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THESE
par
Jacques PIGERRE
Titre :
Pour qualifier l’adhésion des revêtements organiques utilisés comme moyens de protection anti-
corrosion des substrats métalliques, de nombreux procédés existent. L’un de ces procédés est le
test développé ici et qui utilise des ultrasons. Il s’applique à des systèmes de peinture sur acier
galvanisé, dont l’épaisseur est comprise entre 20 et 40 µm.
L’objet de cette Thèse est de présenter les différentes étapes de la mise au point de ce test
dont on attend à la fois de vérifier la qualité d’un produit en fin de fabrication, d’analyser sa
résistance mécanique en milieu humide et de prédire son comportement en service sur une longue
période, préoccupations majeures du fabricant. Dans cette étude il a été démontré que l’eau est
utilisée comme agent actif dans le test. Trente-sept systèmes connus ont été ainsi soumis au test à
l’état neuf, puis après 6 mois et 12 mois d’exposition à l’atmosphère corrosive de la station
d’exposition de CAYENNE, située en zone tropicale humide.
La méthode a permis de classer les trente-sept systèmes en fonction de leur résistance aux
ultrasons en terme de durée, la puissance des ultrasons étant maintenue constante pendant tout le
test. Il a été montré que les propriétés mécaniques étaient liées à l’effet barrière à l’eau des
polymères et évoluaient en fonction du type d’exposition. Enfin il a été montré que le caractère
prédictif du test est davantage à relier à l’aspect morphologique des échantillons au cours du test,
plutôt qu’à la mesure de la durée de résistance aux ultrasons.
Mots clés : Ultrasons, Cavitation, Adhésion humide, Liaisons d’interface, Vieillissement des
polymères.
Abstract
Numerous testing procedures have been developed in order to qualify adhesion of
organic coatings used for protection of metallic surfaces against corrosion.
This work deals with the development of a new test based on ultrasonic solicitation of samples of
steel substrates coated with paint films which thickness are lying in a range of 20 to 40 µm.
The various steps of the design of the experimental equipment and the last improvements are
described. The aims of the thesis are the characterisation of mechanical behaviour of the protective
film under periodic solicitation in wet medium, the monitoring of the reliability of the
manufacturer’s process and to try to predict the durability of the manufactured products under
tropical conditions. The various experiments point out that water takes an important part during
the test.
The experimental results collected on the various samples make evidence that mechanical
properties depend on the water barrier effect and on the exposure time of the organic coating to the
tropical conditions. It is finally demonstrated that the durability of the manufactured products can
be related to morphological aspects of the damages types undergone by the samples during the
test.
L’ordre qui règne dans les choses matérielles indique assez qu’elles ont été
crées par une volonté pleine d’intelligence
Isaac NEWTON
« Traité d’optique », 1704
à Monsieur le Professeur MENY
en hommage respectueux
à mes Parents
à Chantal
à HéloÏse et Aurélie
AVANT PROPOS
Ce travail financé par la SOLLAC, filiale du groupe USINOR, a été effectué au sein
de l’équipe du Laboratoire de Mécanique, Matériaux et Environnement de l’Université des
Antilles et de la Guyane.
Je remercie également toutes les personnes du CED les chercheurs d’une part qui
ont eu la patience de répondre à toutes mes interrogations même les moins pertinentes
en particulier à Monsieur Claude BONNEBAT qui a défini les premières orientations de
cette étude, ainsi que les techniciens d’autre part qui ont accepté de se plier à des
demandes parfois trop pressantes et en particulier : Madame Christine FILLION à qui je
dois la plupart de mes images en microscopie électronique et Madame TIRMARCHE dont
l’aide me fût infiniment précieuse pour la recherche documentaire.
Les discussions que j’ai eues avec les membres de l’équipe de l’ICSI de Mulhouse, et en
particulier avec le Docteur Hamidou HAIDARA, directeur de recherche au CNRS, ont été tout à
fait fructueuses qu’ils en soient également remerciés.
Page
CHAPITRE 1 – INTRODUCTION 1
CHAPITRE 5 – DISCUSSION 70
ANNEXES 101
Annexe 1 : Calcul des effets d’inertie sur une particule sphérique 102
Avec une production de plus d’un million de tonnes par an, dont 70 % pour le bâtiment, USINOR
est l’un des premiers fabricants de tôles prélaquées au monde. Pour conserver sa place de leader
sur un marché d’une telle ampleur, l’entreprise améliore sans cesse la qualité de ses produits
avec le souci constant de certifier notamment leur durabilité au delà des périodes de garantie
imposées. Le travail présenté dans cette Thèse de Doctorat s’inscrit dans le cadre d’une
collaboration entre un laboratoire universitaire de l’Université des Antilles et de la Guyane
(groupe de recherche « Laboratoire de Mécanique, Matériaux, Environnement ») et la société
SOLLAC filiale du groupe USINOR. Ce travail tente d’atteindre plusieurs objectifs :
• Mettre au point une méthode basée sur la résistance aux ultrasons en milieu liquide des
systèmes de peinture dans le but de qualifier leur durabilité de manière prédictive et
rapide.
• Adapter la méthode pour en faire un moyen d’évaluation ou de qualification du processus
de fabrication.
• Etudier l’influence de divers paramètres (primaires, finitions, température, humidité) sur le
comportement des systèmes de peinture testés, en particulier sur l’adhérence de l’interface
métal/polymère.
Le choix de la GUYANE permet de trouver à l’état naturel des conditions climatiques reproduites
artificiellement dans certains test de vieillissement de laboratoire, notamment la température et
l’humidité.
La mise au point d’un test nouveau nécessite de connaître au mieux les phénomènes physiques
mis en jeu.
Le chapitre 2 est consacré à une revue bibliographique. Après une brève présentation de quelques
tests d’adhérence justifiant le choix des ultrasons pour tester l’adhésion humide, il décrit les
différentes sollicitations mécaniques auxquelles on doit s’attendre lorsqu’une onde acoustique
passe d’un milieu solide à un milieu fluide. Cette partie s’articule donc autour des quelques mots-
clés : effets d’inertie, pression acoustique, cavitation, courants acoustiques.
Le chapitre 3 présente le site d’exposition de GUYANE ainsi que les systèmes de peinture utilisés
pour la mise au point du test. Différentes étapes de la mise au point de la procédure
expérimentale sont ensuite détaillées pour justifier les divers choix (amplitudes de sollicitation,
durées des séquences, conditions ambiantes, critères de comparaison…) qui ont conduit au
protocole adopté.
Le chapitre 4 regroupe l’ensemble des résultats expérimentaux des tests aux ultrasons. Y sont
résumées les observations faites sur les systèmes ne comportant qu’un primaire seul et sur les
systèmes bicouches (constitués d’un primaire et d’une finition). Le test aux ultrasons, mis au
point ici, a permis de révéler des évolutions des propriétés mécaniques des systèmes exposés en
ambiance extérieure au terme de six mois. Des différences ont également pu être observées sur les
systèmes exposés 12 mois, suivant que les six premiers mois étaient en saison sèche ou en saison
humide. En fonction de leurs performances vis-à-vis des tests, des classements ont pu être
proposés.
Dans le chapitre 5, consacré à la discussion des résultats, des éléments de réponse seront
apportés à quelques questions-clés : Que teste-on physiquement sur un métal revêtu de
polymères lors de l’application d’une sollicitation ultrason ? Quels rôles jouent les primaires et les
finitions sur le processus de dégradation ? Quelles peuvent être l’influence de l’humidité relative
et de la température sur le comportement des systèmes mis en exposition ? Ces éléments de
réflexion sont étayés par des analyses microscopiques.
Le chapitre 6 conclut ce mémoire par des ouvertures sur les développements qui permettraient
d’aller plus loin dans la compréhension des mécanismes de vieillissement des tôles prélaquées en
service. On y trouvera également une proposition pour adapter le test de manière à l’utiliser sur
un site industriel à la sortie d’une ligne de production.
Chapitre 2
ETUDE BIBLIOGRAPHIQUE
2-1-1 Définitions
L’énergie d’adhésion W est représentative des phénomènes d’interface entre deux matériaux
assemblés. L’énergie d’adhésion regroupe l’adhésion physique (couches électriques, mouillage,
liaisons de van der Waals), l’adhésion chimique (filiations cristallines - ionique, covalente et
métallique, adhésion par interdiffusion) et l’adhésion mécanique (ancrage dans les anfractuosités).
Les matériaux concernés peuvent être de natures différentes comme dans le cas de cette étude qui
associe un substrat métallique et un revêtement polymère. Outre l’énergie d’adhésion, il convient,
pour caractériser l’interface, de prendre en compte le taux de restitution d’énergie G défini comme
étant la variation de l’énergie élastique rapportée à une surface élémentaire de l’interface (J.M.
GEORGES [II-1] et A. CORNET et DEVILLE, [II-2]). Le critère de Griffith, correspondant à un état
d’équilibre du système, est défini comme étant :
W=G
L’étude de l’adhérence et de la fracture (qui font toutes deux appel à l’étude de la propagation des
fissures) consiste à comparer l’évolution des paramètres W et G dans le temps.
• si G>W la fissure se referme, il y a adhérence,
• si G<W la fissure s’élargit, il y a fracture.
C’est bien entendu l’adhésion qui intéresse le spécialiste de la corrosion, car plus une peinture est
adhésive, meilleure est la protection du substrat contre la corrosion. Cependant, dans tous les
tests mécaniques destinés à contrôler l’adhésion (cf. paragraphe suivant 2-1-2), c’est l’adhérence
que l’on mesure.
a-Test de pelage
Le test de pelage, Figure II-1, consiste à séparer le film
polymère du substrat où il adhère en exerçant une force F
sous un angle constant θ (J.M. GEORGES [II-1]). Cette Α θ
approche permet de déterminer l’énergie de rupture G (ou
β
taux de restitution d’énergie) nécessaire à la création d’une
δ
fissure d’aire unité. Cette énergie comporte trois
composantes :
F
• l’énergie emmagasinée UE par le ruban allongé d’une
longueur δ sous l’action de la force F ; Figure II-1 : test de pelage
• l’énergie emmagasinée Uef dans la flexion de la bande (cette énergie reste constante au cours
du pelage si on considère que l’épaisseur du film reste constante, et donc sa contribution est
considérée nulle) ;
• l’énergie potentielle UP caractérisée par la variation de la position verticale β de la force F par
rapport à sa position initiale en A ;
Ce test suppose que le film se décolle sans se rompre ; ce qui, dans la pratique, est difficile à
obtenir. F. VARENTERGHEM [II-3] évoque, pour ce genre de films, la possibilité de coller sur la
face libre du polymère un renfort, mais dans ce cas il semble difficile de tester l’adhésion
humide.
c - Test de torsion
Ce test est développé à l’Institut de Chimie des
Surfaces et Interfaces de Mulhouse par H. HAIDARA,
M.E.R. SHANAHAN et J. SCHULTZ [II-5] et [II-6]
(Figure II-3). Il consiste à exercer un couple sur un
cylindre creux collé sur la surface libre du polymère
dont on veut évaluer l’adhérence sur un substrat. La
mesure du couple à la rupture permet de déterminer
la contrainte de cisaillement maximum responsable
de la rupture de l’adhésion.
Comme précédemment, le mode d’assemblage par
collage interdit l’accès à l’énergie d’adhésion humide. Figure II-3 : test de torsion
d - Test de clivage
Un poinçon est introduit tangentiellement à l’interface d’un revêtement déposé sur un substrat. Le
clivage équivaut à la flexion d’une poutre encastrée à une extrémité ( point A sur la Figure II-4)
[II-1].
Ce test semble particulièrement adapté à l’évaluation de
l’adhésion humide. Il est en effet facile d’immerger le
dispositif de la Figure II-4 avant et pendant l’essai.
Cependant compte tenu de l’épaisseur minimum du
« coin tranchant rigide », qui ne doit pas flamber sous
l’action de l’effort appliqué, il est nécessaire également
d’avoir une épaisseur minimum du revêtement déposé,
sans quoi la flexion imposée par le coin conduit à la
rupture du film lui même.
Il faut noter que ce test ne peut s’appliquer que rarement
aux peintures sur acier galvanisé dont l’épaisseur est en Figure II-4 : test de clivage
général inférieure à 40 µm.
2-1-3 Principaux cas de rupture d’adhérence des peintures sur substrat métallique
Selon W. FUNKE [II-10], la protection des zones planes des tôles procède de deux mécanismes :
l’adhérence de la peinture et l’effet barrière.
L’adhérence empêche le soulèvement du film et retarde la formation des produits de corrosion.
L’effet barrière est l’aptitude des revêtements organiques à retarder la pénétration des molécules
d’eau, qui sont le principal responsable du décollement des peintures, ainsi que d’espèces
chimiques oxydantes telles que l’oxygène et les ions chlorures et sulfates.
Différents mécanismes pouvant conduire à la rupture des liaisons d’adhésion entre un revêtement
organique et un substrat métallique ont été identifiés. Dans chacun d’eux, l’eau joue un rôle
crucial.
Tous les polymères semblent perméables à l’eau, à des degrés divers, et W. FUNKE explique que
l’on peut retarder la diffusion de l’eau par l’adjonction aux peintures de pigments appropriés [II-
10], cependant une certaine quantité d’eau semble toujours pouvoir atteindre l’interface
métal/polymère.
L’eau imprégnant un revêtement organique semble conduire à des endommagements de deux
manières :
a - Ruptures dans la masse du revêtement
• l’absorption d’eau produit un gonflement, tandis que le séchage produit une contraction
(O. NEGELE, W. FUNKE [II-11]). L’alternance des contraintes internes de traction et de
compression qui en résultent peut conduire à la fissuration du polymère, ainsi qu’à la
propagation des fissures.
• l’eau absorbée par une peinture n’est pas uniformément répartie dans la masse de celle-ci,
mais peut se trouver concentrée autour des pigments ou former de petits groupes de
molécules reliées entre elles et au polymère environnant par des liaisons pont hydrogène
(W. FUNKE, U. ZORLL, B. G. K. MURTHY [II-12]). Dans le premier cas, des délaminations
d’interface pigment/matrice peuvent résulter de ces accumulations d’eau et diminuer les
propriétés mécaniques de la peinture. Dans le deuxième cas au contraire, les groupes de
molécules rendent le polymère plus imperméable à l’eau et renforcent ces propriétés
mécaniques.
Rust
Conclusions
Comme l’a écrit FUNKE [II-10], l’eau est un agent qui favorise fortement la délamination des
peintures. Un système peut donc être considéré performant si l’on a pu vérifier la bonne adhésion
de la peinture sur le substrat en milieu humide, condition nécessaire pour garantir sa tenue en
service. La plupart des tests permettent d’obtenir des informations sur l’adhésion sèche des
peintures, mais pas ou peu en milieu humide, sauf le test de pelage sous certaines conditions
expérimentales. Le test aux ultrasons du laboratoire de l’ICSI permet une étude avec un
échantillon totalement immergé : la peinture est en contact permanent avec l’eau. L’idée directrice
est donc de chercher le moyen d’adapter ce test aux dépôts en couches beaucoup plus épaisses :
les peintures sur tôles galvanisées destinées au bâtiment (30 à 40 µm en plusieurs couches).
C’est une fréquence supérieure à 20 kHz (limite de l’audible) qui classe une onde acoustique dans
la catégorie des ultrasons.
Les ultrasons ont de nombreuses applications industrielles que l’on peut ranger dans deux grands
groupes selon les puissances mises en œuvre :
• les faibles puissances, par exemple les communications sous-marines (sonar), l’imagerie
(échographie, microscopie acoustique),…
• les fortes puissances, par exemple le nettoyage, l’usinage de précision sur des matériaux
durs, l’homogénéisation de solutions colloïdales, l’accélération voire la catalyse de
réactions chimiques.
L’utilisation des ultrasons s’accompagne d’un certain nombre de phénomènes mécaniques que le
paragraphe 2-2 a pour objectif de décrire. Les effets directs produits en bout de sonde (effets
d’inertie, pression acoustique, courants acoustiques) et les effets indirects dus à la cavitation du
fluide sont traités séparément, respectivement dans les paragraphes 2-2-1 et 2-2-2.
2-2-1 Effets mécaniques produits par une onde acoustique à l’extrémité d’un
transducteur de type barreau
a - Effets d’inertie
Dans certaines applications industrielles telles que le nettoyage de pièces fragiles, J. F. FUCHS [II-
16], R.C. MANCHESTER [II-17] et B. J. GOODE et coll. [II-18] expliquent que les effets
dévastateurs dus à la cavitation du fluide doivent être éliminés. Ils préconisent notamment
l’utilisation de fréquences élevées. Dans ce cas on favorise l’expulsion des particules à éliminer
par des effets dû à leur inertie.
L’arrachement par effet d’inertie appliquée à un film d’épaisseur uniforme tel qu’une peinture peut
être modélisé de la manière suivante :
Lorsqu’une surface couverte d’une couche de peinture vibre à l’air libre, avec un mouvement
sinusoïdal d’équation :
u = uo sin ω t , (1)
les efforts d’inertie sur la peinture peuvent se déduire du principe fondamental de la dynamique
qui s’écrit en l’absence d’efforts tangentiels :
ρ γ = - grad p (2)
où : ρ désigne la masse volumique de la peinture
Δp
ργ= - (3)
e
où Δp est l’écart de pression entre les deux faces de la peinture dû aux effets d’inertie. Il s’en suit
que la contrainte maximale au niveau de l’interface surface/peinture due aux forces d’inertie
vaut :
σ = Δp = - p (4)
Soit
σ = - ρ e ω 2 uo sin ω t (5)
σ o = ρ γo e = ρ ω 2 u o e (6)
Remarques :
A une accélération positive correspond une contrainte de compression. D’autre part l’accélération
étant la dérivée seconde du déplacement, on constate qu’elle est proportionnelle au carré de la
fréquence des oscillations. Pour des applications telles que la joaillerie, la chirurgie dentaire ou le
nettoyage des têtes de lecture des disques durs, J. FUCHS [II-16] préconise des fréquences de
l’ordre de 100 kHz. En comparaison, le test développé dans cette étude utilise une fréquence de
20 kHz. Dans ce cas, l’effet d’inertie est donc 25 fois plus petit qu’avec une fréquence de 100 kHz.
∂u
et exprime la déformation locale du milieu dans la direction de la propagation.
∂x
po = ρ e .Ee ω u o (9)
Remarque :
Effets d’inertie et pression acoustique sont en quadrature, c’est à dire que suivant la position de
l’interface solide liquide dans son mouvement, ils peuvent s’additionner ou se retrancher. On note
également que la pression acoustique est simplement proportionnelle à la fréquence et que donc
dans une augmentation de fréquence, elle augmente moins que l’effet d’inertie.
Figure II-8 : Lignes de courant au voisinage d’une source d’ultrasons selon L.D.
ROSENBERG et L.K. ZAREMBO [II-19]
La Figure II-8 extraite de cette publication, montre que, dans une situation analogue à la nôtre,
les courants éloignent les bulles du bord lorsqu’elles sont localisées à l’extérieur de l’arête (ligne
de courant C), tandis qu’ils les rabattent vers la surface de la sonde lorsqu’elles sont à l’intérieur
de l’arête (ligne de courant C’).
Remarque :
Dans le cas des nettoyages de précision évoqués plus haut, R.C. MANCHESTER [II-17] affirme que
des fréquences élevées associées à des techniques permettant d’éviter la cavitation du fluide
(fluctuations de fréquence) sont suffisantes pour éliminer des surfaces les particules polluantes.
Les courants acoustiques, l’accélération des particules au passage des ultrasons et la pression
acoustique sont alors les seuls phénomènes physiques susceptibles de produire un effet
mécanique sur ces particules.
La présentation qui est faite dans ce paragraphe n’a pas pour objectif de quantifier avec précision
les phénomènes physiques qui accompagnent et conditionnent la cavitation. L’ouvrage de J. P.
FRANC et coll. [II-20] présente une synthèse des mécanismes et aspects industriels liés au
phénomène de la cavitation. Il s’agit ici simplement de rendre compte à travers des ordres de
grandeur, des conséquences que peuvent avoir ces phénomènes sur les structures voisines,
lorsqu’ils se produisent.
Compte tenu des enjeux industriels, de nombreuses études ont été menées sur le sujet, car la
cavitation intéresse toutes les industries utilisant des fluides en mouvement (liquides ou gazeux),
ainsi que celles qui utilisent les ultrasons. A titre d’exemple, un important travail a été mené par
S. LABOURET [II-21] pour la détermination du taux de vide d’un champ de bulles de cavitation
ultrasonore. Ces recherches ont également porté, dans l’industrie aéronautique, sur l’impact de
gouttes d’eau sur un fuselage.
Les premières études portant sur la cavitation datent pratiquement du début de l’ère industrielle.
En effet, l’usure prématurée des aubes et hélices en contact avec un fluide en mouvement a
rapidement été une préoccupation pour les constructeurs de machines. Lord RAYLEIGH [II-22] a
montré que, dès qu’une micro-bulle est présente dans un liquide, sa frontière est le siège de
différents mécanismes difficilement dissociables qui entrent en compétition :
• dans la bulle, la vaporisation/condensation du liquide, les évolutions thermodynamiques
des gaz inclus
• à travers son enveloppe, la diffusion des gaz dissous ainsi que les échanges thermiques.
Au total, 14 grandeurs physiques ont été rapportées par LABOURET [II-21] pour décrire
l’évolution d’une bulle soumise à une onde acoustique. Placée dans un milieu instable, une telle
bulle peut être animée d’une dynamique propre à générer une onde de choc ou un jet de liquide à
grande vitesse capable de détériorer les surfaces solides avoisinantes.
Les études sur la cavitation concernent deux cas différents :
! L’écoulement d’un fluide sur un profil.
! La propagation d’un train d’ondes acoustiques dans un liquide.
Ce qui impose la distinction, c’est surtout la différence de taille des bulles.
Dans le premier cas, celles-ci ont un comportement de bulle isolée et peuvent atteindre plusieurs
centimètres de diamètre. On cherche à éliminer la cavitation afin d’éviter ses effets dévastateurs
dans les pompes, les turbines et les moyens de propulsion.
Dans le second cas, ces bulles n’excèdent guère plus d’un dixième de millimètre de diamètre et
interagissent entre elles dans le cas de la cavitation acoustique. On veut plutôt maîtriser cette
cavitation afin de l’utiliser dans divers processus industriels (nettoyage de précision, usinage de
matériaux durs tels que les céramiques ou le diamant, accélération et catalyse de réactions
chimiques).
Figure II-9 : Bulle hémisphérique implosant près d’une surface solide [II-40]
p = 200 MPa
(a)
(b)
Figure II-10 : Etude de l’impact de gouttes d’eau lancées à des vitesses supersoniques
a) Schéma de principe - b) impact sur une céramique à 720 m/s - x 10
selon F. P. BOWDEN et J. H. BRUNTON [II-46]
(a)
(b)
Figure II-11 : Etude de l’impact de multiples gouttes d’eau lancées à des vitesses modérées
(a) schéma de principe -
(b) polyméthylmétacrylate après 3500 impacts à 68 m/s -
φ du jet 1,3 mm selon N. L. HANCOX et J. H. BRUNTON ([II-47])
a b a b
Figure II-12 :échantillon de nickel (x 560) : Figure II-13 : échantillon d’acier (x 560) :
a) avant exposition aux ultrasons a) avant exposition aux ultrasons
b) après exposition de 5 min. b) après exposition de 5 min.
[II-48] [II-48]
Remarques :
• On se doute également de la difficulté qu’il y a à choisir un milieu fluide permettant d’obtenir
la meilleure reproductibilité d’une part, mais aussi la difficulté qu’il y a à identifier le
paramètre influent qui varie si on change de milieu.
• On trouvera dans la thèse de S. LABOURET [II-21], une analyse détaillée des différents seuils
de cavitation : seuil de cavitation transitoire, seuil de Blake, seuil d’inertie, et seuil de
diffusion. Ces seuils délimitent, dans le diagrammes présentant le rayon d’un germe en
fonction du maximum de pression acoustique, des zones d’existence : une zone où les bulles
se dissolvent, une où elles subissent une expansion explosive, une autre où elles entrent en
cavitation transitoire, etc. …
• L’existence de pressions négatives ne doit pas surprendre si l’on adopte la convention
couramment admise selon laquelle un effort de traction sur une surface élémentaire doit avoir
sur la normale sortante une composante positive. La pression en un point est par définition
l’opposé de 1/3 de la trace du tenseur des contraintes en ce point. Une pression négative
signifie que le fluide est en traction.
Chapitre 3
MATERIAUX ET TECHNIQUES
EXPERIMENTALES
La Guyane se trouve à proximité de l’équateur et par conséquent, sa météorologie est rythmée par
le passage de la zone intertropicale de convergence (ZIC) qui ceinture la planète. Ainsi, il y a
schématiquement une saison sèche et une saison humide :
• La saison sèche qui s’étend approximativement de mi-juillet à fin décembre, porte ce nom
à cause d’une période sans précipitation. La ZIC est alors au nord du pays. Il faut noter
cependant, que l’humidité relative n’est jamais descendu en dessous de 85 % pendant les
saisons sèches qu’a connu la GUYANE durant la période où les échantillons utilisés pour
cette thèse ont été placés en exposition extérieure (voir relevés Annexe 2 pour la période
en question : juin 1999 à fin décembre 2000).
• La saison humide, qui elle, occupe le reste de l’année, est cependant interrompue par une
période sèche de deux à quatre semaines à cheval sur les mois de février et mars (période
appelée « le petit été de mars »). La ZIC est alors au sud du pays. Paradoxalement c’est
pendant cette période que les moyennes journalières d’humidité relative atteignent les
valeurs les plus basses ( 79 % en février 2000). Les précipitations les plus abondantes se
situent entre début avril et début juillet.
La station bénéficie d’un ensoleillement maximum. Les tôles qui y sont exposées supportent,
comme les toitures des maisons voisines, les conditions de service les plus sévères rencontrées en
GUYANE :
• brouillards d’embruns chargés de chlorures poussés par les alizés qui soufflent en
permanence,
• températures élevées aux heures les plus chaudes (température de surface des tôles
d’environ 80°C pendant plus de 4 heures),
• précipitations abondantes (de l’ordre de 3,5 m/an à Cayenne)
• et surtout une humidité relative toujours élevée.
Du fait de ses caractéristiques météorologiques et de sa situation en bordure de mer, le site de
CAYENNE permet d’étudier simultanément la corrosion et la photodégradation des peintures. Ce
site correspond à une classe C5 de la norme ISO 12944-2, c’est à dire la classe de corrosion la
plus élevée.
Les expositions sur sites de corrosion atmosphérique sont essentielles pour les industriels, car
elles représentent le comportement réel d’un produit. Les résultats obtenus sur ces sites sont
actuellement les seules preuves indiscutables des performances d’un produit dans un
environnement donné.
Le site de CAYENNE peut servir à la fois de site de validation pour l’utilisation des produits en
zone tropicale, mais aussi de site de vieillissement naturel accéléré par rapport aux expositions
sur des sites européens.
Les échantillons sont couramment exposés sur des pupitres à 45° tournés face à la source de
pollution. Dans le cas des tôles prélaquées, une méthode particulière consiste à rendre compte
des phénomènes de corrosion observés sur les bâtiments réels avec des expositions sous trois
angles : 5°, 45° et 90°.
Figure III-1 : photo de la station d’exposition de Cayenne
La tôle prélaquée est un matériau composite (Figure III-2) formé de l’association de multiples
couches dont chacune concourt à la bonne tenue et aux performances de l’ensemble en terme de
durée de vie.
Peinture de
Primaire
finition
Acier
a - La galvanisation
La galvanisation consiste à recouvrir l’acier d’un alliage de zinc et d’aluminium d’une épaisseur
moyenne de 10 µm. Les éléments chimiques composant la surface métallique jouent un rôle dans
l’adhérence des peintures sur ces surfaces.
Au cours du processus de galvanisation, l’aluminium, avec une concentration inférieure à celle de
l’eutectique Zn-Al ( 5 % en masse ), a un rôle de barrière métallurgique (J.M. MATAIGNE, [II-15]) :
au contact du fer l’aluminium forme l’intermétallique Fe2Al5 qui empêche ou limite la précipitation
d’un autre intermétallique FeZn. Ce dernier, dur et cassant, favorise la fissuration au pliage.
Le revêtement obtenu constitue la première protection contre la corrosion (J.C. CHARBONNIER
[II-15], AUDISIO et MAZILLE : [III-2] et [III-3]). En effet, lorsque l’acier est mis à nu et en présence
d’eau, il se forme localement une pile électrochimique dont l’anode est le zinc. Celui-ci est
consommé sur le revêtement et si les ions formés ne sont pas entraînés avec l’eau de pluie, ils se
déposent sous forme métallique sur les zones de fer mises à nues. Une pellicule d’oxydes étanche
complète la cicatrisation sur les blessures plus étendues (rouille blanche).
Par ailleurs la surface du revêtement joue un rôle primordial dans les mécanismes d’adhésion. W.
FUNKE [II-10] explique que ce sont principalement les oxydes formés au contact de l’air qui
réalisent les liaisons d’adhésion avec le polymère.
Cependant les liaisons réalisées avec les seuls oxydes de zinc sont insuffisantes et il est
nécessaire de recourir à un traitement de surface pour améliorer la qualité de l’adhésion des
polymères sur les tôles en acier galvanisé.
c - Le primaire
Le primaire est la première couche de peinture que reçoit la tôle. Elle est constituée d’une résine
chargée d’oxyde de titane qui la rend opaque et contient surtout des inhibiteurs de corrosion
relativement mobiles en présence d’eau. On trouve notamment des ions chromates Cr O− − (selon
4
d - La finition
La finition a un rôle multiple ; celui d’écran contre la photo-dégradation, écran contre la diffusion
d’espèces chimiques indésirables telles les molécules d’eau, d’oxygène, les ions chlorures etc.. Elle
donne aussi à la tôle sa teinte et son esthétique.
L’étude de la protection des zones planes n’est pas suffisante. En effet, pour la commodité du
transport et de la mise en œuvre, les tôles destinées au bâtiment sont préparées et peintes en
usine, puis acheminées sous forme de bobines vers les unités de profilage situées à proximité des
lieux d’utilisation.
Le profilage consiste à découper les tôles aux dimensions voulues par l’utilisateur, puis à les
profiler de façon à faire apparaître des nervures longitudinales de différentes tailles destinées à
leur donner la rigidité que nécessite leur résistance mécanique en service. Ces différentes étapes
produisent des zones plus sensibles vis à vis de la durabilité : les tranches et les plis.
a - Les tranches
On appelle ainsi l’endroit où la cisaille du profileur a effectué la coupe de la tôle. A ce niveau
l’acier galvanisé est mis à nu et toute la stratégie anticorrosion consiste en l’action combinée de la
protection galvanique de la pile fer/zinc et de celle des inhibiteurs.
Il convient de noter que les tranches les plus exposées au phénomène de corrosion sont celles
situées sur les zones basses des structures, car ce sont des zones de rétention d’eau.
Les tranches ne sont pas les seules zones à protéger : il peut aussi y avoir des rayures dues à la
manutention sur chantier, mais aussi les endroits où des trous ont été percés pour la fixation. Les
têtes de rivets et de vis sont également des zones de rétention d’eau.
b - Les plis
De différentes courbures, les plis nécessitent de la part du revêtement et du film de peinture une
certaine souplesse qui doit se traduire par l’absence de fissure au moment de la mise en forme.
Les plis sont également des zones où le film est en traction et en vieillissant des fissures peuvent
apparaître sous l’effet des contraintes internes.
La Figure III-3 résume de manière schématique les différents mécanismes mis en œuvre pour la
protection des tôles galvanisées peintes dans les conditions les plus sévères de service, c’est à dire
au niveau des zones de rétention d’eau, lorsque l’acier est mis à nu.
finition Tranche
Pigments
Primaire
inhibiteurs
Traitement de surface
Zn++
Revêtement
Front de
sacrificiel (anode)
e- corrosion
Acier
Figure III-3 : dans le métal, des électrons arrachés au zinc empêchent la corrosion du
fer, tandis qu’à l’extérieur des inhibiteurs solubles sortent du primaire par lixiviation, se
fixent sur les surfaces métalliques mises à nu et stoppent leur dissolution anodique -
d’après C. BONNEBAT, R. HELLOUIN, F. CARRARA, C. FATREZ [II-15]. La protection est
complétée par l’effet barrière des pigments selon Werner FUNKE [II-12]
Cordon d’alimentation
Bride de maintien en
Boîtier
position
Corps de sonde
sonde
40 mm
échantillon
Bécher Axe du
bécher
La position adoptée est telle que l’échantillon se trouve immergé à 40 mm + 1mm de la surface, et
légèrement excentré (environ 10 à 15 mm) par rapport à l’axe du bécher, de forme légèrement
conique et en téflon transparent. Ce matériau a été retenu pour éliminer les risques de rupture
qui existent avec un récipient à parois de verre. Le volume contenu dans le bécher (eau plus corps
de sonde) est de 800 ml + 10 ml .
L’échantillon, disque de 18 mm de diamètre, est collé sur la sonde de sorte que la face peinte
objet du test soit en contact direct avec le liquide.
b - Le transducteur
Présentation générale
Partie opérative du générateur d’ultrasons, le sonificateur est composé de deux parties : le boîtier
et le transducteur. Sur ce dernier, on distingue plusieurs éléments (Figure III-4): la masselotte,
deux disques de céramiques piézo-électriques empilés, le corps du transducteur, l’amplificateur,
l’embout de sonde (démontable).
Les données constructeur sont les suivantes :
• Matériau : TA6V (alliage de titane avec 6 % d’aluminium et jusqu’à 4 % de vanadium)
• Fréquence de résonance : 20kHz + 1kHz
• Amplitude maximale : 30 µm (amplitude des mouvements de l’extrémité libre)
Le SONIFICATEUR VCX 600 fait partie de la famille des transducteurs dits en demi longueur
d’onde (D. KREMER [III-5]).
Les céramiques sont soumises ici à une différence de potentiel appliquée entre le corps de
l’appareil et une électrode de cuivre placée entre les deux disques. Champ électrique et
déformation sont colinéaires (selon B. NOGAREDE [III-6]), de sorte que les céramiques se
contractent en suivant la différence de potentiel appliquée. Il en résulte un champ de contraintes
qui se propage dans le barreau constituant le corps de l’appareil et qui prend la forme d’un
système d’ondes stationnaires planes.
corps amplificateur
B
A C D
38 25,5
Epaulement de Embout
Electrode la liaison avec de sonde
de cuivre le boîtier amovible
masselotte
Céramiques piézoélectriques
Figure III-4 : Vue extérieure du transducteur VCX 600 sans son boîtier, à l’échelle
0,6 ; la longueur de l’appareil est égale à la longueur d’onde λ = 245 mm
La liaison corps amplificateur est réalisée par filetage, la section C étant
un nœud de contrainte.
(les cotes sont en millimètres)
Accord de l’ensemble acoustique
La fréquence de résonance est donnée à 20 + 1 kHz par le constructeur. Des calculs approchés de
cette fréquence ont été menés, l’un à l’aide d’un modèle par éléments finis, l’autre en utilisant un
système discret constitué d’une masselotte et d’un ensemble de ressorts modélisant les raideurs
du corps de l’appareil et les céramiques. Les deux méthodes conduisent à une valeur voisine de
23 kHz. Ceci semble acceptable compte tenu du fait que les hypothèses adoptées doivent conduire
à une valeur majorante.
L’accord, appelé « syntonisation » par le constructeur, consiste à adapter la fréquence du signal
à la longueur de l’appareil de manière à obtenir un système résonant.
On notera ici que la longueur d’onde à 20 kHz pour du TA6V est estimée à 249 mm avec les
caractéristiques indiquées par Y. COMBRES [III 7], tandis que la longueur de l’appareil est de 245
mm, soit moins de 2 % d’écart par rapport à la valeur estimée. Ceci semble confirmer que la
longueur de l’appareil est égale à la longueur d’onde du signal utilisé. On notera également que
l’épaulement de la liaison avec le boîtier est situé à un nœud de déplacement, ce qui explique
qu’aucune vibration ne soit perceptible au niveau du boîtier.
Si l’appareil n’est pas accordé ou syntonisé, il est le siège de phénomènes de battements qui
consomment de l’énergie. Ceci peut conduire, d’après le constructeur, à une élévation de la
température des céramiques propre à modifier leur caractéristiques électriques et mécaniques.
L’absence de fluctuation de fréquence dans le temps a été vérifiée. De même l’absence de
fluctuation dans l’accord a été vérifiée lorsque l’on remplace un embout de sonde par un autre.
D’une manière générale, la syntonisation a été contrôlée régulièrement, mais aucun ajustement
n’a été nécessaire.
Remarque :
Les céramiques ont le double rôle d’actionneur pour produire les ondes de contraintes, mais aussi
de capteur en renvoyant un signal de tension proportionnel à la pression qu’elle subissent et donc
proportionnel au déplacement de l’extrémité de la sonde. L’extrémité de la sonde est donc pilotée
en amplitude de déplacement et non pas en puissance. Par la suite, on parlera de réglage de
l’amplitude des mouvements de l’extrémité de la sonde exprimé en pourcentage de l’amplitude
maximale que permet l’appareil.
Film de
colle sonde
Tôle
d’acier embout
0,6 échantillon
peinture
18 22
Arrondi de
poinçonnage
(a ) (b)
La face verso est ébavurée, puis décapée à l’aide d’un abrasif, avant d’être collée sur l’extrémité
libre de la sonde, à l’aide d’une colle de type cyanoacrylate. La face à étudier est tournée vers le
milieu fluide avec lequel elle est en contact. En pratiquant de cette manière, la peinture à étudier
ne semble avoir subi aucune action mécanique sur la face, excepté sur une couronne circulaire de
1 mm de large environ, où elle est en extension sur l’arrondi de la tôle et est le siège de
contraintes de traction.
La Figure III-6 présente quelques exemples de profils de bord d’échantillons qui montrent que
l’arrondi se termine sur une arête vive.
Ces profils particuliers ont contribué à imposer une distribution des courants acoustiques qui ont
conduit à l’obtention des zones dégradées de forme annulaire visibles sur l’exemple de la Figure
III-7.
Afin de faciliter le changement d’échantillon, l’embout de sonde est démontable.
En service, il est lié à la sonde par filetage. Le serrage est effectué à l’aide d’une clé plate de 22
mm prenant appui sur les méplats visibles sur la Figure III-5.
Ce détail est important, car la présence des méplats a engendré sur les échantillons des
dégradations d’une forme particulière : la zone annulaire des premières dégradations visibles a
une forme oblongue, dont le grand axe est parallèle aux méplats de la sonde. Ceci est bien net sur
la photo de la Figure III-7.
Figure III-7 : forme oblongue du résidu de peinture dirigée dans le sens des méplats
a - Effets d’inertie
Les calculs présentés ci-dessous ont été menés en remplaçant dans la relation (6) du paragraphe
2-2-1 a les valeurs numériques suivantes (choix justifiés par les données précisées au paragraphe
3-3-1) :
• amplitude maximale : uo = 6 µm
• pulsation ω = 2 π f avec f = 20 kHz
• épaisseur de peinture e = 35 µm
• masse volumique de la peinture majorée à ρ = 2000 kg/m3
vo = 0,75 m/s
Comme on peut le constater, malgré des accélérations extrêmement élevées, les effets mécaniques
dus à l’inertie demeurent très faibles par rapport à ceux qui sont dus aux implosions de bulles de
cavitation.
b - Pression acoustique à l’interface solide liquide
La relation (9) permet de calculer la valeur de la pression acoustique dans la configuration définie
plus haut.
Si le fluide est de l’eau
avec
• une masse volumique du fluide : ρ e = 1 000 kg/m3
• et la vitesse du son dans l’eau : ce = 1 500 m/s
On trouve une pression maximale :
po = 1,1 MPa
Cette pression qui est bien supérieure à celle générée par les effets d’inertie est encore trop faible
pour produire à elle seule les dégradations mécaniques observées sur les échantillons. Par contre,
elle est tout à fait suffisante pour produire de la cavitation puisque STRASBERG [II 50] situe les
seuils minimum dans une fourchette de 0,05 à 0,25 MPa pour l’eau à usage domestique.
c - Mouvements de l’échantillon
Une modélisation utilisant le logiciel de calcul par éléments finis développé par Y. DEBARD à l’IUT
du MANS ( RdM Le MANS ) a permis de mettre en valeur l’influence des caractéristiques
mécaniques de la colle sur les déplacements de l’échantillon collé sur son support.
Les hypothèses de calcul sont :
• colle (« LOCTITE 496») de type cyanoacrylate de méthyle, dont le module d’élasticité
longitudinal E est de l’ordre 14 000 MPa , selon F . BOINOT et A. GURLIAT [III-8].
• la raideur de la liaison réalisée par cette colle est calculée à 356.106 N.mm-1 pour une
épaisseur moyenne de film de colle d’environ 10 µm (mesurée en métrologie.)
Les résultats montrent que la première fréquence de résonance calculée (1,17 MHz) est très
éloignée de la fréquence de travail (20 kHz) : les mouvements de la pastille sont en phase avec
ceux de la sonde.
L’expression de l’accélération maximale est : γo = ω2 . u0
Avec les valeurs numériques définies au a) de ce paragraphe, et la valeur maximale de
l’accélération de l’échantillon γo = 9,5 104 m/s2 . On trouve une contrainte maximale due à l’inertie
de la tôle.
σ m = ρ h γo
avec h épaisseur de la pastille h = 0, 65 mm
ρ sa masse volumique ρ = 7 800 kg/m3
σm = 0,48 MPa
On constate que cette valeur est largement en dessous de la contrainte limite de rupture pour ce
genre de matériau (320 MPa, selon F . BOINOT et A. GURLIAT [III-8]). D’ailleurs, les décollements
d’échantillons ne se sont produits qu’à de rares occasions (moins de 1%) et toujours dans les dix
premières secondes de sollicitations.
On note également que la pastille s’écarte de la sonde d’une valeur
δ = σm e /E (10)
L’écartement entre la sonde et la pastille est donc négligeable sous l’effet des forces d’inertie (voir
également en Annexe 1 le calcul des effets d’inertie sur un pigment).
Remarque
Après avoir détaché manuellement la rondelle de la sonde, il reste sur la sonde un film de colle
d’une épaisseur comprise entre 5 et 15 µm. Si l’on sollicite ce film de colle aux ultrasons, il ne faut
pas plus de 30 secondes pour l’éliminer en totalité. La colle est donc bien moins résistante aux
ultrasons que les peintures testées. En revanche, cette colle a permis d’effectuer sur des
échantillons, des sollicitations d’une durée parfois supérieure à 30 minutes sans jamais se
rompre. Ceci confirme, comme les calculs précédents l’ont montré, que l’inertie des matériaux et
la pression acoustique au passage de l’onde sonore ont des effets négligeables, devant les actions
mécaniques résultant de l’implosion des bulles de vapeur produites par la cavitation du fluide.
Les essais de mise au point ont été réalisés sur deux systèmes comportant des primaires
monocouche élaborés à partir de résine polyuréthanne avec des traitements de conversion avant
laquage identiques (chromatation au trempé). Nommés respectivement FS et FI, ces systèmes
sont connus d’après leur comportement en station d’exposition comme étant de qualités
différentes : FS est réputé de bonne qualité tandis que FI est de qualité moindre.
Dans le but de faire le choix de l’amplitude optimale, des essais de sélection ont été faits avec des
amplitudes de 25 %, 40 % et 60 % de l’amplitude maximale.
• temps d’apparition très longs pour les phénomènes de dégradation observés. Par exemple
pour le FS, des temps de sollicitation de 7 minutes sont nécessaires pour atteindre le
critère « un arrachement d’une taille minimum de 1mm est visible en zone centrale ».
Pour ce même système, 9 minutes sont nécessaires pour atteindre le critère « un
arrachement d’une taille minimum de 3 mm en zone centrale ».
Embout
de sonde
Sens des
courants
axe du bécher
5
Sens du Sens du
courant courant
(a)
(b)
axe de la sonde
Sens du
courant
Figure III-10 : (a) « mode 1 », (b) « mode 2 » , (c) sonde excentrée par rapport au bécher
(la taille des bulles n’est pas respectée – cote en millimètres)
Conclusions :
• Compte tenu des observations précédentes, nous avons choisi de solliciter les échantillons
à 40 % de l’amplitude maximale.
• Dans un souci de reproductibilité, nous avons estimé que solliciter 6 échantillons de
même nature dans les mêmes conditions expérimentales était nécessaire pour décrire les
phénomènes.
b - Choix des critères de comparaison
La définition des critères de comparaison des systèmes tente de répondre aux deux questions
suivantes :
• Sur quelles propriétés physiques, mécaniques et/ou chimiques les sollicitations
ultrasoniques agissent-elles ?
• Quelle observation visuelle objective permet de caractériser un état de dégradation pour
tous les échantillons ?
Les deux systèmes FS et FI ne se comportent pas de la même manière lorsqu’ils sont soumis aux
ultrasons.
Sur le FS apparaissent d’abord des pores microscopiques qui donnent à la surface un aspect mat
dans une zone annulaire (Figure III-11), quand on l’observe en lumière rasante.
Zone mate
a b
L’observation à la binoculaire (grossissement x 20), montre que ces pores ne traversent pas tous
la peinture jusqu’au métal.
La dégradation de la peinture par les ultrasons, dans le cas du FS, semble donc être une érosion
qui commence à la surface de la peinture et se poursuit progressivement jusqu’au métal.
Le critère consistant à observer l’apparition de la zone mate semblait alors tout à fait pertinent
pour repérer dans le temps le début de cette érosion.
Sur le FI en revanche il n’apparaît jamais de zone mate. On remarque des taches claires qui
s’avèrent être des décollements, car les arrachements se produisent au centre de ces taches
(Figure III-12)
Le mécanisme semble être ici différent. Il rappelle par la morphologie des dégradations observées,
le mécanisme de décollement en pleine face évoqué par FUNKE [II-13]. Il se traduit par la rupture
de la liaison métal/peinture, qui conduit à la formation d’une boursouflure, puis au déchirement
du film laissant le métal à nu.
Afin d’uniformiser les observations, il a fallu choisir des critères qui rendent compte de degrés
semblables d’avancement des dégradations pour tous les systèmes de peinture.
A partir des premières observations, il apparaît que les dégradations au cours du test se déroulent
en deux étapes mettant en œuvre des mécanismes différents ( existence des deux modes cités
plus haut ) :
• La première étape consiste en une initiation des premiers arrachements.
• Pendant la seconde les zones dénudées s’étendent progressivement pour former un
domaine annulaire qui s’élargit ensuite à toute la surface.
Taches claires
a boursouflures
b
1 1
(a) (b)
Figure III-13 - a : aspect d’une pastille ayant atteint le critère C1 (décollements de 1mm2
espacés d’intervalles de 1 mm maximum)
b : aspect d’un échantillon ayant atteint le critère C2 (zone de
décollement annulaire de 2 mm de large)
Les images suivantes (Figure III-14 a, b et c) montrent pour chaque critère des exemples d’état
de surface caractéristiques.
Figure III-14 : les critères observés sur 2 des 34 systèmes de peinture testés
Remarque :
Comme il a été indiqué, la pertinence du critère CD est apparue tardivement. De ce fait, la valeur
du critère CD manque pour un grand nombre d’échantillons testés lorsqu’ils étaient neufs. Une
remarque identique s’applique à la première série d’échantillons exposés (exposition 6 mois en
saison sèche).
Remarque :
Des essais ont également été faits pour tester le comportement des deux primaires dans un milieu
apolaire constitué d’huile de coupe. La cavitation a pu être observée dans ce milieu, mais même
avec des sollicitations à 100 % de l’amplitude maximale menées pendant plus de 10 minutes,
aucune dégradation des peintures n’a eu lieu en dehors de la zone déformée par le poinçon.
f - Validation du protocole
L’étude porte sur un groupe de 38 échantillons de FS prélevés sur des tôles ayant séjourné sous
abri en ambiance extérieure pendant plus d’un an. Les résultats sont regroupés dans le Tableau
III-1.
Tableau III-1 : Valeurs des durées moyennes de décapage pour chacun des trois critères
C1 C2 CD
Durée moyenne (min.) 3,8 5,4 10,6
Ecart-type absolu (min.) 0,4 0,4 1
Ecart-type rapporté à la
9,2 8,1 9,9
durée moyenne ( en % )
La pertinence des trois critères pourrait se discuter à partir des pourcentages de la troisième
ligne. Les écarts-type relatifs sont voisins cependant le critère C2 est le plus facile à apprécier.
45
40
températures ( en °C )
35 sonde nue
1
sonde nue
2
30
25
0 5 10 15 20 25 30
Durée de l'essai ( en minutes )
25
C1 C2 CD
20
temps ( min. )
15
10
0
5 10 15 20 25
Températures (°C)
6 C1 C2 CD
temps (min.)
5
0
5 10 15 20 25
Températures (°C)
20
temps (min.)
15
10
0
1
C1 C2 CD
Figure III-17 : Influence de la température de l'essai sur le système A32P vieilli 12 mois en
ambiance tropicale humide
On constate que le système A32P se comporte de façon identique dans les deux conditions de
température énoncées ci-dessus.
Par conséquent, nous avons donc choisi, dans tous les cas, de laisser évoluer la température
librement au cours de l’essai.
Cordon d’alimentation
Corps de sonde
sonde
40 mm
échantillon 1 mm
Bécher
Contre
sonde
Figure III-18 : Schéma du dispositif – pour une utilisation avec contre sonde
(L’échelle n’est pas respectée)
Les tests effectués avec cette technique nous ont contraints à l’abandonner provisoirement,
compte tenu des durées d’essais excessivement longues.
L’idée a toutefois fait l’objet d’un développement à l’aide d’un dispositif intégrant un réglage fin de
l’entrefer sonde-échantillon. En cours de qualification, le dispositif est présenté dans le Chapitre
6.
3-3-4 Mode opératoire retenu
ou
test
En raison d’une hygrométrie supérieure à 80% qui règne en permanence dans le laboratoire, les
échantillons des systèmes neufs sont préparés de la façon suivante (Figure III-19) :
• Les tôles neuves sont stockées pendant 6 mois dans une enceinte de séchage (enceinte
hermétiquement close où règne une pression de 50 à 100 hectopascals) ;
• A la sortie de l’enceinte la tôle d’un système de peinture à étudier est recouverte d’un film
de protection temporaire.
• Des rondelles de 18 mm de diamètre sont découpées à l’aide d’un poinçon, celui-ci
appuyant sur la face non protégée et les échantillons obtenus sont ensachés et replacés
dans l’enceinte sous vide.
• Quelques jours avant l’essai, un sachet est sorti de l’enceinte et les échantillons qu’il
contient subissent la préparation au collage. Tandis que sur le recto, la peinture est
toujours protégée par le film de protection temporaire, le verso est ébavuré et poncé à sec
au grain 220.
• Les échantillons sont ensuite replacés dans l’enceinte.
• Le jour de l’essai, les échantillons sont sortis une dernière fois de l’enceinte, collés sur les
embouts de sonde disponibles et restent ainsi de 2 h 30 à 4 heures dans l’ambiance du
laboratoire avant d’être soumis au test, à l’exception des 6 derniers échantillons collés qui
après 2 à 4 heures de collage retournent dans l’enceinte pour une douzaine d’heures.
test
• Pour éviter tout échauffement qui risquerait de modifier la quantité d’eau contenue dans la
peinture, les versos des échantillons sont cette fois poncés à l’eau puis essuyés avant
d’être collés sur les embouts de sonde .
b - Conditions d’expérience
Le test ainsi défini a été expérimenté sur 37 systèmes connus de peinture, répartis en deux
groupes :
• Un premier groupe de 16 systèmes avec primaire seul. Pendant les temps d’attente, ces
systèmes sont restés stockés dans l’enceinte sous vide décrite dans le mode opératoire ;
• Le second groupe de 21 systèmes bicouches a fait l’objet du protocole suivant :
- Une moitié était placée en exposition sur les pupitres de la station durant une période de six
mois (juin 1999 - décembre 1999) incluant la saison sèche. Ce premier groupe
d’échantillons exposés a donc été désigné par la lettre S. Parmi ceux-ci, certains ont subi
une exposition de six mois supplémentaires en saison humide et ont donc été désignés par
les lettres SH.
- L’autre moitié des échantillons a été placée dans l’enceinte sous vide pour une durée de six
mois; exposés à leur tour pour six mois en période humide (décembre 1999-juin 2000), ils
sont désignés par la lettre H. Parmi ces derniers, certains ont subi une exposition de six
mois supplémentaires en saison sèche et ont donc été désignés par les lettres HS.
A l’issue de ces campagnes d’exposition suivies d’essais, nous disposons donc des informations
sur les groupes :
! N échantillons neufs
! S échantillons exposés six mois en saison sèche
! H échantillons exposés six mois en saison humide
! SH échantillons exposés six mois en saison sèche puis six mois en saison humide
! HS échantillons exposés six mois en saison humide puis six mois en saison sèche
b- Microspectrométrie infrarouge
Les possibilités offertes par la spectrométrie infrarouge dans le domaine des matériaux sont
multiples et donnent lieu à de nombreuses applications La spectrométrie IRTF est une
spectrométrie multiplex. Le rayonnement infrarouge transmis par l'échantillon est reçu
globalement par le détecteur après avoir été "codé" par un interféromètre, qui se substitue au
classique monochromateur des spectromètres dispersifs. Le signal enregistré, ou
interférogramme, s'exprime en fonction de la différence de marche entre les deux ondes de
l'interféromètre. Le spectre infrarouge est calculé par transformation de Fourier à partir de
l'interférogramme. Le composant central de la plupart des spectrophotomètres IRTF est un
interféromètre de Michelson.
Le développement important que connaît actuellement la microspectrophotométrie infrarouge
résulte directement de celui de la spectrophotométrie IRTF, essentiellement en raison du gain de
sensibilité que cette technique a apporté. La microspectrophotométrie permet d'analyser des
surfaces théoriquement aussi petites que le permet la limite imposée par la diffraction du
rayonnement infrarouge.
RESULTATS EXPERIMENTAUX
L’étude de l’influence de l’épaisseur pour un même primaire a pu être prise en compte à travers
les couples d’échantillons suivants vis à vis des 3 critères C1, C2 et CD :
• { A4P endroit - 5 µm } / { A4P envers - 10 µm } (endroit et envers d’une même tôle)
• { A6P - 5 µm } / { A5P - 15 µm }
• { A7P - 5 µm } / { A8P - 15 µm }
• { A10P - 4 µm } / { A9P - 12 µm }
• { A13P - 5 µm } / { A12P - 13 µm}
Les résultats sont regroupés sur les Figures IV-1a à 1e. Ces graphes sont extraits de l’Annexe 4
qui présente l’ensemble des résultats pour les primaires seuls.
5 C1 C2 CD C1 C2 CD
7
temps ( min. )
A6P A5P
temps ( min. )
5
3 4
3
2
2
1 1
0
0 5 15
5 10
a) épaisseur (10-6 m) b)
épaisseur (10-6 m)
7
3,5
C1 C2 CD
C1 C2 CD
6 3
temps ( min. )
temps ( min. )
A10P
5 A7P A8P 2,5 A9P
4 2
3 1,5
2
1
1
0,5
0
5 15 0
4 12
c) épaisseur (10-6 m) d) épaisseur (10-6 m)
6
C1 C2 CD
5
Figure IV-1 : Résultats issus de tests ultrasons
temps ( min. )
A13P A12P
4 sur des couples de primaires de composition
3
identiques mais d’épaisseurs différentes :
• a) couple A4P endroit/envers
2
• b) couple A6P/A5P
1 • c) couple A7P/A8P
• d) couple A10P/A9P
0
5 13 • e) couple A13P/A12P
épaisseur (10-6 m)
e)
Pour tous les systèmes testés, on observe qu’une épaisseur plus grande du primaire augmente la
résistance aux ultrasons vis à vis des 3 critères C1, C2 et CD ; et ce, quelle que soit la durée
permettant d’atteindre les critères.
Une interprétation de ce résultat est proposée au chapitre 5 à la lumière des observations de W.
FUNKE [II-10] à [II-14].
Le Tableau IV-1 regroupe les performances brutes de chacun des systèmes en fonction des
critères C1, C2 et CD. Des couleurs identiques sont attribuées aux primaires de même
formulation chimique. Les chiffres indiquent les temps d’apparition des différents critères
exprimés en minutes. Le Tableau IV-2 propose un classement des primaires allant, pour chacun
des critères, des performances les moins bonnes aux performances les meilleures. La terminologie
« Résistance 1 », « Résistance 2 » et « Résistance 3 » caractérise la tenue des échantillons sous
forme de 3 classes.
Tableau IV-1 : Ensemble des résultats obtenus pour les primaires
Tableau IV-2 : Classement des primaires d’après les critères observés au cours du test
Critère C1 Critère C2 Critère CD
2 A12P A12P FI
A8P A12P
Les critères C1, C2 et CD conduisent à des classements très voisins. Le système le plus
performant est le système FS, suivent ensuite les systèmes A5P, A2P et A8P.
4-1-3 Classement en fonction des critères normés C1, C2 et CD
La durée totale de l’essai (la durée totale est obtenue avec le critère CD) fluctue fortement en
fonction de l’échantillon. Afin de mettre notamment en évidence le facteur discriminant de chacun
des critères, il convient de s’affranchir de la durée totale de l’essai. Nous avons choisi de
présenter dans le Tableau IV-3 le classement des différents primaires par ordre croissant des
rapports C1/C2, C2/CD et C1/CD. Ce tableau amène les remarques suivantes :
• les rapports C1/C2 évoluent dans un intervalle compris approximativement entre 57 et
86%, les rapports C2/CD entre 23 et 67% les rapports C1/CD entre 15 et 50%.
• Les classements obtenus par le calcul des rapports C1/CD et C2/CD sont très voisins. Le
classement obtenu par le calcul du rapport C1/C2 se démarque de façon significative des
2 autres.
• Ce classement permet également de s’affranchir dans l’étude du test ultrasons de
l’épaisseur du primaire. On observe effectivement que les échantillons avec primaires
minces sont répartis dans les intervalles des divers rapports comme le sont les
échantillons avec primaires épais.
Tableau IV-3: Classement des primaires d’après les critères normés relatifs au test (taux en %)
C1/C2 C2/CD C1/CD
<6µm > 6µm < 6µm > 6µm < 6µm > 6µm
A4P - envers 57,1 A4P - endroit 23,1 A4P - endroit 15,4
La morphologie des premiers décollements peut elle aussi conduire à un classement. Il a en effet
été observé schématiquement trois catégories de comportement que nous avons regroupées dans
3 classes distinctes :
• détachement d’un gros lambeau mettant directement à nu le substrat ……. ( classe a ).
• comportement incertain d’après nos observations visuelles …………………. ( classe b ).
• arrachements de petits fragments de polymère sans mettre à nu le substrat ( classe c ).
La classe a contient les primaires : FI, A3P et A9P
La classe b contient les primaires : A1P, A4P, A5P, A8P, A10P et A12P
La classe c contient les primaires : FS, A2P, A6P, A7P, A11P et A13P
Les 2 classements précédents, par rapport aux critères C1, C2 et CD et vis à vis des observations
morphologiques peuvent conduire à en amener un troisième qui réparti les échantillons en 9
groupes comme indiqué sur le Tableau IV-4. Ce tableau est rendu possible car les comportements
des primaires vis à vis des critères C1, C2 et CD sont similaires.
Les images de la Figure IV-2 présentent des exemples rendant compte de chacune des classes.
Figure IV-2 : exemples types de faciès retenus pour le classement par morphologie
Tableau IV-4 : Classement des primaires d’après les critères
relatifs au test et à l’étude morphologique.
classe a classe b classe c
lambeaux indéterminé fragments
A4P A11P
Résistance 1 A9P
A10P A13P
A1P A6P
A3P
Résistance 2 A12P A13P
FI
A8P A7P
A5P A2P
Résistance 3
FS
Remarques :
• aucun échantillon présentant une résistance 3 au test ultrasons ne présente une
morphologie de décollement en lambeaux mettant à nu le substrat,
• aucune relation évidente n’a pu être mise en évidence entre le traitement de surface
préalable au dépôt du primaire et le type de morphologie de décollement.
Les systèmes bicouches sont constitués d’une finition et d’un primaire dont certains ont été
étudiés précédemment.
On trouve ainsi associés { finition / primaire } pour les primaires testés précédemment :
A16P = {B3P/ A3P} A17P = {B4P/ A3P } A21P = {B4P/A4P endroit }
A22P = {B7P/A4P envers} A23P = {B8P bleu d’orage/FS} A26P = { B8P jaune crème/ FS }
A27P = {B1P blanc/A13P} A28P = { B5P vert foncé/A7P } A29P = { B5P gris pierre/ A8P }
A30P = {B5Pgris foncé/A7P} A31P = { B5P blanc/ A8P } A32P = { B8P rouge/ FS }
• A28P = { B5P vert foncé / A7P } et A29P = { B5P gris pierre / A8P }
• A28P = { B5P vert foncé / A7P } et A30P = { B5P gris foncé / A7P }
On examinera également l’association A24P = { B1P blanc/ prim 6 } et A25P = { B5P gris/ prim
6 } même si le primaire prim 6 n’a pas fait l’objet d’expériences séparées.
L’influence de l’épaisseur du primaire est examinée pour une même finition. Les Figures IV-3a à
IV-3e présentent les performances obtenues. Ces graphes montrent, comme lors de l’étude des
primaires seuls, qu’une épaisseur plus grande du primaire augmente la résistance des
échantillons aux tests ultrasons, quelle que soit la finition.
8 8
C1-N C2-N C1-N C2-N
7 7
temps ( min. )
temps ( min. )
6 6
5 5
4 4
3 3
2 2
1 1
0 0
a)
A16P A34P A17P A33P
b)
7
6
6
5
5
4
4
3 3
2 2
1 1
0 0
c)
c
A21P A22P d) A28P A29P
)
7 C1-N C2-N Figure IV-3 : Influence de l’épaisseur du primaire
sur le système bicouche :
temps ( min. )
6
5
• a) A16P et A34P avec A3P en 15 et 20 µm
4
3 • b) A17P et A33P avec A3P en 15 et 20 µm
2 • c) A21P et A22P avec A4P en 5 et 10 µm
1
0
• d) A28P avec A7P 5 µm et A29P avec A8P 15 µm
e) A30P A31P • e) A30P avec A7P 5 µm et A31P avec A8P 15 µm
Remarque :
Pour les couples {A16P et A34P} et {A17P et A33P} seule l’épaisseur varie. En revanche, pour les
couples {A21P et A22P}, {A28P et A29P}) et {A30P et A31P} en plus de l’épaisseur, les finitions
différent par la teinte, l’interprétation des trois derniers graphes est donc à considérer avec
prudence.
8 C1-N C2-N
5 C1-N C2-N
7
4
6
temps ( min. )
temps ( min. )
5
3
4
2 3
2
1
1
0 0
a) A16P A17P b) A33P A34P
4
C1-N C2-N
3
temps ( min. )
Le A34P et le A16P ont la même finition ( B3P gris pierre) ainsi que A33P et A17P ( B4P bleu
ardoise), or sur le A3P la finition du A16P renforce la résistance aux ultrasons, tandis que sur le
A3P + 5 µm c’est l’inverse. Concernant le couple A24P et A25P, l’influence de la finition semble
négligeable. A la vue des 3 couples de systèmes étudiés, il est difficile de tirer quelque conclusion
quant à l’influence de la finition sur les systèmes bicouches.
Une différence de teinte est nécessairement reliée à une pigmentation différente. Ces
comparaisons sont effectuées également sur les systèmes neufs.
La Figure IV-5 montre que si pour le premier couple de teintes, les résultats, indépendamment
du critère, restent inchangés eu égard aux barres d’erreur, il semblerait que, pour le second et le
troisième couple, la teinte joue un rôle dans la tenue aux tests ultrasons des systèmes concernés.
9 C1-N C2-N
4 C1-N C2-N
8
7
3
temps ( min. )
temps ( min. )
2
4
1 2
0
0
b) A23P A26P
a) A28P A30P
8 C1-N C2-N
7
Figure IV-5 : Influence de la teinte de la finition
sur le système bicouche :
6
• a) A28P et A30P respectivement B5P vert foncé
temps ( min. )
c) 0 A29P A31P
a)
Comme précédemment, des couleurs identiques sont attribuées aux systèmes comportant un
primaire de même nature, mais d’épaisseur éventuellement différente. Les systèmes ont été
classés en fonction de leurs performances vis à vis de tous les critères définis. La totalité des
résultats obtenus est regroupée dans les Annexes 5, 6 et 7. A titre d’exemple, le Tableau IV-5
classe ces systèmes par ordre de résistance aux tests ultrasons en fonction du critère C2. Quatre
classes ont ainsi été identifiées pour les primaires épais et deux pour les primaires minces.
Schématiquement d’un critère à un autre, les mêmes systèmes se retrouvent dans la même
classe, excepté pour les échantillons A22P et A23P dont les classifications varient légèrement
d’un critère à un autre.
Tableau IV-5 : classement des systèmes complets neufs d’après leurs performances vis
à vis du critère C2
A14P A18P
A21P A19P
A30P A24P
A22P
A16P
A20P
A34P
A23P
A33P
A29P
A32P
Comme pour les primaires, nous pouvons proposer un classement d’après la morphologie des
premiers décollements, pour rendre compte de la différence de comportement des échantillons au
cours du test lui-même.
Il a en effet été observé schématiquement quatre catégories de comportement que nous avons
regroupées dans 4 classes distinctes :
• détachement d’un gros lambeau mettant directement à nu le substrat ……. (classe A).
• détachement de petits fragments mettant directement à nu le substrat ……. (classe B).
• détachement d’un gros lambeau mettant directement à nu le primaire ……. (classe C).
• détachement de petits fragments mettant directement à nu le primaire ……. (classe D).
Les Tableaux IV-6 et IV-7 rassemblent les résultats respectivement pour les primaires épais et
pour les primaires minces.
Remarque :
• Quelle que soit l’épaisseur du primaire, les systèmes bicouches les plus résistants
présentent une morphologie de décollement en petits fragments.
• Le décollement en lambeaux semble être lié à une résistance moindre, puisque dans
aucun cas les systèmes présentant une telle morphologie n’atteignent la résistance
maximale.
La Figure IV-6 donne un exemple représentatif du comportement des échantillons subissant une
amélioration de leur tenue après 6 mois d’exposition en saison Sèche.
Ceux-ci constituent le Groupe 1 (N-S) par référence à la notation définie au chapitre III.
A 18 P
temps (min.)
3
A 27 P
A 29 P 2
A 30 P
1
0
A 33 P
A 34 P
On trouve dans cette liste la majorité des systèmes A29P, A30P, A31P qui ne diffèrent que par la
teinte.
La Figure IV-7 donne un exemple représentatif du comportement des échantillons subissant une
amélioration de leur tenue après 6 mois d’exposition en saison Humide. Ceux-ci constituent le
Groupe 1 (N-H) par référence à la notation définie au chapitre 3.
Groupe 1 ( N-H ) :
amélioration après exposition
de 6 mois en saison humide 6
A 17 P 5
temps (min.)
A 18 P 4
A 20 P 3
A 23 P
2
A 27 P
1 C1-H C2-N C2-H CD-N CD-H
A 31 P C1-N
0
A 33 P
A 34 P
Remarque : On note ici la présence de la majorité des systèmes comportant le même primaire :
celui des A17P, A33P et A34P. On note également que parmi eux, plusieurs figuraient déjà sur la
liste précédente.
La Figure IV-8 donne un exemple représentatif du comportement des échantillons subissant une
dégradation de leur tenue après 6 mois d’exposition en saison Sèche.
Ceux-ci constituent le Groupe 2 (N-S) par référence à la notation définie au chapitre 3.
Groupe 2 ( N-S ) :
dégradation après exposition
de 6 mois en saison sèche
5
A 21 P 4,5
4
temps (min.)
A 32 P 3,5
2,5
1,5
l’échantillon A21P 0
La Figure IV-9 donne un exemple représentatif du comportement des échantillons subissant une
dégradation de leur tenue après 6 mois d’exposition en saison Humide.
Ceux-ci constituent le Groupe 2 (N-H) par référence à la notation définie au chapitre 3.
Groupe 2 ( N-H ) :
5
détérioration après
exposition de 6 mois en
saison humide
A21P
A22P
A24P
A25P
A29P
A32P
Remarques :
• On trouve ici des systèmes à primaires identiques (A21P, A22P) ainsi que (A24P, A25P).
• Le A21P et A32P figurent dans les deux dernières listes.
Groupe 3 ( N-S ) :
identique après exposition
de 6 mois en saison sèche 7
A22P 6
temps (min.)
Groupe 3 ( N-H ) : 3
de 6 mois en saison 1
C1-S C2-N C2-S CD-N CD-S
C1-N
humide
0
A14P
A15P
A25P Figure IV-10 : Evolution du comportement de
l’échantillon A22P
A28P
A30P
7
6
min.)
contradictoire après
exposition de 6 mois en
saison sèche
A14P
A15P
Groupe 3’ ( N-H ) :
contradictoire après
exposition de 6 mois en
saison humide
A16P Figure IV-11 : Evolution du comportement de
l’échantillon A15P
A26P
Comme présenté au chapitre 3, tous les échantillons ont été également exposés 12 mois. Une
première famille a débuté l’exposition par la saison sèche, une autre par la saison humide. Devant
la quantité de résultats à traiter, nous avons opté pour une approche légèrement différente de
celle présentée au paragraphe précédent pour le traitement des résultats des échantillons soumis
à une exposition de 6 mois :
• Il nous a semblé nécessaire de différencier les résultats par rapport à chacun des critères
C1, C2 et CD. En effet, une exposition sur une durée plus longue semble montrer que
certains échantillons ont une réponse différente par rapport aux 3 critères. Les résultats
complets sont présentés dans les Tableaux IV-8 (Annexe 5) et IV-9 (Annexe 6)
respectivement pour les échantillons ayant débuté leur exposition par la saison sèche et
par la saison humide.
• Pour chacun des 3 critères, cinq comportements sont alors observés permettant un
classement des échantillons en 5 groupes différents. Les échantillons présentant :
- Une consolidation de la résistance aux ultrasons Groupe 1 - Figure IV-12
- Une consolidation au cours des 6 premiers mois suivie d’une dégradation Groupe 2
- Figure IV-13 ;
- Une dégradation au cours des 6 premiers mois suivie d’une consolidation Groupe 3
- Figure IV-14 ;
- Une dégradation de la résistance aux ultrasons Groupe 4 - Figure IV-15 ;
- Aucun changement perceptible Groupe 5 - Figure IV-16.
Nous exposons, à titre d’exemple dans les 5 figures ci-dessous, le comportement de divers
échantillons mettant en valeur les 5 groupes définis ci-dessus.
7
Figure IV-12 :
temps (min.)
6
Echantillon présentant une
5
consolidation de la résistance
4 aux ultrasons Groupe 1
3
C1-SH
Echantillon A33P :
2 C1-S • début d’exposition en saison
Tableau IV-8 : résultats des tests ultrasons sur les échantillons vieillis 12 mois – début
d’exposition en saison sèche - par rapport à chacun des critères C1, C2 et CD.
Critère C1 Critère C2 Critère CD
Groupe 1 A15P , A23P, A27P, A14P, A15P, A16P, A27P
A29P, A30P, A31P, A17P, A18P, A20P,
A33P, A34P A25P, A27P, A28P,
A29P, A30P, A31P,
A33P, A34P
Tableau IV-9 : résultats des tests ultrasons sur les échantillons vieillis 12 mois – début
d’exposition en saison humide - par rapport à chacun des critères C1, C2 et CD.
Critère C1 Critère C2 Critère CD
Groupe 1 A15P, A23P, A27P, A14P, A15P, A16P, A14P, A27P, A30P
A29P, A31P, A33P, A17P, A27P, A28P,
A34P A30P, A31P, A33P,
A34P
Remarque à propos des critères normés pour les systèmes bicouches après exposition :
Comme pour les primaires, un classement des systèmes bicouches exposés pendant 12 mois a été
réalisé sur la base des rapports C1/CD croissants (Tableau IV-10).
Tableau IV-10 : Répartition des systèmes complets en fonction des critères normés
C1/CD relatifs au test ( taux en % )
C1H / CDH C1SH / CDSH C1HS / CDHS
Primaire minces épais Primaire minces épais Primaire minces épais
système système système
A3P + 5 µm A33P 29,2 A3P + 5 µm A33P 33,0 A3P + 5 µm A33P 32,0
FS A32P 31,4 A7P A28P 34,3 A8P A29P 32,4
A8P A29P 36,7 Prim. 2 (15 µm) A20P 36,8 FS A26P 33,3
Prim. 2 (15 µm) A20P 37,3 Prim. 1(5 µm) A14P 37,3 A7P A30P 33,9
A3P + 5 µm A34P 38,4 A7P A30P 37,5 Prim. 1(5 µm) A14P 35,3
A7P A28P 38,6 A8P A29P 37,6 Prim. 2 (15 µm) A20P 35,7
Prim. 1(5 µm) A14P 38,9 A13P A27P 40,0 Prim. 1(15 µm) A15P 35,8
Prim. 6 A19P 39,0 A3P + 5 µm A34P 41,0 A7P A28P 36,4
Prim. 1(15 µm) A15P 39,1 Prim. 6 A18P 41,3 A3P + 5 µm A34P 36,9
A3P A16P 42,9 Prim. 1(15 µm) A15P 42,0 Prim. 6 A24P 38,8
• Des valeurs moyennes des rapports C1/CD ont été déterminés, sur la base des seuls
échantillons ayant fait l’objet d’une étude systématique SH et HS sur 12 mois (pour
rappel, 17 systèmes sur 21).
En ce qui concerne les systèmes exposés d’abord en saison sèche, ce rapport moyen
C1/CD, (39,2% avec un écart-type de 3,8) est supérieur à celui des systèmes exposés
d’abord en saison humide (36% avec un écart-type de 3,2). Le taux de décollement
annulaire semble donc légèrement plus important lorsque la saison d’exposition initiale est
la saison sèche.
• Il n’a pas été possible d’établir une corrélation entre le classement de ce Tableau IV-10 et
celui des Tableaux IV-8 et IV-9.
D’après des éléments fournis par le CED de Montataire et vérifiés en partie sur les tôles exposées
à Cayenne, il semble que certains systèmes peuvent être classés en fonction de leur aspect
général après 4 ans de vieillissement naturel.
On distinguera schématiquement trois catégories parmi les tôles exposées à 90° :
• V1 : tôles présentant une délamination inférieure à 5 mm à partir des tranches et une face
quasiment sans défaut ( Figure IV 17),
• V2 : tôles présentant une délamination comprise entre 5 et 25 mm et de petites cloques en
pleine face ( Figure IV 18 ),
• V3 : tôles présentant une délamination supérieure à 25 mm et de nombreuses cloques en
pleine face ( Figure IV 19 ).
Figure IV 17 : exemple d’aspect pour une tôle du groupe V1 (ici le système A24P)
Figure IV 18 : exemple d’aspect pour une tôle du groupe V2 (ici le système A34P)
Figure IV 19 : exemple d’aspect pour une tôle du groupe V3 (ici le système A23P)
Ce classement grossier permettra d’émettre des hypothèses quant à l’aspect prédictif du test
ultrasons qui sont présentées au chapitre suivant.
Chapitre 5
DISCUSSION
C2
C2
0 CD
temps
C1
C1
La Figure V-1 a pour objet de positionner les critères C1 et C2 en temps vis à vis du critère CD.
Celle-ci met en évidence le fait que les intervalles de temps d’apparition des critères C1 et C2 se
chevauchent avec des valeurs moyennes respectives de 37 et 50% de CD. C1 représente environ
70 % en temps du critère C2. Les résultats du chapitre 4 montrent que, à travers les divers
classements opérés (résultats obtenus sur les 3 familles : primaires, bicouches neufs et bicouches
exposés), les critères C1, C2 et C1/C2 conduisent à des classements similaires pour une même
famille. Il est donc probable que les critères C1 et C2 rendent compte de phénomènes physiques
identiques vis à vis des sollicitations ultrasons simplement à des degrés d’avancement différents.
Principalement pour cette raison et comme cela est montré au chapitre 4 notamment à propos
des échantillons vieillis, le critère C2 est plus discriminant que le critère C1.
Le critère CD correspond au décapage complet de l’échantillon (substrat mis à nu). Si l’on
compare les classements obtenus sur les primaires et bicouches par rapport aux critères C1, C2
et CD, on s’aperçoit que les classements qui découlent de chacun d’eux sont similaires. Cette
comparaison n’a pas été possible pour la totalité des échantillons ayant subi une exposition. Pour
ceux testés, CD apparaît néanmoins plus discriminant que les critères C1 et C2.
La première remarque importante est donc que les critères choisis C1, C2 et CD donnent,
pour les primaires et les bicouches, des classements similaires pour la résistance des
échantillons aux sollicitations ultrasons .
Les critères normés C1/CD et C2/CD ont été imaginés afin de tenter de comprendre le
comportement des échantillons face aux sollicitations ultrasons. En effet, la comparaison brute
des résultats en fonction des critères C1, C2 et CD ne renseigne pas sur le comportement des
échantillons. On peut imaginer, à titre d’exemple, plusieurs types de réponses :
• celle d’un échantillon atteignant rapidement le critère C2 mais ayant besoin d’un temps
plus long pour arriver au décapage complet CD,
• celle d’un échantillon qui ayant atteint le critère C2 arrive rapidement au décapage
complet.
Les critères C1/CD et C2/CD permettent de mettre en évidence ces différents types de réponses.
Ces critères normés ont été appliqués aux primaires et aux échantillons ayant subi une
exposition en station commençant par la saison humide (H et HS) ou sèche (SH).
Le décapage présente une étape initiale identique, quel que soit l’échantillon testé. Une zone
annulaire d’environ 2 mm d’épaisseur centrée sur un rayon d’environ 7 mm est mise à nu.
Ensuite, l’évolution du décapage peut suivre schématiquement 2 chemins (voir Figure V-2) :
• un décapage concentrique se resserrant de plus en plus vers le centre de l’échantillon
mettant à nu une surface toujours plus importante du substrat – chemin 1,
• un décapage concentrique couplé à un arrachement aléatoire du polymère sous forme de
fragments dans la zone encore recouverte, mettant à nu par endroits le substrat – chemin
2.
La Figure V-2 a illustre le fait, qu’en plus de la surface, l’interface métal/polymère soit également
sollicitée au niveau de la frontière entre la zone décapée et la zone non décapée.
La compétition entre ces 2 phénomènes permet d’expliquer les 2 chemins évoqués ci-dessus :
• si l’interface s’avère moins résistante aux sollicitations induites par les ultrasons que la
surface du polymère, le décapage sera concentrique mettant à nu un anneau d’épaisseur
toujours plus large du substrat, tel que décrit par le chemin 1 - Figure V-2,
• si l’interface s’avère plus résistante aux sollicitations induites par les ultrasons que la
surface du polymère, le décapage sera concentrique mais couplé à un arrachement
aléatoire du polymère sous forme de fragments dans la zone encore recouverte, mettant à
nu par endroit le substrat tel que décrit par le chemin 2 - Figure V-2.
La compétition s’achève lorsque le critère CD est atteint (fin du test). L’approche macroscopique
du phénomène de décapage concernant sa deuxième phase permet donc de dire que la grandeur
CD - C2 rend compte de la compétition entre les 2 phénomènes décrits ci-dessus.
CHEMIN 1
a)
PEINTURE
b) c)
Figure V-2 :
• a) schéma du décapage concentrique de la peinture suivant les 2 chemins décrits.
• b) photo de l’échantillon A22P après 5 minutes de sollicitation – chemin 1,
• c) photo de l’échantillon A15P après 5 minutes de sollicitation – chemin 2
Les photos de la Figure V-3 présentent des micrographies de coupes d’un échantillon A29P prises
au grossissement x 1000. Elles illustrent les deux mécanismes : on voit en particulier sur la
Figure V-3 a une fissure qui se propage dans le primaire parallèlement à l’interface (chemin 1) et
la Figure V-3 b montre que des fragments sont arrachés à partir de la surface sans affecter en
apparence les différentes interfaces ( chemin 2 ).
Remarque :
On notera au passage que dans le cas du A29P, la délamination mettant à nu le primaire n’est
pas une rupture de l’interface primaire/finition ( Figure V-3 a ).
Substrat
Primaire
Fissure
débouchant
sur un
arrachement Finition
Substrat
Primaire
Finition
Les Figures V-4 et V-5 rendent compte de l’évolution du décapage au cours du temps
respectivement de primaires et d’échantillons bicouches ayant subi une exposition en station.
9
rayon du résidu au centre de l'échantillon (mm)
critère 2
7
A4P
6
5 A3P
4
A5P
3
2 A8P
1
0
FS
0 4 8 12 16
temps (minutes)
l'échantillon (mm)
Poly. (A31P SH)
7 critère 2
6
5
4
3
2
1
0
0 5 10 15
temps (minutes)
PEINTURE
SUBSTRAT
Suite à l’apparition de ce premier anneau décapé, les bulles de cavitation continuent à marteler la
surface du polymère dans la zone non décapée d’une part, et la surface du substrat dans la zone
décapée d’autre part (Figure V-6).
Une première approche du phénomène de décapage consiste à dire que ce premier anneau
décapé, correspondant à l’apparition du critère C2, rend principalement compte du phénomène de
martelage imposé par les bulles frappant la surface. Le critère C2 serait alors caractéristique des
propriétés mécaniques de la couche du polymère. La Figure V-7 a et b présente la surface de
l’échantillon A21P avant et après 45 secondes de martelage, mettant en évidence le changement
de rugosité par le biais d’une forte augmentation de densité de trous et de pores. Ces photos ont
été réalisées en mode électrons secondaires sur la première zone annulaire affectée.
a) b)
Figure V-7
V-5 : surface de l’échantillon A21P (x300) :
• a) échantillon neuf - des pores sont visibles en faible quantité
• b) après 45’’
45’ de
de sollicitations
sollicitations––la
ladensité
densitéde
depores
poresest
estplus
plusgrande.
grande.
Une étude plus approfondie montre également la présence suivant les échantillons observés de
réseaux de fissures de tailles plus ou moins importantes (Figure V-8 a et b - électrons
secondaires et Figure V-9 a et b - microscopie AFM), ainsi que de la présence de trous.
a) b)
Fissures
a) b)
Réseau
de
fissures
polymère
Substrat
métallique
Le martèlement ne s’arrête pas une fois la peinture enlevée et on observe après dans les zones
dénudées l’apparition de réseaux de fissures dans le substrat lui même ((Figure V-10).
La deuxième remarque importante est donc que :
• les critères C1 et C2 semblent être caractéristiques des propriétés mécaniques de la
couche du polymère,
• la différence CD-C2 rend compte d’une part des propriétés mécaniques de couche du
polymère et d’autre part de l’adhérence du polymère sur le substrat.
Pour conclure ce paragraphe, on peut raisonnablement penser que, dans les conditions
expérimentales de cette étude, les sollicitations ultrasons ne rendent pas exclusivement
compte des propriétés adhésives de l’interface métal/polymère.
L’une des ambitions de cette étude était d’obtenir des informations sur l’adhésion des peintures
sur leur substrat.
Les trois systèmes examinés au microscope infrarouge du laboratoire ICSI de Mulhouse ont
permis d’observer les mêmes concordances que celles qui sont visibles sur les courbes de la
Figure V-11 ( systèmes A22P, A27P, A30P ).
Raie du
CO2
présente
sur tous
les graphes
(a) (c)
(b)
Les courbes qui suivent témoignent par leur ressemblance de la similitude des comportements
des systèmes de même espèce.
FS A23P N A26P N
rayon du résidu au centre de
9
8
l'échantillon (mm)
7 critère 2
6
5
4
3
2
1
0
0 2 4 6 8 10 12 14 16 18
temps (minutes)
Les finitions à l’état neuf ont pour effet de retarder l’apparition des dégradations notamment le
critère C2 comme le montre la Figure V-12.
Le rôle de la finition sur le comportement de l’échantillon semble très complexe, notamment pour
les échantillons exposés en station ( éléments discutés au 5-3 ). Néanmoins, on constate à la vue
des classements établis au Chapitre 4 en fonction des critères C1, C2 et CD, et pour un
traitement de surface identique, que les mêmes primaires se retrouvent dans les mêmes groupes.
Ceci tend à montrer que le primaire prend une part prépondérante sur le comportement et la
résistance de l’ensemble.
5-2-2 Rôle de la pigmentation et de l’épaisseur du primaire
Dans les essais de mise au point sur deux primaires (FS et FI) élaborés à partir de la même résine
(polyuréthane), on a vu quelle conséquence pouvait avoir une pigmentation différente en terme de
durée de résistance au test.
L’analyse des critères normés du tableau IV-3 fait également ressortir l’influence de la
pigmentation des primaires ;
on trouve par exemple pour des primaires qui ne différent que par l’épaisseur :
pour A5P et A6P la même valeur du rapport C1/CD 50 %,
pour A7P et A8P respectivement 41,2 et 41,7 %,
ainsi que pour A9P et A10P 25 %.
Le couple A4P envers A4P endroit fait cependant exception avec respectivement 25 et 15,4%.
Par contre des primaires de même épaisseur et de même résine semblent avoir des rapports
C1/CD bien séparés lorsqu’ils différent par la pigmentation, exemple :
les primaires FS et FI à base de polyuréthane (15 µm) atteignent respectivement 33,3 et 40 %,
les primaires à base de polyester A11P et A13P atteignent 41,7 et 50 %.
A5P A6P
rayon du résidu au centre de
9
8
l'échantillon (mm)
7 critère 2
6
5
4
3
2
1
0
0 2 4 6 8
temps (minutes)
La Figure V-13 montre les évolutions de deux primaires de même nature, mais d’épaisseur
différente. Les courbes ont la même allure, ce qui semble monter que le comportement est
identique et que les durée nécessaires pour atteindre les deux critères ne dépendent que de
l’épaisseur.
Compte tenu de la preuve apportée par W. FUNKE ([II-10] et [II-12]) selon laquelle l’effet barrière à
l’eau est d’autant plus important que des pigments sont plus nombreux, on pourrait voir dans
cette première approche l’amorce d’une preuve que les ultrasons favorisent la diffusion de l’eau
dans la peinture et que c’est l’eau qui à mesure de sa progression fragilise le polymère et est
responsable de l’endommagement progressif des systèmes au cours du test.
Il n’est pas surprenant de constater alors que des primaires qui ne différent que par l’épaisseur
offrent à l’eau le même effet barrière caractérisé par des rapports C1/CD identiques.
Une autre confirmation est apporté par les résultats du 4-1-1 et du 4-2-1 sur l’influence de
l’épaisseur du primaire. En effet rien d’étonnant à ce qu’un primaire plus épais résiste plus
longtemps à la pénétration des molécules d’eau jusqu’au substrat.
La remarque du 3-3-3 d - choix du milieu sur les essais dans l’huile, confirme cette affirmation
dans la mesure où dans un tel milieu, la cavitation a été observée sans que la peinture n’ait subi
de dommage. Or dans un tel milieu, il n’y a pas de molécule d’eau.
Un troisième résultat est donc que la pigmentation d’une résine est déterminante dans la
résistance aux ultrasons d’une peinture et que compte tenu des affirmations de W. FUNKE,
il se pourrait bien que ce soit l’effet barrière à l’eau qui en soit la cause.
Le rôle de l’humidité n’a pas fait l’objet d’un travail quantitatif, mais il a été mis en évidence d’une
manière fortuite en cherchant à déterminer le critère CD manquant sur la majorité des systèmes
neufs.
Les tôles d’origine sont restées stockées pendant toute la durée de ce travail de thèse dans
l’enceinte sous vide présentée dans la mise au point du protocole d’essai, c’est à dire trois ans.
Pour obtenir les informations manquantes sur les systèmes neufs, après trois ans, il a semblé
naturel de sortir de l’enceinte des échantillons « neufs » pour les soumettre aux tests.
A des fins de vérification, quatre des systèmes pour lesquels le critère CD avait été mesuré, ont
d’abord été soumis au test.
Pour chacun d’eux, il a été constaté sur le critère CD, une consolidation de la résistance aux
ultrasons ( Figure V-14 ).
Il a alors été suggéré que cette consolidation pouvait provenir d’un séchage excessif des
polymères. Pour y remédier, ceux ci ont été sortis de l’enceinte et laissés pendant une semaine à
l’air libre, dans l’ambiance humide du laboratoire (85 % d’humidité relative).
Les tests ont alors montré pour chaque système, une diminution de la résistance aux ultrasons.
Tous les échantillons ayant réagi dans le même sens (Annexe 8), ceci est à relier à l’effet barrière
évoqué plus haut et prouve à nouveau que l’eau absorbée par le polymère diminue la résistance
mécanique de ce dernier.
L’étude de la résistance aux ultrasons en fonction de la reprise en eau des systèmes permettrait
de mieux comprendre le mécanisme de dégradation de la peinture au cours du test. Ce
mécanisme est désigné par PLESSET [II-27] sous le nom de fatigue. Il ne serait pas surprenant de
constater que des polymères résistent d’autant mieux aux ultrasons qu’ils sont plus
imperméables à l’eau.
9
8
l'échantillon (mm)
7 critère 2
6
5
4
3
2
1
0
0 2 4 6 8
temps (minutes)
Pour la majorité des systèmes la résistance aux ultrasons, d’après le critère C2, a augmenté au
terme de 12 mois d’exposition extérieure. De plus, le phénomène est plus marqué lorsque la
saison initiale d’exposition est la saison sèche. Si on se réfère par exemple pour les 17
échantillons testés :
• 14 systèmes présentent une augmentation de la résistance dans le Groupe 1 (N-SH),
• 11 systèmes présentent, par contre, une augmentation de la résistance dans le Groupe 1
(N-HS) (voir Figure V-17).
Ce phénomène de consolidation n’a pas pu être confirmée par l’observation du critère CD (seuls 6
échantillons ont été testés).
Des différences apparaissent également si l’on considère pour les 2 saisons initiales la distribution
des rapports C1/CD :
• pour la saison initiale sèche ( échantillons répertoriés SH ), pour une majorité de systèmes
le rapport C1/CD est compris dans l’intervalle 32 à 39 %
• pour la saison initiale humide ( échantillons répertoriés HS ), pour une majorité de
systèmes le rapport C1/CD est dans l’intervalle 36 à 45 %.
Ce décalage est difficilement interprétable, plusieurs éléments différenciant, effectivement, ces 2
saisons : le taux de chlorures est plus important en saison humide, le taux d’ensoleillement
légèrement supérieur en saison sèche et bien sûr les précipitations sont principalement
concentrées en saison des pluies. Par contre, le taux d’humidité est relativement constant sur
l’année et supérieur à 85%. Pour distinguer l’influence de ces divers paramètres, il serait
notamment intéressant de comparer les reprises en eau des échantillons exposés en saison sèche
avec celles des échantillons exposés en saison humide.
Parmi la multitude des échantillons testés, ceux intégrant le primaire FS ( A23P et A26P )
présentent un intérêt particulier pour 2 raisons principales :
• FS est le primaire qui donne les meilleurs résultats au test ultrason.
• leurs comportements sont particulièrement difficiles à expliquer, tant ceux-ci peuvent
sembler contradictoires vis à vis des remarques énoncées plus haut.
Les graphes suivants renseignent sur le comportement des échantillons A23P et A26P neufs par
rapport au primaire FS et aux mêmes échantillons exposés ( Figure V-15 à Figure V-18 ).
Considérant les 2 échantillons A23P et A26P (Figures V-15 et V-16), les courbes comparent leur
comportement après exposition de 12 mois avec la saison initiale sèche. Elles montrent que :
• le comportement des échantillons exposés est similaire à celui du primaire FS dans les
premières minutes de sollicitations puis leur dégradation s’accélère jusqu’à atteindre le
critère CD avant le primaire
FS A23P N A23P SH
rayon du résidu au centre de
9
8
l'échantillon (mm)
7 critère 2
6
5
4
3
2
1
0
0 4 8 12 16
temps (minutes)
l'échantillon (mm)
7 critère 2
6
5
4
3
2
1
0
0 2 4 6 8 10 12 14 16 18
temps (minutes)
• la finition de l’échantillon A23P ne semble avoir que peu d’effets sur le comportement
global de l’échantillon durant les premières minutes de sollicitations
• la finition de l’échantillon A26P laissait présager un comportement amélioré du primaire
FS ; il n’en est rien puisque, comme décrit au premier point, l’échantillon exposé a un
comportement proche de celui du primaire.
Le primaire semble ici être le paramètre fondamental, au moins durant les premières minutes de
sollicitations.
Considérant les 2 échantillons A23P et A26P ( Figures V-17 et V-18) exposés 6 mois en saison
humide et 12 mois avec la saison humide comme saison initiale, les courbes montrent de grandes
différences entre elles.
Concernant l’échantillon A23P, la résistance des échantillons exposés semble augmenter dans les
premières minutes de sollicitations quelle que soit la durée de l’exposition ( 6 ou 12 mois). Ceci est
vérifié au passage du critère C2. Puis, comme c’était le cas lors de l’exposition de 12 mois
commençant par la saison sèche (Figure V-15), la dégradation de l’échantillon s’accélère. Les
courbes des échantillons exposés et ce, quelle que soit la durée d’exposition, sont similaires.
FS A23P N A23P H A23P HS
l'échantillon (mm)
7 critère 2
6
5
4
3
2
1
0
0 2 4 6 8 10 12 14 16
temps (minutes)
9
8
l'échantillon (mm)
7
critère 2
6
5
4
3
2
1
0
0 2 4 6 8 10 12 14 16 18
temps (minutes)
Dans le Chapitre 4, une ébauche de classement des échantillons exposés 4 ans en station a été
proposée. Il semble, en première analyse, qu’il n’y ait pas de corrélation évidente entre le
comportement des échantillons exposés et celui des échantillons testés par ultrasons. Néanmoins,
certaines remarques paraissent importantes parce qu’elles soulignent deux paradoxes :
• dans la plus mauvaise classe (la classe V3), on trouve les systèmes A23P et A26P qui sont
les mieux classés au test ultrason.
• réciproquement, les systèmes A15P et A24P qui ont les meilleurs comportements en
situation réelle (classe V1), sont parmi les moins résistants aux ultrasons.
On pourrait alors conclure que le test ne peut pas être utilisé pour prédire le comportement en
service des systèmes.
Cependant, la comparaison entre le comportement des échantillons exposés et l’aspect
morphologique des échantillons testés par ultrasons apporte un certain nombre d’éléments
intéressants :
• le classement morphologique situe aussi dans la même classe les systèmes A20P, A23P et
A26P (classe B : de petits fragments de peinture sont arrachés mettant directement le
métal à nu),
• de même A15P et A24P sont aussi dans une même classe (classe C : des lambeaux de
finition sont arrachés au primaire, mais le métal est encore couvert pendant quelque
temps).
• A17P et A18P sont aussi dans une même classe (classe D : de petits fragments sont
arrachés au primaire, mais le métal n’est pas mis à nu tout de suite).
• A21P et A34P qui sont ici en classe V2 ont également un point commun au classement
morphologique : tous deux subissent directement une délamination au niveau de
l’interface métal/primaire.
A20P, A23P et A26P ont un autre point commun qui a été révélé grâce à une analyse EDS au
laboratoire du Groupe de Technologie des Surfaces et Interfaces de l’Université des Antilles et de
la Guyane. Pour ces trois systèmes, la délamination a opéré en sous couche dans le substrat et il
a été constaté qu’une quantité appréciable de zinc adhérait sous les fragments de peinture
arrachés au cours du test.
Le caractère prédictif du test n’est donc pas à rejeter. Pour pouvoir l’exploiter il faudrait
cependant vérifier les corrélations observées sur un nombre plus grand de systèmes.
FUNKE [II-10] met en garde contre l’effet à double sens du rôle de barrière à l’humidité de certains
revêtements organiques. Il souligne en effet qu’une peinture n’est jamais totalement étanche et
que, dans le meilleur des cas, elle retarde la progression des molécules d’eau vers l’interface
métal/polymère. Dans l’autre sens, la progression des molécules d’eau dans un processus de
séchage est également retardé. On peut donc s’attendre à ce que, sous un climat particulièrement
humide, un nombre toujours plus important de molécules d’eau s’accumule à l’interface
métal/polymère, contribuant à sa fragilisation. Il serait intéressant de vérifier si le mauvais
comportement en service des systèmes A20P, A23P et A26P est relié à cet effet pervers.
Chapitre 6
CONCLUSIONS ET PERSPECTIVES
Ces divers points nous permettent d’envisager des développements dans les quatre directions
suivantes :
• Recherche de l’énergie d’adhésion sur certains systèmes à délamination interfaciale.
• Recherche du comportement des systèmes vis à vis du test lorsque le film est saturé en
eau (après plusieurs semaines d’immersion) en vue de déterminer l’énergie d’adhésion
humide.
• Etude du comportement d’échantillons ayant subi au préalable une compression
• Mise au point d’une contre sonde : démarche de conception
Ce travail de mise au point représente une étape dans l’approche de l’énergie d’adhésion entre un
métal et un revêtement organique épais en milieu humide.
Le phénomène mécanique prépondérant lors des sollicitations ultrasons est la cavitation et, celle-
ci semble agir de deux manières différentes et simultanées dès que le critère C1 est atteint :
• un martelage de la surface par l’implosion des bulles de « cavitation transitoire » (ondes de
choc et jets),
• un effet de levier à la frontière de la zone non décapée par les bulles de « cavitation stable »
, qui oscillent et conduisent à des ruptures par fatigue.
L’étude du martelage de la surface rend davantage compte des propriétés du film de peinture.
Celle de l’effet de levier est probablement davantage en liaison avec les propriétés adhésives du
polymère sur le substrat.
L’étape suivante pourrait être franchie à l’aide d’une analyse d’image selon la démarche suivante
:
si l’on admet en première approximation qu’au cours d’un cycle d’ultrasons, un point de
l’échantillon reçoit toujours en moyenne les mêmes sollicitations mécaniques, alors on peut
obtenir un ordre de grandeur de l’énergie d’adhésion pour les systèmes qui présentent une
délamination à l’interface métal/polymère au cours du test. Il suffirait pour cela de mesurer la
surface délaminée entre deux arrêts successifs très voisins, ainsi que la taille des fragments
arrachés (ceci dans un intervalle de temps postérieur au critère C2). En effet, l’énergie d’adhésion
devrait être proportionnelle à la surface mise à nu, tandis que l’énergie absorbée par la
fragmentation du film serait proportionnelle au périmètre des fragments arrachés (l’épaisseur d’un
fragment étant supposée uniforme et ses bords droits).
Une approche plus rigoureuse pourrait être obtenue en déterminant la distribution des
contraintes mécaniques sur l’échantillon et l’évolution de cette distribution au cours du test à
l’aide d’une méthode holographique telle que celle évoquée par M. CHOUVELLON [II-31].
6-2-2 Comportement des systèmes vis à vis du test lorsque le film est saturé en eau
Comme on l’a vu, l’eau a une grande influence sur le comportement des systèmes vis à vis du test.
Cependant, les questions suivantes restent posées :
• l’eau est–elle présente à l’interface en quantité significative après des essais relativement
courts ?
• les conditions expérimentales du test développé ici sont elles proches de celles décrites par
FUNKE ?
• et donc d’une façon globale : teste-t-on l’adhésion humide avec le mode opératoire retenu ?
Une piste pourrait consister à appliquer le test à des échantillons ayant subi une immersion dans
l’eau suffisamment prolongée pour atteindre différents stades d’imprégnation depuis l’état sec
jusqu’à la saturation, par exemple de 0 à 1000 heures comme dans certains tests de qualification,
comme le test Bac Ford.
Sur de nombreux échantillons, des zones semblables à celle désignée sur la Figure VI-1 (a)
semblaient plus résistantes que leurs voisines. Sur un échantillon (Figure VI-1 (b)), la zone était
soulignée par une marque laissée sur le métal.
Il paraît logique de penser qu’une peinture qui a subi une compression contient moins d’espace
vide. Le fait qu’elle résiste alors mieux aux sollicitations du test semble témoigner de l’importance
des porosités présentes dans le polymère.
Les images suivantes montrent deux situations révélant cet effet.
a) b)
Selon H.G. FLYNN [ VI-1], les porosités peuvent agir de deux manières au cours du test :
• lorsqu’elles débouchent, les gaz qu’elles contiennent peuvent osciller comme les bulles de
cavitation transitoire, et conduire le polymère environnant à se rompre par fatigue,
• elles peuvent également favoriser la diffusion de l’humidité à travers le film de peinture.
Dès lors, pour maîtriser ce paramètre, il serait intéressant d’étudier le rôle de ces porosités dans
le polymère sur la résistance aux ultrasons en pratiquant sur certains échantillons une
compression contrôlée.
Tous les essais évoqués ici ont été réalisés sur les deux primaires FS et FI.
Lèvre de
maintien
Echantillon
Ressort en
élastomère
Douille
Vis d’appui
La géométrie de la lèvre de maintien nécessitait une réalisation soignée, car d’elle dépendaient deux
choses :
• le parallélisme de la lame fluide entre sonde et contre sonde
• l’obtention de l’écart le plus faible (en usinage l’écart est de l’ordre de 0,1 mm)
Les essais ont montré que les premières dégradations se produisaient au niveau des lèvres de
maintien. Des temps de sollicitation de 10 minutes produisaient des dégradations sur des
surfaces très petites. D’autre part il était impossible de mesurer l’écart entre sonde et contre
sonde avec une précision inférieure à 0,5 mm. Pour y remédier et permettre à l’eau de circuler
dans l’entrefer, la bride circulaire a été remplacée par deux griffes diamétralement opposées. Là
encore les dégradations se produisaient au niveau des griffes et de façon dissymétrique ;
probablement à cause des courants acoustiques plus violents au voisinage d’un obstacle. Il s’est
avéré impossible d’usiner des griffes rigoureusement identiques. D’autre part leur épaisseur
empêchait de réduire l’entrefer à moins de 0,7 mm, ce qui conduisait à des temps de sollicitation
encore trop longs.
La pastille circulaire de 18 mm a donc été abandonnée au profit d’un échantillon de surface
carrée supérieure à celle de la sonde de façon à ce que le système de bridage soit en dehors de la
zone des sollicitations.
Figure VI- 3 : Vue d’ensemble du dispositif Figure VI-4 : Échantillon en position pour
l’essai
Le maintien de l’échantillon est assuré par un excentrique en contact avec une semelle située sous
l’échantillon. Le support de la sonde est complété de façon à permettre un réglage précis de l’espace
entre la sonde et la contre sonde (0,01mm d’écart sur toute la surface de la sonde par rapport à la
cote nominale). La nécessité d’une telle précision a été mise en évidence lors des premiers essais.
Lorsque l’on procède à des essais avec contre sonde, l’effet de bord existe toujours, néanmoins le
revêtement est érodé uniformément sur la plus grande partie de sa surface, si le parallélisme entre
sonde et contre sonde est réalisé.
Des manipulations sur les premiers primaires (FI et FS) sont en cours pour établir l’influence des
différents paramètres sur la durée de l’essai. On peut déjà dire que les conditions de l’essai tendent
à se rapprocher de celles de l’usinage sans abrasif décrit dans la thèse de MOHAMED SALEH [V-2].
Par ailleurs, le temps de préparation est réduit par le fait qu’aucune autre opération que la découpe
de l’échantillon n’est nécessaire (même pas d’ébavurage). La mise en place de l’échantillon sur la
contre-sonde est rapide (bridage par excentrique). Le réglage de l’écart entre sonde et contre sonde
est réalisé une fois pour toutes.
a) b)
Figure VI- 5 : Exemple d’échantillon bombé à l’aide d’un fil de 0,1 mm de diamètre
placé sous la tôle.
Ecart sonde / contre sonde : environ 0,5 mm au début de l’essai.
Système testé : FI
a) après 4 minutes de sollicitations
b) après 6 minutes
De manière à simplifier la définition d’un critère, la version du test en cours d’élaboration, prévoit
de déformer légèrement l’échantillon initialement plan de manière à le fléchir de 0,1 mm dans une
zone centrale. En effet, l’action des ultrasons est uniforme lors du test avec la contre sonde à
condition que le parallélisme soit parfait, ce qui est très difficile à obtenir en pratique. Pour
contourner cette difficulté on peut donner à la pièce, sur laquelle repose l’échantillon, une forme
particulière ( un bombé ). Ainsi le parallélisme n’a besoin d’être régler que suivant une direction et
non pas un plan (Figure VI- 5). Au cours du test, on voit le décapage commencer sur cette ligne et
une bande décapée se développer en s’élargissant progressivement à tout l’échantillon. Il est alors
plus facile de mesurer la surface décapée au bout d’un temps donné.
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[IV-2] J . PIGERRE Etude de l’adhérence des peintures sur acier revêtu à l’aide d’une méthode
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page 101
ANNEXES
page 102
Annexe 1
Une particule sphérique est supposée représenter un pigment lié à la matrice polymère d’une
peinture.
La surface de la peinture se trouve à l’air libre. La particule de masse m, en liaison avec le
substrat sur la moitié de sa surface est soumise à une accélération γ . Le matériau de la
matrice, pour les petits déplacements est supposé élastique linéaire. La sphère est supposée
indéformable.
A
σ
m.γ = ∫ σ .dS
S
où σ est le vecteur contrainte sur une facette d’aire dS , et S est l’aire de la surface de
liaison.
Ici, il faut noter que si la sphère est supposée indéformable, alors le déplacement est le même
en tout point de la surface de contact. Il en est de même pour la déformation et donc pour le
vecteur contrainte, que l’on peut sortir du signe somme.
m.γ = σ ∫ dS
S
page 103
m.γ = σ S
4 3 2
avec m = π.R ρ et S = 2. π R ( R rayon de la sphère )
3
2.R.ρ.γ
σ =
3
Pour cette étude, on se place dans le cas le plus défavorable qui soit :
Le pigment est de grosse taille ( Φ 30 µm ), sa densité est celle de l’or , soit ρ = 19 300 kg/m3
Cette valeur bien que prés de trois fois supérieure à celle que l’on obtient à l’interface métal
peinture, reste négligeable devant les effets mécaniques des implosions de bulles de vapeur
produites par la cavitation du fluide au passage des ondes acoustiques.
Remarque :
PRECIPITATIONS 1999
900
800
700
600
Hauteur en mm
500
400
300
200
100
0
JAN FEV MAR AVR MAI JUN JUI AOU SEP OCT NOV DEC
MOIS
PRECIPITATIONS 2000
900
800
700
600
Hauteur en mm
500
400
300
200
100
0
JAN FEV MAR AVR MAI JUN JUI AOU SEP OCT NOV DEC
MOIS
Annexe 2 page 105
Relevés météorologiques à CAYENNE
pour la période d’exposition des 37 systèmes testés
En INSOLATION 1999
320 heures
300
280
260
240
220
200
180
160
140
120
100
80
60
JAN FEV MAR AVR MAI JUN
MOISJUI AOU SEP OCT NOV DEC
En
95 pourcent
HUMIDITE RELATIVE MOYENNE 1999
94
93
92
91
90
89
88
87
86
85
84
83
82
81
80
79
JAN FEV MAR AVR MAI JUN
MOISJUI AOU SEP OCT NOV DEC
En
95
pourcent
HUMIDITE RELATIVE MOYENNE 2000
94
93
92
91
90
89
88
87
86
85
84
83
82
81
80
79
JAN FEV MAR AVR MAI JUN
MOIS JUI AOU SEP OCT NOV DEC
Annexe 2 page 107
Relevés météorologiques à CAYENNE
pour la période d’exposition des 37 systèmes testés
28
27,5
27
26,5
26
25,5
25
JAN FEV MAR AVR MAI JUN JUI AOU SEP OCT NOV DEC
28
27,5
27
26,5
26
25,5
25
JAN FEV MAR AVR MAI JUN JUI AOU SEP OCT NOV DEC
page 108
4
temps ( min. )
0
eau pure eau eau salée eau salée
courante 10 g/l 25 g/l
2
temps ( min. )
1,5
0,5
0
eau pure eau eau salée eau salée
courante 10 g/l 25 g/l
Ces graphes illustrent la difficulté à trouver un critère pertinent pour tous les systèmes. Les
écart types sont très importants.
D’autre part, si l’on ne regarde que les deux critères : apparition d’une zone mate pour FS et
début des taches claires pour le FI, on s’aperçoit que les comportements en fonction du milieu
varient dans le même sens pour les deux systèmes.
Cependant, on ne peut affirmer si l’augmentation de la résistance dans l’eau courante est due
à une cavitation moindre ou une migration d’ions présent dans l’eau. De même la diminution
de la résistance dans l’eau salée peut être due à la migration des ions chlorure dans le
polymère, ou à une plus grande quantité de germes de bulles.
16
15
14
13
12
11 C1
temps des ultrasons (min.)
10
9
C2
8 CD
7
0
A1P A2P A3P FS FI A4P- A4P- A6P A5P A7P A8P A10P A9P A11P A13P A12P
(10 µm) (15 µm) (15 µm) (15 µm) (15 µm) endroit envers (5µm) (15 µm) (5 µm) (15 µm) (4 µm) (12 µm) (5 µm) (5 µm) (13 µm)
(5µm) (10µm)
Comparaison entre échantillons neufs et exposés 12 mois en milieu tropical humide - première
25 période de 6 mois en saison sèche
15
10
0
A14P A15P A16P A17P A18P A19P A20P A21P A22P A23P A24P A25P A26P A27P A28P A29P A30P A31P A32P A33P A34P
Comparaison entre échantillons neufs et exposés 12 mois en milieu tropical humide -
première période de 6 mois en saison humide
25
15
10
0
A14P A15P A16P A17P A18P A19P A20P A21P A22P A23P A24P A25P A26P A27P A28P A29P A30P A31P A32P A33P A34P
Annexe 7 : Tableaux récapitulatifs des résultats page 112
Classements des systèmes d’après les critères après différents types d’exposition
Systèmes complets Neufs - critère : C1-N Systèmes exposés 6 mois en saison sèche - critère: C1-S
Références Références Primaires minces Primaires épais Références Références Primaires minces Primaires épais
Primaires Systèmes Δ (mince) Durée (min.) Δ (épais) Durée (min.) Primaires Systèmes Δ (mince) Durée (min.) Δ (épais) Durée (min.)
A13P A27P 0,25 1,5 A4P endroit A21P 0,15 1,50
Prim. 1(15 µm) A15P 0,15 1,75 A13P A27P 0,25 1,50
Prim. 1(5 µm) A14P 0,15 2 Prim. 1(5 µm) A14P 0,15 1,75
A4P endroit A21P 0,15 2 Prim. 1(15 µm) A15P 0,15 2,00
Prim. 6 A18P 0,15 2,25 Prim. 6 A25P 0,15 2,13
Prim. 6 A19P 0,15 2,25 Prim. 6 A18P 0,15 2,25
Prim. 6 A24P 0,25 2,25 Prim. 6 A19P 0,15 2,25
Prim. 6 A25P 0,25 2,25 Prim. 6 A24P 0,25 2,50
A7P A28P 0,25 2,5 A7P A28P 0,25 2,50
A7P A30P 0,25 2,5 A7P A30P 0,25 2,75
A3P A17P 0,15 3 A3P A17P 0,15 3,00
A4P envers A22P 0,15 3 A4P envers A22P 0,15 3,00
A8P A31P 0,25 3,25 Prim. 2 (15 µm) A20P 0,25 3,50
Prim. 2 (15 µm) A20P 0,25 3,5 A3P A16P 0,15 4,00
A3P A16P 0,15 4 A8P A31P 0,25 5,00
A3P + 5 µm A34P 0,2 4 A3P + 5 µm A34P 0,3 5,3
A3P + 5 µm A33P 0,25 5 FS A23P 0,25 5,50
A8P A29P 0,25 5,25 FS A26P 0,25 6,50
FS A23P 0,25 5,5 A3P + 5 µm A33P 0,25 6,50
FS A26P 0,25 6,5 A8P A29P 0,25 7,00
FS A32P 0,5 10 FS A32P 0,5 7,50
Tableau A-1 : Systèmes complets Neufs rangés par ordre Tableau A-2 : classement des systèmes complets vieillis 6 mois en
croissant de performance en fonction du critère C1 saison Sèche d’après leurs performances vis à vis du critère C1
Annexe 7 : Tableaux récapitulatifs des résultats page 113
Systèmes exposés 6 mois en saison humide - critère : C1-H Systèmes exposés 12 mois, saison sèche d'abord - critère : C1-SH
Références Références Primaires minces Primaires épais Références Références Primaires minces Primaires épais
Primaires Systèmes Durée (min.) (épais) Durée (min.)
Δ (mince) Δ Primaires Systèmes Δ (mince) Durée (min.) Δ (épais) Durée (min.)
A4P endroit A21P 0,15 1,67 Prim. 1(5 µm) A14P 0,2 1,75
A13P A27P 0,15 1,75 A13P A27P 0,15 1,75
Prim. 1(5 µm) A14P 0,1 1,79 A4P endroit A21P 0,2 1,79
Prim. 6 A19P 0,15 1,98 Prim. 6 A19P 0,15 2,11
Prim. 6 A24P 0,1 2,10 Prim. 6 A24P 0,1 2,21
A7P A28P 0,1 2,19 Prim. 6 A18P 0,15 2,38
Prim. 6 A25P 0,1 2,25 A7P A28P 0,2 2,38
Prim. 1(15 µm) A15P 0,15 2,25 Prim. 1(15 A15P 0,15 2,42
µm)
Prim. 6 A18P 0,15 2,38 Prim. 6 A25P 0,25 2,55
A7P A30P 0,3 2,38 A7P A30P 0,2 2,75
A4P envers A22P 0,2 2,95 A4P envers A22P 0,4 3,13
A3P A17P 0,2 3,33 A3P A17P 0,25 3,21
A3P A16P 0,1 3,93 Prim.2(15µm) A20P 0,6 3,50
Prim. 2 (15 µm) A20P 0,6 4,08 A3P A16P 0,3 4,21
A8P A31P 0,4 4,36 A8P A31P 0,3 5,00
A3P + 5 µm A34P 0,4 4,75 FS A26P 0,5 5,33
A8P A29P 0,3 5,11 FS A23P 0,4 5,38
FS A23P 0,4 5,68 A3P + 5 µm A34P 0,4 5,71
A3P + 5 µm A33P 0,5 5,88 A8P A29P 0,7 6,58
FS A26P 0,3 6,13 A3P + 5 µm A33P 0,4 7,20
FS A32P 0,5 7,58 FS A32P 0,4 7,33
Tableau A-3 : classement des systèmes complets vieillis 6 mois en Tableau A-4 : classement des systèmes complets vieillis 12 mois
saison Humide d’après leurs performances vis à vis du critère C1 avec saison Sèche d’abord d’après leurs performances vis à vis
du critère C1
Annexe 7 : Tableaux récapitulatifs des résultats page 114
Prim. 1(5 µm) A14P 0,1 1,92 A13P A27P 0,25 2,0
A13P A27P 0,2 1,94 Prim. 1(5 A14P 0,13 2,3
µm)
Prim. 6 A24P 0,15 2,25 A4P endroit A21P 0,13 2,5
Prim. 1(15 µm) A15P 0,15 2,40 Prim. 1(15 A15P 0,15 2,8
µm)
A7P A30P 0,2 2,50 A7P A28P 0,25 2,9
A7P A28P 0,2 2,55 Prim. 6 A18P 0,15 2,9
Prim. 6 A25P 0,2 2,75 Prim. 6 A19P 0,15 2,9
A3P A17P 0,3 3,20 Prim. 6 A25P 0,25 3,0
Prim. 2 (15 µm) A20P 0,4 3,70 A7P A30P 0,25 3,0
A3P A16P 0,15 4,45 Prim. 6 A24P 0,25 3,1
A8P A31P 0,2 4,80 A3P A17P 0,15 3,8
A3P + 5 µm A34P 0,6 5,15 A4P envers A22P 0,15 3,9
FS A26P 0,9 5,30 A3P A16P 0,25 4,3
A8P A29P 0,5 5,60 Prim. 2 (15 A20P 0,25 4,8
µm)
FS A23P 0,3 5,75 A8P A31P 0,15 5,5
A3P + 5 µm A33P 0,3 6,55 A3P + 5 µm A34P 0,2 5,5
FS A32P 0,6 6,80 FS A23P 0,25 6,8
A3P + 5 µm A33P 0,25 6,8
A8P A29P 0,25 7,0
Tableau A-5 : classement des systèmes complets vieillis 12
mois avec saison Humide d’abord d’après leurs performances
FS A26P 0,25 8,0
vis à vis du critère C1 FS A32P 0,5 13,0
( les systèmes A18P, A19P, A21 et A22P n’ont pas été testés )
Tableau A-6 : Systèmes complets Neufs rangés par ordre
croissant de performance en fonction du critère C2
Annexe 7 : Tableaux récapitulatifs des résultats page 115
Systèmes exposés 6 mois en saison humide - critère : C2-S Systèmes exposés 6 mois en saison humide - critère : C2-H
Références Références Primaires minces Primaires épais Références Références Primaires minces Primaires épais
Primaires Systèmes Δ (mince) Durée (min.) Δ (épais) Durée (min.) Primaires Systèmes Δ (mince) Durée (min.) Δ (épais) Durée (min.)
A4P endroit A21P 0,1 2,0 A4P endroit A21P 0,2 2,2
A13P A27P 0,1 2,3 Prim. 1(5 µm) A14P 0,1 2,5
Prim. 1(5 µm) A14P 0,3 2,5 A13P A27P 0,2 2,5
Prim. 6 A18P 0,1 3,0 Prim. 6 A19P 0,2 2,7
Prim. 6 A25P 0,3 3,0 Prim. 6 A24P 0,1 2,9
A7P A28P 0,1 3,0 Prim. 6 A25P 0,1 3,0
Prim. 1(15 µm) A15P 0,3 3,1 A7P A28P 0,2 3,0
Prim. 6 A19P 0,3 3,3 Prim. 1(15 µm) A15P 0,1 3,2
Prim. 6 A24P 0,3 3,5 A7P A30P 0,4 3,3
A7P A30P 0,3 3,5 Prim. 6 A18P 0,2 3,3
A4P envers A22P 0,3 4,0 A4P envers A22P 0,1 3,7
A3P A17P 0,1 4,1 A3P A17P 0,1 4,4
Prim. 2 (15 µm) A20P 0,3 5,0 A3P A16P 0,2 5,2
A3P A16P 0,3 5,4 Prim. 2 (15 µm) A20P 0,5 5,7
FS A23P 0,3 7,0 A8P A31P 0,4 6,3
A3P + 5 µm A34P 0,3 7,0 A3P + 5 µm A34P 0,4 6,3
A8P A31P 0,3 7,3 A8P A29P 0,4 6,8
FS A26P 0,5 8,0 FS A23P 0,3 7,6
A8P A29P 0,3 8,0 FS A26P 0,4 8,6
FS A32P 0,5 9,5 A3P + 5 µm A33P 0,6 8,9
A3P + 5 µm A33P 0,5 9,5 FS A32P 0,4 11,2
Systèmes exposés 12 mois, saison sèche d'abord - critère : C2-SH Systèmes exposés 12 mois, saison humide d'abord, critère : C2-HS
Références Références Primaires minces Primaires épais Références Références Primaires minces Primaires épais
Primaires Systèmes Δ (mince) Durée (min.) Δ (épais) Durée (min.)
Primaires Systèmes Δ (mince) Durée (min.) Δ (épais) Durée (min.)
A4P endroit A21P 0,2 2,33 Prim. 1(5 µm) A14P 0,2 2,8
Prim. 1(5 µm) A14P 0,3 2,66 Prim. 6 A24P 0,25 3,1
Systèmes exposés 12 mois, saison sèche d'abord - critère : CD-H Systèmes exposés 12 mois, saison sèche d'abord - critère : CD-SH
Références Références Primaires minces Primaires épais Références Références Primaires minces Primaires épais
Primaires Systèmes Δ (mince) Durée (min.) Δ (épais) Durée (min.) Primaires Systèmes Δ (mince) Durée (min.) Δ (épais) Durée (min.)
A4P endroit A21P 0,1 3,8 A4P endroit A21P 0,42 3,58
A13P A27P 0,5 4,3 A13P A27P 0,28 4,38
Prim. 1(5 µm) A14P 0,3 4,5 Prim. 1(5 µm) A14P 0,50 4,69
0,4
Prim. 6 A19P 4,8 Prim. 6 A19P 0,3 4,92
0,4
Prim. 6 A24P 4,8 Prim. 6 A24P 0,5 5,25
0,2
Prim. 6 A25P 5,0 A4P envers A22P 0,35 5,50
0,4
Prim. 6 A18P 5,4 Prim. 6 A25P 0,4 5,65
A4P envers A22P 0,4 5,5 Prim. 1(15 µm) A15P 0,25 5,75
A7P A30P 0,7 5,5 Prim. 6 A18P 0,3 5,75
A7P A28P 0,4 5,7 A7P A28P 0,67 6,92
0,5
Prim. 1(15 µm) A15P 5,8 A7P A30P 0,94 7,33
A3P A17P 0,5 8,9 A3P A17P 0,7 8,75
A3P A16P 0,3 9,1 A3P A16P 1,1 9,33
0,6
Prim. 2 (15 µm) A20P 11,0 Prim. 2 (15 µm) A20P 0,4 9,50
0,7
A8P A31P 12,3 FS A23P 1,4 12,60
0,9
A3P + 5 µm A34P 12,5 FS A26P 0,5 12,80
FS A23P 0,5 13,0 A8P A31P 1,1 13,83
1,6
A8P A29P 13,9 A3P + 5 µm A33P 1,7 13,93
3,5
FS A26P 18,2 A8P A29P 2,7 17,50
1,1
A3P + 5 µm A33P 20,2 FS A32P 1,0 21,00
3,6
FS A32P 24,2 A3P + 5 µm A34P 0,9 21,80
Tableau A-11 : classement des systèmes complets vieillis 6 Tableau A-12 : classement des systèmes complets vieillis 12
mois en saison Humide, d’après leurs performances vis à vis du mois en saison Sèche d’abord, d’après leurs performances vis à
critère CD vis du critère CD
Annexe 7 : Tableaux récapitulatifs des résultats page 118
,
119
Comparaison entre les systèmes neufs (N), Vieillis 3 ans sous vide ( NV) et vieillis 3ans sous vide puis mis
une semaine en atmosphère libre du laboratoire à 85 % d'humidité relative (NV2)
35
30
CD-N CD-NV CD-NV2
25
temps (min.)
20
Annexe 8
15
10
0
A22P A27P A30P A32P
Référence des systèmes
Systèmes complets
USINOR LMME primaire recto LMME finition recto Traitement de surface primaire verso
Y146J102 (15) FS - - - chromatation Y044J101
Y044J101 FI - - - chromatation Y146J102 (15)
B242 ( 10 ) A1P chromatation B242 (10)
9x474 (15) A2P - - - chromatation 9x474 (15)
D250(15) A3P - - - chromatation verso
D250(20) A3P + 5µm
IP 4162 (10) A4P - - - chromatation IP4162 (5)
SPU(15) A5P - - - oxydation alcalin SPU (15)
SPU (5) A6P - - - oxydation alcalin -
9x306 (5) A7P - - - Cr roll coat 9x306 (15)
9x306 (15) A8P - - - Cr roll coat 9x306 (5)
Y048J002 (12) A9P - - - oxydation alcalin Y048J002 (4)
Y048J002 (4) A10P - - - oxydation alcalin Y048J002 (12)
9x477s1 (5) A11P - - - Cr roll coat verso
9x477s (13) A12P - - - Cr roll coat verso
9x477s (5) A13P - - - Cr rollcoat verso
B247 (5) + B2000x (20) A14P B247 (5) B1P B2000x (20) marron chromatation B247 (15)
B247 (15) + B300 (20) A15P B247 (15) B2P B300 (20) chromatation B247 (5)
D 250 (15) + L300 (20) A16P D250 (15) B3P L300 (20) gris pierre chromatation D 250 (15)
D 250 (15) +CN 4423 (20) A17P D250 (15) B4P CN 4423 (20) bleu ardoise chromatation D 250 (15)
B 246 (15) + B2000x (20) A18P B246 (15) B1P B2000x (20) vert chromatation B246 (15)
B 246 (15) + D 130 (20) A19P B246 (15) B5P D130 (20) blanc chromatation B246 (15)
9x471(15) + Dexaflex (20) A20P 9x471 (15) B6P Dexaflex (20) vert lagon oxydation alcaline 9x471 (15)
IP4162 (5) + CN4423 (20) A21P IP4162 (5) B4P CN 4423 (20) marron chromatation IP4162 (15)
IP4162 (15) + CN4420 (20) A22P IP4162 (15) B7P CN 4420 (20) blanc chromatation IP4162 (5)
Y146J102(15)+CoroluxPU(20) A23P Y146J102 (15) B8P CoroluxPU (20) bleu d'orage oxydation alcaline Y146J102 (15)
B246 (15) + B2000x (20) A24P B246 (15) B1P B2000x (20) blanc chromatation B246 (15)
B 246 (15) + D 130 (20) A25P B246 (15) B5P D130 (20) gris chromatation B246 (15)
Y146J102(15) + Corolux (20) A26P Y146J102 (15) B8P Corolux (20) jaune crème oxydation alcaline Y146J102 (15)
9x477s (5) + B2000x (20) A27P 9x477s (5) B1P B2000x (20) blanc Cr roll-coat verso
9x306 (5) + D 130 (20) Vert A28P 9x306 (5) B5P D130 (20) vert foncé chromatation 9x306 (15)
9x306 (15) + D 130 (20) Gris A29P 9x306 (15) B5P D130 (20) gris pierre chromatation 9x306 (5)
9x306 (5) + D 130 (20) Bleu A30P 9x306 (5) B5P D130 (20) gris foncé chromatation 9x306 (15)
9x306 (15) + D 130 (20) Blanc A31P 9x306 (15) B5P D130 (20) blanc chromatation 9x306 (5)
Y146J102 (10) + Corolux rouge A32P Y146J102 (10) B8P Corolux (20) rouge chromatation Y044J101(15)
D250 (20) + CN4423 (20) A33P D250 (20) B4P CN4423 (20) bleu ardoise chromatation D250 (15)
D250 (20) + L300 (20) A34P D250 (15) B3P L300 (20) gris pierre chromatation D250 (20)
Les couleurs sont atribuées aux primaires afin de les identifier facilement lorsqu'ils sont associés à une finition.
finition verso
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B300 (20)
B2000x (20) marron
CN 4423 (20) bleu ardoise
L300 (20) gris pierre
D130 (20) blanc
B2000x (20) vert
Dexaflex (20) vert lagon
CN 4420 (20) blanc
CN 4423 (20) marron
Corolux (20) bleu d'orage
D130 (20) gris
B2000x (20) blanc
Corolux (20) jaune crème