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REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO

UNIVERSITE DE LUBUMBASHI
Faculté Polytechnique
DEPARTEMENT DES MINES
B.P : 1825
LUBUMBASHI

CHOIX ET ÉLABORATION D'UN PLAN DE TIR


POUR UNE BONNE GRANULOMÉTRIE
« Cas de la mine à ciel ouvert de Kamfundwa »

Présenté par EBONDO KALUNGA Jenovic


Travail de fin d’étude présenté et défendu en
vue de l’obtention du grade de bachelier en
Science de l’ingénieur

JANVIER 2024
I

REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO


UNIVERSITE DE LUBUMBASHI
Faculté Polytechnique
DEPARTEMENT DES MINES
B.P : 1825
LUBUMBASHI

CHOIX ET ÉLABORATION D'UN PLAN DE


TIR POUR UNE BONNE GRANULOMÉTRIE
« Cas de le mine à ciel ouvert de kamfundwa »

Présenté par EBONDO KALUNGA Jenovic

Travail de fin d’étude présenté et défendu en vue de


l’obtention du grade de bachelier en Science de l’ingénieur

Option : MINES
Directeur : Pr. Dr. Ir. BOKWALA BONKEKA Freddy
Codirecteur : CT. Msc. Ir. MUSIMBA KASIYA Albert

ANNEE ACADEMIQUE 2022 - 2023


I

EPIGRAPHE

Le choix repose sur notre capacité


à prendre des décisions et à
accepter les conséquences qui en
découlent

Roy T. Bennett.
II

DEDICACE

Je dédie ce modeste travail à :


A mes chers parents : KALUNGA MUTUMBA Samuel et MWIPATA LOTHA Jolie, eux qui
sont la lumière de mes jours, sources de mes effort et mon bonheur.

A mes frères et sœurs : KALUNGA SHIKAMINO Schadrack, MPOYO KALUNGA Joël,


MUKONKOLE KALUNGA Ruth, BALENGA KALUNGA Adassa, HERI KALUNGA
Winner, MWIPATA LOTHA Joyce, MUJINGA KALUNGA Shukrani pour leur soutiens et
encouragements durant tout le long de mon parcours.
III

REMERCIEMENT

En réalisant ce travail qui sanctionne la fin de nos études universitaires, il serait


ingrat de passer sous ombres de tous ceux d’une manière ou d’une autre, de près ou de loin
ont contribué à la réalisation de ce présent mémoire.
Je tiens à adresser mes remerciements au Pr.Dr.Ir BOKWALA BONKEKA Freddy,
qui malgré ses diverses occupations et ses lourdes responsabilités à accepter d’assurer la
direction de ce travail.
Je tiens à remercier également le CT.Msc.Ir MUSIMBA KASIYA Albert pour avoir
accepté la codirection de ce travail, pour son regard sur ma recherche et pour avoir joué un
rôle important dans l’encadrement et le développement de ce travail.
Je tiens une fois encore à exprimer ma gratitude à l’égard de l’entreprise
GECAMINES précisément à la mine KANFUNDWA en particulier, ma gratitude va au
département de mine pour l’apport dans la réalisation de ce travail, nous disons merci
Directeur de la mine KALOBWE Bernard Et à nos formateur : Ir SALUMU,Ir MUMBI, Ir
PATRICK, Ir ISRAËL.
Je tiens à exprimer gratitude auprès du corps académique de la prestigieuse faculté
polytechnique (UNILU) pour le sacrifice démontré afin de faire de nous des excellents futurs
ingénieurs.
Je tiens à remercier mes chers parents KALUNGA MUTUMBA Samuel et
MWIPATA LOTHA Jolie, eux qui sont la lumière de mes jours, sources de mes efforts et
mon bonheur pour leur soutien offert et aussi aux multiples efforts fournis afin de nous
assurer une connaissance intellectuelle assez meilleure et un encadrement professionnel, nous
ne sommes pas prêts à l’oublier.
Enfin je tiens fortement à remercier tous mes amis et frères, mes compagnons de lutte
KAZADI WA KAZADI jacques, NGOY KISULA shekina, ILUNGA MUJINGA Christian,
KAPENDA BIAYI Leonard, MOBAMBO ASANI Vandric, BOAZ XAVI Joyce pour leur
apport d’une certaine manière à la rédaction de cette œuvre et à tous ceux qui ne retrouvent
pas leurs noms dans ce travail, sachez que nous vous aimons également.
IV

RESUME

L’exploitation d’un gisement est d’une grande importance dans le domaine des
industries. Lorsque le gisement se trouve dans un terrain dur, cela demande une fragmentation
à l’explosif. Si le choix et l’élaboration des paramètres de tir ne sont pas respectés, ceci peut
engendrer des conséquences nuisibles.

Au court de notre étude, nous avons analysé des minages à la mine à ciel ouvert de
kanfundwa. Nous remarquons qu’après les minages nous faisons face à une granulométrie de
gros blocs. Cette dernière ralentit la chaine de production et la rentabilité de l’exploitation
minière, ensuite rends difficile la poursuite d’autres opérations minières, enfin nécessite un
minage secondaire qui est un coût pour l’exploitation. C’est ainsi notre travail sera de choisir
et élaborer un plan de tir pour une bonne granulométrie acceptable.

Cette élaboration des paramètres de tir est faite grâce à des approches des certains
spécialistes (U Langefors, AEL). Après calcul comparatif notre choix a porté sur d’A.E.L car
cette méthode a été élaborée pour l’hypothèse des roches dures, tel est le cas des roches de
kanfundwa. ces dits paramètres ont été comparés entre eux par la méthode d’optimisation de
Kuz-Ram qui est une approche employée couramment pour estimer la fragmentation du
minage ( la dimension des blocs après minage) pour enfin retenir les paramètres optimums.

On a retenu les résultats suivant pour le terrain de catégorie 3 : la maille de forage (3


× 3m2), la profondeur du trou de 11 m, la charge spécifique de 1,18 kg/m3 qui se rapproche de
la valeur donnée dans les tables de la Gécamines pour les roches 3. A l’aide du modèle de
KUZ-RAM, nous avons obtenu la taille caractéristique (xC) de 33.21 m, la taille moyenne de la
distribution bolométrique (passant à 50%) de 25.05 m, et celle de l’indice d’uniformité de 1.3.
Ces paramètres sont parfaitement acceptables à l’alimentation du concasseur de HMS vu que
la taille max admissible est de 50 Cm
V

TABLE DES MATIERES


EPIGRAPHE ............................................................................................................................... I
DEDICACE ............................................................................................................................... II
REMERCIEMENT .................................................................................................................. III
RESUME .................................................................................................................................. IV
TABLE DES MATIERES ........................................................................................................ V
LISTE DES TABLEAUX ..................................................................................................... VIII
INTRODUCTION GENERALE ................................................................................................ 1
CHAPITRE I : APERCU GENERAL SUR LA MINE A CIEL OUVERT DE
KAMFUNDWA ......................................................................................................................... 3
I.1 INTRODUCTION ............................................................................................................ 3
I.2 HISTORIQUE DU SITE .................................................................................................. 3
I.3 SITUATION GEOGRAPHIQUE ..................................................................................... 3
I.3.1. Localisation ............................................................................................................... 3
I.3.2. Climat et végétation .................................................................................................. 4
I.3.3. Relief et hydrographie............................................................................................... 5
I.4. SITUATION GEOLOGIQUE ......................................................................................... 5
I.4.1. Géologie régionale .................................................................................................... 5
I.4.2. Géologie locale ....................................................................................................... 10
I.5 CONCLUSION ............................................................................................................... 12
CHAPITRE II : NOTION SUR L’ABATTAGE A L’EXPLOSIF DANS UNE MINE A CIEL
OUVERT .................................................................................................................................. 13
II.1. INTRODUCTION. ....................................................................................................... 13
II.2 NOTION GENERALE .................................................................................................. 13
II.3 FORAGE. ...................................................................................................................... 13
II.3.1 Généralités .............................................................................................................. 13
II.3.2 type de forage. ........................................................................................................ 14
II.3.3 Paramètres de forage............................................................................................... 14
II.3.3.2 Profondeur du trou (H) ........................................................................................ 15
II.3.3.3 Maille de forage (Sm) ........................................................................................ 17
II.4 Minage ........................................................................................................................... 19
II.4.1 Généralité ........................................................................................................................ 19
II.4.2 Paramètres de minage ............................................................................................. 20
II.5 LES EXPLOSIFS .......................................................................................................... 23
VI

II.5.1 Définition ................................................................................................................ 23


II.5.2 ARTIFICE DE MISE A FEU ................................................................................. 25
II.6 METHODES DE CERTAINS SPECIALISTES ........................................................... 28
II.6.1 Méthode de U LANGEFORD ................................................................................ 28
II.6.2 Méthode d’A.E.L (African Explosive Limited). .................................................... 30
II.6.3 Méthode de STIGO OLOSSON ............................................................................. 33
II.7 CONCLUSION ............................................................................................................. 35
CHAPITRE III : CHOIX ET ELABORATION D’UN PLAN DE TIR. ................................. 37
III.1 INTRODUCTION ........................................................................................................ 37
III.2 ETUDES PRATIQUES DES PARAMETRES DE LA FRAGMENTATION SUR
BASE DES CERTAINES METHODES DE CALCUL EN VUE D’EN DEDUIRE
L’OPTIMUM. ...................................................................................................................... 37
III.2.1 INTRODUCTION. ................................................................................................ 37
III.2.2 Méthode De LANGEFORS U............................................................................... 37
III.2.3. Application directe de la méthode d’U. LANGEFORS au terrain de
KAMFUNDWA ............................................................................................................... 40
III.2.4 Méthode D’AEL (African Explosive Limited). .................................................... 42
III.2.5 Application directe de la méthode d’A.E.L au terrain de KAMFUNDWA .......... 44
III.3 ELABORATION DU PLAN DE TIR OPTIMUM ...................................................... 46
III.3.1 Introduction ........................................................................................................... 46
III.3.2 Principe du model .................................................................................................. 46
2. Equation de Kuz Ram .................................................................................................. 48
III.3.3 APPLICATION DU MODELE DE KUZ–RAM AU TERRAIN DE
KAMFUNDWA. .............................................................................................................. 50
III.3.4 CALCUL DU NOMBRE DES TROUS DE MINE .............................................. 52
III.3.5 CALCUL DE LA QUANTITE D’EXPLOSIF A CHARGER ............................. 52
III.3.6 CALCUL DU NOMBRE D’ARTIFICES DE MINAGE A UTILISER ............... 52
III.4. CONCLUSION ........................................................................................................... 53
CONCLUSION GENERALE .................................................................................................. 55
BIBLIOGRAPHIE ................................................................................................................... 56
VII

LISTE DES FIGURES

Figure I. 1 : La litho stratigraphie généralisée du système de Katanga .............................. 8

Figure II. 1 : Description du trou de mines (kamulete, 2009) ............................................ 16


Figure II. 2 : Trou de mine placé en quinconce (kamulete, 2009) ..................................... 18
Figure II. 3 : Description des charges explosives (kamulete, 2009) ................................... 20
Figure II. 4 : Présentation Mèche lent .................................................................................. 25
Figure II. 5 : Détonateur fond-trou ...................................................................................... 26
VIII

LISTE DES TABLEAUX


Figure I. 1 : Localisation de Kamfundwa sur l'arc Lufilien (J Cailteux, GM Mwape-
DRD/Etude ;M Mudibu,DRD/Cartographie) ........................................................................ 4
Figure I. 2 : Cadre géologique et tectonique de l’Arc Lufilien [Kipata et al., 2013]. ......... 6
Figure I. 3 : la litho stratigrathie générale du systeme de katanga ..................................... 9

Tableau II. 1 : maille de forage selon les catégories de terrains à la Gécamines (RDC) . 18
Tableau II. 2 : la Charge spécifique d’explosif suivant les types de terrain
(kamulete,2009) ...................................................................................................................... 21
Tableau II. 3 : la hauteur de bourrage différentes catégories de terrain (kamulete, 2009)
.................................................................................................................................................. 22
Tableau II. 4 : Charge spécifique utilisées suivant les types de roches et facteurs de roche
en rapport avec la dureté. ...................................................................................................... 31
Tableau II. 5 : Valeur de la constante en fonction de la pente du trou de mine ............... 34
Tableau II. 6 : Valeur de la constante en fonction de la cohésion de la roche .................. 34

Tableau III. 1 : Charge spécifique utilisées suivant les types de roches et facteurs de
roche en rapport avec la dureté. ........................................................................................... 42
Tableau III. 2 : Paramètres du facteur de roche ................................................................. 48
1

INTRODUCTION GENERALE

La productivité et la rentabilité dans une mine à ciel ouvert sont influencées par la
fragmentation des roches lors de l’abattage à l’explosif qui est le point central du processus
minier et qui est aussi un procédé technique incontournable pour détacher et réduire les roches
d’un massif en place lorsque sa résistance est trop élevée. Les opérations de fragmentation dans
une exploitation minière sont à la fois un centre de coût et un levier de performance pour
l’ensemble du cycle d’extraction (Forage, minage, chargement, transport et concassage
primaire); trouver le bon équilibre sur toute la chaine de production.

La fragmentation, qui est une des technique permettant d’arracher une roche du massif
se présente comme étant une opération primordiale dans la mine à ciel ouvert de kanfundwa.

C’est ainsi qu’en faisant nos recherches, nous avons découvert après le minage une
granulométrie de gros blocs. L’effet majeur constaté était Le choix et l’élaboration
insatisfaisants de paramètres de tir, qui premièrement freinait la chaine de production et
influençait sur la rentabilité de l’exploitation minière, deuxièmes entravait la poursuite d’autres
opérations minières, enfin imposait un minage secondaire qui est un coût pour l’exploitation.

Partant de cette difficulté, notre travail aura pour but de choisir et d’élaborer les
paramètres de tir pour une bonne granulométrie acceptable après minages d’où l’intitulé de
notre sujet de mémoire : « Choix et élaboration d’un plan de tir pour une bonne
granulométrie ». De ce fait l’objectif principal de ce mémoire est de trouver une
méthodologie relative en vue de mettre au point les paramètres de tir pour une bonne
granulométrie, pour atteindre notre objectif, nous allons analyser les minage, ensuite
nous allons déterminer les paramètres de tir en appliquant les méthodes empiriques des
spécialistes, à savoir Langefors et AEL, c’est ainsi que nous avons choisi la méthode
AEL et par la méthode d’optimisation de Kuz-Ram qui est une approche employée
couramment pour estimer la fragmentation du minage ( la dimension des blocs après minage)
pour enfin retenir les paramètres optimums. Ainsi donc notre thème de ce mémoire est abordé
en trois chapitres hormis l’introduction générale et la conclusion générale :

 PREMIER CHAPITRE : APERÇU GENERAL SUR LA MINE A CIEL


OUVERT DE KAMFUNDWA.
2

 DEUXIEME CHAPITRE : NOTION SUR L’ABATTAGE A


L’EXPLOSIF DANS UNE MINE A CIEL OUVERT.
 TROISIEME CHAPITRE : CHOIX ET ELABORATION D’UN PLAN
DE TIR.
3

CHAPITRE I : APERCU GENERAL SUR LA MINE A CIEL


OUVERT DE KAMFUNDWA
I.1 INTRODUCTION

Il est toujours important de connaitre avec certitude le cadre d’étude du point de vue
géologique, historique et géographique. Ainsi il s’agit ici de la mine à ciel ouvert de
KANFUNDWA.

I.2 HISTORIQUE DU SITE

La mine à ciel ouvert de Kanfundwa est située à 150 Km de Lubumbashi en RDC


précisément au Nord – Ouest des installations du siège de KAMBOVE, La première
prospection du site de KAMBOVE à débuter en 1901 et s’est poursuivie jusqu’à 1905. Le
tonnage déjà reconnu à cette époque était suffisant pour justifier une mise en exploitation.

Un complément de levés a été réalisé de 1930 en 1931 à KANFUNDWA, cette époque


a été justifiée par l’importance et la variété des minéralisations aussi bien par les difficultés
d’interprétation rencontrées par le levé géologique

C’est en 1984 que les opérations des découvertures avaient commencées, mais
l’extraction a commencé en 1989 et a permis à la Gécamines de constituer un certain nombre
de remblais.

A partir de 1992, l’extraction a cessé en raison des difficultés rencontrées pour traiter le
minerai de cuivre et du fait que le cobalt était plus demandé à cette époque, c’est pourquoi la
Gécamines s’est tournée vers le gisement de kamoya, qui contenait à la fois du cuivre et du
cobalt.

A partir de 2008, l’extraction à la mine de Kamfundwa avait reprise d’abord avec


SOMIKA et MCK, et ensuite en 2011 avec l’entreprise RULCO S.P.R.L. Actuellement c’est
entreprise ROMA, qu’exploite la mine à ciel ouvert de Kamfundwa avec une sous-traitance.

I.3 SITUATION GEOGRAPHIQUE

I.3.1. Localisation
La mine à ciel ouvert de Kamfundwa est localisé à environ 10km au Nord-Ouest des
installations du siège de Kambove et à environ 4km au Sud de la mine de Shangulowe sur le
4

PE 𝑛° 465 appartenant à la Gécamines/Groupe Centre entre 26°34’48’’ et 26°36’30’’ de


longitude Est et entre 10°48’00’’ et 10°49’30’’ de latitude Sud. Elle s’étend sur une superficie
de 1,5𝑘𝑚 × 0,9𝑘𝑚. La figure I.1 montre la localisation de la mine de Kamfundwa et la ville de
Kambove ainsi que les installations minières.

Figure I. 1 : Localisation de Kamfundwa sur l'arc Lufilien (J Cailteux, GM Mwape-DRD/Etude ;M


Mudibu,DRD/Cartographie)

I.3.2. Climat et végétation


Le site de Kamfundwa bénéficie d'un climat tropical avec une saison des pluies de mi-
octobre à mi-avril et une saison sèche pendant le reste de l'année. Les variations de température
sont moins prononcées que les variations de précipitations. La température moyenne annuelle
est de 20°C avec une variation de 6 à 8°C d'une année à l'autre. La température mensuelle varie
entre 18 et 22°C, avec des pics de 29 à 30°C en septembre et octobre.

Sous ce climat, la végétation est principalement une savane boisée avec une dominance
d'herbes plutôt que d'arbres, notamment avec la présence abondante de "brachystegia". On
trouve également une végétation basse de type steppe sur les hauts plateaux et le long des cours
d'eau, ainsi que des galeries forestières (François, 1973)
5

I.3.3. Relief et hydrographie


Le relief est très accidenté dans ce secteur ; les points élevés atteignent 1450m d’altitude
ou plus. Ainsi donc, le relief du sud Katanga est caractérisé par de hauts plateaux dont les
altitudes varient entre 800m et 1500m.

La forêt de galerie se développe le long de certains cours d’eau avec plusieurs espèces
sempervirentes. Les principaux cours d’eau partent de la crête de partage des bassins
hydrographiques des fleuves d’eau qui coulent du sud vers le nord.

Le secteur du gisement de Kamfundwa se trouve en bordure septentrionale du plateau


séparant les eaux du Congo et du Zambèze, contrairement à la plupart des gisements
Cuprifères, rencontrés plus au nord dans la zone de relief intermédiaire entre ce plateau et les
plaines alluviales des sources du Congo.

I.4. SITUATION GEOLOGIQUE

I.4.1. Géologie régionale


La majorité des gisements cupro-cobaltifères du Katanga appartiennent à l’arc Lufilien
ou Katanguien. Ce dernier est un ensemble regroupant les sédiments qui ont été déposés durant
la période séparant l’orogenèse Kibarienne de l’orogenèse Lufilienne datant de 500 à 900 Ma.

Les sédiments Katanguiens ont été déposés dans un bassin de type rift continental. Ils
reposent sur des roches d’âges différents. Nous trouvons dans la subdivision du Katanguien la
succession suivante du sommet à la base :

 Le super-groupe de Kundelungu,
 Le super-groupe de Nguba et,
 Le super-groupe de Roan.

Cette subdivision lithostratigraphique est basée sur deux niveaux conglomératiques


nous avons :

 Le grand conglomérat ;
 Le petit conglomérat.
6

Figure I. 2 : Cadre géologique et tectonique de l’Arc Lufilien [Kipata et al. 2013].

1. Le Super-groupe de Kundelungu
Le Kundelungu est dominé par des roches détritiques et son milieu de sédimentation
est marin. Sa puissance totale est d’environ 3000 m, sa lithologie se présente successivement
sous forme d’un ensemble de roches calcaires gréseuses suivi des shales dont la base est formée
du petit conglomérat. Le Kundelungu est subdivisé en trois principaux groupes ci-dessous :

 Le groupe des plateaux,

 Le groupe de kiubo,
 Le groupe kalule.

2. Le Super-groupe de Nguba

Ce super-groupe comprend essentiellement les roches détritiques déposées, dont la


puissance varie entre 1000 et 3000 m. Le Grand conglomérat constitue sa base. Le supergroupe
de Nguba comprend deux groupes suivants:

Le groupe de Monwezi (Ng2) situé au sommet est composé de :


 Nguba 2.2,
7

 Nguba 2.1.

Le groupe de Likasi (Ng1) qui forme la base, à son tour est subdivisé en :
 Nguba 1.3,

 Nguba 1.2,

 Nguba 1.1.

3. Le Super-groupe de Roan

Le super-groupe de Roan est le mieux étudié car beaucoup de recherches ont été faites
sur ce dernier et c’est en son sein que nous rencontrons les principales minéralisations du
Katanga : le cuivre-cobalt-nickel-uranium. Il est à prédominance des roches dolomitiques
déposées dans un milieu sédimentaire de type lagunaire.

Ces roches montrent que les sédiments de ce super-groupe ont été déposés dans une mer
peu profonde. Il a été subdivisé en quatre Groupes de haut en bas :

 Le Groupe de Mwashya,

 Le Groupe de Dipeta,

 Le Groupe des Mines,

 Le Groupe des RAT

Le Groupe des RAT

Le sigle RAT signifie Roches Argilo- Talqueuses. Le Groupe est subdivisé en une
succession des couches positionnée de haut en bas : Une couche composée de grés dolomitique,
des dolomies gréseuses et talqueuses. La couche suivante laisse entrevoir la présence de
conglomérat Arkosique, quartz, grés argileux et cherts. La couche qui est à la base du Groupe
des RAT est représentée essentiellement par le conglomérat quartzitique et les quartzites de
Konkola.

Formations Phanérozoïques Tabulaires


Ce sont des formations qui se sont constituées pendant la période orogénique qui a
suivi le plissement du Katanguien. A cet effet, les sédiments ont formé des couches qui se
caractérisent de haut en bas comme ci-après :
8

 Les alluvions récentes d’âge quaternaire,

 Le système du Kalahari Cénozoïque,

 Le système de Lukuga d’âge Paléozoïque.

Dans la suite de notre travail, nous nous intéresserons qu’au Katanguien avec ses
formations et en particulier au Groupe des Mines de Roan. Pour mieux situer les formations
minéralisées par rapport à la lithologie locale, nous montrons ci-dessous l’échelle
stratigraphique du Katanguien, la ceinture cuprifère du Katanga qui, avec le Copperbelt
zambien.
9

Figure I. 3 : la litho stratigrathie générale du systeme de katanga


10

I.4.2. Géologie locale


Le gisement de kamfundwa est situé dans la faille d’extrusion de M’sesa orienté NW-
SE dans la région de kambove. Selon François(2006), le gisement de kamfundwa comprend 7
écailles ou mégabrèches majeur du Groupe des Mines qui est lui-même compris dans le super-
groupe de Roan. Ces écailles sont entourées de brèches à éléments calcaires du Groupe de le
Dipeta, et reposent sur des roches du super-groupe de Nguba, qui sont plus jeunes que celles le
supergroupe de Roan.

De nombreux sondages ont été effectués afin de couvrir l’entièreté du gisement et de


comprendre sa complexité. C’est ainsi que les 7 entités de base ont dû être subdivisées en
plusieurs parties. Cette nappe de brèche jalonne un accident majeur qui recoupe les plis du
synclinal de Kambove et que l’on peut suivre jusqu’à Likasi. Il est intéressant de noter que le
profil de la nappe Roan de Kamfundwa est fort semblable à celui de Kambove. Il résulte lu
aussi du mécanisme de la tectonique de charriage généralement observé dans cette région
[Cailteux, 1982].

Le gisement se compose d’écailles de dolomies stromatolitiques talqueuses laminées


(CMN) en contact avec les roches du Kundelungu par une faille occupée par une brèche mono-
génique faite du groupe R1 (RAT lilas).

Deux types de CMN brèchifiés sont identifiés. Le premier est composé de fragments
de roches angulaires, elliptiques et non cimentées.

Ces fragments sont généralement disposés avec un grand xe vertical. Cette brèche est
enrichie en cristaux de malachite massive, de chrysocole et d’oxydes noirs. Contrairement au
premier type de brèche, le second est divisé en plusieurs parties qui conservent leur
stratification originale et celles qui sont hautement fracturées avec pratiquement aucune
stratification et donc pas des dépôts minéraux.

Les deux brèches minéralisées et non minéralisées se trouvent dans des zones de
failles transversales. La zone de faille hautement fracturée est liée au cœur du fragment plis et
est riche en malachite, chrysocole et en oxydes noirs.

Les directions des plans de stratification mesurées dans la brèche stratifiée varient de
NNESSW à ENE-WSW. Les roches du Kundelungu moins inclinés entourant le gisement
sont affectées par des failles sub-verticales.
11

I.4.2.1. Stratigraphie du gisement de Kamfundwa

L’échelle stratigraphique de Kamfundwa se présente du sommet à la base de la manière


ciaprès :

 Brèches ;
 CMN : calcaire à minerai noir ;
 SD : Shales Dolomitiques ;
 RSC : Roches siliceuses cellulaires ;
 RSF : Roches siliceuses feuilletées ;
 SDB : Shales dolomitiques de base ;
 Dstr : Dolomies stratifiées ;
 RAT : Roches argilo-talqueuses ;
 SDS : Shales dolomitiques supérieures ;
 CalcSch : calcaires schisteux ;
 Dol Dip : dolomie de la dipeta ;
 RAT grise : Roches argilo-talqueuses grise ; -
 Ks : formation du kundelungu supérieur.

I.4.2.2. Minéralisation

L’ensemble d’écailles minéralisées s’étend sur une surface de 1,5km de longueur et de


largeur variant entre 200 à 900 mètres. Il comprend un grand nombre de blocs, répartis de façon
hétéroclite. Le minerai est en effet d’abord lié à l’agencement des écailles dans la brèche et
ensuite est distribué de manière assez variable au sein des écailles.

On observe en outre une grande variabilité des teneurs d’un bloc minéralisé à un autre et même
au sein de chaque entité.

Il est dès lors nécessaire de conduire l’exploitation sur plusieurs fronts en même temps,
dans le but d’assurer une alimentation continue et une teneur aussi homogène que possible,
proche de la valeur souhaitable.

La minéralisation est composée principalement des oxydes siliceux contenant le cuivre


et le cobalt. Les minéraux utiles contenus dans les minerais sont les suivants :
12

- Pour le cuivre : malachite (principalement) Cu2CO3(OH) 2, cuprite Cu2O et une


très faible quantité de chrysocolle CuSiO3(H2O) 2

- Pour le cobalt : l’hétérogénite CoO(OH).

Cette minéralisation est essentiellement oxydée (95%) avec une gangue siliceuse. La proportion
des oxydes dolomitiques est faible (5%) [Rapport mission KVE/MCO, 2012].

I.5 CONCLUSION
Nous avons abordé dans ce chapitre l’aperçu général de la Gécamines précisément la
mine de kanfundwa, dont un aperçu historique, géographique de la mine de Kamfundwa et un
contexte géologique montrant les différents processus par lesquels le gisement de Kamfundwa
s’est mis en place.

Le gisement de Kamfundwa est localisé dans la province du Katanga, à environ 10 km


au NW des installations du siège de Kambove. Il fait partie des gisements du Groupe de Mines,
Supergroupe de Roan dans le système Katanguien. Le gisement de pendage de 75° vers le
Nord-Est, Il est constitué d’un ensemble de 7 écailles entourées des brèches à éléments
calcaires appartenant vraisemblablement au Groupe de la Dipeta.
13

CHAPITRE II : NOTION SUR L’ABATTAGE A L’EXPLOSIF


DANS UNE MINE A CIEL OUVERT
II.1. INTRODUCTION.
Dans ce chapitre, il sera question de décortiquer les notions générales sur l’abattage à
explosif. Cette partie du travail va décrire les principaux paramètres de tir pour la préparation
d’un performant plan de tir.

Rappelons que cette technique nécessite une planification rigoureuse, une expertise en
matière des explosifs et une attention particulière à la sécurité des travailleurs et de
l’environnement.

II.2 NOTION GENERALE


La première opération dans les terrains moyennement dur, dur et très dur est l’abattage
à l’explosif, qui influence la continuité des opérations d’extraction. Cette technique vise à
détruire la roche dans son environnement naturel afin d’augmenter la performance du processus
de leur excavation. Ce processus s’effectue par l’intermédiaire de deux opérations importantes,
notamment le forage et le minage.

Ces opérations sont regroupées ensemble, car elles permettent d’obtenir de meilleurs
résultats de fragmentation lorsque ces paramètres sont bien réunis et définis. Ainsi La réussite
d’un bon minage dépend de son forage

II.3 FORAGE.

II.3.1 Généralités
Le forage est une opération minière qui vise à forer de trous cylindriques de profondeur
donnée dans la roche, suivant un schéma bien déterminé. Ces trous sont destinés à recevoir les
charges explosives pour fragmenter la roche.

On utilise plusieurs variétés d’engins de forage notamment la sondeuse, le perforateur,


qui se différencient les uns des autres soit par leur mode de forage soit par le type d’énergie
utilisée.

L’outil pneumatique est jugé au premier plan par ses qualités multiples : puissance,
souplesse, et rapidité, maniabilité.
14

Pour choisir un engin de forage, on se base sur les aspects suivants :

 Le diamètre et la profondeur de trous

 Le type et la constitution des roches à forer

 Les principales caractéristiques de la sondeuse à utiliser

II.3.2 type de forage.


Les principaux modes de foration sont :
 Le forage par percussion (rotative par écrasement)

 Forage rotatif (rotative par découpage)

 Le forage roto-percutant

Le forage par percussion est de soumettre une pression ponctuelle sur l’outil qui entre
alors dans la roche en y creusant un cratère. La destruction de la roche dans le cas de la foration
rotative est faite avec des outils à lame. Sous l’action d’une charge et d’un couple, chaque partie
de lame engendre une trajectoire hélicoïdale et pousse une partie de la roche ayant une épaisseur
qui correspond à la profondeur d’enfoncement de l’outil dans la roche.

Le forage roto-percutant provient de vieilles méthodes usant « la barre à mine » ou « le


battage » elle conserve les lois fondamentales : par percussion, les taillants attaquent la roche
en lui communiquant l’onde de choc provenant du fleuret et la détruisant par une rotation.

II.3.3 Paramètres de forage


Les paramètres de forage sont :
 Le diamètre du trou ;

 La profondeur du trou ;

 La maille de forage ;

 L’inclinaison de trou.

II.3.3.1 Le diamètre du trou (d)


Le diamètre du trou de mine est l’un des paramètres de base qui participe dans le calcul
de fragmentation, généralement il est choisi en fonction de la production envisagée et le coût
global de la fragmentation
15

Le diamètre de forage dépend généralement :

 La profondeur du trou

 La nature du terrain

 Performance technique, prix du matériel de foration

II.3.3.2 Profondeur du trou (H)

La profondeur du trou est toujours légèrement supérieure à la hauteur du gradin, son


expression est définie par :

H= Hg+ Sf II. 1

Avec
 Hg : hauteur du gradin

 Sf : surforage

On doit tenir compte d’un surforage afin de limiter les pieds de buttes éventuels après
minage primaire.

L’expérience montre que pour chaque type de terrain on peut attribuer un surforage
(Sf) approprié qui est lié à l’écartement de rangée de trous.
16

Figure II. 1 : Description du trou de mines (kamulete, 2009)

Avec :
 Lb : la longueur du bourrage
 Lc : la longueur de la charge explosive
 Hg : la hauteur de gradin
 α : l’angle de la pente naturelle des roches. Généralement, il varie avec
la nature de la roche ainsi que sa structure
 ac : la discontinuité plane
 β : l’angle de talus de gradin
 abc : le prisme d’éboulement, c'est-à-dire la masse rocheuse
17

Généralement, la valeur de la ligne de moindre résistance W au pied du gradin est


fonction de plusieurs facteurs géologiques et techniques tels que :

 la dureté des roches

 la hauteur du gradin

 le diamètre des trous de mine

 le type d’explosif

Si la distance W est très faible, les fissures s’étendront jusqu’à la face libre et ne
permettront pas la mise en pression, le souffle et la pression seront augmentés. Par une
grande valeur de W provoque une grande résistance au souffle ainsi qu’une mauvaise
fragmentation.

II.3.3.3 Maille de forage (Sm)

La maille de forage est définie par l’expression suivante :

Sm= V.E II. 2

Avec

 Sm : la surface de la maille de forage en (m²)

 V : l’écartement entre deux rangées des trous de mine successif, il est exprimé
en m ;

 E : la distance entre deux trous consécutifs d’une même rangée est exprimée
en m ;

La surface de la maille de forage varie en fonction de la nature des terrains. Les différents
types de mailes dans une exploitation minière sont :

 La maille carrée ;
 La maille quinconce
 La maille triangulaire
 La maille en chevron
18

Les trous doivent être de préférence en quinconce, ceci étant leur disposition devra
satisfaire aux conditions suivantes :

 Eviter la dilution des minerais, V doit être parallèle à la direction des couches
et E doit être perpendiculaire à la direction des couches :
 Battre les produits selon la ligne de moindre résistance, ainsi V doit répondre
à l’inégalité tels que : V<E.

Figure II. 2 : Trou de mine placé en quinconce (kamulete, 2009)

Le tableau ci-dessous montre la maille de forage selon les catégories de terrains à la


Gécamines (RDC).

Tableau II. 1 : maille de forage selon les catégories de terrains à la Gécamines (RDC)

Types de terrain Caractéristique du point de vue abattage Maille de forage

T2 : Terrain tendre Pas de minage Pas de minage

T2D : Terrain Cohésion plus ou moins forte dont l’excavation 8*9 ; 6*8
relativement tendre nécessite un tir d’ébranlement de faible charge 7*9 ; 6*7,8*8
d’explosif

T3 : Terrain dur Nécessite des tirs d’abattage avec une charge 6*7
d’explosif plus conséquente

T3D : Terrain très Fragmentation avec une charge d’explosif plus brisant 6*6
dur
19

II.4 Minage

II.4.1 Généralité
Le minage est une opération de la fragmentation qui consiste à détruire la roche dans
son environnement naturel au moyen des explosifs permettant ainsi aux engins de chargement
et de transport d’effectuer leurs opérations sans difficulté, Le minage a pour but de :

 Désagréger les roches trop dures ou trop tenaces, ceci pour permettre un travail facile
des engins d’excavation,
 Réduire les dimensions des gros blocs, ceci pour permettre à l’excavateur ou aux
chargeuses d’avoir un bon rendement et aussi pour un broyage efficace selon la
Capacité des broyeurs au concentrateur.

La désagrégation des roches et la réduction des dimensions des gros blocs ne sont pas toujours
atteintes d’un seul coup, ainsi, on distingue deux sortes de minage : le minage primaire et
secondaire.

II.4.1.1 Minage primaire

Lors du minage primaire, on place l’explosif dans un trou ; ce trou peut être vertical ou
incliné, le double but poursuivi par le minage primaire nécessite deux types de charges : la
charge de pied (de fond ou de cisaillement) et la charge de fragmentation (médiane ou de
colonne)

1. La charge de pied :
Cette charge permet d’éviter les pieds de buttes, les bosses afin de permettre le
chargement des produits minés par la pelle en respectant la plateforme de travail. Cette charge
doit être concentrée voilà pourquoi il faut toujours utiliser un explosif de forte densité qui
permettra de vaincre la grande résistance au pied du gradin.

2. La charge de fragmentation :

Cette charge permet sert à réduire le terrain qui se trouve dans la butte, l’explosif utilisé
peut être de densité moyenne voir même faible.
20

Hb

Charge de
colonne

Pied de Hc
butte

Charge de pied

Bosse

Figure II. 3 : Description des charges explosives (kamulete, 2009)

II.4.1.2 Minage secondaire


Utilisé pour éliminer les gros blocs et les pieds restés après le minage primaire, il peut
se faire suivant plusieurs variantes, cela en fonction des conditions locales d’exploitation.

II.4.2 Paramètres de minage


Le minage est dicté par :

 La charge spécifique d’explosif

 La hauteur du bourrage

 Le mode de raccordement

 Le mode d’initiation

II.4.2.1 Charge spécifique


On définit la charge spécifique comme étant la quantité d’explosif nécessaire pour
abattre correctement un mètre cube de terrain, elle s’exprime en g/m3.

La charge d’explosif dépend principalement de facteurs suivants à savoir :


 La dureté de la roche ;
 Les conditions physico-mécaniques de la roche ;
 La forme et des caractéristiques de l’explosif.
21

Ce Tableau ci-dessous montre la Charge spécifique d’explosif suivant les types de terrain
(kamulete,2009)

Tableau II. 2 : la Charge spécifique d’explosif suivant les types de terrain (kamulete, 2009)

Catégories de
Charges spécifiques [g/m3]
terrains
Tir au cordeau détonant Tir au Nonel

2D 250-300 150-200

3 450-650 250-350

3D 720-920 450-550

II.4.2.2 Hauteur de bourrage


Le bourrage est nécessaire pour contenir les gaz de produits par détonation d’explosif et
orienter les efforts créés dans la roche.

De manière générale la hauteur minimale du bourrage se détermine en fonction de la


dureté du terrain ainsi que de l’expérience de l’ingénieur.

Un trou mal bourré peut non seulement provoquer des projections de fragments à grande
distance, mais peut aboutir à un mauvais minage.

Les matériaux de bourrage utilisés à Kamfundwa sont les cuttings de forage

Le tableau ci-dessous donne la hauteur de bourrage adopté à la Gécamines pour différentes


catégories de terrain
22

Tableau II. 3 : la hauteur de bourrage différentes catégories de terrain (kamulete, 2009)

Catégories des terrains Hauteur du bourrage

(m)

2D 6à7

3 5 à 5.5

3D 4.5

3D* 4

II.4.2.3 Mode de raccordement


Il existe plusieurs modes de raccordements réalisés dans une mine à ciel ouvert et la
réussite d’un bon tir en fonction de la manière dont les trous de mines détonent. Un mauvais
raccordement peut entrainer des conséquences néfastes sur l’environnement, sur les travailleurs
ainsi que sur les structures minières.

Le mode de raccordement s’effectue suivant le pendage du gisement, l’étendue de la


zone à miner, les caractéristiques et la qualité de la roche à miner, et les nombres de zones de
dégagement, etc.

Le mode de raccordement peut se faire :

 trou par trou

 rangée par rangée

 en V

 en diagonale normal

 en diagonale fortement aplatie

II.4.2.4 Mode d’initiation

On distingue deux modes d’initiation :

 L’initiation électrique qui se fait à l’aide des allumeurs électriques et des électro
détonateurs. Les capsules détonatrices connectées directement aux allumeurs sont
appelées détonateurs électriques instantanés
23

 L’initiation par feu qui se fait au moyen d’une mèche lente et d’un détonateur
ordinaire dont la partie vide est appelée à recevoir la mèche lente pour sertissage.
La mèche lente a comme particularité de brûler avec une grande régularité et de
produire en fin de combustion sur une longueur donnée, un jet d’étincelles capable
d’allumer la charge d’allumage située dans le détonateur.

II.5 LES EXPLOSIFS

II.5.1 Définition
Un explosif est une substance ou un mélange de plusieurs substances qui, lorsqu’il est
initié ou détonné, peut produire une grande quantité de gaz à haute pression et à haute
température dans un temps extrêmement court.

II.5.1.1 Classification des explosifs

La classification des explosifs, se fait en trois catégories : selon la vitesse de


décomposition, le degré d’excitation nécessaire et selon la structure chimique.

 Selon la vitesse de décomposition, nous distinguons les explosifs détonants et


explosifs déflagrants ;

 Selon le degré d’excitation nécessaire, nous avons les explosifs primaires et les
explosifs secondaires ;
 Selon la structure chimique, nous avons les composés explosifs et mélange de
substances. Dans cette catégorie, on a les composés chimiques, les explosifs +
comburants, les combustibles et/ou substances inertes.

Sur base de la composition chimique, nous avons six grandes familles des explosifs
industriels :

 Les dynamites (qui contiennent 10 à 90% de la nitroglycérine) ;

 Les explosifs nitratés (qui contiennent 80% du nitrate d’ammonium) ;

 Les nitrates-fiouls ou ANFO (contenant 94% de nitrate d’ammonium et 6% du


fioul ou mazout en poids), les bouillies (qui sont des gels contenant 5% d’eau);
24

 Les bouillies et les gels (35 à 60 d’ammonium) composés des explosifs nobles,
les bouilles et les gels sont distingués par leurs consistances respectivement
liquides et pâteuses ;

 Les émulsions (mélanges de nitrate d’ammonium en solution aqueuse avec du


nitrite de sodium et des diverses huiles).

II.5.1.2 Caractéristiques des explosifs


En pratique on s’intéresse aux caractères d’un explosif par rapport à un autre. Ce qui
signe que les critères de comparatifs.
Les caractéristiques principales de tout explosifs sont entre autres ;
 Diamètre critique de détonation ;
 Sensibilité à l’amorce ;

 Vitesse de détonation ;

 L’énergie des explosifs ;

 Brisance et pression de détonation ;

 Aptitude à transmettre la détonation entre cartouches jointives ;

 Fumées de tir et bilan en oxygène ;

 Sensibilité au choc et à la friction ;

 Résistance aux sollicitations climatiques ;

 Facilité et sécurité de chargement


II.5.1.3 choix des explosifs
Le choix des explosifs dépend de plusieurs facteurs, ceux-ci peuvent être :
 Les caractéristiques des roches ;

 Les caractéristiques du gisement ;

 Le type d’équipement ;

 L’utilisation de la roche abattue

 La fragmentation (dimension de la roche abattue)

 L’influence de la densité des explosifs

 Le diamètre du trou de mine


25

De manière générale les explosifs sont choisis essentiellement en fonction de deux


grand principaux critères : sur base du massif rocher et sur base de la production de
l’entreprise.

II.5.2 ARTIFICE DE MISE A FEU


Les artifices de minage sont des dispositifs nécessaires utilisés pour l’initiation du
tir à l’explosif ou la détonation. Ces différents accessoires de minage sont :
II.5.2.1 mèche lente
En pyrotechnique, une mèche est un objet permettant la mise à feu d’engins et des
substances explosives. Elle permet dans le domaine minier au boute feu de ne pas allumer
directement l’explosif et lui procure un certain temps pour se mettre à l’abri en fonction de
la longueur de le mèche et de sa rapidité de combustion.
La mèche est composée de 3 éléments :

 Un fil, une corde ou une gaine qui lui donne sa force et sa flexibilité ;

 Un combustible qui brule durant combustion de la mèche et allume l’explosif ;

 Un carburant qui permet la combustion du combustible même en absence de


l’oxygène durant le parcours de la mèche

Figure II. 4 : Présentation Mèche lent

II.5.2.1 Cartouches amorces

Les amorces sont des cylindres en plastique qui contiennent l’explosif très énergétique.
Le point commun pour placer une cartouche amorce est le fond du trou où la charge est souvent
plus élevée que le reste du trou. A cet endroit, la quantité d’énergie est utile pour être engendrer
de façon à s’assurer que le massif dans l’ensemble de la charge soit bien fragmentée.
26

II.5.2.2 détonateur
Le détonateur est un artifice servant à la mise à feu d’une charge explosive. Il existe
trois types de détonateurs à savoir :

 Les détonateurs
électriques ;

 Les détonateurs non


électriques ;
 Les détonateurs
électroniques.
Cette classification est basée sur la source d’énergie utilisée pour initier la
détonation du détonateur.

Figure II. 5 : Détonateur fond-trou

II.5.2.3 Cordeau détonnant


Les cordeaux détonants sont destinés à l’amorçage latéral des trous de mines, ils
permettent l’amorçage de n’importe quel explosif sans recours à un détonateur

II.5.1.5 Le système NONEL

Le système NONEL, est un système non électrique utilisant un tube d’amorçage de faible
énergie. Une onde de choc est provoquée pour se propager à l’intérieur du tube en plastique
dont la paroi intérieure est recouverte d’une substance réactive. L’onde de choc possède une
énergie assez importante pour mettre en feu l’élément de retard du détonateur, mais
l’insuffisance pour détruire le tube et mettre à feu les substances explosives du tube voisin.

 L’onde de choc se propage à une vitesse 2100 m/s


27

 Le système NONEL diffère du système non électrique (cordeau détonant) par le fait
que pour ce système, la réaction est confinée à l’intérieur du tube.
 Le système NONEL comprend les détonateurs fond trou, les raccords de surface, les
tubes d’amorçages et un appareil de mise à feu.

II.5.2.4 Le tube NONEL

Tube NONEL est un tube plastique ; souple, de diamètre extérieur 3mm et 2mm de
diamètre intérieur.

Les tubes NONELS donnés en trois couleurs différentes :

 Rouges pour les détonateurs utilisés en gradin de carrières


 Roses pour les détonateurs à relais et les connecteurs
 Jaunes pour les détonateurs des tunnels

II.5.2.5 Le raccord de surface

Le montage d’une volée des détonateurs se fait à l’aide des boites raccords (boites de
raccordements) les boites de raccords transmettent à tous les tubes fixes sur les de distribution
l’impulsion d’amorçage et le processus se répète jusqu’à l’extrémité de la chaine.

Ces boites de raccordement sont capable d’amorcer un Nonel instantané, un Nonel à 17


millisecondes, un Nonel 25 millisecondes, et un Nonel de 42 millisecondes

II.5.2.6. Emploi des micros retards

Les relais sont des artifices premièrement utilisés comme retard dans les opérations de
minage à ciel ouvert et des carrières. Il existe deux principaux types : TLD (Nonel Trunkline
Delay) et DRC (Detonating Relay Connectors).Les microretards utilisés pour le minage à
KAMFUNDWA sont de 0ms, 25ms et 42ms.

Le tir des trous de mine avec micro retard est nécessaire pour trois raisons essentielle
savoir:

 Augmenter la fragmentation

 Contrôler le déplacement des produits minés

 Diminuer les vibrations


28

Au fur et à mesure que l’onde se déplace à travers la roche en la fracturant, le volume e


gaz s’accroît pour pousser la roche le long de ces fractures. Les mouvements de la roche sont
relativement lents, comparés à la propagation de l’onde. Le manque d’utilisation de retard peut
aboutir à un «mauvais» minage. Voici ci-dessous la figure représentant des micros-retards
[NKOMBA, 2009].

II.6 METHODES DE CERTAINS SPECIALISTES

II.6.1 Méthode de U LANGEFORD


U. Langefors s’est basé sur plusieurs observations et expériences pour arriver à
déterminer sous certaines conditions d’utilisations certains paramètres tels que la largeur de la
banquette (B), la quantité d’explosifs par mètre du trou de mine du fond dit charge de pied ou
de cisaillement (Pp) et la quantité d’explosif par mètre du trou de mine au-dessus de la charge
de pied dit charge de fragmentation ou de colonne (Pc) en fonction de la nature de terrains et
de l’explosif par les formules suivantes :

II. 3

II. 4

II. 5

Avec :

 B : la largeur de la banquette (m)


 d : le diamètre des trous de mine (mm)
 𝜹𝒆 : La densité apparente d’explosifs (kg/dm3)

Toutes les charges explosives ont une densité optimale pour une efficacité maximale et
leur sensibilité peut être significativement affectée si la densité est aussi élevée ou basse. La
densité optimale pour l’explosif (EMULSIONS) utilisée à la mine de kanfundwa est
catégorisée dans la plage de : EMULSIONS : 1.1 à 1.3g/cm3

 s : le paramètre de puissance de l’explosif


 Le paramètre de puissance de l‘Emulsion S = 1,19
29

 Cm : le facteur de minage au rocher. Pour l’auteur, cette constante peut être déterminée
par des essais au laboratoire, mais en pratique cela n’est pas toujours facile à déterminer.
Il peut diminuer quelque peu pour les roches moyennement dures.
Il peut être limité à des valeurs suivantes :

- Pour 1.4 m< V< 15 m : Cm = C + 0.75


- Pour V< 1.4 m : Cm = 0.07/V + C
Dans les roches dures C = 0.4, avec C qui est la résistance au tirage de la roche.

En pratique, l’application de la formule ne se justifie que pour des terrains qui ne sont
pas anormalement fissurés et crevassés Le facteur de minage du rocher est déterminé partant de
la formule par :

 f : le facteur de contrainte de la roche qui varie avec l’inclinaison du trou de mine


entre les limites suivantes :

- trous inclinés de 3/1 à 1/1 : f = 1.3

- trous inclinés de 5/1 à 3/1 : f = 1.2

- trous verticaux : f = 1.0

 E : espacement entre trous voisins d’une rangée (m)


 V : Ecartement entre deux rangées consécutives qu’on assimile parfois à la largeur
de la banquette B (m)
 Pp : la quantité de la charge du fond par mètre du trou de mine (kg/m)
 Pc : la quantité de charge de colonne ou charge de fragmentation par mètre de trou
de mine (kg/m)

U. Langefors a établi d’autres formules pour les paramètres de tir comme suit :

𝑄𝑓 = 𝑃𝑝. 𝐻𝑓 (𝑘𝑔) II.6

𝑄𝑚 = 𝑃𝑐. 𝐻𝑚 (𝑘𝑔) II.7

(m) II. 8

(kg/m3) II. 9
30

Avec:
 Qf : la quantité de la charge d’explosif du fond (kg)
 Hf : la hauteur de la charge du fond (en m) : Hf = 1.3 B
 Qm : la quantité de la charge d’explosif de la médiane ou charge de fragmentation (en
kg)
 Hm : la hauteur de la charge médiane (en m). Elle est définie par :

(m) II.10

 Lt : la longueur totale du trou de mine (en m) Hg : la


hauteur du gradin (m)
 q : la consommation spécifique d’explosif (kg/m3)
 Qt : la quantité de la charge totale d’explosifs dans un trou de mine (kg)
 Vt : le volume du trou de mine ou de la zone d’influence du trou de mine (m3). Il est
défini par :

II. 11
Dans la formule de U. Langefors, les paramètres pouvant être l’objet d’une variation
sont :

 Le paramètre de puissance de l’explosif S ;


 Le facteur de contrainte de la roche f ;
 Le facteur de minage au rocher (Cm).
Pour apprécier la sensibilité, il faut considérer une variation de plus ou moins 20 % pour
ces paramètres.

II.6.2 Méthode d’A.E.L (African Explosive Limited).


Cette méthode expérimentale permet en fonction d’une charge spécifique obtenue par
différents essais, dépendant de la nature de certaines roches types, de déterminer la charge
spécifique réelle d’une roche étudiée. De ce fait on tient compte du type d’explosif, de la
longueur de trou de mine, du type de roche et du diamètre du trou de mine pour déterminer :

La charge spécifique d’explosif q :

Elle est définie comme étant la masse d’explosifs requise pour fragmenter un mètre cube
de roche in situ. Elle s’exprime en kg/m3.
31

Elle dépend de :

 La dureté de la roche ;
 Des conditions physico mécaniques de la roche ;
 De la force ainsi que des caractéristiques de l’explosif.

La charge spécifique d’explosif peut se calculer par :

II. 12

Avec :

 Lc : la longueur de la charge d’explosif dans un trou de mine ;


 p: la densité de la charge linéaire d’explosif (kg/m) ;
 E : espacement entre deux trous d’une même rangée ; -
 H : hauteur de gradin.

Tableau II. 4 : Charge spécifique utilisées suivant les types de roches et facteurs de roche en rapport avec la
dureté.

Catégorie de roche Roche Charge spécifique Facteur de roche


d’explosif (kg/m3) en rapport avec la
dureté
Dur Andésite 0.7 12-14
Dolérite
Granite
Ronstone
Silcrête
Moyennement dur 0.4 10 – 11
Dolomite
Hornfols
Quartzite
Serpentine
Relativement tendre Schiste 0.3 8–9
Sandstone
Calcite
Calcaire 0.15 – 0. 25 6
Tendre
Shale
Charbon
Sur base de la formule de la charge spécifique d’explosif ci-dessus, on peut calculer, la
dimension de la banquette B ou l’écartement entre deux rangées consécutives des trous de
mine. Pour ce faire, on suppose que B = E ;
32

II. 13

La longueur de bourrage Lb :

La longueur de bourrage est déterminée expérimentalement et est influencée par :

 La structure de la roche ;
 La longueur de la charge d’explosif ;
 Le diamètre des trous de mine ;
 La quantité totale d’explosifs dans le trou de mine ;
 Le contrôle de projection des roches ;
 La longueur du trou de mine.

On peut calculer la longueur de bourrage par la formule suivante :

II. 14

Avec :

 Z : le facteur de contrôle des projections


▪ Z = 1 ; pour les tirs normaux,
▪ Z = 1.5 ; pour les tirs contrôlés
 A : le facteur de la roche en rapport avec la dureté.

 Q’t : la quantité de la charge d’explosif dans le trou de mine ou masse explosive


chargée sur 8 fois le diamètre (Kg) ;
 E’ : le facteur d’énergie de l’explosif avec l’Anfo pris comme explosif de référence,
en %.

La densité de charge linéaire d’explosifs p:


Il existe deux groupes d’explosifs, chacun ayant une méthode différente d’approche du
calcul de la densité de charge linéaire d’explosif. Dans notre cas on aura à utiliser la formule
de l’explosif bouillie que nous présentons ci-dessous :

Explosifs en vrac ou en bouillie :


33

Ces types d’explosifs remplissent entièrement le trou de mine pour autant que ce
dernier ne soit pas fissuré. La densité de charge linéaire d’explosifs se calcule par :

II. 15

Avec :

 𝜹e: la densité de l’explosif (kg/m3) ;


 dt : le diamètre du trou de mine (mm).

II.6.3 Méthode de STIGO OLOSSON


Stigo Olosson se sert du diamètre des trous de mine, de l’inclinaison des trous de
mine, de la hauteur des gradins, des caractéristiques de l’explosif de référence ainsi que des
nombreuses constantes en vue de calculer :

La quantité d’explosif de référence par mètre de trous de mine ;

II II. 16

Avec :

- P : quantité d’explosif de référence par mètre de trou de mine


- d : diamètre du trou de mine (m)
- 𝜹e : le poids volumique de l’explosif de référence (kg/m3)
- se : le degré de remplissage de l’explosif de référence dans le trou de mine
(%).
L’écartement ou banquette maximum entre rangées consécutives ;

II. 17

Avec :

- Bmax : écartement maximum entre rangées consécutives (m)


- A : coefficient dépendant : de l’explosif (m), pour l’Anfo, A = 1.36
- R1 : constance liée à la pente du trou de mine
34

Tableau II. 5 : Valeur de la constante en fonction de la pente du trou de mine

Pente du trou trou vertical 10 / 1 5 /1 3 /1 2/1 1/1


R1 0.95 0.96 0.98 1.00 1.03 1.10

- R2 : la constante liée à la cohésion (C) de la roche :


Tableau II. 6 : Valeur de la constante en fonction de la cohésion de la roche

C 0.3 0.4 0.5


R2 1.15 1.00 0.90

• C = 0.3 s’applique aux roches relativement tendres du type 2D à la Gécamines


• C = 0.4 aux roches dures du type 3D
• C = 0.5 aux roches très dures du type 3D*
La profondeur du trou de mine ;

II. 18

Avec :

- Hg : hauteur de gradin (m)


- Sf : le sur forage (m) ; il se calcule par Sf = 0.3 Bmax (m)
- a/b : inverse du rapport représentant la pente du trou de mine.
- tg α = b/a
La hauteur de la charge de colonne ;

II. 19
Avec Hf : la hauteur de charge de pied ou du front. Elle se calcule par :
II. 20

L’imprécision tolérable du trou de mine ;

II.21

Connaissant l’imprécision tolérable du forage, l’écartement B entre les rangées consécutives


se calcule par :
35

(III.16) II. 22

La hauteur de bourrage ;
(III.17) II. 23

La charge explosive de colonne ou de la médiane ;


II.24

La charge explosive de pied ou du fond ;


II. 25

La charge spécifique d’explosif.


II.26

Avec :

- Vt : volume d’une zone d’influence du trou de mine ;


II. 27

E : espacement entre trous successifs d’une rangée (m).Notons que les valeurs
susceptibles à une variation de la valeur de Bmax sont A, R1 et R2.

II.7 CONCLUSION
Dans ce chapitre, nous retenons que la fragmentation est une opération importante en
exploitation minière, pour notre cas, elle est exécutée à l’aide d’explosif (émulsion) sa réussite
implique la bonne exécution de ces accessoires : détonateur, pentolite booster et des relais pour
ce qui nous concerne.

La fragmentation regroupe deux étapes (forage, minage) en exploitation minière,


cependant notre objectif sera de choisir et élaborer un plan de tir pour bonne granulométrie
acceptable afin de faciliter d’autres opérations.
36

Cette élaboration du plan de tir sera faite et analysée à travers les méthodes de certains
spécialistes afin de dégager un choix optimum qui satisfera la chaine de production sur base de
certaines règles liées au minage.
37

CHAPITRE III : CHOIX ET ELABORATION D’UN PLAN DE


TIR.
III.1 INTRODUCTION
Dans ce chapitre présent, notre souci principal sera de satisfaire les exigences visant à
améliorer la taille des blocs après explosion. Pour réussir notre élaboration d’un plan de tir,
nous allons d’abord déterminer certains paramètres impliqués dans le tir de minage.

Dans le domaine de l’abattage par explosifs, on utilise généralement deux


approches:

 Une approche par formules empiriques établies essentiellement sur base des «
essais ou des expériences ». Cette approche, quoique donnant des résultats
proches de la réalité dans certains cas, ne peut être généralisée car elle est limitée
par les « hypothèses de travail ».
 Une approche analytique basée sur une formulation mathématique à partir des lois
physiques et un raisonnement analytique sur le phénomène.

III.2 ETUDES PRATIQUES DES PARAMETRES DE LA


FRAGMENTATION SUR BASE DES CERTAINES METHODES
DE CALCUL EN VUE D’EN DEDUIRE L’OPTIMUM.

III.2.1 INTRODUCTION.
Les différents spécialisés dans l’art et l’ingénierie du minage ont dû établir chacun dans
son champ d’essai des formules qui ont fait leurs revues avec des résultats satisfaisants.

Les formules étant établies sur base de critères différents selon les auteurs et lieux, ainsi
il est indispensable de les soumettre à une étude de sensibilité lors du choix de la formule qui
offrira les meilleures opportunités d’emploi pour le terrain à miner.

III.2.2 Méthode De LANGEFORS U.


U. Langefors s’est basé sur plusieurs observations et expériences pour arriver à
déterminer sous certaines conditions d’utilisations certains paramètres tels que la largeur de la
banquette (B), la quantité d’explosifs par mètre du trou de mine du fond dit charge de pied ou
de cisaillement (Pp) et la quantité d’explosif par mètre du trou de mine au-dessus de la charge
de pied dit charge de fragmentation ou de colonne (Pc) en fonction de la nature de terrains et
de l’explosif par les formules suivantes :
38

III.1

III.2

III.3

Avec :

 B : la largeur de la banquette (m)


 d : le diamètre des trous de mine (mm)
 𝜹𝒆 : La densité apparente d’explosifs (kg/dm3)

Toutes les charges explosives ont une densité optimale pour une efficacité maximale et
leur sensibilité peut être significativement affectée si la densité est aussi élevée ou basse. La
densité optimale pour l’explosif (EMULSIONS) utilisée à la mine de kanfundwa est
catégorisée dans la plage de : EMULSIONS : 1.1 à 1.3g/cm3

 s : le paramètre de puissance de l’explosif


 Le paramètre de puissance de l‘Emulsion S = 1,19
 Cm : le facteur de minage au rocher. Pour l’auteur, cette constante peut être déterminée
par des essais au laboratoire, mais en pratique cela n’est pas toujours facile à déterminer.
Il peut diminuer quelque peu pour les roches moyennement dures.
Il peut être limité à des valeurs suivantes :

- Pour 1.4 m< V< 15 m : Cm = C + 0.75


- Pour V< 1.4 m : Cm = 0.07/V + C
Dans les roches dures C = 0.4, avec C qui est la résistance au tirage de la roche.

En pratique, l’application de la formule ne se justifie que pour des terrains qui ne sont
pas anormalement fissurés et crevassés Le facteur de minage du rocher est déterminé partant de
la formule par :

 f : le facteur de contrainte de la roche qui varie avec l’inclinaison du trou de mine


entre les limites suivantes :

- trous inclinés de 3/1 à 1/1 : f = 1.3

- trous inclinés de 5/1 à 3/1 : f = 1.2


39

- trous verticaux : f = 1.0

 E : espacement entre trous voisins d’une rangée (m)


 V : Ecartement entre deux rangées consécutives qu’on assimile parfois à la largeur
de la banquette B (m)
 Pp : la quantité de la charge du fond par mètre du trou de mine (kg/m)
 Pc : la quantité de charge de colonne ou charge de fragmentation par mètre de trou
de mine (kg/m)

U. Langefors a établi d’autres formules pour les paramètres de tir comme suit :

𝑄𝑓 = 𝑃𝑝. 𝐻𝑓 (𝑘𝑔) III.4

𝑄𝑚 = 𝑃𝑐. 𝐻𝑚 (𝑘𝑔) III.5

(m) III.6

(kg/m3) III.7
Avec:
 Qf : la quantité de la charge d’explosif du fond (kg)
 Hf : la hauteur de la charge du fond (en m) : Hf = 1.3 B
 Qm : la quantité de la charge d’explosif de la médiane ou charge de fragmentation (en
kg)
 Hm : la hauteur de la charge médiane (en m). Elle est définie par :

(m) III.8

 Lt : la longueur totale du trou de mine (en m) Hg : la


hauteur du gradin (m)
 q : la consommation spécifique d’explosif (kg/m3)
 Qt : la quantité de la charge totale d’explosifs dans un trou de mine (kg)
 Vt : le volume du trou de mine ou de la zone d’influence du trou de mine (m3). Il est
défini par :

III.9
40

Dans la formule de U. Langefors, les paramètres pouvant être l’objet d’une variation
sont :

 Le paramètre de puissance de l’explosif S ;


 Le facteur de contrainte de la roche f ;
 Le facteur de minage au rocher (Cm).
Pour apprécier la sensibilité, il faut considérer une variation de plus ou moins 20 % pour
ces paramètres.

III.2.3. Application directe de la méthode d’U. LANGEFORS au terrain de


KAMFUNDWA
Données de base

 Surforage: 1m
 Hauteur de gradin : 10m
 Paramètre de puissance : S=1,19 (pour EMULSION)
 Diamètre de trou
 Facteur de minage au rocher Cm=1,15
 Poids volumique de l’explosif : 𝛿e = 1,2 kg/m2
 Facteur de contrainte de la roche : (trous verticaux)

 Le ratio
 Pentolite de 400g correspond à 0,468kg d’émulsion

Calcul de la largeur de la banquette

𝑑 2 1,2 𝑥 1,19
B=33 √1,15 𝑥 = 4,39 m
1𝑥1

Calcul de la charge de cisaillement par mètre de trou de mine


F
Pp = 0, 8 × S × E × Cm × V
1
Pp = 0, 8 × 1,19 × 4, 39 × 1, 15× 4, 39 = 14, 89 Kg/m

La quantité d’explosifs par mètre de trou de mine au-dessus de la charge de pied


(il s’agit de la charge de fragmentation ou de colonne).
Pc = 0,4 x 14,39 = 5,89 Kg/m
La quantité de la charge d’explosif du fond
41

HF = Lt + Hb III.10

1
Hb = 3 . Lt III.11

1
Hb = 3 . 11 = 3,667 m ~ 4 m

Hf = 11 – 4 = 7 m

Qf = 14,89 x 7 = 104,23 Kg

La quantité de la charge médiane de l’explosif


𝐻𝑔+𝑆𝑓 10+1
Lt = = = 11 m
sin 90 𝑆𝑖𝑛 90

Qm = Pc × Hf III.12

Qm = 5,96 × 7 = 41,72 Kg

Quantité d’émulsion par trou de mine


Qt = Qf + Qm III.13

Qt = 104,23 + 41,72 = 145,95 Kg

le volume du trou de mine ou la zone d’influence du trou de mine

𝐻𝑔
H= + 0,3B III.14
sin 90

Hb : la hauteur de bourrage qui est donnée par :


1
Hb = . LB III.15
3

10
H= 𝑆𝑖𝑛 90 + 0,3 x 4,39 = 11,32 m

Vt = E × V × H = 4,39× 4,39× 11 = 211,9 m3

la consommation spécifique d’explosif est de :


Q
Cs = Vt III.16
t

145,95+0,0461
Cs = = 0,7348 Kg/m3
211,9

Analyse critique de la méthode de LANGEFORS


42

Cette méthode nous permet de déterminer la largeur de la banquette. Celle-ci peut être
assimilée à l’écartement entre deux rangées consécutives donc à la maille de forage. La hauteur
de charge de colonne, La charge spécifique a été déterminée, c’est ainsi qu’avec ces paramètres
nous n’aurons pas une granulométrie satisfaisante.

III.2.4 Méthode D’AEL (African Explosive Limited).


Cette méthode expérimentale permet en fonction d’une charge spécifique obtenue par
différents essais, dépendant de la nature de certaines roches types, de déterminer la charge
spécifique réelle d’une roche étudiée. De ce fait on tient compte du type d’explosif, de la
longueur de trou de mine, du type de roche et du diamètre du trou de mine pour déterminer :

La charge spécifique d’explosif q :

Elle est définie comme étant la masse d’explosifs requise pour fragmenter un mètre cube
de roche in situ. Elle s’exprime en kg/m3.

Elle dépend de :

 La dureté de la roche ;
 Des conditions physico mécaniques de la roche ;

De la force ainsi que des caractéristiques de l’explosif.

La charge spécifique d’explosif peut se calculer par :

III.17

Avec :

 Lc : la longueur de la charge d’explosif dans un trou de mine ;


 p: la densité de la charge linéaire d’explosif (kg/m) ;
 E : espacement entre deux trous d’une même rangée ; -
 H : hauteur de gradin.

Tableau III. 1 : Charge spécifique utilisées suivant les types de roches et facteurs de roche en rapport avec la
dureté.

Catégorie de roche Roche Charge spécifique Facteur de roche


d’explosif (kg/m3) en rapport avec la
dureté
43

Dur Andésite 0.7 12-14


Dolérite
Granite
Ronstone
Silcrête
Moyennement dur 0.4 10 – 11
Dolomite
Hornfols
Quartzite
Serpentine
Relativement tendre Schiste 0.3 8–9
Sandstone
Calcite
Calcaire 0.15 – 0. 25 6
Tendre
Shale
Charbon
Sur base de la formule de la charge spécifique d’explosif ci-dessus, on peut calculer, la
dimension de la banquette B ou l’écartement entre deux rangées consécutives des trous de
mine. Pour ce faire, on suppose que B = E ;

III. 18

La longueur de bourrage Lb :

La longueur de bourrage est déterminée expérimentalement et est influencée par :

 La structure de la roche ;
 La longueur de la charge d’explosif ;
 Le diamètre des trous de mine ;
 La quantité totale d’explosifs dans le trou de mine ;
 Le contrôle de projection des roches ;
 La longueur du trou de mine.

On peut calculer la longueur de bourrage par la formule suivante :

II. 19

Avec :

 Z : le facteur de contrôle des projections


▪ Z = 1 ; pour les tirs normaux,
44

▪ Z = 1.5 ; pour les tirs contrôlés


 A : le facteur de la roche en rapport avec la dureté.

 Q’t : la quantité de la charge d’explosif dans le trou de mine ou masse explosive


chargée sur 8 fois le diamètre (Kg) ;
 E’ : le facteur d’énergie de l’explosif avec l’Anfo pris comme explosif de référence,
en %.

La densité de charge linéaire d’explosifs p:


Il existe deux groupes d’explosifs, chacun ayant une méthode différente d’approche du
calcul de la densité de charge linéaire d’explosif. Dans notre cas on aura à utiliser la formule
de l’explosif bouillie que nous présentons ci-dessous :

Explosifs en vrac ou en bouillie :

Ces types d’explosifs remplissent entièrement le trou de mine pour autant que ce
dernier ne soit pas fissuré. La densité de charge linéaire d’explosifs se calcule par :

(III. 20

Avec :

 𝜹e: la densité de l’explosif (kg/m3) ;


 dt : le diamètre du trou de mine (mm).

III.2.5 Application directe de la méthode d’A.E.L au terrain de KAMFUNDWA


Données de base

 Surforage: 1m
 Hauteur de gradin : 10m
 Paramètre de puissance : S=1,19 (pour EMULSION)
 Diamètre de trou
 Facteur de minage au rocher Cm=1,15
 Poids volumique de l’explosif : 𝛿e = 1,2 kg/m2
 Facteur de contrainte de la roche : (trous verticaux)

 Le ratio
 Pentolite de 400g correspond à 0,173kg d’émulsion
45

La charge linéaire d’explosifs p

1200+0.1272
P= = 15.2 Kg / m
1273

La longueur de bourrage Lb
1 1
Lb = . 𝐻= 11. = 3.3 m
3 3

Lc= H-Lb= 10-3.3 = 6.7 m


La charge spécifique d’explosif q
𝟏𝟓.𝟐𝒙𝟔.𝟕
q= = 1.13 Kg/m 3
𝟑𝒙𝟑𝒙𝟏𝟎

la banquette B

Sur base de la formule de la charge spécifique d’explosif, on peut calculer, la


dimension de la banquette B ou l’écartement entre deux rangées consécutives des trous de
mine. Pour ce faire, on suppose que B = E

6.7𝑋 15.2
B=√ = 3m
1.13𝑋 11

la charge spécifique réelle q

Connaissant le surforage de 1 m ;

15.2 x (6.7+1)
q= = 1.18 Kg/m3
3 x 3 x11
La charge d’explosifs Q
Q = q x Lc = 15.2 x 7.7 = 117.04 Kg
Le volume de le zone d’influence du trou de mine V
Vt = E x V x H = 3 x 3 x 11 = 99 m3
 Analyse critique de la méthode d’A.E.L (Africa Explosive Limited)

Cette méthode nous a aidés à déterminer une maille de forage suivant la catégorie de terrain et
les caractéristiques de l’explosif. Le bourrage a été calculé ainsi que la charge spécifique réelle.
Les diamètres de trous ont une charge spécifique se rapprochant le plus possible de la charge
spécifique correspondante aux roches dures et très dures selon les études faites par la Gécamines
à l’EMI.
46

Nous proposons la méthode d’AEL partant des résultats que celle-ci apporte, elle peut être
retenue au détriment de la précédente pour la suite de notre étude.

III.3 ELABORATION DU PLAN DE TIR OPTIMUM

III.3.1 Introduction
Une revue des principaux modèles prédictifs utilisés à ce jour pour évaluer les résultats
de fragmentation est présentée dans cette partie de notre travail. La recherche du meilleur coût
de revient des produits abattus est l’objectif premier de tout exploitant.

La qualité de fragmentation de la roche à travers sa dimension ou la granulométrie


influence de manière significative l’ensemble des opérations situé en aval. Il s’avère donc
nécessaire de calculer la taille des fragments venant de l’abattage. Plusieurs formules
empiriques de prédiction de la fragmentation existent et dans notre travail nous utiliserons le
modèle de KUZ-RAM en raison de sa simplicité. Dans cette partie de notre travail, l’objectif
est d’appliquer ce modèle pour la recherche non seulement de la dimension médiane des
fragments abattus, mais aussi de la quantité d’explosif qui correspond à cette dimension.

Les produits de fragmentation sont dans la plupart de temps envoyés à la section du


grizzly pour être classer et ensuite amener dans la section de concassage en vue de la réduction
de la taille pour les installations de transformation métallurgiques et chimiques. Ainsi, la
dimension requise d'alimentation de 80% au concasseur est la spécification de fragmentation
pour la mine

D’autres travaux cherchent à estimer le résultat du tir en fonction des paramètres de tir
et des caractéristiques des matériaux. Il s’agit en particuliers du modèle de KUZNESTOV
présenté ci-après ou du modèle de KUZ-RAM qui a pour base l’équation de KUZNESTOV et
le model de Rosin-Rammler [Giresse M., 2014].

III.3.2 Principe du model


Les trois équations principales que forme ce modèle sont :
 L’équation de KUZNESTOV ;
 L’équation de KUZ-RAM ;
 L’équation prédictive de l’index d’uniformité
47

En utilisant le modèle de KUZ-RAM, on peut calculer les paramètres de fragmentation


requis pour répondre à l’exigence de l’alimentation du concasseur de la taille 80% des passants
des blocs abattus. La taille 80% des passants peut être calculée comme suit :

1. Equation de KUZNESTOV

KUZNESTOV suggère la formule ci-dessous pour déterminer la taille moyenne des


fragments :

III.21

Avec :

 : Diamètre correspondant à 50% des passants


 : Le facteur de roche variant de 7 à 13 suivant la roche

- Pour les roches semi dures ,


- Pour les roches dures fortement fissurées
- Pour les roches dures faiblement fissurées

 : la charge d’explosif (kg)


 : volume de la zone d’influence du trou de mine
La force relative de poids du TNT a comparé à l'ANFO (ANFO = 100) est 115. Par
conséquent l'équation basée sur l'ANFO au lieu du TNT peut être écrite comme (Cunningham,
1987) :

III.22

 : charge d’explosif employé (kg)

 : la force relative de poids de l’explosif à ANFO ( )

III.19 III.23

 : la charge spécifique de l’explosif

III.24
48

Cunningham a déclaré que l'évaluation des facteurs de roche pour le minage devrait au
moins tenir compte de la densité, de la force mécanique, des propriétés élastiques et de la
structure. L'équation est donnée ci-dessous:

III.25
Où RMD est la description de la masse de roche, RDI est l'influence de densité et HF
est le facteur de dureté, ces paramètres étant définies comme suit.
Tableau III. 2 : Paramètres du facteur de roche

RMD-Rock Mass Description JFA-Joint Plane Angle


10 : roche pulvérulente ou friable 20 : Pendage en direction du tir
50 : roche massive 30 : Pendage en direction du tir
40 : Pendage en direction du tir
JF-Joint Factor =JPS+JPA RDI-Rock Density Influence = 0,025
-50
JSP-Joint Plane Spacing HF: Hardness Factor
10: Espacement moyen des E Module de Young, GPa
discontinuités SJ < 0,1 m
20 : 0,1 m < SJ< Taille bloc admissible
x0
50 : SJ> x0

2. Equation de Kuz Ram


La taille maximale des fragments produits dans les tirs est rarement évoquée en détail
dans la littérature.

Il est communément admis que ce paramètre est fortement influencé par la configuration
géologique in situ et la quantité d’explosif utilisée.

Kuz Ram suggère la relation suivante pour évoquer la taille X80 des fragments produits
lors d’abattage :

Avec :
49

 : Diamètre correspondant 80% des passants [m]


 : Diamètre correspondant 50% des passants [m]
 : Index d’uniformité : le coefficient d’uniformité est caractéristique de
l’étalement de la courbe granulométrique et, indirectement de la densité du
matériau.

Avec :

 Coefficient d’uniformité
 : L’espacement
 : La hauteur de la charge (hors surforage) (m)

 : La taille de banc en (m).

 : La banquette (m)
 : Diamètre du trou (mm)
 : Facteur de déviation (de 0,75 à 1,50 m) ou L’écart type de l'exactitude de
forage (m)

Il existe de nombreux modèles utilisés pour la modélisation des courbes granulométriques. La


fonction de Rosin-Rammler (1933) est la fonction la plus utilisée pour décrire les distributions
granulométriques dans le domaine des tirs à l'explosif avec la courbe dont l’équation est la
suivante :

III.26

C’est la fonction de répartition Rx du pourcentage cumulé de matériau passant au


travers d’un tamis de diamètre x ou le pourcentage de passants à la taille x.

Xc: Diamètre correspondant 80% des passants [m], c’est le diamètre caractéristique, il
correspond au point d’inflexion de la courbe.

Ces lois empiriques que l’on ajuste au mieux sur les résultats de terrain sont encore largement
utilisées dans le domaine de l’abattage à l’explosif mais l’amélioration des moyens de calcul
50

numérique devrait conduire à l’utilisation d’approches mécaniques ayant des fondements


théoriques plus approchées.

III.3.3 APPLICATION DU MODELE DE KUZ–RAM AU TERRAIN DE


KAMFUNDWA.
1. Avec la méthode d’AEL

 Modèle de Rosin-Rammler

𝑬
𝑩 𝑫𝒕 𝟏+ 𝑳𝒃 + 𝑳𝑪 𝑳
𝑛 = (𝟐, 𝟐 − 𝟎, 𝟎𝟏𝟒 𝒅 ) × (𝟏 − ) × [√[( 𝑽
)]] × ( + 𝟎, 𝟏) 𝟎,𝟏 × 𝑯 III.27
𝑩 𝟐 𝑯𝒕

3
3 0,1 1+ 3,3−6.7 6,7
𝑛 = (2,2 − 0,014 ) × (1 − ) × [√[( 3
)]] × ( + 0,1) 0,1 ×
127 3 2 10 10

n= 1,3

 Modèle de kuznetsov

V 0,8
X50 = A × ( ) × Q0,167 III.28
Q

99 0,8
X50 = 13 × (117,04) × (117,04)0,167

X50= 25,05 Cm
 Modèle de kuzram

𝑥50
XC = 1 III.29
[(0,693)𝑛 ]

25,05
XC = 1 = 33,21 Cm
[ (0,693)1,3 ]

 Passant au tamis
51

0.50 1.3
−( )
Rx = 100 {1 − 𝑒 0.33 } = 82%

2. Avec la méthode de Langefors

 Modèle de Rosin-Rammler

𝑬
𝑩 𝑫𝒕 𝟏+ 𝑳𝒃 + 𝑳𝑪 𝑳
𝑛 = (𝟐, 𝟐 − 𝟎, 𝟎𝟏𝟒 ) × (𝟏 − ) × [√[( 𝑽
)]] × ( + 𝟎, 𝟏) 𝟎,𝟏 ×
𝒅 𝑩 𝟐 𝑯𝒕 𝑯

4
4,39 0,1 1+ 3,7−73 5,7
𝑛 = (2,2 − 0,014 ) × (1 − 4,39) × [√[( 4
)]] × ( + 0,1) 0,1 ×
127 2 11 11,7

n = 1,1
 Modèle de kuznetsov

V 0,8
X50 = A × ( ) × Q0,167 III.28
Q

211,9 0,8
X50 = 13 × (145,95) × (145,45)0,167

X50= 40,3 Cm
 Modèle de kuzram

𝑥50
XC = 1 III.29
[(0,693)𝑛 ]

40,3
XC = 1 = 56 Cm
[ (0,693)1,1 ]

Ces paramètres ne sont pas acceptable au concasseur de HMS vu la taille max


admissibles qui est de 50 cm
52

C’est ainsi qu’à l’aide du Modèle de Kuzram, nous avons retenu la méthode d’AEL
qui prévoit comme taille granulométrique :
 X50 = 25.05 Cm
 XC = 33.21 Cm
 Rx = 82%
Ces paramètres sont parfaitement acceptables au concasseur de HMS vu que la taille max
admissible est de 50 Cm.

III.3.4 CALCUL DU NOMBRE DES TROUS DE MINE


La détermination du nombre de trous de mine se basera sur la production planifiée. A la
mine de Kamfundwa la production mensuelle est de 300000 m3 et le minage se fait une fois par
semaine.
Ainsi la production par semaine sera :
300000
Ps = x 7 = 70000m 3/Semaine
30
Connaissant le volume total à fragmenter par semaine, nous pouvons déterminer le
nombre total des trous de mine (Nt) de la manière suivante :

Volume à fragementer par semaine


Nt = III.30
Volume mine par trou

70000
Nt = = 707 Trous
99

III.3.5 CALCUL DE LA QUANTITE D’EXPLOSIF A CHARGER

Connaissant la quantité d’explosif à charger Qt dans un trou et le nombre des trous Nt,
nous pouvons déterminer la quantité totale d’explosif à utiliser pour chaque minage par
semaine, la relation est définie par :
Quantité totale d’explosif = quantité explosif par trou (Qt) x Nt par semaine
Quantité totale d’explosif = 99 x 707= 69993 Kg

III.3.6 Calcul du nombre d’artifices de minage à utiliser

1. Booster ou Cartouche amorce


53

Dans chaque trou de mine, on prévoit une cartouche amorce (pentolite booster 400g),
D’où le nombre de pentolite booster correspond au nombre de trou de mine par semaine

Nombre de pentolite Booster = Nombre de trou de mine Nt = 707 Pièces

2. Détonateur fond-trou
Chaque pentolite est associé à un détonateur fond trou. D’où, le nombre correspond au
nombre de pentolite booster nécessaire par semaine d’exploitation.

Nombre de détonateur fond trou = nombre de pentolite = 707 pièces

3. Relais
Le nombre de relais est déterminé par le type de schéma de tir utilisé pour fragmenter un
certain volume de matériau. Par expérience, nous pouvons assimiler le nombre de relais utilisé
à 90% du nombre de trou de mine, mais à la Gécamines on considère le nombre des relais égal
au nombre des trous.

Nombre de relais = nombre de trou de mine = 707 Pieces

4. Mèche lente ou Durafuse


A chaque minage correspond deux mèches lentes.

Donc le nombre de mèche lente = 2 pièces

III.4. CONCLUSION
De ce chapitre, après analyse et évaluation des paramètres de fragmentation sur base de
l’application des différentes méthodes utilisées, nous avons retenu ceux donné par la méthode
d’AEL, dont pour la maille de 3 x 3 m2, la charge spécifique est de 1,18 kg/m3

En appliquant l’élaboration de paramètre de tir à l’aide du modèle de KUZ-RAM, nous


avons obtenu les paramètres granulométriques qui sont parfaitement acceptables au
concentrateur soient X50=25.05 Cm et XC=33.21 Cm. Ainsi par rapport à la distribution
granulométrique des blocs après minage.

Toujours en partant des paramètres issus d’AEL, nous avons pu déterminer le nombre
de trous à forer par minage de 707 qui correspond au nombre de pentolite, de détonateurs fond-
trou et des relais, la quantité totale d’explosif qui est de 69993 Kg
54
55

CONCLUSION GENERALE

Ce présent travail avait pour le but de choisir et élaborer les paramètres tirs optimaux
pour une bonne taille ou granulométrie acceptable.

Dans le cadre de notre étude, nous avons examiné les minages à la mine à ciel ouvert de
kanfundwa. Nous avons observé une granulométrie de gros blocs après les opérations de
fragmentation. Ainsi, notre objectif consistera à sélectionner et à élaborer un plan de tir afin
d'obtenir une granulométrie satisfaisante.

Les méthodes de Langefors, d’A.E.L et le modèle de Kuz-Ram ont été utilisées dans ce
travail pour déterminer la géométrie du forage ainsi que les différentes charges spécifiques
d’explosif. Nous avons retenu la méthode d’A.E.L et le modèle de Kuz-Ram (Kuznestov et de
Cunningham) vu les résultats obtenus par rapport aux autres. Les modèles de fragmentation
empiriques (Kuz-Ram, Kuznestov et Cunningham) possèdent l’avantage conceptuel de prévoir
la taille maximale de blocs, la taille médiane de fragments et aussi de quantifier l’influence de
la variation de paramètres spécifiques sur les résultats de tir obtenus. Nous avons décidé de
garder toujours les mêmes paramètres entre autres la maille de forage de 3× 3 ; la hauteur de
bourrage de 4 m, la profondeur de 11m La charge spécifique est de 1,18kg/m3 qui respecte les
tables d’A.E.L pour les roches dures. A l’aide du Modèle de Kuz-ram, nous avons retenu
comme taille granulométrique

 X50 = 25.05
 XC = 33.21

Ces paramètres sont parfaitement acceptables au concasseur vue que la taille maximale
admissible au concasseur est de 50 cm..
56

BIBLIOGRAPHIE

I. OUVRAGES ET ARTICLES

1. A.E.L Mining Services (2010): Product catalogue, Report I.


2. BLANCHIER A. (2006), Utilisation des explosifs dans le génie civil, Edition Paris.
3. CECILE C. (Juillet 2007), Analyse et optimisation des pratiques d’abattage à
l’explosif dans une carrière de granulats, Paris, centre de géosciences.
4. CUNNINGHAM C.V.B., (1983). The Kuz-Ram model for prediction of
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5. FLEURISSON J.A. (2001), Structures géologiques et stabilité des pentes dans les
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6. FRANÇOIS A. (1974): Stratigraphie, tectonique et minéralisations dans l’Arc
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8. GOKHALE B.V. (2011): Rotary Drilling and Blasting in Large Surface Mines, New
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10. ROSMANITH H.P. (2003). The mechanics and physics of electronique blasting.
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11. PETER M. (Novembre 2001), Mécanisme de l’explosion, ouarzazate, Autriche,
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II. MEMOIRES

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57

2. NKOMBA K.(2009), Avant-projet d’un programme informatique de la fragmentation


en fonction des propriétés physico – mécaniques des formations géologiques.
Application à la mine de Kwatebala de TFM), Polytechnique UNILU.
3. KIBWEJA K. (2015) :Fin de l’artisanat à Kamatanda et place à l’étude de rentabilité
d’un projet d’exploitation à l’échelle industrielle. Polytechnique UNILI.
4. TSHIKONDE F. (2013) : Optimisation des paramètres de fragmentation à la mine à ciel
ouvert de Kinsevere (cas du central pit), Polytechnique UNILU.
5. SHUTSHA B. (2014) : Optimisation des paramètres de fragmentation dans une mine à
ciel ouvert sous niveau hydrostatique (cas de la phase A projet 1220 de la mine de
kamfundwa), Polytechnique UNILU.
KALUME P. (2014) : Analyse et optimisation des paramètres de fragmentation (cas du projet
1270 de la mine de Luswishi) Polytechnique UNILU

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