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+N° d’ordre : xx/2020/CED

Université Hassan II de Casablanca

Thèse de Doctorat

Présentée par :

Hanane El Omari

Spécialité :

Materiaux et environnement

Sujet de la thèse :

Etude et fabrication de canalisations en PVC Anti-biofilms pour l’adduction d'eau potable

au Maroc.

Thèse présentée et soutenue à……le…….devant le jury composé de :

Nom et prénom Grade (PES, Etab Qualité (président,


PH…) rapporteur,
examinateur,
directeur…)

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Etablissement : Faculté des Sciences et Techniques - Mohammedia


CEDoc : Sciences, Techniques, Ingénierie et Développement Durable
Nom du laboratoire : Laboratoire de Biochimie, Environnement et Agroalimentaire (LBEA).
A mon père, à ma mère,
mes frères, toute ma famille et mes amis (e)
qui m’ont toujours soutenu et encouragé.
Ce travail a été réalisé dans le Laboratoire Biochimie, Environnement et Agro alimentaire
(LBEA) et plus particulièrement dans l’équipe sous la direction de Monsieur leProfesseur S.
El Antri. Je lui témoigne toute ma reconnaissance pour m’avoir, d’une part, accueilli dans
son équipe de recherche et d’autre part pour avoir dirigé ce travail de thèse. Je le remercie
pour ses conseils avisés et son soutien constant.
Je remercie profondément ma coencadrante, La Professeur N. BOUTALEB, qui m’a
continuellement encouragé à me dépasser et m’a toujours soutenu aux moments les plus
difficiles. C’est elle qui m’a montré et appris la persistance et la précision indispensables au
métier de chercheur. Je reste impressionnée et admirative de ses compétences, sa rigueur et sa
passion pour la recherche. Merci pour tout le temps et l’énergie consacrés à me former et
m’encadrer.
Un grand merci à mon coencadrant de thèse P le professeur B. BAHLAOUAN qui m’a
apporté sa compétence scientifique et qui m’a toujours aidé avec patience en m’éclairant de
son expérience tout au long de ce travail. Je n’oublierai jamais ses conseils scientifiques
précieux et surtout son humanité exceptionnelle.
Je remercie également le Professeur S. LAZAR pour son écoute, ses encouragements et son
soutien inconditionnel.
Je n’oublie pas de remercier au Professeur R. SLIMANI, qui était toujours là pour moi par
ses nombreux conseils, sa gentilless et qui me remontait le moral quand ça n’allait pas.
Je remercie chaleureusement mes collègues qui pour la plupart sont devenus des amis. Merci
à Souad, Meriem, Imane, Fatima Ezzahra, Amal, Fatna, Fatine, Nawal, Saida, Hasna,
Dalia, Ghizlan et Asmaa. Au fil du temps et grâce au CDOC, on a partagé de bons délires.
Merci aussi à Mr.Driss, un véritable ami qui m’a beaucoup soutenue et qui m’a toujours aidé
tout au long de ce travail.
Je voudrais également Mr. Brahim pour sa contribution technique à ce travail.
Je voudrais aussi exprimer mes remerciements à : Mr. R. Boutaam directeur général de la
société EtuiPlast, Zone Industrielle de Bouskoura (Casablanca), Dr. A. Jada de l’Institut
des Sciences de Matériaux de Mulhouse, le Centre National de Recherche Scientifiques et
Technique (CNRST) du Maroc (Projet PPR2) et la Faculté des Sciences Ben m'sik.
Je tiens aussi à exprimer ma reconnaissance à ceux qui m’ont aidé de loin ou de prés ;
scientifiquement ou moralement à réaliser ce travail.

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Résumé
Comme n‘importe quel matériau dans un environnement humide, les réseaux de distribution
d‘eau potable sont sujets de colonisation par les biofilms. Pour lutter contre ces nuisances les
stratégies préventives se voient plus efficaces et peu coûteuses. Notre étude a pour objectif de
concevoir des conduites d‘eau potable « anti-adhésives », ceci se veut moyen de lutte
préventive et stratégie durable contre la formation des biofilms.
Grace à la mise au point d‘un procédé d‘extrusion industrielle, plusieurs nouvelles formules
intégrant des huiles naturelles bioactives (huile de ricin, huile d‘ail, huile de cade) ainsi que
d‘autres, incorporant des produits d‘exploitation minière des phosphates au Maroc (haute
teneur HT, moyenne teneur MT, basse teneur BT et le stérile minier S), différents de par BPL
(Bone Phosphate of Lime), sont étudiés.
L‘effet sur le potentiel de colonisation a été mené grâce au test d‘adhésion associé aux
observations en microscopie électronique à balayage MEB. Les tests sont conduits en mode
statique puis en dynamique. Pour la mise en œuvre de ce dernier mode, un système pilote est
conçu au sein du laboratoire pour mimer au meilleur les conditions physico-chimiques et
hydrodynamiques industrielles.
Durant cette étude nous avons réussi à concevoir des canalisations qui présentent de bonnes
propriétés mécaniques et respectent les normes usuelles.
La spectroscopie infrarouge en mode ATR associée à l‘analyse statistique prouve des
modifications structurales des groupements exposés en surface de canalisations, témoin de la
persistance d‘additif après procédé d‘extrusion. L‘angle de contact permet la détection
d‘éventuelles modifications de l‘hydrophobicité et du caractère acido-basique qui permettent
éventuellement d‘expliquer certaines variabilités observées après test d‘adhésion.
Nous avons prouvé grâce au test d‘adhésion qu‘ils sont dotés de propriétés anti-adhésives
(réduit de plus de 80%). Les scores d‘adhésion enregistrés en mode statiques sont
généralement bien corrélés au taux de colonisations marqués en mode dynamique. L‘adhésion
de P. aeruginosa ne dépassait que ça soit en mode statique ou dynamique cella d‘E. coli, cela
revient à la capacité plus élevée de cette bactérie à secréter un slime mucoidal de présence
prouvé par les observations en microscopie électronique à balayage.
Comprendre plus finement les mécanismes qui sous-tendent l‘adhésion bactérienne à un
support permet de développer les nouvelles stratégies de lutte contre ces nuisances. Ceci nous
a poussé à comparer entre :
- Un score d‘adhésion calculé théoriquement en utilisant le modèle de van Oss, ce modèle
s‘appuie sur les propriétés énergétiques des surfaces de canalisation et des souches testés
par l‘angle de contact.
- Les scores enregistrés après test d‘adhésion
La corrélation n‘était pas satisfaisante, ce qui nous a permis de constater que ce qui rends
favorable ou non la formation des biofilms c‘est plutôt l‘effet bioactif des additifs, plutôt que
les interactions physicochimiques favorisés par des modifications au niveau des composantes
énergétiques de surface après l‘intégration des additifs.

Mots-clés : Tube en PVC, huiles naturelles, phosphate naturel, biofilms, eau potable, adhésion,
extrusion, angle de contact, hydrophobicité.

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Abstract
Like any material in a wet environment, drinking water distribution systems are subject to
colonization by biofilms. Preventive strategies to combat these nuisances are more effective
and inexpensive. The aim of our study is to design "non-stick" drinking water pipes, as a
means of preventive action and a sustainable strategy against biofilm formation.

Thanks to the development of an industrial extrusion process, several new formulas


incorporating bioactive natural oils (castor oil, garlic oil, cade oil) as well as others,
incorporating products from phosphate mining in Morocco (high content HT, medium content
MT, low content BT and mine tailings S), different from BPL (Bone Phosphate of Lime), are
being studied.

The effect on colonization potential was conducted using the adhesion test associated with
SEM observations. The tests were conducted in static and then dynamic modes. For the
implementation of the latter mode, a pilot system is designed within the laboratory to mimic
the industrial physico-chemical and hydrodynamic conditions as closely as possible.

During this study we succeeded in designing pipelines with good mechanical properties and
meeting the usual standards.

Infrared spectroscopy in ATR mode combined with statistical analysis proves structural
modifications of exposed clusters on the pipe surface, evidence of additive persistence after
extrusion process. The contact angle allows the detection of possible modifications of the
hydrophobicity and acid-base character, which may explain some of the variabilities observed
after the adhesion test.

We have proven through the adhesion test that they have anti-adhesive properties (reduced by
more than 80%). Adhesion scores recorded in static mode are generally well correlated with
the rate of marked colonization in dynamic mode. The adhesion of P. aeruginosa did not
exceed either the static or dynamic mode cella of E. coli, this is due to the higher capacity of
this bacterium to secrete a mucoidal slime of presence proven by the observations in scanning
electron microscopy

A better understanding of the mechanisms underlying bacterial adhesion to a medium allows


the development of new strategies to combat these nuisances. This has led us to compare
between :
- An adhesion score theoretically calculated using the van Oss model, this model is
based on the energetic properties of the pipe surfaces and strains tested by the contact
angle.
- The scores recorded after the adhesion test

The correlation was not satisfactory, which allowed us to observe that what makes the
formation of biofilms favourable or unfavourable is rather the bioactive effect of the
additives, rather than the physicochemical interactions favoured by modifications in the
surface energy components after the integration of the additives.

Key-words: PVC pipe, natural oils, natural phosphate, biofilms, drinking water, adhesion,
extrusion, contact angle, hydrophobicity.

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Liste des abréviations

A : Allongement
ACP : Analyse en Composantes Principales
AFNOR: Association Française de Normalisation.
AMP : Peptides AntiMicrobiens

ASTM: American Society for Testing and Materials


ATR : Réflexion Totale Atténuée
ABS : Acrylonitrile butadiène styrène
BPL : Bone Phosphate of Lime
BTN : Basse Teneur Normale
BTR : Basse Teneur Riche
Cap : Phosphate de Calcium
CMI : Concentration Minimale Inhibitrice
CP : Composante Principale.
DM : Diiodométhane
DM : Di-iodométhane
E : Module de Young
E. coli : Escherichia coli
ECEH : E. coli entérohémorragi-que
EG : l‘Ethylèneglycol
EPS : Exopolysaccharides
F1: Formulation 1
F2: Formulation 2
F3: Formulation 3
FA : Formamide
FTIR : Infrarouge à Transformée de Fourrier
HTM : Haute Teneur Moyenne
HTN : Haute Teneur Normale
IR : Infrarouge
ISO: International Standardisation Organisation
l: longueur moyenne
LB : Luria Bertani

5
LPS : Lipopolysaccharides
M.E.A : Merah Lahrach
MEB : Microscope Electronique à Balayage
NC : Non Conforme
OCP : Office Chérifien des Phosphates
OMS : Organisation Mondiale de la Santé
P. aeruginosa : Pseudomonas aeruginosa
PE : Polyéthylène
PEHD : Polyéthylène haute densité
PP : polypropylène
PVC : Polychlorure de Vinyle
QAS : Quaternary Ammonium Salts
Rm : Résistance maximale
Rr : Résistance à la rupture
SHT : Super Haute Teneur
HT : Haute Teneur
SHU : Syndrome Hémolytique et Urémique
T: Temoin
TBT: Très Basse Teneur
BT: Basse Teneur
MT: Moyenne Teneur
S : Sterile
THT: Très Haute Teneur
TIA : Toxiinfections Alimentaires
W : L‘eau
WHO : l‘Organisation Mondiale de la Santé (World Health Organization)
υ : Coefficient de poisson
-: composante donneur d‘électron
+: composante accepteur d‘électron
AB : composante polaire
lw
 : composante dispersive
Total
 : énergie totale

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Liste des figures

Figure 1: Les six étapes du cycle de vie du biofilm. ............................................................................... 21


Figure 2: Les 3 types d’interactions de van der Waals. ......................................................................... 24
Figure 3: Représentation de la double couche électrique (VAN LOOSDRECHT, 1987).................... 27
Figure 4: Schéma de la variation du potentiel avec la distance à la surface (d‘après JAMES, 1991). 27
Figure 5: Energie d’interaction totale d’après DLVO selon la concentration du milieu en électrolytes. 32
Figure 6: Profil d’une goutte déposée sur un substrat d‘après YOUNG. ............................................. 35
Figure 7: Approche thermodynamique d’adhésion. a) adhésion défavorable b) adhésion favorable. . 37
Figure 8: Un élevage isolé d'arbre d'oxycedrus Juniperus dans une région près de Marrakech (à
gauche) ; Feuilles et fruits d'oxycedrus de juniperus (à droite) (GAST et al., 1998). ........................... 44
Figure 9: Le β-cadinène (CHALCHAT et al., 1988). ............................................................................ 46
Figure 10: Alliine et Allicin (diallyl thiosulphinate) composésmajoritaires dans l'ail (OUAHIDA et al.,
2013)...................................................................................................................................................... 53
Figure 11: Morphologie des feuilles de ricin (NGUYEN et al., 2011). ................................................. 59
Figure 12: Schéma structural du Maroc et localisation des bassins phosphatés marocains. (RUIZ et
al., 2008). ............................................................................................................................................... 62
Figure 13: Localisation géographique des gisements du bassin des Ouled Abdoun d’après IDRV/GN
(2011) (EL HADDI, 2014). ................................................................................................................... 63
Figure 14: Logigramme de la partie expérimentale. ............................................................................. 69
Figure 15: Photos de l’extrudeuse utilisée pour générer le tube de PVC............................................... 70
Figure 16: Propriétés mécaniques spécifiques (rapportées à la densité) (AUGIER, 2007). ................ 71
Figure 17: Schéma de l’extrudeuse monovis (VERGNES B., PUISSANT S., 2002). .......................... 73
Figure 18: Profil de vis : zones géométriques (VERGNES B., PUISSANT S., 2002). ......................... 74
Figure 19: Schéma d’une bi-vis (Vergnes et Chapet, 2000). .................................................................. 74
Figure 20: Classification des systèmes bivis (Vergnes et Chapet, 2000). .............................................. 75
Figure 21: E. coli en microscopie électronique à balayage. .................................................................. 77
Figure 22: P. aeruginosa en microscopie électronique à balayage. ...................................................... 78
Figure 23: Etapes de préparation de la suspension à partir d’une culture bactérienne. ...................... 81
Figure 24: Le spectre électromagnétique. ............................................................................................. 87
Figure 25: Principe de la réflexion totale atténuée (ATR). .................................................................... 88
Figure 26: Analyse en composante principale (ACP). ............................................................................ 90
Figure 27: Exemple de représentation graphique des échantillons A, B et C en prenant 2 composantes
principales. V1 et V2 représentent les % de variance de chaque CP. .................................................... 91
Figure 28: Structure des données intervenant dans l’analyse en composantes principales
(BOUTALEB, 2007). ............................................................................................................................ 93
Figure 29: Photographies de l'appareil MEB (Hirox SH-4000M). .......................................................... 94
Figure 30: Schéma du principe d'un MEB. ............................................................................................. 95
Figure 31: Les trois principales contraintes. .......................................................................................... 97
Figure 32: Description de la courbe de compression d’un matériau ductile. ........................................ 98
Figure 33: Type d’écoulement (a) Re<2000 : écoulement laminaire ; (b) Re>4000 : coulement
turbulent .............................................................................................................................................. 102
Figure 34: Schéma illustrant la déformation d’une colonne fluide sous l'effet d'une contrainte de
cisaillement.......................................................................................................................................... 104

7
Figure 35: Photo du système pilote conçu au sein du laboratoire. ..................................................... 105
Figure 36: dessin schèmatque du pilote de formation de biofilms ; Conception 3D (CATIA V5). ........ 106
Figure 37: Dénombrement bactérien par unité de surface observée.................................................. 110
Figure 38: Photos MEB après test d’adhésion d’E. Coli après 2 heures de contact sur les nouvelles
surfaces de PVC (grossissement 5K). A - Formule classique (T) ; B- F1 ; C - F2 ; D - F3. ....................... 111
Figure 39:Photos MEB après test d’adhésion de P. aeruginosa après 2 heures de contact sur les
nouvelles surfaces de PVC (grossissement 5K). A- Formule classique (T); B- F1 ; C - F2 ; D - F3.......... 111
Figure 40: Corrélations entre la variation de l’énergie libre totale d’adhésion et densités cellulaires
observées pour E. coli et P. aeruginosa dans le cas de l’utilisation de formulation intégrant des huiles
bioactives. ............................................................................................................................................ 115
Figure 41: A- les spectres infrarouges collectés pour les morceaux de canalisations testés. B- les
spectres obtenus par dérivation pour pré-visualiser les zones de variabilités. ................................... 117
Figure 42: la carte ACP qui représente la projection 2D des spectres dans le plan factoriel constitué
par les axes factoriels CP1 (58,32%) et CP2 (25,75%) et CP3 (15,93%). .............................................. 118
Figure 43: Analyse en composante principale. Corrélation entre les nombres d’ondes et les
composantes principales dans le domaine spectral étudié. ................................................................ 119
Figure 44: Structure de quelques composés majoritaires de l’huile d’ail (BENZEGGOUTA, 2005). 120
Figure 45: Structure de quelques composés majoritaires de l’huile de cade (BELLIOT, 2007). ....... 120
Figure 46: Structure de quelques composés majoritaire de l’huile de ricin (F. DUMEIGNIL, 2012 ; W.
GHNIMI, 2015). .................................................................................................................................. 120
Figure 47: Photos MEB après test d’adhésion d’E. Coli après 2 heures de contact sur les nouvelles
surfaces de PVC (grossissement 2K). A - Formule classique (T) ; B- HT ; C - MT ; D - BT ; E- S. ............ 126
Figure 48: Photos MEB après test d’adhésion de P. aeruginosa après 2 heures de contact sur les
nouvelles surfaces de PVC (grossissement 2K). A- Formule classique (T); B- HT ; C - MT ; D - BT ; E - S.
............................................................................................................................................................. 127
Figure 49: Dénombrement bactérien par unité de surface observée dans le cas d’intégration de
produits de phosphate dans les tubes de canalisation d’eau potable. ............................................... 127
Figure 50: Corrélations entre la variation de l’énergie libre totale d’adhésion et densités cellulaires
observées pour E. coli et P. aeruginosa dans le cas de l’utilisation de formulation intégrant les
produits de phosphates ....................................................................................................................... 129
Figure 51: les spectres infrarouges collectés pour les morceaux de canalisations testés. .................. 132
Figure 52: la carte ACP qui représente la projection des spectres dans le plan factoriel constitué par
CP1 et CP2. .......................................................................................................................................... 133
Figure 53: ACP. Corrélation entre les nombres d’ondes et les CPs dans le domaine spectral étudié. . 134
Figure 54: Dénombrement bactérien par unité de surface observée en dynamique dans le cas
d’intégration d’huiles bioactives dans les tubes de canalisations d’eau potable. F1= Huile d’ail ; F2=
Huile de Cade ; F3= Huile de ricin........................................................................................................ 142
Figure 55: Corrélation entre les scores d’adhésion en statique et dynamique sur les différents
matériaux plastiques bioactifs élaborés. F1= Huile d’ail ; F2= Huile de Cade ; F3= Huile de ricin. ..... 143
Figure 56: Photos MEB après test d’adhésion, après 7 jours de contact à 25°C sur les nouvelles
surfaces de PVC (grossissement 2K). a- Formule classique (T); b- L1 ; c - L2 ; d - L3 ; La série à gauche
en verticale concerne E. coli ; la série à droite en verticale concerne P. aeruginosa........................... 144
Figure 57: Dénombrement bactérien à 25°C par unité de surface observée en dynamique dans le cas
d’intégration des phosphates et sous-produits dans les tubes de canalisations d’eau potable. ........ 146

8
Figure 58: Photos MEB après colonisation en mode dynamiquede P. aeruginosa et E. coli après 7 jours
de contact à 25°C sur les nouvelles surfaces de PVC (grossissement 2K). ........................................... 147
Figure 59: Dénombrement bactérien à 37°C par unité de surface observée en dynamique dans le cas
d’intégration des phosphates et sous-produits dans les tubes de canalisations d’eau potable. ........ 148
Figure 60:Nuage de points qui montre l’effet de la température sur la colonisation de P. aeruginosa et
E.coli à 25 et 37°C en mode dynamique pendant 7 jours. ................................................................... 149
Figure 61: Photos MEB après colonisation en mode dynamiquede E. coli et P. aeruginosa, après 7
jours de contact à 37°C sur les nouvelles surfaces de PVC (grossissement 2K). .................................. 150

9
Liste des tableaux

Tableau 1: Structure de quelques composés majoritaire de l’huile de cade (BELLIOT, 2007 ;


MANSOURI et al., 2010)...................................................................................................................... 47
Tableau 2: Composition générale d’Allium sativum (ANKRI et al., 1999). ......................................... 52
Tableau 3: Effet d’allicine sur divers champignons pathogènes (DAVIS et al., 2003). ....................... 56
Tableau 4: Teneurs des phosphates en %BPL (D’après le site officiel du groupe OCP) (OUARDIA,
2008)...................................................................................................................................................... 61
Tableau 5: Principales propriétés physiques du PVC rigide et du PVC souple (AUGIER, 2007). ......... 71
Tableau 6: Caractéristiques des solvants de référence utilisés pour les mesures d’angle de contact et
les composantes d’énergie de surface (exprimées en mJ/m2). ............................................................. 85
Tableau 7:Nombre de Reynolds et écoulements associés pour deux systèmes hydrauliques
(COUFORT, 2004).............................................................................................................................. 103
Tableau 8: Formulation industrielle du tube PVC (les valeurs sont exprimées en Kg). *formulation
industrielle standard (NF EN ISO 1452-2, 2010). .............................................................................. 110
Tableau 9:Angle de contact (±2°) et composantes d’énergie de surface (±1 mJ/m2) des différents
matériaux testés. ................................................................................................................................. 112
Tableau 10: Angle de contact (±2°) et composantes d’énergie de surface (±1 mJ/m2)des différents
matériaux testés. ................................................................................................................................. 113
Tableau 11: Energie totale d’adhésion ΔGTotal d’E. Coli et P. aeruginosa aux différents matériaux testés
et ses composantes Lifshitz - van der Waals ΔGLW et acide-base ΔGAB.ΔG en mJ/m² (±0,7mJ/m²). ... 114
Tableau 12: Quelques propriétés physiques et mécaniques du tube PVC généré par procédé
d’extrusion. .......................................................................................................................................... 116
Tableau 13: Formulation industrielle classique du tube PVC (NF EN ISO 1452-2 v 2010) (El HADDI,
2014) (T) et les nouvelles formules avec différentes teneurs en phosphate (Haute teneur (HT),
Moyenne teneur (MT), Basse teneur (BT) et le stérile (S) du Bassin des Ouled Abdoun. Les valeurs sont
exprimées par des pourcentages .......................................................................................................... 125
Tableau 14: La composition chimique des phosphates de la région de Khouribga 2011 (EL CADI,
2013).................................................................................................................................................... 126
Tableau 15: Angle de contact (±2°) et composantes d’énergie de surface (±1 mJ/m2) des différents
matériaux testés. total : énergie totale ; lw: composante dispersive ; AB: composante polaire ; +:
composante accepteur d’électron -: composante donneur d’électron. ............................................. 128
Tableau 16:Angle de contact (±2°) et composantes d’énergie de surface (±1 mJ/m2) des différents
matériaux testés. total : énergie totale ; lw: composante dispersive ; AB: composante polaire ; +:
composante accepteur d’électron -: composante donneur d’électron. ............................................. 129
Tableau 17: propriétés mécaniques du tube PVC généré par Le procédé d’extrusion. (ISO 178:2010).
............................................................................................................................................................. 130
Tableau 18: principales caractéristiques de la calcite et de l’aragonite. ............................................ 135
Tableau 19: Résumé des différentes conditions environnementales réalisées pour étudier la formation
en « dynamique » des biofilm (P. aeruginosa et E. coli) sur le PVC. .................................................... 140

10
Table des matières

Résumé .................................................................................................................................................... 3
Abstract ................................................................................................................................................... 4
Liste des abréviations .............................................................................................................................. 5
Liste des figures ....................................................................................................................................... 7
Liste des tableaux .................................................................................................................................. 10
Introduction générale............................................................................................................................ 15
Partie I ................................................................................................................................................... 19
Partie bibliographiques ......................................................................................................................... 19
I. Les biofilms ............................................................................................................... 19
II. Le cycle de vie du biofilm ......................................................................................... 20
III. Domaines touchés par la problématique ................................................................. 23
IV. Interactions physico-chimiques responsables de l’adhésion microbienne ............. 24
VI.1. Les interactions de van der Waals ........................................................................................ 24
VI.2. Les interactions électrostatiques .......................................................................................... 26
VI.3. Les interactions polaires........................................................................................................ 29
V. Modèles théoriques prédictifs de l’adhésion ............................................................ 31
V.1. Approche de l’adhésion par la théorie classique DLVO ......................................................... 31
V.2. Théorie de DLVO développée par van Oss (XDLVO) .............................................................. 34
VI. Composition et structure des biofilms dans les canalisations d’eau potable.......... 38
VII. Facteurs favorisants le développement des biofilms ............................................... 39
VIII. Moyens de lutte contre la formation des biofilms.................................................... 40
VIII.1 Nettoyage par des produits biocides. .............................................................................. 40
VIII.2 Utilisation des ammoniums quaternaires ........................................................................ 41
VIII.3 Produits utilisant des éléments métalliques ..................................................................... 41
VIII.4 Activité antibactérienne des huiles essentielles. .............................................................. 42
IX. Quelques huiles naturelles bioactives ...................................................................... 42
IX.1. Le goudron de cade(Katran) de L’espèce juniperus oxycedrusdes genévriers ..................... 42
IX.1.1. Présentation ...................................................................................................................... 42
IX.1.2. Production du goudron de cade. ......................................................................................... 42
IX.1.3. Propriétes physiques de l’huile de cade ............................................................................... 42
IX.1.4. Composition chimique de l’huile de cade.............................................................................. 42
IX.1.5. Utilisations de l’huile de cade .............................................................................................. 42

11
IX.1.6. Toxicité de l’huile de cade .................................................................................................. 49
IX.2. Huile d’ail (allium sativum) .................................................................................................... 49
IX.2.1. Présentation ...................................................................................................................... 42
IX.2.2. Composition chimique de l’ail .............................................................................................. 42
IX.2.3. Effets de l’ail...................................................................................................................... 53
IX. 3. Huile de ricin (ricinus communis l.) ...................................................................................... 58
IX.3.1. Présentation ...................................................................................................................... 58
IX.3.2. Composition chimique ........................................................................................................ 59
IX.3.3. Utilisations du ricin ............................................................................................................. 60
X. Cadre général des bassins phosphatés au Maroc .................................................... 61
X.1.Teneurs des phosphates ......................................................................................................... 61
X.2.Principaux bassins phosphatés marocains .............................................................................. 62
X.2.1. Bassin des Ouled Abdoun (la zone d’études) ........................................................................ 63
X.2.1.1. Présentation de l’usine BENI-IDIR ..................................................................... 64
X.2.1.1.1. Unité de stockage du phosphate humide ................................................................... 64
X.2.1.1.2. Unité de stockage du fuel......................................................................................... 64
X.2.1.1.3. Unité de chaufferie .................................................................................................. 64
X.2.1.1.4. Unité de stockage et chargement du phosphate sec ..................................................... 64
X.2.1.1.5. Unité de séchage ..................................................................................................... 65
X.2.2. Bassin des Gantour (fig. 13. 2)............................................................................................. 65
X.2.3. Bassin des Meskala (fig. 13. 3) ............................................................................................ 66
X.2.4. Bassin Oued Eddahab (fig. 13. 4)......................................................................................... 66
XI. Présentation du PVC ................................................................................................ 66
XI.1. Rappels sur les plastiques : production et marchés. ............................................................. 67
XI.2. Synthèse du PVC .................................................................................................................. 67
XI.3. Formulation du PVC rigide..................................................................................................... 68
XI.4. Propriétés physico-chimiques du PVC rigide ......................................................................... 70
XI.5. Le procédé d’extrusion .......................................................................................................... 72
Partie II .................................................................................................................................................. 76
Matériels et méthodes .......................................................................................................................... 76
I. Modèles biologiques.................................................................................................. 76
I.1. Escherichia coli ...................................................................................................................... 76
I.2. Pseudomonas aeruginosa ..................................................................................................... 77
I.3. Choix des modèles biologiques ............................................................................................ 79

12
I.4. Préparation de suspension bactérienne. ............................................................................. 80
II. Supports de canalisations et Caractérisation........................................................... 82
II.1. Choix des supports ............................................................................................................... 82
II.2. Procédure de nettoyage et de désinfection du materiau utilisé. .................................... 83
III. Caractérisation physico-chimique du support et microorganismes par angle de
contact. ................................................................................................................................. 83
III.1. angle de contact (Rappel). ..................................................................................................... 83
III.1.1. Principe............................................................................................................................. 84
IV. Caractérisation structurale par spectroscopie infrarouge à transformée de
fourrier (IRTF). .................................................................................................................. 86
IV.1. Appareillage (IRTF-ATR)......................................................................................................... 83
IV.2. Presentation des spectres FTIR-ATR. .................................................................................... 83
IV.3. Principe de l’ATR. .................................................................................................................. 83
V. Analyse statistiques ................................................................................................. 89
V.1. Analyse en composante principale (ACP)........................................................................... 89
V.2. Traitement de données d’infrarouge: Analyse en composante principale ..................... 91
VI. Microscope éléctronique à balayage (MEB) ........................................................ 93
VI.1. Principe de fonctionnement ............................................................................................... 95
VII. Caractérisation mécanique des supports de canalisation. ...................................... 96
VI.1. Essais de flexion .................................................................................................................. 99
VI.2. Essai de compression ........................................................................................................ 100
VIII. Caractérisation chimique des phosphates.............................................................. 100
IX. Tests d’adhésion...................................................................................................... 100
IX.1 Mesure des densités cellulaires adhérées ................................................................... 101
IX.2 Préparation d’échantillon pour les observations en MEB ......................................... 101
X. Etude en « dynamique » de la formation des biofilms. ......................................... 101
IX.2. Description du bioréacteur........................................................................................... 104
Partie III ............................................................................................................................................... 107
Résultats et discussion ........................................................................................................................ 107
Chapitre 1 : Etude de l'effet des huiles bioactives sur l'adhesion des biofilms. .............. 109
I. Potentiel d’adhésion sur les nouvelles formulations ............................................. 110
II. Mesures des propriétés physico-chimiques par angle de contact ......................... 111
II.1. Pour les matériaux ............................................................................................................. 111
II.2. Pour les modèles biologiques ............................................................................................ 112

13
III. Approche prédictive d’adhésion ............................................................................. 113
IV. Propriétés mécaniques du tube .............................................................................. 115
V. Analyse structurale par la spectroscopie infrarouge ............................................. 116
VI. Discussion ............................................................................................................... 121
VII. Conclusions ............................................................................................................. 123
Chapitre 2 : Etudes des propriétés mécaniques et antiadhésives du PVC par ajout de
phosphates naturels miniérs. ............................................................................................. 124
I. Introduction et objectifs spécifiques ...................................................................... 124
II. Analyse chimique des phosphates .......................................................................... 125
III. Mesures des interactions non-spécifiques des différents matériaux testés .......... 128
IV. Approche prédictive d’adhésion ............................................................................. 129
V. Propriétés mécaniques du tube .............................................................................. 130
VI. Analyse structurale par la spectroscopie infrarouge ............................................. 132
Chapitre 3 : Etude en dynamique de la formation des biofilms ...................................... 139
I. Etude de l’effet d’Intégration des huiles bioactives dans la formulation de
canalisations d’eau potables en PVC sur la formation des biofilms en mode
dynamiques… .................................................................................................................... 142
II. Etude en mode dynamique de l’effet d’intégration du stérile et des produits
d’exploitation des phosphates sur la formation des biofilms – effet de la température sur
la colonisation. ................................................................................................................... 145
III.1. Colonisationen mode dynamique sur des canalisations intégrant les produits de
phosphate à 25°C. ...................................................................................................................... 145
III.2. Colonisation en mode dynamique sur des canalisations intégrant les produits de
phosphate 37°C. ......................................................................................................................... 148
III. Discussion générale. ............................................................................................... 151
IV. Conclusion et Perspectives. .................................................................................... 157

14
Introduction générale

« Nous buvons 90 % de nos maladies», une affirmation de Louis Pasteur depuis la fin du
XIXe siècle pour la majorité des pays dans le monde, qui présente toujours la réalité
d‘aujourd‘hui (HOUNSOU et al., 2010 ; RAMBICUR et JAQUENOUD, 2013 ; BOUCHEIX,
2019). Des études épidémiologiques menées au canada, en France ainsi que d‘autres
(PAYMENT et HARTEMANN, 1998 ; OECD, 2003 ; ZMIROU, 2006 ; BOUCHEIX, 2019)
affirment la relation direct qui existe entre la santé des populations et la qualité de l‘eau.
L‘eau, élément essentiel de la vie, elle présente un enjeu capital de santé publique.La maitrise
de sa qualité à la sortie d‘usine de traitement et son transit dans les réseaux de distribution
vers le consommateur est une préoccupation majeure, car malgré un traitement efficace et
adéquat l‘eau de robinet pourrait être source d‘intoxications graves.

En effet, dans les environnements hydriques naturels, les micro-organismes ont l‘aptitude
d‘adhérer très rapidement aux supports inertes pour former une structure complexe appelée
biomasses fixées ou "biofilm". Ces biomasses contiennent des cellules vivantes mais
également des exopolymères, des dépôts minéraux et des métaux. Les densités microbiennes
totales sur les matériaux utilisés pour la distribution de l‘eau destinée à la consommation
humaine peuvent atteindre jusqu‘à 100 millions d‘unités par centimètre carré, même en
présence d‘un résiduel de chlore (BOUTALEB, 2007 ; BOUTALEB et al. 2008 a, 2008 b ;
MOBILI et al., 2016 ; LONTSIDJIMELI et al. 2018).

Les biofilms fongiques et bactériens sont connus pour être à l‘origine de problèmes de santé
publique dans divers domaines tels que l‘industrie agro-alimentaire ou le domaine biomédical
et chirurgical avec des pertes économiques non négligeables. La nécessité de lutter contre la
colonisation des surfaces dans ces secteurs stratégiques justifie l‘intérêt croissant pour le
domaine de recherche dédié à l‘amélioration de l‘hygiène des surfaces (BOUTALEB, 2007 ;
BOUTALEB et al. 2008 a, 2008 b ; MOBILI et al., 2016 ; LONTSIDJIMELI et al. 2018).
L‘eau du réseau de distribution est le produit alimentaire le plus consommé, il doit donc être
le plus surveillé car il peut engendrer chez le consommateur, de nombreuses contaminations,
et de troubles sanitaires graves.

Depuis plus d‘une centaine d‘années, il est admis que les bactéries, présentes dans l‘eau, se
fixent, dans un premier temps, aux parois des canalisations puis se développent à leur surface.
L‘attachement sur une surface est une stratégie de survie qui permet à la bactérie de s‘installer

15
et de coloniser un environnement plus favorable (O‘TOOLE, 2000 ; BOUTALEB, 2007 ;
BOUTALEB et al. 2008 a, 2008 b ; MOBILI et al., 2016 ; LONTSIDJIMELI et al. 2018).
Après leur adhésion irréversible, les bactéries vont se développer au sein d‘une communauté
organisée ou biofilm. Le développement d‘un biofilm est déterminé par un équilibre entre des
processus d‘attachement, de croissance et de détachement des microorganismes. Le
détachement bactérien, défini comme le retour de cellules adhérées à l‘état planctonique, est
un des processus les plus préjudiciables à la qualité microbiologique de l‘eau (BOUTALEB,
2007 ; BOUTALEB et al. 2008 a, 2008 b ; BUSE et al. 2019 ; CHAN et al., 2019 ;
SHAHEEN et al. 2019 ; WAAK et al., 2019 ; WAN et al. 2019).

Les biofilms étant très difficiles à éradiquer une fois formés, deux stratégies sont
envisageables pour lutter contre l‘installation de ces nuisances :

o La stratégie curative qui consiste à les éradiquer après leur installation, ce qui
est généralement très coûteux,
o La stratégie préventive, qui vise à empêcher leur installation par la mise en
œuvre de techniques dites « anti-adhésion ».

Une grande attention doit donc être portée à ce second type de stratégie puisqu‘il constitue un
moyen préventif pour optimiser l‘hygiène des surfaces dans le domaine de la distribution
d‘eau potable, dans le respect de la réglementation internationale. Cet objectif ne peut être
atteint sans mettre en place un système d‘assurance et de sécurité alimentaire à mesures
préventives fiables.

Par ailleurs, le PVC, est l‘un parmi les principaux matériaux d‘équipement dans les industries
agroalimentaires, utilisé également pour la fabrication d‘outils chirurgicaux, constitue un
support de prédilection pour l‘adhésion et le développement des microorganismes. Dans ce
cadre, la maîtrise de l‘hygiène des surfaces de pvc se révèle un enjeu primordial pour assurer
la sécurité des personnes, la conservation des produits et la durée de vie des équipements
(O‘TOOLE et al., 2000 ; BOUTALEB, 2007 ; BOUTALEB et al. 2008 a, 2008 b ; MOBILI et
al., 2016 ; LONTSIDJIMELI et al., 2018).
La stratégie préventive visant à limiter l‘adhésion des microorganismes au PVC et à éliminer
ceux réussissant à entrer en contact avec la surface, constitue une approche pertinente et
prometteuse. Notre travail s‘inscrit dansce contexte et a pour but d‘élaborer des matériaux

16
PVC à surfaces biocides vis-à-vis de différents microorganismes cibles, sans pour autant
dégrader les propriétés mécaniques des matériaux ciblés.

L‘intérêt est porté dans un premier temps vers la conception de matériaux de canalisation anti-
adhésion en modifiant au niveau de la formulation du tube généré par le procédé d‘extrusion.
En effet, les résines de PVC ne sont jamais utilisées seule, parmi les additifs utilisés, figure les
lubrifiants. Les plantes aromatiques et médicinales représentent une source inépuisable de
remèdes traditionnels efficaces grâce aux principes actifs qu‘elles contiennent. Etant donnée
tout d‘abord que le phénomène d‘adhésion ou de collage est un phénomène de surface et aussi
le fait qu‘au niveau de la formule du tube les huiles migrent naturellement vers la surface.
Nous avons pensé que le fait d‘utiliser une huile biologiquement active, de notre richesse
locale, pourrait inhiber la formation de biofilms bactérien au niveau des surfaces de
canalisations.

Un deuxième volet de cette étude consiste à concevoir par procédé d‘extrusion,un nouveau
matériau à base PVC, qui contient lephosphatenaturel marocain de la région de Khouribga,
pour des fins d‘élaborer de tubes antiadhésifs mais aussi avec des propriétés mécaniques,
physique et thermiques intéressantes. Cette composante constitue une alternative qui
compensera en partie la charge, qui constitue un additif nécessaire dans la formulation
classique et qui permet de réduire le coût du produit.

Un troisième volet consiste en une étude en mode « dynamique de la formation des biofilms
sur les surfaces de canalisation d‘eau potable. L‘implication de facteurs hydrodynamiques
qui se rajouteront aux facteurs physico-chimiques environnementaux est nécessaire pour
mieux se rapprocher aux conditions réelles et de comprendre les mécaniques qui sous-tendent
la formation des biofilms sur la base d‘une architecture structurale plus proche de la réalité.
Les travaux de thèse présentés dans ce manuscrit sont présentés globalement comme suit :

 Premièrement, une introduction présentation de la problématique ainsi que les


objectifs
 Partie I : Synthèse bibliographique
 Partie II : Matériels et Méthodes
 Partie III : Résultats et discussion
 Discussion générale
 Finalement les conclusions et les perspectives

17
Nous verrons dans la première partie de synthèse bibliographique, une présentation des
biofilms, leurs structures, les facteurs environnementaux qui favorisent ou défavorisent leurs
formation, moyens technologiques possibles de lutte contre leur formation, ainsi que les
domaines touchés par la problèmatique.
Les interraction physicochimiques qui gouvernent l‘adhésion bactérienne
Les modèles théoriques mathèmatiques prédictives d‘adhésion bactérienne qui se base sur la
determination des composantes énergétiques de surface, nous avons utilisé pour cela
essentiellement l‘angle de contact.
Nous présenterons également l‘état de l‘art qui concerne les additifs exploités pour générer
des matériaux anti-biofilm, à savoir les huiles bioactives utilisées (cade, ail, ricin) ainsi que
les phosphates à qualité variables (haute teneur HT, moyenne teneur MT et basse teneur BT)et
le stérile minier S et finalement les données de la littérature concernant le PVC et son
utilisation dans les canalisations d‘eau potable, le procédé de mise en œuvre et ses propriétés.
La partie dédiée aux matériels et méthodes, présenteles modèles biologiques (E. coli et P.
aeruginosa),les méthodes de préparation de des suspensions bactérienne pour les tests
d‘adhésion, les techniques d‘observation de biofilms ainsi que du taux d‘adhésion, la
préparation des supports de canalisation, leurs conception par procédé d‘extrusion, leurs
protocol de nettoyage et désinfection, leurs caractérisation structurale par infrarouge, les
techniques statistiques pour le traitement spectrale et pour l‘analyse des données, la
caractérisation mécanique des supports. On trouve dans cette partie également une description
du pilote conçu au sein de notre laboratoire pour mener les tests en mode dynamique.
La partie résultats et discussion dévoile les résultats de la caractérisation des
microorganismes, les différents supports testés ainsi que les additifs phosphatés intégrés.
Les résultats de la caractérisation mécaniques, structurale et physico-chimique (caractére
hydrophobe et acido-basique) de tous les matériaux testés.
L‘effet en mode statique et dynamique de l‘integration des huiles bioactive ainsi que les
produits de phosphates du Maroc ainsi que le stérie minier sur l‘adhésion et la formation des
biofilms de E. coli et P. aeruginosa. Nous allons également présenter la correlation entre les
résultats en mode statique et en mode dynamiques. Des illustrations ralisées par imagerie en
MEB sont également présentées et commentés.
Finalement les conclusions et les perspectives sont présentées.

18
Partie I

Partie bibliographiques

“Certainly we felt that pure, plantonic cultures were the only way to work ; Yet, in nature, bacteria
don’t like that, in fact most of them occur in mixed, surfaced-welling, communities.”
Pr. Roberto Kolter, Harvard Medical School

I. Les biofilms
Un biofilm est une communauté microbienne adhérant à une surface et fréquemment incluse
dans une matrice de polymères exocellulaires (KIM et al., 2018). La formation de biofilms est
un processus de fixation irréversible des micro-organismes sur une surface donnée,
impliquant la création de polymères extracellulaires qui facilitent l‘adhérence. Les cellules
microbiennes sont entourées de cette matrice formée de biopolymères, généralement
polysaccharidiques et protéiques, excrétés par certains de ces micro-organismes à certains
moments de leur cycle cellulaire additionnée de composés minéraux et de produits de
corrosion. Cette matrice extracellulaire fortement hydratée, appelée aussi couche muqueuse,
permet la survie des micro-organismes, favorise leur nutrition et leur développement, surtout
en milieu oligotrophe, en piégeant les nutriments (GATELIER, 2015). De plus, les biofilms
sont aussi des structures dynamiques évoluant avec le métabolisme microbien. Par
conséquent, ils sont composés d'une succession de flores selon les variations des conditions
physico-chimiques du milieu interne qui résultent elles-mêmes de l‘action des micro-
organismes. L‘observation microscopique révèle que les biofilms sont le plus souvent
hétérogènes et formés de micro-colonies séparées par des espaces qui sont soit non colonisés,
soit recouverts de cellules éparses ou en tapis (OLIVARES, 2017). En résumé, un biofilm
peut être considéré comme un tissu vivant évolutif dans lequel se produit un gradient de
diffusion de nutriments ou d'oxygène et au sein desquels les bactéries peuvent communiquer
entre elles. Un biofilm alimenté régulièrement en éléments nutritifs ne peut atteindre son état
de semi équilibre qu‘après une période de plusieurs mois. C'est pourquoi toute étude portant
sur les interactions entre biomasses et matériaux ou biomasse et biocides, ne peut
raisonnablement être réalisée qu'après une période de plusieurs semaines de stabilisation et
d'équilibre ce qui n'est pas toujours vérifié dans les études publiées.

19
Dans leur environnement naturel, les micro-organismes sont attachés à une surface, organisés
en communautés structurées, et enrobés par une matrice d‘exopolysaccharide. L‘adhésion des
bactéries sur une surface (état sessile) est une stratégie de survie qui leur permet de s‘installer
et de coloniser un environnement. L‘état planctonique, où les bactéries se trouvent libres et
isolées dans le milieu environnemental, pourrait être considéré comme un état transitoire.
Cette forme de vie, appelée biofilm (COSTERTON et al., 1978), a pris une importance toute
particulière lorsqu‘il a été établi qu‘elle était impliquée dans un grand nombre d‘infections
bactériennes (KAUFFMANN-LACROIX et al., 2014). Jusqu‘à récemment, les biofilms, et
l‘activité bactérienne qui en résulte, étaient connus pour les problèmes inhérents à leur
capacité à recouvrir et à corroder les canalisations ou encore les coques de bateaux. Depuis
quelques années, il est apparu que leur implication dans le milieu hospitalier est importante,
puisque 65% des infections bactériennes chez l‘Homme impliquent des biofilms (O‘TOOLE
et al., 2000 ; KIM et al. 2018). Les biofilms peuvent en effet se former au niveau de cathéters
ou d‘implants (valves cardiaques, hanches artificielles), et attaquer des tissus corporels
comme les dents, les yeux, les poumons, les oreilles ou le tractus urogénital (KAUFFMANN-
LACROIX et al., 2014).

II. Le cycle de vie du biofilm

Le cycle de développement du biofilm peut se décomposer en six étapes comme représenté


sur la Figure 1 (MARSHALL et al., 1991 ; LIU et TAY, 2002 ; HARAS, 2005). Cependant, si
l‘ensemble de ces étapes permettent de mieux se représenter la formation d‘un biofilm,
certaines sont concomitantes et peuvent intervenir à différents moments dans le cycle global
de développement du biofilm.

20
Figure 1: Les six étapes du cycle de vie du biofilm.

La première étape est le conditionnement du support. Elle n‘implique pas directement les
microorganismes mais va jouer un rôle essentiel pour les étapes suivantes d‘adhésion. Il s‘agit
d‘un phénomène physico-chimique quasi-instantané qui apparaît au moment où le support et
la phase liquide entrent en contact. Des molécules, généralement des glycoprotéines et des
polysaccharides, vont s‘adsorber sur la surface de support pouvant modifier certaines de ces
propriétés, notamment l‘énergie de surface (LUTTERBACH et DE FRANÇA, 1996,
BOUTALEB, 2007).

La seconde étape est l‘accès au support. Pour qu‘un biofilm se crée, il faut tout d‘abord un
contact préalable entre microorganisme et support. Le transport du microorganisme de la
phase liquide vers la surface du support peut se faire par plusieurs moyens tels que les forces
hydrodynamiques de convection, le transport diffusif, suivant la gravité, les mouvements
Browniens ou encore la motilité propre de certains microorganismes (LIU et TAY, 2002 ;
BOUTALEB, 2007). Une fois que ce premier contact soit établi, l‘adhésion peut avoir lieu.

Pour l‘adhésion microbienne on peut distinguer deux processus : l‘adsorption réversible et


l‘adhésion irréversible (LUTTERBACH et DE FRANÇA, 1996 ; LIU et TAY, 2002 ; WANG
et al., 2013 ; BOUTALEB, 2007). L‘adsorption réversible met en jeu des forces d‘interaction
différentes, notamment les forces de London-van der Waals, les interactions électrostatiques
et les interactions de Lewis. L‘ensemble est modélisé par la théorie dite XDLVO (VAN OSS,
1995 ; WANG et al., 2013). Suite à cette adsorption, deux évolutions sont possibles : soit le

21
microorganisme est désorbé et retourne dans la phase liquide, soit il parvient à rester fixé et
passe donc à l‘étape d‘adhésion irréversible.

L‘adhésion irréversible se fait au moyen de deux mécanismes principaux. On observe d‘une


part la multiplication des liaisons faibles (type liaisons de van der Waals, liaisons hydrogènes,
liaisons hydrophobes) dont le nombre compense le niveau d‘énergie (LUTTERBACH et DE
FRANÇA, 1996, BOUTALEB, 2007). D‘autre part, il apparaît des ponts polymériques entre
d‘un côté les divers appendices, flagelles et pili et les Exopolysaccharides secrétées par la
cellule, et de l‘autre le support conditionné. Ainsi les microorganismes sont capables de se
fixer de manière ferme et durable sur le support.

Intervient ensuite l‘étape de développement du biofilm. STOODLEY et al. (2002) rapporte


qu‘il existe trois mécanismes. Le premier est le regroupement via la motilité cellulaire de
microorganismes déjà adhérés sur le support. Le second phénomène consiste en la division et
croissance de cellules déjà fixées. Le troisième processus évoqué est l‘apport permanent de
cellules venues de la phase liquide qui viennent s‘adhérer sur le biofilm. Ces trois
mécanismes, dont les contributions peuvent variées en fonction des espèces et des conditions
environnementales, sont à la base du développement et de l‘accumulation de microorganismes
sur le support. Cette étape est aussi caractérisée par une production importante d‘EPS qui va
donner au biofilm sa matrice. Des changements métaboliques et des communications
intercellulaires peuvent aussi se mettre en place et participent à la structuration du biofilm
(LIU et TAY, 2002).

Enfin un biofilm mature est formé. Il a acquis une morphologie et une communauté
microbienne matures. L‘ensemble est cependant toujours dynamique. En effet l‘état de
maturité et stabilité macroscopique du biofilm est en réalité l‘équilibre de plusieurs processus
méso- et microscopiques. La mort cellulaire et les phénomènes de détachement sont
contrebalancés par la croissance et les adhésions permanentes de nouveaux microorganismes.
Les décrochements de biofilms vont par ailleurs permettre un réensemencement des milieux
avoisinants. Diverses niches écologiques se forment au sein du biofilm.

Le cycle de développement du biofilm peut être simplifié en ces quelques étapes. La


structuration morphologique et microbiologique des biofilms va être la résultante des divers
phénomènes apparaissant lors de son développement.

22
III. Domaines touchés par la problématique
Bien que les bactéries aient été isolées pour la première fois à partir de leur état planctonique,
il a été montré que la plupart des bactéries privilégient l‘état fixé sur des surfaces
(COSTERTON et al., 1995 ; LEBEAUX et GHIGO, 2012). Les microbiologistes admettent,
désormais, que plus de 99% des bactéries présentes dans l‘environnement. La formation des
biofilms est un phénomène qui se produit à la fois dans l‘environnement naturel et artificiel.
En effet, les biofilms sont principalement pluri-espèces et sont trouvés dans les ruisseaux, les
lacs et autres milieux aquatiques (MTIMET, 2011 ; MEDDOUR, 2012). On les retrouve
même dans des failles océaniques à 3500 mètres de profondeur (STAUDIGEL et FURNES,
2004) mais aussi, selon certains chercheurs de la NASA, sur Mars (GIBSON et al., 2001).

Le domaine de l‘industrie biomédicale, les biofilms sont aussi touché par la problématique de
la formation des biofilms, l‘eau intervenant dans ces établisements dans de nombreux actes
(toilettes des patients, désinfection du materiel, soins, …) et constituant un réservoir pour de
nombreux germes responsables d‘infections nosocomiales. En France, par exemple, une
enquête nationale, commandée par le ministère de la santé en 1996, montre qu‘environ 7%
des personnes hospitalisées contractent une infection nosocomiale. Parmi les infections, 36%
sont urinaires, 13% pulmonaires et 11% sont localisées sur la zone opérée (HERAULT,
1999). Les maladies nosocomiales deviennent de plus en plus une priorité de santé publique,
du fait de leur fort taux de mortalité (50% des pneumopathies nosocomiales sont létales) et de
leur coût (45000 lits sur 550000, problème juridique…), sans parler de l‘utilisation des
antibiotiques qu‘elles entraînent (HERAULT, 1999).

La présence de biofilms dans l‘industrie alimentaire est un réel problème. En effet leurs
présences présentent un risque de contamination des aliments et donc un risque pour la santé
des consommateurs. Ils peuvent être à l‘origine de TIAC (Toxi Infection Alimentaire
Collective) (LEQUETTE et al., 2010 b). Les biofilms peuvent être présents sur différentes
surfaces dans l‘industrie agroalimentaire ; au sein de l‘atelier de production (équipements,
murs, sols, circuits d‘eau, aération), dans les équipements fermés (circuits de fabrication,
circuit de nettoyage) et également sur les ustensiles, éponges, torchons ou les aliments
(BAGGE-RAVN et al., 2003; KUSUMANINGRUM et al., 2003; BROOKS and FLINT,
2008 ; PEREZ-RODRIGUEZ et al., 2008 ).

23
IV. Interactions physico-chimiques responsables de l’adhésion
microbienne

Il est admis que les microorganismes adhèrent initialement par l‘intermédiaire des interactions
physico-chimiques. Ces interactions comprennent essentiellement (VAN OSS, 1996) les
interactions de van der Waals, les interactions électrostatiques et les interactions acido-
basiques (donneur - accepteur d‘électrons au sens de Lewis).

VI.1. Les interactions de van der Waals

Les forces de Van der Waals ont différentes origines et peuvent être décomposées en trois
termes différents qui correspondent à des interactions électriques différentes entre atomes
et/ou molécules. La caractéristique commune de ces trois termes est que leur énergie est
proportionnelle à -1/r6. (r : la distance moyenne entre les molécules considérées).

ELW=EKeesom+EDebye+ELondon∝ (-1/r6)

Par conséquent, on en déduit que les forces de Van der Waals sont proportionnelles à 1/r6 ce
qui montre bien qu‘elles correspondent à des interactions à courtes distances.

+ + +
l α l
µ1 µ2 l
µ α1 α2

- - -

1 Force de Keesom 2 Force de Debye 3 Force de London

Figure 2: Les 3 types d’interactions de van der Waals.

24
VI.1.1. Force de Keesom (Forces d’orientation)

Le premier type d‘interactions de Van der Waals est la force dite de Keesom. Elle résulte de
l‘interaction entre dipôles électriques permanents et n‘a donc lieu qu‘entre molécules polaires
(orientation).

L‘énergie E produite par les forces de Keesom entre deux molécules 1 et 2 séparées par une
distance l (Figure 2) est (GERSCHEL, 1995) :

212 22
EKeesom  
3(40 ) 2 K BTl 6
 : Moment dipolaire

KB : Constante de Boltzmann (1,381.10-23JK-1)

T : Température absolue

 0 : Permittivité du vide

 : Permittivité du milieu dans lequel les molécules évoluent

VI.1.2. Forces de Debye (Forces d’induction)

Les forces de Debye proviennent de l‘interaction entre un dipôle permanent et un dipôle


induit. Cette interaction peut avoir lieu entre une molécule polaire et une autre qui peut être
polaire ou apolaire. Tout atome ou molécule est polarisable c‘est-à-dire que son nuage
électronique se déforme suite à la présence d‘un champ électrique. Ce champ électrique est
créé par le dipôle permanent de la molécule polaire qui induit un dipôle au niveau de l'autre
molécule. Il est important de rappeler que la polarisabilité d‘un atome ou d‘une molécule
augmente avec la taille.

L‘énergie produite par les forces de debye entre deux molécules séparées avec une distance l
(Figure 2) est :
4µ2
EDebye   : Polarisabilité
(40 )2 l 6  : Moment dipolaire

25
L‘énergie de cette interaction est directement proportionnelle au dipôle permanent de la
molécule polaire et à la polarisabilité (α) de la molécule apolaire. Ainsi cette énergie sera
d‘autant plus grande (en valeur absolue) que le dipôle permanent sera grand et que la
polarisabilité aussi (donc molécule apolaire grande). L‘énergie de cette interaction est du
même ordre de grandeur que celle de Keesom (de 0,5 à 3 kJ/mol).

VI.1.3. Forces de London (Forces de dispersion).

Les forces de London, tirent leur nom du physicien germano-américain Fritz London qui
formula mathématiquement en 1937 ces forces pour deux molécules identiques.

Ce sont des forces intermoléculaires faibles qui proviennent des forces attractives entre deux
molécules non polaires. Les forces de London peuvent s‘exercer entre deux molécules non
polaires car les électrons se déplacent autour de la molécule. Il y a une forte probabilité que la
densité d‘électrons ne sera pas distribuée uniformément autour de la molécule ; lorsqu‘une
distribution non uniforme apparaît, un dipôle est créé. Ce dipôle peut alors interagir avec
d‘autres dipôles d‘où une mise en phase globale entre nuages électroniques oscillants.

L‘énergie produite par les forces de London pour deux molécules (1) et (2) séparées avec une
distance l (Figure 2) est :

31 2 h h : constante de Planck


ELondon  
4(40 ) 2 l 6  : Polarisabilité

 : Fréquence de dispersion.
Au niveau macroscopique les trois forces interfaciales de van der Waals sont regroupées sous
le terme d‘interactions de Van der Waals (LIFSHITZ, 1955). Ainsi elles peuvent agir à des
distances supérieures à 50 nm et décroissent à une distance inférieure à 10 nm

VI.2. Les interactions électrostatiques

Une particule, bactérie ou surface plane immergée dans un fluide, acquiert une charge de
surface par le fait de l‘adsorption ou l‘ionisation des groupements présents à sa surface
(JAMES, 1991). Cette adsorption et cette ionisation dépendent du pH du milieu. Pour un pH
neutre, la plupart des corps solides (microorganismes) portent une charge négative.

26
L‘immersion dans un milieu aqueux facilite la redistribution des ions. Les ions de même signe
(co-ions) seront repoussés de la surface tandis que les ions chargés positivement (contre-ions)
seront attirés. Cet effet crée deux couches électriques de part et d‘autre d‘un plan nommé
« plan d‘Helmoltz ».
- + -
+ - Plan d’Helmoltz
+ + +
- - + - -
- + +
+ - + + -
- - +
+ - -
+ + - +
- + - +
- + - -
+
+ - + - +
- - + -
- + - + -
- - + + - +
+ -
+ - - + -
+ + + -
Couche de - + + -
+
- - -
stern + + Couche diffuse
+ + - - + +
-

Figure 3: Représentation de la double couche électrique (VAN LOOSDRECHT, 1987).

La première couche compacte appelé couche de stern est constituée de contre-ions fortement
adsorbés à la surface, dans cette région le potentiel  diminue linéairement avec la distance
de séparation entre la surface et la couche :

Potentiel 
Couche Couche
0
de diffuse
stern Plan externe
d’Helmoltz
Plan de
d cisaillement

Distance de séparation l

Figure 4: Schéma de la variation du potentiel avec la distance à la surface (d‘après JAMES,


1991).

27
La seconde couche est une couche diffuse s‘étendant jusqu‘au sein de la solution dans
laquelle l‘agitation thermique permet le mouvement continu des ions. Dans cette couche,
l‘excès de contre-ions diminue quand la distance augmente à partir de la surface chargée,
jusqu'à ce que l‘équilibre ionique de la phase aqueuse soit atteint. Dans la couche diffuse, le
potentiel  diminue d‘une manière exponentielle avec la distance.

   d exp l
 d est le potentiel au plan externe d‘Helmoltz et  , l‘inverse de l‘épaisseur de la double
couche ionique ; c‘est une fonction croissante de la force ionique donnée par l‘expression
suivante :

e2
 
2
 Z i2Ci
0 K BT i

 : constante diélectrique du milieu

 0 : permittivité du vide

e : charge de l’électron

KB : constante de Boltzmann

T : température absolue

Z : valence des espèces ioniques

C : concentration des différentes espèces ioniques (i) présentes dans la solution

Pour de fortes concentrations en électrolytes, l‘épaisseur de la double couche est faible et les
interactions électrostatiques liées au recouvrement de cette double couche seront faibles.
L‘effet des charges de surface est masqué. Le phénomène inverse est observé dans des
solutions faiblement chargées. Le pH du milieu, par son influence sur le nombre de
groupements associés présents sur les surfaces, intervient également dans la valeur des
interactions électrostatiques.

28
Le potentiel zêta (  ) est le potentiel mesuré au plan de cisaillement, situé dans la couche
diffuse et au voisinage de la couche stern. La localisation exacte de ce plan a fait l‘objet de
nombreuses discussions et est encore inconnue. Généralement on considère que ce plan se

situe au-delà du plan externe d‘Helmoltz et que


 est inférieur à
 d
. Le potentiel zêta ne
peut être mesuré directement, il est déterminé à partir de mesures électrocinétiques.

L‘énergie d‘interaction électrostatique (GE) est exprimée en fonction de la distance (l)


séparant le substrat (S) de la bactérie (B) (supposée sphérique et de rayon a) par la relation
suivante (VISSER, 1976) :

2 B S 1  exp l 
GE  0 a(  )( 2 Ln  2 2
l 
)
 B  S 1  exp 
2 B S


 Ln 1  exp 2l 
Cette équation prévoit :

Si  B et  S sont de même signe, GE est positive, il y a alors répulsion entre les deux corps.

Si  B et  S
sont de signe opposé, GE est négatif et il y a attraction entre la bactérie et le
substrat.

Les interactions électrostatiques qui apparaissent entre la surface des microorganismes et la


surface réceptrice sont dues au recouvrement des couches associées aux groupes chargés
présents à la surface de la cellule microbienne et à ceux de la surface réceptrice (RUTTER,
1980). Cette interaction est répulsive lorsque les deux corps portent des groupes chargés de
même signe et attractive dans le cas contraire.

VI.3. Les interactions polaires

Ces interactions sont encore mal comprises d‘un point de vue théorique ; ce sont les
interactions que l‘on trouve en milieu aqueux, et qui décroissent de façon exponentielle en
fonction de la distance. Elles concernent principalement l‘interaction entre donneur et

29
accepteur d‘électrons (ou entre donneur et accepteur d‘hydrogène selon Bronsted) (VAN
OSS, 1996 ; BOUTALEB, 2007).

VI.3.1. Liaisons hydrogène

La liaison hydrogène est une interaction de nature électrostatique entre atomes électronégatifs
(O, Cl, F, N…) et atomes d‘hydrogène liés à un atome électronégatif. Un composé donné peut
être hydrophile, c'est-à-dire capable d‘intervenir avec des liaisons hydrogène.
(VERGNAULT, 2004).

VI.3.2. Répulsion hydrophile et interactions hydrophobes

Les interactions hydrophiles et hydrophobes sont toutes les deux dues à une rèorganisation
des molécules d‘eau au voisinage des surfaces respectivement hydrophiles ou hydrophobes.
Cependant aucune approche théorique satisfaisante expliquant l‘origine de ces deux forces
n‘est disponible dans la littérature (ISRAELACHVILI, 1991 ; VERGNAULT,
2004 ; VIVARES, 2003)

Les surfaces hydrophiles représentent celles ayant plus d‘affinité pour l‘eau qu‘entres elles, ce
qui se traduit par l‘existence d‘une couche d‘eau liée à la surface et organisée en réseau
(VIVARES, 2003; VERGNAULT, 2004).

Quand les deux surfaces hydratées s‘approchent l‘une de l‘autre, la présence de cette eau liée
induit une énergie de répulsion hydrophile (nommées également forces de solvatation ou
d‘hydratation), ΔGAB, positive. Cette répulsion hydrophile est fonction de la nature des
particules et de leur distance de séparation d. Elle varie avec d selon une loi exponentielle et
est effective à des distances de l‘ordre de 3 à 5 nm.

Les surfaces ayant peu d‘affinité pour l‘eau sont dites hydrophobes, Autour de ces surfaces,
l‘eau va s‘organiser d‘une façon défavorable d‘un point de vue entropique (plus ordonnée que
dans la masse de la phase aqueuse). Elle va donc tendre à se dissocier de ce type de surface,
ce qui se traduit par une énergie d‘attraction hydrophobe (due aux interactions de van der
Waals de type dipôle induit/dipôle induit : forces de London), ΔGAB, négative. Cette attraction
hydrophobe est également fonction de la nature des colloïdes et de leur distance de séparation
d et elle varie avec d selon une loi exponentielle. Mais cette interaction est effective à des
distances de l‘ordre de 10 nm et plus (VERGNAULT, 2004).

30
Selon la théorie développée par VAN OSS (1996), dans le cas de particules hydrophiles, il est
possible de distinguer celles qui ont des propriétés de surface acide ou basique au sens de
Lewis, c‘est-à-dire respectivement accepteur ou donneur d‘électrons.

V. Modèles théoriques prédictifs de l’adhésion


V.1. Approche de l’adhésion par la théorie classique DLVO

Ce premier modèle fut développé par DERJAGUIN & LANDAU (1941) et par VERWEY &
OVERBEEK (1948). C‘est la première théorie de la stabilité de l‘état colloïdal.

L‘adhésion microbienne était décrite comme un équilibre entre les interactions attractives de
Lifshitz-van der Waals et les interactions électrostatiques répulsives ou attractives. Selon cette
théorie, l‘énergie libre d‘interaction totale GT entre deux corps séparés par la distance d est la
somme de l‘énergie d‘attraction due aux forces de London –Van der Waals GV et de l‘énergie
de répulsion GE:

GT  GV  GE

L‘énergie d‘interaction dépend de la géométrie des entités qui interagissent entre elles. Si l‘on
considère une particule sphérique de rayon a située à une distance l du substrat, le potentiel de
van der Waals s‘écrit alors :

A a a l
GV   [   ln( )]
6 l  2a l l  2a
A est la constante d‘Hamaker, elle est fonction des constantes diélectriques et des indices de
réfraction du milieu et de la particule.

Cette équation peut être simplifié pour une faible distance de séparation (l <<) :

Aa
Gv  
6l
L‘énergie d‘attraction de van der Waals n‘est pas influencée par la force ionique, par contre
les interactions électrostatiques diminuent avec l‘augmentation de la force ionique (BOS et

31
al., 1999). Par conséquent l‘énergie d‘interaction totale est influencée par la force ionique
(Figure 5).

GE

Ener Ener
gie gie Barrière
d'inte l d'inte d’énergie l
ractio ractioGT
n n

GT GV

Minimum
primaire

a) Particule et surface portent des b) Particule et surface sont de mêmes


charges opposées signes et concentration en électrolyte
faible

GE
Ener Ener GE
gie gie
d'inte d'inte l
l ractio
ractio GT
n Minimum n GT
secondaire
GV
GV

c) Particule et surface sont de mêmes d) Particule et surface sont de mêmes


signes et concentration en électrolyte signes et concentration en électrolyte
moyenne élevée

Figure 5: Energie d’interaction totale d’après DLVO selon la concentration du milieu en


électrolytes.

32
Lorsque les deux surfaces portent des charges de signes contraires, il y a toujours attraction,
quelque soit la distance l, GT étant négatif (Figure 5-a). Alors que lorsque les deux surfaces
portent des charges de même signe, plusieurs cas se présentent :

- Pour des concentrations en électrolyte faibles (inférieures à 10-4 mol/l) l‘épaisseur de la


double couche ionique  est importante et il existe une barrière d‘énergie de répulsion, la
1

particule est donc repoussée et ne peut se stabiliser aux abords de la surface réceptrice.
L‘énergie exigée par la cellule pour traverser cette barrière et s‘approcher de la surface est
forte (Figure 5-b).

- Pour des concentrations intermédiaires en électrolytes (10-4 à 10-1 mol/l), GT est inférieure à
0 pour des distances importantes (≥ 6nm), l‘énergie d‘interaction électrostatique GE étant
nulle, les forces d‘interactions sont essentiellement de type van der Waals, ce qui permet à la
bactérie de s‘immobiliser temporairement aux abords de la surface dans une zone appelée
minimum secondaire. La barrière d‘interaction subsiste mais, étant condensée (Figure 5-c),
une certaine fraction des collisions particule – surface permet aux particules de franchir la
barrière et donc de s‘immobiliser dans cette zone. L‘adhésion demeure réversible, et GT
devient positive pour des distances plus faibles, la bactérie ne pouvant pas entrer en contact
intime avec la surface. Une adhésion irréversible peut néanmoins se produire grâce aux pilis
ou par la sécrétion de molécules de petite taille pouvant franchir cette barrière de répulsion.

- Pour une concentration ionique élevée, l‘épaisseur de la double couche est faible, GE est
nulle au delà de 2 nm et il n‘y a plus de barrière énergétique d‘interaction (Figure 5-d). Toutes
les collisions particule/surface conduisent à l‘établissement d‘un contact permanent
irréversible. Ceci permet aux particules de s‘immobiliser dans la zone nommée minimum
primaire.

Généralement les microorganismes et les surfaces solides immergées sont chargés


négativement (VAN LOOSDRECHT et al., 1987c ; BUSSCHER et al., 1990). Dans ce cas,
quelque soit la concentration en électrolyte du milieu de suspension, les microorganismes
ayant une taille importante rencontrent une barrière d‘énergie répulsive élevée à faible (5nm)
distance de la surface qui les empêchera d‘adhérer dans le minimum primaire situé à moins de
3 nm de la surface, mais ils peuvent se positionner dans la zone de minimum secondaire.
Lorsque les cellules ont adhéré réversiblement, elles peuvent encore être affectées par le
mouvement brownien (MARSHALL et al., 1971). Par contre l‘adhésion irréversible diminue
ce mouvement et les cellules paraissent immobiles. L‘énergie qui pousse les microorganismes

33
du minimum secondaire au minimum primaire peut être fournie par le mouvement brownien
ou bien les cellules peuvent posséder une énergie thermique suffisante pour traverser la
barrière (MARSHALL et al., 1971 ; VAN LOOSDRECHT et al., 1989).

La théorie DLVO prend en considération les interactions à longue distance et met en évidence
le rôle des interactions électrostatiques, mais néglige les interactions à courte distance (forces
de Keesom et Debye et les interactions acide base) qui sont généralement prédominantes dans
les milieux aqueux et jouent un rôle très important dans l‘adhésion microbienne. Cette théorie
permet de décrire qualitativement l‘adhésion des microorganismes mais ne peut pas donner
des renseignements quantitatifs sur ce phénomène.

V.2. Théorie de DLVO développée par van Oss (XDLVO)

La théorie DLVO propose une base théorique pour la compréhension de l‘adhésion


microbienne mais présente plusieurs limitations du fait qu‘elle ne prend en considération que
les interactions liées aux forces de Lifshitz van der Waals et les interactions électrostatiques.
Cette théorie a été étendue par VAN OSS et al. (1986) afin de prendre en compte l‘ensemble
des interactions, notamment les interactions polaires et leur décroissance avec la distance de
séparation.

La variation de l‘énergie libre d‘interaction totale G entre deux particules colloïdales est
T

alors la somme des énergies libres liées aux forces électrostatiques G et non
El

électrostatiques G , ces dernières comprenant une composante polaire G et une


nonEl AB

composante apolaire G (interaction de Lifshitz van der Waals). Elle sera fonction des
LW

propriétés de surface des colloïdes (charge, caractère hydrophobe/hydrophile) et de leur


géométrie ainsi que des propriétés du milieu (pH, force ionique).

GT  G El  G nonEl  G El  G LW  G AB

Le second principe de la thermodynamique prévoit que l‘adhésion aura lieu si la variation


d‘énergie libre G du système est négative.

34
D‘après l‘équation de Dupré (DUPRE, 1869), l‘énergie libre d‘interaction entre deux

matériaux i et j est fonction des énergies interfaciales entre i et j (  ij ), et des tensions de


surface de i et de j (  i et j ) par l‘équation :

Gij   ij   i   j
Cette équation signifie que l‘énergie libre (ou travail) nécessaire pour mettre en contact deux
surfaces i et j est équivalente à l‘énergie associée à la création d‘une interface moins l‘énergie
nécessaire à la création de deux surfaces i et j.

D‘après VAN OSS (1996), l‘énergie interfaciale non électrostatique est la somme des
énergies interfaciales liées aux forces de Lifshitz-van der Waals et des énergies interfaciales
polaires (acide/base de Lewis), ces dernières pouvant être décomposées en 2 termes non
additifs : une composante donneur d‘électrons et une composante accepteur d‘électrons.
Ainsi l‘énergie libre non électrostatique s‘écrit :

GijAB  2(  i . j   i . j ) avec GijnonEl  GijLW  GijAB

et GijAB  2(  i . j   i . j )

GijLW  (  iLW   LW
j )2

L‘énergie libre de surface d‘un liquide correspond à sa tension de vapeur superficielle et est
facilement mesurable (BELLON-FONTAINE & VERNHET, 1999), contrairement à celle des
solides et des microorganismes. Des méthodes de mesure d‘angle de contact (  ) formé par
une goutte de liquide (L) de tension superficielle connue, déposée sur une surface solide (S)
ou un tapis de microorganismes (M), permettent de l‘approcher (BUSSCHER et al., 1990 ;
VAN OSS, 1996 ; BELLON-FONTAINE & VERNHET, 1999 ; BOS et al., 1999) grâce à
l‘équation de Young (YOUNG, 1805).

 LV

Vapeur Goutte du
liquide
 SV
θ  SL

Substrat

Figure 6: Profil d’une goutte déposée sur un substrat d‘après YOUNG.

35
La goutte en état d‘équilibre avec sa vapeur saturante sur une surface lisse, va prendre
spontanément la forme d‘une calotte sphérique et formera un angle avec ce substrat

 : La tension superficielle du solide en présence de la vapeur du liquide, peut être réduite à


SV

l’énergie de surface du solide  dans le vide (ou l’air) suite à l’adsorption de vapeur du liquide selon
S

van Oss

 : L’énergie libre interfaciale entre le solide et le liquide


SL

 : La tension superficielle du liquide en présence de sa vapeur, elle peut être réduite à 


LV L

 : L’angle de contact

L‘équation de Young permet de relier l‘angle de contact  avec les différentes composantes :

     cos
SL S L (1)

Le travail d‘adhésion réversible entre le solide et le liquide correspond au travail qu‘il faut
fournir pour séparer une unité d‘aire de l‘interface solide/liquide en interface solide vapeur et
liquide/vapeur. Cette valeur est donnée par la relation de Dupré :

WSL   S   L   SL (2)

En combinant les équations (1) et (2), l‘équation de Young-Dupré est obtenue (3), qui permet

de déterminer les propriétés de surface d‘un solide (ou d‘un microorganisme) (  S ,  S et  S ), à


  LW

partir de la mesure d‘angles de contact de 3 liquides dont on connaît les caractéristiques

polaire (  L et  L ), et apolaire (  L ) avec ce solide :


  LW

WSL   L (1  cos  )  2.(  SLW . LLW   S . L   S . L ) (3)

Dans le cas d‘un microorganisme (M) en présence d‘une surface (S) dans un liquide (L),

l‘équation de Dupré devient :


GMLS   MS   ML   SL

36
Il est alors possible d‘exprimer l‘interaction entre le microorganisme et la surface solide
immergée dans un liquide, en tenant compte des interactions de Lifshitz-van der Waals et des
interactions polaires :

GMSL
nonEl
 GMSL
LW
 GMSL
AB

Où :

GMSL
AB
 2[  L (  M   S   L )   L (  M   S   L )
  1 2   1 2 ]

et

GMSL
LW
 2(  LLW   MLW )(  SLW   LLW )

Selon la composante de l‘énergie totale considérée, le second principe de la thermodynamique


prévoit que l‘adhésion sera favorisée dans le cas où elle est négative et défavorisée dans le cas
contraire.

a) G  0 b) G  0

Liquide

M  ML Liquide

M
 ML

 SL  SL  SM
Substrat Substrat

Figure 7: Approche thermodynamique d’adhésion. a) adhésion défavorable b) adhésion


favorable.

37
L‘approche thermodynamique selon le modèle de van Oss, qui appréhende le processus
d‘adhésion sous un angle strictement thermodynamique (ABSOLOM et al., 1983 ;
BUSSCHER et al., 1984a ; WEERKAMP et al., 1985 ; VAN OSS, 1996) a pu être corrélée
avec des résultats expérimentaux (ASTHER et al., 1990 ; VERNHET, 1992 ; BUSSCHER et
al., 1990 ; BOULANGE-PETERMANN et al., 1993 ; GALLARDO-MORENO et al., 2002;
BAYOUDH et al., 2006). Mais dans certains cas elle ne permet pas d‘expliquer les résultats
d‘adhésion (SJOLLEMA et al., 1990 ; MCELDOWNEY et al., 1986).

VI. Composition et structure des biofilms dans les canalisations


d’eau potable
Dans les biofilms présents sur les canalisations d‘eau potable, les bactéries à Gram négatif
semblent prédominer. Parmi les espèces microbiennes identifiées, on note des bactéries telles
que les Pseudomonas, Sphingomonas, Flavimonas, Flavobacterium, Acinoetobacter,
Aeromonas, et Legionella, certains coliformes, mycobactéries atypiques et Aquabacterium.
Des virus, des amibes et parasites peuvent également être contenue dans un biofilm, tels que
Cryptosporidium et Giardia (GOURBEYRE et al., 2007) .

La matrice d‘exopolymères piège les molécules assimilables et assure une quantité suffisante
de nutriments aux microorganismes fixés. Ces substances sont captées et assimilées par
certains microorganismes qui excrètent de nombreux métabolites pouvant servir de substrat à
d‘autres bactéries (co-métabolisme). Une quantité importante d‘eau est également retenue
dans le réseau d‘exopolymères et garantit un environnement toujours hydraté aux
microorganismes.

Au final, les biofilms atteignent un état d‘équilibre dynamique avec confluence des
microcolonies séparées par des travées aqueuses assurant un apport constant de nutriments
aux microorganismes puis continuent à évoluer au cours du temps. Il existe d‘une part, un
détachement des microorganismes présents en surface, qui correspond soit à une simple
érosion, phénomène le plus fréquent, soit à un arrachage du biofilm, avec transfert des
microorganismes dans l‘eau, et d‘autre part, une adhérence des microorganismes circulants.

38
VII. Facteurs favorisants le développement des biofilms

Plusieurs facteurs sont susceptibles de favoriser l‘implantation des biofilms sur les
canalisations au contact de l‘eau destinée à la consommation humaine. Les plus importants
sont (LEHTOLA et al., 2006 ; BOUTALEB, 2007):

o le régime hydraulique du système et ses variations (temps de séjour de l‘eau, absence


de variation du débit). LEHTOLA et al. (2006) ont étudié l‘influence de la vitesse
d‘écoulement sur les biofilms. Les auteurs montrent que l‘accélération de la vitesse
d‘écoulement augmente la croissance des biofilms aussi bien dans les tubes en cuivre
qu‘en matériaux plastique entraînant une augmentation immédiate du nombre de
bactéries et de la concentration en cuivre dans les tubes en cuivre, du fait du
détachement des sédiments des canalisations.
o la température de l‘eau (LÉ, 2008) ;
o la composition physico-chimique de l‘eau (LÉ, 2008);
o la nature et la concentration des éléments nutritifs (matières organiques, carbone
inorganique, fer, phosphates) (LECHEVALLIER et al., 1991 ; CHANDY ET
ANGLES, 2001);
o la présence d‘un résiduel en chlore (LÉ, 2008);
o la densité des bactéries et espèces bactériennes introduites dans le réseau à partir de la
ressource traitée ou non traitée (LÉ, 2008);
o la compétition et l‘avantage donné à certaines espèces du fait de leurs exigences
nutritionnelles (LÉ, 2008);
o la nature des matériaux utilisés en distribution d‘eau potable. Ils sont tous largement
colonisés par des micro-organismes mais les matériaux supports jouent un rôle
considérable dans la sélection de la biomasse et son organisation. En effet, ils
conditionnent l‘efficacité d‘adhésion des « pionniers » et peuvent être une source de
nutriments ou de facteurs de croissance. Leur composition et les adjuvants nécessaires
à leur stabilisation sont des facteurs de prolifération. D‘autres propriétés du matériau
interviennent également dans la formation du biofilm : l‘âge et l‘état de la surface
mais aussi le relargage de composés biodégradables. (SIMOES et al. (2007) ; YU et
al. (2016)) ;

39
o la résistance aux oxydants des biomasses fixées qui s‘explique en large partie par le
pouvoir réducteur du biofilm, de la matière organique fixée et parfois du matériau
support ainsi que la mauvaise diffusion de l‘oxydant (LÉ, 2008).

VIII. Moyens de lutte contre la formation des biofilms


La recherche de solutions pour lutter contre les modes de contamination s‘est donc accentuée.
Deux voies sont possibles.

La première est le traitement d‘un biofilm existant. Il s‘agit dans ce cas de le détruire
entièrement et on parle alors de traitements curatifs. Très courants, ils consistent en un
nettoyage chimique par des agents antibactériens du marché tels que les solutions de sels
d‘ammonium quaternaire (QAS) ou contenant du triclosan. Cependant, leur efficacité n‘est
pas pleinement satisfaisante car il est notamment très difficile de détruire les bactéries dans le
biofilm, ces dernières étant « protégées » par celui-ci. (MASSICOTTE, 2009).

Il est donc plus intéressant et important de limiter la formation du biofilm. Cette seconde
stratégie, appelée traitements préventifs, fait intervenir sensiblement les mêmes agents
bactéricides, mais à un stade où les bactéries n‘ont pas encore eu le temps de former le
biofilm, ce qui rend ces traitements plus efficaces. Ainsi, pour des systèmes liquides, l‘agent
antibactérien est intégré dans la formulation du produit, alors que pour des objets, le
traitement consiste à déposer une couche mince antibactérienne fonctionnalisant le matériau
de base à protéger afin d‘éviter, ou du moins de limiter, la prolifération des bactéries et donc
la formation de biofilms.

Des produits existent sur le marché. Quelques-uns des principaux agents utilisés de manière
curative ou préventive sont cités ci-après.

VIII.1 Nettoyage par des produits biocides.

Le triclosan (2,4,4‘-trichloro-2‘-hydroxydiphényl éther) est un agent antibactérien à large


spectre. Il a été commercialisé pour la première fois dans l‘industrie des soins en 1972
(CHADEAU, 2011). On le retrouve, dans de nombreux objets domestiques quotidiens :
dentifrice, liquide vaisselle, savon liquide, mousse de rasage, déodorant, sols, etc. Bien que
son efficacité soit prouvée depuis plus de cinquant ans, l‘Union Européenne l‘a interdit depuis

40
peu (2010) car il présente quelques inconvénients : il réagit très rapidement dans le milieu
aquatique (TATARAZAKO et al., 2004 ; ORVOS et al., 2002) et est extrêmement persistant
et toxique pour le milieu marin (GLASER, 2004). Il génère l‘apparition de souches
bactériennes résistantes (CHRISTOU et al., 2017 ; ONERBA, 2005) et peut favoriser le
développement d‘allergie à long terme (SANDERS et al., 2002).

VIII.2 Utilisation des ammoniums quaternaires

Les sels d‘ammonium quaternaire dénommés « Quaternary Ammonium Salts (QAS) »


présentent des propriétés antibactériennes (MASSI et al., 2003). On les retrouve dans des
lotions, des crèmes cosmétiques, le traitement du bois (anti-moisissure) ou dans l‘industrie du
cuir GUERRERO et al., 2009 ; MARINI et al., 2007).

Ces ammoniums quaternaires, grâce à leurs groupements hydrosolubles et liposolubles, se


fixent sur la membrane lipidique de la bactérie. Ils modifient et dénaturent la structure de la
membrane, la privant de ses fonctions vitales de permutation (KAZAL, 1943).

Les ammoniums quaternaires limitent fortement l‘adhésion bactérienne du fait de leur


cytotoxicité impliquant une destruction des bactéries, mais n‘empêchent pas totalement le
phénomène d‘adhésion (FLEMMING et al., 2001).

VIII.3 Produits utilisant des éléments métalliques

De nombreux éléments métalliques présentent une activité antimicrobienne sur les bactéries et
sur les levures (WATAHA et al., 2000 ). Toutefois, l‘or et le platine sont rarement utilisés en
raison de leur coût économique élevé, rédhibitoire pour des applications industrielles, le
mercure est toxique pour l‘homme et l‘environnement (NEFFGEN, 1997), le nickel peut
induire des réactions allergiques (UTER et al., 2003) et le zinc se caractérise par une activité
trop faible (YANG et PON, 2003). Par conséquent, le cuivre et l‘argent focalisent l‘essentiel
des travaux concernant la synthèse de surfaces métalliques biocides (CHU, 2009), mais en
raison de leur coût économique qui est relativement élevé, ils sont actuellement rarement
utilisés.

41
VIII.4 Activité antibactérienne des huiles essentielles.

Depuis l‘antiquité, les extraits aromatiques de plantes ont été utilisés dans différentes
formulations, comme les médicaments et la parfumerie (HEATH, 1981). Les huiles
essentielles ont été considéré comme agents antimicrobiens les plus efficaces dans ces plantes.

Les qualités microbiologiques des plantes aromatiques et médicinales sont connues.


Toutefois, la première mise en évidence de l‘action des huiles essentielles contre les bactéries
a été réalisée en 1881 par Delacroix (BOYLE, 1995). Depuis, de nombreuses huiles ont été
définies comme antibactériennes (BURT, 2004).

Leur spectre d‘action est très étendu, car elles agissent contre un large éventail de bactéries, y
compris celles qui développement des résistances aux antibiotiques.
Cette activité est par ailleurs variable d‘une huile essentielle à l‘autre et d‘une souche
bactérienne à l‘autre (KALEMBA, 2003 ; OUSSOU, 2009 ; AVLESSI, 2012). Elles peuvent
être bactéricides ou bactériostatiques (OUSSOU et al., 2009).

IX. Quelques huiles naturelles bioactives

IX.1. Le goudron de cade(Katran) de L’espèce juniperus oxycedrusdes


genévriers
IX.1.1. Présentation

Les genévriers (Juniperus) se trouvent dans les régions méridionales de l‘Europe, du nord de
l‘Afrique et même en Iran. Présents en Corse et dans le midi de la France, ils sont très souvent
associes aux forêts de chênes verts, aux garrigues et aux maquis (OAR et al., 2018 ;
MASURE, 2018 ; LUCAS, 2000).

Le genre Juniperus regroupe environ une cinquantaine d‘espèces dans le monde parmi
elles L‘espèce juniperus oxycedrus. Le terme « Oxycedrus » vient des mots grecs oxys qui
signifie pointu et cerdus désignant le cèdre (GAUQUELIN et al., 2002).
Comme tout genévrier, le cadier peut se présenter sous trois formes différentes. Il peut
prendre l‘aspect d‘un arbre, mais le plus souvent, c‘est celui d‘un arbuste ou même d‘un
buisson à feuilles épineuses qui reste vert toute l‘année. Ce sont les incendies de forêt qui sont

42
la cause de cet aspect. En effet, le cadier repousse sous forme de rejets multiples ce qui lui
donne la forme d‘un buisson (OAR et al., 2018 ; MASURE, 2018 ; LUCAS, 2000).
Etant une plante dioïque, le cadier porte des chatons males jaunâtres ou des galbules femelles
verdâtres. Il présente des aiguilles, groupées par tris mesurant 10 à 25 millimètres de
longueur, d‘une couleur verte plus sombre que les autres genévriers. Elles sont
perpendiculaires au rameau et présentent deux raies blanches et stomates, séparées sur leurs
faces supérieures. Les baies du cadier, globuleuses, sont de couleur brun-rouge et de la taille
d‘un pois chiche. Les racines et les branches sont très ramifiées, sans orientation particulière.
Le bois, fauve et rougeâtre, est très dur, compact et ligneux. On distingue trois zones de la
périphérie vers le centre : l‘aubier, la zone médiane et le duramen. Ce dernier est la zone la
plus riche en oléo-rèsine. Elle contient de l‘oléo-rèsine solidifiée qui baigne dans de l‘oléo-
rèsine plus fluide. Il est donc nécessaire de pratiquer une distillation pour obtenir l‘huile de
cade. Seuls la feuille et le bois possèdent les canaux sécréteurs contenant l‘oléo-rèsine
(GAUQUELIN et al., 2002, MONTES et al., 2002).

Juniperus oxycedrus du maroc, est un petit arbre ou arbuste à tempérament très robuste. Il est
disséminé et subordonné aux essences principales et très répandu en Afrique du Nord surtout
en montagnes. Il ne forme pas de peuplements purs et se trouve en mélange avec d‘autres
essences. Il est nettement circum-méditerranéen, on le trouve depuis Madère jusqu‘en Iran, et
joue un rôle utile de remplissage dans les forêts pauvres au Maroc, en Algérie et en Tunisie.
Au Maroc, on le trouve dans l‘Oriental, le Moyen Atlas et le Haut Atlas. Rare en plaines, il se
rencontre dans presque toutes les montagnes où il atteint la limite de la végétation forestière.
Résistant au froid et à la sécheresse, il relève de l‘étage méditerranéen semi-aride mais il
s‘adapte très bien à l‘étage subhumide du Moyen Atlas. Il est indifférent à la nature du sol.
Son bois peut servir pour la confection de perches très résistantes à la rupture, et de poteaux
de mine. On en extrait un goudron végétal, l‘huile de cade, qui est un produit médicinal. On le
fabrique par distillation de vieux Oxycèdres.

Juniperus oxycedrus marocain (Figure 8) est un arbuste de jusqu'à 15 m (EL HILAH et al.,
2015). Les feuilles sont jusqu'à 2 cm, grisâtre et pointu-aigu. Les fruits sont brillants et rouge
foncé au pourpre si mûrs. Juniperus oxycedrus grandit dans la région méditerranéenne
(VIANE et al., 1993). Il a plusieurs sous-espèces avec de différents habitats (EL HILAH et al.,
2015). Le nom marocain dans la région de Marrakech est Tîqqi. Les espèces utilisées dans la
production de goudron constituent une part importante de forêts marocaines dans les

43
montagnes d'atlas, il est employé pour produire l'huile Cade de goudron médicinal. Le bois est
durable et est employé pour des découpages et des meubles aussi bien que pour la production
de charbon de bois (VIANE et al., 1993). Il a été reporté que l‘huile de cade (Junipers
oxycedrus), possède des activités d'antibiotiques, y compris les activités antifongiques et
antibactériennes (BIESMEIJER et al., 2005).

Figure 8: Un élevage isolé d'arbre d'oxycedrus Juniperus dans une région près de
Marrakech (à gauche) ; Feuilles et fruits d'oxycedrus de juniperus (à droite) (GAST et al.,
1998).

IX.1.2. Production du goudron de cade

Il est important de souligner la différence entre l‘huile de cade vraie, et l‘huile de cade dite
vétérinaire qui se forme au cours de la préparation du goudron de pin (liquide noirâtre
surnageant) (GAST et al, 1991). L‘huile de cade est obtenue par carbonisation (pyrogénation
ou distillation sèche) du tronc et des grosses branches des vieux cadiers. Les jeunes ne
donnent pas d‘huile. La carbonisation est une distillation sèche qui dissocie par la chaleur
seule, les substances végétales en produits résiduaires et en produits distillés (LUCAS, 2000).
Il existe deux types de distillation per descensum et la distillation per ascensum. La distillation
per descensum est un procédé utilisant une température d‘environ 200°C à 250°C permettant
de récupérer l‘huile s‘écoulant du bois sans qu‘il y ait de phénomène d‘évaporation. C‘était la
méthode de distillation utilisée dans les anciens fours à cade. La distillation per ascensum,
quant à elle, utilise une température d‘environ 400°C. L‘huile s‘évapore alors puis est
refroidie et se condense sur les parois. On récupère ainsi l‘huile de cade. C‘est par ce
deuxième type de distillation que l‘huile de cade commercialisée est produite (DORVAULT,
1995 ; LUCAS, 2000). La pyrogénation du bois, à l‘abri de l‘air, a longtemps été une méthode

44
d‘obtention de la poix à partir des résineux (pins) et de l‘huile de cade à partir Juniperus
oxycedrus.

IX.1.3. Propriétés physiques de l’huile de cade

De couleur noire ou brun fonce, l‘huile de cade vraie est un liquide épais et homogène. Son
odeur est particulière, très forte, empyreumatique et désagréable. Sa densité est légèrement
inférieure à celle de l‘eau soit 0,97 à 20°C. La densité n‘est pas un mode d‘identification de
l‘huile de cade car elle varie en fonction du mode de préparation. En effet, elle sera plus
importante si le taux de phénol est plus élevé. Celui-ci ne doit cependant pas dépasser 40%
(LUCAS, 2000 ; BELLIOT, 2007 ; OTTAVIOLI, 2009).

L‘huile de cade communique à l‘eau une réaction acide (DORVAULT, 1995 ; BELLIOT,
2007). En contact avec une solution de chlorure ferrique, se manifeste une coloration rouge
(BELLIOT, 2007; M. J. AL HABBAL et al., 1984). L‘huile de cade doit être, d‘après la
pharmacopée, lévogyre, la déviation étant au minimum de – 4 (AL HABBAL et al., 1984,
BELLIOT, 2007). Il semblerait que le pouvoir rotatoire de l‘huile de cade dépende des
proportions de cadiène (pouvoir rotatoire de +80,39°) et de cadinol (pouvoir rotatoire de -
64,83°) (BELLIOT, 2007 ; FAURE et ANTOGNANELLI, 1996).

L‘huile de cade, partiellement soluble dans l‘alcool à 90°, est insoluble pas dans l‘eau. Par
contre, elle se dissout entièrement dans l‘éther, l‘acide acétique cristallisé, le benzène et le
chloroforme. Elle est miscible aux huiles, aux graisses et a la vaseline. Lorsque l‘on mélange
de l‘eau à l‘huile de cade, il se forme des globules remontant lentement à la surface (LUCAS,
2000 ; BELLIOT, 2007). Enfin, si l‘on traite cinquante grammes d‘huile par de la soude, il
doit résulter au minimum trente grammes d‘un résidu insoluble (BELLIOT, 2007).

IX.1.4. Composition chimiques de l’huile de cade

Selon la durée et la température de la pyrogénation, on obtient des mélanges de compositions


différentes. L‘huile de cade se caractérise par :
 Une proportion élevée d‘hydrocarbures dont le benzène, le toluène, le naphtalène, le
méthylnaphtalène, le phénanthrène et surtout le cadinène ;
 Un alcool sesquiterpénique : le cadinol ;

45
 Des phénols dont le gaïacol de formule C7H8O2 (2-méthoxyphénol), le crésol et la
résorcine (benzène-1,3-diol) ;
 Des acides pyroligneux dont l‘acide acétique, majoritaire. Ces acides, en faible
quantité, proviennent de la distillation du bois (LUCAS, 2000 ; BURRI et al., 2018).

Figure 9: Le β-cadinène (CHALCHAT et al., 1988).

Le cadinol, alcool sesquiterpénique (C15H26O) (tableau 1), est très abondant dans l‘huile
essentielle de cade (40%) mais moins dans l‘huile (10%), étant partiellement détruit au cours
de la pyrolyse (BOUYAHMED et al., 2018). Les principaux composants de l‘huile de cade
sont regroupés dans le tableau 1.

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Tableau 1: Structure de quelques composés majoritaire de l’huile de cade (BELLIOT,
2007 ; MANSOURI et al., 2010).

Nom Formule brute Formule développée


Benzène C6H6

Toluène C6H5CH3

Naphtalène C10H8

Cadinène C15H24 Mélange de plusieurs isomères : α-, β-, γ-,


δ- et ε-cadinène (respectivement de gauche
à droite et de haut en bas)

Cadinol C15H26O

Gaïacol C7H8O2

Crésol C7H8O

Résorcine C6H6O2

47
L‘huile de cade et les goudrons végétaux en général ne comportent pas de composés azotés
tels que la pyridine ou la quinoléine (LUCAS, 2000). La pureté et la falsification du goudron
de cade peuvent être contrôlées en réalisant les essais prévus à la pharmacopée (GAST, 1999).
Parfois, de l‘huile essentielle de bergamote est ajoutée dans les préparations a base d‘huile de
cade ce qui permet de masquer l‘odeur forte de cette dernière (DORVAULT, 1995).

IX.1.5. Utilisations de l’huile de cade

L‘huile de cade possède différentes actions pharmacologiques. Elle est antiprurigineuse,


kératolytique, cicatrisante, antiseptique, antifongique et anthropodicide.
Parmi ces propriétés, deux sont caractéristiques du goudron de cade : les actions
antiprurigineuses et kératolytique. Celles-ci sont dues à divers constituants. L‘action
antiprurigineuse est essentiellement due à la présence de phénols tels que les crésols. L‘action
kératolytique est liée aux crésols et à la résorcine. L‘action kératolytique est plus importante
pour l‘huile de cade que pour le goudron de houille. Ceci est dû à la teneur en résorcine plus
importante dans l‘huile de cade (GUILLET et CARTIE, 1998 ; FAURE, 2014). En plus de
ces deux actions, elle est antiseptique et cicatrisante pour différentes plaies et blessures.
L‘antisepsie est vraisemblablement due à la teneur en crésols (HAFSI et al., 2017).

L‘huile de cade possède également un pouvoir parasiticide. En effet, elle est à la fois
anthropodicée et antifongique de par ses composes phénoliques. Utilisé auparavant durant la
guerre mondiale dans le cadre du traitement de la gale occasionnée par un acarien du genre
sarcoptes (HAFSI et al., 2017) suite à la pénurie de produits soufres et de corps gras.
Elle est active sur les trichophytons, Candida albicans, Cryptococus sp. et Aspergillus sp.
Bien que l‘huile de cade soit souvent incorporée dans le shampooing antipelliculaire, peu
d‘études démontrent l‘activité réelle sur Malessezia furfur impliquée dans le pityriasiscapitis
et les dermites séborrhéiques. Cette activité a été déterminée avec un produit dérive de l‘huile
de cade, le distillat moléculaire de cade celui-ci a une composition proche de celle de l‘huile
de cade vraie. Il a été démontré que la concentration minimale inhibitrice (CMI) du distillat
moléculaire de cade était inférieure à 1mg/mL. On peut donc supposer que l‘huile de cade a
une certaine activité antifongique vis-à-vis de Malessezia Furfur (LUCAS, 2000 ; BELLIOT,
2007). Malgré la présence de molécules plus actives sur les agents fongiques, l‘huile de cade
est, de nos jours, peu utilisée pour cette indication (BELLIOT, 2007 ; MANSOURI et al.
2010 ; HAFSI et al., 2017).

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Utilisations phytothérapiques

Il a été montre que le goudron de cade pouvait être un antiparasitaire important en


phytopharmacie. En effet, il possède des propriétés fongistatiques, insecticides ou ovicides.
Ainsi, l‘huile de cade combat le corynèum, les rouilles, le lichen et les pourridiés. Les
propriétés insecticides et ovicides sont illustrées par la destruction des pucerons, des
charançons, des anthonomes, des scolytes et des lucanes.

En résumé, l‘huile de cade est utilisée, principalement l‘hiver, dans le traitement des végétaux
pour assurer la destruction des parasites (GAST et QUEZEL, 1998 ; BELLIOT, 2007).

IX.1.6. Toxicité de l’huile de cade

Une substance, quelle qu‘elle soit, appliquée sur la peau peut provoquer des réactions
cutanées d‘intolérance, soit par causticité directe (irritation), soit par réaction du système
immunitaire (allergie de contact) (BELLIOT, 2007 ; BURRI et al., 2018 ; HOUMMANI et
al., 2019). Des tests d‘irritation ont été effectués avec divers extrait de bois de cade purs a 3%
et à 20% dispersés dans la vaseline blanche puis appliqués sur le dos de 25 sujets. Il apparait
que l‘huile empyreumatique est irritante. En effet, des érythèmes ont été signales. De plus, on
note que plus la concentration en huile de cade est élevée, plus l‘irritation est importante
(GAST et QUAZEL, 1998 ; BELLIOT, 2007 ; BURRI et al., 2018). Le pH semble intervenir
dans le pouvoir irritant de l‘huile de cade. En effet, l‘huile de cade, très irritante, a un pH très
acide (pH<5) comparé à celui d‘autres extraits de cade, qui eux, sont beaucoup moins irritants
(LUCAS, 2000 ; BELLIOT, 2007 ; BURRI et al., 2018). Des tests déterminant le pouvoir
allergisant de l‘huile de cade ont été réalisés. Divers extraits de cade dont l‘huile
empyreumatique ont été testes a des doses infra-irritatives, c‘est-à-dire a une concentration de
3% (disperses dans de la vaseline blanche). Tous les tests se sont révélés négatifs (BELLIOT,
2007 ; HOUMMANI et al., 2019).

En ce qui concerne la photosensibilisation, des extraits analogues ont été appliques sur la peau
pendant 24h. A la fin de ce délai, une irradiation UV (émis par un simulateur solaire) a été
réalisée. Les tests se sont, également, révélés négatifs (BELLIOT, 2007 ; MANSOURI et al.,
2010). L‘huile empyreumatique de cade à 3% n‘a donc entrainé ni réaction allergique, ni
réaction photo-allergique (LUCAS, 2000 ; BELLIOT, 2007). Cependant d‘autres études
rapportent l‘apparitiond‘une dermatite allergique de contact due aux goudrons végétaux. Ce

49
phénomène allergique pourrait être la conséquence d‘une sensibilisation croisée avec le
goudron de houille (ROESYANTO et al., 1990 ; KULJANAC et al., 2006 ; BELLIOT, 2007)

L‘huile de cade contient des hydrocarbures aromatiques polycycliques tels que le


benzopyrene réputé cancérigène. Le benzopyrene (C20H12) a donc été dosé dans l’huile de
cade. Le résultat est de 8000 pg/kg ce qui fait de l’huile de cade la fraction la plus riche en
benzopyrene parmi les produits extraits de juniperus oxycedrus. En effet, l‘huile de cade
rectifiée contient une dose de 20 pk/kg. De plus, une étude menée sur différents échantillons
de peaux humaines et murines ainsi que sur des poumons de souris montrent qu‘il ya des
transformations au niveau de l‘ADN. Cette étude montre également que l‘huile de cade
occasionne un taux d‘adduits plus important que le goudron de houilles (GAST, 1999 ;
LUCAS, 2000 ; BELLIOT, 2007).

IX.2. Huile d’ail (allium sativum)


IX.2.1.Présentation

L‘ail est originaire d‘Asie centrale. On pense qu‘il dérive de l‘espèce asiatique Allium
longicuspus. On a retrouvé des gousses d‘ail en argile datant de 3750 JC. Il était largement
cultivé en égypte. Tous les médecins antiques lui ont reconnu des vertus contraceptives,
bactéricide, diurétique, laxatives, vermifuges, anti-tassif… (SATIADEV, 1998 ; DU, 2009).
En Sibérie, on en sert pour guérir les infirmes et rajeunir les vieux. En Égypte, dés l‘époque
pharaonique, on remarque ses propriétés nutritives (KRÖGER et al., 2009). L‘extrait d‘ail est
utilisé comme antidote contre les morsures de vipère ou les piqûres de scorpion. Il présente
aussi des effets protecteurs contre les maladies cardio-vasculaires, des effets antibactériens et
anti cancérigènes (BIRLOUEZ et al.,2016).

IX.2.2. Composition chimique de l’ail

L‘ail est un alicament, il est très complet de par sa composition (BACAR et al., 2014), il
apporte 130 kcals pour 100g, ce qui est plus élevé que la plupart des légumes
(MESSIAEN,1993), mais qui est dû à sa plus faible concentration en eau environ 60 % d‘eau,
contre 90 % en moyenne pour la plupart des légumes frais (BIRLOUEZ et al.,2016). Par
conséquent, il est aussi plus riche en vitamines et minéraux ( MESSIAEN,1993).

50
La chimie de l'ail est tout à fait complexe (BLOCK, 1992). L‘ail a une forte teneur en
potassium, phosphore et vitamine B6. Il apporte également d‘autres vitamines du groupe B
(excepté la vitamine B12) et de la vitamine C. Il contient aussi de petites quantités de bêta-
carotène (provitamine A), de vitamine K et de vitamine E anti-oxydante (tocophérols). Il
renferme différents composés antioxydants, notamment des flavonoïdes et des polyphénols. Il
offre une richesse exceptionnelle en minéraux et oligo-éléments, notamment en calcium,
phosphore, fer et sélénium. Ses fibres sont relativement abondantes : plus de 2 g aux 100g.
Elles sont composées de pectines, de substances mucilagineuses, de celluloses et
d‘hémicelluloses (DZIRI et al., 2013) . Cependant, comme la quantité que l‘on consomme
généralement n‘est de l‘ordre que de quelques grammes, l‘apport final reste insignifiant
(MESSIAEN, 1993).

Outre son apport en vitamines et minéraux, l‘ail contient des glucides, composés d‘une
majorité de fructosanes, des glucides complexes dérivés du fructose, des protéines
relativement abondantes, affichent une concentration particulière en acides aminés soufrés
(cystéine, méthionine), des acides aminés et des enzymes (aliinase et peroxydase) (BLOCK,
1992 ; MESSIAEN,1993 ; DZIRI et al., 2013) .

La gousse d'ail contient des polysaccharides de réserves (Fructanes), des acides aminés, des
enzymes (l‘alliinase, la peroxydase et la catalase) ainsi que des composés soufrés
responsables de la majorité de ses propriétés thérapeutiques (ROMEILAH et al., 2010) . L'ail
est riche en éléments minéraux: P, K, S, Zn, Ca, Cu, Mg et en oligo-éléments comme le
sélénium et le germanium. Cette plante renferme aussi des vitamines A, B1, B2, PP et C et
des acides gras essentiels (Vitamine F). Le tableau 2 récapitule les principaux constituants de
l‘ail :

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Tableau 2: Composition générale d’Allium sativum (ANKRI et al., 1999).

COMPOSANTE QUANTITE (% POIDS FRAIS)


Eau 62-68
Carbohydrates 26-30
Protéines 1,5-2,1
Acides aminés 1-1,5
Acides aminés : cystéine sulfoxides 11
-glutamylcystéines 0,5-1,6
Lipides 0,1-0,2
Fibres 1,5
Composés soufrés totaux 1,1-3,5
Sulfures 0,23-0,37
Nitrogène 0,6-1,3
Minéraux 0,7
Vitamines 0,015
Totalité des composés solubles dans 0,15-0,7
l‘huile
Totalité des composés solubles dans l‘eau 97

Il est également constitué des composés soufrés, tels que l‘alliine, l‘allicine ou l‘ajoène. Il
renferme également des substances stéroidiques, dont des saponines (DZIRI et al., 2013 ;
ROMEILAH et al., 2010).

Les études sur l‘ail ont commencé en 1844 avec Wertheim qui a extrait, examiné l'huile
essentielle puis a établi le terme "allyl" pour le radical C3H5 (JANSEN et al., 1987).
En 1909, Rundqvist avance une théorie (plus tard réfutée) que le précurseur des disulfures
était un glucoside qu'il a nommé "alliine" mais n'a pas pu l'isoler sous une forme
Pure (BOUGHENDJIOUA et al., 2018).

Les premiers exposés sur les propriétés physiques et la structure chimique du principal
composé odorifiant et antibactérien de l'ail écrasé, étaient donnés par Cavallito et al en 1944.
Il a suggéré la structure : CH2=CH-CH2-S(O)-S-CH2-CH=CH2, et a introduit le terme
"Allicine" pour ce composant. D'autres investigations par Stoll et Seebeck montraient que

52
l'allicine est formée par une réaction enzymatique d'un amino-acide, appelé "Alliine"
(TOKARSKA et al., 1983 ; JANSEN et al., 1987 ; BOUGHENDJIOUA et al., 2018). .

Figure 10: Alliine et Allicin (diallyl thiosulphinate) composésmajoritaires dans l'ail


(OUAHIDA et al., 2013)

Le constituant principal de l'ail frais non contusé est l'alliine ou sulfoxyde de S-allyl-L- (+)
cystéine (BRUNETON, 1999) , il y a aussi le S-(E)-1-propenyl cysteinesulfoxyde et le S-
methyl-cysteinesulfoxyde. Ces trois composés sont des amino acides non protéiniques du
métabolisme secondaire de l‘ail (BLOCK, 1992).

IX.2.3. Effets de l'ail

L‘ail connait plusieurs utilisations de par ses nombreux effets :

Effets sur le système vasculaire


Il a récemment été prouvé que l‘ail contenait de l‘ajoène qui tout comme l‘aspirine augmente
la fluidité et diminue la tension artérielle (BREITHAUPT-GROGLER et al., 1997 ; NAIT
SLIMANE et al., 2012). Ainsi, PANTOJA et al. (1996) ont observé chez le lapin, que
l‘injection systémique de fractions purifiées d‘ail déclenche une diminution progressive de la
fréquence cardiaque sans modification de la pression artérielle. BREIGTHAUPT-GROGLER
et al. (1997) et SLOWING et al. (2001) considèrent que des extraits d‘ail peuvent prévenir
l‘altération du système vasculaire, en particulier l‘endothélium vasculaire. Des études
cliniques effectuées dans 15 pays ont démontré que l‘ail pouvait freiner l‘obstruction artérielle
et même faire régresser ce processus (KRIST, 2002).

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Effets anti- cancérigènes
On a attribué à l‘ail, depuis quelques années, une action anticancérigène. Des études ont
montré qu‘il y avait moins de personnes atteintes par des cancers dans les populations faisant
une grande consommation du bulbe (LORCY, 2014). L‘extrait d‘ail peut aussi augmenter le
taux de combativité du système immunitaire pour le protéger notamment contre certains types
de cancer comme celui de l‘estomac, du colon et de la peau (LU et al., 2004) . Le diallyl
disulfide (DADS) peut inhiber la croissance des cellules du cancer du sein (NAKAGAWA et
al., 2001). Le mécanisme de la suppression du cancer entraîne la mort cellulaire par apoptose
et diminution du taux de la prolifération cellulaire (NAKAGAWA et al., 2001). L‘ajoène
pourrait contribuer à l‘apoptose (HASSAN et al., 2004). Le S-allylcysteine est un agent
antitumoral par son effet régulateur sur la différenciation, l‘invasion de la tumeur et la
migration vers les métastases (BALASENTHIL et al., 2003). L‘ail pourrait freiner le
développement de certain cancers tant par son action protectrice envers les dommages causés
par les substances cancérigènes que par sa capacité à empêcher les cellules cancéreuses de
croître (LORCY, 2014).

Effets anti- oxydants


L‘ail contient différents composés antioxydants tels que des flavonoïdes et des tocophérols, en
plus des composées sulfurés qui contribuent aussi à son action anti-oxydante (MIEAN et al.,
2001 ; GORINSTEIN et al., 2005 ; MEDDEB, 2008).

La consommation d‘ail frais augmenterait l‘activité anti-oxydante dans le plasma chez les rats
(GORINSTEIN et al., 2005). Des recherches ont démontré que l‘allicine possèdait un pouvoir
anti-oxydant puisqu‘elle augmente les taux sanguins de la catalase et du glutathion
peroxydase, deux enzymes anti- oxydantes très puissantes (BOREK, 2001). D‘autres
molécules soufrées inhibent la peroxydation hépatique des lipides au niveau du foie qui est un
des signes les plus évident du vieillissement et de l‘altération de la balance oxydo-réductrice
(WANG et al., 1991 ; HELEN et al., 1999) . Ces molécules inhibent aussi l‘oxydation des
LDL et sont impliqués dans la réduction du danger d‘ischémie. Le S-allylcysteine (SAC)
autre principe actif doué d‘activité anti-oxydante, inhibe rigoureusement la production des
radicaux libres (KIM et al.,2001).

Effet hypoglycémiant
L‘ail aide à diminuer le taux d‘insuline et assure un meilleur stockage du glycogéne hépatique
et ce en raison de l‘un de ses composants soufrés, le S-allyl cystéine (SHEELA et al.,1992).

54
En effet, son administration diminue significativement la lipidémie, la glycémie ainsi que
certaines activités enzymatiques du sang telles que la Phosphatase acide, la Lactate
désydrogénase et la Glucose-6-phosphatase (SHEELA et al.,1992).

L‘ail a des effets sur le taux de cholestérol sérique grâce aux propriétés de l‘allicine. Il est
capable d‘abaisser le taux du LDL cholestérol (mauvais cholestérol) néfaste et d‘augmenter le
HDL cholestérol (bon cholestérol) (STEINER et al., 1996 ; STEVINSON et al., 2000 ;
ALDER et al., 2003) . Une prise d‘extrait d‘ail durant un mois stabilise le taux de cholestérol
à 0.03-0.45 mmol/l (1.2-17.3 mg/l) (ACKERMANN et al.,2001). L‘ajoéne pourrait empêcher
la synthèse du cholestérol in vitro et jouer ainsi un rôle dans l‘effet hypocholestérolémiant
attribué à l‘ail (JAKUBOWSKI et al., 2003).

Effets hypolipémiants
L‘ail a des effets sur le taux de cholestérol sérique grâce aux propriétés de l‘allicine. Il est
capable d‘abaisser le taux du LDL cholestérol (mauvais cholestérol) néfaste et d‘augmenter le
HDL cholestérol (bon cholestérol) (STEINER et al., 1996 ; STEVINSON et al., 2000 ;
ALDER et al., 2003). Une prise d‘extrait d‘ail durant un mois stabilise le taux de cholestérol à
0.03-0.45 mmol/l (1.2-17.3 mg/l) (ACKERMANN et al.,2001).
L‘ajoéne pourrait empêcher la synthèse du cholestérol in vitro et jouer ainsi un rôle dans
l‘effet hypocholestérolémiant attribué à l‘ail (JAKUBOWSKI et al., 2003).

Effets antifongiques
L‘extrait d‘ail possède un effet fongicide et il peut aussi empêcher la formation des
mycotoxines comme l‘aflatoxine pour Aspergillus parasiticus. Cette inhibition est
essentiellement due à l‘allicine. Un extrait concentré d‘ail, contenant 34% d‘allicine, 44% de
thiosulfinates totaux et 20% de vinydithiins, semble posséder une activité fongicide contre
trois isolats différents de Cryptococcus neoformans, in vitro. La concentration minimale
inhibitrice de l‘extrait concentré d‘ail contre 10 organismes de C. neoformans est de l‘ordre de
6 à 12μg /ml (LAWSON, 1996). L‘allicine pur s‘est révélée très efficace contre les espèces de
Candida, Crytococcus, Trichophyton, Epidermophyton et Microsporum à une faible
concentration et avec une CMI qui varie de 1 ,57 à 6, 25μg /ml (YAMADA, 1977).

De même, l‘allicine est capable d‘empêcher la germination des spores et la croissance des
hyphes (YOSHIDA et al., 1987). Diverses souches fongiques sont très sensibles à une
préparation pure d‘allicine (Tableau 3) (ANKRI et al., 1999). Par ailleurs, l‘ajoéne possède

55
une activité anti-fongique contre: Scedosporium prolificans (DAVIS et al., 2003) Aspergillus
niger et Candidas albicans (YOSHIDA et al., 1987 ; BANFALVI, 2014).

Tableau 3: Effet d’allicine sur divers champignons pathogènes (DAVIS et al., 2003).

Souches fongiques Concentration d’Allicine (CMI μg /ml)

Candida albicans 0,3


Candida albicans 0,8
Candida neoformans 0,3
Candida parapsilosis 0,15
Candida tropicalis 0,3
Candida krusei 0,3
Torulopsis glaborata 0,3
Torulopsis glabrata 1,9

Effets antiparasitaires
Entamoeba histolytica, protozoaire parasite de l‘intestin de l‘homme s‘est révélé être très
sensible à l‘allicine. Seulement 30 μg /ml d‘allicine inhibe totalement la croissance de la
culture d‘amibe (MIRELMAN et al., 1987) Cet effet est dû à son action inhibitrice des
enzymes thioliques présentes chez ce micro-organisme comme la cysteine-protéase et
l‘alcool-déshydrogénase (SHADKCHAN et al., 2004).

En outre, il a été démontré qu‘une faible concentration d‘allicine inhibe la virulence (90%)
d‘Entamoeba histolytica. Ceci est déterminé par leur incapacité de détruire les monocouches
des cellules cultivées d‘un tissu de mammifère (DAVIS et al., 2003). L‘allicine (30μg/ml) a
empêché très efficacement la croissance d‘autres protozoaires parasites tels que Giardia
lamblia, Leishmania major, Leptomonas colosoma, et Crithidia fasciculata (DAVIS et al.,
2003).

Effets anti-viraux
L‘allicine et ses produits de transformation semblent être efficaces contre l‘Herpes simplex
virus type 1 et type 2, le Parainfluenza virus type 3, le virus de la variole, le virus de la
stomatite vésiculaire et le rhinovirus humain type 2 (TATARINTSEV, 1992).

56
Le produit de condensation de l‘allicine, l‘ajoène, semble avoir en général une activité anti-
virale plus importante que celle de l‘allicine. En effet, il s‘est avéré capable de bloquer le
processus integrin-dépendant des cellules infectées chez l‘Homme immunodéficient
(TATARINTSEV, 1992). Il semble protéger les cellules CD4+ contre l'infection par le VIH
lors des stades précoces du cycle viral.

L'ajoène réduirait aussi la production virale dans les cellules déjà infectées. En plus, une
supplémentation d'ail a permis de réduire l'incidence du virus du rhume (JOSLING, 2001).
Cependant, certains virus comme le virus X sont résistants aux effets antiviraux des extraits
d‘ail (TATARINTSEV, 1992).

Effets anti-bactérien
Les effets de l‘ail sur les bactéries sont connus depuis longtemps. Des préparations d‘ail se
sont avérées avoir une activité antibactérienne contre les bactéries à Gram positif et à Gram
négatif : Staphylococcus, Streptococcus, Klebsiella, Proteus, Bacillus, Clostridium,
Escherchia coli, Salmonella. Les bactéries acido-résistantes comme Mycobacteruim
tuberculosis sont aussi sensibles à l‘ail (UCHIDA et al., 1975).

Dans une étude réalisée sur une population d‘une région de Chine, une consommation élevée
d‘ail (plus de 5 kg par année par personne, soit l‘équivalent d‘environ quatre à cinq gousses
d‘ail par jour) a été associée à une diminution des infections à Helicobacter pylori (YOU et
al., 1998). En effet, l‘extrait d‘ail a un effet contre Heliobacter pylori, mise en cause dans des
ulcères gastriques (O‘GARA et al., 2000 ; HEEB et al., 2000).

Les extraits d‘ail ont aussi un effet préventif contre la fermentation des enteroxines A, B C1 et
la thermonucléase chez Staphylococcus (GONZÁLEZ-FANDOS et al., 1994).

La sensibilité de diverse bactéries aux préparations pures d‘allicine est très significative
(RABINKOV et al., 1998). MIRELMAN et al., 1987 ont montré que l‘allicine présentait un
large spectre d‘action. En effet, diverses préparations d‘ail ont montré une gamme étendue
d‘activité antibactérienne contre les bactéries Gram (-) et Gram (+).

D‘autres souches bactériennes résistantes aux antibiotiques tels que Staphylococcus aureus
méthicilline- résistant aussi bien que d‘autres souches multirésistantes d‘Escherichia coli.
Enterococcus, Shigella dysenteriae, S. flexneni et S. sonnei sont avérées sensible à l‘allicine.

57
L‘allicine possède aussi une activité antimicrobienne in vivo, contre S. flexneri dans le modèle
de shigellose expérimentale chez le lapin (CHOWDHURY et al., 1991). D‘autre part d‘autres
bactéries telles que les souches mucoiides de Pseudomonas aeruginosa, Streptococcus et
Enterococcus faecium sont résistantes à l‘allicine.

IX. 3. Huile de ricin (ricinus communis l.)


IX.3.1. Présentation

Ricinus communis L. est une plante du sous règne des Phanérogames, de l‘embranchement
des Angiospermes, de la classe des Magnoliopsidae, de la sous classe des Rosidae, de l‘ordre
des Euphorbiales et de la famille des Euphorbiaceae qui compte entre 5000 et 8000 espèces
réparties dans environ 300 genres. Les plantes de cette famille, sont d'aspect très variable,
elles se caractérisent essentiellement par leur latex blanc avec une évolution de la
morphologie florale qui va des fleurs classiques (sous-famille des Crotonoïdeae) aux fleurs
simplifiées et réduites (sous-famille des Euphorbioïdeae) (GHNIMI, 2015). Chez la majorité
des espèces, le fruit est à trois loges (DE JUSSIEU, 1798). Le genre Ricinus est représenté par
une seule espèce : Ricinus communis L (POLVECHE, 1996). Le nom scientifique de l‘espèce
est Ricinus communis L.. Le ricin est appelé également kharouâa en arabe, ricin en français et
castor bean en anglais (ARMSTRONG, 1982 ; GHRABI, 2005).

Le ricin est un arbuste vivace robuste de 3 à 12 m de haut (ALSIF, 2010). Une cellule
diploïde de ricin possède un nombre chromosomique égal à 2n = 2x = 20 (JAKOB et al.,
1965 ; PARIS, 1981). Les feuilles sont longuement pétiolées, palmées, lobées (5 à 9 lobes),
caduques et de couleur vert foncé parfois tracées de rouge pourpré (Figure 11) (ALSIF, 2010).

58
Figure 11: Morphologie des feuilles de ricin (NGUYEN et al., 2011).

Le ricin est originaire du nord-est africain et du Moyen-Orient. Il est répandu en Inde et en


Chine qui sont les deux premiers producteurs du ricin dans le monde (VON BRAUN, 2007)
envahit l‘Amérique au 16e siècle (MOUSINHO et al., 2015). Cette plante est cultivée dans la
plupart des régions tropicales et subtropicales sèches de même que de tempérées dotées d‘un
été chaud. Il se naturalise facilement et pousse dans de nombreux endroits comme plante
rudérale adaptée aux contraintes des milieux parfois hostiles aux autres végétaux
(POLVECHE, 1996).

IX.3.2. Composition chimique

Plusieurs études phytochmiques ont été réalisées pour identifier les différents composés
chimiques chez le ricin. Ces analyses ont montré la présence des flavonoïdes qui sont le
kaempferol-3-O-beta-D-rutinoside et le kaempferol-3-O-beta-D-xylopyranoside, ces
flavonoïdes ont été isolés à partir des feuilles par KHAFAGY et al. (1979) puis UPASANI et
al. (2003).

Plus récemment, les travaux de SINGH and CHAUHAN, 2009 puis GHOSH et al. (2013) ont
montré que l‘extrait méthanolique des feuilles est riche en composés phénoliques (l‘acide
gallique, l‘acide gentisique, l‘acide ellagique, la quercetine, la rutine et l‘epicatéchine) et qu‘il
possède un pouvoir antioxydant. BHAKTA et al. (2015) ont montré la présence de tannins au
niveau des feuilles. Pour les extraits des racines, HALL et MEDLOW (1974) ont confirmé la
présence de l‘acide indole-3-acétique connu sous le nom AIA (C10H9N2) qui est l‘une des
auxines (phytohormones responsables de la croissance végétale) les plus connus. En ce qui
59
concerne les graines, qui contiennent 45% d‘huile fixe, elles sont riches en glycosides
d‘acides ricinoléique, isoricinoléique, stéarique et dihydroxystéarique. Ces graines
contiennent également de la lipase et un alcaloïde qui est la ricinine (BHAKTA et al., 2015).

IX.3.3. Utilisation du ricin

Le ricin présente un grand intérêt économique et plus particulièrement son huile. L‘huile de
ricin est largement utilisée comme lubrifiant pour ces caractéristiques exceptionnelles : sa
souplesse, sa bonne résistance, sa bonne tenue dans une plage étendue de température (de -40
°C à +130°C) et sa grande affinité pour les surfaces métalliques (qualités de mouillage)
(GHNIMI, 2015). POLVECHE (1996) puis PERRET (2007) rapportent l‘utilisation de
certaines composantes de l‘huile de ricin pour la fabrication des vernis, savons et des
peintures.
Au Brésil, dans le domaine énergétique, l‘huile de ricin est utilisée pour la production de
biodiesel. La production du ricin dans ce pays est de 210 000 tonnes entre 2004 et 2005
(ROUSSET, 2008). De plus, cette huile s‘avère une énergie renouvelable et biodégradable qui
ne cause pas d‘effets néfastes pour l‘environnement (NATH et al., 2010).

En médecine, le ricin a été traditionnellement utilisée dans le traitement de nombreuses


maladies (GHNIMI, 2015 ; BEDREDDINE et al., 2018). Ainsi, l‘huile de ricin entre dans la
composition de nombreux traitements purgatifs ou laxatifs. En usage externe, elle est
exploitée en cosmétique comme crèmes solaires et crème antirides. En dermatologie, elle est
utilisée pour le soin des durillons, des kystes et de certaines de plaies ouvertes (POLVECHE,
1996).

SHARMA et al. (1990) ont montré que le ricin peut être utilisé comme un insecticide
efficace, ainsi l‘utilisation du ricin dans la lutte contre les termites (fourmis blanches) qui
endommagent le bois de Mongifera indica et Pinus longifolia a été mise en évidence dans des
essais comparatifs. L‘ordre de l‘activité insecticide suivant a été observé : DDT=BHC > huile
du ricin + extrait du l‘écorce de ricin > huile du ricin > feuilles du ricin > extrait de l‘écorce
du ricin > huile de neem (Azadirachta indica, arbre utilisée en Inde comme fertilisant,
pesticide et insecticide) > feuilles de neem. D‘autre part, ils ont remarqué que les traitements
utilisés réduisent de façon significative la perte de masse dans les pièces de bois exposées aux
termites.

60
X. Cadre général des bassins phosphatés au Maroc
Le Bassin des Ouled Abdoun, se situe à environ 100 km au Sud-Est de Casablanca, il
constitue l‘élément principal du «plateau des phosphates» et s‘étend sur une centaine de
kilomètres d‘Ouest en Est et sur environ 80 km du Nord au Sud. Ses limites sont constituées
par le massif hercynien du Maroc central au Nord, par l‘Oued Oum Er-Rabia au Sud, par le
massif primaire des Rehamna à l‘Ouest et à l'Est par la plaine du Tadla où il est prolongé par
quelques petits affleurements près de Kasbat Tadla au voisinage de la bordure sud-ouest du
Moyen Atlas. Khouribga en est la principale ville (EL HADDI, 2014).

X.1.Teneurs des phosphates

Le phosphate est recherché pour le phosphore qu‘il contient. Désigné en chimie par la lettre P,
il constitue un élément essentiel de toutes les cellules vivantes dans lesquelles il se présente
sous forme minérale ou organique. Dans sa forme minérale il est surtout présent dans le tissu
osseux sous forme de phosphate calcique (apatite Ca5(PO4)3(OH, Cl, F)). Chez les animaux, il
apparaît dans les os et les dents. Chez les végétaux, c‘est lui qui véhicule l‘énergie produite
par photosynthèse et contribue à développer les racines de la plante, à faciliter son
alimentation et la rendre plus résistance face aux maladies. Le phosphate joue par la suite un
rôle dans la productivité agricole, et du même coup dans l‘alimentation de l‘homme. Le
phosphate est classé en fonction de %BPL (Bone Phosphate Lime) selon le tableau suivant
(OUARDIA, 2008) :
Tableau 4: Teneurs des phosphates en %BPL (D’après le site officiel du groupe OCP)
(OUARDIA, 2008).

Qualités Teneurs en % (BPL)


SHT: Super Haute Teneur BPL>75%
THT: Très Haute Teneur 73<BPL<75%
HTN: Haute Teneur Normale 71,5<BPL<73%
HTM: Haute Teneur Moyenne 69,5<BPL<71,5%
MT: Moyenne Teneur 68<BPL<69,5%
BTR: Basse Teneur Riche 64,5<BPL<68%
BTN: Basse Teneur Normale 61<BPL<64,5%
TBT: Très Basse Teneur 58<BPL<61%
NC: Non Conforme BPL<58%

61
X.2.Principaux bassins phosphatés marocains

Les plus importantes ressources en phosphates au Maroc se répartissent en plusieurs bassins


phosphatés, différents les uns des autres, aussi bien par leurs superficies que par leurs teneurs.
Ces bassins renferment quatre pôles miniers d‘extraction et d‘enrichissement des phosphates :
Khouribga (Ouled Abdoun, notre zone d‘études), Youssoufia et Benguérir (Ganntour), Bou-
Craa (Oued Eddahab) (EL HADDI, 2014).

Figure 12: Schéma structural du Maroc et localisation des bassins phosphatés marocains.
(RUIZ et al., 2008).

62
X.2.1 Bassin des Ouled Abdoun (la zone d’études)

Le bassin des Ouled Abdoun au centre du Maroc ; il est situé à 120 km au Sud-Est de
Casablanca, avec une dimension d‘environ 100 km de long, sur 80 km de large. Il s‘étend de
Ben Ahmed et Settat à Zaouiat Cheikh et Khouribga au Nord et se prolonge au-delà de l‘Oued
Oum-Er-Rebia au Sud, sous la plaine de Beni Amir. À l‘Est il est limité par la plaine de
Kasba Tadla et à l‘Ouest par le massif des Rhamna (fig.13). Le bassin est reconnu par le site
de Khouribga qui assemble des remarquables zones de production de phosphate. Les
phosphates de ce bassin sont de type sédimentaire, englobant trois zones d‘extraction (Sidi
Daoui, Merah Lahrach (M.E.A), Sidi Chennane) (EL HADDI, 2014).

Figure 13: Localisation géographique des gisements du bassin des Ouled Abdoun d’après
IDRV/GN (2011) (EL HADDI, 2014).

Les phosphates des Ouled Abdoun sont de diverses qualités avec des teneurs élevées en P 2O5,
par exemple 75 % B.P.L. proviennent de la couche 1 (Yprésien) ; 72 % B.P.L. proviennent de
la couche 2 (Danien-Thanétien) et 80 % B.P.L. du phosphate rubéfié de Sidi Daoui (LUCAS
et al., 1979). Ces phosphates sont épiaires et stockés avant d‘être repris pour alimenter les
usines de traitement soit aux usines de site Khouribga ou acheminées par train et/ou par

63
pipelines vers Jorf Lasfar. En fonction de leur teneur en B.P.L ; les phosphates de hautes
teneurs (HT) ; les phosphates de moyennes teneurs (MT) ; les phosphates de basses teneurs
(BT) et les phosphates de très basses teneurs (TBT) (EL HADDI, 2014).

X.2.1.1Présentation de l’usine BENI-IDIR.

L‘usine de traitement de Beni-Idir fait partie de la direction des exploitations minières de


Khouribga. C‘est la plus grande usine de traitement de phosphate que possède l‘Office
Chérifien des Phosphates (BLEUCHOT, 1969).

L‘usine de Beni-Idir est constituée de cinq unités dont les différentes fonctions gravitent
autour de la fonction principale de l‘usine qui est le séchage du phosphate humide venant des
laveries ou directement des zones d‘extraction. Le phosphate vient avec une humidité de 12%
à 18% le séchage la diminue à un pourcentage qui ne dépasse pas 2% (BLEUCHOT, 1969).

Les cinq unités fonctionnent d‘une façon liée. Les éléments de chaque unité sont en double
afin de garder la continuité de service (BLEUCHOT, 1969).

X.2.1.1.1 Unité de stockage du phosphate humide

Cette unité est de capacité 270 000 tonnes, assure la fonction de la réception du phosphate
humide provenant de la laverie, du criblage et du parc Elwafi. Elle est équipée de
(BLEUCHOT, 1969) :

 Deux machines de stockage (stockeuse)


 Deux machines de déstockage (roues-pelles orientables).

X.2.1.1.2 Unité de stockage du fuel

Cette unité est destinée à la réception et le stockage du fuel dans des réservoirs qui alimentent
les chaudières et les fours sécheurs (BLEUCHOT, 1969) .

X.2.1.1.3 Unité de chaufferie

C'est là où on a trois chaudières qui produisent la vapeur chaud à partir de l'eau déminéralisée.
La vapeur permet de réchauffer le fuel de 40°C à 120°C la température à laquelle il sera
injecté dans le four (BLEUCHOT, 1969).
64
X.2.1.1.4 Unité de stockage et chargement du phosphate sec

Le phosphate criblé alimente le circuit sec où il sera classé en différentes qualités. Cette unité
comporte trois stocks ayant une capacité globale de 500000 tonnes.

Une station de chargement permet de remplir les wagons à destination du Port de Casablanca
(exportation), et du Port de Jorf-ellasfar (BLEUCHOT, 1969).

X.2.1.1.5 Unité de séchage

Elle comprend huit fours sécheurs d‘une capacité de 300 tonnes par heure chacun. Son rôle
est de diminuer, par échange thermique, l‘humidité contenue dans le phosphate brut ou lavé
(BLEUCHOT, 1969).

X.2.2 Bassin des Ganntour (fig.13,2).

Le bassin des Ganntour renferme deux centres miniers, le premier à l‘Youssoufia qui se
trouve à l‘extrémité occidentale du bassin et le deuxième à Benguérir au centre de celui-ci
(OLLIVIER-PIERRE, 1982 ; EL HADDI, 2014).

Centre de Youssoufia
Il est situé à 60 km de Benguérir et à 100 km au Nord-Ouest de Marrakech, de moindre
importance, ce gisement a été ouvert vers 1931. Parmi les phosphates extraits il y a (Boujo
1972):
Phosphate clair de la couche 1 (niveau Danien), titrant de 70-72 % B.P.L. et provenant
de la zone sèche ;
Phosphate noir, chargé en matière organique qui après calcination passe de 68 % à 75
% B.P.L.

Vu l‘importance de la zone noyée dans ce gisement la production de phosphate noir est


appelée à prendre la relève du phosphate clair qui se cantonne sur les bords du gisement.
La production du centre de Youssoufia est entièrement acheminée par le train, vers le port de
Safi où une partie du phosphate est traitée sur place par « Maroc-Chimie » et « Maroc-
Phosphore », et l‘autre partie est exportée.

65
Centre de Benguerir
Le centre minier de Benguérir est situé à 70 km au nord de Marrakech et à 60 km à l‘Est de
Youssoufia, il a été ouvert en 1979. L‘exploitation à ciel ouvert touche l‘ensemble des
niveaux phosphatés d‘intérêt économique. Les investissements programmés visent une
augmentation du potentiel d‘extraction de 3 à 4,5 millions de tonnes par an à l‘horizon 2018.
Après son extraction les phosphates sont acheminés par camions et par trains vers l‘industrie
chimique de Safi ou à l‘usine de traitement de Youssoufia. Une partie de la production
destinée à l‘exportation est expédiée via le port minéralier de Safi (OCP 2012) (OLLIVIER-
PIERRE, 1982 ; EL HADDI, 2014).

X.2.3 Bassin des Meskala (fig.13,3)

Il se situé à environ 150 km au Sud de l‘Youssoufia, au pied de l‘Atlas, le gisement était


l‘objet d‘une intense campagne de recherche il y a quelques années. Tectoniquement morcelée
en sous bassins (Imi n'Tanout et Chichaoua), la série phosphatée ressemble fortement à celle
des Ganntour et la couche phosphatée danienne a été atteinte dans un sondage près d‘Imi
n'Tanout à 500 m de profondeur (BELFKIRA, 1980; JAFFAL et al., 2002 ; EL HADDI,
2014).

X.2.4 Bassin Oued Eddahab (fig.13,4)

Il se situé au sahara marocaine à 100 km au Sud-Est de la ville de Laâyoune et à 1200 km de


Casablanca. Il s‘étend du Nord au Sud-Ouest jusqu‘aux les environs de Nouadibou. Les
dépôts phosphatés de ce bassin beaucoup plus au Nord que les affleurements actuels et
l‘érosion réduisent ses extensions (MORRAS, 1999 ; EL HADDI, 2014).

XI. Présentation du PVC

PVC désigne une matière plastique particulière. Ce terme vaut pour ‗polyvinyl chloride’, en
anglais, comprenez ‗ polychlorure de vinyle ‗. Il renvoie à un polymère thermoplastique que
l'on obtient par polymérisation du chlorure de vinyle.

66
XI.1. Rappels sur les plastiques : production et marchés.

Les polymères de synthèse, familièrement appelés « plastiques », représentent la catégorie de


matériaux les plus utilisés dans le monde grâce notamment à leur faible coût et au large
éventail d‘applications possibles. Il en existe trois grandes catégories : les thermoplastiques,
les thermodurcissables, et les élastomères.

Grâce à leur facilité de mise en oeuvre et à leur possibilité d‘être fondus plusieurs fois, les
thermoplastiques correspondent à environ 80% du marché mondial. Les thermoplastiques de
grand tonnage sont :

- le polyéthylène (PE),
- le polypropylène (PP),
- le polychlorure de vinyle (PVC),
- le polystyrène (PS).

Les applications principales du PVC sont les tubes, les tuyaux, les portes, les cadres de
fenêtres et les films. Le secteur d‘applications majoritaire est celui du bâtiment (70%
environ), suivent ensuite l‘emballage et le secteur électrique/électronique.

XI.2. Synthèse du PVC

Le monomère employé lors de la réaction de polymérisation est le chlorure de vinyle, gaz


incolore, liquide à -14°C sous 4 bar. Le chlorure de sodium, de source marine ou minérale, est
utilisé comme matière première principale dans la fabrication de ce monomère.
La polymérisation la plus utilisée aujourd‘hui est la polymérisation en suspension (80%). Le
monomère de chlorure de vinyle est dispersé en fines gouttelettes dans l‘eau puis la réaction
est activée par des amorceurs solubles dans le monomère (peroxydes de diacétyle,
peroxydicarbonates, peroxyesters d‘alkyle). Le PVC est séparé du milieu par centrifugation et
décantation puis séché. La morphologie des particules finales peut être contrôlée (porosité,
densité et taille (100-180 μm)) (ANTON-PRINET et al., 1998a; 1998b ;STARK et al., 2004 ;
YU et al., 2016).

Il est alors possible définir la valeur de K-wert du PVC dont le calcul inclut, notamment, le
nombre d‘amorceurs utilisés et la température de la réaction. Plus cette valeur est élevée, plus
la masse molaire en poids moyenne est importante.

67
La polymérisation en émulsion est également utilisée mais uniquement dans 12% des cas. Le
monomère est alors maintenu en émulsion stable dans l‘eau avec des émulsifiants. La
polymérisation est activée par des amorceurs solubles dans l‘eau. Des fines particules de 0,1-
3,0 μm de diamètre se forment puis s‘agglomèrent au séchage (particules de 1 à 100 μm de
diamètre). Après broyage, leur taille est comprise entre 5 et 15 μm de diamètre (ANTON-
PRINET et al., 1998a; 1998b ;YU et al., 2016).

Enfin, la polymérisation en masse (8% des cas) requiert le mélange du monomère et de


l‘initiateur fraîchement préparé, puis une fraction des produits est introduite dans un réacteur
afin de « l‘ensemencer » pendant qu‘on effectue une agitation mécanique énergique. Cette
méthode permet d‘éviter l‘utilisation d‘eau et de dispersants – la difficulté étant, par contre,
d‘évacuer la chaleur de la réaction. Le PVC ainsi obtenu se présente sous forme de grains de
diamètre compris entre 130 à 160 μm (ANTON-PRINET et al., 1998a; 1998b ;YU et al.,
2016).

XI.3. Formulation du PVC rigide

La résine "brute" de PVC — qui se présente sous la forme d'une poudre blanche — ne peut
être exploitée sans l'adjonction de certains additifs qui vont aider à la transformation de la
matière plastique en produits finis et leur conférer des caractéristiques particulières en
fonction de l'usage souhaité. Ces additifs, qui sont ajoutés, selon les cas, sont les stabilisants,
les charges, les lubrifiants, les colorants et pigments… (ROYAUX, 2017). On distingue
souvent le PVC souple (plastifié) et le PVC rigide. Les formulations sont très diverses au sein
même de chaque grade.
Dans cette étude, nous nous intéresserons tout particulièrement au PVC rigide. Un exemple de
formulation est donné pour le PVC rigide (Figure 14).

Les stabilisants ralentissent la dégradation des polymères pendant la mise en œuvre ou


l‘utilisation en améliorant la résistance aux effets de chaleur, radiation et oxydation (YOUSIF
et al., 2013 ; ROYAUX, 2017).

En ce qui concerne les lubrifiants, facilitent la transformation du PVC et contribuent à ce que


ce dernier n‘adhère pas aux surfaces de contact métalliques des machines. Il s‘agit de cires
organiques, d‘alcools gras, d‘acides gras, d‘esters ou de sels métalliques. Ils ne présentent
aucun risque pour la santé et n‘interviennent qu‘à très faibles concentrations dans le PVC
(LEADBITTER, 1994 ; RUDNICK, 2017).
68
Les pigments et autres colorants jouent également un rôle esthétique. Par exemple, le
dioxyde de titane, sous sa forme cristalline rutile, donne une couleur blanche au matériau et
représente également un écranefficace aux rayonnements ultraviolets (ROYAUX, 2017 ;
BENMESLI, 2018).

Enfin, la charge est toute substance inerte, minérale ou végétale qui, ajoutée à un polymère
de base, permet de modifier de manière sensible les propriétés mécaniques, d‘améliorer
l‘aspect de surface ou bien, simplement, de réduire le prix de revient du matériau transformé.
Les charges sont des produits (généralement minéraux) utilisés en forte concentration qui ont
pour effet principal de modifier les propriétés physiques du produit fini (ROYAUX, 2017 ;
BENMESLI, 2018).

Figure 14: Logigramme de la partie expérimentale.

La transformation du PVC en produit fini qui s'effectue à une température se situant entre 180
et 200°C. En effet, dans un cylindre chauffé, une vis pousse la masse à mouler vers l‘avant, la
comprime, la ramollit et l‘homogénéise. A l‘avant du cylindre, une filière confère à la masse
plastifiée la forme désirée (Figure 14). Cette technique est utilisée pour les produits comme
les profilés, les tuyaux, les plaques et les feuilles.

69
Figure 15: Photos de l’extrudeuse utilisée pour générer le tube de PVC.

XI.4. Propriétés physico-chimiques du PVC rigide

Le PVC rigide, de par l‘absence de plastifiant, se distingue par une contrainte à la rupture et
un module élastique élevés et une résistance thermique sous contrainte entre 60 et 75°C
(Tableau 5).

70
Tableau 5: Principales propriétés physiques du PVC rigide et du PVC souple (AUGIER,
2007).

Propriétés Unité PVC rigide PVC souple


Volumétriques
Densité 1,38 à 1,40 1,3 à 1,7
Mécaniques
Contrainte rupture -traction MPa 45 à 60 10 à 20
Allongement rupture -traction % 20 à 70 200 à 500
Module élastique – traction GPa 2,2 à 3,0 n.d.
Module élastique – flexion GPa 2,0 n.d.
Thermiques
Température de transition °C 75 à 85 -40 à -10
vitreuse
Température de fléchissement °C 60 à 75 n.d.
sans charge (1,8 MPa)
Electriques
Résistivité Ω.cm 1016 1.1012 à 1.1014
Permittivité relative 3,4 3à5

Avec une masse volumique avoisinant 1,4 g.cm-3, le PVC est l‘un des thermoplastiques les
plus denses. Cependant, les propriétés mécaniques spécifiques (c'est-à-dire rapportées à sa
densité) montrent que celles du PVC rigide sont comparables à celles des polymères les plus
courants comme le PP, le PE ou le polyéthylène téréphtalate (PET) (Figure 16). Des
polymères comme le polycarbonate (PC) ou le polystyrène (PS) présentent des propriétés
spécifiques supérieures mais, étant moins économiques, leur secteur d‘utilisation est plus
restreint.

Figure 16: Propriétés mécaniques spécifiques (rapportées à la densité) (AUGIER, 2007).

71
Le PVC est un polymère atactique donc essentiellement amorphe, mais il arrive que,
localement, sur de courts segments de chaînes, le PVC soit syndiotactique et puisse
s'organiser en phase cristalline, mais le taux de cristallinité ne dépasse jamais 10 à 15 %. Le
PVC amorphe est transparent et relativement perméable à la vapeur d'eau. Le PVC offre une
excellente rigidité jusqu'au voisinage de sa température de transition vitreuse. Les PVC
offrent une excellente résistance à l'abrasion. Les PVC sont fragiles aux chocs à basses
températures. L'addition de plastifiants diminue la température de transition vitreuse, ce qui
permet de proposer un PVC souple à température ambiante (AUGIER, 2007).

On compte une dizaine des procédés de mise en œuvre des polymères thermoplastique
« PVC ». On peut citer parmi ces procédés : extrusion, injection, l‘injection soufflage, et
d‘autres. Dans les études réalisées dans les chapitres suivants, nous utilisons le procédé
d‘extrusion pour la mise en forme du PVC rigide.

XI.5. Le procédé d’extrusion

L'extrusion est une technologie en plein développement dans l'industrie agro-alimentaire. Il


s'agit essentiellement d'un système de fabrication en continu d'un très grand nombre de
produits alimentaires ou autres: réglisses, chocolats, chewing-gums, biscuits, pains plats,
céréales pour petits déjeuners, farines, aliments pour nourissons, porridges, fromages fondus,
condiments, caséines ... et même la bière. L'extrusion est aussi présente dans la fabrication et
le traitement des matières plastiques ou de la pâte à papier. L'extrusion vient du verbe
extruder, qui signifie «pousser dehors». Extrusion désigne généralement un système vis-
fourreau équipé d‘une filière dont les fonctions sont les suivantes : transport et malaxage de la
matière, plastification ou fusion du polymère grâce à la chaleur apportée (apport thermique et
dissipation visqueuse), et mise sous pression du polymère nécessaire à sa transformation, à
son écoulement à travers une filière de mise en forme (VERGNES et al., 2008).

Il existe une grande variété d‘équipements, liée à la diversité des applications industrielles de
l‘extrusion. Les extrudeuses comportent généralement une ou deux vis (on parle
d‘extrudeuses monovis et bivis respectivement).
 L‘extrusion monovis est la plus répandue. L‘industrie alimentaire a depuis très
longtemps utilisé la vis d‘Archimède et le procédé d‘extrusion pour fabriquer entre
autre des saucisses ou des pâtes. Concernant la plasturgie, le premier brevet

72
d‘extrudeuse monovis, pour isoler des câbles à base de gutta percha, a été déposé en
1879, soit au tout début de l‘histoire des plastiques (AGASSANT et al., 1996).

Figure 17: Schéma de l’extrudeuse monovis (VERGNES B., PUISSANT S., 2002).

La principale fonction de l‘extrudeuse est de fondre le polymère et de le mettre en pression,


pour qu‘il puisse franchir la filière placée à son extrémité. D‘après les observations qui ont été
faites sur l‘état du polymère dans la machine en régime permanent, on peut distinguer trois
zones phénoménologiques (figure 17) :

– la zone d’alimentation, dans laquelle le polymère est entièrement solide (en granulés ou en
poudre, plus ou moins compacté) ;

– la zone de plastification (ou de fusion), dans laquelle coexistent le polymère encore solide et
le polymère déjà fondu ;

– la zone de pompage, dans laquelle le polymère est totalement fondu.

Le diamètre du corps de la vis augmente toujours de l‘arrière vers l‘avant de la machine, soit
sur toute la longueur, soit sur une partie seulement. Dans ce dernier cas, qui est le plus
courant, on peut alors distinguer trois zones liées à la géométrie de la vis (figure 18) :

– la zone d’alimentation, où le diamètre de la vis, et donc la profondeur du chenal, est


constant ;

– la zone de compression, où le diamètre augmente progressivement ;

– la zone de pompage, où le diamètre est de nouveau constant, mais plus important qu‘en
alimentation.

73
Figure 18: Profil de vis : zones géométriques (VERGNES B., PUISSANT S., 2002).

 L‘extrusion bivis, conçue en 1869 pour des applications agroalimentaires et dans


l‘industrie des polymères synthétiques vers 1940 (VERGNES et al., 2008).

Les différents types d‘extrudeuses se distinguent essentiellement par le mécanisme de


transport de la matière et les propriétés d‘écoulement. D‘un point de vue fonctionnel, la
différence principale réside dans le mécanisme de transport. Dans les extrudeuses monovis, le
convoyage de la matière repose sur l‘adhérence du matériau traité avec la paroi du fourreau.
Lorsque le matériau est à l‘état fondu, c‘est le mouvement relatif de la vis et du fourreau qui,
par cisaillement, entraîne le matériau vers la filière. Le chenal de vis doit être totalement
rempli pour que le transport de matière soit assuré. Dans les extrudeuses bivis, en revanche,
l‘écoulement se fait par effet de « déplacement positif », c‘est-à-dire que la rotation des deux
vis agit comme une pompe volumétrique qui pousse le solide vers l‘aval. Grâce à l‘effet de
déplacement positif produit par les vis, le transport peut se faire alors que les chenaux des vis
ne sont pas totalement remplis. Une extrudeuse bivis fonctionne généralement en n‘étant que
partiellement remplie. Le débit de matière est alors indépendant de la vitesse de rotation des
vis (GENEAU, 2006).

Figure 19: Schéma d’une bi-vis (Vergnes et Chapet, 2000).

74
Dans une extrudeuse bivis, deux vis parallèles sont contenues dans un fourreau cylindrique à
section en forme de 8. Deux critères principaux permettent de classer les différents systèmes
bivis :
 le sens de rotation : les vis sont dites corotatives si elles tournent dans
le même sens et contrarotatives si elles tournent en sens inverse l‘une
de l‘autre. Ceci a une grande importance sur les conditions
d‘écoulement,
 l‘interpénétration : les vis sont dites interpénétrées lorsque le filet de
l‘une d‘elles pénètre plus ou moins profondément dans le chenal de la
vis voisine. On parle alors de vis partiellement ou totalement
interpénétrées. Dans le cas contraire, on aura affaire à des vis tangentes
ou non interpénétrées.

Figure 20: Classification des systèmes bivis (Vergnes et Chapet, 2000).

En fonction de l‘application recherchée, le type d‘extrudeuse bivis adapté sera choisi. Par
exemple, les systèmes contrarotatifs interpénétrés sont très utilisés pour l‘extrusion de tubes
ou profilés en PVC, alors que les systèmes corotatifs interpénétrés sont plutôt recherchés pour
des applications de compoundage, de dispersion de charges ou de modifications chimiques.
Les systèmes non interpénétrés, plus rares, sont le plus souvent employés pour le
dévelopemment de réactions chimiques ou la dévolatilisation (extraction de substances
volatiles).

75
Partie II

Matériels et méthodes

I. Modèles biologiques

Pseudomonas aeruginosa ATCC27853 et Escherichia coli ATCC25922 sont les souches


bactériennes utilisées en tant que modèle biologique pour la réalisation de cette étude.

I.1. Escherichia coli

La bactérie Escherichia coli a été décrite pour la première fois en 1885 après avoir été isolée
dans des selles de nourrissons par l‘allemand Theodor Escherich. Son nom actuel lui est
ensuite donné en 1919 par Castellani et Chambers (GRIMONT, 1987). Le genre Escherichia
appartient à la famille des entérobactéries. Salmonella ou encore Shigella appartiennent
également à cette famille. Ce sont des bacilles à Gram négatif, aéroanaérobies facultatifs qui
peuvent fermenter les nitrates et qui ne possèdent pas d‘oxydase (LE MINOR et al., 1990). Sa
température optimale de croissance est de 37° C. E. coli est une bactérie que l‘on trouve
couramment dans le tube digestif de l‘être humain et des animaux à sang chaud. La plupart
des souches d‘E. coli sont sans danger. Certaines souches, cependant, comme les souches
entérohémorragiques (ECEH), peuvent être à l‘origine des toxiinfections alimentaires (TIA)
graves via la consommation de produits animaux mal cuits ou consommés crus. Les fruits et
les légumes frais, ayant été en contact avec ces souches peuvent être également à risque.

La présence d‘E. coli dans l‘eau évoque généralement une contamination récente de celle-ci
par des matières fécales et marque une présence susceptible d‘agents pathogènes tels que les
bactéries, les virus ou encore les parasites à l‘origine des maladies (KONE K. 2017).
Autrement dit, il existe une part de contamination sous-estimée par les eaux de distribution
non chlorées, les eaux de piscine et des eaux de puits (AKASHI et al., 1994 ;JONES et al.,
1996; ACKMAN et al., 1997 ; LICENCE et al., 2001).

E. coli est responsable de troubles variés allant de la diarrhée aqueuse bénigne à la colite
hémorragique pouvant évoluer vers un syndrome hémolytique et urémique (SHU ; défaillance
rénale aiguë qui se développe chez environ 5% des patients infectés), principale cause

76
d‘insuffisance rénale chez l‘enfant et responsable d‘un taux de mortalité variant de 0,6 à 5%
chez les personnes atteintes de ce syndrome (DUNDAS et al., 2000 ; JOHNSON et al., 2002).
Bien que la majorité des contaminations soient dues aux infections alimentaires (DEWANTI
et al., 1995).

Des infections d‘origine hydrique attribuables à des souches pathogènes d‘E. coli ont été
signalées épisodiquement. En 1975, plus de 2 000 personnes fréquentant un parc national des
USA ont été infectées par une souche de groupe ETEC (entérotoxinogénique) suite à la
consommation d‘une eau dont la concentration en chlore résiduel était insuffisante en
extrémité de réseau (PEPPER, 2006). Au début des années 90, une épidémie d‘origine
hydrique (243 personnes affectées, dont 32 hospitalisations et 4 décès) mettant en cause la
souche O157 :H7, s‘est produite dans une petite municipalité du Missouri (3 000 habitants) ;
l‘origine a été attribué à l‘infiltration d‘eau contaminée dans le réseau de distribution
(SWERDLOW et al., 1992).

Figure 21: E. coli en microscopie électronique à balayage.

I.2. Pseudomonas aeruginosa

La bactérie fut découverte par Carle GESSARD (1850-1925), un jeune pharmacien parisien
suivait ses recherches sur les bacilles pathogènes. P. aeruginosa, communément appelé
bacille pyocyanique, est une bactérie à Gram négatif, aérobie stricte, dépourvue de capsule.
Elle occupe la plupart des environnements naturels, elle est isolée de l'eau, du sol et des
végétaux. Comme la plupart des espèces appartenant au genre Pseudomonas, P. aeruginosa
n‘exige aucun facteur de croissance. P. aeruginosa est une bactérie en forme de bâtonnet de
0,5 à 0,8µm de diamètre sur 1,5 à 3,0 µm de longueur, cytochrome-oxydase positive, mobile

77
par cils polaires produisant les pigments de fluorescéine et de pyocyanine. Les cellules de P.
aeruginosa mesurent de 1 à 5 µm de long et de 0,5 à 1 µm de large. Cette bactérie métabolise
une grande variété de composés organiques et est résistante à plusieurs antibiotiques et
désinfectants (TOLKER- NIELSEN et al., 2000). C‘est une bactérie hautement versatile
dotée d‘une grande adaptabilité nutritionnelle et métabolique. Par conséquent, elle peut être
isolée en culture sur des milieux ordinaires ou sur des milieux rendus sélectifs par addition
d‘inhibiteur, tel que le cétrimide. P. aeruginosa est capable de se multiplier à l‘intérieur d‘un
large spectre de température allant de 4 à 45°C. La température optimale de croissance se
situe entre 30 et 37°C. Les cultures de P. aeruginosa dégagent une odeur caractéristique, et
produisent le plus souvent des pigments de pyocyanine et de pyoverdine (MINCHELLA et
al., 2010 ; JUNIOR et al., 2015).

Figure 22: P. aeruginosa en microscopie électronique à balayage.

C‘est une bactérie ubiquiste, saprophyte de l‘eau, des matières en décomposition et des
végétaux. Ses exigence nutritionnelles modestes lui permettent de survivre et de se multiplier
dans un environnement humide (éviers, siphons, certaines solutions antiseptiques) (LAHLOU
AMIN et al., 2008). Bien qu‘il ne fasse pas partie physiologiquement de la flore microbienne
commensale de l‘homme, il peut coloniser le tube digestif, l‘oropharynx et les zone cutanées
humides (RICHET, 2003).

P. aeruginosa est reconnu pour sa capacité à former ou à se joindre au biofilm déjà existant.
Cette propriété, et le fait qu‘elle résiste assez bien à des températures élevées et aux
désinfectants, fait en sorte qu‘elle est fréquemment retrouvée dans les spas. Elle y croît
rapidement aux dépens de nutriments apportés par les baigneurs (TOLKER- NIELSEN et al.,
2000). Lors d‘une étude réalisée au Québec en 2009, P. aeruginosa a été détectée dans 41%

78
des spas échantillonnés. Lorsque présente en trop grande concentration dans les spas, cette
bactérie peut causer des folliculites. (BROUSSEAU, et al., 2009)

P. aeruginosa constitue également une source d‘inquiétude dans la plomberie des


établissements de santé (BÉDARD et al., 2016). Elle peut proliférer dans les robinets et les
drains et éventuellement entraîner des infections nosocomiales chez des individus
vulnérables.

I.3. Choix des modèles biologiques

De nombreuses bactéries ont fait l‘objet d‘études de par leur capacité à former des biofilms.
Parmi celles-ci, Pseudomonas aeruginosa et Escherichia coli ont été, pour plusieurs raisons,
choisies pour mener cette étude. En effet, ces deux bactéries occupent une place importante
dans le domaine du contrôle de la qualité microbiologique de l‘eau. Dès le début du 19 ème
siècle, il a été reconnu que E. coli est un indicateur certain de contamination fécale récente
dans les réseaux de distribution de l'eau potable. Il est donc un bon indicateur de la présence
possible de pathogène entérique constituant un risque pour la santé humaine. Par conséquent,
la présence d'E. coli dans un réseau d'eau potable doit être nulle dans 100mL, selon les
recommandations de l'OMS et selon les normes de la plupart des pays. Quant à Pseudomonas
aeruginosa, elle a été également considérée un indicateur valide de l‘efficacité du traitement
des eaux surtout pour évaluer l‘efficacité des traitements de désinfection. Le décret de 7 Avril
1981 (France), recommande cette bactérie comme indicateur de traitement pour vérifier à la
fois l‘efficacité du traitement et celle de l‘action désinfectante résiduelle (RODIER et al,
2009). De plus, ces deux souches sont choisies parce qu‘elles sont également des pathogènes
d‘eau potable capables de former un biofilm. P. aeruginosa, bactérie ubiquitaire dont les
exigences nutritionnelles sont très réduites (CARSON et al., 1972) et naturellement présente
dans l'environnement, notamment dans la flore bactérienne de l'eau potable, «pathogène
opportuniste», elle est comme certaines autres bactéries gram négatives, sécrète une matrice
extracellulaire de composition essentiellement polysaccharidique, ceci constitue ainsi une
barrière physique contre l'entrée de produits utilisés lors de procédures de désinfection d‘eau
potable. Les Exopolysaccharides de P. aeruginosa sont essentiellement des alginates qui ont
été identifiés comme le facteur essentiel pour la formation des biofilms pour cette bactérie. Ils
sont généralement synthétisés lorsque la bactérie est soumise à des conditions
environnementales défavorables (MAI et al., 1993; ALLISON et al., 1987). Il est également à

79
souligner que ces bactéries deviennent métaboliquement moins actives au sein d‘un biofilm et
donc moins sensibles aux agents antimicrobiens et aux stress environnementaux (HENTZER
et al., 2003; WU et al., 2004; DRENKARD, 2005 ; BOUTALEB, 2007).

Plusieurs souches d‘E. coli sont également capables de former un biofilm en faisant intervenir
leurs appendices extracellulaires comme les fimbriae ou les « curli » pour adhérer aux
surfaces (PAROT, 2007 ; WOOD, 2009). De surcroît, ces deux souches ont fait l‘objet de
nombreuses études, E. coli étant sans doute l‘organisme vivant le plus étudié à ce jour. En
effet, l'ancienneté de sa découverte et sa culture aisée (division cellulaire toutes les 20 minutes
à 37 °C dans un milieu riche) font d‘elle un modèle biologique aisé à manipuler. La profusion
de publications scientifiques qui la mentionnent en témoigne, et elle joue le rôle de « cheval
de labour » dans tous les laboratoires de microbiologie. P. aeruginosa a été également
largement fait l‘objet d‘études assez complètes et informatives sur les mécanismes
moléculaires qui interviennent lors du développement d‘un biofilm (BOUTALEB, 2007).

I.4. Préparation de suspension bactérienne.

Pour chaque culture bactérienne, une préculture a été préparée par ensemencement bactérien
suivi d‘une incubation durant une nuit à 37°C dans le milieu Luria Bertani liquide (LBL).
Puisqu‘il est toujours intéressant d‘exécuter les tests avec des bactéries dans leur phase
exponentielle de croissance, une seconde culture est ensuite préparée à partir de cette
première culture en rajoutant du milieu de culture stérile LBL dans un rapport 1/1, (v/v), cette
dernière étant incubée 90 minutes à 37°C. Les cellules bactériennes sont ensuite récupérées
par centrifugation à 8 400g pendant 15 min, et sont ensuite lavées 2 fois avec de l eau potable
minérale, et finalement diluée avec ce même milieu pour obtenir une suspension bactérienne à
une densité optique à 405 nm comprise entre 0,7 et 0,8. (BOUTALEB, 2007).

80
Préculture

LBL

LBS 2ème culture Centrifugation Élimination du


surnageant

LBL
Culot bactérien

Lavage

Eau potable minérale

Centrifugation Homogénéisation /
Suspendre dans le liquide
Vortex
de suspension

Eau potable minérale

X2
Suspension &
homogénéisation
/Vortex

Dilution avec de l’eau


potable minérale

DO405nm 0,7-0,8

(/Liquide de suspension)

Figure 23: Etapes de préparation de la suspension à partir d’une culture bactérienne.

81
II. Supports de canalisations et Caractérisation
II.1. Choix des supports

Historiquement de nombreux matériaux ont été utilisés dans les canalisations pour transporter
l‘eau de l‘usine de distribution vers le consommateur. Mais ceux-ci sont de plus en plus
souvent remplacés aujourd‘hui par des canalisations en plastique. Ces derniers, n‘ayant pas
cessé de gagner en popularité, et sont devenus aujourd‘hui les matériaux de prédilection dans
de nombreux pays (BOUTALEB, 2007 ; BOUTALEB et al., 2008a, 2008b ; DJIMELI et al.,
2016). Et grâce à leur facilité de mise en œuvre et à leur possibilité d‘être fondus plusieurs
fois, les thermoplastiques correspondent à environ 80% du marché mondial.

Au cours de cette étude, on s‘est intéressé plus spécialement aux canalisations en poly
chlorure de vinyle PVC. L'alimentation en eau potable constitue l'une des plus anciennes et
des plus importantes applications des canalisations en PVC. Depuis, cette application n'a
cessé de croître en linéaires. Aujourd‘hui la part de marché des canalisations PVC en
adduction d‘eau potable représente plus de 50%(BOUTALEB, 2007 ; BOUTALEB et al.,
2008a, 2008b ; DJIMELI et al., 2016).
D‘autre part, le PVC est le matériau de synthèse le plus utilisé dans le bâtiment. Le choix d‘un
matériau pour une application est toujours dicté par l‘adéquation de ses performances au
service d‘une utilisation précise. Le PVC n‘échappe pas à la règle. Là où le PVC est présent
dans les canalisations d‘eaux potables, c‘est grâce à la combinaison de ses caractéristiques
techniques qui répondent à plusieurs exigences en même temps. Il contribue ainsi à la
performance des bâtiments dans différents domaines :

 Longévité : Le PVC est relativement imperméable, imputrescible, non corrodable et


totalement résistant aux UV.
 Hygiène : La surface du PVC est compacte et n‘autorise pas la prolifération de
germes.
 Isolation thermique et performance énergétique : Comme tous les autres
plastiques, le PVC est un très mauvais conducteur de chaleur. Il est donc un très bon
isolant.
 Performance économique : Les produits en PVC associent performances d‘usage et
de prix. Ils sont souvent moins chers à l‘achat que leurs principaux concurrents. Il est

82
facile à mettre en œuvre. Surtout, ils ont besoin de très peu d‘entretien, ce qui réduit
d‘autant les frais inhérents à leur utilisation.

II.2. Procédure de nettoyage et de désinfection du materiau utilisé.

Dans le but d‘éliminer les impuretés minérales et organiques des surfaces solides, et pouvoir
les désinfecter, les traitements suivants ont été appliqués :

 Trempage 3h dans un détergent (Ferry® 3-4% dilution avec une eau désionisée)

 Lavage 4 fois dans l‘eau désionisée stérile

 Trempage 2 fois 15 min dans une solution chlorée à 150mg/l de chlore dans l‘eau
désionisée stérile

 Lavage 4 fois dans de l‘eau désionisée stérile

 Séchage au four 50°C pendant une nuit, en gardant toujours les surfaces dans une
boite de pétri en conditions propres

Pour les surfaces en verre, il a été procédé comme suit :

 Trempage 15min dans l‘eau désionisée stérile

 Trempage 15min dans l‘éthanol absolu

 Rinçage 6 fois dans l‘eau désionisée stérile

 Stérilisation par autoclavage

 Séchage au four 50°C pendant une nuit, en gardant toujours les surfaces dans une
boite de pétri en conditions stériles (BOUTALEB, 2007).

III. Caractérisation physico-chimique du support et


microorganismes par angle de contact.
III.1. angle de contact (Rappel).

La mesure d'angle de contact rend compte de l'aptitude d'un liquide à s'étaler sur une surface
par mouillabilité. La méthode consiste à mesurer l'angle de la tangente du profil d'une goutte
déposée sur le substrat, avec la surface du substrat. Elle permet de mesurer l'énergie de
surface du liquide ou du solide. La mesure de l'angle de contact permet d'accéder à l'énergie

83
libre d'une surface. Elle permet aussi la discrimination de la nature polaire ou apolaire des
interactions à l'interface liquidesolide. On peut ainsi déduire le caractère hydrophile ou
hydrophobe d'une surface.

L'appareil de mesure est montré sur la photo suivante :

En pratique, une goutte de liquide, en général de l‘eau ultra-pure, est déposée à l‘aide d‘une
seringue et d‘une plateforme mobile sur la surface de l‘échantillon à analyser.

La mesure de l'angle se fait à partir d'images capturées par un PC via une caméra. Le logiciel
d‘exploitation sur l‘ordinateur permet de numériser le contour de la goutte par traitement des
images. Il détermine ensuite l'angle de contact grâce à des méthodes d‘interpolation. A l'issue

84
des mesures, le logiciel calcule les différentes composantes associées aux modèles de GOOD
VAN OSS pour les mesures utilisant deux à trois liquides différents.

III.1.1. principe.
Lorsqu‘une goutte de liquide est déposée sur une surface solide plane, l'angle entre la tangente
à la goutte au point de contact et la surface solide est appelé angle de contact (θ).

La mesure de cet angle nous donne si on utilise :

 l'eau comme liquide de mesure d'angle de contact, on peut déduire le caractère


hydrophobe (grand angle, faible énergie de surface) ou hydrophile (petit angle, grande
énergie de surface) de la surface.
 plusieurs liquides de référence différents, on peut accéder à l'énergie libre de la
surface, tout en discriminant les composantes polaires ou apolaires de cette énergie en
utilisant le modèle de Good Van Oss.

L‘eau (W), l‘éthylèneglycol (EG) et le di-iodométhane (DM) ont été utilisés comme solvants
de référence pour la caractérisation physico-chimique par l‘angle de contact, le tableau 7
présente les composantes énergétiques de surface de chacun d‘entre eux (BUSSCHER, 1990;
WHITE et al., 2011; BOS et al., 1999 ;GRIVET et al., 2000).

Tableau 6: Caractéristiques des solvants de référence utilisés pour les mesures d’angle de
contact et les composantes d’énergie de surface (exprimées en mJ/m2).

Solvant total lw AB + 


Eau 72,8 21,8 51,0 25,5 25,5
Di-iodométhane 50,8 50,8 0 0 0
Ethylène-glycol 48 29 19 1,92 47

85
Une goutte de 2 µl est formée à l‘extrémité d‘une seringue pour être déposée
automatiquement à la surface de l‘échantillon à tester. Une image numérique est aussitôt
acquise à l‘aide d‘une camera CCD disposée sur un goniomètre (Visiodrop-MCAT de GBX
SC Instruments, France). Trois mesures sont effectuées pour chaque échantillon. De la valeur
moyenne calculée, les énergies libres de surface sont déterminées : totale, dispersive et acide-
base (BUSSCHER, 1990; WHITE et al., 2011; BOS et al., 1999 ;GRIVET et al., 2000 ;
BOUTALEB, 2007 ; BOUTALEB et al., 2008a, 2008b ).

Les supports en PVC sont caractérisés directement après leurs nettoyage-désinfection,


neutralisation et séchage doux.

Pour les microorganiques, Les suspensions bactériennes préparées selon le protocole décrit
précédemment et rincées par l‘eau potable sont déposées sur un filtre d‘acétate de cellulose
(0,45 µm), pour produire un tapis bactérien dont l‘épaisseur représente de 50 à 100 cellules.
Ce film est déposé sur un support métallique et laissé à évaporer jusqu‘à ce que l‘angle
plateau soit observé. L‘angle de contact est ensuite mesuré comme précédemment
(BOUTALEB et al., 2008a, 2008b).

IV. Caractérisation structurale par spectroscopie infrarouge à


transformée de fourrier (IRTF).

La spectroscopie infrarouge est une technique qui permet l‘identification des groupements
moléculaires selon leur nature et leur conformation. Elle est basée sur l‘absorption d‘une
radiation électromagnétique à des fréquences correspondant à l‘énergie de différents états
vibrationnels. C‘est une technique qui permet de fournir des informations quant à
l‘identification, le dosage de constituants et qui permet également d‘étudier les interactions
intra et inter moléculaires comme les liaisons H par exemple.

La région infrarouge est localisée entre la région du spectre visible et des ondes hertziennes
(Figure 24). Le domaine infrarouge s‘étend de 0,8 μm à 1000 μm. Il comprend 3 zones : le
proche infrarouge (0,8 à 2,5 μm soit 12500-4000 cm-1), le moyen infrarouge (2,5 à 25 μm soit
4000-400 cm-1) et le lointain infrarouge (25 à 1000 μm soit 400-10 cm-1).
Le spectre infrarouge représente l‘absorbance « A » en fonction de la longueur d‘onde « λ »
qui est traditionnellement exprimée sous la forme du nombre d‘onde « σ ».
σ = 104/λ en cm-1 Avec λ en μm.
86
Les régions du proche IR et du lointain IR ont suscité un certain intérêt et ont été utilisé dans
plusieurs études. Cependant, le moyen IR reste le plus adapté et le plus utilisé pour l‘étude de
la composition moléculaire d‘un échantillon (CHICUREL, 2000 ; FASUNLA et al., 2013).

Figure 24: Le spectre électromagnétique.

IV.1. Appareillage (IRTF – ATR).


L'appareil de mesure est montré sur la photo suivante :

87
IV.2. Présentation des spectres FTIR-ATR.
La Réflexion Totale Atténuée (de l‘anglais Attenuated Total Reflectance : ATR) est une
technique très adaptée à l‘étude des changements de composition de la surface des polymères.
Elle est très utile pour l‘étude des échantillons difficiles à analyser en spectroscopie à
transmission : échantillons opaques ou trop épais, échantillons dont l‘analyse conduit à une
saturation du spectre.

IV.3. Principe de l’ATR.

Lors de l‘analyse ATR, l‘échantillon est maintenu en contact avec un cristal prévu pour
permettre une réflexion interne totale. Un rayon infrarouge arrive sur le cristal où est déposé
le matériau à étudier (figure 25). La réflexion interne du rayon dans le cristal crée une onde
évanescente qui, à chaque réflexion, continue au-delà de la surface du cristal et pénètre sur
environ 1µm d‘épaisseur.

Figure 25: Principe de la réflexion totale atténuée (ATR).

La profondeur de pénétration est fonction de la longueur d‘onde, de l‘angle d‘incidence du


faisceau et du matériau. Elle est définie par la formule suivante :

où λ est la longueur d‘onde du rayon incident et θ est l‘angle d‘incidence. Par ailleurs, n2/n1
doit être supérieur à un pour qu‘il ait réflexion. La qualité du contact entre le cristal et
l‘échantillon est un paramètre très important pour une étude par ATR.

Des analyses spectrales dans le moyen infrarouge (MIR, entre 4000 cm-1 à 400 cm-1, 2,5 μm à
25 μm) en mode ATR ont été réalisées sur des petits morceaux de canalisations par un
spectrophotomètre (Thermo Scientific- Nicolet 6700). L‘analyse en composante principale

88
(ACP) a été utilisée pour comparer les spectres collectés. Cette méthode permet, en réduisant
fortement la dimensionnalité de données souvent redondantes, d‘obtenir une carte factorielle
permettant d‘évaluer les ressemblances d‘après les distances euclidiennes séparant les
individus (spectres) ou groupes d‘individus (clusters). Cette analyse a été effectuée à l‘aide du
logiciel Statistica®.
.

V. Analyse statistiques
V.1. Analyse en composante principale (ACP).

Publiée par Pearson en 1901 (PEARSON, 1901) et développée ensuite par HOTELLING en
1933, l'Analyse en Composante Principale (ACP) consiste essentiellement à trouver les
relations existant entre les individus, entre les variables, et entre les individus et les variables.
Il s‘agit alors de réduire le nombre des variables afin de mieux visualiser les données. Pour
ceci, l‘ACP est très employée comme une méthode statistique exploratoire permettant de
décrire un grand tableau de données de type individus / variables.

En présence d‘un nombre important de variables dans des données spectrales, la difficulté
réside dans l‘impossibilité de représenter les individus dans un plan à 2 ou 3 dimensions car
ils sont représentés dans un espace de plusieurs dimensions. D‘où la nécessité d‘utiliser un
modèle mathématique tel que l‘ACP permettant de réduire un système complexe de
corrélations en un plus petit nombre de dimensions en éliminant les variables redondantes tout
en conservant la quasi-totalité de l‘information spectrale liée à la variabilité des données. Par
exemple, pour les variables, on cherchera donc quelles sont celles qui sont très corrélées entre
elles et celles qui, au contraire ne sont pas corrélées aux autres.

89
Figure 26: Analyse en composante principale (ACP).

Une fois les CPs calculées, il est nécessaire de connaître les coordonnées des observations
dans le nouvel espace défini. Pour cela, les « loadings », correspondant à la contribution ou au
poids de chaque variable, et les scores, correspondant aux coordonnées des observations sur
les composantes, peuvent être déterminés.

L‘ACP cherche donc, à représenter graphiquement les relations entre individus par
l'évaluation de leurs ressemblances, ainsi que les relations entre variables par l'évaluation de
leurs liaisons. Il s‘agit donc d‘obtenir le résumé le plus pertinent possible des données
initiales. L‘interprétation des graphiques ACP permet de bien comprendre la relation entre les
données analysées. Cette analyse se fait en tenant compte des qualités de représentation, en
termes de regroupement ou dispersions par rapport aux axes factoriels et projections des
variables initiales.

La Figure 27 montre un exemple de représentation graphique de 3 échantillons (A, B, C). Ces


derniers forment des nuages de points plus ou moins rassemblés et localisés en fonction de la
contribution de chaque composante principale représentée dans le schéma.

90
Figure 27: Exemple de représentation graphique des échantillons A, B et C en prenant 2
composantes principales. V1 et V2 représentent les % de variance de chaque CP.

Cependant, le principal problème lors de l'application de l‘ACP à un ensemble de données est


l'évaluation du nombre suffisant de CPs. L'utilisation de plusieurs CPs peut conduire à un sur-
apprentissage des données, ce qui entraîne une très bonne séparation qui ne reflète toutefois
pas la justesse des résultats. D'autre part, l'application de suffisamment de CPs est nécessaire
pour représenter le maximum de variance des données analysées.
Le pourcentage de la variance expliquée peut être un bon moyen pour décider du nombre de
CPs suffisant pour l‘analyse. Il faut noter aussi que l‘ACP sert de fondement aux autres
méthodes statistiques plus développées.

V.2. Traitement de données d’infrarouge: Analyse en composante


principale

L‘analyse en composante principale (ACP) (Figure 28) est particulièrement bien adaptée à
l‘étude exploratoire des données spectrales. Cette méthode donne une représentation
synthétique et visuelle. Elle permet d‘obtenir des cartes factorielles ou cartes de
ressemblances dans lesquelles chaque spectre est représenté par un point sur un graphique à
deux (voire trois) dimensions. Cette méthode permet d‘apprécier les différences ou les
ressemblances entre les spectres.

91
Cette technique analytique permet également d‘établir un « model spectral linéaire » dans
lequel chaque spectre est décrit comme étant une somme linéaire de spectres élémentaires
sous-jacents, qui sont souvent interprétables par la spectroscopie. Elle permet aussi de
remplacer les variables d‘origine (absorbances), fortement redondante, par des variables
synthétiques, les composantes principales, qui contiennent la quasi-totalité de l‘information, et
qui ont l‘avantage d‘être non corrélées, ou orthogonales, entre elles. Elle permet aussi la
condensation de la collection spectrale dans des proportions très importantes : trois à dix
composantes sont en général largement suffisantes pour résumer l‘information utile, et la
taille de la matrice des données peut être réduite par un facteur compris entre 10 et 100. Les
données condensées par l‘ACP peuvent servir de variables de base à d‘autres traitements
statistiques supervisés ou non tels que la régression ou l‘analyse discriminante.
L‘orthogonalité des variables rend les calculs numériques très simples et plus fiables
(BUREAU et al., 2005; NAUMANN, 2006 ; MARTÍN-DEL-CAMPO et al, 2007;
ELOUAZZANI et al., 2012).

Le principe de l‘ACP, consiste au passage par plusieurs étapes, il faut établir tout au début la
matrice X qui représente les n spectres testés à p longueurs d‘ondes. Dans cette matrice, le
spectre moyen a été préalablement retiré à chaque spectre de départ. Puis, on calcul le produit
des matrices : Xt.X, où Xt représente la transposée de la matrice X. Le produit de ces matrices
(matrice pp), est ensuite diagonalisé. C‘est ainsi que l‘on obtient p valeurs propres associées à
p vecteurs propres.

Les valeurs propres constituent une nouvelle représentation des spectres de départ, non plus
dans une base en longueurs d‘onde mais dans une base en vecteurs propres. Plus la valeur
propre est grande, plus la contribution du vecteur propre qui lui est associé est importante. En
fait, chaque spectre de départ est, en réalité, une combinaison linéaire des vecteurs propres. Le
principe de l‘ACP consiste alors à représenter les coefficients sur un graphique où chacune
des dimensions correspond à un vecteur propre. Généralement, on choisit deux vecteurs
propres correspondant aux deux valeurs propres les plus élevées. Les spectres peuvent ainsi
être regroupés ou non (segmentation des données), logiquement, en fonction d‘un ou des
paramètre(s) qui les différencie (nt) ou les rapproche (nt). L‘ACP établit donc un modèle
linéaire de décomposition spectrale qui peut avoir un sens. Les vecteurs propres apparaissent,
en effet, comme étant des analogues à des spectres de produits purs. L‘ACP permet ainsi une
analyse rapide d‘échantillons, sans avoir besoin d‘attribuer les bandes d‘absorption.

92
Longueurs d’onde
en colonnes p q

X C
(Coordonnées
Spectres (Données spectrales) factorielles)
en ligne

n
n q

p 1
(l valeurs propres)
V (vecteurs propres)
q

Figure 28: Structure des données intervenant dans l’analyse en composantes principales
(BOUTALEB, 2007).

La matrice X des données spectrales comporte en ligne les n spectres disponibles, et en


colonne les mesures spectrales aux p longueurs d‘onde de mesure. Par l‘ACP, on calcule des
coordonnées factorielles, regroupées dans une matrice C, comprenant n lignes et q colonnes. q
étant normalement beaucoup plus petit que p, cette matrice condense la plus grande part de
l‘information initialement contenue dans la matrice X. Une ligne i de C est donc un résumé de
l‘information du spectre i de la matrice X. les composantes principales sont classées selon leur
importance décroissante : la première colonne C véhicule, en principe, une information plus
importante que la dernière. L‘importance relative des composantes est quantifiée par les
valeurs propres de l‘ACP, regroupées dans un vecteur l. Enfin, l‘ACP permet le calcul de
vecteurs propres, regroupés dans une matrice v, comprenant p lignes et q colonnes.

VI. Microscope électronique à balayage (MEB).


La figure 29 présente une vue d'ensemble de l‘appareillage utilisé.

93
Figure 29: Photographies de l'appareil MEB (Hirox SH-4000M).

Cet appareillage permet de caractériser la surface et de déterminer la composition chimique


d‘un matériau à l‘étude. Le microscope électronique à balayage (MEB) est une technique
d‘imagerie employée pour connaître la morphologie (forme, dimension, arrangement de
particules, etc.), la topologie de surface (relief, texture, etc.), la composition chimique (ratios
relatifs d‘éléments chimiques) et fournir de précieuses informations cristallographiques
(structure atomique). Cette technique permet d‘analyser d'une multitude d‘échantillons de
toutes formes, compositions et tailles. Néanmoins, les échantillons étudiés doivent être stables
sous vide. Pour les matériaux non conducteurs cette méthode caractérisation est destructive,
car ils doivent être recouverts d‘une mince couche conductrice de carbone ou d‘un alliage de
palladium au besoin. Dans certains cas, l‘échantillon doit être séché.

94
VI.1. Principe de fonctionnement.

Les principaux éléments composant un Microscope Electronique à Balayage sont : une source
d‘électrons (canon) et un dispositif de haute tension, une colonne maintenue sous un vide
secondaire, un ensemble de lentilles électroniques permettant l‘obtention d‘un fin faisceau,
une platine permettant d‘installer les échantillons, un détecteur d‘électrons couplé à un
amplificateur de signal et enfin un système de visualisation des images.

Figure 30: Schéma du principe d'un MEB.

La Figure 30 illustre le schéma du principe d‘un MEB ; une sonde électronique fine (faisceau
d‘électrons) est projetée sur l‘échantillon à analyser. L‘interaction entre la sonde électronique
et l‘échantillon génère alors plusieurs types d‘émissions; les électrons secondaires (de basse
énergie qui sont accélérés vers un détecteur d‘électrons secondaires qui amplifie le signal)
permettent d‘imager la surface de l‘échantillon, avec un contraste topographique. Les
électrons rétrodiffusés donnent une image avec un contraste chimique sur une surface plane.

95
À chaque point d‘impact correspond un signal électrique. L‘intensité de ce signal électrique
dépend à la fois de la nature de l‘échantillon au point d‘impact qui détermine le rendement en
électrons secondaires et de la topographie de l‘échantillon au point considéré. Il est ainsi
possible, en balayant le faisceau sur l‘échantillon, d‘obtenir une image de la zone balayée.

VII. Caractérisation mécanique des supports de canalisation.

Les essais mécaniques sont des expériences dont le but est de caractériser les lois de
comportement des matériaux . La loi de comportement établit une relation entre les
contraintes (pression=force/surface) et les déformations (allongement unitaire adimensionnel).

L‘effet des forces sur différents matériaux est expliqué par Robert HOOKE (1635-1703), de
façon empirique à l‘échelle macroscopique : un matériau à l’état solide ne résiste à une force
appliquée qu’en se déformant sous l’action de cette force. Les matériaux sont élastiques. Il
établit une règle, la loi de HOOKE, selon laquelle l‘allongement est toujours proportionnel à
la force appliquée. Cette loi n‘est rigoureusement vraie que pour les céramiques, le verre, la
plupart des minéraux et les métaux les plus durs.

La considération des conditions qui règnent en chaque point d‘un matériau soumis à des
forces mécaniques conduit aux notions de contrainte et de déformation. La définition claire et
utilisable de ces deux notions est due à Augustin CAUCHY (1789-1857). Quand on soumet
un corps à l‘action des forces extérieures, des contraintes s‘établissent par réaction, à
l‘intérieur de ce corps. A ces contraintes sont associées des déformations. Pour s‘affranchir de
la dépendance des dimensions du matériau, les paramètres contraints et déformation sont
utilisés.

⇒ La contrainte détermine avec quelle intensité les atomes du matériau sont écartés les uns
des autres ou comprimes les uns sur les autres. Cette contrainte est, pour une traction simple,
la force qui agit sur une unité de surface du matériau, elle se mesure en Pascal (Pa).

σ = F/S

96
Les trois principales contraintes sont la traction, la compression et la flexion.

Flexion

Traction Compression

Figure 31: Les trois principales contraintes.

⇒ La déformation indique dans quelles proportions les liaisons inter atomiques (à l‘échelle
microscopique) et la structure elle-même (l‘objet, à l‘échelle macroscopique) ont été
déformées. La déformation, pour une traction simple, est le rapport de l‘allongement à la
longueur initiale.
ε = (L-Lo)/Lo
L= longueur finale ;
Lo= longueur initiale

⇒ L’allongement est sans unité, caractérise la capacité du matériau à se déformer de façon


plastique

⇒ Le module de Young E (module d’élasticité) est une mesure de la dureté d‘un matériau et
il caractérise l‘intensité des liaisons entre atomes ou molécules :

σ/ ε = E.
σ= la contrainte.

⇒ Le coefficient de Poisson ν défini comme le ratio de la déformation dans un sens


transversal sur la déformation dans le sens d‘élongation, mesure la variation du volume suite à
la déformation :

97
la variation relative de largeur sur la variation relative de longueur pour un materiau
soumis à éfforts.


= déformation longitudinale ;


 = déformation latérale ;

⇒ La résistance maximale (Rm) est la contrainte appliquée pour causer la rupture d‘un
matériau.

⇒ L’allongement à la rupture A (ductility) est la déformation maximale atteinte, caractérise


la capacité du matériau à se déformer de façon plastique.

A% = L/L0 = 100*(L - L0)/L0

Le module d'élasticité E (ou module de YOUNG) donné par la pente du domaine élastique du
diagramme contrainte-déformation.

Domaine de Domaine de déformation


σ déformation plastique
élastique

Rm : résistance à la traction
Rr : résistance à la rupture
Re0,2 : limite d’élasticité conventionnelle
Point de
Re : limite d’élasticité Domaine de
rupture
striction

0,2 Ꜫr: déformation à Ꜫ


la rupture

Figure 32: Description de la courbe de compression d’un matériau ductile.

98
VI.1. Essais de flexion

La flexion d‘un matériau se définit par la déformation d‘une poutre sous l‘action de force
transversale. L'essai de flexion d'une poutre est un essai mécanique utilisé pour tester la
résistance en flexion. On utilise la flexion dite « trois points » (FANCHON, 2001). La flexion
trois points est un essai mécanique classique. Il représente le cas d‘une poutre posée sur deux
appuis simples et soumise à une charge concentrée, appliquée au milieu du tube avec elle
aussi un contact simple.

Il est réalisé sur des barrettes, avec 3 points d‘appuis, permettant de bénéficier d‘une zone
centrale dans laquelle le «moment de flexion» est uniforme. Il est essentiellement utilisé avec
des matériaux fragiles, dont le comportement sera élastique. La plastification, associée au fait
que le comportement en traction et en compression peut être différent, conduit à des
redistributions de contraintes complexes dans l‘éprouvette, si bien que le dépouillement de
l‘essai lui-même peut nécessiter un calcul de structure.

Machine de flexion est constituée d‘un bâti rigide qui comprend une traverse fixe à laquelle
est fixée la base du montage de flexion sur laquelle repose l‘éprouvette. La panne du
complément du montage qui va appuyer sur l‘éprouvette est fixée à une traverse mobile

99
VI.2. Essai de compression

L‘essai de compression consiste à soumettre une éprouvette de forme cylindrique, placée


entre les plateaux d‘une presse, a deux forces axiales opposées. Si le matériau étudié est
ductile, la rupture ne peut être atteinte avec ce test.
L‘essai de compression est surtout utilise pour déterminer la contrainte de rupture des
matériaux fragiles (comme les céramiques) qui sont difficiles a usiner pour un essai de
traction.

Les tests ont été réalisés conformément à la norme ISO 604:2002. La Machine d‘essais
mécaniques est une machine de compression électromécanique de type 3R modèle RP 25
ATF (Recherche & Réalisations Rémy, France).

VIII. Caractérisation chimique des phosphates

Les techniques de caractérisation chimique des phosphates pour le dosage des oxydes
(MANNI et al., 2017) a été conduit par Fluorescence à rayon X à l‘aide d‘un spectromètre
Tiger S8® Brüker.

IX. Tests d’adhésion

Les tests d‘adhésion permettent d‘évaluer et de comparer le pouvoir d‘adhésion des bactéries
sur différentes surfaces analysées. Ils sont effectués dans un premier temps à 37°C dans les
conditions dites « statiques ». Un test d‘adhésion consiste à découper les supports testés en
surfaces de dimensions identiques (1 cm2) et à mettre l‘ensemble en contact horizontal avec la
suspension bactérienne préparée selon le protocole décrit dans le paragraphe I.4. de la partie
II (page 79), tout en gardant le rapport surface volume identique.

Le contact dure environ 120 min, ensuite la suspension bactérienne est éliminée. La surface
est agitée doucement dans le milieu de suspension afin d‘éliminer toute les bactéries qui n‘ont
pas adhéré et qui sont susceptibles de fausser les mesures des densités cellulaires adhérées.
Chaque surface est examinée par observation (moyenne de 3 comptages) en MEB (Hirox SH-
4000M) après métallisation des surfaces.

100
IX.1 Mesure des densités cellulaires adhérées

Une observation microscopique par MEB (Hirox SH-4000M) est utilisée pour l‘analyse de la
densité cellulaire adhérée sur chaque support. En effet, le MEB était avantageux pour faire les
comptages pour les supports où l‘adhésion était très importante, ou pour observer
d‘éventuelles sécrétions extracellulaires (slime).

IX.2 Préparation d’échantillon pour les observations en MEB

Pour l‘observation en MEB, les supports sont immergés, durant 1h, dans du glutaraldahyde
(1%), 3 fois 3 minutes dans le PBS, successivement 15 min dans des bains d‘éthanol de
concentrations croissantes 50,70, 90 et 100%. Finalement gardés dans des boites de pétri
stériles pour être ensuite observés en MEB (Hirox SH-4000M) après métallisation des
surfaces.

X. Etude en « dynamique » de la formation des biofilms.

Les biofilms qui se développent dans un système donné sont soumis aux gradients de
cisaillement présents dans le milieu. Le système peut être stagnant (lacs, réservoirs) avec de
faibles gradients de cisaillement, ou présenter des écoulements turbulents donnant lieu à des
cisaillements forts (conduites d‘eaux, rivières, égouts, eaux de drainage) (PUREVDORJ-
GAGE ET STOODLEY, 2004). Dans un système au repos, les forces exercées par le liquide
sur une surface (appelées contraintes) possèdent une seule normale. Pour un liquide en
écoulement, la vitesse et la nature de l'écoulement engendrent des forces hydrodynamiques,
appelées forces de cisaillement, parallèles à la surface (STOODLEY et al., 1999 ;
BUSSCHER ET VAN DER MEI, 2006). Ces forces dépendent de différents facteurs parmi
lesquels la viscosité du liquide, la géométrie du système, et la nature de l‘écoulement, sont les
plus importants (STOODLEY ET AL., 1999 ; BUSSCHER ET VAN DER MEI, 2006 ;
BRUGNONI et al., 2011).

La nature de l‘écoulement est déterminée par le nombre de Reynolds (Re). C‘est un nombre
sans dimension qui dépend de la viscosité du liquide et de la vitesse d‘écoulement ainsi que
de la longueur de parcours du liquide :

101
Re = U Dh / 

avec U la vitesse d‘écoulement (LT-1)


Dh le diamètre hydraulique qui caractérise la géométrie du système (L)
ν la viscosité cinématique (L².T-1).

Figure 33: Type d’écoulement (a) Re<2000 : écoulement laminaire ; (b) Re>4000 :
coulement turbulent

Ce nombre de Reynolds donne le rapport entre les forces d‘inertie et les forces visqueuses, ou
rapport du transfert de quantité de mouvement éffectué par convection par le transfert éffectué
par diffusion. En se basant sur ce nombre adimensionnel, on définit généralement quatre types
d‘écoulement : rampant (ou de Stokes), laminaire, transitoire, turbulent (COUFORT, 2004).
Cette formule, ainsi que les valeurs de Re servant de transition d‘un écoulement à l‘autre,
doivent être adaptées d‘un système hydraulique à l‘autre comme le montre le Tableau 8 qui
compare un écoulement en conduite avec une cuve agitée mécaniquement.

Un écoulement caractérisé par un très faible nombre de Reynolds (très inférieur à 1) est dit
rampant. Les forces visqueuses, c'est-à-dire les interactions d‘une couche fluide a l‘autre, sont
largement prédominantes par rapport aux forces d‘inertie. Cet écoulement est généralement
évoque pour caractériser le comportement du fluide autour d‘un objet de très petite taille. Les
régimes laminaires sont généralement retrouvés dans des systèmes à faible vitesse
d‘écoulement et/ou faible taille ou la diffusion moléculaire est importante. On définit le
régime laminaire par un écoulement où deux particules voisines à un instant donné le sont
toujours au moment suivant. Le régime turbulent quant à lui démontre une prédominance
forte des transferts par convection. Ces écoulements sont instables, des tourbillons et vortex
pouvant apparaître de manière aléatoire. Des systèmes de grande taille avec des vitesses

102
importantes et des viscosités faibles sont requis pour obtenir des écoulements turbulents
(COUFORT, 2004).

Tableau 7:Nombre de Reynolds et écoulements associés pour deux systèmes hydrauliques


(COUFORT, 2004).

Type d’écoulement Conduite Cuve agitée


Laminaire Re<2000 Re<10
Transitoire 2000<Re<4000 10<Re<104
Turbulent Re>4000 Re>104

L‘autre paramètre d‘intéret est le cisaillement. Il se définit comme une contrainte tangentielle
à la surface sur laquelle il s‘applique. La définition de la contrainte de cisaillement τ est la
suivante :

= F/A (2)

Avec F la force tangentielle appliquée (M.L.T-2), A la surface d‘application (L2). La


contrainte τ s‘éxprime donc comme une pression, en Pascal (Pa). La contrainte de
cisaillement peut aussi s‘éxprimer en fonction de la viscosite dynamique μ (Pa.s ou M.L-1.T-
1
) et du taux de cisaillement σ (T-1) :

= µ x  (3) avec =dV / dH (4)

Où V (L.T-1) la vitesse de déplacement et H la hauteur ou profondeur du point considéré. La


Figure 34 permet de se représenter l‘impact du cisaillement sur une colonne de fluide. Une
force F est appliquée au sommet de la colonne sur la surface A. L‘ensemble de la colonne va
alors se déformer sous l‘effet de cette contrainte. Cette déformation va se transmettre depuis
la surface tout au long de la colonne suivant l‘axe H. On appelle le taux de cisaillement le
gradient de la vitesse de déformation le long de la colonne, perpendiculairement à la force F
appliquée.

103
Figure 34: Schéma illustrant la déformation d’une colonne fluide sous l'effet d'une
contrainte de cisaillement.

Ces deux paramètres, le régime d‘écoulement et le cisaillement, sont des facteurs cruciaux
dans les études de l‘adhésion microbienne. Le premier est corrélé à l‘efficacité du mélange de
la phase liquide, aux phénomènes de transfert convectif et à la vitesse du fluide. C‘est donc
directement l‘accès au support par le microorganisme qui est influencé par cet écoulement.
Concernant le cisaillement, plus il est élevé, plus les risques de désorption des
microorganismes ayant établi un premier contact avec le support sont grands. La quantité de
microorganismes, leur répartition spatiale sur la surface et la composition microbiologique de
ce biofilm monocouche va donc dépendre de ces paramètres hydrodynamiques.

IX.2. Description du bioréacteur.

Pour l‘étude en « dynamique » de la formation des biofilms, il est nécessaire de concevoir un


système qui permette de moduler les facteurs physico-chimiques susceptibles d‘affecter la
formation des biofilms dans les réseaux de distribution.
Le pilote conçu est constitué par un système de circulation réfrigéré et chauffant ULABO
F12-MA pour assurer à la fois le chauffage, le refroidissement et permet également
d‘homogéniser la composition et les propriétés du mélange.

104
Figure 35: Photo du système pilote conçu au sein du laboratoire.

Ce système assure la circulation de la suspension bactérienne et son acheminement dans un


circuit fermé vers les canalisations d‘eau potable testées.4 canalisations en PVC sont montées
en parallèles, leurs dimensions sont de 30 cm de longueur et 50 mm de diamètre, limitées aux
extrémités par des vannes d‘isolation. La formation du biofilm au niveau des canalisations et
dans les conditions physico-chimiques, microbiologiques et hydrauliques désirées dure une
semaine avant de procéder à l‘analyse du biofilm formé.

105
Figure 36: dessin schèmatque du pilote de formation de biofilms ; Conception 3D (CATIA
V5).

Afin de pouvoir examiner le biofilm formé à la surface des canalisations et évaluer son
architecture et organisation l‘utilisation d‘une technique d‘observation microscopique (MEB)
est intéressante. L‘utilisation du MEB a pour but de compter la surface des supports adhérés
et/ou pour observer d‘éventuelles sécrétions extracellulaires.

106
Partie III

Résultats et discussion

Nous avons vu dans la partie bibliographique que les biofilms constituent des dépôts qui se
forment naturellement et spontanément dans les réseaux de distribution d‘eau potable. Parfois
spectaculaire, ils sont le plus souvent inoffensifs. Ils demandent cependant, d‘être maitrisés,
car ils peuvent abriter des germes pathogènes, et que suite à un détachement, la qualité
microbiologique de l‘eau potable peut fortement se dégrader au cours de son transport dans
les réseaux de distribution. Pour lutter contre ces nuisances, la stratégie préventive, qui
consiste à réagir dans les stades précoces de leur formation, s‘avère plus pratique. Les
mesures curatives, tel que la réhabilitation de réseaux semblent être énormément coûteuses
(BOUTALEB, 2007 ; DELAFONT et al., 2017 ; MICHEL et al., 2017; CHAMBERLAND,
2018).

Au cours de cette étude, on s‘est intéressé plus spécialement aux canalisations en poly
chlorure de vinyle PVC. L‘objectif est orienté vers la conception de matériaux de canalisation
anti-adhésion en modifiant au niveau de la formulation du tube généré par le procédé
d‘extrusion.
Sachant que les résines de PVC ne sont jamais utilisées seules car leur stabilité thermique à la
température de transformation est trop faible. Il est courant qu‘on leur adjoigne des additifs.
Comme la plupart des polymères, le PVC a tendance à coller et se dégrader sur le métal chaud
des machines de transformation, parmi les additifs utilisés, figure les lubrifiants et les
stabilisants (FARHI et al., 1995 ; DJOUDI, 2007). On s‘est orienté dans un premier temps,
vers la composante de lubrification, étant donnée tout d‘abord le lien étroit avec le phénomène
du collage et d‘adhésion et aussi le fait qu‘au niveau de la formule du tube cette dernière
migrent naturellement vers la surface. Le fait d‘utiliser une huile biologiquement active
pourrait inhiber la formation de biofilms bactérien au niveau des surfaces de canalisations.

La deuxième tentative de conception d‘un nouveau matériau de canalisation par le procédé


d‘extrusion s‘est porté sur l‘intégration partielle dans la formulation, d‘une alternative de
charge. Classiquement, le plus souvent on utilise les carbonates de calcium (CaCO3), celui-ci
permet d‘améliorer la résistance mécanique du matériau et surtout de réduire son coût. Cette

107
composante sera partiellement remplacée par des produits, sous-produits et déchets
d‘exploitation des phosphates (stérile minier, produits phosphates de qualité différente).
Une troisième série de travail concerne la validation des résultats des tests statiques. Cela
parviendra par tout d‘abord la conception d‘un pilote qui mime au meilleur les conditions
réelles, et par la réalisation des tests en maitrisant le plus possible les conditions
physicochimiques, biologiques et hydrodynamiques. Les tests dynamiques durent chacun vers
une semaine, à partir du quel les canalisations sont démontés et le biofilms y sont formés et
analysés.

108
Chapitre 1 : Etude de l'effet des huiles bioactives sur l'adhesion
des biofilms.

Il a été reporté que l‘huile de cade (Junipers oxycedrus) et d'ail (Allium sativum), possèdent
des activités d'antibiotiques, y compris les activités antifongiques et antibactériennes
(MANSOURI et al., 2010 ;BELLAKHDAR, 1997; EDDOUKS et al., 2002; GHAZANFARI
et al., 2002 ; BENZEGGOUTA, 2005; MUTLU et al., 2010 ; NAZIK et al., 2011). Par
ailleurs, l‘huile de ricin (Ricinus communis) est connue par ses propriétés physiques
uniformes et stables dans le temps, c‘est pourquoi elle est couramment utilisée comme
standard absolu pour les mesures de viscosité. La présence de groupements hydroxyles
polaires permet à cette huile d‘être directement compatible avec une grande variété de résines
naturelles et synthétiques, de cires, de polymères et d‘élastomères pour lesquels elle peut
même servir de plastifiant, émollient et aussi lubrifiant, ainsi que de remarquables propriétés
de mouillage et de dispersion de colorants, pigments et fillers (DUMEIGNIL, 2012) . Cette
huile est également connu riche en ricinoléine, glycéride de l'acide ricinoléique qui lui
confèrent des propriétés purgatives, ainsi qu'un pouvoir lubrifiant (DUMEIGNIL, 2012 ;
MANGENOT, 2019).Dans cette étude, la proportion qui concerne le lubrifiant dans la
formulation des tubes PVC sera partiellement remplacée par trois huiles
naturelles abondantes : l‘huile de cade, d‘ail et de ricin (à raison de 10% dans la proportion
concernant le lubrifiant). Les canalisations testées ont été élaboré par procédé d‘extrusion. Le
tableau 8 suivant montre les différentes formulations ainsi utilisées.

109
Tableau 8: Formulation industrielle du tube PVC (les valeurs sont exprimées en Kg).
*formulation industrielle standard (NF EN ISO 1452-2, 2010).

Composantes Rôle T* F1 F2 F3
La résine PVC Apporte la cohésion au matériau 90,00 90,00 90,00 90,00
Améliore certaines propriétés
Charges minérales 7,00 7,00 7,00 7,00
mécaniques, diminue le coût de la pièce
Stabilisant Retarde la dégradation du polymère 2,00 2,00 2,00 2,00
TiO2 Colorant et écran aux UV 0,45 0,45 0,45 0,45
Noir de carbone Pigment 0,05 0,05 0,05 0,05
Evite le collage et la dégradation sur le
Lubrifiants métal chaud des machines de 0,50 0,45 0,45 0,45
transformation, facilite la mise en œuvre
Huile d’ail Nouvelle composante 0 0,05 0 0
Huile de Cade Nouvelle composante 0 0 0,05 0
Huile de ricin Nouvelle composante 0 0 0 0,05
Total 100 100 100 100

I. Potentiel d’adhésion sur les nouvelles formulations

La figure suivante résume les résultats de dénombrements bactériens par unité de surface
observée en MEB. Les valeurs constituent une moyenne de trois observations.

3,5 18

16
3,0
P. aeruginosa
E. coli 14
2,5
P. aeruginosa axis

12
103 UFC/cm²

2,0
102 UFC/cm²

10
E. coli

1,5 8

6
1,0
4
0,5
2

0,0 0

T F2 F3
F1

Figure 37: Dénombrement bactérien par unité de surface observée.

110
On remarque que l‘adhésion décroît en intégrant les huiles dans la formule du tube que ce soit
pour P. aeruginosa ou E. coli, en effet nous avons enregistré respectivement une réduction
d‘environ 71% et 30% pour F1, 60% et 85% pour F2 et 63% et 41% pour F3.
Les effets avec l‘utilisation de l‘huile de cade sont relativement plus favorables pour E. coli
par contre pour P. aerugionosa c‘est plutôt avec l‘utilisation de l‘huile de l‘ail.
Les figures 38 et 39 montrent des exemples de photos d‘observation en microscopie
électronique à balayage concernant E. coli et P. aeruginosa, où on voit clairement l‘effet sur
l‘adhésion obtenu grâce à les nouvelles formules.

Figure 38: Photos MEB après test d’adhésion d’E. Coli après 2 heures de contact sur les
nouvelles surfaces de PVC (grossissement 5K). A - Formule classique (T) ; B- F1 ; C - F2 ; D -
F3.

Figure 39:Photos MEB après test d’adhésion de P. aeruginosa après 2 heures de contact sur
les nouvelles surfaces de PVC (grossissement 5K). A- Formule classique (T); B- F1 ; C - F2 ; D
- F3.

II. Mesures des propriétés physico-chimiques par angle de contact


II.1. Pour les matériaux

Il est généralement admis que les interactions non-spécifiques jouent un rôle important dans
l‘adhésion initiale de bactéries planctoniques à un support. Les forces mises en jeu impliquent
des interactions de Lifshitz-van der Waals (LW), électrostatiques (EL) et acide base (AB)

111
(VAN OSS, 1993). Utilisant l‘approche acide-base, établie par VAN OSS et al. (DJIMELI et
al., 2016), et qui constitue l‘approche DLVO étendue (XDLVO) pour la mesure des
interactions LW et AB. Les composantes de la tension de surface acides, basiques et
dispersives peuvent être déterminées à partir de la mesure d‘angles de contact en utilisant trois
solvants de références (BOUTALEB, 2007 ; DJIMELI et al., 2016). Les résultats de mesure
d‘angle de contact et de caractérisation énergétique des différentes surfaces élaborées sont
résumés dans le tableau suivant.

Tableau 9:Angle de contact (±2°) et composantes d’énergie de surface (±1 mJ/m2) des
différents matériaux testés.

Diiodo- Ethylène
Eau total Lw AB + -
méthane glycol
T 58,3 56,3 44,7 36,2 29,5 6,6 0,4 31,3
F1 49,9 48,6 35,0 40,9 34,3 6,6 0,3 36,1
F2 41,8 43,6 32,8 42,0 38,7 3,3 0,1 41,2
F3 45,1 51,3 42,3 38,2 37,0 1,3 0,0 35,9

total : énergie totale;
lw : composante dispersive ;
AB : composante polaire ;
+: composante accepteur d’électron ;
-: composante donneur d’électron.

D‘après ces résultats, comparés au témoin, on remarque que les trois formulations F1, F2 et
F3 connaissent une augmentation de la composante apolaire Lw, cette augmentation est
presque qualifiée de pareille pour les trois formules. Par contre concernant la composante
polaire, on remarque que celle-ci a remarquablement chutée pour F3, elle est passée de 6,6 à
1,3 et aussi pour F2 elle est passée à 3,3.

II.2. Pour les modèles biologiques

Le tableau 10 présente les mesures d‘angle de contact (composantes d‘énergies de surface)


pour les modèles biologiques, acclimatés sur les conditions naturelles de l‘eau potable.

112
Tableau 10: Angle de contact (±2°) et composantes d’énergie de surface (±1 mJ/m2)des
différents matériaux testés.

Angle de contact (°) Composantes énergétiques de surface (mJ/ m2)


DM W FA total LW AB + 
E. coli 71,4 16,2 20 58,7 22,1 36,6 6,4 52,7
P. aeruginosa 83,5 64,5 73,2 22,2 15,7 6,5 0,3 37,4

total : énergie totale;
lw : composante dispersive ;
AB : composante polaire ;
+: composante accepteur d’électron ;
-: composante donneur d’électron.

On remarque que E. coli présente un caractère hydrophile, tandis que P. aeruginosa apparaît
plus hydrophobe. Par ailleurs, on note que ces deux souches présentent, un fort caractère
donneur d‘électron, puisque la composante - est toujours supérieure à la composante +. Ce
caractère est très certainement dû à la présence de groupements anioniques, comme les
carboxyles ou phosphates des phospholipides ou lipopolysaccharides (BELLON-FONTAINE
et al. ,1996 ; BRIANDET et al., 1999 ; BOUTALEB, 2007 ; BOUTALEB et al., 2008a,
2008b). Tandis que le caractère accepteur d‘électron peut être attribué aux groupes acides,
comme RNH3+, présents à la surface des membranes cellulaires (BOUTALEB, 2007 ;
BOUTALEB et al., 2008a, 2008b).

III. Approche prédictive d’adhésion

En utilisant l‘approche de DLVO développée par (VAN OSS et al., 1986, 1994 ; BOS et al.,
1999 ; MORENO et al., 2002 ; BAYOUDH et al., 2006; HADJIEV et al., 2007) , l‘énergie
totale (non électrostatique) d‘adhésion d‘E. coli et P. aeruginosa sur les différents supports
testés ainsi que ses composantes acide-base (AB) et Lifshitz -van der Waals (LW) a été
calculée (Tableau 11) grâce aux équations issues du model de van Oss et en utilisation les
formules (1), (2) et (3) ci-dessous (VAN OSS, 1994 HADJIEV et al., 2007 ; BELLON-
FONTAINE et al., 1990 ; BAYOUDH et al., 2006 ; BOUTALEB et al., 2008a, 2008b):

113
G Total  G LW  G AB (1)

où : G LW  2(  LLW   BLW )(  SLW   LLW ) (2)

et

G AB  2[  L (  B   S   L )   L (  B   S   L )

  B S   B S ] (3)

Total
Tableau 11: Energie totale d’adhésion ΔG d’E. Coli et P. aeruginosa aux différents
LW AB
matériaux testés et ses composantes Lifshitz - van der Waals ΔG et acide-base ΔG .ΔG
en mJ/m² (±0,7mJ/m²).

E. coli P. aeruginosa
Adhésion Adhésion
G AB
G LW
G Total
(x10 G AB
G LW
G
Total
(x10²
UFC/cm²) UFC/cm²)
T 22,2682 -0,0488 22,2 21 14,3221 1,0775 15,4 21,9
F1 24,7276 -0,0760 24,7 7,5 18,2276 1,6786 19,9 6,1
F2 27,8190 -0,0994 27,7 5 22,4163 2,1935 24,6 8
F3 27,0642 -0,0905 27,0 6 19,2451 1,9982 21,2 7,3

Il est à remarquer que la variabilité de l‘énergie totale d‘adhésion entre les différents supports
est essentiellement due à sa composante acide-base (la variation de ΔGLW est négligeable)
pour P. aeruginosa.

Sachant que l‘énergie d‘adhésion est d‘autant plus grande que l‘adhésion prévisible devient
défavorable, le graphique 40 suivant présente les résultats de corrélation entre les prédictions
et les scores sur les supports enregistrés après les tests d‘adhésion.

114
Figure 40: Corrélations entre la variation de l’énergie libre totale d’adhésion et densités
cellulaires observées pour E. coli et P. aeruginosa dans le cas de l’utilisation de formulation
intégrant des huiles bioactives.

D‘après cette figure on remarque que pour E. coli, effectivement plus l‘énergie totale
augmente plus le taux d‘adhésion diminue, ceci maintien l‘hypothèse que les interactions non
spécifiques (physico-chimiques) a été associé à l‘effet anti-adhésive des huiles et ont participé
tous les deux à savoir diminuer le taux adhésion.
Par contre pour P.aeruginosa, il existe une bonne corrélation entre les prédictions (énergie
totale) et le test d‘adhésion en allant du témoin vers les trois nouvelles formulations. Par
contre en comparant les trois formules on voit bien que lorsque l‘énergie totale augment en
allant de F1 vers F3 et F2 le taux d‘adhésion augmente aussi. Ceci qui confirme que
l‘adhésion a considérablement été affecté par la présence des substances bioactives.

IV. Propriétés mécaniques du tube

Sous sa forme pure, le PVC est un matériau d‘une rigidité meilleure dans la famille des
polymères. Cependant, il devient fragile à faible température. Le tableau 12 présente les
résultats des tests mécaniques ainsi conduits.

115
Tableau 12: Quelques propriétés physiques et mécaniques du tube PVC généré par procédé
d’extrusion.

F1 F2 F3 T
Couleur Gris foncé Gris foncé Gris foncé Gris foncé
D. extérieur (mm) 32 32 32 32
P. nominale (bar) 16 16 16 16
D. intérieur (mm) 28 28 28 28
E (GPa) 0,0783 0,8770 0,7330 1,1220
Rm (MPa) 5,13 5 6,1 4
Rr (MPa) 4 4 5 5,9
A (%) 11 9,27 8,7 4,69
υ 0,1 0,1 0,1 0,4

D : diamètre (mm) ; A = Allongement ; Rm = Résistance maximale ;


P. : pression (bar) ; υ= Coefficient de poisson ;
E = Module de young ; Rr= Résistance à la rupture.

Le module de Young du PVC, caractérisant sa rigidité se situe entre 0,35 et 2,5 GPa. D‘après
le tableau, on remarque que T présente la plus grande rigidité de par son module de Young
qui est relativement élevé, pour les autre matériaux, leurs propriétés mécaniques sont
comparables, sauf pour l‘ail (F1), son module de Young est relativement plus faible. Le
coefficient de poisson renforce la remarque observée. En effet le coefficient de poisson de T
est le plus grand, sachant que le maximum que peut avoir ce coefficient et 0,5.

V. Analyse structurale par la spectroscopie infrarouge

La figure 41 suivante, présente les spectres infrarouges collectés pour les morceaux de
canalisations testés (A) et les spectres déduits par dérivation pour pré-visualiser les zones de
variabilités (B).

116
A
100

sCH2 asCH3
95
asCH2

C-Cl sCH3 T
L1
L2
90 trans CH hochement CH balancement L3
asCH3

800 900 1000 1100 1200 1300 1400 2800 2900 3000 3100

1,0
B
0,8

0,6

0,4

0,2
T
L1
0,0 L2
L3
800 900 1000 1100 1200 1300 1400 1500 2800 2850 2900 2950 3000

Figure 41: A- les spectres infrarouges collectés pour les morceaux de canalisations testés.
B- les spectres obtenus par dérivation pour pré-visualiser les zones de variabilités.

A ces spectres, une analyse en composante principale a été conduite, celle-ci est
particulièrement bien adaptée à l‘étude exploratoire des données spectrales. Cette méthode
donne une représentation synthétique et visuelle. Elle permet d‘obtenir des cartes factorielles
ou cartes de ressemblances dans lesquelles chaque spectre est représenté par un point sur un
graphique à deux (voir trois) dimensions. Cette méthode permet d‘apprécier les différences ou
les ressemblances entre les spectres.

117
25
25

20
20
T
15 15 F3
F1
Factor 2: 25,75%

Factor 3: 15,93%
10 10

5 5 F1
0 0
T
-5 -5

-10 F2 -10
F3
F2
-15 -15

-20 -20

-25 -25
-50 -40 -30 -20 -10 0 10 20 30 40 -50 -40 -30 -20 -10 0 10 20 30 40

Factor 1: 58,32% Factor 1: 58,32%

Figure 42: la carte ACP qui représente la projection 2D des spectres dans le plan factoriel
constitué par les axes factoriels CP1 (58,32%) et CP2 (25,75%) et CP3 (15,93%).

La figure 42 présente une analyse en composante principale dans le domaine spectral étudié
(800 à 3100 cm-1). La figure 42 c‘est la carte ACP qui est la projection des spectres dans le
plan factoriel constituées par CP1 (58,32%) et CP2 (25,75%). La Figure 42, c‘est ausi la carte
ACP qui est la projection des spectres dans le plan factoriel constitués par CP1 (58,32%) et
CP3 (15,93%).
Dans la carte ACP on observe que le spectre F1 est distingué des spectres concernant F2, F3
et T de par CP1. Pour identifier les nombres d‘ondes corrélés avec cet axe, la corrélation entre
ces derniers et les composantes principales a été déterminée. Les résultats sont présentés dans
la figure suivante :

118
CP1
1 CP2
CP3

-1

800 900 1000 1100 1200 1300 14002800 2850 2900 2950 3000 3050 3100

-1
cm

Figure 43: Analyse en composante principale. Corrélation entre les nombres d’ondes et les
composantes principales dans le domaine spectral étudié.

La figure in-dessus présente la corrélation entre les nombres d‘ondes et les trois premières
composantes principales dans le domaine spectral étudié.
D‘après la figure 43, on remarque qu‘une forte corrélation avec les composantes principales
CP1 et CP2 est fortement enregistrée vers : 1140 et 1200 cm-1 : zone qui concerne la vibration
de la liaison C=S de composante de l‘huile d‘ail (Figure 44) ;
La zone entre 1200 et 1350 cm-1 : zone qui pour le cade et le ricin manifestent plusieurs mode
de vibrations confirmés par leurs aspect large, à savoir : ph-O-C élongation de composantes
dans l‘huile de cade (Figure 45), C-O élongation des esters du ricin et OH déformation dans le
plan de la liaison alcool secondaire de composantes du ricin (Figure 46).
Les plus fortes corrélations avec CP3, sont enregistrées dans la zone entre 2800 et 3050 cm -1.
Cette zone permet, selon le biplot enregistré dans la figure 33 de séparer le spectre relatif à F3
de ceux relatifs à F1 et F2, en effet le ricin est connu par sa richesse en récinoléines, acide
ricinoléique, les groupements acides carboxyliques qui les composent peuvent manifester une
vibration forte et très large dans cette zone associé au mode O-H élongation (Figure 46).

119
O S
O
S
S S S S
S S

Z-ajoenes E-ajoenes 3-vinyl-4 H-1,2-dithiine

Figure 44: Structure de quelques composés majoritaires de l’huile d’ail (BENZEGGOUTA,


2005).

OH OH OH
H OH OH CH3

O CH3
H CH3
OH OH
CH3
Cadinol Résocine Gaïacol Crésol

Figure 45: Structure de quelques composés majoritaires de l’huile de cade (BELLIOT,


2007).

HO

O
O O
O O
O O OH

HO OH

OH

Ricinoléine Acide ricinoléique

Figure 46: Structure de quelques composés majoritaire de l’huile de ricin (F. DUMEIGNIL,
2012 ; W. GHNIMI, 2015).

120
VI. Discussion
La formation des biofilms passe par plusieurs étapes, d‘abord l‘attachement, la consolidation
réalisée par la synthèse de composés extracellulaires et finalement la colonisation et la
formation d‘un biofilms mature. Dans cette étude on s‘intéresse pour lutter contre les biofilms
à agir en amont du processus entrainant leurs formations. L'attachement est l‘étape qui
précède la consolidation menant à la formation d‘un biofilms mature. Cette étape peut être
considérée comme étape-clé et décisif à la formation des biofilms. Cette phase est en général
aspécifique et de courte durée (5 à 10 heures) (BRUINSMA et al., 2001). Il est convenu que
cette étape fait intervenir des interactions de nature physico-chimiques (interactions
électrostatiques, électrodynamiques), et dépend de la nature du support et de son
conditionnement préalable (présence de tubercules de corrosion, par exemple) (BRUINSMA
et al., 2001 ; BOUTALEB et al., 2008).
De point de vu observations microscopiques après le test d‘adhésion, les résultats obtenus
montrent, tout d‘abord, que d‘une manière générale, l‘adhésion initiale de P. aeruginosa est
relativement plus importante qu‘E. coli. Ces résultats sont en accord avec les travaux de
plusieurs auteurs et a été expliquée par la nature membranaire différentes entre les deux
souches bactériennes et que plus les propriétés de la membrane de la souche est hydrophobe,
plus sera importante son adhésion sur les surfaces solides (BOUTALEB et al., 2008 ;
BRUINSMA et al., 2001 ; BAYOUDH et al., 2006; GALLARDO-MORENO et al., 2002).
BOUTALEB et al. en 2007 avaient souligné que l‘adhésion de P. aeruginasa dépasse, en
fonction du milieu, celle d‘E. coli par un facteur variable allant de 4 à 100 fois plus. Les
mêmes souches et dans les conditions d‘eau potable étaient évalués et P. aeruginosa se
présente plus hydrophobe.

Les nouvelles formules permettent une réduction de l‘adhésion des souches. Cela concorde
avec les résultats de plusieurs travaux qui ont évalué l‘action de la présence de substances et
extraits naturels sur la formation du biofilm (BARCHAN et al., 2015 ; KALIA, 2013).
LAHAYE (LAHAYE et al,. 2016) ont marqués dans une étude menée dans des fermes
modèles d‘élevage porcin, il a été montré que l‘évolution d'un biofilm à champignons
filamenteux vers un biofilm bactérien positif après un traitement des canalisations par des
huiles essentielles,
S‘il on considère uniquement l‘hydrophobicité, d‘après les travaux antérieurs, il a été montré
que l‘adhésion aux substrats hydrophobes est plus importante comparée au support hydrophile

121
(BOUTALEB, 2007). Ceci est en désaccord avec les résultats de notre étude. En effets, les
nouvelles formules présentent une hydrophobicité supérieur d‘après l‘angle de contact, et
pourtant l‘adhésion avait connu une diminution sur ces derniers. Ceci peut être expliqué par
l‘activité antibiotique générée par la nouvelle formulation (F1 et F2) intégrant les huiles : ail
et cade. D‘après la figure 39, Pseudomonas aeruginosa parait être, contrairement à E. coli,
plus sensible à l‘huile de l‘ail qu‘à l‘huile de cade. Ceci peut être même confirmé vu les
photos de l‘imagerie MEB. L‘aspect des bactéries montre bien qu‘à chaque fois que
l‘environnement était défavorable à la colonisation de la bactérie, celle-ci paraît avec une
forme modifiée par rapport à la surface témoin et présente un slime secrété par elle-même
pour se protéger. BAZARGANI et al. (2016) avait également montré que la présence d‘une
huile essentielle, cause des damages morphologiques au niveau des cellules bactériennes,
affecte la motilité des cellules et modifie considérablement la structure du biofilm formé.
Pour F3, l‘huile de ricin ne connait pas d‘activité antibiotique et pourtant, on remarque une
diminution de l‘adhésion des deux souches comparé au témoin. Il est à noter également que
cette diminution est beaucoup plus marquée en présence de P. aeruginosa. Ceci est attribuable
vraisemblablement à la modification des propriétés de la surface. En effet, selon les résultats
du tableau 9 On remarque que pour cette surface, la composante polaire AB avait
considérablement diminuée. E. coli, est connu par son caractère acido-basique (BOUTALEB,
2007), le fait que la surface exprime moins ce caractère pourrait être à l‘origine de la
diminution de la colonisation. Pour P. aeruginosa elle manifeste beaucoup plus son caractère
basique et a plus de tendance pour les surfaces acides (BOUTALEB, 2007). D‘après les
résultats, la composante accepteur d‘électron avait chuté ce qui peut éventuellement expliqué
ces observations.
En ce qui concerne la corrélation entre les prédictions et les tests d‘adhésion, on remarque que
pour E. coli, effectivement plus l‘énergie totale augmente plus le taux d‘adhésion diminue,
ceci maintien l‘hypothèse que les interactions non spécifiques (physico-chimiques) a été
associé à l‘effet anti-adhésif des huiles et ont participé tous les deux à savoir diminuer le taux
adhésion.
Par contre pour P.aeruginosa, il existe une bonne corrélation entre les prédictions (énergie
totale) et le test d‘adhésion en allant du témoin vers les trois nouvelles formulations. Par
contre en comparant les trois formules on voit bien que lorsque l‘énergie totale augment en
allant de F1 vers F3 et F2 le taux d‘adhésion augmente aussi. Ceci qui confirme que
l‘adhésion a considérablement été affecté par la présence des substances bioactives.

122
VII. Conclusions
Les biofilms fongiques et bactériens sont connus pour être à l‘origine de problèmes de santé
publique dans divers domaines tels que l‘industrie agro-alimentaire ou le domaine biomédical
et chirurgical avec des pertes économiques non négligeables.

Le PVC, l‘un des principaux matériaux d‘équipement dans la construction, utilisé également
dans les secteurs de nourriture, constitue un support de prédilection pour l‘adhésion et le
développement des microorganismes.

Les biofilms étant très difficiles à éradiquer une fois formés, une stratégie préventive visant à
limiter l‘adhésion des microorganismes au PVC et à éliminer ceux réussissant à entrer en
contact avec la surface, constitue une approche pertinente et prometteuse. Notre stratégie par
rapport à ce projet est orientée vers la conception de matériaux anti-adhésion. Cela pourrait se
faire soit par conditionnement de canalisation dans des substances connu avoir un effet sur
l‘adhésion, soit en proposant une formule particulière, lors de la fabrication du tube de
canalisation par les procédés d‘extrusion.

L‘objectif de ce projet de thèse, est de concevoir un nouveau matériau de canalisation d‘eau


potable avec des propriétés d‘anti-adhésion. Nous avons remplacé partiellement le lubrifiant
de la formule standard classique, par d‘autres composantes spécifiques et naturelles (l‘huile de
cade, l‘huile d‘ail et l‘huile de ricin).

Nous avons réussi à élaborer un tube de canalisation avec de très bonnes propriétés physico-
chimiques. Des tests d‘adhésion statique et dynamique suivi par des observations
microscopiques sont menés. Cette étude est orientée vers le fait de privilégier les stratégies de
synthèse écologiques possibles qui intègrent parfaitement les principes du développement
durable.

123
Chapitre 2 : Etudes des propriétés mécaniques et antiadhésives
du PVC par ajout de phosphates naturels miniérs.

I. Introduction et objectifs spécifiques

Le Maroc est un pays de très grande tradition minière, non seulement pour les phosphates qui
constituent sa principale richesse, mais également par la diversité des autres substances
minérales qui existent dans son sous-sol. La production des phosphates représente une activité
essentielle dans l‘économie marocaine. Les réserves minières y représentent près de 75% des
réserves mondiales. Leurs exploitations sont débutées dans les régions d‘Oulad Abdoun
(province de Khouribga) en 1921, tandis que les premières prospections étaient en 1908
jusqu‘à 1921.

L‘objectif de cette étude est de concevoir un nouveau matériau PVC à base de phosphate
possédant de bonnes propriétés mécaniques et anti-biofilms par rapport au mélange standard
qui celui employé actuellement au niveau de l‘industrie en modifiant au niveau de la
formulation du tube généré par le procédé d‘extrusion. Sachant que la matière de base pour la
fabrication des tubes doit être de la résine en polychlorure de vinyle (PVC) à laquelle
s‘ajoutent les additifs nécessaires à leur fabrication car leur stabilité thermique à la
température de transformation est trop faible. Parmi les principaux additifs utilisés lors de mis
œuvre, figure la charge. Cette dernière est classiquement utilisée car elle permet de modifier
les propriétés mécaniques, physiques, thermiques et électriques. Elle améliore l‘aspect de
surface et réduit le prix de revient des produits finis (BENAVIDES et al., 2001; AGOUDJIL
et al., 2007). Les charges minérales les plus souvent utilisées dans le commerce sont les
carbonates de calcium (CaCO3).

Dans cette étude, la proportion qui concerne les charges minérales dans la formulation des
tubes PVC est partiellement remplacée par différents produits de phosphates en fonction de sa
teneur en BPL (HT, MT, BT et S) selon des proportions variables (entre 20% et 40% dans la
fraction qui concerne la charge) (tableau13).

124
Tableau 13: Formulation industrielle classique du tube PVC (NF EN ISO 1452-2 v 2010) (El
HADDI, 2014) (T) et les nouvelles formules avec différentes teneurs en phosphate (Haute
teneur (HT), Moyenne teneur (MT), Basse teneur (BT) et le stérile (S) du Bassin des Ouled
Abdoun. Les valeurs sont exprimées par des pourcentages

Teneurs

Composantes Rôle T HT MT BT S
La résine
Apporte la cohésion au matériau 90 90 90 90 90
PVC

Améliore certaines propriétés


Charges
mécaniques, diminue le coût de la 9 7,2 7,2 7,2 5,4
minérales
pièce

Phosphate Substance naturelle 0 1,8 1,8 1,8 3,6

Retarde la dégradation du
Stabilisant 2,6 2,6 2,6 2,6 2,6
polymère
TiO2 Colorant et écran aux UV 0,18 0,18 0,18 0,18 0,18
Noir de
Pigment 2,5.10-4 2,5.10-4 2,5.10-4 2,5.10-4 2,5.10-4
carbone

Bleu Pigment 3,6.10-4 3,6.10-4 3,6.10-4 3,6.10-4 3,6.10-4


Total 101,78 101,78 101,78 101,78 101,78

II. Analyse chimique des phosphates

Le minerai phosphaté est classé en deux groupes : La famille de l'apatite et les phosphorites.
Ces derniers se classent par type de minéral, par texture, par structure, et surtout par leur
richesse en P2O5 qui doit être supérieur à 17% pour la qualité marchande. La classification
industrielle classe trivialement les phosphates selon leur teneur utile en P2O5.

Le tableau 14 ci-dessous donne la composition chimiquedes phosphates utilisés dans cette


étude.

125
Tableau 14: La composition chimique des phosphates de la région de Khouribga 2011 (EL CADI, 2013).

Source P2O5 SiO2 CaO Al2O3 Fe2O3 MgO Na2O SO3


HT 31,96 5,16 34,30 0,23 2,40 0,55 0,9 1,50
MT 22,43 9,36 32,07 0,36 2,19 0,60 0,7 1,07
BT 17,78 4,74 35,17 0,03 0,98 0,50 0,61 0,85
S 14,13 7,41 46,45 0,71 0,32 1,25 0,57 1,06

D‘après le tableau on remarque que les minéraux les plus répondus sont les carbonates, qui
se présentent dans le minerai généralement sous deux formes principales : la calcite CaCO3 et
la dolomite Ca,Mg(CO3)2. Les sulfates présent sous forme de gypse (CaSO3, 2 H2O) et
l'anhydrite CaSO4. Le fer se présentant sous forme oxyde (Fe2O3) ou hydroxyde. La haute
teneur en CaO traduit la nature carbonatée.

La microscopie électronique à balayage (MEB) est une technique de microscopie électronique


capable de produire des images en haute résolution de la surface d‘un échantillon en utilisant
le principe des interactions électrons-matière. Les figures 47 et 48 montrent des exemples de
photos d‘observation en microscopie électronique à balayage.

Figure 47: Photos MEB après test d’adhésion d’E. Coli après 2 heures de contact sur les nouvelles
surfaces de PVC (grossissement 2K). A - Formule classique (T) ; B- HT ; C - MT ; D - BT ; E- S.

126
Figure 48: Photos MEB après test d’adhésion de P. aeruginosa après 2 heures de contact
sur les nouvelles surfaces de PVC (grossissement 2K). A- Formule classique (T); B- HT ; C -
MT ; D - BT ; E - S.

Figure 49: Dénombrement bactérien par unité de surface observée dans le cas
d’intégration de produits de phosphate dans les tubes de canalisation d’eau potable.

On remarque que l‘adhésion est fonction de la nature de la souche et aussi dépends de la


formulation. On remarque aussi que P. aeruginosa présente un pourcentage d‘adhésion plus
élevé qu’E. coli. Ce résultat corrèle bien avec ceux obtenus en utilisant les huiles bioactives.
127
On remarque également que l‘adhésion dépend de la nature du produit des phosphates
intégrés. Elle est positivement proportionnelle à sa richesse en P2O5. Plus celle-ci est
importante plus le poucentage d‘adhésion diminue. Nous avons enregistré pour P. aeruginosa
et pour E. coli respectivement une réduction d‘environ 76% et 79% pour HT, 67% et 77%
pour MT, 56% et 75% pour BT et 80% et 32% Pour S.

III. Mesures des interactions non-spécifiques des différents


matériaux testés

Les résultats de mesure d‘angle de contact et de caractérisation énergétique des différentes


surfaces élaborées sont résumés dans le tableau suivant :

Tableau 15: Angle de contact (±2°) et composantes d’énergie de surface (±1 mJ/m2) des
total lw AB
différents matériaux testés.  : énergie totale ;  : composante dispersive ;  :
composante polaire ; +: composante accepteur d’électron -: composante donneur
d’électron.

Diiodo-méthane Eau Formamide total Lw AB + -

T 40,5 72,8 58,1 39,6 39,3 0,3 0,0 12,8

HT 44,9 76,3 48,7 41,8 37,1 4,8 1,2 4,9

MT 43,8 72,4 52,3 41,4 37,7 3,7 0,3 9,8

BT 42,6 82,5 35,2 39,4 38,3 1,1 4,7 0,1

S 45,2 58,8 61,8 45,2 36,9 8,3 0,5 36,6

D‘après ces résultats, comparés au témoin, on remarque que les quatre formulations S, HT,
MT et BT connaissent une augmentation remarquable de la composante polaire AB, cette
augmentation est presque qualifiée de pareille pour les quatre formules. Par contre concernant
la composante apolaire Lw, on remarque que celle-ci a relativement chutée pour S, elle est
passée de 39,3 à 36,9 et aussi pour HT elle est passée à 37,1.

128
IV. Approche prédictive d’adhésion

Les résultats de mesure d‘angle de contact et de caractérisation énergétique des différentes


surfaces élaborées sont résumés dans le tableau suivant :

Tableau 16:Angle de contact (±2°) et composantes d’énergie de surface (±1 mJ/m2) des
différents matériaux testés. total : énergie totale ; lw: composante dispersive ; AB:
composante polaire ; +: composante accepteur d’électron -: composante donneur
d’électron.

E. coli P. aeruginosa
G AB
G LW
G Total
Adhésion GAB GLW GTotal Adhésion
T 14,8982 -0,1024 14,8 17,49 -2,4903 2,2614 -0,2 21,692
HT 3,1820 -0,0911 3,1 3,619 -17,1079 2,0098 -15,1 5,214
MT 10,2237 -0,0942 10,1 3,905 -7,6846 2,0792 -5,6 7,161
BT -11,1203 -0,0973 -11,2 4,2845 -36,4781 2,1480 -34,3 9,394
S 24,2322 -0,0900 24,1 11,9405 18,2612 1,9866 20,2 4,389

La figure 50 suivant présente les résultats de corrélation entre les prédictions et les scores sur
les supports enregistrés après les tests d‘adhésion.

Figure 50: Corrélations entre la variation de l’énergie libre totale d’adhésion et densités
cellulaires observées pour E. coli et P. aeruginosa dans le cas de l’utilisation de formulation
intégrant les produits de phosphates

129
Il n‘existe pas de corrélation entre les prédictions et les tests d‘adhésion. L‘adhésion semble
être gouverné par l‘effet du la présence du phosphate dans le matériau plutôt que les
interactions physico-chimiques. Celle-ci semble diminuer lorsque le matériau est plus riche en
phosphate en P2O5.

V. Propriétés mécaniques du tube

Le tableau 17 présente les résultats des tests mécaniques ainsi conduits.

Tableau 17: propriétés mécaniques du tube PVC généré par Le procédé d’extrusion. (ISO
178:2010).

T HT MT BT S
E (MPa) 20 18,3 18 17,8 25
υ 0,34 0,19 0,19 0,16 0,39
A (%) 21,1 21,0 20,8 21,9 21,5

E = module de young ; υ= coefficient de poisson ; A= Allongement.

Les Charges non renforçant (Charges bon marché) ce sont des produits, le plus souvent
d‘origine minérale, que l‘on incorpore à la résine dans des proportions compatibles avec les
performances recherchées pour abaisser le prix de la pièce. En effet, ces charges sont
simplement extraites de roches ou de minerais donc très bon marché. Généralement,
l‘incorporation des charges dans les résines modifie les propriétés de la manière suivante
(MOREL, 2010) :

 En augmentation: la viscosité du mélange ; la densité module d‘élasticité dureté


stabilité dimensionnelle ;
 En diminution : la résistance à la traction et à la flexion.

Nous avons réussi, à l‘aide d‘une nouvelle formule intégrant différentes teneurs du
phosphate : Haute teneur (HT), Moyenne teneur (MT), Basse teneur (BT) et le stérile (S) avec
une proportion de 20% pour le HT, MT, BT et 40% pour le S dans la fraction qui concerne la
charge, à élaborer, par procédé d‘extrusion, un tube de canalisation avec des propriétés
mécaniques jugées bonnes.

Les défauts d‘extrusion sont des déformations d’extrudat souvent observées pendant
l‘extrusion à grande vitesse des matériaux thermoplastiques. Diverses formes de déformations

130
d‘extrudat peuvent être identifiées. Typiquement une distinction est faite entre les
déformations localisées sur la surface et les déformations concernant le volume entier de
l‘extrudat. Les défauts du premier type sont communément désignés « peau de requin » et
ceux du deuxième type sous le vocable « rupture d‘extrudat ». Les combinaisons des
déformations de surface et de volume se produisent également et sont connues sous le nom de
défaut « bouchon » ou « défaut oscillant » (en anglais : « spurt » ou « stick-slip melt fracture »
(VERGNES, 2014 ; ROBERT, 2001).

Cependant, dans la pratique industrielle, les déformations de surface sont perçues comme le
problème le plus important parce qu‘elles apparaissent en premier et qu‘elles limitent le débit
de l‘extrusion. L‘objet extrudé (film, feuille, tube, câble ou corps creux) n‘est plus conforme
aux standards de qualité (il présente une perte de transparence optique, de lustre ou d‘intégrité
mécanique) (VERGNES, 2014 ; COMBEAUD et al., 2003).

Des mesures correctives permettent de différer l‘apparition des déformations d‘extrudat à des
débits d‘extrusion plus élevés : diverses solutions sont disponibles mais elles ne sont
intéressantes que si elles demeurent économiquement acceptables. Typiquement la
température d‘extrusion du polymère fondu est augmentée ou le thermoplastique est mélangé
avec un polymère semblable de viscosité inférieure ou des additifs sont ajoutés pour faciliter
l‘écoulement (LAVERNHE-GERBIER, 2003).

À faible débit, l'extrudat est lisse, de section constante, et l'écoulement est parfaitement stable.
Au-delà d'une valeur critique de débit l'écoulement va devenir instable et le jonc extrudé va
présenter des défauts, lorsqu'on augmente le débit on trouve successivement le défaut de peau
de requin, le défaut oscillant et enfin le défaut en volume.

Un matériau plus fluide signifie généralement d‘avantage de facilité de mise en œuvre et une
minimisation des coûts de transformation (JOSSE, 2016).

 D‘après les tests effectués sur nos tubes, on a remarqué que le couple
(temps/Température) a diminué pour la teneur HT, et la consommation énergétique
par l’extrudeuse a diminué aussi partant de 56Kw à 49Kw. L‘aspect du tube qui
intègre la qualité HT présente une aisance dans le processus de fabrication.
 Le stérile minier S a engendré quand à lui une augmentation du 56Kw à 68Kw.
 MT et BT ont donné des résultats avec un couple de 59Kw.

131
Le PVC est un matériau rigide sous sa forme pure, son module de Young (E), caractérisant sa
rigidité se situe entre 0,35 et 2,5 GPa (PASCAL, 2002 ; AUGIER, 2007).

 D‘après le tableau 17, on remarque que T présente une rigidité plus grande par son
module de Young (rigidité longitudinale) qui est relativement élevé. Il est suivi de HT,
MT et le BT. Le coefficient de poisson renforce la remarque observée.
 D‘après le même tableau, on remarque que S présente la plus grande rigidité de par
son module de Young qui est relativement élevé par rapport au témoin (T). Le
coefficient de poisson renforce la remarque observée.

VI. Analyse structurale par la spectroscopie infrarouge

La spectroscopie infrarouge est une technique d'analyse rapide permettant d'identifier


rapidement les fonctions chimiques des molécules présentes dans les matériaux analysés
(solides, liquides ou plus rarement gazeux). La figure 51 suivante, présente les spectres
infrarouges collectés pour les morceaux de canalisations testés.

100

90

80 T
HT
MT
70 BT
S

60

50

800 900 1000 1100 1200 1300 1400 2800 2850 2900 2950 3000 3050 3100
-1
cm

Figure 51: les spectres infrarouges collectés pour les morceaux de canalisations testés.

A ces spectres, une analyse en composante principale a été conduite, celle-ci est
particulièrement bien adaptée à l‘étude exploratoire des données spectrales. Cette méthode

132
donne une représentation synthétique et visuelle. Elle permet d‘obtenir des cartes factorielles
ou cartes de ressemblances dans lesquelles chaque spectre est représenté par un point sur un
graphique à deux (voir trois) dimensions. Cette méthode permet d‘apprécier les différences ou
les ressemblances entre les spectres.

30

25
S
20

15
Factor 2: 11,73%

10

0
BT HT
MT
-5
T
-10

-15

-20
-60 -50 -40 -30 -20 -10 0 10 20 30 40 50 60 70

Factor 1: 84,54%

Figure 52: la carte ACP qui représente la projection des spectres dans le plan factoriel
constitué par CP1 et CP2.

Les figures 52 présente une analyse en composante principale dans le domaine spectral étudié.
La figure 52 c‘est la carte ACP qui est la projection des spectres dans le plan factoriel
constitués par CP1 (84,54%) et CP2 (11,73%).

 Les spectres BT, MT, HT et T sont distingués du spectre concernant S par CP1.
 Les spectres BT et MT sont distingués des spectres concernant HT, S et T par CP2.
Le biplot montre alors qu‘il existe des matériaux distincts et différents de point de vu
structure, ce qui prouve que le matériau contient toujours l‘additif dans la formule.

Pour identifier les nombres d‘ondes corrélés avec ces axes (CP1 et CP2), la corrélation entre
ces derniers et les composantes principales a été déterminée. Les résultats sont présentés dans
la figure suivante :

133
0,6

0,3

CP2
0,0
CP1

-0,3

-0,6

-0,9

-1,2
800 900 1000 1100 1200 1300 1400 2800 2850 2900 2950 3000
-1
cm

Figure 53: ACP. Corrélation entre les nombres d’ondes et les CPs dans le domaine spectral
étudié.

La figure 53 présente la corrélation entre les nombres d‘ondes et les deux premières
composantes principales dans le domaine spectral étudié.

 D‘après la figure 53, Une bande à intensité moyenne, bien résolue, dans la région 850
à 1200 cm-1 centrée a 1035 cm-1, caractérise les apatites (dérivé structural du
phosphate), ainsi d‘une bande intense a 900 cm-1 par rapport au CP2.
 La zone entre 1230 et 1350 cm-1 : zone à intensité moyenne qui est attribué aux ions
CO32- substituant les ions PO43- dans les apatites par rapport au CP1.
 La zone entre 2900 et 2950 cm-1 : c‘est une zone des allènes, dont la classe est de -
C=C=CH2 et C-Hélongation avec une intensité moyenne par rapport au CP1.
 Entre 2825 et 2925 cm-1 : par rapport au CP2, on observe des pics à intensité moyenne
qui caractérise les alcanes, CH2 élongation asymétrique.

134
Discussion
Notre étude consiste à concevoir par procédé d‘extrusion, un nouveau matériau à base PVC,
qui contient le phosphate naturel marocain de la région de Khouribga, pour des fins d‘élaborer
de tubes antiadhésifs mais aussi avec des propriétés mécaniques, physique et thermiques
intéressantes. Cette composante constitue une alternative qui compensera en partie la charge,
qui constitue un additif nécessaire dans la formulation classique et qui permet de réduire le
coût du produit. En effet, l‘incorporation du phosphate naturel, conduit à une augmentation du
module élastique du matériau au détriment de l‘allongement à rupture. BOUTALEB et al.
(2020a, 2020b) avaient utilisé le stérile d‘exploitation des phosphates pour améliorer les
propriétés mécaniques des carrelages céramiques.

On attend en général de l‘addition de charges un meilleur renforcement des propriétés


mécaniques ou un meilleur compromis des caractéristiques module/allongement à rupture
grâce a la grande quantité d‘interfaces polymère/charges développées. Le rôle de renfort des
nanocharges dans les matrices polymères est bien connu et a été largement étudié dans le cas
du carbonate de calcium. Le carbonate de calcium naturel (CCN), de formule chimique
CaCO3, est l‘un des minéraux les plus répandus sur Terre. A l‘état naturel, il possède deux
structures cristallines différentes : la calcite et l‘aragonite dont les caractéristiques sont
détaillées dans le Tableau 18.

Tableau 18: principales caractéristiques de la calcite et de l’aragonite.

Calcite Aragonite
Réseau cristallin Rhomboédrique Orthorhombique
Densité 2,71 2,93
Dureté Mohs 3,0 3,5
Forme Stable Transformée en calcite par chauffage

Le carbonate de calcium naturel est issu soit des calcaires, anciens dépôts sédimentaires
marins d‘origine chimique, soit de craies, anciens dépôts d‘origine biologique, ou encore de
marbres, calcaires d‘origines métamorphiques. Le carbonate de calcium naturel est
généralement utilise comme charge (talc est cinq fois plus cher que le carbonate de calcium)
dans des composites à matrices polymères telles que le polychlorure de vinyle, les
polyuréthanes ou les polyoléfines. Le CCN ayant un cout de production faible, il est souvent
utilise à des taux de charges élevés (jusqu‘a 70 – 80% en masse) au sein des formulations afin
d‘en réduire les couts. Les essais mécaniques sont des expériences dont le but est de
caractériser les lois de comportement des matériaux (mécanique des milieux continus). La loi
135
de comportement établit une relation entre les contraintes (pression=force/surface) et les
déformations. L‘´étude du comportement mécanique des matériaux a pour but de connaitre
leur réponse à une sollicitation donnée. Ainsi, JIANG et al., (2005) ont étudié l‘effet de
carbonate de calcium sur les propriétés mécaniques. Pour un système ABS/CaCO3, entraine
la diminution de la contrainte à la rupture et de la résistance au choc. PUKANSZKY et
al.,(1998) ont également montre l‘influence des charges ainsi que celle du traitement de
surface sur les propriétés mécaniques de composites PP/CaCO3. Ainsi, ils ont observé que
l‘incorporation de nano-CaCO3 enrobé de stéarate de sodium augmentait la limite d‘élasticité
et le module d‘Young en comparaison des particules de CaCO3 de taille micrométrique ou de
taille nanométrique, non enrobées. De plus, la diminution de l‘allongement à la rupture est
moins importante pour les nano-CaCO3 enrobés de stéarate de sodium en comparaison des
autres carbonates de calcium. Le traitement de surface a également une influence sur les
interactions charge-polymère et par conséquent sur les propriétés mécaniques du nano
composite. Par exemple, AL-MUHTASEB et al. (2001) ont observé une amélioration de la
résistance au choc pour un nanocomposite PP/CaCO3. De plus, une étude de AURAS et al.
(2004) ont montré l‘importance du type de traitement de surface appliqué au carbonate de
calcium pour un composite PP/CaCO3. Ils ont observé une diminution de la résistance à la
traction.

L‘effet de l‘incorporation de charges minérales sur la tenue thermique d‘un composite dépend
de la matrice polymère utilisée. Les exemples de composites à base de CaCO3 présentés ci-
après, illustrent ces propos. Dans certains polymères, l‘ajout de CaCO3 entraine une
augmentation de la stabilité thermique. Par exemple, SINHA et al.(2003) ont montré que
l‘ajout de micro-CaCO3 ou de nano-CaCO3, tous deux modifiés par un agent de couplage à
base de titane, retardait le début de dégradation du polypropylène (PP). En effet, l‘ajout de 5%
en masse de micro-CaCO3 ou de nano-CaCO3 entraine, respectivement, un décalage de la
température de dégradation de 49°C et de 51°C. De plus, ils n‘ont observé aucune influence
de la taille des particules sur la stabilité thermique. Une étude de PUKANSZKY et al. (1998)
confirme l‘amélioration de la stabilité thermique du PP en présence de CaCO3. Dans le cas de
composites à base de PET, NATU et al. (2005) ont montré que l‘ajout de 2% en masse de
CaCO3 enrobé d‘acide stéarique ou de CaCO3 non traité contribuait dans les deux cas a une
augmentation de la température de dégradation en comparaison du PET seul.

L‘adhésion des microorganismes aux matériaux est un phénomène conduisant, lorsque


les conditions environnementales le permettent, à leur multiplication et à la formation
136
d‘une masse de composition chimique et biologique hétérogène généralement appelée
"biofilm". Certains auteurs considèrent que l‘hydrophobicité de la surface bactérienne
est le paramètre clé qui gouverne l‘adhésion bactérienne aux supports inertes (JANA et
al., 2000 ; CAPPELLO et al., 2006). Nos résultats sur les tubes de canalisations
élaborés à base du phosphate ou de ses dérivés, montrent que l‘adhésion de P.
Aeruginosa est largement supérieure à celle d‘E. coli. Autrement dit, nous avons
prouvé grâce au test d‘adhésion qu‘ils sont dotés de propriétés antiadhésives (réduit de
plus de 70%), ce qui est en accord avec les travaux de plusieurs auteurs qui ont
observé que l‘adhésion des bactéries hydrophobes est généralement supérieure à celle
des bactéries hydrophiles (BRUINSIMA et al., 2001 ; GALLARDO-MORENO et
al.,2002 ; BAYOUDH et al., 2006 ; BOUTALEB, 2007).

L‘utilisation du phosphate ou de ses dérivés a été réalisée dans plusieurs travaux de


recherches et de manières différentes pour des fins d‘amélioration de l‘hygiène des surfaces :
Les travaux de POUSSARD et al. (2012) mettent en évidence l‘influence de différents
polymères bioactifs hydrosolubles à base de phosphate, carboxylate et sulfonate sur
l‘inhibition de l‘adhérence de Staphylococcus epidermidis à la surface des échantillons en
titane, initialement préadsorbés de différentes protéines. EWALD et al. (2011) ont trouvé que
le Ciments au phosphate de calcium dopés à l'argent ayant une activité antimicrobienne.
Mehdi KAZEMZADEH-NARBAT et al. (2010), avaient utilisé des dérivés phosphatés pour la
prévention des infections associées aux implants, de par le développement d'une technique
permettant le chargement et la délivrance locale d'un groupe unique de peptides
antimicrobiens cationiques (AMP) à travers les surfaces des implants. Une fine couche de
revêtement de phosphate de calcium microporeux (CaP) a ainsi été traitée par dépôt
électrolytique sur la surface de titane en tant que support de médicament. Les ciments à base
de phosphate de calcium ont un potentiel considérable pour la délivrance localisée de
médicaments car ils peuvent être résorbés dans une certaine mesure dans le corps, éliminant
ainsi la nécessité d‘une procédure chirurgicale secondaire. Par conséquent, dans cette étude,
l‘efficacité des ciments hydroxyapatite et brushite dans la délivrance d‘ions argent a été
étudiée. L'activité de l'Ag + libéré par les ciments a été évaluée par rapport à la croissance de
Staphylococcus aureus et de Staphylococcus epidermidis; le ciment brushite présentait
d'excellentes propriétés antibactériennes et une augmentation de la résistance à la
compression de plus de 30%.

137
Conclusion
Au Maroc, les phosphates sont les premières ressources minières, possédant les plus
importants gisements des phosphates dans le monde, soit plus des trois quarts des réserves
mondiales. Ces phosphates sont caractérisés par leurs situations géographiques, leurs qualités
marchandes, leurs diversités et le plus important par leurs teneurs élevées en P2O5.

L‘eau est à l‘origine de la vie sur la terre. Pourtant, diverses activités humaines : industrielles,
urbaines ou agricoles, provoquent sa pollution. L‘objectif étant de distribuer une eau de
qualité optimale de la station jusqu'au robinet du consommateur. En sortie de la station de
traitement, l‘eau est de très bonne qualité, mais elle se dégrade dans le réseau de distribution
en raison de l'interaction entre les paramètres physiques, chimiques, biologiques et
hydrauliques du réseau.

La biocontamination des surfaces et les risques associés sont des enjeux majeurs économiques
et de santé publique. Afin de limiter ou empêcher l‘adhésion bactérienne, une des solutions
possible consiste en la modification des propriétés des surfaces. Autrement dit, dans cette
étude, la proportion qui concerne les charges minérales dans la formulation des tubes PVC
générés par le procédé d‘extrusion est partiellement remplacée par les déchets phosphatés
(stérile) et les différentes teneurs de l‘exploitation de phosphate en fonction de sa teneur en
BPL (HT, MT, BT et S) selon des proportions variables (entre 20% et 40% dans la fraction
qui concerne la charge).

L‘étude structurale par spectroscopie infrarouge a pu mettre en évidence des modifications


structurales des groupements exposés en surface de canalisations. Nous avons prouvé grâce au
test d‘adhésion qu‘ils sont dotés de propriétés anti-adhésives (réduit de plus de 70%). Le
matériau a aussi été analysé par angle de contact pour mettre en évidence les changements de
l‘hydrophobicité, celle-ci étant étroitement relié aux phénomènes d‘adhésion et de formation
de biofilms.

138
Chapitre 3 : Etude en dynamique de la formation des biofilms

Ce chapitre a pour objectif d‘évaluer en mode « dynamique », l‘organisation et l‘architecture


des biofilms (P. aeruginosa et E. Coli) formés dans différentes conditions environnementales
sous contraintes hydrodynamiques stable.

L‘étude en dynamique de la formation du biofilm a été réalisée grâce au bioréacteur décrit


précédemment qui permet de réguler, en conditions stériles, les propriétés physico-chimiques
et biologiques du milieu initial. Cette étude dynamique est focalisée sur les comportements
des souches P. aeruginosa et E. coli car elles présentent une forte capacité d‘adaptation aux
modifications du milieu. De même, le PVC a été retenu comme matériau à tester. Au bout de
ce terme, nous avons testé le PVC à base des huiles naturelles (cade, ail et ricin) et le PVC à
base de phosphate de différentes teneurs. Afin d‘étudier la formation du biofilm du point de
vue quantitatif (étendue de la surface colonisée), des observations en MEB ont été réalisées.
Les paramètres que nous avons imposés sont la température (25°C et 37°C) (HOSPITALIER-
RIVILLON et al., 2008) ), la formulation et la nature de biomasse. Le tableau 19 suivant
résume les différentes conditions testées :

139
Tableau 19: Résumé des différentes conditions environnementales réalisées pour étudier la
formation en « dynamique » des biofilm (P. aeruginosa et E. coli) sur le PVC.

Conditions Débit (l/h) T (°C) PVC souches


C1 120 25 F1 E. Coli
C2 120 25 F1 P. aeruginosa
C3 120 25 F2 E. Coli
C4 120 25 F2 P. aeruginosa
C5 120 25 F3 E. Coli
C6 120 25 F3 P. aeruginosa
C7 120 25 HT E. Coli
C8 120 25 HT P. aeruginosa
C9 120 37 HT E. Coli
C10 120 37 HT P. aeruginosa
C11 120 25 MT E. Coli
C12 120 25 MT P. aeruginosa
C13 120 37 MT E. Coli
C14 120 37 MT P. aeruginosa
C15 120 25 BT E. Coli
C16 120 25 BT P. aeruginosa
C17 120 37 BT E. Coli
C18 120 37 BT P. aeruginosa
C19 120 25 S E. Coli
C20 120 25 S P. aeruginosa
C21 120 37 S E. Coli
C22 120 37 S P. aeruginosa
C23 120 25 T E. Coli
C24 120 25 T P. aeruginosa
C25 120 37 T E. Coli
C26 120 37 T P. aeruginosa

T : témoin ; S : stérile ; BT : basse teneur ; MT : moyenne teneur ; HT : haute teneur ; F1 : cade ; F2 :


ail ; F3 : ricin.

La température d‘une eau potable est en principe inférieure en été et supérieure en hiver à la
température de l‘air. La réglementation française de la température de l‘eau destinée à la
consommation humaine retient la valeur de 25°C, la température maximale à ne pas dépasser
140
(Annexe I de l‘arrêté du 11 janvier 2007 relatif aux limites et références de qualité des eaux
modifié par l‘arrêté du 4 août 2017). L‘OMS ne recommande aucune valeur. Pratiquement, la
température de l‘eau n‘a pas d‘incidence directe sur la santé de l‘homme. Cependant, une
température supérieure à 15°C favorise le développement des microorganismes dans les
canalisations en même temps qu‘elle peut exalter les odeurs et les saveurs. Par contre, une
température inférieure à 10°C ralentit les réactions chimiques dans les différents traitements
des eaux. En ce qui concerne la norme marocaine, il n‘y a pas de spécification concernant ce
paramètre puisqu‘il subit une grande variation saisonnière et régionale. Pour cette étude 2
valeurs de température ont été étudiées : 25°C et 37°C. D‘après le tableau 19 nous avons
travaillé par un régime d‘écoulement laminaire. Lorsque les forces de cisaillement sont nulles
ou faibles (en conditions statiques ou en écoulement laminaire). les particules peuvent
s‘approcher de la surface par différents mécanismes (CHARACKLIS et al., 1983 ;
MARSHALL, 1986; CHARACKLIS, 1990 ; BOUTALEB, 2007) :

Sédimentation : Ce phénomène est dû aux forces de gravité et devient prépondérant en cas


d‘agrégation ou de floculation des particules (DICKSON et al., 1991; BANKS et al., 1992).
Mouvement brownien : Chaque molécule ou chaque particule immergée dans un milieu
liquide présente une énergie de Brown (VAN OSS, 1996).

Ce mouvement brownien peut à lui seul provoquer la désorption spontanée de particules


adsorbées à une surface si les forces d‘adhésion sont par ailleurs suffisamment faibles. Ces
forces sont négligeables dans le cas de particules de dimension supérieur à 1 μm.
Chimiotaxie : Ce mécanisme apparaît lorsque les microorganismes mobiles flagellés sont
capables de se déplacer vers des substances nutritives telles que les acides aminés ou les
sources du carbone (sucres) grâce aux signaux détectés par l‘intermédiaire de récepteurs
spécifiques.
L'écoulement laminaire est généralement celui qui est recherché lorsqu'on veut faire circuler
un fluide dans un tuyau (car il crée moins de pertes de charge), il est plus stable, et prévisible
par les équations théoriques.

141
I. Etude de l’effet d’Intégration des huiles bioactives dans la
formulation de canalisations d’eau potables en PVC sur la
formation des biofilms en mode dynamiques.

La figure 54 présente les résultats concernant la colonisation de P. aeruginosa et E. coli sur


les matériaux intégrant les huiles bioactives et le matériau témoin.

Figure 54: Dénombrement bactérien par unité de surface observée en dynamique dans le
cas d’intégration d’huiles bioactives dans les tubes de canalisations d’eau potable. F1= Huile
d’ail ; F2= Huile de Cade ; F3= Huile de ricin.

On remarque que pour les tests en dynamique, l‘intégration des huiles bioactives affecte la
colonisation et la formation du biofilms. L‘inhibition de la formation des biofilms dépasse
80% pour les 3 huiles. Des résultats optimaux sont obtenus par l‘huile de cade et l‘huile d‘ail.
Les résultats des tests en dynamiques confirment alors ceux obtenus en statique.

142
Figure 55: Corrélation entre les scores d’adhésion en statique et dynamique sur les
différents matériaux plastiques bioactifs élaborés. F1= Huile d’ail ; F2= Huile de Cade ; F3= Huile de
ricin.

Si on compare le témoin par rapport aux autres formulations, on remarque une bonne
corrélation entre les scores enregistrés dans les tests statiques et dynamiques. En effet, plus le
taux d‘adhésion n‘augmente en statique, plus la colonisation en dynamique ne croît. Ceci
confirme le lien étroit qu‘existe entre l‘adhésion précoce et la colonisation des biofilms
tardive évoqués par plusieurs auteurs dans la littérature (ALLISON & SUTHERLAND, 1987
; MAI et al., 1993, DRENKARD, 2003 ; HENTZER et al., 2003, 2004 ; WU et al., 2004,
BOUTALEB, 2007).

Pour les autres matériaux qui contiennent les huiles bioactives F2 semblent être le plus
performant à la fois en statique en dynamique à savoir empêcher la formation des biofilms.
Ceci est du vraisemblablement être attaché à des effets physiques de stabilité de l‘huile dans
le matériau. Ceci nécessite une étude de la migration et de la stabilité par les languimir
d‘adsorption pour étudier la cinétique de ces effets sur la colonisation bactérienne en fonction
du temps. La figure 56 montre aussi la colonisation relativement plus élevée de P. aeruginosa
qui dépasse celle d‘E. coli, cette bactérie mucoïdale à une grande capacité de colonisation à
savoir s‘adapter par la sécrétion de lipopolisacharides pour consolider la formation des
biofilms (ALLISON & SUTHERLAND, 1987 ; MAI et al., 1993, DRENKARD, 2003 ;
HENTZER et al., 2003, 2004 ; WU et al., 2004, BOUTALEB, 2007).

143
E. coli P. aeruginosa

Témoin

L1

L2

L3

Figure 56: Photos MEB après test d’adhésion, après 7 jours de contact à 25°C sur les
nouvelles surfaces de PVC (grossissement 2K). a- Formule classique (T); b- L1 ; c - L2 ; d - L3 ;
La série à gauche en verticale concerne E. coli ; la série à droite en verticale concerne P.
aeruginosa

Il est indéniable que les observations en MEB permettent de discriminer entre bactéries très
mucoïdes produisant peu de LPS et bactéries faiblement mucoïdes et fortement productrices
de LPS (LAHAYE, 2006). Pour P. aeruginosa la figure 56 révèle la présence d‘une matrice
extracellulaire étendue nettement visible dans le cas de conditions relativement favorables à la
formation de biofilms (formule classique suivi par F3). Selon la littérature, les EPS de P.
aeruginosa (essentiellement des alginates) ont étéidentifié comme le facteur essentiel de la
formation des biofilms pour cette bactérie. Quant au rôle des alginates dans la formation des
biofilms, ils sont généralement synthétisés lorsque la bactérie est soumise à des conditions
environnementales défavorables (ALLISON & SUTHERLAND, 1987 ; MAI et al., 1993,
144
BOUTALEB, 2007). Ce sont des composés qui permettent la formation de colonies
tridimensionnelles abondantes et bien dispersées sur la surface colonisée moins actives au
sein d‘un biofilm et donc moins sensibles aux agents antimicrobiens et aux stress
environnementaux (DRENKARD, 2003 ; HENTZER et al., 2003, 2004 ; WU et al., 2004,
BOUTALEB, 2007). Il sont donc un rôle primordial dans la détermination de l‘architecture et
dans la structuration spatiale du biofilm (DAVID et al.,2001 ; RAMSEY & WOZNIAK,
2005).

Concernant E. coli, selon la littérature, plusieurs souches se sont avérées également capables
de former un biofilm en faisant intervenir leurs appendices extracellulaires comme les
fimbriaes ou les « curli » pour adhérer aux surfaces (PRATT et al., 1998 ; PRIGENT-
COMBERT et al., 2001). Et aussi en faisant impliquer des exopolysaccharides (EPS)
(essentiellement l‘acide colanique) dans la formation de la structure tridimensionnelle
complexe et de la profondeur des biofilms d'E. coli (DANESE et al., 2000; RYU et al. 2004;
BELOIN et al., 2008). La figure 56 révèle la présence d‘une matrice extracellulaire étendue
nettement visible dans le cas de conditions relativement favorables à la formation de biofilms
couvrant les cellules d‘E. coli qui ont colonisé la surface des canalisations (formule classique
suivi par F3).

II. Etude en mode dynamique de l’effet d’intégration du stérile et


des produits d’exploitation des phosphates sur la formation
des biofilms – effet de la température sur la colonisation.

III.1. Colonisationen mode dynamique sur des canalisations intégrant


les produits de phosphate à 25°C.

La figure 57 présente les résultats concernant la colonisation à 25°C de P. aeruginosa et E.


coli sur les matériaux intégrant le phosphate à différentes qualité marchandes ainsi que le
stérile minier comparé au matériau témoin (formule classique).

145
Figure 57: Dénombrement bactérien à 25°C par unité de surface observée en dynamique
dans le cas d’intégration des phosphates et sous-produits dans les tubes de canalisations
d’eau potable.

On remarque que l‘adhésion est fonction de la nature de la souche et dépends aussi de la


formulation. P. aeruginosa présente un pourcentage d‘adhésion plus élevé qu‘E. coli. Ce
résultat corrèle bien avec ceux obtenus en statique.

L‘intégration des produits des phosphates permet de réduire considérablement la colonisation


des biofilms dans le matériau étudié. La formation des biofilms diminue d‘avantage lorsque la
contenance en P2O5 augmente. Nous avons alors une colonisation de plus en plus faible selon
l‘odre suivant : T>S>BT>MT>HT.

La figure suivante présente les photos MEB qui concerne la colonisation de P. aeruginosa et
E. coli après 7 jours de contact à 25°C sur les nouvelles surfaces de PVC au grossissement
2K.

146
E. coli P. aeruginosa
(dynamique 25°C) (dynamique 25°C)

Témoin

HT

MT

BT

Figure 58: Photos MEB après colonisation en mode dynamiquede P. aeruginosa et E. coli
après 7 jours de contact à 25°C sur les nouvelles surfaces de PVC (grossissement 2K).

Encore une fois, les observations en MEB révèlent la présence d‘une matrice extracellulaire
étendue nettement visible dans le cas de conditions relativement favorables à la formation de

147
biofilms (témoin et avec le stérile S). Ces résultats concordent bien avec les résultats
précédents avec l‘utilisation des huiles bioactives dans les canaisations en mode dynamique.

III.2. Colonisation en mode dynamique sur des canalisations


intégrant les produits de phosphate 37°C.

La figure suivante présente les résultats concernant la colonisation à 37°C de P. aeruginosa et


E. coli sur les matériaux intégrant le phosphate à différentes qualité marchandes ainsi que le
stérile minier comparé au matériau témoin (formule classique).

Figure 59: Dénombrement bactérien à 37°C par unité de surface observée en dynamique
dans le cas d’intégration des phosphates et sous-produits dans les tubes de canalisations
d’eau potable.

On remarque que l‘adhésion est fonction de la nature de la souche et aussi dépends de la


formulation. P. aeruginosa présente un pourcentage d‘adhésion plus élevé qu‘E. coli.
L‘intégration des produits des phosphates permet de réduire considérablement la colonisation
des biofilms dans les matériaux étudiés. La formation des biofilms diminue d‘avantage
lorsque la contenance en P2O5 augmente. Nous avons alors une colonisation plus importante
selon l‘odre suivant : T>S>BT>MT>HT. La figure suivante présente les photos MEB qui
concerne la colonisation de de P. aeruginosa et E. coli après 7 jours de contact à 37°C sur les
nouvelles surfaces de PVC au grossissement 2K.

148
Figure 60:Nuage de points qui montre l’effet de la température sur la colonisation de P.
aeruginosa et E.coli à 25 et 37°C en mode dynamique pendant 7 jours.

La colonisation à 37°C est plus importante par rapport à la colonisation à 25°C. On enregistre
une bonne corrélation entre la colonisation pour P. aeruginosa et pour E. coli aux deux
valeurs des températures étudiées. La figure suivante présente les photos MEB qui concerne
la colonisation de de P. aeruginosa et E. coli après 7 jours de contact à 37°C sur les nouvelles
surfaces de PVC intégrant le phosphate et le stérile dans la formule des matériaux étudié au
grossissement 2K.

149
E. coli P. aeruginosa
(dynamique 37°C) (dynamique 37°C)

Témoin

HT

MT

BT

Figure 61: Photos MEB après colonisation en mode dynamiquede E. coli et P. aeruginosa, après 7
jours de contact à 37°C sur les nouvelles surfaces de PVC (grossissement 2K).

Les observations en MEB révèlent la présence d‘une matrice extracellulaire étendue


nettement visible dans le cas de conditions relativement favorables à la formation de biofilms
(témoin et avec le stérile S). On remarque sur les images la constitution d‘une structures
tridimentielle 3D relativement plus développée (en comparaison à celle formée à 25°C) à
l‘origine de la production optimale à 37°C et favorable à la production du slime qui enveloppe
la structure consolidée du biofilm sur la surface des canalisations.

150
III. Discussion générale.

Aujourd‘hui, les matériaux plastiques (PVC, éthylène, propylène) sont utilisés dans un
éventail très étendu d‘applications. Ces matériaux peuvent être utilisés dans des secteurs
d‘activités très variés comme le bâtiment, la cosmétique, la fabrication d‘équipements
domestiques ou les dispositifs médicaux. Lors de certaines applications, ces plastiques sont en
contact avec des fluides naturels et peuvent donc être contaminés par différentes bactéries et
engendrer des problèmes de santé publique. Par exemple, dans le domaine hospitalier, la
biocontamination bactérienne du matériel médical est impliquée dans 60 % des infections
nosocomiales et dans toutes les infections prothétiques. L‘industrie alimentaire est également
confrontée au problème bactérien.

La contamination bactérienne des surfaces commence par l‘adhérence initiale de quelques


bactéries puis par la consolidation de cette adhésion et la colonisation du support par
multiplication des cellules adhérentes et dans certains cas, formation d‘une couche muqueuse
appelée biofilm. Toute bactérie en suspension dans un fluide peut interagir avec son
environnement et notamment avec des surfaces biotiques ou abiotiques. La biocontamination
des matériaux (l‘adhésion bactérienne et la formation de biofilms) est donc un processus
naturel et spontané, rencontré quelle que soit la nature de la bactérie, du fluide environnant et
du support récepteur (plastiques, surfaces métalliques, verre …). Dans les environnements
industriels, la biocontamination surfacique peut entraîner des pertes de rentabilité
importantes et lorsqu‘elle implique des germes pathogènes, elle peut être à l‘origine de
problèmes de santé publique plus ou moins sévères. Les biofilms sont difficiles à éliminer. La
meilleure stratégie est donc de limiter leur formation en diminuant ou en inhibant l‘adhésion
microbienne par modification de surface.

La biocontamination des surfaces et les risques associés sont des enjeux majeurs économiques
et de santé publique. Afin de limiter ou empêcher l‘adhésion bactérienne, une des solutions
possibles consiste en la modification des propriétés des surfaces, afin de leur conférer les
fonctions voulues. Dans ce contexte, l‘objectif de cette étude est de modifier des surfaces de
types polymère : PVC par la conception de matériaux de canalisation anti-adhésion en
modifiant au niveau de la formulation du tube généré par le procédé d‘extrusion. Chaque
étape de la modification a été réalisée avec succès et étudiée avec différentes techniques
d‘analyses. Enffet, Le PVC est toujours accompagné d‘additifs. Les résines de PVC ne sont

151
donc jamais utilisées seules car leur stabilité thermique à la température de transformation est
trop faible. C‘est à dire que suite à l‘action de la chaleur, il se transforme chimiquement : on
dit qu‘il se dégrade. Il est donc nécessaire de leur adjoindre des stabilisants. D‘autre part,
comme la plupart des polymères, le PVC a tendance à coller sur le métal chaud des machines
de transformation. Il est donc nécessaire de lui adjoindre des lubrifiants qui éviteront ce
collage. En effet, depuis l‘antiquité, les extraits aromatiques de plantes ont été utilisés dans
différentes formulations, comme les médicaments et la parfumerie (HEATH, 1981). Les
huiles biologiquement actives ont été considéré comme agents antimicrobiens les plus
efficaces dans ces plantes. Les qualités microbiologiques des plantes aromatiques et
médicinales sont connues. Toutefois, la première mise en évidence de l‘action des huiles
biologiquement actives contre les bactéries a été réalisée en 1881 par De la croix (BOYLE,
1995). Depuis, de nombreuses huiles ont été définies comme antibactériennes (BURT, 2004).
Leur spectre d‘action est très étendu, car elles agissent contre un large éventail de bactéries,
cette activité est par ailleurs variable d‘une huile biologiquement active à l‘autre et d‘une
souche bactérienne à l‘autre (KALEMBA, 2003 ; OUSSOU, 2009 ; AVLESSI, 2012).

La bactérie reconnue comme la moins sensible à leur effet reste néanmoins les bactéries à
Gram négatif comme P. seudomonas aeruginosa (DORMAN, 2000). En fait, cette bactérie
possède une résistance intrinsèque aux agents biocides, en relation avec la nature de sa
membrane externe. Cette dernière est composée de lipopolysaccharides qui forment une
barrière imperméable aux composés hydrophobes. En présence d‘agents perméabilisant de la
membrane externe, des substances inactives contre Pseudomonas aeruginosa deviennent
actives (MANN et al., 2000). Il semble que cette souche se révèle résistante à un très grand
nombre d‘huiles essentielles (HAMMER et al., 1999). C‘est pour cette raison, nous avons
pensé que le fait d‘utiliser une huile biologiquement active, de notre richesse locale, pourrait
inhiber ou limiter la formation de biofilms bactérien au niveau des surfaces de canalisations.

L‘huile de cade (Junipers oxycedrus) et d'ail (Allium sativum) ont été exploités pour leur
activité antimicrobienne et leur lutte contre un grand nombre de bactéries pathogènes
(HATANO et al., 2005 ; SHAN et al., 2007). Le ricin présente un grand intérêt économique et
plus particulièrement son huile. L‘huile de ricin est largement utilisée comme lubrifiant pour
ces caractéristiques exceptionnelles : sa souplesse, sa bonne résistance et sa bonne tenue dans
une plage étendue de température. Dans cette étude nous avnos remplacé partiellement la
proportion qui concerne le lubrifiant dans la formulation des tubes PVC par ces trois huiles
naturelles abondantes (10% dans la proportion concernant le lubrifiant).

152
 D‘apres les résultats des tests mécaniques, on a remarqué que Temoin présente la plus
grande rigidité de par son module de Young qui est relativement élevé. Il est suivi de
F3 (huile de ricin), F2 (huile de cade) et enfin F1 (huile d‘ail). Le coefficient de
poisson renforce la remarque observée. En effet le coefficient de poisson de T est le
plus grand sachant que le maximum que peut avoir ce coefficient est 0,5. Les résultats
d‘angle de contact ont montré que les trois formulations F1, F2 et F3 connaissent une
augmentation de la composante apolaire Lw. Cette augmentation est presque qualifiée
de pareille pour les trois formules. Par contre concernant la composante polaire, on
remarque que celle-ci a remarquablement chutée pour F3. Elle est passée de 6,6 à 1,3
et aussi pour F2 elle est passée à 3,3. Concernant le test d‘adhésion statique, on a
remarqué que l‘adhésion décroît en intégrant l‘huile de cade dans la formule du tube
que ce soit pour P. aeruginosa ou E. coli en effet nous avons enregistré
respectivement une réduction d‘environ 71% et 30% pour F1, 60% et 85% pour F2 et
63% et 41% pour F3. Les figures 29 et 30 montrent des exemples de photos
d‘observation en microscopie électronique à balayage concernant E. coli et P.
aeruginosa, où on voit clairement l‘effet sur l‘adhésion obtenu grâce aux nouvelles
formules. Nous avons noté durant cette étude que l‘adhésion d‘une bactérie
hydrophobe est plus importante qu‘une bactérie hydrophile ce qui est en accord avec
les résultats de travaux antérieurs.

Il est possible de modifier les propriétés mécaniques et colorimétriques du PVC en l‘alliant à


d‘autres polymères. Ceci en lui ajoutant des plastifiants, des charges et des pigments. Le
phosphate constitue une alternative qui compensera en partie la charge, qui constitue un
additif nécessaire dans la formulation classique et qui permet de réduire le coût du produit.

L‘intérêt de la deuxième étude était porté vers la conception de matériaux générés par le
procédé d‘extrusion à base PVC, qui contient le phosphate naturel marocain de la région de
Khouribga. Au cours de cette étude, la proportion qui concerne les charges minérales dans la
formulation des matériaux de canalisation en PVC était partiellement remplacée par différents
produits de phosphates en fonction de sa teneur en BPL (HT, MT, BT et S selon des
proportions variables entre 20% et 40% dans la fraction qui concerne la charge). Ces
remplacements ont pour objectif d‘élaborer de tubes antiadhésifs avec des propriétés
mécaniques, physiques et thermiques intéressantes.

153
 On a remarqué que l‘adhésion en mode statique est fonction de la nature de la souche
et aussi dépends de la formulation. P. aeruginosa présente un pourcentage d‘adhésion
plus élevé qu’E. coli. Ce résultat corrèle bien avec ceux obtenus en utilisant les huiles
bioactives. A l‘aide de la nouvelle formule intégrant différentes teneurs du
phosphate et le stérile, avec une proportion de 20% pour le HT, MT, BT et 40% pour
le S dans la fraction qui concerne la charge, Nous avons réussi à élaborer, par procédé
d‘extrusion, un tube de canalisation avec de bonnes propriétés mécaniques. D‘après
les résultats de l‘angle de contact, comparés au témoin, on a remarqué que les quatre
formulations S, HT, MT et BT connaissent une augmentation remarquable de la
composante polaire AB. Cette augmentation est du même ordre pour les quatre
formules. Par contre concernant la composante apolaire Lw, on remarque que celle-ci
a relativement chutée pour S. Elle est passée de 39,3 à 36,9 et à 37,1 pour HT.

La troisième étape est dédiée pour l‘étude en « dynamique » de la formation des biofilms, il a
été nécessaire de concevoir un système qui permette de moduler les facteurs physico-
chimiques susceptibles d‘affecter la formation des biofilms dans les réseaux de distribution et
pour mieux se rapprocher aux conditions réelles qui sous-tendent la formation des biofilms
sur la base d‘une architecture structurale plus proche de la réalité. Les biofilms sont des
structures hétérogènes constituées par des populations bactériennes englobées dans une
matrice extracellullaire, fixées sur des surfaces naturelles ou artificielles. Les principales
caractéristiques du biofilms sont rappelées et les techniques d‘études sont présentées. Elles
ont permis d‘établir un modèle du développement des biofilms en cinq étapes : adhésion
réversible des bactéries de la phase planctonique à une surface, irréversibilité de l‘adhésion
correspondant à la synthèse de structures à la surface des bactéries, formation de
microcolonies, puis développement de ces microcolonies traduisant le stade de maturation du
biofilm et colonisation de nouvelles surfaces.

154
L‘adhésion bactérienne est un phénomène aux interfaces, qui résulte d‘interactions entre trois
partenaires : le support d‘adhésion, le ou les microorganismes présents et le milieu
environnant. Les propriétés de surface de ces trois entités sont étroitement interdépendantes
comme le rappelle le schéma ci-dessus. L‘adhésion met donc en jeu les propriétés de surface
des microorganismes et celles des supports, propriétés qui sont elles-mêmes fonction du
milieu auquel elles sont exposées. Ces interactions physico-chimiques sont de nature
hydrophobe, acide-base, électrostatique et brownienne. Ces dernières sont habituellement
négligées pour des particules de dimension de l‘ordre de celle des bactéries. Si ces
interactions semblent essentielles pour caractériser l‘adhésion, leur rôle n‘est pas toujours
clairement identifié. L‘incorporation des substances bioactives sur des matériaux plastiques
ou sur des surfaces inorganiques a fait l‘objet de nombreuses études.

Dans le cadre de notre étude, il a été choisi d‘étudier la modification au niveau de la


formulation classique du (PVC). Ce polymère est très utilisé en raison de ses propriétés
mécaniques, optiques et thermiques intéressantes. Cependant, les propriétés de surface du
PVC peuvent être modifiées pour améliorer sa biocompatibilité et ses propriétés anti-
adhésives afin de pouvoir l‘utiliser dans les réseaux de distribution d‘eau potable. En effet,
son caractère hydrophobe, sa faible énergie de surface et sa faible mouillabilité en font un
matériau pouvant être facilement contaminé par des micro-organismes quand il est en contact
avec un fluide.

Au cours de cette étude, l‘huile de cade, l‘huile dail, l‘huile de ricin, les déchets et les
différentes teneurs de l‘exploitation de phosphate au Maroc sont introduits dans la
formulation des matériaux de canalisation pour générer un tube PVC par procédé d‘extrusion.
Ce tube présente de bonnes propriétés mécaniques selon les tests de flexion et de
compressions.

Cette partie de notre étude a également mis en évidence la problématique posée par la
détermination du caractère hydrophobe des bactéries qui peut parfois donner des résultats
contradictoires selon la technique d‘analyse utilisée. C‘est surtout vrai pour les souches
mucoïdes comme P. aeruginosa. De point de vu observations microscopiques après le test
d‘adhésion, les résultats obtenus montrent, tout d‘abord, que d‘une manière générale,
l‘adhésion initiale de P. aeruginosa est plus importante qu‘E. Coli. Ces résultats sont en
accord avec les travaux de plusieurs auteurs et a été expliquée par la nature membranaire
différente entre les deux souches bactériennes. Plus les propriétés de la membrane de la

155
souche est hydrophobe, plus sera importante son adhésion sur les surfaces solides
(BRUINSMA et al., 2001 ; GALLARDO-MORENO et al., 2002 ; BAYOUDH et al., 2006;
BOUTALEB et al., 2008 ). Il a été souligné que l‘adhésion de P. aeruginasa dépasse, en
fonction du milieu, celle d‘E. coli par un facteur variable allant de 4 à 100 fois
plus(BOUTALEB, 2007).

En ce qui concerne la corrélation entre les prédictions et les tests d‘adhésion, on remarque que
pour E. coli, effectivement plus l‘énergie totale augmente plus le taux d‘adhésion diminue.
Ceci maintient l‘hypothèse que les interactions non spécifiques (physico-chimiques) sont
associées à l‘effet anti-adhésives des huiles et ont participé tous les deux à savoir diminuer le
taux adhésion.
Par contre pour P.aeruginosa, il existe une bonne corrélation entre les prédictions (énergie
totale) et le test d‘adhésion en allant du témoin vers les trois nouvelles formulations. Par
contre en comparant les trois formules on voit bien que lorsque l‘énergie totale augment en
allant de F1 vers F3 et F2 et aussi du S vers BT, MT et HT le taux d‘adhésion augmente aussi.
Ceci confirme que l‘adhésion a considérablement été affectée par la présence des substances
bioactives qui ont affecté l‘adhésion. Une bonne adéquation entre la théorie (approche
prédictive) et l‘expérience (tests d‘adhésion) a été observée pour E. coli. Par contre, pour P.
aeruginosa le modèle théorique ne s‘applique pas de manière satisfaisante pour tous les
supports, et l‘adhésion sur le PVC semble être régie par des mécanismes non pris en compte
dans le modèle thermodynamique utilisé. Nous montrons également que P. aeruginosa
présente une plus grande variabilité qu‘E. coli vis-à-vis de variations environnementales.
Nous parlons ici des propriétés de surface des bactéries.

156
IV. Conclusion et Perspectives.

Le sujet est, de nos jours, de plus vif intérêt. En effet, il est très important de comprendre et de
pouvoir agir pour maintenir la qualité hygiénique des eaux potables de la sortie de l‘usine de
traitement jusqu‘au robinet du consommateur. Or, les traiteurs et distributeurs d‘eau potable
se voient aujourd‘hui pénalisés malgré leurs efforts pour produire une eau potable d‘une
bonne qualité qui respecte les normes nationales dans un souci de préserver la santé publique
et de satisfaire le consommateur.

En effet, les réseaux de distribution d'eau potable sont continuellement exposés à un flux de
matière organique biodégradable et de microorganismes provenant de l'usine ou incidentes
(travaux de raccordement occasionnels, réparation de cassures…etc). Une partie de ces
microorganismes (bactéries hétérotrophes en particulier) s'adapte à cet environnement
oligotrophe, et peut ainsi coloniser l'ensemble d'un réseau de distribution d'eau potable et
conduire à la formation d‘une structure qu‘est le biofilm. Les biofilms se voient résistant à
toutes les agressions physiques et chimiques le long du réseau de distribution d‘eau, qui
malgré le maintien d‘une quantité de chlore actif fixé par les règlements et les conditions
agressives peuvent, à la suite d‘un détachement, être à l‘origine de toxiinfections ou
intoxications graves de plus en plus présentes et détectées aujourd‘hui. Les biofilms étant très
difficiles à éradiquer une fois formés, la stratégie préventive, qui vise à empêcher leur
installation par la mise en œuvre de techniques dites « anti-adhésion » se voit prometteuse
pour faire face à cette problématique.

Par ailleurs, le PVC est le matériau de synthèse le plus utilisé parmi les matériaux en
plastique. Ce matériau a été choisi pour mettre en place de nouvelles stratégies préventives
antibiofilms. Son choix est dicté par les performances techniques opérationnelles (facilité de
mise en place et raccordement dans les réseaux) qui répondent en même temps à plusieurs
exigences et critères. L‘intérêt est porté dans cette étude à mettre en place et d‘étudier
l‘efficacité d‘une stratégie préventive, visant à limiter l‘adhésion des microorganismes au
PVC, étant donné que l‘adhésion et le point de départ dans le cycle de formation d‘un biofilm
mature capable de causer des soucis et des nuisances après son installation. Ce travail s‘inscrit
dans ce contexte et a pour but d‘élaborer des matériaux PVC à surfaces biocides vis-à-vis de
différents microorganismes cibles, sans pour autant dégrader les propriétés mécaniques des
matériaux ciblés.

157
Dans un premier temps l‘intérêt est porté vers la conception de matériaux PVC antibiofilms
qui intègre dans sa formule des huiles connues pour des effets bactéricides. Comme les huiles
migrent naturellement vers la surface elle peut éventuellement empêcher localement
l‘adhésion des microorganismes vivants et donc l‘installation des biofilms microbiens. Les
canalisations dites nouvelles et antibiofilms étaient générées par le procédé d‘extrusion. Trois
huiles ont été rajoutées et remplaçaient partiellement la composante concernant les lubrifiants
par rapport à la formule classique. Il s‘agit de :

1. L‘huile de cade (Junipersoxycedrus)


2. L‘huile d'ail (Allium sativum)
3. L‘huile de ricin (Ricinuscommunis)

On pense que les plantes aromatiques et médicinales représentent une source inépuisable de
remèdes traditionnels efficaces grâce aux principes actifs qu‘elles contiennent. Le fait
d‘utiliser une huile biologiquement active pourrait inhiber la formation de biofilms bactérien
au niveau des surfaces de canalisations.

Les tubes de canalisations élaborés, en les comparants avec des tubes à formules classiques,
ils disposaient de bonnes propriétés mécaniques (prouvées par les tests de flexion et de
compression). Un test d‘adhésion a été conduit, il consiste à mettre en contact les
canalisations avec une eau potable inoculé artificiellement par des souches d‘E. coli et P.
aeruginosa. Les observations en MEB confirment l‘effet d‘anti-adhésion. La spectroscopie
infrarouge et l‘analyse statistique prouvent des modifications structurales des groupements
exposés en surface de canalisations. L‘angle de contact permet la détection d‘éventuelles
modifications de l‘hydrophobicité et du caractère acido-basique ce qui peut expliquer
certaines variabilités observées après test d‘adhésionet de confirmer l‘effet spécifique direct
des huiles sur l‘adhésion et la formation des biofilms.

Un deuxième volet de cette étude consiste à concevoir par procédé d‘extrusion, un nouveau
matériau à base PVC, qui contient le phosphate naturel marocain de la région de Khouribga,
pour des fins d‘élaborer de tubes antiadhésifs mais aussi avec des propriétés mécaniques,
physique et thermiques intéressantes. Cette composante constitue une alternative qui
compensera en partie la charge, qui constitue un additif nécessaire dans la formulation
classique et qui permet de réduire le coût du produit. Nous avons prouvé grâce au test
d‘adhésion qu‘ils sont dotés de propriétés antiadhésives (réduit de plus de 70%).

158
Un troisième volet consiste en une étude en mode dynamique de la formation des biofilms sur
les surfaces de canalisation d‘eau potable. L‘implication de facteurs hydrodynamiques qui se
rajoutent aux facteurs physico-chimiques environnementaux est nécessaire pour mieux se
rapprocher aux conditions réelles et de comprendre les mécaniques qui sous-tendent la
formation des biofilms sur la base d‘une architecture structurale plus proche de la réalité.
Nous avons prouvé par le MEB que l‘intégration des huiles biologiquement active et des
produits des phosphates permettent de réduire considérablement la colonisation des biofilms
dans le matériau étudié.

Finalement, pour toutes les canalisations élaborées selon des formules « nouvelles », étaient
étudiées aussi grâce à une approche prédictive. Cette approche est basée sur la caractérisation
et l‘identification des propriétés énergétique de surface des canalisations et des cellules
microbiennes modèle par l‘angle de contact. Elle avance le fait que le processus d‘adhésion
est purement phénomène physico-chimique résultant de l‘affinité plus ou moins avantageuse à
savoir favoriser ou défavoriser la formation des biofilms. Pour cela le modèle prédictif de van
Oss a été utilisé pour calculer après caractérisation énergétique l‘énergie libre d‘adhésion plus
celle-ci est grande plus serait défavorable la formation des biofilms. Il est important de
souligner ici le fait que nul matériau et nulle condition environnementale ne peut empêcher
absolument et totalement la formation des biofilms. C‘est pourquoi les chercheurs aujourd‘hui
se sont penchés sur l‘identification de condition relativement défavorable ayant pour but de
gérer et maitriser l‘hygiène dans la distribution d‘eau potable. L‘énergie libre d‘adhésion en
fonction des différentes configurations étudiées a été corrélée au dénombrement des Unité
microbienne Formant Colonies afin de confirmer ou non la validité de l‘approche prédictive
mais aussi d‘authentifier la dominance desinteractions spécifique à leurs opposésinteractions
non spécifiques dans la formation des biofilms..

Quelques perspectives :
o Etudier l‘effet relatif à autres huiles bioactives (giroffle, thym, …). En effet, Les
substances d'origine naturelle et plus particulièrement les huiles essentielles
représentent actuellement une solution alternative de lutter contre les bactéries
pathogènes. Ces huiles sont d‘usage courant en thérapeutique traditionnelle au Maroc
et dans plusieurs régions du monde. Les plantes aromatiques ont connus ces dernières
années un important regain d‘intérêt et ceci devant le recul des produits chimiques
(BABA AISSA, 2000). La diversité de leur utilisation (pharmacologie, cosmétique,
fabrication de détergents, teinture et produits de massage, …) a accru la demande,

159
surtout en huiles essentielles. Les propriétés des huiles essentielles dépendent de la
présence d‘agents bioactifs variés et appartenant à différentes classes chimiques. Ces
propriétés, dues souvent à la fraction d‘huile essentielle (HE), peuvent être mises à
profit pour traiter la biocontamination des matériaux.

o Tester d‘autres matériaux plastiques. Autrement dit, Il en existe de très nombreux


types qui se présentent sous des formes variées (polypropylène, polyèthylène,…). Un
polymère sous sa forme brute n‘a pas, en général, les qualités requises pour
l‘application à laquelle il est destiné. Il va donc falloir ajouter au plastique des additifs
qui vont jouer essentiellement sur l‘esthétique, la stabilité (chimique, UV, chaleur et
longévité…), le prix de revient et la plasticité et notamment la biocontamination des
materiaux.

o Il sera intéréssant également d‘étudier les effets observés (force ioniques, présence du
désinfectant, …) sur l‘effet des conditions environnementaux comme par exemple la
contrainte hydrodynamique ou l‘ajout des biocides. Cela permettra de tirer les traits
communs et/ ou différents caractérisant la réponse des biofilms à tel ou tel stress
environnemental.

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