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Institut des Mines de Touissit ‫معهد للمعادن بتويسيت‬

COURS D’EXPLOITATION DES MINES


OPTION : TOPOGRAPHIE

SEPTEMBRE 2012
PROGRAMME D’EXPLOITATION DES MINES
(Option Topographie)

CHAPITRE I GENERALITES SUR LES MINES


A- Introduction,
B- Notion de géologie,
C- Principaux termes miniers,
D- Principales opérations minières.
CHAPITRE II LES RESERVES MINIERES
A- Notions de réserves et de Ressources,
B- Evolution dynamique des réserves minières,
C- Prix des principaux métaux sur le marché international,
D- Facteurs d’exploitabilité.
CHAPITRE III ESTIMATION DES RESERVES MINIERES
A- Introduction,
B- Paramètres utilisés pour l’estimation,
C- Type de mesures à effectuer,
D- Distribution mathématique des teneurs,
E- Méthodes d’estimation des réserves.
CHAPITRE IV COMPARAISON MINE A CIEL OUVERT-MINE SOUTERRAINE
A- Introduction,
B- Principales caractéristiques de la comparaison,
C- Conclusion,
CHAPITR E V EXPLOITATION DES MINES A CIEL OUVERT
A- Méthodes d’exploitation à ciel ouvert,
B- Problèmes spécifiques aux mines à ciel ouvert.
CHAPITRE VI EXPLOITATION DES MINES SOUTERRAINES
A- Choix d’une méthode d’exploitation en souterrain,
B- Découpage du gisement,
C- Infrastructure et élément d’un gisement,
D- Ordre de prise des unités d’exploitation.
CHAPITRE VII METHODES D’EXPLOITATION SOUTERRAINES EN MINES NON SEDIMENTAIRES
A- Gisement intrusif,
B- Travaux préparatoires,
C- Méthode d’exploitation.
CHAPITRE I

GENERALITES SUR LES MINES


A- Introduction
1-Importance de l’industrie minière,
Il est bien évident que chaque pays attache un intérêt particulier à la mise en valeur de toutes
ses richesses naturelles, et parmi celles-ci, celles de son sous sol.
L’importance de substances minérales, dans l’économie, réside principalement dans le faite que
ces substances sont à la base de très nombreuses activités d’un pays. En plus de leur extraction et de leur
transformation en certains points du globe, elles sont un pôle d’attraction pour diverses activités humaines.
L’échange de ces substances entre région et pays a créé de nombreux courants commerciaux, et
leur transport est un facteur important du développement des moyens des transports terrestre et
maritimes.
2- Différentes sources de substances minières
Les différentes sources de substance minières sont :
a- Source principale d’énergie avec l’utilisation des substances énergétiques tels que :
le pétrole, le charbon, le gaz naturel, l’uranium etc…
b- Source de tout les métaux, par le minerai métallique tels que : le cuivre, le plomb, le zinc,
le fer etc…
c- Source de beaucoup de produits utilisés par l’industrie chimique ou par l’agriculture avec
les substances minérales non métalliques tels que : les phosphates, la potasse, le soufre,
le sel, etc…
3- Panorama de l’industrie minière Marocaine
En ce qui concerne les richesses minières Marocaines, grâce à la diversité de sa géologie, le Maroc
jouit d’une position privilégiée par rapport aux autres pays du continent Africain.
Comme le Maroc possède les ¾ des réserves mondiales en phosphates, il dispose aussi
d’importantes réserves de toute une gamme d’autres minerais tels que le cuivre, le plomb, le zinc, le
manganèse, le cobalt, etc…, ainsi qu’une réserve importante du charbon à Jerada.
B- Notion de géologie
1- Les étapes de la recherche minière
Les principales étapes de la recherche minière sont :
a- Dressage d’une carte géologique superficielle en rendant compte des affleurements et en
recherchant des failles, des glissements et tout autre accident susceptible de contenir une
concentration de substance,
b- S’intéresser surtout aux zones renfermant des produits exploitables,
c- Après avoir situé le gisement, il faut le délimiter en faisant des sondages ou en utilisant
d’autres méthodes pouvant donner des indications sur l’extension du gisement,
d- Avant de commencer des travaux importants, il faut s’assurer de la rentabilité de
l’exploitation du gisement, et c’est le délicat problème de l’estimation des réserves qui revêt un
caractère économique important.
2- Les moyens de la recherche minière
a- les méthodes géologiques :
Ces méthodes utilisent les propriétés physiques de l’écorce terrestre, tels que la résistivité
électrique et l’intensité de la pesanteur ; Les anomalies font apparaitre des différences locales
par rapport à une distribution régulière de valeurs et peuvent renseigner sur la présence d’une
substance donnée ou sur les structures géologiques pouvant contenir ces substances.
On peut citer :
- la méthode GRAVIMETRIE qui utilise un gravimètre, appareil faisant intervenir les variations
de l’intensité de pesanteur ;
- La méthode MAGNÉTIQUE pour détecter les roches magnétiques, exemple : Fe3O2 ;
- La méthode RADIO-ACTIVE pour déceler les rayonnements émis par certains éléments :
exemple, l’Uranium.
b- la méthode géochimique :
Cette méthode se base sur la composition chimique des éléments constituants telle roche ; Il
s’agit de prélèvement et d’analyse chimique des échantillons du sol ou des eaux du sol.
c- les forages :
Après avoir reconnu l’existence d’une substance utile, on fait intervenir les forages pour
délimiter le gisement et pour avoir une idée sur son étendue. Au cours de ces forages on
récupère des fragments de roches (Cuttings ou carotte) en vue de faire des analyses.
d- les travaux miniers :
C’est l’étape la plus importante de la reconnaissance d’un gisement ; Ces travaux sont couteux,
on ne peut les entreprendre que lorsque la mise en exploitation du gisement semble possible.

C- Définition des principaux termes miniers


Une mine : Au sens général, c’est l’ensemble des travaux et des installations du fond et du jour
concernant l’exploitation d’un gisement ;

Un minéral : Corps pur inorganique qui se trouve à l’intérieure ou à la surface de la terre.


Un minerai : Roche naturelle présentant un intérêt économique, un minerai peut contenir un ou
plusieurs minéraux utiles comme il peut contenir un ou plusieurs minéraux sans valeur
constituant la gangue.

Une gangue : Minéraux ou roches sans valeur inclus dans le minerai.


Un stérile : Substance minérale naturelle ne présentant pas d’intérêt économique à l’endroit et à
l’époque considéré.

Un gisement : Zone minéralisée assez importante pour qu’on puisse en envisager l’exploitation.
Une couche : Gisement d’origine sédimentaire ayant la même stratification que les terrains encaissants
et dont l’une des dimensions est faible par rapport aux autres.

Un amas : Gisement de forme quelconque dont toutes les dimensions sont de même ordre de grandeur.
Un filon : Gisement dont l’une des dimensions est faible par rapport aux autres et qui recoupe les terrains
encaissant, il est en général compris entre deux surfaces sensiblement parallèles, il est d’origine
volcanique ou volcano-sédimentaire.

Un recouvrement : Terrain stérile situé au dessus d’un gisement.


Une éponte : Surface séparant le minerai du stérile, par extension, terrain stérile en contact du minéral.
Un mur : Eponte située au dessous du minerai, au sens géologique et dans le cas d’une couche, le mur
désigne l’éponte de formation plus ancienne que le minerai.

Un toit : Eponte située au dessus du minerai, au sens géologique et dans le cas d’une couche, le toit
désigne l’éponte de formation plus récente que le minerai.

Un faut toit : Partie du toit située au contact du minerai et qu’il est difficile de maintenir en place après
l’abattage du minerai.

Un faut mur : Partie du mur située au contact du minerai et qu’il est difficile de maintenir en place après
l’abattage du minerai.

D- Les principales opérations de la mine


L’Abattage : Opération par laquelle des blocs de roches sont détachés du massif, soit par l’action des
explosifs, soit au moyen d’outils à main (le pic, le marteau piqueur), soit mécaniquement
(Haveuse, Abatteuse, rabot…), soit par tout autre moyen naturel.
Le Forage : Action de creuser un ou plusieurs trous dans une roche avec un engin mécanique pour réaliser
un minage, un sondage…

La Foration : Forage de trous de faible diamètre avec un engin mécanique rotatif.


La Perforation: Forage de trous de faible diamètre avec un engin mécanique percutant.
Le Sondage: Forage dont le but est de donner des détails et de contrôler le gisement.
Le Soutènement: Dispositif de soutien des parois, soit par appui (Cadres en bois, Cintres métalliques,
Pilles…), soit par suspension (Boulons, Broches).

Le Déblayage: Action de débarrasser le chantier des produits abattus ou foudroyés.


Le Roulage: Action de transporter du minerai, du stérile ou du remblai par engins roulant sur le sol ou sur
des rails ; Par extension, le transport lui-même et son organisation.

L’Extraction: Action de faire sortir le minerai ou le stérile de la mine par puits.


Le Foudroyage: Opération par laquelle des blocs de roches sont détachés du massif en place par le jeu
des forces naturelles (Pesanteur, Pressions des terrains).

Le Remblayage: Action de remplir tout ou partie d’un vide avec un matériau stérile.
L’Exhaure: Action d’évacuer les eaux drainées par les divers travaux de la mine.
L’Aérage: Action de faire circuler de l’air dans les voies et les chantiers de la mine.
CHAPITRE II

LES RÉSERVES
I- Notions de réserve et de ressource
On distingue deux grands groupes
1- Ressources identifiées
Ce sont, pour une matière première minérale donnée, les quantités connues du minerai, dont la
localisation et les caractéristiques sont connues ; Sur ces gisements, on fait une étude économique de leur
exploitabilité ; En fonction des résultats de celle-ci, deux cas se présentent :
1er cas : Les cumulations du minerai exploitable avec profit dans les conditions économiques et
techniques, existantes au moment de leur variation favorable ; Sont des réserves.
Si les conditions politiques et économiques le permettent, elles sont disponibles
immédiatement.
ème
2 cas : Ces ressources ne sont pas exploitables économiquement à l’heure actuelle, ce sont des
ressources conditionnelles ; Elles peuvent devenir réserves si le contexte économique
évolue de façon favorable.
2- Ressources non identifiées
Ce sont des accumulations du minerai dont l’existence n’est que supposée, mais qui pourrait devenir
réelle par suite des progrès de l’exploration minière ; Cette supposition non gratuite repose sur des
arguments géologiques, métallo géniques et statistique obtenus sur d’autres gisements.
On distingue deux cas :
1er cas : Ressources hypothétiques
Ce sont des ressources que l’on peut raisonnablement espérer découvrir dans les districts
minier bien connus.
ème
2 cas : Ressources supposées
La probabilité d’existence de ces ressources est beaucoup plus faible, la supposition
repose sur des raisonnements géologiques en fonction de types du gisement et de
caractéristique géologiques de certaines régions.

II- Evolution dynamique des réserves


Dans l’ensemble du globe terrestre, les ressources en matières premières sont finies, mais les réserves
varient dans le temps en fonction de quatre facteurs principaux :
1er facteur : La prospection minière : Elle permet de faire passer les ressources de la catégories
non identifiée à celle identifiée.
2ème facteur : Le marché économique international : Selon le prix du métal sur le marché
international, la teneur limite d’exploitabilité varie.

Prix de vente = Prix du métal x la teneur

Si PM ↗ Teneur ↘ => Réserve ↗

Profit = Prix de vente - les coûts


Remarque : Les progrès techniques :
Toute diminution des couts d’exploitation et de traitement par suite des progrès techniques entraine une
diminution de la teneur limite d’exploitabilité donc une augmentation des réserves.
3ème facteur : La situation politique, du pays où elle se trouve, fait varier l’intérêt de certaines ressources,
Puisque l’ouverture d’une exploitation demande un investissement énorme qui ne peut
être remboursé qu’à long terme.
ème
4 facteur : La situation géographique : l’éloignement d’un gisement d’un port ou d’un centre
sidérurgique entrainera d’importants coûts du transport qui pourront à la limite rendre le
gisement non exploitable

III- Facteurs d’exploitabilité

Profit = Prix de vente - les coûts

Prix de vente = f(Prix du métal, Teneur du métal, Présence d’autres éléments, Tonnage)
Le prix d’un minerai à la vente dépend:
 Du prix du métal sur le marché international au moment de sa vente, il est variable de façon
aléatoire avec le contexte économique mondial.
 La teneur du minerai concentré en métal (Elle existe une teneur limite minimum)
 La présence et la valeur d’autres éléments dans le minerai ex : Ni, Au, Ag, augmentent sa valeur, s’ils
dépassent une certaine teneur ; Le fer sous forme d’oxydes, le Manganèse, le Calcium permettent
une meilleure récupération du métal et augmentent la valeur du minerai ; Au contraire la silice
SiO2Al2O3, l’Antimoine Sb, l’Etain Sn, le Soufre S et l’Arsenic diminuent le taux de la récupération et
par conséquent la valeur du minerai.
 Le tonnage vendu intervient dans une moindre mesure, un fort tonnage du concentré homogène
augmente largement le prix de la tonne.

Les coûts de production sont:


1. Les coûts d’exploitation proportionnels au tonnage extrait (Abattage, Chargement, Transport).
2. Les frais fixes d’exploitation (Aérage, Exhaure, Soutènement), il faut tenir compte de la dilution
du minerai pendant l’exploitation et des pertes.
3. Les frais fixes de la mine (Service administratif, Service de recherche, Ateliers, Infirmeries etc…).
4. Les coûts d’enrichissement.
5. Les coûts du transport de la laverie à la fonderie.
6. Les taxes.
7. Les coûts des investissements initiaux.
Ceci permet théoriquement de définir la teneur de coupure du minerai en dessous de laquelle il n’est
plus rentable de l’exploiter.
CHAPITRE III

ESTIMATION DES RÉSERVES D’UN GISEMENT


I- Généralités
L’estimation des réserves d’un gisement est une étape indispensable et déterminante de
l’exploitation des mines, la prospection étant chargée de délimiter le gisement et de fournir certaines
données qu’il faut calculer avec le plus de précision possible, mais cela reste une estimation des réserves
contenues dans ce gisement ; Selon les résultats de cette estimation (Tonnage moyen globale et teneur
moyenne) le gisement sera ou pas exploitable de point de vue économique.
On distinguera pour un gisement donnée, les réserves globales contenues dans tout le gisement et
les réserves locales d’un panneau, d’un bloc, d’un niveau ou d’un chantier.
II- Paramètres utilisés pour l’estimation
1- Le Tonnage : C’est la quantité du minerai présente dans le gisement, elle s’exprime en Tonne,
elle est obtenue par la formule :

T=Vxρ V = Volume et ρ = la densité


La densité est une caractéristique assez ennuyeuse à mesurer, elle pose des problèmes d’échantillonnage et
de mesure (On la mesure en général sur des carottes moyennes)
2- La teneur moyenne : C’est le pourcentage poids moyen du métal dans un échantillon du minerai
ou le pourcentage poids moyen d’un sel du métal dans un échantillon :
Poids métal x 100
t métal = t s’exprime en %, en ppm ou en
Poids métal + Poids stérile once/tonne
Poids minerai x 100 1 once = 31,1 g
t minerai sel = Poids minerai + Poids stérile

III- Types de mesures à effectuer


Les trois paramètres fondamentaux à déterminer en vue de l’estimation sont :
 La puissance minéralisée,
 La teneur du minerai,
 La densité du minerai.
La puissance se mesure facilement avec un mètre ou un décimètre, la teneur et la densité sont deux
caractéristiques déterminées au laboratoire sur des échantillons prélevés (Problème de la
représentabilité de ces échantillons) ; En exploitation, ces trois données sont établies sur :
- Les carottes du sondage,
- Les boues de forage le long des puits ou des tranchés de reconnaissance.
Au cours de l’exploitation, on peut améliorer l’estimation du gisement en déterminant ces données les
longs des parements des galeries du traçage de montage creusés dans le minerai, ce qui permet de
préciser les réserves d’un panneau ou d’un bloc.
Le problème de l’estimation est que ces trois paramètres varient parfois très vite dans l’espace, il faut
donc avoir le maximum de points de mesure pour augmenter la précision aux estimations.

CHAPITRE IV
COMPARAISON MINE À CIEL OUVERT-
MINE SOUTERRAINE

I- Introduction
Dans la nature un gisement peut être affleurant, sub affleurant ou souterrain ; Pour un gisement
donné, il se pose le problème du choix entre l’exploitation à ciel ouvert et l’exploitation souterraine (par
l’exploitation à ciel ouvert, on découvre le gisement ; Par l’exploitation souterraine, on atteint le gisement
par des accès dans la couverture).
La profondeur du gisement sera le facteur principal de la détermination du choix entre l’exploitation
à ciel ouvert et l’exploitation souterraine.
Pendant les dernières décennies, l’augmentation des prix de certains métaux a favorisé la croissance
de l’exploitation par découverte, seulement le prix des matières premières tend toujours à augmenter
l’exploitation souterraine de ces gisements, malgré son coût très élevé.

II- Principales caractéristiques de la comparaison


Dans l’exploitation à ciel ouvert, on déplace des tonnages énormes de matériaux où les stériles sont
20 fois le minerai, qui est en général à faible teneur du métal;
Par contre par l’exploitation souterraine, on peut avoir des minerais d’une teneur plus ou moins
élevée avec moins de stérile que le minerai;
En ce qui concerne la production du métal, l’exploitation souterraine est à même niveau que la
découverte.
Dans les découvertes les coûts d’exploitation sont faibles et le rendement journalier élevé, dû à
l’intense mécanisation.
Par contre la faible mécanisation et les problèmes du soutènement, dans une mine souterraine,
entrainent le fort coût d’exploitation et une production journalière faible à moyenne.

III- Conclusion
Plus un gisement est profond moins on a de chance de pouvoir l’exploiter à ciel ouvert, ainsi elle
existe une limite de profondeur jusqu’à laquelle on peut exploiter économiquement le gisement.
Les gisements affleurant peuvent être exploités à ciel ouvert même pour des substances à faible prix
et des minerais à faible teneur.
Les gisements profonds (Sub affleurant) ne sont exploitables à ciel ouvert que s’ils renferment de
très grandes quantités du minerai ou si la valeur de ce minerai est très élevée.
Dans les deux cas, plus le prix du minerai est élevé plus les possibilités d’exploitation sont variées.
Les gisements profonds sont toujours exploités par la méthode souterraine.
Le choix d’un type d’exploitation doit être fait avant le commencement des travaux ; On peut penser
à l’exploitation souterraine à une certaine profondeur après la découverte, ce qui est impossible à cause
des investissements faits dans un matériel spécifique à la découverte et aussi à cause de la méthode du
travail.

CHAPITRE V
EXPLOITATION DES MINES À CIEL OUVERT
I- Méthodes d’exploitation à ciel ouvert
1-Travaux préparatoires
Avant l’exploitation, il faut faire une préparation du terrain à exploiter ; Celle-ci consiste en un
défrichage et un assèchement de la zone considérée, car l’eau est un problème important pour ce type
d’exploitation, et pour cela on cherche à éliminer les cours d’eau, à sécher les rives d’eau stagnante et on
opère à un rabattement des nappes souterraines. En suite on creuse les voies d’accès au gisement et les
tranchées principales pentées pour accéder au toit du gisement, à partir de celle-ci on accède aux divers
chantiers d’exploitation par des tranchées d’accès horizontales.
2-Exploitation
Par l’exploitation à ciel ouvert, on peut exploiter deux types de gisement :
a- Les couches horizontales
On distingue deux sortes de couche :
a-1- Couche unique
On creuse une tranchée principale d’exploitation, sur toute la longueur à exploiter au mur de la
couche ; L’exploitation consiste en faite à l’élargissement de cette tranchée ; La découverture est faite en
même temps que l’exploitation du minerai, seulement le front d’extraction du stérile est en avance par
rapport à celui du minerai.
Ce type d’exploitation est très employé dans les gisements des phosphates.
La découverture se fait par de gros engins (Pelle, Dragline), ceux-ci redéposent le stérile en arrière du
front du minerai, de façon à remettre les terrains dans leur état d’origine.
L’abattage du minerai se fait par des machines de petite capacité.
Une couverture pour un minerai compact peut nécessiter une explosion préalable.
Le transport se fait pat convoyeur, train ou camions.

a-2- Plusieurs couches superposées


Dans ce cas on ne remet pas le stérile en place car il serait gênant pour accéder aux couches
inférieures, on a alors recourt à des sauterelles ou à des ponts de transfert pour emporter suffisamment
loin le stérile ; S’ils sont insuffisants, on utilise des trains, camion ou bandes transporteuses.
L’exploitation progresse aussi par élargissement de la tranchée principale d’exploitation, puis par
affranchissement progressif afin d’atteindre les couches inférieures.
Ce mode d’exploitation par tranchée est le plus simple, le plus mécanisable et le plus productif.

b- Les amas
Dans ce cas l’exploitation à alors la configuration d’une fosse à gradins concentriques dont le diamètre
augmente au fur et à mesure de l’exploitation, la découverture est faite en parallèle avec l’exploitation.
Cette fosse doit avoir une position très bien étudiée, afin de minimiser la découverture, de plus la
pente globale de la fosse doit être calculée de façon à minimiser les creusements, tout en ayant un profil
résistant. Le profil le plus employé est celui présentant une cavité vers le haut, ce qui se traduit par un angle
de talus des gradins diminuant de haut en bas ; En effet il combine une bonne résistance et un creusement
minimal.
Une fois le toit du gisement atteint et la fosse approfondie, pour conserver la même pente globale, son
diamètre augmente dans tous les gradins, même les plus supérieures reculent constamment.
Ce mode du travail est spécifique aux gisements métallifères.
II- Problèmes spécifiques aux mines à ciel ouvert
a-Tenue des gradins et forme de la fosse
Se sont des problèmes majeurs posés par une découverte, compte tenu de la forme de la masse
minéralisée et de ses dimensions, on sait calculer la profondeur limite d’exploitabilité, mais en plus de cela,
il faut déterminer la forme de la fosse finale aboutissant à un maximum de récupération économique du
minerai et un minimum d’extraction du stérile, cela en tenant compte des impératifs de la stabilité de la
pente globale.

a-1- Tenue des gradins


Avant de déterminer la forme générale de la fosse, il faut fixer les dimensions des gradins, afin que ceux-
ci soient stables et permettent le travail aux engins. Le talus présente la partie la partie importante des
gradins, il est soumis à un régime complexe de contraintes, son problème passe par la détermination de
l’angle du talus α qui doit être le plus grand possible, afin de minimiser les creusements.
L’angle α dépend de la théorie mécanique des roches dont les principaux facteurs intervenants sont :
- L’angle de la cohésion interne du matériau ;
- La résistance du matériau ;
- La tectonique à toutes les échelles (Faille, diaclase…) ;
- Les conditions climatiques ;
- La présence d’eau à terstisielle ;
- Les contraintes mesurées dan le massif.
La répartition et la valeur des contraintes varient de bas en haut de la fosse, donc l’angle α obtenu va varier
de la même façon en moyenne de 60° en haut à 40° en bas, ce qui détermine un profil général de la fosse.

a-2- Forme de la fosse


Ayant la profondeur limite de l’exploitabilité et les caractéristiques des gradins, on peut en déduire la
forme de la fosse ; Cependant, elles existent des méthodes parfaites qui permettent d’arriver à ce résultat ;
On reproduit le gisement en coupe à une certaine échelle, on y superpose une série de contours de profils
de la fosses de plus en plus profondes, les contours sont formés d’unités aux dimensions choisies des
gradins (avec α = 90°) pour simplifier.

b-La sélectivité
(La sélectivité est la séparation entre le minerai et les produits considérés comme stériles) ; C’est un gros
problème pendant l’abattage et le chargement, il peut devenir important si la mécanisation est forte ; Dans
le cas d’une couche du minerai régulière de faible puissance, l’utilisation de petits engins permettra une
bonne sélectivité au détriment du rendement ; Par contre dans les mines métalliques, la minéralisation est
souvent diffuse et sa répartition est irrégulière, la sélection se fait alors après l’abattage. L’amélioration de
la sélectivité peut conduire à une augmentation de nombre de gradins par la diminution de la hauteur.

c-L’Environnement
Les mines à ciel ouvert actuelles provoquent de grandes perturbations du milieu naturel (Le relief, le sol
et le sous sol sont détruits sur toute la surface de la fosse et modifiés aux alentours, de même la faune et la
flore environnantes sont complètement bouleversées par l’exploitation) ;
Les nuisances de la mine, pendant l’exploitation sont multiples :
- Le bruit des engins et des tirs,
- La poussière soulevée lors des tirs, de chargement et de transport,
- La poussière transportée par le vent très loin,
- La pollution des cours d’eau voisins et des nappes souterraines.
Des mesures on été récemment prises concernant l’émission de substances calmantes (Limitation des
teneurs) ; D’autre part certains pays obligent les exploitants à remettre les terrains en place et replanter
après les travaux, cette opération peut être très couteuse, ce qui empêche à la limite l’exploitation de
démarrer, dans ce cas l’exploitation souterraine est une solution.

CHAPITRE VI
EXPLOITATION DES MINES SOUTERRAINES
A- Choix d’une méthode d’exploitation en souterrain
1-Introduction
On peut définir une méthode d’exploitation comme une organisation dans le temps et dans l’espace de
toutes les opérations nécessaires à l’extraction du minerai d’un gisement, afin d’assurer une certaine
rentabilité à la mine.
La méthode choisie doit satisfaire les conditions fondamentales suivantes :
- La sécurité des travaux ;
- La production maximale du minerai ;
- Le volume minimal des ouvrages préparatoires ;
- La pollution minimale du minerai ;
- Le coût minimal d’exploitation avec rendement maximal.

Remarques :
Une méthode d’exploitation particulière peut être caractérisée par la dimension, la forme, l’orientation
et la juxtaposition des différentes chambres d’abattage, le mode de contrôle du toit utilisé et la chronologie
des creusements des chambres.
Les méthodes d’exploitation souterraines sont très variées, jusqu’à ce qu’elles doivent s’adapter à la
densité des gisements et à leurs irrégularités ; En pratique chaque gisement nécessite la mise au point
d’une méthode ou parfois de plusieurs méthodes simultanément.

2- Critères du choix d’une méthode d’exploitation


Le choix d’une méthode d’exploitation, pour un gisement donné, consiste à déterminer,
géométriquement, les chambres d’exploitation et à préciser comment elles vont être exploitées et
soutenues.
Pour faire ce choix, on se base sur les critères principaux suivants :

2-1- Contexte géologique


Après avoir précisé la localisation géologique et la forme du gisement, on étudie les qualités du massif
rocheux.
* Dans les gisements en amas ou en couche épaisse, on peut creuser des chambres d’exploitation vaste, si
le massif rocheux minéralisé est composé de roches massives et compactes. Par contre, si les roches sont
peu compactes ou de faible dureté, on ne peut creuser que des chambres étroites avec un soutènement
important.
* Dans les gisements filoniens ou les couches minces, on ne peut utiliser que des chambres étroites ou
allongées d’une certaine direction.
La tectonique peut intervenir de façon suivante :
 Les failles majeures servent à limiter les panneaux d’exploitation et à déterminer leur orientation.
 Les fissures de fractures ou de diaclases limitent les dimensions des excavations, mai elles facilitent
le foudroyage contrôlé.
Autres facteurs géologiques :
 Le pendage : Sa valeur pourra ou non faciliter le transport du minerai abattu, il influe aussi sur le
mode de soutènement ;
 L’existence de contraintes résiduelles peut faire rejeter certaines méthodes ou exiger un
soutènement spécial ;
 Le caractère de frottement aquifère de certain bancs peut interdire toute méthode qui fissurerait les
bancs imperméables et laisserait l’eau s’écouler à l’intérieure de la mine.

2-2- Comportement mécanique du massif encaissant


Il est étudié scientifiquement par la ,mécanique des roches, pour le choix d’une méthode, il est important
de connaitre la résistance et la déformabilité du minerai ainsi que celles des roches encaissantes, en plus de
ces caractéristiques, on devra tenir compte des hétérogénéités du massif, de sa fracturation, en général de
l’existence de contraintes résiduelles. A partir de cela, on peut élaborer les modèles de soutènement pour
déterminer la stabilité à court ou à long terme des ouvrages creusés dans un massif rocheux, on peut aussi
à priori tester les différentes formes et dimensions des chambres ou des piliers, ainsi que l’influence de
creusement d’une chambre sur ses voisines ou encore l’effet d’un soutènement particulier.

2-3- Caractéristiques du matériel


Les types, les dimensions et la puissance des engins utilisés pour réaliser l’abattage, le chargement et le
transport, ont leur importance dans le choix de la méthode.
Les engins de transport fixent les dimensions minimales des galeries à réaliser ; Le choix se porte en
général vers les équipements miniers qui ont les meilleures performances dans les conditions imposées par
la méthode, ainsi ces performances peuvent être les suivantes :
 La souplesse : Elle peut être intéressante pour un gisement très irrégulier ;
 Le rendement : L’utilisation d’engins de grandes dimensions permet en général de diminuer les
coûts d’exploitation ;
 La sélectivité : Le choix d’engins de faible capacité améliore en général la sélectivité (On peut choisir
le minerai).

2-4- Les facteurs économiques


Les trois groupes de données précédentes ont permis d’envisager, pour un gisement donné, plusieurs
méthodes possibles, le choix de l’une d’entre elles pourra se faire en mettant en évidence les conditions
suivantes :
 Taux de défruitement que l’on désir au maximum ;
 Rendement qui devrait être maximal, mais compatible avec le débit de la laverie et la durée de vie
estimée de la mine.
Finalement, on applique rarement une méthode particulière bien précise ; On choisit en général une
méthode pour débuter à l’ouverture de la mine et qui peut être modifiée suivant les caractéristiques
propres du gisement en adoptant des éléments d’autres méthodes.

B- Le découpage dans l’exploitation souterraine


1-Définition
Le découpage est le partage du gisement en éléments suivants
- Une entrée d’air ;
- Une sortie d’air ;
- Des voies de transport pour le matériel, le personnel et le minerai à extraire.

2-Les différents types de gisements


Il existe trois types de gisements répondant au découpage préliminaire :
- Une couche unique horizontale ;
- Plusieurs couches horizontales superposées ;
- Filon ou couche plus ou moins inclinée.
Dans les trois cas il faut creuser une entrée d’air et une sortie d’air, avant de commencer les autres
travaux d’exploitation, pour cela il faut creuser :
- Des puits verticaux,
- Des galeries horizontales à flanc de coteau,
- Des puits ou galeries inclinées.
2-1- Couche horizontale unique
Dans ce cas les base des puits d’entrée et de sortie d’air doivent être au même niveau, les galeries
seront creusées dans le plan de la couche. (Schémas)

2-2- Plusieurs couches horizontale


Si on a plusieurs couches superposées, on exploite d’abord la couche supérieure, en la découpant
suivant les principes précédents, puis les autres couches après, mais si les couches sont assez rapprochées,
on peut les exploiter en créant des liaisons verticales ou inclinées.
2-3- Filon ou couche plus ou moins pentée
Le découpage préparatif commence par creusement de puits verticaux ou inclinés puis des travers bancs
ou galeries horizontales puis une galerie de liaison le long du filon ou la couche pentée. (Schémas)

3-Ossature et élément du gisement


3-1- L’ossature ou infrastructure
C’est le traçage des voies de niveau (En couche), à partir de la galerie principale, ces voies permettent
l’aérage à travers la couche et le trafic du minerai, du personnel et de matériel.

 Vocabulaire
- Puits : Voie de pénétration dans le gisement, verticale ou inclinée, partant du jour, donnant
accès à différents étages d’une mine et permettant de les desservir ; Un puits assure normalement
la totalité ou plusieurs des services suivants : Extraction, Circulation du personnel, Transport du
matériel, Descente du remblai, Aérage, Exhaure, etc…
- Descenderie: Voie inclinée en cours de creusement en descendant.
- Galerie: Nom général désignant toute voie de communication horizontale ou à peu près, en fait,
une galerie est le plus souvent tracée avec une certaine pente pour permettre l’évacuation de l’eau
ou l’égalisation des convois de pleins et de vides.
- Travers banc: Galerie importante recoupant les lignes de niveau des différentes formations ;
Par extension, galerie principale dans le stérile partant d’une recette.
- Cheminée: Voie très inclinée sur l’horizontale pouvant servir à l’aérage, à la circulation du
personnel, à des transports du minerai ou du remblai par gravité.
- Montage: Voie inclinée en cours de creusement en montant.

3-2- Eléments du gisement


1- L’étage : Il est compris entre deux plans horizontaux parallèles, c’est le plus grand élément de la
mine.
2- Le panneau: C’est la partie de la couche prise entre les travers banc, sa longueur est le double de
celle du chassage, ses dimensions dépendent des phénomènes naturels de la couche.
3- Le bloc : C’est un élément intermédiaire entre l’étage et le panneau, constitué par l’ensemble des
panneaux homologue des couches d’un même faisceau, le bloc est un volume, ses limites sont :
- Les plans horizontaux inférieurs et supérieurs de l’étage,
- Le toit et le mur du faisceau.
Les dimensions de ces trois éléments dépendent des investissements d’ossature et de recette d’étage et
des investissements du transport nécessaires.

4- Ordre de prise et sens de marche


4-1- Ordre de prise
- Les étages sont pris en descendant pour des raisons de facilité et pour que la rentabilité soit bonne.
- Les couches sont prises normalement du toit au mur, ceci pour que l’une ne vienne pas sous caver
l’autre ; Seulement si les couches sont très distantes (+ 100 m), on les considère appartenant à deux
faisceaux indépendants et la prise sera indifférente.
- Les blocs sont pris suivant les conditions locales, ces conditions dépendent de l’aérage et du
transport, ainsi que des limites naturelles que sont les failles ; Il faut y avoir plusieurs blocs en
exploitation simultanés pour assurer la production.
- Les panneaux d’un bloc sont normalement pris de haut en bas.

4-2- Sens de marche


4-2-1- Par rapport aux accès
Dans l’exploitation d’un panneau on peut distinguer deux sens de marche par rapport aux accès :

L’exploitation chassante et l’exploitation rabattante (Schémas)

La taille chassante exige le maintien des galeries par remblayage ou foudroyage, tandis que la taille
rabattante exige de longs traçages allant jusqu’à l’extrémité du panneau et qu’il faut maintenir avant et
pendant l’exploitation ; Mais la méthode rabattante semble délicate lorsque les terrains on tendance à se
reboucher, ce qui la mène à être abandonnée.

4-2-2- Par rapport aux accès


L’exploitation des se fait soit perpendiculairement au pendage soit sur la ligne du pendage, la première
s’appelle: Taille de niveau, la seconde s’appelle: Taille montante. (Schémas)

CHAPITRE VII

METHODES D’EXPLOITATION SOUTERRAINES


EN MINES NON SÉDIMENTAIRES
A- Gisement intrusif
1-Définition
Cette nomination s’applique à tous les gisements métalliques sauf les gisements sédimentaires ferreux.
Ces gisements peuvent être filoniens ou de substitution (Amas, lentille, couronne, etc…).

2- Particularités techniques
- Dans les gisements métalliques la minéralisation peut être très irrégulière d’une façon qu’il faut
faire des échantillons périodiques pour déterminer les limites de l’exploitation, au contraire des
gisements sédimentaires qui sont toujours nettes entre les épontes.
- Le minerai est très souvent plus dur et plus dense que ne lest le charbon par exemple.
- Les épontes sont souvent de bonne qualité, ce qui permet de travailler librement sans contraintes
d’écoulement.
- La granulométrie des blocs du minerai est indifférente.
- Les dangers spécifiques des mines du charbon (Poussière, feu, grisou), sont inconnus dans les mines
métalliques, ce qui permet l’emploi des méthodes nouvelles ; Le danger de certaines mines
métallique est surtout la radiation et les dégagements du radon des exploitations de l’Uranium.
3- Particularités économiques
- Généralement les réserves reconnues des mines métalliques sont faibles (Quelques dizaines ou
centaines de milliers de tonnes), ce qui réduit la vie de leur exploitation (10 à20 ans) ; Donc le
matériel doit être amorti rapidement et pour cela il faut l’utiliser à plein et à serre de près les
investissements.
- Les cours des minerais sont variables, suivant l’offre et la demande au marché ; Les périodes
difficiles entrainent la réduction des travaux qui se limitent à l’exploitation des meilleures parties du
gisement et même parfois à l’arrêt de la mine.

B- Travaux préparatoires
1-L’ossature : Elle est caractérisée par l’emploi plus fréquent de puits inclinés et de galeries à
flanc de coteau, les puits inclinés permettent de suivre le gisement au mur.

2-Cheminée et entonnoir
- La cheminée est une voie très inclinée sur l’horizontale pouvant servir à l’aérage, à la circulation du
personnel, à des transports du minerai ou du remblai par gravité.
- La gaine est une voie maintenue ouverte dans le minerai et le remblai et qui ale même usage
qu’une cheminée.
- L’entonnoir est une cheminée largement évasée vers le haut, servant au soutirage du minerai dans
certaines méthodes de dépilage

3-Attaque de l’exploitation
Les gites métalliques (Filon ou amas) sont pris par tranches ou en levures (Volume continu dont
l’abattage est réalisé en une fois) successives montantes ou descendantes.
Lorsque le dépilage monte à partir d’un niveau, celui-ci doit être protégé contre les effets de
l’exploitation, pour que le roulage puisse s’y faire, pendant toute son existence dans de bonnes conditions.
4-Particularités de l’exploitation
Certaines particularités de l’exploitation résident dans les opérations suivantes :
4-1- L’abattage : Du fait de la dureté très générale des minerais métalliques, l’abattage s’y fait toujours
par les explosifs (Forage et tir) ; Le problème essentiel de la foration est le choix du matériel dépendant de
la section et de la forme du chantier.
4-2- Le chargement : Le déblocage se fait par des cheminées dans lesquelles on verse le minerai par
scraper ou par pelle et brouette ou par scoops, les cheminées se terminent à leurs bases inférieures par des
trémies servant le chargement à la voie de base ; Le chargement se fait en berlines à la base des trémies ou
à l’aide d’un scraper, quelque fois on utilise des petites chargeuses à godets (genre Eimco) ; Pour les
couches peu pentée, où on exploite par chambre et piliers ou traçage et dépilage, le chargement peut se
faire par des méthodes diverses allant de la pelle jusqu’aux gros engins sur chenilles.
4-3- Le transport: Par suite de la faible étendue des gisements métalliques, le roulage s’y fait le plus
souvent sur de courtes distances ; Notons encore que l’emploi des skips y est général et aussi intéressant
d’utiliser des berlines à diversement latéral pour faciliter le culbutage à la recette; Le convoyage est très
peu utilisé à cause de son mauvais rendement.
C- Classification des méthodes d’exploitation
On classe les méthodes de dépilage des mines métalliques en ce qui suit :
- Dépilage par chambres vides,
- Dépilage par chambres magasins,
- Dépilage par chambres remblayées,
- Dépilage par chambres foudroyées.
Le mot chambre signifie, dans les mines métalliques, toutes excavation souterraine dont les parois
délimitent le volume qui était occupé par le minerai enlevé ; Dans le cas des chambres et piliers, il signifie le
vide crée entre les piliers.

1- Méthodes de dépilage par chambres vides


1-1- Définition : On désigne par chambres vides, les méthodes de dépilage dans lesquelles le vide crée
par l’exploitation du minerai reste sans remblayage ni foudroyage, soit sans ou avec soutènement artificiel
systématique.
Parmi les méthodes de dépilage par chambres vides, on distingue les suivantes :

1-2- Chambres et piliers :


C’est une méthodes où on effectue des creusements systématiques tout en laissant des piliers qui
assurent le soutènement naturel des épontes ; Ces piliers peuvent être de section circulaire, carrée ou
rectangulaire, et les dimensions des sections (Diamètre, coté, longueur et largeur) sont variables en
fonction de la nature géologique du massif minéralisé ; Ainsi les piliers peuvent être abandonnés ou
récupérés suivant la nature du minerai, c'est-à-dire la valeur marchande de la substance minérale utile, et
les dangers qui peuvent se présenter au cours de la récupération. (Schémas)

1-3- Chambre vide boisée ou charpentée :


Le vide crée par le minerai est conservé sans remblayage ni foudroyage, mai avec construction de
charpente, en bois équarri ou rond, encastrée dans la chambre.

1-4- Chambres à gradins droits : (Schémas)

C’est une méthode, de dépilage par chambre vide, dans laquelle la surface du minerai en place forme
des gradins droits en marches d’escaliers ; Le forage se fait sur des gradins ; Et les trous de mines, parallèles
aux parois de la chambre, sont montants, descendants ou horizontaux

1-5- Chambres à gradins renversés avec travail sur planchers : (Schémas)

C’est une méthode de dépilage par chambres vides, utilisée en filons minces pentés ; La surface du
minerai en place forme des gradins renversés, le travail s’effectue sur planchers coincés entre toit et mur.

1-6- Chambres à traçage et soutirage : (Schémas)


Ce sont des méthodes dans lesquelles après creusement de traçage (Sous niveau), le minerai est abattu
et descendu dans un système plus ou moins complexe de cheminées et entonnoirs.

2- Méthodes de dépilage par chambres magasins


(Schémas)

Les principes d’abattage sont les mêmes qu’en chambres vides, seulement pour les chambres magasins,
le minerai est laissé sur place pour assurer le soutènement jusqu’à l’abattage complet de la tranche.

3- Méthodes de dépilage par chambres remblayées


(Schémas)

L’exploitation avec chambre remblayée est très répandue dans les mines métalliques, notamment pour
les amas importants ; Les méthodes avec remblayage sont classées en deux sous groupes :
- Méthodes avec mise en place manuelle ou mécanique du remblai ;
- Méthodes avec mise en place par gravité.
4- Méthodes de dépilage par chambres foudroyées
Ces méthodes s’utilise pour :
- La tranche unique foudroyée,
- La tranche uni descendante foudroyée,
- Les sous niveaux foudroyés,
- Les blocs foudroyés.

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