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UNIVERSITE DE KOLWEZI

FACULTE POLYTECHNIQUE
Département de Mines

« Analyse comparative de minage


conventionnel au minage avec usage des
tulipes pour l’amélioration de
l’exploitation de la Mine à ciel ouvert de
KILAMUSEMBU».

Par : KYEMBE KIDIMINA Cédric


Travail de Fin de Cycle présenté et défendu en vue de
l’obtention du grade de Gradué en Sciences Appliquées

JANVIER 2016
UNIVERSITE DE KOLWEZI
FACULTE POLYTECHNIQUE
Département de Mines

« Analyse comparative de minage


conventionnel au minage avec usage des
tulipes pour l’amélioration de l’exploitation
de la Mine à ciel ouvert de KILAMUSEMBU».

Par : KYEMBE KIDIMINA Cédric


Travail de Fin de Cycle présenté et défendu en vue de
l’obtention du grade de Gradué en Sciences Appliquées

Directeur : Ir civil MALUNDU Juvénal

JANVIER 2016
EPIGRAPHE

« Les éléments acquis par l’homme déterminent


ses réalisations ».

Cédric KIDIMINA

Cédric KIDIMINA
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DEDICACE
Je remercie sincèrement mon père nicodème KIDIMINA pour tous les biens faits à mon
égard, également à ma très chère mère marie KISIMBA.
A mes frères et sœurs : Annie KALOKO, Arcel KALALA, , Christelle FEZA, Christian
KALALA, Frank MULUME, John KIDIMINA, MUMBA KIDIMINA, Patrick KALOKO,
Thethe KISIMBA, Vincent KAUMBA, …
A ma très chère amie lyse KABWIZ la perle.
A mes amis : Cédric MWENGO, Gauthier MALOBA, héritier LONGO, Gabin
MULUNDA, Yves SONGE, Christian MUTOMBO, Ghislain KIMBWE, Seydou
BANDOWE, …
A mes frères en christ : Nathan KALALA, Nathan KAKUDJI, isidord MULONGOY, van
KASHALA, …
A tous mes collègues et compagnons de lutte qu’ils trouvent à travers les lignes qui
précèdent notre sentiment de reconnaissance pour la franche collaboration et pour la solidarité
qui nous ont caractérisé pendant notre étude, il s’agit de : Chadrac KAMANYEKA, Clark
KANIKA, Dantès UMBA, Dorcas ISWAMO, Eder TSHIKUTA, Frank CHANG, Gaël
BUKAS, Isaac NGUZ, John KAMWENZE, Matthieu KABULO, Marcel SHEMA, Patient
ILUNGA, Samuel KAFWEKU, Valery MWANZA, Yann KABEYA, Eric KASUMBALESA,

Nous adressons également à la famille élargies nos sentiments de reconnaissance dont les
noms ne sont pas repris ici.

Cédric KIDIMINA

Cédric KIDIMINA
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AVANT PROPOS
Cette œuvre marquant le terme du premier cycle d’étude d’ingénieur civil de mines, je
remercie JEHOVAH de la grâce particulière accordée à mon égard, j’exprime ma profonde
gratitude à tous ceux qui, par l’apport financier ou intellectuel nous ont porté un concours
essentiel et inoubliable pour le présent travail.
A tout seigneur, tout honneur, nous exprimons nos sincères sentiments de gratitude aux
autorités académiques et au corps professoral de l’université de Kolwezi en général et en
particulier ceux de la faculté polytechnique : au professeur moïse MUKEPE doyen de la faculté
polytechnique, au chef des travaux Camille BOTULU BOT BEN vice doyen, au secrétaire de
la faculté l’ingénieur LUKUSA.
Nos remerciements s’adressent à l’ingénieur civil de mines Juvénal MALUNDU d’avoir
assuré la direction de ce travail et à l’ingénieur civil de mines Ismaël LELO pour son
orientation.
Aux chefs de la division de mine groupe ouest de la Gécamines (MGO/GCM) : M.
Bernard KALOBWE, directeur de la division de mines groupe ouest ; M. Jacques MALINDA,
chef de service mines groupe ouest, pour leurs orientations et remarques pertinentes.
Indéfectiblement, je n’oublierai de remercier la famille MWELWA BITOBWELE et
toutes les personnes qui m’ont soutenu tant moralement que spirituellement, et qui n’ont cessé
d’implorer la grâce pour moi.
A vous tous, dont les noms ne sont pas cité ci-haut, apprécié la juste valeur de tout conseil
et toute aide que j’ai pu obtenir de vous.

Cédric KIDIMINA

Cédric KIDIMINA
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LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS
GCM : Générale de carrières et de mines.
MGO : Division de mines groupe ouest.
M. : Monsieur.
KZC : Concentrateur de KOLWEZI.
Cfr : Confère.
Ṩṩ : Paragraphe.
T2 : Terrain tendre.
T2D : Terrain relativement tendre.
T3 : Terrain dur.
T3D : Terrain très dur.
SL0 : Relais de surface zéro ms.
SL25 : Relais de surface 25 ms.
SL42 : Relais de surface 42ms.
SL67 : Relais de surface 67ms.
ms : milliseconde.
n : Rendement.
MF : mètre foré.
kg : kilogramme.
Vtm : Volume total miné.
Vtàm : Volume total à miné.
Tfc : Travail de fin de cycle.
~ : Environ.

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LISTE DES FIGURES
Figure I-1 : cadre géographique de KILAMUSEMBU…………………………………………….3

Figure I-2 : tandem pelle-benne…………………………………………………………………….4

Figure II-1 : sondeuse FLEXIROC D50…………………………………………………………....7

Figure III-2 : écartement entre trous de mine………………………………………………….......9

Figure II-3 : représentation de l'amorçage du minage conventionnel…………………………...11

Figure II-4 : A gauche : Relais 0ms et à droite : Relais 25ms………………………………........13

Figure II-5 : A gauche : booster pentolite et à droite : ANFO dans le sac……………………....13

Figure II-6 : schéma de tir usuel au nonel pratiqué à KILAMUSEMBU…………………….…14

Figure II-7 : représentation de la réaction de l'onde de choc dans le minage conventionnel…..15

Figure II-8 : représentation de la tulipe………………………………………………………..…16

Figure II-9 : représentation de l'amorçage du minage avec tulipe……………………………....17

Figure II-10 : mécanisme de décomposition du massif de minage avec tulipe………………….17

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LISTE DES TABLEAUX
Tableau I-1 : Echelle stratigraphique de la série des mines R2………………………….....4
Tableau II-1 : valeur du coefficient à un facteur de terrain………………………………….…..….9
Tableau II-2 : l’angle de talus en fonction de la nature de la roche………………………….…...10
Tableau II-3 : montrant les caractéristiques et propriétés des explosifs primaires………….……12
Tableau II-4: Résultats des différents terrains en fonctions de la charge spécifique…………..…15
Tableau II-5. Représentation des poids au mètre en fonction des diamètres………………..….…19
Tableau III-1 : paramètres de minage conventionnel en fonction l’explosif…………………..….21
Tableau III-2 : Premier minage sans tulipe effectué à KILAMUSEMBU le 02/01/2015 à 17H54’….22
Tableau III-3 : Deuxième minage sans tulipe effectué à KILAMUSEMBU le 05/01/2015 à 17H58’....23
Tableau III-4 : Troisième minage sans tulipe effectué à KILAMUSEMBU le 15/01/2015 à 17H39’…24
Tableau III-5 : Quatrième minage sans tulipe effectué à KILAMUSEMBU le 28/01/2015 à 15H30’...25
Tableau III-6 : BILAN de minage sans tulipe effectué à KILAMUSEMBU…………………….26
Tableau IV-1 : paramètres de minage avec tulipe en fonction de l’explosif……………………...28
Tableau IV-2 : Premier minage effectué à KILAMUSEMBU le 02/01/2015 ………...………….29
Tableau IV-3 : Deuxième minage effectué à KILAMUSEMBU le 05/01/2015 ………..………..30
Tableau IV-4 : Troisième minage effectué à KILAMUSEMBU le 15/01/2015 ………..………..31
Tableau IV-5 : Quatrième minage effectué à KILAMUSEMBU le 28/01/2015 …………………32
Tableau IV-6 : BILAN de minage avec tulipe…………………………………………………….33

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INTRODUCTION
Depuis toujours, l’homme se trouve dépendant des produits du sol et du sous-sol. C’est ainsi
que bon nombre d’entreprises minières trouvent refuge dans l’exploitation de la roche
présentant une grande concentration en minerais utiles.
La mine à ciel ouvert de KILAMUSEMBU envisage premièrement la maximisation de la
production en tenant compte des activités minières :
 La fragmentation (forage et minage) ;
 Le chargement des matériaux (minerais et stériles)
abattus ;
 Le transport des matériaux (minerais et stériles);
 Mise en terril.
C’est ainsi que notre travail intitulé : « Analyse comparative de minage conventionnel
au minage avec usage des tulipes pour l’amélioration de l’exploitation de la mine à ciel
ouvert de KILAMUSEMBU ». Cette étude permettra de déterminer la fragmentation optimale
que l’on doit prendre en considération pour réduire la quantité d’explosifs (Anfo) à utiliser dans
la mine à ciel ouvert de KILAMUSEMBU.
Au cours de notre travail, nous aurons à répondre aux questions ci-après afin d’atteindre
notre objectif :
 Quelle différence y a-t-il entre les deux fragmentations ?
 Pourquoi doit-on utiliser la tulipe dans le minage avec tulipe ?
 Quelles sont les possibilités qui nous permettront de déterminer la quantité
d’explosif (Anfo)?
 Quelle est notre contribution à cette analyse dans ce présent travail ?
Pour déterminer la quantité d’explosifs à appliquer dans le minage conventionnel qui sera
comparé au minage avec tulipe, nous analyserons donc les paramètres de minage et de foration
suivants :
 La nature du terrain ;
 La maille de foration ;
 La longueur du trou de mine ;
 Le surforage ;
 Le diamètre du trou ;
 La charge spécifique d’explosif ;
 La longueur de bourrage ;
 Le mode de raccordement ;
 Le mode d’initiation ;
 La réaction de l’onde de choc.
De ce qui précède, la mine à ciel ouvert de KILAMUSEMBU aura à bénéficier du choix
prestigieux à prendre afin d’atteindre la réduction la plus favorable d’explosif.

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Les possibilités qui nous permettront d’apporter une solution à ce travail sont les analyses
de certains paramètres de minage basées sur l’approche expérimentale en fonction des données
qui nous ont été fournies à la division Mines Groupe Ouest (MGO/GCM).
Hormis l’introduction et la conclusion, notre travail est subdivisé en deux grandes parties :
 La première partie : considération théorique, qui comporte deux chapitres dont le
premier se base sur l’aperçu général de la mine à ciel ouvert de KILAMUSEMBU et le
second portera sur les généralités de la fragmentation (forage ; minage).
 La deuxième partie : considération pratique qui prendra deux chapitres traitant de
l’analyse de minage conventionnel et minage avec tulipe.

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CHAPITRE I APERÇU GENERAL DE LA MINE DE
KILAMUSEMBU

I.1. HISTORIQUE
Ce fut le 26 mars 2010, que la direction de la Générale des Carrières et des Mines
(Gécamines) a décidé de la création du projet Gécamines KILAMUSEMBU, dont l’objectif
était de résoudre la problématique de l’alimentation du concentrateur de Kolwezi (KZC) en
minerais frais.
Depuis le 10 octobre 2010, L’exploitation de la première phase du projet (1440-1375) fut
entamée en partenariat avec l’entreprise KOLOBE Mining. Du 15 au 31 octobre 2010 la société
a excavé 17250m3 des stériles et la production s’améliorait de plus en plus. Quant à la deuxième
phase du projet (1375-1350), elle a été amorcée début 2013 avec une exploitation en partenariat
entre la Gécamines et l’entreprise RULCO jusqu’à la fin de l’année 2013.
Début 2014, l’exploitation de cette phase a été faite en partenariat avec l’entreprise
KUBUL LOGISTIC jusqu’à la fin de la deuxième phase du projet (1375-1350). Cependant la
troisième phase du projet (1350-1335), est encore en élaboration au niveau du bureau d’étude
minière de la Gécamines.

I.2 LOCALISATION DU SITE


Le site minier de KILAMUSEMBU est situé à plus ou moins 17Km au nord-ouest de la
ville de Kolwezi, dans la province du Lualaba, en République Démocratique du Congo. Il
s’étend de l’Est à L’ouest sur une longueur de 800m et du nord au sud sur une distance de 200m,
Il est localisé à 2Km du siège kamoto et à 10Km du concentrateur de Kolwezi. Il est situé entre
10°40’ et 10°45’ de latitude sud et 20°29’ et 20°57’ de longitude Est.
La figure I-1 représente le cadre géographique de la mine à ciel ouvert de KILAMUSEBU.

Figure I-1 : cadre géographique de KILAMUSEMBU

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I.3 GEOLOGIE DE KILAMUSEMBU
La mine à ciel ouvert de KILAMUSEMBU est localisée dans le lambeau de Kolwezi, dont
la formation s’est effectuée dans le système du Katanga ou Shaba appelé généralement le
katanguien. Cette formation est subdivisée en trois groupes superposés par l’intermédiaire de
deux conglomérats.
Ces groupes sont :
 Le groupe de Roan ;
 Le groupe de Nguba ;
 Le groupe de Kundelungu.
I.3.1 Morphologie du gisement de KILAMUSEMBU

Le gisement de KILAMUSEMBU est formé par cinq écailles qui sont :


 L’écaille de kamilombe ;
 La petite colline cobaltifère ;
 La colline A, située au nord du remblai stérile ;
 Kila II ;
 L’écaille principale, qui est en exploitation.
I.3.2 Stratigraphie des roches de KILAMUSEMBU
La série des mines est beaucoup plus aisée en mine à ciel ouvert qu’en souterrain, surtout
lorsque le minage a lieu dans de bonnes conditions, qui permettent de conserver tout de même
la succession des procédés pour reconnaitre ces roches. Le tableau I-1 ci-après montre l’échelle
stratigraphique de la série des mines.
Tableau I-1 : Echelle stratigraphique de la série des mines R2

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I.3.3 topographie

La topographie du site de KILAMUSEMBU est constituée d’une colline longue d’environ


200m comprise entre les coordonnées X=3200 et X=3000 et large d’environ 50m comprise
entre les coordonnées Y=1400 et Y=1450. D’une manière générale, nous retiendrons que
KILAMUSEMBU est situé entièrement sur le plateau de MANIKA. L’altitude sur le site minier
de KILAMUSEMBU varie entre 1445 et 1425m.

I.4 LES OPERATIONS MINIERES


Les opérations minières à ciel ouvert comprennent l’ensemble des activités qui sont mises
en œuvre pour extraire les substances utiles à ciel ouvert.
Ces activités concernent notamment l’abattage ou la fragmentation (forage ou minage), le
chargement et le transport du minerai en dehors de la mine, ainsi que la prise des dispositions
devant assurer la sécurité des hommes et des machines.
I.4.1 méthode d’exploitation utilisée à KILAMUSEMBU
Depuis toujours, dans la technique d’exploitation à ciel ouvert, il existe différentes
méthodes qu’on peut adapter à une mine. A KILAMUSEMBU on adopte la méthode des fosses
emboitées, le terrassement est conduit de telle sorte que l’excavation affecte à plusieurs époques
successives formant des fosses à peu près homothétiques de plus en plus profondes.
I.4.2 chargement des matériaux

Le chargement est une opération minière par laquelle les produits abattus sont chargés par
les excavateurs (pelles, chargeuses) dans les unités de transport. L’opération doit toujours
s’effectuer de façon à minimiser autant que possible le temps de cycle de chargement et
d’accroitre sensiblement la productivité.
Pour les opérations de chargement, l’entrepreneur utilise :
 Des pelles retro VOLVO EC 4800L de 2m 3 de capacité de godet,
 Des chargeuses frontales VOLVO L220 montés sur pneus.
I.4.3 Transport des matériaux
Le transport établit la liaison entre le fond de la mine à ciel ouvert et le point de
déchargement des matériaux (stériles et minerais).
Pour ce qui est du transport des matériaux, l’entrepreneur a fait recourt aux engins ci-après :
 Des bennes articulés SCHACMAN de 23m3 de capacité,
 Des bennes VOLVO 480 de 18m3 de capacité (ces camions assurent aussi la reprise des
stocks vers le concentrateur KZC).
Ces engins parcourent une distance d’environ 1.5Km vers les remblais minerais et stériles
tandis que, ceux de ces engins qui transportent les minerais vers le lieu de stockage B2, parcourt
une distance de 10 Km.

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La figure I-2 ci-dessous represente l’engin de chargement et le camion de transport :

Figure I-2 : tandem pelle-benne

I.4.4 Dégagement des remblais et constitution des stocks de minerais


Apres le transport, on doit constituer les remblais. Soit c’est la mise en terril, soit c’est la
mise en stock. A KILAMUSEMBU, on constitue différents remblais notamment : un remblai
riche en cuivre, un remblai riche en cobalt et un remblai de stérile. Les remblais de minerais
sont placés juste à côté du chemin de fer pour être transportés par wagons jusqu’au
concentrateur de Kolwezi.

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CHAPITRE II GENERALITES DE LA FRAGMENTATION

II.1 LA FRAGMENTATION (abattage)


La fragmentation ou abattage est une opération technologique, destinée à arracher les
matériaux (minerais et stériles) de son massif encaissant et de les réduire en petit bloc en vue
de permettre leur chargement, leur transport et leur traitement dans des conditions optimales
d’exploitation. Dans le cas de l’abattage à l’explosif, la connaissance du type de terrain est très
nécessaire pour la fragmentation dans une mine à ciel ouvert. Elle permet de déterminer les
paramètres de forage (la profondeur et le diamètre des trous des mines, la maille de forage) et
de minage (charge spécifique d’explosif, la hauteur du bourrage, le mode de raccordement, le
mode d’initiation).
II.1.1 La foration

La foration est une opération qui consiste à exécuter des trous dans un massif rocheux
suivant les paramètres de foration définis en fonction des terrains traversés. Dans cette partie
de notre travail nous parlerons essentiellement de deux types de foration à savoir : le forage
carottant et le forage destructif. Sur le plan général, il existe différentes techniques de
pénétration dans la roche, mais l’attaque mécanique reste la technique la plus répandue dans la
mine à ciel ouvert.
II.1.1.1 Foration carottant
A KILAMUSEMBU l’utilisation de la foration carottant n’intervient pas dans la
fragmentation. Cette foration est donc utile juste pour la reconnaissance du terrain.
II.1.1.2 Foration destructive
Cette foration est utilisée à KILAMUSEMBU pour le minage à l’explosif afin de réaliser
la fragmentation. Les cuttings ou débris de foration sont amenés en surface grâce à une
circulation forcée du fluide.
La figure II-1 ci-après, montre une des machines de forage utilisée à kilamusembu :

Figure II-1 : sondeuse FLEXIROC D50

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II.1.1.2.1 Engin de foration

A KILAMUSEMBU l’engin utilisé est une sondeuse de marque FLEXIROC D50, Qui est
une sondeuse roto-percutante à hors trous, fore des coups de mine de 4“ de diamètre et de 6
mètres de profondeur (dont 1m de surforage).
II.1.1.2.2 Paramètres de foration
Ce sont des éléments qui jouent un grand rôle dans la détermination de la charge spécifique.
II.1.1.2.2.1 Diamètre de foration
Le diamètre est un paramètre de base. Tous les trous du schéma de la foration doivent avoir
le même diamètre. Le choix du diamètre de trous de foration dépend entre autre de :
 La hauteur de butte à excaver ;
 Les propriétés des roches à abattre ;
 La granulométrie de tout venant.
A KILAMUSEMBU le diamètre de foration est de 127mm.
II.1.1.2.2.2 Maille de foration
La maille de foration est cette surface issue de deux éléments V et E. A KILAMUSEMBU
nous avons utilisé la maille carrée de dimension 3,5×3,5 m2. La maille de forage est définie par
la formule suivante :

Sm = V.E [m2] [II-1]

Avec :
Sm : la surface de la maille de forage en m2.
V : l’écartement entre différentes rangées de trous de mine parallèles au front d’abattage ; il est
aussi appelé ligne de moindre résistance et correspond à la distance maximum séparant la
première ligne des trous de foration et les talus de gradin. Il correspond à la largeur du flanc à
abattre. Ce dernier est déterminé en fonction de la dureté du terrain du point de vue de minage.
Il est exprimé en mètre.
E : la distance entre deux trous de mine voisins d’une même ligne. Elle est exprimée en mètre.

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La figure II-2 ci-dessous représente l’écartement entre les trous mine :

Figure II-2 : écartement entre trous de mine

II.1.1.2.2.3 Longueur de foration


La longueur de foration est un paramètre indispensable dans la détermination de la charge
spécifique. L’expérience montre que pour chaque type de terrain ; on peut attribuer un forage
(Sf) approprié qui est lié à l’écartement des rangées des trous des mines pouvant être définie
par :

𝐻𝑔 𝑉
P= + [m] [II-2]
𝑠𝑖𝑛𝛽 𝑎
P : la profondeur de trou de mine en mètre.
Hg : la hauteur du gradin en mètre.
β : L’angle d’inclinaison des trous.
a : Le coefficient dont l’expérience atteste pour les différentes catégories des terrains.
Pour les différentes catégories de terrains de valeur figurant dans le tableau II-1ci-dessous :
Tableau II-1 : valeur du coefficient à un facteur de terrain

Valeurs de (α) en fonction du type de terrain


Terrain T2 T2D T3 T3D
a ∞ V 3,5 2.5

II.1.1.2.2.4 L’angle de talus (β)


Il est déterminé principalement en fonction de la nature de la roche :

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Le tableau II-2 ci-après conditionne le choix de l’angle de talus des gradins en fonction de
la nature des roches :
Tableau II-2 : l’angle de talus en fonction de la nature de la roche

Nature des roches Β α

Massives compactes, très dures et stables 75º à 85º Jusqu’à 90°

Eruptives saines, dures et stables 70° à 75° 70° à 80°

Eruptives compactes, sédimentaires dures et 60° à 65° 60° à 70°


stables

Schisteuses, calcaire, conglomérats semi dures et 40° à 50° 45° à 55°


demi stables

Sablo argileuse 25° à 45° 35° à 45°

Il est certain que la roche de KILAMUSEMBU fait partie du groupe de ROAN et du sous-
groupe de mines, de ce fait, elle est naturellement constituée des conglomérats, des calcaires,
d’argilites, fortement fracturés, etc. Ainsi donc, nous aurons comme angle de talus de gradin β
qui vaut 45°.
II.1.1.3 Implantation du lot de forage
Connaissant ainsi la nature du terrain à forer et la maille de forage, on peut faire un plan
représentatif du lot de forage sur papier à une échelle bien déterminée ou avec le logiciel surpac.

II.1.2 MINAGE (tir)


C’est une opération qui consiste à placer dans les trous de forages, les charges explosives
et les faire exploser en vue de fragmenter la roche. C’est une transformation rapide
accompagnée d’une production de quantité importante de gaz.
Le minage effectué à KILAMUSEMBU poursuit les objectifs suivants :
 Désagréger les roches dures afin de permettre un travail facile des
engins d’excavation ;
 Réduire les dimensions de gros blocs, ceci pour permettre à
l’excavateur ou aux chargeuses d’avoir un bon rendement et aussi
pour un broyage efficace.
Remarquons qu’ici nous parlerons de deux types de minage qui sont :
Minage conventionnel ;
Minage avec tulipe.

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II.1.2.1 Minage conventionnel
C’est un ancien système de minage dans lequel nous prenons le 5m de la hauteur de gradin
plus le 1m de surforage. Il n’y a pas d’usage de la tulipe.
Le but de surforage :
 Le surforage a pour rôle d’éliminer les pieds de butte éventuels après le
minage primaire.
 Le surforage permet une bonne sortie de pied du gradin en vertu de la
progression en forme de cône.
L’amorçage se fait à l’aide des explosifs ci-après : principalement l’Anfo qui est utilisé
pour le minage primaire dans les terrains secs. Pour ce qui est des artifices de minage, on utilise :
 La pentolite booster, qui est utilisée comme cartouche amorce ;
 Le détonateur fond trou (Benchmaster U500) pour initier la cartouche amorce, qui est
raccordé ensuite au retard de surface (Handi master SLO, SL25, SL42, etSL67).
 La mise à feu est effectué avec des détonateurs à mèches lentes (capped fuse ou dura
fuse) de 5 ou 2 minutes de retard.
La figure II-3 ci-dessous représente l’amorçage de minage conventionnel :

Figure II-3 : représentation de l'amorçage du minage conventionnel

II.1.2.1.1 Sortes de minage conventionnel

Nous avons deux types de minage :


 Le minage primaire nécessite deux types de charges explosives.
 Le minage secondaire complète le minage primaire en cas des ratées, en
chargeant d’explosifs les trous forés.

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II.1.2.1.2 Les explosifs

II.1.2.1.2.1 Définition
C’est un produit chimique, solide ou liquide, ou encore un mélange de substances
susceptible sous l’action d’une impulsion extérieure (choc, étincelle, réchauffement,
frottement) qui se transforme presque instantanément en gaz et qui développe une pression très
élevée. Cette transformation en gaz à haute pression engendre une onde de choc qui brise les
roches.
II.1.2.1.2.2 Classification
Les explosifs peuvent être classés du point de vue de vitesse, de composition en explosifs
détonant et en explosif déflagrants. Mais du point de vue pratique ; les explosifs sont classés en
deux grandes catégories suivant le degré d’excitation qui leur sont nécessaire pour libérer
instantanément leur énergie potentielle.
II.1.2.1.2.2.1 Les explosifs primaires
La quantité d’explosif primaire contenue dans un détonateur est extrêmement faible
puisque, dans la plus part des détonateurs commerciaux, elle ne dépasse pas 1 à 2 grammes.
Exemple des explosifs primaires : Le fulminate de mercure Hg (CNO) 2; L’azoture de plomb
Pb(N3)2.
Le tableau II-3 ci-après les différents caractéristiques et les propriétés des explosifs
primaires :
Tableau II-3 : montrant les caractéristiques et propriétés des explosifs primaires.

Masse Vitesse de Température Chaleur Sensibilité au


Volumique Détonation D’inflammation D’explosion choc
(g /cm3) (m/s) (°c) (cal/g) (J)
Hg(CNO)2 4.4 500 185 427 2

Pb(N3)2 4.6 5300 400 365 4

II.1.2.1.2.1.2 Les explosifs secondaires

Ce sont des produits définis, d’utilisation surtout militaire et qui appartient tous à la
famille chimique des composés nitrés ou nitratés :
 Les explosifs nitrés à savoir : pentrite, nitroglycérine, nitrocellulose,
exogène, octogène ;
 Le nitrate d’ammonium : produit par neutralisation de l’acide nitrique sur
l’ammoniaque.
 La tolite d’ammonium : produit par neutralisation de l’acide nitrique sur
l’ammoniaque.
 La tolite ou trinitrotoluène est très utilisée dans les chargements militaires.

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Les figure II-3, II-4 ci-dessous représentent quelques-uns de matériels de minage utilisé à
KILAMUSEMBU :

Figure II-4 : A gauche : Relais 0ms et à droite : Relais 25ms

Figure II-5 : A gauche : booster pentolite et à droite : ANFO dans le sac

II.1.2.1.3 La chaine pyrotechnique


C’est l’assemblage des éléments permettant de provoquer une explosion notamment :
La charge d’explosif ;
Le dispositif d’amorçage, qui crée l’onde de choc initiale qui entraine l’explosion de la
charge ; on utilise des détonateurs à cet effet (électrique ou thermique).
Le dispositif de mise à feu permet au boute feu, de déclencher l’explosion en toute
sécurité à l’abri des perfections ; soit en lui permettant de faire à distance ; soit en lui
donnant le temps de s’éloigner (exploseur dans le cas d’utilisation de détonateurs
électrique ; ou mèche lente à allumage par flamme).

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La figure II-6 ci-après représente le schéma de tir usuel au nonel :

Figure II-6 : schéma de tir usuel au nonel pratiqué à KILAMUSEMBU

II.1.2.1.4 Qualité d’un bon minage


Pour dire qu’il y a un bon minage il faut observer les situations suivantes :
I. Une granulométrie suffisante des matériaux fragmentés ;
II. Une cassure arrière nette des matériaux ;
III. projection moindre des matériaux.

II.1.2.1.5 Paramètres de minage

II.1.2.1.5.1 Charge spécifique d’explosifs


La charge spécifique d’explosifs est la quantité d’explosifs nécessaire pour fragmenter un
m de terrain donnée. Elle est exprimée en g/m3 et est évaluée en équivalent d’explosif de
3

référence (par exemple ANFO). Le minage au cordeau détonant nécessite une grande charge
explosive pour compenser la perte d’énergie due à l’amorçage latéral de la charge de colonne
par le cordeau, c’est ainsi que le siège Kolwezi (MGO/GCM) a retenu les charges d’explosifs
données dans le tableau II-4 ci-dessous :

Cédric KIDIMINA
22
Tableau II-4: Résultats des différents terrains en fonctions de la charge spécifique

II.1.2.1.5.2 Hauteur de bourrage (Hb)


A KILAMUSEMBU nous avons fait le bourrage au moyen des cuttings de forage. La
hauteur minimale du bourrage se détermine en fonction de la dureté du terrain et de l’expérience
du mineur. On peut également utiliser les formules empiriques (voir la partie pratique).
II.1.2.1.5.3 Mode de raccordement et d’initiation
Le mode de raccordement est l’orientation du tir selon le raccordement pour respecter les
différentes formations des roches. Dans le minage sans tulipe (conventionnel) à butte dégagée
ou en ferme, on peut faire le raccordement en ligne ou rangée par rangée. Dans le cas de la mine
à ciel ouvert de KILAMUSEMBU, On peut faire l’initiation soit par un système électrique ou
non électrique.
II.1.2.1.5.4 La réaction de l’onde de choc
L’onde de choc réagit en diagonale vers le haut du matériel de surforage tout en distribuant
des parts le long des couches en diagonale une probabilité qu’il y ait une dilution c’est-à-dire
que la direction de l’onde de choc est dirigé en diagonale vers le haut, ce qui favorise la
décomposition de la roche vers la surface de dégagement, la figure II-5 ci-dessous représente
la réaction de l’onde de choc :

Figure II-7 : représentation de la réaction de l'onde de choc dans le minage conventionnel

Cédric KIDIMINA
23
II.1.2.2 Minage avec tulipe
C’est un minage dans lequel nous faisons usage de la tulipe pour abattre la roche sans faire
le surforage. La réaction de l’onde de choc se fait en cisaillement. Après minage il y a : moins
de bruit, une bonne granulométrie, élimination de pied de butte sans considéré le 1m de
surforage.

II.1.2.2.1 Description de la tulipe


C’est un artifice de mis à feu qui est composé :
D’un dispositif en polymère (plastique) qui a la forme d’une tasse avec des
entailles à la partie supérieure. Cette forme en entaille permet à la tulipe de
s’écarter et d’occuper toute la section du trou ;
D’une tige en bois de hauteur variée plus ou moins dure pour résister à la charge
qui lui sera appliquée au-dessus.
Les dimensions de la tulipe sont en fonction du trou de mine et plus le diamètre du trou est
grand, plus il faut augmenter les dimensions de la tulipe pour qu’elle convienne le mieux dans
le trou et qu’elle résiste à la compression à laquelle elle sera soumise par suite de la charge
explosive. Elle se monte sur sa partie inférieure de la tige en bois. La figure II-8 ci-dessous
représente la tulipe :

Figure II-8 : représentation de la tulipe

II.1.2.2.2 Analyse des effets et mécanisme de détonation de la tulipe

II.1.2.2.2.1 Analyse des effets de la tulipe


La fragmentation ne peut donner de bons résultats que si elle prévoit un surforage pour
éliminer les pieds de butte et les gros blocs ; mais avec cette technologie, il s’avère possible de
fragmenter sans surforage. Cette technique utilise un système où on doit ajuster fermement le
bâton de la tulipe dans la cavité au fond du trou de minage tout en plaçant sur la tige un petit
sac contenant une pierre de taille moyenne. On laisse tomber la tulipe au fond du trou afin que
le sac chargé d’un poids entraine la tulipe vers le bas du trou. Ensuite, il faudra ajouter une
bonne quantité de gravier ou cuttings de qualité égale à la profondeur de la tasse (partie
supérieure de la tulipe) de la tulipe, et enfin placer le détonateur à l’intérieur du trou à une

Cédric KIDIMINA
24
hauteur d’environ30cm de la tasse et faire en sorte que l’explosif reste en place pour qu’il ne
flotte pas. On achève l’opération en plaçant la charge explosive ainsi que le bourrage.
La partie en dessous à part la tige est presque vide d’où la résistance du bourrage est
supérieure à celle de la tulipe et pendant l’explosion, elle sera détruite par le fait de la hausse
de la température et de la pression et cette partie constituera la zone de moindre résistance. La
figure II-9 ci-dessous représente l’amorçage du minage avec tulipe.

Figure II-9 : représentation de l'amorçage du minage avec tulipe

II.1.2.2.2.2 Mécanisme de détonation


Lors de l’explosion de la tulipe, la détonation réagit verticalement vers le bas du trou en
suivant la ligne de moindre résistance crée par le vide de la tulipe et la position de l’onde de
choc agit diagonalement vers le bas en produisant une meilleure distribution énergétique. La
tulipe avec le bourrage agit comme un piston comprimant l’air vers le chemin de moindre
résistance et horizontalement vers l’extérieur du fond du trou.
La figure II-10 représente le mécanisme de la détonation de minage avec tulipe :

Figure II-10 : mécanisme de décomposition du massif de minage avec tulipe

Cédric KIDIMINA
25
II.1.2.2.2.3 Les avantage du minage avec tulipe

L’utilisation de la tulipe est très importante dans le sens où :


 Il donne un gain du temps de forage. C’est-à-dire un gain du temps qu’aurait mis une
sondeuse pour réaliser le surforage.
 Il diminue l’usure de l’outil de forage, c’est-à-dire il épargne l’outil lors de la réalisation
du surforage.
 Il diminue le cout de forage.
 Il donne un gain de nombre des mètres forés.
 Il diminue la quantité d’explosif par rapport à la quantité consommée par un trou avec
surforage.
 Le coût qu’engendre une fragmentation avec tulipe est inférieur à celui de la
fragmentation conventionnelle.
 Moins de vibration et presque pas de projection.
 Il donne 80% de granulométrie acceptable.

II.2 DETERMINATION DES BESOINS EN EXPLOSIFS ET ARTIFICES DE


MINAGE

Dans ce paragraphe, il est question de l’évaluation des besoins en explosif pour le minage.
Elle est précédée du choix de la méthode de calcul entre celles énoncées par de nombreux
spécialistes d’art d’ingénierie du minage. Sur base de ces méthodes, nous déterminerons les
paramètres de fragmentation.
II.2.1 Calcul des paramètres de minage

Pour la détermination des paramètres de minage nous allons utiliser la méthode analytique
en appliquant les formules suivantes :
 La zone d’influence:

Vt = E.V.Hg [m3] [II-3]


 Les différentes hauteurs utilisées dans le minage conventionnel sont
déterminées par :
Hc = Hm +Hf [m] [II-4]
Hc = Lt – Hb [m] [II-5]
Lt = Hg + Sf Ou Lt = Hb + Hm + Sf [m] [II-6]
Hm = Lt – Hb – Sf [m] [II-7]

 Les différentes hauteurs utilisées dans le minage avec tulipe sont


déterminées par :
Lt = Hg [m] [II-8]
Hm = Lt – Hb –HTul [m] [II-9]

 La quantité d’explosifs par mètre du trou de mine en fonction des


diamètres est donnée dans le tableau II-5 ci-dessous:

Cédric KIDIMINA
26
Tableau II-5. Représentation des poids au mètre en fonction des diamètres

 La quantité de la charge médiane (cas de minage conventionnel)


P
Qm = m × Hm [Kg] [II-10]

P
Qf = m × Hf [Kg] [II-11]

 La quantité de la charge colonne


Qc = Qm + Qf [Kg] [II-12]

 La quantité de la charge médiane (cas de minage avec tulipe)


P
Qm = × Hm [Kg] [II-13]
m

 La charge spécifique
Qt
Cs = 𝑉𝑡 [Kg/m3] [II-14]

Avec :
Qf : la quantité de la charge d’explosif au fond (Kg)
Hf : la hauteur de la charge du fond (en m)
Qm : la quantité de la charge d’explosif de la médiane ou charge de
fragmentation (en Kg)
Qc : La quantité de la charge colonne (Kg)
Hg : la hauteur du gradin (m)
Cs : la charge spécifique d’explosif (Kg/m3)
Qt : la quantité de la charge totale d’explosifs dans le trou de mine (Kg)
Vt : la zone d’influence du trou de mine (volume trou).

Cédric KIDIMINA
27
CHAPITRE III ANALYSE DE MINAGE CONVENTIONNEL
III.1. DETERMINATION DE PARAMETRE DE MINAGE CONVENTIONNEL

III.1.1. Cas de L’ANFO

Pour calculer la quantité d’explosif du trou nous aurons besoin de calculer les paramètres
de minage sur base de formule du paragraphe II.3.1.Qui sont :
 La maille de forage
Sm = 3,5 × 3,5
Sm = 12,25 m2
 La zone d’influence du trou de mine
Vt = 12,25 × 5 avec : Hg = 5 m
3
Vt = 61,25 m
 La hauteur de bourrage
Hb = 0,46% de Hg
Hb = 0,46 × 5 m
Hb = 2,3 m de Hg
 La hauteur colonne
D’après la formule II-6 et II-4, les différentes hauteurs sont déterminées géométriquement
par :
Hc = 6 – 2,3 avec : Lt = 6 m
Hc = 3,7 m
 La hauteur médiane.
En appliquant la formule II-7, nous aurons :
Hm = 2,7 m
 La charge de l’explosif par mètre qui est donnée dans le tableau II-5 :
P
= 11,3 Kg/m
m

 La quantité de la charge médiane de l’explosif


En appliquant la formule II-9 :
Qm = 11,3×2,7
Qm = 30,51 Kg
 La quantité de la charge de l’explosif du fond.
Aussi cette quantité pour la déterminer nous allons appliquer la formule II-10 :
Qf = 11,3×1
Qf = 11,3 kg

Cédric KIDIMINA
28
 La quantité de la charge de l’explosif de la colonne
Il faut noter que la quantité de la charge de l’explosif de la colonne est la somme de
deux charges citées ci-haut donc c’est la quantité d’Anfo par trou de mine qui se calcule de
la manière suivante (II-11) :
Qc = Qt = 30,51+11,3
Qc = Qt = 41,81kg
 La charge spécifique.
Cette dernière est déterminée par l’expression II-13 qui donne :
41,81
Cs = = 0,682 Kg/m³
61,25

Donc cette charge spécifique convient dans les terrains durs (T3-T3D).
Le tableau III-1 ci-après, résume les paramètres de minage conventionnel défini en
fonction de l’explosif considéré :
Tableau III-1 : paramètres de minage conventionnel en fonction de l’explosif

TYPE D’EXPLOSIF ANFO

Diamètre du trou [mm] 127


Hauteur des gradins [m] 5
Ecartement entre deux rangées consécutives [m] 3,5
Espacement entre 2 trous de même rangée [m] 3,5
Hauteur de bourrage [m] 2,3
Surforage [m] 1
Longueur du trou [m] 6
Charge spécifique [g/m3] 682
Masse explosive par trou [Kg] 41,81
Mètre cube miné par trou [m3] 61,25

Apres avoir trouvé les paramètres de minage conventionnel en fonction de l’explosif, nous
pouvons faire les analyses des minages réalisés à KILAMUSEMBU sur base de donnée de
MGO/GCM.

Cédric KIDIMINA
29
III.2 ANALYSE DES MINAGES CONVENTIONNEL EFFECTUEE A
KILAMUSEMBU

Le tableau III-2 ci-dessous montre les différents artifices et paramètres de minage utilisés
à KILAMUSEMBU pour le premier minage :
Tableau III-2 : Premier minage sans tulipe effectué à KILAMUSEMBU le 02/01/2015

DESIGNATION
PENTOLITE (150×38) 123
DYNO U500 7,8m 123
DYNO SLO 7,8m 90
DYNO SL25 7,8m 34
DETO 6D CAP .F 2
VOLUME MINE [m3] 7534
EQUIVALENT ANFO [Kg] 5143
CHARGE SPECIFIQUE [g/m3] 682
TROUS MINES 123
NOMBRES DE TIRS 1
LOT 1360/06
MAILLE [m2] 3,5×3,5

a. Détermination de la zone d’influence :


Vt = 61,25m3
b. Détermination de la zone d’influence pour 123 trous :
Vtot = Vt × Nombre de trous
Vtot = 61,25×123 = 7533,75m3
Vtot ~ 7534 m3
c. Détermination de la quantité d’explosif dans toute la colonne de charge :
Qt = 41,81kg
d. Détermination de la quantité d’explosif dans toute la colonne de charge de toute la
surface qu’on doit miner :
Les nombres de trous = 123
Qtot = Qt×Nombres de trous
Qtot = 41,81×123 = 5142,63 Kg
Qtot ~ 5143 Kg
e. Détermination de la charge spécifique
Cs = 682g/m3

Cédric KIDIMINA
30
Le tableau III-3 ci-dessous montre les différents artifices et paramètres de minage utilisé
à KILAMUSEMBU pour le deuxième minage :
Tableau III-3 : Deuxième minage sans tulipe effectué à KILAMUSEMBU le 05/01/2015

DESIGNATION
PENTOLITE (150×38) 46
DYNO U500 7,8m 46
DYNO SLO 7,8m 30
DYNO SL25 7,8m 15
DETO 6D CAP .F 2
VOLUME MINE [m3] 2818
EQUIVALENT ANFO [Kg] 1923
CHARGE SPECIFIQUE [g/m3] 682
TROUS MINES 46
NOMBRES DE TIRS 1
LOT 1360/07
MAILLE [m2] 3,5×3,5

a. Détermination de la zone d’influence :


Vt = 61,25m3
b. Détermination de la zone d’influence des trous de mine totale pour 46 trous :
Vtot = Vt × Nombre de trous
Vtot = 61,25×46 = 2817,5m3
Vtot ~ 2818m3
c. Détermination de la quantité d’explosif dans toute la colonne de charge :
Qt = 41,81kg
d. Détermination de la quantité d’explosif dans toute la colonne de charge de toute la
surface qu’on doit miner :
Le nombre de trous = 46
Qtot = Qt×Nombres de trous
Qtot = 41,81×46
Qtot = 1923,26Kg
Qtot ~ 1923Kg
e. Détermination de la charge spécifique
Cs = 682g/m3
Le tableau III-4 ci-dessous montre les différents artifices et paramètres de minage utilisé
à KILAMUSEMBU pour le troisième minage :

Cédric KIDIMINA
31
Tableau III-4 : Troisième minage sans tulipe effectué à KILAMUSEMBU le 15/01/2015

DESIGNATION
MAGNUM (65×560) 18
EXPLOGEL (90×590) 500
PENTOLITE (150×38) 121
DYNO U500 7,8m 121
DYNO SLO 7,8m 36
DYNO SL25 7,8m 85
DETO 6D CAP .F 2
VOLUME MINE [m3] 7411
EQUIVALENT ANFO [Kg] 5059
CHARGE SPECIFIQUE [g/m3] 682
TROUS MINES 121
NOMBRES DE TIRS 1
LOT 1360/08
MAILLE [m2] 3,5×3,5

a. Détermination de la zone d’influence :


Vt = 61,25m3
b. Détermination de la zone totale pour 121 trous :
Vtot = Vt × Nombre de trous
Vtot = 61,25×121 = 7411,25m3
Vtot ~ 7411m3
c. Détermination de la quantité d’explosif dans toute la colonne de charge :
Qt = 41,81kg
d. Détermination de la quantité d’explosif dans toute la colonne de charge de toute la
surface qu’on doit miner :
Les nombres de trous = 121
Qtot = Qt×Nombres de trous
Qtot = 41,81×121 = 5059,01Kg
Qtot ~ 5059Kg
e. Détermination de la charge spécifique
Cs = 682g/m3
Le tableau III-4 ci-dessous montre les différents artifices et paramètres de minage utilisé
à KILAMUSEMBU pour le quatrième minage :

Cédric KIDIMINA
32
Tableau III-5 : Quatrième minage sans tulipe effectué à KILAMUSEMBU le 28/01/2015

DESIGNATION
MAGNUM (65×560) 32
EXPLOGEL (90×590) 3987
PENTOLITE (150×38) 180
DYNO U500 7,8m 180
DYNO SLO 7,8m 99
DYNO SL25 7,8m 99
DETO 6D CAP .F 2
VOLUME MINE [m3] 11025
EQUIVALENT ANFO [Kg] 7526
CHARGE SPECIFIQUE [g/m3] 682
TROUS MINES 180
NOMBRES DE TIRS 1
LOT 1355/02
MAILLE [m2] 3,5×3,5

a. Détermination de la zone d’influence:


Vt = 61,25m3
b. Détermination de la zone d’influence totale pour 180 trous :
Vtot = Vt × Nombre de trous
Vtot = 61,25×180
Vtot = 11025m3
c. Détermination de la quantité d’explosif dans toute la colonne de charge :
Qt = 41,81kg
d. Détermination de la quantité d’explosif dans toute la colonne de charge de toute la
surface qu’on doit miner :
Les nombres de trous = 180
Qtot = Qt×Nombres de trous
Qtot = 41,81×180
Qtot = 7525,8Kg
Qtot ~ 7526Kg
e. Détermination de la charge spécifique
Cs = 682g /m3
Pour déterminer la quantité totale d’explosifs du minage conventionnel, nous devons
trouver le bilan total, en faisant la sommation de 4 minages.

Cédric KIDIMINA
33
III.3 BILAN TOTAL DE MINAGE CONVENTIONNEL EFFECTUE A
KILAMUSEMBU DANS LE CADRE DE NOTRE ETUDE

Le bilan total de minage sans tulipe sera représenté dans le tableau III-5 ci-dessous :
Tableau III-6 : BILAN de minage sans tulipe effectué à KILAMUSEMBU

DESIGNATION
PENTOLITE (150×38) 470
DYNO U500 7,8m 470
DYNO SLO 7,8m 255
DYNO SL25 7,8m 233
DETO 6D CAP .F 8
VOLUME MINE [m3] 28788
EQUIVALENT ANFO [Kg] 19651
CHARGE SPECIFIQUE [g/m3] 682
TROUS MINES 470
NOMBRES DE TIRS 4
MAILLE [m2] 3,5×3,5

a. Nombre total de trous pour les 4 minages conventionnels :


Ntrous = 470
b. La quantité d’explosif pour les 470 trous :
Qtot = 470×41,81 = 19650,7Kg
Qtot ~ 19651Kg
c. La zone d’influence des trous de mine totale pour les 470 trous :
Vtot = 470×61,25 = 28787,5m3
Vtot ~ 28788 m3
d. La Charge spécifique :
Cs = 682 g/m3

Cédric KIDIMINA
34
CHAPITRE IV ETUDE DE MINAGE AVEC TULIPE
IV.1 DETERMINATION DE PARAMETRE DE MINAGE AVEC TULIPE

IV.1.1 Cas de l’ANFO

 La longueur de la tulipe : HTul= 0,8 m


 La hauteur du gradin : Hg = 5 m
 La longueur du trou : Lt = Hg, qui est de 5 m
Pour calculer la quantité d’explosif du trou nous aurons besoin de calculer les paramètres
de minage sur base des formules du paragraphe II.3.1.Qui sont :
 La maille de forage
Sm = 3,5 × 3,5
Sm = 12,25 m2
 La zone d’influence du trou de mine
Vt = 12,25 × 5
Vt = 61,25 m3
D’après la figure II-9, les différentes hauteurs sont déterminées géométriquement par :
 La hauteur de bourrage
En considérant la même hauteur de bourrage qu’on a appliquée dans le minage
conventionnel :
Hb = 0,46 % de Hg
Hb = 0,46 × 5 m
Hb = 2,3 m de Hg

 La hauteur médiane

Partant de la relation II-9, la hauteur médiane se détermine par :


Hm = 5 –2,3 -0,8
Hm = 1,9 m
 La charge de l’explosif par mètre qui est donnée dans le tableau II-5 :
P
= 11,3 Kg/m
m
 La quantité de la charge médiane de l’explosif
En appliquant la formule II-10 :
Qm = 11,3×1,9
Qm = 21,47Kg or Qm = Qc = Qt

Qm = Qc = Qt = 21,47Kg

Cédric KIDIMINA
35
 La charge spécifique

Cette dernière est déterminée par l’expression II-13 qui donne :

21,47
Cs = = 0,35O Kg/m³
61,25
Selon le tableau II-4 qui présente les résultats de différents terrains en fonction de la
charge spécifique, cette dernière trouvée ci-haut ne convient pas au type de terrain de la mine
de KILAMUSEMBU, d’où il serait juste normal d’avoir le surforage et de réduire la maille de
forage, ce qui permettra d’améliorer la charge spécifique. Nous posons que le surforage est de
0,5 m.
 La maille de forage
Sm = 3 × 3 = 9m2
 Détermination de la zone d’influence
Vt = 9 × 5 = 45m3
 La hauteur de colonne
Hc = Hm + Hf avec: Hf = 0,5m
Hc = 1,9 + 0,5 = 2,4m
 La quantité d’explosif par trou de mine
Qc = Qt = 11,3×2,4 = 27,12Kg
 La charge spécifique
27,12
Cs = = 0,602Kg/m³
45
Cette charge spécifique convient à la nature de terrain dur que nous avons à
KILAMUSEMBU. Le tableau IV-1 ci-après, résume les paramètres de minage avec tulipe
définis en fonction de l’explosif considéré :
Tableau IV-1 : paramètres de minage avec tulipe en fonction de l’explosif

TYPE D’EXPLOSIF ANFO


Diamètre du trou [mm] 127
Hauteur des gradins [m] 5
Ecartement entre deux rangées consécutives [m] 3,5
Espacement entre 2 trous de même rangée [m] 3,5
Hauteur de bourrage [m] 2,3
Longueur du trou [m] 5
Charge spécifique [g/m3] 350
Masse explosive par trou [Kg] 21,47
Mètre cube miné par trou [m3] 61,25

Cédric KIDIMINA
36
IV.2 ETUDE DES MINAGES AVEC TULIPE

Le tableau IV-2 ci-dessous montre les différents artifices et paramètres de minage :


Tableau IV-2 : Premier minage effectué à KILAMUSEMBU le 02/01/2015

DESIGNATION
TULIPE 123
PENTOLITE (150×38) 123
DYNO U500 7,8m 123
DYNO SLO 7,8m 90
DYNO SL25 7,8m 34
DETO 6D CAP .F 2
VOLUME MINE [m3] 7534
EQUIVALENT ANFO [Kg] 2641
CHARGE SPECIFIQUE [g/m3] 350
TROUS MINES 123
NOMBRES DE TIRS 1
LOT 1360/06
MAILLE [m3] 3,5×3,5

a. Détermination de la zone d’influence :


Vt = 61,25m3
b. Détermination de La zone d’influence totale pour 123trous :
Vtot = Vt × Nombre de trous
Vtot = 61,25×123 = 7533,75m3
Vtot ~ 7534 m3
c. Détermination de la quantité d’explosif dans toute la colonne de charge :
Qt = 21,47kg
d. Détermination de la quantité d’explosif dans toute la colonne de charge de toute la
surface qu’on doit miner :
Les nombres de trous = 123
Qtot = Qt×Nombres de trous
Qtot = 21,47×123
Qtot = 2640.81Kg ~ 2641Kg
e. Détermination de la charge spécifique
Cs = 350g/m3

Cédric KIDIMINA
37
Le tableau IV-3 ci-dessous montre les différents artifices et paramètre de minage :
Tableau IV-3 : Deuxième minage effectué à KILAMUSEMBU le 05/01/2015

DESIGNATION
TULIPE 46
PENTOLITE (150×38) 46
DYNO U500 7,8m 46
DYNO SLO 7,8m 30
DYNO SL25 7,8m 15
DETO 6D CAP .F 2
VOLUME MINE [m3] 2818
EQUIVALENT ANFO [Kg] 988
CHARGE SPECIFIQUE [g/m3] 350
TROUS MINES 46
NOMBRES DE TIRS 1
LOT 1360/07
MAILLE [m2] 3,5×3,5

a. Détermination de la zone d’influence:


Vt = 61,25m3
b. Détermination de la zone d’influence des trous de mine totale pour 46 trous :
Vtot = Vt × Nombre de trous
Vtot = 61,25×46 = 2817,5m3
Vtot ~ 2818m3
c. Détermination de la quantité d’explosif dans toute la colonne de charge :
Qt = 21,47kg
d. Détermination de la quantité d’explosif dans toute la colonne de charge de toute la
surface qu’on doit miner :
Les nombres de trous = 46
Qtot = Qt×Nombres de trous
Qtot = 21,47×46
Qtot = 987,62Kg
Qtot ~ 988Kg
e. Détermination de la charge spécifique
Cs = 350g/m3

Cédric KIDIMINA
38
Le tableau IV-4 ci-dessous montre les différents artifices et paramètres de minage :
Tableau IV-4 : Troisième minage effectué à KILAMUSEMBU le 15/01/2015

DESIGNATION
TULIPE 121
MAGNUM (65×560) 18
EXPLOGEL (90×590) 500
PENTOLITE (150×38) 121
DYNO U500 7,8m 121
DYNO SLO 7,8m 36
DYNO SL25 7,8m 85
DETO 6D CAP .F 2
VOLUME MINE [m3] 7411
EQUIVALENT ANFO [Kg] 2598
CHARGE SPECIFIQUE [g/m3] 350
TROUS MINES 121
NOMBRES DE TIRS 1
LOT 1360/08
MAILLE [m2] 3,5×3,5

a. Détermination de la zone d’influence :


Vt = 61,25m3
b. Détermination de la zone d’influence des trous de mine totale pour 121trous :
Vtot = 61,25×121 = 7411,25m3~ 7411m3
c. Détermination de la quantité d’explosif dans toute la colonne de charge :
Qt = 21,47kg
d. Détermination de la quantité d’explosif dans toute la colonne de charge de toute la
surface qu’on doit miner :
Les nombres de trous = 121
Qtot = Qt×Nombres de trous
Qtot = 21,47×121
Qtot = 2597,87Kg ~2598Kg
e. Détermination de la charge spécifique
Cs = 350g/m3

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39
Le tableau IV-5 ci-dessous montre les différents artifices et paramètres de minage :
Tableau IV-5 : Quatrième minage effectué à KILAMUSEMBU le 28/01/2015

DESIGNATION
TULIPE 180
MAGNUM (65×560) 32
EXPLOGEL (90×590) 3987
PENTOLITE (150×38) 180
DYNO U500 7,8m 180
DYNO SLO 7,8m 99
DYNO SL25 7,8m 39
DETO 6D CAP .F 2
VOLUME MINE [m3] 11025
EQUIVALENT ANFO [Kg] 3865
CHARGE SPECIFIQUE [g/m3] 350
TROUS MINES 180
NOMBRES DE TIRS 1
LOT 1355/02
MAILLE [m2] 3,5×3,5

a. Détermination de la zone d’influence:


Vt = 61,25m3
b. Détermination de la zone d’influence totale pour 180 trous :
Vtot = 61,25×180 = 11025m3
c. Détermination de la quantité d’explosif dans toute la colonne de charge :
Qt = 21,47kg
d. Détermination de la quantité d’explosif totale
Qtot = 21,47×180
Qtot = 3864,6Kg ~3865Kg
e. Détermination de la charge spécifique
Cs = 350g/m3
Pour déterminer la quantité d’explosif totale du minage avec tulipe nous devons trouver le
bilan total en faisant la sommation de 4 minages que nous avons effectués à KILAMUSEMBU.

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40
IV.3 BILAN TOTAL DE MINAGE AVEC TULIPE

Le bilan total de minage avec tulipe sera représenté dans le tableau IV-6 ci-dessous :
Tableau IV-6 : BILAN de minage avec tulipe

DESIGNATION
TULIPE 470
PENTOLITE (150×38) 470
DYNO U500 7,8m 470
DYNO SLO 7,8m 255
DYNO SL25 7,8m 233
DETO 6D CAP .F 8
VOLUME MINE [m3] 28788
EQUIVALENT ANFO [Kg] 10091
CHARGE SPECIFIQUE [g/m3] 350
TROUS MINES 470
NOMBRES DE TIRS 4
MAILLE [m2] 3,5×3,5

a. Nombre total de trous pour les 4 minages avec TULIPE :


Ntrous = 470
b. La quantité d’explosif pour les 470 trous :
Qtot = 470×21,47
Qtot = 10090,9Kg
Qtot ~ 10091Kg
c. La zone d’influence des trous de mine pour les 470 trous :
Vtot = 470×61,25 = 28787,5m3~ 28788 m3
d. La Charge spécifique :
Cs = 350g/m3
IV.4 COMPARAISON DE LA QUANTITE EN EXPLOSIF DE DEUX TYPES DES
MINAGES

En faisant la comparaison de deux bilans, la quantité d’explosifs que nous avons dépensée
pour le minage conventionnel est de 19651 kg, pour une charge spécifique de 682g/m3 qui est
supérieure à celle du minage avec tulipe qui est de 10091 kg pour une charge spécifique de
350g/m3 (voir le tableau III-5 et IV-6).

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41
CONCLUSION
L’abattage a une importance majeure dans l’exploitation minière. Ainsi après avoir
comparé les deux types de minages, nous avons démontré que le minage avec tulipe est plus
avantageux que le minage conventionnel, du fait que lors de nos analyses nous avons trouvé
que le minage avec tulipe faisait usage de peu d’explosifs que le minage conventionnel et dans
le cas précis 10091 kg d’explosifs pour le minage avec tulipe et 19651 kg d’explosifs pour le
minage conventionnel. Le minage avec tulipe est maintenant considéré comme une nouvelle
technologie dans l’exploitation minière suite à sa rentabilité.
Certes, le minage conventionnel nous donne une charge spécifique qui est acceptable de
682 g/m3. Le minage avec tulipe en considérant les paramètres de forage et de minage
conventionnel qui sont :
La maille de forage 3,5 × 3,5 m² ;
La longueur du trou de minage avec tulipe 5m ;
Le diamètre du trou 127mm ;
La longueur de bourrage 2,3m ;
La tulipe 0,8m,
nous donne une charge spécifique de 𝟑𝟓𝐎 𝐠/𝐦³ qui est inférieure à la charge spécifique
utilisée dans le terrain dur voir le Tableau II-4, alors il serait juste normal d’avoir un surforage
de 0,5 m et de réduire la maille de forage de 3×3m² qui permettra d’améliorer la charge
spécifique qui sera de 𝟔𝟎𝟐𝐠/𝐦³. En réduisant la maille de forage nous allons avoir
l’augmentation de trous de minage d’où il serait préférable de considérer aussi une maille de
forage de 3×3m² pour le minage conventionnel.
Ainsi à la lumière des résultats obtenus, nous faisons les recommandations suivantes à la
Gécamines :
 Observer avec rigueur les travaux ci-après :
 La foration de trous en respectant la verticalité et le parallélisme entre trous.
 Le curage : qui est une opération qui consiste à nettoyer les trous de mine pour
enlever les cuttings.
 Le piquetage : une opération qui consiste à marquer les endroits à forer.
 Le bourrage : s’il est mal fait, il conduit à la perturbation de la charge d’explosif
prévue du fait qu’il change sensiblement la longueur de charge de colonne.
 Les résultats de cette étude démontrent qu’avec le minage avec tulipe, la MGO/GCM
aura à faire face à un coût minier inférieur à celui utilisé avant. Il serait donc intéressant
pour elle d’acquérir ses propres engins, c’est qui permettra de maximiser la productivité.

Cédric KIDIMINA
42
BIBLIOGRAPHIE

 Ouvrages et cours
[1] Tshibangu, J.P (2006). Extraction des ressources minérales, Faculté polytechnique de
MONS, Belgique.
[2] Kamulete, P. (2010). Exploitation de mines à ciel ouvert. Faculté polytechnique, UNILU.
[3] Nkulu, A. (2014). Abattage. Faculté polytechnique, UNIKOL.
[4] Kadima, T. (2015). Fonçage et forage de puits, Faculté polytechnique, UNIKOL.

 Thèse, mémoire et Tfc


[5] Cécile, C. (2007). Analyse et optimisation des pratiques d'abattage à l'explosif dans une
carrière de granulats. L’École nationale supérieure des mines de Paris.
http://www.Pastel.archives-ouvertes.fr
[6] Kanyinda, L. (2011). Evaluation des besoins en explosif et accessoires de tir pour
l’exploitation du gisement de KABOLELA sud, Faculté polytechnique, UNILU.
[7] Kapuya, S. (2013). Analyse comparative des couts miniers d’exploitation de la mine de
KILAMUSEMBU en projets réduits successifs (1375 et 1350) avec celui d’un projet global
1335 qui les intègre, Faculté polytechnique, UNIKOL.
[8] Kasans, P. (2014). Etude comparative entre la méthode de minage avec TULIPE et celle
sans usage des TULIPES. Pour l’exploitation de la deuxième phase (1375-1350) a la mine de
KILAMUSEMBU. Faculté polytechnique, UNIKOL.
[9] Mikombe, P. (2012).Elaboration d’un avant-projet d’exploitation optimale de la mine de
KILAMUSEMBU. Faculté polytechnique, UNILU.

[10] Kwilembwe, F. (2011). Paramètre de minage pour la détermination de la charge spécifique


par catégorie de terrain de la mine à ciel ouvert de KILAMUSEMBU. Faculté polytechnique.
UNIKOL.
[11] Mutundu, P. (2012). Etude d’amélioration des paramètres de forage pour soigner la
fragmentation cas de la mine à ciel ouvert de KILAMUSEMBU. Faculté polytechnique.
UNIKOL.
[12]Kiluba, S. Minage dans le terrain «3» de la mine à ciel ouvert de LUISWISHI en R.D.
Congo. Faculté polytechnique. UNILU. http://www.erevue-unilu.com

Cédric KIDIMINA
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TABLE DES MATIERES
EPIGRAPHE ........................................................................................................................................... 3
DEDICACE ............................................................................................................................................. 4
AVANT PROPOS .................................................................................................................................. 5
LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS ........................................................................................... 6
LISTE DES FIGURES ........................................................................................................................... 7
LISTE DES TABLEAUX ....................................................................................................................... 8
INTRODUCTION ................................................................................................................................... 9
CHAPITRE I APERÇU GENERAL DE LA MINE DE KILAMUSEMBU ....................................... 11
I.1. HISTORIQUE........................................................................................................................... 11
I.2 LOCALISATION DU SITE ..................................................................................................... 11
I.3 GEOLOGIE DE KILAMUSEMBU ......................................................................................... 12
I.3.1 Morphologie du gisement de KILAMUSEMBU .................................................................. 12
I.3.2 Stratigraphie des roches de KILAMUSEMBU .................................................................... 12
I.3.3 topographie .............................................................................................................................. 13
I.4 LES OPERATIONS MINIERES ............................................................................................. 13
I.4.1 méthode d’exploitation utilisée à KILAMUSEMBU ........................................................... 13
I.4.2 chargement des matériaux ..................................................................................................... 13
I.4.3 Transport des matériaux ........................................................................................................ 13
I.4.4 Dégagement des remblais et constitution des stocks de minerais ....................................... 14
CHAPITRE II GENERALITES DE LA FRAGMENTATION ........................................................... 15
II.1 LA FRAGMENTATION (abattage) ....................................................................................... 15
II.1.1 La foration ............................................................................................................................. 15
II.1.1.1 Foration carottant .............................................................................................................. 15
II.1.1.2 Foration destructive ........................................................................................................... 15
II.1.1.2.1 Engin de foration ............................................................................................................. 16
II.1.1.2.2 Paramètres de foration ................................................................................................... 16
II.1.1.2.2.1 Diamètre de foration .................................................................................................... 16
II.1.1.2.2.2 Maille de foration ......................................................................................................... 16
II.1.1.2.2.3 Longueur de foration ................................................................................................... 17
II.1.1.2.2.4 L’angle de talus (β) ....................................................................................................... 17
II.1.1.3 Implantation du lot de forage ............................................................................................ 18
II.1.2 MINAGE (tir) ........................................................................................................................ 18
II.1.2.1 Minage conventionnel ........................................................................................................ 19
II.1.2.1.1 Sortes de minage conventionnel ..................................................................................... 19

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44
II.1.2.1.2 Les explosifs ..................................................................................................................... 20
II.1.2.1.2.1 Définition ....................................................................................................................... 20
II.1.2.1.2.2 Classification ................................................................................................................. 20
II.1.2.1.2.2.1 Les explosifs primaires .............................................................................................. 20
II.1.2.1.2.1.2 Les explosifs secondaires........................................................................................... 20
II.1.2.1.3 La chaine pyrotechnique................................................................................................. 21
II.1.2.1.4 Qualité d’un bon minage ................................................................................................ 22
II.1.2.1.5 Paramètres de minage ..................................................................................................... 22
II.1.2.1.5.1 Charge spécifique d’explosifs ..................................................................................... 22
II.1.2.1.5.2 Hauteur de bourrage (Hb) ........................................................................................... 23
II.1.2.1.5.3 Mode de raccordement et d’initiation ........................................................................ 23
II.1.2.1.5.4 La réaction de l’onde de choc ...................................................................................... 23
II.1.2.2 Minage avec tulipe .............................................................................................................. 24
II.1.2.2.1 Description de la tulipe ................................................................................................... 24
II.1.2.2.2 Analyse des effets et mécanisme de détonation de la tulipe ......................................... 24
II.1.2.2.2.1 Analyse des effets de la tulipe ...................................................................................... 24
II.1.2.2.2.2 Mécanisme de détonation ............................................................................................ 25
II.1.2.2.2.3 Les avantage du minage avec tulipe ........................................................................... 26
II.2 DETERMINATION DES BESOINS EN EXPLOSIFS ET ARTIFICES DE MINAGE ... 26
II.2.1 Calcul des paramètres de minage ........................................................................................ 26
CHAPITRE III ANALYSE DE MINAGE CONVENTIONNEL ........................................................ 28
III.1. DETERMINATION DE PARAMETRE DE MINAGE CONVENTIONNEL ................ 28
III.1.1. Cas de L’ANFO................................................................................................................... 28
III.2 ANALYSE DES MINAGES CONVENTIONNEL EFFECTUEE A KILAMUSEMBU . 30
III.3 BILAN TOTAL DE MINAGE CONVENTIONNEL EFFECTUE A KILAMUSEMBU
DANS LE CADRE DE NOTRE ETUDE ...................................................................................... 34
CHAPITRE IV ETUDE DE MINAGE AVEC TULIPE ..................................................................... 35
IV.1 DETERMINATION DE PARAMETRE DE MINAGE AVEC TULIPE .......................... 35
IV.1.1 Cas de l’ANFO ..................................................................................................................... 35
IV.2 ETUDE DES MINAGES AVEC TULIPE ............................................................................ 37
IV.3 BILAN TOTAL DE MINAGE AVEC TULIPE .................................................................. 41
IV.4 COMPARAISON DE LA QUANTITE EN EXPLOSIF DE DEUX TYPES DES
MINAGES ........................................................................................................................................ 41
CONCLUSION ..................................................................................................................................... 42
BIBLIOGRAPHIE ................................................................................................................................ 43
TABLE DES MATIERES..................................................................................................................... 44

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INTRODUCTION .................................................................................................................................... i
CHAPITRE I APERÇU GENERAL DE LA MINE DE KILAMUSEMBU ....................................... 11
I.1. HISTORIQUE........................................................................................................................... 11
I.2 LOCALISATION DU SITE ..................................................................................................... 11
I.3 GEOLOGIE DE KILAMUSEMBU ......................................................................................... 12
I.3.1 Morphologie du gisement de KILAMUSEMBU .................................................................. 12
I.3.2 Stratigraphie des roches de KILAMUSEMBU .................................................................... 12
I.3.3 topographie .............................................................................................................................. 13
I.4 LES OPERATIONS MINIERES ............................................................................................. 13
I.4.1 méthode d’exploitation utilisée à KILAMUSEMBU ........................................................... 13
I.4.2 chargement des matériaux ..................................................................................................... 13
I.4.3 Transport des matériaux ........................................................................................................ 13
I.4.4 Dégagement des remblais et constitution des stocks de minerais ....................................... 14
CHAPITRE II GENERALITES DE LA FRAGMENTATION ........................................................... 15
II.1 LA FRAGMENTATION (abattage) ....................................................................................... 15
II.1.1 La foration ............................................................................................................................. 15
II.1.1.1 Foration carottant .............................................................................................................. 15
II.1.1.2 Foration destructive ........................................................................................................... 15
II.1.1.2.1 Engin de foration ............................................................................................................. 16
II.1.1.2.2 Paramètres de foration ................................................................................................... 16
II.1.1.2.2.1 Diamètre de foration .................................................................................................... 16
II.1.1.2.2.2 Maille de foration ......................................................................................................... 16
II.1.1.2.2.3 Longueur de foration ................................................................................................... 17
II.1.1.2.2.4 L’angle de talus (β) ....................................................................................................... 17
II.1.1.3 Implantation du lot de forage ............................................................................................ 18
II.1.2 MINAGE (tir) ........................................................................................................................ 18
II.1.2.1 Minage conventionnel ........................................................................................................ 19
II.1.2.1.1 Sortes de minage conventionnel ..................................................................................... 19
II.1.2.1.2 Les explosifs ..................................................................................................................... 20
II.1.2.1.2.1 Définition ....................................................................................................................... 20
II.1.2.1.2.2 Classification ................................................................................................................. 20
II.1.2.1.2.2.1 Les explosifs primaires .............................................................................................. 20
II.1.2.1.2.1.2 Les explosifs secondaires........................................................................................... 20
II.1.2.1.3 La chaine pyrotechnique................................................................................................. 21
II.1.2.1.4 Qualité d’un bon minage ................................................................................................ 22
II.1.2.1.5 Paramètres de minage ..................................................................................................... 22
II.1.2.1.5.1 Charge spécifique d’explosifs ..................................................................................... 22

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II.1.2.1.5.2 Hauteur de bourrage (Hb) ........................................................................................... 23
II.1.2.1.5.3 Mode de raccordement et d’initiation ........................................................................ 23
II.1.2.1.5.4 La réaction de l’onde de choc ...................................................................................... 23
II.1.2.2 Minage avec tulipe .............................................................................................................. 24
II.1.2.2.1 Description de la tulipe ................................................................................................... 24
II.1.2.2.2 Analyse des effets et mécanisme de détonation de la tulipe ......................................... 24
II.1.2.2.2.1 Analyse des effets de la tulipe ...................................................................................... 24
II.1.2.2.2.2 Mécanisme de détonation ............................................................................................ 25
II.1.2.2.2.3 Les avantage du minage avec tulipe ........................................................................... 26
II.2 DETERMINATION DES BESOINS EN EXPLOSIFS ET ARTIFICES DE MINAGE ... 26
II.2.1 Calcul des paramètres de minage ........................................................................................ 26
CHAPITRE III ANALYSE DE MINAGE CONVENTIONNEL ........................................................ 28
III.1. DETERMINATION DE PARAMETRE DE MINAGE CONVENTIONNEL ................ 28
III.1.1. Cas de L’ANFO................................................................................................................... 28
III.2 ANALYSE DES MINAGES CONVENTIONNEL EFFECTUEE A KILAMUSEMBU . 30
III.3 BILAN TOTAL DE MINAGE CONVENTIONNEL EFFECTUE A KILAMUSEMBU
DANS LE CADRE DE NOTRE ETUDE ...................................................................................... 34
CHAPITRE IV ETUDE DE MINAGE AVEC TULIPE ..................................................................... 35
IV.1 DETERMINATION DE PARAMETRE DE MINAGE AVEC TULIPE .......................... 35
IV.1.1 Cas de l’ANFO ..................................................................................................................... 35
IV.2 ETUDE DES MINAGES AVEC TULIPE ............................................................................ 37
IV.3 BILAN TOTAL DE MINAGE AVEC TULIPE .................................................................. 41
IV.4 COMPARAISON DE LA QUANTITE EN EXPLOSIF DE DEUX TYPES DES
MINAGES ........................................................................................................................................ 41
CONCLUSION ..................................................................................................................................... 42
BIBLIOGRAPHIE ................................................................................................................................ 43
TABLE DES MATIERES..................................................................................................................... 44

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