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Génie minéral
3 éme année Contrôle en Exploitation minière
3 éme année Génie minéral
Pr. M. SOUISSI
1. Le schéma ci-dessous représente : un puisard, un puits aveugle, une recette et une galerie à
flanc de coteau.
Puits d’extraction
Puits aveugle
Recette
Puisard
Les puits de fouilles : sont des excavations verticales, à partir du jour de faible section
transversale et profondeur destinées à des travaux de recherches ou à l’abattage par tir. Leur section
transversale est rectangulaire ou circulaire (dans les roches stables) et ces puits ne sont pas liés avec
d’autres ouvrages.
Les puits de prospection : sont des excavations verticales, possédants un orifice à ciel ouvert
et destinées à l’étude en détail d’un gisement. A partir du puits de prospection on creuse des
excavations horizontales et puits inclinées dans le minerai pour rendre possible un échantillonnage
systématique et pour l’obtention d’une quantité de minerai nécessaire pour les essais dans les stations
pilotes.
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La section des puits de prospection a toujours au moins deux compartiments, l’un pour le transport (T)
et l’autre pour la circulation du personnel (C).
Pour des profondeurs plus grandes que 50m, on prévoit deux compartiments de transport. Les puits
de prospection ont une section rectangulaire et sont soutenus par boisage à cadres.
Les puits d’exploitation : sont des excavations verticales, possédant un orifice à ciel ouvert
et destinées aux services des travaux souterrains suivants les différentes destinations, on distingue :
puits d’extraction ou principale (entrée d’air),
puits d’aérage ou auxiliaire (sortie d’air),
puits à remblais, puits aveugle etc. …
Les puits auxiliaires sont destinés à soulager le puits principal (montée ou descente du
personnel et du matériel, montée des roches, aérage, pompage, etc…)
En principe, le puits d’extraction sert à l’entrée de l’air frais au fond et le puits auxiliaire
sert à l’issue de l’air vicié.
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Le puits aveugle : est un puits entre deux niveaux souterrains, sans orifice à ciel ouvert, destiné
au transport des charges et du personnel et à la ventilation.
La section transversale des puits d’exploitation peut être rectangulaire ou circulaire. On emploie la
section rectangulaire pour les puits moins profonds, foncés dans les roches stables, tandis que la
section circulaire est utilisée dans les roches moins stables et toujours pour les puits profonds (fig 2).
La grandeur et la forme de la section transversale des puits ainsi que les matériaux de soutènement
se déterminent en fonction de la solidité des roches, de la capacité à produire, de la profondeur et de
la durée de vie de la mine.
Les Salles :
Les salles sont des excavations souterraines semblables à une salle et destinées à l’installation
des machines, dépôts des outils ou des matériaux, ou à servir à des fins sanitaires, domestiques ou
d’entretien.
Les salles de service comprennent :
la recette de fond,
la salle des pompes,
l’atelier du fond,
le dépôt d’explosifs,
le dépôt des locomotives,
la salle d’attente,
l’infirmerie,
le dispatching, etc. …
2.
Taux de défruitement : rapport de la quantité de minerai abattu à la quantité de minerai en place
d’un panneau, d’un gisement.
Taux de perte : rapport de la quantité de minerai perdu à la quantité de minerai à abattre.
3. Les ouvrages au rocher : sont des excavations construites pour ménager un accès au gisement
à partir de la surface de la terre et quelques-uns aussi comme des ouvrages préparatoires.
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4. Les ouvrages de traçage : sont des excavations et des travaux qui servent à préparer le
gisement à l’abattage.
Quelques exemples : voies de tête, voies de base, stot de protection, voies de chargement, voies de
roulage
5. Les ouvrages d’abattage : sont des excavations construites dans le but direct d’extraction du
minerai et résultent par cette extraction.
6. Les critères de choix d’une méthode d’exploitation d’une manière générale entre la méthode
d’exploitation à ciel ouvert et la méthode d’exploitation souterraine peuvent être classés en quatre
classes :
Type de gisement : morphologique et propriétés mécaniques aussi bien du minerai que des
roches encaissantes
Conditions de la nappe aquifère
Economiques : teneur moyenne par rapport à la teneur de coupure, valeur du minerai, niveau
de production choisi et comparaison des coûts (investissements et coûts opératoires)
Ecologiques : reconstitution de l’environnement, gestion des eaux, pollution, dégâts de
surface.
Le choix entre les méthodes d’exploitation souterraines : ce choix résulte d’un certain nombre de
facteurs, dépendant eux-mêmes de l’emplacement géographique du gisement, du développement
technologique, du climat économique du pays. Des modifications dans les domaines technologiques
ou économiques peuvent amener la révision d’un choix.
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Caractéristiques physiques et chimiques du gisement et des terrains l’entourant :
La création de vides entraîne un changement dans les conditions d’équilibre des terrains. Si la cavité
est linéaire ou de faible extension horizontale, le volume intéressé est limité à son voisinage immédiat ;
si la surface exploitée est importante et si la profondeur de l’exploitation est insuffisante, on peut
craindre un affaissement en surface.
Au cas où l’effondrement est à éviter, le soutènement de la masse rocheuse restante est nécessaire.
Les méthodes varient depuis le soutènement rigide par piliers jusqu’au foudroyage du minerai et des
terrains sus-jacents en passant par des méthodes contrôlant plus ou moins la convergence des épontes
et les affaissement en surface (remblayage).
La caractéristique qui détermine la dimension de l’excavation, ainsi que la durée pendant laquelle elle
reste stable, est la résistance du minerai et des épontes.
En plus de la résistance intrinsèque, il faut tenir compte de l’effet des fractures et des joints existant,
et notamment leur disposition, leur espacement, et du comportement des roches dans le temps.
Une faible teneur entraîne une méthode d’exploitation bon marché acceptant des pertes de minerai.
Une méthode permettant une récupération maximum, même au prix d’un coût plus élevé, s’applique
à un gisement ayant une teneur élevé. La répartition plus ou moins uniforme des teneurs entraîne une
méthode plus ou moins sélective.
La valeur du minerai doit couvrir les coûts de l’exploitation minière, de traitement et de transport.
Dans une économie libérale, le but recherché est le bénéfice maximum sur le produit final, en réalisant
un compromis entre les facteurs économiques et les facteurs technologiques. La recherche, le plus
rapidement possible, d’un cash-flow positif permet de financer l’expansion future, récupérer
l’investissement initial, d’où l’intérêt d’exploiter, si possible, du minerai riche en début d’exploitation.
Le coût direct de l’exploitation peut présenter d’importantes variations dans une même méthode, il
faut considérer le coût du produit final et non celui du tout-venant.
La mécanisation est particulièrement importante ; un soin particulier doit être apporté à la sélection
des équipements et à la recherche de la réduction des temps improductifs.
L’investissement initial est facteur économique essentiel ; certaines méthodes nécessitent des frais
importants de préparation avant le début de l’exploitation.
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Les besoins en capitaux et le rythme de production sont intimement liés : en principe un gisement de
faible teneur nécessite un rythme de production élevé. A noter la difficulté de définir la capacité de
production optimale.
Si le capital disponible est limité, le choix peut se porter sur une méthode d’exploitation qui permet
rapidement une production avec une faible mise de fonds, parfois au détriment d’une méthode qui, à
long terme, donnerait un coût inférieur et une meilleure récupération.
La récupération et le coût du capital dépendent de la teneur, du tonnage extrait et du bénéfice de
l’exploitation, mais également du climat politique, économique et social du pays.
Sécurité – Conditions de travail - Réglementation :
La méthode offrant les conditions de sécurité les meilleures est naturellement à choisir, mais
généralement la méthode elle-même est, à ce point de vue, moins importante que l’étude des détails
d’application et la formation du personnel.
L’amélioration des conditions de travail se traduit généralement par l‘amélioration de la production
et des coûts.
Autres considérations :
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7. La méthode des chambres et piliers remblayés : c’est une méthode d’exploitation souterraine
o Le principe de la méthode :
Dans cette variante, la récupération du minerai laissé en place sous forme de piliers (pour le
soutènement) est justifiée techniquement et économiquement. Pour ce faire il faut travailler en deux
étapes :
1 ère étape : en commençant le dépilage, il faut remplacer une partie du pilier exploité par un
remblai cimenté d’une certaine résistance pour stabiliser le terrain.
2 ème étape : pour terminer le dépilage, il faut abattre le reste du minerai et le remplacer par
du remblai mécanique.
Dans ce cas, la récupération est totale. Les piliers cimentés et les remblais mécaniques serviront de
soutènement du toit.
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8. les conditions d’utilisation de la méthode TMR (tranches montantes remblayées) :
- les épontes peuvent être de faible résistance mécanique car elles seront stabilisées par
remblayages.
Pour assurer la descente du minerai par gravité vers les points de soutirage, il faut que :
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gisement ait une forme régulière avec des épontes parallèles et la séparation doit
Les épontes soient suffisamment stables pour que leur convergence ne provoque
personnel en dessous.
Le minerai soutiré peut sous caver le minerai laissé en stock et causer des
La qualité du minerai ne doit pas être affectée par son stockage dans la chambre. Certains
minerais sulfurés ont tendance à s’oxyder et à se décomposer lorsqu’ils sont exposés à l’air.
Lors de l’exploitation par la méthode de TMR on laisse un remblai mécanique en place en guise de
soutènement des épontes et pour servir de plancher pour le forage des mines de la tranché suivante,
par contre pour la méthode de chambres magasins le remblai laissé est formé de minerai abattus.