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SEPTEMBRE 2012
PROGRAMME D’EXPLOITATION DES MINES
(Option Topographie)
Un gisement : Zone minéralisée assez importante pour qu’on puisse en envisager l’exploitation.
Une couche : Gisement d’origine sédimentaire ayant la même stratification que les terrains encaissants
et dont l’une des dimensions est faible par rapport aux autres.
Un amas : Gisement de forme quelconque dont toutes les dimensions sont de même ordre de grandeur.
Un filon : Gisement dont l’une des dimensions est faible par rapport aux autres et qui recoupe les terrains
encaissant, il est en général compris entre deux surfaces sensiblement parallèles, il est d’origine
volcanique ou volcano-sédimentaire.
Un toit : Eponte située au dessus du minerai, au sens géologique et dans le cas d’une couche, le toit
désigne l’éponte de formation plus récente que le minerai.
Un faut toit : Partie du toit située au contact du minerai et qu’il est difficile de maintenir en place après
l’abattage du minerai.
Un faut mur : Partie du mur située au contact du minerai et qu’il est difficile de maintenir en place après
l’abattage du minerai.
Le Remblayage: Action de remplir tout ou partie d’un vide avec un matériau stérile.
L’Exhaure: Action d’évacuer les eaux drainées par les divers travaux de la mine.
L’Aérage: Action de faire circuler de l’air dans les voies et les chantiers de la mine.
CHAPITRE II
LES RÉSERVES
I- Notions de réserve et de ressource
On distingue deux grands groupes
1- Ressources identifiées
Ce sont, pour une matière première minérale donnée, les quantités connues du minerai, dont la
localisation et les caractéristiques sont connues ; Sur ces gisements, on fait une étude économique de leur
exploitabilité ; En fonction des résultats de celle-ci, deux cas se présentent :
1er cas : Les cumulations du minerai exploitable avec profit dans les conditions économiques et
techniques, existantes au moment de leur variation favorable ; Sont des réserves.
Si les conditions politiques et économiques le permettent, elles sont disponibles
immédiatement.
ème
2 cas : Ces ressources ne sont pas exploitables économiquement à l’heure actuelle, ce sont des
ressources conditionnelles ; Elles peuvent devenir réserves si le contexte économique
évolue de façon favorable.
2- Ressources non identifiées
Ce sont des accumulations du minerai dont l’existence n’est que supposée, mais qui pourrait devenir
réelle par suite des progrès de l’exploration minière ; Cette supposition non gratuite repose sur des
arguments géologiques, métallo géniques et statistique obtenus sur d’autres gisements.
On distingue deux cas :
1er cas : Ressources hypothétiques
Ce sont des ressources que l’on peut raisonnablement espérer découvrir dans les districts
minier bien connus.
ème
2 cas : Ressources supposées
La probabilité d’existence de ces ressources est beaucoup plus faible, la supposition
repose sur des raisonnements géologiques en fonction de types du gisement et de
caractéristique géologiques de certaines régions.
Prix de vente = f(Prix du métal, Teneur du métal, Présence d’autres éléments, Tonnage)
Le prix d’un minerai à la vente dépend:
Du prix du métal sur le marché international au moment de sa vente, il est variable de façon
aléatoire avec le contexte économique mondial.
La teneur du minerai concentré en métal (Elle existe une teneur limite minimum)
La présence et la valeur d’autres éléments dans le minerai ex : Ni, Au, Ag, augmentent sa valeur, s’ils
dépassent une certaine teneur ; Le fer sous forme d’oxydes, le Manganèse, le Calcium permettent
une meilleure récupération du métal et augmentent la valeur du minerai ; Au contraire la silice
SiO2Al2O3, l’Antimoine Sb, l’Etain Sn, le Soufre S et l’Arsenic diminuent le taux de la récupération et
par conséquent la valeur du minerai.
Le tonnage vendu intervient dans une moindre mesure, un fort tonnage du concentré homogène
augmente largement le prix de la tonne.
CHAPITRE IV
COMPARAISON MINE À CIEL OUVERT-
MINE SOUTERRAINE
I- Introduction
Dans la nature un gisement peut être affleurant, sub affleurant ou souterrain ; Pour un gisement
donné, il se pose le problème du choix entre l’exploitation à ciel ouvert et l’exploitation souterraine (par
l’exploitation à ciel ouvert, on découvre le gisement ; Par l’exploitation souterraine, on atteint le gisement
par des accès dans la couverture).
La profondeur du gisement sera le facteur principal de la détermination du choix entre l’exploitation
à ciel ouvert et l’exploitation souterraine.
Pendant les dernières décennies, l’augmentation des prix de certains métaux a favorisé la croissance
de l’exploitation par découverte, seulement le prix des matières premières tend toujours à augmenter
l’exploitation souterraine de ces gisements, malgré son coût très élevé.
III- Conclusion
Plus un gisement est profond moins on a de chance de pouvoir l’exploiter à ciel ouvert, ainsi elle
existe une limite de profondeur jusqu’à laquelle on peut exploiter économiquement le gisement.
Les gisements affleurant peuvent être exploités à ciel ouvert même pour des substances à faible prix
et des minerais à faible teneur.
Les gisements profonds (Sub affleurant) ne sont exploitables à ciel ouvert que s’ils renferment de
très grandes quantités du minerai ou si la valeur de ce minerai est très élevée.
Dans les deux cas, plus le prix du minerai est élevé plus les possibilités d’exploitation sont variées.
Les gisements profonds sont toujours exploités par la méthode souterraine.
Le choix d’un type d’exploitation doit être fait avant le commencement des travaux ; On peut penser
à l’exploitation souterraine à une certaine profondeur après la découverte, ce qui est impossible à cause
des investissements faits dans un matériel spécifique à la découverte et aussi à cause de la méthode du
travail.
CHAPITRE V
EXPLOITATION DES MINES À CIEL OUVERT
I- Méthodes d’exploitation à ciel ouvert
1-Travaux préparatoires
Avant l’exploitation, il faut faire une préparation du terrain à exploiter ; Celle-ci consiste en un
défrichage et un assèchement de la zone considérée, car l’eau est un problème important pour ce type
d’exploitation, et pour cela on cherche à éliminer les cours d’eau, à sécher les rives d’eau stagnante et on
opère à un rabattement des nappes souterraines. En suite on creuse les voies d’accès au gisement et les
tranchées principales pentées pour accéder au toit du gisement, à partir de celle-ci on accède aux divers
chantiers d’exploitation par des tranchées d’accès horizontales.
2-Exploitation
Par l’exploitation à ciel ouvert, on peut exploiter deux types de gisement :
a- Les couches horizontales
On distingue deux sortes de couche :
a-1- Couche unique
On creuse une tranchée principale d’exploitation, sur toute la longueur à exploiter au mur de la
couche ; L’exploitation consiste en faite à l’élargissement de cette tranchée ; La découverture est faite en
même temps que l’exploitation du minerai, seulement le front d’extraction du stérile est en avance par
rapport à celui du minerai.
Ce type d’exploitation est très employé dans les gisements des phosphates.
La découverture se fait par de gros engins (Pelle, Dragline), ceux-ci redéposent le stérile en arrière du
front du minerai, de façon à remettre les terrains dans leur état d’origine.
L’abattage du minerai se fait par des machines de petite capacité.
Une couverture pour un minerai compact peut nécessiter une explosion préalable.
Le transport se fait pat convoyeur, train ou camions.
b- Les amas
Dans ce cas l’exploitation à alors la configuration d’une fosse à gradins concentriques dont le diamètre
augmente au fur et à mesure de l’exploitation, la découverture est faite en parallèle avec l’exploitation.
Cette fosse doit avoir une position très bien étudiée, afin de minimiser la découverture, de plus la
pente globale de la fosse doit être calculée de façon à minimiser les creusements, tout en ayant un profil
résistant. Le profil le plus employé est celui présentant une cavité vers le haut, ce qui se traduit par un angle
de talus des gradins diminuant de haut en bas ; En effet il combine une bonne résistance et un creusement
minimal.
Une fois le toit du gisement atteint et la fosse approfondie, pour conserver la même pente globale, son
diamètre augmente dans tous les gradins, même les plus supérieures reculent constamment.
Ce mode du travail est spécifique aux gisements métallifères.
II- Problèmes spécifiques aux mines à ciel ouvert
a-Tenue des gradins et forme de la fosse
Se sont des problèmes majeurs posés par une découverte, compte tenu de la forme de la masse
minéralisée et de ses dimensions, on sait calculer la profondeur limite d’exploitabilité, mais en plus de cela,
il faut déterminer la forme de la fosse finale aboutissant à un maximum de récupération économique du
minerai et un minimum d’extraction du stérile, cela en tenant compte des impératifs de la stabilité de la
pente globale.
b-La sélectivité
(La sélectivité est la séparation entre le minerai et les produits considérés comme stériles) ; C’est un gros
problème pendant l’abattage et le chargement, il peut devenir important si la mécanisation est forte ; Dans
le cas d’une couche du minerai régulière de faible puissance, l’utilisation de petits engins permettra une
bonne sélectivité au détriment du rendement ; Par contre dans les mines métalliques, la minéralisation est
souvent diffuse et sa répartition est irrégulière, la sélection se fait alors après l’abattage. L’amélioration de
la sélectivité peut conduire à une augmentation de nombre de gradins par la diminution de la hauteur.
c-L’Environnement
Les mines à ciel ouvert actuelles provoquent de grandes perturbations du milieu naturel (Le relief, le sol
et le sous sol sont détruits sur toute la surface de la fosse et modifiés aux alentours, de même la faune et la
flore environnantes sont complètement bouleversées par l’exploitation) ;
Les nuisances de la mine, pendant l’exploitation sont multiples :
- Le bruit des engins et des tirs,
- La poussière soulevée lors des tirs, de chargement et de transport,
- La poussière transportée par le vent très loin,
- La pollution des cours d’eau voisins et des nappes souterraines.
Des mesures on été récemment prises concernant l’émission de substances calmantes (Limitation des
teneurs) ; D’autre part certains pays obligent les exploitants à remettre les terrains en place et replanter
après les travaux, cette opération peut être très couteuse, ce qui empêche à la limite l’exploitation de
démarrer, dans ce cas l’exploitation souterraine est une solution.
CHAPITRE VI
EXPLOITATION DES MINES SOUTERRAINES
A- Choix d’une méthode d’exploitation en souterrain
1-Introduction
On peut définir une méthode d’exploitation comme une organisation dans le temps et dans l’espace de
toutes les opérations nécessaires à l’extraction du minerai d’un gisement, afin d’assurer une certaine
rentabilité à la mine.
La méthode choisie doit satisfaire les conditions fondamentales suivantes :
- La sécurité des travaux ;
- La production maximale du minerai ;
- Le volume minimal des ouvrages préparatoires ;
- La pollution minimale du minerai ;
- Le coût minimal d’exploitation avec rendement maximal.
Remarques :
Une méthode d’exploitation particulière peut être caractérisée par la dimension, la forme, l’orientation
et la juxtaposition des différentes chambres d’abattage, le mode de contrôle du toit utilisé et la chronologie
des creusements des chambres.
Les méthodes d’exploitation souterraines sont très variées, jusqu’à ce qu’elles doivent s’adapter à la
densité des gisements et à leurs irrégularités ; En pratique chaque gisement nécessite la mise au point
d’une méthode ou parfois de plusieurs méthodes simultanément.
Vocabulaire
- Puits : Voie de pénétration dans le gisement, verticale ou inclinée, partant du jour, donnant
accès à différents étages d’une mine et permettant de les desservir ; Un puits assure normalement
la totalité ou plusieurs des services suivants : Extraction, Circulation du personnel, Transport du
matériel, Descente du remblai, Aérage, Exhaure, etc…
- Descenderie: Voie inclinée en cours de creusement en descendant.
- Galerie: Nom général désignant toute voie de communication horizontale ou à peu près, en fait,
une galerie est le plus souvent tracée avec une certaine pente pour permettre l’évacuation de l’eau
ou l’égalisation des convois de pleins et de vides.
- Travers banc: Galerie importante recoupant les lignes de niveau des différentes formations ;
Par extension, galerie principale dans le stérile partant d’une recette.
- Cheminée: Voie très inclinée sur l’horizontale pouvant servir à l’aérage, à la circulation du
personnel, à des transports du minerai ou du remblai par gravité.
- Montage: Voie inclinée en cours de creusement en montant.
La taille chassante exige le maintien des galeries par remblayage ou foudroyage, tandis que la taille
rabattante exige de longs traçages allant jusqu’à l’extrémité du panneau et qu’il faut maintenir avant et
pendant l’exploitation ; Mais la méthode rabattante semble délicate lorsque les terrains on tendance à se
reboucher, ce qui la mène à être abandonnée.
CHAPITRE VII
2- Particularités techniques
- Dans les gisements métalliques la minéralisation peut être très irrégulière d’une façon qu’il faut
faire des échantillons périodiques pour déterminer les limites de l’exploitation, au contraire des
gisements sédimentaires qui sont toujours nettes entre les épontes.
- Le minerai est très souvent plus dur et plus dense que ne lest le charbon par exemple.
- Les épontes sont souvent de bonne qualité, ce qui permet de travailler librement sans contraintes
d’écoulement.
- La granulométrie des blocs du minerai est indifférente.
- Les dangers spécifiques des mines du charbon (Poussière, feu, grisou), sont inconnus dans les mines
métalliques, ce qui permet l’emploi des méthodes nouvelles ; Le danger de certaines mines
métallique est surtout la radiation et les dégagements du radon des exploitations de l’Uranium.
3- Particularités économiques
- Généralement les réserves reconnues des mines métalliques sont faibles (Quelques dizaines ou
centaines de milliers de tonnes), ce qui réduit la vie de leur exploitation (10 à20 ans) ; Donc le
matériel doit être amorti rapidement et pour cela il faut l’utiliser à plein et à serre de près les
investissements.
- Les cours des minerais sont variables, suivant l’offre et la demande au marché ; Les périodes
difficiles entrainent la réduction des travaux qui se limitent à l’exploitation des meilleures parties du
gisement et même parfois à l’arrêt de la mine.
B- Travaux préparatoires
1-L’ossature : Elle est caractérisée par l’emploi plus fréquent de puits inclinés et de galeries à
flanc de coteau, les puits inclinés permettent de suivre le gisement au mur.
2-Cheminée et entonnoir
- La cheminée est une voie très inclinée sur l’horizontale pouvant servir à l’aérage, à la circulation du
personnel, à des transports du minerai ou du remblai par gravité.
- La gaine est une voie maintenue ouverte dans le minerai et le remblai et qui ale même usage
qu’une cheminée.
- L’entonnoir est une cheminée largement évasée vers le haut, servant au soutirage du minerai dans
certaines méthodes de dépilage
3-Attaque de l’exploitation
Les gites métalliques (Filon ou amas) sont pris par tranches ou en levures (Volume continu dont
l’abattage est réalisé en une fois) successives montantes ou descendantes.
Lorsque le dépilage monte à partir d’un niveau, celui-ci doit être protégé contre les effets de
l’exploitation, pour que le roulage puisse s’y faire, pendant toute son existence dans de bonnes conditions.
4-Particularités de l’exploitation
Certaines particularités de l’exploitation résident dans les opérations suivantes :
4-1- L’abattage : Du fait de la dureté très générale des minerais métalliques, l’abattage s’y fait toujours
par les explosifs (Forage et tir) ; Le problème essentiel de la foration est le choix du matériel dépendant de
la section et de la forme du chantier.
4-2- Le chargement : Le déblocage se fait par des cheminées dans lesquelles on verse le minerai par
scraper ou par pelle et brouette ou par scoops, les cheminées se terminent à leurs bases inférieures par des
trémies servant le chargement à la voie de base ; Le chargement se fait en berlines à la base des trémies ou
à l’aide d’un scraper, quelque fois on utilise des petites chargeuses à godets (genre Eimco) ; Pour les
couches peu pentée, où on exploite par chambre et piliers ou traçage et dépilage, le chargement peut se
faire par des méthodes diverses allant de la pelle jusqu’aux gros engins sur chenilles.
4-3- Le transport: Par suite de la faible étendue des gisements métalliques, le roulage s’y fait le plus
souvent sur de courtes distances ; Notons encore que l’emploi des skips y est général et aussi intéressant
d’utiliser des berlines à diversement latéral pour faciliter le culbutage à la recette; Le convoyage est très
peu utilisé à cause de son mauvais rendement.
C- Classification des méthodes d’exploitation
On classe les méthodes de dépilage des mines métalliques en ce qui suit :
- Dépilage par chambres vides,
- Dépilage par chambres magasins,
- Dépilage par chambres remblayées,
- Dépilage par chambres foudroyées.
Le mot chambre signifie, dans les mines métalliques, toutes excavation souterraine dont les parois
délimitent le volume qui était occupé par le minerai enlevé ; Dans le cas des chambres et piliers, il signifie le
vide crée entre les piliers.
C’est une méthode, de dépilage par chambre vide, dans laquelle la surface du minerai en place forme
des gradins droits en marches d’escaliers ; Le forage se fait sur des gradins ; Et les trous de mines, parallèles
aux parois de la chambre, sont montants, descendants ou horizontaux
C’est une méthode de dépilage par chambres vides, utilisée en filons minces pentés ; La surface du
minerai en place forme des gradins renversés, le travail s’effectue sur planchers coincés entre toit et mur.
Les principes d’abattage sont les mêmes qu’en chambres vides, seulement pour les chambres magasins,
le minerai est laissé sur place pour assurer le soutènement jusqu’à l’abattage complet de la tranche.
L’exploitation avec chambre remblayée est très répandue dans les mines métalliques, notamment pour
les amas importants ; Les méthodes avec remblayage sont classées en deux sous groupes :
- Méthodes avec mise en place manuelle ou mécanique du remblai ;
- Méthodes avec mise en place par gravité.
4- Méthodes de dépilage par chambres foudroyées
Ces méthodes s’utilise pour :
- La tranche unique foudroyée,
- La tranche uni descendante foudroyée,
- Les sous niveaux foudroyés,
- Les blocs foudroyés.