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Ecole Supérieure de Technologie de Khénifra;

Université Sultan Moulay Slimane; Maroc

Elément de module : Droit de l’environnement

Professeure :Touria HACHI


Chapitre I : Notion de l’environnement
I- introduction
Définition :
Environnement: L’ensemble des éléments naturels et des
établissements humains ainsi que des facteurs économiques,
sociaux et culturels favorisant l’existence et le développement des
organismes vivants et des activités humaines.

Ecologie : « C’est la science des interactions entre espèces


vivantes, ou entre chaque espèce et le milieu où elle vit. »
Chapitre I : Notion de l’environnement
II. types d’environnement

On distingue trois types d’environnement :


 L’environnement physique
 L’environnement social et culturel
 L’environnement psychologique
Chapitre I : Notion de l’environnement
II. types d’environnement
II.1. L’environnement physique
Il peut comprendre les différentes sphères qui nous entourent :
 Les espaces clos (environnement résidentiel et professionnel,
transports…) où l’homme passe plus de 80% de son temps.
 L’écosystème urbain et périurbain (ville, communes, quartiers….)
 L’écosystème rural : espace naturels, zones naturelles (loisirs,
promenades, baignades…)
 L’environnement régional au sens d’un lieu géographique soumis aux
mêmes conditions climatiques
 L’environnement planétaire
Chapitre I : Notion de l’environnement
II. types d’environnement
II.2. L’environnement social et culturel
L’environnement social d’un individu comprend ses conditions de
vie et de travail, son niveau de revenu, sa formation et les groupes
sociaux dont il fait partie, les relations entre individus font partie
intégrante de l’environnement de l’homme, il s’agit de : la famille,
l’éduction, le travail, la société.
L’environnement culturel englobe les médias, les croyances, les
courant de presse , les manifestation artistiques….
Chapitre I : Notion de l’environnement
II. types d’environnement
II.3. L’environnement psychologique
Attitudes psychologique des uns et des autres devant des éléments ,
des phénomènes…
III. Composantes de l’environnement
- l’air
- l’eau
- le sol
- la faune
-la flore
- les ressources minières
- les ressources énergétiques.
Chapitre I : Notion de l’environnement
IV. Principaux problèmes de l’environnement
Pollution : « la pollution est l’introduction directe ou indirecte d’une
substance ou d’un facteur physique chimique ou biologique qui entraine une
nuisance ou une altération de l’environnement dans un milieu donné. »
Les changements climatiques : « on entend par changements climatiques des
changements du climat qui sont attribués directement ou indirectement à une
activité humaine altérant la composition de l’atmosphère mondiale et qui
viennent s’ajouter à la variabilité naturelle du climat observée au cours de
périodes comparables. »
Déforestation, désertification, épuisement des ressources naturelles,
problème des pesticides, des déchets dangereux…
Chapitre II : Base juridiques du droit de l’environnement
I. Introduction
Le rapport commandé par le Secrétaire général de l'ONU, le
Millennium Ecosystem Assessment, conclut que, durant les 50
dernières années, l'homme a modifié les écosystèmes plus fortement
que durant n'importe quelle période comparable de l'histoire
humaine, essentiellement pour répondre à des besoins croissant
rapidement en nourriture, eau, bois et ressources énergétiques
comme le pétrole. Il en a résulté une perte substantielle et largement
irréversible de biodiversité. Les changements ont certes entraîné des
gains substantiels pour le bien-être et le développement
économique, mais ces bénéfices sont atteints à des coûts croissants
en termes écologiques et sociaux
Chapitre II : Base juridiques du droit de l’environnement
II. Droit de l’environnement
II.1. Définition
• Le Droit de l’environnement est l’ensemble des règles juridiques
relatives à la gestion, l’utilisation et la protection de l’environnement, la
prévention et la répression des atteintes à l’environnement et
l’indemnisation des victimes pour préjudices environnementaux
• En terme juridique il constitue une science toute jeune et récente, le
droit environnemental englobe des lois, décrets, arrêtés, circulaires,
directives et règlements issues d’une législation et qui sont applicables à
tout citoyen, ajouter à cela des normes, des lignes directrices et des
recommandations édictées aux administrateurs et aux dirigeants.
• L’alliance entre les sciences de la nature et les sciences juridiques ont
fait ressortir le droit de l’environnement considéré comme la troisième
génération des droits de l’homme
Chapitre II : Base juridiques du droit de l’environnement
II. Droit de l’environnement
II.2. Principales caractéristiques du droit de l’environnement
• Le droit de l’environnement se base sur une méthode
interdisciplinaire, il prend en considération les lois de la nature,
et le juriste s’appuie sur les données scientifiques et en tient
compte ;
• Le droit de l’environnement est un droit dynamique, il évolue très
rapidement, et les lois doivent être flexibles et capables de
modifications rapides pour répondre aux nouvelles situations ;
• Le dommage écologique étant irréversible, le droit de
l’environnement doit privilégier les mesures préventives plutôt
que les remèdes juridiques classiques.
Chapitre II : Base juridiques du droit de l’environnement
II. Droit de l’environnement
II.3. Objectifs du droit environnemental
• L’introduction d’une approche judiciaire dans la législation de
l’environnement, à pour but le contrôle et le suivit permanent de
l’impact de l’action humaine sur la nature, et d’apporter un
jugement à l’égard de toutes démarche défaillante pouvant
dégrader l’environnement et/ou la nature. Cette protection vise la
réalisation d’objectifs bien déterminés, à savoir :
 Assurer à l’homme un environnement propice à sa santé et son
existence.
 Protéger le sol, l’air, l’eau, la végétation et les animaux contre les
effets néfastes de l’activité humaine.
Chapitre II : Base juridiques du droit de l’environnement
II. Droit de l’environnement
II.3. Objectifs du droit environnemental
 Réparer les dommages causés par l’activité humaine.
 Préserver la production et l’amélioration de la qualité de
l’environnement.
 La protection de la santé des personnes.
 L’utilisation prudente et rationnelle des ressources naturelles.
 Promouvoir sur le plan international, pour faire face aux
problèmes régionaux et planétaires environnementaux.
Chapitre II : Base juridiques du droit de l’environnement
II. Droit de l’environnement
II.4. Les principes du Droit de l’Environnement
• Le principe de prévention : il s’agit de mesures de gestion d’un risque
connu. Ainsi il peut intervenir par rapport à la biodiversité, désertification,
protection de la couche d’ozone. La Cour internationale de Justice (CIJ)
évoque le principe «la cour ne perd pas de vue dans le domaine de
protection de l’environnement la vigilance et la prévention s’imposent en
raison du caractère souvent irréversible des dommages écologiques. »
• Le principe de précaution : c’est une attitude qui consiste à prendre des
mesures face à un risque inconnu ou mal connu. La précaution c’est
apprendre à penser et à agir à long terme, à éviter l’irréversible. Les droits
que nous nous attribuons sur la nature doivent être accompagnés de devoirs ;
nous devons apprendre à nous projeter dans le futur, éviter l’irréparable au
nom des générations futures
Chapitre II : Base juridiques du droit de l’environnement
II. Droit de l’environnement
II.4. Les principes du Droit de l’Environnement
• Le principe pollueur payeur : Lancé par l’Organisation de coopération et
de développement économiques (OCDE) en 1972 le principe est repris par
de nombreuses directives des communautés, ensuite en 1992 le principe 16
de la déclaration de Rio affirme : « c’est le pollueur qui doit assumer le coût
de la pollution dans le souci de l’intérêt public et sans fausser le jeu du
commerce international et de l’investissement.»
• La notification immédiate des situations critiques ;
• La responsabilité pour dommages causés à l’environnement : il n’y a
pas encore de responsabilité internationale objective (sans faute) la
déclaration de Stockholm et celle de rio "les Etats doivent élaborer une
législation de la pollution et d’autres dommages à l’environnement et
l’indemnisation de leurs victimes."
Chapitre II : Base juridiques du droit de l’environnement
II. Droit de l’environnement
II.4. Les principes du Droit de l’Environnement
• Le devoir d’assistance écologique : énoncé par le principe 18 de la
déclaration de rio « la communauté internationale doit faire tout son
possible pour aider les Etats sinistrés. » Ce devoir est compris dans les
conventions régionales , par exemple en cas de catastrophe en mer les Etats
de la région doivent prêter assistance, exemple : la convention sur
l’assistance en cas d’accident nucléaire (vienne 1986), la convention sur les
accidents en mer pouvant entrainer une pollution par les hydrocarbures
(Bruxelles 1969), dans ces cas les Etats riverains interviennent lorsqu'il y a
urgence , elle doit s’imposer à titre préventif ou curatif .
Chapitre III: La reconnaissance législative de l’environnement
I. Naissance et développement du droit de l’environnement au niveau international

• 1933 : convention sur la conservation de la faune et de la flore


en Afrique (Londres).
• 1946 : Convention internationale pour la régulation de la chasse
à la baleine et aux grands cétacés
• 1948 : Création de l’Union internationale pour la conservation
de la nature (UICN) regroupe 68 États, 103 organismes publics
et des ONG ; objectifs : favoriser : la biodiversité, l’utilisation
rationnelle et équitable des ressources naturelles.
Chapitre III: La reconnaissance législative de l’environnement
I. Naissance et développement du droit de l’environnement au niveau international

• 1954 : Convention internationale pour la prévention de la


pollution des eaux de la mer par les hydrocarbures (OILPOL),
qui sera remplacée en 1973 par la Convention MARPOL pour la
prévention de la pollution par les navires, plus complète et plus
contraignante ;
• 1961 : Création du World Wildlife Fund (WWF), devenu en
1986 le Fonds Mondial pour la Nature.
• 1968 : le Conseil de l’Europe adopte la Déclaration sur la lutte
contre la pollution de l'air et la Charte européenne de l’eau.
Chapitre III: La reconnaissance législative de l’environnement
I. Naissance et développement du droit de l’environnement au niveau international

• Conférence de Stockholm : premier sommet mondial organisé par l’AG


des Nations Unies en juin 1972 qui a posé les premiers jalons
conventionnels : Principaux apports de cette conférence :
1) Reconnaissance du droit à l’environnement en tant que droit
humain (principe 21) : « L’Homme a le droit fondamental à la liberté, à
l’égalité, et à des conditions de vie satisfaisantes, dans un environnement
dont la qualité lui permette de vivre dans la dignité et le bien-être. »
2) Création du PNUE (Programme des Nations Unies pour
l’environnement) il a pour rôle la coordination et la catalysation de l'action
des autres institutions du système des NU, la contribution à l'évaluation et
la gestion de l'environnement et à mettre en œuvre des activités de soutien.
Chapitre III: La reconnaissance législative de l’environnement
I. Naissance et développement du droit de l’environnement au niveau international

3) Adoption d’une déclaration : préservation des ressources


naturelles, les Etats doivent empêcher la pollution des mers, une aide
financière et technique doit être accordée aux pays sous-développés
4) Adoption d’un plan d’action portant essentiellement sur la
formation de spécialistes dans ce domaine, l’information du public,
"la nécessité de la coopération entre les Etats par voie d'accords
multilatéraux ou bilatéraux ou par d'autres moyens appropriés pour
limiter efficacement, prévenir, réduire et éliminer les atteintes à
l'environnement résultant d'activités exercées dans tous les domaines,
et ce dans le respect de la souveraineté et des intérêts de tous les
États".
Chapitre III: La reconnaissance législative de l’environnement
I. Naissance et développement du droit de l’environnement au niveau international

• 1983 : La création de la CMED (commission mondiale pour


l’environnement et le développement) qui va adopter le rapport
Bruntland (notre avenir à tous) : naissance de la notion de
développement durable / soutenable, et ses principes. Ce rapport
est rendu à l’ONU en 1987.
• Conférence de Rio De Janeiro 1992 (sommet de la terre) : La
conférence a adopté une Déclaration sur l'environnement et le
développement dont le principe 4 énonce « Pour parvenir à un
développement durable, la protection de l'environnement doit
faire partie intégrante du processus de développement et ne peut
être considérée isolément ».
Chapitre III: La reconnaissance législative de l’environnement
I. Naissance et développement du droit de l’environnement au niveau international
• Enjeu majeur de la conférence : l’aggravation des déséquilibres
économiques et sociaux entre le nord et le sud, d’où la protection de
l’environnement ne doit pas amener le nord à refuser au sud le droit
au développement.
• La conférence a fini par l’adoption de deux conventions : sur les
changements climatiques et sur la diversité biologique ; et La
déclaration de Rio sur l’environnement et le développement.
• L’Agenda 21 constitue le document majeur du sommet de Rio, il
fixe les objectifs du développement durable à atteindre avant la fin
du 21ème siècle, il aborde plus de 100 domaines et les décrit en
termes d’actions en précisant les moyens scientifiques techniques et
institutionnels nécessaires pour les conduire à leur terme.
Chapitre III: La reconnaissance législative de l’environnement
I. Naissance et développement du droit de l’environnement au niveau international

• Le sommet de Johannesburg en 2002 sous l'égide des Nations


Unies, officiellement appelé « Sommet mondial sur le
développement durable » (SMDD). Ce sommet devait faire le
bilan et compléter le programme lancé lors du Sommet de Rio
sur le développement durable et inciter les Etats à réitérer leur
engagement politique en faveur du développement durable et à
favoriser le renforcement d'un partenariat entre le Nord et le Sud
Chapitre III: La reconnaissance législative de l’environnement
I. Naissance et développement du droit de l’environnement au niveau international
Le sommet a adopté un plan d'action sur de nombreux thèmes :
 L’eau (évolution des ressources en eau, nécessité d'une
consommation rationnelle, assainissement de l’eau,
répartition...)
 L’énergie (état et évolution de la consommation,
surconsommation, répartition, utilisation des énergies
renouvelables, solaires et éoliennes)
 la production agricole (régression et dégradation des sols...)
 La biodiversité, la santé ….
Chapitre III: La reconnaissance législative de l’environnement
I. Naissance et développement du droit de l’environnement au niveau international

• Le Sommet de Rio+20 juin 2012 à Rio de Janeiro (Brésil) ; ce


sommet devait porter sur « l'économie verte » (L’économie
verte est l'activité économique « qui entraîne une amélioration
du bien-être humain et de l’équité sociale tout en réduisant de
manière significative les risques environnementaux et la pénurie
de ressources » et « le cadre institutionnel du développement
durable ».
Chapitre III: La reconnaissance législative de l’environnement
I. Naissance et développement du droit de l’environnement au niveau international

• Le Sommet de la Terre qui s’est tenu en Suède les 2 et 3 juin


2022 avait pour thème : « Stockholm+50 : une planète saine
pour la prospérité de toutes et tous - notre responsabilité, notre
chance ». Ce rendez-vous mondial été l’occasion pour la
communauté internationale de renforcer la coopération, de
déterminer les plans de redressement durable post COVID-19 et
d’accélérer la mise en œuvre des actions, telles que définies lors
de la Déclaration de Rio il y a déjà 30 ans.
Chapitre III: La reconnaissance législative de l’environnement
II. La législation marocaine
Introduction
Les cadres législatif et juridique marocains se caractérisent par un
nombre important de textes (Dahirs, lois, décrets, arrêtés,) dont les
premiers remontent à l’année 1914.
Les autorités du protectorat avaient adopté plusieurs textes
sectoriels, mais le souci de protection de l'environnement était
inexistant à cette époque
Depuis une vingtaine d'années : adoption de nouveaux textes plus
soucieux de protection de l'environnement :
Chapitre III: La reconnaissance législative de l’environnement
II. La législation marocaine
Introduction
• En 1995 la loi 10-95 sur l'eau a été la première loi de la législation
moderne, ensuite en 2003 la loi sur la protection et la mise en
valeur de l'environnement (11-03) ;
• En 2011 la constitution reconnait le droit à l’environnement, à
l'eau et au développement durable
• 2012 : la charte nationale de l'environnement et du développement
durable ;
• 2014 : adoption de la Loi cadre sur l'environnement et le
développement durable (loi 99-12) ;
Chapitre III: La reconnaissance législative de l’environnement
II. La législation marocaine
Introduction
• Plusieurs autres lois ont été adoptées sur : l’air, les déchets, les
études d'impact sur l’environnement, les aires protégées, les
énergies renouvelables, le littoral, les carrières, les mines ...
• Par contre d'autres domaines restent encore non couverts par la
loi tels : les substances chimiques, les accidents industriels
majeurs, les OGM, la responsabilité environnementale, les
nuisances acoustiques olfactives et lumineuses…
Chapitre III: La reconnaissance législative de l’environnement
II. La législation marocaine
II.1. L'Environnement dans la constitution
Plusieurs articles de la constitution mentionnent l'environnement :
• L'article 31 dispose : « L’Etat, les établissements publics et les
collectivités territoriales œuvrent à la mobilisation de tous les
moyens à disposition pour faciliter l'égal accès des citoyennes et
citoyens aux conditions leur permettant de jouir du droit à un
environnement sain. »
Chapitre III: La reconnaissance législative de l’environnement
II. La législation marocaine
II.1. L'Environnement dans la constitution
Le droit à l'environnement est ainsi reconnu mais de façon plutôt indirecte, et
le constituant aurait pu reconnaitre ce droit à l'individu au lieu d'inciter les
collectivités à œuvrer à la mobilisation de tous les moyens, cet article a été
interprété comme ayant un objectif assigné aux autorités plutôt qu'une
prérogative individuelle.
Ce même article reconnait le droit à l'eau et le droit au développement
durable, mais avec la même formulation c'est à dire beaucoup plus en tant
qu'objectifs assignés aux collectivités.
Chapitre III: La reconnaissance législative de l’environnement
II. La législation marocaine
II.1. L'Environnement dans la constitution
• Ces droits reconnus ne sont pas accompagnés de devoirs, or ceci est
indispensable pour assurer une meilleure protection de l’environnement.
La reconnaissance de ces droits par la constitution leur donne une valeur
supplémentaire et leur respect devrait s'imposer à tous : aussi bien au
législateur qui doit les prendre en considération dans l'élaboration des lois,
qu'au gouvernement qui doit les intégrer dans les politiques publiques, et
également au juge dont le rôle est primordial puisqu'il doit contrôler la
conformité de toutes les lois aux dites dispositions constitutionnelles.
Chapitre III: La reconnaissance législative de l’environnement
II. La législation marocaine
II.1. L'Environnement dans la constitution
• La constitutionnalisation des instances de promotion et
protection des droits de l'homme qui peuvent servir à la mise en
application des droits à l’environnement, au développement
durable et à l'eau ; ces instances sont : Le CNDH, le médiateur,
le conseil consultatif de la jeunesse et de l'action associative qui
peut jouer également un rôle dans la sensibilisation et la
protection de ces droits.
Chapitre III: La reconnaissance législative de l’environnement
II. La législation marocaine
II.1. L'Environnement dans la constitution
• L'article 35 : « l'Etat garantit la liberté d'entreprendre et la
libre concurrence, il œuvre à la réalisation d'un
développement humain et durable, à même de permettre la
consolidation de la justice sociale et la préservation des
ressources naturelles nationales et des droits des générations
futures. »
Chapitre III: La reconnaissance législative de l’environnement
II. La législation marocaine
II.1. L'Environnement dans la constitution
• L'Article 71 comporte une nouvelle disposition constitutionnelle et
inclut dans le domaine de la loi :"les règles relatives à la gestion de
l’environnement, à la protection des ressources naturelles et au
développement durable. "
Le parlement est ainsi habilité à voter des lois cadres sur les objectifs
fondamentaux de l'activité environnementale de l'Etat ; et c'est dans le
cadre de cette nouvelle attribution que le parlement a adopté la loi 99-12
(charte nationale);
Chapitre III: La reconnaissance législative de l’environnement
II. La législation marocaine
II.1. L'Environnement dans la constitution
• L'article 88 de la constitution : dispose que "Le programme du
gouvernement doit dégager les lignes directrices de l'action que
le gouvernement se propose de mener dans les divers secteurs
de l'activité nationale et notamment dans les domaines
intéressant la politique économique, sociale, environnementale,
culturelle et extérieure."
Chapitre III: La reconnaissance législative de l’environnement
II. La législation marocaine
II.1. L'Environnement dans la constitution
• Les articles 151 et 152 sont relatifs au conseil Economique Social et
Environnemental, ce conseil qui avant 2011 portait le nom de conseil
économique et social.
L'article 152 précise les attributions de ce conseil :"le CESE peut être
consulté par le gouvernement, par la chambre des représentants et par la
chambre des conseillers sur toutes les questions à caractère économique,
social ou environnemental. Il donne son avis sur les orientations
générales de l'économie nationale et du développement durable. Le
CESE s'est dans ce sens-là prononcé sur les projets de loi sur le littoral,
sur les carrières, et la charte nationale de l'environnement et du
développement durable.
Chapitre III: La reconnaissance législative de l’environnement
II. La législation marocaine
II.1. L'Environnement dans la constitution
• En conclusion la protection de l'environnement et le développement
durable ont été spécifiquement reconnus dans la nouvelle Constitution du
Maroc de 2011. Préoccupation majeure de la nouvelle Constitution, la
protection de l’environnement et le développement durable n’étaient pas
mentionnés dans la Constitution de 1996.
• L’inscription de ces principes constitutionnels dans le texte de la
nouvelle Constitution du 29 juillet 2011 révèle la prise de conscience de
l’importance des questions de l’environnement et du développement pour
l’État et la société au Maroc. En effet, leur constitutionnalisation (dans le
sens de principe constitutionnel) a pour effet majeur de créer des droits
fondamentaux au Maroc liés à la protection de l’environnement et au
développement durable.

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