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OPERATIONS MINIERES 1

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Programme des opérations minières 1
Introduction : la mine, gisement, ouverture d'une mine ..etc
I. Généralités sur les massifs rocheux
1. Massifs rocheux
2. Différents types de roches
3. Caractéristiques des roches
4. Discontinuités
5. Etat de fracturation
6. Résistance des roches
7. Abrasivité des roches
8. Altération des roches

II. L'Abattage
1. Différents types d’abattage
2. Principes d'abattage

III. Chargement
1. Chargement sans engins mécaniques
2
2. Chargement mécanique
Introduction:

Une composante fondamentale de l’économie nationale d’un pays est la mise en valeur des

gisements de minéraux utiles qui existent dans le sous-sol de ce pays comme un potentiel

économique naturel.

Le secteur minier permet la fourniture de l’énergie et des matières premières indispensables


à l’activité industrielle du pays.

La mise en valeur des gisements est un long processus qui se déroule en plusieurs étapes,
dont les principales sont :

L’exploration des gisements

L’exploitation des gisements

Le traitement par lesquels on obtient des produits vendables.

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Les gisements de minéraux utiles et des roches utiles sont mis en valeur par leur
exploitation souterraine (en mines) ou à ciel ouvert (en carrières).

Les matières utiles du sous-sol peuvent être classifiées en cinq classes :


o Energétiques : Charbon, lignites, Pétroles, Gaz naturel, Uranium…
o Minerais métalliques
o Minerais non métalliques ou minerais industriels: Antimoine, soufre, sel, phosphates,
fluorine, barytine, talc, gypse, quartz, mica, arsenic…
o Matériaux de construction et matières industrielles: Pierres industrielles (calcaire, granites,
ardoises, …), Pierre ornementales (marbre, granites, …), Sables, graviers, Argiles…
o Eaux minéraux

On distingue deux grandes classes de gisements selon leur origine :


 Gisement d’origine sédimentaire
 Gisement intrusifs
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Notions fondamentales du vocabulaire minier

Une mine: est l’ensemble des ouvrages et des installations du fond et du jour
concernant l’exploitation souterraine d’un gisement minéral 5
Schéma des étapes d’un projet minier ou d’ouverture d’une mine
Le schéma dessous n’inclut pas les études de concentration et commercialisation.

1. Recueil des données géologiques de base relatives au gisement

2. Travaux complémentaires (exploration, premiers travaux de reconnaissance)

3. Dessin des plans et coupes géologiques

4. Calcul des réserves

5. Détermination de la méthode d’exploitation et du niveau de production

6. Implantation des accès et des infrastructures (énergie, eau, routes, …)

7. Planification de la séquence d’exploitation

8. Définition des équipements miniers

9. Définition des infrastructures

10. Définition des besoins en personnel

11. Estimation des coûts opératoires

12. Estimation des investissements

13. Structure financière

14. Calcul de rentabilité


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15. Analyse de sensibilité (on peut varier un paramètre qu’on ne maîtrise pas pour voir son impact)
Domaine géologique
Minéral : corps inorganique pur qui existe en état naturel à l’intérieur de la terre ou à sa
surface. On distingue minéral utile qui peut être utilisé par l’homme

Roche : association naturelle de minéraux d’une composition et d’une structure


relativement constantes. Les roches utilisées dans différentes branches de l’industrie
sont des roches utiles.

Minerais : roche naturelle présentant un intérêt économique et peuvent contenir en plus


d’un ou de plusieurs minéraux utiles, aussi un ou plusieurs minéraux sans valeur, qui
constituent la gangue.

Minerai tout-venant : c’est le minerais extrait de la mine et qui d’habitude est constitué
par le minerai du gisement mélangé avec les roches avoisinantes.

Stérile : substance minérale naturelle qui ne présente pas d’intérêt économique

Gisement : zone minéralisée importante pour en envisager l’exploitation avec profit,


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c’est un gîte minéralisé exploitable avec profit.
I. Généralités sur les massifs rocheux
1. Massifs rocheux

Un massif rocheux tel que nous l’observons aujourd’hui résulte d’une longue histoire géologique,
Souvent complexe, qui comprend une phase de formation du matériau (dépôt de consolidation dans
le cas d’une roche sédimentaire, cristallisation dans le cas des roches magmatiques…), une ou
plusieurs phases de déformations tectoniques.

Deux échelles d’études sont adoptées: celle de la roche et celle de massif rocheux qui est aussi
celle de l’ouvrage.

2. Classification des roches

Les géologues distinguent trois grandes familles des roches en fonction de leur origine:
Les roches sédimentaires: se sont déposée dans les mers ou les lacs et sont formées par
accumulation des particules détritiques(résultant de la désagrégation des roches par l’érosion)
ou biogène (formés grâce à l’activité d’organismes), 8
Les roches magmatiques: résultant de refroidissement de magmas en fusion

Les roches métamorphiques: sont la conséquence de la transformation


(métamorphisme) des roches sédimentaires ou magmatiques sous l'effet de
températures élevées, de fortes pressions et/ou d'apports chimiques d'origine profonde.

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3. Description et caractéristiques des roches

3.1. Caractères du massif rocheux

Un massif rocheux est un milieu complexe :


 discontinu : le massif est composé de blocs plus ou moins monolithiques, séparés par des
discontinuités qui constituent des sites de faiblesse mécanique et des lieux privilégiés de
circulation d’eau ;

 hétérogène : des hétérogénéités existent à différentes échelles, comme par exemple :


alternance de bancs durs et de bancs tendres, contacts tectoniques anormaux mettant en
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présence des formations très différentes, zones de dissolution karstique ou d’altération locale ;
 anisotrope : l’anisotropie peut apparaître dès la formation de la roche (disposition
stratifiée des roches sédimentaires) ou en liaison avec le métamorphisme, ou lors de la
fracturation subie lors d’un épisode tectonique, etc. ;

 biphasique : puisque contenant de l’eau au sein des pores de la matrice rocheuse ou dans
les discontinuités ; cette eau peut modifier notablement les propriétés de la roche comme
celles des discontinuités, donc aussi le comportement du massif rocheux.

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3.2. Description et caractérisation de la matrice rocheuse

La description de la matrice rocheuse fait appel à des identifications et à des essais de


laboratoire, dont les principaux sont décrits ci-après.

3.2.1. La description pétrographique

La description pétrographique consiste à déterminer la nature des différents minéraux, leur


abondance relative, leur degré d’altération, leur taille et leur agencement, ainsi que
l’existence éventuelle de pores.

3.2.2. Essais d’identification

a. Masse volumique réelle :

C’est la masse volumique de la roche sèche, quotient de la masse de l’échantillon par son
volume (enveloppe extérieure, incluant les pores intérieurs). Elle s’exprime en kg/m3

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b. Porosité n :
La porosité n de la roche est le rapport du volume des vides ou pores (volume occupé par l’eau
vV
et l’air) au volume total de la roche. n=
𝑉
La porosité s’exprime souvent en pourcentage

c. Degré de saturation :

Le degré de saturation indique la quantité d’eau que contient le sol. C’est le rapport du
volume occupé par l’eau au volume total des vides. Lorsque le terrain est sec Sr = 0 et lorsqu’il
est saturé Sr = 1.

d. Indice de continuité :
VL
I c  *
VL
VL 
: vitesse des ondes longitudinales de la roche,elleestsensibleàlaporositéetlamicrofisuration
VL*:vitesse théorique optimale obtenue pour la même roche par pondération des vitesses des
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minéraux constitutif de roche
Tableau de la qualité de la roche de point de vue continuité

A l’aide de la porosité n , on peut aussi quantifier le degré de fissuration en calculant l’indice Df

D f 1001,5nI c

n et IC étant exprimés en pourcentage

En mesurant la vitesse dans différentes directions, on peut aussi apprécier l’anisotropie d’une
roche. On définit l’indice d’anisotropie par :

qui vaut 1 pour une roche isotrope et atteint environ 2 dans certaines ardoises.

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3.2.3. Propriétés mécaniques
a. Résistance en compression :
L’essai mécanique le plus courant est l’essai de résistance en compression uniaxiale (Rc).
Celle-ci est mesurée sur éprouvette cylindrique, de diamètre 40 à 50 mm en général. On
fait croître l’effort axial fourni par la presse, avec une vitesse correspondant à environ
0,5 MPa/s, jusqu’à la rupture de l’éprouvette. Si F est l’effort maximal et R le rayon de
l’éprouvette, on a :

La résistance en compression simple est une propriété assez dispersée ; on réalise en général
cinq écrasements pour obtenir une valeur représentative. Le tableau ci-dessous fournit une
échelle de résistance couramment employée.

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Certaines roches, comme les calcaires tendres, sont sensiblement moins résistantes à l’état
saturé qu’à l’état sec : la perte de résistance peut atteindre 50 %.

b. Résistance à la traction :

- La résistance à la traction directe est obtenue par traction jusqu’à la rupture d’une éprouvette
cylindrique dont les extrémités ont été collées sur des têtes métalliques. En moyenne, elle est
voisine de Rc / 10

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- L’essai de résistance à la traction indirecte , dit aussi essai brésilien, est réalisé en
comprimant entre les plateaux de la presse une éprouvette cylindrique le long de deux
génératrices opposées: la rupture est obtenue par traction au centre de l’éprouvette.

La résistance à la traction indirecte est donnée par :

c
c
Avec:
- P: l’effort fourni par la presse au moment de la rupture
- R: le rayon de l’éprouvette
- H: la hauteur de l’éprouvette

L’essai Franklin est un essai de rupture


par traction sous charge ponctuelle,
simple à réaliser mais assez dispersé. 17
3.2.4. Propriétés diverses
a. Essai Los Angeles :

Cet essai a pour but d’évaluer la résistance à la fragmentation par chocs.


Les gravillons testés sont en général de granularité 6-10, 10-14 ou 25-50 mm. Un broyeur
cylindrique à boulets fragmente les gravillons, pendant 500 ou 1 000 rotations suivant la
granularité, puis on tamise à 1,6 mm. Le coefficient Los Angeles est défini par :

Avec: - m (g) masse du passant au tamis de 1,6 mm,


- M (g) masse initiale de granulats.

Machine Los Angeles


(le diamètre du tambour est d’environ 71 cm)

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b. Essais Deval et micro-Deval :

La production de fines par frottement des granulats entre eux ou au contact d’outils
métalliques est liée aux propriétés d’usure de la roche. On distingue en général l’essai à sec
et l’essai en présence d’eau, ce qui permet de mettre en évidence les roches sensibles à
l’eau.

L’essai Deval porte sur 7 kg de granulats 25-50 mm. Il est aujourd’hui souvent remplacé par
l’essai micro-Deval décrit ci-dessous:

Le principe est analogue à celui de l’essai Los Angeles, avec une charge plus légère (billes)
et une durée de rotation plus longue : il n’y a pas de fragmentation, mais seulement une
usure. Le coefficient MDE (essai micro-Deval effectué en présence d’eau) est défini par :

Avec :
- m : masse du passant au tamis de 1,6 mm,
- M : masse initiale de granulats. 19
c. Abrasivité :

L’abrasivité caractérise la capacité d’une roche à provoquer l’usure d’un outil tel que pièce
de concasseur, taillant de forage, molette ou pic de machine foreuse…

Cette propriété est importante pour les travaux d’exploitation des matériaux rocheux, en
souterrain comme à ciel ouvert. Elle dépend à la fois de la teneur en minéraux durs (quartz
notamment) et de la résistance de l’assemblage des grains (cohésion de la roche).

Pour estimer l’abrasivité d’un matériau, on peut utiliser


l’abrasimètre LCPC, constitué d’un pot métallique que
l’on remplit de granulats 4/6,3 mm, et dans lequel tourne
à grande vitesse une palette métallique. La perte de poids
subie par la palette après 5 min de rotation, exprimée en mg
d’acier, est divisée par la masse en kg de granulats traités :
on obtient ainsi l’indice ABR de la roche. On estime en général
que des valeurs supérieures à 1 500 peuvent conduire à de fortes usures d’outils.
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d. Forabilité :

La forabilité d’une roche exprime la facilité avec laquelle un outil de forage pénètre dans la
roche. Elle dépend d’un certain nombre de paramètres, en particulier de la résistance, dureté et
texture de la matrice rocheuse, et de son abrasivité.
Certains essais, généralement utilisés dans les pays anglo-saxons, ont pour but de quantifier la
forabilité. Il ne faut pas perdre de vue toutefois que la forabilité in situ dépend aussi de la
densité de discontinuités.

e. Altérabilité :

On appelle altérabilité la sensibilité d’une roche aux modifications du milieu environnant. La


sensibilité au gel peut être évaluée par mesure de l’évolution de la résistance à la
fragmentation (Los Angeles) d’un matériau soumis à des cycles de gel-dégel. L’altération
physico-chimique traduit la capacité de gonflement, de délitage ou de dissolution d’une
roche.

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II. Abattage
L’Abattage est l’opération de détacher des blocs de roches ou de minerais du massif,
soit par l’action de l’explosif, soit au moyen d’outils à main, soit mécaniquement, soit
par tout autre moyen non naturel.

1. Différents types d’abattage

On distingue :

L’abattage à l’explosif:
• La foration
• Les schémas de tir
• Les explosifs et accessoires

L’abattage continu: havage

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2. Principes d’abattage

2.1. Abattage à l’explosif

Il consiste à forer des trous de mines dans le massif à abattre. Puis, les charger en
explosifs. Et en fin, provoquer le tir.

Un plan de tir doit être réalisé après le choix de l’explosif.

2.1.1. Foration

La foration par roto-percussion combine trois effets distincts:


o La percussion
o La rotation
o Le souflage

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Il faut y ajouter une force d’appui de valeur variable en fonction de la profondeur du trou. Et
qu’on peut éliminer lorsque la profondeur du trou s’accroit, car le poids des tiges est alors
suffisant pour réaliser la force d’appui (sondage profond).

Cette force d’appui est fournie soit par un moteur, soit par un vérin à commande
pneumatique ou hydraulique, le premier type de commande est le plus fréquemment
employé.

L’énergie nécessaire à ces fonctions est pneumatique, hydraulique ou mixte.

Au niveau du taillant, la roche est finement broyée


au voisinage de l’impact. Puis, écailler en petits grains Zone écaillée
près de la surface libre.
En profondeur sur une distance qui dépend des
caractéristiques mécaniques de la roche (élasticité ou
plasticité) elle est simplement fissurée, et elle sera
détruite par le ou les prochains impacts.

Les cutting sont composés de fines poussières et de petits éclats de grosseur variable en fonction
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de la nature de la roche.
Taillants utilisés en roto-percussion
Le type de taillant, sa forme, le nombre et l’emplacement de picots (boutons d’impacts)

Sont déterminés en fonction de la friabilité, de l’abrasivité, de la dureté et de la fragilité


de roche. Sont également pris en compte la formation naturelle et la tectonique des
terrains rencontrés. Le bon choix du taillant est déterminant dans le rendement global de
l’installation.

Il existe deux grandes familles de taillants: les taillants à plaquettes de carbure


rapportées (a, b) et les taillants à boutons qui peuvent être sphériques ( C, F, D ) ou
en forme de cônes (balistiques) (E)

La face d'implantation des boutons peut être plane bombée ou creuse


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La jupe du taillant peut être lisse ou cannelée (type rétro)

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Choix du taillant en fonction de type de roche

Type de roche Roche homogène Roche fracturée hétérogène


Peu abrasive . Balistique drop centre . Balistique drop centre, rétro
. Drop centre . Drop centre rétro
. Face plate . Face plate rétro
. Face plate rétro . Balistique, drop centre, rétro
.

Moyennement . Drop centre . Drop centre rétro


abrasive . Face plate . Face plate rétro
. Face plate robuste
. Face plate
Très abrasive . Drop centre . Drop centre rétro
. Face plate robuste . Face plate rétro
. Balistique drop centre

Drop center Face plate Balistique rétro


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29
30
La vitesse de pénétration théorique :
La vitesse de pénétration brute (m/min) à la barre de granite type (vitesse instantanée
moyenne mesurée lors de l’enfoncement d’une barre dans un granite standard) est
donnée par la formule empirique suivante:

Avec:

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Pour obtenir la vitesse de pénétration souhaitée, il faut tenir compte de :

o La compétence du foreur

o La rapidité d’extraction des tiges et de déplacement des bras

o Le coefficient horaire (temps réel de fonctionnement de la machine sur une heure)

o Temps fixes de mise en place de réglage et de retrait de la machine

o Temps normal d’entretien

o Les pannes et aléas d’exploitation (taillant coincés, barres cassées, trous perdus…)

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a. Les paramètres de forage liés à la roche

Les essais de mécanique des roches classique ne permettent pas de déterminer avec une précision
suffisante ‘’la forabilité’’ d’une roche.
Les constructeurs de matériel et les spécialistes ont crée des indices mieux adaptés à cette
caractéristique particulière de la roche.
Parmi les plus connus on trouve:
• Drilling Rock Index (DRI)
• Protodyakonov Rock Hardness (PRH) noté f
• Rock Impact Hardness Number(RIHN)

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Exemple:
Si la vitesse instantanée calculée est de 1m/min pour un DRI
de 50 (roche standard), La vitesse obtenue avec ce même
équipement de forage dans une roche de diorite de DRI
60 à 70 sera de l’ordre de 1x 1,2 = 1,2 m/min

On peut avoir une idée assez précise du DRI en fonction de la résistance à la compression(Rc) en
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utilisant des abaques prenant en compte la nature géologique de la roche.
b. Les paramètres de forage influençant la performance des machines

Le choix d’un équipement de forage repose sur 3 critères:

- La nature de la roche à abattre qui va définir le mode de foration Roto-percussion,


rotary coupant ou broyant

- Le tonnage ou l’avancement par unité de temps à réaliser. En tunnel, on doit réaliser


un compromis entre l’encombrement de la machine, ses performances et la section
disponible.

- Les équipements (tiges, taillants, emmanchement) et accessoires (système


d’injection d’eau de soufflage) associées aux deux premiers critères.

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Les paramètres qui influencent directement sur la vitesse de perforation (pénétration)
sont:

 Le choix du taillant

 La vitesse de rotation

 La cadence de frappe

 La force d’appui sur l’outil

 La vitesse d’évacuation des cuttings

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MATÉRIEL DE FORAGE
• Le tir, l’extraction, le transport et le concassage se sont des opérations successive de la chaine
d’exploitation

• La dépendance de tous les opérations dans la chaine d’exploitation de la qualité de foration

• L’usure de matériel à cause de l’abrasivité de la roche diminue la qualité de forage

• Il faut faire plusieurs essais pour choisir le matériel de forage

• L’exploitation en gradins est utilisée principalement dans les carrières

• Les trous sont parallèles avec les gradins

• L’inclinaison du trou réfléchie d’une façon plus fort l’onde de choc

• L’espacement est la distance entre deux trous adjacents dans la même rangée

• La banquette est la distance entre deux rangés

• Le maillage est la façon de répartition des trous

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• Le diamètre du trou dépend des caractéristiques de la roche

• Le terrain est caractérisé par deux facteurs: la nature de la roche et la structure du massif
rocheux en prendre en compte les hétérogénéités, les failles et la présence d’eau dans le
massif

• Les roches sont classés en fonction de leur formation: les roches volcaniques, les roches
sédimentaires et les roches métamorphiques

• On peut distinguer la nature de la roche à partir de plusieurs indices comme Los Angelès,
porosité, abrasivité…

• L’abrasivité à une relation avec la quantité de silice contenue dans la roche

• La percussion crée une onde de choc qui est appliquée sur la roche pour la fragmenter 38
• Le marteau perforateur applique deux types de contrainte:

o Contrainte de compression à l’effet d’écraser la roche en fine poussière

o Contrainte de traction qui éclate la roche en morceaux

• Le soufflage est l’opération de l’évacuation du cutting en utilisant l’air comprimé

• Pour que le soufflage soit efficace, il faut utiliser l’air comprimé avec une pression élevée

• La rotation est obtenue par un moteur

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• La vitesse de rotation notée n est en tour/minute

Avec: n : vitesse de rotation en tr/min

S : déplacement d’un bouton périphérique entre deux impacts successifs en mm.

D : diamètre du taillant en mm.

f : cadence de frappe en coups/seconde

La vitesse de rotation influe notablement sur la vitesse de pénétration. En général on utilisera


pour la valeur S les données ci-après :

 8 à 9 mm en roche abrasive dure

 10 à 11mm en roche standard

 11 à 12 mm en roche tendre

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• Le marteau se déplace sur la glissière pour qu’il applique une force d’appui

• Dans la foration, on utilise deux types d’énergie: pneumatique et hydraulique

• Pour le bon choix du technique de forage, il faut prendre en compte plusieurs critères:

o La nature des roches

o La production

o Les techniques de tir

o Les vibrations

o Les conditions économiques

o Le savoir faire des équipes

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• Les engins de foration sont classés selon:

o Le type d’énergie utilisée

o Les équipement utilisés

o Le support des équipements

• On calcule la vitesse de pénétration avec un nouveau diamètre à l’aide de la relation


suivante: 3
 connu 
V pénétration nouvelle    . V pénétration connue
 nouveau 

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La production de l’opération de foration:

banquette moyenne x espacement x hauteur du front x nombre de trous


Production 
temps de forage pratique d'un tir

• Les indicateurs de l’opération de foration:

Nombre des heures de marche du marteau


Coefficient d’emploi du marteau =
Nombre des heures de marche de la machine

Longueur forée
Vitesse moyenne forée =
Nombre des heures de marche du marteau

• Les systèmes de positionnement déterminent les gains de production en éliminant les pertes
du temps et les erreurs,
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• Le responsable de forage doit être capable de régler le matériel selon les situations pour
optimiser le prix de revient et la qualité de tir

• La poussée doit être ni trop forte ni trop faible pour avoir des résultats optimaux

• Si on a la poussée trop faible, la vitesse de pénétration sera réduite. Si on a la poussée trop


forte on risque une déviation
P

Le rendement d’abattage par marteau piqueur:

𝒂.𝑳.𝑷.𝒅.𝒇 L
R= (t/h/poste)
𝑵
a: avancement (m) d : densité de minerai

𝑉𝑓−𝑉𝑝
L: Longueur (m) f= : coefficient de foisonnement
𝑉𝑝

P: puissance de la couche (m) N : nombre des heures de l’abattage


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Base de la mécanisation de l’abattage:
Le développement de cette technique se base sur la qualité de l’outil d’abattage. On distingue
trois outils principaux:

• Burin ou fleuret
• Pics
• Molette

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a. Burin
Les burins possèdent plusieurs caractéristiques:

o La forme: pointue ou plate à circulaire

o Matériaux: aciers spéciaux, carbure de tungstène, diamant industriel

o Taille: diamètre de quelques millimètres à dizaine de millimètres

• Domaine d’utilisation: fragmentation des roches et déblocage

(marteau piqueurs, brise roche)

• Foration des trous de mines ou sondage

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Le choix des burins est fonction de:
• Mode d’abattage
• La résistance de la roche à l’écrasement ou à l’arrachement
• La foration dans la roche
• Teneur en cristaux de silice: abrasivité des roches

La foration par percussion : marteau piqueur


• Entrainement: pneumatique, hydraulique, électrique, moteur à combustion

• Raccordement: flexibles en caoutchouc, fils électriques

Le marteau piqueur est utilisé:


o pour briser les blocs ou les débloquer
o quand le chantier est réparti sur plusieurs points de production
o quand le débit souhaité n’est pas important
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Formule de puissance du marteau piqueur pneumatique: La puissance est: P = F.V
Pendant la course de piston, on applique le théorème de l’énergie mécanique au piston:
la variation de l’énergie mécanique est égale à la somme des travaux des forces extérieures
non conservatrices ∆Em = ∆Ec+ ∆Ep = W(F)

Exemple de Force conservatrice


A
Travail de P de A à B est : W1 = P . 6 . cos θ
P
Travail de P de B à A est: W2= -P . 6 . cos θ

Travail de P de A à B est: W3 = P . 6 . cos θ 6m

Donc le travail total de P de A à B est: W = W1+W2+W3 = P. 6 .cos θ


W = W1
B

Alors P est une force conservatrice car son travail ne dépend pas de chemin
traversé
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Exemple de Force non conservatrice

A B
F

R
table

On a frottement entre le corps et la table, ce qui provoque une dissipation d’énergie


sous forme de chaleur, donc travail négatif

La force de frottement augmente à cause de va et vient entre le point A et le point B

Et puisque la force de frottement dépond de chemin suivi, Alors R est une force
non conservatrice

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Formule de puissance du marteau piqueur pneumatique: La puissance est: P = F.V
Pendant la course de piston, on applique le théorème de l’énergie mécanique au piston:
la variation de l’énergie mécanique est égale à la somme des travaux des forces extérieures
non conservatrices ∆Em = ∆Ec+ ∆Ep = W(F)
Ec = ½ mV2 Ep = 0 et W(F) = F.l

avec: m: masse du piston et l: la course du piston

D’où: Em = W(F) c-à-d ½ mV2= F.l

2𝐹𝑙
Donc: V= or F= P.S (P: pression et S: surface)
𝑚

2𝑃𝑆𝑙
2𝑃𝑆𝑙 Alors: P = F.V = P.S.
= 𝑚
𝑚
1
𝑃𝑙
Donc la puissance du marteau piqueur est: P = P.c.( ) 2 avec c = (2S3)1/2
𝑚
51
Technique de manœuvre:
L’abattage se fait en disposant le long du front. Un certain nombre d’abatteurs qui abattront
chacun le minerai sur une profondeur fixe, qui est l’avancement sur une ouverture.

L’avancement une fois fixé , il sera fixé en chaque poste productif. Le nombre d’abatteurs est
calculé.

Le moyen d’abattage:
Le marteau piqueur est un outil d’abattage individuel, manuel, pneumatique dont le principe
est directement hérité de celui du pic. Il est utilisée principalement pour les gisements tendres
et surtout pour le charbon et le manganèse.

Principe de fonctionnement:
Un piston poussé par l’air comprimé vient frapper une aiguille qui à son tour abat le minerai
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Les outils de la coupe mécanique:

1. Les pics

Le pic est un outil de coupe emmanché dans un porte outil et mû par un système
mécanique d’abattage. Il travaille en ripage, il pousse la roche devant lui à une
profondeur donnée d’enfoncement sous la surface, appelée profondeur de passe.

Contrairement à la molette, la surface du pic en contact avec la roche ne se renouvelle pas


lorsqu’il creuse. Ce qui conduit à un plus grand échauffement de l’outil, donc à son usure
rapide en roches agressives.

Malgré cette limitation des pics, grâce aux nombreuses améliorations


apportées à leur forme,
nature et caractéristiques, ils sont de plus en plus employés en roches
dures (dont la résistance
à la compression atteint parfois jusqu’à 150 MPa). 53
γ

• L’angle de coupe α : angle de la face avant du pic (face de coupe) avec la normale à la
surface attaquée de la roche

• L’angle de dépouille γ : appelée aussi l’angle de dégagement, c’est l’angle orienté entre la
face arrière du pic (face de dégagement) et la surface de la roche

• L’angle de taillant 2θ : appelée aussi angle de tranchant, angle entre la face avant et la
face arrière du pic 54
Les pics sont composés d'un corps en acier et d'un taillant en carbure de tungstène. Il en
existe quatre grandes classes :

• Le pic plat: le taillant est une plaquette plan et l’outil est bloqué dans son emmanchement

• Le pic radial en toit: la plaquette et généralement la facette de dégagement ont la forme


d’un dièdre en carbure de tungstène et le pic est bloqué dans ses mouvements dans le porte outil

• Le pic à attaque avant: la plaquette et la face de dégagement ont la forme d’un dièdre
en carbure de tungstène et l’outil est incliné à 45° par rapport à la verticale. Le pic est bloqué
dans son emmanchement

55
Pic radial Pic à attaque
56
en toit avant
• Le pic conique: le taillant est en forme de cône et l'outil peut tourner autour de son axe
et répartir son usure

Pic conique

o Le pic plat est réservé à des roches tendres et très peu abrasives alors que le pic en toit
convient mieux à abattre des roches moyennement dures et abrasives.
o Le pic à attaque avant et le pic conique conviennent aux roches dures et très abrasives, cet
outil est le plus utilisé à l'heure actuelle sur les machines à pic.

Le carbure de tungstène utilisé sur les taillants possède d'excellentes qualités en matière de
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dureté et de ténacité mais devient mou dès que sa température excède 500 à 600°C.
Les molettes :

Avec la molette, plus rigide, dont le travail consiste plutôt à mettre en pression la roche sous
l’effet de l’effort normal, pour la faire éclater, d’une phase d’intense broyage et fissuration
aboutissant à la formation d’une zone de roche broyée immédiatement sous la molette, puis
une phase d’initiation et de propagation de fractures à partir de cette zone broyée

A la différence du pic qui détruit la roche dans la direction de son avancement, la molette
génère une rupture par écrasement de part et d'autre de sa trace.

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Schémas de tir

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Schéma de tir:

Schéma indiquant le plan d'une volée, le raccordement des rangées, les charges d’explosif
des différents trous, la position des microretards et la séquence de mise à feu de chaque
mine et de chaque rangée.

Schémas de tir

Schéma de tir à ciel ouvert Schéma de tir en sous terrain

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I. Conception des plans de tir à ciel ouvert

La conception générale d'un plan de tir doit prendre en compte les principes de travail optimal

d'un explosif, à savoir :

- l'adaptation de l'explosif au massif pour optimiser l'énergie transmise dans le massif rocheux

- création d'un maximum de surfaces libres pour faciliter les réflexions d'ondes de contraintes

qui créent la fissuration et le dégagement des produits de tir.

- définir les objectifs techniques (granulométrie) et économiques (coût) caractérisant le

massif,

- connaître les moyens disponibles à l'amont du tir (engins de foration), ainsi qu'à l'aval

(matériel de chargement, concasseur...)

- définir les contraintes de l'environnement.


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Paramètres et données de base :

- la plateforme, zone sur laquelle évolue les engins

- le front est la surface libre qui va être abattue. Les paramètres essentiels du front

Sont sa hauteur (règlementairement

limitée à 15 m), son inclinaison et

sa régularité ;

- la maille qui est le couple

banquette-espacement ;

Une illustration des paramètres


constituant un schéma de tir 63
- La longueur de foration additionnelle est désignée par surforation ;

- l’explosif placé en fond de trou est désigné par charge de pied, la charge de colonne étant la
charge restante. De manière plus générale, on désigne par pied la partie inférieure du gradin, et
par tête ou colonne sa partie

supérieure ;

- un bourrage est un matériau inerte,

placé soit entre deux charges

(« bourrage intermédiaire »), soit

en haut de trou (« bourrage

terminal ou final ») ;

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On distingue trois types de tir à ciel ouvert :
• Tir en gradins
• Tir de masses
• Tir de tranchées

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Tir en gradins :

La technique du tir en gradins consiste en la réalisation d’une « falaise » artificielle appelée


front de taille.

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Tir de masse :

Les tirs de masse consistent en la mise en œuvre de charges peu profondes réparties sur une
grande surface.

Initialement, cette technique s’appuyait sur le principe des tirs en cratère : chaque charge
explosive, agissant vers la seule surface libre disponible (la surface horizontale) dégage un
cratère de matériaux. Compte tenu de ces faibles surfaces libres disponibles, le rendement de
ce type de tir de masse est faible.

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Tir de tranchées:

Les tirs de tranchées ont pour objectif de réaliser des excavations de faible section et de
grande longueur

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Tir de tranchées:

Les charges explosives permettent à la fois d’assurer la fragmentation des matériaux et de


respecter la géométrie définitive de la tranchée.

Afin de limiter les vibrations engendrées par le tir dans l’environnement, les détonations des
charges sont échelonnées dans le temps : un minimum de 50 ms est alors nécessaire entre les
rangées.

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Tir de tranchées:

Notions de base :

- Le sautage : est l’opération qui consiste à mettre l’explosif dans les trous de mines à
bourrer au dessus de cet explosif et à provoquer l’explosion à l’aide des artifices
appropries

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Tir de tranchées:

Pour le choix d'un schéma de tir, il faut prendre en considération les points suivants :
• Le côté face libre pour orienter le tir.
• La machine de décapage (foisonnement).
• Profil du massif après sautage.

La conception du schéma de tir dépend de l’objectif visé (degré de fragmentation,


déplacement…), des contraintes environnementales…

Les différents schémas de tir adopté sont :


a. Schéma de tir à bouchon central
Ils visent la fragmentation du terrain sans déplacement. Ceci permet d’avoir un front d’attaque
d’une hauteur importante pour un bon rendement de la machine.

Dans ce type de schéma :


• Les lignes tirées sont parallèles à l'axe longitudinal de la tranchée.
• La ligne de tir part d'une rangée du milieu
Profils après sautage
b. Schéma de tir longitudinal orienté de la fermeture vers l'ouverture :
Ils visent la fragmentation et déplacement du terrain du côté ouverture vers côté fermeture.

On procède de la même manière que pour le tir précédent. La différence qui existe c'est que la
ligne de tir cette fois-ci est directement du côté parement de la tranchée précédente.

(surface libre)
c. Schéma de tir transversal :
Dans ce cas, les lignes à sauter sont branchées et tirées perpendiculairement à l'axe
longitudinal de la tranchée.
Profil après sautage :
Les modes de chargement

1- Charge unique

Dalle calcaire
Cordeau détonant

Bourrage

Explosif

Bourrage

Lit de marnes
2. Charge étagée

Cordeau détonant

Bourrage
Dalle calcaire
Explosif

Lit de marnes
Bourrage
Banc de silex
Explosif Marne siliceuse

Bourrage Argile
Conception de schéma de tir

il faut définir les données suivantes :

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Conception de schéma de tir

il faut définir les données suivantes :

a. Banquette :
Banquette = 40 * Diamètre de Foration

b. Espacement :
Banquette < Espacement < 1,3 * Banquette

c. Maille :
Maille = Banquette * Espacement

c. Profondeur des trous :

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Conception de schéma de tir

d. Surprofrondeur ou surforation

e. Inclinaison du forage
Inclinaison de forage est en fonction de la hauteur du front et des conditions de stabilité
de la roche.
• Si hauteur faible : inférieure à 10 m : inclinaison entre 0 et 5 degrés
• Si hauteur élevée : de 10 m à 35 m : inclinaison entre 5 à 30 degrés

d. Diamètre des trous :

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Le trou de mine est divisé en trois zones :

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e. Bourrage :
La hauteur de bourrage est déterminée par la relation suivante :
• Amorçage fond de trou : Br = 20*diamètre de trou
• Amorçage latéral : Br = 40*diamètre de trou

e. Charge de pied :
La quantité d’explosif nécessaire pour cisailler la roche.
Cp = 0.6*Banquette
On utilise un explosif avec une forte énergie : TOVEX.
Pour choisir le calibre du cartouche on utilise la relation suivante :

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f. Charge de colonne :
La quantité d’explosif est en fonction de diamètre du trou.

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f. Distribution des détonateurs :
Règles de travail :
Temps entre trous d’une même rangée
3 * Espacement (m) < Temps en ms < 10 * Espacement (m)

Temps entre rangées :


10 * Banquette (m) < Temps en ms < 30 * Banquette (m)

g. Trou d ’ouverture :
Sa position peut être soit sur une extrémité ou au centre.

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Application : Exemple d’un tir
On a 6 fronts avec les donnes suivantes :

Travail demandé:
Calculer :
- La banquette
- L'espacement
- Temps entre trous de même rangée
- Temps entre rangées
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