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Faculté de Technologie
(UED 3.2)
~2~
III.2.4. Cycle de Claude. 65
III.2.4.1. Principe de fonctionnement. 65
III.2.4.2. Bilan enthalpique. 66
III.2.5. Paramètres de performance d’un système de liquéfaction. 66
III.3. Principe de la réfrigération. 67
III.3.1. Principe. 67
III.3.2. Cycle en cascade. 68
III.3.3 Fluides frigorifiques. 69
Chapitre IV : Applications cryogéniques 70
IV.1. La supraconductivité. 71
IV.1.1. Mise en évidence expérimentale de la supraconductivité. 71
IV.1.2. Définition. 71
IV.1.3. Fermions et bosons. 71
IV.1.4. Modèle BCS pour la supraconductivité. 72
IV.1.5. Effet Meissner. 73
IV.1.6. Classification des supraconducteurs. 73
IV.1.7. Matériaux supraconducteurs. 75
IV.1.8. Applications de la supraconductivité. 75
IV.2. La cryogénie alimentaire. 76
Références. 78
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N° de figure Titre Page
Figure I.1 Histoire de la cryogénie . 10
Figure I.2 La loi de distribution des vitesses de Maxwell. 13
Figure I.3 Les vitesses (la plus probable, moyenne et quadratique). 14
Figure I.4 La loi de distribution des vitesses de Maxwell et la température. 15
Figure I.5 Les domaines du vide et leurs applications. 17
Figure I.6 Les différents régimes. 18
Figure I.7 Comment faire le vide. 18
Figure I.8 Installation du vide. 19
Figure I.9 La charge de gaz à évacuer. 20
Figure I.10 les principaux types de pompes Selon leur principe de fonctionnement. 21
Figure I.11 les principaux types de pompes. 22
Figure I.12 Pompes à palettes. 23
Figure I.13 Pompes à membrane et pistons. 24
Figure I.14 pompes à spirales. 25
Figure I.15 Pompes à becs ou griffes. 25
Figure I.16 Pompes birotors synchrones. 26
Figure I.17 Pompes à diffusion. 27
Figure I.18 Pompes turbomoléculaires. 28
Figure I.19 Pompes à sublimation. 28
Figure I.20 Pompes ioniques. 29
Figure I.21 Getters non evaporables. 30
Figure I.22 Pompes cryogéniques (bain d’hélium). 31
Figure I.23 Pompes cryogéniques (cryogénérateur). 31
Figure II.1 Schéma du principe de séparation de la chromatographie d'exclusion. 34
Figure II.2 Schémas de principe évaporation simple. 34
Figure II.3 Schémas de principe filtration par aspiration. 35
Figure II.4 Schémas de principe centrifugation. 35
Figure II.5 Schémas de principe le raffinage du pétrole. 36
Figure II.6 Différence entre l'absorption et adsorption. 36
Figure II.7 Schémas de principe d'osmose inverse. 37
Figure II.8 Schémas de principe de Cristallisation. 37
Schémas de principe de Sublimation ( Le diiode se sublimera à 187
Figure II.9 38
°C).
Figure II.10 Colonne à plateaux et agrandissement d’une partie de deux plateaux. 39
Figure II.11 Schéma de distillation simple. 39
Figure II.12 Schéma de colonne binaire. 40
Figure II.13 Colonnes binaires d’épuisement et de concentration. 41
~4~
Figure II.14 Colonnes complexes. 42
Figure II.15 Fractionnement de pétrole brut. 42
Figure II.16 Schéma de distillation extractive. 43
Figure II.17 Colonne de distillation extractive (pour acétate de méthyle). 44
Figure II.18 Schéma de distillation discontinue. 44
Figure II.19 Schéma des vannes de détente de joule – Thomson. 45
Figure II.20 Dispositif utilisé pour la détente de Joule - Thomson. 45
Figure II.21 Le diagramme (T, P). 49
Figure II.22 Composition de l’air. 50
Figure II.23 Points d'ébullition des gaz de l'air. 51
Figure II.24 Les étapes de bases de séparation cryogénique de l’air. 55
Fonctionnement du processus principal d’une séparation cryogénique
Figure II.25 55
de l’air.
les allures des principales transformations du corps pur en coordonnées
Figure III.1 57
de Clapeyron.
Figure III.2 Le diagramme entropique. 58
Figure III.3 Le diagramme enthalpique. 58
Figure III.4 Système ouvert à plusieurs entrées (i) et sortie (j). 59
Figure III.5 (a) Compresseur et (b) pompe. 59
Figure III.6 Turbine. 60
Figure III.7 Echangeur de chaleur. 60
Figure III.8 Le séparateur. 61
Figure III.9 Adsorbeur à tamis moléculaire. 61
Figure III.10 Vanne de détente. 61
Figure III.11 Colonne de distillation. 62
Figure III.12 Cycle de Linde : (a) diagramme P-V (b) diagramme T-S. 63
Figure III.13 Cycle de Linde. 63
Comparaison des cycles de Linde et de Brayton inverse - diagramme
Figure III.14 64
T-S-.
Figure III.15 Comparaison des cycles de Linde et de Brayton inverse. 65
Figure III.16 Cycle de Claude : Diagramme T-S. 65
Figure III.17 Cycle de Claude. 66
Figure III.18 Cycle de réfrigération (b) Diagramme enthalpique. 67
Figure III.19 Cycle en cascade pour production de froid à – 196 °C. 68
Différence de la variation de la résistance en fonction de la
Figure IV.1 température pour deux métaux un supraconducteur et un autre non 71
supraconducteur.
(a) métal non supraconducteur et (b) Réseau de matériau
Figure IV.2 supraconducteur (c) Formation des paires de Cooper à très basse 72
température dans un métal.
Figure IV.3 l'apparition de la bande interdite. 72
Effet Meissner dans une sphère supraconductrice refroidie dans un
Figure IV.4 champ magnétique uniforme, au dessous de la température critique les 73
lignes de champ sont éjectés de la sphère.
Figure IV.5 Diagramme de phase d'un supraconducteur (a) type I et (b) type II. 74
Courbes d’aimantation en fonction du champ appliqué d’un
Figure IV.6 74
supraconducteur de type I ou de type II .
Le nettoyage cryogénique (a) nettoyage des réservoirs (b) nettoyage
Figure IV.7 77
mélangeur (c) enlèvement des résidus sucrés.
~5~
N° de Tableaux Titre Page
Température d’ébullition de différents gaz à pression
Tableau I.1 9
atmosphérique.
Tableau II.1 Les familles des adsorbants. 37
Point d’ébullition et le travail idéal de liquéfaction de quelques
Tableau III.1 67
gaz.
Valeurs des températures critiques et champs critiques pour
Tableau IV.1 75
quelques supraconducteurs.
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Ce document est destiné aux étudiants de la troisième année des filières scientifiques et
techniques. Il présente le module suivant Procédés Cryogénique'' à travers quatre chapitres.
La température est liée à l'agitation des molécules qui constituent un système physique. A
l’état naturel, lorsque deux corps sont mis en contact, ils peuvent échanger de l'énergie (sous
forme de chaleur). Pour quantifier cette agitation, les chercheurs utilisent une grandeur
appelée la température. L’unité de mesure internationale utilisée est le kelvin.
La cryogénie s’intéresse à l’étude des très basses températures, comment les produire, les
maintenir et les utiliser dans des conditions spécifiques. Cette discipline a aujourd’hui ouvert
de nouvelles voies de recherche et d'applications. la manipulation des très basses températures
nécessite l’utilisation d'un système de refroidissement permettant la production et le maintien
de très basses températures, il utilise un ou plusieurs réservoirs de liquides très froids qui, de
manière générale, sont l’azote et l’hélium.
~7~
La technologie du vide
Procédés Cryogéniques La technologie du vide Génie des procédés
Les fluides cryogéniques ont donc des températures d’ébullition très basses. Pour les industriels,
la cryogénie est un outil. Elle est utilisée pour maintenir en froid des applications spécifiques.
On appelle point d'ébullition d'un corps les conditions de température et de pression qui doivent
être réunies pour qu'il passe rapidement de l'état liquide à l'état gazeux.
Les domaines de la cryogénie sont multiples. Les basses températures rencontrées en cryogénie
peuvent être utilisées en recherche fondamentale pour :
- révéler et étudier les phénomènes physiques de basse énergie (1 K correspond à 10eV ou
10-23J), occultés à température ambiante par les excitations thermiques.
- créer de nouvelles formes de matière condensée dominées par l’énergie de « point zéro »
d’origine quantique (supraconductivité, superfluidité).
D’un point de vue industriel, les principales applications sont :
- Les hauts champs magnétiques demandés pour l’imagerie médicale, la physique des particules
ou les réacteurs de fusion. Ces machines utilisent des aimants refroidis à basse température pour
atteindre l’état supraconducteur.
- Les moteurs à réactions (utilisés pour la propulsion spatiale) utilisant des ergols cryogéniques.
Le seul couple d'ergols de ce type utilisé en situation réelle est l’oxygène liquide (LO2) avec
l’hydrogène liquide (LH2).
- Le refroidissement des cibles cryogéniques autour de 20K (microballon de deutérium-tritium
solide) utilisées en fusion inertielle.
- Le refroidissement des détecteurs spatiaux (appelés bolomètres). Ces détecteurs permettent de
mesurer le rayonnement électromagnétique solaire. Afin d'accroître leur sensibilité et de réduire
leur « bruit » intrinsèque, c'est-à-dire le rayonnement parasite qu'ils émettent, les bolomètres sont
refroidis à des températures cryogéniques.
- L’obtention de vide secondaire (entre 10-1 et 10-8 mmHg) avec les cryopompes
(1mmHg=133.322Pa). Ces pompes statiques cryocondensent les gaz présents dans l’enceinte.
Une fois les particules piégées, elles sont relâchées à plus haute température lors d’une phase de
régénération.
- La biologie utilise le froid pour conserver divers produits, pour la préparation de produits
pharmaceutiques et pour de nombreuses autres opérations.
- La médecine et la chirurgie emploient depuis longtemps des produits de base préparés grâce à la
cryogénie : oxygène, protoxyde d’azote, etc.
- Les liquides cryogéniques usuels tels que l’oxygène et l’azote et les gaz rares de l’air sont
employés en quantités massives dans la sidérurgie et la métallurgie (notamment argon/hélium
pour la soudure).
- Réduction de volume : stockage et transport de combustibles et fluides cryogéniques.
- Le vide est le terme couramment utilisé pour désigner l’état d’un gaz raréfié ou l’ambiance
correspondant à un état dont la pression est inférieure à celle de l’atmosphère (1.013*105 Pa).
Ou
- Le vide signifie absence de matière par extension et communément, absence de gaz.
Dans un volume fermé, étanche, le nombre de molécules présentes à un instant donné doit être
inférieur au nombre de molécules du même volume lorsqu’il est ouvert à la pression
atmosphérique. Cette définition est insuffisante, car elle ne permet pas de quantifier par une
mesure la grandeur du phénomène. Comme il est difficile de compter les molécules, on a choisi
une grandeur physique proportionnelle à ce nombre de molécules : c’est la pression.
La pression est une notion physique fondamentale. Elle correspond à la force par unité de
surface qu'exerce un fluide ou un solide sur celle-ci.
P=nRT/V (I.1)
Le vide est alors le domaine des installations où la pression est inférieure à la pression
atmosphérique (1,013.105 Pa, dans les conditions normales). Nous rappellerons que l’unité légale
de pression est le pascal et que l’on emploie encore fréquemment le torr et le millibar :
1 Pa = 0,75.10-2 Torr = 10-2 mbar
1 Torr = 133 Pa = 1,33 mbar
1 mbar = 1 hPa = 102 Pa = 0,75 Torr.
PV nRT
R NK
PV nNKT (I.2)
PV n molécule KT
n molécule P
n
V KT
Avec :
P est la Pression du gaz (en Pascal) ;
V est le Volume occupé par le gaz (en mètre cube) ;
n est la quantité de matière (en mole) ;
R est la constante des gaz parfaits : R = 8,314 462 1 J K−1 mol−1, on a en fait R=K N où N est
nombre d’Avogadro (6,022×1023 mol−1) et K est la constante de Boltzmann (1,38×10-23 J·K−1) ;
T est la Température absolue (en kelvin).
Le modèle cinétique moléculaire est une théorie scientifique qui s’applique aux gaz. Il présente
les gaz comme étant constitué de particules qui sont continuellement en mouvement, et ce sans
aucune perte d’énergie.
1. Les gaz sont formés de particules microscopiques. La distance séparant ces particules est
énorme par rapport aux dimensions des particules elles-mêmes.
2. Ces particules se déplacent continuellement en ligne droite et dans toutes les directions.
3. Ces particules entrent continuellement en collision et frappent les parois du récipient qui les
renferme. Toutes les collisions se produisent sans perte d’énergie (collision élastique).
4. L’énergie cinétique du mouvement de translation de ces particules est relative à la température
absolue. L’énergie cinétique moyenne des particules de n’importe quel gaz est donc identique à la
même température.
Tous les gaz sont caractérisés par les propriétés physiques énoncées ci-dessus même si leurs
propriétés chimiques sont grandement différentes. La théorie cinétique permet d'expliquer la
majorité des comportements physiques des gaz.
Comme il est impossible de mesurer la vitesse d'une molécule en particulier, on s'intéresse plutôt
à "la distribution des vitesses dans un gaz en fonction de la température". Cette loi, qui représente
la répartition des vitesses des molécules dans un gaz parfait
L'axe des abscisses pour cette représentation de la distribution des vitesses représente les vitesses,
et l'axe des ordonnées le nombre de molécules. Cette courbe représente donc le nombre de
molécules ayant une vitesse donnée pour chaque vitesse possible.
c. La vitesse moyenne :
La vitesse moyenne vm des molécules dans le gaz est en fait située un peu à droite du pic, en
raison de la plus grande "queue" à droite de la courbe, qui fait qu'un plus grand nombre de
molécules se trouvent à droite du pic.
8kT
v m v f (v)dv (I.5)
0
m
d. La vitesse quadratique :
Une autre quantité souvent utilisée est la vitesse quadratique moyenne vq. La vitesse quadratique
moyenne est la racine carrée de la moyenne des carrés des vitesses.
On utilise la moyenne quadratique parce que les vitesses ne sont pas toutes positives. En effet,
une vitesse est un vecteur, elle a donc une norme, une direction et un sens dans l'espace. Comme
il y a autant de molécules qui se déplacent dans un sens (avec une vitesse positive), que de
molécules qui se déplacent dans le sens opposé (avec une vitesse négative). Le calcule du vitesse
quadratique moyenne des molécules se révèle utile car l'énergie cinétique d'une molécule est
proportionnelle au carré de sa vitesse.
3kT
v q v 2 f (v)dv (I.6)
0 m
Le libre parcours moyen est la distance moyenne parcourue par une particule se déplaçant (telle
qu'un atome, une molécule, un photon) entre deux impacts successifs (collisions) modifiant sa
direction, son énergie ou d'autres propriétés.
Pour une particule ayant une vitesse relative élevée parmi un ensemble de particules identiques
distribuées aléatoirement dans l'espace :
1
(I.7)
n
Dans le cas où la distribution des vitesses est conforme à la Loi de distribution des vitesses de
Maxwell :
1
(I.8)
2n
Ou n la densité moléculaire, et σ la section efficace de collision.
- abaisser la pression.
- diminuer le nombre de molécules contenues dans le récipient.
- créer un flux de molécules du récipient vers un système d'aspiration.
a. Enceinte :
Elle est caractérisé par :
- Le volume.
- La pression.
- La nature du gaz.
- La surface (dégazage des parois).
Canalisation :
Elle est caractérisé par :
- Le diamètre. - Le Régimes d’écoulement.
- La longueur. Influent sur - La Perte d’efficacité.
- Le nombre d’éléments.
Pompes :
Elle est caractérisé par :
- Le type.
- Le Débit volumique (vitesse de pompage).
- La Pression limite (avec installation).
- La sélectivité de pompage (nature du gaz).
Prefoulment
Paspiration
Principe de fonctionnement : Une membrane souple est animée d'un mouvement alternatif
créant un volume variable communiquant tantôt avec l'enceinte à pomper tantôt avec le
refoulement grâce à 2 clapets. La membrane doit être changée périodiquement. Cette pompe très
simple.
A aspiration
B bielle
C chambre de compression
M membrane
R refoulement
Sa soupape d'aspiration
Sr soupape de refoulement
Caractéristiques :
• Elle permet d'atteindre des pressions jusqu'à 10-4 mbar.
• Fiables, compactes et robustes.
• Peu chère; Maintenance aisée.
• Propre et Sèche.
• Sélectivité sur les gaz légers.
• Débit volume faible.
Caractéristiques :
• Pression limite de 10-2 mbar.
• Débits-volumes de 15 à 600 m3/h.
• Robuste et simple à utiliser.
• Sèche.
• Sélectivité sur les gaz légers.
• Poussières (vanne de sécurité obligatoire).
• Joints sur spirales à changer toutes les 9000h.
- Principe de fonctionnement : Deux rotors en forme de 8 tournent en sens inverse sans contact
entre eux ni avec le corps de pompe. Le gaz en provenance de la partie gauche est emprisonné
dans la partie concave des pistons puis éjecté vers la droite de la pompe.
Caractéristiques :
Pressions d'amorçage et limite : Le Roots classique est utilisé comme pompe intermédiaire
(dépresseur), suivie d'une pompe à joint d'huile. Sa gamme de travail est 10 à 10-4 mbar.
• Débit volume très important (100 à 135000m3/h).
• pour pomper de grands volumes et des flux élevés.
• simple, robuste, compacte, sèche, peu de maintenance.
• Refroidi le plus souvent à l’eau.
Le fluide moteur est évaporé par chauffage dans une enceinte étanche et s'échappe par des
ajutages précis.
Caractéristiques :
• Pressions d'amorçage et limite : dépendent l'une et l'autre du fluide.
• Débit-volume : en général peu différent suivant les gaz, compris entre 100 et 50000l/s.
• Domaine de fonctionnement : 10-3 à 10-8 mbar.
• Robuste, simple, peu sélective, pas de pièce mobile donc pas de vibrations, taux de compression
élevé.
• Elles sont utilisées comme pompes secondaires.
• Faible coût de maintenance.
• Position verticale uniquement, rétrodiffusion d’huile (pollution).
Caractéristiques :
• Débit volume élevé, de qq 100litres /s jusqu’à 5m3/s.
• Débit volume varie en fonction de la nature des gaz (+ faible pour gaz légers).
• domaine de fonctionnement : 10-2 à 10-9 mbar.
• taux de compression varie avec la nature du gaz : 107 pour air, 1012 pour N2 et avec le nombre
d'étages.
• doit être refroidie à l’eau ou à l’air.
• Rapidité de mise en service (5 min), utilisable dans des positions variées.
• Vibrations haute fréquence (nouvelles pompes à paliers magnétiques ne vibrent pas mais coût
élevé).
- Principe de fonctionnement : Un film de métal sublimé déposé sur une paroi froide capture
les particules gazeuses par physi- ou chimi-sorption (formation d'un composé chimique). Le
métal le plus utilisé est le titane, flashé par chauffage résistif à intervalles de temps régulier.
Caractéristiques :
• Pompe sèche, débits volumes importants, simple.
• Très sélective, filament chauffé.
Caractéristiques :
• Dv faibles.
• Sélectives : bonne pour H2,O2,H20, moins pour He, Ne, pompe mal Ar.
• Pompe chère.
• Pression maximale d’utilisation 10-8Pa.
• Pompe lourde, propre.
- Principe de fonctionnement : Les corps utilisés sont Ti, Zr, ZrTi, ZrC et surtout ZrnAlm(84% -
16%). Sous forme de poudre, ils sont pressés à froid sur un ruban de constantan (dimensions
typiques : 30 mm x 0.2 mm). Le processus de pompage est la diffusion activée, de sorte que le
ruban doit être chauffé lors de la première utilisation (~ 700°C pendant 1 heure pour faire
pénétrer les atomes piégés en surface).
Le ruban est chauffé par effet Joule et la température de travail est, en général, de 400°C.
Caractéristiques :
• Vide propre, simple
• faible débit, saturation, activation à haute T°,
• très sélective; Le méthane (CH4 ) et les gaz rares ne sont pas pompés.
Caractéristiques :
Gamme de fonctionnement : 10-3>P>10-10 mbar.
• P élevée: la paroi est réchauffée par le gaz et la saturation est rapide.
• Pompe primaire nécessaire.
• Régénération nécessaire.
• Débit volume dépend de la nature du gaz, très efficace pour vapeur d’eau (air : 1000 l/s, argon :
600 l/s, eau : 3 à 4000 l/s, H2 : 600 l/s) .
• Efficace pour de forts débits à P< 10-6 mbar.
• vide propre.
• vibrations basse fréquence.
Un mélange est une substance composée de plusieurs constituants différents. Il existe deux
types de mélanges :
- Un mélange hétérogène est un mélange pour lequel on peut distinguer au moins 2
constituants à l’œil nu.
Exemples : jus d’orange, eau boueuse, eau+huile, boissons gazeuses,…
- Un mélange homogène est un mélange pour lequel on ne distingue pas les différents
constituants à l’œil nu.
II.3.1. Purification :
II.3.2. Chromatographie :
II.3.3. Évaporation :
L'évaporation est utilisé pour séparer des liquides en s'aidant des différences de volatilité ( le
passage de la phase liquide d'une substance à sa phase gazeuse).
II.3.4. La filtration :
La filtration est un procédé de séparation permettant de séparer les constituants d'un mélange
qui possède une phase liquide et une phase solide au travers d'un milieu poreux.
les particules solides étant retenues par le filtre (nommé résidu ) qui laisse passer le liquide
(nommé filtrat ou perméat). Il existe deux types de filtrations, filtration par gravité et filtration
par aspiration.
II.3.5. Centrifugation :
II.3.6. Le raffinage :
II.3.7. L'absorption :
Appelée filtration en profondeur. c'est la Pénétration d’une substance dans une autre
substance . Ce mécanisme consiste à retenir à l'intérieur du réseau poreux du filtre des
particules dont la taille peut être inférieure au diamètre des pores.
II.3.8. L'adsorption :
L'adsorption est l'accumulation de substances à partir de gaz ou de liquide sur la surface d'un
solide. Ceci permet d'éliminer des impuretés.
L’adsorption, à ne pas confondre avec l’absorption, est un phénomène de surface par lequel
des atomes ou des molécules de gaz ou de liquides (adsorbats) se fixent sur une surface solide
(adsorbant) selon divers processus plus ou moins intenses comme les interactions de Van der
Waals ou les interactions dipolaires.
Le phénomène inverse, par lequel les molécules adsorbées sur une surface s’en détachent,
notamment sous l’action de l’élévation de la température, ou de la baisse de pression, se
nomme la désorption.
Les adsorbants sont généralement utilisés sous forme de granulés sphériques ou de tiges. Ils
doivent avoir une bonne résistance à l'abrasion et à la température et avoir des pores de faibles
diamètres, ce qui résulte en une surface spécifique élevée. Les adsorbants industriels les plus
connus peuvent être classés en trois familles (tableau II.1).
Classe Exemples
Adsorbants carboné Charbon actif et graphite
Adsorbants oxygénés Alumine activée, gel de silice et zéolithes
Adsorbants polymères souvent des polymères styréniques réticulés
L'osmose inverse est un procédé de séparation en phase liquide par perméation à travers des
membranes semi-sélectives sous l'effet d'un gradient de pression. Elle est utilisée pour le
traitement de l'eau, notamment la désalinisation de l'eau de mer et la production d'eau
purifiée, et dans l'industrie agroalimentaire.
II.3.10. Cristallisation :
La cristallisation (un corps passe à l'état de cristaux) est une opération unitaire du génie
chimique consistant à isoler un produit sous forme de cristaux. La cristallisation est utilisé
pour isoler un produit pour le récupérer sous forme solide, c'est en quelque sorte l'inverse
d'une distillation, ou pour purifier un produit, lors de la cristallisation, les impuretés sont
rejetées dans la phase liquide.
Quelques solides passent directement par chauffage à l'état gazeux sans passer par la phase
liquide. Cette sorte de solide peut être séparée d'un mélange en chauffant ce dernier au-delà
du point de sublimation et en fournissant une surface froide pour la sublimation inverse
(condensation).
II.4.1. La distillation :
- Distillation discontinue :
Une distillation discontinue est une distillation où le mélange à séparer est chargé une fois
dans l'installation et d'où les composants sont distillés les uns après les autres. Ceci implique
un changement permanent de la composition du mélange initial et des profils de température.
- Distillation continue :
Une distillation continue est une distillation où l'installation de distillation est
continuellement alimentée avec le mélange à séparer. Ce type d'installation permet de
travailler sans modification des profils de composition ainsi que de température.
Distillation simple :
Distillation moléculaire :
La distillation moléculaire est une distillation simple qui permet la purification de produits de
masse molaire élevée et particulièrement thermosensibles.
À la pression de fonctionnement, le libre parcours moyen des molécules est du même ordre de
grandeur (quelques centimètres) que la distance entre la paroi chaude et le condenseur. Les
débits de produits évaporés ne sont pas seulement proportionnels aux pressions de vapeur des
constituants mais aussi à la racine carrée de leur masse molaire, ce qui permet de séparer des
produits ayant la même pression de vapeur et des masses molaires différentes.
On entend par colonne binaire une colonne qui sépare un mélange en deux produits qui sont
soit des corps purs, soit des mélanges comportant moins de constituants que le mélange
initial.
La colonne K est constituée d’une enveloppe cylindrique verticale qui renferme les dispositifs
permettant d’assurer un bon contact entre les flux liquides et gazeux qui la traversent à
contrecourant. Ce sont des plateaux ou des garnissages.
Le liquide arrivant en fond de colonne est partiellement vaporisé dans le rebouilleur B qui
crée la phase vapeur nécessaire à la distillation. Le liquide non évaporé est extrait en fond de
colonne et constitue le résidu E (on dit aussi produit de fond ou produit de pied ou raffinat).
La vapeur arrivant en tête de colonne est condensée dans le condenseur C. Une partie des
condensats est renvoyée en tête de colonne et constitue la phase liquide dans la partie
supérieure de la colonne, c’est le reflux. Le reste est soutiré et constitue le distillat D (ou
l’extrait, ou le produit de tête).
— colonne de concentration : une colonne dans laquelle l’alimentation est introduite en fond
de colonne ; ce type de colonne est utilisé quand on désire obtenir un distillat très concentré
en produit volatil, le résidu étant assez mal épuisé en produit volatil.
Dans certains cas où l’on n’exige pas une très grande pureté des produits intermédiaires, il est
possible d’obtenir plus de deux produits dans une même colonne. On effectue un certain
nombre de soutirages latéraux le long de la colonne en phase liquide ou en phase vapeur.
Pour séparer une impureté peu volatile et peu abondante, On effectue un soutirage latéral au
fond du colonne, en phase vapeur, quelques plateaux au-dessus du rebouilleur (figure II.14 a).
Exemple : cela est utilisé dans la séparation formol-méthanol pour réduire la teneur en acide
formique du formol (sur la figure II.14 a : D = méthanol ; SL = formol ; E = acide formique +
formol).
De même, une impureté volatile et peu abondante, On effectue un soutirage latéral à la tête
du colonne, en phase liquide, quelques plateaux au-dessous de la tête de colonne.
Exemple : sur la figure II.14 b : D = ammoniac ; SL = éthanol.
Exemple : l’utilisation la plus caractéristique des colonnes complexes est certainement celle
des colonnes des installations de distillation initiale du pétrole brut. Après un dessalage
éventuel et un étêtage, le pétrole brut est distillé, généralement dans deux colonnes en série
(colonne atmosphérique et colonne sous vide) de façon à obtenir des coupes caractérisées par
un intervalle de distillation (figure II.15).
Ces produits sont ensuite soumis à des traitements chimiques ou physiques pour l’obtention
de produits commercialisables.
Distillation azéotropique
Distillation extractive
— une section de concentration, en tête, dans laquelle le constituant le plus volatil est
débarrassé des traces de solvant ;
— une section de lavage ou d’absorption, dans laquelle le constituant le moins volatil est
absorbé par le solvant ;
— une section d’épuisement dans laquelle le solvant est bien séparé du constituant le plus
volatil.
Le mélange sortant en fond de la colonne de distillation extractive est distillé dans la colonne
de régénération K2. Le solvant purifié obtenu en fond de colonne est recyclé dans la colonne
de distillation extractive.
Distillation réactive
La distillation réactive consiste à distiller les produits d’une réaction au fur et à mesure qu’ils
se forment, pour déplacer les équilibres et atteindre un taux de conversion de 100 %. Dans
certains cas d’éviter la formation d’azéotropes difficiles à séparer
Par exemple, la fabrication de l’acétate de méthyle est un exemple typique. La colonne de
distillation réactive est alimentée par les réactants I1 et I2. La colonne comporte trois sections :
— une section de distillation en tête, dans laquelle le produit de la réaction le plus volatil est
purifié (dans le cas de l’acétate de méthyle, il s’agit d’une distillation extractive, la partie
supérieure de la colonne comporte donc une section de concentration et une section de
lavage);
— une section de réaction dans laquelle les produits sont en contact avec le catalyseur ; c’est
là que la réaction prend place, avec un excès de réactant I1 au sommet et un excès de réactant
I2 au bas de la section ;
— une section d’épuisement dans laquelle le produit le moins volatil est purifié.
La distillation fractionnée permet de séparer les constituants d’un mélange basée sur les
différentes températures d’ébullition. Dans un mélange, les espèces chimiques qui le
constituent n’ont pas toutes la même température d’ébullition.
Le produit stocké dans R0 est chargé dans une chaudière B munie d’un moyen de chauffage.
La vapeur produite dans B monte à travers une colonne K en s’enrichissant en produit léger
(qui a la plus petite température d’ébullition) avant d’arriver au condenseur C.
Le condensat est partagé par réglage entre le reflux qui est renvoyé en tête de la colonne et
rétrograde jusqu’à la chaudière en s’enrichissant en produit lourd, et le soutirage ou distillat
qui est refroidi dans un réfrigérant W avant d’être envoyé au stockage.
Les produits qui distillent les premiers sont envoyés dans le réservoir R1 jusqu’à ce que la
composition du distillat atteigne la valeur désirée pour le premier constituant que l’on
souhaite obtenir avec une bonne pureté. Le distillat est alors envoyé dans le réservoir R2,
R3,.....,RN, par ordre de volatilité décroissante.
II.5.1. Introduction :
Les détentes d’un gaz sont précieuses pour connaître ses propriétés. Elle constituent un critère
expérimental pour valider le modèle adapté à sa description dans le domaine de température et
de pression considéré.
1. Dispositif :
3. Premier principe :
Les parois sont indéformables donc seules interviennent les forces de pression du reste du gaz.
À gauche, la limite A1B1 s’est déplacée d’une longueur L1 et a balayé un volume V1. De ce
côté, le système est poussé par une force F1= P.S où S est la section. Le travail reçu est donc
moteur et vaut :
W W1 W2 P1V1 P2V2
finalement : U S P1V1 P2V2
4. Enthalpie constante :
L’expression du travail fait intervenir les variables du système (S). On est donc amené à
effectuer un changement de système pour montrer que les variations d’énergie interne de (S')
et (S) sont égales. On compare alors les systèmes (S) et (S') en faisant intervenir la partie
commune centrale A'1A2B'1B2 sur le dessin. On a déjà signalé que comme l’écoulement est
indépendant du temps, l’énergie de cette partie reste constante. Ainsi :
A1A2B1B2= A1A'1B1B'1+ A'1A2B'1B2
A'1A'2B'1B'2= A'1A2B'1B2+ A2A2B2B'2
Si on calcule la variation d’énergie interne de (S') et (S) en faisant intervenir la partie centrale,
on trouve :
et après simplification :
U S U 2 U1 U S
U S U S U 2 U1 W Q
soit :
U 2 U1 P1V1 P2V2
La transformation est donc irréversible, puisqu’il se déplace spontanément dans le sens des
pressions décroissantes donc le fluide ne peut revenir seul en arrière.
Un gaz parfait obéit à la deuxième loi de Joule donc si sa variation d’enthalpie est nulle, sa
variation de température l’est aussi.
H 0 C p T 0 T 0 T2 T1
Un gaz parfait subit une détente de Joule - Thomson isotherme, ce qui est équivalent à la
deuxième loi de Joule. En effet, si H 0 et T 0 , l’enthalpie H n’est fonction que de la
température T.
P(Vnb)nRT
Pour un gaz de Joule UGJU(T)
L’énergie interne d’un gaz de Joule vérifie la première loi de Joule.
De plus, si la capacité thermique à volume constant est constante sur l’intervalle de
température considéré, on a :
dU U
nCVm U (T ) nCVmT
dT T V
Soit : H GJ U GJ PV nCVmT nRT nbP n(CVm R )T nbP
H
Remarque : puisque C P n(CVm R) CV nR
T P
un gaz de Joule vérifie, comme un GP, la relation de Mayer : C P CV R C
On peut donc écrire : H GJ nC PmT nbP
Pour une détente de Joule-Thomson entre l’état 1 et l'état 2, on a :
b
H 0 C Pm (T2 T1 ) b( P2 P1 ) 0 T T2 T1 ( P2 P1 ) 0
C Pm
Le modèle du gaz de Joule ne permet d’interpréter que les DJT conduisant à une
élévation de la température du gaz .
Pour savoir si la température d’un fluide augmente ou diminue à la suite d’une DJT, il faut
tracer les courbe correspondant à une enthalpie constante dans le diagramme (T, P). Pour
produire ce diagramme, on mesure pour divers bouchons poreux, la température T2 et la
pression P2 du fluide à la sortie, les conditions du fluide en entrée {T1,P1} sont les mêmes
dans toutes les expériences.
Si les expériences sont reprises avec d’autres conditions à l’entrée du tube, on peut tracer
plusieurs courbes appelées « isenthalpiques » sur le diagramme (T, P). On observe que
certaines des courbes isenthalpiques passent par un maximum, c’est-à-dire un point où la
T T
pente est nulle : 0
P P
La courbe en pointillé qui relie ces points maximaux est appelée la courbe d’inversion et la
température en ces points, la température d’inversion. La température au point où la courbe
d’inversion intercepte l’ordonnée (P = 0) est appelée la température d’inversion maximale.
On remarque que le coefficient de Joule-Thompson (la pente d’une courbe isenthalpique) est
négatif à droite de la courbe d’inversion (µJT< 0) et positif à gauche (µJT> 0).
T T
JT
P P
La température du fluide augmente durant une détente qui se produit du côté droit de la
courbe d’inversion, et diminue durant une détente qui se produit du côté gauche de la courbe
d’inversion.
L’effet de refroidissement ne peut donc être réalisé à moins que la température du fluide soit
inférieure à la température d’inversion.
II.5.6. Applications :
Les gaz que l’on utilise sont souvent comprimés pour limiter le volume de stockage. Par
exemple une bouteille de butane pour l’usage domestique ou d’air pour la plongée. Dans les
49 UHB Chlef Dr. Baraka Oussama
Procédés Cryogéniques Procédés de séparation et Génie des procédés
de purification des fluides cryogéniques
deux cas, le détendeur permet de ramener la pression du gaz à la pression ambiante, soit pour
le brûler (butane) soit pour le respirer.
L'air est séparé pour la production de l'oxygène, de l'azote, de l'argon et dans certain cas
spéciaux d'autres gaz rares (krypton, xénon, hélium, néon) par la distillation cryogénique d'air.
Les usines de séparation d'air sont conçues pour produire de l'oxygène, et de l'azote par le
processus de la compression, du refroidissement, de la liquéfaction et de la distillation de l'air.
Les produits peuvent être fabriqués en forme gazeuse pour l’approvisionnement en
canalisation (pipelines) ou en tant que liquide cryogénique pour le stockage et la distribution
au prés des sites d’utilisation par des camions citernes.
L'air est un mélange des gaz qui constitue l’atmosphère terrestre, ses deux principaux
constituants sont l'azote (78 %), oxygène (21 %), il reste également d'autres gaz , l'argon (0.9
%), l'anhydride carbonique CO2, néon, hélium, krypton et xénon. L'air est habituellement
considère comme uniforme gaz (aucune variation ou fluctuation) avec des propriétés
ramenées à une moyenne des propriétés de ses différents composants.
Pour faire la séparation de l'air, les constituants qui ont un effet inquiétant sur le processus,
doivent être enlevées par des méthodes comme filtration et épuration par adsorption ou
absorption.
L’industrie sépare les constituants de l’air par distillation. Chaque gaz est récupéré quand sa
température d’ébullition est atteinte. Pur, le gaz isolé peut alors être à nouveau liquéfié si
nécessaire.
La figure II.23 présente les points d'ébullition pour les majorités des gaz qui compose l'air.
Cette température est mesuré à la pression atmosphérique. On peut voir beaucoup plus
facilement qui est le plus froid ou le plus chaud, par exemple le point d’ébullition de l’Azote
liquide est plus froid que le Argon liquide, qui est plus froid que l’oxygène liquide, ce qui
donne une idée sur l'ordre de récupération des gaz pur.
L’oxygène est un gaz dans les conditions ordinaires (15°C et 1 bar), l’oxygène est un gaz
indispensable à la vie, il est incolore, sans odeur, et sans saveur. A la pression atmosphérique
pour des températures inférieures à – 183°C, c’est un liquide bleu pâle c’est un gaz très réactif
et corrosif qui se combine directement à la plupart des éléments pour former des oxydes.
- L'oxygène joue un rôle important en tant que gaz respirable, dans les processus de
respiration, notre corps absorbe l'oxygène de l'air dans nos poumons pour alimenter les
cellules. il est employé pour réanimer les malades dans la chirurgie et pour ceux qui ont des
difficultés respiratoires.
- Les industries chimiques et pétrolières combinent l'oxygène avec les hydrocarbures pour
produire des produits tels que l'antigel, le plastique, les polymères, et le nylon.
- Pour soudage, découpe, chauffage et brasage,
- Le dioxygène contribue à de très nombreuses réactions de combustion, domestiques ou
industrielles (énergie thermique...). Il est ainsi à la base de toutes les énergies liées à la
combustion.
- L'oxygène permet par exemple de faciliter le thermoformage et le raffinage du verre.
- L'industrie du papier utilise l'oxygène pour augmenter la blancheur de papier tout en
réduisant le besoin d'autres produits chimiques de blanchiment.
- Accélération des réactions d'oxydation dans différents secteurs et procédés ; augmentation
des températures de procès dans la métallurgie, l'industrie des céramiques et du verre ;
accélération de procédés biologiques et biochimiques.
L’azote est un gaz dans les conditions ordinaires 15 °c et 1 barre. L’azote est un gaz incolore,
sans odeur et sans saveur. C’est le composant principal de l’air (78.08 % en volume). A la
pression atmosphérique, pour des températures à – 196°c ; c’est un liquide incolore, un peu
plus léger que l’eau. L’azote ne peut entraîner ni la respiration, ni la combustion (gaz inerte),
mais joue un rôle essentiel en tant qu’élément de la matière. C’est un gaz ininflammable.
L’azote est livré soit gazeux sous pression dans des bouteilles, soit liquide à basse température
sous sa propre pression de vapeur saturante.
- L'azote est un composant essentiel des aminoacides et, en tant que tel, un élément de base de
toute forme de vie (métabolisme, protéines et ADN).
- l'azote pur est utilisé pour gonfler les pneus des avions et de formule 1 de sorte que les roues
ne prennent pas feu lors du décollage et de l'atterrissage suite au fort développement de
chaleur.
- L'azote fait aussi fonction de gaz propulseur.
- Un gaz de protection (exemple l'emballage de produits alimentaires).
L’argon est un gaz rare incolore, inodore, non combustible, extrêmement peu réactif qui est
plus lourd que l’air (densité relative = 1.78).L’argon est le gaz rare le plus fréquent dans
l’atmosphère (il constitue 0.93 % de l’atmosphère) et le troisième composant de l’air en
quantité. Il est obtenu par fractionnement de l’air.
Ses application :
- Gaz de protection, l'argon agit comme un conservateur pour allonger la durée limite de
conservation des produits.
- pour le soudage, dégazage de bains de fusion.
- Comme gaz de remplissage (lampes à incandescence / vitrages isolants), gaz d’éclairage
pour lampes à décharge.
- Comme milieu laser dans les lasers à argon ionisé.
- Un agent extincteur gazeux.
- Pour gonfler la combinaison des plongeurs.
C’est l’une des parties les plus importantes de l’installation ; l’air est aspiré grâce à un
turbocompresseur (une relation entre le débit et la quantité de production). Lors de son
aspiration, l’air est comprimé à environ 5 bars. A l'entrée du compresseur, les particules de
poussière sont éliminés par un filtre à air mécanique.
l'air comprimé est refroidi pour atteindre approximativement la température ambiante en
passant par des échangeurs de chaleur refroidis par air ou par eau.
L’air ambiant n’est pas pur, il est donc indispensable de le purifier en piégeant ses
constituants (humidité, dioxyde de carbone, hydrocarbures, particules de poussière) avant que
l'air n'entre dans la partie distillation.
Il se fait dans des échangeurs de chaleur à contre – courant, soit dans les régénérateurs ou
échangeurs réversibles en même temps que l’épuration, de manière à amener l'air
d'alimentation à la température cryogénique.
Une partie de l’air est liquéfiée dans la ligne d’échange, La production de froid nécessaire est
obtenue par détente avec travail extérieur dans une turbine ou dans un détendeur, cette détente
est toujours limitée aux conditions thermodynamiques qui évitent l’apparition de liquide.
La séparation d'air dans l'oxygène pur et l'azote pur est effectuée dans deux colonnes, les
colonnes à moyenne et basse pression. La différence des points d'ébullition des constituants
de l’air est exploitée pour réaliser la séparation. L'oxygène devient liquide à -183°C, l'argon à
-186 °C et l’azote à -196°C.
Pour effectuer la séparation, il faut porter l’air à la température de rosée grâce à une
récupération des frigories des gaz sortant des colonnes de distillation.
L’air devenu liquide (-200 °C ) est remonté dans une colonne de distillation pour la
séparation.
L’azote est le gaz qui se liquéfié à la température la plus basse pour une pression donnée, dans
la colonne de distillation, l'air est chauffé doucement; l’azote redevient donc gazeux et
remonte. Un circuit complémentaire constitué d’un compresseur et de turbines de détente
permet de liquéfier l’azote gazeux accumulé en tête de colonne.
Dans le bas de la colonne, il reste un « liquide riche » à forte teneur en oxygène et argon. Ce
liquide passe dans une colonne basse pression qui présente des conditions pression
/température différentes. Dans cette colonne, les résidus d’azote sont évacués ; après cette
seconde distillation l’oxygène est pur à 99,6%.
Le troisième constituant de l’air – argon – est faiblement représenté, mais il est « piégé » de la
même façon que l’oxygène ou l’azote.
L'oxygène; l'argon et l'azote gazeux sont introduits dans des canalisations pour transport aux
utilisateurs. En forme liquide, l'oxygène, l'argon et l'azote sont stockés dans les réservoirs et
transportés aux clients par des camions-citernes.
Compression d'air
Pré-refroidissement de l'air
Purification d'air
Refroidissement d'air
Séparation d'air
Retrait et stockage
Les allures des principales transformations du corps pur en coordonnées de Clapeyron sont
présenté dans la figure III.1.
On notera qu’une isotherme est aussi une isobare pour un mélange biphasé (liquide – vapeur).
La pente d’une isentropique est toujours supérieure (en valeur absolue) à celle d’une
isotherme.
Le taux de vapeur saturante xv d’un mélange liquide–vapeur est donné par la règle des
moments chimiques : xv=LM/LG.
Figure III.1 : les allures des principales transformations du corps pur en coordonnées de
Clapeyron.
III.1.1.2. Le diagramme entropique ( diagramme T-S) :
isotherme : droites horizontales.
isentropique : droites verticales.
isobare :
- cas d'un fluide homogène à Cp constante : On obtient des arcs d'exponentielles .
- cas d'un mélange biphasé : les isobares sont aussi des isothermes, représentées par
des droites horizontales.
- cas du gaz parfait : Les isobares se déduisent les unes des autres par des translations
// à l'axe des abscisses.
isochore:
- cas du fluide homogène à Cv constante : on obtient des arcs d'exponentielles , la pente de
l'isochore étant supérieure à celle de l'isobare passant par le point considéré.
Courbes isotitres :
Soit un mélange liquide - vapeur représenté par le point M, à la température T, de titre en
vapeur xv.
La construction des lignes isotitres est alors évidente : on trace la courbe de saturation (rosée
+ ébullition), en suite on trace les différents paliers LG pour différentes températures et en fin
on cherche la position du point M sur [L,G] divisant LG dans un rapport donné (xv=LM/LG).
La variation d’énergie totale d’un système ouvert résulte des échanges d’énergies avec le
milieu extérieur :
ET U EC EP Q Wt U ij EC ij EPij Wtij
- Energie interne : U ij iU i j U j .
1 1
- Energie cinétique : ECij i mi ci2 j m j c 2j .
2 2
- Energie potentielle : E Pij imi gzi j m j gz j
Si on introduit l’enthalpie: H U PV
1 1
ET Q Wt i( H i mi ci2 mi gzi ) j ( H j m j c 2j m j gz j )
2 2
2
De plus, si on note par hT H c gz l'enthalpie totale par unité de masse
ET Q Wt imi (hTi ) j m j (hTj )
On divisant sur ‘dt’ on obtient :
dET
Q Wt im i (hTi ) j m j (hTj )
dt
ET : Puissance totale échangée avec le milieu extérieur.
Q : Puissance thermique échangée avec le milieu extérieur.
Wt : Puissance technique échangée avec le milieu extérieur.
m : débit massique de fluide.
dET
En considérant un régime permanent : 0
dt
Q Wt m (hTs hTe ) m hT
a b
Figure III.5 : (a) Compresseur et (b) pompe.
dET
Q Wt im i (hTi ) j m j (hTj )
dt
dET
En considérant un régime permanent : 0
dt
Q 0 , adiabatique.
Wt im i (hTi ) j m j (hTj ) 0 Wt m (hTs hTe )
III.1.4.2. Turbine :
III.1.4.4. Le séparateur :
Bilan de matière : m e m c m s
Bilan de matière : m e m s
Bilan enthalpique :
m s hs m L hL m V hV et m s m L m V
m m m m
On obtient : hT L hL V hV , fraction vapeur : X V et fraction liquide Y L
m m m m
hT hL
hT (1 X )hL XhV X
hV hL
dET
En considérant un régime permanent : 0
dt
Q 0 , adiabatique.
Wt 0 , paroi indéformable.
m (h
i i Ti ) j m j (hTj ) 0 im i (hTi ) j m j (hTj )
m e1he1 m e 2 he 2 m s1hs1 m s 2 hs 2 m s 3 hs 3
III.2.1. Principe :
Pour les gaz dont la température critique est inférieure à la température ambiante les premiers
essais de liquéfaction furent réalisés par Cailletet (France) et Pictet (Suisse) en 1877. En 1895,
Linde réussit à fabriquer pour la première fois de grandes quantités d'air liquide. La machine
de Linde sera perfectionnée par Claude en 1905. Ces machines utilisent des cycles à détente.
On peut distinguer trois grandes familles de procédés thermodynamiques cryogéniques (T <
125K) :
1 à 2 : Le gaz introduit au point 1 dans les conditions ambiante (T1 et P1) passe par un
compresseur dans cette première étape ca nécessite une utilisation importante d’énergie suivi
par un dégagement de chaleur à la sortie d’un compresseur au point 2 : P2 > P1.
Après la détente on obtient une fraction y (4 à 6) de liquide et une fraction (1-y) de vapeur (4
à 5) . Cette vapeur froide est envoyée dans un échangeur contre-courant qui refroidit le gaz
comprimé à température ambiante (5 à 1).
(a) (b)
Figure III.12 : Cycle de Linde : (a) diagramme P-V (b) diagramme T-S.
Dans le cycle de Linde, le refroidissement isenthalpique est obtenu au cours d'une détente
sans production de travail. On peut imaginer de refroidir le gaz en actionnant une turbine et
donc, de fournir en même temps du travail . Si l'on veut se rapprocher d'un cycle idéal
(amélioration du rendement), le gaz doit être détendu dans une turbine idéalement réversible.
On ne peut utiliser la turbine que dans une zone de température plus élevée (détente sèche).
Donc dans le cycle de Brayton la détente isenthalpique du cycle de Linde est remplacée par
une détente avec extraction d’énergie.
On obtient alors le cycle de Brayton qui fournit du travail mais ne génère pas de liquide.
Figure III.14 : Comparaison des cycles de Linde et de Brayton inverse - diagramme T-S-.
Le cycle de Claude est l’assemblage d’un cycle de Brayton et d’un cycle de Linde.
Le début du cycle est le même que celui de Linde.
La totalité du gaz issu du compresseur (1 à 2), est refroidit dans un premier échangeur (2 à 7).
Le gaz est séparé en deux fractions.
- 15 % est détendu dans la turbine, à la sortie de la turbine, le gaz (refroidi et détendu) rejoint
l'étage BP de l'échangeur et refroidit alors la fraction (1-x) de gaz dirigée vers le liquéfacteur.
( L'objectif de la turbine est double : provoquer un refroidissement important du gaz (point 8),
qui permettra par l'intermédiaire d'un échangeur de refroidir le gaz issu de la compression
isotherme (1 à 2) et produire du travail mécanique.
- 85 % du fluide subit un second refroidissement (7 à 3) , puis est envoyé dans la détente
isenthalpique H=Cst (3 à 4) permettant d'atteindre une température inférieure à la température
critique ou le gaz sera liquéfié partiellement et on aura à la sortie (point 4) un mélange (L+G).
Après la détente on obtient une fraction y (4 à 6) de liquide et une fraction (1-y) de vapeur (4
à 5) . Cette vapeur froide est envoyée dans un échangeur contre-courant qui refroidit le gaz
comprimé à température ambiante (5 à 1).
qm 2 h2 W qm 6 h6 qm1h1
qm1 qm 2 qm 6
W qm 7 (h7 h8 )
qm 7 qm8 xqm 2
h6 hliq
Soit : qm 2 h2 x(h7 h8 ) h1 qm 6 h6 h1
Le taux de liquéfaction est :
q h h h h
y m6 1 2 x 7 8
qm 2 h1 hliq h1 hliq
Le taux de liquéfaction sera positif si :
h1 h2 x(h7 h8 ) 0
Cette condition ne nécessite pas forcément h1-h2> 0 (condition du cycle de Linde). Le taux de
liquéfaction pour le cycle de Claude est très supérieur à celui du cycle de Linde.
4eme fonction : le rapport entre le travail théorique minimum et le travail réel nécessaire pour
le système appelé le rendement thermodynamique
Wi
FOM m
W
mf
(a) (b)
III.3.1. Principe :
1 à 2 : Le fluide s’évapore sa température et sa pression reste constante, mais son enthalpie
augmente (le fluide passe de l'état mélange liquide vapeur à l'état vapeur surchauffée basse
pression). C’est la phase à laquelle le fluide capte les calories du milieu a refroidir.
6 à 7: Le fluide subit une condensation à une température plus élevée et une pression
constante. Il permet de céder de la chaleur, l'enthalpie diminue (le fluide passe de l'état vapeur
haute pression surchauffée à l'état liquide haute pression sous-refroidi).
Le premier étage est constitué d’un cycle propane qui est comprimé à 10,8 bar afin de pouvoir
être condensé à 30 °C dans le réfrigérant à eau. Ce premier cycle assure le transfert de froid
entre la température de l’eau (25 °C) et celle de – 42 °C.
Un deuxième cycle, constitué d’éthylène comprimé à 17 bar, assurera le transfert de – 42 à –
104 °C.
Un troisième cycle, constitué de méthane comprimé à 27 bar, assurera le transfert de – 104 à –
161 °C.
Par un quatrième cycle utilisant de l’azote comprimé à 22 bar, on peut, si on le désire, assurer
un transfert jusqu’à – 196 °C.
Composes organiques :
Si le numéro commence par 6, le fluide est un compose organique, code de façon arbitraire.
Exemple : R601 Pentane.
Composes inorganiques :
Si le compose commence par un 7, le fluide est un compose inorganique et le nombre suivant
le 7 représente la masse molaire du fluide exprimée g.
Exemple : R717 : ammoniac NH3, R744 : dioxyde de carbone CO2.
IV.1. La supraconductivité :
IV.1.1. Mise en évidence expérimentale de la supraconductivité :
Sous certaines conditions la résistivité d’un matériau peut devenir nulle (la conductivité
infini), le matériau devient alors supraconducteur. Le phénomène de supraconductivité
n’apparaît qu’en dessous une certaine température appelée température critique TC.
On montre expérimentalement que la résistivité d’un supraconducteur est inférieure à
10-25 Ω.m par comparaison avec la résistivité du cuivre à 300 K qui est de l’ordre de 10-7 Ω.m.
IV.1.2. Définition :
La supraconductivité est la propriété que présentent certains matériaux de conduire le courant
électrique sans résistance lorsque leur température est inférieure à une certaine valeur appelée
température critique Tc. Ce phénomène se caractérise non seulement par l'absence de
résistance électrique mais aussi par l'annulation du champ magnétique à l'intérieur du
matériau " effet Meissner " (du nom de Walther Meissner qui l’a découvert en 1933 avec
Robert Ochsenfeld).
Fermions : (du nom du physicien italien Enrico Fermi) sont des particules qui ne peuvent pas
coexister au même endroit et dans le même état ( à condition qu'ils sont identiques) : cette
interdiction s'appelle le principe d'exclusion de Pauli. les fermions ont des spins de valeur
demi-entière, Le fait qu'une particule soit un un fermion a d'importantes conséquences sur les
propriétés statistiques observables en présence d'un grand nombre de particules, ils sont des
particules qui obéissent à la statistique de Fermi-Dirac.
Exemple : L'électron (la première orbitale ou couche électronique (la plus rapprochée du
noyau) ne peut contenir que deux électrons qui ont la même énergie mais des spins opposés
S=±1/2.
Bosons : (du nom du physicien indien Satyendranath Bose) sont Les particules qui sont
capables de se rassembler à plusieurs dans le même état physique. les bosons ont des spins de
valeur entière et ils obéissent à la statistique de Bose-Einstein . Plus généralement, les bosons
montrent une tendance à s'agréger lors des processus d'interaction entre les particules.
Exemple : Le photon.
Une paire de Cooper est formée de deux électrons dont les mouvements sont corrélés. Les
électrons, négatifs, interagissent avec le réseau d'ions positifs. Un électron donné attirera le
réseau d'ions vers lui. Comme l'électron se déplace plus rapidement que les ions, il laissera un
excès de charge positive sur son passage, ce qui attirera un autre électron. Ainsi, les vibrations
cristallines sont les médiatrices d'une force attractive entre électrons. les électrons ne sont pas
à la même place au même endroit et la force de répulsion directe entre les électrons peut être
entièrement compensée par la force d'attraction retardée causée par le réseau d'ions.
Ces paires se comportent comme des bosons ( particules de spin entier). Les paires de Cooper
se superposent pour former une grande onde collective le condensat. Les paires se déplacent
alors sans rencontrer la moindre résistance, d'où la supraconductivité. Cela peut sembler très
étrange, mais ça a été vérifié expérimentalement. Le couplage est appelé une interaction
phonon.
Figure IV.4 : Effet Meissner dans une sphère supraconductrice refroidie dans un champ
magnétique uniforme, au dessous de la température critique les lignes de champ sont éjectés
de la sphère.
Les supraconducteurs de type I ont été découvert en premier et requièrent une très basse
température critique. Ces types de matériaux sont caractérisés par une transition brutale vers
un état de supraconductivité et un parfait diamagnétisme. Leurs propriétés sont expliquées par
la théorie BCS.
Les supraconducteurs de type I sont caractérisés par un seul champ critique HC (seuls deux
états sont possibles, l’état avec effet Meissner, et l’état normal où le matériau retrouve une
résistivité élevée). Lorsqu’ils sont soumis à un champ magnétique extérieur H l’induction
magnétique B est nulle à l’intérieur tant que H< HC. Ils se caractérisent par un écrantage total
du champ extérieur assuré par des courants supraconducteurs circulant à la périphérie du
matériaux (Fig. IV.4). Donc, la répartition des courants n’est pas homogène, le courant
circule uniquement en surface, dans l’épaisseur de London.
(a) (b)
Figure IV.5 : Diagramme de phase d'un supraconducteur (a) type I et (b) type II.
La différence entre les deux types de supraconducteur est plutôt liée aux propriétés de
pénétration du champ magnétique dans le métal supraconducteur, et plus précisément à la
valeur comparée de la profondeur de pénétration λ et la longueur de cohérence ξ.
Tableau IV.1 : Valeurs des températures critiques et champs critiques pour quelques
supraconducteurs.
Supraconducteurs de type I Supraconducteurs de type II
Matériaux TC (K) HC (T) Matériaux TC (K) HC (T)
Al 1 0.01 La2-xSrxCuO4 38 40
Pb 7.2 0.08 MgB2 39 >50
Nb-Ti 9 14 La(Fe,F)As 55 -
Nb 9.2 0.2 YBa2Cu3O6.9 92 >100
PbMo6S8 15 60 Bi2Ca2Sr2Cu3O10 110 >120
Nb3Ge 23 38 Ti2Ca2Ba2Cu3O10 125 >130
- Médecine :
En médecine, les IRM (Imageries par Résonnance Magnétique) utilisent de très forts champs
magnétiques crées par une bobine de fil supraconducteur plongé dans un liquide très froid
comme l’hélium.
- Stockage d'énergie :
L’énergie peut être stockée par le passage d'un courant électrique dans une bobine de fil
supraconducteur. Une fois la bobine court-circuitée, le courant circule quasi-indéfiniment sans
pertes et produit un champ magnétique. L’énergie est donc stockée dans la bobine sous forme
magnétique et électrique.
- Bobines supraconductrices :
Les bobines supraconductrices permettent de produire des champs magnétiques de plusieurs
teslas (1 tesla vaut à peu près 10 000 fois le champ de la Terre). Elles sont obtenus en
utilisant des bobinages de plusieurs milliers de tours de fils supraconducteurs plongés dans
un liquide très froid. Ces champs magnétiques élevés sont utilisés pour la Résonance
Magnétique Nucléaire en chimie et en physique, dans les laboratoires de physique pour
étudier l’effet des champs sur les solides et explorer les ainsi les propriétés magnétiques des
matériaux.
- Electronique et télécommunications :
Malgré l’inconvénient des nécessaires basses températures, les propriétés exceptionnelles des
supraconducteurs permettent de concevoir des circuits électroniques performants et originaux.
La supraconduction est aujourd’hui davantage appliquée aux courants faibles, c’est-à-dire aux
applications de traitement de l’information comme les téléphones portables ou les ordinateurs
(un ordinateur quantique).
Et d'autre applications :
- La fusion nucléaire.
La cryogénie intervient dans les procédés de transformation jusqu'au transport et la vente des
produits alimentaires. Pour refroidir, surgeler, croûter, durcir, former, protéger, inerter,
désoxygéner… les aliments.
Le nettoyage cryogénique : est une technique de propreté qui utilise la glace carbonique et
ses propriétés physiques comme moyen de décollement instantané des pollutions.
Le Nettoyage Cryogénique permet de traiter efficacement tous types de pollutions sur tous
types de surfaces en utilisant la glace carbonique (dioxyde de carbone solide).
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