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ECOLE NORMALE D’ENSEIGNEMENT TECHNIQUE ET PROFESSIONNEL

Campus Universitaire de Kabala, Bâtiment N° 4, Tél : (+223) 20 707761 ; http://enetp.edu.ml

Département d’Enseignement et de Recherche : Génie Mécanique, Energétique,


Mines

Dossier Technique et Pédagogique pour


obtenir le grade de

MASTER
Mention :
Sciences pour l’Ingénieur
Spécialité : Exploitation minière

Thème :

Révision des paramètres de forage et de tir pour


l’amélioration de la fragmentation : Cas de la mine
souterraine de Yalea

Présenté et soutenu par : Bourama DEMBELE

Directeur de Mémoire : Membres du jury


Mamadou Keïta Dr Sekou Abba M KONE
Encadreurs professionnels : Dr Mamadou KEITA
Kaiba Keïta Dr Berthin IMPONO
Lahaou Mory Touré Ali HAMIDOU-ING
Kaiba Keïta-ING
Juillet 2022
N° d’ordre

Projet de fin de cycle Master. Option : Exploitation Minière 1


➢ DEDICACE

Je dédie ce modeste travail :

À mes parents, eux qui mon doté d’une éducation, leurs amours ont fait de moi ce que je suis
aujourd’hui ; eux qui mon toujours soutenu et encourage durant ces années d’études ; je leur
dis merci.

➢ Remerciement

Tout l’honneur est pour moi de commencer par remercier en premier lieu Dieu, la source de
toute Mon inspiration, pour la grâce qu’il m’a faite en me faisant un don merveilleux qu’est la
vie.
Je remercie mes parents pour leur foi en moi, leur soutien ineffable, et leur courage sans
équivoque pour la réussite de tous leurs enfants.
Je remercie ma Tante Mme KONE Fatoumata KEITA ainsi que son époux M. Bema
KONE pour tous leurs soutiens.
Ma sincère reconnaissance va à l’endroit de La direction de l’Ecole Normale
D’enseignement Technique et Professionnel (ENETP), tout le corps professoral et le
personnel de l’Ecole Normale D’enseignement Technique et Professionnel, en particulier les
professeurs et le chef de département de la génie Mécanique, Energétique et Mines (GMEM)
pour la qualité de la formation et pour leur disponibilité dans l’encadrement ;
Un particulier remerciement à la Société des Mines de Loulo, en la personne de M.
GABRIEL KONE Manager BARRICK GOLD de la mine de Loulo pour l’accueil hors du
commun sur le site.
Je tiens à rendre un grand hommage à mon directeur de mémoire, Dr Mamadou
Keita, pour sa disponibilité, ses conseils et encouragements permanents ainsi que sa patience
pour les nombreuses lectures et corrections. J’espère vivement que ce travail soit à la hauteur
de son souhait.
Merci aux Oumar SAMAKE, Baba DIARRA et Mariam S SANOGO pour leur sens de
l’organisation de tout notre programme de stage de fin d’étude.
Merci à M. Lahaou Mory TOURE, et M. Kaiba KEITA mes professeurs et mes encadreurs
professionnel, pour leurs grandes passions, leurs écoutes, leurs accompagnements et leurs
encadrements qui m’ont été d’une aide inestimable.
A toutes ces personnes sans exception qui par leur dévouement, leur gentillesse, leur volonté
de me faire comprendre ont su rendre ce stage intéressant et riche en connaissances acquises :
Zakaria SIDIBE, Sidiki BAH, Mahamane SYLLA, Oumar BENGALY, Abdoulaye
MARIKO, Dramane KANE, Youssouf DIALLO, Cheick O COULIBALY Merci.
Je veux aussi remercier tous les départements de l’exploitation souterraine notamment les
départements de la géologie, de l’extraction, du remblayage, de la planification, de la
topographie, de la géotechnique, de la ventilation, du drill and Blast.
À tous mes frères et sœurs, amis, Camarades de classe ainsi que toutes les personnes ayant
participé de près ou de loin à l’accomplissement de cet humble travail, mes sincères
remerciements.

Projet de fin de cycle Master. Option : Exploitation Minière 2


Glossaires
Airleg : excavation minière inclinée ou verticale servant à créer de l’espace libre pour la
fragmentation.
Banquette : distance entre deux rangées successives ;
Bloc : morceau de roche de dimension au moins décimétrique.
Booster : c’est un explosif secondaire encartouché avec une vitesse de détonation d’environ
7000 m/s permettant d’amplifier l’effet de l’explosif secondaire ;
Cordeau détonant : c’est un explosif primaire très puissant ayant une vitesse de détonation
de 7500m/s ;
Dilution : ajout du stérile ou du minerai d’une teneur inferieure à la teneur de coupure au
minerai.
Emulsion : c’est un explosif secondaire composé de nitrate de calcium, nitrate d’ammonium
et d’eau dont la vitesse de détonation peut atteindre 5500m/s.
Epontes : c’est une surface limitant un filon (métallifère, ou de roche magmatique), ou une
bordure de contact de la roche encaissante.
Espacement : distance entre deux trous contigus d’une même rangée ;
Explosif : c’est une substance susceptible de produire en un temps très court une grande
quantité de gaz à pression élevée, utilisée pour briser des matériaux ;
Minerai : roche présentant une concentration anormalement élevée en minéraux utiles.
Plan de tir : disposition des trous de mines, des charges d’explosif et des amorces, et ordre de
mise à feu des différents trous.
Remblai : mélange de boue, d’eau, matériau fin et du ciment utilisé pour remplir les chantiers
vides.
Stérile : roche dont les concentrations éventuelles en substances utiles sont jugées non
valorisables.
Tir : mise en feu ou allumage d’une ou plusieurs charges explosives.
Plan de tir : plan de disposition des trous de mines, des charges d’explosif et des amorces, et
ordre de mise à feu des différents trous.

Projet de fin de cycle Master. Option : Exploitation Minière 3


Abréviations
OD : Ore Drive (galerie dans le pied de la minéralisation de dimensions 5m x 5m)
FW : Foot Wall (pied de la minéralisation)
HW : Hangingwall
CMS : Cavity Monitoring System
QT : Quartz à Tourmaline
SQR : Schiste Quartzite Rose
GR : Grauwacke
GRT : Grauwacke Tourmalinisé
DDH : Diamond Drill Hole
L : Level
FAR : Fresh Air Raise
RAR : Return Air Raise
B : Banquette
S : Espacement
m : mètre
ANFO : Ammonium Nitrate Fuel Oil
CAF : Cement Agregate Fine
Kg : Kilogramme

Projet de fin de cycle Master. Option : Exploitation Minière 4


Résumé
Notre travail a porté sur « Révision des paramètres de forage et tir pour l’amélioration de la
fragmentation : cas de la mine souterraine de Yalea ».
Ce mémoire a pour but la mesure de la qualité de tir ; prédiction de la fragmentation des
roches et analyser la granulométrie des fragments. L’objectif principal consistait à optimiser
la quantité d’explosif enfin d’éviter la présence des particules fines après les tirs et déterminer
les facteurs influents sur la qualité de la fragmentation.
Pour atteindre nos objectifs, nous nous sommes référés sur l’abattage de plusieurs blocs.
En premier lieu, notre travail constituera en la vérification des paramètres de forage, utilisé les
paramètres du plan de forage pour le modèle de prédiction de la distribution granulométrique
de "KuzRam" afin de construire la courbe de la distribution granulométrique
Ensuite, on va utiliser le logiciel de traitement d'image split desktop afin de déterminer la
distribution granulométrique des tas de roches abattues à l'explosif.
En fin, Les résultats obtenus seront comparés (les courbes de la distribution granulométrique
fournies par split desktop et celle trouvée par le modèle d'analyse de la fragmentation de
"KuzRam") et interprété.
Au niveau du plan de tir nous proposons d’augmenter la banquette et réduire le diamètre a
89mm. La consommation spécifique d’explosif calculée diminue de 0.36 kg/tonne. On
conclut ce mémoire par une conclusion générale
Mots clés : Fragmentation, densité, explosif, plan de tir, granulométrie, paramètres de forage.

Abstract
Our work focused on "Revision of drilling and blasting parameters for the improvement of
fragmentation : case of the Yalea underground mine ". The purpose of this thesis is to
measure the quality of blasting ; prediction of rock fragmentation and analysis of the grainsize
of the fragments. Th emain objective was to optimize the quantity of explosive finally to
avoid the presence of fine particles after the shots and to determine the factors influencing the
quality of the fragmentation. To achieve our objectives, we referred to the slaughter of several
blocks.
In the first place, our work will constitute in the verification of the drilling parameters, used
the parameters of the drilling plan for the prediction model of the particle size distribution of"
KuzRam".
In order to build the curve of the particle size distribution Then, we will use the split desktop
image processing software to determine the particle size distribution of the piles of blasted
rocks.
Finally, the results obtained will be compared (the curves of the particle size distribution
provided by split desktop and that found by the fragmentation analysis model of" KuzRam")
and interpreted. At the level of the firing plan we propose to increase the bench and reduce the
diameter to 89mm. The calculated specific explosive consumption decreases by
0.36kg/tonne. We conclude this thesis with a general conclusion.
Keywords : Fragmentation, density,explosive,shot plan,grainsize,drilling parameters

Projet de fin de cycle Master. Option : Exploitation Minière 5


Liste des tableaux
tableau 1 : séquence des opérations.......................................................................................... 25
tableau 5 : caractéristique du jumbo ......................................................................................... 29
tableau 6: caractéristique du solo ............................................................................................. 31
tableau 7: paramètre de chargement ......................................................................................... 39
tableau 2: limites d’exposition des gaz .................................................................................... 51
tableau 3 : standard de mixage avec leurs résistances .............................................................. 53
tableau 4 : caractéristiques des différents convoyeurs à bande ................................................ 58
tableau 14: valeur du strength s ................................................................................................ 65
tableau 15: valeurs du facteur de contrainte f, en fonction de l’inclinaison alpha des trous .... 65
tableau 16: banquette maximale admissible selon langefors ................................................... 66
tableau 17: comparaison des standards de yalea avec les models empiriques ......................... 68
tableau 18: facteur de roche en fonction des caractéristiques du massif rocheux d’après
cunningham .............................................................................................................................. 70
tableau 20: tailles des fragments en fonction des pourcentages ............................................... 82
tableau 21: distribution granulométrique du bloc c _608l blk10a ............................................ 83
tableau 22: distribution granulométrique du bloc s_433l blk7 r5-r7 ........................................ 83
tableau 24: distribution granulométrique du bloc sl 558l blk 8a ad1-r2 .................................. 84
tableau 25: distribution granulométrique du c_583l blk 3a r10-r13......................................... 85
tableau 26: distribution granulométrique du n_408l blk16 ...................................................... 85
tableau 30: distribution granulométrique du c-583l blk 3a r7-r9 ............................................. 86
tableau 31:nouvelle distribution granulométrique du c_608l blk 10a ...................................... 91
tableau 32:nouvelle distribution granulométrique du c-583l blk 3a ........................................ 92
tableau 33 comparaison des deux paramètres .......................................................................... 92

Liste des figures


figure 1: localisation de la mine de loulo (rapport de randgold, 2018) ................................................. 16
figure 2: position des gisements sur le permis de loulo......................................................................... 18
figure 3: carte géologie de la boutonnière kédougou-keniéba............................................................... 20
figure 4: coupe du gisement de yalea (d. géologie de yalea, 2019) ....................................................... 21
figure 5: appareil station total ts15 et cms ............................................................................................. 27
figure 6: principe de la roto percussion ................................................................................................. 28
figure 7: jumbo sandvik......................................................................................................................... 29
figure 8: solo sandvik ............................................................................................................................ 30

Projet de fin de cycle Master. Option : Exploitation Minière 6


figure 9: chargement du trou de développement ................................................................................... 33
figure 10: chargements des trous de production .................................................................................... 34
figure 11: test de densité........................................................................................................................ 37
figure 12: plan de tir yalea..................................................................................................................... 38
figure 13: développement de la fissuration et de la fracturation, phase 1 à 4 (d'après blanchier et al.,
1988)...................................................................................................................................................... 42
figure 14: ventilateur primaire du nord yalea ........................................................................................ 50
figure 15: ventilateur secondaire ........................................................................................................... 50
figure 16: l’anémomètre ........................................................................................................................ 51
figure 17: hygromètre ............................................................................................................................ 51
figure 18: détecteur de gaz .................................................................................................................... 52
figure 19: processus de fonctionnement de l’usine intermédiaire ......................................................... 54
figure 20: processus de fonctionnement de l’usine de remblayage ....................................................... 55
figure 21: press paste (ecrasement d’un échantillon du paste) .............................................................. 56
figure 22: système de convoyeur ........................................................................................................... 57
figure 23: torches équipées de traceurs (données newtrax) ................................................................... 59
figure 24: scanner (données newtrax) ................................................................................................... 59
figure 25: nœud et vm (données newtrax) ............................................................................................. 60
figure 26: schéma explicatif de la capture et du relais de signal vm (newtrax) .................................... 60
figure 27: courbe de traitement avec le split desktop ............................................................................ 75
figure 28: courbe de traitement avec le split desktop ............................................................................ 77

Liste des graphes


graphe 1: courbe de kuz ram .................................................................................................... 74
graphe 2: comparaison des 2 courbes du bloc c_608l_blk10a ................................................. 76
graphe 3: comparaison des 2 courbes du bloc s_433l_blk7 ..................................................... 78
graphe 5: comparaison des 2 courbes s_558l_blk8a ................................................................ 79
graphe 6: comparaison des 2 courbes c_583l blk3a ................................................................. 80
graphe 7: comparaison des 2 courbes n_408l blk16 ................................................................ 81
graphe 11: comparaison des 2 courbes c_583l blk 3a r7-r9 ..................................................... 82
graphe 12: courbe de kuz ram recherché .................................................................................. 91
graphe 13: courbe de kuz ram recherché .................................................................................. 92

Liste des images


image 1: une machine de forage ............................................................................................... 23
image 2 : echantillon de carotte................................................................................................ 23
image 3: rapport journalier ....................................................................................................... 25
image 4: explosifs utilisé dans le développement .................................................................... 33
image 5: explosifs utilisés dans la production .......................................................................... 34

Projet de fin de cycle Master. Option : Exploitation Minière 7


image 6: le chargeur (bogger sandvik lh62) ............................................................................. 44
image 7: camion sandvik th663 ................................................................................................ 45
image 8: carotte d’étude ........................................................................................................... 47
image 9: boulon d’ancrage et boulon d’attraction (câble d’ancrage) ....................................... 48
image 10: tas de roche abattue ................................................................................................. 75
image 11: traitement de split desktop ....................................................................................... 75
image 12: traitement de split desktop ....................................................................................... 77
image 13 : tas de roche abattue ................................................................................................ 77
image 16: tas de roche abattue ................................................................................................. 78
image 17: traitement de split desktop ....................................................................................... 78
image 18: traitement de split desktop ....................................................................................... 79
image 19: tas de roche abattue ................................................................................................. 79
image 20: traitement de split desktop ....................................................................................... 80
image 21: tas de roche abattue ................................................................................................. 80
image 28: traitement de split desktop ....................................................................................... 81
image 29: tas de roche abattue ................................................................................................. 81

Projet de fin de cycle Master. Option : Exploitation Minière 8


Sommaire
DEDICACE ........................................................................................................................ 2
Remerciement ..................................................................................................................... 2
Glossaires ................................................................................................................................... 3
Abréviations ............................................................................................................................... 4
Résumé....................................................................................................................................... 5
Abstract ...................................................................................................................................... 5
Liste des tableaux....................................................................................................................... 6
Liste des figures ......................................................................................................................... 6
Liste des graphes ........................................................................................................................ 7
Liste des images ......................................................................................................................... 7
Sommaire ................................................................................................................................... 9
Première PARTIE : DOSSIER technique ........................................................................... 13
Introduction .............................................................................................................................. 13
Problématique .......................................................................................................................... 13
Hypothèses de travail ............................................................................................................... 13
Matériel et méthode ................................................................................................................. 13
Organisation des travaux ......................................................................................................... 14
CHAPITRE I : PRESENTATION DE L’ENTREPRISE ET
RENSEIGNEMENT GENERAUX ...................................................................................... 15
I.1 Présentation de la mine de Loulo .................................................................................... 15
I.1.1 Historique ..................................................................................................................... 15
I.1.2 Organigramme de la mine de Loulo ............................................................................. 15
I.2 Renseignement généraux................................................................................................. 16
I.2.1 Cadre géographique de la zone d’étude ....................................................................... 16
I.2.1.1 Localisation ............................................................................................................... 16
I.2.1.2 Relief ......................................................................................................................... 16
I.2.1.3 Climat, végétation et faune........................................................................................ 17
I.2.1.4 Hydrographie ............................................................................................................. 17
I.2.1.5 Population et Activités .............................................................................................. 17
I.2.2 Contexte géologique ..................................................................................................... 17
I.2.2.1 Types de roches(lithologie) de la zone ...................................................................... 18
I.2.2.2 Structure .................................................................................................................... 20
I.2.2.3 Altération ................................................................................................................... 20
I.3 Mode d’ouverture du gisement et méthode d’exploitation ............................................. 21
I.3.1 Mode d’ouverture du gisement .................................................................................... 21
I.3.2 Méthode d’exploitation ................................................................................................ 21
CHAPITRE II : CONTEXTE DES TRAVAUX DANS LA MINE DE
LOULO ................................................................................................................................... 22
II.1 GEOLOGIE ................................................................................................................... 22

Projet de fin de cycle Master. Option : Exploitation Minière 9


II.2 PLANIFICATION ......................................................................................................... 24
II.2.1 Introduction : ........................................................................................................... 24
II.2.2 Les différents types de planification minière : ........................................................ 24
II.2.2.1 La planification à long terme : ............................................................................. 24
II.2.2.2 La planification à moyen terme :.......................................................................... 24
II.2.2.3 La planification à court terme : ............................................................................ 24
II.3 TOPOGRAPHIE ............................................................................................................ 26
II.3.1 Le Marquage ........................................................................................................... 26
II.3.2 Le levé ..................................................................................................................... 26
II.3.3 Scanner : (Cavity Monitoring System).................................................................... 27
II.4 DEVELOPPEMENT ET PRODUCTION ..................................................................... 27
II.4.1 les travaux de forage et tirs ..................................................................................... 27
II.4.1.1 Le forage ......................................................................................................... 27
II.4.1.2 Chargement à l’explosif : ................................................................................. 32
II.4.1.3 les explosifs ................................................................................................. 34
II.4.1.4 Plan de tir .................................................................................................... 37
II.4.1.5 Problème après tir: ............................................................................................ 40
II.4.2 La Fragmentation ............................................................................................... 40
II.4.3 Chargement et transport .......................................................................................... 43
II.5 GEOTECHNIQUE ........................................................................................................ 46
Introduction : ..................................................................................................................... 46
II.5.1 Caractérisation du massif rocheux .......................................................................... 46
II.5.2 Méthode de BIENIAWSKI avec RMR ................................................................... 46
II.5.3 Méthode de BARTON ............................................................................................ 46
II.5.4 Différents types de soutènement à Yalea ................................................................ 47
II.6 VENTILATION ............................................................................................................. 49
II.6.1 Introduction générale sur la ventilation d’une mine souterraine ............................. 49
II.6.2 Système de ventilation dans la mine de Yalea : ...................................................... 49
II.6.2.1 Le système de ventilation en parallèle :............................................................ 49
II.6.2.2 Le système de ventilation en série : .................................................................. 49
II.6.3 Ventilateur Primaire et secondaire : principes & analyses : .................................... 49
II.6.3.1 Ventilateur primaire :........................................................................................ 49
II.6.3.2 Ventilateur secondaire : .................................................................................... 50
II.6.3.3 Les ventilateurs d’appui : ................................................................................. 50
II.6.4 Différents types de surveillance en ventilation : ..................................................... 51

Projet de fin de cycle Master. Option : Exploitation Minière 10


II.6.5 Les instruments de contrôle en ventilation : ............................................................ 51
II.6.5.1 Anémomètre : ................................................................................................... 51
II.6.5.2 Hygromètre : ..................................................................................................... 51
II.6.5.3 Détecteur de gaz GFG : .................................................................................... 51
II.7 Remblayage.................................................................................................................... 52
II.7.1 Laboratoire de remblaye : ....................................................................................... 53
II.7.2 L’usine Intermédiaire : I Plant ................................................................................ 53
II.7.3 Opération de remblayage : ...................................................................................... 54
II.7.4 Test de Résistance ................................................................................................... 55
II.8 Extraction ....................................................................................................................... 56
II.9 INNOVATION .............................................................................................................. 58
CHAPITRE III : Révision des paramètres de forage et tir pour
l’amélioration de la fragmentation : cas de la mine souterraine de yalea ........................ 62
III.1 Vérification des paramètres du plan de tir par des méthodes empiriques .................... 62
III.2 Evaluation de la fragmentation ..................................................................................... 69
III.2.1 Prédiction de la fragmentation : Model de kuzRam .............................................. 70
III.3 LES BLOCS ETUDIER : .......................................................................................... 72
III.5 Calcul de nouveau paramètre de tir : ............................................................................ 87
III.5.1 Application du modèle de Kuz-Ram au nouveau plan de tir ................................. 89
o Conclusion et Recommandations ............................................................................... 93
Conclusion ..................................................................................................................... 93
Recommandations ......................................................................................................... 93
Références bibliographiques .................................................................................................... 95
DEUXIEME PARTIE : DOSSIER PEDAGOGIQUE ....................................................... 96
I Introduction : ......................................................................................................................... 96
II Présentation de l’école d’accueil .......................................................................................... 96
II.1 Situation : ....................................................................................................................... 96
II.2 Organisation administrative (Organigramme) ............................................................... 96
II.2.1 Organisation Suprême de gestion :.......................................................................... 97
II.2.2 Association des parents d’élèves ............................................................................. 97
II.2.3 La Direction............................................................................................................. 97
II.2.4 Conseil des professeurs ........................................................................................... 98
II.3 Organisation pédagogique ............................................................................................. 98
II.3.1 Groupes pédagogiques ............................................................................................ 98
II.3.2 Pédagogie et didactique appliquées......................................................................... 98
II.3.3 Les filières de formation ......................................................................................... 98
II.3.4 Les emplois : ........................................................................................................... 98

Projet de fin de cycle Master. Option : Exploitation Minière 11


II.3.5 Les effectifs ............................................................................................................. 98
II.3.6 Le fonctionnement des classes ................................................................................ 99
III Activités menées ................................................................................................................. 99
III.1 Activités pédagogiques ................................................................................................. 99
III.2 Activités parascolaire ................................................................................................... 99
IV Difficultés rencontrées ........................................................................................................ 99
IV.1 Sur le plan matériel : .................................................................................................... 99
IV.2 Sur le plan pédagogique : ............................................................................................. 99
IV.3 Difficultés sur le plan socioculturel : ........................................................................... 99
V Solutions apportées ............................................................................................................ 100
VI Les Défis ........................................................................................................................... 100
VII Leçons tirées du stage ..................................................................................................... 100
VII.1 Intérêts ....................................................................................................................... 100
VII.2 Motivations ............................................................................................................... 100
VII.3 Les Satisfactions ....................................................................................................... 100
VIII Recommandations .......................................................................................................... 100
VIII.1 Points de convergence entre le stage et la formation à l’ENETP ............................ 100
VIII.2 Points de divergences entre le stage et la formation à l’ENETP ............................. 100
VIII.3 Besoins en formation pour rendre le travail plus efficace ....................................... 100
VIII.4 Autres remarques et suggestions ............................................................................. 100
IX Leçon modèle ................................................................................................................... 101
IX .1 Partie administrative ..................................................................................................... 101
IX .2 Déroulement de la séquence ...................................................................................... 102
IX.3 Document élève .......................................................................................................... 105
X Conclusion ......................................................................................................................... 106

Projet de fin de cycle Master. Option : Exploitation Minière 12


Première PARTIE : DOSSIER technique

Introduction
L’exploitation minière nous permet d’obtenir diverses substances minérales, jouant un rôle
très important dans le développement de l’économie du pays.

Dans la majeure partie des cas, l’exploitation du minerai est rendue possible grâce au procédé
d’abattage à l’explosif qui permet une fragmentation du massif rocheux. L’abattage à
l’explosif est un procédé technique incontournable pour détacher et réduire les roches d’un
massif en place lorsque leur résistance est trop élevée pour permettre une excavation
mécanique rentable. Les activités de forage et de tir sont les deux principales opérations dans
le processus minier. Leurs résultats ont des impacts considérables sur la performance des
autres opérations à savoir le chargement, le transport, le concassage et le broyage. Ils affectent
également la constitution des coûts opératoires globaux de production d’une mine à travers les
tailles des fragments de roches qu’ils produisent.

Parmi les grandes mines du sud du MALI, on trouve la mine souterraine de YALEA avec une
production annuelle 1384705 t/an de minerai d’or.

Dans le cadre de mémoire de fin d’étude, en vue d’obtenir le diplôme en master 2 en


exploitation minière, on s’est proposé de faire la révision des paramètres de forage et de tir
pour l’amélioration de la fragmentation au niveau de la mine souterraine de YALEA.

Problématique
Avoir une bonne fragmentation est l’objectif de toutes les mines qui utilisent le forage et tir
comme moyen d’abattage. Pour cela plusieurs questions se posent à savoir :
Quelles sont les modifications dans les paramètres de forage et du tir qui peuvent améliorer la
qualité de la fragmentation des roches abattues ?
Dans ce mémoire nous allons tenter de trouver des réponses à ces questions.
Hypothèses de travail
Nous admettons en hypothèse de travail que la réussite de la modification pour ce problème à
YALEA passe par la prise en compte et le respect des exigences du plan de forage et de tir qui
prend en compte tous ces aspects évoqués ci-dessus.

Matériel et méthode
Matériel
La documentation, les questionnaires, les calculs et les observations de terrain ont occupés
une place primordiale dans la réalisation de l’étude. Le collecte de données a consisté à
recueillir les informations auprès des unités d’observation. Des logiciels comme Aegis,

Projet de fin de cycle Master. Option : Exploitation Minière 13


SurPac Mine CAD ont été utilisés, des appareils photographiques et téléphoniques aussi pour
la réalisation des photographies.
Méthode
La principale difficulté réside dans l’évaluation de la granulométrie exacte des tirs ;
l’ajustement en temps réel sur ses paramètres afin de tenir compte des changements
considérables dans le massif rocheux.
Une mesure de la fragmentation par criblage est possible. Les auteurs lui reprochent
d’encombrer la chaîne de production. Il nécessite de gros moyens ; voire impossible lorsque
la masse abattue est grande. C’est pourquoi la méthode la plus simple et la plus récente
d’analyse numérique d’images de la granulométrie commence à être généralisée. Notre travail
constituera donc à :

➢ Définir les modèles d’évaluation de la granulométrie et vérifier les paramètres de


forage et tir par des méthodes empiriques
➢ Modélisé le plan de tir actuelle par le modèle de KuzRam ;
➢ Mesurer numériquement la fragmentation des tas de roches abattues à l’aide de la
technologie d’analyse d’images par le logiciel Split Desktop ; Comparer ces
granulométries aux exigences ciblées ;
➢ Réajuster les paramètres actuels du plan de tir à l’aide des méthodes empiriques.
Organisation des travaux
Pour assurer le bon fonctionnement de la mine souterraine de Yalea, le personnel est réparti
en deux postes de 12heures :
1er poste (jour) : 06h00-18h00
2eme poste (nuit) : 18h00-06h00.
Régime de travail
Le nombre de jours ouvrables par année :
La mine est ouverte tous les jours de la semaine. Donc les jours ouvrables par année seront :
Nj-o/an = Nj/an = 365 jours, Où :
Nj/an : Nombre de jours par an ; Nj/an =365 jours.
Nj-o/an : nombre de jours ouvrables par an, donc :
Le nombre de postes par an sera :
Np/an=Nj-o/an × n
Np/an =365 × 2 = 730 (postes/an), Tel que :
n : nombre de poste par jour n= 2 postes, donc :
Le nombre d’heures de travail par an est :
Nh/an = Np/an × Tp ; (h/j), Avec
Np/j =Le nombre de postes par jour.
Tp = La durée d’un poste.
A.N : Nh/an = 730 x 12 = 8760 (heures/an).

Projet de fin de cycle Master. Option : Exploitation Minière 14


CHAPITRE I : PRESENTATION DE L’ENTREPRISE ET
RENSEIGNEMENT GENERAUX

I.1 Présentation de la mine de Loulo


Le complexe minier de Loulo est situé à l’ouest du Mali, à la frontière du Sénégal et au bord
de la rivière Falémé. La Société des Mines de Loulo Sa (SOMILO) est propriétaire de la mine
souterraine de Yalea et Gara. La société est détenue à la fois par Barrick Gold
Corporation (80%) et l’Etat du Mali (20%).
I.1.1 Historique
En 1970, des travaux d’exploration sont effectués par le Syndicat-Or (joint-venture entre la
DNGM et le BRGM).
1981 : Découverte du gisement de Loulo (Gara).
1987–1988 : Projet de Mali Ouest premier volet ; financé par le Fond Européen de
Développement (FED).
1989 : Sondages et études de préfaisabilité sur Loulo (Gara) par le Syndicat-Or
(Joint-venture c’est à dire la jonction entre les entreprises).
1992 : Analyse des données disponibles sur le gisement par la BHP (Brocken Hill
Property) et conclusion d'un accord d’option et d’achat des actions avec la
Somilo. Sa (Société des Mines de Loulo).
1996 : Acquisition des actions de BHP par Randgold Ressources LTD dans
SOMILO.
2002 : Travaux de sondages profonds de 250 m à Gara et de 150 m à Yalea ayant abouti à la
confirmation du potentiel souterrain de ces deux gisements.
Juin 2005 : L’exploitation commence avec le gisement de Yalea. Et le 12
Novembre 2005, le Président Amadou Toumani TOURE inaugure la mine d'or de Loulo.
2009 : Le gisement de Gounkoto est nouvellement découvert, et le premier lingot d’or est
coulé en 2011 sur le périmètre de la propriété de Loulo.
01 Janvier 2019 l’absorption de Randgold Ressources LTD par Barrick
Corporation. (DRH de Loulo).
I.1.2 Organigramme de la mine de Loulo

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I.2 Renseignement généraux
I.2.1 Cadre géographique de la zone d’étude
I.2.1.1 Localisation

Figure 1: Localisation de la mine de Loulo (Rapport de Randgold, 2018)


La mine d’or de Loulo est située dans la commune de Sitakily, cercle de Keniéba dans la
région de Kayes au Mali dans le craton ouest africain. Elle se localise à 2 km à l’Ouest du
village de Loulo et 1km au Sud du village Djidian. Par rapport à la capitale Bamako, la mine
se trouve à environ 480 km par la route. La commune de Sitakily comprend vingt-quatre (24)
villages dont sept (07) en particulier sont les plus touchés par les activités d’exploitation. Ce
sont : Djidian, Loulo, Sakolabada, Dabara, Bolibatan, Baboto et Sakola.
I.2.1.2 Relief
Le relief est constitué de deux pénéplaines (une méridionale et une septentrionale), toutes
deux dominées vers le coté Est par un plateau gréseux. Ces deux pénéplaines sont séparées
par l’extension du plateau et une zone déprimée empruntée par le fleuve Sénégal. La
pénéplaine méridionale correspond à la région de Bambouk ou Boutonnière du socle de
Kédougou-Kéniéba et drainée par la rivière Falémé. Elle a une altitude qui frôle les centaines
de mètres et dominée par le plateau de la Tambaoura qui est orienté NNW-SSE avec 200 à
250m d’altitude. La septentrionale forme la Boutonnière du socle de Kayes avec une altitude
moyenne de 60m dans sa partie sud et elle s’élève quelque peu vers le Nord avec environnant
de nombreux reliefs résiduels atteignant des altitudes de 150 à 180m. La Boutonnière du socle
de Kayes est limitée à l’Est par le plateau de Bérédji-Kourou.

Projet de fin de cycle Master. Option : Exploitation Minière 16


I.2.1.3 Climat, végétation et faune
Le climat régnant dans la zone de Loulo est de type semi-aride avec des précipitations de
l’ordre de 600mm par an au Nord du fleuve Sénégal, tandis qu’au Sud on enregistre des
précipitations de l’ordre de 1000mm donnant un climat subhumide. On distingue l’alternance
de trois saisons tout au long de l’année :
La saison fraiche de novembre à février,
La saison chaude de mars à juin,
La saison pluvieuse de juin à octobre.
C’est un climat fortement influencé par le mouvement Nord Sud de la zone de convergence
du front inter tropical (FIT) qui crée des saisons humides et sèches bien distinctes. La basse
altitude du site (90 m à 120 m au-dessus du niveau de la mer) et l’absence de relief
montagneux indiquent que l’humidité est directement transmise au site quand le vent souffle
dans cette direction. La végétation de type soudano-sahélien à savane défini la zone à élevage
domestique. La faune est peu riche avec des phacochères des singes et diverses espèces
d’oiseaux, des hippopotames et de quelques rares antilopes et panthères.
I.2.1.4 Hydrographie
La région est arrosée par la Faleme (l’affluent de la rive gauche fleuve Sénégal) et ses
affluents (Dyoundé et Gara). Loulo a deux gros gisements dont l’un est situé à 1.2 km (Gara)
de la Falémé et l’autre à 1.9km (Yalea). Ce fleuve frontière coule de fin juin à mars du Sud
vers le Nord. En dehors de cette période, il subsiste de vastes « cuvettes » séparées par des
seuils rocheux. Les chutes d’eau de Djidian- Kéniéba, situées à 1 km au Nord du gisement de
Gara sont constituées par un de ces seuils, provoquant une retenue d’eau dont la largeur
moyenne est de 130 m et de profondeur 2 m. Il existe donc à proximité immédiate de la mine
une réserve d’environ 1 200 000 m3 d’eau qui pourrait couvrir les besoins de la mine durant
les 3 à 4 mois pendant lesquels la rivière cesse de couler.
I.2.1.5 Population et Activités
Cette zone est caractérisée par une population ethnique diversifiée tel que : peuhls, bambaras,
malinké, khassonkés et soninké. La population dense au centre et à l’est de la région
(20hbts/km²). L’activité principale de la population de cette zone est l’orpaillage ; ensuite
viennent les activités comme l’agriculture et l’élevage des ovins, caprins, et bovins. (Mairie
de Sitakily).
I.2.2 Contexte géologique
Le gisement de la mine de Loulo est de deux types structuraux pour Yalea et lithologique
pour celui de Gara.

Projet de fin de cycle Master. Option : Exploitation Minière 17


Figure 2: Position des gisements sur le permis de Loulo
I.2.2.1 Types de roches(lithologie) de la zone
Les grauwackes :(GR)
Le Grauwacke est une roche sédimentaire d’origine détritique de classe des arénites de teinte
grise verdâtre à sombre à ciment assez abondant riche en chlorite et minéraux argileux
contenant des grains de quartz, de feldspath, de mica et des débris de roche à grains fins. Par
augmentation du pourcentage de quartz, on passe au grès lithique, puis au grès. Le quartz est
le seul élément reconnaissable à l’œil nu. Un granoclassement s’observe parfois à l’échelle de
l’échantillon.
Les méta-sédiments grèso-pélitiques
On les reconnait facilement par leur foliation subverticale qui recoupe la stratification ; les
méta sédiments gréseux généralement schisteux présentent une granulométrie fine à moyenne
et une teinte grise à gris verdâtre. Localement la granulométrie diminue progressivement et
les contacts sont parfois nets avec les lithologies.

Projet de fin de cycle Master. Option : Exploitation Minière 18


Le grès à tourmaline ou Quartz à tourmaline : (QT)
Ce sont des roches grises à noires, de grain généralement moyen à très fins présentant du
quartz visible. La dureté de ces grès est due à la tourmalinisation qu’ils ont subi durant le
processus hydrothermal.
Les brèches polygéniques : (CGT)
Ils sont composés d’éléments polygéniques non classés de quartz, quartz tourmaline et de
calcaires de couleur gris clair. Ces éléments sont angulaires à sub-angulaires avec une taille
variante entre 0,5cm et 20cm. La matrice est quartzique et contient de la tourmaline par
endroits. Ces brèches ont un faciès similaire aux conglomérats, ils sont le plus souvent le
résultat de la fragmentation d’un banc superficiel déjà induré avec déplacement faible de
débris, rapidement cimentés par les boues.
Le quartzite gris :( QG)
Généralement massif et de grains moyens à fins, le quartzite gris est argileux et légèrement
calcareux contenant des veines discrètes de quartz et de calcite. La pyrite y est rare ; et par
endroits, l’unité est intensément fracturée mais il n’y a pas d’altération hydrothermale.
Le quartzite rose : (QR)
Massif et légèrement argileux, il est de couleur rose pâle à brune. Il pourrait être le résultat
d’une altération en silice-feldspath dans les quartzites gris et/ou les calcaires argileux
schistosés. Cette altération locale est liée à l’événement minéralisateur aussi bien qu’à de
petits corps intrusifs granitiques.
Les calcaires argileux ou Cipolins : (CB)
Généralement rubanés, ce sont des alternances de bandes de calcaire de couleur grisâtre, de
bandes de calcite de couleur blanche et de couches phyllitiques de couleur grise à noire. En
fonction du contenu en phyllithes, ces roches varient d’un calcaire massif de couleur gris clair
au calcaire argileux graphitique de couleur sombre.
Quartzites roses argileux (schistosés) : (SQR)
Ils sont composés d’une alternance de couches de grès de couleur verdâtre avec de minces
couches chloritiques de couleur gris sombre. C’est essentiellement une séquence de grès
marneux dont on observe par endroits une schistosité bien développée.
Quartzites schistosés verts (SQV)
Ils consistent en une alternance de couches de grès de couleur verdâtre avec de fines couches
chloritiques de couleur gris sombre. Ils sont interprétés comme l’équivalent non altéré des
SQR et apparaissent en dehors du halo d’altération du corps minéralisé.
Les dolérites : (DOL)
Les dolérites et les microdolérites sont des roches intrusives couramment rencontrées dans le
permis. Elles se présentent sous forme de dykes métriques ou en éboulis couvrant des surfaces
très variables au sein desquelles il est souvent difficile de distinguer l’orientation générale des
structures. Ces formations sont en générales massives et compactes de couleur vert sombre à
grise.

Projet de fin de cycle Master. Option : Exploitation Minière 19


I.2.2.2 Structure
A Yalea la minéralisation se trouve entre deux zones de cisaillement qui constitue le toit et le
mur de la minéralisation de direction Nord-Sud (NS) avec un pendage vers l’Est. Ces deux
zones sont traversées par la faille Berthé de direction Est-Ouest (EO). La zone de cisaillement
principale, qui est aussi le socle de la minéralisation est de direction Nord-Sud (NS), avec un
pendage en majorité vers l’Est. Les études ont montré que la zone minéralisée est constituée
de cisaillement brèche, brèche hydrothermale et brèche polygeniques.
A l’ouest le mur (appelé foot wall : FW) constitué de Schiste à Quartzite Rose (SQR) et de
Quartzites Roses (QR). À l’Est le toit (appelé Hanging Wall : HW), composé de cipolin (CB),
de quartzites à tourmaline (QZT), souvent de quartzite rose (QR) et de quartzite grise (QG),
enfin un filon de dolérites recoupe le gisement.

Figure 3: Carte géologie de la boutonnière Kédougou-Keniéba


I.2.2.3 Altération
Dans la mine de Yalea, l’altération est hydrothermale ou endogène. C’est la circulation de
liquide hydrothermal le long des fractures (des ouvertures liées aux déformations) et des pores
transformant la roche mère et encaissante en une roche secondaire de nature et composition
minéralogique différentes de la roche initiale suite à la tourmanilisation, la silicification, la
séricitisation, la chloritisation, la carbonatation, la sulfuration et l’albitisation. Ce liquide
hydrothermal est apporteur et mobilisateur de la minéralisation, pendant cette phase nous
avons la formation des pyrites, d’arsenopyrite et de chalcopyrite qui accompagne la
minéralisation.

Projet de fin de cycle Master. Option : Exploitation Minière 20


Figure 4: Coupe du gisement de Yalea (D. Géologie de Yalea, 2019)
I.3 Mode d’ouverture du gisement et méthode d’exploitation
I.3.1 Mode d’ouverture du gisement
L’ouverture du gisement est l’ensemble des travaux permettant d’accéder au corps minéralisé
à partir de la surface. À Yalea, l’ouverture du gisement a commencé par l’exploitation à ciel
ouvert ; vue la profondeur et la morphologie du corps minéralisé, la mine a opté pour
l’exploitation en souterraine. Pour accéder au corps minéralisé, cela se fait par une
descenderie qui permet le transport du matériel, des personnes, l’entrée de l’air frais,
l’évacuation du minerai, la circulation des engins.
I.3.2 Méthode d’exploitation
Le choix de la méthode d’exploitation dépend de la résistance du massif rocheux, la stabilité,
les dimensions, la forme du gisement, la teneur, et la profondeur.
Dans la mine souterraine de Yalea, la méthode d’exploitation adoptée est celle du sous niveau
abattu avec remblayage. Elle consiste à:
▪ Découper le gisement en étages successifs de 25m de hauteur les uns par
rapport aux autres.
▪ Ensuite on effectue une subdivision du gisement en blocs
▪ Enfin, on découpe le bloc de façon longitudinale si la largeur de la
minéralisation se situe entre 12 et 25m et de façon transversale si la largeur de la
minéralisation est aux environs de 50m.

Projet de fin de cycle Master. Option : Exploitation Minière 21


Une méthode d’exploitation doit toujours garantir la sécurité des travaux miniers afin
d’assurer un rendement et une production optimaux en réduisant les dilutions et pertes.
❖ Avantages et inconvénients de la méthode
▪ Avantages

rendement et productivité élevée

grande récupération du minerai

grande sécurité de travail


▪ Inconvénients

grand volume des travaux

dilution considerable

danger d’effondrement des épontes.

CHAPITRE II : CONTEXTE DES TRAVAUX DANS LA MINE DE


LOULO

II.1 GEOLOGIE
Rôles et taches du département de la géologie :
Le département de la géologie se divise en deux grandes sections : La Section Exploration et
la Section Contrôle de teneur.
• La Section Exploration : consiste à rechercher des minéraux, des minerais, ou plus
généralement des matières utiles, en utilisant des méthodes de surface.
Ces méthodes consistent essentiellement à collecter des données permettant de mieux
comprendre les phénomènes géologiques de la zone et évaluer le gisement (forage,
cartographie, géochimie, géophysique, etc…).
• La Section Contrôle de teneur : elle a pour but de resserrer des mailles de sondages
afin de confirmer la présence de minerais avec plus de certitude et ainsi optimiser son
extraction avec minimum de perte et dilution d’or.
Dans cette section on a trois sous sections qui sont :
- Section du forage
- Section de Production
- Section de la cartographie
Section de forage

Projet de fin de cycle Master. Option : Exploitation Minière 22


Elle s’occupe des forages dans le but de donner la teneur du bloc et la limite de la
minéralisation.
Une fois les carottes trouvés après les forages, ils seront envoyés à la carothèque
pour connaitre :
• L’orientation ;
• Logging ou description des carottes ;
• Mesures Structurales ;
• Échantillonnage ;
• Meta-test.

Image 1: Une machine de forage Image 2 : Echantillon de carotte

Section de Production
Elle s’occupe de la suivie du corps minéralisé du front jusqu’à l’usine en faisant ressortir le
tonnage et la teneur du corps minéralisé par unité de temps.
Section de la cartographie
Elle intervient essentiellement lors de la production au niveau des ore drive.
Son rôle principal est de cartographier et de collecter des données sur l’évolution litho-
structurale en dehors (decline) et dans les ore drives. Les paramètres mesurés concernent
surtout l’azimut (direction), et le pendage (angle d’inclinaison). Les matériaux utilisés sont :
_ la boussole pour mesurer la direction et le pendage des structures ;
_ Kitch : règle ;
_ Dicomètre : Laser permettant de mesurer la distance d’un point A à un point B
_ Douglas : permet de porter les structures mesurées sur la carte ; Ruban pour les mesures et
peinture pour les marques.
Le géologue est muni d’une carte du lieu, élaborée dans le logiciel micromine ou Vulcan sur
laquelle les informations seront apporté pour compléter la carte.

Projet de fin de cycle Master. Option : Exploitation Minière 23


II.2 PLANIFICATION
II.2.1 Introduction :
La planification minière est l’organisation établie selon un plan général sur une durée
déterminée. Elle permet d’élaborer le plan de la mine et planifier le programme d’exploitation
annuel, mensuel, hebdomadaire et journalier.
Elle s’occupe aussi de :
- La suivie des travaux.
- Planifier une production minière.
- Préparer des rapports techniques.
- Contrôler la production minière.
- Suivie des équipements d’exploitation et du personnel
- Fixer les travaux prioritaires dans l’espace minier et garantie la pérennité du minerai.
II.2.2 Les différents types de planification minière :
On distingue 3 types de planification :
II.2.2.1 La planification à long terme :
La planification à long terme est une planification qui visant à déterminer la durée de vie de
mine et planifie les phases d’exploitation. Cette planification dépend des réserves et
ressources de la mine. Elle réalise la Conception des grandes infrastructures de la mine, et la
planification annuelle de la mine.
II.2.2.2 La planification à moyen terme :
Elle est plus précise que le long terme et permet de planifier les travaux trimestriels tout en
suivant les trois mois passés pour un bon rendement au bout de l’année. Sa période va de 3
mois à 1 an.
II.2.2.3 La planification à court terme :
La planification à courte terme est la plus précise de toutes les planifications car l’échelle de
temps est soit le jour, soit la semaine. C’est sur ce plan que l’équipe se base pour définir les
taches a réalisé.
A Yalea, comme exemple de planification on peut citer :
Le Rapport jour par jour :
La planification par semaine (weekly) et par jour (Day by day) sont obtenue à partir du
monthly. La planification day by day est obtenue en divisant l’objectif du mois (tonnage
métrage, teneur…) par le nombre de jour de ce dernier, et le weekly est obtenue en multipliant
l’objectif day by day par sept.
Chaque matin on fait le rapport day by day par les données géologiques (ore moving). A
Yalea on utilise les plus souvent deux logiciels en planification qui sont :
MineRep : le but principal de ce logiciel est d’analysé les données afin de déterminer la
performance de chaque équipe en se basant sur un standard. Et ainsi déterminé le tonnage
réalisé par chaque équipe de service durant tout le planning de la semaine. Les données des
machines reportées dans MineRep sont pour le développement (le jumbo) et la production
(camion, le solo et le chargeur).

Projet de fin de cycle Master. Option : Exploitation Minière 24


Minecad : le but principal de ce logiciel est de produit le plan futur et présent de la mine en
effectuant la modélisation à partir des données topographiques et géologiques. Le logiciel est
très utile pour minimiser le cout afin de développer tout en sachant exactement où se trouve
de l’ore bobby (épaisseur de l’or).
On fait le design suivent l’épaisseur de l’ore boddy et sa teneur.

Image 3: rapport journalier


Séquence des opérations

Dans la mine souterraine, les séquences opérations (l’évolution des travaux) est la suivante :
- Développement ou avancement des fronts

Elle consiste à l’avancement du tunnel non seulement pour avoir des galeries mais aussi pour
accéder au minerai, le passage des engins, etc…
A savoir que chaque développent correspond à 4.1 mètres, On distingue le développement
horizontal et le développement vertical, ce pendant ils sont tous deux constitué de :
Capex (les développements dans les stériles) et
D’Opex (les développements dans le corps minéralisé)
Tableau 1 : séquence des opérations
Développement Dimensions Rôle Pente
(lxh) (%)
Vehicle decline 5.5m x 6m Passage des -9
engins
Level access to Accès au -
footwall drive minerai ou
5.5m x 6m
FWD

Projet de fin de cycle Master. Option : Exploitation Minière 25


Conveyor 6m x 5.5m Passage -9
decline convoyeur
Stock de -
stérile ou de
Stockpile 5.5m x 6m
minerai
Horizontal Sump 5m x 5m Rétention -
d’eau
Footwall drive 5.5m x 6m Parallèle à -
CAPEX
l’oredrive
Diamond Drill 5m x 5.5m Sondages -
Cuddy
FAR & RAR 8m x 5m Entrée et 0.5 à 0.9
(striping) sortie d’air
Orepass Passage -
Vertical
/Wastepass minerai ou
stérile
Ore Drive 5m x 5m Galerie dans -
le minerai
Footwall drive Lien entre -
Horizontal
to ore & Draw OD et FWD
5m x 5.5m
OPEX point
Vertical Slot Espace vide
pour le tir

II.3 TOPOGRAPHIE
La topographie est la science qui permet d’étudier de mesurer et de représenter sur un plan
des informations que l’on requiert sur le terrain. Dans la mine souterraine de yalea, la
topographie joue un rôle essentiel dans le bon déroulement des activités.
Les principales activités de la section topographie dans la mine de Loulo sont les suivants :
II.3.1 Le Marquage
Cette activité consiste à marquer sur les lieux des travaux les informations nécessaires à la
bonne pratique des autres activités connexes notamment s’orienter dans la mine souterraine en
précisant la position exacte des points notamment, les point d’implantation des forages (collar
point), le nivellement (le grade line) etc…
II.3.2 Le levé
Le pickup est un processus de prise de mesure qui consiste à contrôler le niveau
d’avancement du développement et vérifier alors si le développement se fait convenablement
au planifié.

Projet de fin de cycle Master. Option : Exploitation Minière 26


On utilise la station totale avec le trépied pour ce faire en fixant le laser sur deux points dont
les coordonnées sont déjà connues ensuite, on fait un balayage de la zone développée en
prenant les coordonnées de plusieurs points pour avoir le modèle réel en vue de le comparer
au modèle planifié. Il permet également de ne pas sortir de la ligne prévue pour le
développement.
➢ Les avantages du levé
- Déterminer l’état actuel du développement ;
- Déterminer le niveau d’avancement durant une période donnée.
II.3.3 Scanner : (Cavity Monitoring System)
Ce travail est effectué après l’abattage de la chambre de minerais, permettant ainsi de scanner
le vide créé par l’explosion de la chambre d’abattage. Il permet entre autres de :
- Constater l’état actuel de la chambre d’abattage (stope) ouverte ;
- Comparer l’actuel au précédent ;
- Trouver la quantité de matériel excavée dans un bloc (volume) ;
- Connaitre la quantité non excavée.
Laser
Utiliser lors du développement, le laser est installé sur l’un des parois à l’aide du design
permettant aux opérateurs de forer les galeries conformément au plan.
Les appareils utilisés par la topographie à Loulo sont :
L’appareil Station Total TS15
Le CMS (Cavity Monitoring Système)

Figure 5: Appareil Station total TS15 et CMS


II.4 DEVELOPPEMENT ET PRODUCTION
L’équipe de Service (Service Crew):
Cette équipe est présente dans la mine souterraine pour s’occuper de service d’exhaure et des
ventilateurs dans les zones où cela est nécessaire. Elle s’occupe de la livraison et ramassage
des outils et équipement auxiliaires.
II.4.1 les travaux de forage et tirs
II.4.1.1 Le forage
La préparation des roches à l’extraction est l’un des premiers maillons de la chaine de valeur
de l’exploitation minière. La qualité de cette étape prédétermine en grande partie l’efficacité

Projet de fin de cycle Master. Option : Exploitation Minière 27


des travaux des processus de chargements et de transports, du concassage, et la sécurité des
travaux dans les mines souterraine).
Le forage est un processus qui consiste à réaliser un ouvrage dans l’écorce terrestre pour des
raisons bien précises ces raisons peuvent être des trous d’exploration ; des trous de mine pour
la fragmentation ; les trous pour la recherche d’eau pour la géotechnique etc…

Figure 6: Principe de la roto percussion


Dans la mine souterraine de Yalea la méthode de forage utilisée est le forage roto-
percutant. Il existe a yalea cinq (5) machines pour le forage des trous. Les deux types de
machines pour le forage a Yalea sont le JUMBO pour le développement et SOLO pour la
production.
- JUMBO SANDVIK
C’est un engin avec deux booms hydro-électriques pour le forage rapide et précis dans la
dérive et de tunnels de 8-60 m2 des sections transversales.
C’est un système de forage hydraulique à commande automatique.
Au niveau de la foration nous avons le DOLI c’est un point sous forme de cylindre qui à
l’intérieur de laquelle nous avons le DOLI BAR et la tige (jumper) du forage est accroché au
dolibar (tige de forage) pour le forage.

Projet de fin de cycle Master. Option : Exploitation Minière 28


Figure 7: JUMBO Sandvik
- Caractéristique du jumbo
Tableau 2 : caractéristique du JUMBO
JUMBO SANDVIK DD 421-15C
Caractéristique principale
Alimentation Electricité
Boom 2
Prolongation du boom 1200 mm
Poids du boom 2250 kg
Angle de rotation 3500
Longueur 12 550 mm
Largeur 1980 mm
Hauteur 3200 mm
Poids 22 200 kg
Puissance d’entre total 135 kW

Projet de fin de cycle Master. Option : Exploitation Minière 29


Station standard 385 – 690 v
Système de refroidissement au forage Eau
Pompe 4kw – 100L /mn
- Temps de cycle
Le de cycle du jumbo SANDVIK est la somme du temps du temps de forage pur (tf) pour la
tige de 4.9 m, temps de positionnement à un trou (tp) et les temps de pénétration du split set.
Tc= tf+ tp + tpb
Tc temps de cycle
Tf temps de forage
TP temps de positionnement
Tps temps de pénétration du boulon d’ancrage

- SOLO SANDVIK
Dans la mine souterraine de Yalea, pour assurer une production massive on utilise le SOLO
SANDVIK DL 421-15C qui est une machine comportant un système hydraulique avec une
commande automatique. La longueur de ses tiges est de 1.80m fixée sur un marteau
perforateur qui envoie de l’eau avec une pression d’air comprimé à travers la tige et sort par le
taillant pour fragiliser la roche. Elle a une couronne en diamant industriel.

Figure 8: SOLO sandvik


- Caractéristique du solo

Projet de fin de cycle Master. Option : Exploitation Minière 30


Tableau 3: caractéristique du solo
Caractéristiques SANDVIK DL421-15C SOLO
Caractéristiques principales
Alimentation Électricité
Boom 1
Poids boom 2 800 kg
Angle de rotation 3600
Longueur 11 100 mm
Largeur 3 150 mm
Hauteur 3 700 mm
Poids 23 000 kg
Puissance d’entrée principale 119 kW
Tension standard 380 – 690 v
Système de refroidissement Eau
Pompe 7.5 kW – 200L/mn
Méthode de foration Marteau perforateur hors du trou
Type de perceuse de la roche HL 1560 T
Puissance de percussion 35 kW
Pression de percussion Max 200 bar
Fréquence de la pression 30 – 40 Hz
Vitesse de rotation Max 100 rpm
Force de la rotation par mètre Max 2330 Nm
Diamètre 89 ; 102 ; 152 ; 204 mm

-Le temps cycle de la machine SANDVIK DL 421-15C


Le temps de cycle du SOLO SANDVIK est composé de cinq temps.
o Le temps de forage (tpf) : temps pendant lequel les tiges pénètrent dans la
roche.
o Le temps de rajout des tiges (trt) : temps de rajout des tiges pour augmenter et
rallonger la profondeur des trous.

Projet de fin de cycle Master. Option : Exploitation Minière 31


o Temps de changement des bits (tcb) : temps de changement de bit quand il est
usé.
o Temps de retrait de tiges (trdt) : temps pour retirer toutes les tiges lorsqu’on a
atteint la profondeur voulue.
o Temps de positionnement au-dessus du prochain trou à forer (tpt).
Tc = tpf + trt + tcb +trdt +tpt
II.4.1.2 Chargement à l’explosif :
Il s’agit ici du chargement à l’explosif des trous forés dans le front ou le bloc. Ces trous sont
forés en plusieurs rangés (rings) en forme d’éventail Avant le chargement des trous dans le
chantier,
Dans le cas les trous de production on effectue une opération préliminaire appelé (préparation
des trous). Cette opération consiste à vérifier l’état des trous, voir s’ils ont atteint la longueur
demander, et identifier avec un marqueur les trous non visibles.
Développement :
L’explosif utilisé pour le développement est le Rioflex, avec une densité de 1g/cm³. Il est
pompé dans les trous selon la longueur de chargement des trous. Les explosifs et accessoires
utilisés sont les suivants:
➢ Le booster 25g utilisé avec un détonateur non électrique de 6m qui sert d’amorce pour
la charge explosive (Rioprime) ;
➢ Le rioflex qui constitue l’explosif secondaire et la charge principale ;
➢ Le cordeau détonant qui constitue la ligne qui permet d’envoyer l’onde de choc pour
l’explosion ;
➢ Le blast wire qui est la ligne permettant la connexion avec l’exploseur ;
➢ Le détonateur électrique qui assure la détonation à l’aide d’une onde de choc
électrique ;
➢ Le stinger qui constitue l’exploseur

Projet de fin de cycle Master. Option : Exploitation Minière 32


Image 4: Explosifs utilisé dans le développement

Après le tir, on constatera un avancement égal à une longueur de 4.1m.

Figure 9: chargement du trou de développement


Production :
L’explosif utilisé pour le chargement des trous d’abattage (89mm et 102mm à Yaléa) des
blocs à Loulo est l’émulsion. Cet explosif est fourni par Maxam et est acheminé dans le
souterrain à l’aide d’un engin (le Getman) qui pompe le produit dans les trous.
Les explosifs et accessoires utilisés sont :
➢ Le booster 250g accouplé au détonateur qui est l’explosif primaire est introduit en
premier et ensuite suit l’explosif secondaire « l’émulsion ». Il sert à amplifier l’effet
de l’explosif secondaire. A chaque 10m on introduit un booster.
➢ L’émulsion qui constitue l’explosif principal destiné à fragmenter la roche. Il est
pompé dans le trou, jusqu’à ce qu’on atteigne la longueur chargée selon le plan ;

Projet de fin de cycle Master. Option : Exploitation Minière 33


➢ Le blast wire qui est une ligne de connexion des détonateurs à l’exploseur.
➢ Le détonateur non électrique (LP) de (15 et 30m) qui permet d’initier l’explosif. Il a
des retards associés ;
➢ Les détonateurs non électrique (MS) de (15 et 30m) et électronique X de (15 et 30m)
➢ La ligne de tir (fire line) qui est une jonction permettant de déclencher le tir à une
grande distance du front ;
➢ Le détonateur électrique qui assure la détonation à l’aide d’une onde de choc
électrique ;
➢ L’exploseur qui permet de déclencher le tir.
➢ Le red cap utilisé pour bourrer l’explosif dans le trou.

Image 5: Explosifs utilisés dans la production

Figure 10: chargements des trous de production

II.4.1.3 les explosifs


Définition :

Projet de fin de cycle Master. Option : Exploitation Minière 34


Une substance est dite explosive si sous l’influence de la chaleur ou d’une action mécanique
particulière elle est susceptible de se transformer en produisant un grand volume de gaz porté
à haute pression en un temps extrêmes court.
La transformation est une combustion, c’est à dire un phénomène chimique de décomposition.
Propriétés des explosifs
Les importantes caractéristiques d'un explosif sont :

✓ La vitesse de détonation (VOD),

✓ La capacité de propagation,

✓ La densité,

✓ La sensibilité.
Classification des explosifs
Les classifications des explosifs ne sont pas strictes ; on cite ci-dessous trois sortes de
classifications.
Par application :
1. Explosifs militaires (presque toujours corps purs brisants)
2. Explosifs commerciaux
Par état de phases initiales :
Explosifs gazeux
Explosifs liquides
Explosifs solides
Par décomposition :
On distingue deux types de décomposition des explosifs chimiques :
Déflagration
La combustion thermique, avec un rôle majeur, se propage par conduction thermique dans le
matériau. La réaction chimique de décomposition est plus lente (inférieur à la vitesse du son)
que le transfert thermique.
Détonation
La décomposition explosive se propage à la fois avec l'onde de choc et par la réaction de
combustion. Elle a une vitesse de décomposition supérieure à celle du son
Les explosifs Détonants
Deux grandes catégories d’explosifs sont utilisées dans les mines :

✓ Les explosifs primaires,

Projet de fin de cycle Master. Option : Exploitation Minière 35


✓ Les explosifs secondaires.
- Les explosifs primaires
Les explosifs primaires peuvent être amorcés par une simple élévation de température ou un
impact mécanique de faible énergie. En raison de leur médiocre sécurité de manipulation, on
ne trouve ces explosifs que dans les détonateurs, et cordeau détonant.
- Les explosifs secondaires
Dans les conditions normales d’emploi, un explosif secondaire ne peut être amorcé que par
l’onde de choc généralement fournie par un explosif primaire. Leurs caractéristiques
physiques changent en fonction de la température, du degré de confinement, du diamètre du
trou. Ce sont les explosifs nitratés, les nitrate-fiouls ou Anfomil, les gels, les émulsions.
Le tir provoque la réaction chimique instantanée qui produit le dégagement d’une quantité de
chaleur d’explosion de 800 à 1300Kcal/Kg
Les émulsions présentent l’avantage d’être très sûres d’emploi (sensibilité au choc réduite).
Elles nécessitent un contrôle qualitatif (mesure de densité, contrôle de la gazéification, voire
de la VOD) et quantitatif (contrôle des quantités mises dans le trou, vérification de la montée
des charges).
Leurs principaux soucis peuvent venir :
- De l’eau dans le trou qui peut modifier les configurations du chargement.
- Des discontinuités qui peuvent piéger l’explosif.
La fragmentation est un processus d’assemblage de forage et de tir permettant d’avoir :
La plus grande extraction de minerai ;
- La destruction minimale possible du massif en dehors du contour en projet ;
- Une meilleure alimentation des installations de concassage ;
- Une production maximale ;
- Des dépenses minimales ;
- Une parfaite sécurité des chantiers d’exploitation (Action sismique minimale pour les
installations au jour et l’environnement) ;
La fragmentation doit être de la bonne qualité pour assurer :
- Degré nécessaire et régularité de la fragmentation des roches ;
- État normal de la cavité enfin d’évité la dilution et les pertes ;
- Formation du tas de la masse minière explosée avec forme et dimensions nécessaires ;
- Volume nécessaire de la masse minière explosée pour le travail régulé des engins de
chargement.
- Test de densité

Projet de fin de cycle Master. Option : Exploitation Minière 36


C’est un test qui est faite au cours du pompage de l’émulsion, elle permet de vérifier la
densité l’émulsion qui est instable pendant le pompage. Le test se déroule comme suit :
Nous remplissons de l’émulsion dans un cop de 144 g nous le déposons sur une balance et
nous prenons le poids et jusqu’à trois fois parce que l’émulsion n’est pas stable pour la
première pesée et nous le metons coté et il commence à gonfler jusqu’à 10 min nous prenons
encore un deuxième poids à 20 min encore nous prenons le troisième poids qui sera le poids
final.
Avec le poids finale l’opérateur de Maxam regarde leur abaque si la densité recherche est
bonne.
Nous pouvons aussi calculer la densité à travers la formule si dessous.
𝐩
D=
𝐯

P = poids
D = densité de l’explosif
V= volume du récipient (m3)

Figure 11: test de densité


II.4.1.4 Plan de tir
Le plan de tir est un document qui contient toutes les informations sur la position des trous et
leur écartement, les charges, l’amorçage et les retards. Le plan de tir doit comporter les
informations suivantes : Situation du tir (date, heure, lieu…) ; géométrie de tir (Paramètres de
forage) et la séquence d’amorçage (Paramètre de chargement et de tir).
Il existe plusieurs méthodes de conception d’un plan de tir. Pendant cette conception,
l'ingénieur doit choisir les variables appropriées pour correspondre aux conditions de terrain
spécifiques. Il y a deux types de variables qui sont couramment discutés dans le tir. Les

Projet de fin de cycle Master. Option : Exploitation Minière 37


variables contrôlables comme les caractéristiques d’explosif, la géométrie de tir et la séquence
d’amorçage. Et les variables incontrôlables ou difficilement contrôlables comme les
conditions géologiques, hydrologiques, climatiques, résistances et propriétés des matériaux et
les discontinuités structurales du massif rocheux.
Un « plan de tir » comprend une succession d’opérations qui requiert une méthodologie
précise :
Paramètre de forage et quantité d’explosif par trou de mine (chargement des trous exprimé en
g/m3, MJ/m3 de roche à abattre).

Figure 12: Plan de tir Yalea


Paramètre de forage (géométrie de forage)
Le forage consiste à creuser des trous, profond, forme circulaire dans un massif roché, mais
pour les forages de production, les paramètres à respecter est :
Le diamètre du trou ;

Projet de fin de cycle Master. Option : Exploitation Minière 38


Espacement (distance en deux trous cote à cote du même range) ;
Banquette (distance entre deux range de trous)
Paramètre de chargement
Le choix des explosifs dépend des caractéristiques mécaniques des roches et de la propriété de
l’explosif.
- Densité de l’explosif : généralement exprimer en kg/m3 ou g/cm3 celle utilisé à
Loulo est émulsion de densité comprise en 0.9 et 1.3 g/cm3
- Bourrage
- Paramètre de chargement de YALEA
Tableau 4: paramètre de chargement
Explosifs
Densité de coupure 1,0g/cm3 bourrage Décalé de 0.5X
La distance entre le 1m est la distance La distance avant
trou et les contacts entre le trou et les l’amorçage est de
HW/FW est de 0.5m blocs environnants
2m pour
Débordement de
trou.
Trou de charge
comprimé Trou
d’intercession de
remblai
Amorçage
Pied 250g 250g au centre des
trous
+pentolite 150g en
milieu de colonne (+ B/T 5m de long
de 6 colonnes)
Trous orientés de Recommandations 25ms entre les trous 55ms entre les trous
préférence vers le tirer rangée par rangée adjacents, 25ms de dépendants/ rangées
ne pas tirer en décalage
FW
profondeur deux trous
par retard

✓ Paramètre de tir
❖ Détonateur

Projet de fin de cycle Master. Option : Exploitation Minière 39


Le détonateur est un élément de la chaîne pyrotechnique dont le rôle consiste à produire, au
départ d'un courant électrique ou d'une flamme, une onde de choc suffisamment puissante
pour provoquer à coup sûr la détonation d'une charge explosive. Pour l’amorçage des charges
explosif, différentes sortes de détonateurs sont utilisés :
- Les détonateurs non électriques
- Le cordon détonant
- Les détonateurs électriques : les détonants électriques instantanés, à retards, et
électroniques
❖ L’Amorçage ou le tir :
Une fois la vérification des trous et la connexion des booster terminée, l’amorçage consiste à
envoyer une onde de choc capable a cout sur de provoquer une détonation
II.4.1.5 Problème après tir:
- Bridge : perte de minerai dû au fait qu’une portion de roche reste suspendue après le tir
dans le stope. Les causes peuvent être nombreuses :
o Trous pas bien forés : non-respect de la longueur des trous ;
o Trous pas bien chargés : le non-respect de la quantité l’explosif dans les trous ;
o Ratée de tir
o Onde de détonation pas bien transmise
o Présence d’eau dans le trou ;
o etc.
- Ratée de tir : Miss fire
- Perte de minerai dans les blocs de grande dimension : Ore lose
- Cause la dilution : Over brake
- Effondrement de remblais : Le paste failure
- Le recul du tir: Back brake.

II.4.2 La Fragmentation
La fragmentation de la roche est fondamentale pour l'exploitation minière. Il s'agit de la
première étape préparatoire du processus d'extraction, qui consiste à rendre la roche
suffisamment petite pour pouvoir l'excaver de manière efficace. En optimisant la
fragmentation de la roche par dynamitage, vous pouvez obtenir des améliorations
significatives de la productivité des déchets, du débit du broyeur, du profil de fragmentation et
de la stabilité des parois.
➢ Processus de fragmentation :
Le processus général de fragmentation des roches à l’aide d’explosifs peut se résumer à
l’enchaînement des phénomènes suivants :

✓ Décomposition de la matière explosive en gaz à haute pression et hautes températures,

✓ Propagation d’ondes de contrainte dans le massif,

✓ Rupture ou endommagement de la roche,

Projet de fin de cycle Master. Option : Exploitation Minière 40


✓ Détente des gaz à travers les zones de fragilité créées ouvrant de manière franche des
fissures,

✓ La mise en mouvement et l’éjection des fragments de matériaux


➢ Mécanisme de la fragmentation
La détonation de la charge transmet au massif des contraintes pouvant engendrer des
déformations transitoires ou bien irréversibles.
➢ Effet général des ondes de choc dans le massif rocheux :
La détonation d'une charge s'accompagne de déformations dans le massif selon trois zones
distinctes
- La zone de broyage
- La zone de fissuration radiale
- La zone sismique.
• Zone de broyage :
Les contraintes de compression subies à proximité de la paroi du trou dans les premiers temps
de la propagation généralement excèdent la résistance à la compression de la roche. Tout se
passe comme Si cette zone était soumise à un régime hydrodynamique. (Figure 1.3 phase I).
La décroissance des contraintes est toutefois très rapide de sorte que. De 3 à 5 rc (rayon de la
charge, elles reviennent en deçà de la résistance à la compression de la roche. L’épaisseur de
la zone de broyage dépend essentiellement de la pression maximale à la paroi du trou et des
propriétés dynamiques de la roche. Les roches cristallines à porosité faible offrent une
résistance plus importante au broyage que le roches tendres et /ou poreuses (Hagan, 1979). La
pression à la paroi du trou dépend de la densité de l’explosif. Par conséquent, l’épaisseur de la
zone broyée peut être modifiée en variant la densité du chargement
• Zone de fissuration radiale
Dans cette zone (Figure 1.3 phase 2), la roche subit, en plus de la contrainte de compression,
une contrainte tangentielle en traction ; Des fissures radiales se développent autour de la
cavité jusqu'à ce que la contrainte tangentielle devienne inférieure à la résistance dynamique
en traction de la roche. Ceci peut couvrir des distances comprises entre 20 et 50 rc.
Toutefois, le mécanisme de la propagation de ces fissures n’est pas aussi clair. Fourney et al.
(1983), d’après des essais au laboratoire des tirs (sur modèle physique) et en utilisant la
méthode photographique, a conclu que ces fissures sont initiées et propagées à partir des
fractures préexistantes dans le massif rocheux. Cela peut indiquer que les contraintes
résiduelles jouent un rôle important dans la propagation de ces fissures.
• Zone sismique
Dans cette zone, aucune fissuration marquante n’apparaît et le massif rocheux suit un modèle
classique de comportement élastique.

Projet de fin de cycle Master. Option : Exploitation Minière 41


Figure 13: Développement de la fissuration et de la fracturation, phase 1 à 4 (d'après
Blanchier et al., 1988)

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4 . Dépot
. Productivité de
L’équipement

2. Chargement
. Taux de remplissage du Godet 5 . Usine
. Les temps d'arret
. La Maintenance . Débit
3. Transport
. Productivité, temps de . Maintenance
Cycles
. Maintenance

1 . Forage et
Tir
. Fragmentation

II.4.3 Chargement et transport


▪ Chargement :
Le Chargement est l’opération qui consiste à charger les engins de transport avec le tas de
roche abattu. Il s’effectue à l’aide d’engins appelés chargeurs « boggers » qui sont munis de
godets de capacité 16.65t (actuellement) permettant de ramasser le matériel excavé,il y’a cinq
(5) chargeurs à yalea. Dans la mine de Loulo, le chargement peut se faire en trois (3)
manières :
➢ Chargement libre (Le free bogging) : l’opérateur lui-même conduit l’engin et charge
les camions transporteurs ;
➢ La télé remote : il consiste à manœuvrer l’engin de chargement à distance dans un
endroit protégé ;
➢ Le line of set (LOS) : cette manière stipule que l’opérateur téléguide l’engin de
chargement étant lui-même dans une plateforme non loin de celui-ci.

Projet de fin de cycle Master. Option : Exploitation Minière 43


Image 6: Le Chargeur (Bogger Sandvik LH62)
Temps de cycle du chargeur
C’est le temps que l’engin prend pour faire un cycle complet c’est-à-dire le temps pour
charger le godet, faire les manœuvres, le temps de déchargement du godet et le temps de
retour à la position initiale.
𝑻𝒄𝒚/𝒃𝒐𝒈 = 𝒕𝒄𝒉 + 𝒕𝒎𝒂𝒏 + 𝒕𝒅é𝒄𝒉 + 𝒕𝒓𝒑𝒊 (s)


𝐓𝐜𝐲/𝐛𝐨𝐠 : Temps de cycle du Bogger (s) ;
𝐭 𝐜𝐡 : Temps de chargement du godet (s) ;
𝐭 𝐦𝐚𝐧 : Temps de manœuvre (s) ;
𝐭 𝐝é𝐜𝐡 : Temps de déchargement du godet (s) ;
𝐭 𝐫𝐩𝐢 : Temps de retour à la position initiale (s).
Rendement du chargeur
C’est la quantité totale de matériel que l’engin charge pendant un poste. Le rendement
s’exprime en tonne par poste (t/p) et se calcule par la formule suivante :
𝟑𝟔𝟎𝟎 × 𝑪𝒈 × 𝒌𝒖 × 𝒌𝒓 × 𝑻𝒑 × 𝑵𝒑
𝑹=
𝑻𝒄𝒚/𝒃𝒐𝒈 × 𝒌𝒇


𝐂𝐠 : La capacité du godet (t) ;
𝐤𝐮 : Le coefficient d’utilisation du godet ;
𝐤𝐫 : Le coefficient de remplissage du godet ;
𝑻𝒑 : La durée d’un poste ;
𝐍𝐩 : Le nombre de poste par jour ;
𝐓𝐜𝐲/𝐛𝐨𝐠 : Le temps de cycle ;
𝐤𝐟 : Le coefficient de foisonnement de la roche.

▪ Transport :

Projet de fin de cycle Master. Option : Exploitation Minière 44


C’est l’acheminement du tas de roche abattu vers une destination donnée. Le transport est
assuré par le Camion Sandvik TH663 et les convoyeurs.
Camion Sandvik TH663
C’est un engin d’une grande productivité (53.09t) conçue pour le transport des matériaux dans
les mines souterraines. Il est adapté au transport des charges dans les niveaux ou les galeries
inclinées ayant une dimension moyenne de 6m x 6m. Yalea dispose de cinq (5) camions pour
assurer le transport souterrain.

Image 7: Camion Sandvik TH663


Temps du cycle du camion
C’est la somme de deux temps, le temps fixe (temps de chargement et de déchargement et
toutes les manœuvres) et le temps variable (temps de transport).
𝐓𝐜 = 𝐭 𝐜𝐡𝐚𝐫𝐠 + 𝐭 𝐭𝐫𝐚𝐧𝐬 + 𝐭 𝐝é𝐜𝐡 + 𝐭 𝐫𝐞𝐭𝐨𝐮𝐫

Où :
𝐭 𝐜𝐡𝐚𝐫𝐠 : Temps de chargement du camion ;
𝐭 𝐭𝐫𝐚𝐧𝐬 : Temps de transport du matériau ;
𝐭 𝐝é𝐜𝐡 : Temps de déchargement du camion ;
𝐭 𝐫𝐞𝐭𝐨𝐮𝐫 : Temps de retour du camion ;
Rendement du Camion
C’est la quantité de matériel que le camion produit au cours d’un poste. Il se calcule par la
formule suivante :
𝟑𝟔𝟎𝟎 × 𝑪𝒃 × 𝒌𝒖 × 𝒌𝒓 × 𝑻𝒑 × 𝑵𝒑
𝑹=
𝑻𝒄 × 𝒌𝒇

𝐂𝐛 : La capacité de la benne (t) ;
𝐤𝐮 : Le coefficient d’utilisation du godet ;
𝐤𝐫 : Le coefficient de remplissage du godet ;
𝐓𝐩 : La durée d’un poste ;
𝐍𝐩 : Le nombre de poste par jour ;
𝐓𝐜 : Le temps de cycle ;
𝐤𝐟 : Le coefficient de foisonnement de la roche.

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II.5 GEOTECHNIQUE
Introduction :
La géotechnique est une science technique appliquée à la géologie pour étudier l’impact de
l’exploitation sur le sol et la prévention de risque géologie dans une mine.
Elle se fait par les collectes, l’analyse, et le traitement des données.
IL y a plusieurs méthodes de collecte mais la plus utilisé et recommandé est l’étude des
carottes (core logging).
II.5.1 Caractérisation du massif rocheux
Différentes méthodes sont employées pour caractériser un massif, mais c’est la méthode de
BIENIAWSKI avec RMR et celle de BARTON qui sont utilisées à Loulo.
II.5.2 Méthode de BIENIAWSKI avec RMR
Cette méthode de 1973 à 1983 réalise un progrès important par rapport aux méthodes du Pr.
PROTODIAKONOV et TERZAGHI plus ancienne, car elle prend en compte cinq (5)
paramètres :
- Résistance à la compression simple ou l’essai de FRANKLIN ;
- RQD ;
- Espacement entre les joints et leurs orientations ;
- Nature des joints ;
- Venue d’eau
II.5.3 Méthode de BARTON
La méthode de Barton est une classification empirique des massifs rocheux. Le principe de
cette classification est le même que celui de la classification de BIENIAWSKI, c'est à dire
"noter la qualité du massif rocheux par l'intermédiaire de paramètres". La qualité du massif
rocheux est représentée par l'indice Q, calculé à partir de six paramètres.
Le Q-system permet aussi de définir le mode de soutènement à mettre en place, à condition de
connaître la valeur de Q, la largeur de l'excavation et la fonction de l’excavation.
La théorie de Barton est représentée par la formule suivante :
Q = (RQD/Jn) × (Jr/Ja) × (Jw/SRF)
RQD est le Rock Quality Designation
La désignation de la qualité de la roche (RQD) exprimée en pourcentage est la qualité de la
roche d’un domaine qui est déterminer par la somme des joints supérieur ou égale à 10cm
soustrait aux sommes des joints inferieur à 10cm puis divisé par la même somme et multiplie
par 100.
RQD= (ΣLength of core pieces˃10cm length) / (Total length of core run) ×100

Projet de fin de cycle Master. Option : Exploitation Minière 46


Image 8: Carotte d’étude
Jn est l'expression du nombre de familles principales de discontinuités. Il prend des valeurs
comprises entre 0.5 et 20.
Jr caractérise la rugosité des faces des joints. Comprises entre 0.5 et 4.
Ja définit le degré d'altération des joints (épaisseur du joint et nature du matériau de
remplissage). La valeur de Ja est comprise entre 0.75 et 20.
Jw spécifie les conditions hydrogéologiques : importance des venues d'eau et pression.
(Valeurs comprises entre 0.05 et 1) ;
SRF (Stress Reduction Factor) précise l'état des contraintes dans le massif. Valeurs comprises
entre 0.5 et 20.
Dans le cas des mines souterraines on calcule l’indice Q de Barton par la formule suivante :
Q’=(RQD/Jn) ×(Jr/Ja)
Les deux classifications (RMR et Q-system) proposent ensuite une corrélation empirique
entre la qualité du massif rocheux et le soutènement à mettre en place.
II.5.4 Différents types de soutènement à Yalea
Pour le soutènement dans la mine souterraine de Yalea le département de la géotechnique
utilise :
Le filet (mesh), c’est une sorte de grillage rectangulaire long de 4.5m et large de 2.4m
qui permet de maintenir les petits fragments de roches suspendu.
Le boulon d’ancrage ou de friction (Split set) est un tube utilisé pour la Stabilisation
temporaire ou permanente d'une masse rocheuse. Il comprend un tube en acier ouvert
et une plaque frontale. Le tube en acier à haute résistance est fendu sur toute sa
longueur. Une extrémité est effilée pour une insertion facile dans un trou de forage et
l'autre a une bride annulaire soudée pour maintenir la plaque d'appui. Le tube est
entraîné dans un trou de diamètre légèrement inférieur 43mm, en utilisant le même

Projet de fin de cycle Master. Option : Exploitation Minière 47


foret à percussion que celui utilisé pour percer le trou. La fente se rétrécit au cours de
l'insertion et tente ensuite de reprendre sa forme d'origine, ce qui provoque une
pression radiale sur la roche sur toute sa longueur de contact. Ces boulons d’ancrages
ont un diamètre de 47mm avec une longueur de 2.40 ou 3m, utilisés dans les
développements de la mine, et 0.9 m au niveau des chevauchements entre deux (2)
mèches qui sont Insérés à l’intérieur des 2.4m pour bien pingle la zone.
Le boulon d’attraction (cable bolt), qui sont nombreux de nos jours. La plupart ont
une longueur et un diamètre différents. Ces types de boulons sont généralement
utilisés comme support secondaire de grandes excavations ou dans des zones de grand
diamètre que la normal. Les boulons d’attractions de 6m sont installés en tant que
support secondaire dans les intersections en T et en croix (x) et ceux de 12m dans les
chantiers pour renforcer la résistance de la paroi du chantier et de minimiser le
mélange(dilution). Les boulons de 12m et 6m ont un diamètre de 15.2mm et entrainé
dans un trou de 64mm de diamètre.
La mine utilise également les bétons projetés (shot crete) comme support.
Le facteur de sécurité recommandé est 1.2 pour la stabilité d’une excavation.

Image 9: boulon d’ancrage et boulon d’attraction (câble d’ancrage)


Un boulon d’attraction de 12m peut soutenir au minimum 37tonnes de charge, tant disque le
boulon d’ancrage de 2.4m de longueur peut soutenir 10tonnes de charge au minimum. Dans
les galeries l’espacement entre les boulons d’attractions est de 2.5m avec une banquette 2.5m,
mais pour les boulons d’ancrages c’est respectivement 1.4m et 1.1m. Dans les galeries
minéralisées on installe : 3 grillages, 7boulons d’ancrages par ligne et pour les déclines on
installe : 6 grillages, 13 boulons d’ancrages par ligne.
✓ Pull test :
C’est un appareil qui une fois accroché sur le split set, on exerce une pression pour contrôler
ou déterminer les spécifications techniques du split set après application, en d’autres termes
permet savoir si le split set exerce encore des forces afin de soutenir le toit de la galerie
Drainage :
Consiste à drainer l’eau des niveaux inférieur vers la surface.

Projet de fin de cycle Master. Option : Exploitation Minière 48


II.6 VENTILATION
II.6.1 Introduction générale sur la ventilation d’une mine souterraine
Comme dans toutes les mines souterraines, l’objectif principal de la ventilation est d’apporter
de l’air frais à l’aire de travail pour :
• Diluer la production des gaz nocifs ;
• Apporter de l’oxygène aux travailleurs et les machines de combustion interne ;
• Dégager les poussières.
Le but cherché c’est de ventiler un espace confiné à travers un réseau de ventilation afin que
les travailleurs puissent travailler dans un environnement sain.
La quantité d’air : c’est la quantité (volume d’air) qui traverse une section par unité de
temps qui s’exprime en m3 ⁄ s.
𝑄 = 𝑆. V
Q : débit d’air (m3 ⁄ s) ;
S : section (m2) ;
V : vitesse de l’air (m ⁄ s).
II.6.2 Système de ventilation dans la mine de Yalea :
Il y’a deux systèmes de ventilation à Yalea :
II.6.2.1 Le système de ventilation en parallèle :
C’est un système dans lequel la quantité d’air qui est envoyée dans la mine pour la
dilution et le rafraichissement est automatiquement envoyée en surface à travers des puits
après utilisation. Les ventilateurs utilisent une quantité d’air nécessaire pour ventiler un
front mais pas de retour d’air dans le système. En parallèle, la pression totale est : Pt = P1
= P2 =…= Pn, Avec Q= Q1 + …+ Qn
II.6.2.2 Le système de ventilation en série :
C’est un système de ventilation dans laquelle l’air qui va ventiler le front est réutilisé (l’air de
retour) qui sera mélangé à la quantité d’air dans le decline et utiliser lors de l’activité suivant.
Dans ce système les pressions d’air sont différentes mais les quantités d’air sont les mêmes.
En série, la pression totale est : Pt = P1 + P2 +… Pn, Avec Qt= Q1 =Q2 = ... Qn
II.6.3 Ventilateur Primaire et secondaire : principes & analyses :
II.6.3.1 Ventilateur primaire :
C’est l’ensemble des ouvertures qui permet d’apporte l’air frais ainsi qu’à l’évacuation d’air
vicie. Ces mouvements sont dus à une différence de pression.
Les ventilateurs primaires sont du type aspirant et le plus généralement installé à la surface.
Ils peuvent être installé horizontalement ou verticalement (simple ou multiple).
Dans la mine de YALEA nous avons 4 entrées d’air qui sont :
- Yalea north portail
- Yalea somilo VD1

Projet de fin de cycle Master. Option : Exploitation Minière 49


- Yalea somilo CD1
- L’usine de réfrigération (un puits vertical)
Et 2 sorties d’air :
- Puits ou cheminée de retour côté north
- Puits ou cheminée de retour côté centre.
A Yalea nous avons (5) ventilateurs primaires de types aspirant repartie en deux secteurs, (2)
pour le north et (3) pour le centre qui sont installés en surface et monter en parallèles d’une
capacité de 630 Kw chacun.

Figure 14: Ventilateur primaire du Nord Yalea


II.6.3.2 Ventilateur secondaire :
Les ventilateurs secondaires sont du type soufflant. On l’utilise dans les zones qui ne sont pas
accessible par la ventilation primaire.
Ils sont généralement installés dans le decline de 12 à 20m de l’accès. Pendant la production
l’utilisation de ces ventilateurs secondaires est fortement envisagée voire indispensable.

Figure 15: Ventilateur secondaire


II.6.3.3 Les ventilateurs d’appui :
Ce sont des ventilateurs d’appui au circuit primaire le plus généralement installé en série avec
les ventilateurs de surface pour augmenter la pression de l’air, il permet de réduire les fuites.
À Yalea deux ventilateurs d’appui sont installés dans la mine souterraine.

Projet de fin de cycle Master. Option : Exploitation Minière 50


II.6.4 Différents types de surveillance en ventilation :
Le département de la ventilation effectue des mesures de concentrations de gaz, de poussières
ainsi que de températures tous les jours afin d’alerter ou de signaler les endroits hors norme
de ventilation et de trouver une solution avant que les travailleurs ne continuent leurs tâches
journalières.
Son but est ainsi de maintenir l’atmosphère des travaux miniers dans un état compatible avec
les normes environnementales, en assurant le passage dans tous les travaux du fond, d’une
quantité d’air qui entre dans la mine par un ou plusieurs orifices dits d’entrée d’air, circule
dans les chantiers et s’échappe à l’extérieur par des puits ou des galeries de retour d’air. Cette
surveillance a pour but de couper le système de ventilation dans les zones où il n’y a pas de
travail pour sauver le coût d’énergie.
II.6.5 Les instruments de contrôle en ventilation :
Ils sont entre autres :
II.6.5.1 Anémomètre :
C’est un appareil qui permet de mesurer la vitesse de circulation d’air dans un endroit donné.

Figure 16: L’anémomètre


II.6.5.2 Hygromètre :
C’est un appareil qui permet de mesurer la température sèche et la température humide dans
la mine souterraine ainsi qu’à la surface. La limite de ces températures est la suivante : 37°
pour la température sèche et 32.5° pour température humide.

Figure 17: Hygromètre


II.6.5.3 Détecteur de gaz GFG :
C’est un appareil électronique munis des capteurs spécifiques, permettant de détecter les gaz.
A Yalea il y’a 8 gaz essentiels cité ci-dessous que les détecteurs de gaz y sont mis à l’œuvre
pour donner leurs concentrations à l’endroit de mesure :
Tableau 5: limites d’exposition des gaz
GAZ Limite D`exposition
O2 (dioxygène) 19,5%

Projet de fin de cycle Master. Option : Exploitation Minière 51


NH3 (ammoniac) 25%

CO2 (gaz carbonique) 0,5%

NO2 (dioxyde d’azote) 3ppm


LEL (Ensemble des gaz inflammable) 5%

CO (Monoxyde de carbone) 30ppm

H2S 10ppm
SO2 2ppm

Figure 18: Détecteur de gaz

II.7 Remblayage
Le remblayage consiste a comblé le vide créer par l’exploitation minière. Les matériaux de
remblayage proviennent des résidus du traitement de l’or boue (slurry).
A sa création, on procédait par le caf filled (l’usine mélangeait l’agrégeas, fine avec du ciment
et le produit obtenu était amené au souterraine par les camions. La production journalière était
450 m3/jour. Avec cette méthode le remblaye d’un bloc (stope) pouvait prendre des mois
d’où la création de l’usine de remblayage (paste plant).
Le paste est un mélangé de cake, du ciment et l’eau pour donner du béton qui ensuite pompée
jusqu’au bloc concernée à travers des tuyauteries.
Avec cette nouvelle méthode de remblayage la production peut atteindre jusqu’à 2040
m3/jour.
Le Remblayage est composé : d’un laboratoire et l’usine de production et l’usine
intermédiaire.

Projet de fin de cycle Master. Option : Exploitation Minière 52


II.7.1 Laboratoire de remblaye :
Une fois que la section géotechnique donne la résistance souhaite, le labo du paste procèdes à
la conception préliminaire et font le suivi qualité.
La conception préliminaire permet de connaitre la quantité de liant, de cake et d’eau à mixer
pour donner une paste avec la résistance souhaitée par la géotechnique. Le labo du paste a fait
plusieurs tests jusqu’à avoir un standard de mixage avec leurs résistances.
Les standars utilisés a loulo sont determiné sur le tableau ci-dessous

Tableau 6 : standard de mixage avec leurs résistances


Melange Resistance en compression
uniaxiale( UCS )
Slag Ciment à 28 jours( Mpa)
6% 12% 2,4
4,50% 9% 1,5
4% 8% 1,2
3,50% 7% 0,9
2,50% 5% 0,5
2% 4% 0,5
1,50% 3% 0,3
1% 2,50% 0,3

II.7.2 L’usine Intermédiaire : I Plant


L’usine Intermédiaire est intermédiaire entre l’usine de traitement et l’usine de remblai.
Les objectifs d’Intermédiaire plant sont ;
- La détoxification :
Dès la récupération des résidus de l’usine, la boue de l’usine passe à travers 4 grandes tanks
ou dans chaque tank la boue est mélangée continuellement avec du peroxydhydrogène jusqu’à
sa détoxification a un seuil tolérable
- La classification du slurry :
Effectuer par le cyclone qui classifie le slurry par densité, la forte densité est envoyée au tank
qui serve paste plant et le faible au décanteur
- La récupération d’eau :
Assure par le décanteur, qui
- Water traitements :
Consiste à traitre l’eau du décanteur pour sa réutilisation.

Projet de fin de cycle Master. Option : Exploitation Minière 53


Figure 19: Processus de fonctionnement de l’usine intermédiaire
II.7.3 Opération de remblayage :
La première opération d’usine de production consiste à faire une stope note, une fois le bloc
(chambre) vidé, qui rassemble toutes les informations concernant le bloc à remblayer comme :
- Volume du bloc
- Résistance du premier et de la deuxième plaque du paste
- Le délai du remblayage, etc...
Une fois le stope note terminer, on fait le bulkeahd sert de fermeture pour le bloc et qui a un
temps de durcissement de 48h.
L’usine commence le mixage et le pompage du remblai en pate jusqu’à l’obtention du
volume.

Projet de fin de cycle Master. Option : Exploitation Minière 54


Figure 20: Processus de fonctionnement de l’usine de remblayage
II.7.4 Test de Résistance
Un échantillon du remblai est prélevé chaque deux mois à l’état saturé pour
être soumis aux tests du laboratoire. Au bout de 7 jours l’échantillon est
décoffré et le processus de séchage continue donc. À 14 jours il est testé et
au 28ème jour, on le soumet à la compression pour déterminer sa résistance à
la compression uni-axiale (UCS). Le contrôle de la résistance des
échantillons est effectué à l’aide d’un appareil appelé PRESS PASTE (voir
image ci-dessous).

Projet de fin de cycle Master. Option : Exploitation Minière 55


Figure 21: Press paste (Ecrasement d’un échantillon du paste)
II.8 Extraction
L’extraction est une section à Loulo qui s’occupe d’extraire du minerai ou du stérile dans la
mine à l’aide des convoyeurs. Il détermine le tonnage de matériaux extrait à l’aide de deux
balances installées sur le convoyeur.
Le convoyeur est le moyen mécanique de transporter le minerai ou le stérile d'un point à un
autre automatiquement. Il existe plusieurs types de convoyeurs mais celui utilisé à Loulo est
le convoyeur à bande. Ce type de convoyeur est constitué d'une large bande en caoutchouc
renforcée, entraînée par un moteur et se déplaçant sur un lit de galets. Installés sur des lignes
relativement droites et une route d’accès longera chaque convoyeur pour en faciliter
l’entretien.
Lorsqu’un changement de direction est nécessaire, une structure transitoire (striker bell, ou
chute) est installée pour décharger le minerai d’un convoyeur sur un autre. Les convoyeurs
sont couverts pour les protéger de la pluie qui pourrait entraîner des niveaux d’humidité et
même de causer des problèmes de traitement. Dans certaines sections, des convoyeurs en
hauteur suspendus à des câbles sont utilisés (cas du début de CV1-UG) lorsque les pentes
sont trop raides pour un système au niveau du sol.
Le convoyeur a pour fonction de déplacer les matériaux abattus du 80L TIP jusqu'à l’usine
ou à un autre moyen de déplacement (camions). Les camions transportent les matériaux dans
tous les fronts de la mine et les décharges dans les stockpiles, qui sera repris par un chargeur
pour déverser sur un Grizzly (grillage à maille de 50 cm ×50 cm). Ce grillage est placé au-
dessus du chemin du minerai (ore pass), ceci passe à travers un accumulateur (bin) pour se
déverser directement sur un alimentateur (Apron-feeder) à chenille qui à son tour va
alimenter le concasseur tous situé au niveau 85L. Apres concassage, les matériaux passent à
nouveau dans un puits de passage du minerai situé en dessous du concasseur et se déposent
sur un vibrateur qui l’oriente par la suite sur le premier convoyeur à bande UG4.
Les matériaux suivent le trajet suivant :

Projet de fin de cycle Master. Option : Exploitation Minière 56


Figure 22: système de convoyeur
Le Striker est un petit convoyeur de relai.

Projet de fin de cycle Master. Option : Exploitation Minière 57


Tableau 7 : Caractéristiques des différents convoyeurs à bande

Longueur Puissance Vitesse de Vitesse de


(m) des roulement roulement
Convoyeurs Max
moteurs (tr/mn) Min
(KW) (tr/mn)

CV4-UG 212,95 212,5 1485 36,28

Striker 2 43,43

CV3-UG 408,59 212,5 1485 36,28

CV2-UG 468,64 212,5 1485 36,28

Striker 1 19,30

CV1-UG 349,57 212,5 1485 36,28

CV1-O 436 212,5 1485 36,28

CV2-O 580 212,5 1485 36,28

CV3-O 312 212,5 1485 36,28

Longueur 2830,48
Total (m)

II.9 INNOVATION
L’innovation est une nouvelle section dans la mine de Loulo, créée en 2019, elle résulte de
l’idée du développement des nouvelles technologies appliquées dans l’exploitation minière.
Elle a pour tâche principale, le suivi des activités des engins et des travailleurs dans les
souterrains, d’en déduire des rapports cruciaux et la limitation de la consommation d’énergie ;
L’issue permet de faire des optimisations, de situer des axes défaillants (côté engins
principalement), et d’établir des tonnages précis (par jour, mois, an). Pour ce faire des
innovations technologiques de la compagnie Newtrax sont utilisées. Il s’agit notamment de :
▪ Torches (Cap lamp) :

Projet de fin de cycle Master. Option : Exploitation Minière 58


Ces torches sont équipées de traceurs permettant de localiser son porteur et de tracer ses
mouvements dans la souterraine.

Figure 23: Torches équipées de traceurs (Données Newtrax)


▪ Le Scanner :

Figure 24: Scanner (données Newtrax)


Ce scanner comme son nom l’indique sert à enregistrer les torches. Chaque torche est scannée
à sa prise et le nom et la photo du travailleur en possession est entré dans la base de données
pour compléter la reconnaissance.
▪ VM (Modem véhicule) _ Nœuds :
Les VM sont les engins posés sur les engins (Camions, chargeurs, Outils IT, Niveleuse…) ;
elles permettent de tracer leurs mouvements. Ceci est rendu possible à l’aide d’un large réseau
de :

Projet de fin de cycle Master. Option : Exploitation Minière 59


Nœuds, qui captent les signaux de ses VM (donc des engins) et les relayent jusqu’au serveur

Figure 25: Nœud et VM (Données Newtrax)


en synergie avec des connecteurs sans Fil et ports.

Figure 26: Schéma explicatif de la capture et du relais de signal VM (Newtrax)


Tous ces équipements ont pour tâche de répertorier les données suivantes :
_ Temps de travail des engins
_ Temps d’arrêt des engins
_ Temps passés au garage (lors du service)

Projet de fin de cycle Master. Option : Exploitation Minière 60


Depuis que l’opérateur commence la manœuvre ; les heures des engins et les transmissions
sont aussi récoltés (manuellement)
Les données des rapports quotidiens des opérateurs sur leur travail du jour sont aussi récoltées
manuellement pour office de comparaison.
➢ Travaux effectués :
La section Innovation, avec :
_ Le Dispatch, rapport du centre de contrôle
_ Workshop report (Rapport du garage)
_ Standard Times report (Données du dispositif) Procède à l’élaboration du rapport global
d’efficacité des engins.
➢ Rehability (Réhabilitation) :
La section de rehability est contiguë à celle de l’innovation.
Ils s’occupent principalement de recenser tous les engins, toutes les machines de la mine ; de
détecter les défaillances et de procéder régulièrement à leur maintenance technique.
Ils collaborent avec les Workshops (garages).

Projet de fin de cycle Master. Option : Exploitation Minière 61


CHAPITRE III : Révision des paramètres de forage et tir pour
l’amélioration de la fragmentation : cas de la mine souterraine de yalea

Dans la mine souterraine de Yalea la plupart du temps la fragmentation s’accompagne de


fines particules, phénomène jouant négativement sur les opérations.
L’objectif rechercher est de réviser les paramètres de travaux de forages et tir afin de ramener
les proportions de fines à un niveau optimal
Dans cette étude les matériels utilisés sont le logiciel split et le tableur de kuzram
III.1 Vérification des paramètres du plan de tir par des méthodes empiriques
o Selon la Méthode Russe
Calcul de la banquette Maximale

√𝟎, 𝟓 ∗ (𝐃𝐜𝐡𝐚𝐫𝐠𝐞 ) + 𝟒 ∗ (𝐁) ∗ 𝐪𝐩𝐫𝐨𝐣𝐞𝐭 ∗ 𝐃𝐜𝐡𝐚𝐫𝐠𝐞 ∗ 𝐇𝐚𝐮𝐭 𝐬𝐭𝐨𝐩𝐞 ∗ 𝐋𝐨𝐧𝐠(𝐦𝐚𝐱)𝐭𝐫𝐨𝐮


𝟐
𝐒
𝐁𝐦𝐚𝐱 = − 𝟎, 𝟕𝟓 ∗ 𝐃𝐜𝐡𝐚𝐫𝐠𝐞
𝐁
𝟐 ∗ ( ) ∗ 𝐪𝐩𝐫𝐨𝐣𝐞𝐭 ∗ 𝐇𝐚𝐮𝐭 𝐬𝐭𝐨𝐩𝐞
𝐒

𝐷𝑐ℎ𝑎𝑟𝑔𝑒 : La charge métrique en kg/m


a =(𝐵/𝑆) : Le coefficient de rapprochement des trous, on prendra 0,8
𝑞𝑝𝑟𝑜𝑗𝑒𝑡 : La consommation spécifique projet (kg/m3)
𝐻𝑎𝑢𝑡𝑠𝑡𝑜𝑝𝑒 : La hauteur du stope (m), on prendra la valeur 25m
𝐿𝑜𝑛𝑔(𝑚𝑎𝑥)𝑡𝑟𝑜𝑢 : La longueur maximale du trou (m)
La longueur maximale des trous est de 22m

√𝟎, 𝟓 ∗ (𝟖, 𝟏𝟕)𝟐 + 𝟒 ∗ (𝟎, 𝟖) ∗ 𝟎, 𝟐𝟔 ∗ 𝟖, 𝟏𝟕 ∗ 𝟐𝟓 ∗ 𝟐𝟐


𝐁𝐦𝐚𝐱 = − 𝟎, 𝟕𝟓 ∗ 𝟖, 𝟏𝟕
𝟐 ∗ (𝟎, 𝟖) ∗ 𝟎, 𝟐𝟔 ∗ 𝟐𝟓
𝐵𝑚𝑎𝑥= 3,7m
➢ L’espacement
S = 𝐵𝑚𝑎𝑥 * a 𝑆=3,7∗0,8
𝑺= 2,8 m
➢ La Banquette
B=S*a
B = 2,9 * 0,8
B = 2,2 m.
o Selon Konya et Walter (1990)
La banquette selon Konya est donnée par la formule suivante :

Projet de fin de cycle Master. Option : Exploitation Minière 62


𝟑 𝛒𝐞
𝐁 = 𝟑, 𝟏𝟓 ∗ 𝐃 ∗ √
𝛒𝐫


B = Banquette (ft)
1ft (pied) = 33cm = 0,33m
ρ𝑒 = poids spécifique de l’explosif, (g/cm3)
𝜌r = poids spécifique de la roche, (g/cm3)
D = Diamètre de l’explosif ou diamètre de forage, (m)
(1 Pouce) = 27mm = 0,027m
➢ Correction de la formule : (Bc)
Bc = Kd*Ks* Kr* B

➢ Bc = banquette corrigé (ft)
Kd = Facteur de correction pour la formation du tas après abattage. Il est évalué comme suite :
Pour une formation du tas vers la coupe, Kd = 1, 18
Pour une formation du tas vers la face libre verticale, Kd = 0,95
Pour d’autres cas, Kd = 1,0
Ks = Facteur de correction pour la structure géologique :
Pour les grandes failles, présence fréquente de fissures, peu de joints de stratification
cimentée Ks=1,30
Pour des joints bien cimentés et des fissures étroites Ks=1,1 ;
Pour les massifs intacts Ks = 0,95.
Kr = Facteur de correction pour le nombre de rangées :
Pour une ou deux rangée (s) Kr = 1,0 ;
Pour trois rangées et plus Kr = 0,95.
Selon la formation du tas de roche après abattage à Yaléa, on a : Kd = 0,95 ; En ce qui
concerne la structure géologique à Yaléa, on a Ks = 1,30 et le facteur de correction
correspondant est Ks = 0,95 pour trois rangées de trous et plus.
Donc on aura :

3 ρe
B = 3,15 ∗ D ∗ √
ρr

Projet de fin de cycle Master. Option : Exploitation Minière 63


D = 102mm = 3,7m

3 1
B = 3,15 ∗ 3,7 ∗ √
2,03

B = 9,2ft
B = 3m
➢ La banquette corrigée = Banquette
𝐵𝐶 = 8,2 ∗ 0,95 ∗ 1,3 ∗ 0,95
𝐵𝐶 = 9,6 ft
𝑩𝑪 = 𝑩 = 3,2 m
➢ L’espacement
𝐵𝑐
𝑆=
𝑎
3.2
𝑆=
0,8
S = 4m
o Selon Langefors et Kihlstrom (1968)
Formule de Langefors pour la banquette maximale admissible

D P∗s
B= ∗√
34 S
f∗c∗B

Où ;
✓ B : banquette maximale admissible (m)
✓ D : diamètre de foration (mm)
✓ P : densité de chargement (kg/m3)
✓ S : strength (résistance) de l’explosif (sans dimension), pris pour l’explosif en pied
(car le cisaillement du pied est le travail le plus difficile)
✓ C : constante de roche (kg/m 3) f : facteur de contrainte
✓ S/B : rapport écartement sur banquette
La banquette maximale est en général réalisée en pied : c’est ainsi à priori pour la partie
inférieure du chargement que l’on calcule la banquette maximale admissible.
➢ Densité de chargement P :
La densité de chargement est la densité de l’explosif, à laquelle on peut introduire un facteur
correctif dans le cas de l’utilisation de cartouches. Dans le cas d’un chargement à plusieurs

Projet de fin de cycle Master. Option : Exploitation Minière 64


types d’explosifs, on se réfèrera au chargement utilisé pour le cisaillement du pied, opération
la plus difficile.
➢ Strength (résistance) de l’explosif S :
Le strength est un coefficient relatif à l’explosif, défini par :
5 Q 1 V
S= ∗ + ∗
6 Qo 6 Vo
Q et V étant l’énergie et le volume des gaz de l’explosif employé, Qo et Vo ceux d’un explosif
de référence.
Pour un calcul à partir de la formule de Langefors, il convient de prendre comme référence
d’explosif le nitrate-fuel. Nous utiliserons la résistance de l’anfo vu que ceux de l’HEF100 est
inconnu, cependant il demeure l’explosif utilisé.
Tableau 8: valeur du Strength S

Q (MJ/kg) V (m3/kg)

ANFO 3,91 0,973

Emulsion 3,1

Sanfo =1,24
➢ Constante de roche C :
La constante de roche introduit un paramètre correspondant au massif rocheux et sa géologie.
C = Co + 0,05
La constante de roche Co retenue est de 0,55 ; ce qui nous donne un
C = 0,6 kg/m 3.
➢ Facteur de contrainte f :
Le facteur de contrainte introduit une correction en fonction de l’inclinaison donnée au trou.
L’inclinaison du trou est un paramètre secondaire relativement indépendant. Il permet une
meilleure fragmentation en tête et une diminution des effets arrière. L’inclinaison du trou est
décidée selon l’allure du front et selon les possibilités de la machine de forage.
Tableau 9: Valeurs du facteur de contrainte f, en fonction de l’inclinaison alpha des trous

Alpha 0 10 20 30

f 1 0,95 0,90 0,85


Le dump des trous étant de 10, alors
f = 0,95
➢ Rapport écartement sur banquette S/B :

Projet de fin de cycle Master. Option : Exploitation Minière 65


On retient la valeur de 0,8 pour le rapport B/S.
Alors on a :

D P∗s∗a
B= ∗√
34 f∗c∗

102 1 ∗ 1,24 ∗ 0,8


Bmax = ∗√
34 0,95 ∗ 0,6

Tableau 10: Banquette maximale admissible selon Langefors

D (mm) 102

P (kg/m 3) 1

S 1,24

c (kg/m 3) 0,6

F 1

B/S 0,8

Bmax(m) 3,1

Selon Langefors et kihlstrom B max = 3,1 m


➢ L’espacement
S = Bmax(m) = 3,1 m
➢ Banquette
B= 3,1 * 0,8
B = 2,5 m
o Selon Perse (1955):
Ps
K ∗ D ∗ √ σt
B=
kr

✓ B = Banquette maximal (m) ;


✓ K = Constante variant de 0,7-1,0
✓ PS = Pression de détonation (Kg/cm2)

Projet de fin de cycle Master. Option : Exploitation Minière 66


✓ Kr : coefficient de rapprochement (0.6 :1.6)
✓ D : diamètre du trou (m)
✓ σt = Résistance à la traction (Kg/cm2)
1
PS = *VOD2*De
4
PS = 0.25*55002*1000 = 7562 Mpa

7562
1 ∗ 0.102 ∗ √ 24
B=
0.7

Selon Perse en (1955) B = 2.6 m


L’espacement :
S =1.1*B
S = 2.8m

o Selon Ash (1963) et Hustrulit (1999)


𝐁 = 𝐊𝐛 ∗ 𝐃

B : Banquette,
D : Diamètre du trou (D = 0,102 m)
KB : Coefficient tenant compte de la densité de la roche et de celle l’explosif.
Afin d’estimer la valeur de KB désirée, on doit savoir que les densités des explosifs sont
rarement plus grandes que 1,6 ou moins que 0,8 g/cm3. Et pour la plupart des roches exigeant
le tir, la densité en g/cm3 excède rarement 3,2 ni moins que 2,2 avec 2,7 t/m3 comme la valeur
la plus courante. Par conséquent, l’ingénieur, en rapprochant d'abord la banquette à un KB de
30 fait les évaluations simples vers 20 (ou vers 40) pour convenir à la roche et aux
caractéristiques de l’explosif.
Enfin on pourra dire :
✓ Pour les explosifs lourds dans les roches faiblement denses KB= 40,
✓ Pour les explosifs légers dans les roches denses KB=20,
✓ Pour les explosifs légers dans les roches moyennement denses KB=25,
✓ Pour les explosifs lourds dans les roches moyennement denses KB=35.

ρe ∗ SAnfo 2,65
Kb = 25 ∗ √ ∗√
ρAnfo ∗ S1Anfo ρr

Projet de fin de cycle Master. Option : Exploitation Minière 67


Où ;
ρe : densité de l’explosif utilisé (g/cm3),
ρ e = 1 g/cm3
SANFO : Puissance pondéral de l’explosif par rapport à l’ANFO,
SANFO = 1,24 selon Konya
ρ ANFO : densité de ANFO
ρ ANFO = 0,89 g/cm3,
S1ANFO : Puissance pondérale de l’ANFO par rapport à l’ANFO, S1ANFO = 1
ρ r : densité de la roche (g/cm3)
ρ r = 2,03g/cm3

1 ∗ 1,24 2,65
Kb = 25 ∗ √ ∗√
0,8 ∗ 1 2,03

KB = 35.56
𝐵𝑚𝑎𝑥 = 35.56 ∗ 0,102
𝐵𝑚𝑎𝑥 = 3,6m
➢ Espacement
S = Bmax*0.8 =3.6* 0.8
S = 2.9
➢ La banquette
B = S * 0,8
Selon Ash et Hustrulid B = 2,3m.
Après ces calculs on obtient les valeurs rassemblées dans le tableau suivant :
Tableau 11: Comparaison des standards de YALEA avec les models empiriques
Méthode Dia(mm) Résultats(m)
Méthode Russe 102 Espacement = 2,8
Banquette = 2,2
Konya et Walter 102 Espacement = 4
(1990)
Banquette = 3,2

Projet de fin de cycle Master. Option : Exploitation Minière 68


Langefors et 102 Espacement = 3,1
Kihlstrom
Banquette = 2,5
(1968)
Perse (1995) 102 Espacement = 2.6
Banquette = 2.8
Ash 1963 et 102 Espacement = 2.9
Hustrulit 1999
Banquette = 2,3
Paramètres 102 Espacement = 2,7 →
standards à 3,2
Yalea
Banquette = 2.2→2,5
89 Espacement = 2.3 →2.6
Banquette =1.9 →2.2
La vérification des paramètres de tir donne des valeurs qui sont pour la plupart dans
l’intervalle de valeur standard utilisé. Les formules empiriques (méthode russe ; Konya et
Walter ; Langefors et Kihlstrom ; et Ash et Hustrulit) utilisées ont donné des résultats qui
sont compris dans l’intervalle de valeur utilisé. Toutes ces formules ont leurs particularités et
prennent en compte les propriétés de la masse rocheuse et de l’explosif pour déterminer la
banquette de tir.
III.2 Evaluation de la fragmentation
Certains des plus courants méthodes disponibles aujourd'hui pour évaluer la fragmentation
sont :
✓ Évaluation visuelle :
Une méthode très utilisée en raison de sa simplicité et de son faible coût, mais uniquement de
grandes différences sont notées et cette méthode est très biaisée.
✓ Comparaison des photos :
Cette méthode compare les photos qui sont prises à différentes étapes du processus de
chargement. Chaque photo doit contenir un objet de mise à l'échelle, comme une boule de
diamètre connu. Ces photos sont ensuite comparées à un ensemble de photographies, selon un
certain système, où les deux, la taille moyenne des fragments et la valeur ne sont pas connues.
✓ Numérisation des photos :
L’essence de ces systèmes est qu’une série de photographies prise du tas de boue, puis le
programme informatique tente de délimiter (définir) les limites des roches visibles. Ces deux
les formes dimensionnelles sont ensuite converties en trois dimensions équivalentes afin que
les masses de chaque particule puissent être estimées. Ensuite, les masses sont regroupées en
groupes (c'est-à-dire tamisées électroniquement) afin que la courbe de fragmentation puisse
être estimée. Il est évident que la fragmentation finale produite dépend de :
• Qualité et quantité des photographies

Projet de fin de cycle Master. Option : Exploitation Minière 69


• Délimitation des roches
• Hypothèses faites pour se convertir aux masses
• La manière dont le programme traite les amendes
Analyse de la fragmentation
L'analyse de la fragmentation reste une discussion de plus en plus importante dans le jargon
minier car c'est la première étape vers la récupération des minéraux. Il existe divers logiciels
et méthodes de prédiction et d’analyse du résultat du dynamitage, dont le modèle KuzRam.
✓ Prédire la fragmentation
✓ Logiciel split desktop
III.2.1 Prédiction de la fragmentation : Model de kuzRam
• Modèle de KUZ RAM
Equation de Tidman
La puissance de l'explosif est calculée à partir d'une équation modifiée développée
initialement par Tidman :
E = [VODe / VODn] ² RWS.
Modèle de KuzRam Une variété d'approches de modélisation, allant de modèles numériques
purement empiriques à rigoureux, a été utilisée pour prédire la fragmentation due au
dynamitage. Parmi eux, le plus populaire est le modèle KuzRam développé par Cunningham
(1983). L’équation de Kuznetsov (1973) a développé une équation pour déterminer la taille
moyenne des fragments, notée (X50) comme indiqué dans Équation KuzRam - Fragmentation
moyenne X 50
Equation de kuznetov
𝑽
X = A (𝑸)0.8 Q1/6

A : est le coefficient de la roche


Tableau 12: Facteur de roche en fonction des caractéristiques du massif rocheux d’après
Cunningham
Caractéristiques du massif rocheux Facteur de roche A
Roches moyennement dures dont f =8÷10. A=7
Roches dures et très fissurées dont f=10÷14. A=10
Roches très dures et moyennement fissurées A=13
dont f=12÷16.
V est le volume spécifique en m3 de rocher abattu par trou, est égal
𝑟𝑖𝑛𝑔 𝑡𝑜𝑛𝑛𝑎𝑔𝑒
𝑋 𝑙𝑜𝑛𝑔𝑢𝑒𝑢𝑟 𝑑𝑢 𝑡𝑟𝑜𝑢
𝑚𝑒𝑡𝑟𝑎𝑔𝑒 𝑡𝑜𝑡𝑎𝑙 𝑑𝑢 𝑟𝑖𝑛𝑔
V= 𝐷𝑒𝑛𝑠𝑖𝑡𝑒 𝑑𝑒 𝑙𝑎 𝑟𝑜𝑐ℎ𝑒

Projet de fin de cycle Master. Option : Exploitation Minière 70


Q est la masse en Kg de l’énergie fournie par la charge en explosif d’un trou.
Q = Powder factor (PF) x volume abattu par trou(V0)
Si Qe est la masse en Kg d’explosif par trou et E la puissance relative de l’explosif.
L’ANFO étant égal à 100 et le TNT à 115, on a Qe x E= Qx115 et
Q = Qe* E / 115
𝑽𝑶𝑫𝒆
E = (|𝑽𝑶𝑫𝒏|2 x RWS)

VODe= vitesse de détonation effectif


VODn = vitesse de détonation nominal
AWS de l explosif utiliser
RWS ; l’énergie de l’explosif RWS= en % Donc on aura :
AWS de l′anfo
𝐸
Q = Qe x 𝑅𝑊𝑆 en %

Après calcule :
𝟏𝟏𝟓 19/30
X50 = A (PF)-0.8 Qe1/6( )
𝑬

D’un autre côté de Rosin-Ramler décrit la distribution granulométrique de taille de blocs. Elle
s’écrit :
𝑿
Y = 1 - 𝒆−(𝑿𝑪) n
Avec Y = le pourcentage de passants à la taille X
Xc = taille caractéristique égale à la taille à 63.2% de passants
n = indice de forme.
Pour X = X50, (taille moyenne des blocs), on a Y= 0,50
𝑿
Xc = (𝟎.𝟔𝟗𝟒)1/n

Il faut alors calculer n pour pouvoir décrire complètement la distribution. Cunningham, en


utilisant le logiciel de simulation split desktop pour estimer la distribution de taille de blocs
dans le tas abattu, pour obtenir expérimentalement des valeurs de n pour différents paramètres
géométriques du tir. Il a ensuite fait une régression sur les points pour obtenir un modèle
permettant de calculer n. Ce modèle, dans sa forme la plus récente (1987), est :
𝑩 𝑺 𝒁 (𝐋𝐛 − 𝐋𝐜𝐡) 𝑳
n = [2.2 - 14 (𝑫)] [0.5 (1 +𝑩)] [1-𝑩] [0.1 + abs ] [ 𝑯] 𝑷
𝑳


B=banquette, en m
D= diamètre du trou, en mm
S=espacement, en m

Projet de fin de cycle Master. Option : Exploitation Minière 71


L= Longueur total de la charge, en m
Lb=longueur de la charge du fond, en m
Lch=longueur de la charge de colonne, en m
Z= déviation du trou, en m
H=hauteur du bloc, en m
P = maille de la fragmentation P= 1 maille carré P = 1.1 maille rectangulaire
1
115 19/30
𝑋50 = 𝐴(𝑃𝐹)−0.8 × 𝑄 6 ( )
𝐸

X50 Taille moyenne 50% passant


A Facteur de roche
PF Facteur de poudre technique (kg / m 3)
Q Masse d’explosif par trou (kg)
E L'énergie efficace relative
Equation de Rosin-Rammler La distribution granulométrique est prévue à partir de
l'équation de Rosin-Rammler :
𝑋
𝑌 = 100 [1 − 𝑒 −(𝑋𝑐)𝑛 ]

Où :
Y : pourcentage des matériaux de taille inférieure à X (%).
X : la taille du matériau (m).
Xc : la taille caractéristique (m).
n : indice d’uniformité
III.3 LES BLOCS ETUDIER :
Modèle de KUZ-RAM applique aux paramètres de Yalea :
➢ Analyse et interprétation des résultats de fragmentation de la mine souterraine
de yalea
Nos recherches se sont portés sur plusieurs blocs, et pour chaque bloc étudié on n’a procédé
comme suit :

• C_608L BLK10A R1-R4


Propriétés des roches intactes
• La masse spécifique de la roche (masse volumique) : 2.82 t/m3.
• Résistance à la compression = 115 Mpa.
Conception de plan de tir

Projet de fin de cycle Master. Option : Exploitation Minière 72


On a choisi la méthode pour calculer les paramètres de tir :
• On a une maille carrée donc P=1.1
• Le diamètre de trou D= 89mm.
• Longueur du trou L=19.13m.
• Longueur de la charge Lch=17.13m.
• Longueur du bourrage Lb=2m
• Banquette (Burden) B=1.2m.
• Espacement (spacing) S=1.5m.
• Déviation de forage Z=0.02m.
• Hauteur de gradin H=25m.
• Facteur de roche A=13.
• Charge linéaire Mc
δD2
Mc =
1273
𝛿 Densité de l’explosif = 1 g/cm3
D diamètre du trou = 89 mm
Mc = 6.22 kg/m
• Consommation spécifique PF = kg/tonne.
• Masse de la charge par trou Qe= Mc x Lch=106.5 kg/trou.
• Densité de chargement PF = Qe / (B*S*L) = 3.09 kg/m3.
Résultats de calcul
Equation de Tidman
E = [VODe / VODn] ² RWS
VODe =5800m/s
VODn= 4500m/s
RWS= 9600%=96
E =160
Equation de Kuznetsov
1
115
Xmoy = 𝑋50 = 13 ∗ (3.09)−0.8 ∗ (106.5)6 ∗ (160)19/30

Xmoy= 9.31cm.

Projet de fin de cycle Master. Option : Exploitation Minière 73


Avec : Xmoy : taille moyenne de matériau (cm).

✓ La taille caractéristique Xc : C’est la taille par laquelle passe 69,3 % des fragments.
Elle est calculée à partir de la taille moyenne de l'équation de Kuztensov :
9.31
Xc = (0.694)1/n

n = [2.2 - 14 (1.2/89)]* [0.5* (1 + 1.5/1.2)] *[1-0.02/1.2]* [0.1 + abs (2 – 17.13) / 19.13]


[19.1/25] * 1.1
n = 0.70
9.31
Xc = (0.694)1/0.70

Xc = 15.67cm
- Equation de Rosin-Rammler
9.31
𝑌 = 100 [1 − 𝑒 −(15.67)0.70 ]

Y=50.007 ≃50%
Courbe de Kuz Ram

kuz ram
120%

100%

80%

60%

40%

20%

0%
0 20 40 60 80 100 120

Graphe 1: courbe de Kuz Ram

Projet de fin de cycle Master. Option : Exploitation Minière 74


Traitement avec le split

Image 10: tas de roche abattue


Image 11: Traitement de split desktop

Figure 27: courbe de traitement avec le split desktop

• Superposition des deux courbes :


Cette comparaison va nous permettre de voir la différence entre la prédiction et le réelle

Projet de fin de cycle Master. Option : Exploitation Minière 75


C_608L BLK10A
120%

100%
Pourcentage des passants

80%

60%
kuz
split
40%

20%

0%
0 10 20 30 40 50 60 70
Taille des fragments en cm

Graphe 2: comparaison des 2 courbes du bloc C_608L_BLK10A


• S 433L BLK 7 R5-R7

Projet de fin de cycle Master. Option : Exploitation Minière 76


Traitement avec le split

Image 13 : tas de roche abattue Image 12: Traitement de split desktop

Figure 28: courbe de traitement avec le split desktop

• Superposition des deux courbes :

Projet de fin de cycle Master. Option : Exploitation Minière 77


Cette comparaison va nous permettre de voir la différence entre la prédiction et le réelle

S 433L BLK 7
120%
Pourcentage des passants

100%

80%

60%
kuz

40% split

20%

0%
0 10 20 30 40 50 60 70
Taille des fragments en cm

Graphe 3: comparaison des 2 courbes du bloc S_433L_BLK7


• S 558L BLK 8A AD1-R2
Traitement avec le split

Image 14: tas de roche abattue Image 15: Traitement de split desktop

• Superposition des deux courbes :


Cette comparaison va nous permettre de voir la différence entre la prédiction et le réelle

Projet de fin de cycle Master. Option : Exploitation Minière 78


S 558L BLK 8A
120%
Pourcentage des passants

100%

80%

60%
kuz
40% SPLIT

20%

0%
0 20 40 60 80 100
Taille des framents en cm

Graphe 4: comparaison des 2 courbes S_558L_BLK8A


• C_583L BLK 3A R10-R13
Traitement avec le split

Image 16: Traitement de split desktop


Image 17: tas de roche abattue

• Superposition des deux courbes :


Cette comparaison va nous permettre de voir la différence entre la prédiction et le réelle

Projet de fin de cycle Master. Option : Exploitation Minière 79


C_583L BLK 3A
120%
Pourcentage des passants

100%

80%

60%
kuz

40% split

20%

0%
0 10 20 30 40 50 60
Taille des fragments en cm

Graphe 5: comparaison des 2 courbes C_583L BLK3A


• N_408L BLK16
Traitement avec le split

Image 18: tas de roche abattue Image 19: Traitement de split desktop

• Superposition des deux courbes :


Cette comparaison va nous permettre de voir la différence entre la prédiction et le réelle

Projet de fin de cycle Master. Option : Exploitation Minière 80


N_408 BLK 16
120%

100%
Pourcentage des passants

80%

60%
kuz ram
split
40%

20%

0%
0 10 20 30 40 50 60 70 80

Taille des fragments


Graphe 6: comparaison des 2 courbes N_408L BLK16

• C-583L BLK 3A R7-R9


Traitement avec le split

Image 21: tas de roche abattue


Image 20: Traitement de split desktop

• Superposition des deux courbes :


Cette comparaison va nous permettre de voir la différence entre la prédiction et le réelle

Projet de fin de cycle Master. Option : Exploitation Minière 81


120%
C_583L BLK 3A

100%
Taille des passants

80%

60%
Kuz Ram

40% split

20%

0%
0 10 20 30 40 50 60 70
Taille des fragments en cm
Graphe 7: comparaison des 2 courbes C_583L BLK 3A R7-R9

Tableau 13: Tailles des fragments en fonction des pourcentages

BLOCKS P20 P50 P80

KUZ KUZ SPLIT KUZ SPLIT


RAM SPLIT DESKTOP RAM DESKTOP RAM DESKTOP
C_608L_BLK10A R1-
R4 1,9 1,45 9,31 9,24 30,5 24,35
S 433L BLK 7 R5-R7 3,45 5.97 15,22 12,78 30 21,75
S 558L BLK 8A AD1-
R2 8,41 1,99 20,41 6,59 39,42 12,35
N_408L BLK 16 SH1-
SH5 2.71 5.73 13.95 13.41 45.41 21.87
C_583L BLK 3A R10-
R13 10.13 2.87 20.26 9.52 33.32 17.66
C_583L BLK 3A R7-
R9 10 3.61 19.49 13.99 32.02 25.82

➢ Interprétation des résultats


✓ C_608L BLK10A R1-R4

Projet de fin de cycle Master. Option : Exploitation Minière 82


Propriétés des roches intactes
• La masse spécifique de la roche (masse volumique) : 2.82 t/m3.
• Résistance à la compression =115 MPa.
Conception de plan de tir
On a choisi la méthode pour calculer les paramètres de tir :
• Le diamètre de trou D= 89 mm
• Longueur du trou L= 19.13 m.
• Longueur de la charge Lch=17.13 m.
• Banquette (Burden) B=1.2 m.
• Espacement (spacing) S=1.5 m.
• Consommation spécifique PF =0.57 kg/tonne.

❖ Interprétation
Tableau 14: distribution granulométrique du bloc C _608L BLK10A
Kuz-Ram Model Split desktop
Pourcentage des Taille des fragments Taille des fragments
passants
P20 1.9 1.45
P50 9.31 9.24
P80 30.5 24.35
La distribution granulométrique décrite par le logiciel SPLIT DESKTOP et celle de la prédiction de KUZ-
RAM sont bonnes.
Le pourcentage de passant décrit par les deux courbes répond aux critères de la fragmentation
recherché. Par contre la consommation spécifique est au-dessus de celle prédit

✓ S 433L BLK 7 R5-R7


Propriétés des roches intactes
• La masse spécifique de la roche (masse volumique) : 2.82 t/m3.
• Résistance à la compression = 97 MPa.
Conception de plan de tir
On a choisi la méthode pour calculer les paramètres de tir :
• Le diamètre de trou D= 89 mm
• Longueur du trou L=19.9 m.
• Longueur de la charge Lch=11.9 m.
• Banquette (Burden) B=1.2 m.
• Espacement (spacing) S=2 m.
• Consommation spécifique PF =0.51 kg/tonne

❖ Interprétation
Tableau 15: distribution granulométrique du bloc S_433L BLK7 R5-R7
Kuz-Ram Model Split desktop

Projet de fin de cycle Master. Option : Exploitation Minière 83


Pourcentage des Taille des fragments Taille des fragments
passants
P20 3.45 4.31
P50 11.88 12.79
P80 30 21.75

Comme le montre le Graphe, la distribution granulométrique du bloc décrit par le SPLIT


DESKTOP est un peu au-dessus de la courbe de distribution granulométrique du model de
prédiction de KUZ-RAM.
Toutes les deux courbes répondent aux critères de la fragmentation recherché P80 est inférieur
à 40 cm. Une consommation spécifique élevée à la valeur de la prédiction qui est 0.40kg/t
✓ S 558L BLK 8A AD1-R2
Propriétés des roches intactes
• La masse spécifique de la roche (masse volumique) : 2.82 t/m3.
• Résistance à la compression = 108MPa.
Conception de plan de tir
On a choisi la méthode pour calculer les paramètres de tir :
• Le diamètre de trou D= 102 mm
• Longueur du trou L= 15.06 m.
• Longueur de la charge Lch=14.06 m.
• Banquette (Burden) B= 2.4 m.
• Espacement (spacing) S=2.7 m.
• Consommation spécifique PF =0.69 kg/tonne

❖ Interprétation
Tableau 16: distribution granulométrique du bloc SL 558L BLK 8A AD1-R2
Kuz-Ram Model Split desktop
Pourcentage des Taille des fragments Taille des fragments
passants
P20 8.41 1.99
P50 20.41 6.59
P80 39.42 12.35
La fragmentation de cette zone montre une très grande différence entre la distribution
granulométrique décrite par la courbe du SPLIT DESKTOP (réelle) et celle de la courbe de
KUZ RAM (prédiction), ce qui s’explique par une consommation spécifique élevée à la
valeur recherchée qui est 40kg/t
✓ C_583L BLK 3A R10-R13
Propriétés des roches intactes
• La masse spécifique de la roche (masse volumique) : 2.82 t/m3.
• Résistance à la compression =88 MPa.
Conception de plan de tir
On a choisi la méthode pour calculer les paramètres de tir :

Projet de fin de cycle Master. Option : Exploitation Minière 84


• Le diamètre de trou D= 102 mm
• Longueur du trou L= 14.18 m.
• Longueur de la charge Lch=13.18 m.
• Banquette (Burden) B= 2.4 m.
• Espacement (spacing) S=2.7 m.
• Consommation spécifique PF =0.46 kg/tonne

❖ Interprétation
Tableau 17: distribution granulométrique du C_583L BLK 3A R10-R13
Kuz-Ram Model Split desktop
Pourcentage des Taille des fragments Taille des fragments
passants
P20 10.13 2.87
P50 20.26 9.52
P80 33.32 17.66
Comme la montre sur le Graphe, la distribution granulométrique du bloc décrit par le SPLIT
DESKTOP est un peu au-dessus de la courbe de distribution granulométrique du model de
prédiction de KUZ-RAM. Cela montre une sur fragmentation de la zone.
Toutes les deux courbes répondent aux critères de la fragmentation recherché P80 est inférieur
à 40 cm.
✓ N_408L BLK16
Propriétés des roches intactes
• La masse spécifique de la roche (masse volumique) : 2.82 t/m3.
• Résistance à la compression = 132 MPa.
Conception de plan de tir
On a choisi la méthode pour calculer les paramètres de tir :
• Le diamètre de trou D= 102 mm
• Longueur du trou L= 23.32 m.
• Longueur de la charge Lch=22.32 m.
• Banquette (Burden) B= 1.5 m.
• Espacement (spacing) S=2.5 m.
• Consommation spécifique PF =0.99 kg/tonne

❖ Interprétation
Tableau 18: distribution granulométrique du N_408L BLK16
Kuz-Ram Model Split desktop
Pourcentage des Taille des fragments Taille des fragments
passants
P20 2.71 5.73

P50 13.95 13.41

P80 45.41 21.87

Projet de fin de cycle Master. Option : Exploitation Minière 85


L’analyse du graphe nous montre une bonne fragmentation de la zone, la distribution granulométrique
décrite par la courbe du SPLIT DESKTOP est au-dessus de celle de la courbe de la prédiction, ce qui
s’explique par une consommation spécifique élevée à la valeur recherchée qui est 40kg/t

✓ C-583L BLK 3A R7-R9


Propriétés des roches intactes
• La masse spécifique de la roche (masse volumique) : 2.82 t/m3.
• Résistance à la compression = 88 MPa.
Conception de plan de tir
On a choisi la méthode pour calculer les paramètres de tir :
• Le diamètre de trou D= 102 mm
• Longueur du trou L=17.04 m.
• Longueur de la charge Lch=16.04 m.
• Banquette (Burden) B= 2.3 m.
• Espacement (spacing) S= 2.4m.
• Consommation spécifique PF =0.58kg/tonne

❖ Interprétation
Tableau 19: distribution granulométrique du C-583L BLK 3A R7-R9
Kuz-Ram Model Split desktop
Pourcentage des Taille des fragments Taille des fragments
passants
P20 10 3.61

P50 19.49 13.99

P80 32.02 25.82

Comme la montre sur le Graphe, la distribution granulométrique du bloc décrit par le SPLIT
DESKTOP est un peu au-dessus de la courbe de distribution granulométrique du model de
prédiction de KUZ-RAM.
Toutes les deux courbes répondent aux critères de la fragmentation recherché P80 est inférieur
à 40 cm. Une consommation spécifique élevée à la valeur de la prédiction qui est 0.40kg/t.

✓ En commentaire :
Apres l’analyse et interprétation, nous avons constaté une sur fragmentation de la plupart
des cas car la fragmentation recherchée est que 80% des passants après la fragmentation
doivent avoir une taille de 40cm.
Au niveau de (SL 558L BLK 8A AD1-R2 et C_583L BLK 3A R10-R13) il y’a une très
grande différence entre la distribution granulométrique décrite par la courbe du SPLIT
DESKTOP (réelle) et celle de la courbe de KUZ RAM (prédiction), ce qui s’explique par
une consommation spécifique élevée provoquant ainsi la destruction du pilier laisse
comme soutènement au niveau du C_583L BLK 3A.

Calcul de la consommation spécifique étalon en consommation Spécifique projet :


C’est la transformation de la consommation spécifique étalon en consommation spécifique
projet.

Projet de fin de cycle Master. Option : Exploitation Minière 86


Elle se détermine par la formule suivante
Qp = qet*kexp*kf*kdf*kc*kv*ksd
• Kexp : Coefficient tenant compte de l’aptitude au travail de l’explosif étalon sur
l’aptitude de l’explosif utiliser.
𝑨𝒆 360
kexp = = 340 = 1.05
𝑨𝒖

• Kf : Coefficient de fissuration. K f =1.2*lm+0.2


lm =Distance moyenne entre deux fissures, pour notre cas elle est 1m
Kf = 1.2*1+0.2=1.4
• Kdf : Coefficient qui tient compte du degré de fragmentation nécessaire
𝟎.𝟓 0.5
Kdf = 𝒅𝒎=0.4=1.25 avec dm : la dimension moyenne des morceaux de la roche fragmentée
; pour notre cas on supposera dm =0.4m par mesure de prudence.
• Kc : Coefficient de correction pour les roches à tirabilité moyenne. On prend : kc =1
• Kv : C’est le coefficient qui tient compte de l’influence du volume avec la hauteur du
𝟑 𝑯𝑩 3 25
bloc, HB=25 m. Kv = √ 𝟏𝟓 = √15= 1.19

• Ksd : Coefficient qui tient compte du nombre de surface libre ; pour notre cas il y a
deux (2) surfaces libres qui correspondent à la valeur 8.
Qp = 45*1.05*1.4*1*1.25*1.19*8 =787.19 g/m3
Qp= 0.79kg/m3 = 0.28 kg/t
Qp est la consommation spécifique d’explosif définie comme la quantité d’explosif nécessaire
pour fragmenter un (1) mètre cube (m3) de roche.
III.5 Calcul de nouveau paramètre de tir :
Pour le calcul des nouveaux paramètres du tir le paramètre le plus critique est la banquette,
nous allons utiliser les formules suivantes pour déterminer la banquette :
❖ Pour le diamètre 89mm
o Selon Ash (1963) et Hustrulit (1999)
• Banquette
B = (20 – 40) *D
B=26*0.089
B=2.3m
• Espacement
S=1.1*B

Projet de fin de cycle Master. Option : Exploitation Minière 87


S=2.5m
❖ Pour le diamètre 102mm
• Banquette
B = (20 – 40) *D
B=25*0.102
B=2.6m
S=1.1 *B
S=1.1*2.6
S=2.8m
o Selon Perse (1955):
❖ Pour le diamètre 89mm
• Banquette

7562
1 ∗ 0.089 ∗ √ 24
B=
0.7
B=2.3m

• Espacement

S=1.1*B
S= 1.1*2.3
S=2.5m
❖ Pour le diamètre 102mm
• Banquette

7562
1 ∗ 0.102 ∗ √ 24
B=
0.7
B=2.6m
• Espacement

S=1.1*B

S=1.1*2.6

S=2.8m

Projet de fin de cycle Master. Option : Exploitation Minière 88


• Longueur du bourrage :
Lb= (0.7 – 1.2) x B
Lb=0.97*2.3
Lb=2.2
III.5.1 Application du modèle de Kuz-Ram au nouveau plan de tir
✓ Pour le diamètre 89mm
C_608L BLK10A R1-R4
Propriétés des roches intactes
• La masse spécifique de la roche (masse volumique) : 2.82 t/m3.
• Résistance à la compression = 115 Mpa.
Conception de plan de tir
On a choisi la méthode pour calculer les paramètres de tir :
• On a une maille carrée donc P=1.1
• Le diamètre de trou D= 89mm.
• Longueur du trou L=19.13m.
• Longueur de la charge Lch=16.93m.
• Longueur du bourrage Lb=2.2m
• Banquette (Burden) B=2.3m.
• Espacement (spacing) S=2.5m.
• Déviation de forage Z=0.02m.
• Hauteur de gradin H=25m.
• Facteur de roche A=13.
• Charge linéaire Mc
δD2
Mc =
1273
𝛿 Densité de l’explosif = 0.9 g/cm3
D diamètre du trou = 89 mm
Mc = 5.60 kg/m
• Consommation spécifique PF = kg/tonne.
• Masse de la charge par trou Qe= Mc x Lch=94.81 kg/trou.
• Densité de chargement PF = Qe / (B*S*L) = 0.86kg/m3.

Projet de fin de cycle Master. Option : Exploitation Minière 89


Résultats de calcul
Equation de Tidman
E = [VODe / VODn] ² RWS
VODe =5800m/s
VODn= 4500m/s
RWS= 9600%=96
E =160
Equation de Kuznetsov
1
115
Xmoy = 𝑋50 = 13 ∗ (0.86)−0.8 ∗ (94.81)6 ∗ (160)19/30

Xmoy= 25.37cm.
Avec : Xmoy : taille moyenne de matériau (cm).

✓ La taille caractéristique Xc : C’est la taille par laquelle passe 69,3 % des fragments.
Elle est calculée à partir de la taille moyenne de l'équation de Kuztensov :
25.37
Xc = (0.694)1/n

n = [2.2 - 14 (2.2/89)] * [0.5* (1 + 2.2/2.2)] *[1-0.02/2.2]* [0.1 + abs (2.2 – 17.93) / 19.13]
[19.13/25] * 1.1
n = 1.82
25.37
Xc = (0.694)1/1.82

Xc = 31cm
- Equation de Rosin-Rammler
25.37
𝑌 = 100 [1 − 𝑒 −( )1.82
31 ]

Projet de fin de cycle Master. Option : Exploitation Minière 90


Y=50.04 ≃50%
120%
Xc cm Y%

Pourcentage des passants


100%
5 4%
13,41 20% 80%

25,17 50%
60%
31 63% Kuz Ram
40 80% 40%
50 91%
60 96% 20%
70 99%
0%
80 100% 0 20 40 60 80 100
90 100% Taille des fragments en cm
Graphe 8: courbe de Kuz Ram Recherché

➢ Interprétation
Tableau 20:nouvelle distribution granulométrique du C_608L BLK 10A
Kuz-Ram Model
Pourcentage des Taille des fragments en
passants cm
P20 13.41
P50 25.17
P80 40
La distribution granulométrique décrite par le model du KUZ-RAM est bon.
Le pourcentage de passant décrit par la courbe répond aux critères de la fragmentation
recherché P80=40cm.Avec une consommation spécifique de 0.36kg/t contre 0.57kg/t.
✓ Pour le diamètre 102mm
SL 558L BLK 8A AD1-R2
Propriétés des roches intactes
• La masse spécifique de la roche (masse volumique) : 2.82 t/m3.
• Résistance à la compression = 140 MPa.
Conception de plan de tir
On a choisi la méthode pour calculer les paramètres de tir :
• Le diamètre de trou D= 102 mm
• Longueur du trou L=15.06 m.

• Longueur du bourrage Lb=2.2


• Longueur de la charge Lch=12.86 m.
• Banquette (Burden) B= 2.6 m.
• Espacement (spacing) S= 2.8m.
• Consommation spécifique PF =0.36kg/tonne

Projet de fin de cycle Master. Option : Exploitation Minière 91


120%
Xc cm Y%

Pourcentage des passants


100%
5 4%
13,7 20% 80%
20 36%
30,97 63% 60%
40 80%
40%
50 91%
60 96%
20%
70 99%
80 100% 0%
90 100% 0 20 40 60 80 100
Taille des fragments en cm

Graphe 9: courbe de Kuz Ram Recherché

➢ Interprétation
Tableau 21:nouvelle distribution granulométrique du C-583L BLK 3A
Kuz-Ram Model
Pourcentage des Taille des fragments en
passants cm
P20 13.7
P50 25.35
P80 40

La distribution granulométrique décrite par le model du KUZ-RAM est bon.


Le pourcentage de passant décrit par la courbe répond aux critères de la fragmentation
recherché P80=40cm.Avec une consommation spécifique de 0.36kg/t contre 0.58kg/t.

✓ En commentaire
Avec le calcul des nouveaux paramètres de tir nous avons joué sur la banquette et
l’espacement et changer la densité de l’explosif tout en gardant la fragmentation recherché
P80=40cm.

Tableau 22 comparaison des deux paramètres

BLOCS DIA Espacement Banquette Consommation spécifique Densité de l'explosif

Standards Proposé Standards Proposé Standards Proposé Réelle Proposé


C_608L BLK10A 89 2,3 → 2,6 2,5 à 2.7 1.9→2,2 2,3 à 2.5 0,57 0,36 1g/cm3 0,9g/cm3
SL 558L BLK 8A 102 2,7 → 3,2 2,8 à 3.1 1.9→2,2 2,6 à 2.8 0,58 0,36 1g/cm3 0,9g/cm3

Projet de fin de cycle Master. Option : Exploitation Minière 92


Après toutes les analyses faites nous avons constaté qu’il est préférable d’utiliser uniquement
le diamètre 89mm pour les trous de production. Pour la conception du nouveau plan de tir
nous proposons une banquette et un espacement donné dans le tableau ci-dessus
La réduction du diamètre montre qu’avec un diamètre de 102 mm nous utilisons plus
d’explosif et la pression de détonation devient grand ce qui peut produire l’instabilité des
parois du bloc (Toit et Mur) par conséquent avec un diamètre de 89 mm la quantité d’explosif
diminue et la pression de détonation du trou diminue ce qui veut dire la probabilité
d’effondrement du toit et du mur diminue.
✓ Aspect économique :
Les résultats de nos calculs nous ont donné une consommation spécifique de 0.36kg/t avec un
diamètre de 89mm.
Méthode de calcul
Consommation spécifique utilisée à YALEA = 0.40 kg/tonne
Consommation spécifique proposée = 0.36 kg/tonne
Avec une production annuelle de 1384705 tonnes de minerai on n’a :
Quantité d’explosif économisé = Csu – Csp = 0.40 -0.36 = 0.04kg/tonne
= 1384705* 0.04 =57368.6 kg d’explosif économisé par an
1 kg = 1.61 $
1 $ = 577.49fr
Le profit sera de =55388.2*(1.61*577.49) = 51177810.89 FCFA/AN
Csu : consommation spécifique utilisée à YALEA
Csp : Consommation spécifique proposée

 Conclusion et Recommandations

Conclusion

Le présent mémoire << Révision des paramètres de forage et tir pour l’amélioration de la
fragmentation : cas de la mine souterraine de YALEA >> expose les résultats des
modifications sur les paramètres de forage et de tir pour les chambres d’abattage qui
produisent des particules fines après le tir dans le conteste de la mine souterraine de Yalea.
Après vérification des paramètres du forage et de tir par différentes approches, nous
avons déterminer les paramètres optimaux du plan de tir dans les conditions du terrain
en tenant compte des outils en place et des attentes de l’entreprise.
La banquette, qui est le paramètre le plus critique de la conception du plan de tir a été
augmenté tout en diminuant le diamètre de forage et la quantité d’explosif pour une
meilleure distribution de l’énergie et les gaz de l’explosif afin d’éviter la sur
fragmentation.

Recommandations

Avec les résultats obtenus des analyses et la conception du plan de tir optimale nous
recommandons :
➢ De maintenir le diamètre de trou à 89 mm ;
➢ Apporter plus de précision aux études géotechniques ;
➢ Contrôler la perte de l’explosif au cours du chargement ;

Projet de fin de cycle Master. Option : Exploitation Minière 93


➢ Utilisation du logiciel split Desktop après chaque tir afin de déterminer la taille
moyenne des fragments ;
➢ Réduire la densité de l’explosif de 1g/cm3 à 0.8g/cm3 ;
➢ Réduire la consommation spécifique à 0.36kg/t ;
➢ Utiliser l’EXCEL DE KUZRAM pour plus de précision dans les tirs.

Projet de fin de cycle Master. Option : Exploitation Minière 94


Références bibliographiques
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Mill dans la mine d'or de Syama au Mali.PP 88-130
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RESULTATS DES TRAVAUX DE FORAGE ET DE TIR. Mine d'or de Sadiola56.86
L.M, TOURE. EXPLOSIF, LE FORAGE, LE PLAN DE TIR /MINE A CIEL OUVERT
Valerie, M. G. (2016-2017). IMPACT DES EQUIPEMENTS SUR LA QUALITE DE L’AIR
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FOFANA Mahamadou Seyba Lamine : Analyse granulométrique des tas de roche abattue :
cas de la mine souterraine de Yalea
IBRAHIM B KANE : Amélioration de la qualité de la fragmentation dans la mine souterraine
de SEGALA

Projet de fin de cycle Master. Option : Exploitation Minière 95


DEUXIEME PARTIE : DOSSIER PEDAGOGIQUE

I Introduction :
Depuis la réforme du système éducatif malien, les autorités ont mis un accent particulier sur
l’éducation surtout l’enseignement technique et la formation professionnelle, qui constitue la
base du développement d’un pays. C’est ainsi qu’ils ont créé par l’ordonnance N° 0032/P-
RM du 04 Août 2010 à Bamako, l’Ecole Normale d’Enseignement Technique et
Professionnel abrégée ENETP ratifiée par la loi N° 042 du 15 Juillet 2011 afin d’assurer la
formation initiale des professeurs de l’enseignement Technique et Professionnel.
A cet effet, la direction de l’ENETP en collaboration les écoles techniques et professionnelles
organise chaque année à l’intention des étudiants en fin de cycle, un stage pédagogique de
trois (03) mois au minimum. C’est dans ce cadre que j’ai entrepris mon stage pédagogique au
Lycée Technique de Bamako (LTB) au titre de l’année académique 2020-2021.
Ce présent rapport englobe toutes les activités que j’ai menées au cours de mon stage au
Lycée technique en étant sous la surveillance et l’appui constant de mon Censeur et mon
encadreur monsieur Traoré.

II Présentation de l’école d’accueil


II.1 Situation :
Il est situé en commune III du district de Bamako (Centre Commercial), Rue Avenue
ROUME. A l’Est par Medina Coura, à l’ouest par le Lycée Askia MOHAMED, au nord par le
lycée Bah Aminata DIALLO(LBAD) et au Sud par l’Etat-Major de l’armée de Terre.
Le collège technique de Bamako inauguré le 04 Février 1951 a été transformé en Lycée
Technique à compter de la rentrée scolaire d’Octobre 1961 par la loi N° 122/AN-RM du 18
Août 1961 pour former les cadres techniques indispensables au développement du pays
indépendant. Le bâtiment actuel abritant le Lycée Technique a été inauguré le 04 Février
1951 par Monsieur FOURCARDE qui était le président de l’Assemblée de l’union française.

II.2 Organisation administrative (Organigramme)


L’organisation administrative dudit Lycée a connu une modification de sa structuration en
2015 et se présente comme suit :

Projet de fin de cycle Master. Option : Exploitation Minière 96


Image1 : organigramme de l’ecole
II.2.1 Organisation Suprême de gestion :
Le premier responsable dudit Lycée est le Proviseur, il répond au nom du lycée de tous les
actes de la vie publique. Il exerce un rôle d’animateur et d’encadrement à travers le suivi et
l’évaluation des programmes et projets adoptés par le lycée. Le Censeur est son adjoint et le
remplace en cas d’absence ou d’empêchement. Il est chargé de l’organisation et du
fonctionnement des cours.
Placés sous l’autorisation du censeur : Le Chef des Travaux est chargé de l’organisation, la
coordination et le fonctionnement régulier des ateliers. Le Surveillant Général veille au
respect de la discipline, Contrôle la présence des élèves et l’état des classes ; L’Infirmerie
pour la prise du premier soin des malades ; La Bibliothèque pour la recherche et la
documentation. L’Econome et le Secrétariat, placés sous l’autorisation du Proviseur, sont
chargés respectivement de la gestion financière et matérielle et l’aide à la saisie des rapports
et aux tâches administratives.

II.2.2 Association des parents d’élèves


C’est une association composée de parents d’élèves bénévoles, dirigée par un président et son
staff. Son but est d’améliorer la vie quotidienne des élèves, d’organiser des manifestations et
des activités scolaires ou extra-scolaires pour aider les enfants à s’épanouir et faciliter la
communication et la rencontre entre les parents. Elle est aussi un lien qui privilégie entre les
différents acteurs de la vie scolaire et périscolaire : parents, enseignants, personnel
municipal…
Depuis le décès du président de ladite association en 2016, elle est devenue inactif car il n’y
avait eu plus de personne pour occuper le poste de président afin de constituer son staff.

II.2.3 La Direction
Elle est administrée par le Proviseur en compagnie du Censeur, du Chef des Travaux, du
Surveillant Général, de l’Econome et des Secrétaires pour un devoir pédagogique et
administratif. Ils veillent à la bonne marche du Lycée par l’application correcte des
règlements intérieurs, l’application du programme, le bon déroulement des cours, le suivi
pédagogique et le maintien de la discipline.

Projet de fin de cycle Master. Option : Exploitation Minière 97


II.2.4 Conseil des professeurs
Il est convoqué et présidé par le Censeur. Il réunit l’administration (le Proviseur, le Censeur,
le Chef des travaux, le surveillant Général, l’Econome et le Secrétariat) et les professeurs du
lycée. Le conseil des professeurs étudie tous les problèmes relatifs à la vie scolaire et prend
des décisions pour solutionner ces différents problèmes. Il existe différents conseils : le
conseil d’ouverture, le conseil trimestriel, le conseil fermeture et le conseil extraordinaire.
II.3 Organisation pédagogique
II.3.1 Groupes pédagogiques
Un groupe pédagogique est un regroupement composé des encadreurs et les élèves-
professeurs (stagiaires) qui permettent de créer un espace d’échange entre ses membres sur les
thématiques liés à l’enseignement, l’évolution des cours et les difficultés rencontrées. Au
lycée Technique de Bamako, il existe plusieurs groupes pédagogiques :
Le groupe pédagogique de Mathématique
Le groupe pédagogique de Physique-Chimie
Le groupe pédagogique de la Science de la Vie et de la Terre
Le groupe pédagogique de RDM…

II.3.2 Pédagogie et didactique appliquées


L’approche pédagogique appliquée est l’Approche Par compétences (APC). Souvent avec des
petites difficultés, nous faisions appel à l’Approche Classique

II.3.3 Les filières de formation


Le Lycée Technique de Bamako forme les élèves dans deux grandes séries à savoir : Science
et Technologie Industrielle (STI) et Science et Technologie de Gestion (STG). La série
Science et Technologie Industrielle avec six (06) spécialités que sont :
➢ Génie Mécanique (GM)
➢ Génie Civil (GC)
➢ Génie Minier (GMI)
➢ Génie Electronique (GELN)
➢ Génie Energétique (GEN)
➢ Génie Electrotechnique (GEL)
La série Science et Technologie de Gestion avec (02) spécialités à savoir :
➢ Comptabilité et Finance (CF)
➢ Gestion et Commerce (CGO)

II.3.4 Les emplois :


Le Censeur élabore les emplois du temps par classe et par professeurs afin de mettre à la
disposition de chaque professeur.

II.3.5 Les effectifs


Le Lycée technique de Bamako compte mille deux cent quatre-vingt-dix-huit élèves dont
quatre cent cinquante-six (456) en dixième commune technique (10ème CT) repartis en douze
(12) classes. Le tableau ci-dessus englobe la répartition dans les différentes filières :

Classes 10ème 11ème 12ème


Filière CT STI STG STI STG
Filles 146 47 80 92 132

Projet de fin de cycle Master. Option : Exploitation Minière 98


Garçons 310 119 44 292 36
Total 456 290 552
Total effectif 1298

II.3.6 Le fonctionnement des classes


Les cours se déroulent du Lundi au Vendredi conformément aux emplois du temps avec des
pauses. Chaque classe a une salle fixe et les cours sont dispensés par les professeurs suivant la
discipline et par horaire. Les travaux pratiques sont une composante des cours dans
l’enseignement technique et professionnel et sont exécutés en même temps que les cours
magistraux afin de faire une coloration entre la théorie et la pratique.

III Activités menées


III.1 Activités pédagogiques
Après l’acceptation de ma demande de stage, j’ai été présenté par le Censeur M. KIDA aux
autorités scolaires et au personnel enseignant du lycée. J’ai fait un mois à assister mon
titulaire M. TRAORE et une semaine avec mon camarade de classe M. DIARRA qui m’a
beaucoup aidé dans les bonnes pratiques de l’enseignement technique. Après j’ai eu à
dispenser mon premier cours, sur la Science de la Vie et de la Terre (SVT) plus
particulièrement la Géologie au niveau de la dixième année. J’ai suivi des petites formations
d’appui par mon titulaire M. TRAORE pour le renforcement de mes compétences en la
matière.
J’ai participé également à l’organisation, à la surveillance des compositions de la première
période ainsi qu’à la deuxième période.
III.2 Activités parascolaire
Au plan social, le personnel enseignant a le sens des valeurs sociales. Au-delà de cela, je n’ai
pas pu mener aucune activité parascolaire.

IV Difficultés rencontrées
L’enseignement consiste à transmettre des connaissances, à créer des aptitudes, à former des
citoyens et bâtisseurs d’une société démocratique, des acteurs de développement
profondément ancré dans sa culture et ouvertes à la civilisation universelle, maitrisant les
savoir-populaire et aptes à intégrer les connaissances et compétences liées aux progrès
scientifiques, techniques et à la technologie moderne. Lors de cette transmission les difficultés
sont de trois (03) ordres : le plan matériel, le plan pédagogique et le plan social
IV.1 Sur le plan matériel :
Je n’ai pas eu des difficultés.
IV.2 Sur le plan pédagogique :
Les difficultés rencontrées sur le plan pédagogique sont :
❖ L’absence ou le retard des élèves ;
❖ Les élèves n’apprennent pas à la maison ;
❖ Le désintéressement de certains élèves par des disciplines de coefficient non élevée.
IV.3 Difficultés sur le plan socioculturel :
Les difficultés rencontrées sont :
❖ Le manque de synergie entre les professeurs et les parents d’élèves ;
❖ L’absence des élèves ;
❖ L’indiscipline de certains élèves
❖ Faible implication des parents d’élèves de leurs rôles sur l’éducation des enfants.

Projet de fin de cycle Master. Option : Exploitation Minière 99


V Solutions apportées
✓ Initiatives personnelles et apport au développement de l’école
Le souci de bien former les apprenants me poussait à être rigoureux, assidu et ponctuel au
travail. Je m’occupais plus à des élèves qui avaient des difficultés, en les aidant à s’exprimer
et en les encourageant quant aux avantages de la géologie dans la mine.
Je leurs motivais, encourageais et félicitais avec des appréciations tout en suscitant leurs
centres d’intérêt et je leurs mettais à leurs états de confiance.

VI Les Défis
J’avais comme défis de transmettre des connaissances en géologie. Je continuerai à me former
d’avantage et à donner le meilleur de moi-même pour l’ascension de l’école malienne.

VII Leçons tirées du stage


VII.1 Intérêts
Ce stage m’a permis de lier la théorie à la pratique et à mieux connaitre le monde scolaire, à
acquérir de nouvelles expériences et de raffermir mes compétences pédagogiques.
VII.2 Motivations
J’ai été motivé par le soutien et la collaboration de mes collègues enseignants. J’étais toujours
content au contact des élèves. Leur volonté et surtout le minimum de courage de réussir
étaient pour moi une source de motivation. Ce stage a semé en moi le goût des études, le
besoin de communiquer. Ces différents facteurs m’ont motivé pour l’enseignement.
VII.3 Les Satisfactions
Lors de mon stage, j’ai été comblé sur quelques points à savoir :
❖ L’existence d’un sens de responsabilité et de respect mutuel qui règnent au sein du
personnel
❖ Une forte présence de la jeunesse au sein du personnel enseignant

VIII Recommandations
VIII.1 Points de convergence entre le stage et la formation à l’ENETP
Lors de ce stage, j’ai constaté que la formation à l’ENETP s’adapte un peu aux réalités du
terrain dans les établissements d’enseignement technique et professionnel ou l’APC est
utilisé.
VIII.2 Points de divergences entre le stage et la formation à l’ENETP
Le point de divergence majeur est l’application de l’APC, cette approche doit être utilisée
dans tous les établissements d’enseignement technique et professionnel public comme privé
en vue de donner plus de visibilité à la formation des élèves. La préparation de la leçon dans
des écoles techniques et professionnelles diffèrent un peu de celle de l’ENETP.
VIII.3 Besoins en formation pour rendre le travail plus efficace
❖ Doter les écoles techniques et professionnelles de matériels didactiques ;
❖ Renforcer la formation continue des enseignants ;
❖ Multiplier les exposés pendant la formation théorique à l’ENETP ;
❖ Doter les écoles de matériels adéquats ;
❖ Implanter des bibliothèques appropriées dans les établissements d’enseignement
technique et professionnel ;
VIII.4 Autres remarques et suggestions
❖ Favoriser l’apprentissage des Nouvelles Technologies de l’Information et de la
Communication (NTIC) ;
❖ Construction des cantines scolaires dans les écoles ;
❖ Suivi régulier des conseillers pédagogiques ;

Projet de fin de cycle Master. Option : Exploitation Minière 100


❖ Donner plus de pouvoir à l’enseignant pour faciliter l’éducation ;
❖ Améliorer les conditions de vie des enseignants ;

IX Leçon modèle

IX .1 Partie administrative
Nom de l’Enseignant : DEMBELE

Prénom : Bourama

Etablissement : Lycée Technique de Bamako (LTB)


Spécialité : Exploitation Minière

Matière : Géologie Année Scolaire


Leçon n°: 2020-2021
: 04
Durée prévue : 2h Classe ou niveau : 10ème CT

Projet de fin de cycle Master. Option : Exploitation Minière 101


Titre : EXPLICATION DE L’INTERET DES FOSSILES POUR LE GEOLOGUE
Objectif pédagogique : A la fin de la leçon l’élève doit être capable de :
- Expliquer l’intérêt des fossiles pour le géologue

Domaine taxonomique : Cognitif


Niveau taxonomique : Connaitre
Prérequis :
- Citer les différents types de roche ;

- Donner un exemple dans chacun des cas.

Supports : Tableau, la craie, Image.


Documents élevés : résumé de la leçon

Bibliographie :
www.universalis.fr/encyclopedie/fossiles/
expo-plus.e-monsite.com <<page 1~5>>

Google Wikipédia

Anciens documents de M. TRAORE

Préambule motivant
Questionnaire
1- Définition de fossiles, fossilisation ;
2- Quels sont les conditions de la fossilisation ?
3- Quels sont les différents types de fossilisation ?
4- Expliquer l’intérêt des fossiles et des microfossiles pour le géologue.

IX .2 Déroulement de la séquence
Etapes Plan de la leçon
Micro-objectif 1 : A la fin de la leçons, l’élève
doit être capable de définir le fossile et la
fossilisation I Définition de fossiles, fossilisation

Projet de fin de cycle Master. Option : Exploitation Minière 102


Micro-objectif 2 : A la fin de la leçon l’élève
doit être capable de : distinguer les différentes
conditions de la fossilisation

II les conditions de la fossilisation


Micro-objectif 3 : A la fin de la leçon, l’élève
doit être capable de connaitre les différents
III les différents types de fossilisation
types de fossilisation

Micro-objectif 4 : A la fin de la leçon, l’élève IV L’intérêt des fossiles et des microfossiles


doit être capable d’expliquer l’intérêt des pour le géologue
fossiles et des microfossiles pour le géologue

Micro-objectif 1 : A la fin de la leçons, Production élève :


l’élève doit être capable de définir le fossile et
la fossilisation Fossile : ce sont les traces et les restes
d’organisme vivant conservés dans les
sédiments.
Durée : 10minutes Fossilisation : différents processus de
conservation dans les sédiments des restes et
traces d’organisme après leur mort et qui ont
vécu à la surface de la terre au cours des temps
géologique.
Points clés : fossile, fossilisation, trace, temps Stratégie : poser des questions aux élèves
géologique.

Transition : après avoir défini le fossile et la fossilisation, quels sont les conditions de la
fossilisation ?

Micro-objectif 2 : A la fin de la leçon l’élève Production élève :


doit être capable de : distinguer les différentes
conditions de la fossilisation. Les Conditions De La Fossilisation
On distingue les conditions suivantes :

Durée : 20minutes

Projet de fin de cycle Master. Option : Exploitation Minière 103


➢ La mort, préservation de l’espèce, les
actions bactériennes (enfouissement
rapide après sa mort) ;

➢ La variation de la température et la
pression ;

➢ La compaction des sédiments.

Points clés : La mort, préservation, variation, Stratégie : poser des questions aux élèves
compaction

Transition : maintenant, quels sont les différents types de fossilisation ?

Micro-objectif 3 : A la fin de la leçon, l’élève Production élève :


doit être capable de connaitre les différents
types de fossilisation Les Types De Fossilisation

Il existe trois types de fossilisation :


✓ La conservation des organismes avec
Durée : 45 minutes modification ou sans
modification discrètes
(recristallisation). C’est le cas des
parties dures (coquilles, ossements,
dents, algues calcaires),
exceptionnellement des parties molles
dans des conditions très particulières
(exemple : des mammouths conservés
dans des sols gelés).

✓ La conservation des organes après


leur remplacement par une matière
différente, préservant leur structure
avec ou moins de finesse (exemple :
silicification de troncs d’arbres, d’os
de vertébrés).

✓ La conservation d’un moulage de


l’organisme, soit externe, soit interne
(exemple : des ammonites, coquille
enroulée, d’escargot).

Projet de fin de cycle Master. Option : Exploitation Minière 104


Points clés : conservation, organisme, Stratégie : poser des questions aux élèves en
moulage, recristallisation les montrant des images

Transition : après avoir cité les différents types de fossilisation quel l’intérêt des fossiles et des
microfossiles pour le géologue ?

Micro-objectif 4 : A la fin de la leçon, l’élève Production élève :


doit être capable d’expliquer l’intérêt des
fossiles et des microfossiles pour le géologue Intérêt Des Fossiles Et Microfossiles
✓ Explication De L’intérêt Des Fossiles
Et Des Microfossiles Pour Le
Géologue
Durée : 30 minutes Les fossiles permettent de reconstruire
l’histoire géologique d’une région, d’un
continent et enfin de la terre. Ils nous
fournissent des renseignements sur le milieu,
la vie des êtres vivants et sur la nature du
ciment et ensuite permettent de retracer les
limites des océans et continents
Points clés : fossiles, le milieu, êtres vivants, Stratégie : poser des questions aux élèves
la nature

IX.3 Document élève


EXPLICATION DE L’INTERET DES FOSSILES POUR LE GEOLOGUE
I Définition De Fossiles, Fossilisation

Fossile : ce sont les traces et les restes d’organisme vivant conservés dans les sédiments.
Fossilisation : différents processus de conservation dans les sédiments des restes et
traces d’organisme après leur mort et qui ont vécu à la surface de la terre au cours des temps
géologique.

II Les Conditions De La Fossilisation

On distingue les conditions suivantes :


➢ La mort, préservation de l’espèce, les actions bactériennes (enfouissement rapide après
sa mort) ;

➢ La variation de la température et la pression ;

➢ La compaction des sédiments.

Projet de fin de cycle Master. Option : Exploitation Minière 105


III LES TYPES DE FOSSILISATION

Il existe trois types de fossilisation :


✓ La conservation des organismes avec modification ou sans modification discrètes
(recristallisation). C’est le cas des parties dures (coquilles, ossements, dents, algues
calcaires), exceptionnellement des parties molles dans des conditions très
particulières (exemple : des mammouths conservés dans des sols gelés).

✓ La conservation des organes après leur remplacement par une matière différente,
préservant leur structure avec ou moins de finesse (exemple : silicification de troncs
d’arbres, d’os de vertébrés).

✓ La conservation d’un moulage de l’organisme, soit externe, soit interne (exemple :


des ammonites, coquille enroulée, d’escargot).

IV Intérêt Des Fossiles Et Microfossiles


Explication De L’intérêt Des Fossiles Et Des Microfossiles Pour Le Géologue
Les fossiles permettent de reconstruire l’histoire géologique d’une région, d’un continent et
enfin de la terre. Ils nous fournissent des renseignements sur le milieu, la vie des êtres vivants
et sur la nature du ciment et ensuite permettent de retracer les limites des océans et continents.
Evaluation :(15min)

1. Définis les termes suivants : le fossile, la fossilisation.


2. Expliquer l’intérêt des fossiles et des microfossiles pour le géologue

X Conclusion
Le stage de trois (3) mois que je viens d’effectuer, présente d’énormes avantages pour moi et
pour tous les stagiaires à savoir :
✓ La connaissance des réalités du métier d’enseignant
✓ La complémentarité de la formation théorique
✓ La responsabilisation du stagiaire.
Ce stage m’a formé psychologiquement pour faire face aux différentes tâches et missions qui
m’attendent dans l’enseignement. Le stage constitue une étape capitale pour être un bon
enseignant. Il nous pousse à aimer d’avantage et comprendre le métier d’enseignant. Ce fut
pour moi un grand honneur d’inculquer mes connaissances à d’autres enfants du pays.
Après ce stage, je garde jalousement les précieux acquis qui m’ont convaincu.

Projet de fin de cycle Master. Option : Exploitation Minière 106

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