactions impliquées, peut se manifester à courte ou à moyenne
échéance et se prolonger sur des périodes excédant de beaucoup la durée d’exploitation d’un
site minier, c’est-à-dire jusqu’à épuisement de la source sulfurée. De nombreux pays, se
voient donc maintenant confrontés aux impacts engendrés par des exploitations depuis
longtemps arrêtées et pour lesquelles aucune prescription réglementaire ou législative
n’imposait à cette époque de précaution environnementale dans la gestion des sites.
Outre l’impact environnemental, une absence d’évaluation voire une mauvaise évaluation de
ce phénomène peut être financièrement dommageable pour les opérateurs miniers en charge
de la réhabilitation de leurs sites et contraints au respect de certaines normes
environnementales.
En 2003, une alliance mondiale pour la recherche sur le drainage acide, a permis de réunir
l’International Network for Acid Prevention, l’Acid Drainage Technology, initiative des
Etats-Unis, l’Australian Centre for Mining Environnemental Research ainsi que les acteurs du
programme NEDEM (Neutralisation des eaux de drainage dans l’environnement minier)
canadien, qui marque l’importance de la prise de conscience de ce phénomène à l’échelle
mondiale.
Bien que cette prise de conscience ait gagné depuis maintenant une dizaine d’années de
nombreux pays, à l’heure actuelle, la RDC ne s’est toujours pas dotée de réglementation
précise.
Naturellement, les roches contenant des minéraux sulfurés mises en place depuis des millions
d’années, sont soumises à ce type de phénomène sous l’action de l’érosion.
Il est nommé dans la littérature française : Drainage acide des roches.
Mais ce phénomène est largement amplifié par les activités humaines et prend une ampleur
considérable au sein des activités d’extractions minières d’où son appellation : Drainage
minier acide (DMA). L’expression « Drainage minier acide » est employée pour désigner à la
fois le mécanisme d’acidification et l’eau produite.
Le DMA est décrit comme un processus d’acidification des eaux de drainage dans
l’environnement minier, résultant de l’oxydation de minéraux sulfurés (tableau 4.1), sous
l’effet des agents atmosphériques. Le principal représentant de ces minéraux sulfurés est la
pyrite (Fe S).
L’acidification faisant suite à cette oxydation va alors favoriser la solubilisation des métaux
présents. De nombreuses combinaisons chimiques sont possibles au sein des minéraux
sulfurés et incluent parfois plusieurs éléments métalliques dans un même minéral ce qui laisse
présager de l’importance de ce phénomène sur la mobilisation de ces éléments métalliques
que l’on retrouvera dans la composition chimique des DMA. La percolation acide peut alors
générer des écoulements continus chargés d’éléments métalliques qui se déversent depuis les
sites d’origine vers le réseau hydrographique le plus proche, ou atteignent l’aquifère. Le pH
de ces écoulements peut atteindre dans des cas extrêmes des valeurs inférieures à 2.
Ainsi, ces eaux de drainage sont susceptibles de causer des torts irrémédiables à la faune et la
flore aquatiques.
Suite aux travaux d’excavation, de lavage et de traitement, les minéraux sulfurés sont placés
dans des conditions oxydantes (par contact avec l’eau et l’oxygène) qui entrainent par réaction
la formation de DMA.
Ainsi, en pratique, sur les sites miniers actifs ou abandonnés, la production de DMA est le
plus souvent associée aux rejets miniers entreposés en surface, tels les stériles, et les résidus
du traitement miniers (RTM). Les stériles sont des roches fragmentées, peu ou non
minéralisées, provenant des travaux d’excavation ou d’aménagement sur le site et accumulées
dans des aires d’entreposage, ou haldes. Les RTM sont des rejets de granulométrie fine, issus
des opérations de traitement du minerai et entreposés dans des parcs de grandes superficies.
A ces éléments initiateurs de DMA se rajoutent les eaux d’exhaure, généralement moins
préjudiciables (sauf cas particuliers ex : Bolivie). En effet, l’exploitation de la mine, peut
entraîner dans certains cas la nécessité d’évacuer par pompage, les eaux d’infiltration dues à
une exploitation en dessous du niveau de la nappe. Les roches auparavant noyées se
retrouvent alors en conditions oxydantes et peuvent entraîner la formation d’un DMA.
En revanche, l’ennoyage des travaux miniers freine l’oxydation des minéraux sulfurés
puisque l’oxygène ne diffuse que très lentement dans l’eau.
Au-delà des modifications physiques que subissent les matériaux d’exploitation et qui
accélèrent ce phénomène naturel en rendant accessibles les surfaces contenant des sulfures,
des mécanismes chimiques et biologiques sont à l’origine de la formation, de la propagation et
de la particularité du DMA, son auto entretien.
Le minerai sulfureux le plus abondant dans les rejets miniers est la pyrite
(FeS ).
Ainsi, pour illustrer le mode de production du DMA, les mécanismes aboutissant à
l’oxydation du soufre contenu dans la pyrite sont fréquemment utilisés. Ils se déroulent en
deux étapes : Deux types d’oxydation peuvent être distingués : l’oxydation directe et
l’oxydation indirecte.
• La pyrite mise en contact avec une eau dont le pH est normalement proche du point de
neutralité (pH ~7) subit en premier lieu une oxydation chimique lente dite oxydation
directe :
(
2 $ + 7% + 2& % 2 + 4$% + 4& ) (1)
Le milieu s’acidifie graduellement autour des sulfures et la deuxième étape du
processus s’amorce ;
• La deuxième étape est marquée par la transformation du fer ferreux en fer ferrique :
) +
2 + % + 2& ) 2 )
+ & % (2)
) ) (
$ + 14 + 8& % 15 + 2$% + 16& ) (4)
L’ensemble de ces processus serait catalysé par divers bactéries telle la bactérie thiobacillus
ferrooxidan qui interviendrait dans la réaction (1) lorsqu’elle est directement en contact avec
les sulfures. Toutefois, ces phénomènes sont encore mal connus et de nombreuses
controverses existent quant au rôle de telles bactéries.
Les autres minéraux sulfurés présents participent également aux réactions primaires, et
l’oxydation du soufre qu’ils contiennent libère leurs métaux. Citons entre autre la blende
(sphalérite) (Zn), la galène (Pb), la chalcopyrite (Cu/Fe) et l’Arsénopyrite (As/Fe).
Il faut également considérer que plusieurs de ces minéraux peuvent contenir des métaux en
concentrations importantes sous forme de substitution atomique ou encore en traces
[exemple : Ni, As, Co dans la pyrite ( $ ) ; Fe, Mn, Cd, Hg dans les sphalérites (ZnS)],
lesquels pourront passer en solution lors de la dissolution des minéraux et affecter la
composition du DMA.
Les réactions qui contribuent à la formation du DMA peuvent alors s’exprimer sous la forme
générale suivante :
Dans la nature, le phénomène DMA donne ensuite lieu à des réactions d’oxydation, de
dissolution et de recristallisations successives qui produisent de nombreux minéraux
secondaires (hydroxydes, sulfates, carbonates…).
Après la dissolution d’un minéral, la concentration des ions dissous contrôlera la précipitation
de minéraux secondaires. Inversement, la précipitation et la dissolution de minéraux
secondaires pourront limiter la concentration maximale des espèces métalliques aqueuses. Ces
réactions sont le fruit de variations physico-chimiques importantes au cours du transport des
éléments issus du DMA. Les précipités constituent entre autre des réserves temporaires de
métaux (sous forme d’hydroxydes, d’oxyhydroxydes…). La mobilisation de ces précipités
peut dépendre de facteurs comme le pH mais aussi des variations de précipitation. Ils sont par
exemple dissous pendant les périodes de pluies intenses ou au cours des inondations. Les
polluants métalliques et les sulfates sont alors libérés et l’acidité de l’eau augmente (figure
4.2).
• La précipitation des hydroxydes qui génère une acidité du milieu et consomme des
métaux ;
• La dissolution et la précipitation des sulfates qui auront une incidence sur la quantité
de métaux dissous ;
• La dissolution des carbonates, silicates et hydroxydes qui diminuent l’acidité du
milieu ;
• La coprécipitation qui pourrait aussi être un mécanisme qui contrôle la concentration
des métaux en solution ;
• Les mécanismes de sorption et d’échange ioniques n’auront qu’une incidence
temporaire.
Figure 4.2 : Réactions primaires et secondaires du phénomène de DMA sur le site minier et
dans le milieu récepteur de l’effluent minier
Oxydation des Ions dissous en
sulfures phase aqueuse
(effluents de mines)
Sur le
site de la
mine
pH
pH
Dans le
pH
milieu
récepteur
de
Sédiment Sédiment l’effluent
Précipitation de
minéraux Dissolution de
secondaires minéraux secondaires
Les facteurs influençant la formation du DMA peuvent être classés par ordre d’importance
mais aussi par ordre d’intervention. Il existe bien entendu une forte corrélation entre les
facteurs intervenant dans la formation de DMA et ceux mis en cause dans la spécialisation et
la mobilité des éléments métalliques et métalloïdes, dues aux relations qui lient l’ensemble de
ces phénomènes.
On distingue ainsi, les facteurs qui sont à l’origine du phénomène et dont les variations
contrôlent les mécanismes chimiques :
D’autres facteurs peuvent intervenir dans les cinétiques de ces mécanismes initiateurs :
• la température
• le pH
• l’activité microbiologique.
Les facteurs qui interviennent une fois le mécanisme d’acidité mis en route :
IV.4.1. Méthodologie
Le diagnostic du phénomène DMA est en premier lieu représenté par une caractérisation des
différents matériaux d’exploitation (minerai et stérile). Il apparaît ainsi que ce ne sont pas les
résidus du traitement minier mais bien le minerai en lui-même avant usinage qu’il faudra
caractériser. La caractérisation du minerai peut être assimilée à une caractérisation des résidus
du traitement minier. Cette caractérisation devra alors être revue dans le cas d’utilisation de
techniques d’exploitation différentes de celles utilisées de nos jours.
Pour réaliser au mieux la mise en place de cette caractérisation, les particularités géologiques
et minéralogiques ainsi que les caractéristiques d’exploitation de chaque site doivent être
préalablement étudiées.
La deuxième part de ce diagnostic vise à évaluer des risques environnementaux associés aux
phénomènes DMA et à relier au vecteur préférentiel de transfert de pollution sous forme
métallique : l’eau.
De part leur nature, les matières en suspension (MES) et de surcroît les sédiments, ont la
capacité de fixer les éléments présents dans les eaux. Ils constituent alors de très bons
indicateurs de pollution actuelle et passé. A l’inverse des matières en suspension et des
sédiments, qui ont tendance à s’enrichir, l’eau a un effet diluant donné par son caractère de
vecteur. Par conséquent, la détermination des caractéristiques hydrologiques et physico-
chimiques des cours d’eau récepteur du rejet d’exploitation ainsi que la réalisation de test en
laboratoire sur des échantillons représentatifs du compartiment sédimentaire et de la colonne
d’eau de ces derniers constituent l’ensemble de cette évaluation.
L’ensemble des résultats obtenus lors des différentes analyses devront être comparés aux
seuils ou normes proposés dans la réglementation nationale. Toutefois, il est à noter que la
plupart de ces normes ne sont pas applicables selon la réglementation pour industrie
extractive. Pour cela, les interprétations ont été faites en parallèles avec des normes
canadiennes, le Canada étant reconnu aussi bien pour l’importance que ce pays porte à la
protection de l’environnement que pour son savoir-faire dans le secteur minier.
Dans le but de réaliser une caractérisation précise des matériels d’exploitation (minerais et
stérile), le protocole d’analyse est établi à partir des recommandations présentes dans la
directive 019 sur l’industrie minière du Ministère du Développement durable, de
l’Environnement et des Parcs du gouvernement du Québec. Cette directive est l’outil
couramment utilisé pour l’analyse des projets miniers québécois exigeant la délivrance d’un
certificat d’autorisation en vertu de l’article 22 de la Loi sur la qualité de l’environnement
(L.R.Q.c.Q-2), ci-après appelée Loi. Elle est également utilisée pour les projets assujettis à la
procédure d’évaluation et d’examen des impacts sur l’environnement, prévue aux articles 31.1
et suivants de la Loi. Cette directive prévoit d’effectuer un test de génération acide ainsi qu’un
test de potentiel polluant ou test de lixiviation.
Comme nous l’avons vu, il n’existe pas de disposition particulière en R.D.Congo sur le
stockage de résidus miniers toutefois il apparait important de se rapprocher tant que possible
d’une quelconque réglementation existant au monde dans le but de caractériser l’évolution à
long terme des matériaux d’exploitation.
Quatre types d’analyses sont à réaliser, précédés d’une préparation physique des échantillons.
Cette préparation a pour but de rapprocher les conditions d’analyse des conditions
d’exploitation du minerai. En effet au sein des exploitations, la première étape du traitement
de minerai pendant l’usinage consiste en une modification physique. La granulométrie du
minerai est considérablement réduite. La plupart des exploitations use pour ce faire d’un
broyeur à marteau (maille de sortie = 2 à 3 mm) et certaines utilisent en plus un broyeur à
boulet (maille de sortie = 100 µm). Ces éléments indiquent l’extrême finesse des éléments qui
constituent les résidus du traitement minier, augmentant de surcroît la surface de contact entre
les minéraux acidogènes et l’eau. Pour des raisons d’analyse et de comparaison des résultats,
la même préparation a été appliquée pour les échantillons de stérile et de minerais.
L’échantillon est tout d’abord concassé à sec par un concasseur à mâchoires puis, un
concasseur à cône. La granulométrie de sortie de l’échantillon est alors de 2 à 3mm.
L’échantillon concassé passe ensuite par un quartage pour en extraire une portion d’environ
250 gr. Cette portion est ensuite pulvérisée par pulvérisette planétaire, jusqu’à une
granulométrie inférieure à 200 µm, et ensuite homogénéisée.
Il est extrêmement délicat d’utiliser les résultats d’une analyse chimique complète pour
déterminer la « qualité d’un sol ». Plusieurs hypothèses se sont mises en places pour tenter de
réaliser une interprétation de ces résultats.
Dans un premier lieu, ces résultats doivent être comparés au fond géochimique. Mais
malheureusement, la R.D.Congo ne dispose pas de valeurs de fonds géochimiques de sols.
a.3. Essais statique pour la prédiction de DMA ou Test Acide base accounting (ABA)
modifiés
Les tests ABA modifiés sont couramment utilisés dans l’industrie minière Nord-Américaine
pour déterminer de façon prédictive le potentiel de génération d’acide des matériaux destinés
à être stockés.
Ce test est utilisé pour déterminer l’équilibre entre la production et la consommation d’acide
des composants des rejets d’une mine lors d’événements de lessivage par les eaux de pluies.
Son objectif est de savoir si, lorsqu’ils seront stockés, les matériaux extraits auront tendance à
rendre les eaux d’écoulement et d’infiltration acides ou non.
Selon la directive 019 sur l’industrie minière au Canada, sont considérés comme résidus
miniers acidogène, les résidus miniers contenant des sulfures en quantité supérieure à 0,3% et
dont le potentiel de génération acide a été confirmé par des essais de prévision cinétique ou, à
défaut de tels essais, par des essais de prévision statiques qui révèlent que le potentiel net de
neutralisation d’acide est inférieur à 20 kilogrammes CaC% / tonne de résidus, ou que le
rapport du potentiel de neutralisation d’acide sur le potentiel de génération d’acide est
inférieur à 3. En grande partie, cette définition de résidus miniers acidogènes s’appuie sur les
travaux menés par la British Columbia Acid Mine Drainage Task Force (PRICE, 1997) qui
ont conduit à la rédaction du Draft Acid Rock Drainage Technical Guide, volume 1, en 1989
(SRK, 1989) (PERRON F., Ingénieur au service des eaux industrielles du MDDEP du
gouvernement du Québec, Communication Personnelle,).
Toutefois, il a été démontré que le rapport PN/PA apparaît peu réaliste pour déterminer le
caractère acidogène de résidus miniers à faible potentiel.
Par ailleurs, selon les observations de M.LI en 2000, établies sur la base de données sur les
essais cinétiques mise en place par Morin et al en 1995, si le pourcentage en soufre sous
forme de sulfures est inférieur à 0,05 %, l’échantillon est alors considéré d’emblée comme
non générateur d’acide (URSTM, 2004).
L’ensemble de ces informations, qui serviront par la suite à l’interprétation des résultats des
tests de prédiction de génération d’acidité, est résumé dans le tableau 4.2.
Tableau 4.2. : Critères de détermination du potentiel d’acidité pour les tests ABA
modifiés
STATUT PARAMETRES
% Sulfure < 0,05 %
Non générateur Ou
PNN > 20Kg CaC% / t
Incertain -20 Kg CaC% / t < PNN < 20 Kg CaC% / t
Générateur PNN < -20 Kg CaC% / t
Il s’agit d’une lixiviation unique de 24h dont la solution d’extraction est constituée d’eau dé
ionisée. Ce test est utilisé pour prédire le comportement de matériaux destinés à être mis en
décharge dans certains pays. La solution finale (ou lixiviat) est prélevée pour analyse
chimique par ICP-AES pour les éléments suivants ; Al, As, Ba, Be, Ca, Cd, Co, Cr, Cu, Fe,
Mg, Mn, Mo, Ni, Pb, Stotal, Sb, Se, Si, Ti, Zn, et estimé de Na, complétés par le pH du
lixiviat et la fraction soluble. Une analyse du mercure dans les lixiviats a aussi été réalisée par
AAS hydrure.
a.5. Test de lixiviation TCLP 1311
Les recommandations faites par la directive 019 sur l’industrie minière du Ministère du
Développement durable, de l’Environnement et des Parcs du Gouvernement du Québec
apparaissent les plus adaptées pour faire la classification des résidus miniers. En effet cette
dernière propose une classification des résidus miniers en fonction de la qualité des matériaux
et de leur stabilité à long terme. Trois types de résidus miniers sont ainsi définis par les
résultats des tests de lixiviation selon la méthode TCLP-1311 :
• Résidus miniers à faible risques : ce sont des résidus qui lixivient en deçà des critères
applicables pour la protection des eaux souterraines ;
• Résidus miniers lixiviables : il s’agit de résidus miniers qui, lorsqu’ils sont mis à
l’essai conformément à la méthode d’analyse de lixiviation MA.100-Lix.com.1.0
(TCLP), produisent un lixiviat contenant un contaminant dont la concentration est
supérieure aux critères applicables pour la protection des eaux souterraines ;
• Résidus miniers à risques élevés : il s’agit de résidus miniers qui produisent un
lixiviat contenant un contaminant dont la concentration est supérieure aux critères
spécifiés dans la directive 019.
b. Protocole d’échantillonnage
Ce protocole est fondé sur l’échantillonnage de trois compartiments dont les analyses
constituent le socle de cette étude :
Une concertation avec le géologue ou ingénieur minier de l’exploitation, si ces postes existent
au sein de l’exploitation ou dans le cas contraire avec l’exploitation, est un préambule à tout
échantillonnage.
L’échantillonnage de ce compartiment intervient pour déterminer la qualité des matériaux
exploités ainsi que leur stabilité à long terme. Pour ce faire, la technique apparaissant la plus
adaptée pour obtenir un ensemble d’échantillons caractéristiques de ce compartiment est celle
dite du « jugement ou zonage », qui correspond à une sélection des points de prélèvements
sur la base de l’étude historique réalisée, de l’inspection visuelle du site, voire des résultats de
campagnes de reconnaissances in situ (BRGM, 2000). Ainsi, en chaque point
d’échantillonnage, différents éléments sont à relever dans le but d’approfondir l’interprétation
des résultats :
• la position (GPS)
• la profondeur du point de prélèvement dans le cas de l’utilisation de pelle mécanique ;
• la description de l’échantillon comme partie d’un profil dans la mesure du possible
(type de sol ou de roche, épaisseur des différents niveaux et horizons rencontrés) ;
• identification de l’unité fonctionnelle à laquelle est rattachée l’échantillon
(minerais=M, stérile=S, résidus du traitement = RTM).
Pour ce faire, le ou les bassin(s) hydrologiques de l’exploitation sont à étudier ainsi que les
schémas d’exploitation, pour localiser l’ensemble des points de rejet comme les rejets de
fossés de drainage. Dans la mesure du possible, trois points de prélèvements prioritaires sont à
évaluer :
De plus, en chaque point d’échantillonnage différents éléments sont à relever dans le but
d’approfondir l’interprétation des résultats :
Les échantillons d’eaux prélevés doivent être représentatifs de la qualité d’un cours d’eau à un
instant donné. Il convient de rappeler que, compte tenu des changements des conditions
météorologiques et de rythme des activités humaines (notamment en termes de volume et de
qualité des rejets), la qualité instantanée d’un cours d’eau peut être excessivement variable. Il
apparaît ainsi que pour juger de cette qualité, il est normalement préférable d’effectuer
plusieurs mesures.
De plus, ce type de prélèvement suppose que la colonne d’eau est homogène au niveau de la
section échantillonnée ce qui rajoute à la relative exactitude des informations apportées.