Vous êtes sur la page 1sur 99

Ecole Supérieure de Technologie de Khénifra.

Université Sultan Moulay Slimane Maroc

Elément de module : Pollution et


Développement Durable

Professeur :Touria HACHI


Année universitaire : 2022/2023
Chapitre II : Pollution
INTRODUCTION

Définition :

La pollution est une dégradation de


l'environnement par l'introduction dans l'air,
l'eau ou le sol de matières n'étant pas présentes
naturellement dans le milieu.

Elle entraine une perturbation de l'écosystème


dont les conséquences peuvent aller jusqu'à la
migration ou l'extinction de certaines espèces
incapables de s'adapter au changement.
Chapitre II : Pollution
I. Les causes actuelles de pollution de la biosphère
I.1. La production et la consommation des combustibles fossiles

Les principaux aéropolluants


produits par les combustions sont le
S02 et Les NOX dont résultent les
pluies acides, les smogs
photochimiques et les particules
solides.
Chapitre II : Pollution
I. Les causes actuelles de pollution de la biosphère
I.2. Les activités dues aux diverses industries chimiques

La pollution par les substances chimiques de synthèse, dont


la plus dangereuse celle liée aux déchets importants des
polluants organiques persistants (POPs).

Par suite de leur ubiquité et de leur stabilité, ces


substances : Hydrocarbures aromatiques polycycliques
(HAP), solvants chlorés, Polychlorobiphényles (PCB),
Pesticide organochlorés, dioxines, … se rencontrent de
nos jours dans les régions les plus reculés de la
biosphère.
Chapitre II : Pollution
I. Les causes actuelles de pollution de la biosphère
I.3. Pollutions dues à l’agriculture et l’élevage intensif
Une dernière cause majeur de pollution de la biosphère
tient au développent d’un modèle d’agriculture et
d’élevage réputés modernes.
L’usage en agriculture intensive des pesticides de synthèse
(insecticide, fongicide, herbicide) et la fumure minérale
par apport de fertilisants azotés, de phosphate et de sels de
potasse conduit à des progrès spectaculaire dans le
rendement des cultures.
En effet, ces produits, en plus des excréments des animaux
d’élevage, génèrent une pollution insidieuse des eaux
superficielles ou littorales et des nappes phréatiques.
Chapitre II : Pollution
II. Types de pollutions

II.1. Pollution de l’air


La pollution atmosphérique peut être définie comme
la présence d’impuretés dans l’air pouvant provoquer
un gène notable pour les personnes et un dommage
aux biens.

La pollution atmosphérique est donc fortement


influencée par le climat et tout particulièrement par le
vent, la température, l’humidité et la pression
atmosphérique.
Chapitre II : Pollution
II. Types de pollutions

II.2. Pollution des sols

La pollution du sol peut être diffuse ou locale,


d'origine industrielle, agricole (suite à l'utilisation
massive d'engrais ou de pesticides qui s'infiltrent
dans les sols).

Ces pollutions peuvent avoir plusieurs impacts sur la


santé humaine, en touchant des nappes phréatiques
d'une part et en contaminant par bioaccumulation les
cultures poussant sur ces sols d'autre part.
Chapitre II : Pollution
II. Types de pollutions

II.3. Pollution de l'eau

La pollution de l'eau peut avoir diverses origines parmi lesquelles :

Les exploitations agricoles industrielles : qui rejettent divers


produits présents dans les engrais (comme des ions nitrates :
NO3-) ou les produits phytosanitaires peuvent polluer les
nappes phréatiques et entraîner la fermeture de points de
captages d'eau potable si leur présence est trop importante

 L’industrie : Il s'agit essentiellement de produits chimiques et


d'hydrocarbures (dégazage).
Chapitre II : Pollution
II. Types de pollutions
II.3. Pollution de l'eau

 Les eaux usées : C'est un milieu favorable pour la mise en


place d'une microfaune bactérienne (développement des
bactéries) qui si elles ne sont pas traitées correctement
peuvent être une source de pollution de l'eau. La demande
chimique et biologique en oxygène (DCO et DBO) seront
utiles pour évaluer la teneur de la pollution dans le l'eau.
Chapitre II : Pollution
II. Types de pollutions
II.4. Pollution par type ou agents polluants
 les pollutions liées aux transports, dont la
pollution automobile et celle induite par les
avions

 la pollution radioactive, (produits radioactifs


(exemple : le phosphogypse ; catastrophe de
Tchernobyl),
Chapitre II : Pollution
II. Types de pollutions
II.4. Pollution par type ou agents polluants
 la pollution électromagnétique, (pollution liée
aux rayonnements ionisants et non ionisants).
 la pollution thermique

 la pollution lumineuse : désigne à la fois la présence


nocturne anormale ou gênante de lumière et les
conséquences de l'éclairage artificiel nocturne sur la
faune, la flore, les écosystèmes ainsi que les effets sur la
santé humaine. Elle est souvent associée à la notion de
gaspillage d'énergie, dans le cas d'un éclairage artificiel
mal adapté, s'il constitue une dépense évitable d’énergie.
Chapitre II : Pollution
II. Types de pollutions

II.4. Pollution par type ou agents polluants

 la pollution liée au tourisme (pour partie liée


aux transports), au bricolage et à certains loisirs
(ex : nautisme) ou festivités (ex : feu d'artifice).

la pollution spatiale et la pollution par les armes ou


explosifs
Chapitre II : Pollution
III. Classification et mécanisme de dispersion et circulation des substances
polluantes dans la biosphère

III.1. Classification des polluants


Le terme polluant a été définit comme un altéragène (élément) biologique, physique ou
chimique, qui au-delà d'un certain seuil ou norme, développe des impacts négatifs sur tout
ou partie d'un écosystème ou de l'environnement en général.

Les polluants appartenant à des classes différentes peuvent avoir des effets voisins.
Il existe 3 grands groupes de polluants :
Chapitre II : Pollution
III. Classification et mécanisme de dispersion et circulation des substances
polluantes dans la biosphère
III.1. Classification des polluants
A. Les polluants de nature physique

 La chaleur

 Pollution radioactive

 Le bruit

 La pollution lumineuse
Chapitre II : Pollution
III. Classification et mécanisme de dispersion et circulation des substances
polluantes dans la biosphère
III.1. Classification des polluants
B. Les polluants de nature chimique

 Les hydrocarbures liquides  Les matières eutrophisantes

 Les détersifs et tensioactifs  Les métaux lourds

 Les plastifiants (les phtalates )  Les médicaments et cosmétiques

 Les pesticides
Chapitre II : Pollution
III. Classification et mécanisme de dispersion et circulation des substances
polluantes dans la biosphère
III.1. Classification des polluants
C. Les polluants de nature biologique

 Les toxines algales

 Les germes pathogènes

 Les parasites.
Chapitre II : Pollution
III. Classification et mécanisme de dispersion et circulation des substances
polluantes dans la biosphère
III.2. Mécanisme de dispersion et circulation des substances polluantes
dans la biosphère
III.2.1. Propriétés physiques
Nous trouvons les pollutions dans les 3 états de la matière :

 Pollution de l’eau (liquide) ;

 Pollution de l’air (gaz) ;

 Pollution des sols (solide).


Chapitre II : Pollution
III. Classification et mécanisme de dispersion et circulation des substances
polluantes dans la biosphère
III.2. Mécanisme de dispersion et circulation des substances polluantes
dans la biosphère
III.2.2. Durée de vie des substances
Les différentes substances ont des durées de vie Substance Durée de vie
dans la biosphère qui sont extrêmement variables. indicative des
Polluants
 Les polluants primaires sont les polluants que CH4 année
l’on trouve à l’endroit de l’émission CO mois
SO2 jours à mois
 Les polluants secondaires : ne sont pas émis, Ozone quelques jours
COV heures à jours
mais qui résultent de la transformation
Aérosols 1-10 µm minutes à jours
physico-chimique des polluants primaires au Aérosols < 1 µm jours à semaines
cours de leur séjour dans l’atmosphère.
Tableau : Durée de vie indicative de certaines
substances polluantes dans l’atmosphère
Chapitre II : Pollution
III. Classification et mécanisme de dispersion et circulation des substances
polluantes dans la biosphère
III.2. Mécanisme de dispersion et circulation des substances polluantes
dans la biosphère
III.2.3. Processus biogéochimiques
Le rejet des polluants dans l'environnement est un phénomène complexe, Dans la quasi-
totalité des cas, les substances libérées dans l'écosphère vont être entraînées fort loin du
point de rejet.

La circulation atmosphérique et hydrologique les dispersera de façon progressive dans


l'ensemble de l'écosphère.
Chapitre II : Pollution
III. Classification et mécanisme de dispersion et circulation des substances
polluantes dans la biosphère
III.2. Mécanisme de dispersion et circulation des substances polluantes
dans la biosphère
III.2.3. Processus biogéochimiques
III.2.3.1. Les mécanismes de la pollution atmosphérique
Les processus qui régissent la pollution atmosphérique s'échelonnent en plusieurs étapes.

 Émissions

 Transport et dispersion (la dispersion verticale et la dispersion horizontale)

 Transformations chimique par réactions complexes


Chapitre II : Pollution
III. Classification et mécanisme de dispersion et circulation des substances
polluantes dans la biosphère
III.2. Mécanisme de dispersion et circulation des substances polluantes
dans la biosphère
III.2.3. Processus biogéochimiques
III.2.3.2. Les mouvements de l’hydrosphère
Il existe deux types de courants : les courants de surface et les courants profonds.

 Les courants de surface des mers et océans, générés par les vents, se
déplacent très rapidement.

 Les courants profonds, beaucoup plus lents, ne se déplacent que de quelques


millimètres par an.
Chapitre II : Pollution
III. Classification et mécanisme de dispersion et circulation des substances
polluantes dans la biosphère
III.2. Mécanisme de dispersion et circulation des substances polluantes
dans la biosphère
III.2.3. Processus biogéochimiques
III.2.3.3. Transferts des substances dans le sol
Des polluants, et notamment des substances organiques, sont soumis à des réactions
biochimiques dans l’environnement. Ces réactions peuvent se faire par :
 des réactions photochimiques à la surface du sol,

 des phénomènes chimiques notamment l’hydrolyse et l’oxydation des composés,

 par des interactions avec des bactéries, des fungi ou des algues, on parle alors de
biodégradation.
Chapitre II : Pollution
III. Classification et mécanisme de dispersion et circulation des substances
polluantes dans la biosphère
III.2. Mécanisme de dispersion et circulation des substances polluantes
dans la biosphère
III.2.4. Transfert et concentration des polluants dans la biomasse
Processus de dépôts et de réémissions des polluants atmosphériques

 Dépôts humides

 Dépôts secs

 Réémissions de polluants déposés


Chapitre II : Pollution
III. Classification et mécanisme de dispersion et circulation des substances
polluantes dans la biosphère
III.2. Mécanisme de dispersion et circulation des substances polluantes
dans la biosphère
III.2.5.Elimination, Décomposition, Persistance.
Cas des polluants organiques persistants POP: sont des substances toxiques rejetées dans
l'environnement par diverses activités anthropiques.
Les POP sont très stables et peuvent donc demeurer dans l'environnement pendant des
années, voire des décennies.
Les POP sont également biocumulatifs, ce qui signifie qu'ils peuvent se concentrer dans les
organismes vivants
Les POP ont des effets néfastes sur la santé des écosystèmes, des espèces sauvages et des
gens .
Chapitre II : Pollution
IV. Pollution Atmosphérique
IV.1. Introduction
L’atmosphère est subdivisée depuis le sol en
troposphère, stratosphère, mésosphère et
thermosphère qui est la couche le plus élevée.
C’est dans la troposphère qu’il y a le plus
d’effet pollution, L’épaisseur de cette couche
varie entre 13 et 16 km à l’équateur, mais entre
7 et 8 km aux pôles. Elle contient 80 à 90 % de
la masse totale de l’air et la quasi-totalité de la
vapeur d’eau. C’est également la couche où se
produisent les phénomènes météorologiques et
les circulations atmosphériques.
Les 4 couches de l’atmosphère
Chapitre II : Pollution
IV. Pollution Atmosphérique
IV.1. Introduction
L'air est un mélange gazeux constitué de 78 % de diazote (N2), de 21 % dioxygène (O2) mais
également d'autres gaz (dioxyde de carbone, vapeur d'eau, hélium, argon, méthane, protoxyde
d’azote (N2O)…) sans lesquels n'existeraient pas les conditions nécessaires à la protection et
au maintien de la vie.

la pollution de l’air est en réalité un mélange de gaz nocifs et de particules qui résultent :
 soit d’une modification quantitative par la hausse de la concentration dans l’air
de certains de ses constituants normaux (CO2, NO2, O3),
 soit d’une modification qualitative due à l’introduction de composés étrangers à ce
milieu (radioéléments, substances organiques de synthèse par exemple),
 soit encore, et c’est le cas général, d’une combinaison de ces deux phénomènes.
Chapitre II : Pollution
IV. Pollution Atmosphérique
IV.2. Classification de la pollution atmosphérique

La pollution atmosphérique se divise en trois catégories :

 Pollution de proximité et à l’échelle locale : elle concerne les sources d’émission de


gaz ou d’autres substances indésirables le plus souvent produits en milieu urbain
(industries, chauffage, trafic...).

Elle affecte en premier lieu la santé des populations par son action directe à court
terme mais exerce aussi une toxicité à plus long terme pour certaines pathologies :
cancer, asthme, maladie cardiovasculaire
Chapitre II : Pollution
IV. Pollution Atmosphérique
IV.2. Classification de la pollution atmosphérique

La pollution atmosphérique se divise en trois catégories :

 Pollution à l’échelle régionale : elle concerne les zones situées à quelques dizaines de
kilomètres (voire des centaines de kilomètres) des sources d’émission de pollution.
Elle regroupe souvent sous ce terme les deux phénomènes de pollution que sont les
pluies acides et la pollution photochimique.
Chapitre II : Pollution
IV. Pollution Atmosphérique
IV.2. Classification de la pollution atmosphérique
La pollution atmosphérique se divise en trois catégories :
 Pollution planétaire qui concerne les deux problèmes identifiés :

• la diminution (« trou ») de la couche d’ozone stratosphérique due essentiellement à


l’action des composés halogénés ( fluor, chlore, brome, iode) libérés par les
activités humaines.

• l’augmentation de l’effet de serre liée à la production excessive de certains gaz (CO


= monoxyde de carbone, CO2 = dioxyde de carbone, COV = composés organiques
volatiles) entraînera de graves changements climatiques (élévation de la température
du globe et des modifications climatiques qui ont des conséquences pour la vie
terrestre).
Chapitre II : Pollution
IV. Pollution Atmosphérique
IV.3.Les différents types de polluants
IV.3.1.Les polluants réglementés
Les polluants actuellement réglementés et font l’objet de mesures continues dans l’air
réalisées par les associations de surveillance de la qualité de l’air. Ils sont divisés en deux
catégories : les polluants en phase gazeuse et les polluants en phase particulaire.

Les gaz représentent 90% de la masse des polluants atmosphériques et les particules les
10% restants. La proportion de ces dernières à tendance à diminuer car les efforts de
réduction de la pollution atmosphérique ont prioritairement concerné au cours des vingt
dernières années les particules (fumées émises par les usines, les chaufferies et les centrales
thermiques, les échappements des moteurs diesels) car elles représentent la fraction la plus
visible de la pollution de l’air.
Chapitre II : Pollution
IV. Pollution Atmosphérique
IV.3.Les différents types de polluants
IV.3.1.Les polluants réglementés

Les polluants gazeux Les polluants particulaires


– le dioxyde de soufre : SO2 – les particules (PM10 et PM2,5)
– le monoxyde de carbone : CO – les hydrocarbures (Benzo(a)pyrène)
– le dioxyde d’azote : NO2 – le plomb : Pb
– l’ozone : O3 – le cadmium : Cd
– le benzène : C6H6 – l’arsenic : As
– COV (composés organiques volatiles) – le nickel : Ni
– le mercure : Hg
Chapitre II : Pollution
IV. Pollution Atmosphérique
IV.3.Les différents types de polluants
IV.3.2. Les polluants gazeux
1) Monoxyde de carbone (CO)
Le Monoxyde de carbone est un polluant primaire. C’est un gaz incolore, inodore et plus léger
que l'air. Il représente le plus abondant et le plus répandu de tous les polluants atmosphériques
présentant une toxicité pour l’Homme. Dans les conditions naturelles, il se rencontre dans l’air
à des concentrations très réduites comprises entre 0.005 ppm (v) et 0.2 ppm (v) étant admises
pour l’ensemble de la troposphère (freyer, 1979).
Dans les carrefours aux moments d’embouteillage, les valeurs de CO dépassent 100 ppm.
Celles-ci excèdent le seuil de nocivité estimé à 50 ppm pour les effets neurotoxiques lors
d’expositions prolongées.
Chapitre II : Pollution
IV. Pollution Atmosphérique
IV.3.Les différents types de polluants
IV.3.2. Les polluants gazeux
1) Monoxyde de carbone (CO)
Le volcanisme, certaines fermentations en milieu anaérobie (vases dans des biotopes
lentiques), les décharges électriques dans la troposphère, les incendies de forêts, représentent
les principales sources naturelles de CO.

Les principales sources technologiques de CO proviennent des combustions : combustion des


charbons et des fuels, incinération des déchets urbains et émissions des véhicules à moteur (le
CO représente jusqu’à 11% des gazes d’échappement de ces automobiles).
Chapitre II : Pollution
IV. Pollution Atmosphérique
IV.3.Les différents types de polluants
IV.3.2. Les polluants gazeux
1) Monoxyde de carbone (CO)
Des êtres vivants marins semblent intervenir de façon significative dans la production
naturelle de CO, dont on cite les algues brunes, les flotteurs de Fucus sp., les méduses du
genre Physalia. Ces diverses sources biologiques sont la cause essentielle de la présence de
ce gaz à saturation dans les eaux océaniques. L’océan dégage chaque année de l’ordre de 50
millions de tonnes de CO dans l’atmosphère.

La source majeure de ce gaz dans l’air résulte de l’oxydation des terpènes et autres
hydrocarbures produits par la végétation terrestre .
Chapitre II : Pollution
IV. Pollution Atmosphérique
IV.3.Les différents types de polluants
IV.3.2. Les polluants gazeux
1) Monoxyde de carbone (CO)
Une autre source biogéochimique importante du CO est l’oxydation abiotique du méthane
(CH4). Ce phénomène résulte surtout d’une chaîne de réactions qui prennent lieu
essentiellement dans la stratosphère :

CH4 + OH CH3 + H2O


A partir du CH3, une cascade de réactions avec des radicaux libres dus à la dissociation de
l’eau va ensuite produire le composé CH3O. Ce dernier va être à son tour oxydé en HCHO
qui sera transformé en CO par le rayonnement UV selon la réaction :
HCHO + hv (λ< 360 nm) CO +H2
Chapitre II : Pollution
IV. Pollution Atmosphérique
IV.3.Les différents types de polluants
IV.3.2. Les polluants gazeux
1) Monoxyde de carbone (CO)
a- Devenir du monoxyde de carbone atmosphérique
Il existe des processus biogéochimiques efficaces qui décomposent le CO et le transforment
en d’autres composés. La principale voie de neutralisation abiotique du CO tient en son
oxydation en gaz carbonique par réaction avec un hydroxyle:
CO + OH CO2 + H+
Cependant, le rôle des êtres vivants dans l’extraction de ce gaz semble être le facteur le plus
important dans le maintien de la constance de sa teneur moyenne dans l’atmosphère. En effet,
la flore bactérienne du sol telle que Bacillus oligocarbophilus et Bacterium formicum
absorbent efficacement le CO et le transforment en CO2 et/ou en CH4 selon qu’elles
disposent ou non d’un donneur d’hydrogène.
Chapitre II : Pollution
IV. Pollution Atmosphérique
IV.3.Les différents types de polluants
IV.3.2. Les polluants gazeux
1) Monoxyde de carbone (CO)
a- Devenir du monoxyde de carbone atmosphérique
Malgré la diversité et l’importance des mécanismes biogéochimiques dégradant le CO
atmosphériques, ces derniers ne parviennent plus à éliminer entièrement la totalité des
excédants de CO produits par l’action de l’homme. Ainsi on atteste la croissance observée
depuis quelques décennies de sa teneur dans l’air estimée à 0.7% par an.

le CO constitue un poison pour tous les animaux à sang chaud. En cas d'inhalation, il se
combine avec l'hémoglobine du sang, s’oppose à l'absorption de l'oxygène et provoque
l'asphyxie. Etant inodore, le CO est un poison, qui ne provoque que des symptômes légers de
maux de tête, de vomissements, ou de fatigue, suivis d'une perte de connaissance.
Chapitre II : Pollution
IV. Pollution Atmosphérique
IV.3.Les différents types de polluants
IV.3.2. Les polluants gazeux
2) Le dioxyde de soufre (SO2)

Il se rencontre dans l'air à l'état de traces infinitésimales en l'absence de toute source de


pollution. On estime que sa concentration moyenne dans la troposphère des zones reculées
est comprise entre 0,01 et 0,2 ppb.

Les rejets totaux de dérivés gazeux du soufre d'origine anthropogène dans l'atmosphère
pouvaient être estimés atteindre à l'échelle globale 100 millions de tonnes par an.
Chapitre II : Pollution
IV. Pollution Atmosphérique
IV.3.Les différents types de polluants
IV.3.2. Les polluants gazeux
2) Le dioxyde de soufre (SO2)
Le volcanisme en constitue la principale source naturelle ainsi que l'oxydation spontanée de
l'hydrogène sulfuré et des sulfures de méthyle et de diméthyle produits par des fermentations
en divers biotopes aquatiques.
La principale cause de pollution atmosphérique par le dioxyde de soufre réside dans les
combustions, plus particulièrement celles liées à l'usage des combustibles fossiles. En effet,
ces derniers -exception faite du gaz naturel (qui est désulfuré avant usage si nécessaire) -
renferment des teneurs parfois importants en soufre. Parmi les dérivés pétroliers, le gazole
mais surtout les fuels renferment du soufre.
Chapitre II : Pollution
IV. Pollution Atmosphérique
IV.3.Les différents types de polluants
IV.3.2. Les polluants gazeux
2) Le dioxyde de soufre (SO2)
La métallurgie des métaux non ferreux représente la seconde cause de pollution de l'air par
le dioxyde de soufre.

Les industries chimiques surtouts celles de la synthèse de l'acide sulfurique peuvent


contaminer l'air en l'absence de mesures adéquates de protection

Il convient aussi de noter que les incendies de forêt et de façon plus générale du couvert
végétal introduisent aussi du SO2 dans l'atmosphère,
Chapitre II : Pollution
IV. Pollution Atmosphérique
IV.3.Les différents types de polluants
IV.3.2. Les polluants gazeux
2) Le dioxyde de soufre (SO2)
Devenir du dioxyde de soufre (SO2)
Le SO2 émis dans l'atmosphère n'y demeure pas indéfiniment car il y subit diverses
transformations qui font partie du cycle biogéochimique naturel du soufre dans la biosphère.
En présence de lumière ultra-violette, le dioxyde de soufre est transformé en anhydride
sulfurique selon la réaction :
SO2 + 1/2O2 SO3 + 22 kcal (1)
SO3 + H2O H2SO4 (2)
Par ailleurs, au contact de la vapeur d'eau atmosphérique il se forme de l'acide sulfureux.
SO2+ H2O H2SO3 + 18 kcal (3)
Chapitre II : Pollution
IV. Pollution Atmosphérique
IV.3.Les différents types de polluants
IV.3.2. Les polluants gazeux
2) Le dioxyde de soufre (SO2)
Devenir du dioxyde de soufre (SO2)
Ultérieurement, l'acide sulfureux forme, instable, se transforme spontanément en acide
sulfurique:
H2SO3+ 1/2O2 H2SO4 (4)
Enfin, un autre type de réaction intervient dans les atmosphères contaminées :

SO2 + NO2 + H2O H2SO4 + NO (5)


Catalysée par la lumière solaire, cette réaction peut s'effectuer à des concentrations en
dioxyde de soufre et de peroxyde d'azote aussi basses que 0,5 ppm.
Chapitre II : Pollution
IV. Pollution Atmosphérique
IV.3.Les différents types de polluants
IV.3.2. Les polluants gazeux
2) Le dioxyde de soufre (SO2)

L'acide sulfurique présent dans l'atmosphère réagit ensuite avec l'ammoniaque et d'autres
cations de divers métaux donnant des sulfates solides, souvent solubles dans l'eau qui sont
ramenés au sol par les précipitations.

L'acide sulfurique forme, très hygroscopique, forme des brouillards responsables de la


toxicité des smogs acides qui apparaissent dans les atmosphères urbaines polluées sous climat
tempéré froid et humide.
Chapitre II : Pollution
IV. Pollution Atmosphérique
IV.3.Les différents types de polluants
IV.3.2. Les polluants gazeux
2) Le dioxyde de soufre (SO2)

L'acide sulfurique est aussi la cause majeure du phénomène des précipitations acides qui
affecte de nos jours d'immenses surfaces dans l'hémisphère Nord tempéré. En règle générale,
l'acidité forte des pluies est due pour 72 % à l'acide sulfurique et à 28 % pour l'acide nitrique.

Des concentrations importantes en dioxyde de soufre peuvent provoquer de nombreuses


pathologies respiratoires. Il peut entraîner des inflammations bronchiques, une altération de la
fonction respiratoire, et des symptômes de toux.
Chapitre II : Pollution
IV. Pollution Atmosphérique
IV.3.Les différents types de polluants
IV.3.2. Les polluants gazeux
3) Les oxydes d'azote (NOx)
On compte parmi ces derniers le protoxyde d'azote encore dénommé oxyde nitreux (N2O),
Ie monoxyde d'azote (NO) et le dioxyde d'azote NO2.
a) Le protoxyde d'azote (N2O)
Il représente le plus abondant d'entre eux dans les atmosphères non polluées avec une
concentration moyenne de 0,25 ppm. II s'agit d'un puissant gaz de serre, car son potentiel de
réchauffement climatique est 290 fois supérieur à celui du CO2 de sorte que ses dégagements
interviennent dans les changements climatiques globaux dus à la pollution atmosphérique par
ses rejets.
la principale source technologique de N2O à l'atmosphère est due à la dénitrification des
nitrates utilisés à vaste échelle comme engrais chimiques et concerne donc l'espace rural.
Chapitre II : Pollution
IV. Pollution Atmosphérique
IV.3.Les différents types de polluants
IV.3.2. Les polluants gazeux
3) Les oxydes d'azote (NOx)
b) Le dioxyde d’azote (NO2)
Ce gaz, encore dénommé peroxyde d'azote, constitue avec le NO, à l'opposé du précédent,
l’un des polluants majeurs de l'air et présente une importance fondamentale dans tous les
problèmes de pollution atmosphérique.

C’est un gaz stable, fortement coloré en jaune, qui réduit beaucoup la visibilité
atmosphérique et confère dans la plupart des cas une coloration brunâtre caractéristique
aux masses d'air qui recouvrent les zones urbanisées.
Chapitre II : Pollution
IV. Pollution Atmosphérique
IV.3.Les différents types de polluants
IV.3.2. Les polluants gazeux
3) Les oxydes d'azote (NOx)
b) Le dioxyde d’azote (NO2)
les propriétés physiques particulières de NO2, se traduisant par une forte absorption des
ultraviolets, provoquent sa dissociation par l’énergie lumineuse absorbée selon la réaction:
NO2 + hv NO + O2- + 72 kcal (1)

l’exposition aux rayonnements du NO2 et de ces produits de décomposition avec d’autres


contenus dans l'air pollué dont le dioxyde de soufre, l’oxygène et les hydrocarbures forment
diverses substances, tel que les peroxyacylnitrates (PAN), qui sont phyto-toxiques et très
irritantes pour la conjonctive. Il engendrera alors une pollution de l'air dite photochimique.
Chapitre II : Pollution
IV. Pollution Atmosphérique
IV.3.Les différents types de polluants
IV.3.2. Les polluants gazeux
3) Les oxydes d'azote (NOx)
b) Le dioxyde d’azote (NO2)
La présence de dioxyde d'azote dans l'atmosphère résulte en partie significative d’une
réaction secondaire qui s'y effectue de façon spontanée avec le monoxyde d’azote au cours
de la phase de dilution dans l’air des gaz brûlés.

2 NO + O2 2 NO2 + 28,4 kcal (2)

Cette réaction a tendance à s’effectuer en sens inverse au-dessus de 600° C ce qui explique
la prépondérance du monoxyde d’azote dans les gaz émis par les échappements.
Chapitre II : Pollution
IV. Pollution Atmosphérique
IV.3.Les différents types de polluants
IV.3.2. Les polluants gazeux
3) Les oxydes d'azote (NOx)
b) Le dioxyde d’azote (NO2)
Le dioxyde d'azote (NO2) ne séjourne pas longtemps dans l'atmosphère, trois jours en
moyenne. II s'y transforme ensuite en acide nitrique, par oxydation spontanée et contact avec
la vapeur d'eau contenue dans l'air, lequel acide nitrique est lui-même ensuite rapidement
converti en un ensemble des nitrates par réaction avec les nombreux cations présents dans
l'air. L'ensemble des nitrates ainsi formés se rencontre dans les aérosols atmosphériques et est
ensuite ramené au sol par les précipitations.
Chapitre II : Pollution
IV. Pollution Atmosphérique
IV.3.Les différents types de polluants
IV.3.2. Les polluants gazeux
4) Les composés organiques
4.1) Les composés organiques volatiles – COV
Les COV sont des composés organiques pouvant facilement se trouver sous forme gazeuse
dans l'atmosphère. Leur volatilité leur confère l'aptitude de se propager plus ou moins loin de
leur lieu d'émission, entraînant ainsi des impacts directs et indirects sur les animaux et la
nature.
Les COV peuvent être d'origine anthropique (provenant du raffinage, de l'évaporation de
solvants organiques imbrûlés, etc.) ou naturelle (émissions par les plantes ou certaines
fermentations).
Selon les cas, Les COV sont plus ou moins lentement biodégradables par les bactéries et
champignons, voire par les plantes, ou dégradables par les rayonnements UV ou par l'ozone.
Chapitre II : Pollution
IV. Pollution Atmosphérique
IV.3.Les différents types de polluants
IV.3.2. Les polluants gazeux
4) Les composés organiques
4.1) Les composés organiques volatiles – COV
Les grandes familles de composés organiques volatiles:
 les alcanes (saturés, abondants, par exemple propane)
 les alcènes (liaisons doubles, très réactifs)
 les diènes et les terpènes (multiples doubles liaisons)
 les composés oxygénés (aldéhydes, cétones, esters, alcool ...).
 les aromatiques mono ou polycycliques (assez abondants et réactifs, par exemple,
benzène, toluène ...). Parmi les aromatiques, les hydrocarbures aromatiques
polycycliques HAP constituent un groupe particulier en raison de leurs caractéristiques
chimiques et toxicologiques (cancerigènes).
Chapitre II : Pollution
IV. Pollution Atmosphérique
IV.3.Les différents types de polluants
IV.3.2. Les polluants gazeux
4) Les composés organiques
4.1) Les composés organiques volatiles – COV
Les HAP ont été déclarés des substances toxiques car ils répondent aux critères de
persistance, de bioaccumulation et de toxicité définis par divers organismes internationaux,
et ils font l’objet d’une surveillance particulière du fait de leur dangerosité.
Les HAP sont formés d’un groupe de 100 substances chimiques différentes, ils sont
produites pendant la combustion incomplète de charbon, de pétrole, de bois, de déchets et
d’autres substances organiques. Dans l’air ambiant, 25 % des HAP adhèrent à des
particules et 75 % se présentent sous forme gazeuse.
Chapitre II : Pollution
IV. Pollution Atmosphérique
IV.3.Les différents types de polluants
IV.3.2. Les polluants gazeux
4) Les composés organiques
4.1) Les composés organiques volatiles – COV
Les Chlorofluorocarbones (CFC) et Hydrofluorocarbones (HFC)
Les CFC sont des gaz composés dérivés des alcanes, Ce sont des composés chimiques
commercialement appelés Fréon. Incolores, inodores, ininflammables, non-corrosifs à l'état
gazeux ou liquide, ils ne sont pas intrinsèquement toxiques, mais certains de leurs produits
de décomposition peuvent être dangereux. Ils contiennent des atomes de fluor, des atomes de
carbone et des atomes de chlore. Leur durée de vie dans l’atmosphère varie de 20 à plusieurs
centaines d’années.
Chapitre II : Pollution
IV. Pollution Atmosphérique
IV.3.Les différents types de polluants
IV.3.2. Les polluants gazeux
4) Les composés organiques
4.1) Les composés organiques volatiles – COV
Les Chlorofluorocarbones (CFC) et Hydrofluorocarbones (HFC)
Les CFCs sont largement utilisés dans les années 1980 comme liquides réfrigérants dans la
réfrigération et les climatiseurs, comme dissolvants dans les décapants en particulier pour les
cartes électroniques, en tant qu’agents de soufflage dans la production de mousse (par
exemple extincteurs), et comme propulseurs en aérosols.

Depuis 2010, Les CFC sont totalement interdits, à l’exception de quelques applications bien
définies, à fin de stopper la destruction de l’ozone stratosphérique.
Chapitre II : Pollution
IV. Pollution Atmosphérique
IV.3.Les différents types de polluants
IV.3.2. Les polluants gazeux
4) Les composés organiques
4.1) Les composés organiques volatiles – COV
Les Chlorofluorocarbones (CFC) et Hydrofluorocarbones (HFC)
Depuis les années 1990, les CFCs ont été progressivement remplacées par les
Hydrofluorocarbones (HFC), moins stables dans l’atmosphère et se décomposant donc plus
rapidement.
Les HFC détruisent beaucoup moins la couche d’ozone que les CFC, car ils sont en très grande
partie détruits dans l’atmosphère avant d’atteindre l’ozone stratosphérique. Mais la fin d’un
problème en a créé un autre qu’il fallait combattre. En effet, les HFC présentent un pouvoir de
réchauffement 14 000 fois plus puissant que le CO2, ce qui en fait des gaz à effet de serre
redoutables. Depuis 2016, les HFC font désormais l’objet d’une nouvelle interdiction, La fin
des HFC est prévue pour 2050.
Chapitre II : Pollution
IV. Pollution Atmosphérique
IV.3.Les différents types de polluants
IV.3.2. Les polluants gazeux
4) Les composés organiques
4.2) Les Produits Organiques Persistants (POP)
Il existe douze composés organiques toxiques à basse concentration. Ce sont des résidus
industriels souvent toxiques, mutagènes et cancerigènes, qui interfèrent avec notre système
hormonal et sexuel
Ils sont semi-volatiles et circulent plus ou moins bien dans l’air, en fonction de la température
de celui-ci : dans les endroits froids, leur volatilité est réduite et ils se concentrent donc dans
les régions tempérées et polaires.
Ils sont lipophiles (faible solubilité dans l’eau mais forte dans les graisses), avec attirance
forte pour les tissus adipeux où ils se concentrent généralement (forte bioaccumulation). Ils
ont également une durée de vie très longue (persistance dans le milieu).
Chapitre II : Pollution
IV. Pollution Atmosphérique
IV.3.Les différents types de polluants
IV.3.3. Les polluants particulaires
1) Les métaux lourds
Les métaux lourds désignent en général les métaux dont le poids atomique est supérieur à
celui du fer. Ces métaux sont parfois également désignés par le terme de métaux traces ou
d’éléments traces métalliques.

En général on considère les métaux lourds suivants : Arsenic (As), Cadmium (Cd), Chrome
(Cr), Cuivre (Cu), Mercure (Hg), Nickel (Ni), Plomb (Pb), Sélénium (Se), Zinc (Zn).
Chaque métal possède des caractéristiques et un impact propre. Néanmoins, on distingue en
particulier:
Chapitre II : Pollution
IV. Pollution Atmosphérique
IV.3.Les différents types de polluants
IV.3.3. Les polluants particulaires
1) Les métaux lourds
 Mercure : le mercure est le seul métal liquide à température ambiante. Il se combine très
aisément avec d’autres composés et a une volatilité importante. Pour le mercure métallique
(inorganique), on le retrouve sous forme gazeuse, liquide ou ionique. Mais le mercure peut
également se combiner avec du gaz carbonique et on parle alors de mercure organique. Le
mercure est très sensible à l’acidité du milieu. Il est extrêmement toxique et a des effets sur
le système nerveux.
Chapitre II : Pollution
IV. Pollution Atmosphérique
IV.3.Les différents types de polluants
IV.3.3. Les polluants particulaires
1) Les métaux lourds
 Plomb : Une source importante des émissions de plomb dans l’atmosphère a été le
transport car le plomb a été pendant longtemps additionné à l’essence du fait de son
pouvoir antidétonant. De ce fait, il contamine souvent les terrains en bordures d’axes
routiers. Depuis l’interdiction du plomb dans les carburants (en 2000, pour la France), les
rejets de plomb ont considérablement chuté et les concentrations en plomb sont considérées
maintenant comme étant à des niveaux acceptables. L’ingestion de plomb déclenche le
saturnisme.
Chapitre II : Pollution
IV. Pollution Atmosphérique
IV.3.Les différents types de polluants
IV.3.3. Les polluants particulaires
1) Les métaux lourds
 Cadmium : il provient surtout de l’incinération des déchets, ainsi que de procédés
industriels (métallurgie ..). Il a des effets sur le système respiratoire et gastro-intestinaux.

Ces 3 métaux se distinguent des autres métaux souvent considérés comme des oligo-éléments
pouvant être utiles. Les métaux ne posent pas seulement un problème pour la pollution de
l’air, mais aussi pour celle de l’eau et des sols.
Chapitre II : Pollution
IV. Pollution Atmosphérique
IV.3.Les différents types de polluants
IV.3.3. Les polluants particulaires
2) Les particules
Les particules regroupent également une variété importante de substances. Le terme de
particules désigne en général la fraction des composants (liquides ou solides) en suspension
dans le milieu gazeux.
Souvent, les particules sont classées en fonction de leur granulométrie :
 Particules en suspension (TSP) : masse totale de particules.
 PM10 : masse des particules dont le diamètre aérodynamique moyen est inférieur à 10 μm.
 PM2.5 : masse des particules dont le diamètre aérodynamique moyen est inférieur à 2.5 μm.
 PM1.0 : masse des particules dont le diamètre aérodynamique moyen est inférieur à 1 μm.
 Ultrafines : particules dont le diamètre aérodynamique moyen est inférieur à 0.1 μm.
 Nanoparticules : particules de diamètre aérodynamique moyen inférieur à 0.05 ou 0.03 μm.

La composition chimique des particules est également un paramètre très important pour les
études de pollutions atmosphériques.
Chapitre II : Pollution
IV. Pollution Atmosphérique
IV.4. Problèmes environnementaux liés aux polluants atmosphériques
IV.4.1. L’effet de serre : échelle mondiale
L’effet de serre est un phénomène avant tout
naturel de piégeage par l’atmosphère du
rayonnement de chaleur émis par la terre sous
l’effet des rayons solaires. Il permet une
température sur Terre bien supérieure à celle
qui régnerait en son absence, la température
moyenne sur la Terre serait de -18 °C au lieu
de +15 °C.
Chapitre II : Pollution
IV. Pollution Atmosphérique
IV.4. Problèmes environnementaux liés aux polluants atmosphériques
IV.4.1. L’effet de serre : échelle mondiale
Le groupe de gaz responsables de ce phénomène est présent dans l’atmosphère à l’état de
traces; il s’agit, pour l’essentiel, de la vapeur d’eau (H2O), du gaz carbonique (CO2), du
méthane (CH4) et du protoxyde d’azote (N2O).

Bien que la vapeur d’eau constitue le plus important gaz à effet de serre, les activités
humaines n’influent pas de façon sensible sur sa concentration atmosphérique, qui est
naturellement très variable. En revanche, les concentrations en CO2, CH4, et N2O ont
augmenté fortement par rapport à leurs niveaux de l’ère préindustrielle.
Chapitre II : Pollution
IV. Pollution Atmosphérique
IV.4. Problèmes environnementaux liés aux polluants atmosphériques
IV.4.1. L’effet de serre : échelle mondiale
L’homme, par ailleurs, a introduit de nouveaux gaz à effet de serre très puissants dans
l’atmosphère : les chlorofluorocarbones (CFC), les Hydrofluorocarbones (HFC) et
Hexafluorure de soufre (SF6) également responsables de la destruction de la couche d’ozone.

Aussi, l’ozone troposphérique, formé à partir des émissions d’oxydes d’azote (NOx) et de
Composés Organiques Volatils (COV) joue également un rôle important dans le phénomène
d’effet de serre.

L’accroissement de l’effet de serre entraîne un réchauffement planétaire qui modifie les


climats et induit de nombreuses conséquences désastreuses.
Chapitre II : Pollution
IV. Pollution Atmosphérique
IV.4. Problèmes environnementaux liés aux polluants atmosphériques
IV.4.2. Destruction de la couche d’ozone : échelle mondiale
La Couche d’ozone localisée dans la stratosphère filtre à l’extérieur les rayonnements dans la
partie ultraviolette (UV) du spectre qui est préjudiciable aux cellules.

L'ozone se forme spontanément dans la haute stratosphère par réaction de l'oxygène


moléculaire avec les rayons ultraviolets, c’est un dérivé de l’oxygène qui joue un rôle
important pour la biosphère en absorbant une partie du rayonnement solaire ultra-violet et en
éliminant les courtes longueurs d’onde comprises entre 240 et 300 nanomètres. Ces
rayonnements et ces ondes sont reconnu à l’origine de maladies cancérigènes et mutagènes,
susceptible de détruire les cellules vivantes.
Chapitre II : Pollution
IV. Pollution Atmosphérique
IV.4. Problèmes environnementaux liés aux polluants atmosphériques
IV.4.2. Destruction de la couche d’ozone : échelle mondiale
La découverte d’un trou dans la couche d’ozone au-dessus de l’Antarctique et son association
avec les CFCs synthétiques a amené le monde à agir pour protéger la couche d’ozone
(protocole de Montréal en 1979). C’est seulement à partir de la période 2000-2005 (protocole
de Montréal respecté) que l’on voit dans la stratosphère une diminution des produits
responsables de la destruction de l’ozone.
Toutefois, en raison de la durée de vie de ces gaz dans l’atmosphère (variant de 1 an à 100 ans
pour les principaux CFC), les experts ne prévoient pas une reconstitution notable de la couche
d’ozone avant le milieu du siècle.
Cette restauration de la couche d’ozone pourrait être retardée ou menacée si quelques pays,
notamment les grands pays en développement (Chine, Inde, Brésil...), ne respectaient pas
totalement les accords internationaux de limitation des produits chimiques incriminés.
Chapitre II : Pollution
IV. Pollution Atmosphérique
IV.4. Problèmes environnementaux liés aux polluants atmosphériques
IV.4.3. Acidification et photochimie : échelle régionale/continentale
a) les pluies acides
"Les pluies acides" est un terme utilisé pour décrire toute forme de précipitation anormalement
acide (pluies, neige, grêles, brouillard).
Le dioxyde de soufre et les oxydes d’azote sont les principales causes des pluies acides. Ces
polluants s’oxydent dans l’air pour former de l’acide sulfurique et de l’acide nitrique, ou des
sels. On les retrouve dans les nuages et les précipitations parfois à des milliers de kilomètres
de leur point d’émission, (pollution transfrontière à longue distance).
D’autres polluants peuvent contribuer aux pluies acides, notamment l’acide chlorhydrique
émis par incinération de certains déchets plastiques.
Chapitre II : Pollution
IV. Pollution Atmosphérique
IV.4. Problèmes environnementaux liés aux polluants atmosphériques
IV.4.3. Acidification et photochimie : échelle régionale/continentale
a) les pluies acides
Les pluies acides modifient les équilibres chimiques des milieux récepteurs, en particulier
lorsque ceux-ci sont déjà naturellement acides (pas d’effet tampon). Ceci peut se répercuter
par des atteintes sur la faune et la flore aquatique, des carences nutritives engendrant des
chutes de rendement et des lésions visibles chez les végétaux, ainsi que des jaunissements et
la défoliation des arbres.
Les bâtiments sont également dégradés par les pluies acides, qui provoquent l’érosion du
calcaire et la corrosion des métaux. De nombreux monuments célèbres subissent les effets de
l’acidité atmosphérique.
Chapitre II : Pollution
IV. Pollution Atmosphérique
IV.4. Problèmes environnementaux liés aux polluants atmosphériques
IV.4.3. Acidification et photochimie : échelle régionale/continentale
b) la photochimie : les pics d’ozone
Les oxydes d’azote et les composés organiques volatils (COV) réagissent dans la troposphère,
sous l’effet du rayonnement solaire, pour former des polluants photochimiques.
Le principal polluant photochimique est l’ozone. Sa présence s’accompagne d’autres espèces
aux propriétés acides ou oxydantes telles que des aldéhydes, des composés organiques nitrés,
de l’acide nitrique, de l’eau oxygénée. Cette pollution s’observe surtout en été dans les régions
périurbaines et rurales
L’ozone et les polluants photochimiques sont également des espèces phyto-toxiques. L’ozone
peut perturber la photosynthèse, altérer la résistance des végétaux, diminuer leur productivité,
provoquer des lésions visibles.
Chapitre II : Pollution
IV. Pollution Atmosphérique
IV.5. Perturbations des cycles biogéochimiques par la pollution
a) Perturbation du cycle du carbone
Le cycle du carbone est un cycle biogéochimique qui correspond à l’ensemble des échanges de
carbone sur la planète.
Les masses très considérables de dioxyde de carbone injectées dans l'atmosphère par la
combustion des diverses formes de carbone fossile, les cimenteries, la déforestation perturbent
de façon croissante le cycle biogéochimique de cet élément (voir Figure ).
Il en résulte de ces effets conjugués une pollution atmosphérique par le gaz carbonique qui
n'est plus compensée par les processus homéostatiques naturels régulant le cycle du carbone.
Les facteurs homéostatiques n’arrivaient plus à contrôler les quantités de ce gaz que l’Homme
moderne déverse dans l’air. Ceci à pour conséquence l’accroissement continu de la teneur en
CO2de l’atmosphère.
Processus naturel
Émissions anthropogènes

Figure : Le cycle de
carbone et sa perturbation
par les activités humaines.
Les nombres figurent les
stocks en 109 (Giga) t
d’équivalent carbone
Chapitre II : Pollution
IV. Pollution Atmosphérique
IV.5. Perturbations des cycles biogéochimiques par la pollution
a) Perturbation du cycle du carbone
Devenir de l’excès de CO2 rejeté dans l’atmosphère

L'extraction de ce gaz en excès dans l'air peut résulter de divers processus. En effet, le cycle
du carbone est conditionné par un ensemble de facteurs antagonistes : respiration,
fermentation et volcanisme qui dégagent du CO2 dans l'atmosphère et à l'opposé
photosynthèse, dissolution dans les eaux et sédimentation dans les océans qui tendent a l'en
extraire.

Les facteurs homéostatiques réduisent de plus de moitié la masse de dioxyde de carbone


restant dans l'atmosphère.
Chapitre II : Pollution
IV. Pollution Atmosphérique
IV.5. Perturbations des cycles biogéochimiques par la pollution
a) Perturbation du cycle du carbone
Devenir de l’excès de CO2 rejeté dans l’atmosphère

Le rôle de l'océan, qui dissout une grande partie du CO2, apparaît essentiel dans la résorption
du dioxyde de carbone d'origine industrielle. Un autre « puits» de carbone dont l'importance
est aujourd'hui encore sujette à controverse est constitué par la biomasse. Celle-ci peut
intervenir comme facteur d'équilibre en faisant décroître l'excès de CO2 atmosphérique
puisque la photosynthèse augmente quand la concentration de ce gaz s'élève dans l'air. La
biomasse exercerait donc un feed-back négatif régulant la concentration de dioxyde de
carbone dans l'air en stockant cet élément sous forme de carbone organique.
Chapitre II : Pollution
V. Pollution du sol
V.1. Introduction
Le sol est l’interface entre la terre, l’air et l’eau. Il remplit une multiplicité de fonctions
complexes, c’est : un réservoir d’éléments nutritifs ; une éponge et un filtre (cycle de l’eau)
et un régulateur des grands cycles naturels (eau, carbone, azote, soufre, …). La formation
d’un sol résulte de l’altération d’une roche superficielle sous l’influence : du climat
(provoque une érosion) et de la végétation et d’organismes vivants (formation d’humus).

La pollution du sol est consécutive à


l'utilisation massive d'engrais ou de
pesticides qui peuvent avoir plusieurs
impacts sur l'environnement en
s'infiltrant dans les sols et la nappe
phréatique qui peut contaminer aussi
la culture
Figure : Organisation des sols
Chapitre II : Pollution
V. Pollution du sol
V.1. Introduction
Un site est pollué quand il présente un risque pérenne, réel et potentiel pour la santé humaine
et/ou l’environnement, du fait d’une pollution des milieux résultant d’une activité actuelle ou
ancienne.
Les formes de pollution des sols:
 La pollution diffuse: concerne une grande superficie. Elle peut être due aux pratiques
agricoles comme l’épandage ou aux retombées atmosphériques d’origine urbaine,
industrielle ou routière
 La pollution ponctuelle: demeure très localisée et intense. Elle est en rapport avec des
sites industriels, des dépôts de déchets ou à d’autres sites pollués de façon chronique ou
accidentelle (métaux lourds, hydrocarbures, benzène, solvants organiques industriels).

La propagation de la pollution sera différente selon la composition et la texture du sol.


Chapitre II : Pollution
V. Pollution du sol
V.2. Pollution d'origine agricole
Cette pollution s'intensifie avec le développement de l'agriculture moderne. Elle est difficile à
quantifier car elle est souvent diffuse.
V.2.1. Pollution par Les pesticides :
Les pesticides (insecticides, raticides, fongicides, et herbicides) sont des composés chimiques
dotés de propriétés toxicologiques, utilisés par les agriculteurs pour lutter contre les animaux
(insectes, rongeurs) ou les plantes (champignons, mauvaises herbes) jugés nuisibles aux
plantations.

Ils sont utilisés en quantité considérable depuis + de 70 ans. On les trouve partout parce qu'ils
sont appliqués directement sur le sol ou par traitement préalable des semences. Les pesticides
sont ainsi aujourd’hui à l’origine d’une pollution diffuse qui contamine toutes les eaux
continentales : cours d’eau, eaux souterraines et zones littorales.
Chapitre II : Pollution
V. Pollution du sol
V.2. Pollution d'origine agricole
V.2.1. Pollution par Les pesticides :
Si les pesticides sont d’abord apparus bénéfiques, leurs effets secondaires nocifs ont été
rapidement mis en évidence. Leur toxicité, liée à leur structure moléculaire, ne se limite pas
en effet aux seules espèces que l’on souhaite éliminer. Ils sont notamment toxiques pour
l’homme.
Les principaux pesticides utilisés actuellement appartiennent à quelques grandes familles
chimiques :
 Les organochlorés (hydrocarbures chlorés), comme le DDT synthétisé dès les années
1940, sont des pesticides très stables chimiquement. Le DDT a été utilisé partout dans
le monde dans la lutte contre les insectes, jusqu'à ce que l'on découvre qu’il était peu
dégradable et pouvait se concentrer dans les organismes en bout de chaîne alimentaire,
par bio-accumulation, avec des risques certains pour la santé humaine.
Chapitre II : Pollution
V. Pollution du sol
V.2. Pollution d'origine agricole
V.2.1. Pollution par Les pesticides :

 Les organophosphorés sont des composés de synthèse qui se dégradent assez rapidement
dans l’environnement mais qui ont des effets neurotoxiques sur les vertébrés.

 Les pyréthroïdes sont des insecticides de synthèse très toxiques pour les organismes
aquatiques. Une pollution accidentelle des eaux par ces composés peut être dramatique.

 Les carbamates, très toxiques, sont utilisés comme insecticides et fongicides

 Les phytosanitaires, qui regroupent un très grand nombre de produits de la famille des
triazines ou des fongicides.
Chapitre II : Pollution
V. Pollution du sol
V.2. Pollution d'origine agricole
V.2.1. Pollution par Les pesticides :
La toxicité dépend à la fois de la dose, des modalités de l'exposition, de degré d'absorption,
de la nature des effets de la matière active et de ses métabolites.

L'utilisation des pesticides n'est pas sans danger pour la santé de l'homme, la sécurité
alimentaire et même le revenu des paysans. Ces problèmes sont particulièrement graves
dans les pays en train du développement. Les ouvriers agricoles sont les plus exposés
professionnellement notamment ceux travaillants dans les points d'élevage intensifs (élevage
des poules) mais aussi les travailleurs dans les industries chimiques. Les pesticides causent
chez l'homme diverses nuisances à savoir:
Chapitre II : Pollution
V. Pollution du sol
V.2. Pollution d'origine agricole
V.2.1. Pollution par Les pesticides :
 la perte de l'appétit
 la fatigue
 les maux de tête
 le vomissement
 les troubles digestifs
 des irritations cutanées fréquentes (40% des cas)
 des troubles respiratoires
 des problèmes neurologiques, d'allergie, d'asthme et des cancers (la leucémie, cancer
du cerveau, des poumons, des reins…).
 des troubles de comportement de reproduction
 perturbation du système immunitaire et hormonale.
Chapitre II : Pollution
V. Pollution du sol
V.2. Pollution d'origine agricole
V.2.2. Pollution par les engrais
Les engrais sont cause de pollution quand ils sont appliqués en quantité supérieure à ce que
les cultures peuvent absorber, ou lorsqu'ils sont emportés par l'eau ou par le vent avant de
pouvoir être absorbés.
Conséquences de l'utilisation d'engrais
Les engrais chimiques sont utilisés dans le cadre d'une agriculture intensive afin d'augmenter
la croissance et le rendement des cultures. Il existe trois grandes familles d'engrais chimiques :

 Les engrais azotés: l'azote est un élément très important pour la croissance des végétaux.
IL est présent naturellement dans l'atmosphère, mais les engrais chimiques en apportent
de bien plus grandes quantités.
Chapitre II : Pollution
V. Pollution du sol
V.2. Pollution d'origine agricole
V.2.2. Pollution par les engrais
Conséquences de l'utilisation d'engrais
 Les engrais potassiques : la potasse est naturellement présente dans les terres, certains sols
étant plus riches que d'autres. Quelques végétaux sont particulièrement avides de potasse,
tels que les pommes de terre, les betteraves, ou encore la vigne.
 Les engrais phosphatés : ils apportent à la terre du phosphore, de l'aluminium, de l'azote
et du calcium.

Si les effets bénéfiques des engrais et pesticides ne sont plus à démontrer, leur utilisation pose
de sérieux problèmes pour l’environnement et la santé humaine et animale. Une fertilisation
excessive ou encore maladroite de la part des agriculteurs entraîne la pollution des eaux par
une concentration élevée en nitrates et phosphates.
Chapitre II : Pollution
V. Pollution du sol
V.2. Pollution d'origine agricole
V.2.2. Pollution par les engrais
Les risques environnementaux :
Les conséquences de l'utilisation des engrais, qui peuvent comporter des risques, sont les
suivantes :
• effets sur la qualité des sols, leur fertilité; • eutrophisation des eaux douces et marines ;
• effets liés au cycle de l'azote ; • pollution émise par l'industrie de production
• effets sur l'érosion ; des engrais ;
• effets liés à la dégradation des engrais • l'excès de nitrate peut provoquer une anémie
inutilisés; (manque de globules rouges) mortelle.
• effets sur la qualité des produits ; • effets indirects sur l'environnement, par la
• effets liés aux autres éléments: potassium, mécanisation pour l'agriculture intensive.
souffre, magnésium, calcium, oligo-éléments;
Chapitre II : Pollution
V. Pollution du sol
V.3. Pollution d'origine industrielle et microbienne
Cette pollution est souvent ponctuelle touche l'eau souterraine. Or, une nappe aquifère
contaminée peu devenir inutilisable pendant des décennies et contamine tout le réseau
hydrologique. L'eau souterraine dissous de nombreux composés et la plupart d'entre eux
peuvent contaminer de grandes quantités d'eau.

Les sources de pollution industrielle et microbienne sont très variées. Les contaminants
provenant des fosses septiques peuvent créer de nombreux problèmes de contamination
bactérienne et virale mais liés aussi à la présence de détergents et de produits de nettoyage.
Actuellement, il y a peu de surveillance de ce type de contamination.
Autre sources de pollution du sol les substances envoyées aux usines de traitement des eaux
usées, déposées dans des sites d’enfouissement, rejetées ou épandues sur les sols, incinérées,
injectées sous terre, contrôlées par voie d’entreposage, recyclées ou brûlées aux fins de
récupération de l’énergie.
Chapitre II : Pollution
V. Pollution du sol
V.2. Pollution d'origine agricole
V.2.3. Pollution d'origine industrielle et microbienne
Les substances présentes dans le sol sont extrêmement nombreuses : ce sont des
hydrocarbures: fuel, carburants divers, goudrons, hydrocarbures aromatiques, hydrocarbures
paraffiniques ou oléfiniques; des solvants ; des halogènes ; des pesticides, des produits
phytoparasitaires ; des matières plastiques ; des peintures ; des PCB, des HFC ; de l'amiante ;
etc.

D'une manière générale le devenir des polluants dans les sols vont dépendre d'un certain
nombre de comportements conjoints entre les molécules polluantes et les caractéristiques
physicochimiques des sols.
Chapitre II : Pollution
V. Pollution du sol
V.3. Les conséquences de la pollution de sol:

 Une modification de la flore ;


 Une modification de la chaîne alimentaire ;
 Une pollution rentrant dans le cycle de l’eau (atteinte à l’homme et à l’écosystème) ;
 Superficie des terres utilisables en décroissances.
Chapitre II : Pollution
V. Pollution du sol
V.4. Les risques liés à la pollution des sols
 Des risques liés aux trois facteurs suivants: existence d’une source de pollution
dangereuse, les possibilités de transfert et l’existence de cibles.
 Des risques liés à la mobilité des substances polluantes : les possibilités de transfert
dans l’air, l’eau des nappes phréatiques, dans les cultures... et les combinaisons
chimiques plus ou moins dangereuses des polluants au contact des constituants
 Les sols pollués peuvent présenter un risque à court ou moyen terme pour les eaux
souterraines, les eaux superficielles et les écosystèmes ;
 Les sols pollués peuvent présenter un risque à moyen et long terme pour les
populations (les risques pour la santé résultent le souvent d’une exposition de longue
durée pouvant équivaloir à une vie entière).
Chapitre II : Pollution
VI. Pollution des eaux
VI.1. Introduction : les ressources en eaux
Réservoir Stock (volume d’eau
L'eau est présente sur Terre sous trois formes : présent à un instant
liquide, solide et gaz. Elle recouvre 72% de la donné) en km3
surface de la Terre, soit un totale de Océans 1 350 000 000
Eaux continentales 35 976 700
1 385 990 800 km3 d’eau ; 97,2% sont salées.
Glaciers 27 500 000
L’eau douce ne représente que 2,8% du totale Eaux souterraines 8 200 000
de l’eau mais 2,15% sont immobilisées dans Mers intérieures 105 000
les glaciers. L’eau douce disponible est Lacs d’eau douce 100 000
Humidité des sols 70 000
contenue dans les eaux souterraines (0,63%),
Rivières 1 700
les eaux de surface (environ 0,02%) et dans Atmosphère (humidité de l’air) 13 000
l’atmosphère (0,001%). Biosphère (cellules vivantes) 1 100
Eaux souterraines de la croûte Pas d’estimation
le tableau donne approximativement les stocks terrestre fiable
d’eau sur la terre. Tableau : volumes d’eau sur la terre en km3.
Chapitre II : Pollution
VI. Pollution des eaux
VI.1. Introduction : les ressources en eaux (RE)

Les ressources en eau, bien que renouvelables grâce au cycle de l’eau, ne sont pas
inépuisables et sont menacées par de nombreuses pollutions, des prélèvements intensifs, les
activités humaines. Inégalement répartie sur la terre, l’eau, désignée souvent par « l’or bleu »,
est devenue un enjeu international pouvant être source de conflits.

Seule une gestion concertée intégrée de l’eau à l’échelle du bassin versant, locale et
internationale, peut prévenir une pénurie qui se profile dans les prochaines années où les
besoins d’une population grandissante augmenteront considérablement. la gestion de l’eau à
plusieurs objectifs dont préserver les RE et les écosystèmes aquatiques en luttant contre les
pollutions.
Chapitre II : Pollution
VI. Pollution des eaux
VI.2. Les différents types de pollution de l’eau
On appelle pollution de l’eau toute modification des caractéristiques de l’eau ayant un
caractère gênant ou nuisible pour les usages humains, la faune ou la flore.la pollution de l’eau
peut être chronique ou accidentelle, localisée ou diffuse, selon sa nature on distingue
généralement :
VI.2.1. la pollution microbiologique
a) nature :
De nombreux micro- organismes pathogènes peuvent polluer les eaux superficielles et
souterraines :
 Les bactéries (Salmonella, Escherichia coli, coliformes fécaux et streptocoques fécaux,..) ;
 Les virus (virus de l’hépatite A et E, norovirus, rotavirus,….) ;
 les parasites (les protozoaires et les helminthes) ;
 les cyanobactéries (microcystes, Anabeana, Microcystis….) ;
 les microalgues ou plancton toxique du genre (Alexandrium, Dinophysis et Pseudo-
nitzchia qui sont dinoflagellés.
Chapitre II : Pollution
VI. Pollution des eaux
VI.2. Les différents types de pollution de l’eau
VI.2.1. la pollution microbiologique
b) sources
Ces germes pathogènes sont dus aux :
 Rejets des matières fécales humaines
 Pluies de ruissellement sur les terrains d’élevage et d’épandage ;
 Fosses septiques ;
 Dysfonctionnement des stations d’épuration ;
 Rejets des navires.

Plusieurs facteurs peuvent favoriser la croissance de certains germes dont les matières en
suspension qui réduise l’autoépuration et l’action des UV, l’apport de nutriments, la
température…
Chapitre II : Pollution
VI. Pollution des eaux
VI.2. Les différents types de pollution d’eau
VI.2.1. la pollution microbiologique
c) effets
La contamination microbiologique des eaux peut causer des maladies graves en particulier
dans les pays en voie de développement : méningites , infection hépatiques, typhoïdes,
choléra, les gastro-entérites, affection cutano- muqeuses…
Les microalgues émettent des phytotoxines nocives pour les animaux marins et pour les
consommations de coquillages.

La contamination peut avoir lieu par contact avec les eaux de baignade et par la consommation
des coquillages (moules, huîtres, coques, palourdes,…)
Chapitre II : Pollution
VI. Pollution des eaux
VI.2. Les différents types de pollution d’eau
VI.2.2. pollution organique
a) nature
Les polluants ou les déchets organiques sont souvent biodégradable et ; quand ils ne sont pas
trop importants, ils sont dégradés et éliminés par autoépuration grâce à des processus physico-
chimiques et aux organismes présents dans le milieu aquatique.
b) sources
La pollution organique désigne la pollution engendrée par le rejet de déchets organiques
provenant des ordures ménagères, des lisiers et des industries (tanneries, papeteries, laiteries,
sucreries, etc.).
c) effets
La pollution organique participe aussi à l’eutrophisation et à la dystrophisation des lacs.
Dans le cas où l’apport de matière organique est en excès, leur dégradation va consommer
beaucoup d’oxygène et occasionner une forte perturbation de l’écosystème avec la disparition
de nombreuses espèces animales en particulier les poissons.
Chapitre II : Pollution
VI. Pollution des eaux
VI.2. Les différents types de pollution d’eau
VI.2.3. pollution chimique
a) nature
Les principaux polluants dont la toxicité peut affecter les écosystèmes et la santé de l'homme
sont :
 Métaux et dérivés
 Nitrates. Phosphates. Dystrophisation
 Les pesticides (dont il existe des millions de variétés)
 Les molécules aromatiques de synthèse (polychlorobiphényles (PCB), dibenzo-dioxines…)
 Polluants émergents : des produits pharmaceutiques (analgésiques, anti-inflammatoires,
psychotropes, bêtabloquants, hypolipidemants, hormones, anti-épileptiques), des
perturbateurs endocriniens, des sous-produits de désinfection, des détergents non
ioniques, des retardateurs de flamme bromés, des additifs d'essence...
Chapitre II : Pollution
VI. Pollution des eaux
VI.2. Les différents types de pollution d’eau
VI.2.3. pollution chimique
b) sources
De très nombreux polluants chimiques sont rejetés dans les stations d’épuration par les
effluents industriels, domestique et agricoles. Ils ne sont pas tous éliminés et sont encore
présents dans les fleuves, les estuaires, les zones littorales et même dans les aquifères. La
pollution agricole (engrais, pesticides...) qui est une pollution diffuse ne peut être traitée et
entraine l'eutrophisation et l'écotoxicité des cours d'eau et des lacs.
Par ailleurs, des polluants « émergents » apparaissent pour lesquels les méthodes d'épuration et
le dosage sont encore sujets à recherche.
c) effets
 Les métaux ne sont pas biodégradables et la plupart d'entre eux s'accumulent dans les
organismes vivants sans être facilement éliminés.
Chapitre II : Pollution
VI. Pollution des eaux
VI.2. Les différents types de pollution d’eau
VI.2.3. pollution chimique
c) effets
 Les nitrates et les phosphates présents à l'état naturel sont nécessaires au fonctionnement des
écosystèmes aquatiques en équilibre. Cependant, leur excès polluent les réservoirs d'eaux
souterraines et nécessitent des traitements particuliers pour la production d'eau potable qui
ne doit pas contenir plus de 0,5 g de nitrate par litre. Les nitrates participent aussi au
phénomène d'eutrophisation. Les phosphates sont principalement à l'origine d'une
hypereutrophisation, ou dystrophisation, observée dans les milieux lacustres, les étangs, les
estuaires.
 Les pesticides et les molécules aromatiques de synthèse sont de forte toxicité pour la faune
aquatique et pour l'homme,
 Les polluants émergents subsistent dans les milieux aquatiques engendrant des effets
néfastes encore mal connus souvent chroniques sur des organismes aquatiques et a posteriori
sur l'homme.
Chapitre II : Pollution
VI. Pollution des eaux
VI.2. Les différents types de pollution d’eau
VI.2.4.Pollution physique
a) nature
 Matières en suspension : particules minérales et organiques de taille très variable (diamètre
allant de moins de 2 µm à 20 cm de diamètre).
 Pollution acide
 Pollution radioactive
 Pollution thermique
b) sources
 Les matières en suspension (MES) ont pour origine l'érosion des sols et du lit des cours d'eau
ainsi que les rejets dus aux activités humaines. Elles sont véhiculées par le cours d'eau vers
l'océan.
 La pollution acide a pour origine les rejets industriels, des centres miniers, de la combustion
de produits riches en soufre, de la circulation automobile.
Chapitre II : Pollution
VI. Pollution des eaux
VI.2. Les différents types de pollution d’eau
VI.2.4.Pollution physique
b) sources
 La pollution radioactive peut être due aux rejets des effluents des centrales nucléaires,
l'extraction, le traitement et le transport des matières radioactives et au conditionnement des
déchets radioactifs.
 Pollution thermique est principalement due à l'utilisation de l'eau comme liquide de
refroidissement dans les centrales thermiques et nucléaires et pour les besoins industriels.
c) effets
 Les matières en suspension limitent la pénétration des rayons solaires entraînant une
diminution de la photosynthèse donc une baisse de la teneur en oxygène. elles transportent
des substances toxiques dangereuses pour les écosystèmes (adsorption à leur surface de
polluants et de germes pathogènes) ; elles sédimentent les retenues des barrages et
détruisent l'habitat des poissons par dépôt dans le lit du cours d'eau.
Chapitre II : Pollution
VI. Pollution des eaux
VI.2. Les différents types de pollution d’eau
VI.2.4.Pollution physique
c) effets
 Les eaux acidifiées affectent profondément les écosystèmes et causent la disparition de
plusieurs espèces aquatiques. L'acidification des eaux provoque en outre la mise en solution
des éléments très toxiques comme les sels d'aluminium et des métaux comme le cadmium
et le plomb.
 certaines espèces végétales et animales aquatiques ont un facteur de concentration de très
faibles doses de radioactivité qui peut atteindre 10 000 en moyenne. l'immersion de déchets
radioactifs dans les fosses sous marines reste une menace de même que les accidents
comme celui de Tchernobyl, les radioéléments émis dans l'atmosphère ont été entrainés par
les eaux de pluies dans les eaux de surface et même ont atteint les nappes phréatiques.
 L'augmentation de température de 4 à 5 °C en moyenne, mais parfois de 9 à 10 °C
modifient les propriétés de l'eau et créent de graves perturbations sur les biocénoses.

Vous aimerez peut-être aussi