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L’évolution de la notion d’environnement écologique est liée à celle des primates et de l’appariation de
l’espèce « Homo sapiens» ou l’homme moderne. La population des grands primates (gorilles,
chimpanzés, orang-outang), occupant la terre il y a de cela 10 millions d’années, est constituée de
100.000 individus. C’étaient des êtres craintifs, mal armés par la nature, plutôt décimés à des
prédateurs et se nourrissaient de plantes et de petites proies. L’homme moderne a pu, en très peu de
temps, transformer la biosphère. Grâce à ses capacités cérébrales permettant les apprentissages
rapides, l’adaptation aux changements environnementaux ainsi que la transmission des
connaissances, l’homme est arrivé, il y a 100 milles ans, à maîtriser le feu, se chauffer, s’éclairer,
éloigner ses prédateurs et à créer des groupes sociaux. Ces actions ont permis d’augmenter sa durée
de vie et d’assurer son expansion démographique. La figure I-1 montre l’évolution de l’espèce
humaine à travers le temps et dans le monde.
L'environnement est défini comme l'ensemble des éléments (biotiques ou abiotiques) qui entourent un
individu ou une espèce et dont certains contribuent directement à subvenir à ses besoins, ou encore
Environnement et Développement Durable
La notion d'environnement naturel, souvent désignée par le seul mot environnement, a beaucoup
évolué au cours des derniers siècles et tout particulièrement des dernières décennies.
L'environnement est compris comme l'ensemble des composants naturels de la planète Terre, comme
l'air, l'eau, l'atmosphère, les roches, les végétaux, les animaux, et l'ensemble des phénomènes et
interactions qui s'y déploient, c'est-à-dire tout ce qui entoure l'Homme et ses activités bien que cette
position centrale de l'Homme soit précisément un objet de controverse dans le champ de l'écologie.
Dans la loi n° 03-10 du 19 juillet 2003 relative à la protection de l'environnement dans le cadre du
développement durable journal officiel de la république algérienne n° 43, du 20 juillet 2003,
l'environnement est définie comme suit :
Les ressources naturelles abiotiques et biotiques telles que l’air, l’atmosphère, l’eau, le sol et le sous-
sol, la faune et la flore y compris le patrimoine génétique, les interactions entre lesdites ressources
ainsi que les sites, les paysages et les monuments naturels.
L'histoire de l'environnement est une sous-division de l'histoire qui intéresse de plus en plus de
chercheurs. Son but est d'étudier rétrospectivement l'état de l'environnement à différentes époques et
ses interactions avec les activités humaines.
e
I.4 .1 Avant le XIX siècle
La prise de conscience de l'existence d'un environnement s'est développée par vague et de manière
différente selon les époques, les régions et les cultures humaines.
Certaines interprétations animistes ou religieuses, ont favorisé un certain respect de la vie, des
ressources naturelles, et des paysages. Ce respect était motivé avant tout par des croyances
religieuses, bien plus que par un réel désir de protection des milieux naturels. En effet, les concepts
d'environnement économique, urbain ou civique tel que nous les définissons aujourd'hui ne semblent
pas avoir été relevés par les ethnologues ni par les historiens.
e
I.4 .2 Au XIX siècle
Environnement et Développement Durable
Les États-Unis créent le statut de parc national, avec le président Abraham Lincoln le 30 juin 1864 et
la Yosemite Valley devient le premier site naturel protégé au monde. Le parc national de
Yellowstone deviendra en 1872 le premier parc national. La France, en 1906, vote sa première loi sur
la protection du paysage. À cette époque, c'est plutôt le paysage, et non l'écosystème qui guide les
choix des élus pour les sites à protéger, comme le montre par exemple le classement des boucles de
la Seine peints par les impressionnistes.
e
I.4 .3 Au XX siècle
De nombreux outils scientifiques et techniques ont également contribué à une meilleure connaissance
de l'environnement et donc à sa perception. Parmi les principaux, citons l'observation, puis l'analyse et
la synthèse, photographie aérienne, puis satellitaire, et plus récemment, la modélisation prospective.
e
Vers la fin du XX siècle, la prise de conscience de la nécessité de protéger l'environnement devient
mondiale, avec la première conférence des Nations unies sur l'environnement à Stockholm en juin
1972. En juin 1992, lors du sommet de la Terre de Rio de Janeiro, l'environnement est défini comme
un bien commun et un bien public. Depuis les années 1990, les mentalités évoluent très rapidement
pour se rapprocher de la perception que nous avons aujourd'hui de l'environnement.
Dès le début du XXème siècle, des mesures pour la sauvegarde de la nature sont adoptées. Le 19
mars 1902, la première convention internationale de protection des espèces sauvages, la convention
relative à la protection des oiseaux utiles à l’agriculture, est adoptée à Paris par 9 pays. Cependant,
elle se limite à répondre à des besoins immédiats ne voyant que l’aspect utilitaire des espèces en
Environnement et Développement Durable
e
I.4 .3 Au XXI siècle
Rejet en quantités croissantes dans l’atmosphère des gaz comme le dioxyde de carbone, mais aussi
les CFC et le méthane amplifie le phénomène naturel d’effet de serre. 5
Par la chasse et la pêche non contrôlées (disparition d’un maillon du réseau trophique ayant pour
conséquence un déséquilibre de l’écosystème et l’extinction d’autres espèces). Introduction de
nouvelles espèces fragilise les écosystèmes (modification des relations de compétition entre les
espèces du milieu).
Après avoir domestiqué le feu, les hommes ont commencé à modifier leur environnement et ce, en
favorisant la production de certains végétaux utiles, en exterminant les animaux venimeux et
dangereux et en allumant des incendies pour défraîchir et ouvrir des espaces. L’Homo sapiens a été
aussi accusé de l’extinction de la mégafaune nord tempérée (mammouth, rhinocéros laineux et autres
grands animaux). D’autres facteurs climatiques et catastrophes naturelles ont contribué à la
raréfaction de ces espèces comme les périodes de glaciations successives
Figure I-2. Effet du progrès technique sur les activités agricoles et par conséquent sur
l’environnement écologique
Après une longue période de faible croissance démographique, la population humaine a connu un
èm ème.
essor considérable au XIX e et au XX On estime qu’elle devrait plafonner à la fin du XXI siècle
aux alentours de 10 milliards d’individus (Figure I-3). Une question se pose :
Environnement et Développement Durable
La croissance démographique est non homogène. En effet, six pays totalisent actuellement
la moitié de la croissance annuelle. Il s’agit de, l’Inde, la Chine, le Pakistan, le Nigeria, le
Bangladesh et L’Indonésie. Les nations développées totalisent une population stable de 1,2
milliard d’individus. Dans certains pays développés, (Japon, Allemagne, Italie, etc.) la population a
même baissé.
La problématique démographique est traitée par les politiciens avec beaucoup de réserves. En
effet, réduire les naissances concerne en premier lieu les pays en développement. Elles
constituent néanmoins une force de travail et une assurance sur l’avenir. Si les pays du nord accusent
l’explosion démographique des pays du sud d’être une des causes majeures de la dégradation de
l’environnement. Ces derniers affirment en retour que les problèmes écologiques proviennent
essentiellement des modes de développement adoptés par les pays industrialisés.
Par convention, on dira que tout dépend du projet social adopté (les choix prioritaires en matière de
développement économique et social), c’est ainsi que notre démographie conditionnera l’ampleur de
l’impact de nos activités sur la biosphère (d’après Lévêque et Sciama., 2005).
Références bibliographique
[2] loi n° 03-10 du 19 Joumada El Oula 1424 correspondant au 19 juillet 2003 relative à la protection
de l'environnement dans le cadre du développement durable journal officiel de la république 8
algérienne n° 43, du 20 Joumada El Oula 1424 correspondant 20 juillet 2003.
[3] Carlos Milani, « La complexité dans l’analyse du système monde : l’environnement et les
régulations mondiales », Droit et Société 46-2000, p. 429
Environnement et Développement Durable
2.1 Définition,
Selon la définition donnée dans le rapport Brundtland en 1987, le développement durable est un
développement qui répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations
futures à répondre à leurs propres besoins.
Le deuxième sommet de la Terre se déroulant à Rio en 1992 fut l’occasion pour 173 chefs d'État de
prendre des décisions en matière d’environnement. Cette conférence donna lieu à l’adoption de la
convention de Rio et à la mise en place de l’Agenda 21 (programme d’action pour le 21ème siècle
orienté vers le développement durable). Ce dernier a pour but de lutter contre la pauvreté et les
exclusions sociales, de produire des biens et des services durables et, de protéger l’environnement.
De ce fait, le développement durable repose sur trois piliers fondamentaux : l’environnement,
l’économie et le social. En réalité, il se situe à l’intersection de ces trois sphères.
Les dates qui ont marqué l'évolution de la notion du développement durable sont les suivantes:
1972: Première conférence internationale sur l'environnement humain à Stockholm (sous l'égide des
nations unies).
1983: Mise en place par les nations unies d'une Commission Mondiale pour L'environnement et le
Développement (CMED) présidé par le premier ministre Norvégien Brundtland.
1987: Le rapport de Brundtland intitulé "notre avenir à tous". Dans ce rapport, on a désigné la
pauvreté croissante au sud et la croissance économique soutenue du nord comme principales causes
de la dégradation de l'environnement à l'échelle planétaire.
Environnement et Développement Durable
C’est la défense et la promotion des valeurs universelles sur la base de bonnes pratiques. Il est
incontournable et réunit l’ensemble des autres principes. A noter les deux approches de la notion :
souvent pour les Latins, cela veut dire « morale supérieure », pour les Anglo-saxons « bonne
conduite ».
Le principe de précaution relève, en premier lieu, des autorités publiques et s'applique dans des
situations précises pour faire face à des risques importants Il concerne en effet les situations qui
présentent un risque potentiel de dommages graves ou irréversibles, souvent en l'absence de
connaissance scientifique avérée sur le sujet.
Le principe de prévention s'applique pour toute situation à risque connu et comportant des dommages
prévisibles.
Par ailleurs, des interdictions (ex : interdiction de rejeter des déchets et substances polluantes dans
la nature) et des incitations concernant les citoyens (incitation à la collecte sélective des déchets, 11
incitation à l'achat de véhicules moins polluants, etc.) ont été introduites dans la réglementation afin
de prévenir diverses pollutions.
La loi algérienne n° 03-10 du 19 juillet 2003 relative à la protection de l'environnement dans le cadre
du développement durable journal officiel de la république algérienne n° 43, du 20 juillet 2003 se
fonde sur les principes généraux suivants :
13
2.5 Les enjeux environnementaux du développement durable.
L’augmentation de la concentration de gaz à effets de serre (CO 2, méthane, protoxyde d’azote, gaz
fluorés, etc.) dans l’atmosphère provoque un réchauffement climatique prouvé dont les conséquences
environnementales et humaines, multiples (amplification des aléas climatiques, montée du niveau des
océans et mers, migrations massives de populations, appauvrissement de la biodiversité,
désertification, etc.) sont préoccupantes pour l’avenir de l’humanité.
Donc il est nécessaire de réduire les émissions de gaz à effet de serre directes (émises par l’activité :
transports, procès, déchets, etc.) et indirectes (induites par l’activité. ex : approvisionnement en
matériaux entrant dans la fabrication du produit).
Compte tenu de l’évolution démographique, de la raréfaction des énergies fossiles (qui joue sur leurs
prix) et des engagements de réduction des émissions de gaz à effet de serre, il est nécessaire à la
fois de maîtriser la demande énergétique par des économies d’énergie et de développer le recours
aux énergies renouvelables. Ces actions sont progressivement encouragées par la réglementation.
Il est nécessaire de réduire la consommation d’énergie ; privilégier les énergies renouvelables ; isoler
les bâtiments ; agir sur le fret et les transports, etc.
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2.5.3 Enjeux économiques et sociétaux
3.1 Introduction
Commençons par donner une présentation de la planète terre selon la description de professeur
Gérard Mégie : « Depuis les origines, la planète Terre se comporte comme un système interactif
complexe. Les conditions qui ont permis l’apparition de l’Homme résultent d’un équilibre précaire
entre les océans, l’atmosphère, l’énergie solaire et la biosphère. Équilibre dynamique et non statique,
caractérisé par les échanges permanents soumis eux-mêmes aux variations des paramètres
cosmiques. C’est dans le rayonnement solaire que la terre puise l’énergie nécessaire aux
transformations thermodynamiques et chimiques qui prennent naissance à sa surface ». Cette
description peut être résumée par la figure ci-après.
La planète terre est la seule planète du système solaire constituée à la fois d’une biosphère
(êtres vivants), d’océans et de continents. Elle est constituée de 4 enveloppes externes :
Environnement et Développement Durable
La biosphère : ce sont les êtres vivants qui occupent une mince pellicule à l’interface
entre la lithosphère et l’atmosphère.
3.2.1. L'eau:
La présence de l'eau sur terre est la principale caractéristique de cette planète, qui la différencie des
autres planètes et explique la notion de vie et de croissance. La quantité d'eau totale sur terre est de
3 3
1400km dont 1365km sont des eaux salées. Les eaux douces sont difficilement estimables. En
effet, 97% sont contenues dans le sol et les couches profondes de la terre. Aussi la quantité d'eau
piégée dans les calottes glaciaires est mal connue.
a. 3
Usages: 4500 km sont prélevées chaque année sur la planète. L'agriculture en consomme
plus de 70% contre 20% pour l'industrie (production électrique) et 10% pour l'usage
domestique
b. Rythme de reconstitution: L’eau est recyclée en permanence à la surface de la terre. A titre
3
indicatif, près de 600.000km d'eau s’évapore.
c. Stress: L'homme prélève par an, moins de 1% d'eau recyclée.
d. Problématique: La ressource est abondante mais très inégalement répartie. Sa qualité aussi
diffère, limitant ainsi son usage ou exigeant des traitements onéreux pour la rendre potable
ou à la limite utilisable dans certains secteurs économiques.
3.2.2. L'air:
Un autre élément spécifique à la terre et indispensable à la vie est l'air et spécialement, l'oxygène (O2,
à hauteur de 21%).
1. Usages: l'air et spécifiquement l'oxygène (O 2) est indispensable au
développement et au maintien de la vie sur terre, car il est à la base de la respiration
des organismes vivants.
2. Rythme de reconstitution: La proportion de l'O2 sur terre est considérée comme stable
puisque les organismes photosynthétiques terrestres et aquatiques produisent chaque année
Environnement et Développement Durable
Dans les différentes activités humaines, 86% des énergies primaires sont livrées par les énergies
fossiles:
3.3.1. Le pétrole
3.3.3. Le charbon
3.3.4. L’ L'uranium
Ce qu'on peut dire concernant ces énergies c'est que le potentiel dépasse la demande. Le seul point
critique c'est que les technologies actuelles ne permettent d'en exploiter qu'une infime partie.
3.4.1. Solaire
3.4.2. Eolien
3.4.3. Hydraulique
3.4.4. Géothermie
d. Problématique: Hormis quelques régions, la ressource est globalement difficile d'accès, car
elle nécessite des forages profonds.
3.4.5. Biomasse
Ce qu'on peut dire concernant ces énergies c'est que le potentiel dépasse la demande. Le seul point
critique c'est que les technologies actuelles ne permettent d'en exploiter qu'une infime partie.
3.5.1. Or
3.5.2. Argent
b. Localisation: La Pologne possède 20% des réserves connues, le Mexique 14% et le Pérou
13%.
c. Usages: Bijouterie et argenterie 31%, photographie, 24%, pièces et médailles, 4% autres
utilisations industrielles 41%
3.5.3. Platine
3.5.4. Fer
b. Localisation: L'Ukraine renferme 20% des réserves connues, la Russie 17%, la chine 14%,
le Brésil 11% et l'Australie 11%.
3.6 La biodiversité
d. Problématique: Destruction de l'habitat naturel, pollution (de l'eau, de l'air, des sols) ou
encore du réchauffement climatique sont autant de menace pour la biodiversité. Avec pour
conséquence, la perturbation des écosystèmes et des services rendus à l'homme. La forêt
tropicale est aujourd'hui particulièrement menacée.
a. Usages: Le sol est le support naturel de la vie animale et végétale. Abritant plus de 80%
de la biomasse vivant sur terre, il représente un milieu dynamique et vivant qui participe
aussi au cycle de l'eau. Dans ce cycle, il remplit les fonctions de régulation et d'épuration.
Ces sols sont exploités par l'homme pour différentes fins.
d. Problématique: On observe une dégradation de la moitié des sols cultivables (soit près
de 2 milliards d'hectares). Les principales causes sont: l'érosion éolienne et hydrique
ainsi que l'altération chimique (acidification, salinisation). Les pratiques agricoles comme
l'usage des pesticides causent aussi la dégradation des sols. Autre phénomène
observé, l'inégalité dans la distribution naturelle des terres cultivables entre le nord et le sud
ainsi que la présence intensive de sahara.
L'Asie produit près de la moitié de ces ressources. Citons quelques exemples de ressources
alimentaires: le blé (2221Millions de tonne Mt), plantes sucrières (1650 Mt), légume (903Mt),
tubercules (737Mt), fruit (526Mt), viande (27 Mt), poisson (141Mt).
d. Problématique: L'accès aux ressources est inégal. Plus de 800 millions de personnes
dans le monde sont mal nourries. La pression démographique et les changements
d'habitudes alimentaires, explique la croissance de la demande de ces ressources et
engendre une augmentation de leur prix.
Les différentes substances ont des durées de vie dans l’atmosphère qui sont extrêmement variables,
ce qui explique que les problèmes de pollution se situent sur des différentes échelles de temps et
d’espace très variables. Voici l’ordre de grandeur de la durée de vie dans l’atmosphère de quelques
polluants : Les polluants primaires sont les polluants que l’on trouve à l’endroit de l’émission.
7 polluants sont actuellement réglementés et font l’objet de mesures continues dans l’air réalisées par
les associations de surveillance de la qualité de l’air.
– le dioxyde de soufre : SO2
– le monoxyde de carbone : CO
– le dioxyde d’azote : NO2
– l’ozone : O3
– les particules (PM10)
– le benzène : C6H6
– le plomb : Pb
Prochainement, d’autres substances vont s’ajouter à la liste :
– les hydrocarbures aromatiques polycycliques : 6 (HAP)
– le cadmium : Cd
– l’arsenic : As
– le nickel : Ni
– le mercure : Hg
– Décane : White-spirit, colles pour sol, cires, vernis à bois, sol, moquettes, tapis
– Ethyl-benzène : Automobile, cires 26
– Limonène : Désodorisant, parfum d’intérieur, cires, nettoyants sol
– Mp-xylène et O-xylène Peintures ; vernis, colles, insecticides
– Styrène :Matières plastiques, matériaux isolants, automobile, fumée de cigarette
– Tétrachloroéthylène : Nettoyage à sec, moquettes, tapis
– Toluène : Peintures, vernis, colles, encres, moquettes, tapis, calfatage siliconé,
vapeurs d’essence
– Trichloroéthylène : Peintures, vernis, colles, dégraissant métaux
– – Undécane : White-spirit, colles pour sol, cires, vernis à bois, nettoyants sol.
Les métaux lourds désignent en général les métaux dont le poids atomique est supérieur à celui du
fer. Ces métaux sont parfois également désignés par le terme de métaux traces ou d’éléments traces
métalliques. On considère en général les métaux lourds suivants : Arsenic (As), Cadmium (Cd),
Chrome (Cr), Cuivre (Cu), Mercure (Hg), Nickel (Ni), Plomb (Pb), Sélénium (Se), Zinc (Zn).
Chaque métal possède des caractéristiques et un impact propre. Néanmoins, on distingue en
particulier :
– Mercure : le mercure est le seul métal liquide à température ambiante. Il se combine
très aisément avec d’autres composés et a une volatilité importante.
– Plomb : Une source importante des émissions de plomb dans l’atmosphère a été le
transport car le plomb a été pendant longtemps additionné à l’essence du fait de son
pouvoir antidétonant.
– Cadmium : il provient surtout de l’incinération des déchets, ainsi que de procédés
industriels (métallurgie ..). Il a des effets sur le système respiratoire et gastro-
intestinaux.
Ces 3 métaux se distinguent des autres métaux souvent considérés comme des oligo-éléments
pouvant être utiles. Les premiers sont tous très toxiques (effets sur le système nerveux) et ont une
durée de vie très grande et une conductivité électrique élevée. Les métaux ne posent pas seulement
un problème pour la pollution de l’air, mais aussi pour celle de l’eau et des sols.
Les particules regroupent également une variété importante de substances. Le terme de particules
désigne en général la fraction des composants (liquides ou solides) en suspension dans le milieu
gazeux. Souvent, les particules sont classées en fonction de leur granulométrie :
Particules en suspension (TSP) : masse totale de particules.
PM10 : masse des particules dont le diamètre aérodynamique moyen est inférieur à 10 μm.
PM2.5 : masse des particules dont le diamètre aérodynamique moyen est inférieur à 2.5 μm.
Environnement et Développement Durable
PM1.0 : masse des particules dont le diamètre aérodynamique moyen est inférieur à 1 μm.
Ultrafines : particules dont le diamètre aérodynamique moyen est inférieur à 0.1 μm. 27
Nanoparticules : particules de diamètre aérodynamique moyen inférieur à 0.05 ou 0.03 μm.
La composition chimique des particules est également un paramètre très important pour les études de
pollutions atmosphériques.
Les chlorofluorocarbones ou les CFCs (également connus sous le nom de Fréons) sont nontoxiques,
ininflammables et non-cancérogènes. Ils contiennent des atomes de fluor, des atomes de carbone et
des atomes de chlore. Les 5 CFCs principaux incluent le CFC-11 (trichlorofluorométhane - CFCl3),
CFC-12 (dichlorodifluorométhane - CF2Cl2), CFC-113 (trichlorotrifluoroéthane - C2F3Cl3), CFC-114
(dichlorotétrafluoroéthane - C2F4Cl2), et CFC-115 (chloropentafluoroéthane - C2F5Cl).
Les CFCs sont largement répandus comme liquides réfrigérants dans la réfrigération et les
climatiseurs, comme dissolvants dans les décapants, en particulier pour les cartes électroniques, en
tant qu’agents de soufflage dans la production de mousse (par exemple extincteurs), et comme
propulseurs en aérosols. Leur durée de vie dans l’atmosphère varie de 20 à plusieurs centaines
d’annnées. A l’heure actuelle, les CFC ne constituent plus un problème majeur de la pollution
atmosphérique (voir ci-après).
Les impacts de la pollution conditionnent la plupart du temps le choix des substances retenues dans
un inventaire. L’échelle géographique pertinente pour analyser les phénomènes de pollution de l’air va
du très local (par exemple odeurs, effets des particules, du benzène, ... sur la santé) à l’échelle
mondiale (par exemple effet de serre, couche d’ozone), en passant par des phénomènes régionaux
ou continentaux (pluies acides ou pollution photochimique). On classe souvent les effets en fonction
de l’échelle qui les concerne.
L’effet de serre est un phénomène avant tout naturel de piégeage par l’atmosphère du rayonnement
de chaleur émis par la terre sous l’effet des rayons solaires. Il permet une température sur Terre bien
supérieure à celle qui régnerait en son absence (+ 33°C environ). Le groupe de gaz responsables de
ce phénomène est présent dans l’atmosphère à l’état de traces ; il s’agit, pour l’essentiel, de la vapeur
d’eau, du gaz carbonique (CO2), du méthane (CH4) et du protoxyde d’azote (N2O).
Bien que la vapeur d’eau constitue le plus important gaz à effet de serre, les activités humaines
n’influent pas de façon sensible sur sa concentration atmosphérique, qui est naturellement très
variable. En revanche, des études ont montré que les concentrations en CO2, CH4, et N2O ont
augmenté fortement par rapport à leurs niveaux de l’ère préindustrielle.
Environnement et Développement Durable
Les principales substances émises considérées pour leur impact sur l’effet de serre sont donc : CO2,
CH4, N2O, HFC (dont spéciation selon 8 composés), PFC (dont spéciation selon 5 composés), SF6. 28
Pour permettre de comparer entre eux les effets des différents gaz, les experts utilise le "Potentiel de
Réchauffement Global" (PRG) qui est le rapport du forçage radiatif d’un gaz à celui du CO2. Par
construction, le PRG du CO2 est donc 1.
Les PRG (Tonnes equivalents CO2) de ces différents gaz tels que définis par le GIEC sont ceux de
1995 selon les décisions prises à ce jour par la Conférence des Parties :
– CO2 = 1
– CH4 = 21
– N2O = 310
– HFC = variables de 140 à 11 700 selon les molécules considérées (valeur pondérée
de 5 411 en 1990 et de 1 751 en 2003)
– PFC = variables de 6 500 à 9 200 selon les molécules considérées (valeur pondérée
de 7 293 en 1990 et de 7 193 en 2003)
– SF6 = 23 900
La Couche d’ozone localisée dans la stratosphère filtre à l’extérieur les rayonnements dans la partie
ultra-violette (UV) du spectre qui est préjudiciable aux cellules. Sans ozone, la vie sur Terre ne serait
pas ce qu’elle est aujourd’hui. La découverte d’un trou dans la couche d’ozone au-dessus de
l’Antarctique et son association avec les CFCs synthétiques a amené le monde à agir pour pro- téger
la couche d’ozone (protocole de Montréal en 1979). La destruction de la couche d’ozone se produit
quand l’équilibre naturel entre la production et la destruction de l’ozone stratosphé- rique est incliné en
faveur de la destruction. Bien que les phénomènes naturels puissent causer la perte provisoire de
l’ozone, le chlore et le brome libérés des composés synthétiques tels que les CFCs sont maintenant
considérés comme cause principale de cet amincissement. Les émissions de CFCs représentent
environ 80 % de l’amincissement total de l’ozone stratosphérique. Les autres substances
responsables de la réduction de la couche d’ozone sont le tétrachlorure de carbone, le méthyle
chloroforme, les halons (produits extincteurs), le bromure de méthyle, les HCFC (poten-tiels
d’amoindrissement de la couche très inférieur aux CFC). C’est seulement à partir de la période 2000-
2005 (protocole de Montréal respecté) que l’on voit dans la stratosphère une diminution des produits
responsables de la destruction de l’ozone. La diminution de la couche d’ozone devrait donc se
poursuivre encore quelques années : d’après les modèles, le déficit d’ozone sous nos lati- tudes serait
alors de 10% environ et ne pourrait pas être comblé avant une cinquantaine d’années.
Cette restauration de la couche d’ozone pourrait être retardée ou menacée si quelques pays, notam-
ment les grands pays en développement (Chine, Inde, Brésil...), ne respectaient pas totalement les
accords internationaux de limitation des produits chimiques incriminés. Néanmoins, la destruction de
Environnement et Développement Durable
la couche d’ozone, compte tenu de la réduction des émissions de CFC, n’apparaît plus comme un
problème environnemental prioritaire à l’heure actuelle. 29
"Les pluies acides" est un terme utilisé pour décrire toute forme de précipitation acide (pluies, neige,
grêles, brouillard). Le dioxyde de soufre et les oxydes d’azote sont les principales causes des pluies
acides. Ces polluants s’oxydent dans l’air pour former de l’acide sulfurique et de l’acide nitrique, ou
des sels. On les retrouve dans les nuages et les précipitations parfois à des milliers de kilomètres de
leur point d’émission, (pollution transfrontière à longue distance). Ceci concoure à des dépôts acides
et à l’acidification accrue des pluies par rapport à celles résultant de la seule présence de gaz
carbonique dans l’air (qui fait que le pH "naturel" d’une pluie est toujours acide, de l’ordre de 5,6).
Les oxydes d’azote et les composés organiques volatils (COV) réagissent dans la troposphère, sous
l’effet du rayonnement solaire, pour former des polluants photochimiques. Le principal polluant
photochimique est l’ozone. Sa présence s’accompagne d’autres espèces aux propriétés acides ou
oxydantes telles que des aldéhydes, des composés organiques nitrés, de l’acide nitrique, de l’eau
oxygénée. Cette pollution s’observe surtout en été dans les régions périurbaines et rurales sous le
vent des agglomérations, et concourt à l’accroissement de la pollution de fond par l’ozone (en hausse
d’environ 1% par an sur l’ensemble de l’hémisphère nord).
L’ozone et les polluants photochimiques sont également des espèces phyto-toxiques. L’ozone peut
perturber la photosynthèse, altérer la résistance des végétaux, diminuer leur productivité, provoquer
des lésions visibles (le tabac Bel W3 est parfois utilisé comme bio-indicateur d’ozone).
Environnement et Développement Durable
L’ozone contribue également avec les dépôts acides et d’autres facteurs défavorables (sécheresses,
pauvreté des sols, etc...) aux troubles forestiers observés en Europe et en Amérique du Nord. 30
La pollution par l’ozone demeure préoccupante et chaque année, en période estivale, diverses
régions subissent des situations de pointes de pollution photochimique au cours desquels des seuils
jugés nocifs peuvent être atteints, voire dépassés, tant vis à vis de la santé de l’homme que des
végétaux. De telles situations peuvent s’observer de 1 à 2 jours par semaine en été, notamment dans
les régions très ensoleillées. La pollution à l’ozone (pics d’ozone) est liées à un excès d’ozone dans
les couches basses de l’atmosphère. Cet excès est nuisible pour la santé des organismes vivants.
Ce problème est à distinguer du trou dans la couche d’ozone qui correspond à un manque d’ozone
dans les couches stratosphériques pour faire barrière aux rayonnements solaires.
Les principales substances mises en relation avec les problèmes d’acidification, eutrophisation et
photochimie sont : SO2, NOx, NH3, COVNM (dont spéciation plus de 200 composés), CO. Les
substances chimiques sont parfois converties en unités telles que indicateurs acide équivalent (Aeq)
ou le potentiel de création d’ozone photochimique (PCOP).
Les matériaux sont essentiellement affectés par la pollution acide (surtout liées au SO2) qui entraîne
une dégradation des édifices, monuments ou façades d’immeubles. Il s’agit bien souvent de la
décomposition de certaines pierres calcaires sous l’effet des acides. Les particules interviennent plutôt
sur les aspects de salissures des bâtiments. La pollution atmosphérique met en danger notre
patrimoine culturel et occasionne d’onéreux travaux de ravalement de façades ou de restauration des
monuments.
Les arbres vivent et dépérissent pour des causes naturelles très variées ne serait-ce que l’âge. Le
dépérissement soudain constaté surtout depuis 1980 semble relever de causes tout à fait
inhabituelles.
Les responsables considèrent que la pollution atmosphérique est l’un des nombreux éléments
participant aux dépérissements forestiers. Des recherches en laboratoires ont montré que les causes
du dépérissement forestier sont très complexes : sols de mauvaise qualité, sécheresses anormales,
présence de polluants dans l’atmosphère principalement la pollution acide et l’ozone.
Mais à proximité de certains sites générateurs de pollution (site industriel, grosses infrastructures
routières), on observe également des baisses de rendements des terres agricoles. En outre, on peut
parfois observer localement une contamination des sols où s’accumulent des métaux, comme le
plomb en bordure de route.
L’acidification des lacs et des cours d’eau entraîne une destruction parfois irréversible de la vie
aquatique. Outre le problème d’eutrophisation, la baisse du pH provoque la mise en solution de
métaux contenus naturellement dans le sol, comme l’aluminium, toxique à l’état dissous pour presque
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la totalité des organismes vivants. Les métaux lourds contaminent également à la fois les sols et les
réserves d’eau douces. Leur accumulation dans les sols et les eaux laissent craindre une 31
contamination de la chaine alimentaire. Ce type de pollution s’observe au niveau local (proximité de
certains sites), mais aussi à l’échelle régionale et continentale, notamment pour certains métaux
comme le mercure.
Les limites de concentration dans l’air ambiant de certains polluants (SO 2, Poussières, NO2, Pb, O3)
imposées par des directives tiennent compte des effets sur la santé de certaines substances.
L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) édicte les règles qu’il faudrait respecter pour les divers
polluants. Certains effets sont associés à des seuils, c’est à dire qu’on peut déterminer une valeur de
concentration dans l’air en dessous de laquelle la substance n’est pas dangereuse.
Pour certaines substances, il n’existe pas de seuil au sens médical du terme, mais il existe des seuils
réglementaires (niveau de pollution acceptable, mais non dénué de conséquences). Les effets sur la
santé ayant été le plus étudiés sont les effets à court terme liés à des concentrations élevées. Des
études sont également menées pour évaluer les conséquences à long terme d’une exposition à un
niveau de pollution plus faible.
Pour déterminer les seuils (Information, alerte, protection de la santé..), on se base sur des études
toxicologiques et épidémiologiques. La toxicologie vise à étudier par une analyse phénoménologique
ce qui fait qu’une substance est bien tolérée et l’autre non, à découvrir à partir de quelle dose une
molécule deviendra dangereuse. L’épidémiologie consiste à analyser statiquement les relations entre
une exposition et des effets.
Ci-dessous, les effets des polluants les plus courants sont présentés :
– Particules : plus les particules sont fines plus elles pénètrent profondément dans l’appareil
respiratoire et plus leur temps de séjour y est important. Elles ont une double action liée aux particules
proprement dites et aux polluants qu’elles transportent (métaux, hydrocarbures, dioxyde de soufre,
etc.). Elles irritent le système respiratoire humain et peuvent contribuer au déclenchement de
maladies respiratoires aiguës.
– SO2 : le SO2 entraîne une inflammation des bronches avec un spasme qui provoque une
altération de la fonction respiratoire.
– NO-NO2 : NO2 est toxique (40 fois plus que CO, 4 fois plus que NO) NO2 pénètre
profondément dans les poumons. Les pics de concentrations sont plus nocifs qu’une même dose sur
une longue période. NO est un gaz irritant pour les bronches, il réduit le pouvoir oxygénateur du sang.
– COV : certains composés organiques tels que les aromatiques, les oléfines provoquent des
irritations des yeux. Les aldéhydes sont de puissants irritants des muqueuses. Certains COV tels que
le benzène, sont cancérigènes.
– CO : CO se fixe sur l’hémoglobine du sang. Le phénomène est irréversible. On connaît les
accidents mortels liés à l’inhalation de CO lors du fonctionnement défectueux de chauffe-eau.
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– Ozone : L’ozone est un oxydant puissant. C’est un irritant des yeux, de la gorge et des
bronches. Ses effets sont majorés par l’exercice physique. 32
– POP : Les conséquences de la présence de POPs qui ont pu être observées sur les animaux
sont les suivantes : stérilité plus fréquente et baisse de l’effectif des populations, dysfonctionnements
hormonaux, mutations sexuelles, déficiences du système immunitaire, anomalies de comportement,
tumeurs et cancers, graves malformations congénitales.
Pour les études d’impact de projets routiers de grande taille, on retient la liste suivante de polluants
(source Ministère de l’Equipement) :
– les réglementés et autres indicateurs : NOx, CO, HC ou COV, C6H6, les particules émises
à l’échappement, CO2, SO2 et la consommation énergétique.
– la pollution particulaire : Cadmium et plomb ;
– exposition aiguë : acroléine, NO2, SO2, C6H6
– exposition par inhalation : C6H6, PM10, Cr, formaldéhyde, 1,3-butadiène, acétaldéhyde,
Ni, Cd, benzo(a)pyrène, Ar, acroléine, NO2, Pb
– exposition par voie orale : benzo(a)pyrène, Cr, Ni, Cd, Ar, Pb, baryum
Parmi tous les émetteurs potentiels de polluants, on a tendance à distinguer différentes catégories
d’émetteurs :
Il s’agit des sources induisant des rejets de substances polluantes mais qui ne sont pas liées à
l’activité humaine. Parmi ces sources, on peut également distinguer les sources biogéniques (liées à
la présence d’organismes vivants) des autres sources.
L’éruption volcanique (dégagement très important de produits souffrés) est un exemple de source
naturelle, de même que la production d’embruns marins (particules). Pour les sources biogéniques, il
n’est pas toujours évident de classer le type de sources (cas de l’élevage d’animaux).
Ces sources sont le fait de l’activité humaine. Cependant, la frontière entre les sources anthropiques
et naturelles n’est pas toujours bien délimitée.
Parmi les sources anthropiques, on oppose souvent les sources fixes, émises par des installations ne
se déplaçant pas, des sources mobiles liées aux transports.
Une autre notion est également importante pour la caractérisation des sources et de leur distribution
géographique : c’est la notion de source ponctuelle, qui caractérise plutôt les grands sites industriels
(points sources) : elles sont étudiées en conjonction avec des données concernant leur localisation,
leur capacité, leur activité... Les sources ponctuelles définies par Corinair (voir cidessous) sont : les
usines de production ayant une capacité thermique supérieure à 300 MW, les raffineries, les fabriques
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d’acide sulfurique, d’acide nitrique, les unités de production de fer ou d’acier supérieures à 3 Mt/an,
les usines de pâtes à papier de capacité supérieure à 1000 kt/an, les usines de peinture de voitures 33
ayant une production supérieure à 100000 veh/an, les aéroports de plus de 100000 LTO anding Take
Off : cycle normalisé de tests des moteurs d’avions cycles /an, toutes les usines émettant plus de
1000 t/an de SO2, NOx ou COV et celles émettant au moins 300000 t/an de CO2.
Introduction
5.4 Le recyclage
• Les déchets de certaines industries peuvent devenir de la matière première pour d’autres
• Recyclage interne au sein d’une même entreprise industrielle (exp : eau usée traitée puis
introduite dans les chaine de production comme eau de refroidissement, recharge des
cartouches, etc).
Partout dans le monde, les villes ne cessent de s’étaler. Citons le cas de l’Europe ou plus de 75% de
la population est urbaine. Il a été aussi constaté qu’en vingt ans, les superficies des zones urbaines 35
ont augmenté, quatre fois plus vite que la population. L’étalement des zones urbaines est attrayant
mais présente des inconvénients pour celui qui se déplace ainsi que pour la pollution de l’air par les
véhicules. Les parcelles périurbaines sont de plus en plus envahies par les constructions de pavillons
individuels. La nouvelle politique qui contribue à la préservation de l’environnement consiste en :
5.6 Le rôle des pouvoirs publics dans la résolution des problèmes environnementaux
L’externalité est la conséquence de l’action d’un agent économique sur d’autres agents sans que
celle-ci soit prise en compte par le marché, sous la forme d’une compensation ou d’une rémunération
grâce au système de prix. Elle peut être positive quand elle procure une amélioration de bien être
pour un autre agent ou négative quand elle se traduit par la diminution de bien être pour d’autres
agents (exp : La construction d’une prison fait chuter la valeur immobilière des propriétés aux
alentours). La pollution serait l’exemple type d’une externalité négative.
Environnement et Développement Durable
Pour arriver à une situation optimale, correspondant à une richesse totale (ou collective) maximale, le
coût externe lié à la pollution doit être considéré par le marché, en l’occurrence par le pollueur. Cette 36
action correspond à une internalisation des externalités. L’internalisation consiste à faire peser sur les
agents économiques la totalité des coûts de leurs actions. Un des moyens d’y parvenir est de taxer les
pollueurs.
De nombreuses études ont montré que le recours aux écotaxes présentait des avantages évidents. Si
on suppose que le niveau de dépollution à atteindre, par la baisse de la production génératrice
d’externalités, soit une donnée exogène résultant d’une décision politique, l’analyse économique se
focalise dans ce cas, sur le choix du moyen qui permet d’atteindre l’objectif de dépollution au moindre
coût. La fiscalité écologique a pour objectif de corriger les imperfections de marché et non pas de
collecter des ressources de la manière la plus neutre possible. La fiscalité se substitue donc aux
normes pour faire baisser la pollution et ce, en amenant le coût privé de la production au niveau du
coût social (ce dernier inclut les dommages causés aux autres agents - principe du pollueur-payeur).
L’appréciation du coût social des dommages correspondant entre autres, à l’évaluation du niveau de
dépollution ainsi que l’évaluation de la réactivité des comportements aux coûts est difficile. Quoi qu’il
en soit, la taxe est, dans la plupart des cas, jugée plus efficace (plus efficace car moins coûteuse que
la norme d’émission).
En effet, contrairement à la norme d’émission, la taxe (par unité de pollution) laisse un choix à
l’entreprise réglementée. L’entreprise se trouve face à deux choix :
maintenir le niveau de ses émissions. Elle évite alors des dépenses d’améliorations de ses
performances environnementales mais paie une taxe totale élevée. Les sommes ainsi
collectées pourront financer des dépenses de préservation de l’environnement.
choisir de réduire les émissions polluantes. Ce qui entraîne des dépenses d’amélioration de
ses performances environnementales, mais diminue sa dépense fiscale.
L’écotaxe est un moyen d’inciter le pollueur à dépolluer jusqu’à ce que le coût de dépollution soit égal
au montant de la taxe. Ceci implique des technologies de production dans l’entreprise plus moderne
et donc moins coûteuse. La politique de dépollution par la taxe est moins coûteuse que la mise en
place d’une norme quantitative uniforme. C’est d’autant plus vrai en situation d’information imparfaite.
L’objectif de dépollution du décideur gouvernemental peut s’effectuer en plusieurs étapes, en
modifiant à chaque fois le niveau de la taxe. S’il le niveau d’émission est trop élevé, le niveau de la
taxe est augmenté. Le processus permettant d’atteindre l’objectif fixé s’effectue par tâtonnements. Les
écotaxes permettent de dépasser les normes préexistantes.
Afin de présenter cette option, nous énonçons le théorème de Coase : la « négociation bilatérale ». Il
a été énoncé pour la première fois par Stigler. Il suggère que si les droits de propriété sont définis (un
agent privé, que ce soit le pollueur ou le pollué, est alors propriétaire de la rivière, du lac ou de la
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forêt) et si les coûts de transaction sont nuls (l’identification des partenaires de l’accord, la
rédaction du contrat, le suivi de sa bonne exécution, la mise en place d’un système de sanction en 37
cas de défection ne doivent rien coûter) les agents, par la négociation, corrigent d’eux-mêmes les
externalités pour arriver à une situation optimale. Cependant, Coase lui-même, réfute l’hypothèse des
coûts de transaction nuls (il faut au moins justifier l’existence de la firme) et précise qu’ « il est
nécessaire d’introduire explicitement des coûts de transaction positifs dans l’analyse économique pour
étudier le monde tel qu’il existe ». Il existe d’autres solutions privées :
Basée sur les instruments économiques, les politiques environnementales actuelles reposent moins
sur les instruments réglementaires comme les normes (prescrivent aux agents les comportements
qu’ils doivent suivre). En effet l’utilisation des normes présente, selon Boemare et Hourcade, des
effets « pervers » :
- les normes entraînent des surcoûts expliqués par la difficulté de considérer la diversité des solutions
afin d’exiger des efforts de dépollution différenciés.
- les normes peuvent dans certains cas ne pas garantir la baisse des émissions totales. Un exemple
cité par Vujisic (2007) est celui du « moteur plus propre ». Ce dernier est souvent plus économe, il
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permet de rouler davantage pour un même budget et affecte donc la compétitivité du rail (plus
respectueux de l’environnement) par rapport à la route ; la solution passe par une augmentation du 38
prix du carburant au prorata des gains d’efficacité.
Pigou au début des années 1920. Il a été adopté par l’OCDE en 1972, en tant que principe
économique visant la prise en charge, par le pollueur, des « coûts de mesures de prévention et de
lutte contre la pollution arrêtées par les pouvoirs publics pour que l'environnement soit dans un état
acceptable ». Il est à l'origine de l'internalisation des coûts de pollution par les auteurs de la pollution
par le biais :
d'instruments réglementaires (normes, interdictions, permis, zonages, quotas, restrictions
d'utilisation et autres réglementations directes),
d'instruments économiques (redevances, subventions, systèmes de consignation, création de
marchés, incitations à la mise en conformité),
d'instruments fiscaux. Appelés aussi la fiscalité verte
Essayons d’analyser un cas de figure très connu, celui des « taxes énergétiques ». Elles visent à
faire payer les pollueurs sans influencer directement et à court terme la quantité de pollution.
Elles sont destinées dans une logique purement pigouvienne à modifier les comportements et
non à percevoir des recettes. Quoiqu’il en soit les recettes collectées, elles pourront aussi être
mises au service de la sauvegarde de l’environnement à travers les subventions qui aideront à la mise
en place d’une technologie plus « propre » ou qui iront directement en direction des entreprises qui
décideront de diminuer leur activité polluante.
Voici quelques exemples de pays développés ayant optés pour les écotaxes :
Au Danemark : une taxe sur l’énergie a été mise en place après les chocs pétroliers et
s’applique aujourd’hui à toutes les formes d’énergie. En 1991 a été instaurée, pour contribuer
à la lutte contre l’effet de serre, une taxe sur les émissions de dioxyde de carbone, fixée au
départ à 13 euros la tonne de CO2, mais avec des exemptions partielles pour les entreprises
intensives en énergie. En 1995, la taxe de CO2 est passée à 80 euros la tonne, mais les
entreprises ont bénéficié en échange de réduction de charges sociales. Les écotaxes ont
rapporté 320 millions d’euros à l’Etat en 2000, et ces recettes ont été affectées pour 233
millions d’euros aux réductions de charges.
En Irlande : la taxe irlandaise sur les sacs de caisses en plastique. En 2002, une taxe de 15
centimes d’euro a été instaurée sur chaque sac distribué. En un an, la consommation de sacs
a été réduite de 90%.
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Au Norvège : les taxes sur le CO2, entrées en vigueur en 1991 ont permis de réduire les
émissions des installations fixes de combustion de 21 % par an. S’agissant du double 39
dividende des travaux ont montré qu’une taxe sur les émissions de CO2, assortie de
réductions de cotisations sur le travail, produirait un gain net modéré en termes d’emploi.
En France, le projet de généralisation aux consommations intermédiaires d’énergie de la Taxe
Générale sur les Activités Polluantes (TGAP), avancé en 1999, visait à inciter les entreprises
à réduire leurs émissions polluantes. Il a rapidement buté sur le fait que tout prélèvement
représentait une charge importante sur certaines industries très intensives en énergie
(sidérurgie, métallurgie non ferreuse, cimenterie, etc.) alors même que les possibilités de
réduction des consommations d’énergie y étaient souvent très limitées. L’objectif de réduction
des consommations d’énergie entrait en conflit avec, d’une part, l’objectif d’allocation (risque
de délocalisation des industries concernées) et d’autre part, avec l’objectif d’équité (certaines
industries se trouvant pénalisées par rapport à d’autres moins consommatrices d’énergie). Ce
projet s’est heurté à l’opposition des entreprises puis à une décision d’invalidation du conseil
constitutionnel en raison de l’inégalité des contribuables devant l’impôt que cette loi aurait
entraînée en raison d’un mode de calcul très complexe.
Par la suite cet instrument a été adopté par de nombreux pays. Le protocole de Kyoto en fait un de
ses instruments privilégiés.
Les solutions privées qui mettent en relation directement les pollueurs avec les pollués existent
mais elles ne sont pas répandues. On peut citer l’exemple, emprunté à F. Lévêque, de la
négociation entre Volvo et British Petroleum [Henry 1994] : BP décide d’adopter un pétrole
moins léger et contenant plus de soufre pour diminuer ses coûts d’achat de matières premières.
Mais cela entraîne des émissions plus corrosives qui endommagent les carrosseries des véhicules
du constructeur parqués à proximité. Une négociation s’engage entre les deux parties. Il est
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décidé que BP prendra à sa charge la réparation du préjudice subi par Volvo. La solution
40
technique retenue est la couverture des aires de stockage des voitures. Cette solution se révèle
moins coûteuse que l’installation de filtres de désulfuration à la sortie des cheminées de la
raffinerie…
On le voit immédiatement, cette solution satisfaisante sur le plan local et sur le plan économique
ne l’est pas du tout sur un plan écologique. La solution adoptée est totalement incomplète : une
partie seulement des externalités a été internalisée. Les émissions corrosives de soufre n’ont pas
été interrompues et elles continueront sans doute de générer des externalités négatives,
notamment pour les générations futures.
Pour qu’elle soit totalement efficace, la solution négociée doit être complète et doit concerner
toutes les parties présentes et futures victimes du préjudice. Cette solution est par conséquent très
onéreuse dès lors que le nombre de parties concernées est élevé ; ce qui est généralement le cas
pour les problèmes de pollution. La présence de plusieurs pollués et pollueurs renchérit : les coûts de
recherche de l’information (sur la responsabilité de chaque pollueur, la hauteur des préjudices subis
par chaque pollué…) préalable à la rédaction du contrat ; les coûts d’organisation de la négociation ;
les coûts de contrôle des engagements contractuels, etc.
Du fait des coûts élevés de négociation, la solution privée la plus fréquente ne comporte pas de
négociation avec les pollués. Elle prend la forme d’engagements de réduction des émissions pris
unilatéralement par les pollueurs.
Cet instrument est utilisé initialement aux Etats-Unis et avec le protocole de Kyoto , il connaît
une nouvelle impulsion. Pour sa part l’Europe propose depuis 2005 l’instauration d’un système
d’échange de quotas de gaz à effet de serre pour les industries intensives en énergie et les
producteurs d’électricité dans l’espace économique européen. Ce marché prévu initialement
pour le dioxyde de carbone (CO2) devrait être élargi aux autres GES et à d’autres activités que
celles initialement prévues.
donc à la contrainte environnementale globale imposée par les pouvoirs publics. Le système
d’échange permet par le simple jeu du marchandage, d’établir un prix pour le quota (ex : 25 € la tonne 41
de CO2). Les entreprises, compte tenu de leur technologie, dont le coût marginal de réduction des
émissions est supérieur au prix de marché du quota, chercheront à acheter la quantité de quotas pour
couvrir leurs émissions aux entreprises qui auront un coût de réduction des émissions inférieur au prix
du quota. Ces dernières réduiront leurs émissions et bénéficieront de la vente de leurs droits jusqu’à
ce que le coût marginal de réduction atteigne le prix du marché. Il est donc avantageux pour tous les
acteurs d’échanger leurs droits sur ce marché. Ce mécanisme permet donc de réduire les surcoûts
associés à la limitation des émissions, car on permet la mise en œuvre des réductions là où les coûts
correspondants sont les plus faibles.
Selon Daniel Delalande (2003), le marché de permis négociable suppose la mise en place d’un
certain nombre de règles bien précises :
- Définir la nature juridique des quotas d’émission. Est-ce que ce sont des titres financiers à part
entière ou relèvent-ils de la catégorie des autorisations administratives (susceptibles de circuler)
délivrées par l’Etat dans le cadre de sa mission de service public (préservation de la qualité de l’air et
de la santé publique) ?
- Instaurer un système de surveillance et de contrôle d’émissions. Ceci constitue une condition du bon
fonctionnement du marché. La mise en place du marché suppose donc un renforcement du contrôle
des émissions, voire un contrôle continu au lieu de contrôles ponctuels. Citons l’exemple des Etats-
Unis, en ce qui concerne le marché du SO2, l’Agence pour la protection de l’environnement
comptabilise les émissions réelles et les échanges de quotas en volume. Elle vérifie que chaque
centrale détient au moins autant de quotas que d’émissions réelles. La gestion des échanges
financiers de quotas n’est pas de sa responsabilité, elle est laissée aux opérateurs boursiers.
- Mettre en place un système de sanctions. Celui-ci a pour objet de dissuader les entreprises de
dépasser les émissions autorisées. Aux Etats-Unis, dans le cadre du marché du SO2, la pénalité est
non libératoire. Autrement dit, pour tout excès d’émission, l’entreprise perd à la période suivante
l’équivalent de quotas. Mais surtout le montant de la pénalité est dix fois le haut de la fourchette du
prix constaté sur le marché.
Environnement et Développement Durable
- veiller à assurer la liquidité du marché. Aux Etats-Unis, sur le marché du SO2, une part des
allocations des participants est retenue (2,8%) puis proposée aux enchères. Cette mise aux enchères 42
garantit aux nouveaux entrants la possibilité d’acheter des quantités importantes de quotas.
C’est avec le Protocole de Kyoto que les marchés de permis d’émission, appelés «marché des droits
à polluer», vont être concrètement envisagés en Europe et en France dans le cadre des politiques
environnementales. La création d’un marché international de CO2, qui devrait être opérationnel en
2008, constitue une des dispositions les plus spectaculaires du texte finalement adopté. Depuis,
l’Union européenne a mis en chantier une directive organisant un marché de quotas d’émission de
CO2 s’appliquant à plusieurs secteurs industriels et concernant plusieurs milliers d’installations
industrielles sur toute l’Europe, directive qui est entrée en vigueur en 2005.
Le protocole de Kyoto.
En 1992, une convention-cadre sur les changements climatiques était adoptée par 166 pays, dans le
cadre du sommet mondial de Rio. En 1997, ce texte était complété par le protocole de Kyoto. Celui-ci
quantifiait l’engagement de principe pris en 1992 par les pays développés de réduire leurs émissions.
Au stade actuel du processus, les pays du Sud ne sont soumis à aucune contrainte du fait de la
responsabilité historique des pays développés dans l’augmentation de la teneur en carbone de
l’atmosphère.
Dans le cadre du protocole de Kyoto, principalement les pays développés et les pays en transition
s’engageaient à réduire, sur la période 2008-2012, leurs émissions annuelles de gaz à effet de serre
(GES, Six gaz sont concernés et les objectifs sont spécifiés en équivalents d’émission de CO2) de 5,2
% en moyenne par rapport au niveau atteint en 1990. Mais pour stabiliser la température de
l’atmosphère, les scientifiques considèrent qu’il faudrait réduire les émissions de GES d’au moins 50
%. Ce protocole n’est entré en vigueur qu’en février 2005. Il prévoit donc le recours à un marché de
droits d’émission de GES, où l’on déconnecte les allocations initiales (censées être équitables) et
finales (modifiées par les échanges économiques). Il organise donc en quelque sorte une distribution
gratuite aux gouvernements de permis d’émissions qui seront négociables sur un marché de permis.
Les articles du protocole évoquant les échanges de droit sont les suivants :
. Articles 3.1 et 4. Les Pays peuvent définir une bulle, au sens où un groupe de pays s’engagent
solidairement à respecter l’engagement quantitatif global, et se réservent donc le droit de répartir leurs
engagements nationaux de façon différente. L’Union européenne a ainsi adopté une répartition
intracommunautaire de l’effort…
. Article 3.13. Possibilité de mise en réserve des quotas d’émission non utilisés sur la période 2008-
2012.
Environnement et Développement Durable
. Article 6. Des crédits d’émission peuvent être attachés à des projets de réduction d’émission de GES
(ex, centrales solaires…) ou de plantations végétales contribuant à absorber le CO2 (« puits de 43
carbone »), sous certaines conditions. Les pays industrialisés
et en transition peuvent échanger ces crédits, mais peuvent aussi, sous leur responsabilité, autoriser
des personnes morales à participer aux actions relatives à l’obtention et au transfert des réductions
d’émission obtenues par ces projets. Ce mécanisme est baptisé mise en oeuvre conjointe.
. Article 12. Le mécanisme de développement propre autorise, sous certaines conditions, Les pays
industrialisés et en transition à réaliser des réductions «additionnelles» d’émissions dans les pays en
développement, plutôt que sur leur territoire national. Ces crédits pourront être acquis sur la période
2000-2007 et utilisés sur la période 2008-2012.
. Article 17. Le commerce des quotas d’émission entre les pays industrialisés et en transition est
autorisé.
Les trois dernières dispositions sont souvent regroupées sous le label mécanisme de flexibilité.