Vous êtes sur la page 1sur 27

Correction des Travaux Dirigés

Biomasse-Energie

Pr. Nabil SAFFAJ

Maitrise et Exploitation des Energies Renouvelables

Année Universitaire 2022-2023


TD 1
BIOMASSE-ENERGIE

Exercice 1
1. Pourquoi développer les biocarburants ?
2. Pour quelles raisons le bilan environnemental des carburants de première génération est-il contesté ?
3. Quels sont les avantages des biocarburants de deuxième et de troisième génération par rapport aux
biocarburants de première génération ?

Exercice 2
Calcul de la production de biomasse
Une culture de blé a une densité de 200 plantes/m² et une hauteur de 0,6 m. La production de biomasse
est de 10 t/ha. Calculez la production de biomasse par plante.

Exercice 3
Calcul de l’énergie produite à partir de la biomasse
Une centrale électrique brûle 10 tonnes de biomasse par heure pour produire de l’électricité. Le pouvoir
calorifique de la biomasse est de 18 MJ/kg. Quelle est la puissance de la centrale électrique ?

Exercice 4
Calcul du rendement de conversion de la biomasse en électricité
Une centrale électrique utilise 20 tonnes de biomasse par heure pour produire de l’électricité. La biomasse
a un pouvoir calorifique de 18 MJ/kg. La centrale produit 40 MW d’électricité. Quel est le rendement de
conversion de la biomasse en électricité ?
Exercice 5
Une ferme a une production quotidienne de 500 kg de déchets organiques. Ces déchets sont utilisés pour
produire du biogaz. Le rendement de conversion du biogaz est de 70%.
Quelle est la production quotidienne de biogaz de la ferme ?

Exercice 6
Une usine produit de l’éthanol à partir de la biomasse. La production quotidienne d’éthanol est de 1000
litres. Pour produire cet éthanol, l’usine utilise 2000 kg de biomasse par jour.
Calculez l’efficacité de la production d’éthanol.

Exercice 7
Une entreprise utilise 3 tonnes de biomasse pour produire du gaz de synthèse. Le rendement de conversion
de la biomasse en gaz de synthèse est de 40%.
Quelle est la production de gaz de synthèse de l’entreprise ?
Exercices Corrigés Biomasse

Solution-TD 1

Exercice 1
Rappel :
La diminution inéluctable des réserves d’énergie fossile et le changement climatique rendent nécessaire
le développement de nouvelles sources d’énergie. Outre son usage alimentaire, la biomasse joue un rôle
énergétique majeur dans les sociétés humaines, à travers par exemple le bois de chauffage, et ce depuis
longtemps. Ce rôle s’étend aujourd’hui au domaine des transports.
Trois générations de biocarburants ont été élaborées. La première exploite la partie « consommable » de
plantes terrestres riches soit en sucres (betterave, canne à sucre. . .), soit en huiles (soja, palme. . .). Les
sucres sont transformés en bioéthanol et les huiles en biodiesel.
Le bilan environnemental de ces carburants de première génération étant contesté, la recherche sur les
biocarburants de deuxième et troisième générations est privilégiée. Ces filières du futur utilisant des sources
de biomasse non destinées à l’alimentation humaine ou animale.
Les biocarburants de « deuxième génération » sont issus de la transformation de la lignocellulose contenue
dans les résidus agricoles (paille) et forestiers (bois), ou dans des plantes provenant de cultures dédiées
(taillis à croissance rapide). Les biocarburants de « troisième génération » sont obtenus à partir d’algues.
1. Le développement de biocarburants a pour objectifs principaux de réduire les émissions de gaz à effet
de serre (les biocarburants participent à la réduction des émissions de gaz à effet de serre dans la
mesure où le CO2 dégagé lors de leur combustion est compensé par le CO2 absorbé par les végétaux
lors de leur croissance) et d’anticiper l’épuisement des réserves mondiale de pétrole.
2. Les biocarburants entrent en compétition avec l’alimentation et sont donc une menace pour la sécurité
alimentaire. Leur production nécessite une agriculture intensive, consommatrice d’énergie (pour la-
bourer, semer, irriguer, transporter . . .), d’engrais, de pesticides . . . le développement des plantations
de palmiers à huiles est, par exemple, responsable de la déforestation.
3. Les biocarburants de deuxième et de troisième génération proviennent de sources qui ne compromettent
pas la production alimentaire.

Exercice 2

1ha = 10000m²

— Donc la densité de la culture de blé est de 200 plantes/m² x 10 000 m² = 2 000 000 plantes/ha
— La production de biomasse est de 10 t/ha = 10 000 kg/ha
— La production de biomasse par plante est de 10 000 kg/ha ÷ 2 000 000 plantes/ha = 5 g/plante

Pr. N. SAFFAJ 4 FP Ouarzazate


Exercices Corrigés Biomasse

Exercice 3
La quantité d’énergie produite par heure est de :

10 tonnes ∗ 1000kg/tonne ∗ 18M J/kg = 180.000M J/h

La puissance de la centrale électrique est de :

180000M J/h÷3, 6 = 50.000 KW = 50M W

Exercice 4
La quantité d’énergie produite par heure est de :

20 tonnes ∗ 1000kg/tonne ∗ 18M J/kg = 360000M J/h

Le rendement de conversion est de

360.000 M J/h÷3, 6 = 100.000KW = 100M W

40
= 40%
100

Exercice 5
La production de biogaz peut être calculée en multipliant la quantité de déchets organiques par le rende-
ment de conversion :
Production quotidienne de biogaz = 500 kg x 0,70 = 350 kg de biogaz
La production quotidienne de biogaz de la ferme est de 350 kg.

Exercice 6
L’efficacité de la production d’éthanol peut être calculée en utilisant la formule suivante :
Efficacité de la production d’éthanol = (quantité d’éthanol produit / quantité de biomasse utilisée) x
100%
En utilisant les données fournies dans l’exercice :
Efficacité de la production d’éthanol = (1000 L / 2000 kg) x 100% = 50%
L’efficacité de la production d’éthanol est de 50%.

Exercice 7
La production de gaz de synthèse peut être calculée en multipliant la quantité de biomasse utilisée par le
rendement de conversion de la biomasse en gaz de synthèse :

Pr. N. SAFFAJ 5 FP Ouarzazate


Exercices Corrigés Biomasse

Production de gaz de synthèse = 3 tonnes x 0,40 = 1,2 tonne


L’entreprise produit 1,2 tonne de gaz de synthèse.

Pr. N. SAFFAJ 6 FP Ouarzazate


TD 2
BIOMASSE-ENERGIE

Exercice 1
1. Quels sont les produits typiques de la pyrolyse de la cellulose ?
2. Comment la température affecte-t-elle la composition des produits de la pyrolyse ?
3. Qu’est-ce que la pyrolyse flash et comment diffère-t-elle de la pyrolyse conventionnelle ?
4. Comment la pyrolyse peut-elle être utilisée pour produire de l’huile de pyrolyse ?
5. Quels sont les avantages et les inconvénients de la pyrolyse comme méthode de traitement des déchets ?

Exercice 2
1. Vous êtes chargé de concevoir un réacteur de pyrolyse pour convertir de la biomasse en biocharbon.
Quelles sont les considérations clés que vous devez prendre en compte lors de la conception du réacteur ?
2. Vous êtes chargé de mettre en place une usine de pyrolyse pour produire du charbon actif. Quels sont
les principaux équipements dont vous aurez besoin et comment les intégrerez-vous dans le processus
de pyrolyse ?
3. Vous travaillez pour une entreprise qui cherche à développer un nouveau procédé de pyrolyse pour
produire des produits chimiques à partir de biomasse. Comment pouvez-vous évaluer la performance
de votre nouveau procédé par rapport aux procédés de pyrolyse existants ?

Exercice 3
1. Comment déterminer la température nécessaire pour effectuer la pyrolyse de la biomasse
2. Le rendement de la pyrolyse est la proportion de la biomasse qui est convertie en produits de pyrolyse,
tels que le biocharbon, le biohuile et le gaz de pyrolyse. Pour calculer le rendement de la pyrolyse,
vous pouvez utiliser la formule suivante :
Rendement de la pyrolyse en pourcentage = (masse des produits de pyrolyse / masse de la biomasse
d’entrée) x 100%
Par exemple, si vous avez traité 100 kg de biomasse et que vous avez produit 20 kg de biocharbon, 10
kg de biohuile et 5 kg de gaz de pyrolyse, Quel serait le rendement de la pyrolyse ?
Exercice 4
La puissance requise pour chauffer le réacteur de pyrolyse dépend de la masse de la biomasse à traiter
et de la température de pyrolyse requise. Pour calculer la puissance requise, vous pouvez utiliser la formule
suivante :
Puissance requise en kW = (masse de la biomasse en kg x chaleur spécifique de la biomasse x augmentation
de température requise) / temps de réaction en heures.
Par exemple, si vous avez 100 kg de biomasse avec une chaleur spécifique de 1,5 kJ/kg°C et que vous
devez augmenter la température de 100°C en 2 heures, calculer la puissance ?

Exercice 5
Un champ de maïs a une superficie de 1 hectare. Chaque année, le champ produit 10 tonnes de maïs. Si
le rendement de conversion de la biomasse est de 50%, quelle est la production annuelle de biomasse ?

Exercice 6
Une entreprise utilise 2 tonnes de biomasse pour produire du biocharbon. Le rendement de conversion de
la biomasse en biocharbon est de 30%. Quelle est la production de biocharbon de l’entreprise ?

Exercice 7
Une usine de gazéification de biomasse utilise 4 tonnes de biomasse pour produire de l’énergie. Le pouvoir
calorifique inférieur de la biomasse est de 16 MJ/kg. Le rendement de conversion de la biomasse en énergie
est de 60%. Calculez la production d’énergie de l’usine.
Exercices Corrigés Biomasse

Solution-TD 2

Exercice 1
1. Les produits typiques de la pyrolyse de la cellulose sont le charbon de bois, le goudron, le gaz com-
bustible et l’acide acétique.
2. La température affecte la composition des produits de la pyrolyse en modifiant les ratios des différents
produits. À des températures plus basses, des quantités plus importantes de liquides tels que les huiles
pyrolytiques seront produites, tandis qu’à des températures plus élevées, des quantités plus importantes
de gaz seront produites.
3. La pyrolyse flash est une technique de pyrolyse qui implique l’exposition rapide de matériaux à haute
température (généralement supérieure à 400 °C) pendant une très courte période (moins d’une se-
conde) suivie d’un refroidissement rapide pour éviter la réaction ultérieure des produits. La pyrolyse
flash diffère de la pyrolyse conventionnelle en termes de temps et de température, avec la pyrolyse
conventionnelle impliquant des temps et des températures plus longs.
4. La pyrolyse peut être utilisée pour produire de l’huile de pyrolyse en chauffant des matières premières
organiques telles que la biomasse ou les déchets à des températures élevées (généralement entre 300°C
et 800°C) en l’absence d’oxygène. Les produits gazeux et liquides résultants peuvent ensuite être
séparés pour produire de l’huile de pyrolyse.
5. Les avantages de la pyrolyse en tant que méthode de traitement des déchets comprennent la réduction
de volume des déchets, la production d’énergie renouvelable et la réduction des émissions de gaz à effet
de serre. Les inconvénients comprennent le coût élevé, la nécessité de matières premières spécifiques
et la production de déchets solides toxiques qui nécessitent une élimination appropriée.

Exercice 2
1. Les considérations clés que vous devez prendre en compte lors de la conception d’un réacteur de pyro-
lyse incluent la sélection d’un matériau approprié pour la paroi du réacteur, la conception d’un système
d’alimentation en biomasse, la sélection de la température et de la durée de réaction appropriées, la
conception d’un système de collecte de produits, et la sélection d’un système de refroidissement ap-
proprié.
2. Les principaux équipements dont vous aurez besoin pour mettre en place une usine de pyrolyse pour
produire du charbon actif incluent un réacteur de pyrolyse, un système de collecte de produits, un
système de refroidissement, un four de calcination pour activer le charbon, un système de tamisage
pour trier les particules de charbon en fonction de leur taille, et un système de conditionnement pour
emballer et livrer le charbon actif.
3. Pour évaluer la performance de votre nouveau procédé de pyrolyse par rapport aux procédés de pyrolyse
existants, vous devrez effectuer des tests sur un échantillon de biomasse et analyser les produits de
la pyrolyse. Vous devrez ensuite comparer les rendements et les compositions des produits de votre
procédé à ceux des procédés existants, ainsi que prendre en compte les coûts de production, la sécurité
et la faisabilité du procédé.

Pr. N. SAFFAJ 9 FP Ouarzazate


Exercices Corrigés Biomasse

Exercice 3
1. La température de pyrolyse est un paramètre important qui détermine la composition et les rendements
des produits. Pour calculer la température nécessaire pour effectuer la pyrolyse de la biomasse, vous
pouvez utiliser la formule suivante :
Température de pyrolyse = 200 + 10 * teneur en humidité de la biomasse en pourcentage + 10 *
teneur en cendres de la biomasse en pourcentage
Par exemple, si la biomasse a une teneur en humidité de 20% et une teneur en cendres de 5%, la
température de pyrolyse nécessaire serait de :
Température de pyrolyse = 200 + 10 * 20 + 10 * 5 = 400°C
2. si vous avez traité 100 kg de biomasse et que vous avez produit 20 kg de biocharbon, 10 kg de biohuile
et 5 kg de gaz de pyrolyse,
le rendement de la pyrolyse serait :
Rendement de la pyrolyse = ((20 + 10 + 5) / 100) x 100% = 35%

Exercice 4
La puissance requise serait :
Puissance requise = (100 x 1,5 x 100) / (2 x 1000) = 7,5 kW

Exercice 5
La production annuelle de biomasse peut être calculée en multipliant la quantité de maïs produite par la
superficie du champ et par le rendement de conversion de la biomasse :
Production annuelle de biomasse = 10 tonnes x 1 hectare x 0,50 = 5 tonnes de biomasse
La production annuelle de biomasse est de 5 tonnes.

Exercice 6
La production de biocharbon peut être calculée en multipliant la quantité de biomasse utilisée par le
rendement de conversion de la biomasse en biocharbon :
Production de biocharbon = 2 tonnes x 0,30 = 0,6 tonne
L’entreprise produit 0,6 tonne de biocharbon.

Exercice 7
La production d’énergie de l’usine peut être calculée en utilisant la formule suivante :
Production d’énergie = quantité de biomasse utilisée x pouvoir calorifique inférieur x rendement de conver-
sion
Tout d’abord, le pouvoir calorifique supérieur de la biomasse doit être converti en pouvoir calorifique
inférieur en utilisant la formule suivante :

Pr. N. SAFFAJ 10 FP Ouarzazate


Exercices Corrigés Biomasse

Pouvoir calorifique inférieur = pouvoir calorifique supérieur - 0,10 x humidité de la biomasse


En utilisant les données fournies dans l’exercice :
Pouvoir calorifique inférieur = 16 MJ/kg - 0,10 x 4 = 15,6 MJ/kg
Production d’énergie = 4 tonnes x 15,6 MJ/kg x 0,60 = 37,44 MJ
L’usine produit 37,44 MJ d’énergie.

Pr. N. SAFFAJ 11 FP Ouarzazate


TD 3
BIOMASSE-ENERGIE

Exercice 1
Une certaine quantité de gaz naturel est brûlée dans une chaudière pour produire de la vapeur à 200°C.
La composition du gaz naturel est de 95% de méthane (CH4 ) et 5% d’éthane (C2 H6 ). Le pouvoir calorifique
inférieur (PCI) du gaz naturel est de 50 MJ/m³ et son pouvoir calorifique supérieur (PCS) est de 55 MJ/m³.
Si la chaudière consomme 100 m³ de gaz naturel par heure, calculez :
1. La quantité de chaleur produite par la combustion du gaz naturel (en MJ/h).
2. La quantité de chaleur disponible pour la production de vapeur (en MJ/h) en utilisant le PCI.
3. La quantité de chaleur disponible pour la production de vapeur (en MJ/h) en utilisant le PCS.

Exercice 2
Une usine de production de syngaz utilise une réaction de gazéification de charbon avec de l’air pour
produire du syngaz. La composition du syngaz produit est de 55% H2 et 45% CO. Si l’usine produit 1000
m3 de syngaz par heure, quelle est la quantité de H2 et de CO produite par heure ?

Exercice 3
Une usine de production de syngaz utilise une réaction de gazéification de biomasse avec de l’oxygène
pour produire du syngaz. La composition du syngaz produit est de 40% H2 , 30% CO et 30% CO2 . Si l’usine
produit 500 m3 de syngaz par heure, quelle est la quantité de H2 , CO et CO2 produite par heure ?

Exercice 4
La combustion complète de 1 kg de charbon produit 28,8 MJ d’énergie.
Le PCI du charbon est de 24,8 MJ/kg.
Calculez le PCS du charbon.
On a :
— Hf est l’enthalpie de formation de l’eau liquide (comprise entre -285,83 kJ/mol et -285,84 kJ/mol)
— Hv est la chaleur latente de vaporisation de l’eau (40,7 kJ/mol).
Exercices Corrigés Biomasse

Solution-TD 3

Exercice 1
1. La quantité de chaleur produite par la combustion du gaz naturel est égale à la quantité de gaz naturel
consommée multipliée par son PCI :
Q = 100 m³/h × 50 MJ/m³ = 5000 MJ/h
2. La quantité de chaleur disponible pour la production de vapeur en utilisant le PCI est égale à la
quantité de gaz naturel consommée multipliée par son PCI, moins la chaleur latente de vaporisation
de l’eau :
Q_dispo_PCI = 100 m³/h × 50 MJ/m³ - 100 m³/h × 18 MJ/kg × 4,4 kg/h = 4360 MJ/h
où 18 MJ/kg est la chaleur latente de vaporisation de l’eau et 4,4 kg/h est la quantité d’eau produite
par la combustion de 100 m³ de gaz naturel.
3. La quantité de chaleur disponible pour la production de vapeur en utilisant le PCS est égale à la
quantité de gaz naturel consommée multipliée par son PCS, moins la chaleur latente de vaporisation
de l’eau :
Q_dispo_PCS = 100 m³/h × 55 MJ/m³ - 100 m³/h × 18 MJ/kg × 4,4 kg/h = 4810 MJ/h

Exercice 2
— La quantité de H2 produite par heure est de 55% de 1000 m3 , soit : 55/100 x 1000 m3 = 550 m3
— La quantité de CO produite par heure est de 45% de 1000 m3 , soit : 45/100 x 1000 m3 = 450 m3

Exercice 3
— La quantité de H2 produite par heure est de 40% de 500 m3 , soit :

40/100 x 500 m3 = 200 m3

— La quantité de CO produite par heure est de 30% de 500 m3 , soit :

30/100 x 500 m3 = 150 m3

— La quantité de CO2 produite par heure est de 30% de 500 m3 , soit :

30/100 x 500 m3 = 150 m3

Exercice 4
Le pouvoir calorifique supérieur (PCS) est la quantité d’énergie libérée lors de la combustion complète
d’une unité de masse de combustible, en tenant compte de la chaleur latente de vaporisation de l’eau formée
lors de la combustion.

Pr. N. SAFFAJ 13 FP Ouarzazate


Exercices Corrigés Biomasse

Le pouvoir calorifique inférieur (PCI) ne prend pas en compte cette chaleur latente.
On peut calculer le PCS à partir du PCI en utilisant la formule suivante :

PCS = PCI + 2,5 × (Hf + Hv)

où Hf est l’enthalpie de formation de l’eau liquide (comprise entre -285,83 kJ/mol et -285,84 kJ/mol) et
Hv est la chaleur latente de vaporisation de l’eau (40,7 kJ/mol).
Dans ce cas, nous avons :
PCI = 24,8 MJ/kg
Energie libérée lors de la combustion complète de 1 kg de charbon = 28,8 MJ
Pour calculer le PCS, nous avons besoin de calculer la quantité d’eau formée lors de la combustion complète
de 1 kg de charbon.
Pour cela, nous devons écrire l’équation chimique de la combustion complète du charbon :

C + O2 −→ CO2

1
H2 + O2 −→ H2 O
2
On voit que pour chaque mole de carbone (C) consommée, on forme une mole de CO2 et pour chaque
mole d’hydrogène (H2 ) consommée, on forme une mole d’eau (H2 O).
Le charbon contient généralement du carbone et de l’hydrogène, ainsi que d’autres éléments tels que le
soufre et les cendres. Nous allons supposer que le charbon dans cet exemple ne contient que du carbone et
de l’hydrogène.
Pour déterminer les quantités de carbone et d’hydrogène dans 1 kg de charbon, nous devons connaître
sa composition chimique. Supposons que le charbon dans cet exemple contienne 85 % de carbone et 5 %
d’hydrogène (les 10 % restants étant des cendres et autres impuretés).
La masse de carbone dans 1 kg de charbon est donc de 0,85 kg et la masse d’hydrogène est de 0,05 kg.
La quantité de CO2 formée lors de la combustion complète de 0,85 kg de carbone est de 0,85/12 = 0,0708
mol.
La quantité d’eau formée lors de la combustion complète de 0,05 kg d’hydrogène est de 0,05/2 = 0,025
mol.
La quantité totale d’eau formée lors de la combustion complète de 1 kg de charbon est donc de 0,025 mol.
Maintenant, nous pouvons calculer le PCS :
PCS = PCI + 2,5 × (Hf + Hv) × n
où n est le nombre de moles d’eau formées lors de la combustion compléte de 1 kg de gaz naturel

Pr. N. SAFFAJ 14 FP Ouarzazate


TD 4
BIOMASSE-ENERGIE

Exercice 1
Les déchets agricoles peuvent être épandus pour donner de l’humus, libérant du CO2 . On fera l’hypothèse
que 5 tonnes de biomasse végétale donne ainsi 4 tonnes de CO2 . Si la biomasse était utilisée dans une unité
de méthanisation, faisons l’hypothèse qu’elle donnerait 3 tonnes de CH4 et 1 tonne de CO2 . En se limitant
au seul problème du dégagement de gaz à effet de serre lié à ces 5 tonnes de biomasse, déterminer la fuite
maximale de méthane qui doit être tolérée pour que l’usine de méthanisation ne devienne pas un inconvénient
majeur, sachant que le méthane a un effet de serre 25 fois supérieur au CO2 .

Exercice 2
En optimisant le métabolisme de bactéries équipées d’un matériel enzymatique artificiel développé par
génie génétique, Delcourt, au sein de la start-up française Global Energies, a récemment montré qu’on pouvait
préparer un hydrocarbure, l’isobutène, à partir de glucose. L’isobutène peut être transformé en éthyl tbutyl
éther (ETBE) ou subir différentes alkylations pour donner de l’isooctane (essence), de l’isododecane (kérosène)
ou de l’isohexadécane (diesel).

1. Écrire la réaction de fermentation du glucose en isobutène. Écrire la réaction de transformation de


l’isobutène en ETBE. À quoi sert cet éther ?
Pour obtenir les hydrocarbures comme carburants, on peut utiliser des procédés mis au point depuis
des décennies par l’industrie pétrochimique. À titre d’exemple, on étudiera l’alkylation de l’isobutène
par de l’isobutane. Ce dernier composé peut être obtenu par isomérisation du butane issu du pétrole,
ou bien par hydrogénation de l’isobutène.
2. Écrire l’équation- bilan de l’alkylation de l’isobutène par l’isobutane. Cette réaction est catalysée en
milieu acide. Proposer un mécanisme.
3. Commenter cette innovation en insistant sur les avantages et les inconvénients de cette nouvelle géné-
ration de biocarburants.
Exercice 3
Le procédé Zeachem utilise la matière lignocellulosique qui fournit du glucose par hydrolyse de la cellulose
et de l’hydrogène par gazéification des résidus. Écrire la réaction de fermentation du glucose en acide acétique
et la réaction d’estérification avec de l’éthanol.

1. Dans le procédé Zeachem, on réduit l’acétate d’éthyle avec l’hydrogène pour donner de l’éthanol.
Quelle est finalement l’économie d’atomes globale du procédé transformant le glucose en éthanol ?
2. Montrer que la perte en atomes est moins importante qu’avec la fermentation alcoolique.

Exercice 4
Le propylène glycol a de nombreuses applications : il est utilisé comme antigel en remplacement de
l’éthylène glycol qui est toxique, comme solvant dans l’industrie pharmaceutique ou cosmétique, comme
ingrédient principal des déodorants en stick et récemment dans les cigarettes électroniques. Sa production
industrielle, basée sur la pétrochimie, utilise le propène, un gaz hautement explosif. On forme d’abord une
chlorhydrine, puis l’époxyde correspondant par élimination de HCl en présence de soude. Cet époxyde est
ensuite hydrolysé à 120-190°C sous 149 bars.

1. Écrire ces trois réactions et calculer l’économie globale d’atomes.


2. Un procédé alternatif basé sur la végétalochimie issue des huiles végétales consiste à hydrogéner le
glycérol à 220°C sous 10bars. Calculer son économie d’atomes.
3. Comparer les deux procédés en termes de chimie verte.
Exercices Corrigés Biomasse

Solution-TD 4

Exercice 1
Dire que le méthane a un effet de serre 25 fois supérieur au CO2 sur une période de 100 ans signifie que
le forçage radiatif dû à l’absorption infrarouge du gaz qui renvoie vers le sol le rayonnement solaire réémis
est 25 fois plus important pour le méthane que pour le gaz carbonique sur une durée de 100 ans. En fait le
méthane réémet dans l’infrarouge beaucoup plus que le CO2 mais se dissipe aussi beaucoup plus vite, sur
une période de 10 ans (contre 100 ans pour CO2 ), par suite de réactions avec les radicaux hydroxyles de la
haute atmosphère (redonnant du CO2 ).
Selon notre hypothèse, l’épandage de 5 tonnes de biomasse conduit à 3tonnes de CO2 de plus que dans
la méthanisation.
Le même effet de serre serait produit avec 3000/25 =120kg de CH4 . Ceci pourrait constituer la fuite
maximale tolérable. En considérant que 3 tonnes de méthane sont obtenus lors de la méthanisation, cela
correspond à une fuite de seulement 4% de méthane.
Cet exercice montre l’extrême vigilance qui doit entourer toute installation d’usine ou
d’unité de méthanisation.

Exercice 2
1. L’équation-bilan de la fermentation du glucose en isobutènepar cette bactérie génétiquement modifiée
est représentée
C6 H12 O6 −→ C4 H8 + 2CO2 + 2H2 O

La transformation de l’isobutène en ETBE se fait en présence de bioéthanol

C4 H8 + C2 H5 OH −→ ET BE

La transformation de l’isobutène en ETBE se fait en présence de bioéthanol , ce qui permet d’avoir une
filière entièrement végétale pour cet antidétonant (qui augmente l’indice d’octane d’un carburant)
ajouté aux essences.
2. L’alkylation de l’isobutène par l’isobutane est représentée au schéma suivante

Alkyltaion de l’isobutène en isooctane

Pr. N. SAFFAJ 17 FP Ouarzazate


Exercices Corrigés Biomasse

La réaction a une économie d’atomes de 100%, ce qui est la rend viable sur le plan économique,
d’autant plus qu’elle est déjà réalisée sur de gros tonnages en pétrochimie.
En milieu acide, on forme le cation tbutyl tertiaire. Ce cation s’additionne sur l’isobutène pour donner
selon un mécanisme de type Markovnikov un autre ion carbénium. Un hydrure est ensuite transféré
de l’isobutane sur cet ion carbénium formant l’isooctane et régénérant le cation tbutyl tertiaire. Le
processus en chaîne peut alors continuer

Mécanisme de l’alkylation de l’isobutène

3. L’avantage de cette innovation est qu’elle produit un hydrocarbure qui constitue déjà une plateforme
dans l’industrie. L’isobutène peut en effet être transformé en ETBE et peut aussi être transformé
en différents carburants en utilisant des procédés déjà parfaitement mis au point, ce qui est un gros
avantage en termes d’investissement industriel. Les biocarburants ainsi formés sont des hydrocarbures,
c’est-à-dire des biocarburants désoxygénés, les meilleurs en termes énergétiques.
La contrepartie vient du fait que la matière végétale est oxygénée et qu’il y a nécessairement une perte
d’oxygène. Cette perte est inhérente à la réaction de fermentation et se traduit par la libération de
CO2 et H2 O.
À ce stade l’économie d’atomes est extrêmement faible (AE=0,31) rendant la récupération du CO2
indispensable, par exemple pour l’alimentation de bassins de microalgues en vue de la production de
biocarburants de troisième génération.
D’autres possibilités peuvent être envisagées donnant au concept de bioraffinerie tout son sens.

Exercice 3
1. Le procédé Zeachem est représenté :

Pr. N. SAFFAJ 18 FP Ouarzazate


Exercices Corrigés Biomasse

Procédé Zeachem de production d’éthanol

La fermentation d’une mole de glucose donne trois moles d’acide acétique avec 100% d’économie
d’atomes. Les trois moles d’acide acétique sont alors estérifiées en acétate d’éthyle, ce qui consomme
trois moles d’éthanol et libère trois moles d’eau. Les trois moles d’acétate d’éthyle formées sont alors
hydrogénées pour conduire à six moles d’éthanol.
2. À partir d’une mole de glucose et de six moles d’hydrogène, on forme donc trois moles d’éthanol avec
une perte de trois moles d’eau, ce qui permet d’augmenter l’économie d’atomes de 51 % (fermentation
alcoolique) jusqu’à 72% (procédé Zeachem) pour la production d’éthanol à partir du glucose.

Exercice 4
1. la Préparation du propylène glycol à partir du propène :

Préparation du propylène glycol à partir du propène

2. Pour calculer l’économie globale d’atomes GAE, il faut faire le bilan des réactants, nommés A, B, C

Pr. N. SAFFAJ 19 FP Ouarzazate


Exercices Corrigés Biomasse

et D sur le schéma ; les composés intermédiaires n’interviennent pas car ils sont réutilisés.

Mp
GAE = = 0, 45
M A + MB + MC + MD

Pour vérification, le calcul peut être effectué à partir des sous-produits Q1 et Q2

MQ1 + MQ2
GAE = 1 −
MA + MB + MC + MD

L’hydrogénation du glycérol

Préparation du propylène glycol à partir du glycérol

3. L’hydrogénation du glycérol a une économie d’atomes égale à 0,81 nettement plus élevée. Le produit
désiré est oxygéné. Il est donc a priori judicieux de le produire à partir de la biomasse végétale, elle-
même oxygénée. Dans ce cas précis, on utilise un sous-produit de l’industrie des huiles végétales, le
glycérol, dont la valorisation est impérative. Une seule étape de réduction est nécessaire.
En revanche, dans le processus issu de la pétrochimie, on a deux étapes d’oxydation, en plus de deux
autres étapes (élimination et addition). La première étape d’oxydation (non mentionnée sur le schéma)
est liée à l’obtention du propène par vapocraquage du pétrole. La deuxième étape d’oxydation néces-
site du chlore, produit par électrolyse de chlorure de sodium consommatrice d’une énorme quantité
d’énergie. Dans cet exemple, la végétalochimie permet donc de s’abstraire à la fois de la pétrochimie
et de la chlorochimie.

Pr. N. SAFFAJ 20 FP Ouarzazate


TD 5
BIOMASSE-ENERGIE

Exercice 1
Déterminer le rapport air-carburant massique et molaire de la combustion de l’octane liquide (C8 H18 ),
avec
1. 100% de la quantité théorique de l’air (0% excès d’air) et
2. 150% de la quantité d’air théorique (50% excès d’air).

Exercice 2
Soit la combustion du méthane avec l’air sec. L’analyse molaire des produits de la combustion sur la base
sèche donne les résultats suivantes :

CO2 : 9, 7%, CO : 0, 5%, O2 : 2, 95%, N2 : 86, 85%

Déterminer :
1. le rapport air-carburant.
2. le pourcentage (%) de la quantité d’air théorique.

Exercice 3
On considère la combustion du gaz naturel avec l’air sec. La composition du gaz naturel est

CH4 : 80.62%, C2 H6 : 5, 41%, C3 H8 : 1, 87%, C4 H10 : 1, 6%, N2 : 10, 5%

La réaction chimique donne naissance aux produits secs de la concentration suivante :

CO2 : 7, 8% CO : 0, 2%, O2 : 7%, N2 : 85%

Déterminer :
1. le rapport air-carburant
2. la quantité des produits en « kmol » qui peut être formée par 100 m3 du carburant à 300 K et 1 bar,
3. le pourcentage de la quantité d’air théorique.

Exercice 4
Au cours d’un processus de combustion dans un moteur à combustion interne, un débit massique d’octane
liquide égal à 1.8 ∗ 10−3 kg/s est brulé avec 100% de la quantité d’air théorique. Le mélange des réactifs est
à T = 25°C et p = 1 atm. Les produits de la combustion s’échappent du moteur à T = 617°C.
En admettant que le moteur est un volume de contrôle fonctionnant en régime permanent et développant
une puissance de 37 kW ;
— Déterminer la quantité de chaleur perdue dans les gaz d’échappement du moteur en kW.
Exercices Corrigés Biomasse

Solution-TD 5
RAPPEL
L’équation de combustion stoechiométrique sur la base 1 kmol d’hydrocarbure s’écrit de la manière suivante :

β γ β β γ
Cα Hβ Oγ Nλ Sδ + (α + − + δ)(O2 + 3, 76N2 ) −→ αCO2 + H2 O + 3, 76(α + − )N2 + δSO2
4 2 2 4 2

Les rapports air-carburant massique et molaire (volumétrique) de La réaction précédente sont définis,
respectivement, par les formules suivantes :

β γ
(α + 4 − 2 + δ)(MO2 + 3, 76 ∗ MN2 )
AF R =
MCα Hβ Oγ Nλ Sδ

β γ
(α + 4 − 2 + δ)(nO2 + 3, 76 ∗ nN2 )
AF R =
nCα Hβ Oγ Nλ Sδ
où M est la masse molaire en kg/kmol et n est nombre de moles en kmol.
Un autre paramètre plus informatif pour la définition de la nature de la combustion et la composition
du mélange des produits, portant le nom de rapport d’équivalence (φ), est défini par le ratio du rapport
air-carburant stoechiométrique sur le rapport air-carburant de la réaction considérée, soit :

AF Rst AF Rst
φ= =
AF R AF R
— φ < 1 : Combustion pauvre
— φ = 1 : Combustion stoechimétrique
— φ > 1 : Combustion riche
Un rapport air-carburant stoechiométrique : est le rapport air-carburant exact nécessaire pour
brûler complètement le carburant dans le mélange, conduisant à la combustion complète du carburant.
Le rapport stoechiométrique diffère selon le type de carburant .

Exercice 1
1.

18 18 18
C18 H18 + (8 + )(O2 + 3, 76N2 ) −→ 8CO2 + H2 O + 3, 76(8 + )N2
4 2 4

C18 H18 + 12, 5(O2 + 3, 76N2 ) −→ 8CO2 + 9H2 O + 473, 76N2

Rapport massique air-carburant :

12, 5 ∗ 32 + 12, 5 ∗ 3, 76 ∗ 28, 01


AF R = = 15, 02
114, 22

Pr. N. SAFFAJ 23 FP Ouarzazate


Exercices Corrigés Biomasse

Rapport molaire air-carburant :

12, 5 + 12, 5 ∗ 3, 76
AF R = = 59, 5
1

2.

C18 H18 + 1, 5 ∗ 12, 5 ∗ (O2 + 3, 76N2 ) −→ 8CO2 + 9H2 O + (1, 5 ∗ 12, 5 − 12, 5)O2 + (1, 5 ∗ 12, 5) ∗ 3, 76N2

C18 H18 + 1, 5 ∗ 12, 5 ∗ (O2 + 3, 76N2 ) −→ 8CO2 + 9H2 O + 6, 25O2 + 70, 5N2

Rapport massique air-carburant :

1, 5(12, 5 ∗ 32 + 12, 5 ∗ 3, 76 ∗ 28, 01)


AF R = = 22, 53
114, 22

Rapport molaire air-carburant :

1, 5(12, 5 + 12, 5 ∗ 3, 76)


AF R = = 89, 25
1

Exercice 2
1. Pour un mélange des produits secs de 100 kmol, la réaction de combustion peut être écrite comme
suit :

aCH4 + b(O2 + 3, 76N2 ) −→ 9, 7CO2 + 0, 5CO + 2, 95O2 + 86, 85N2 + cH2 O

Appliquons maintenant le bilan massique :

C : 9, 7 + 0, 5 = a

H : 2c = 4a

O : (9, 7)(2) + 0, 5 + (2, 95)(2) + c = 2b

Donc, on peut obtenir par la suite :


a = 10, 2

b = 23, 1

c = 20, 4

10, 2CH4 + 23, 1(O2 + 3, 76N2 ) −→ 9, 7CO2 + 0, 5CO + 2, 95O2 + 86, 85N2 + 20, 4H2 O

Pr. N. SAFFAJ 24 FP Ouarzazate


Exercices Corrigés Biomasse

Sur la base molaire :


23, 1(4, 76)
AF R = = 10, 78
10, 2
Sur la base massique :
23, 1(4, 76)(28, 97)
AF R = = 19, 47
10, 2(16, 04)
2. La réaction de combustion stoechiométrique :

CH4 + 2(O2 + 3, 76N2 ) −→ CO2 + 7, 52N2 + 2H2 O

Donc le rapport air-carburant stoechiométrique (sur la base molaire) est :

2(4, 76)
AF Rst = = 9, 52
1

Le pourcentage de la quantité d’air théorique est :

10, 78
% air théorique = = 113%
9, 52

Exercice 3
1.

(0, 8062CH4 + 0, 0541C2 H6 + 0, 0187C3 H8 + 0, 01C4 H10 + 0, 105N2 ) + a(O2 + 3, 76N2 )

−→ b(0, 078CO2 + 0, 002CO + 0, 07O2 + 0, 85N2 ) + cH2 O

Les produits de la combustion consistent en une partie sèche (b kmol) et de la vapeur d’eau (c kmol),
tous les deux par rapport à un 1 kmol carburant.
Appliquons le bilan massique :

C : b(0, 078 + 0, 002) = 0, 8062 + 2(0, 0541) + 3(0, 0187) + 4(0, 016)

H : 2c = 4(0, 8062) + 6(0, 0541) + 8(0, 0187) + 10(0, 016)

O : 2a = 12, 931[2(0, 078) + 0, 002 + 2(0, 07)] + 1, 93

Donc, on peut obtenir par la suite :


b = 12, 931

c = 1, 93

a = 2, 892

L’équation de la combustion prendra donc la forme suivante :

(0, 8062CH4 + 0, 0541C2 H6 + 0, 0187C3 H8 + 0, 01C4 H10 + 0, 105N2 ) + 2, 892(O2 + 3, 76N2 )

Pr. N. SAFFAJ 25 FP Ouarzazate


Exercices Corrigés Biomasse

−→ 12, 931(0, 078CO2 + 0, 002CO + 0, 07O2 + 0, 85N2 ) + 1, 93H2 O

Le rapport air-carburant sur la base molaire :

2, 892 + 2, 892 ∗ 376


AF R = = 13, 7659
1

2. Le nombre de moles (quantité molaire) total des produits de la combustion :

b + c = 14.861kmol/kmol f uel

Le nombre de moles du carburant, nF , présent dans les 100m3 du carburant à 300 K et 1bar peut être
déterminé comme suit :
pV = nF RT
pV 100 ∗ 100
nF = = = 4kmol
RT 8, 314 ∗ 300

Donc, la quantité molaire totale des produits de la combustion pour 100 m3 de carburant s’élève à
4 ∗ 14, 861 = 59, 44 kmol
3. L’équation de combustion du carburant avec la quantité théorique de l’air (combustion stoechiomé-
trique) s’écrit comme suit :

y
(0, 8062CH4 + 0, 0541C2 H6 + 0, 0187C3 H8 + 0, 01C4 H10 + 0, 105N2 ) + (x + )(O2 + 3, 76N2 )
4

y y
−→ xCO2 + (x + ) ∗ 3, 76N2 + H2 O
4 2

Avec :

x = 0, 8062 + 2 ∗ 0, 0541 + 3 ∗ 0, 0187 + 4 ∗ 0, 016 = 1, 0345

y = 4 ∗ 0, 8062 + 6 ∗ 0, 0541 + 8 ∗ 0, 0187 + 10 ∗ 0, 016 = 3, 859

L’équation de la combustion devient :

(0, 8062CH4 + 0, 0541C2 H6 + 0, 0187C3 H8 + 0, 01C4 H10 + 0, 105N2 ) + 2(O2 + 3, 76N2 )

−→ 1, 0345CO2 + 7, 52N2 + 1, 9295H2 O

Pr. N. SAFFAJ 26 FP Ouarzazate


Exercices Corrigés Biomasse

Le rapport stochiométrique air-carburant sur la base molaire :

2 + 2 ∗ 376
AF R = = 9, 52
1

% quantité d’air théorique :


2, 892 13, 766
= = 144, 6%
2 9, 52

Exercice 4

C8 H18 + 12, 5O2 + 47N2 −→ 8CO2 + 9H2 O + 47N2

La quantité de chaleur perdue dans les gaz d’échappement du moteur s’obtient en appliquant le bilan
énergétique sur le moteur :

Q̇cv Ẇcv Ẇcv


= + hp − hR = + [8(h0f + ∆h)CO2 + 9(h0f + ∆h)H2 O + 47(h0f + ∆h)N2 ]−
ṅF ṅF ṅF

[(h0f + ∆h)C8 H18 + 12, 5(h0f + ∆h)O2 + 47(h0f + ∆h)N2 ]

hR − h0f.C8 H18 (l) = −249910 KJ/kmol(f uel)

hp = 8[−393520 + (36876 − 9364)] + 9[−241820 + (31429 − 9904)] + 47[26568 − 8669]

hp = −4069466 kJ/kmol

Le débit molaire du carburant :

1, 8 ∗ 10−3
ṅF = = 1, 58 ∗ 10−5 kmol(f uel)/s
114, 22

Donc,
Q̇cv = Ẇcv + ṅF (hp − hR )

Q̇cv = 37 + 1, 58[−4069466 − (−249910)]

Q̇cv = −23, 3kW

Pr. N. SAFFAJ 27 FP Ouarzazate

Vous aimerez peut-être aussi