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Université Sultan Moulay Ecole Supérieure de Technologie

Slimane de Khénifra

Cours :

Energie
Biomasse

Pr. Hicham LAKRAFLI


h.lakrafli@usms.ma
2ème année GTER –DUT
Sommaire

Préambule
Contexte et enjeux énergétiques
I. Généralités sur la biomasse
1. Introduction
2. Réaction de photosynthèse
3.Cycle de CO2
4.Cellulose
5.Biomasse: Avantages et Inconvénients
II. Procédés de valorisation énergétique
1. Procédés de transformation
2. La voie biochimique
3. La voie thermochimique
2
Préambule

Multiples sources d’énergie :


Fossiles
 Pétrole
 Gaz natule
 Charbon ...

Renouvelables
 Soleil
 Vent
 Eau
 Biomasse
 Géothermie 3
Contexte et enjeux énergétiques

Energie : facteur de développement

 2 Md de personnes n’ont pas accès aux services énergétiques


 Accroissement des besoins énergétiques
- démographie,
- urbanisation
- développement économique

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Contexte et enjeux énergétiques

- 7,7 milliards d’individus en 2020 et 8,3 milliard en 2030.


- Croissance forte en Asie et Afrique
- Faible croissance en Amérique Latine, Amérique nord et Océanie
- Décroissance en Europe 5
Contexte et enjeux énergétiques

La consommation mondiale d’énergie par habitant

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Contexte et enjeux énergétiques

Consommation d’énergie primaire


par habitant selon la région
La biomasse forestière représente 2230
MTep/an (sans déforestation), soit 65%
des 3365 MTep des énergies
renouvelables potentielles.
Le bois est la principale source de
biomasse

Monde

Tep : tonne équivalent pétrole unité


d’énergie = pouvoir calorifique d’une
tonne de pétrole / Permet comparaison
différentes sources d’énergie
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I. Généralités sur la biomasse
1. Introduction

La biomasse regroupe l'ensemble des matières organiques pouvant devenir des sources
d'énergie.
Les principales provenances de la biomasse sont :
• l’agriculture,
• la forêt,
• les milieux marins et aquatiques,
• les industries et activités humaines ayant traité de la matière d'origine vivante, y
compris du bois (industries agro-alimentaires, papetières, de transformation du bois,
etc…) et générant des co-produits, des déchets organiques (notamment les boues de
stations d'épuration) ou des effluents d’élevages.

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I. Généralités sur la biomasse
1. Introduction

La biomasse peut être utilisée soit

• Directement •De nouvelles transformations

(bois énergie) chimiques (biocarburant).

•Après une méthanisation de •Elles peuvent aussi être utilisées

la matière organique (biogaz) pour le compostage.

Issue des forêts et/ou de l'agriculture la biomasse représente un potentiel énergétique


important et donc une alternative réaliste aux énergies fossiles. L'énergie tirée de la
biomasse peut dans la plupart des cas être considérée comme une énergie renouvelable

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I. Généralités sur la biomasse
2. Réaction de photosynthèse
Les plantes peuvent capturer l’énergie électromagnétique émise par le Soleil par un
procédé chimique appelé photosynthèse.

1. La lumière est absorbée grâce aux les


chlorophylles ;
2. Cette énergie se transforme en énergie
chimique;
3. L’énergie chimique est pour finir, utilisée pour
produire des composés organiques riches en
énergie.

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I. Généralités sur la biomasse
2 - Réaction de photosynthèse

Des chloroplastes, qui contiennent la chlorophylle. La photophosphorylation se


déroule dans les chloroplastes des végétaux et des algues. Le chloroplaste présente
une taille variant de 1 à 10 nm.

La réaction biochimique (photosynthèse) peut être décrite par une équation


simple :

6 CO2 +12 H2O C6H12O6 + 6 O2 + 6 H2O


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I. Généralités sur la biomasse
3 – Cycle de CO2
1. La combustion de la biomasse, libère du CO2.
2. le CO2 libéré est celui que les plantes et végétaux ont capté dans l’atmosphère durant
leur croissance.

Il n’y a donc pas d’émission de CO2 nouveau : la valorisation énergétique de la biomasse est
neutre au niveau du CO2. la biomasse énergie ne participe pas au réchauffement climatique.

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I. Généralités sur la biomasse
3 – Cycle de CO2

Lors de la photosynthèse, les végétaux captent le CO2 dans l’atmosphère et


l’utilisent, grâce à l’énergie du soleil, pour construire tous leurs composants (tiges,
racines, feuilles, etc.). Lors de ce processus, de l’oxygène est libéré dans
l’atmosphère.
Lors de la combustion de la biomasse, de l’oxygène est puisé dans l’atmosphère, et
le CO2 stocké dans la biomasse est libéré.

Cycle neutre du carbone (via le CO2) lors de la valorisation énergétique de la


biomasse

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I. Généralités sur la biomasse
4 – Cellulose
La structure tridimensionnelle de la biomasse

La cellulose est le polymère le plus abondant sur Terre


50% matière sèche du bois
La production mondiale : 50 à 100 milliards de tonnes par an
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I. Généralités sur la biomasse
4 – Cellulose
La cellulose est un polymère de condensation formé à partir d'un sucre simple
«glucose » produit par la photosynthèse.

Les hémicelluloses sont des barrières physiques, qui entourent les fibres de
celluloses. La teneur en hémicellulose, est généralement comprise entre 11% et 37%
du poids du matériel lignocellulosiques sec.

La lignine est le constituant principal de la paroi secondaire des cellules végétales.


Ce composé est étroitement associé aux molécules d’hémicelluloses et de cellulose.
La lignine confère aux plantes leurs rigidité, diminue la perméabilité à l’eau et
protège la plante des phénomènes oxydatifs.

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I. Généralités sur la biomasse
4 – Cellulose

Structure chimique

la cellulose dans son état naturel, est fibrillaire et partiellement cristalline. Elle est
constamment associée aux hémicelluloses ; le complexe cellulose-hémicellulose prend
alors le nom d'holocellulose à la formule brute (C6H10O5)n

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I. Généralités sur la biomasse
5 – Biomasse: Avantages et Inconvénients

• Énergie solaire captée, transformée en énergie chimique par la photosynthèse et


stockée dans les plantes.
• Source renouvelable
• Source d’énergie continue, contrairement à l’éolien ou au solaire
photovoltaïque.
• Sa valorisation énergétique est neutre au niveau du CO2..
Combustible polyvalent: solide (bois, char, récoltes), liquide (méthanol, éthanol,
etc.), biogaz.

• Inefficacité de la conversion d’énergie solaire en biomasse: rendement ~ 1%


(cellules photovoltaïques ~20%; capteurs solaires ~30%).

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II. Procédés de valorisation énergétique
1 – Procédés de transformation

La transformation de la biomasse permet d'obtenir des combustibles


plus intéressants sous forme :
- Solide comme les pellets, les plaquettes, les semi-cokes, cokes, charbon
de bois, etc. ;
- Liquide comme l'éthanol, le biodiesel, les huiles pyrolytiques ;
- Gazeuse comme les gaz de décharge, le biogaz, le gaz de bois.

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II. Procédés de valorisation énergétique
1 – Procédés de transformation
Plaquettes Pellets

Charbon

Cokes

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II. Procédés de valorisation énergétique
1 – Procédés de transformation
Cette transformation peut se faire par voie thermochimique ou biochimique.
Le choix dépendra du type et de la quantité de biomasse disponible, du type d’énergie
finale souhaitée, des conditions économiques, environnementales et d’autres facteurs.

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II. Procédés de valorisation énergétique
1 – Procédés de transformation
Utilisation énergétique de la biomasse

La biomasse est la seule source d’énergie renouvelable permettant de produire des


combustibles gazeux, liquides et solides.
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II. Procédés de valorisation énergétique
2 – La voie biochimique

Trois filières de conversion biochimique de la biomasse sont


particulièrement intéressantes:

o La Fermentation et extraction d’huile végétale


o La Biométhanisation

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II. Procédés de valorisation énergétique
2 – La voie biochimique

La fermentation et extraction d’huile végétale

Ces procédés sont destinés à transformer la biomasse pour la production de


biocarburants liquides :
- Les procédés de fermentation et distillation permettent d’obtenir, à partir de
biomasse riche en sucres ou en amidon, de l’éthanol qui peut être utilisé pur ou de
manière combinée avec des carburants fossiles.
- Les procédés d’extraction sont à la base de la production de biodiesel à partir de
plantes oléagineuses(colza, tournesol, etc.).
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II. Procédés de valorisation énergétique
2 – La voie biochimique

La fermentation et extraction d’huile végétale

Pour l’amidon et la cellulose, il faut d’abord casser les longues chaînes des
molécules de polysaccharides par une hydrolyse acide ou enzymatique avant
que les sucres résiduels puissent fermenter et donner de l’éthanol. La
fermentation alcoolique se définit, comme la transformation du glucose en
éthanol.

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II. Procédés de valorisation énergétique
2 – La voie biochimique
La fermentation et extraction d’huile végétale

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II. Procédés de valorisation énergétique
2 – La voie biochimique
La fermentation et extraction d’huile végétale

De la 1ère à la 2ème
génération
La production de biocarburants
de 2de génération par la voie
biochimique diffère de la
production actuelle de
bioéthanol, uniquement dans
les étapes antérieures à celle de
la fermentation des sucres.

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II. Procédés de valorisation énergétique
2 – La voie biochimique

Les étapes de transformation de la lignocellulose en éthanol

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II. Procédés de valorisation énergétique
2 – La voie biochimique
La biométhanisation

Il s’agit d’un procédé qui repose sur la fermentation par des bactéries d’une biomasse
organique en conditions anaérobies, c’est à dire en absence d’oxygène, dans un
réacteur appelé digesteur. La biomasse organique est alors convertie en biogaz : un
mélange de gaz saturé en eau et composé d’environ 50% à 70% de méthane (CH4), de
20% à 50% de gaz carbonique (CO2) et de quelques gaz traces (NH3, N2, H2S).

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II. Procédés de valorisation énergétique
2 – La voie biochimique
La biométhanisation

Le biogaz peut être valorisé de différentes façons :


− pour la production d’un biométhane carburant ;
− pour la production d’électricité et de chaleur par cogénération ;
− pour la production de chaleur seule par chaudière ;
− ou encore en injection dans le réseau de gaz naturel après épuration, pour
acheminer le biométhane ainsi produit vers un site où une des trois voies de
valorisation précédente est possible.

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II. Procédés de valorisation énergétique
2 – La voie biochimique
La biométhanisation

la méthanisation produit un digestat. Le digestat est le résidu liquide ou


solide issu de la fermentation. Il peut être valorisé en tant qu’amendement
organique des sols en substitution ou en complément des engrais chimiques
traditionnels. Le digestat peut être valorisé directement en épandage lorsque
la composition des sols – et notamment le taux d’azote - le permet.

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II. Procédés de valorisation énergétique
2 – La voie biochimique
La biométhanisation

Applications: Les méthaniseurs agricoles produisent du biogaz qui a un double usage:


source de chaleur et électricité.

Schéma de
principe d’un
méthaniseur
agricole
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II. Procédés de valorisation énergétique
3 – La voie thermochimique

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II. Procédés de valorisation énergétique
Utilisation énergétique de la biomasse

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II. Procédés de valorisation énergétique
3 – La voie thermochimique
Principales filières de conversion thermochimique

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II. Procédés de valorisation énergétique
3 – La voie thermochimique
Différents procédés de conversion thermochimique en fonction de la
température et de la pression

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II. Procédés de valorisation énergétique
3 – La voie thermochimique
La combustion direct

Méthode la plus ancienne, pour valoriser l’énergie de la biomasse, la combustion,


permet une transformation directe de la biomasse en énergie thermique. Cette
énergie thermique est ensuite utilisée directement ou transformée en électricité
ou en chaleur. Contrairement aux autres voies thermochimiques, la combustion se
réalise avec un excès d’air.

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II. Procédés de valorisation énergétique
3 – La voie thermochimique
La combustion direct

Inconvénients
o Humidité du bois,
o Ressources dispersées : aspect logistique / transport / stockage
o Déforestation si pas de gestion
Avantages
o Ressources renouvelables
o Déchets facilement disponibles (suivant région)
o Peu de cendre et peu de soufre / charbon

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II. Procédés de valorisation énergétique
3 – La voie thermochimique
La combustion direct
Sources potentielles de bois
 Opérations forestières (branches, racines,…)
Aménagements urbains (élagage, entretien parcs,…)
Déchets de démolition et construction
Déchets de transformation
Scieries – Menuiseries
Usines de panneaux : contreplaqués,…

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II. Procédés de valorisation énergétique
3 – La voie thermochimique
La combustion direct

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II. Procédés de valorisation énergétique
3 – La voie thermochimique
La combustion direct

Schéma de principe d’un four à grilles

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II. Procédés de valorisation énergétique
3 – La voie thermochimique
La combustion direct

Notion de pouvoir calorifique


 C’est la quantité de chaleur dégagée par la combustion complète d’un corps.
 On distingue le pouvoir calorifique supérieur (PCS) (prise en compte des
calories liées à la vapeur d’eau) du pouvoir calorifique inférieur (PCI)
 Unité : Joule/kg ou MJ/kg
 Ordre de grandeur : (MJ/kg)
- Bois : 15 à 25
- Charbon : 20 à 35 (selon charbons)
- Gaz : 38 à 46 (gaz naturel, propane)
- Essence, diesel : 42-44
- Hydrogène : 120
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II. Procédés de valorisation énergétique
3 – La voie thermochimique
La combustion direct

La combustion se fait à des températures comprises entre 500 et 2000°C. Les


principales réactions se faisant à haute température, le produit primaire est
probablement du CO

qui s’oxyde ensuite au cours du refroidissement des gaz conformément à la réaction :

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II. Procédés de valorisation énergétique
3 – La voie thermochimique
La combustion

Tableau récapitulatif des conditions opératoires des différentes


transformations thermochimiques.

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II. Procédés de valorisation énergétique
3 – La voie thermochimique
La gazéification

le processus de gazéification visant à produire du gaz de synthèse (combustible)


appelé syngas (hydrogène et monoxyde de carbone) à partir de biomasse.
La gazéification consiste en la dégradation thermique à haute température
(>800°C) d’une matière carbonée pour la convertir en un gaz de synthèse
principalement composé de H2 et de CO . Pour convertir la totalité du carbone, il
est nécessaire d’apporter de l’oxygène à la réaction au travers d’un agent oxydant, le
plus souvent H2O ou CO2.

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II. Procédés de valorisation énergétique
3 – La voie thermochimique
La gazéification

La réaction de gazéification est un processus complexe, dont l’expression peut s’écrire


dans le cas de la gazéification à l’eau:

Et dans le cas de la gazéification au CO2:

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II. Procédés de valorisation énergétique
3 – La voie thermochimique
La gazéification

Le processus de gazéification passe par les étapes suivantes:


- le séchage c’est une étape indispensable de la gazéification, s’effectuant sous
l’effet de la chaleur. Il permet de réduire le taux d’humidité de la biomasse.
- La pyrolyse de la biomasse ; cette étape se déroule lors de l’augmentation
progressive de température en absence d’oxygène. Elle résulte de la conversion de la
biomasse en gaz, résidus solides et en goudrons primaires.
- L’oxydation partielle des gaz de pyrolyse, pour générer une chaleur suffisante à la
gazéification pour la conversion du carbone en gaz de synthèse (syngas).

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II. Procédés de valorisation énergétique
3 – La voie thermochimique
La gazéification
Principales applications du syngaz

Mise à niveau

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II. Procédés de valorisation énergétique
3 – La voie thermochimique
La gazéification
Les technologies de gazéification sont essentiellement de deux types : les lits fixes
(contrecourant, co-courant) et les lits fluidisés (dense, circulant et entraîné).

Dans les réacteurs à lit fixe, la biomasse forme un lit dense


au sein du réacteur ; ce lit se déplace verticalement vers le
bas, par gravité. L’écoulement du gaz oxydant est
descendant (co-courant) ou ascendant (contre-courant).
Dans les réacteurs co-courant, le gaz produit traverse la
zone d’oxydation à haute température (jusqu’à 1200°C)
avant d’être évacué, ce qui favorise la conversion des
goudrons.

Dans la configuration à contre-courant, les gaz produits sont en contact avec les zones de
pyrolyse et séchage de la biomasse à basses températures, et la teneur en goudrons est donc
beaucoup plus élevée
48
II. Procédés de valorisation énergétique
3 – La voie thermochimique
La gazéification Les réacteurs à lit fluidisés sont de type dense
ou circulant selon la vitesse de fluidisation,
Dans les lits fluidisés circulants, le
combustible solide se comportant comme un
fluide, il en résulte une excellente
homogénéité de température et de
concentration et donc un taux de conversion
de la biomasse en gaz élevé. Ce type de
technologie génère des quantités de goudrons
en général plus faibles que pour les lits fixes,
et des niveaux de température plus faibles
(700-900°C) comparé aux technologies à lit
fixe

Le procédé à lit entrainé consiste à pulvériser le combustible solide dans le flux gazeux
d’agent gazéifiant. Les températures de réaction (1400-1600°C) ainsi que la pression dans le
réacteur (20 à 50 bars) sont élevées, ce qui permet un craquage « complet » des goudrons.

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II. Procédés de valorisation énergétique
3 – La voie thermochimique
La gazéification

Installation pilote de
gazéification à lit entrainé

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II. Procédés de valorisation énergétique
3 – La voie thermochimique
La gazéification

Composition moyenne du gaz de synthèse pour les différentes


technologies de gazéification à l’air:

Valderrama Rios ML et al .2017


Couto N, Rouboa A et al ,2018
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II. Procédés de valorisation énergétique
3 – La voie thermochimique
La gazéification/Cogénération

Produire de la chaleur et de l’électricité à partir de la biomasse.

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II. Procédés de valorisation énergétique
3 – La voie thermochimique
La pyrolyse
La pyrolyse est la première étape clé dans tous les réacteurs thermochimiques.
Elle forme des gaz, liquide (goudrons) et charbon.

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II. Procédés de valorisation énergétique
3 – La voie thermochimique
La pyrolyse

o Décomposition thermique en absence d’oxygène


o Cette conversion commence à 300°C-550°C et va jusqu’à 700°C.
o Trois produits :
- Solide (charbon) ► énergie (faible densité et PCI élevé mais il ne contient
que 30 à 50% de l’énergie initiale du bois car le reste est perdu dans des produits
volatiles lors de la carbonisation).
- Liquide (huile ou jus pyroligneux) ► carburant (utilisée comme
combustible dans les chaudières et les moteurs pour la production d’électricité)
- Gaz ► énergie (Les gaz produits peuvent être brûlés pour autoalimenter le
procédé de pyrolyse)
o Différents « types » de pyrolyse :
- lente ou rapide (température, durée de séjour et contrôle des
cinétiques de réaction)
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II. Procédés de valorisation énergétique
3 – La voie thermochimique
La pyrolyse

Séquence de réactions :
-Vers 100°C déshydratation du bois
-De 100 à 250°C dégagement de gaz ‘CO2, CH3COOH,H2O,
-De 250 à 500°C dégagement gazeux rapide CO,H2,CH4 et formation de goudrons
-T>500 °C formation de charbon de bois
-Composition moyenne suivante :
- Gaz (19%) [ CO2, CO, H2, CH4]
- Huiles (22%) [acide acétique, phénols, aromatiques, goudrons,…]
Bois
- Eau (28%)
Pyrolyse
- Charbon (31%)
lente

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II. Procédés de valorisation énergétique
3 – La voie thermochimique
La pyrolyse lente
La pyrolyse lente à des températures modérées (< 500°C) produit un solide
riche en carbone (78-89% en carbone).
l’évolution typique de la masse d'un échantillon de biomasse lors d'une pyrolyse
lente:

T<200°C : phase de séchage, au cours de laquelle l'humidité résiduelle est évacuée;


350<T<400°C : dégradation des hémicelluloses; le changement de pente de la courbe
traduit un changement de cinétique chimique ;
400<T<450°C : dégradation des celluloses ;
T>450°C : dégradation de la lignine ; sa cinétique de dégradation est plus lente que
celle des autres composés mais s’effectue sur un large domaine de température.
T≈600°C : fin de la dégradation.
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II. Procédés de valorisation énergétique
3 – La voie thermochimique
La pyrolyse lente
Evolution de la masse normalisée d'un échantillon d'Eucalyptus en fonction de
la température pendant sa pyrolyse à pression atmosphérique avec une vitesse de
chauffe de 5°C/min

T < 200°C: phase de séchage


T < 400°C: dégradation des
hémicelluloses
T < 450°C: dégradation des
celluloses
T > 450°C: dégradation de la
lignine, jusque ≈ 600°C
Produits: gaz + vapeurs +
char/charbon 57
II. Procédés de valorisation énergétique
3– La voie thermochimique
La pyrolyse rapide/flash

Conditions opératoires:
 Température 500°C
Vitesse de chauffage rapide (>100°C /sec)
- Temps de séjour court (<10 sec)
- Matière première de granulométrie très fine (<1mm)
- Suivants les paramètres (Température ) et procédé, récupération de gaz
ou de liquide

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II. Procédés de valorisation énergétique
3 – La voie thermochimique
La pyrolyse rapide/flash

Conditions opératoires:
 la pyrolyse rapide à haute température (de 800 à 900°C) permet de
transformer 10% de l’énergie contenue dans le bois utilisé en combustible
solide et 60% en combustible gazeux de bonne qualité (gaz de synthèse riche
en hydrogène et en monoxyde de carbone).
 La torréfaction est une pyrolyse à plus basse température (environ
200°C) qui permet d’obtenir un combustible biomasse sec et « friable » qui
peut, par exemple, se substituer au charbon.

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II. Procédés de valorisation énergétique
3 – La voie thermochimique
La pyrolyse
La distribution des produits de pyrolyse dépend de la puissance de chauffe et de
la température de la phase gaz.

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II. Procédés de valorisation énergétique
3 – La voie thermochimique
La pyrolyse
Principales applications pour les bio-huiles

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II. Procédés de valorisation énergétique
3 – La voie thermochimique
La pyrolyse
Propriétés physico-chimiques des bio-huiles

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II. Procédés de valorisation énergétique
3 – La voie thermochimique
La pyrolyse rapide/flash

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