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Année 2002 Numéro d’ordre : 971-05-85-J

THESE

Présentée pour obtenir le grade de

DOCTEUR de l’UNIVERSITE des ANTILLES et de la GUYANE

Spécialité : MECANIQUE , section GENIE MECANIQUE

par

Jacques PIGERRE

Titre :

Contribution au développement d’un dispositif utilisant


les ultrasons pour qualifier la durabilité de systèmes de
peintures sur support métallique : application aux tôles
d’acier galvanisé prélaquées

Directeur de Thèse : Professeur Jean Louis MANSOT

Soutenue le 22 Janvier 2002 devant le Jury composé de :

J. L. MANSOT Professeur à l’Université des Antilles et de la Guyane Président


J. SCHULTZ Professeur à l’Université de Haute Alsace Rapporteur
L. GARDETTE Professeur à l’Université Blaise Pascal Rapporteur
C. BARREAU Ingénieur au Centre Etudes et Développement d’USINOR à
Montataire Examinateur
T. MEHINTO Maître de conférences à l’Université des Antilles et de la Guyane Examinateur
C. ROOS Maître de conférences à l’Université des Antilles et de la Guyane Examinateur
Résumé

Pour qualifier l’adhésion des revêtements organiques utilisés comme moyens de protection anti-
corrosion des substrats métalliques, de nombreux procédés existent. L’un de ces procédés est le
test développé ici et qui utilise des ultrasons. Il s’applique à des systèmes de peinture sur acier
galvanisé, dont l’épaisseur est comprise entre 20 et 40 µm.
L’objet de cette Thèse est de présenter les différentes étapes de la mise au point de ce test
dont on attend à la fois de vérifier la qualité d’un produit en fin de fabrication, d’analyser sa
résistance mécanique en milieu humide et de prédire son comportement en service sur une longue
période, préoccupations majeures du fabricant. Dans cette étude il a été démontré que l’eau est
utilisée comme agent actif dans le test. Trente-sept systèmes connus ont été ainsi soumis au test à
l’état neuf, puis après 6 mois et 12 mois d’exposition à l’atmosphère corrosive de la station
d’exposition de CAYENNE, située en zone tropicale humide.
La méthode a permis de classer les trente-sept systèmes en fonction de leur résistance aux
ultrasons en terme de durée, la puissance des ultrasons étant maintenue constante pendant tout le
test. Il a été montré que les propriétés mécaniques étaient liées à l’effet barrière à l’eau des
polymères et évoluaient en fonction du type d’exposition. Enfin il a été montré que le caractère
prédictif du test est davantage à relier à l’aspect morphologique des échantillons au cours du test,
plutôt qu’à la mesure de la durée de résistance aux ultrasons.

Mots clés : Ultrasons, Cavitation, Adhésion humide, Liaisons d’interface, Vieillissement des
polymères.

Abstract
Numerous testing procedures have been developed in order to qualify adhesion of
organic coatings used for protection of metallic surfaces against corrosion.
This work deals with the development of a new test based on ultrasonic solicitation of samples of
steel substrates coated with paint films which thickness are lying in a range of 20 to 40 µm.
The various steps of the design of the experimental equipment and the last improvements are
described. The aims of the thesis are the characterisation of mechanical behaviour of the protective
film under periodic solicitation in wet medium, the monitoring of the reliability of the
manufacturer’s process and to try to predict the durability of the manufactured products under
tropical conditions. The various experiments point out that water takes an important part during
the test.
The experimental results collected on the various samples make evidence that mechanical
properties depend on the water barrier effect and on the exposure time of the organic coating to the
tropical conditions. It is finally demonstrated that the durability of the manufactured products can
be related to morphological aspects of the damages types undergone by the samples during the
test.

Keywords : Ultrasonic, Cavitation, Wet Adhesion, Interface bonds, Polymer ageing.


Je m’imagine avoir été un jeune garçon qui a joué sur la plage, qui a trouvé un
caillou mieux poli, une coquille plus gracieuse, tandis que le grand océan des vérités
étalait devant lui son mystère.
Isaac NEWTON
« Principes de la philosophie naturelle », 1687

L’ordre qui règne dans les choses matérielles indique assez qu’elles ont été
crées par une volonté pleine d’intelligence

Isaac NEWTON
« Traité d’optique », 1704
à Monsieur le Professeur MENY

à Monsieur le Professeur Yves PIRONNOT t

à Madame le Professeur Suzanne OFFRET

à Monsieur le Professeur CHIEM Professeur à l’Ecole Centrale de Nantes

en hommage respectueux
à mes Parents

à Chantal

à HéloÏse et Aurélie
AVANT PROPOS

Ce travail financé par la SOLLAC, filiale du groupe USINOR, a été effectué au sein
de l’équipe du Laboratoire de Mécanique, Matériaux et Environnement de l’Université des
Antilles et de la Guyane.

Pour l’honneur qu’ils me font d’examiner ce travail, je remercie :


• Madame Danièle QUANTIN qui dirige le Centre d’Etudes et de Développement d’USINOR à
Montataire, pour m’avoir ouvert son laboratoire et m’avoir accordé sa confiance.
• Mademoiselle Corinne BARREAU, la qualité de son accueil au CED et son enthousiasme
ont été maintes fois déterminants pour la réussite de ce travail.
• Monsieur le Professeur Jacques SCHULTZ à qui j’exprime ma gratitude pour son accueil à
l’Institut de Chimie des Surfaces et Interfaces, unité de recherche du CNRS (laboratoire
UPR CNRS 9069), qu’il dirige au sein de l’Université de Haute Alsace à Mulhouse.
• Monsieur le Professeur Jean Luc GARDETTE Directeur du Laboratoire de Photochimie
Moléculaire et Macromoléculaire (laboratoire UMR CNRS 6505).
• Monsieur le Professeur Jean Louis MANSOT directeur du Groupe de Technologie des
Surfaces et Interfaces à l’Université des Antilles et de la Guyane qui a accepté de diriger
cette thèse pour la mener à son terme.
• Théophile MEHINTO et Christophe ROOS Maîtres de conférences à l’Université des Antilles
et de la Guyane, qui ont participé à l’encadrement de ce travail et l’ont constamment
soutenu par leurs conseils et leurs encouragements.

J’exprime mes remerciements à Monsieur le Professeur Gérard CHALANT qui m’a


accueilli au sein du Laboratoire de Mécanique, Matériaux et Environnement. Qu’il soit
assuré de ma gratitude, malgré l’obstacle de la distance.
Mes remerciements s’adressent également à : Madame Sylvie IDRISSI-RONEL,
Maître de conférences à l’IUT de Lyon et Madame Isabelle PIERREJEAN, Maîtres de
conférences à l’Université des Antilles et de la Guyane.

Je remercie également toutes les personnes du CED les chercheurs d’une part qui
ont eu la patience de répondre à toutes mes interrogations même les moins pertinentes
en particulier à Monsieur Claude BONNEBAT qui a défini les premières orientations de
cette étude, ainsi que les techniciens d’autre part qui ont accepté de se plier à des
demandes parfois trop pressantes et en particulier : Madame Christine FILLION à qui je
dois la plupart de mes images en microscopie électronique et Madame TIRMARCHE dont
l’aide me fût infiniment précieuse pour la recherche documentaire.
Les discussions que j’ai eues avec les membres de l’équipe de l’ICSI de Mulhouse, et en
particulier avec le Docteur Hamidou HAIDARA, directeur de recherche au CNRS, ont été tout à
fait fructueuses qu’ils en soient également remerciés.

Je remercie aussi tous mes collègues et amis de l’Institut d’Enseignement Supérieur de


Guyane, avec une pensée particulière pour Pablo RODRIGUEZ et l’équipe de l’atelier de
productique : Eric UNGER et Pascal BENAVIDES.
Que Monsieur le Professeur Henri CLERGEOT, directeur du Laboratoire de
Traitement du Signal et de Modélisation des Machines à l’Université des Antilles et de la
Guyane, trouve ici ma gratitude. Son aide et son écoute dans les moments difficiles
furent également déterminantes.
SOMMAIRE

Page
CHAPITRE 1 – INTRODUCTION 1

CHAPITRE 2 – ETUDE BIBLIOGRAPHIQUE 4

2-1 Adhérence : tests et ruptures 5


2-1-1 Définitions 5
2-1-2 Tests d’adhérence couramment pratiqués 5
a - Test de pelage 5
b - Test de flexion trois points 6
c - Test de torsion 6
d - Test de clivage 6
e - Test aux ultrasons 7
2-1-3 Principaux cas de rupture d’adhérence des peintures sur
substrat métallique 7
a - Rupture dans la masse 8
b - Rupture à l’interface métal/polymère 8
c - Conclusions 10

2-2 Les ultrasons 10


2-2-1 Effets mécaniques produits par une onde acoustique
à l’extrémité d’un transducteur de type barreau 11
a - Effets d’inertie 11
b - Pression acoustique à l’interface solide liquide 12
c - Les courants acoustiques 13
2-2-2 Le phénomène de la cavitation dans un liquide 13
a - Comportement d’une bulle isolée 14
b - La cavitation produite par ultrasons 17
c - Les seuils de cavitation 18

CHAPITRE 3 – MATERIAUX ET TECHNIQUES EXPERIMENTALES 20

3-1 La station d’exposition du site de Guyane 21

3-2 Tôles prélaquées 22


3-2-1 Les 37 systèmes de peinture étudiés 22
3-2-2 Rôle des différentes couches 23
a - La galvanisation 23
b - La couche d’accrochage obtenue par traitement de surface 24
c - Le primaire traitant 24
d - La finition 24
3-2-3 Mise en forme des tôles destinées au bâtiment 24
a - Les tranches 25
b - Les plis 25
3-2-4 Stratégie de la protection des tôles d’acier galvanisées prélaquées 25

3-3 Techniques expérimentales 26


3-3-1 Les moyens d’essai 26
a - Dispositif utilisé 26
b - Le transducteur 27
c - Disposition de l’échantillon sur la sonde 28
3-3-2 Effets mécaniques en bout de sonde, indépendants de la cavitation 30
a - Effets d’inertie 30
b - Pression acoustique à l’interface solide liquide 31
c - Mouvements de l’échantillon 31
3-3-3 Mise au point de la procédure sur deux primaires 32
a - Choix de l’amplitude optimale 32
b - Choix des critères de comparaison 35
c - Position excentrée de l’échantillon sur la sonde 37
d - Choix du milieu 38
e - Choix de la durée des séquences de sollicitation 38
f - Validation du protocole 38
g - Essais à température variable 39
h - Essais avec l’échantillon collé sur une contre sonde 42
3-3-4 Mode opératoire retenu 43
a - Préparation des échantillons 43
b - Conditions d’expérience 45
c - Précisions expérimentales complémentaires 45
3-3-5 Moyens d’observation et d’analyse 46
a - Microscope à Force Atomique (AFM) 46
b - Microspectrométrie infrarouge 46
c - Microscope Électronique à Balayage en mode environnemental et EDS 47

CHAPITRE 4 – RESULTATS EXPERIMENTAUX 48

4-1 Les systèmes avec primaire seul 49


4-1-1 Influence de l’épaisseur 49
4-1-2 Classement en fonction des critères C1, C2 et CD 50
4-1-3 Classement en fonction des critères normés C1, C2 et CD 52
4-1-4 Classement en fonction de la morphologie des premiers
décollements 53
4-2 Les systèmes bicouches 54
4-2-1 Influence de l’épaisseur du primaire sur le système bicouche 55
4-2-2 Comparaison entre finitions sur un même primaire 56
4-2-3 Comparaison entre teintes différentes de la finition sur un même
primaire 57
4-2-4 Classement en fonction des critères C1, C2 et CD 57
4-2-5 Classement d’après la morphologie des premiers décollements 58
4-3 Échantillons ayant subi différents types d’exposition 60
4-3-1 Échantillons ayant subi 6 mois d’exposition 60
a - Echantillons présentant une consolidation après 6 mois d’exposition 60
b - Echantillons présentant une dégradation après 6 mois d’exposition 61
c - Comportement incertain après 6 mois d’exposition 62
4-3-2 Comportement après 12 mois d’exposition 63
4-4 Observation des échantillons vieillis quatre ans en atmosphère
naturelle 68

CHAPITRE 5 – DISCUSSION 70

5-1 Interprétations physiques 71


5-1-1 Interprétations physiques des critères 71
5-1-2 Liaisons d’interface métal/polymère 78
5-2 Rôle du primaire et de la finition sur le processus de dégradation 79
5-2-1 Rôle du primaire et de la finition 79
5-2-2 Rôle de la pigmentation et de l’épaisseur du primaire 80
5-3 Rôle des paramètres extérieurs sur l’évolution du comportement
des échantillons exposés. 81
5-3-1 Rôle de l’humidité 81
5-3-2 Rôle de l’exposition 82
5-3-3 Comparaison des classements 86

CHAPITRE 6 – CONCLUSIONS ET PERSPECTIVES 88

6-1 Conclusion générale 89


6-2 Développements futurs 89
6-2-1 Recherche de l’énergie d’adhésion 89
6-2-2 Comportement des systèmes vis à vis du test quand le film de
peinture est saturé en eau 90
6-2-3 Comportement d’échantillons ayant subi au préalable une
compression 91

6-3 Mise au point d’une contre sonde : démarche de conception 91


6-3-1 Contre sonde libre 91
6-3-2 Solution sans collage 92
6-3-3 Dispositif en cours de développement 93
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES 95

ANNEXES 101

Annexe 1 : Calcul des effets d’inertie sur une particule sphérique 102

Annexe 2 : Relevés météorologiques à CAYENNE pour la


période d’exposition des 37 systèmes testés 104

Annexe 3 : Influence du milieu 108


Annexe 4 : Histogramme de la résistance aux sollicitations
ultrasons des primaires neufs 109

Annexe 5 : Histogramme de la résistance aux sollicitations


ultrasons des systèmes neufs et exposés 12 mois
(saison sèche d’abord) 110

Annexe 6 : Histogramme de la résistance aux sollicitations


ultrasons des systèmes neufs et exposés 12 mois
(saison humide d’abord) 111

Annexe 7 : Tableaux récapitulatifs des résultats 112


Annexe 8 : Comparaison entre les systèmes neufs (N), vieillis 3
ans sous vide (NV) et vieillis 3 ans sous vide puis mis
une semaine en atmosphère libre du laboratoire à 85
% d’humidité relative (NV2). 119
1 – INTRODUCTION
Les tôles prélaquées, en raison de leur commodité d’emploi et de leur rapidité de mise en œuvre,
sont souvent utilisées pour le bardage et la couverture des bâtiments industriels. Les particuliers
les emploient également, et dans la majeure partie des pays tropicaux les maisons individuelles
sont couvertes à l’aide de tôles prélaquées. C’est le cas en particulier de la GUYANE et, la photo de
la Figure I-1 présente un exemple de construction réalisée dans le style traditionnel.

Figure I-1 : Maison guyanaise traditionnelle

Avec une production de plus d’un million de tonnes par an, dont 70 % pour le bâtiment, USINOR
est l’un des premiers fabricants de tôles prélaquées au monde. Pour conserver sa place de leader
sur un marché d’une telle ampleur, l’entreprise améliore sans cesse la qualité de ses produits
avec le souci constant de certifier notamment leur durabilité au delà des périodes de garantie
imposées. Le travail présenté dans cette Thèse de Doctorat s’inscrit dans le cadre d’une
collaboration entre un laboratoire universitaire de l’Université des Antilles et de la Guyane
(groupe de recherche « Laboratoire de Mécanique, Matériaux, Environnement ») et la société
SOLLAC filiale du groupe USINOR. Ce travail tente d’atteindre plusieurs objectifs :

• Mettre au point une méthode basée sur la résistance aux ultrasons en milieu liquide des
systèmes de peinture dans le but de qualifier leur durabilité de manière prédictive et
rapide.
• Adapter la méthode pour en faire un moyen d’évaluation ou de qualification du processus
de fabrication.
• Etudier l’influence de divers paramètres (primaires, finitions, température, humidité) sur le
comportement des systèmes de peinture testés, en particulier sur l’adhérence de l’interface
métal/polymère.
Le choix de la GUYANE permet de trouver à l’état naturel des conditions climatiques reproduites
artificiellement dans certains test de vieillissement de laboratoire, notamment la température et
l’humidité.
La mise au point d’un test nouveau nécessite de connaître au mieux les phénomènes physiques
mis en jeu.

Le chapitre 2 est consacré à une revue bibliographique. Après une brève présentation de quelques
tests d’adhérence justifiant le choix des ultrasons pour tester l’adhésion humide, il décrit les
différentes sollicitations mécaniques auxquelles on doit s’attendre lorsqu’une onde acoustique
passe d’un milieu solide à un milieu fluide. Cette partie s’articule donc autour des quelques mots-
clés : effets d’inertie, pression acoustique, cavitation, courants acoustiques.

Le chapitre 3 présente le site d’exposition de GUYANE ainsi que les systèmes de peinture utilisés
pour la mise au point du test. Différentes étapes de la mise au point de la procédure
expérimentale sont ensuite détaillées pour justifier les divers choix (amplitudes de sollicitation,
durées des séquences, conditions ambiantes, critères de comparaison…) qui ont conduit au
protocole adopté.

Le chapitre 4 regroupe l’ensemble des résultats expérimentaux des tests aux ultrasons. Y sont
résumées les observations faites sur les systèmes ne comportant qu’un primaire seul et sur les
systèmes bicouches (constitués d’un primaire et d’une finition). Le test aux ultrasons, mis au
point ici, a permis de révéler des évolutions des propriétés mécaniques des systèmes exposés en
ambiance extérieure au terme de six mois. Des différences ont également pu être observées sur les
systèmes exposés 12 mois, suivant que les six premiers mois étaient en saison sèche ou en saison
humide. En fonction de leurs performances vis-à-vis des tests, des classements ont pu être
proposés.

Dans le chapitre 5, consacré à la discussion des résultats, des éléments de réponse seront
apportés à quelques questions-clés : Que teste-on physiquement sur un métal revêtu de
polymères lors de l’application d’une sollicitation ultrason ? Quels rôles jouent les primaires et les
finitions sur le processus de dégradation ? Quelles peuvent être l’influence de l’humidité relative
et de la température sur le comportement des systèmes mis en exposition ? Ces éléments de
réflexion sont étayés par des analyses microscopiques.

Le chapitre 6 conclut ce mémoire par des ouvertures sur les développements qui permettraient
d’aller plus loin dans la compréhension des mécanismes de vieillissement des tôles prélaquées en
service. On y trouvera également une proposition pour adapter le test de manière à l’utiliser sur
un site industriel à la sortie d’une ligne de production.
Chapitre 2

ETUDE BIBLIOGRAPHIQUE

Le chapitre 2 « étude bibliographique » passe en revue les différents


tests d’adhérence, ainsi que les cas de rupture d’adhérence. Il décrit
ensuite l’utilisation des ultrasons avec un accent particulier sur le
phénomène de cavitation, nécessaire à la compréhension des
phénomènes mis en jeu dans cette présente étude. Une attention
particulière est accordée aux travaux de W. FUNKE concernant la
dégradation des revêtements organiques sur métaux.
2-1 Adhérence : tests et ruptures

2-1-1 Définitions

L’énergie d’adhésion W est représentative des phénomènes d’interface entre deux matériaux
assemblés. L’énergie d’adhésion regroupe l’adhésion physique (couches électriques, mouillage,
liaisons de van der Waals), l’adhésion chimique (filiations cristallines - ionique, covalente et
métallique, adhésion par interdiffusion) et l’adhésion mécanique (ancrage dans les anfractuosités).
Les matériaux concernés peuvent être de natures différentes comme dans le cas de cette étude qui
associe un substrat métallique et un revêtement polymère. Outre l’énergie d’adhésion, il convient,
pour caractériser l’interface, de prendre en compte le taux de restitution d’énergie G défini comme
étant la variation de l’énergie élastique rapportée à une surface élémentaire de l’interface (J.M.
GEORGES [II-1] et A. CORNET et DEVILLE, [II-2]). Le critère de Griffith, correspondant à un état
d’équilibre du système, est défini comme étant :
W=G
L’étude de l’adhérence et de la fracture (qui font toutes deux appel à l’étude de la propagation des
fissures) consiste à comparer l’évolution des paramètres W et G dans le temps.
• si G>W la fissure se referme, il y a adhérence,
• si G<W la fissure s’élargit, il y a fracture.
C’est bien entendu l’adhésion qui intéresse le spécialiste de la corrosion, car plus une peinture est
adhésive, meilleure est la protection du substrat contre la corrosion. Cependant, dans tous les
tests mécaniques destinés à contrôler l’adhésion (cf. paragraphe suivant 2-1-2), c’est l’adhérence
que l’on mesure.

2-1-2 Tests d’adhérence couramment pratiqués

a-Test de pelage
Le test de pelage, Figure II-1, consiste à séparer le film
polymère du substrat où il adhère en exerçant une force F
sous un angle constant θ (J.M. GEORGES [II-1]). Cette Α θ
approche permet de déterminer l’énergie de rupture G (ou
β
taux de restitution d’énergie) nécessaire à la création d’une
δ
fissure d’aire unité. Cette énergie comporte trois
composantes :
F
• l’énergie emmagasinée UE par le ruban allongé d’une
longueur δ sous l’action de la force F ; Figure II-1 : test de pelage

• l’énergie emmagasinée Uef dans la flexion de la bande (cette énergie reste constante au cours
du pelage si on considère que l’épaisseur du film reste constante, et donc sa contribution est
considérée nulle) ;
• l’énergie potentielle UP caractérisée par la variation de la position verticale β de la force F par
rapport à sa position initiale en A ;
Ce test suppose que le film se décolle sans se rompre ; ce qui, dans la pratique, est difficile à
obtenir. F. VARENTERGHEM [II-3] évoque, pour ce genre de films, la possibilité de coller sur la
face libre du polymère un renfort, mais dans ce cas il semble difficile de tester l’adhésion
humide.

b - Test de flexion trois points


tôle
Un plot massif est collé sur la face libre de la F
peinture empêchant le fléchissement de la tôle sur
toute sa longueur [II-3] et [II-4]. Lorsque l’on exerce
un effort sur l’envers de la tôle, le moment de flexion
est maximum au droit du plot, comme indiqué sur la
Peinture Moment de
Figure II-2, c’est donc l’endroit où les efforts flexion
maximal
d’arrachement sont les plus importants.
Plot
Ce test permet d’évaluer, à partir de la courbe
force/déplacement, plusieurs paramètres : Figure II-2 : test de flexion
• la rigidité du système, trois points

• la force et le déplacement maximal avant


rupture.
Dans ce cas également l’énergie d’adhésion humide semble difficile à atteindre, compte tenu du
mode d’assemblage du plot avec la peinture. De plus même en immergeant l’échantillon durant
l’essai, l’eau n’est pas en contact avec le revêtement organique dans la zone de décollement.

c - Test de torsion
Ce test est développé à l’Institut de Chimie des
Surfaces et Interfaces de Mulhouse par H. HAIDARA,
M.E.R. SHANAHAN et J. SCHULTZ [II-5] et [II-6]
(Figure II-3). Il consiste à exercer un couple sur un
cylindre creux collé sur la surface libre du polymère
dont on veut évaluer l’adhérence sur un substrat. La
mesure du couple à la rupture permet de déterminer
la contrainte de cisaillement maximum responsable
de la rupture de l’adhésion.
Comme précédemment, le mode d’assemblage par
collage interdit l’accès à l’énergie d’adhésion humide. Figure II-3 : test de torsion

d - Test de clivage
Un poinçon est introduit tangentiellement à l’interface d’un revêtement déposé sur un substrat. Le
clivage équivaut à la flexion d’une poutre encastrée à une extrémité ( point A sur la Figure II-4)
[II-1].
Ce test semble particulièrement adapté à l’évaluation de
l’adhésion humide. Il est en effet facile d’immerger le
dispositif de la Figure II-4 avant et pendant l’essai.
Cependant compte tenu de l’épaisseur minimum du
« coin tranchant rigide », qui ne doit pas flamber sous
l’action de l’effort appliqué, il est nécessaire également
d’avoir une épaisseur minimum du revêtement déposé,
sans quoi la flexion imposée par le coin conduit à la
rupture du film lui même.
Il faut noter que ce test ne peut s’appliquer que rarement
aux peintures sur acier galvanisé dont l’épaisseur est en Figure II-4 : test de clivage
général inférieure à 40 µm.

e - Test aux ultrasons


Le test utilisant les ultrasons de forte puissance développé également à l’Institut de Chimie des
Surfaces et Interfaces de Mulhouse par J. SCHULTZ, H. HAIDARA, M. F. VALLAT, P. ZIEGLER, Y.
PAPIRER et M.E.R. SHANAHAN [II-6], [II-7], [II-8] et [II-9] semble bien adapté à la mesure de
l’adhésion des films métalliques minces d’épaisseurs nanométriques.
Les auteurs utilisent un dispositif semblable à celui qui est développé dans la présente étude, à
savoir un transducteur de type barreau, l’échantillon étant collé à son extrémité avant d’être
plongé dans l’eau.
Au cours de l’essai la plus grande partie de l’énergie transmise par le transducteur est dissipée
dans l’eau sous forme de chaleur ou rayonnée dans la pièce sous forme d’onde sonore. Le reste de
l’énergie émise par le transducteur est absorbée par le décollement du film métallique. Celui-ci
étant d’épaisseur très faible, la fraction d’énergie servant à déchirer le film peut être négligée. La
puissance dissipée restant constante au cours du temps, il existe une relation de proportionnalité
entre l’énergie d’adhésion et le temps de décollement du film au cours du test.

2-1-3 Principaux cas de rupture d’adhérence des peintures sur substrat métallique

Selon W. FUNKE [II-10], la protection des zones planes des tôles procède de deux mécanismes :
l’adhérence de la peinture et l’effet barrière.
L’adhérence empêche le soulèvement du film et retarde la formation des produits de corrosion.
L’effet barrière est l’aptitude des revêtements organiques à retarder la pénétration des molécules
d’eau, qui sont le principal responsable du décollement des peintures, ainsi que d’espèces
chimiques oxydantes telles que l’oxygène et les ions chlorures et sulfates.
Différents mécanismes pouvant conduire à la rupture des liaisons d’adhésion entre un revêtement
organique et un substrat métallique ont été identifiés. Dans chacun d’eux, l’eau joue un rôle
crucial.
Tous les polymères semblent perméables à l’eau, à des degrés divers, et W. FUNKE explique que
l’on peut retarder la diffusion de l’eau par l’adjonction aux peintures de pigments appropriés [II-
10], cependant une certaine quantité d’eau semble toujours pouvoir atteindre l’interface
métal/polymère.
L’eau imprégnant un revêtement organique semble conduire à des endommagements de deux
manières :
a - Ruptures dans la masse du revêtement
• l’absorption d’eau produit un gonflement, tandis que le séchage produit une contraction
(O. NEGELE, W. FUNKE [II-11]). L’alternance des contraintes internes de traction et de
compression qui en résultent peut conduire à la fissuration du polymère, ainsi qu’à la
propagation des fissures.
• l’eau absorbée par une peinture n’est pas uniformément répartie dans la masse de celle-ci,
mais peut se trouver concentrée autour des pigments ou former de petits groupes de
molécules reliées entre elles et au polymère environnant par des liaisons pont hydrogène
(W. FUNKE, U. ZORLL, B. G. K. MURTHY [II-12]). Dans le premier cas, des délaminations
d’interface pigment/matrice peuvent résulter de ces accumulations d’eau et diminuer les
propriétés mécaniques de la peinture. Dans le deuxième cas au contraire, les groupes de
molécules rendent le polymère plus imperméable à l’eau et renforcent ces propriétés
mécaniques.

b - Ruptures à l’interface métal/polymère


Au niveau de l’interface métal/polymère, des phénomènes physico-chimiques conduisent des
molécules d’eau à être adsorbées sur le métal [II-10] et [II-12], ce qui entraîne une
accumulation d’eau à l’interface.

Figure II-5 : mécanisme de délamination des peintures en pleine face,


selon H. LEIDHEISER et W. FUNKE [II-13]
W. FUNKE remarque d’ailleurs que les films de peinture, lorsqu’ils sont sur un substrat
métallique, absorbent plus d’eau que les films libres [II-13]. Il résulte de ces phénomènes
plusieurs mécanismes d’endommagement pour les systèmes de peinture sur métal :
• Une délamination en pleine face qui se traduit par l’apparition de cloques loin des bords de
la surface peinte (Figure II-5). Ce phénomène est décrit par FUNKE [II-13] et [II-14] où il
affirme que le mécanisme prépondérant consiste en un soulèvement de la peinture par la
pression de l’eau qui s’est accumulée dans des zones de moindre adhérence telles que des
poches de solvant résiduel à l’interface métal/polymère par exemple.

Figure II-6 : Mécanisme de délamination par effet de levier des oxydes en


bordure de zone peinte, ici à proximité d’une rayure sur tôle pour automobile,
selon J. C. CHARBONNIER [II-15]

Rust

Figure II-7 : Mécanisme de délamination cathodique en bordure de zone peinte,


selon W. FUNKE [II-10]
• Une délamination à partir des bords où la peinture est soulevée par les oxydes métalliques
formés dans la zone non protégée (Figure II-6). Les oxydes agissent alors comme un
véritable levier [II-10] et [II-15]. Ce phénomène est souvent accompagné d’une
délamination cathodique.
• Une délamination cathodique (Figure II-7) qui se traduit par l’apparition de cloques
localisées à l’arrière du front constitué par la peinture soulevée par les oxydes [II-10]. Dans
ce mécanisme, l’action de l’eau diffusant à travers le film est combinée à celle de molécules
d’oxygène. Une micro pile conduit à la dissociation des molécules d’eau qui enrichissent
localement le milieu en ions OH-. De nouvelles molécules d’eau diffusent pour remplacer
les premières et contribuent à augmenter la pression qui finit par produire le soulèvement
de la peinture.

Conclusions
Comme l’a écrit FUNKE [II-10], l’eau est un agent qui favorise fortement la délamination des
peintures. Un système peut donc être considéré performant si l’on a pu vérifier la bonne adhésion
de la peinture sur le substrat en milieu humide, condition nécessaire pour garantir sa tenue en
service. La plupart des tests permettent d’obtenir des informations sur l’adhésion sèche des
peintures, mais pas ou peu en milieu humide, sauf le test de pelage sous certaines conditions
expérimentales. Le test aux ultrasons du laboratoire de l’ICSI permet une étude avec un
échantillon totalement immergé : la peinture est en contact permanent avec l’eau. L’idée directrice
est donc de chercher le moyen d’adapter ce test aux dépôts en couches beaucoup plus épaisses :
les peintures sur tôles galvanisées destinées au bâtiment (30 à 40 µm en plusieurs couches).

2-2 Les ultrasons

C’est une fréquence supérieure à 20 kHz (limite de l’audible) qui classe une onde acoustique dans
la catégorie des ultrasons.
Les ultrasons ont de nombreuses applications industrielles que l’on peut ranger dans deux grands
groupes selon les puissances mises en œuvre :
• les faibles puissances, par exemple les communications sous-marines (sonar), l’imagerie
(échographie, microscopie acoustique),…
• les fortes puissances, par exemple le nettoyage, l’usinage de précision sur des matériaux
durs, l’homogénéisation de solutions colloïdales, l’accélération voire la catalyse de
réactions chimiques.
L’utilisation des ultrasons s’accompagne d’un certain nombre de phénomènes mécaniques que le
paragraphe 2-2 a pour objectif de décrire. Les effets directs produits en bout de sonde (effets
d’inertie, pression acoustique, courants acoustiques) et les effets indirects dus à la cavitation du
fluide sont traités séparément, respectivement dans les paragraphes 2-2-1 et 2-2-2.

2-2-1 Effets mécaniques produits par une onde acoustique à l’extrémité d’un
transducteur de type barreau

a - Effets d’inertie
Dans certaines applications industrielles telles que le nettoyage de pièces fragiles, J. F. FUCHS [II-
16], R.C. MANCHESTER [II-17] et B. J. GOODE et coll. [II-18] expliquent que les effets
dévastateurs dus à la cavitation du fluide doivent être éliminés. Ils préconisent notamment
l’utilisation de fréquences élevées. Dans ce cas on favorise l’expulsion des particules à éliminer
par des effets dû à leur inertie.
L’arrachement par effet d’inertie appliquée à un film d’épaisseur uniforme tel qu’une peinture peut
être modélisé de la manière suivante :
Lorsqu’une surface couverte d’une couche de peinture vibre à l’air libre, avec un mouvement
sinusoïdal d’équation :

u = uo sin ω t , (1)

les efforts d’inertie sur la peinture peuvent se déduire du principe fondamental de la dynamique
qui s’écrit en l’absence d’efforts tangentiels :

ρ γ = - grad p (2)
où : ρ désigne la masse volumique de la peinture

γ l’accélération d’une particule de peinture ( γ = ü = - ω2 u )


p la pression hydrostatique dans la peinture
L’épaisseur du film de peinture (e) étant faible, on peut écrire en projection sur la direction du
mouvement :

Δp
ργ= - (3)
e

où Δp est l’écart de pression entre les deux faces de la peinture dû aux effets d’inertie. Il s’en suit
que la contrainte maximale au niveau de l’interface surface/peinture due aux forces d’inertie
vaut :
σ = Δp = - p (4)
Soit
σ = - ρ e ω 2 uo sin ω t (5)

avec une accélération maximale γo = ω 2 uo , on obtient une contrainte maximale en traction :

σ o = ρ γo e = ρ ω 2 u o e (6)

Remarques :
A une accélération positive correspond une contrainte de compression. D’autre part l’accélération
étant la dérivée seconde du déplacement, on constate qu’elle est proportionnelle au carré de la
fréquence des oscillations. Pour des applications telles que la joaillerie, la chirurgie dentaire ou le
nettoyage des têtes de lecture des disques durs, J. FUCHS [II-16] préconise des fréquences de
l’ordre de 100 kHz. En comparaison, le test développé dans cette étude utilise une fréquence de
20 kHz. Dans ce cas, l’effet d’inertie est donc 25 fois plus petit qu’avec une fréquence de 100 kHz.

b - Pression acoustique à l’interface solide liquide


Nous faisons les hypothèses suivantes :
• Dans un domaine limité à une interface, on peut négliger l’épaisseur de celle-ci par
rapport aux dimensions longitudinales.
• D’autre part, la viscosité du liquide a été négligée.
L’équation de propagation ayant une forme de type : u = f (t - x/c), où c est la vitesse du son dans
le milieu, la loi de comportement se réduit à :
∂u
− p = Ee (7)
∂x
où Ee est le module d’Young du fluide

p la pression dans le fluide

∂u
et exprime la déformation locale du milieu dans la direction de la propagation.
∂x

En tenant compte de l’expression de la vitesse du son en fonction du module d’Young et de la


masse volumique, on obtient à l’interface une pression variable qui a pour expression :

p = ρ e .Ee ω u o cos ω t (8)

où ω est la pulsation de l’onde acoustique (onde sinusoïdale obéissant à l’équation (1)).


On constate qu’à un déplacement qui augmente correspond une compression et à un déplacement
qui diminue une traction.
Le maximum po a pour expression :

po = ρ e .Ee ω u o (9)

Remarque :
Effets d’inertie et pression acoustique sont en quadrature, c’est à dire que suivant la position de
l’interface solide liquide dans son mouvement, ils peuvent s’additionner ou se retrancher. On note
également que la pression acoustique est simplement proportionnelle à la fréquence et que donc
dans une augmentation de fréquence, elle augmente moins que l’effet d’inertie.

c - Les courants acoustiques


F. VANRENTERGHEM [II-3], dans son étude relative aux comportements des échantillons de
peinture sur acier galvanisé sollicités par ultrasons, avait déjà remarqué que les dégradations
apparaissent en premier lieu sur une couronne annulaire au bord de l’échantillon et que cette
couronne est légèrement oblongue.
En réalité, il a été constaté que cette couronne est toujours orientée dans le sens où son grand
axe est parallèle aux méplats de la sonde.
Ces phénomènes de dégradation dans une zone privilégiée, semblent être induits par l’existence
de mouvements tourbillonnaires au sein du fluide générés par les ondes acoustiques qui le
traversent. L.D. ROSENBERG et L.K. ZAREMBO [II-19] expliquent que les tourbillons sont plus
petits au voisinage des surfaces à géométrie anguleuse.

Figure II-8 : Lignes de courant au voisinage d’une source d’ultrasons selon L.D.
ROSENBERG et L.K. ZAREMBO [II-19]

La Figure II-8 extraite de cette publication, montre que, dans une situation analogue à la nôtre,
les courants éloignent les bulles du bord lorsqu’elles sont localisées à l’extérieur de l’arête (ligne
de courant C), tandis qu’ils les rabattent vers la surface de la sonde lorsqu’elles sont à l’intérieur
de l’arête (ligne de courant C’).
Remarque :
Dans le cas des nettoyages de précision évoqués plus haut, R.C. MANCHESTER [II-17] affirme que
des fréquences élevées associées à des techniques permettant d’éviter la cavitation du fluide
(fluctuations de fréquence) sont suffisantes pour éliminer des surfaces les particules polluantes.
Les courants acoustiques, l’accélération des particules au passage des ultrasons et la pression
acoustique sont alors les seuls phénomènes physiques susceptibles de produire un effet
mécanique sur ces particules.

2-2-2 Le phénomène de la cavitation dans un liquide

La présentation qui est faite dans ce paragraphe n’a pas pour objectif de quantifier avec précision
les phénomènes physiques qui accompagnent et conditionnent la cavitation. L’ouvrage de J. P.
FRANC et coll. [II-20] présente une synthèse des mécanismes et aspects industriels liés au
phénomène de la cavitation. Il s’agit ici simplement de rendre compte à travers des ordres de
grandeur, des conséquences que peuvent avoir ces phénomènes sur les structures voisines,
lorsqu’ils se produisent.
Compte tenu des enjeux industriels, de nombreuses études ont été menées sur le sujet, car la
cavitation intéresse toutes les industries utilisant des fluides en mouvement (liquides ou gazeux),
ainsi que celles qui utilisent les ultrasons. A titre d’exemple, un important travail a été mené par
S. LABOURET [II-21] pour la détermination du taux de vide d’un champ de bulles de cavitation
ultrasonore. Ces recherches ont également porté, dans l’industrie aéronautique, sur l’impact de
gouttes d’eau sur un fuselage.
Les premières études portant sur la cavitation datent pratiquement du début de l’ère industrielle.
En effet, l’usure prématurée des aubes et hélices en contact avec un fluide en mouvement a
rapidement été une préoccupation pour les constructeurs de machines. Lord RAYLEIGH [II-22] a
montré que, dès qu’une micro-bulle est présente dans un liquide, sa frontière est le siège de
différents mécanismes difficilement dissociables qui entrent en compétition :
• dans la bulle, la vaporisation/condensation du liquide, les évolutions thermodynamiques
des gaz inclus
• à travers son enveloppe, la diffusion des gaz dissous ainsi que les échanges thermiques.
Au total, 14 grandeurs physiques ont été rapportées par LABOURET [II-21] pour décrire
l’évolution d’une bulle soumise à une onde acoustique. Placée dans un milieu instable, une telle
bulle peut être animée d’une dynamique propre à générer une onde de choc ou un jet de liquide à
grande vitesse capable de détériorer les surfaces solides avoisinantes.
Les études sur la cavitation concernent deux cas différents :
! L’écoulement d’un fluide sur un profil.
! La propagation d’un train d’ondes acoustiques dans un liquide.
Ce qui impose la distinction, c’est surtout la différence de taille des bulles.
Dans le premier cas, celles-ci ont un comportement de bulle isolée et peuvent atteindre plusieurs
centimètres de diamètre. On cherche à éliminer la cavitation afin d’éviter ses effets dévastateurs
dans les pompes, les turbines et les moyens de propulsion.
Dans le second cas, ces bulles n’excèdent guère plus d’un dixième de millimètre de diamètre et
interagissent entre elles dans le cas de la cavitation acoustique. On veut plutôt maîtriser cette
cavitation afin de l’utiliser dans divers processus industriels (nettoyage de précision, usinage de
matériaux durs tels que les céramiques ou le diamant, accélération et catalyse de réactions
chimiques).

a - Comportement d’une bulle isolée


Lord RAYLEIGH [II-22] fut le premier à montrer que, lors de leur formation, les bulles de
cavitation peuvent, par leur dynamique, générer des pressions élevées, dont l’ordre de grandeur
peut dépasser la limite de rupture des matériaux habituellement utilisés en construction.
Plusieurs études théoriques et/ou numériques ([II-23] à [II-34]) ont confirmé les résultats de Lord
RAYLEIGH.
M. S. PLESSET [II-35] fut le premier à étudier l’évolution de la forme d’une bulle. Il démontre
notamment que la forme de la bulle devient de plus en plus instable à mesure que son rayon
diminue [II-36].
En conclusion de ses travaux, PLESSET suggère l’idée selon laquelle une bulle doit être au
contact d’un solide pour qu’elle produise sur ce dernier des dégradations mécaniques. Et, par
conséquent, sa forme ne peut pas rester sphérique. Se creusant dans la direction de la surface
solide, elle donne naissance à un jet frappant la surface à grande vitesse avec des effets encore
plus dévastateurs qu’une simple onde de choc. Il ajoute ([II-37]), que dans le cas des ultrasons, la
taille des bulles produites est d’environ 0,1 mm.
PLESSET précise d’autre part que la vapeur contenue dans une bulle a le temps de se condenser
pendant les premiers instants de son effondrement sur elle-même, mais ce n’est plus le cas en fin
d’implosion. Il reste donc des gaz inclus qui subissent une forte compression.

Figure II-9 : Bulle hémisphérique implosant près d’une surface solide [II-40]

Ceci explique les températures élevées et le phénomène de sonoluminescence observé par R.


HICKLING [II-38]. En outre, M. CHOUVELLON, T. FOURNEL, C. DUCOTTET [II-39] ont révélé que
la température au sein de la bulle peut atteindre plusieurs milliers de degrés Kelvin.
C. F. NAUDE et A. T. ELLIS [II-40] émettent l’idée selon laquelle les dégradations mécaniques
d’une surface solide sont plus l’effet d’impacts de jets produits par l’implosion de bulles en contact
avec elle, que celui d’ondes de choc atteignant la surface après un parcours plus ou moins long à
travers le liquide. La Figure II-9 montre plusieurs stades de l’évolution prévisible d’une bulle
hémisphérique. Comme on le voit, les équations rendent compte de la formation d’un jet frappant
la surface.
La modélisation de jets produits par l’implosion de bulles sphériques situées au voisinage d’une
surface solide a été également développée par PLESSET [II-41] et [II-42].
M. S. PLESSET affirme que les dégradations mécaniques dues à la cavitation sont le résultat de
l’impact de jets de liquide, et que la présence d’une surface solide au voisinage d’une bulle devrait
nécessairement affecter la forme de celle-ci pendant son implosion en donnant naissance à un jet
dirigé vers la surface solide.
Ces affirmations ont été confirmées par les travaux expérimentaux de T. B. BENJAMIN et A. T.
ELLIS [II-43] avec lesquels il a collaboré au California Institute of Technology. ELLIS a notamment
mis en évidence le phénomène en utilisant une caméra à grande vitesse (un million d’ images par
seconde) [II-44].
Pour déterminer la pression hydrostatique générée au moment du choc, M. S. PLESSET utilise
une expression établie à partir de celle de S. S. COOK [II-45], corrigée par F. P. BOWDEN et J. H.
BRUNTON [II-46] et nommée « coup de marteau de l’eau » (" water-hammer ").
Ainsi, PLESSET trouve au moment de l’impact, une pression p.

p = 200 MPa
(a)

(b)

Figure II-10 : Etude de l’impact de gouttes d’eau lancées à des vitesses supersoniques
a) Schéma de principe - b) impact sur une céramique à 720 m/s - x 10
selon F. P. BOWDEN et J. H. BRUNTON [II-46]

(a)

(b)

Figure II-11 : Etude de l’impact de multiples gouttes d’eau lancées à des vitesses modérées
(a) schéma de principe -
(b) polyméthylmétacrylate après 3500 impacts à 68 m/s -
φ du jet 1,3 mm selon N. L. HANCOX et J. H. BRUNTON ([II-47])

Ces expériences de F. P. BOWDEN et J. H. BRUNTON [II-46] , complétées par celles de N. L.


HANCOX et J. BRUNTON [II-47] respectivement :
• sur l’impact d’une goutte d’eau projetée à grande vitesse (720 m/s), (Figure II-10)
• sur la collision entre une cible fixée sur un disque en rotation et un jet d’eau, (Figure II-11)
ont montré que :
• les dégradations obtenues étaient spectaculaires, le coup de marteau ne suffisant pas à
expliquer à lui seul les ruptures des matériaux et surtout la morphologie des surfaces érodées ;
• plus la rugosité des cibles est élevée, plus la surface est érodée.
Ceci prouve selon N. L. HANCOX et J. H. BRUNTON [II-47] l’importance des forces tangentielles de
traction développées lors du flot du liquide sur la surface pendant l’impact. N. L. HANCOX et J. H.
BRUNTON [II-47] estiment que ces forces atteignent seulement 10 % du « coup de marteau », mais
agissant en traction, elles sont davantage aptes à rompre le matériau par un mécanisme de
fatigue. On notera également que selon la théorie de HERZ, les zones où les contraintes sont les
plus élevées sont situées au niveau de la frontière du contact, ce qui peut expliquer la
morphologie des dégradations observée sur les photos des Figures II-10 et II-11.

b - La cavitation produite par ultrasons


Les ultrasons de puissance sont un moyen très commode pour produire des bulles de cavitation
et étudier leurs effets en laboratoire. M. S. PLESSET et A. T. ELLIS [II-48] ont mis au point un
dispositif original pour étudier la cavitation par ultrasons.
Le procédé est tel que la cavitation reste localisée dans une zone centrale au sommet du porte
échantillon. Les bulles de vapeur dues à la cavitation constituent une sorte de nuage en forme de
cloche.
Ces auteurs présentent les effets de la cavitation :
• sur les métaux les plus tendres tels que le nickel (Figure II-12) ou le zinc. Ceux-ci
présentent, après quelques minutes d’exposition, un aspect martelé, voire fissuré (le terme
exact employé par les auteurs est : « aspect en monts et vallées »).
• sur les métaux les plus durs tels que l’acier (Figure II-13) ou le titane. L’aspect est un peu
différent : des lignes parallèles et rectilignes rayent la surface des grains. Les auteurs les
interprètent comme étant des lignes de glissement cristallographique.

a b a b

Figure II-12 :échantillon de nickel (x 560) : Figure II-13 : échantillon d’acier (x 560) :
a) avant exposition aux ultrasons a) avant exposition aux ultrasons
b) après exposition de 5 min. b) après exposition de 5 min.
[II-48] [II-48]

M. S. PLESSET et A. T. ELLIS déduisent des clichés de diffraction X :


• que les matériaux, quelle que soit leur nature, subissent des déformations plastiques dès
les premiers instants de leur exposition aux bulles de cavitation ;
• que la profondeur affectée dépend du métal étudié et notamment de sa dureté (plus le
matériau est dur, meilleure semble être sa résistance aux ultrasons).
Des travaux récents (M. CHOUVELLON, T. FOURNEL, C. DUCOTTET [II-39]) ont montré, tel que
l’avait supposé PLESSET, que le rebond d’une bulle après son implosion est désormais une
certitude grâce à des analyses et des observations. Ces auteurs déterminent une taille critique de
bulle.
Ils montrent que :
• Si une bulle a un rayon supérieur à la taille critique, elle effectue plusieurs rebonds avant
de disparaître. Les auteurs parlent de cavitation stable ;
• Si son rayon est voisin de la taille critique, elle s’effondre. On parle alors de cavitation
transitoire.
Néanmoins, il convient de préciser qu’ils n’ont observé aucune bulle de taille proche de la taille
critique.
Deux scénarii peuvent alors être imaginés :
• les bulles s’attirent, s’unissent et se rassemblent aux ventres de pression sous l’effet de
forces de BJERKNES (phénomène décrit par CRUM [II-49] ;
• les bulles se divisent et recommencent un nouveau cycle comme le suggère S. LABOURET
[II-21].
Les tailles moyennes mesurées par M. CHOUVELLON, T. FOURNEL, C. DUCOTTET [II-39] sont,
pour 40% des bulles, comprises entre 100 et 200 µm, alors que la fréquence des ultrasons est de
500kHz.

c - Les seuils de cavitation


Comme le dit M. STRASBERG [II-50] il serait raisonnable de penser que l’eau se vaporise lorsque
la pression diminue jusqu’à la pression de vapeur, mais une vaporisation de l’eau sous l’effet
d’une baisse de pression n’explique pas à elle seule l’apparition de bulles dans les conditions du
test aux ultrasons.
Des études théoriques et expérimentales ont montré que des pressions négatives de grande valeur
sont en effet nécessaires pour produire la vaporisation de l’eau pure sous charge constante .
STRASBERG a montré que ces pressions théoriques pouvaient aller de - 50 MPa à - 1000 MPa.
Selon lui, les valeurs mesurées sont toujours beaucoup moins négatives que les valeurs
théoriques, ce qui justifie à ses yeux l’idée de croissance des bulles à partir de germes dont la
taille n’excède pas 10-2 mm. Soumises à des forces browniennes supérieures aux forces de
gravitation, ces bulles microscopiques restent piégées au sein du liquide et ne peuvent pas
remonter à la surface.

Deux constatations renforçaient cette hypothèse :


• il est plus difficile d’avoir de la cavitation ultrasonore dans de l’eau désaérée ou
préalablement pressurisée,
• la cavitation ultrasonore est plus facile à obtenir dans de l’eau qui a déjà été soumise aux
ultrasons ou de l’eau dans laquelle on a fait barboter de l’air.
Cette hypothèse a été complétée par les travaux de R. E. APFEL [II-51] qui suppose quant à lui,
l’existence dans le liquide de petites particules (jusqu’à 10 µm), dans les anfractuosités desquelles
des poches d’air restent piégées. Selon lui, ces poches de gaz tiennent également lieu de germes
pour les premières bulles de cavitation.
A la lumière de ces travaux, on comprend mieux le mécanisme qui agit dans le test développé
dans la présente étude : dès le début du test, des bulles se forment à partir des germes présents
dans l’eau, ceci au voisinage de la sonde dans un domaine où l’énergie acoustique est à son
maximum.
Les plus grosses bulles sont alors visibles parce qu’elles se rassemblent aux ventres de pression
qui prennent une forme de cloche (« mode 1» décrit dans le paragraphe 3-3-2). Lorsque les
premières dégradations se produisent, elles créent autant d’anfractuosités capables de piéger des
bulles de vapeur servant à leur tour de germes. Les dégradations se poursuivent alors à un
rythme plus soutenu parce que les bulles se forment sur l’échantillon lui même (« mode 2» la
forme de cloche n’apparaît plus). Un autre mécanisme destructeur vient alors s’ajouter aux autres
(pour les films les moins adhésifs), c’est l’effet de levier décrit par G. GALE et A. A. BUSNAINA [II-
52]. Celui-ci consiste à rompre les liaisons d’interface par la fatigue due aux oscillations des
bulles de cavitation stable qui se forment entre le substrat et le polymère dès que le film
commence à se décoller.

Remarques :
• On se doute également de la difficulté qu’il y a à choisir un milieu fluide permettant d’obtenir
la meilleure reproductibilité d’une part, mais aussi la difficulté qu’il y a à identifier le
paramètre influent qui varie si on change de milieu.
• On trouvera dans la thèse de S. LABOURET [II-21], une analyse détaillée des différents seuils
de cavitation : seuil de cavitation transitoire, seuil de Blake, seuil d’inertie, et seuil de
diffusion. Ces seuils délimitent, dans le diagrammes présentant le rayon d’un germe en
fonction du maximum de pression acoustique, des zones d’existence : une zone où les bulles
se dissolvent, une où elles subissent une expansion explosive, une autre où elles entrent en
cavitation transitoire, etc. …
• L’existence de pressions négatives ne doit pas surprendre si l’on adopte la convention
couramment admise selon laquelle un effort de traction sur une surface élémentaire doit avoir
sur la normale sortante une composante positive. La pression en un point est par définition
l’opposé de 1/3 de la trace du tenseur des contraintes en ce point. Une pression négative
signifie que le fluide est en traction.
Chapitre 3

MATERIAUX ET TECHNIQUES
EXPERIMENTALES

Le chapitre 3 « matériaux et techniques expérimentales » précise


dans un premier temps les caractéristiques des conditions
expérimentales. Puis, il met l’accent sur la mise au point du
protocole de test ultrasonique dont découlent les critères
d’observation. Les techniques d’observation et d’analyse utilisées
dans le cadre de cette étude sont sommairement présentées.
3-1 La station d’exposition du site de Guyane

La Guyane se trouve à proximité de l’équateur et par conséquent, sa météorologie est rythmée par
le passage de la zone intertropicale de convergence (ZIC) qui ceinture la planète. Ainsi, il y a
schématiquement une saison sèche et une saison humide :
• La saison sèche qui s’étend approximativement de mi-juillet à fin décembre, porte ce nom
à cause d’une période sans précipitation. La ZIC est alors au nord du pays. Il faut noter
cependant, que l’humidité relative n’est jamais descendu en dessous de 85 % pendant les
saisons sèches qu’a connu la GUYANE durant la période où les échantillons utilisés pour
cette thèse ont été placés en exposition extérieure (voir relevés Annexe 2 pour la période
en question : juin 1999 à fin décembre 2000).
• La saison humide, qui elle, occupe le reste de l’année, est cependant interrompue par une
période sèche de deux à quatre semaines à cheval sur les mois de février et mars (période
appelée « le petit été de mars »). La ZIC est alors au sud du pays. Paradoxalement c’est
pendant cette période que les moyennes journalières d’humidité relative atteignent les
valeurs les plus basses ( 79 % en février 2000). Les précipitations les plus abondantes se
situent entre début avril et début juillet.
La station bénéficie d’un ensoleillement maximum. Les tôles qui y sont exposées supportent,
comme les toitures des maisons voisines, les conditions de service les plus sévères rencontrées en
GUYANE :
• brouillards d’embruns chargés de chlorures poussés par les alizés qui soufflent en
permanence,
• températures élevées aux heures les plus chaudes (température de surface des tôles
d’environ 80°C pendant plus de 4 heures),
• précipitations abondantes (de l’ordre de 3,5 m/an à Cayenne)
• et surtout une humidité relative toujours élevée.
Du fait de ses caractéristiques météorologiques et de sa situation en bordure de mer, le site de
CAYENNE permet d’étudier simultanément la corrosion et la photodégradation des peintures. Ce
site correspond à une classe C5 de la norme ISO 12944-2, c’est à dire la classe de corrosion la
plus élevée.
Les expositions sur sites de corrosion atmosphérique sont essentielles pour les industriels, car
elles représentent le comportement réel d’un produit. Les résultats obtenus sur ces sites sont
actuellement les seules preuves indiscutables des performances d’un produit dans un
environnement donné.
Le site de CAYENNE peut servir à la fois de site de validation pour l’utilisation des produits en
zone tropicale, mais aussi de site de vieillissement naturel accéléré par rapport aux expositions
sur des sites européens.
Les échantillons sont couramment exposés sur des pupitres à 45° tournés face à la source de
pollution. Dans le cas des tôles prélaquées, une méthode particulière consiste à rendre compte
des phénomènes de corrosion observés sur les bâtiments réels avec des expositions sous trois
angles : 5°, 45° et 90°.
Figure III-1 : photo de la station d’exposition de Cayenne

3-2 Tôles prélaquées

3-2-1 Les 37 systèmes de peinture étudiés

La tôle prélaquée est un matériau composite (Figure III-2) formé de l’association de multiples
couches dont chacune concourt à la bonne tenue et aux performances de l’ensemble en terme de
durée de vie.

Peinture de
Primaire
finition

Couche d’accrochage obtenue


par traitement de surface
Revêtement métallique à base de zinc

Acier

Figure III-2 : structure schématique d’une tôle prélaquée


parmi les 37 systèmes étudiés - d’après [III-1]
( les proportions ne sont pas respectées )

L’acier est le matériau de base. Il donne à la structure la résistance mécanique attendue.


Avant d’être revêtu, il se trouve à l’état brut de laminage à froid. L’épaisseur des tôles varie de 0,2
à 3 mm selon la destination. Puis sur la ligne de galvanisation, il subit un recuit de
recristallisation avant d’être galvanisé, c’est à dire trempé dans un bain de zinc ou d’alliage de
zinc fondu.
Les différentes étapes et techniques sont expliquées par D. QUANTIN [III-1], et par de nombreux
auteurs (J. KELLER et coll. ; J. M. MATAIGNE ; FRANCOIS et D. DEPARIS) dans les chapitres de
la référence [II-15] consacrés aux revêtements. La tôle ainsi préparée subit un traitement de
surface destiné à produire une fine couche d’accrochage, avant d’être mise en peinture en deux
étapes : application d’un primaire traitant, puis application de la finition.
Les 37 systèmes de peinture choisis sont représentatifs de la gamme de produits USINOR et ont
été sélectionnés pour valider le test ultrasons. C’est à dire que parmi eux, il y a des produits
réputés bons en service et d’autres mauvais. Il y a également différents primaires ainsi que
différentes finitions. 16 des systèmes ne comportent qu’un primaire en une seule couche. Certains
d’entre eux ne différent que par l’épaisseur. Les 21 autres systèmes sont des systèmes complets
comportant seulement deux couches de peinture, un primaire (parfois l’un des 16 précédents) et
une finition, de façon à différencier le rôle de chaque couche.
Le tableau III-1 présente les différentes associations de primaires et de finitions pour les 37
systèmes.

3-2-2 Rôle des différentes couches

a - La galvanisation
La galvanisation consiste à recouvrir l’acier d’un alliage de zinc et d’aluminium d’une épaisseur
moyenne de 10 µm. Les éléments chimiques composant la surface métallique jouent un rôle dans
l’adhérence des peintures sur ces surfaces.
Au cours du processus de galvanisation, l’aluminium, avec une concentration inférieure à celle de
l’eutectique Zn-Al ( 5 % en masse ), a un rôle de barrière métallurgique (J.M. MATAIGNE, [II-15]) :
au contact du fer l’aluminium forme l’intermétallique Fe2Al5 qui empêche ou limite la précipitation
d’un autre intermétallique FeZn. Ce dernier, dur et cassant, favorise la fissuration au pliage.
Le revêtement obtenu constitue la première protection contre la corrosion (J.C. CHARBONNIER
[II-15], AUDISIO et MAZILLE : [III-2] et [III-3]). En effet, lorsque l’acier est mis à nu et en présence
d’eau, il se forme localement une pile électrochimique dont l’anode est le zinc. Celui-ci est
consommé sur le revêtement et si les ions formés ne sont pas entraînés avec l’eau de pluie, ils se
déposent sous forme métallique sur les zones de fer mises à nues. Une pellicule d’oxydes étanche
complète la cicatrisation sur les blessures plus étendues (rouille blanche).
Par ailleurs la surface du revêtement joue un rôle primordial dans les mécanismes d’adhésion. W.
FUNKE [II-10] explique que ce sont principalement les oxydes formés au contact de l’air qui
réalisent les liaisons d’adhésion avec le polymère.
Cependant les liaisons réalisées avec les seuls oxydes de zinc sont insuffisantes et il est
nécessaire de recourir à un traitement de surface pour améliorer la qualité de l’adhésion des
polymères sur les tôles en acier galvanisé.

b - La couche d’accrochage obtenue par traitement de surface


Appelée aussi couche de conversion, elle est constituée d’une pellicule très fine (épaisseur
inférieure au micron) d’un matériau qui a la propriété d’adhérer fortement sur le zinc d’un côté et
sur le revêtement organique de l’autre. On utilise trois types principaux de traitement de
conversion selon G. JUHEL et A. LEROUGE [III-4] ainsi que [II-15] :
• la phosphatation, qui consiste à faire précipiter sur la surface d’un métal une fine couche
d’un mélange de vivianite et de magnétite (cas de la phosphatation au fer) ou bien
d’hopéite et de phosphophyllite (cas de la phosphatation au zinc) ;
• la chromatation, qui conduit à la précipitation sur la surface de zinc métallique
d’hydroxyde de chrome III et de chromate basique de chrome II ainsi que de sels de zinc.
La chromatation est le traitement de la majorité des systèmes de peinture qui ont été
testés au cours de cette étude ;
• l’oxydation alcaline, qui consiste en un léger décapage des oxydes superficiels de zinc et
d’aluminium suivi d’un dépôt d’oxydes amorphes à base de cobalt.
Tous ces traitements de surface sont suivis d’un rinçage chromique passivant.
Les couches de peinture, qui sont appliquées ensuite, sont constituées de différentes sortes de
résines dans lesquelles sont ajoutés des pigments. Le rôle de chacune de ces couches dépend
surtout de la nature des pigments qu’elles contiennent.

c - Le primaire
Le primaire est la première couche de peinture que reçoit la tôle. Elle est constituée d’une résine
chargée d’oxyde de titane qui la rend opaque et contient surtout des inhibiteurs de corrosion

relativement mobiles en présence d’eau. On trouve notamment des ions chromates Cr O− − (selon
4

C. BONNEBAT et coll. [II-15]).


Lorsque le métal est mis à nu par une coupure, une griffure, une fissure etc., les inhibiteurs
migrent à travers la résine (mécanisme connu sous le nom de lixiviation), se fixent sur le métal et
contribuent à sa protection en arrêtant le processus de dissolution anodique décrit par W. FUNKE
[II-10].
Les ions chromates donnent au primaire une couleur jaune caractéristique.

d - La finition
La finition a un rôle multiple ; celui d’écran contre la photo-dégradation, écran contre la diffusion
d’espèces chimiques indésirables telles les molécules d’eau, d’oxygène, les ions chlorures etc.. Elle
donne aussi à la tôle sa teinte et son esthétique.

3-2-3 Mise en forme des tôles destinées au bâtiment

L’étude de la protection des zones planes n’est pas suffisante. En effet, pour la commodité du
transport et de la mise en œuvre, les tôles destinées au bâtiment sont préparées et peintes en
usine, puis acheminées sous forme de bobines vers les unités de profilage situées à proximité des
lieux d’utilisation.
Le profilage consiste à découper les tôles aux dimensions voulues par l’utilisateur, puis à les
profiler de façon à faire apparaître des nervures longitudinales de différentes tailles destinées à
leur donner la rigidité que nécessite leur résistance mécanique en service. Ces différentes étapes
produisent des zones plus sensibles vis à vis de la durabilité : les tranches et les plis.

a - Les tranches
On appelle ainsi l’endroit où la cisaille du profileur a effectué la coupe de la tôle. A ce niveau
l’acier galvanisé est mis à nu et toute la stratégie anticorrosion consiste en l’action combinée de la
protection galvanique de la pile fer/zinc et de celle des inhibiteurs.
Il convient de noter que les tranches les plus exposées au phénomène de corrosion sont celles
situées sur les zones basses des structures, car ce sont des zones de rétention d’eau.
Les tranches ne sont pas les seules zones à protéger : il peut aussi y avoir des rayures dues à la
manutention sur chantier, mais aussi les endroits où des trous ont été percés pour la fixation. Les
têtes de rivets et de vis sont également des zones de rétention d’eau.

b - Les plis
De différentes courbures, les plis nécessitent de la part du revêtement et du film de peinture une
certaine souplesse qui doit se traduire par l’absence de fissure au moment de la mise en forme.
Les plis sont également des zones où le film est en traction et en vieillissant des fissures peuvent
apparaître sous l’effet des contraintes internes.

3-2-4 Stratégie de la protection des tôles d’acier galvanisées prélaquées

La Figure III-3 résume de manière schématique les différents mécanismes mis en œuvre pour la
protection des tôles galvanisées peintes dans les conditions les plus sévères de service, c’est à dire
au niveau des zones de rétention d’eau, lorsque l’acier est mis à nu.

finition Tranche
Pigments

Primaire
inhibiteurs
Traitement de surface
Zn++
Revêtement
Front de
sacrificiel (anode)
e- corrosion

Acier

Figure III-3 : dans le métal, des électrons arrachés au zinc empêchent la corrosion du
fer, tandis qu’à l’extérieur des inhibiteurs solubles sortent du primaire par lixiviation, se
fixent sur les surfaces métalliques mises à nu et stoppent leur dissolution anodique -
d’après C. BONNEBAT, R. HELLOUIN, F. CARRARA, C. FATREZ [II-15]. La protection est
complétée par l’effet barrière des pigments selon Werner FUNKE [II-12]

3-3 Techniques expérimentales

3-3-1 Les moyens d’essai


a - Dispositif utilisé
Le dispositif comprend un générateur d’ultrasons du type :« SONIFICATEUR VCX 600 » (Figure
III-3), et un bécher contenant l’environnement liquide des échantillons testés (principalement de
l’eau déminéralisée). Prévu pour homogénéiser des solutions colloïdales, des émulsions ou des
mélanges, le sonificateur est ici utilisé pour soumettre un échantillon de tôle prélaquée collé à son
extrémité, aux sollicitations mécaniques engendrées par des ultrasons.
Le boîtier du sonificateur est maintenu de façon rigide pendant la durée de l’essai à l’aide d’une
bride de maintien. Celle-ci est liée à un statif par une noix de laboratoire, ce qui permet de faire
pivoter le sonificateur autour d’un axe horizontal. De cette manière, il est possible d’arrêter les
ultrasons, de mettre l’échantillon en position face à l’objectif d’un appareil photo puis de le
replonger exactement dans la position qu’il avait avant l’arrêt.

Cordon d’alimentation

Bride de maintien en
Boîtier
position

Corps de sonde

sonde

40 mm
échantillon

Bécher Axe du
bécher

Figure III-3 : Schéma du dispositif - la sonde est légèrement


excentrée par rapport à l’axe du bécher

La position adoptée est telle que l’échantillon se trouve immergé à 40 mm + 1mm de la surface, et
légèrement excentré (environ 10 à 15 mm) par rapport à l’axe du bécher, de forme légèrement
conique et en téflon transparent. Ce matériau a été retenu pour éliminer les risques de rupture
qui existent avec un récipient à parois de verre. Le volume contenu dans le bécher (eau plus corps
de sonde) est de 800 ml + 10 ml .
L’échantillon, disque de 18 mm de diamètre, est collé sur la sonde de sorte que la face peinte
objet du test soit en contact direct avec le liquide.
b - Le transducteur
Présentation générale
Partie opérative du générateur d’ultrasons, le sonificateur est composé de deux parties : le boîtier
et le transducteur. Sur ce dernier, on distingue plusieurs éléments (Figure III-4): la masselotte,
deux disques de céramiques piézo-électriques empilés, le corps du transducteur, l’amplificateur,
l’embout de sonde (démontable).
Les données constructeur sont les suivantes :
• Matériau : TA6V (alliage de titane avec 6 % d’aluminium et jusqu’à 4 % de vanadium)
• Fréquence de résonance : 20kHz + 1kHz
• Amplitude maximale : 30 µm (amplitude des mouvements de l’extrémité libre)
Le SONIFICATEUR VCX 600 fait partie de la famille des transducteurs dits en demi longueur
d’onde (D. KREMER [III-5]).
Les céramiques sont soumises ici à une différence de potentiel appliquée entre le corps de
l’appareil et une électrode de cuivre placée entre les deux disques. Champ électrique et
déformation sont colinéaires (selon B. NOGAREDE [III-6]), de sorte que les céramiques se
contractent en suivant la différence de potentiel appliquée. Il en résulte un champ de contraintes
qui se propage dans le barreau constituant le corps de l’appareil et qui prend la forme d’un
système d’ondes stationnaires planes.

corps amplificateur

λ/8 λ/8 λ/4 λ/2

B
A C D
38 25,5

Epaulement de Embout
Electrode la liaison avec de sonde
de cuivre le boîtier amovible

masselotte
Céramiques piézoélectriques

Figure III-4 : Vue extérieure du transducteur VCX 600 sans son boîtier, à l’échelle
0,6 ; la longueur de l’appareil est égale à la longueur d’onde λ = 245 mm
La liaison corps amplificateur est réalisée par filetage, la section C étant
un nœud de contrainte.
(les cotes sont en millimètres)
Accord de l’ensemble acoustique
La fréquence de résonance est donnée à 20 + 1 kHz par le constructeur. Des calculs approchés de
cette fréquence ont été menés, l’un à l’aide d’un modèle par éléments finis, l’autre en utilisant un
système discret constitué d’une masselotte et d’un ensemble de ressorts modélisant les raideurs
du corps de l’appareil et les céramiques. Les deux méthodes conduisent à une valeur voisine de
23 kHz. Ceci semble acceptable compte tenu du fait que les hypothèses adoptées doivent conduire
à une valeur majorante.
L’accord, appelé « syntonisation » par le constructeur, consiste à adapter la fréquence du signal
à la longueur de l’appareil de manière à obtenir un système résonant.
On notera ici que la longueur d’onde à 20 kHz pour du TA6V est estimée à 249 mm avec les
caractéristiques indiquées par Y. COMBRES [III 7], tandis que la longueur de l’appareil est de 245
mm, soit moins de 2 % d’écart par rapport à la valeur estimée. Ceci semble confirmer que la
longueur de l’appareil est égale à la longueur d’onde du signal utilisé. On notera également que
l’épaulement de la liaison avec le boîtier est situé à un nœud de déplacement, ce qui explique
qu’aucune vibration ne soit perceptible au niveau du boîtier.
Si l’appareil n’est pas accordé ou syntonisé, il est le siège de phénomènes de battements qui
consomment de l’énergie. Ceci peut conduire, d’après le constructeur, à une élévation de la
température des céramiques propre à modifier leur caractéristiques électriques et mécaniques.
L’absence de fluctuation de fréquence dans le temps a été vérifiée. De même l’absence de
fluctuation dans l’accord a été vérifiée lorsque l’on remplace un embout de sonde par un autre.
D’une manière générale, la syntonisation a été contrôlée régulièrement, mais aucun ajustement
n’a été nécessaire.

Remarque :
Les céramiques ont le double rôle d’actionneur pour produire les ondes de contraintes, mais aussi
de capteur en renvoyant un signal de tension proportionnel à la pression qu’elle subissent et donc
proportionnel au déplacement de l’extrémité de la sonde. L’extrémité de la sonde est donc pilotée
en amplitude de déplacement et non pas en puissance. Par la suite, on parlera de réglage de
l’amplitude des mouvements de l’extrémité de la sonde exprimé en pourcentage de l’amplitude
maximale que permet l’appareil.

c - Disposition de l’échantillon sur la sonde


L’échantillon est constitué d’une rondelle de 18 mm de diamètre, découpée à l’aide d’un poinçon
dans une tôle d’acier prélaquée.
Pendant l’opération de découpe, la peinture à étudier est protégée par un film de protection
temporaire et le poinçon appuie sur l’autre face (le verso). Le bord de la rondelle présente alors un
arrondi dont le rayon de courbure reste compris entre 0,2 et 1 mm selon l’épaisseur de la tôle.
La Figure III-5 présente l’échantillon collé sur la sonde prêt pour le test.
Méplats de serrage de
25,5 l’embout sur la sonde

Film de
colle sonde
Tôle
d’acier embout

0,6 échantillon

peinture
18 22
Arrondi de
poinçonnage
(a ) (b)

Figure III-5 : Détail de l’extrémité de la sonde avec l’échantillon en position pour un


essai de sollicitations aux ultrasons.
a : vue de face – b : vue de dessous (les cotes sont en millimètres)

La face verso est ébavurée, puis décapée à l’aide d’un abrasif, avant d’être collée sur l’extrémité
libre de la sonde, à l’aide d’une colle de type cyanoacrylate. La face à étudier est tournée vers le
milieu fluide avec lequel elle est en contact. En pratiquant de cette manière, la peinture à étudier
ne semble avoir subi aucune action mécanique sur la face, excepté sur une couronne circulaire de
1 mm de large environ, où elle est en extension sur l’arrondi de la tôle et est le siège de
contraintes de traction.
La Figure III-6 présente quelques exemples de profils de bord d’échantillons qui montrent que
l’arrondi se termine sur une arête vive.

Epaisseur 0,63 mm Epaisseur 0,63 mm Epaisseur 0,61mm

Figure III-6 : exemple de profils de bord d’échantillons

Ces profils particuliers ont contribué à imposer une distribution des courants acoustiques qui ont
conduit à l’obtention des zones dégradées de forme annulaire visibles sur l’exemple de la Figure
III-7.
Afin de faciliter le changement d’échantillon, l’embout de sonde est démontable.
En service, il est lié à la sonde par filetage. Le serrage est effectué à l’aide d’une clé plate de 22
mm prenant appui sur les méplats visibles sur la Figure III-5.
Ce détail est important, car la présence des méplats a engendré sur les échantillons des
dégradations d’une forme particulière : la zone annulaire des premières dégradations visibles a
une forme oblongue, dont le grand axe est parallèle aux méplats de la sonde. Ceci est bien net sur
la photo de la Figure III-7.

Figure III-7 : forme oblongue du résidu de peinture dirigée dans le sens des méplats

3-3-2 Effets mécaniques en bout de sonde, indépendants de la cavitation

a - Effets d’inertie
Les calculs présentés ci-dessous ont été menés en remplaçant dans la relation (6) du paragraphe
2-2-1 a les valeurs numériques suivantes (choix justifiés par les données précisées au paragraphe
3-3-1) :
• amplitude maximale : uo = 6 µm
• pulsation ω = 2 π f avec f = 20 kHz
• épaisseur de peinture e = 35 µm
• masse volumique de la peinture majorée à ρ = 2000 kg/m3

L’amplitude maximale et la fréquence choisies permettent d’obtenir, une accélération maximale γ ο

et une valeur de la contrainte maximale σ : ο

γ = 9,5 104 m/s2


ο σ = 6,7 10-3 MPa
ο

A titre indicatif, la vitesse maximale vo a pour valeur :

vo = 0,75 m/s

Comme on peut le constater, malgré des accélérations extrêmement élevées, les effets mécaniques
dus à l’inertie demeurent très faibles par rapport à ceux qui sont dus aux implosions de bulles de
cavitation.
b - Pression acoustique à l’interface solide liquide
La relation (9) permet de calculer la valeur de la pression acoustique dans la configuration définie
plus haut.
Si le fluide est de l’eau
avec
• une masse volumique du fluide : ρ e = 1 000 kg/m3
• et la vitesse du son dans l’eau : ce = 1 500 m/s
On trouve une pression maximale :

po = 1,1 MPa

Cette pression qui est bien supérieure à celle générée par les effets d’inertie est encore trop faible
pour produire à elle seule les dégradations mécaniques observées sur les échantillons. Par contre,
elle est tout à fait suffisante pour produire de la cavitation puisque STRASBERG [II 50] situe les
seuils minimum dans une fourchette de 0,05 à 0,25 MPa pour l’eau à usage domestique.

c - Mouvements de l’échantillon
Une modélisation utilisant le logiciel de calcul par éléments finis développé par Y. DEBARD à l’IUT
du MANS ( RdM Le MANS ) a permis de mettre en valeur l’influence des caractéristiques
mécaniques de la colle sur les déplacements de l’échantillon collé sur son support.
Les hypothèses de calcul sont :
• colle (« LOCTITE 496») de type cyanoacrylate de méthyle, dont le module d’élasticité
longitudinal E est de l’ordre 14 000 MPa , selon F . BOINOT et A. GURLIAT [III-8].
• la raideur de la liaison réalisée par cette colle est calculée à 356.106 N.mm-1 pour une
épaisseur moyenne de film de colle d’environ 10 µm (mesurée en métrologie.)
Les résultats montrent que la première fréquence de résonance calculée (1,17 MHz) est très
éloignée de la fréquence de travail (20 kHz) : les mouvements de la pastille sont en phase avec
ceux de la sonde.
L’expression de l’accélération maximale est : γo = ω2 . u0
Avec les valeurs numériques définies au a) de ce paragraphe, et la valeur maximale de
l’accélération de l’échantillon γo = 9,5 104 m/s2 . On trouve une contrainte maximale due à l’inertie
de la tôle.
σ m = ρ h γo
avec h épaisseur de la pastille h = 0, 65 mm
ρ sa masse volumique ρ = 7 800 kg/m3

σm = 0,48 MPa

On constate que cette valeur est largement en dessous de la contrainte limite de rupture pour ce
genre de matériau (320 MPa, selon F . BOINOT et A. GURLIAT [III-8]). D’ailleurs, les décollements
d’échantillons ne se sont produits qu’à de rares occasions (moins de 1%) et toujours dans les dix
premières secondes de sollicitations.
On note également que la pastille s’écarte de la sonde d’une valeur
δ = σm e /E (10)

soit δ = 3,4 . 10-10 m

L’écartement entre la sonde et la pastille est donc négligeable sous l’effet des forces d’inertie (voir
également en Annexe 1 le calcul des effets d’inertie sur un pigment).

Remarque
Après avoir détaché manuellement la rondelle de la sonde, il reste sur la sonde un film de colle
d’une épaisseur comprise entre 5 et 15 µm. Si l’on sollicite ce film de colle aux ultrasons, il ne faut
pas plus de 30 secondes pour l’éliminer en totalité. La colle est donc bien moins résistante aux
ultrasons que les peintures testées. En revanche, cette colle a permis d’effectuer sur des
échantillons, des sollicitations d’une durée parfois supérieure à 30 minutes sans jamais se
rompre. Ceci confirme, comme les calculs précédents l’ont montré, que l’inertie des matériaux et
la pression acoustique au passage de l’onde sonore ont des effets négligeables, devant les actions
mécaniques résultant de l’implosion des bulles de vapeur produites par la cavitation du fluide.

3-3-3 Mise au point de la procédure sur deux primaires

Les essais de mise au point ont été réalisés sur deux systèmes comportant des primaires
monocouche élaborés à partir de résine polyuréthanne avec des traitements de conversion avant
laquage identiques (chromatation au trempé). Nommés respectivement FS et FI, ces systèmes
sont connus d’après leur comportement en station d’exposition comme étant de qualités
différentes : FS est réputé de bonne qualité tandis que FI est de qualité moindre.
Dans le but de faire le choix de l’amplitude optimale, des essais de sélection ont été faits avec des
amplitudes de 25 %, 40 % et 60 % de l’amplitude maximale.

a -choix de l’amplitude optimale


Un balayage en amplitude permet de constater que les bulles de cavitation sont visibles à l’œil nu
à partir d’une amplitude de 4%.

Sollicitations à 25% de l’amplitude maximale


Pour les sollicitations à 25%, plusieurs inconvénients sont mis en évidence :
• instabilités des panaches de bulles dues à la cavitation, conférant à la zone mise à nue
une forme caractéristique en virgule (Figure III-8).;
Figure III-8 : Aspect caractéristique d’un FS après
9’ de sollicitations à 25%

• temps d’apparition très longs pour les phénomènes de dégradation observés. Par exemple
pour le FS, des temps de sollicitation de 7 minutes sont nécessaires pour atteindre le
critère « un arrachement d’une taille minimum de 1mm est visible en zone centrale ».
Pour ce même système, 9 minutes sont nécessaires pour atteindre le critère « un
arrachement d’une taille minimum de 3 mm en zone centrale ».

Sollicitations à 60 % de l’amplitude maximale :


A 60% de l’amplitude maximale, ont été mis en évidence les phénomènes suivants :
• formation de panaches de bulles stables étalés sur la quasi-totalité de la surface de
l’échantillon comme le montre la Figure III-9 ;
• temps de dégradation extrêmement courts.
Par exemple, pour le système FS 3 minutes sont nécessaires pour atteindre le critère « un
arrachement d’une taille minimum de 1mm est visible en zone centrale ». Ce même
critère n’est pas observable pour le système FI : au bout d’une minute, il ne reste plus de
peinture sur l’échantillon.

Embout
de sonde

Sens des
courants

Figure III-9 : panache de bulles observé avec l’amplitude 60 %

Sollicitations à 40 % de l’amplitude maximale


A 40% de l’amplitude maximale, ont été mis en évidence les phénomènes suivants :
• les temps de dégradation sont suffisamment lents pour une observation complète des
phénomènes et suffisamment courts pour permettre une campagne de mesures sur une
population importante d’échantillons ;
axe de la sonde

axe du bécher
5
Sens du Sens du
courant courant

(a)
(b)

axe de la sonde

Sens du
courant

(c) axe du bécher

Figure III-10 : (a) « mode 1 », (b) « mode 2 » , (c) sonde excentrée par rapport au bécher
(la taille des bulles n’est pas respectée – cote en millimètres)

• on observe une évolution de la forme du panache de bulles au cours du temps : il prend


d’abord une forme de cloche « mode 1 » (Figure III-10 a). Les bulles se répartissent alors
suivant leur taille aux ventres et aux nœuds de pression comme l’ont constaté M.
CHOUVELLON, T. FOURNEL, C. DUCOTTET [II-39]. Le « mode 2 » (Figure III-10 b)
apparaît ensuite au bout de une à plusieurs minutes. Les bulles sont plus proches de la
surface, ce qui semble être la conséquence de la multiplication des sites de nucléation des
bulles comme l’explique R. E. APFEL [II-51]. La solution qui permet de maîtriser cette
instabilité a consisté à excentrer la sonde du bécher de 10 à 15 mm (Figure III-10 c). En
effet, dans ce cas, les courants acoustiques rabattent le panache de bulles sur
l’échantillon.

Conclusions :
• Compte tenu des observations précédentes, nous avons choisi de solliciter les échantillons
à 40 % de l’amplitude maximale.
• Dans un souci de reproductibilité, nous avons estimé que solliciter 6 échantillons de
même nature dans les mêmes conditions expérimentales était nécessaire pour décrire les
phénomènes.
b - Choix des critères de comparaison
La définition des critères de comparaison des systèmes tente de répondre aux deux questions
suivantes :
• Sur quelles propriétés physiques, mécaniques et/ou chimiques les sollicitations
ultrasoniques agissent-elles ?
• Quelle observation visuelle objective permet de caractériser un état de dégradation pour
tous les échantillons ?
Les deux systèmes FS et FI ne se comportent pas de la même manière lorsqu’ils sont soumis aux
ultrasons.
Sur le FS apparaissent d’abord des pores microscopiques qui donnent à la surface un aspect mat
dans une zone annulaire (Figure III-11), quand on l’observe en lumière rasante.

Zone mate

a b

Figure III-11 : aspect de la surface du système FS lorsque le « mode 2 »


commence à s’imposer
a) après 3 minutes de sollicitations
b) après 4 minutes de sollicitations

L’observation à la binoculaire (grossissement x 20), montre que ces pores ne traversent pas tous
la peinture jusqu’au métal.
La dégradation de la peinture par les ultrasons, dans le cas du FS, semble donc être une érosion
qui commence à la surface de la peinture et se poursuit progressivement jusqu’au métal.
Le critère consistant à observer l’apparition de la zone mate semblait alors tout à fait pertinent
pour repérer dans le temps le début de cette érosion.
Sur le FI en revanche il n’apparaît jamais de zone mate. On remarque des taches claires qui
s’avèrent être des décollements, car les arrachements se produisent au centre de ces taches
(Figure III-12)
Le mécanisme semble être ici différent. Il rappelle par la morphologie des dégradations observées,
le mécanisme de décollement en pleine face évoqué par FUNKE [II-13]. Il se traduit par la rupture
de la liaison métal/peinture, qui conduit à la formation d’une boursouflure, puis au déchirement
du film laissant le métal à nu.
Afin d’uniformiser les observations, il a fallu choisir des critères qui rendent compte de degrés
semblables d’avancement des dégradations pour tous les systèmes de peinture.
A partir des premières observations, il apparaît que les dégradations au cours du test se déroulent
en deux étapes mettant en œuvre des mécanismes différents ( existence des deux modes cités
plus haut ) :
• La première étape consiste en une initiation des premiers arrachements.
• Pendant la seconde les zones dénudées s’étendent progressivement pour former un
domaine annulaire qui s’élargit ensuite à toute la surface.

Taches claires

a boursouflures
b

Figure III-12 : aspect du système FI à 15 secondes d’intervalle


a ) après 1minute et 15 secondes de sollicitations
b ) après 1minute et 30 secondes de sollicitations

Les critères C1 et C2. ont alors été choisis :


• Critère C1 : Des décollements de 1mm2 au moins sont visibles dans une zone
annulaire et ces décollements sont espacés d’intervalles de 1 mm maximum (Figure
III-11 a). Ce premier critère rendait bien compte de la première étape, mais l’appréciation
de la taille des arrachements était relativement difficile. Il lui a donc été adjoint un
deuxième critère plus objectif.
• Critère C2 : Une zone annulaire du métal de 2 mm de large au moins est mise à nu
(Figure III-13 b).
Un troisième critère enfin s’est avéré plus tard indispensable : celui du décollement complet de la
peinture présente sur l’échantillon (Critère CD). Il devait permettre en effet une meilleure
discrimination des échantillons.

• Critère CD : La zone annulaire mise à nu s’étend jusqu’au centre de l’échantillon.


Contrairement à ce qu’on pourrait croire, ce dernier critère est lui aussi difficile à
apprécier. En effet dans certains cas le dernier lambeau de peinture restant en zone
centrale, d’une taille souvent inférieure au millimètre carré, peut être éliminé rapidement
ou résister plusieurs minutes dans le cas des systèmes les plus résistants. Ceci accroît
l’écart-type pour des échantillons d’un même système.
2 2

1 1

(a) (b)

Figure III-13 - a : aspect d’une pastille ayant atteint le critère C1 (décollements de 1mm2
espacés d’intervalles de 1 mm maximum)
b : aspect d’un échantillon ayant atteint le critère C2 (zone de
décollement annulaire de 2 mm de large)

Les images suivantes (Figure III-14 a, b et c) montrent pour chaque critère des exemples d’état
de surface caractéristiques.

a : critère C1 b : critère C2 c : critère CD

Figure III-14 : les critères observés sur 2 des 34 systèmes de peinture testés

Remarque :
Comme il a été indiqué, la pertinence du critère CD est apparue tardivement. De ce fait, la valeur
du critère CD manque pour un grand nombre d’échantillons testés lorsqu’ils étaient neufs. Une
remarque identique s’applique à la première série d’échantillons exposés (exposition 6 mois en
saison sèche).

c - Position excentrée de l’échantillon sur la sonde


D’un point de vue technique, l’échantillon n’est jamais parfaitement centré par rapport à la sonde.
Des essais avec des échantillons volontairement excentrés ont montré que :
• la zone annulaire décapée était elle aussi excentrée par rapport au centre de l’échantillon ;
• le processus de dégradation des échantillons reste identique.
Dans le mode opératoire, il n’a pas été tenu compte de la position excentrée de certains
échantillons par rapport à l’axe de la sonde.
d - Choix du milieu
Comme l’ont montré S. LABOURET [II-21], mais aussi avant lui H. G. FLYNN [II-32] et M.
STRASBERG [II-50], le phénomène de cavitation dans un milieu fluide est lié à la quantité de
germes de bulles disponibles. Or celle-ci varie en fonction de la solubilité des gaz contenus dans
l’atmosphère, solubilité qui elle même dépend de la concentration en ions présents dans le milieu.
Par ailleurs, la cavitation dépend également de la masse volumique du fluide ainsi que de sa
viscosité. Afin de s’affranchir des variations de ces différents paramètres, notamment l’influence
de la concentration en sels sur la solubilité d’un gaz dans une solution, nous avons retenu comme
milieu l’eau pure :
eau déminéralisée de conductivité mesurée égale à 1,2 ± 0,3 .10-6 Ω-1m-1.
A titre indicatif, nous faisons figurer en Annexe 3 certains résultats obtenus sur les primaires FS
et FI lorsque l’on fait varier certaines qualités du milieu.

Remarque :
Des essais ont également été faits pour tester le comportement des deux primaires dans un milieu
apolaire constitué d’huile de coupe. La cavitation a pu être observée dans ce milieu, mais même
avec des sollicitations à 100 % de l’amplitude maximale menées pendant plus de 10 minutes,
aucune dégradation des peintures n’a eu lieu en dehors de la zone déformée par le poinçon.

e - Choix de la durée des séquences de sollicitation


S. LABOURET [II-21) a montré que, dans un récipient fermé contenant un liquide lorsque celui-ci
est soumis à des sollicitations acoustiques ultrasonores, le taux de vide est plus important en
mode fractionné (sollicitation 5 secondes, arrêt 5 secondes sur une durée totale d’insonification de
30 secondes) qu’en mode continu (environ 40 % supérieur). Ceci signifierait qu’en mode
fractionné, le nombre de bulles est plus important. Par conséquent, dans le cadre du test
développé ici, il faudrait s’attendre à des dégradations plus rapides qu’en mode de sollicitation
continu. Le phénomène n’a pas fait l’objet d’une étude détaillée, mais nous l’avons observé à
plusieurs reprises.
Pour des raisons de commodité d’observation, il a été convenu, dans le protocole de l’essai, que
les durées de sollicitations soient de une minute chacune, interrompues d’un temps de repos de
une minute. Ce dernier étant mis à profit pour effectuer les observations nécessaires. Un
aménagement a consisté à réduire le découpage à des intervalles de 15 secondes à l’approche des
critères recherchés (4 séquences).
Tous les échantillons ont subi ce protocole.

f - Validation du protocole
L’étude porte sur un groupe de 38 échantillons de FS prélevés sur des tôles ayant séjourné sous
abri en ambiance extérieure pendant plus d’un an. Les résultats sont regroupés dans le Tableau
III-1.
Tableau III-1 : Valeurs des durées moyennes de décapage pour chacun des trois critères

C1 C2 CD
Durée moyenne (min.) 3,8 5,4 10,6
Ecart-type absolu (min.) 0,4 0,4 1
Ecart-type rapporté à la
9,2 8,1 9,9
durée moyenne ( en % )

La pertinence des trois critères pourrait se discuter à partir des pourcentages de la troisième
ligne. Les écarts-type relatifs sont voisins cependant le critère C2 est le plus facile à apprécier.

g - Essais à température variable


Evolution de la température au cours de l’essai
Plusieurs auteurs ont mis en évidence le fait que les sollicitations ultrasoniques
s’accompagnaient d’une élévation de température du milieu ([II-21], [II-38], [II-39]). Selon eux la
plus grande partie de l’énergie transmise par la sonde à l’eau est dissipée sous forme de chaleur
à cause de la viscosité du fluide dans les mouvements engendrés par la propagation des ondes
acoustiques et par l’implosion des bulles de vapeur.
Nous avons mesuré la température à l’aide d’un thermomètre de précision ± 0,1°C dans un
bécher contenant 800 ml d’eau déminéralisée avec une sonde sans échantillon et avec
échantillon. La durée de l’essai s’est limitée à 30 minutes en mode fractionné (1 minute de
sollicitation, 1 minute d’arrêt). La Figure III-15 ci-dessous montre - pour trois essais réalisés
dans des conditions expérimentales identiques - que la température augmente avec une pente
presque rectiligne pendant les douze premières minutes de l’essai (à titre de rappel, le temps
moyen nécessaire pour atteindre le critère CD est de 10,6 minutes).

45

40
températures ( en °C )

35 sonde nue
1
sonde nue
2
30

25
0 5 10 15 20 25 30
Durée de l'essai ( en minutes )

Figure III-15 : Comparaison des évolution de la température avec et sans échantillon


Cette pente est proportionnelle à la puissance calorifique transmise par les ondes acoustiques à
l’eau du bécher :
Δθ .Ve . 4,18
P = (11)
Δt
Δθ
où est la différence de température en °C,
Ve est le volume d’eau dans le bécher en dm3,
Δt est le temps qu’il faut pour élever la température du bécher de Δθ
Soit ici
P = 38,9 ± 1,1 Watts pour la sonde sans échantillon ; 37,1 + 1 W pour A14P ; 37,3 + 1,3 W
pour A15P et 37,4 + 1,1 W pour A16P.
On remarque que la puissance absorbée par l’eau est inférieure lorsque la sonde porte un
échantillon. Cependant les écarts sont trop faibles pour en tirer une information quantitative sur
l’énergie d’adhésion ou de cohésion des peintures. Par ailleurs cette différence peut aussi être
attribuée à une différence de dissipation par viscosité dans le fluide, les courants acoustiques
étant différents lorsque la sonde porte un échantillon.
La variation de température au cours de l’essai pouvait affecter les propriétés mécaniques des
peintures, aussi était-il nécessaire d’effectuer des essais à différentes températures fixes.

Comportements des deux systèmes FS et FI à différentes températures fixes


Des essais ont été effectués en maintenant la température constante (à ± 1,5 °C près).
Les graphes (Figure III-16 a, b) sont représentatifs des trois critères aux températures de 5, 10,
15, 20 et 25 °C.
Pour le primaire FS (Figure III-16 a) on constate qu’aux températures inférieures à 15 °C, les
temps de sollicitation semblent plus longs pour chaque critère. Pour des températures de 15, 20
et 25°C, les temps de sollicitation sont semblables.
Pour le primaire FI (Figure III-16 b), les mêmes constatations ont été faites avec cependant une
température charnière de 10°C.

25

C1 C2 CD
20
temps ( min. )

15

10

0
5 10 15 20 25
Températures (°C)

Figure III-16 a : Influence de la température – FS


7

6 C1 C2 CD

temps (min.)
5

0
5 10 15 20 25

Températures (°C)

Figure III-16 b : Influence de la température – FI

Comparaison des comportements du A32P sous différentes conditions de températures


Des essais complémentaires ont été faits en prenant parmi les 37 systèmes faisant l’objet de cette
étude l’un des plus résistants au test ultrason (A32P), de manière à avoir la température la plus
élevée en fin de test.
Ils démontrent qu’aucune différence n’est perceptible suivant que l’on laisse évoluer la
température librement (29 ° C au début de l’essai et 42 ° C à la fin), ou que l’on maintient la
température à 30° C.
Le graphe suivant (Figure III-17) présente le comportement au test ultrason du système bicouche
A32P :
• à température contrôlée à 30°C ( ± 1,5 °C) ;
• à température non contrôlée (en laissant la température évoluer librement : 29°C au
début et 42°C à la fin)

Température libre: 29 °C au début , 42°C à la fin d’essai


25 Température maintenue constante à 30 °C

20
temps (min.)

15

10

0
1

C1 C2 CD

Figure III-17 : Influence de la température de l'essai sur le système A32P vieilli 12 mois en
ambiance tropicale humide
On constate que le système A32P se comporte de façon identique dans les deux conditions de
température énoncées ci-dessus.
Par conséquent, nous avons donc choisi, dans tous les cas, de laisser évoluer la température
librement au cours de l’essai.

h – Essais avec l’échantillon collé sur une contre sonde


Afin de s’affranchir des effets d’inertie, des effets de bord dus aux courants acoustiques, et des
instabilités liées aux « modes 1 et 2 », il a été imaginé de coller l’échantillon sur un cylindre
massif en acier placé en regard de la sonde, à environ 1 mm (montage en contre-sonde, Figure
III-18 ).

Cordon d’alimentation

Boîtier Bride de maintien en


position

Corps de sonde

sonde

40 mm
échantillon 1 mm

Bécher
Contre
sonde

Figure III-18 : Schéma du dispositif – pour une utilisation avec contre sonde
(L’échelle n’est pas respectée)

Les tests effectués avec cette technique nous ont contraints à l’abandonner provisoirement,
compte tenu des durées d’essais excessivement longues.
L’idée a toutefois fait l’objet d’un développement à l’aide d’un dispositif intégrant un réglage fin de
l’entrefer sonde-échantillon. En cours de qualification, le dispositif est présenté dans le Chapitre
6.
3-3-4 Mode opératoire retenu

a - Préparation des échantillons


Systèmes neufs

6 mois Stockage sous vide

Quelques heures Protection , découpe

Quelques jours Stockage sous vide

Quelques heures Ponçage à sec

Quelques jours Stockage sous vide

Quelques heures collage

ou

test Stockage sous vide 10 à 12 h

test

Figure III-19 : Protocole suivi pour la préparation des systèmes neufs

En raison d’une hygrométrie supérieure à 80% qui règne en permanence dans le laboratoire, les
échantillons des systèmes neufs sont préparés de la façon suivante (Figure III-19) :
• Les tôles neuves sont stockées pendant 6 mois dans une enceinte de séchage (enceinte
hermétiquement close où règne une pression de 50 à 100 hectopascals) ;
• A la sortie de l’enceinte la tôle d’un système de peinture à étudier est recouverte d’un film
de protection temporaire.
• Des rondelles de 18 mm de diamètre sont découpées à l’aide d’un poinçon, celui-ci
appuyant sur la face non protégée et les échantillons obtenus sont ensachés et replacés
dans l’enceinte sous vide.
• Quelques jours avant l’essai, un sachet est sorti de l’enceinte et les échantillons qu’il
contient subissent la préparation au collage. Tandis que sur le recto, la peinture est
toujours protégée par le film de protection temporaire, le verso est ébavuré et poncé à sec
au grain 220.
• Les échantillons sont ensuite replacés dans l’enceinte.
• Le jour de l’essai, les échantillons sont sortis une dernière fois de l’enceinte, collés sur les
embouts de sonde disponibles et restent ainsi de 2 h 30 à 4 heures dans l’ambiance du
laboratoire avant d’être soumis au test, à l’exception des 6 derniers échantillons collés qui
après 2 à 4 heures de collage retournent dans l’enceinte pour une douzaine d’heures.

Systèmes vieillis en station d’exposition


Les systèmes vieillis ont été exposés en bord de mer sur des pupitres inclinés à 45° par rapport à
l’horizontale et face à l’ouest, pendant des périodes successives de 6 mois. Ces systèmes ont fait
l’objet d’un traitement spécial décrit ci-dessous (Figure III-20) :
• Déposées de leur pupitre, les tôles sont revêtues d’un film de protection temporaire puis
découpées ;
• Les échantillons sont ensachés et stockés dans l’ambiance du laboratoire ;

6 mois Exposition extérieure

Quelques heures Protection et découpe

Quelques jours Stockage en sachets

Quelques minutes Ponçage à l’eau

Quelques heures Stockage et collage

test

Figure III-20 : Protocole suivi pour la préparation des systèmes vieillis

• Pour éviter tout échauffement qui risquerait de modifier la quantité d’eau contenue dans la
peinture, les versos des échantillons sont cette fois poncés à l’eau puis essuyés avant
d’être collés sur les embouts de sonde .
b - Conditions d’expérience
Le test ainsi défini a été expérimenté sur 37 systèmes connus de peinture, répartis en deux
groupes :
• Un premier groupe de 16 systèmes avec primaire seul. Pendant les temps d’attente, ces
systèmes sont restés stockés dans l’enceinte sous vide décrite dans le mode opératoire ;
• Le second groupe de 21 systèmes bicouches a fait l’objet du protocole suivant :
- Une moitié était placée en exposition sur les pupitres de la station durant une période de six
mois (juin 1999 - décembre 1999) incluant la saison sèche. Ce premier groupe
d’échantillons exposés a donc été désigné par la lettre S. Parmi ceux-ci, certains ont subi
une exposition de six mois supplémentaires en saison humide et ont donc été désignés par
les lettres SH.
- L’autre moitié des échantillons a été placée dans l’enceinte sous vide pour une durée de six
mois; exposés à leur tour pour six mois en période humide (décembre 1999-juin 2000), ils
sont désignés par la lettre H. Parmi ces derniers, certains ont subi une exposition de six
mois supplémentaires en saison sèche et ont donc été désignés par les lettres HS.
A l’issue de ces campagnes d’exposition suivies d’essais, nous disposons donc des informations
sur les groupes :
! N échantillons neufs
! S échantillons exposés six mois en saison sèche
! H échantillons exposés six mois en saison humide
! SH échantillons exposés six mois en saison sèche puis six mois en saison humide
! HS échantillons exposés six mois en saison humide puis six mois en saison sèche

c – Précisions expérimentales complémentaires


! La « syntonisation » est effectuée toutes les 10 heures de fonctionnement en temps cumulé,
avec une sonde sans échantillon.
! L’échantillon est collé sur un embout de sonde. La colle utilisée est du type cyanoacrylate
(LOCTITE 496 ).
! L’eau déminéralisée est renouvelée à chaque nouvel échantillon.
! La sonde est immergée de sorte que l’échantillon se trouve à une profondeur de 40 ± 2 mm,
dans un bécher en téflon d’une contenance de 1000 ml, contenant 800 ml d’eau
déminéralisée.
! La sonde est excentrée de 10 à 15 mm par rapport à l’axe du bécher.
! L’amplitude des vibrations est réglée à 40% de l’amplitude maxi
! Les observations visuelles sont faites à l’aide d’une loupe d’horloger (grossissement x 2).
! Une photographie est prise à chaque interruption de manière à pouvoir différer le
dépouillement des observations.
! L’ensemble des observations constitue une base de données comprenant 6 000 photos
numériques.

3-3-5 Moyens d’observation et d’analyse


a - Microscope à Force Atomique (AFM)
Le Microscope à Force Atomique permet d’obtenir des images topographiques (3D) de surfaces de
très petite dimension, avec une précision supérieure à celle obtenue par un microscope
électronique à balayage, sans qu’il soit nécessaire de rendre la surface conductrice. La surface à
observer est balayée par une pointe idéalement monoatomique, fixée sur un levier flexible. Un
guidage de grande précision permet de décaler la pointe latéralement à chaque passage d’une
distance nanométrique.
Dans le principe de base, la pointe est en contact avec la surface et, au cours du balayage, suit le
relief en faisant fléchir le levier et l’enregistrement des efforts appliqués au levier à l’aide de
cellules piézoélectriques permet de reconstituer une image tridimensionnelle.
Pour les matériaux tendres que la pointe risque de rayer, il existe un fonctionnement en contact
intermittent (Tapping Mode) : le levier est animé d’un mouvement oscillant tel que la pointe touche
la surface à chaque position basse. Ce mode de fonctionnement est particulièrement bien adapté
à l’observation des polymères qui entrent dans la composition des peintures.
À Mulhouse, le laboratoire de l’Institut de Chimie des Surfaces et des Interfaces (ICSI) utilise un
microscope AFM ayant les caractéristiques suivantes :
! Fréquence du levier 300 kHz
! Cadence du balayage 1 Hz
! Décalage latéral à chaque passage 4 nm
! Rayon de la pointe 5 nm

b- Microspectrométrie infrarouge
Les possibilités offertes par la spectrométrie infrarouge dans le domaine des matériaux sont
multiples et donnent lieu à de nombreuses applications La spectrométrie IRTF est une
spectrométrie multiplex. Le rayonnement infrarouge transmis par l'échantillon est reçu
globalement par le détecteur après avoir été "codé" par un interféromètre, qui se substitue au
classique monochromateur des spectromètres dispersifs. Le signal enregistré, ou
interférogramme, s'exprime en fonction de la différence de marche entre les deux ondes de
l'interféromètre. Le spectre infrarouge est calculé par transformation de Fourier à partir de
l'interférogramme. Le composant central de la plupart des spectrophotomètres IRTF est un
interféromètre de Michelson.
Le développement important que connaît actuellement la microspectrophotométrie infrarouge
résulte directement de celui de la spectrophotométrie IRTF, essentiellement en raison du gain de
sensibilité que cette technique a apporté. La microspectrophotométrie permet d'analyser des
surfaces théoriquement aussi petites que le permet la limite imposée par la diffraction du
rayonnement infrarouge.

c - Microscope Électronique à Balayage en mode environnemental et EDS


Le microscope à balayage du Centre d’Etudes et de Développement de la SOLLAC-Montataire a été
utilisé en mode environnemental. Ce terme est employé pour désigner un fonctionnement où,
pour atténuer la ionisation des surfaces isolantes, les observations sont faites sous atmosphère de
vapeur d’eau. Après avoir fait le vide dans l’enceinte, on introduit une goutte d’eau qui se vaporise
rapidement. La pression est ensuite ramenée à une valeur voisine de 5 torrs.
Les observations étaient complétées par une analyse utilisant un spectromètre à dispersion
d’énergie (EDS) afin d’identifier les phases en présence ; une cartographie X des zones observées
était également possible.
Le MEB de type CIMAG disponible au laboratoire « Groupe de Technologie des Surfaces et
Interfaces » de l’Université des Antilles et de la Guyane a également été utilisé pour analyser
l’envers des lambeaux de peinture arrachés par les ultrasons.
Chapitre 4

RESULTATS EXPERIMENTAUX

Le chapitre 4 « résultats expérimentaux » rend compte de façon


méthodique et synthétique des résultats obtenus sur les primaires,
bicouches neufs et exposés. La méthode choisie est de décrire les
comportements caractéristiques et de classer les échantillons par
tableaux. L’aspect morphologique et la définition de critères plus
élaborés prennent également une part importante de ce chapitre.
Le chapitre 4 présente le comportement des échantillons sous sollicitations ultrasons. Il comporte
trois parties chacune relative à un type d’échantillons, afin de mettre en évidence le rôle de
chaque composante d’un système :
• les primaires seuls à l’état neuf ; nature du primaire et rôle de l’épaisseur.
• les systèmes bicouches à l’état neuf également ; influence de l’association avec un des
primaires étudiés, comparaison entre finitions sur un même primaire, influence de la teinte
et donc de la pigmentation.
• les systèmes bicouches ayant subi différents types d’exposition ; étude de l’évolution de
chaque système lorsqu’il a été exposé en ambiance extérieure pendant 6 et 12 mois.
Les 3 parties rendent compte des résultats bruts (présentés partiellement dans les rapports [IV-1],
[IV-2] et [IV-3]) et tentent d’ébaucher des regroupements en fonction de caractères communs.

4-1 Les systèmes avec primaire seul

Les tests réalisés sur les primaires seuls ont permis :


• d’observer l’influence de l’épaisseur du polymère sur la résistance aux ultrasons du
système ;
• de classer les échantillons en fonction des critères définis ;
• de classer les échantillons en fonction de la morphologie des premiers décollements. Ce
dernier classement nous a semblé utile, car il permet de réunir dans un même groupe des
systèmes qui semblent avoir des comportements identiques également vis à vis du
vieillissement naturel.

4-1-1 Influence de l’épaisseur

L’étude de l’influence de l’épaisseur pour un même primaire a pu être prise en compte à travers
les couples d’échantillons suivants vis à vis des 3 critères C1, C2 et CD :
• { A4P endroit - 5 µm } / { A4P envers - 10 µm } (endroit et envers d’une même tôle)
• { A6P - 5 µm } / { A5P - 15 µm }
• { A7P - 5 µm } / { A8P - 15 µm }
• { A10P - 4 µm } / { A9P - 12 µm }
• { A13P - 5 µm } / { A12P - 13 µm}

Les résultats sont regroupés sur les Figures IV-1a à 1e. Ces graphes sont extraits de l’Annexe 4
qui présente l’ensemble des résultats pour les primaires seuls.
5 C1 C2 CD C1 C2 CD
7

4 A4P - end A4P - env 6

temps ( min. )
A6P A5P
temps ( min. )

5
3 4
3
2
2
1 1
0
0 5 15
5 10
a) épaisseur (10-6 m) b)
épaisseur (10-6 m)

7
3,5
C1 C2 CD
C1 C2 CD
6 3
temps ( min. )

temps ( min. )
A10P
5 A7P A8P 2,5 A9P

4 2

3 1,5

2
1
1
0,5
0
5 15 0
4 12
c) épaisseur (10-6 m) d) épaisseur (10-6 m)

6
C1 C2 CD
5
Figure IV-1 : Résultats issus de tests ultrasons
temps ( min. )

A13P A12P
4 sur des couples de primaires de composition
3
identiques mais d’épaisseurs différentes :
• a) couple A4P endroit/envers
2
• b) couple A6P/A5P
1 • c) couple A7P/A8P
• d) couple A10P/A9P
0
5 13 • e) couple A13P/A12P
épaisseur (10-6 m)
e)

Pour tous les systèmes testés, on observe qu’une épaisseur plus grande du primaire augmente la
résistance aux ultrasons vis à vis des 3 critères C1, C2 et CD ; et ce, quelle que soit la durée
permettant d’atteindre les critères.
Une interprétation de ce résultat est proposée au chapitre 5 à la lumière des observations de W.
FUNKE [II-10] à [II-14].

4-1-2 Classement en fonction des critères C1, C2 et CD

Le Tableau IV-1 regroupe les performances brutes de chacun des systèmes en fonction des
critères C1, C2 et CD. Des couleurs identiques sont attribuées aux primaires de même
formulation chimique. Les chiffres indiquent les temps d’apparition des différents critères
exprimés en minutes. Le Tableau IV-2 propose un classement des primaires allant, pour chacun
des critères, des performances les moins bonnes aux performances les meilleures. La terminologie
« Résistance 1 », « Résistance 2 » et « Résistance 3 » caractérise la tenue des échantillons sous
forme de 3 classes.
Tableau IV-1 : Ensemble des résultats obtenus pour les primaires

Critère C1 Critère C2 Critère CD


Références épais.<6µm épais.>6µm épais.<6µm épais.>6µm épais.<6µm épais.>6µm
A1P 1,75 2,25 4,5
A2P 2,5 3,5 6
A3P 2 2,5 5
FS 5 6 15
FI 2 2,75 5
A4P - endroit 0,5 0,75 3,25
A4P - envers 1 1,75 4
A6P 2 2,5 4
A5P 3 3,5 6
A7P 1,75 2,5 4,25
A8P 2,5 3 6
A10P 0,5 0,75 2
A9P 0,75 1,25 3
A11P 1,25 1,5 3,5
A13P 1,5 2 3
A12P 2 2,75 5

Tableau IV-2 : Classement des primaires d’après les critères observés au cours du test
Critère C1 Critère C2 Critère CD

temps épais.<6µm épais.>6µm temps épais.<6µm épais.>6µm temps épais.<6µm épais.>6µm

A4P-endroit A9P A4P-endroit A10P


[ 0' à [ 0' à 1' ] [0’ à 2’]

0,75'] A10P A10P


Résistance
A11P A4P-envers A11P A9P A4P-endroit A9P
1 ] 0,75' ] 1' à 2'] ] 2’ à 3,5’]
à1,5'] A13P A4P-envers A13P A4P-envers

A13P A1P A6P A1P A11P


]1,5' à ]2' à 3'] ]3,5’ à 5’ ]
A7P A3P A7P A3P A6P A1P
2,25']
Résistance A6P FI FI A7P A3P

2 A12P A12P FI

A8P A12P

A2P A2P A2P


]2,25' à ]3' à 4'] ] 5’ à 6,5’ ]
Résistance A8P A5P A5P
3']
3 A5P A8P

t > 3' FS t > 4' FS t> 6,5’ FS

Les critères C1, C2 et CD conduisent à des classements très voisins. Le système le plus
performant est le système FS, suivent ensuite les systèmes A5P, A2P et A8P.
4-1-3 Classement en fonction des critères normés C1, C2 et CD

La durée totale de l’essai (la durée totale est obtenue avec le critère CD) fluctue fortement en
fonction de l’échantillon. Afin de mettre notamment en évidence le facteur discriminant de chacun
des critères, il convient de s’affranchir de la durée totale de l’essai. Nous avons choisi de
présenter dans le Tableau IV-3 le classement des différents primaires par ordre croissant des
rapports C1/C2, C2/CD et C1/CD. Ce tableau amène les remarques suivantes :
• les rapports C1/C2 évoluent dans un intervalle compris approximativement entre 57 et
86%, les rapports C2/CD entre 23 et 67% les rapports C1/CD entre 15 et 50%.
• Les classements obtenus par le calcul des rapports C1/CD et C2/CD sont très voisins. Le
classement obtenu par le calcul du rapport C1/C2 se démarque de façon significative des
2 autres.
• Ce classement permet également de s’affranchir dans l’étude du test ultrasons de
l’épaisseur du primaire. On observe effectivement que les échantillons avec primaires
minces sont répartis dans les intervalles des divers rapports comme le sont les
échantillons avec primaires épais.

Tableau IV-3: Classement des primaires d’après les critères normés relatifs au test (taux en %)
C1/C2 C2/CD C1/CD

épais. épais. épais. épais. épais. épais.

<6µm > 6µm < 6µm > 6µm < 6µm > 6µm
A4P - envers 57,1 A4P - endroit 23,1 A4P - endroit 15,4

A10P 60,0 A10P 37,5 A4P - envers 25,0

A4P - endroit 66,7 FS 40,0 A10P 25,0

A9P 66,7 A9P 41,7 A9P 25,0

A7P 70,0 A4P - envers 43,8 FS 33,3

A2P 71,4 A1P 50 A1P 38,9

FI 72,7 A3P 50,0 A3P 40,0

A13P 72,7 A8P 50,0 FI 40,0

A12P 75,0 A11P 50,0 A12P 40,0

A1P 77,8 FI 55,0 A7P 41,2

A3P 80,0 A12P 55,0 A2P 41,7

A5P 80,0 A2P 58,3 A8P 41,7

FS 83,3 A5P 58,3 A11P 41,7

A8P 83,3 A7P 58,8 A6P 50,0

A11P 83,3 A6P 62,5 A5P 50,0

A6P 85,7 A13P 66,7 A13P 50,0


Comparaison avec le Tableau IV-2 :
• Le classement obtenu par le calcul du rapport C1/C2 présente de grandes similitudes avec
les classements obtenus par rapport aux critères C1, C2 et CD du tableau IV-2.
• Les classements obtenus par les calculs des rapports C1/CD et C2/CD présentent
également entre eux de grandes similitudes ; mais ne présentent que peu de points
communs avec le critère C1/C2 et donc les critères C1, C2 et CD du Tableau IV-2 .
• Il semblerait donc, à la vue des 2 remarques précédentes, que critère CD rende compte de
phénomènes différents de ceux des critères C1 et C2. Le Tableau IV-2 classe les
échantillons en fonction de leur résistance au tests ultrasons tandis que le classement du
Tableau IV-3 semble rendre compte des phénomènes liés d’une part aux critères C1 et C2
et d’autre part au critère CD.

4-1-4 Classement en fonction de la morphologie des premiers décollements

La morphologie des premiers décollements peut elle aussi conduire à un classement. Il a en effet
été observé schématiquement trois catégories de comportement que nous avons regroupées dans
3 classes distinctes :
• détachement d’un gros lambeau mettant directement à nu le substrat ……. ( classe a ).
• comportement incertain d’après nos observations visuelles …………………. ( classe b ).
• arrachements de petits fragments de polymère sans mettre à nu le substrat ( classe c ).
La classe a contient les primaires : FI, A3P et A9P
La classe b contient les primaires : A1P, A4P, A5P, A8P, A10P et A12P
La classe c contient les primaires : FS, A2P, A6P, A7P, A11P et A13P
Les 2 classements précédents, par rapport aux critères C1, C2 et CD et vis à vis des observations
morphologiques peuvent conduire à en amener un troisième qui réparti les échantillons en 9
groupes comme indiqué sur le Tableau IV-4. Ce tableau est rendu possible car les comportements
des primaires vis à vis des critères C1, C2 et CD sont similaires.
Les images de la Figure IV-2 présentent des exemples rendant compte de chacune des classes.

A3P A8P A2P

Classe a Classe b Classe c

Figure IV-2 : exemples types de faciès retenus pour le classement par morphologie
Tableau IV-4 : Classement des primaires d’après les critères
relatifs au test et à l’étude morphologique.
classe a classe b classe c
lambeaux indéterminé fragments
A4P A11P
Résistance 1 A9P
A10P A13P
A1P A6P
A3P
Résistance 2 A12P A13P
FI
A8P A7P
A5P A2P
Résistance 3
FS

Remarques :
• aucun échantillon présentant une résistance 3 au test ultrasons ne présente une
morphologie de décollement en lambeaux mettant à nu le substrat,
• aucune relation évidente n’a pu être mise en évidence entre le traitement de surface
préalable au dépôt du primaire et le type de morphologie de décollement.

4-2 Les systèmes bicouches :

Les systèmes bicouches sont constitués d’une finition et d’un primaire dont certains ont été
étudiés précédemment.
On trouve ainsi associés { finition / primaire } pour les primaires testés précédemment :
A16P = {B3P/ A3P} A17P = {B4P/ A3P } A21P = {B4P/A4P endroit }

A22P = {B7P/A4P envers} A23P = {B8P bleu d’orage/FS} A26P = { B8P jaune crème/ FS }

A27P = {B1P blanc/A13P} A28P = { B5P vert foncé/A7P } A29P = { B5P gris pierre/ A8P }

A30P = {B5Pgris foncé/A7P} A31P = { B5P blanc/ A8P } A32P = { B8P rouge/ FS }

On pourra également examiner les associations A33P = { B4P/ A3P + 5 µm } et


A34P = { B3P/A3P + 5 µm} même si le primaire A3P + 5 µm n’a pas fait l’objet d’expériences
séparées.
L’influence de l’épaisseur du primaire sur le système bicouche sera d’abord examinée à l’aide des
systèmes suivants :
• A16P = { B3P / A3P } et A34P = { B3P / A3P + 5 µm }

• A17P = { B4P / A3P } et A33P = { B4P / A3P + 5 µm }

• A21P = { B4P / A4P endroit } et A22P = { B7P /A4P envers }

• A28P = { B5P vert foncé / A7P } et A29P = { B5P gris pierre / A8P }

• A30P = { B5P gris foncé / A7P } et A31P = { B5P blanc / A8P }


Les associations suivantes permettent d’examiner, ensuite, l’influence de la finition et de sa teinte
pour un primaire donné. On pourra ainsi comparer les systèmes :
• A16P = { B3P / A3P } et A17P = { B4P / A3P }

• A33P = { B4P / A3P + 5 µm } et A34P = { B3P / A3P + 5 µm }

• A23P = { B8P bleu d’orage / FS } et A26P = { B8P jaune crème / FS }

• A28P = { B5P vert foncé / A7P } et A30P = { B5P gris foncé / A7P }

• A29P = { B5P gris pierre / A8P } et A31P = { B5P blanc / A8P }

On examinera également l’association A24P = { B1P blanc/ prim 6 } et A25P = { B5P gris/ prim
6 } même si le primaire prim 6 n’a pas fait l’objet d’expériences séparées.

4-2-1 Influence de l’épaisseur du primaire sur le système bicouche

L’influence de l’épaisseur du primaire est examinée pour une même finition. Les Figures IV-3a à
IV-3e présentent les performances obtenues. Ces graphes montrent, comme lors de l’étude des
primaires seuls, qu’une épaisseur plus grande du primaire augmente la résistance des
échantillons aux tests ultrasons, quelle que soit la finition.

8 8
C1-N C2-N C1-N C2-N
7 7
temps ( min. )
temps ( min. )

6 6

5 5

4 4

3 3

2 2

1 1

0 0
a)
A16P A34P A17P A33P
b)

7 C1-N C2-N CD-N 8


C1-N C2-N
temps ( min. )
temps ( min. )

7
6
6
5
5
4
4
3 3
2 2

1 1

0 0
c)
c
A21P A22P d) A28P A29P
)
7 C1-N C2-N Figure IV-3 : Influence de l’épaisseur du primaire
sur le système bicouche :
temps ( min. )

6
5
• a) A16P et A34P avec A3P en 15 et 20 µm
4
3 • b) A17P et A33P avec A3P en 15 et 20 µm
2 • c) A21P et A22P avec A4P en 5 et 10 µm
1
0
• d) A28P avec A7P 5 µm et A29P avec A8P 15 µm
e) A30P A31P • e) A30P avec A7P 5 µm et A31P avec A8P 15 µm

Remarque :
Pour les couples {A16P et A34P} et {A17P et A33P} seule l’épaisseur varie. En revanche, pour les
couples {A21P et A22P}, {A28P et A29P}) et {A30P et A31P} en plus de l’épaisseur, les finitions
différent par la teinte, l’interprétation des trois derniers graphes est donc à considérer avec
prudence.

4-2-2 Comparaison entre finitions sur un même primaire

Ces comparaisons sont effectuées ici sur les systèmes neufs.

8 C1-N C2-N
5 C1-N C2-N
7

4
6
temps ( min. )
temps ( min. )

5
3
4

2 3

2
1
1

0 0
a) A16P A17P b) A33P A34P

4
C1-N C2-N

3
temps ( min. )

Figure IV-4 : Influence de la finition sur le système


bicouche :
2

• a) A16P et A17P respectivement B3P et B4P/A3P


1 • b) A33P et A34P resp. B4P et B3P/A3P + 5µm
• c) A24P et A25P resp. B1P blanc et B5P gris/Prim 6
0
c) A24P A25P

Le A34P et le A16P ont la même finition ( B3P gris pierre) ainsi que A33P et A17P ( B4P bleu
ardoise), or sur le A3P la finition du A16P renforce la résistance aux ultrasons, tandis que sur le
A3P + 5 µm c’est l’inverse. Concernant le couple A24P et A25P, l’influence de la finition semble
négligeable. A la vue des 3 couples de systèmes étudiés, il est difficile de tirer quelque conclusion
quant à l’influence de la finition sur les systèmes bicouches.

4-2-3 Comparaison entre teintes différentes de la finition sur un même primaire

Une différence de teinte est nécessairement reliée à une pigmentation différente. Ces
comparaisons sont effectuées également sur les systèmes neufs.
La Figure IV-5 montre que si pour le premier couple de teintes, les résultats, indépendamment
du critère, restent inchangés eu égard aux barres d’erreur, il semblerait que, pour le second et le
troisième couple, la teinte joue un rôle dans la tenue aux tests ultrasons des systèmes concernés.
9 C1-N C2-N
4 C1-N C2-N
8

7
3
temps ( min. )
temps ( min. )

2
4

1 2

0
0
b) A23P A26P
a) A28P A30P

8 C1-N C2-N

7
Figure IV-5 : Influence de la teinte de la finition
sur le système bicouche :
6
• a) A28P et A30P respectivement B5P vert foncé
temps ( min. )

5 et gris foncé / A7P


• b) A23P et A26P respectivement B8P bleu d’orage
4
et jaune crème/FS
3 • c) A29P et A31P respectivement B5P gris pierre
2
et blanc / A8P
1

c) 0 A29P A31P
a)

4-2-4 Classement en fonction des critères C1, C2 et CD

Comme précédemment, des couleurs identiques sont attribuées aux systèmes comportant un
primaire de même nature, mais d’épaisseur éventuellement différente. Les systèmes ont été
classés en fonction de leurs performances vis à vis de tous les critères définis. La totalité des
résultats obtenus est regroupée dans les Annexes 5, 6 et 7. A titre d’exemple, le Tableau IV-5
classe ces systèmes par ordre de résistance aux tests ultrasons en fonction du critère C2. Quatre
classes ont ainsi été identifiées pour les primaires épais et deux pour les primaires minces.
Schématiquement d’un critère à un autre, les mêmes systèmes se retrouvent dans la même
classe, excepté pour les échantillons A22P et A23P dont les classifications varient légèrement
d’un critère à un autre.

Tableau IV-5 : classement des systèmes complets neufs d’après leurs performances vis
à vis du critère C2

Systèmes complets Neufs - critère : C2-N


Classement des systèmes / Primaire minces Classement des systèmes / Primaire épais

R1 : N2-m1 [ 0' à 2,5'] A27P R1: N2-e 1 [ 0' à 3,5'[ A15P

A14P A18P

A21P A19P

R2 : N2-m2 ]2,5' à 3' ] A28P A25P

A30P A24P

R2 : N2-e 2 [ 3,5' à 5'[ A17P

A22P

A16P

A20P

R3 : N2-e 3 [5' à 7'[ A31P

A34P

A23P

A33P

A29P

R4 : N2-e 4 t > 7' A26P

A32P

4-2-5 Classement d’après la morphologie des premiers décollements

Comme pour les primaires, nous pouvons proposer un classement d’après la morphologie des
premiers décollements, pour rendre compte de la différence de comportement des échantillons au
cours du test lui-même.
Il a en effet été observé schématiquement quatre catégories de comportement que nous avons
regroupées dans 4 classes distinctes :
• détachement d’un gros lambeau mettant directement à nu le substrat ……. (classe A).
• détachement de petits fragments mettant directement à nu le substrat ……. (classe B).
• détachement d’un gros lambeau mettant directement à nu le primaire ……. (classe C).
• détachement de petits fragments mettant directement à nu le primaire ……. (classe D).
Les Tableaux IV-6 et IV-7 rassemblent les résultats respectivement pour les primaires épais et
pour les primaires minces.
Remarque :
• Quelle que soit l’épaisseur du primaire, les systèmes bicouches les plus résistants
présentent une morphologie de décollement en petits fragments.
• Le décollement en lambeaux semble être lié à une résistance moindre, puisque dans
aucun cas les systèmes présentant une telle morphologie n’atteignent la résistance
maximale.

Tableau IV-6: Classement des systèmes bicouches avec primaires épais


d’après les critères relatifs au test et à l’étude morphologique.

classe A classe B classe C classe D


lambeaux / fragments / lambeaux / fragments /
substrat substrat primaire primaire
A15P
A18P
R 1 : e1 A24P
A19P
A25P
A16P
R 2 : e2 A20P A17P
A22P
A23P
A29P
R 3 : e3 A33P
A31P
A34P
R 4 : e4 A26P A32P

Tableau IV-7 : Classement des systèmes bicouches avec primaires minces


d’après les critères relatifs au test et à l’étude morphologique.

classe A classe B classe C classe D


lambeaux / fragments / lambeaux / fragments /
substrat substrat primaire primaire
A14P
R 1 : m1 A27P
A21P
A28P
R 2 : m2
A30P
4-3 Echantillons ayant subi différents types d’exposition en atmosphère
naturelle

4-3-1 Echantillons ayant subi 6 mois d’exposition


Vis à vis de l’évolution du comportement des échantillons par rapport à leur état neuf, nous avons
établi un classement en 3 groupes (il s’agit de tendances dans l’évolution du comportement en
fonction des critères définis C1, C2 et CD) :
• un premier groupe présentant une résistance accrue aux sollicitations ultrasons,
• un deuxième groupe présentant une diminution de la résistance aux sollicitations
ultrasons,
• un dernier groupe pour lequel :
- les barres d’incertitude ne permettent pas de distinguer une amélioration ou une
dégradation de la tenue aux ultrasons
- un comportement « contradictoire » vis à vis des critères est observé (certains
critères présentent une amélioration tandis que d’autres montrent une
dégradation).

a) Echantillons présentant une consolidation après 6 mois d’exposition

La Figure IV-6 donne un exemple représentatif du comportement des échantillons subissant une
amélioration de leur tenue après 6 mois d’exposition en saison Sèche.
Ceux-ci constituent le Groupe 1 (N-S) par référence à la notation définie au chapitre III.

Groupe 1 (N-S) : amélioration


après exposition de 6 mois en
saison sèche 4

A 18 P
temps (min.)

3
A 27 P

A 29 P 2

A 30 P
1

A 31 P C1-N C1-S C2-N C2-S CD-N CD-S

0
A 33 P

A 34 P

Figure IV – 6 : Evolution du comportement de l’échantillon A27P

On trouve dans cette liste la majorité des systèmes A29P, A30P, A31P qui ne diffèrent que par la
teinte.

La Figure IV-7 donne un exemple représentatif du comportement des échantillons subissant une
amélioration de leur tenue après 6 mois d’exposition en saison Humide. Ceux-ci constituent le
Groupe 1 (N-H) par référence à la notation définie au chapitre 3.
Groupe 1 ( N-H ) :
amélioration après exposition
de 6 mois en saison humide 6

A 17 P 5

temps (min.)
A 18 P 4

A 20 P 3

A 23 P
2

A 27 P
1 C1-H C2-N C2-H CD-N CD-H
A 31 P C1-N

0
A 33 P

A 34 P

Figure IV-7 : Evolution du comportement de l’échantillon A27P

Remarque : On note ici la présence de la majorité des systèmes comportant le même primaire :
celui des A17P, A33P et A34P. On note également que parmi eux, plusieurs figuraient déjà sur la
liste précédente.

b - Échantillons présentant une dégradation après 6 mois d’exposition

La Figure IV-8 donne un exemple représentatif du comportement des échantillons subissant une
dégradation de leur tenue après 6 mois d’exposition en saison Sèche.
Ceux-ci constituent le Groupe 2 (N-S) par référence à la notation définie au chapitre 3.

Groupe 2 ( N-S ) :
dégradation après exposition
de 6 mois en saison sèche
5

A 21 P 4,5

4
temps (min.)

A 32 P 3,5

2,5

1,5

Figure IV-8 : Evolution 1


C2-S CD-N CD-S
C1-N C1-S C2-N
du comportement de 0,5

l’échantillon A21P 0

La Figure IV-9 donne un exemple représentatif du comportement des échantillons subissant une
dégradation de leur tenue après 6 mois d’exposition en saison Humide.
Ceux-ci constituent le Groupe 2 (N-H) par référence à la notation définie au chapitre 3.

Groupe 2 ( N-H ) :

5
détérioration après
exposition de 6 mois en
saison humide

A21P

A22P

A24P

A25P

A29P

A32P

Figure IV-9 : Evolution du comportement de l’échantillon A21P

Remarques :
• On trouve ici des systèmes à primaires identiques (A21P, A22P) ainsi que (A24P, A25P).
• Le A21P et A32P figurent dans les deux dernières listes.

c - Comportement incertain après 6 mois d’exposition


Dans ces groupes sont rangés deux sortes d’échantillons :
• les barres d’incertitude ne permettent pas de distinguer une amélioration ou une
dégradation de la tenue aux ultrasons (Figure IV-10)
• un comportement « contradictoire » vis à vis des critères est observé (certains critères
présentent une amélioration tandis que d’autres montrent une dégradation : Figure IV-11).
Ci-dessous sont rassemblés les échantillons ayant un comportement « identique » (N-S) et (N-H).

Groupe 3 ( N-S ) :
identique après exposition
de 6 mois en saison sèche 7

A22P 6
temps (min.)

Groupe 3 ( N-H ) : 3

identique après exposition 2

de 6 mois en saison 1
C1-S C2-N C2-S CD-N CD-S
C1-N
humide
0
A14P
A15P
A25P Figure IV-10 : Evolution du comportement de
l’échantillon A22P
A28P
A30P

Ci dessous un exemple représentatif du groupe des échantillons


présentant un comportement « contradictoire » (N-S) et (N-H).

Groupe 3' ( N-S ) :

7
6
min.)
contradictoire après
exposition de 6 mois en
saison sèche
A14P
A15P

Groupe 3’ ( N-H ) :
contradictoire après
exposition de 6 mois en
saison humide
A16P Figure IV-11 : Evolution du comportement de
l’échantillon A15P
A26P

4-3-2 Comportement après 12 mois d’exposition

Comme présenté au chapitre 3, tous les échantillons ont été également exposés 12 mois. Une
première famille a débuté l’exposition par la saison sèche, une autre par la saison humide. Devant
la quantité de résultats à traiter, nous avons opté pour une approche légèrement différente de
celle présentée au paragraphe précédent pour le traitement des résultats des échantillons soumis
à une exposition de 6 mois :
• Il nous a semblé nécessaire de différencier les résultats par rapport à chacun des critères
C1, C2 et CD. En effet, une exposition sur une durée plus longue semble montrer que
certains échantillons ont une réponse différente par rapport aux 3 critères. Les résultats
complets sont présentés dans les Tableaux IV-8 (Annexe 5) et IV-9 (Annexe 6)
respectivement pour les échantillons ayant débuté leur exposition par la saison sèche et
par la saison humide.
• Pour chacun des 3 critères, cinq comportements sont alors observés permettant un
classement des échantillons en 5 groupes différents. Les échantillons présentant :
- Une consolidation de la résistance aux ultrasons Groupe 1 - Figure IV-12
- Une consolidation au cours des 6 premiers mois suivie d’une dégradation Groupe 2
- Figure IV-13 ;
- Une dégradation au cours des 6 premiers mois suivie d’une consolidation Groupe 3
- Figure IV-14 ;
- Une dégradation de la résistance aux ultrasons Groupe 4 - Figure IV-15 ;
- Aucun changement perceptible Groupe 5 - Figure IV-16.
Nous exposons, à titre d’exemple dans les 5 figures ci-dessous, le comportement de divers
échantillons mettant en valeur les 5 groupes définis ci-dessus.

7
Figure IV-12 :
temps (min.)

6
Echantillon présentant une
5
consolidation de la résistance
4 aux ultrasons Groupe 1
3
C1-SH
Echantillon A33P :
2 C1-S • début d’exposition en saison
Tableau IV-8 : résultats des tests ultrasons sur les échantillons vieillis 12 mois – début
d’exposition en saison sèche - par rapport à chacun des critères C1, C2 et CD.
Critère C1 Critère C2 Critère CD
Groupe 1 A15P , A23P, A27P, A14P, A15P, A16P, A27P
A29P, A30P, A31P, A17P, A18P, A20P,
A33P, A34P A25P, A27P, A28P,
A29P, A30P, A31P,
A33P, A34P

Groupe 2 A24P A19P, A23P, A24P Aucun système testé

Groupe 3 A21P, A25P A21P, A32P A14P, A15P

Groupe 4 A26P, A32P Aucun système A21P, A22P

Groupe 5 A14P, A16P, A17P, A22P, A26P Aucun système testé


A18P, A19P, A20P,
A22P, A28P

Tableau IV-9 : résultats des tests ultrasons sur les échantillons vieillis 12 mois – début
d’exposition en saison humide - par rapport à chacun des critères C1, C2 et CD.
Critère C1 Critère C2 Critère CD

Groupe 1 A15P, A23P, A27P, A14P, A15P, A16P, A14P, A27P, A30P
A29P, A31P, A33P, A17P, A27P, A28P,
A34P A30P, A31P, A33P,
A34P

Groupe 2 A20P A20P, A23P, A26P A32P

Groupe 3 A16P, A24P, A25P, A24P, A25P, A29P A15P


A28P

Groupe 4 A26P, A32P A32P Aucun système testé

Groupe 5 A14P, A17P, A30P Aucun système Aucun système testé

Remarques pratiques sur les Tableaux IV-8 et IV-9 :


• Le comportement des échantillons vis à vis des critères C1 et C2 a fait l’objet d’une étude
systématique pour les échantillons ayant commencé leur exposition en saison sèche (tous
les échantillons ont été testés). L’annotation « Aucun système » signifie qu’aucun
échantillon ne présente ce type de comportement.
• Le comportement de la majeure partie des échantillons (17 systèmes sur 21 ont été testés -
A18P, A19P, A21P et A22P n’ont pas été testés) ayant commencé leur exposition en
saison humide a fait l’objet d’une étude vis à vis des critères C1 et C2. L’annotation «
Aucun système » signifie qu’aucun échantillon sur les 17 testés ne présente ce type de
comportement.
• Le comportement des échantillons vis à vis du critère CD n’a pas fait l’objet d’une étude
systématique. Ceci se traduit dans la colonne « critère CD » des Tableaux IV-8 et IV-9 par
l’annotation « Aucun système testé ».
Remarques sur le comportement des échantillons :
• Un grand nombre d’échantillons appartient au groupe 1 indépendamment des critères C1
ou C2 et de la saison initiale d’exposition. Cela signifie que nombreux sont les systèmes
qui après 12 mois d’exposition améliorent leur comportement vis à vis du test aux
ultrasons.
• Ce sont principalement les mêmes échantillons que l’on retrouve dans le groupe 1
indépendamment de la saison initiale d’exposition. Cela semble signifier que
qualitativement parlant les paramètres météo ont peu d’influence sur le comportement des
échantillons lorsque ceux-ci voient leur comportement s’améliorer.
• Le critère C2 permet une meilleure discrimination des comportements que le critère C1
puisque seuls 2 échantillons présentent un comportement inchangé (groupe 5) lorsque la
saison sèche est la saison initiale d’exposition et aucun lorsque la saison humide est la
saison initiale. Seul, l’échantillon A26P présente, en ce sens, un comportement
difficilement explicable.
• Le nombre d’échantillons testés en fonction du critère CD est insuffisant pour infirmer ou
confirmer les tendances observées avec les critères C1 et C2. On peut néanmoins noter
que :
- Seul l’échantillon A27P présente une tendance affirmée vers la consolidation pour
les 3 critères définis et ce quelle que soit la saison initiale d’exposition.
- Le comportement de l’échantillon A22P dans le Tableau IV-8 semble également
intéressant à ce titre. Non discriminé vis à vis des critères C1 et C2, il l’est vis à vis
du critère CD.
- Les autres échantillons testés vis à vis du critère CD ont tendance à infirmer le
critère C1, le critère C2 ou les 2.
Conclusion vis à vis des critères :
• Il semble que CD soit le critère le plus discriminant devant C2 lui-même plus discriminant
que C1. Ceci est probablement à relier directement au temps nécessaire à atteindre les
différents critères.
• Il semblerait que le critère CD soit relié à un phénomène physique différent de ceux des
critères C1 et C2 qui, eux, semblent représentatifs d’un phénomène physique identique.

Remarque à propos des critères normés pour les systèmes bicouches après exposition :
Comme pour les primaires, un classement des systèmes bicouches exposés pendant 12 mois a été
réalisé sur la base des rapports C1/CD croissants (Tableau IV-10).

Trois observations peuvent être faites :


• Ce tableau semble rendre compte du rôle de la finition. En effet, dans la plupart des cas,
les systèmes ayant les mêmes primaires se retrouvent séparés, contrairement aux
classements observés dans les tableaux précédents. On notera la concordance obtenue
pour certains systèmes et notamment ceux comportant le primaire FS, à titre d’exemple
A32P présente quelle que soit l’exposition une valeur de C1/CD voisine de 33 % (proche
de la valeur pour le FS seul : 33,3 %), tandis que pour A23P la valeur de C1/CD approche
de 44 % quelle que soit l’exposition.

Tableau IV-10 : Répartition des systèmes complets en fonction des critères normés
C1/CD relatifs au test ( taux en % )
C1H / CDH C1SH / CDSH C1HS / CDHS
Primaire minces épais Primaire minces épais Primaire minces épais
système système système
A3P + 5 µm A33P 29,2 A3P + 5 µm A33P 33,0 A3P + 5 µm A33P 32,0
FS A32P 31,4 A7P A28P 34,3 A8P A29P 32,4

FS A26P 33,5 FS A32P 34,9 A3P A17P 32,5

A8P A31P 35,8 A8P A31P 36,1 FS A32P 32,9

A3P A17P 36,5 A3P A17P 36,7 A8P A31P 33,2

A8P A29P 36,7 Prim. 2 (15 µm) A20P 36,8 FS A26P 33,3
Prim. 2 (15 µm) A20P 37,3 Prim. 1(5 µm) A14P 37,3 A7P A30P 33,9
A3P + 5 µm A34P 38,4 A7P A30P 37,5 Prim. 1(5 µm) A14P 35,3
A7P A28P 38,6 A8P A29P 37,6 Prim. 2 (15 µm) A20P 35,7

Prim. 1(5 µm) A14P 38,9 A13P A27P 40,0 Prim. 1(15 µm) A15P 35,8
Prim. 6 A19P 39,0 A3P + 5 µm A34P 41,0 A7P A28P 36,4
Prim. 1(15 µm) A15P 39,1 Prim. 6 A18P 41,3 A3P + 5 µm A34P 36,9

A13P A27P 41,9 FS A26P 41,7 A3P A16P 37,6

A3P A16P 42,9 Prim. 1(15 µm) A15P 42,0 Prim. 6 A24P 38,8

A7P A30P 43,6 Prim. 6 A24P 42,1 A13P A27P 39,2

Prim. 6 A24P 43,8 Prim. 6 A19P 42,9 FS A23P 42,0

FS A23P 43,8 A3P A16P 45,1 Prim. 6 A25P 43,7

Prim. 6 A25P 44,0 Prim. 6 A25P 45,1

Prim. 6 A18P 44,4 FS A23P 45,2

A4P endroit A21P 46,7 A4P endroit A21P 50,0


A4P envers A22P 54,5 A4P envers A22P 56,8

• Des valeurs moyennes des rapports C1/CD ont été déterminés, sur la base des seuls
échantillons ayant fait l’objet d’une étude systématique SH et HS sur 12 mois (pour
rappel, 17 systèmes sur 21).
En ce qui concerne les systèmes exposés d’abord en saison sèche, ce rapport moyen
C1/CD, (39,2% avec un écart-type de 3,8) est supérieur à celui des systèmes exposés
d’abord en saison humide (36% avec un écart-type de 3,2). Le taux de décollement
annulaire semble donc légèrement plus important lorsque la saison d’exposition initiale est
la saison sèche.
• Il n’a pas été possible d’établir une corrélation entre le classement de ce Tableau IV-10 et
celui des Tableaux IV-8 et IV-9.

4-4 Observation des échantillons vieillis quatre ans en atmosphère naturelle

D’après des éléments fournis par le CED de Montataire et vérifiés en partie sur les tôles exposées
à Cayenne, il semble que certains systèmes peuvent être classés en fonction de leur aspect
général après 4 ans de vieillissement naturel.
On distinguera schématiquement trois catégories parmi les tôles exposées à 90° :
• V1 : tôles présentant une délamination inférieure à 5 mm à partir des tranches et une face
quasiment sans défaut ( Figure IV 17),
• V2 : tôles présentant une délamination comprise entre 5 et 25 mm et de petites cloques en
pleine face ( Figure IV 18 ),
• V3 : tôles présentant une délamination supérieure à 25 mm et de nombreuses cloques en
pleine face ( Figure IV 19 ).

Figure IV 17 : exemple d’aspect pour une tôle du groupe V1 (ici le système A24P)
Figure IV 18 : exemple d’aspect pour une tôle du groupe V2 (ici le système A34P)

Figure IV 19 : exemple d’aspect pour une tôle du groupe V3 (ici le système A23P)

On trouve alors parmi les systèmes exposés à la station de Cayenne :


• dans le groupe V1 : les systèmes A15P, A24P et A32P
• dans le groupe V2 : les systèmes A17P, A18P, A21P et A34P
• dans le groupe V3 : les systèmes A20P, A23P et A26P

Ce classement grossier permettra d’émettre des hypothèses quant à l’aspect prédictif du test
ultrasons qui sont présentées au chapitre suivant.
Chapitre 5

DISCUSSION

Le chapitre 5 « discussion » est une tentative d’interprétation des


résultats obtenus lors des chapitres précédents. L’influence des
nombreux paramètres propres ou extérieurs aux échantillons sur le
comportement des divers systèmes a été analysée. Une approche
scientifique plus fine, par l’intermédiaire de critères normés, est
proposée.

La discussion porte sur plusieurs aspects de la présente étude.


Nous essayons dans une première partie de revenir sur l’interprétation physique possible des
divers critères établis au chapitre 3. Cette partie tente de donner des éléments de réponse sur
une des problématiques posée initialement « Que teste-t-on physiquement sur un système
métal/polymère lors de l’application de sollicitations ultrasons ? ».
Nous essayons dans une seconde partie de définir qualitativement le rôle de chacun des
paramètres (primaire, finition, …), avec les éléments en notre possession, sur le processus de
dégradation au cours du test.
Enfin, nous tenterons d’expliquer le rôle de paramètres extérieurs (humidité relative, température,
…) sur l’évolution du comportement des échantillons exposés.

5-1 Interprétations physiques

5-1-1 Interprétations physiques des critères.


Comme défini au chapitre 3, lors de la définition des critères d’observation, le critère C2 a été
considéré pour pallier les incertitudes liées à l’observation du critère C1. Le critère C2 est en effet
estimé grâce à une mire limitant l’erreur de mesure.

C2

C2
0 CD
temps

C1

C1

Figure V-1 : Position relative des critères C1 et C2 par rapport à CD

La Figure V-1 a pour objet de positionner les critères C1 et C2 en temps vis à vis du critère CD.
Celle-ci met en évidence le fait que les intervalles de temps d’apparition des critères C1 et C2 se
chevauchent avec des valeurs moyennes respectives de 37 et 50% de CD. C1 représente environ
70 % en temps du critère C2. Les résultats du chapitre 4 montrent que, à travers les divers
classements opérés (résultats obtenus sur les 3 familles : primaires, bicouches neufs et bicouches
exposés), les critères C1, C2 et C1/C2 conduisent à des classements similaires pour une même
famille. Il est donc probable que les critères C1 et C2 rendent compte de phénomènes physiques
identiques vis à vis des sollicitations ultrasons simplement à des degrés d’avancement différents.
Principalement pour cette raison et comme cela est montré au chapitre 4 notamment à propos
des échantillons vieillis, le critère C2 est plus discriminant que le critère C1.
Le critère CD correspond au décapage complet de l’échantillon (substrat mis à nu). Si l’on
compare les classements obtenus sur les primaires et bicouches par rapport aux critères C1, C2
et CD, on s’aperçoit que les classements qui découlent de chacun d’eux sont similaires. Cette
comparaison n’a pas été possible pour la totalité des échantillons ayant subi une exposition. Pour
ceux testés, CD apparaît néanmoins plus discriminant que les critères C1 et C2.
La première remarque importante est donc que les critères choisis C1, C2 et CD donnent,
pour les primaires et les bicouches, des classements similaires pour la résistance des
échantillons aux sollicitations ultrasons .

Les critères normés C1/CD et C2/CD ont été imaginés afin de tenter de comprendre le
comportement des échantillons face aux sollicitations ultrasons. En effet, la comparaison brute
des résultats en fonction des critères C1, C2 et CD ne renseigne pas sur le comportement des
échantillons. On peut imaginer, à titre d’exemple, plusieurs types de réponses :
• celle d’un échantillon atteignant rapidement le critère C2 mais ayant besoin d’un temps
plus long pour arriver au décapage complet CD,
• celle d’un échantillon qui ayant atteint le critère C2 arrive rapidement au décapage
complet.
Les critères C1/CD et C2/CD permettent de mettre en évidence ces différents types de réponses.
Ces critères normés ont été appliqués aux primaires et aux échantillons ayant subi une
exposition en station commençant par la saison humide (H et HS) ou sèche (SH).
Le décapage présente une étape initiale identique, quel que soit l’échantillon testé. Une zone
annulaire d’environ 2 mm d’épaisseur centrée sur un rayon d’environ 7 mm est mise à nu.
Ensuite, l’évolution du décapage peut suivre schématiquement 2 chemins (voir Figure V-2) :
• un décapage concentrique se resserrant de plus en plus vers le centre de l’échantillon
mettant à nu une surface toujours plus importante du substrat – chemin 1,
• un décapage concentrique couplé à un arrachement aléatoire du polymère sous forme de
fragments dans la zone encore recouverte, mettant à nu par endroits le substrat – chemin
2.
La Figure V-2 a illustre le fait, qu’en plus de la surface, l’interface métal/polymère soit également
sollicitée au niveau de la frontière entre la zone décapée et la zone non décapée.
La compétition entre ces 2 phénomènes permet d’expliquer les 2 chemins évoqués ci-dessus :
• si l’interface s’avère moins résistante aux sollicitations induites par les ultrasons que la
surface du polymère, le décapage sera concentrique mettant à nu un anneau d’épaisseur
toujours plus large du substrat, tel que décrit par le chemin 1 - Figure V-2,
• si l’interface s’avère plus résistante aux sollicitations induites par les ultrasons que la
surface du polymère, le décapage sera concentrique mais couplé à un arrachement
aléatoire du polymère sous forme de fragments dans la zone encore recouverte, mettant à
nu par endroit le substrat tel que décrit par le chemin 2 - Figure V-2.
La compétition s’achève lorsque le critère CD est atteint (fin du test). L’approche macroscopique
du phénomène de décapage concernant sa deuxième phase permet donc de dire que la grandeur
CD - C2 rend compte de la compétition entre les 2 phénomènes décrits ci-dessus.

CHEMIN 1
a)

PEINTURE
b) c)

Figure V-2 :
• a) schéma du décapage concentrique de la peinture suivant les 2 chemins décrits.
• b) photo de l’échantillon A22P après 5 minutes de sollicitation – chemin 1,
• c) photo de l’échantillon A15P après 5 minutes de sollicitation – chemin 2

Les photos de la Figure V-3 présentent des micrographies de coupes d’un échantillon A29P prises
au grossissement x 1000. Elles illustrent les deux mécanismes : on voit en particulier sur la
Figure V-3 a une fissure qui se propage dans le primaire parallèlement à l’interface (chemin 1) et
la Figure V-3 b montre que des fragments sont arrachés à partir de la surface sans affecter en
apparence les différentes interfaces ( chemin 2 ).

Remarque :
On notera au passage que dans le cas du A29P, la délamination mettant à nu le primaire n’est
pas une rupture de l’interface primaire/finition ( Figure V-3 a ).
Substrat

Primaire

Fissure
débouchant
sur un
arrachement Finition

Substrat

Primaire

Finition

Figure V-3 : coupes micrographiques du système A29P - x 1000


a) une fissure se propage dans le primaire ( chemin 1 )
b) des fragments sont arrachés à la surface de la finition ( chemin 2 )

Les Figures V-4 et V-5 rendent compte de l’évolution du décapage au cours du temps
respectivement de primaires et d’échantillons bicouches ayant subi une exposition en station.

9
rayon du résidu au centre de l'échantillon (mm)

critère 2
7
A4P
6

5 A3P
4
A5P
3

2 A8P
1

0
FS
0 4 8 12 16

temps (minutes)

Figure V-4 : Evolution du rayon de décapage en fonction du temps pour 5 primaires.


Les échantillons des Figures V-4 et V-5 ont été choisis afin d’être représentatifs d’un rapport
C2/CD élevé (A16P), dans la moyenne (A18P et A26P) ou peu élevé (A31P).
A31P SH
A18P SH

rayon du résidu au centre de


A16P SH
9
A26P SH
8

l'échantillon (mm)
Poly. (A31P SH)
7 critère 2
6
5
4
3
2
1
0
0 5 10 15

temps (minutes)

Figure V-5 : Evolution du rayon de décapage en fonction du temps


pour 4 bicouches exposés 12 mois en saison sèche puis humide.

Ces diverses courbes amènent plusieurs commentaires :


• l’évolution du décapage en fonction du temps présente une courbe accidentée pour la
totalité des échantillons vieillis ou non. Cette courbe se compose d’une première portion où
le processus de décapage est accéléré. Ceci n’est pas sans rappeler les observations de
HANCOX et BRUNTON [II-39], pour qui les effets des impacts de jets sur une surface
augmentent avec la rugosité puis sont identiques pour toutes les rugosités supérieures à
14 µm. Dans notre cas, la rugosité de la surface de la peinture passe progressivement de
sa valeur initiale (Rt = 2 à 6 µm suivant le système) à une valeur constante pour toutes les
peintures : leur épaisseur (Rt = 25 à 40 µm). Ensuite, un changement de courbure traduit
une diminution de la vitesse de décapage puis un second changement de courbure
correspond à une nouvelle augmentation de la vitesse de décapage.
• ce profil accidenté est plus ou moins amorti en fonction de l’échantillon considéré. A titre
d’exemple :
- le phénomène est totalement amorti pour l’échantillon A4P (Figure V-4): la courbe
est alors proche d’une droite,
- le phénomène est fortement marqué pour l’échantillon A16P SH (Figure V-5).
• les variations de courbures des diverses courbes apparaissent lorsqu’il reste sur
l’échantillon une zone non décapée de rayon compris entre 7 et 6 mm. Le « palier »
correspondant à la réduction de vitesse peut durer plusieurs minutes.
Comme énoncé et calculé au chapitre 3, il semble que le phénomène prépondérant lors de
sollicitations ultrasons soit le phénomène de cavitation qui se traduit par l’implosion d’un grand
nombre de bulles sur la surface de l’échantillon. Le premier stade de la dégradation, qui consiste
systématiquement en un décapage du polymère suivant un anneau dont le rayon est bien défini,
tend à montrer que la densité de bulles venant frapper la surface de l’échantillon n’est pas
répartie de façon homogène sur toute la surface de l’échantillon ; mais qu’elle présente bien un
pic centré sur un rayon correspondant à celui du premier stade de décapage, comme l’illustre la
Figure V-6.

PEINTURE

SUBSTRAT

• Figure V-6 : répartition schématique de la densité de bulles


conduisant à un décapage annulaire.

Suite à l’apparition de ce premier anneau décapé, les bulles de cavitation continuent à marteler la
surface du polymère dans la zone non décapée d’une part, et la surface du substrat dans la zone
décapée d’autre part (Figure V-6).
Une première approche du phénomène de décapage consiste à dire que ce premier anneau
décapé, correspondant à l’apparition du critère C2, rend principalement compte du phénomène de
martelage imposé par les bulles frappant la surface. Le critère C2 serait alors caractéristique des
propriétés mécaniques de la couche du polymère. La Figure V-7 a et b présente la surface de
l’échantillon A21P avant et après 45 secondes de martelage, mettant en évidence le changement
de rugosité par le biais d’une forte augmentation de densité de trous et de pores. Ces photos ont
été réalisées en mode électrons secondaires sur la première zone annulaire affectée.

a) b)

Figure V-7
V-5 : surface de l’échantillon A21P (x300) :
• a) échantillon neuf - des pores sont visibles en faible quantité
• b) après 45’’
45’ de
de sollicitations
sollicitations––la
ladensité
densitéde
depores
poresest
estplus
plusgrande.
grande.

Une étude plus approfondie montre également la présence suivant les échantillons observés de
réseaux de fissures de tailles plus ou moins importantes (Figure V-8 a et b - électrons
secondaires et Figure V-9 a et b - microscopie AFM), ainsi que de la présence de trous.
a) b)

Figure V-8 : surface de l’échantillon A29P:


• a) après 1 minute – fissure en étoile près d’un pigment (x1200)
• b) après 3 minutes – la densité et la taille des fissures sont plus grandes (x300)

Fissures
a) b)

Figure V-9 : surface de l’échantillon A32P après 4 minutes de sollicitation:


• a) en mode « tapping »
• b) en contraste de phases

Réseau
de
fissures

polymère

Substrat
métallique

Figure V-10 : A21P après 2 minutes de sollicitations


mettant en évidence le réseau de fissures présentes sur le
substrat après décapage du polymère.

Le martèlement ne s’arrête pas une fois la peinture enlevée et on observe après dans les zones
dénudées l’apparition de réseaux de fissures dans le substrat lui même ((Figure V-10).
La deuxième remarque importante est donc que :
• les critères C1 et C2 semblent être caractéristiques des propriétés mécaniques de la
couche du polymère,
• la différence CD-C2 rend compte d’une part des propriétés mécaniques de couche du
polymère et d’autre part de l’adhérence du polymère sur le substrat.
Pour conclure ce paragraphe, on peut raisonnablement penser que, dans les conditions
expérimentales de cette étude, les sollicitations ultrasons ne rendent pas exclusivement
compte des propriétés adhésives de l’interface métal/polymère.

5-1-2 Liaisons d’interface métal/polymère

L’une des ambitions de cette étude était d’obtenir des informations sur l’adhésion des peintures
sur leur substrat.
Les trois systèmes examinés au microscope infrarouge du laboratoire ICSI de Mulhouse ont
permis d’observer les mêmes concordances que celles qui sont visibles sur les courbes de la
Figure V-11 ( systèmes A22P, A27P, A30P ).

Raie du
CO2
présente
sur tous
les graphes

(a) (c)
(b)

Figure V-11 : Spectres infrarouges de la surface du système A30P :


(a) état neuf
(b) état décapé après le test à 2 mm du bord, dans la zone la plus sollicitée
mécaniquement
(c) état décapé après le test au centre de l’échantillon
pour la courbe (a) l’échelle verticale n’est pas respectée et la lecture est gênée par
l’interférence des rayons réfléchis par la surface de l’échantillon avec ceux réfléchis
par le métal sous la peinture. Les bandes verticales soulignent les pics qui se
Les observations
correspondentontdans
été faites sur des graphes.
les différents échantillons neufs et des échantillons ayant atteint le
critère CD (Décollement Complet).
Sur ces courbes, l’échelle verticale des intensités absorbées n’est pas respectée, cependant on
constate que même dans les zones les plus sollicitées mécaniquement, il reste suffisamment de
peinture accrochée à la surface pour reconnaître la signature du polymère.
Ceci démontre que même pour les échantillons pour lesquels la délamination est supposée
interfaciale (dans le classement morphologique du 4-2-5, le A22P appartient à la classe A), le
décollement du polymère n’est pas uniforme. Il reste du polymère accroché au métal après la
séparation. La détermination de l’énergie d’adhésion n’est donc pas immédiate, cependant une
proposition est faite au chapitre 6 pour évaluer l’adhérence des systèmes des classes A et C.

5-2 Rôle du primaire et de la finition sur le processus de dégradation

Les courbes qui suivent témoignent par leur ressemblance de la similitude des comportements
des systèmes de même espèce.

5-2-1 Rôle du primaire et de la finition

FS A23P N A26P N
rayon du résidu au centre de

9
8
l'échantillon (mm)

7 critère 2
6
5
4
3
2
1
0
0 2 4 6 8 10 12 14 16 18

temps (minutes)

Figure V-12 : Influence de la finition sur le comportement de FS :


• FS seul
• A23P = (B8P bleu d’orage/FS)
• A26P = (B8P jaune crème/FS)

Les finitions à l’état neuf ont pour effet de retarder l’apparition des dégradations notamment le
critère C2 comme le montre la Figure V-12.
Le rôle de la finition sur le comportement de l’échantillon semble très complexe, notamment pour
les échantillons exposés en station ( éléments discutés au 5-3 ). Néanmoins, on constate à la vue
des classements établis au Chapitre 4 en fonction des critères C1, C2 et CD, et pour un
traitement de surface identique, que les mêmes primaires se retrouvent dans les mêmes groupes.
Ceci tend à montrer que le primaire prend une part prépondérante sur le comportement et la
résistance de l’ensemble.
5-2-2 Rôle de la pigmentation et de l’épaisseur du primaire

Dans les essais de mise au point sur deux primaires (FS et FI) élaborés à partir de la même résine
(polyuréthane), on a vu quelle conséquence pouvait avoir une pigmentation différente en terme de
durée de résistance au test.
L’analyse des critères normés du tableau IV-3 fait également ressortir l’influence de la
pigmentation des primaires ;
on trouve par exemple pour des primaires qui ne différent que par l’épaisseur :
pour A5P et A6P la même valeur du rapport C1/CD 50 %,
pour A7P et A8P respectivement 41,2 et 41,7 %,
ainsi que pour A9P et A10P 25 %.
Le couple A4P envers A4P endroit fait cependant exception avec respectivement 25 et 15,4%.

Par contre des primaires de même épaisseur et de même résine semblent avoir des rapports
C1/CD bien séparés lorsqu’ils différent par la pigmentation, exemple :
les primaires FS et FI à base de polyuréthane (15 µm) atteignent respectivement 33,3 et 40 %,
les primaires à base de polyester A11P et A13P atteignent 41,7 et 50 %.

A5P A6P
rayon du résidu au centre de

9
8
l'échantillon (mm)

7 critère 2
6
5
4
3
2
1
0
0 2 4 6 8

temps (minutes)

Figure V-13 : Influence de l’épaisseur du primaire sur le


comportement des échantillons :
• A5P (13.10-6 m)
• A6P (5.10-6 m)

La Figure V-13 montre les évolutions de deux primaires de même nature, mais d’épaisseur
différente. Les courbes ont la même allure, ce qui semble monter que le comportement est
identique et que les durée nécessaires pour atteindre les deux critères ne dépendent que de
l’épaisseur.

Compte tenu de la preuve apportée par W. FUNKE ([II-10] et [II-12]) selon laquelle l’effet barrière à
l’eau est d’autant plus important que des pigments sont plus nombreux, on pourrait voir dans
cette première approche l’amorce d’une preuve que les ultrasons favorisent la diffusion de l’eau
dans la peinture et que c’est l’eau qui à mesure de sa progression fragilise le polymère et est
responsable de l’endommagement progressif des systèmes au cours du test.

Il n’est pas surprenant de constater alors que des primaires qui ne différent que par l’épaisseur
offrent à l’eau le même effet barrière caractérisé par des rapports C1/CD identiques.

Une autre confirmation est apporté par les résultats du 4-1-1 et du 4-2-1 sur l’influence de
l’épaisseur du primaire. En effet rien d’étonnant à ce qu’un primaire plus épais résiste plus
longtemps à la pénétration des molécules d’eau jusqu’au substrat.

La remarque du 3-3-3 d - choix du milieu sur les essais dans l’huile, confirme cette affirmation
dans la mesure où dans un tel milieu, la cavitation a été observée sans que la peinture n’ait subi
de dommage. Or dans un tel milieu, il n’y a pas de molécule d’eau.

Un troisième résultat est donc que la pigmentation d’une résine est déterminante dans la
résistance aux ultrasons d’une peinture et que compte tenu des affirmations de W. FUNKE,
il se pourrait bien que ce soit l’effet barrière à l’eau qui en soit la cause.

5-3 Rôle des paramètres extérieurs sur l’évolution du comportement des


échantillons exposés.

5-3-1 Rôle de l’humidité

Le rôle de l’humidité n’a pas fait l’objet d’un travail quantitatif, mais il a été mis en évidence d’une
manière fortuite en cherchant à déterminer le critère CD manquant sur la majorité des systèmes
neufs.
Les tôles d’origine sont restées stockées pendant toute la durée de ce travail de thèse dans
l’enceinte sous vide présentée dans la mise au point du protocole d’essai, c’est à dire trois ans.
Pour obtenir les informations manquantes sur les systèmes neufs, après trois ans, il a semblé
naturel de sortir de l’enceinte des échantillons « neufs » pour les soumettre aux tests.
A des fins de vérification, quatre des systèmes pour lesquels le critère CD avait été mesuré, ont
d’abord été soumis au test.
Pour chacun d’eux, il a été constaté sur le critère CD, une consolidation de la résistance aux
ultrasons ( Figure V-14 ).
Il a alors été suggéré que cette consolidation pouvait provenir d’un séchage excessif des
polymères. Pour y remédier, ceux ci ont été sortis de l’enceinte et laissés pendant une semaine à
l’air libre, dans l’ambiance humide du laboratoire (85 % d’humidité relative).
Les tests ont alors montré pour chaque système, une diminution de la résistance aux ultrasons.
Tous les échantillons ayant réagi dans le même sens (Annexe 8), ceci est à relier à l’effet barrière
évoqué plus haut et prouve à nouveau que l’eau absorbée par le polymère diminue la résistance
mécanique de ce dernier.

L’étude de la résistance aux ultrasons en fonction de la reprise en eau des systèmes permettrait
de mieux comprendre le mécanisme de dégradation de la peinture au cours du test. Ce
mécanisme est désigné par PLESSET [II-27] sous le nom de fatigue. Il ne serait pas surprenant de
constater que des polymères résistent d’autant mieux aux ultrasons qu’ils sont plus
imperméables à l’eau.

A30P N A30P NV A30P NV2


rayon du résidu au centre de

9
8
l'échantillon (mm)

7 critère 2
6
5
4
3
2
1
0
0 2 4 6 8

temps (minutes)

Figure V-14 : Evolution du rayon de décapage en fonction du temps pour A30P :


• N – Neuf stocké suivant la procédure définie au chapitre III
• NV - Neuf stocké 3 ans en enceinte sous vide puis ayant subi la procédure
définie au chapitre III
• NV2 - Neuf stocké 3 ans en enceinte sous vide puis laissé une semaine à l’air
libre à 85 % d’humidité relative

5-3-2 Rôle de l’exposition

Pour la majorité des systèmes la résistance aux ultrasons, d’après le critère C2, a augmenté au
terme de 12 mois d’exposition extérieure. De plus, le phénomène est plus marqué lorsque la
saison initiale d’exposition est la saison sèche. Si on se réfère par exemple pour les 17
échantillons testés :
• 14 systèmes présentent une augmentation de la résistance dans le Groupe 1 (N-SH),
• 11 systèmes présentent, par contre, une augmentation de la résistance dans le Groupe 1
(N-HS) (voir Figure V-17).
Ce phénomène de consolidation n’a pas pu être confirmée par l’observation du critère CD (seuls 6
échantillons ont été testés).
Des différences apparaissent également si l’on considère pour les 2 saisons initiales la distribution
des rapports C1/CD :
• pour la saison initiale sèche ( échantillons répertoriés SH ), pour une majorité de systèmes
le rapport C1/CD est compris dans l’intervalle 32 à 39 %
• pour la saison initiale humide ( échantillons répertoriés HS ), pour une majorité de
systèmes le rapport C1/CD est dans l’intervalle 36 à 45 %.
Ce décalage est difficilement interprétable, plusieurs éléments différenciant, effectivement, ces 2
saisons : le taux de chlorures est plus important en saison humide, le taux d’ensoleillement
légèrement supérieur en saison sèche et bien sûr les précipitations sont principalement
concentrées en saison des pluies. Par contre, le taux d’humidité est relativement constant sur
l’année et supérieur à 85%. Pour distinguer l’influence de ces divers paramètres, il serait
notamment intéressant de comparer les reprises en eau des échantillons exposés en saison sèche
avec celles des échantillons exposés en saison humide.
Parmi la multitude des échantillons testés, ceux intégrant le primaire FS ( A23P et A26P )
présentent un intérêt particulier pour 2 raisons principales :
• FS est le primaire qui donne les meilleurs résultats au test ultrason.
• leurs comportements sont particulièrement difficiles à expliquer, tant ceux-ci peuvent
sembler contradictoires vis à vis des remarques énoncées plus haut.
Les graphes suivants renseignent sur le comportement des échantillons A23P et A26P neufs par
rapport au primaire FS et aux mêmes échantillons exposés ( Figure V-15 à Figure V-18 ).
Considérant les 2 échantillons A23P et A26P (Figures V-15 et V-16), les courbes comparent leur
comportement après exposition de 12 mois avec la saison initiale sèche. Elles montrent que :
• le comportement des échantillons exposés est similaire à celui du primaire FS dans les
premières minutes de sollicitations puis leur dégradation s’accélère jusqu’à atteindre le
critère CD avant le primaire

FS A23P N A23P SH
rayon du résidu au centre de

9
8
l'échantillon (mm)

7 critère 2
6
5
4
3
2
1
0
0 4 8 12 16

temps (minutes)

Figure V-15 : Influence de l’exposition en station sur le comportement de A23P :


• Primaire FS seul Neuf
• Bicouche A23P Neuf
• Bicouche A23P exposé SH
FS A26P N A26P SH

rayon du résidu au centre de


9
8

l'échantillon (mm)
7 critère 2
6
5
4
3
2
1
0
0 2 4 6 8 10 12 14 16 18

temps (minutes)

Figure V-16 : Influence de l’exposition en station sur le comportement de A26P :


• Primaire FS seul Neuf
• Bicouche A26P Neuf
• Bicouche A26P exposé SH

• la finition de l’échantillon A23P ne semble avoir que peu d’effets sur le comportement
global de l’échantillon durant les premières minutes de sollicitations
• la finition de l’échantillon A26P laissait présager un comportement amélioré du primaire
FS ; il n’en est rien puisque, comme décrit au premier point, l’échantillon exposé a un
comportement proche de celui du primaire.
Le primaire semble ici être le paramètre fondamental, au moins durant les premières minutes de
sollicitations.
Considérant les 2 échantillons A23P et A26P ( Figures V-17 et V-18) exposés 6 mois en saison
humide et 12 mois avec la saison humide comme saison initiale, les courbes montrent de grandes
différences entre elles.
Concernant l’échantillon A23P, la résistance des échantillons exposés semble augmenter dans les
premières minutes de sollicitations quelle que soit la durée de l’exposition ( 6 ou 12 mois). Ceci est
vérifié au passage du critère C2. Puis, comme c’était le cas lors de l’exposition de 12 mois
commençant par la saison sèche (Figure V-15), la dégradation de l’échantillon s’accélère. Les
courbes des échantillons exposés et ce, quelle que soit la durée d’exposition, sont similaires.
FS A23P N A23P H A23P HS

rayon du résidu au centre de


9
8

l'échantillon (mm)
7 critère 2
6
5
4
3
2
1
0
0 2 4 6 8 10 12 14 16

temps (minutes)

Figure V-17 : Influence de l’exposition en station sur le comportement de A23P :


• Primaire FS seul Neuf
• Bicouche A23P Neuf
• Bicouche A23P exposé H
• Bicouche A23P exposé HS

Concernant l’échantillon A26P, la résistance des échantillons exposés augmente sensiblement


durant toute la durée de sollicitations quelle que soit la durée de l’exposition (6 ou 12 mois). Il
semble qu’il y ait peu de différence de comportement entre les 2 échantillons exposés 6 et 12
mois. Les courbes des échantillons exposés suivent dans les premières minutes celle de
l’échantillon neuf. Ceci s’inscrit en contradiction totale avec le résultat du même échantillon
exposé 12 mois avec la saison sèche comme saison initiale ( Figure V-16 ).
Pour l’échantillon A23P, le comportement semble similaire quelle que soit la saison initiale.
Pour l’échantillon A26P, il semblerait que, la finition joue un rôle primordial lorsque l’exposition
commence par la saison humide.

FS A26P N A26P H A26P HS


rayon du résidu au centre de

9
8
l'échantillon (mm)

7
critère 2
6
5
4
3
2
1
0
0 2 4 6 8 10 12 14 16 18

temps (minutes)

Figure V-18 : Influence de l’exposition en station sur le comportement de A26P :


• Primaire FS seul Neuf
• Bicouche A26P Neuf
• Bicouche A26P exposé H
• Bicouche A26P exposé HS
L’observation des comportements des échantillons sollicités par ultrasons a montré qu’une étude
systématique basée sur l’examen des seuls critères C1, C2 et CD pouvait être source d’erreur, si
elle n’intégrait pas l’observation morphologique, la comparaison de critères plus élaborés (C1/CD
et C2/CD). L’étude des échantillons exposés nécessiterait une approche plus approfondie des
phénomènes en isolant les divers paramètres.

5-3-3 Comparaison des classements

Dans le Chapitre 4, une ébauche de classement des échantillons exposés 4 ans en station a été
proposée. Il semble, en première analyse, qu’il n’y ait pas de corrélation évidente entre le
comportement des échantillons exposés et celui des échantillons testés par ultrasons. Néanmoins,
certaines remarques paraissent importantes parce qu’elles soulignent deux paradoxes :
• dans la plus mauvaise classe (la classe V3), on trouve les systèmes A23P et A26P qui sont
les mieux classés au test ultrason.
• réciproquement, les systèmes A15P et A24P qui ont les meilleurs comportements en
situation réelle (classe V1), sont parmi les moins résistants aux ultrasons.
On pourrait alors conclure que le test ne peut pas être utilisé pour prédire le comportement en
service des systèmes.
Cependant, la comparaison entre le comportement des échantillons exposés et l’aspect
morphologique des échantillons testés par ultrasons apporte un certain nombre d’éléments
intéressants :
• le classement morphologique situe aussi dans la même classe les systèmes A20P, A23P et
A26P (classe B : de petits fragments de peinture sont arrachés mettant directement le
métal à nu),
• de même A15P et A24P sont aussi dans une même classe (classe C : des lambeaux de
finition sont arrachés au primaire, mais le métal est encore couvert pendant quelque
temps).
• A17P et A18P sont aussi dans une même classe (classe D : de petits fragments sont
arrachés au primaire, mais le métal n’est pas mis à nu tout de suite).
• A21P et A34P qui sont ici en classe V2 ont également un point commun au classement
morphologique : tous deux subissent directement une délamination au niveau de
l’interface métal/primaire.

Il semblerait donc, en première analyse, que la délamination au niveau de l’interface


métal/primaire au cours du test ultrason révélerait une faiblesse du système vis à vis du
vieillissement en service.

A20P, A23P et A26P ont un autre point commun qui a été révélé grâce à une analyse EDS au
laboratoire du Groupe de Technologie des Surfaces et Interfaces de l’Université des Antilles et de
la Guyane. Pour ces trois systèmes, la délamination a opéré en sous couche dans le substrat et il
a été constaté qu’une quantité appréciable de zinc adhérait sous les fragments de peinture
arrachés au cours du test.

Le caractère prédictif du test n’est donc pas à rejeter. Pour pouvoir l’exploiter il faudrait
cependant vérifier les corrélations observées sur un nombre plus grand de systèmes.

FUNKE [II-10] met en garde contre l’effet à double sens du rôle de barrière à l’humidité de certains
revêtements organiques. Il souligne en effet qu’une peinture n’est jamais totalement étanche et
que, dans le meilleur des cas, elle retarde la progression des molécules d’eau vers l’interface
métal/polymère. Dans l’autre sens, la progression des molécules d’eau dans un processus de
séchage est également retardé. On peut donc s’attendre à ce que, sous un climat particulièrement
humide, un nombre toujours plus important de molécules d’eau s’accumule à l’interface
métal/polymère, contribuant à sa fragilisation. Il serait intéressant de vérifier si le mauvais
comportement en service des systèmes A20P, A23P et A26P est relié à cet effet pervers.
Chapitre 6

CONCLUSIONS ET PERSPECTIVES

Le chapitre 6 « conclusions et perspectives » décrit, dans une


première partie, les temps forts des travaux réalisés dans le cadre
de cette étude. Il présente ensuite deux pistes intéressantes
susceptibles de compléter les résultats énoncés et d’approfondir les
interprétations scientifiques avancées.

6-1 Conclusion générale


Ces travaux, en collaboration étroite avec la société SOLLAC, ont permis par ordre chronologique :
• de mettre au point un dispositif expérimental évolutif permettant d’obtenir, de la part des
échantillons, un comportement reproductible lors de sollicitations ultrasons,
• d’apporter une contribution sur la compréhension des mécanismes d’endommagement mis
en œuvre dans le test aux ultrasons (ondes de choc et jets produits par l’implosion des
bulles de cavitation transitoire, ruptures par fatigue due aux oscillations des bulles de
cavitation stable, abrasion par les courants acoustiques),
• de classer les échantillons en fonction de critères d’observation définis rendant compte de
leurs résistances aux sollicitations ultrasons,
• d’apporter, par le biais de critères plus élaborés (critères normés), des interprétations à la
réponse d’échantillons (primaires, bicouches neufs et exposés) aux sollicitations ultrasons,
• de réaliser une base de données comportant plus de 6000 photos exploitables notamment
dans le cadre d’une étude systématique par analyse d’images,
• de proposer un nouveau dispositif expérimental, permettant notamment une mise en
position des échantillons plus aisées en vue d’une utilisation industrielle,
• d’établir une concordance entre la morphologie des dégradations au cours du test et l’aspect
des systèmes vieillis en station, même si le caractère prédictif de la méthode n’a pas pu être
réduit à une simple mesure du temps de sollicitation par les ultrasons,
• de mettre en évidence certaines analogies avec l’approche scientifique de FUNKE.

Ces divers points nous permettent d’envisager des développements dans les quatre directions
suivantes :
• Recherche de l’énergie d’adhésion sur certains systèmes à délamination interfaciale.
• Recherche du comportement des systèmes vis à vis du test lorsque le film est saturé en
eau (après plusieurs semaines d’immersion) en vue de déterminer l’énergie d’adhésion
humide.
• Etude du comportement d’échantillons ayant subi au préalable une compression
• Mise au point d’une contre sonde : démarche de conception

6-2 Développements futurs

6-2-1 Recherche de l’énergie d’adhésion

Ce travail de mise au point représente une étape dans l’approche de l’énergie d’adhésion entre un
métal et un revêtement organique épais en milieu humide.
Le phénomène mécanique prépondérant lors des sollicitations ultrasons est la cavitation et, celle-
ci semble agir de deux manières différentes et simultanées dès que le critère C1 est atteint :
• un martelage de la surface par l’implosion des bulles de « cavitation transitoire » (ondes de
choc et jets),
• un effet de levier à la frontière de la zone non décapée par les bulles de « cavitation stable »
, qui oscillent et conduisent à des ruptures par fatigue.
L’étude du martelage de la surface rend davantage compte des propriétés du film de peinture.
Celle de l’effet de levier est probablement davantage en liaison avec les propriétés adhésives du
polymère sur le substrat.
L’étape suivante pourrait être franchie à l’aide d’une analyse d’image selon la démarche suivante
:
si l’on admet en première approximation qu’au cours d’un cycle d’ultrasons, un point de
l’échantillon reçoit toujours en moyenne les mêmes sollicitations mécaniques, alors on peut
obtenir un ordre de grandeur de l’énergie d’adhésion pour les systèmes qui présentent une
délamination à l’interface métal/polymère au cours du test. Il suffirait pour cela de mesurer la
surface délaminée entre deux arrêts successifs très voisins, ainsi que la taille des fragments
arrachés (ceci dans un intervalle de temps postérieur au critère C2). En effet, l’énergie d’adhésion
devrait être proportionnelle à la surface mise à nu, tandis que l’énergie absorbée par la
fragmentation du film serait proportionnelle au périmètre des fragments arrachés (l’épaisseur d’un
fragment étant supposée uniforme et ses bords droits).
Une approche plus rigoureuse pourrait être obtenue en déterminant la distribution des
contraintes mécaniques sur l’échantillon et l’évolution de cette distribution au cours du test à
l’aide d’une méthode holographique telle que celle évoquée par M. CHOUVELLON [II-31].

6-2-2 Comportement des systèmes vis à vis du test lorsque le film est saturé en eau

Comme on l’a vu, l’eau a une grande influence sur le comportement des systèmes vis à vis du test.
Cependant, les questions suivantes restent posées :
• l’eau est–elle présente à l’interface en quantité significative après des essais relativement
courts ?
• les conditions expérimentales du test développé ici sont elles proches de celles décrites par
FUNKE ?
• et donc d’une façon globale : teste-t-on l’adhésion humide avec le mode opératoire retenu ?
Une piste pourrait consister à appliquer le test à des échantillons ayant subi une immersion dans
l’eau suffisamment prolongée pour atteindre différents stades d’imprégnation depuis l’état sec
jusqu’à la saturation, par exemple de 0 à 1000 heures comme dans certains tests de qualification,
comme le test Bac Ford.

6-2-3 Comportement d’échantillons ayant subi au préalable une compression

Sur de nombreux échantillons, des zones semblables à celle désignée sur la Figure VI-1 (a)
semblaient plus résistantes que leurs voisines. Sur un échantillon (Figure VI-1 (b)), la zone était
soulignée par une marque laissée sur le métal.
Il paraît logique de penser qu’une peinture qui a subi une compression contient moins d’espace
vide. Le fait qu’elle résiste alors mieux aux sollicitations du test semble témoigner de l’importance
des porosités présentes dans le polymère.
Les images suivantes montrent deux situations révélant cet effet.

a) b)

Figure VI -1 : effet d’une compression du polymère


(a) aucune empreinte n’est décelable extérieurement
(b) une empreinte est visible sur le métal .

Selon H.G. FLYNN [ VI-1], les porosités peuvent agir de deux manières au cours du test :
• lorsqu’elles débouchent, les gaz qu’elles contiennent peuvent osciller comme les bulles de
cavitation transitoire, et conduire le polymère environnant à se rompre par fatigue,
• elles peuvent également favoriser la diffusion de l’humidité à travers le film de peinture.
Dès lors, pour maîtriser ce paramètre, il serait intéressant d’étudier le rôle de ces porosités dans
le polymère sur la résistance aux ultrasons en pratiquant sur certains échantillons une
compression contrôlée.

6-3 Mise au point d’une contre sonde : démarche de conception

Tous les essais évoqués ici ont été réalisés sur les deux primaires FS et FI.

6-3-1 Contre sonde libre


L’idée directrice ayant conduit à la réalisation de la première contre sonde était la simplicité du
système expérimental et l’utilisation dans la mesure du possible du matériel existant comprenant
les pastilles circulaires de 18 mm de diamètre. Nous avons donc envisagé de coller la pastille sur
un cylindre massif posé sur le fond du bécher. Le plan extrême de la sonde était ensuite
positionné le plus parallèlement possible à une distance de l’ordre de 1 mm de la surface de la
pastille. Les essais réalisés ont montré que des dégradations semblables à celles obtenues avec la
pastille collée sur la sonde (critère C1) apparaissaient dans une zone centrale sur la pastille après
7 minutes de sollicitation pour le FS et après 3 minutes pour le FI.
Les premiers résultats montraient que l’on pouvait comparer les deux primaires avec cette
méthode, mais elle mettait en évidence deux inconvénients :
• Les temps de sollicitation très longs suggéraient de diminuer l’écart entre sonde et
contre-sonde
• Le temps de préparation incluant le collage était lui aussi trop long pour s’intégrer
dans un processus de contrôle industriel.

6-3-2 Solution sans collage


Pour supprimer le collage, tout en utilisant toujours les pastilles de 18 mm de diamètre, un
dispositif de bridage semblable à celui de la Figure VI-2 a été réalisé.
La pastille est bridée entre une lèvre de maintien circulaire et un bloc d’élastomère comprimé par
une vis d’appui de façon à maintenir sous la pastille une pression constante pendant la durée de
l’essai. La contre sonde reposait sur la face inférieure de la vis sur le fond du bécher.

Lèvre de
maintien

Echantillon

Ressort en
élastomère

Douille

Vis d’appui

Figure VI- 2 : Projet de contre sonde sans collage

La géométrie de la lèvre de maintien nécessitait une réalisation soignée, car d’elle dépendaient deux
choses :
• le parallélisme de la lame fluide entre sonde et contre sonde
• l’obtention de l’écart le plus faible (en usinage l’écart est de l’ordre de 0,1 mm)
Les essais ont montré que les premières dégradations se produisaient au niveau des lèvres de
maintien. Des temps de sollicitation de 10 minutes produisaient des dégradations sur des
surfaces très petites. D’autre part il était impossible de mesurer l’écart entre sonde et contre
sonde avec une précision inférieure à 0,5 mm. Pour y remédier et permettre à l’eau de circuler
dans l’entrefer, la bride circulaire a été remplacée par deux griffes diamétralement opposées. Là
encore les dégradations se produisaient au niveau des griffes et de façon dissymétrique ;
probablement à cause des courants acoustiques plus violents au voisinage d’un obstacle. Il s’est
avéré impossible d’usiner des griffes rigoureusement identiques. D’autre part leur épaisseur
empêchait de réduire l’entrefer à moins de 0,7 mm, ce qui conduisait à des temps de sollicitation
encore trop longs.
La pastille circulaire de 18 mm a donc été abandonnée au profit d’un échantillon de surface
carrée supérieure à celle de la sonde de façon à ce que le système de bridage soit en dehors de la
zone des sollicitations.

6-3-3 Dispositif en cours de développement


L’ensemble du dispositif comprend une potence sur laquelle sont montés le générateur
d’ultrasons et le système de bridage, tous deux liés. Le système de bridage peut être libéré en
translation ce qui permet d’extraire l’échantillon de la zone des sollicitations pour effectuer des
observations et de le remettre en position sous la sonde dans une position rigoureusement
identique à la position d’origine.
Dans ce dispositif, l’échantillon est une tôle carrée de 30 x 30 mm. Les griffes sont conservées,
mais elles se trouvent à l’extérieur de la zone de sollicitation puisque le diamètre de la sonde est
de 25 mm (Figures VI-3 et VI-4).

Figure VI- 3 : Vue d’ensemble du dispositif Figure VI-4 : Échantillon en position pour
l’essai

Le maintien de l’échantillon est assuré par un excentrique en contact avec une semelle située sous
l’échantillon. Le support de la sonde est complété de façon à permettre un réglage précis de l’espace
entre la sonde et la contre sonde (0,01mm d’écart sur toute la surface de la sonde par rapport à la
cote nominale). La nécessité d’une telle précision a été mise en évidence lors des premiers essais.
Lorsque l’on procède à des essais avec contre sonde, l’effet de bord existe toujours, néanmoins le
revêtement est érodé uniformément sur la plus grande partie de sa surface, si le parallélisme entre
sonde et contre sonde est réalisé.
Des manipulations sur les premiers primaires (FI et FS) sont en cours pour établir l’influence des
différents paramètres sur la durée de l’essai. On peut déjà dire que les conditions de l’essai tendent
à se rapprocher de celles de l’usinage sans abrasif décrit dans la thèse de MOHAMED SALEH [V-2].
Par ailleurs, le temps de préparation est réduit par le fait qu’aucune autre opération que la découpe
de l’échantillon n’est nécessaire (même pas d’ébavurage). La mise en place de l’échantillon sur la
contre-sonde est rapide (bridage par excentrique). Le réglage de l’écart entre sonde et contre sonde
est réalisé une fois pour toutes.

a) b)

Figure VI- 5 : Exemple d’échantillon bombé à l’aide d’un fil de 0,1 mm de diamètre
placé sous la tôle.
Ecart sonde / contre sonde : environ 0,5 mm au début de l’essai.
Système testé : FI
a) après 4 minutes de sollicitations
b) après 6 minutes

De manière à simplifier la définition d’un critère, la version du test en cours d’élaboration, prévoit
de déformer légèrement l’échantillon initialement plan de manière à le fléchir de 0,1 mm dans une
zone centrale. En effet, l’action des ultrasons est uniforme lors du test avec la contre sonde à
condition que le parallélisme soit parfait, ce qui est très difficile à obtenir en pratique. Pour
contourner cette difficulté on peut donner à la pièce, sur laquelle repose l’échantillon, une forme
particulière ( un bombé ). Ainsi le parallélisme n’a besoin d’être régler que suivant une direction et
non pas un plan (Figure VI- 5). Au cours du test, on voit le décapage commencer sur cette ligne et
une bande décapée se développer en s’élargissant progressivement à tout l’échantillon. Il est alors
plus facile de mesurer la surface décapée au bout d’un temps donné.
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pp 163-176 (1959)

[II-51] R. E. APFEL The role of impurities in cavitation-threshold determination, The Journal of


Acoustical Society of Americapp. 1179-1186 (1970)

[II-52] G. W. GALE et A. BUSBAINA Removal of particulate contaminants using ultrasonics and


megasonics : a review : Particulate Science and Technology Vol. 13 pp. 197-211 (1995 )

BIBLIOGRAPHIE Chapitre 3

[III-1] D. QUANTIN Les aciers plats revêtus, Colloque « Les Entretiens de la Technologie »,
organisés par l’ASSOCIATION des CENTRALIENS,. Actes publiés par le cabinet LONDEZ CONSEIL
(15-16 Mars 1994)

[III-2] S. AUDISIO, H. MAZILLE La Corrosion dans l’Industrie Chimique Laboratoire de Physico-


Chimie Industrielle, Centre d’Actualisation Scientifique et Technique, INSA Lyon Chap. IV. (1976)

[III-3] S. AUDISIO, H. MAZILLE la Corrosion des Métaux CAST Lyon (1976)

[III-4] G. JUHEL et A. LEROUGE Traitements de surface et post traitements, document interne


confidentiel USINOR.

[III-5] D. KREMER Usinages par Ultrasons, Techniques de l’Ingénieur BM 7240

[III-6] B. NOGAREDE Moteurs Piézoélectriques, Techniques de l’Ingénieur D3765

[III-7] Y. COMBRES Propriétés du Titane et de ses alliages, Techniques de l’Ingénieur, Traité de


Métallurgie, M557.

[III-8] F. BOINOT et A. GURLIAT Moulage par injection de résines Techniques de l’Ingénieur


A3728 Volume AM5, p.3

BIBLIOGRAPHIE Chapitre 4
[IV-1] J . PIGERRE Etude de l’adhérence des peintures sur acier revêtu à l’aide d’une méthode
utilisant les ultrasons. Validation de la méthode et étude comparative des modes de dégradation des
matériaux en milieu tropical humide Rapport d’avancement (Décembre 1998), document interne
confidentiel USINOR

[IV-2] J . PIGERRE Etude de l’adhérence des peintures sur acier revêtu à l’aide d’une méthode
utilisant les ultrasons. Validation de la méthode et étude comparative des modes de dégradation des
matériaux en milieu tropical humide Rapport d’avancement (Décembre 1999), document interne
confidentiel USINOR

[IV-3] J . PIGERRE Etude de l’adhérence des peintures sur acier revêtu à l’aide d’une méthode
utilisant les ultrasons. Validation de la méthode et étude comparative des modes de dégradation des
matériaux en milieu tropical humide Rapport d’avancement (Décembre 2000), document interne
confidentiel USINOR

BIBLIOGRAPHIE Chapitre 5

[V-1] I. P. MARANGOPOULOS, C. J. MARTIN et J. M. S. HUTCHISON Measurement of field


distributions in ultrasonic cleaning baths : implications for cleaning efficiency, Phys. Med. Biol. 40
(1995), pp. 1897-1908

[V-2] M. SALEH Contribution à l’étude de l’enlèvement de matière par ultrasons Thèse Ecole
Nationale Supérieure des Arts et Métiers Paris (1981)

BIBLIOGRAPHIE Chapitre 6

[VI-1] H. G. FLYNN, Physics of Acoustic Cavitation in Liquids : University of Rochester, New York
(1965).
page 101

ANNEXES
page 102

Annexe 1

Calcul des effets d’inertie sur une particule sphérique

Une particule sphérique est supposée représenter un pigment lié à la matrice polymère d’une
peinture.
La surface de la peinture se trouve à l’air libre. La particule de masse m, en liaison avec le
substrat sur la moitié de sa surface est soumise à une accélération γ . Le matériau de la
matrice, pour les petits déplacements est supposé élastique linéaire. La sphère est supposée
indéformable.

A
σ

Le principe fondamental de la dynamique s’écrit :

m.γ = ∫ σ .dS
S

où σ est le vecteur contrainte sur une facette d’aire dS , et S est l’aire de la surface de
liaison.
Ici, il faut noter que si la sphère est supposée indéformable, alors le déplacement est le même
en tout point de la surface de contact. Il en est de même pour la déformation et donc pour le
vecteur contrainte, que l’on peut sortir du signe somme.

m.γ = σ ∫ dS
S
page 103

En projection sur la direction de γ

m.γ = σ S

4 3 2
avec m = π.R ρ et S = 2. π R ( R rayon de la sphère )
3

2.R.ρ.γ
σ =
3

Pour cette étude, on se place dans le cas le plus défavorable qui soit :
Le pigment est de grosse taille ( Φ 30 µm ), sa densité est celle de l’or , soit ρ = 19 300 kg/m3

soit avec γ = 9,5 104 m/s2 ( valeur établie au chapitre 2 ).

σ = 18,5 10-3 MPa

Cette valeur bien que prés de trois fois supérieure à celle que l’on obtient à l’interface métal
peinture, reste négligeable devant les effets mécaniques des implosions de bulles de vapeur
produites par la cavitation du fluide au passage des ondes acoustiques.

Remarque :

Au niveau du grand cercle passant par A et B, la contrainte est entièrement tangentielle.


Cette zone est donc celle où la contrainte tangentielle set maximale. A ce titre, c’est là qu’il y a
le plus grand risque d’amorce de rupture pour un matériau ductile soumis à une sollicitation
unidirectionnelle de ce genre.
Annexe 2 page 104
Relevés météorologiques à CAYENNE
pour la période d’exposition des 37 systèmes testés

Moyennes mensuelles des précipitations

PRECIPITATIONS 1999

900

800

700

600
Hauteur en mm

500

400

300

200

100

0
JAN FEV MAR AVR MAI JUN JUI AOU SEP OCT NOV DEC
MOIS

PRECIPITATIONS 2000

900

800

700

600
Hauteur en mm

500

400

300
200

100

0
JAN FEV MAR AVR MAI JUN JUI AOU SEP OCT NOV DEC
MOIS
Annexe 2 page 105
Relevés météorologiques à CAYENNE
pour la période d’exposition des 37 systèmes testés

Moyennes mensuelles de l’insolation

En INSOLATION 1999
320 heures
300
280
260
240
220
200
180
160
140
120
100
80
60
JAN FEV MAR AVR MAI JUN
MOISJUI AOU SEP OCT NOV DEC

320 INSOLATION 2000


En
300 heures
280
260
240
220
200
180
160
140
120
100
80
60
JAN FEV MAR AVR MAI JUNMOISJUI AOU SEP OCT NOV DEC
Annexe 2 page 106
Relevés météorologiques à CAYENNE
pour la période d’exposition des 37 systèmes testés

Moyennes mensuelles de l’humidité relative

En
95 pourcent
HUMIDITE RELATIVE MOYENNE 1999
94
93
92
91
90
89
88
87
86
85
84
83
82
81
80
79
JAN FEV MAR AVR MAI JUN
MOISJUI AOU SEP OCT NOV DEC

En
95
pourcent
HUMIDITE RELATIVE MOYENNE 2000
94
93
92
91
90
89
88
87
86
85
84
83
82
81
80
79
JAN FEV MAR AVR MAI JUN
MOIS JUI AOU SEP OCT NOV DEC
Annexe 2 page 107
Relevés météorologiques à CAYENNE
pour la période d’exposition des 37 systèmes testés

Moyennes mensuelles des températures

Temp. en TEMPERATURE MOYENNE 1999


29
degrés
Celsius et
28,5 dixièmes

28

27,5

27

26,5

26

25,5

25
JAN FEV MAR AVR MAI JUN JUI AOU SEP OCT NOV DEC

Temp. en TEMPERATURE MOYENNE 2000


29 degrés
Celsius et
dixièmes
28,5

28

27,5

27

26,5

26

25,5

25
JAN FEV MAR AVR MAI JUN JUI AOU SEP OCT NOV DEC
page 108

Annexe 3 : Influence du milieu

Annexe 3-1: Influence du milieu sur le système FS

6 critère zone mate


critère premier décollement
5

4
temps ( min. )

0
eau pure eau eau salée eau salée
courante 10 g/l 25 g/l

Annexe 3-2: Influence du milieu sur le système FI


critère début des taches claires
2,5 critère plus de 8 arrachements

2
temps ( min. )

1,5

0,5

0
eau pure eau eau salée eau salée
courante 10 g/l 25 g/l

Ces graphes illustrent la difficulté à trouver un critère pertinent pour tous les systèmes. Les
écart types sont très importants.
D’autre part, si l’on ne regarde que les deux critères : apparition d’une zone mate pour FS et
début des taches claires pour le FI, on s’aperçoit que les comportements en fonction du milieu
varient dans le même sens pour les deux systèmes.
Cependant, on ne peut affirmer si l’augmentation de la résistance dans l’eau courante est due
à une cavitation moindre ou une migration d’ions présent dans l’eau. De même la diminution
de la résistance dans l’eau salée peut être due à la migration des ions chlorure dans le
polymère, ou à une plus grande quantité de germes de bulles.
16

15

14

13

12

11 C1
temps des ultrasons (min.)

10

9
C2
8 CD
7

0
A1P A2P A3P FS FI A4P- A4P- A6P A5P A7P A8P A10P A9P A11P A13P A12P
(10 µm) (15 µm) (15 µm) (15 µm) (15 µm) endroit envers (5µm) (15 µm) (5 µm) (15 µm) (4 µm) (12 µm) (5 µm) (5 µm) (13 µm)
(5µm) (10µm)
Comparaison entre échantillons neufs et exposés 12 mois en milieu tropical humide - première
25 période de 6 mois en saison sèche

C1-N C1-S C1-SH


20
C2-N C2-S C2-SH
CD-N CD-S CD-SH
temps ( min. )

15

10

0
A14P A15P A16P A17P A18P A19P A20P A21P A22P A23P A24P A25P A26P A27P A28P A29P A30P A31P A32P A33P A34P
Comparaison entre échantillons neufs et exposés 12 mois en milieu tropical humide -
première période de 6 mois en saison humide

25

C1-N C1-H C1-HS


20

C2-N C2-H C2-HS


CD-N CD-H CD-HS
temps (min.)

15

10

0
A14P A15P A16P A17P A18P A19P A20P A21P A22P A23P A24P A25P A26P A27P A28P A29P A30P A31P A32P A33P A34P
Annexe 7 : Tableaux récapitulatifs des résultats page 112

Classements des systèmes d’après les critères après différents types d’exposition

Systèmes complets Neufs - critère : C1-N Systèmes exposés 6 mois en saison sèche - critère: C1-S
Références Références Primaires minces Primaires épais Références Références Primaires minces Primaires épais
Primaires Systèmes Δ (mince) Durée (min.) Δ (épais) Durée (min.) Primaires Systèmes Δ (mince) Durée (min.) Δ (épais) Durée (min.)
A13P A27P 0,25 1,5 A4P endroit A21P 0,15 1,50
Prim. 1(15 µm) A15P 0,15 1,75 A13P A27P 0,25 1,50
Prim. 1(5 µm) A14P 0,15 2 Prim. 1(5 µm) A14P 0,15 1,75
A4P endroit A21P 0,15 2 Prim. 1(15 µm) A15P 0,15 2,00
Prim. 6 A18P 0,15 2,25 Prim. 6 A25P 0,15 2,13
Prim. 6 A19P 0,15 2,25 Prim. 6 A18P 0,15 2,25
Prim. 6 A24P 0,25 2,25 Prim. 6 A19P 0,15 2,25
Prim. 6 A25P 0,25 2,25 Prim. 6 A24P 0,25 2,50
A7P A28P 0,25 2,5 A7P A28P 0,25 2,50
A7P A30P 0,25 2,5 A7P A30P 0,25 2,75
A3P A17P 0,15 3 A3P A17P 0,15 3,00
A4P envers A22P 0,15 3 A4P envers A22P 0,15 3,00
A8P A31P 0,25 3,25 Prim. 2 (15 µm) A20P 0,25 3,50
Prim. 2 (15 µm) A20P 0,25 3,5 A3P A16P 0,15 4,00
A3P A16P 0,15 4 A8P A31P 0,25 5,00
A3P + 5 µm A34P 0,2 4 A3P + 5 µm A34P 0,3 5,3
A3P + 5 µm A33P 0,25 5 FS A23P 0,25 5,50
A8P A29P 0,25 5,25 FS A26P 0,25 6,50
FS A23P 0,25 5,5 A3P + 5 µm A33P 0,25 6,50
FS A26P 0,25 6,5 A8P A29P 0,25 7,00
FS A32P 0,5 10 FS A32P 0,5 7,50
Tableau A-1 : Systèmes complets Neufs rangés par ordre Tableau A-2 : classement des systèmes complets vieillis 6 mois en
croissant de performance en fonction du critère C1 saison Sèche d’après leurs performances vis à vis du critère C1
Annexe 7 : Tableaux récapitulatifs des résultats page 113

Systèmes exposés 6 mois en saison humide - critère : C1-H Systèmes exposés 12 mois, saison sèche d'abord - critère : C1-SH
Références Références Primaires minces Primaires épais Références Références Primaires minces Primaires épais
Primaires Systèmes Durée (min.) (épais) Durée (min.)
Δ (mince) Δ Primaires Systèmes Δ (mince) Durée (min.) Δ (épais) Durée (min.)
A4P endroit A21P 0,15 1,67 Prim. 1(5 µm) A14P 0,2 1,75
A13P A27P 0,15 1,75 A13P A27P 0,15 1,75
Prim. 1(5 µm) A14P 0,1 1,79 A4P endroit A21P 0,2 1,79
Prim. 6 A19P 0,15 1,98 Prim. 6 A19P 0,15 2,11
Prim. 6 A24P 0,1 2,10 Prim. 6 A24P 0,1 2,21
A7P A28P 0,1 2,19 Prim. 6 A18P 0,15 2,38
Prim. 6 A25P 0,1 2,25 A7P A28P 0,2 2,38
Prim. 1(15 µm) A15P 0,15 2,25 Prim. 1(15 A15P 0,15 2,42
µm)
Prim. 6 A18P 0,15 2,38 Prim. 6 A25P 0,25 2,55
A7P A30P 0,3 2,38 A7P A30P 0,2 2,75
A4P envers A22P 0,2 2,95 A4P envers A22P 0,4 3,13
A3P A17P 0,2 3,33 A3P A17P 0,25 3,21
A3P A16P 0,1 3,93 Prim.2(15µm) A20P 0,6 3,50
Prim. 2 (15 µm) A20P 0,6 4,08 A3P A16P 0,3 4,21
A8P A31P 0,4 4,36 A8P A31P 0,3 5,00
A3P + 5 µm A34P 0,4 4,75 FS A26P 0,5 5,33
A8P A29P 0,3 5,11 FS A23P 0,4 5,38
FS A23P 0,4 5,68 A3P + 5 µm A34P 0,4 5,71
A3P + 5 µm A33P 0,5 5,88 A8P A29P 0,7 6,58
FS A26P 0,3 6,13 A3P + 5 µm A33P 0,4 7,20
FS A32P 0,5 7,58 FS A32P 0,4 7,33

Tableau A-3 : classement des systèmes complets vieillis 6 mois en Tableau A-4 : classement des systèmes complets vieillis 12 mois
saison Humide d’après leurs performances vis à vis du critère C1 avec saison Sèche d’abord d’après leurs performances vis à vis
du critère C1
Annexe 7 : Tableaux récapitulatifs des résultats page 114

Systèmes exposés 12 mois, saison humide d'abord, critère : C1-HS C2-N


Systèmes complets Neufs - critère :
Références Références Primaires minces Primaires épais Références Systèmes Primaires
Référencescomplets Neufsminces
- critère : C2-N
Primaires épais
Primaires Systèmes Δ (mince) Durée (min.) Δ (épais) Durée (min.) Primaires Systèmes Δmince Durée ( min.) Δépais Durée ( min.)

Prim. 1(5 µm) A14P 0,1 1,92 A13P A27P 0,25 2,0
A13P A27P 0,2 1,94 Prim. 1(5 A14P 0,13 2,3
µm)
Prim. 6 A24P 0,15 2,25 A4P endroit A21P 0,13 2,5
Prim. 1(15 µm) A15P 0,15 2,40 Prim. 1(15 A15P 0,15 2,8
µm)
A7P A30P 0,2 2,50 A7P A28P 0,25 2,9
A7P A28P 0,2 2,55 Prim. 6 A18P 0,15 2,9
Prim. 6 A25P 0,2 2,75 Prim. 6 A19P 0,15 2,9
A3P A17P 0,3 3,20 Prim. 6 A25P 0,25 3,0
Prim. 2 (15 µm) A20P 0,4 3,70 A7P A30P 0,25 3,0
A3P A16P 0,15 4,45 Prim. 6 A24P 0,25 3,1
A8P A31P 0,2 4,80 A3P A17P 0,15 3,8
A3P + 5 µm A34P 0,6 5,15 A4P envers A22P 0,15 3,9
FS A26P 0,9 5,30 A3P A16P 0,25 4,3
A8P A29P 0,5 5,60 Prim. 2 (15 A20P 0,25 4,8
µm)
FS A23P 0,3 5,75 A8P A31P 0,15 5,5
A3P + 5 µm A33P 0,3 6,55 A3P + 5 µm A34P 0,2 5,5
FS A32P 0,6 6,80 FS A23P 0,25 6,8
A3P + 5 µm A33P 0,25 6,8
A8P A29P 0,25 7,0
Tableau A-5 : classement des systèmes complets vieillis 12
mois avec saison Humide d’abord d’après leurs performances
FS A26P 0,25 8,0
vis à vis du critère C1 FS A32P 0,5 13,0
( les systèmes A18P, A19P, A21 et A22P n’ont pas été testés )
Tableau A-6 : Systèmes complets Neufs rangés par ordre
croissant de performance en fonction du critère C2
Annexe 7 : Tableaux récapitulatifs des résultats page 115

Systèmes exposés 6 mois en saison humide - critère : C2-S Systèmes exposés 6 mois en saison humide - critère : C2-H
Références Références Primaires minces Primaires épais Références Références Primaires minces Primaires épais
Primaires Systèmes Δ (mince) Durée (min.) Δ (épais) Durée (min.) Primaires Systèmes Δ (mince) Durée (min.) Δ (épais) Durée (min.)
A4P endroit A21P 0,1 2,0 A4P endroit A21P 0,2 2,2
A13P A27P 0,1 2,3 Prim. 1(5 µm) A14P 0,1 2,5
Prim. 1(5 µm) A14P 0,3 2,5 A13P A27P 0,2 2,5
Prim. 6 A18P 0,1 3,0 Prim. 6 A19P 0,2 2,7
Prim. 6 A25P 0,3 3,0 Prim. 6 A24P 0,1 2,9
A7P A28P 0,1 3,0 Prim. 6 A25P 0,1 3,0
Prim. 1(15 µm) A15P 0,3 3,1 A7P A28P 0,2 3,0
Prim. 6 A19P 0,3 3,3 Prim. 1(15 µm) A15P 0,1 3,2
Prim. 6 A24P 0,3 3,5 A7P A30P 0,4 3,3
A7P A30P 0,3 3,5 Prim. 6 A18P 0,2 3,3
A4P envers A22P 0,3 4,0 A4P envers A22P 0,1 3,7
A3P A17P 0,1 4,1 A3P A17P 0,1 4,4
Prim. 2 (15 µm) A20P 0,3 5,0 A3P A16P 0,2 5,2
A3P A16P 0,3 5,4 Prim. 2 (15 µm) A20P 0,5 5,7
FS A23P 0,3 7,0 A8P A31P 0,4 6,3
A3P + 5 µm A34P 0,3 7,0 A3P + 5 µm A34P 0,4 6,3
A8P A31P 0,3 7,3 A8P A29P 0,4 6,8
FS A26P 0,5 8,0 FS A23P 0,3 7,6
A8P A29P 0,3 8,0 FS A26P 0,4 8,6
FS A32P 0,5 9,5 A3P + 5 µm A33P 0,6 8,9
A3P + 5 µm A33P 0,5 9,5 FS A32P 0,4 11,2

Tableau A-8 : classement des systèmes complets vieillis 6 mois en


Tableau A-7 : classement des systèmes complets vieillis 6 mois en
saison Humide d’après leurs performances vis à vis du critère C2
saison Sèche d’après leurs performances vis à vis du critère C2
Annexe 7 : Tableaux récapitulatifs des résultats page 116

Systèmes exposés 12 mois, saison sèche d'abord - critère : C2-SH Systèmes exposés 12 mois, saison humide d'abord, critère : C2-HS
Références Références Primaires minces Primaires épais Références Références Primaires minces Primaires épais
Primaires Systèmes Δ (mince) Durée (min.) Δ (épais) Durée (min.)
Primaires Systèmes Δ (mince) Durée (min.) Δ (épais) Durée (min.)

A4P endroit A21P 0,2 2,33 Prim. 1(5 µm) A14P 0,2 2,8

A13P A27P 0,2 2,46 A13P A27P 0,2 2,8

Prim. 1(5 µm) A14P 0,3 2,66 Prim. 6 A24P 0,25 3,1

2,88 Prim. 1(15 µm) A15P 0,25 3,4


Prim. 6 A19P 0,2
Prim. 6 A25P 0,3 3,7
Prim. 6 A24P 0,15 2,92
A7P A30P 0,2 3,8
A7P A28P 0,2 3,33
A7P A28P 0,25 3,9
Prim. 6 A25P 0,3 3,40
A3P A17P 0,2 4,7
Prim. 1(15 µm) A15P 0,15 3,50
Prim. 2 (15 µm) A20P 0,6 5,3
Prim. 6 A18P 0,15 3,50
A3P A16P 0,3 6,3
A7P A30P 0,2 3,79
A3P + 5 µm A34P 0,6 7,2
A4P envers A22P 0,6 3,96
A8P A31P 0,5 7,3
A3P A17P 0,3 4,67
FS A23P 0,4 7,6
Prim. 2 (15 µm) A20P 0,7 5,17
FS A26P 1,1 7,8
A3P A16P 0,6 5,67
A8P A29P 0,6 9,4
FS A23P 0,25 6,75
A3P + 5 µm A33P 0,6 10,3
A8P A31P 0,4 7,25
FS A32P 0,5 10,4
FS A26P 0,7 7,83
A3P + 5 µm A34P 0,5 7,86
A8P A29P 0,9 9,67
Tableau A-10 : classement des systèmes complets vieillis 12 mois
FS A32P 0,4 10,17
avec saison Humide d’abord, d’après leurs performances vis à vis
A3P + 5 µm A33P 0,5 10,70 du critère C2.
( les systèmes A18P, A19P, A21 et A22P n’ont pas été testés )
Tableau A-9 : classement des systèmes complets vieillis 12 mois
en saison Sèche d’abord, d’après leurs performances vis à vis du
critère C2
Annexe 7 : Tableaux récapitulatifs des résultats page 117

Systèmes exposés 12 mois, saison sèche d'abord - critère : CD-H Systèmes exposés 12 mois, saison sèche d'abord - critère : CD-SH
Références Références Primaires minces Primaires épais Références Références Primaires minces Primaires épais
Primaires Systèmes Δ (mince) Durée (min.) Δ (épais) Durée (min.) Primaires Systèmes Δ (mince) Durée (min.) Δ (épais) Durée (min.)
A4P endroit A21P 0,1 3,8 A4P endroit A21P 0,42 3,58
A13P A27P 0,5 4,3 A13P A27P 0,28 4,38
Prim. 1(5 µm) A14P 0,3 4,5 Prim. 1(5 µm) A14P 0,50 4,69
0,4
Prim. 6 A19P 4,8 Prim. 6 A19P 0,3 4,92
0,4
Prim. 6 A24P 4,8 Prim. 6 A24P 0,5 5,25
0,2
Prim. 6 A25P 5,0 A4P envers A22P 0,35 5,50
0,4
Prim. 6 A18P 5,4 Prim. 6 A25P 0,4 5,65
A4P envers A22P 0,4 5,5 Prim. 1(15 µm) A15P 0,25 5,75
A7P A30P 0,7 5,5 Prim. 6 A18P 0,3 5,75
A7P A28P 0,4 5,7 A7P A28P 0,67 6,92
0,5
Prim. 1(15 µm) A15P 5,8 A7P A30P 0,94 7,33
A3P A17P 0,5 8,9 A3P A17P 0,7 8,75
A3P A16P 0,3 9,1 A3P A16P 1,1 9,33
0,6
Prim. 2 (15 µm) A20P 11,0 Prim. 2 (15 µm) A20P 0,4 9,50
0,7
A8P A31P 12,3 FS A23P 1,4 12,60
0,9
A3P + 5 µm A34P 12,5 FS A26P 0,5 12,80
FS A23P 0,5 13,0 A8P A31P 1,1 13,83
1,6
A8P A29P 13,9 A3P + 5 µm A33P 1,7 13,93
3,5
FS A26P 18,2 A8P A29P 2,7 17,50
1,1
A3P + 5 µm A33P 20,2 FS A32P 1,0 21,00
3,6
FS A32P 24,2 A3P + 5 µm A34P 0,9 21,80

Tableau A-11 : classement des systèmes complets vieillis 6 Tableau A-12 : classement des systèmes complets vieillis 12
mois en saison Humide, d’après leurs performances vis à vis du mois en saison Sèche d’abord, d’après leurs performances vis à
critère CD vis du critère CD
Annexe 7 : Tableaux récapitulatifs des résultats page 118

Systèmes exposés 12 mois, saison sèche d'abord - critère : CD-HS


Références Références Primaires minces Primaires épais
Primaires Systèmes
Δ (mince) Durée (min.) Δ (épais) Durée (min.)

A13P A27P 0,56 4,94


Prim. 1(5 µm) A14P 0,35 5,45
Prim. 6 A24P 0,29 5,80
Prim. 6 A25P 0,42 6,30
Prim. 1(15 µm) A15P 0,40 6,70
A7P A28P 0,29 7,00
A7P A30P 0,37 7,38
A3P A17P 0,55 9,85
Prim. 2 (15 µm) A20P 0,35 10,35
A3P A16P 0,57 11,85
FS A23P 0,81 13,70
A3P + 5 µm A34P 0,80 13,95
A8P A31P 0,55 14,44
FS A26P 1,13 15,90
A8P A29P 1,48 17,30
A3P + 5 µm A33P 2,03 20,50
FS A32P 0,51 20,65

Tableau A-13 : classement des systèmes complets vieillis 12 mois


en saison Humide d’abord, d’après leurs performances vis à vis du
critère CD.
( les systèmes A18P, A19P, A21 et A22P n’ont pas été testés )
page
.

,
119
Comparaison entre les systèmes neufs (N), Vieillis 3 ans sous vide ( NV) et vieillis 3ans sous vide puis mis
une semaine en atmosphère libre du laboratoire à 85 % d'humidité relative (NV2)

35

30
CD-N CD-NV CD-NV2
25
temps (min.)

20
Annexe 8

15

10

0
A22P A27P A30P A32P
Référence des systèmes
Systèmes complets
USINOR LMME primaire recto LMME finition recto Traitement de surface primaire verso
Y146J102 (15) FS - - - chromatation Y044J101
Y044J101 FI - - - chromatation Y146J102 (15)
B242 ( 10 ) A1P chromatation B242 (10)
9x474 (15) A2P - - - chromatation 9x474 (15)
D250(15) A3P - - - chromatation verso
D250(20) A3P + 5µm
IP 4162 (10) A4P - - - chromatation IP4162 (5)
SPU(15) A5P - - - oxydation alcalin SPU (15)
SPU (5) A6P - - - oxydation alcalin -
9x306 (5) A7P - - - Cr roll coat 9x306 (15)
9x306 (15) A8P - - - Cr roll coat 9x306 (5)
Y048J002 (12) A9P - - - oxydation alcalin Y048J002 (4)
Y048J002 (4) A10P - - - oxydation alcalin Y048J002 (12)
9x477s1 (5) A11P - - - Cr roll coat verso
9x477s (13) A12P - - - Cr roll coat verso
9x477s (5) A13P - - - Cr rollcoat verso
B247 (5) + B2000x (20) A14P B247 (5) B1P B2000x (20) marron chromatation B247 (15)
B247 (15) + B300 (20) A15P B247 (15) B2P B300 (20) chromatation B247 (5)
D 250 (15) + L300 (20) A16P D250 (15) B3P L300 (20) gris pierre chromatation D 250 (15)
D 250 (15) +CN 4423 (20) A17P D250 (15) B4P CN 4423 (20) bleu ardoise chromatation D 250 (15)
B 246 (15) + B2000x (20) A18P B246 (15) B1P B2000x (20) vert chromatation B246 (15)
B 246 (15) + D 130 (20) A19P B246 (15) B5P D130 (20) blanc chromatation B246 (15)
9x471(15) + Dexaflex (20) A20P 9x471 (15) B6P Dexaflex (20) vert lagon oxydation alcaline 9x471 (15)
IP4162 (5) + CN4423 (20) A21P IP4162 (5) B4P CN 4423 (20) marron chromatation IP4162 (15)
IP4162 (15) + CN4420 (20) A22P IP4162 (15) B7P CN 4420 (20) blanc chromatation IP4162 (5)
Y146J102(15)+CoroluxPU(20) A23P Y146J102 (15) B8P CoroluxPU (20) bleu d'orage oxydation alcaline Y146J102 (15)
B246 (15) + B2000x (20) A24P B246 (15) B1P B2000x (20) blanc chromatation B246 (15)
B 246 (15) + D 130 (20) A25P B246 (15) B5P D130 (20) gris chromatation B246 (15)
Y146J102(15) + Corolux (20) A26P Y146J102 (15) B8P Corolux (20) jaune crème oxydation alcaline Y146J102 (15)
9x477s (5) + B2000x (20) A27P 9x477s (5) B1P B2000x (20) blanc Cr roll-coat verso
9x306 (5) + D 130 (20) Vert A28P 9x306 (5) B5P D130 (20) vert foncé chromatation 9x306 (15)
9x306 (15) + D 130 (20) Gris A29P 9x306 (15) B5P D130 (20) gris pierre chromatation 9x306 (5)
9x306 (5) + D 130 (20) Bleu A30P 9x306 (5) B5P D130 (20) gris foncé chromatation 9x306 (15)
9x306 (15) + D 130 (20) Blanc A31P 9x306 (15) B5P D130 (20) blanc chromatation 9x306 (5)
Y146J102 (10) + Corolux rouge A32P Y146J102 (10) B8P Corolux (20) rouge chromatation Y044J101(15)
D250 (20) + CN4423 (20) A33P D250 (20) B4P CN4423 (20) bleu ardoise chromatation D250 (15)
D250 (20) + L300 (20) A34P D250 (15) B3P L300 (20) gris pierre chromatation D250 (20)
Les couleurs sont atribuées aux primaires afin de les identifier facilement lorsqu'ils sont associés à une finition.
finition verso
-
-
-
-
-

-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
B300 (20)
B2000x (20) marron
CN 4423 (20) bleu ardoise
L300 (20) gris pierre
D130 (20) blanc
B2000x (20) vert
Dexaflex (20) vert lagon
CN 4420 (20) blanc
CN 4423 (20) marron
Corolux (20) bleu d'orage
D130 (20) gris
B2000x (20) blanc
Corolux (20) jaune crème

D130 (20) gris pierre


D130 (20) vert foncé
D130 (20) blanc
D130 (20) gris foncé
polyflex (20) gris pierre
L300 (20) gris pierre
CN4480 (20) bleu ardoise
à une finition.

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