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Exploitation Minière Chapitre 4 Pr M.

SOUISSI

Chapitre 4
Exploitation souterraine
Ouvrages miniers

I. Introduction
L’exploitation des mines est l’ensemble des procédés pour l’obtention des éléments utiles
provenant de l'écorce terrestre. Ces techniques consistent en des excavations dans des mines souterraines
ou à ciel ouvert. Exploiter une mine suppose normalement que l'on enlève des roches et de la terre. Un
certain nombre de substances, notamment le gaz naturel et le pétrole sont extraites par des méthodes
(principalement le forage) qui ne relèvent donc pas de ce type d'exploitation. La figure 1 illustre un
exemple de mine souterraine:

Figure 1 : figure illustrative d'une mine souterraine


Pour exploiter une mine on installe un carreau de mine (Figure 2) qui représente l’ensemble des
installations de surface nécessaires à l’activité minière souterraine (machinerie d’extraction, dépôt de
minerai, bureaux, etc.).
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Figure 2 : Carreau de mine


II Ouvrages minier :
Afin que le minerai d’un gisement puisse être utilisé, il est nécessaire de l’atteindre, de le séparer de la
masse rocheuse et de l’extraire à la surface de la terre. Dans ce but on exécute des travaux miniers divers
qui peuvent être à ciel ouvert, en souterrain et les deux en même temps (Figure 3)
Les travaux miniers peuvent être classés en trois (Figure 3) :

Travaux Définition Exemples Caractéristiques


Travaux d’accès Partent du jour pour Puits (extraction et Durée de vie liée à la
atteindre la d’accès, aérage…), rampe, mine. Traitement
minéralisation. descenderie… important.
Travaux Partent des travaux Travers bancs, galerie Durée de vie liée au
préparatoires d’accès pour (parallèle, de roulage, de niveau. Traitement
préparer le gisement. desserte,…), cheminées moyen.
collectrices…
Travaux S’exécutent dans le Travaux de découpage et Durée de vie liée au
d’exploitation gisement. d’exploitation. panneau. Traitement
faible.

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Travaux préparatoires

Travaux
d’exploitation
Accès

Figure 3 : Travaux miniers

Ces travaux ont pour conséquence de faire apparaître dans l’épaisseur des minerais ou dans les roches
stériles, des excavations d’une forme et position spécifique qui s’appellent excavations ou ouvrages
miniers.
Les excavations et les ouvrages miniers se divisent en trois grands groupes (Figure 3) :
• Les ouvrages au rocher : sont construits pour ménager un accès au gisement à partir de la
surface de la terre et quelques uns aussi comme des ouvrages préparatoires.
• Les ouvrages de traçage : servent à préparer le gisement à l’abattage.
• Les ouvrages d’abattage sont construits dans le but direct d’extraction du minerai et
résultent par cette extraction.

Les ouvrages miniers ont des formes très variés et sont très variables (Figure 4) en :
• Dimensions (quelques décimètres à quelques mètres)
• position dans l’espace (puits d’extraction, cheminée, puits aveugle,…),
• dotation technique (puits d’extraction, puits d’aérage, …)
• destination (cheminée de remblayage, cheminée de soutirage, …).

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Descenderie à convoyeur Puits à skips et cage Rampe à roulage

Figure 4 : Equipements des ouvrages miniers

La forme de l’ouvrage minier (Figure 5) dépend de la qualité des terrains qu’il traverse (nature et
tectonique) :

Fer à cheval Anse de panier Circulaire Rectangulaire

Figure 5 : Forme des ouvrages miniers


Suivant le but à atteindre, les ouvrages miniers sont (Figure 5):
• de prospection s’ils tendent à la découverte et à la recherche des gisements,
• d’exploitation, s’ils tendent à permettre l’enlèvement et l’extraction du minerai.

Suivant l’emplacement de l’exécution des ouvrages miniers, on distingue : les exploitations et


ouvrages à ciel ouverts, exécutés directement à la surface de la terre et les exploitations et ouvrages du
fond ou souterraines, exécutées en sous-sol.

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Figure 6: Travaux d'exploitation d'un gisement

II.1 – Classification des ouvrages miniers souterrains:


On distingue :
• Ouvrages ou excavations de grandes longueur ou profondeur par rapport aux dimensions de la
section transversale et qui servent essentiellement à l’excavation du minerai. Ils peuvent être
verticaux, horizontaux ou inclinés.
• Salles où les trois dimensions (longueur, hauteur, largeur) sont comparables comme ordre de
grandeur c’est le cas d’atelier, de salle de pompes, de garage etc.
• Ouvrage ou excavation d’abattage dont les dimensions dépendent de la puissance totale extraite
du gisement et des moyens d’exploitation.

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II.1.1 - Ouvrages miniers verticaux ou puits :


On distingue plusieurs types de puits :
Les puits de fouilles : sont des excavations verticales, à partir du jour de faible section transversale et
profondeur destinées à des travaux de recherches ou à l’abattage par tir. Leur section transversale est
rectangulaire ou circulaire (dans les roches stables) et ces puits ne sont pas liés avec d’autres ouvrages.
Les puits de prospection : le puits de prospection est une excavation verticale, possédant un orifice à
ciel ouvert et destinée à l’étude en détail d’un gisement. A partir du puits de prospection on creuse des
excavations horizontales et puits inclinées dans le minerai pour rendre possible un échantillonnage
systématique et pour l’obtention d’une quantité de minerai nécessaire pour les essais dans les stations
pilotes. La section des puits de prospection a toujours au moins deux compartiments, l’un pour le
transport (T) et l’autre pour la circulation du personnel (C). Pour des profondeurs plus grandes que 50m,
on prévoit deux compartiments de transport. Les puits de prospection ont une section rectangulaire et
sont soutenus par boisage à cadres.
Les puits d’exploitation : sont des excavations verticales, possédant un orifice à ciel ouvert et
destinées aux services des travaux souterrains suivants les différentes destinations : extraction du
minerais, accès du personnel, aérage, … (Figure 7), on distingue :

Figure 7 : Les puits d’exploitation


• puits d’extraction ou principale : (sert aussi pour l’entrée d’air frais), Les puits d’extraction
sont des infrastructures généralement lourdes qui demandent des investissements très
importants, c’est pour cela que cette solution n’est retenue que pour des profondeurs
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supérieures à 300-400 mètres. Les puits peuvent représenter l’unique point d’extraction. Ils
peuvent être accompagnés de réalisation de descenderies. Leurs coûts opératoires sont
généralement faibles.
La section transversale des puits d’exploitation peut être rectangulaire ou circulaire. On emploie la
section rectangulaire pour les puits peu profonds, foncés dans les roches stables, tandis que la section
circulaire est utilisée dans les roches moins stables et toujours pour les puits profonds (fig. 8).
La grandeur et la forme de la section transversale des puits ainsi que les matériaux de soutènement se
déterminent en fonction de la solidité des roches, de la capacité à produire, de la profondeur et de la
durée de vie de la mine.

Figure 8 : Section transversale des puits

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La section transversale des puits d’exploitation peut être rectangulaire ou circulaire. On emploie la
section rectangulaire pour les puits peu profonds, foncés dans les roches stables, tandis que la section
circulaire est utilisée dans les roches moins stables et toujours pour les puits profonds (fig. 8).
La grandeur et la forme de la section transversale des puits ainsi que les matériaux de soutènement se
déterminent en fonction de la solidité des roches, de la capacité à produire, de la profondeur et de la durée
de vie de la mine.
Pour exploiter un puits d’extraction on installe un chevalement (Figure 9)

Figure 9 : Constituant du chevalement


Dans l'industrie minière, le chevalement est la structure qui sert à descendre et remonter les mineurs,
ainsi que le minerai, via une cage d'ascenseur. Qu'il soit en bois, en métal ou en béton, le chevalement
remplit toujours la même fonction: il supporte les molettes par dessus lesquelles passent les câbles
d'extraction qui, par la machinerie, plongent au droit du puits pour retenir la cage. Élément essentiel d'une
exploitation minière souterraine, le chevalement en est le bâtiment de loin le plus visible et le plus haut
avec les terrils et, de fait, le plus symbolique. C'est pourquoi sa fonction va au-delà du lien entre « le
jour » et « le fond » : par la diversité de son architecture (aucun chevalement n'étant identique à un autre),
il souligne la particularité du paysage minier, mais permet également d'identifier la compagnie minière
qui l'a élevé.
Au-delà de cette diversité, la forme des chevalements revêt néanmoins des formes répétitives,
essentiellement en fonction de l'emplacement de la machine d'extraction : lorsque celle-ci est située au sol
(dans un bâtiment dédié ou dans le même hall que le chevalement), la tour du chevalet s'élèvera jusqu'au

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niveau des molettes et s'appuiera sur de forts jambages obliques afin de contrer les forces de traction du
câble aussi bien que des cages au sein du puits ; lorsque le constructeur choisit de placer la machine au
haut du chevalet, ce dernier prendra généralement la forme d'une tour en béton ou en acier (avoisinant
les 60 mètres).
Dimensionnement du puits d'extraction : Les dimensions du puits d'extraction est fonction de la
cadence de production. Le diamètre du puits D en mètre est donné en fonction de la production
journalière P en Tonnes par Jour par la formule (où 1.7 et 0.15 sont des coefficients empiriques
(Figure 10)):
D = 1.7 * P0.15
7,5

7
Diamètre de puits, m

6,5

5,5

4,5

4
0 2000 4000 6000 8000 10000 12000 14000 16000
Production journalière du puits, t

Figure 10 : Dimensionnement du puits en fonction de la cadence de production

Coût de creusement des puits d'extraction : Les coûts fixes et les coûts variables de réalisation
d'un puits d'extraction selon la profondeur H et le diamètre D sont donnés par les formules empiriques
:
Cfixe = 244527 * D0.5 ($)
Cvar = 2455 * D0.7 * H1.05 ($)

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Figure 11 : Coût de creusement des puits d'extraction en fonction du diamètre

3500 16000
Diamètre 7 m
3000

Coût variable par mètre, $/m


Coût fixe par mètre, $/m

15000
2500

2000
14000
1500

1000
13000
500

0 12000
200 300 400 500 600 700 800
Profondeur du puits, m

Coût fixe Coût variable Coût total, $/m

Figure 12 : Coût de creusement des puits d'extraction en fonction de profondeur


• puits d’aérage ou auxiliaire (sortie d’air),
• puits à remblais, etc. …
• puits auxiliaires sont destinés à soulager le puits principal (montée ou descente du personnel et
du matériel, montée des roches, aérage, pompage, etc. …

En principe, le puits d’extraction sert à l’entrée de l’air frais au fond et le puits auxiliaire sert à l’issue
de l’air vicié.
Les recettes font la liaison entre le puits et les galeries de niveau.
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Le puisard est la partie du puits sous le dernier niveau d’exploitation ouvert sous la recette (Fig. 1).
Un puits aveugle est un puits entre deux niveaux souterrains, sans orifice à ciel ouvert, destiné au
transport des charges et du personnel et à la ventilation.

II.1.2 - Ouvrages miniers horizontaux:


Ces ouvrages ne se creusent pas rigoureusement horizontal, mais avec une faible pente (0.002 à
0.007), de façon à soulager le roulage et faciliter l’écoulement des eaux.
Dans cette classe sont : les galeries au jour ou galerie à flanc de coteau, les travers bancs (TB), les
galeries.

Fig. 13 : galeries à flanc de coteau


Galerie au jour ou galerie à flanc de coteau (Fig. 13) : c’est une excavation horizontale avec une
sortie à ciel ouvert, destinée au :
• transport des charges,
• mouvement du personnel,
• livraison des matériels,
• aérage et écoulement des eaux.
Une galerie au jour peut remplacer un puits de mine tout en ayant sur celui-ci l’avantage de ne pas
nécessiter des cages ou des skips pour le transport et de pompage des eaux, pendant l’exploitation du
gisement situé à un niveau supérieur.
Le percement d’une telle galerie n’est possible qu’à flanc de coteau. Elle peut être combinée avec un
puits vertical (Fig. 14)

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Fig. 14 : galerie au jour combinée avec un puits vertical


Tunnel : excavation horizontale destinée à la communication entre deux flancs de coteau.
Travers-bancs (TB): excavation souterraine horizontale, sans communication directe à jour (Fig. 15),
menée sous un certains angle à la direction des roches, ayant les mêmes fonctions que les galeries.

Fig. 15 : Travers banc et cheminée à minerais

Galerie en direction : excavation horizontale souterraine, creusée dans le minerai ou dans les roches
stériles, parallèlement au gîte. En fonction de leur destination, les galeries en direction s’appellent : de
roulage, d’aérage, etc. …
Recoupe : excavation souterraine horizontale, sans communication directe avec le jour et creusée dans
les couches puissantes, elle ne sort pas des limites de la couche.
La section transversale des galeries peut être :
• trapézoïdale,

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• en anse de panier,
• en forme de fer à cheval,
• circulaire, voûtée, etc.
La forme trapézoïdale a un soutènement en bois, la forme de voûte parabolique, pratiquée dans les
roches stables peut être sans soutènement, autres formes ont un soutènement en éléments de métal (acier),
en béton ou en maçonnerie.
Les dimensions des sections transversales de galeries et de tous les ouvrages miniers horizontaux sont
conditionnées par :
• l’encombrement des machines, locomoteurs et berlines,
• ainsi que les espaces libres entre celle-ci et les parois de telle sorte à ce qu’ils satisfassent aux
règles techniques d’exploitation,
• les conditions de circulation d’air et
• les règles de la protection de travail.
Coûts de creusement des galeries :
Les coûts du creusement de galeries sont exprimés en dollars par mètre linéaire et
ils varient beaucoup en fonction de la section transversale, du coût de la main d'œuvre et
des conditions géotechniques.

Le coût de creusement de la galerie d'une section peut être calculé partir du coût
connu de creusement d'une galerie de 2,5m x 2,5 m de section selon la formule suivante:

Coût section ($/m) = α * Coût section2.5*2.5 * Section0.6


Où:

α : une constante; α = 0,33302128


Les unités sont toutes celles du Système International. Le dollar est le dollar Canadien. Le
coût moyen de creusement d'une galerie de 2,5m x 2,5m au Canada est environ de
957 $/m.

On utilise parfois la formule suivante pour le calcul des coûts :


Cgalerie = Cref * k * (Sgalerie)0.6 $/m
Où :
Cgalerie : Coût de creusement d'un mètre linéaire de galerie ($/m)
Cref : Coût de creusement d'une galerie horizontale de 2.43*2.43 (m)
de section dans des conditions données ($/m)

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Sgalerie : Section de la galerie à creuser (m2)


k : Coefficient empirique tenant compte de type de la galerie à creuser
donné au tableau 1 :
Type de galerie Coefficient, k
Galerie horizontale 0,343
Rampe 0,404
Cheminée avec soutènement 0,467
Cheminée sans soutènement 0,384
Excavations de service 0,394
Tableau 1 : Coefficient k
II.1.3 - Ouvrages miniers inclinés:
Les ouvrages miniers inclinés sont creusés soit dans le minerai, soit dans les roches stériles, suivant ou
non les épontes des gîtes et pouvant posséder ou non une sortie directe au jour.
Un groupe des ouvrages qui ont un orifice à ciel ouvert sont : les descenderies, les plans inclinés et les
puits inclinés (fig. 16).
Les ouvrages inclinés, sans un orifice à ciel ouvert sont les montages, les plans inclinés, les
descenderies, les cheminées, les passages et les recoupes.

Fig. 16 Puits incliné et rampe

Fig. 17 : Section d’un puits incliné


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La descenderie : est une excavation souterraine inclinée qui sert à la montée des charges d’un étage à
un autre, à l’aide de dispositifs mécaniques.
Le montage : est une excavation souterraine inclinée, menée dans le minerai et destinée à la descente
des charges d’un étage à un autre, à l’aide de dispositifs mécaniques.
Plan inclinée : est une excavation souterraine inclinée, menée dans le minerai et destinée à la descente
des charges sous l’action de la pesanteur, le pendage du gisement doit être suffisant pour ce transport.
Passage : excavation inclinée destinée habituellement aux déplacements du personnel et quelques fois
à d’autres fonctions. Généralement, les passages sont construits le long des autres excavations inclinées
comme une partie séparée.
Remarque : Les montages, les descenderies, les plans inclinés et les passages peuvent être aussi
creusés au rocher.
La cheminée : est une excavation souterraine au minerai, suivant la ligne de plus grande pente (Fig.
5).
Recoupe d’aérage : est une galerie menée dans un but de ventilation pour réaliser la communication
entre deux puits voisins, deux galeries voisines, ou deux étages.
Les sections transversales des ouvrages miniers inclinés sont habituellement : rectangulaires,
trapézoïdale, circulaires ou voûtées.
Voie: nom générale désignant toute communication souterraine, quelque soit son inclinaison.

Fig. 18 : Section d’une rampe

II.1.4 – Salles et recettes: ce sont des excavations souterraines semblables à une salle et destinées
à l’installation des machines, dépôts des outils ou des matériaux, ou à servir à des fins sanitaires,
domestiques ou d’entretien.
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Les salles de service comprennent :


• les recettes de fond :
La recette est une excavation qui entoure le puits vertical ou incliné, et dans laquelle se
font toutes les opérations nécessaires pour un bon fonctionnement de la mine notamment les
opérations de chargement et de déchargement des cages ou des skips. La recette du fond fait
la liaison entre puits et galeries au niveau d’extraction. Elle assure :
o Le dispositif de manutention des produits et des matériels
o La circulation du personnel
o L’extraction du minerai et du stérile
On distingue :
o Les recettes de service ou de niveau : permettent l'accès aux différents niveaux
L'ordre de grandeur des dimensions des recettes de service sont :
Longueur (m) Largeur (m) Hauteur (m) Volume (m3)
10 - 25 7 - 10 4 - 6 280 - 1500

La hauteur minimale de la recette dépend essentiellement de la longueur maximale


des objets transportés (Lmax) et du diamètre maximal du puits (Dmax) : Hmax = 0.7 * Lmax
- Dmax
o Les recettes à skip (extraction du minerai ou du stéril) : Dans ce cas,
l’acheminement du minerai et du stérile vers la station de chargement se fait par
gravité à travers un système de cheminées ou par des wagonnets ou des convoyeurs à
bande. L’ensemble des ouvrages permettant le transport par ce système est appelé
complexe de chargement. Ce dernier est localisé près du puits d’extraction et
comprend :
Les équipements mécaniques de concassage du minerai, équipée d’un concasseur à
mâchoires ou giratoire (122m < e < 152m). Son volume total varie entre 1260 et 4320
m3 et ses dimensions varient entre : 14 et 20 m pour la longueur ; 9 et 12 m pour la
largeur et 10 et 18 m pour la hauteur.
Le silo de stockage
La station de chargement de skip.
L'excavation et l’installation de ce complexe dépendent du rendement des
méthodes d’abattage.

• La salle des pompes,


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Avant de commencer le creusement des ouvrages de pompage, on doit tout d’abord faire une
estimation des quantités des eaux à pomper :
o Les eaux d’infiltration : conditions hydrogéologiques de la mine et son entourage,
observations des mines voisines.
o Les eaux de consommation : Foreuse, lavage.
Ces eaux doivent être acheminées à l’aide d’un système de puisards ou tuyaux de drainage vers la
station de pompage avant d’être pompées vers la surface.

D'autres salles sont nécessaires pour une exploitation souterraines telle que:
• les ateliers du fond,
• le dépôt d’explosifs,
• le dépôt des locomotives,
• la salle d’attente,
• l’infirmerie,
• le dispatching, etc. …

II.2 - Ouvrages à ciel ouvert:


Outre le chantier à ciel ouvert avec ses fronts de taille en gradins, les autres excavations
caractéristiques sont les fossés et les tranchées.
Le fossé est une excavation de prospection.
La tranchée est une excavation à ciel ouvert, de section trapézoïdale, beaucoup plus grande que celle
d’un fossé, de grande longueur par rapport à sa largeur, que l’on mène pour :
• l’ouverture d’un étage d’exploitation,
• la préparation du minerai à l’abattage,
• l’évacuation de l’eau, etc. …

II.3 – Description des chantiers:


Parement : paroi latérale verticale ou très inclinée d’une voie ou d’un chantier.
Couronne : paroi supérieur d’une voie ou d’un chantier.
Sole : paroi inférieure d’une voie ou d’un chantier.
Front : surface limitant le chantier du côté où il progresse.
Enlevure : volume continu du minerai dont l’abattage est réalisé en une fois dans le cycle élémentaire
d’exploitation.

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Remarque : beaucoup d’autres notions et termes seront appris et connus pendant le déroulement du
cours.

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Les couts des ouvrages souterrains :


• Les couts de creusement, du matériel et du soutènement vont de 120 à 320 $ Can. /m3, et varient en
fonction de la profondeur et des conditions géotechniques.
• Les couts des équipements et de leur installation sont fonction du type d’équipement et
de sa capacité.

L’estimation des couts des ouvrages miniers se fait en se basant sur le modèle O’HARA (cas des mines
souterraines), qui propose les formules suivantes valables pour une production journalière du minerai comprise entre
500 et 7000 t/j.

1. Couts du fonçage des puits (circulaires) : C= 214900* Dp0.6 + 2550 F*Dp ($ USA) Avec : F la profondeur
du puits à creuser.
Dp est le diamètre du puits, compris entre 4 et 6m et donné parDp (m) = 1,60 x Te

0,15, (Te = tonnage journalier extrait)

2. Couts des travaux du développement (chantiers) : C = 25281* T*W(-0.8)

Avec : W est la largeur moyenne du chantier et T est la production journalière du minerai.

3. Couts des équipements miniers de fond (y compris leur installation) : C = 19805* W (-0.3) * T (0.8), si 3m < W
< 15m.

C= 45040* Tt (0.6) , sinon.

Avec : Tt est la production journalière en minerai + stérile.

A cela s’ajoutent les couts d’entretien fond, donnés par : C = 21800* T 0.5 t

NB : Les coûts des équipements miniers sont donnés dans un guide nommé : ‘’Mine and Mill
Equipment Costs"
Exemple des coûts des ouvrages miniers :

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Couts de creusement conventionnel des galeries

Les couts du creusement de galeries sont exprimés en dollars par mètre linéaire et ils
varient beaucoup en fonction de la section transversale, du cout de la main d'œuvre et des
conditions géotechniques.

Le cout de creusement de la galerie d'une section peut être calculé partir du cout
connu de creusement d'une galerie de 2,5m x 2,5 m de section selon la formule suivante:

Coût section ($/m) = α * Coût section2.5*2.5 * Section0.6

Equation 1 pour le calcul du cout d’une galerie

Ou:
α: une constante; α = 0,33302128
Les unités sont toutes celles du Système International. Le dollar est le dollar Canadien. Le cout
moyen de creusement d'une galerie de 2,5m x 2,5m au Canada est environ de
957 $/m.

Le tableau 1 donne les couts de creusement de galeries de différentes sections calculés selon 1'équation1 :

Section (m2) Section ^0.6 constante produit Cout de creusement


$/m
2.5*2.5 6.25 3.0028 0.333 1.0000 957
3.7*4.5 16.65 5.4057 0.333 1.8002 1723
4.5*5.0 22.5 6.4760 0.333 2.1567 2064

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Bigue : Ensemble de longues pièces en bois jointes par le haut, où se situe une poulie

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