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Chapitre I : Généralités
La biomasse énergie
On distingue deux types de biomasses :
• la biomasse énergie
• la biomasse au sens de l’écologie
La biomasse énergie fait référence à la matière organique qui peut
être utilisée comme source d’énergie. On parle de bioénergie.
Les énergies fossiles sont des énergies non renouvelables. Une fois consommées, elles ne
peuvent être régénérées qu'à l'échelle des temps géologiques. Les énergies fossiles (ou
hydrocarbures) sont issues de la transformation de matières organiques et sont stockées
par la suite sous terre. Le pétrole, le charbon et le gaz ont mis des millions d'années à se
constituer et sont présents en quantités limitées. Leur combustion émet de l’énergie mais
aussi des Gaz à effet de serre (GES)
Pour limiter des émissions des gaz à effet de serre. Le développement des énergies
renouvelables est un enjeu majeur.
I- Energies renouvelables
Les énergies renouvelables sont des sources d’énergie dont le renouvellement naturel est
assez rapide pour qu'elles puissent être considérées comme inépuisables à l'échelle du
temps humain.
La part des énergies renouvelables dans la consommation finale mondiale d’énergie
était estimée en 2018 à 17,9 %, dont 6,9 % de est issu de biomasse
L’Union Européenne a fixé à 27% la part des énergies renouvelables à l’horizon 2030,
Parmi les ressources exploitées pour le développement des énergies renouvelables on
trouve les énergies : (éolienne, solaire, hydraulique, géothermique et biomasse).
Le Maroc de sa part a adopté une stratégie énergétique, basée essentiellement sur le
développement des énergies renouvelables, la part des énergies renouvelables est fixée à
plus de 52% en 2030. En effet, le Maroc a réussi à développer des capacités importantes
d’énergies hydrauliques, éoliennes et solaires, pour cumuler aujourd’hui une capacité
importante soit 34,6% de la capacité électrique globale.
II - La biomasse
La biomasse regroupe l'ensemble de la matière organique d'origine végétale
ou animale qui peut être transformée en énergie.
On peut donc dégager trois catégories :
Les « biomasses traditionnelles », le bois de feu et les résidus agricoles et forestiers destinés
à la cuisson et au chauffage domestique, continueront de par le monde à rester déterminantes
pour des centaines de millions de personnes qui ne pourraient pas vivre sans elles. Cet aspect,
doit rester présent lors de l’élaboration des politiques de développements durables attentives
à l’énergie, à l’aménagement des territoires, à la foresterie et à la lutte contre la pauvreté.
L'énergie primaire est l'ensemble des produits énergétiques non transformés (exploités directement).
La figure suivante représente la part de la biomasse dans la consommation d’énergie
Primaire pour divers pays et régions :
• Une énergie de proximité : locale, elle contribue au maintien des économies locales et rurales ;
• Après biodégradation ou conversion énergétique d’une biomasse propre, les résidus sont très peu polluants
pour l’eau et les sols. Dans certains cas, les résidus de la valorisation de la biomasse peuvent être recyclés.
Exemple : Les cendres issues de la combustion de la biomasse peuvent être valorisées comme engrais
5 – Les biomasses dans le contexte du changement climatique
a- L’effet de serre
Les gaz à effet de serre (GES) sont des composants gazeux qui absorbent le rayonnement
infrarouge émis par la surface terrestre et contribuant à l'effet de serre. Un gaz ne peut
absorber les rayonnements infrarouges qu'à partir de trois atomes par molécule, ou à
partir de deux si ce sont deux atomes différents (de ce fait, l'oxygène 𝒐𝟐 et le diazote
𝑵𝟐 , qui constitue la majeur partie de l'atmosphère terrestre, ne sont pas des GES).
• le dioxyde de carbone (CO𝟐 ) de loin le plus important (cf. plus loin le cycle du carbone) ;
• le méthane (C𝑯𝟒 ) qui provient des fuites de mines de charbon,
et de puits de pétrole. Il se forme aussi lors des combustions et des fermentations des matières organiques
en l’absence d’oxygène: dans les marais, dans les sols des rizières, dans les effluents d’élevages, dans les
décharges d’ordure ménagères.
• le protoxyde d’azote (𝑵𝟐 O) qui provient de la transformation des matières azotées dans les sols, de
l’utilisation d’engrais azotés (lors des nitrifications et des dénitrifications), de certains procédés industriels
(notamment lors de la fabrication de nitrates) et des combustions à haute température;
• le PFC (perfluorocarbures) ;
• le S𝑭𝟔 (hexafluorures de soufre) utilisé par diverses industries ;
• les HFC (hydrofluorocarbures) qui doivent remplacer les CFC. Utilisés notamment dans l’industrie du froid,
les CFC sont accusés de détériorer la couche d’ozone stratosphérique (à haute altitude) qui réduit la
transmission vers la terre des rayonnements UV nocifs. C’est pourquoi on cherche à les éliminer dans le cadre
des négociations sous le Protocole de Montréal. Mais à basse altitude, les CFC, comme leurs substituts, les HFC,
réchauffent l’atmosphère.
d- Gaz à effet de serre anthropiques
On parlera de GES anthropiques pour les GES dont l'émission est influencée par les activités
humaines. La vapeur d'eau (dont la durée de vie dans l'atmosphère est très courte) n'est pas
directement influencée par les émissions humaines. De plus, l'ozone troposphérique n'est
pas émise directement par l'homme, mais est le résultat de la décomposition d'autres gaz
dans l'atmosphère. Ces deux GES (𝑯𝟐 O et 𝑶𝟑 ) sont exclus du champ de la comptabilité
carbone.
tep : La tonne d'équivalent pétrole, représente la quantité d'énergie contenue dans une tonne de
pétrole brut, soit 41,868 Giga joules. Cette unité est utilisée pour exprimer dans une unité commune la
valeur énergétique des diverses sources d'énergie
f- Le cycle du carbone
g- Évolution, des émissions de gaz carbonique depuis le début de la
révolution industrielle
h- Prévisions du protocole de Kyoto