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REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO

UNIVERSITE NOUVEAUX HORIZONS


FACULTE DES SCIENCES TECHNOLOGIQUES

EFFET DE STABILISATION A L’EMULSION DE


BITUME SUR LES PROCESSUS DE MOUILLAGE
ET SECHAGE D’UN SOL LATERITIQUE
Mémoire présenté et défendu en vue de
l’obtention du grade de licencié en Génie Civil

Présenté par : KABANGA KAYTE STEPHANE

REPUBLIQUEAnnée
DEMOCRATIQUE
Académique 2021-2022
DU CONGO
UNIVERSITE NOUVEAUX HORIZONS
FACULTE DES SCIENCES TECHNOLOGIQUES

EFFET DE STABILISATION A L’EMULSION DE


BITUME SUR LES PROCESSUS DE MOUILLAGE
ET SECHAGE D’UN SOL LATERITIQUE
Mémoire présenté et défendu en vue de l’obtention du
grade de licencié en Génie Civil

Présenté par : KABANGA KAYTE STEPHANE

Directeur : Prof. MUSHOMBE MUMA, Ir., Ph.D.

Encadreur : MOHAMED SEKOU KOUROUMA

AOUT 2022
EPIGRAPHE

« Une erreur, fût-elle vieille de cent mille ans, par cela même qu’elle est vieille, ne constitue pas une
vérité ! La foule invariablement suit la routine. C’est au contraire, le petit nombre qui mène le
progrès. »

Gustave Flaubert

I
REMERCIEMENTS
Avant toutes choses, je tiens à remercier le Seigneur de m’avoir donné la force de continuer, la
persévérance dans le recommencement des essais n’ayant pas aboutis, l’énergie, le sérieux et le
courage de rédiger ce mémoire.
Tous les étudiants le savent, cette partie du travail présentée dans la genèse de ce document mais
souvent rédigée en dernier, est la plus agréable à écrire. Je tiens donc à exprimer mon ultime
gratitude à M. Mushombe Muma, professeur à l’université nouveaux horizons et mon directeur, qui
m’a confié cette étude, professeur sans qui, ce travail n’aurait point abouti. Sa disponibilité, son
attention, sa vigilance m’ont été d’un soutien incontestable.
Je souhaite exprimer ma gratitude à M. Mohamed Sekou Kourouma, assistant à l’université
nouveaux horizons, pour son encadrement, sa compétence, ses conseils, sa disponibilité, sa vigilance
et sa maitrise.
Mes remerciements sont adressés particulièrement à mes parents et à mes tuteurs : Kayte Lutanda
Gabriel et Komba Maka Lilianne, qui m’ont soutenu, aimé, protégé et suivi. Pour leur soutien,
moral, matériel, spirituel et émotionnel.
A mes tantes ; Agnes Kilume, Denise Kalumba, Sidonie Bondo, Astrid Kasongo, Antoinette Kapya
et Francine Kisenga qui m’ont choyé et accompagné depuis ma tendre enfance jusqu’à ce jour.
Je remercie vivement ma famille, mes frères et sœurs Gracia Kabanga, Mireille Kyungu, Cedric
Kabanga; Ludovic Bokuli, Cedric Bokuli, Raissa Kasongo, Rayan Mukebo, Agnès Kahozi et Elikya
Kasongo.
Mes remerciements s’adressent également à ma tendre grand-mère et au Colonel Badi Badi Vincent
pour leur présence dans les moments difficiles de l’accomplissement de cet ouvrage.
Je ne peux conclure ces remerciements sans mentionner mes amis qui ont contribué à des degrés
divers à l’achèvement de cet ouvrage, je cite ; Rachel Ponda, Candy Bwambu, Guy kamulete,
Christian Mugisho, Valery malu, Jonathan Matanda, Seif Nasher, Jonathan Biavanga, Daniel
Nkulu, Samuel Kibambe, Oceane Aridja et Enoch Inana.
Je remercie également mes camarades de promotion avec lesquels j’ai cheminé jusqu’à ce niveau  ;
Alicia Lumbu, Lens Mahuza, Victore-Merguez, Benedicte Tekela, Marie-Charlotte Bulungi, Emil
Ngongo, Emmanuel Kilosho, Jonathan Sumbu, Elielle Kakudji, Kendra Ilunga, Fabio Mumba,
Valery Ilunga, normand Mutumbe, Delphin Nkulu, Roland Bangavene, Samuel Ngombe, Viviane
Kitenge, Wynnie Cibangu, Nancy Ndelela, Christian Bushiri et Rabbi Mbuyi.
Pour finir, la liste des personne ayant contribués, d’une façon ou d’une autre, à l’aboutissement du
présent ouvrage étant longue et l’espace restreint, j’espère qu’elles se reconnaitront et je leur exprime
toute ma gratitude.

II
RÉSUMÉ

La majorité des problèmes en géotechnique, ont pour cause principale l’eau, il est donc primordial
pour l’ingénieur de rechercher les meilleures capacités des matériaux de construction en analysant les
conditions de drainage des sols excavés.

Ce travail analyse donc dans un premier temps les paramètres d’identifications et de compactage des
sols latéritiques expérimentés par des essais ; d’analyse granulométrique, de limites d’Atterberg et de
compactage par essai Proctor intermédiaire. Il en résulte ; une granulométrie bien étalée, une plasticité
moyenne, une densité sèche optimale égale à 1951.16 g/cm 3 et une teneur en eau optimale y
correspondant de 12.01 %.

Par la suite, ce travail étudie la possibilité d'obtenir des résultats de meilleures caractéristiques de
drainage des sols latéritiques stabilisés à l'émulsion de bitume, à différents pourcentage d'amélioration,
à savoir ; 2%, 5% et 7%. Des échantillons compactés dans des moules en pvc soumis à une simulation
des effets de la nature, tel que le mouillage à deux jours par immersion du fond et le séchage intégral à
l’air libre à même intervalle de temps répété. Les échantillons ayant les résultats les plus satisfaisants
présentent ; une teneur en eau absorbée et évacuée par les éprouvettes à 0% d’ajout en stabilisant de
8% et 0% respectivement. Apres ajout de l’EMB, une variation positive de la teneur en eau est
observée, l’absorbée (0%) et l’évacuée (7%) par les éprouvettes à teneur en EMB de 7 %.

Il peut donc en être conclu que l’émulsion de bitume possède des caractéristiques lui permettant
d’augmenter l’imperméabilité les sols latéritiques et d’en améliorer la susceptibilité à drainer l’eau
potentiellement emmagasinée.

III
Table des matières
EPIGRAPHE.........................................................................................................................................I
REMERCIEMENTS..............................................................................................................................II
RÉSUMÉ...........................................................................................................................................III
TABLE DES FIGURES..........................................................................................................................VI
TABLE DES TABLEAUX.....................................................................................................................VII
LISTE DES ABREVIATIONS...............................................................................................................VIII
INTRODUCTION GENERALE................................................................................................................1
CHAPITRE I : ETUDE BIBLIOGRAPHIQUE.............................................................................................4
1.1. Les Sols latéritiques.....................................................................................................................4
1.1.1. Généralité.............................................................................................................................4
1.1.2. Définition :............................................................................................................................4
1.1.3. Formation de la latérite........................................................................................................5
1.1.4. La classification de la latérite................................................................................................7
1.1.5. Caractéristiques des sols latéritiques :..................................................................................8
1.1.6. Répartition des latérites dans le monde...............................................................................9
1.1.7. Les sols latéritiques de la RDC............................................................................................10
1.1.8. Utilisation des latérites.......................................................................................................12
1.2. L’EMULSION DE BITUME............................................................................................................13
1.2.1. DEFINITIONS.......................................................................................................................13
1.2.2. Obtention d'une émulsion de bitume.................................................................................14
1.2.3. Stabilité de l'émulsion........................................................................................................15
1.2.4. Action des émulsifiants.......................................................................................................16
CHAPITRE II : DESCRIPTION DES ESSAIS...........................................................................................19
2.1. Matériaux utilisées ;..................................................................................................................19
2.2. Les essais d’identification..........................................................................................................22
2.2.1. Analyse granulométrique...................................................................................................22
2.2.2. Les limites d’Atterberg........................................................................................................26
2.3. Essai de compactage..................................................................................................................30
CHAPITRE III : PRESENTATION ET INTERPRETATION DES RESULTATS...............................................35
3.1. Préambule :...............................................................................................................................35
3.2. Essais granulométriques............................................................................................................35
3.2.1. Teneur en eau naturelle.....................................................................................................35
3.2.2. Analyse granulométrique par tamisage..............................................................................35
3.2.3. Essai de détermination des limites d’Atterberg..................................................................37

IV
3.3. Essai de compactage Proctor :...................................................................................................38
3.4. Côté sec (à gauche) de l’optimum à 95%...................................................................................43
3.5. Côté humide (à droite) de l’optimum à 95%..............................................................................45
CONCLUSION...................................................................................................................................47
BIBLIOGRAPHIE...............................................................................................................................48
ANNEXES.........................................................................................................................................50

V
TABLE DES FIGURES

Figure 1 Répartition de la latérite dans le monde.................................................................................23

Figure 2 Limites des régions latérisés...................................................................................................24

Figure 3 Emulsion cationique...............................................................................................................29

Figure 4 Emulsion anionique de bitume...............................................................................................29

Figure 5 Vue aérienne de la carrière située dans le site de KAPONDA...............................................33

Figure 6 Courbe granulométrique et indicateur associés (Guilhem 2015)............................................37

Figure 7 Abaque de plasticité de Casagrande, pour différents types de sols. (D’après Casagrande,
1948, et Howard, 1977)........................................................................................................................42

Figure 8 Courbe de compactage Proctor...............................................................................................46

Figure 9 Illustration de spécification de compactage sur terrain...........................................................47

Figure 10 Analyse granulométrique de l'emprunt latéritique................................................................50

.Figure 11 Limite de liquidité des fins..................................................................................................52

Figure 12 Courbe Proctor intermédiaire 0% d'ajout de stabilisant........................................................53

Figure 13 Courbe Proctor à 2% d'EMB................................................................................................54

Figure 14 Courbe Proctor à 5% d'EMB................................................................................................55

Figure 15 Courbe Proctor à 7% d'EMB................................................................................................55

Figure 16 Variation de la densité sèche à différents pourcentages d’ajout en fonction de la teneur en


eau........................................................................................................................................................56

Figure 17 Variation de la densité sèche à différents pourcentages d’ajout en fonction de la teneur en


eau & l'EMB.........................................................................................................................................56

Figure 18 Variation de la densité sèche avec le taux d'amélioration.....................................................57

Figure 19 Quantité d’eau absorbée versant sec.....................................................................................58

Figure 20 Quantité d’eau évacuée versant sec......................................................................................59

Figure 21 Quantité d’eau absorbée versant humide..............................................................................60

Figure 22 Quantité d’eau évacuée versant humide...............................................................................60

VI
TABLE DES TABLEAUX

Tableau 1 Classification des sols latéritiques par Lacroix (1913).........................................................19

Tableau 2 Formes minéralogiques des oxydes présents dans les latérites par Lacroix.........................21

Tableau 3 Caractéristiques des trois classes de graveleux latéritiques (GL) de la RDC (Bohi, 2008). .24

Tableau 4 Utilisation des émulsions selon leur stabilité.......................................................................26

Tableau 5 Composants du bitume.........................................................................................................29

Tableau 8 Points d'échantillonnages.....................................................................................................33

Tableau 6 Caractéristiques de l'émulsion de bitume FLEXKOTE........................................................34

Tableau 7 Indice de plasticité caractérisant les sols..............................................................................41

Tableau 9 Analyse granulométrique de l'emprunt................................................................................49

Tableau 10 Limite de liquidité..............................................................................................................50

Tableau 11 Limite de plasticité.............................................................................................................51

Tableau 12 Densité sèche à 95% par ajout...........................................................................................52

Tableau 13 Eau de mouillage d'optimum minimum par taux d'émulsion.............................................56

Tableau 14 Influence de l'eau au mouillage et au séchage en %...........................................................63

Tableau 15 Proctor Intermédiaire à 0% d'ajout....................................................................................64

Tableau 16 Proctor Intermédiaire à 2% d'ajout.....................................................................................65

Tableau 17 Proctor Intermédiaire à 5% d'ajout.....................................................................................66

Tableau 18 Proctor Intermédiaire à 7% d'ajout.....................................................................................67

Tableau 19 Teneur en eau + teneur en EMB........................................................................................68

Tableau 20 Teneur en eau de mouillage d'EMB...................................................................................69

VII
LISTE DES ABREVIATIONS

∆w : Intervalle des teneurs en eau


γd : Masse volumique du sol sec, exprimée en g/cm3
γd opm : Masse volumique optimale du sol sec, exprimée en g/cm3
γs : Masse volumique des grains solides, exprimée en g/cm3
γw : Masse volumique de l’eau, exprimée en g/cm3
µm : Micron
A.O.F. : Afrique Occidentale Française
A.E.F : Afrique équatoriale Française
C80µm : ¨Pourcentage des fines
CBR: California Bearing Ratio
Cps : Coups
D10 : Diamètre des grains correspondant à 10% du tamisât cumulé
D30 : Diamètre des grains correspondant à 30% du tamisât cumulé
D60 : Diamètre des grains correspondant à 60% du tamisât cumulé
EMB : Emulsion de bitume
ESU : Enduits superficiels d’usure
GB : Grave Bitume
GL : Graveleux Latéritiques
GNT : Grave Non Traitée
IP : Indice de Plasticité
ICBR: Indice CBR
MH : Masse sol humide
MW : Masse d’eau
Ms : Masse sol sec
MS ; Medium pour émulsion de bitume à rupture moyenne;

Nbr : Nombre
OPI : Optimum Proctor Intermédiaire
Optm : Optimum
RDC : République Démocratique du Congo
RS ; Rapid Setting pour émulsion de bitume rupture rapide;

SS ; Slow pour émulsion de bitume à rupture lente.

PRCTR : Proctor

VIII
TA : Tensio-actif
W : Teneur en eau pondéral
Weau M: Teneur en eau de mouillage
Weau A: Teneur en eau appliquée
WOPT : Teneur en eau optimale
WNAT : Teneur en eau naturelle

IX
INTRODUCTION GENERALE

Les infrastructures routières, leurs impacts sur le développement économique, social et touristique du
pays, leur participation à l’aménagement équilibré du territoire et leur soutien sur les investissements
et le désenclavement des populations rurales, ont conduit aux développements rapide des chaussées
routières, qui à leur tour demandent un besoin important en matériaux locaux de construction des
structures routières et autoroutières. Ces structures sont réalisées de plus en plus fréquemment à partir
des sols contenant des particules fines qui nécessitent un traitement adéquat pour répondre aux
caractéristiques mécaniques demandées et aux besoins souhaités de mise en œuvre.

Cependant, bien que de qualité souvent médiocre, les matériaux nécessaires à la confection des assises
routières, butent l'ingénieur à joindre coût, qualité et disponibilité, il devient donc obligatoire qu’il s'en
approvisionne localement, mais par contre qu’il en améliore les propriétés, par différents procédés de
stabilisation, pour qu'ils répondent aux normes d'exécution des couches de la chaussée.

La présence des particules fines (dont le diamètre est inférieur à 80 micron), présentent dans les sols
utilisés (dans ce cas précis, les sols latéritiques provenant d’un site situé dans la chefferie de
KAPONDA à environ 20Km à l’ouest de la ville de Lubumbashi) et produites lors des opérations de
mise en œuvre peuvent nuire à l'ouvrage.

Ce présent travail, vise donc à présenter la stabilisation à l’émulsion de bitume d'un sol latéritique et
de ressortir le comportement de cette dernière face aux effets du mouillage et du séchage intrinsèque,
liés aux effets du temps (durée de saturation, humidité, température, ...etc.) comparables au climat.

Des expériences ont étés réalisés au laboratoire, entre autres les essais ‘’d’identification’’ plus
particulièrement :

- L'analyse granulométrique

- Les limites d'Atterberg

Il y a aussi l’essai de compactage ;

- L 'essai "Proctor" qui assure le "compactage" visant à reproduire les effets des engins de compactage
"in situ", au laboratoire.

Avant d'entrer plus en détails voici donc, les différents points phares du contenu de ce travail.

Le mémoire comporte quatre chapitres, répartis en deux parties : .

I. La première partie repose essentiellement sur une étude bibliographique, elle traite des généralités
de ce travail et comporte deux chapitres :

1
Le premier chapitre décrit les concepts clés utilisés dans leurs généralités à savoir les sols latéritiques,
leurs compositions, ainsi que le stabilisant utilisé comme ; l’émulsion de bitume et ses
caractéristiques.

Le second chapitre s'intéresse quant à lui à exposer les essais réalisés dans leurs généralités sans
chercher à en présenter les résultats ni à les interpréter.

Tout ceci en s’appuyant sur des théories issues de recherches et travaux expérimentaux déjà effectués.

II. La seconde partie plus ou moins expérimentale comme son titre l'indique, comporte qu’un
chapitre :

Le troisième chapitre, présente ce travail à travers un aperçu des résultats obtenus au laboratoire, des
expériences sur les matériaux prélevés, des procédures suivis, de la schématisation des différents
résultats (différentes courbes, superposition des courbes, rapport de proportionnalités, tableaux des
données prélevées), accompagnés chacun d’une interprétation et des conclusions tirées.

Pour finir, une conclusion générale des différents points de ce mémoire est présentée en fin de travail
dans une perspective, permettant à l'avenir, d'en améliorer le contenu ou d'orienter d'autres travaux
convergents dans cette optique.

2
PARTIE I : ETUDE BIBLIOGRAPHIQUE

3
CHAPITRE I : ETUDE BIBLIOGRAPHIQUE

1.1. Les Sols latéritiques


1.1.1. Généralité
Les sols latéritiques, localisés en général dans les zones tropicales, ont fait l’objet de plusieurs études,
comme matériaux de construction, des bâtiments comme des chaussées routières. Ces sols sont
largement utilisés en construction routières dans le monde, en Afrique en général et en RDC en
particulier. Les recommandations utilisaient comme critère de sélection de ces matériaux, font recours
aux courbes granulométrique, au pourcentage des fins, à l’indice de plasticité, à la teneur en eau, …
etc.

Bohi, (2008), indique que « c’est l’un des meilleurs matériaux de construction, rempli de cavités et de
pores, possédant des grandes quantités de fer de coloration rouge et jaune. Aussitôt taillée de la forme
voulue, la masse devient aussi dure qu’une brique, et résiste à l’eau et à l’air bien mieux que tout autre
brique que j’ai vue aux Indes ».

La RDC, à son tour, selon les recherches effectuées par l’ingénieur chimiste Ganse, possède en elle
des substances ferrugineuses connues sous le nom de latérite ou sol latéritique. On retrouve ce sol à
des faibles profondeurs sous forme de fragment graveleux ou de blocs ou banc continus (Ganse &
Van, 1957).

1.1.2. Définition :
Plusieurs auteurs ont travaillé sur les propriétés des sols latéritiques qui sont utilisés comme matériaux
de construction ou comme supports d’ouvrages divers du génie civil.

Les sols latéritiques peuvent être défini comme matériaux granulaires utilisés dans la construction de
la structure de la chaussée Nous allons donc définir ici la latérite qui en est la principale composante.

La latérite est définie comme étant un sol rouge vif ou rouge-brun, très riche en oxyde de fer et
alumine, formé sous climat tropical. (Ce sol se transforme en une cuirasse impropre à la culture sous
l'effet de l'alternance saison sèche/saison humide. La latérite peut être exploitée comme gisement de
fer ou d'aluminium [bauxite].)

Le terme latérite étymologiquement "later" veut dire "brique". C'est H. Buchanan qui, en 1807, qui a
introduit le terme latérite (de later, brique) pour désigner un matériau rouge, durcissant à l'air et
servant, en Inde, à construire des maisons. Ce terme a ensuite servi à qualifier tout matériau rouge se
formant en pays tropical. La latérite provient de l'altération superficielle des roches silicatées ou
carbonatées sous l'action des agents atmosphériques, en climat chaud et humide : c'est le phénomène
de latéritisation ou ferralisation.

4
Elle constitue un produit commun de l'altération des roches sous les climats tropicaux. Elle est apparue
pour la première fois dans la littérature scientifique il y a environ deux cents ans (Maignien, 1966).

Autret,(1983) quant à lui, a analysé un nombre important d’ouvrages traitant des sols latéritiques il
propose donc de distinguer :

- Les sols fins latéritiques ;


- Les graveleux latéritiques, utilisés en construction routière pour les différentes couches.
- La carapace latéritique ou horizon latéritique, couche très dure mais pouvant être détruite par un
engin de terrassement, une pioche, etc.
- La cuirasse latéritique, couche très dure de matériau aggloméré ressemblant à des scories
difficilement destructibles par des engins à lame, parfois naturellement fragmenté.

Toutes ces différentes définitions montrent que ces sols proviennent des interactions physico-
chimiques des sols sur place. Cependant, ces définitions cachent des caractères particuliers de la
formation de ces matériaux.

1.1.3. Formation de la latérite


Le facteur principal de formation de la latérite est le climat et le temps. Lors de l'altération, les
minéraux de base les plus instables disparaissent tandis que les ions les plus solubles s'échappent en
solution. Ceux qui restent sur place forment de nouvelles roches.

La formation ou la latérisation est un processus d’altération de la roche mère qui s’exerce aux cours
des millions d’années. C’est un phénomène caractérisé par la mise en solution des éléments
constituants.

Selon la topographie, l’altération de ce gisement due aux précipitations et/ou à la chaleur, engendre
des matériaux riches en oxydes de fer Fe2O3 et d’Aluminium Al2O3. Ce processus d’altération se
caractérise par une perte de trois types de minéraux à savoir les alcalis, la silice et une accumulation en
proportion variée d’hydroxydes de fer, d’alumine, de manganèse libre ou associé au Kaolinite. On
appelle ce processus d’altération ; latérisation ou ferralitisation pour le sol ferralitique (Maignien,
1982).

Diverses théories peuvent expliquer le développement de sols latéritiques :

- Résidus : Les latérites se développeraient sur une roche mère saine après une très longue période
d'altération et d'exposition à un climat aride.

Un tel développement nécessiterait une très grande quantité de roche pour produire assez de fer
résiduel, sous forme d'oxydes, comme l'hématite ou la goethite. Cette théorie est la plus couramment
reconnue.

5
- Horizon de sol : cette théorie consiste en la précipitation directe au-dessus de la zone de fluctuation
de la nappe d'eau. Cependant, cette théorie n'existe pas pour le cas des latérites très épaisses.

- Dépôt : un dépôt de fer et d'aluminium, à partir d'ions en solution. Ceci serait valable pour les
latérites béchiques ou constituées d'agrégats pisolithiques, mais n'expliquerait pas le cas des latérites
massives

- Nappes influencées par les conditions de surface : les latérites se formeraient par altération de la
roche mère, du fait d'eaux acides issues de marécages, ou enrichies en acides organiques par l'action
des végétaux.

La vérité serait une conjonction de ces théories, jouant chacune à plus ou moins grande importance.

Certains facteurs cités ci-haut ont une influence prépondérante sur l’altération des roches et la
formation des sols latéritiques qui en découlent, ce sont :

 Le climat (pluviométrie, température, bilan hydrique) ;

 La topographie (érosion et drainage) ;

 La végétation (matière organique, bactéries, acides humiques) ;

 La roche-mère.

a. Le climat
L’influence du climat sur la formation des latérites est multiforme :

 La température intervient dans la réaction physique et chimique nécessaire à la formation des sols.
Ses grands écarts journaliers ou saisonniers associés au bilan hydraulique et à la prédominance de
l’activité bactérienne conduisent à la destruction de minéraux argileux formés.

 Le processus s’arrête au niveau de la formation de ces minéraux argileux dans les régions
tempérées. (Maignien, 1966), a remarqué que la majorité des sols latéritiques contemporains se
développent sous des températures moyennes annuelles qui avoisinent 25 °C. On peut en conclure
que les latérites se forment dans les régions où la température est élevée.

 Les précipitations sont nécessaires à la formation des latérites, mais restent très variables dans la
littérature sous attendu. Mais (Maignien, 1966), aussi a remarqué que les valeurs des précipitations
peuvent être différentes pour un sol sous climat tropical à saison peu étalée et pour un sol sous
climat équatorial à précipitation étalée ;

 L’action de l’eau est indispensable sur le devenir du produit final : pour un bilan hydrique
excédentaire, entraîne un lessivage des éléments comme CaO, MgO, Na 2O, K2O et SiO2 et pour un
bilan hydrique déficitaire une accumulation d’oxyhydroxyde, principalement du fer et de l’alumine.

6
b. La topographie
Le relief conditionne le drainage, contrôle la vitesse de l’altération, d’après de nombreuses études, il y
a une relation entre les différentes formes de terrain et les caractéristiques des latérites :

 Les latérites indurées, sont associées à des topographies subhorizontales et à des plateaux élevés ou
ayant des ondulations douces, mais rarement à des pentes raides.
 Pour la forte pente, elles ont de couleur plutôt rouge due à la présence des oxydes de fer.
 Elle est plus proche de brun et du jaune que rouge dans la pente moyenne, due à la présence des
oxyhydroxyde de fer du type goethite (Fe2O3, H2O) ou limonite (2Fe2O3, 3 H2O).
 La latérite tendra vers le gris ou le noir en arrivant dans la zone plate.

c. La végétation
Le rapport entre le climat et les latérites débouche nécessairement sur le rapport entre le type de
végétation et les latérites. Gluka et Eshart, cités par Maignien (1966), soutiennent que la latérite ne
peut se former que sous végétation forestière et que l’induration suivrait la disparition du couvert
forestier. C’est ainsi que les latérites durcies sont plus répandues dans les régions de savane. Les
formes nodulaires sont très courantes dans les régions forestières.

La végétation influe sur la teneur en éléments grossiers des horizons superficiels des sols latéritiques
en limitant l’érosion (les débris de quartz et gravillons se concentrent par suite de l’entraînement des
matériaux fins par les eaux de ruissellement). L’action des racines provoque aussi une certaine
homogénéisation de ces matériaux.

d. La nature de la roche mère


En Afrique sub-saharienne, notamment en Afrique de l’ouest, la latérisation peut se réaliser sur des
roches basiques sous une pluviométrie de 1100 mm/an alors que sur des granites riches en quartz cette
limite s’élève à 1250 – 1300 mm/an.

1.1.4. La classification de la latérite


La classification des latérites a attiré très tôt l’attention des chercheurs. Cette classification est définie
suivant les auteurs soit par un fort pourcentage d’alumine libre, soit par la présence d’agrégation de
substances étrangères. Le tableau 1, récapitule une classification plus simple des sols latéritiques
donnée par A. Lacroix

Tableau 1 Classification des sols latéritiques (Lacroix, 1913)


Teneur en oxyde de fer
Classes et

d’ aluminium

7
Laterite 100 à 90 %

Laterite
90 à 50 %
argileuse

Argil lateritique 50 à 10 %

Argil 10 à 0 %

1.1.5. Caractéristiques des sols latéritiques :


Caractérisé par une forte dégradation des minéraux et une forte concentration du fer et de l’aluminium,
les sols latéritiques, malgré divers changements, gardent ce terme qui est encore largement utilisé.

Les latérites, formant le plus souvent des cuirasses, sont des potentielles réserves de fer ou
d'aluminium à exploitées mais elles interdisent l'installation de la végétation et des cultures, car elles
empêchent l'infiltration des eaux de surface et sont pauvres en éléments nutritifs fertilisants pour les
plantes tel que :

- Le Calcium

- Le Magnésium

- Le Potassium

- Le Sodium

La végétation reste cependant abondante sur ces sols, bien que fragile, par exemple dans les grandes
forêts équatoriales.

a. Caractéristiques physiques
Les résultats des recherches effectués sur les latérites ont permis de tirer qu’elles apparaissent sous des
formes morphologiques variées.

Sur le plan morphologique on retrouve plusieurs types de latérites : Une latérite meuble : elle est
généralement graveleuse et se retrouve dans les horizons concrétionnés et gravillonnaires. Elle est
utilisée dans la construction des routes et dans la construction des bâtiments en blocs de terre
comprimés. Une latérite indurée : son durcissement est mis en place ou alors acquis par exposition à
l’air. Elle est plus spécifiquement utilisée dans la construction des maisons en blocs de terre taillée.

Généralement, la latérite nodulaire est ferrugineuse et apparaît comme une vertu superficielle ou
comme une composante du sol.

8
b. Caractéristiques chimiques
En 1956, Alexander a trouvé que relativement aux autres constituants (gibbsite, kaolinite, titane et
manganèse), les latérites ont une haute teneur soit en fer, soit en aluminium, ou les deux à la fois.

Le fer se présente sous forme, soit de la goethite, soit de l’hématite. Pour l’aluminium, elle se présente
sous forme d’hydroxydes.

c. Caractéristiques minéralogiques
Les oxydes de fer, les oxydes d’aluminium, et des minéraux argileux constituent les éléments majeurs
entrant dans la composition minéralogique des latérites. Ces éléments se présentent sous différentes
formes (Tableau 2).

Tableau 2 Formes minéralogiques des oxydes présents dans les latérites par Lacroix

Oxydes de fer Oxydes d’aluminium Minéraux argileux

Goethite Kaolinite : commune


Gibbsite : commun Boehmite (plus
Limonite : commune Halloysite : plus
rare)
Hematite rare

Magnésite

Magnétite : plus Corindon : très rare Illite : rare

rare Diaspore Montmorillonite


Ilménite

d. Autres caractéristiques

- Couleur : les latérites possèdent diverses couleurs : brun, jaune, rouge, ocre, rose et noir. Ces
couleurs dépendent des compositions minéralogique et chimique des latérites. La couleur rouge est
la plus fréquente, surtout à Madagascar.

- Dureté : il est très difficile de caractériser correctement la dureté des latérites.

Lorsqu’elles sont équivalentes de cuirasse, alors, elles constituent des horizons indurés qui ne peuvent
être morcelé à la main ou à la bêche, mais seulement à l’aide d’un marteau ou d’une barre à mine.

- Masse et poids spécifique apparent

9
1.1.6. Répartition des latérites dans le monde

Les latérites sont largement répandues à travers le monde, dans les régions intertropicales semi -
humides et humides du globe, mais plus particulièrement dans les régions intertropicales d’Afrique, de
l’Australie, de l’Inde, du sud-est asiatique et d’Amérique du sud, (Figure 2).

Selon Segalen (1994), la latérite se développe partout sous les tropiques, là où la température et les
pluies sont suffisantes, c’est-à-dire des sols où l’altération des minéraux des roches tendra à
l’individualisation, des oxydes de fer et d’aluminium avec départ de la silice.

En Afrique, on trouve des latérites dans toute la partie centrale chaude et largement arrosée.

Cet immense territoire renferme la cuvette congolaise ainsi qu’une grande partie de l’A.O.F. et de
l’A.E.F. C’est dans des pays comme la Guinée, la Sierra Leone, le Libéria, la Côte d’Ivoire que les
premiers exemples de latérites ont été décrits et étudiés par des savants français et étrangers.

Pour Madagascar, les parties centrales et orientales qui sont bien arrosées par l’alizé sont des zones de
latérites.

En Asie et aux Indes, les latérites sont développées dans la partie péninsulaire et en particulier sur la
côte ouest dans les provinces de Bihâr, Orissa, Chota – Nagpur. De vastes étendues sont latéralisées en
Thaïlande, en Malaisie, en Indochine, les terres du Bien Hoa sont bien connues.

En Chine du sud, on a noté quelques latérites. L’Australie est latéritique sur ses côtes Nord et Nord –
Est les plus arrosées.

L’Amérique centrale, le Brésil, jusqu’à 30° de latitude Sud présentent de vastes étendues latéritiques.

10
Figure 1 Répartition de la latérite dans le monde

1.1.7. Les sols latéritiques de la RDC


a. Répartition géologique
Nous avons :

1. La zone de l’ouest de l’océan Atlantique


2. La zone nord, est à peu près de celle de la grande forêt équatoriale ;
3. La zone sud essentiellement le Haut-Katanga avec le sud-Est de la province du Kasaï (ex
province du Kasaï)
4. La partie orientale du Rwanda à l’Est de la crête Congo-Nil (Ganse, 1956)

Les détails sont plus amplement reproduits sur la carte de la Figure 2

11
Figure 2 Limites des régions latérisés

b. Caractéristiques physico-mécaniques des latérites de la RDC


La cellule de recherches routières du Congo Démocratique (ex Zaïre) a fondé sa classification des
graveleux latéritiques sur le pourcentage de fines (C 80μm) et le produit C80μm x IP. Les auteurs définissent
trois classes de matériaux appelés « graveleux latéritiques: GL1, GL2 et GL3 » (KALENDA, 2008),
dont les caractéristiques géotechniques sont résumées dans le Tableau 3.

12
Tableau 3 Caractéristiques des trois classes de graveleux latéritiques (GL) de la RDC (Bohi, 2008)

GL1 GL2 GL3

Réfus à 2 mm 63 – 85 (74) 53 – 79 (66) 44 – 71 (57)

Passants à 0,08 mm 8 – 18 (13) 16 – 26 (21) 25 – 37 (31)

Limite de liquidité 26 – 52 (39) 32 – 58 (45) 36 – 66 (50)

Limite de plasticité 9 – 25 (16) 14 – 26 (20) 14 – 34 (24)

125 – 265 300 – 520 535 – 915


C80µm x Ip
(195) (410) (725)

γs Masse volumique sèche > 30 > 29 > 28

γd opm : Masse volumique optimale du sol sec, 21 – 24 19,8 – 23,2 18,5 – 21,5
exprimée en g/cm3 (22,5) (21,5) (20)

Teneur en eau optimale 6 -11 (9) 8 -13 (11) 10 -16 (13)

22 – 102
Icbr 14 – 68 (41) 14 – 46 (30)
(62)

Gonflement (moule CBR) 0,1 0,4 0,8

1.1.8. Utilisation des latérites


Noter que l’un des avantages essentiels du matériau latéritique est sa faible possibilité de gonflement à
l’eau, ce qui en fait un excellent produit de compactage, surtout quand il n’est pas trop sableux.

- Utilisation de la latérite en construction routière ;


Il n’existe pas de moyens pratiques plus simples pour établir une distinction utile du point de vu de
l’ingénieur, les seuls critères permettant de différencier les matériaux latéritiques et ceux qui sont que
partiellement latérisés, sont les propriétés chimiques et minéralogiques. Leurs propriétés sont
suffisamment proches les unes des autres pour que la distinction qu’on serait tenté de faire entre eux
n’ait que peu de signification pour l’ingénieur.

Les sols latéritiques sont utilisés dans le corps de chaussée, des routes revêtues et non revêtues. Dans
le cas des routes en terre, elles sont utilisées comme couche de roulement, et dans le cas des routes
revêtues, elles interviennent en couche de fondation et en couche de base. Dans l’un ou l’autre des cas,
les latérites doivent répondre à des spécifications selon les différentes couches.

13
Ces propriétés des latérites expliquent leur emploi fréquent comme matériau de construction, emploi
comparable à celui des briques.

Cette partie bibliographique a permis de voir la complexité de l’étude des latéritiques. On peut noter
que les recherches sur la caractérisation de ces sols pour leur utilisation en construction routière
restent très timides et que des vagues spécifications.

1.2. L’EMULSION DE BITUME


1.2.1. DEFINITIONS
a. Le bitume
Le bitume est un mélange d'hydrocarbures de masse moléculaire élevée et de substances organiques
très riches en carbone et en hydrogène, utilisé pour le revêtement des chaussées et trottoirs.

C’est aussi un liant hydrocarboné c’est-à-dire composé essentiellement par les molécules constituées
de carbone et d’hydrogène. C’est un sous-produit de la carbochimie et de la chimie du pétrole, c’est
d’une manière générale un matériau adhésif. Cet élément agrégé avec des granulats fournit des «
matériaux enrobés ». C'est aussi par classification de la norme européenne EN 12-597 un liant
bitumineux issu du pétrole étant quant à lui différencié selon sa structure. On retiendra à notre niveau
que le bitume routier (bitume utilisé pour l’enrobage des granulats destinés à la construction et
l'entretien des routes et des structures assimilées).

On en distingue deux types :

- Bitumes Naphténiques ; Les bruts riches en asphaltées et contenants des acides naphténiques qui leur
confèrent une acidité marquée, fort appréciée lors de l’utilisation d’émulsion pour enrobés coulés à
froid.

- Bitumes Paraffinées ; Les bruts plus pauvres en asphaltées qui ne renferment pas ou peu de produits
acides ou basique.

b. Emulsion :
Produit formé par le mélange de deux liquides non miscibles, dont l'un est fractionné en une multitude
de gouttelettes très fines, chargées électriquement, grâce à la présence d'un émulsifiant.

Par définition, les émulsions sont des systèmes instables à plus ou moins long terme. Elles peuvent
être sous forme de fins globules, des liquides les uns dans les autres, le tout dans une phase continue.

c. Emulsion de bitume & processus


Les émulsions bitumineuses sont un mélange de bitume et d'eau liés grâce à la présence d'un agent
émulsifiant (savon). Lorsqu'elles sont exposées à l'air, l'eau s'évapore et laisse le bitume qui durcit et

14
sèche en place. Selon la vitesse de séchage (appelée aussi rupture) de l'émulsion, on trouve les
appellations et utilisations au Tableau 4.

Tableau 4 Utilisation des émulsions selon leur stabilité

Classes des émulsions Usages

RS ; pour rupture rapide; Enduit superficiel, répandage

MS ; pour rupture moyenne; Stabilisation, répandage

SS ; pour rupture lente. Enrobage, imprégnation, stabilisation

Emulsion sur-stabilisée Enrobage et imprégnation, stabilisation

A température ambiante, le bitume est solide, il a donc besoin d’être mis dans des conditions
favorisantes ; son application, son transport et son entreposage. L’ingénieur recours donc au procédé
de chauffage on encore à la formulation d’un mélange physico-chimique, d’où l’apparition de
l’émulsion de bitume.

L’émulsion de bitume est un mélange généralement constitué de deux constituants non miscibles : le
bitume et l’eau. Les deux peuvent former un mélange stable et homogène. Pendant la stabilisation
d’une émulsion, le bitume est fractionné et dispersé en fines gouttelettes dans l’eau par action
mécanique. L’ajout d’un agent tensio-actif forme un film protecteur autour des gouttelettes, les
empêchant de s’agglomérer et permettant ainsi de maintenir le mélange stable et de l’entrepose
pendant un certain temps.

L’émulsion à base de bitume (généralement de 55 à 70 %) dispersé dans de l'eau comporte un


émulsifiant ; utilisée dans les travaux routiers. Les émulsions sont formées par deux liquides non
miscibles.

Le bitume et l’eau peuvent former une émulsion sous action mécanique mais se séparent rapidement
quand le cisaillement s’arrête.

On reconnaît le bitume routier par ses principales caractéristiques: - sa couleur noire; - son
imperméabilité à l'eau; - sa susceptibilité à la température; - son inertie chimique - son pouvoir
d'adhésion et de rétention.

Remarque : La fabrication d’émulsion routière de bitume n’est pas un objectif final mais une
technique pour utiliser ce liant visqueux sous forme fluide.

15
1.2.2. Obtention d'une émulsion de bitume
Deux ‘’énergies ’’ sont nécessaires pour stabiliser le bitume sous forme de gouttes dans l’eau :

1. Énergie physique ; elle fractionne de bitume, effort de cisaillement par mouvement de cisaillement.

2. Énergie chimique : elle créée une surface de séparation entre les différentes phases, nécessite
d’apporter une grande énergie mais cette énergie peut être réduite par ajout d‘émulsifiant qui va être
adsorbé à la surface de contact (à l’interface). Ce qui est important dans une émulsion de bitume c’est
la stabilité. La stabilité chimique particulièrement implique que la coexistence des ingrédients de la
formulation n’interagisse pas entre eux pour affecter la qualité de l’émulsion.

1.2.3. Stabilité de l'émulsion


Une émulsion est stable lorsque le mélange reste homogène, donc lorsqu’elle ne se sépare pas en ses
deux phases constituantes (distinctes).

La quantité et le type d’agent tensio-actif (une fois le tensio-actif mis en place, l’émulsion est
considérée comme métastable), ajoutés au mélange déterminent aussi la stabilité de l’émulsion à
l’entreposage et ils influent sur le temps de cure au moment de la pose. L’agent tensio-actif peut être
soit positivement soit négativement chargé. Cette charge déterminera si l’émulsion est de type
anionique (chargée négativement) ou de type cationique (chargée positivement).

Plusieurs facteurs entrent en jeu dans une stabilité d'émulsion de bitume, entre autre, les émulsifiants,
les granulats, la structure, ...etc.

A cet effet, comme il a été souligné ci haut, on distingue deux types d'émulsion de bitume :

1. Emulsion cationique (pH < 4) : (Nantenaina, 2015)

Comme illustré à la Figure 3, les actions de l’émulsion cationique en sont les suivantes ;
- Les émulsifiants recouvrent la surface des gouttes de bitume

- Les gouttes de bitume chargées positivement se repoussent

16
Figure 3 Emulsion cationique
2. Emulsion anionique (pH > 10) :

Illustré à la Figure 4, les actions de l’émulsion anionique en sont les suivantes ;


- Les émulsifiants recouvrent la surface des gouttes de bitume.

- Les gouttes de bitume chargées négativement se repoussent

Figure 4 Emulsion anionique de bitume

1.2.4. Action des émulsifiants


La diminution de la tension inter-faciale entre les deux liquides : L’émulsifiant se place à l’interface
entre la phase liant et la phase aqueuse diminue la tension entre les deux. Les particules d’un des
liquides se placent autour des particules dispersées, les maintiennent ainsi éloignées les unes des autres
et les immobilisent.

17
Remarque : Le choix et la concentration de l’émulsifiant détermine le pouvoir répulsif, donc la
stabilité de l’émulsion.

a. Action des granulats sur l'émulsions de bitume


Les granulats font partis des facteurs principaux de l'instabilité de l'émulsion, il détermine en grande
partie le processus de rupture. A cela s'ajoute aussi l'adsorption des émulsifiants sur les surfaces
minérales. L'eau est absorbée aussi par les matériaux granulaires. Tout ceci concours à favoriser le
processus.

Nous avons donc :

- contact émulsion / granulats

- adsorption des TA (l’adsorption est un phénomène de surface sur lequel les molécules liquide par
exemple se fixent sur les absorbants) le PH s'en vient augmenter.

- l'augmentation du PH entraine le phénomène de Floculation (les particules s'agglomèrent)

- la coalescence des particules de bitumes et les granulats s'unissent dans un mariage par enrobement.

L’analyse élémentaire d’un bitume est mis en évidence au Tableau 5;

Tableau 5 Composants du bitume

Constituants de Pourcentage
l'émulsion [%]

Carbone 80 à 87

Hydrogène 8 à 12

Soufre 1à9

Azote 0 à 1,5

Oxygène 0,5 à 1,5

a. Application :

L’émulsion de bitume dont l’application la plus répandue est celle de liant d’accrochage dans la
chaussée, application lui permettant de coller deux couches d’enrobé de manière que le revêtement
bitumineux constitue un bloc.

Elle peut servir aussi à divers autre application comme ;

18
- Le traitement des surfaces :
 Les couches d’accrochage
 Les enduits superficiels d’usure (ESU)
- La stabilisation des fondations
- Le micro surfaçage : dans ce cas l’émulsion est directement mis en contact avec les granulats, etc…
- Les émulsions d’enrobage :

Nous pouvons peut citer ;

 Les matériaux bitumineux coulés à froid (MBCF). Leur principale application est la couche de
surface, puisqu’ils apportent à la fois une imperméabilisation des supports et une bonne
adhérence.
 Les « grave-émulsions » (GE)/Betons bitumineux à froid (BBF) Ces produits sont obtenus par
dispersion d’une émulsion de bitume à rupture lente et contrôlée au sein d'une grave puis par
malaxage à froid du mélange. Cette opération est réalisée dans une centrale d’enrobage. Dans le cas
des « grave-émulsions », la rupture de l’émulsion se fait au contact des agrégats et le bitume se fixe
préférentiellement sur la fraction qui a la surface spécifique la plus élevée, c’est-à-dire les fines et
les sables. Après compactage, le bitume forme un mastic plastique très riche en liant qui enchâsse
les gros éléments ne pouvant pas être totalement enrobés et les scelle entre eux. Les « grave-
émulsions » sont utilisables dans toute la gamme des travaux routiers, de la construction neuve
(assises et couches de liaison) jusqu’à l’entretien (reprofilages et réparations localisées), en passant
par le renforcement des chaussées. Pour les BBF, le recouvrement des enrobés doit être très
complet et homogène.

19
CHAPITRE II : DESCRIPTION DES ESSAIS

En génie civil, les matériaux granulaires utilisés doivent répondre à certains besoins d’application liés
à leur tour aux propriétés physico-mécaniques de ces matériaux.

Pour ce faire, l’utilisation des granulats de différents calibres, agencés et élaborés dans les
constructions liées au domaine des travaux publics, à la construction des chaussés par exemple et bien
encore, doit être maitrisé.

La disponibilité en masse de ces matériaux, les aléas multiples pouvant subvenir lors de leur
exécution, obligent l’ingénieur à prévoir un large périmètre de possibilités et donc d’en appréhender
les tenants et aboutissants.

Ceci impose d’entrée de jeu, de présenter les matériaux utilisés et par la suite de présenter les
expériences effectuées. Ce qui met donc en évidence l’intérêt d’avoir recours à certains essais, pouvant
permettre, l’identification et la classification de ces dits matériaux.

Le regard se porte donc aux vues des objectifs d’appréhension encourut, vers les essais : d’Analyses
granulométriques par tamisage (aux normes NF P 18-560) et de Limites d’Atterberg (aux normes NF
P94-051).

2.1. Matériaux utilisées ;

Il n’est pas impossible, mais plutôt rare, de trouver un gisement répondant à toutes les caractéristiques
voulus d’un matériau de construction routière à savoir ;

- Bonne résistance sous l’action des efforts et bonne résistance aux chocs ;
- Bonne géométrie
- Facilité de mise en œuvre et/ou d’élaboration

20
- Bonne compactibilité
- Courbe granulométrique bien étalée, avec quantité de fines acceptables et non nocive
- Bonne stabilité, etc...

La sélection des matériaux granulaires utilisables pour la chaussée, doit répondre à certaines
caractéristiques.

1. Dans cette optique, on a choisi d’étudier les sols latéritiques. Pour ce faire, l’analyse des fractions
granulaires pour cette étude a donc débuté avec 2 kg de sols latéritiques prélevé à l’état naturel
dans la chefferie de KAPONDA plus précisément dans le territoire d’INAKILUBA, dont les
coordonnées approximatives de la latitude et de la longitude sont reprises respectivement ;
(11°35’36.13’’S) et (27°18’50.65’’E). La carte à la Figure 5 montre la vue aérienne du site. Les
matériaux prélevés sont hermétiquement fermés et transportés, sont par la suite soumis aux trois
fractions de tamis normés.

Figure 5 Vue aérienne de la carrière située dans le site de KAPONDA

21
a. Points d’échantillonnage
Les échantillons représentatifs du sol latéritique recueillis dont les coordonnées métriques (UTM) des
20 points d’échantillonnage, se retrouvent au Tableau 6 ;

Tableau 6 Points d'échantillonnages

Numéro X [m] Y [m] Z [m] ID

1 534233,44 8718446,4 1314.52 SOL01

2 534277,58 8718431,6 1326.44 SOL02

3 534194,17 8718326,4 1329.76 SOL03

4 534238,79 8718448,7 1327.51 196

5 534239 8718448,7 1327.48 197

6 534220,48 8718461,2 1327.59 198

7 534204,45 8718457,3 1327.01 199

8 534197,79 8718448,5 1326.24 200

9 534242,94 8718455,6 1329.20 201

10 534245,88 8718455,2 1327.55 202

11 534279,32 8718428,2 1327.52 203

12 534249,11 8718421,3 1328.11 204

22
13 534191,06 8718369,8 1327.73 205

14 534192,03 8718366,6 1328.07 206

15 534182,08 8718338,2 1329.28 207

16 534179,47 8718339,2 1328.40 208

17 534181,97 8718335,7 1329.39 209

18 534192,86 8718328,2 1330.69 210

19 534183,48 8718319 1330.41 211

20 534164,94 8718314,7 1330.83 212

2. Le bitume utilisé est une émulsion de nom « Flexkote » applicable à froid, dont les
caractéristiques sont reprises au tableau 7.

Tableau 7 Caractéristiques de l'émulsion de bitume FLEXKOTE

L'émulsion noire thixotrope sèche en une membrane


Apparence
protectrice flexible noire

Ph 6,0 - 9,0

Viscosité (brookfield) 30° C 1500 - 2500 cps

24 à 48 heures (dépendant du climat et de


Temps de prise
l'humidité)

Essai de chaleur (100° C) Pas d’affaissement, d'écoulement ou de déformation


(ASTM D 36-84) de cloques

Elongation (ASTM D 412) 200% (approximatif)

Remarque ; Le temps de séchage dépend du type de substance, de la température, de l’humidité et de


l’épaisseur de la couche.

Après avoir présenté les matériaux expérimentés il y a moyen de ressortir à présent dans ce qui suit,
les paramètres géotechniques, afin d’en détermine une éventuelle utilisation dans l’exécution d’une
chaussée.

23
2.2. Les essais d’identification

2.2.1. Analyse granulométrique

L’Analyse granulométrique initialement par tamisage aux normes NF P 18-560, effectuée sur une
certaine série de tamis bien repartie, est un essai d’identification, qui cherche à ressortir l’aspect
granulométrique des sols expérimentés. La granulométrie, détermine les paramètres tel que le diamètre
des grains, le pourcentage des particules fines ainsi que la répartition des grains suivant leurs échelles.
Parce que les grains ont une influence non négligeable dans le comportement des sols, cette analyse
les repartit, les quantifie et les classe, pour pouvoir les distinguer et les différencier. Permettant par la
suite, peut-être de pouvoir, soit les retirer, soit en améliorer les propriétés.

L’essai comporte deux types de tamisage ; le tamisage par vibration et le tamisage par lavage puisque
la vibration ne suffit que très peu pour faire passer les fines particules, les normes prévoient de
‘’laver’’ les échantillons à expérimenter. Lavage, qui n’a pas pour but de rendre propre le matériau ou
de se débarrasser des fins mais au contraire il a pour objectif la simple utilisation de l’eau qui arrive à
entrainer ces particules au travers des mailles des tamis de faible ouvertures, qui, à sec ne
permettraient pas le passage de ces dites particules.

Par vibration, le tamisage se fait par effort mécanique et déduction du pourcentage des proportions par
rapport au poids initial en pesant les granulats retenus aux différentes ouvertures.

Remarque ; les séries de tamis sont choisis et repartis en fonction des normes utilisées par ceux qui
exécutent ces essais.

Les résultats obtenus sont reproduits sur des graphiques (courbes) et tableaux, présentant les
pourcentages ; des passants, des refus et des refus cumulés, en fonction des diamètres et ouvertures des
tamis, pour ressortir, la détermination des caractéristiques mécaniques des granulats, utilisées dans la
construction routière par exemple.

Dans cet essai, les granulats sont caractérisés par leurs appartenance à une classe d/D, ou d est le
diamètre minimum des grains et D le diamètre maximum. Lorsque d est inferieur a 0.5 mm le granulat
est désigné par 0/D.

Un exemple de la réparation des portions des particules est aussi représenté sur la Figure 6, qui est une
courbe granulométrique semi-logarithmique d’un échantillon donné.

En règle générale, on représente l'axe des abscisses (diamètre des grains) en échelle logarithmique,
pour faire apparaître clairement l'ensemble des ordres de grandeur possibles.

La totalité de la courbe a son importance dans le comportement du matériau, mais on a coutume de la


résumer par un nombre réduit d'indicateurs. Le plus important d'entre eux est le diamètre médian du
matériau granulaire, noté D50. Cette valeur de diamètre est celle pour laquelle la moitié de la masse
passe le tamis et la moitié est retenue. Elle s'obtient à partir de la courbe granulométrique en tirant un

24
trait horizontal à l'ordonnée 50% et en repérant son intersection avec la courbe granulométrique. Elle
fournit une estimation de l'ordre de grandeur moyen des grains du matériau, mais ne donne aucune
indication quant à la dispersion des diamètres, (Guilhem, 2015), (figure 7).

Figure 6 Courbe granulométrique et indicateur associés (Guilhem 2015)

a. Mode opératoire
Deux échantillons sont préparés l’un est étuvé pendant 24 heures à 105°C et l’autre est pesé puis
tamisé à l’eau, car il existe une limite pratique à la taille des particules pouvant se tamiser due à la
force électrostatique qui colle les très petites particules aux mailles de tamis et à la difficulté de
construire une maille régulière inférieure à 0.075mm d’ouverture. Certaines particules fines ne
traversent pas les petites ouvertures par simple tamisage sur lesquels la vibration et l’action de la
pesanteur n’a aucun effet.

1er Paramètre recherché ; la teneur en eau naturelle ; Pour la teneur en eau naturelle, le processus de
détermination s’effectue suivant le mode opératoire suivant :

- Le sol à analyser est pesé


- Le sol est étuvé à 105°C durant 24 heures
- Le sol est ensuite pesé pour en déterminer la masse sèche et inversement la quantité d’eau par la
différence de masse entre le sol humide (M h) et le sec (MS), (Mw) représentera la masse d’eau et
donc la teneur en eau naturelle qui est la teneur en eau propre au matériaux peut en être déduite.
Elle n’est déduite que par étuvage à 24 heures.
Elle est exprimée par ;

25
M h−M s
W nat =( ) ×100
Ms
( 2.1 )

Initialement, le sol est pesé et étuvé (ou une quantité estimative est étuvée puis en suite pesé pour
déterminer le poids de la portion totale à expérimenter). Connaissant le poids initial du sol,
l’opération d’analyse par tamisage se présente comme suit ;
- Le Passage du sol aux tamis par vibration sur l’agitateur, pour déterminer le poids des refus de
chaque tamis présent à la surface supérieure des mailles. Les tamis sont montés suivant la série
croissante ;
La norme actuelle (EN 933-2) préconise, pour l’analyse granulométrique, la série de tamis suivante
en (mm): 0,063 ; 0,125 ; 0,25 ; 0,50 ; 1 ; 2 ; 4 ; 8 ; 16 ; 31.5 ; 63 ; 125.
Tamis de 0.08mm pour les fins et donc les plus petits suivit d’un fond sans maille pour ne pas perdre
les passants

Remarque : On considère que le tamisage est terminé lorsque les refus ne varient pas de plus de 1%
entre deux séquences de vibrations de l’ordre d’une minute. On appelle refus le poids du
matériau retenu par un tamis.

- Le passage des fractions inférieures du sol au tamis de 0.08mm par lavage à l’eau pour permettre
aux particules de pouvoir traverser le tamis.
La portion de fin recueilli par eau est ensuite séchée :
- Le pesage de chaque portion de sol selon les diffèrent tamis sur une balance de précision et
ensuite les soustraire du poids initial pour en déterminer le pourcentage.
- Le traçage de la courbe semi-logarithme.

Quelques caractéristiques de répartitions des tamisas et quelques paramètres effleurés lors de ce


processus :

 Le tamisât à 80 μm d’ouverture: est celui qui différencie les fins des particules plus grosses, il
permet d’évaluer la sensibilité du sol à l’eau.

 Le tamisât à 2 mm d’ouverture et retenus au tamis de 80 μm ; A ce niveau on ne retiendra que


les particules à tendances sableuses.

 Le Dmax à 50 mm est le tamisât supérieur à 80 μm et inférieur au diamètre de 50 mm

Afin de connaître l’étalement granulométrique des fractions étudiées et pouvoir les classer, deux
paramètres sont utilisés (Holtz et Kovacs, 1991 et Schlosser, 1997) : le coefficient d’uniformité et
le coefficient de courbure.

26
La forme de la courbe granulométrique des sols peut déterminer que la granulométrie est soit ;

- Pauvrement ou uniformément étalée


- Etalée
- Discontinue

Pour déterminer la forme de la courbe on a recours aux paramètre proposé par Hazen ;

 Coefficient d’Uniformité (Cu) :

D 60
C u=
D 10
( 2.2 )

Avec

D10 le diamètre des grains correspondant à 10% des passants en terme de masse

D60 le diamètre des grains correspondant à 60% des passants en terme de masse

La granulométrie d’un matériau peut être :

- Très serrée : Cu < 2


- Serrée : 2 < Cu < 20
- Semi-étalée : 5 < Cu < 20
- Etalée : 20 < Cu < 200
- Très étalée : Cu > 200
 Coefficient de courbure (Cc) :
2
D30
C c=
D 10 × D60
( 2.3 )

Avec ;

D10 le diamètre des grains correspondant à 10% des passants en terme de masse

D30 le diamètre des grains correspondant à 30% des passants.

D60 le diamètre des grains correspondant à 60% des passants en terme de masse

Un sol à granulométrie bien étalée à un coefficient de courbure compris entre 1 et 3

Les valeurs des diamètres citées ci-haut sont exprimé en mm.

Par définition, un sol est dit à granulométrie étalée, lorsque celui-ci est constitué de particules dont les
diamètres forment une gamme étendue ; et présente une courbe régulière et légèrement concave vers le
haut. Contrairement, un sol peu étalé est celui qui affiche un excès ou un déficit de particules d’un

27
diamètre donné (Holtz et Kovacs, 1991). Pour ce faire, voici un tableau de répartitions des coefficients
et la valeur de leurs classes de référence.

2.2.2. Les limites d’Atterberg


Il existe trois état de sol argileux dont les transitions sont progressives en fonction des différentes
teneurs en eau, l’ajout d’eau est une opération de tâtonnement empirique qui dépend du laborantin.
Cet essai est subdivisé en trois norme :
 La limite de liquidité (norme NF P94-051)
 La limite de plasticité (norme NF P904-051)
 La limite de retrait (norme XP P94-060-1)

a. Limite de liquidité :
Les particules sont tamisées à l’eau au tamis de 400µm. Les limites s’effectuent sur des plaques en
marbre domptées des pouvoirs de diminuer à une vitesse raisonnable les teneurs en eau du matériau.
Cet essai est aussi réalisé sur la partie granulométrique appelée mortier inférieur à 0.4mm.
Après le tamisage, l’échantillon encore humide est laissé poser pendant 20-30 minutes afin de lui
permettre de décanter. Une fois la décantation terminée, l’excès d’eau est versé, et l’échantillon
humide peut finalement être mis à l’étuve à une température moyenne de plus ou moins 50°C, jusqu’à
ce que la teneur en eau la plus proche de la liquidité est plus ou moins atteinte. Les particules fines
attachées les unes aux autres se présentent à présent comme un mortier ou une pâte assez malléable.
Le mortier est récupéré et malaxé, à l’aide d’une spatule, sur une table en marbre pour homogénéiser
la pâte et éliminer les éventuelles boulettes d’air qui auraient pu se former (Cerema, 2017).

La quantité d’eau absorbée par les particules fines leurs confère la capacité de former cette espèce de
pate. Les petits grains s’en vont donc se relier les uns aux autres par des forces dites de cohésion
(détermination de la consistance). La consistance créée peut être modifié par la teneur en eau.

Par définition, la limite de plasticité (wp) correspond à la teneur en eau suffisante, pour permettre une
liberté de déplacement relatif des particules, mais trop faible pour les éloigner, de façon à réduire
considérablement les forces de liaisons entre elles. Elle est déterminée par la méthode du rouleau. Par
contre, la limite de liquidité (wL), peut être considérée comme la mesure de la quantité d’eau qui
éloigne suffisamment les particules, les unes des autres, de façon à annuler pratiquement les forces
inter-particulaires. Elle est déterminée au laboratoire au moyen de la coupelle de Casagrande.

(La consistance du sol est le paramètre recherché dans les limites d’Atterberg, désignent à la fois la
force qui retient ensemble les divers matériaux du sol et la résistance des sols à la déformation et à la
rupture. Elle est évaluée sur terrain par des tests simples ou pour plus de précision au laboratoire).

28
1. Mode opératoire
En ce qui concerne cette limite, l’essai effectué est celui de la coupelle de Casagrande. La norme
stipule que la limite de liquidité est la teneur en eau du matériau équivalente à une fermeture de 10
mm des lèvres de la rainure après 25 coups. Les opérations suivent le chemin suivant ;
- Malaxage rigoureux l’échantillon à l’aide de la spatule jusqu’à l’obtention d’une pate
homogène.
- Remplissage de la coupelle de 100 mm de diamètre environ ;
- Tracer sur la pâte une rainure normalisée avec un outil spécial.
- A l’aide d’une dame une série de chocs est imposée à la coupelle ;
- A l’aide de la spatule, deux échantillons de chaque côté des lèvres peuvent être prélevés.
- Les échantillons prélevés sont séchés et mis à l’étuve. La teneur en eau peut être finalement
déterminée après avoir pesé les échantillons étuvés.

Remarque : La confirmation du nombre de chocs ne se fait que lorsque le mortier est remis
immédiatement après, et que le nombre des coups ne diffèrent pas de l’essai précédant, soit se
diffèrent d’un coup.

b. Limite de plasticité :
Le mode d’opération se présente comme suit ;
- Pressez une quantité de sol mouillé entre le pouce et l’index pour voir si elle colle vos doigts.
Ecartez lentement les doigts. Evaluez la consistance de votre sol comme suit ;
 Non collant, si le sol ne reste pas ou pratiquement pas collé à vos doigts
 Faiblement collant, si le sol commence à coller vos doigts mais ne se détache pas de vos doigts.
 Collant, si le sol colle, à la fois pouce et index et il tend à se déchirer plutôt qu’à se détacher de vos
doigts.
- Nous essayons ensuite de former un fil, moment décisif de la détermination de la plasticité, le sol
peut être ;
 Non plastique, si vous ne parvenez pas à former le fil
 Faiblement plastique, si le fil se forme mais si, après avoir été cassé et retourné à son état initial
 Plastique, si le fil se forme mais si, après avoir été cassé et retourné à son état initial, il peut être
formé de nouveau
 Très plastique, si le fil se forme et ne peut se casser facilement et si, quand on le casse. Il peut être
roulé de nouveau entre les mains et être reformé plusieurs formes.

Introduisons à présent un autre paramètre qui est « l’indice de plasticité » (Ip). Celui-ci représente la
plage des teneurs en eau pour laquelle, les limites de liquidité et de plasticité constituent les bornes
supérieure et inférieure du comportement plastique du matériau (tableau 8) et (Figure 7).

29
L’indice de plasticité est défini par :

I p=W L −W P
( 2.4 )

Avec :

- Le passage d’un sol de l’état liquide à l’état plastique (limite de liquidité : WL)
- Le passage d’un sol de l’état plastique à l’état solide (limite de plasticité : WP)

Par rapport à l’indice de plasticité les sols peuvent être ;

Tableau 8 Indice de plasticité caractérisant les sols

Valeur de l’indice Plasticité correspondante

0 Non plastique

<7 Faiblement plastique

7_ 17 Moyennement plastique

> 17 fortement plastique

30
Figure 7 Abaque de plasticité de Casagrande, pour différents types de sols. (D’après Casagrande,
1948, et Howard, 1977).

2.3. Essai de compactage


A chaque stade de la construction d’une chaussée, a lieu une opération fondamentale appelée «
compactage » ; celle-ci, désigne le serrage des grains, à l’aide d’engins appropriés. En faisant
intervenir le pouvoir lubrificateur de l’eau, les éléments du sol seront réarrangés d’une façon optimale
et par conséquent le volume des vides sera réduit au maximum (Boussaid, 2005).

L’essai de compactage, dans le cadre de notre étude l’essai ‘’Proctor intermédiaire’’, est un essai
permettant de déterminer des paramètres tels que la teneur en eau optimale et la densité sèche qui y
correspond. La connaissance de ces paramètres est très importante dans la spécification de
l’amélioration des sols de construction. Suivant la norme NF P 94-093, les spécifications pour les
structures de construction, nécessitent généralement un minimum de 95% du rapport masse volumique
sèche et masse volumique d’eau.

La fonction principale du compactage sur terrain, est celle d’améliorer la résistance au cisaillement des
matériaux mis ensemble. Ses actions sont les suivantes :

- Ressert les grains les uns contre les autres.

31
- Réduction des vides, par expulsion d’air, ce qui conduit à la réduction d’éventuelle entrée d’eau
futur qui causerait des dommages.

Remarque : Le compactage de terrassement sert plutôt à densifier le sol à rendre stable les remblais
pour qu’elle n’endommage pas la chaussée. Mais le compactage des assises de chaussée a pour but
de conduire à un maximum de compacité ce qui lui confère des meilleures propriétés mécaniques
principalement la résistance au cisaillement.

Afin que les matériaux mis en œuvre supportent les charges routières, il est nécessaire d’en améliorer
la résistance au cisaillement :
Par la diminution des vides, ce qui conduit à réduire les entrées d’eau ultérieures, dont les effets sont
néfastes, ainsi que les causes d’attrition.
L’essai de compactage effectué au laboratoire est celui du Proctor intermédiaire, du sol latéritique en
possession s’est effectué suivant le mode opératoire suivant ;
- Une quantité de matériau est étuvée durant 24 heures pour en éliminer la teneur en eau qui dans
notre cas de matériau s’élevée à 2.5% (étape importante dans la détermination de la teneur en eau
optimale)
- Le matériau est ensuite pesé suivant le volume du moule (moule Proctor normal), à savoir 2000g et
divisé en 5 fraction égales correspondante au 5 couches de la norme.
- Il faut ensuite, solidariser le moule et la rehausse afin qu’ils s’emboitent parfaitement, introduire le
matériau pour que la hauteur de la première couche après compactage soit légèrement supérieure au
cinquième de la hauteur du moule.
- Le Proctor intermédiaire est alors effectué en appliquant 12 coups par couche
- Il faut après le nombre de coups et de couches atteint, retirer la rehausse et raser soigneusement au
niveau du moule en opérant radialement du centre vers la périphérie du moule avec le matériau.
- Prendre le poids du moule et du matériau intérieurement compacté sur une balance
- Retirer des échantillons représentatifs pour en déterminer la masse d’eau M w, tout en commençant
par le dessus, suivis du milieu et du bas. (Généralement 3 échantillons)
Remarque : Lorsque nous avons 2 échantillons à récupérer nous distribuons celui du milieu
équitablement entre celui du dessus et du fond.
- Placer les échantillons dans l’étuve pendant 24 heures, pour les peser et en déterminer la masse
sèche.

La teneur en eau pondérale exprimée en % est donnée par la relation suivante ;

W=
( )Mw
MS
×100

( II .5 )

32
Trois facteurs influent sur le compactage (Jeuffroy, 1985 ; Arquié et Morel, 1988 ; Brunel, 2004-2005)
: 1. les forces appliquées par le compacteur : plus les forces sont élevées, plus rapidement se fait le
réarrangement des grains ; 2. la capacité du sol à évacuer l’air : Pour un sol granulaire, les vides sont
jointifs, l’air n’a aucune difficulté à s’évacuer. Pour un sol argileux, en revanche, les vides sont
microscopiques et l’air s’évacuera difficilement. 3. la quantité d’eau contenue dans le sol : elle réduit
la résistance au cisaillement, c’est-à-dire qu’elle réduit la contrainte de cisaillement sur le plan de
rupture. Il y a rupture lorsque la contrainte de cisaillement ne dépend que de la contrainte normale,
agissant sur ce plan. Considérons le cas d’un sol fin. L’engin du compactage exerce une contrainte : si
le sol est très drainant, il ne contient plus d’eau, la pression interstitielle est nulle, le compactage n’est
pas complet ; si le sol est peu drainant et contient un peu d’eau : les contraintes totales augmentent, la
pression interstitielle favorise le compactage ; si le sol est non ou peu drainant et contient beaucoup
d’eau, ou si la contrainte du compacteur augmente, la pression interstitielle devient très élevée, l’air et
l’eau ne pouvant s’échapper, ils repoussent le sol latéralement : c’est le phénomène de « matelassage »
ou le « coussin de caoutchouc ».

De plus le compactage s’occupera de vaincre la force de cohésion des grains et d’imperméabilité qui
s’oppose à l’expulsion de l’air ainsi que celle de l’eau.

Dans le cas d’un sol fin, le compactage agit sur sa résistance au cisaillement, ses déformations, sa
compressibilité et sa perméabilité. A forte teneur en eau, le compactage n’a pratiquement aucune
influence sur la résistance au cisaillement ; par contre à faible teneur en eau, cette résistance augmente
avec l’énergie de compactage. Si l’on veut améliorer la résistance au cisaillement d’un sol, nous avons
donc intérêt à compacter à faible teneur en eau. Il en est de même, si l’on s’intéresse aux déformations
qui, dans une chaussée comme dans un remblai ne doivent dépasser des valeurs limites (Brunel, 2004).

Dans les travaux routiers, contrairement aux travaux de barrages, on recherche une forte perméabilité,
facilitant le drainage. On compacte alors les sols fins à l’état plutôt sec. C’est-à-dire à faible teneur en
eau, car à forte teneur en eau la compressibilité du sol est élevée et le sol est beaucoup plus perméable
et plus enclin à admettre les contraintes de cisaillement.

Au laboratoire l’essai Proctor intermédiaire est réalisable est l’essai Proctor standard (normal), l’essai
Proctor intermédiaire et l’essai Proctor Modifié.

Cet essai complètement normalisé, a été mis au point par « Proctor » dans les années trente (1933). Il a
démontré que le compactage dépend de quatre paramètres principaux (Holtz et Kovacs, 1991) :

- La teneur en eau w ;
- La masse volumique du sol sec γs ; c’est l’étude de la compactabilité des mélanges.
- L’énergie de compactage ;
- La nature du sol (facteur important de la granulométrie)

33
Remarque : Suite à un déficit en dame (marteau de compactage Proctor) Proctor normal dont l’étude
devait en réaliser les essais, elle s’est alors tournée vers l’essai Proctor intermédiaire  : il s’agit d’une
méthode de compactage avec une énergie intermédiaire entre les Proctor Normal et modifié ; c’est-à-
dire pour le petit moule (d=101.6mm) adopter 5 couches et 12 coups par couche et pour le grand
moule (d=152.4mm), adopter 5 couches et 28 coups par couche. Dans les deux cas, on utilise le
marteau de 4.536kg (ABNT, 1986).

a. Objectifs :
L’objectif poursuit préalablement est la détermination de l’optimum Proctor, qui est la teneur en eau
correspondant à la masse volumique sèche la plus élevée. Les résultats obtenus sont représentés sur
une courbes, comme illustrée sur la Figure 8, où on peut voir la progression en densité sèche du sol,
jusqu’à sa dégression.

Figure 8 Courbe de compactage Proctor

Après la stabilisation des échantillons de sols, il a fallu déterminer leur comportement aux effets de la
nature par une simulation au mouillage de la surface inférieure et par un séchage à l’air libre. Effet, qui
aura pour but d’exprimer le drainage potentiel de ces sols.

A cet effet, prendre connaissance de la teneur en eau optimale et du poids volumique sec maximum est
très important pour la spécification des améliorations des sols en construction. Ces spécifications pour
les structures en sol nécessitent généralement un minimum de 95% du poids volumique sec maximum
du Proctor. Ce niveau de compactage est atteint à deux teneurs en eau correspondantes à la marge
acceptable de teneur en eau optimale (Figure 9).

- Une avant d’atteindre la teneur en eau optimale ou le sec de l’optimum,


- L’autre après l’atteinte de la teneur en eau optimale ou l’humide de l’optimum.

34
Remarque ; Une pratique normale est de compacter le sol au sec de l’optimum. Car à faible teneur en
eau, cette résistance au cisaillement recherchée augmente avec l’énergie de compactage.

Figure 9 Illustration de spécification de compactage sur terrain


Le minimum de 95% de la densité sèche maximale de l’optimum, donne les valeurs de deux teneurs en
eau lorsque sa valeur rencontre la cloche modélisée Proctor et qu’on les rabats sur l’axe des abscisses
(des teneurs en eau), valeurs qui seront utilisées pour le compactage de la réalisation des essais de
mouillage et séchage sur des échantillons stabilisés à l’émulsion de bitume.

Cette allure habituelle de la courbe Proctor, avec son maximum harmonieux, résulte de deux actions
antagonistes : la première action résulte de la « lubrification » qui, prédominante sur la partie gauche
de la courbe Proctor (côté sec), permet sous l’effet de l’eau un meilleur arrangement des grains, ce qui
explique l’augmentation de γd avec w ; la seconde action résulte du « gonflement », c’est-à-dire de
l’augmentation de l’indice des vides, due à l’augmentation de la quantité d’eau qui s’oppose au
resserrement des particules, ce qui explique la chute de γd sur le versant droit de la courbe Proctor
(côté humide). En revanche, on conclut que le maximum de la courbe Proctor trouve son explication
dans l’équilibre des deux actions : la lubrification et le gonflement (Louafi, 1997 ; Boussaid, 2003 ;
Ferber, 2005).

b. Matériels utilisés
Les matériels nécessaires à la réalisation de cet essai sont :

- La dame Proctor modifiée


- Le moule Proctor normal avec hausse et embase
- La règle à araser
- La rehausse
- Une balance de portée supérieure à 6 kg

35
- Une éprouvette graduée et burette pour humidifier le sol
- Une étude, des tares
- Une balance de précision qui permettrons de déterminer la teneur en eau.

L’essai est réalisé sur 6 teneurs en eau correspondantes deux à deux à chaque pourcentage d’ajout
bitumineux, 12 éprouvettes en PVC élaborées (l’essai étant délicat, la réalisation de plusieurs
échantillon en aboutissant par une moyenne s’impose dans l’expérimentation), dont 2 par teneur,
saturées à l’eau pendant deux jours et séchées pendant deux jours. Retrouver également en annexe plus
de détails à travers les tableaux 16, 17, 18 et 19.

CHAPITRE III : PRESENTATION ET INTERPRETATION DES


RESULTATS
3.1. Préambule :
Dans la partie ici présente, le protocole expérimental adopté, consiste à étudier pour permettre par la
suite de pouvoir interpréter le comportement au compactage des mélanges reconstitués, par l’ajout de
l’émulsion de bitume, selon leurs proportions respectives. L’étude tente ainsi de tirer un maximum de
renseignements sur les interactions entre les effets de mouillage des fonds et de séchage intégrale des
échantillons expérimentés.

Dans ce présent chapitre, il y est proposé d’étudier, l’aptitude au compactage « Proctor intermédiaire »
des mélanges granulaires réalisé au laboratoire. Mais tout d’abord, on expose les résultats des
expériences sur les sols granulaires.

36
3.2. Essais granulométriques

La granulométrie des sols est un paramètre tout aussi important dans le comportement intrinsèque de
ce matériau, surtout lorsqu’ils sont sollicités à des contraintes de déformations. Voilà donc la raison
pour laquelle il faut en appréhender les composantes.

Les résultats de l’analyse granulométrique de 2000g de sols latéritiques de l’emprunt sont présentés au
Tableau 9 et sous forme de courbes semi-logarithmique suivant la norme NF P18-560 comme à la
Figure 10.

3.2.1. Teneur en eau naturelle

Les résultats obtenus de la teneur en eau de la latérite de 2000g expérimentée s’élèvent à ; 5.26%

3.2.2. Analyse granulométrique par tamisage

Les valeurs moyennes obtenues des essais d’analyse granulométrique effectués, sont reprises au
Tableau 9 et résumés à la Figure 10, présentent les résultats suivants ;

Le D50, situé au tamis de 1mm permet de classer ce sol comme un sol grossier. Entre autre, on peut
déterminer un paramètre important de la granulométrie du matériau granulaire expérimenté à savoir ;
le pourcentage en particules fines correspondant au poids des tamisât de 80 microns ; il est égal à 35%.

Ayant comparé les valeurs de leurs coefficients Cu et Cc, par rapport à celles indiquées par la
classification des sols (Schlosser, 1997) les résultats ont abouti aux conclusions suivantes :
1. Cu = 5.73 correspondant à une granulométrie semi-étalée (5 < Cu < 20)
2. Cc = 1.4 correspondant à une granulométrie bien étalée. Un sol à granulométrie bien étalée a un
coefficient de courbure compris entre 1 et 3.

Tableau 9 Analyse granulométrique de l'emprunt

Tamis Refus Passant Passant[%


[mm] [g] [g] ]

16 5,7 1994,3 99,7

8 125,68 1868,62 93,4

4 317,72 1550,9 77,5

2 268,23 1282,67 64,1

1 231,38 1051,29 52,6

0,5 54,81 996,48 49,8

0,25 85,52 910,96 45,5

37
0,125 151,16 759,8 38,0

0,1 32,18 727,62 36,4

0,08 18,94 708,68 35,4

100

90

80

70
Passants cumulés [%]

60

50

40

30

20

10

0
0.01 0.1 1 10
Diametre de tamis [mm]

Figure 10 Analyse granulométrique de l'emprunt latéritique

3.2.3. Essai de détermination des limites d’Atterberg


Le nombre de coups moyen est calculé et il s’en suit des résultats suivants (Tableau 10) :

Tableau 10 Limite de liquidité

Essai 01 Essai 02 Essai 03

13, 13, 26, 19,


Tare [g] 7,3 7,3
6 7 6 8

Tare + Masse humide 12, 19, 12, 20, 32, 26,


[g] 1 3 8 7 4 5

10, 17, 11, 18, 30, 24,


Tare + Masse sèche [g]
7 3 2 7 6 6

38
Masse d’eau [g] 1,4 2 1,6 2 1,8 1,9

Masse sèche [g] 3,4 3,7 3,9 5 4 4,8

41, 54, 41, 40, 45, 39,


Weau [%]
2 1 0 0 0 6

Wmoy [%] 47,6 40,5 42,3

Nbr de Coups 17 27 32

La limite de liquidité atteinte à 25 coups de moyenne s’élève donc à ; WL= 43.5% (.Figure 11).

60

55

50
Teneur en eau [%]

45

40

35

30

25

20
10 100
Nombre de coups

.Figure 11 Limite de liquidité des fins

Les limites d’Atterberg, ont été réalisées sur la fraction 400µm. La teneur en eau qui est la limite de
plasticité est mesurée et les résultats des deux limites sont repris au tableau 11.

Tableau 11 Limite de plasticité

Essai 01 Essai 02

Tare [g] 17,9 23,8 17,4 17,2

Tare + Masse humide [g] 20 26,5 18,9 18,3

39
Tare + Masse solide [g] 19,5 26 18,6 18

Mh [g] 0,5 0,5 0,3 0,3

Ms [g] 1,6 2,2 1,2 0,8

Teneur en eau (W) [%] 31,3 22,7 25,0 37,5

Wp [%] 27,0 31,2

Wpmoy [%] 29,1

Ip [%] 14,4

On peut à présent calculer l’IP qui est de ; 14.4%. Ce qui caractérise ce sol comme étant moyennement
plastique.

3.3. Essai de compactage Proctor :


Une attention particulière est portée à l’égard de la forme de la courbe Proctor, afin de suivre
l’évolution de la sensibilité à l’eau du mélange compacté.

Les renseignements brutes nécessaires à l’obtention des résultats Proctor intermédiaire du sol
latéritique, se trouvent en annexe au Tableau 15. Les valeurs de la densité sèche et de la teneur en eau
optimale y valent respectivement 1917.25 g/dm3 et 14.69 % (Figure 12).

1940
1920
1900
1880
Densité sèche [g/dm3]

1860
1840
1820
1800
1780
1760
1740
7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17
Teneur en eau [%]

Figure 12 Courbe Proctor intermédiaire 0% d'ajout de stabilisant

Les quatre valeurs correspondantes à 95% de l’optimum de la densité sèche, des quatre pourcentages
d’ajouts en EMB (Tableau 12Tableau 12).

40
Tableau 12 Densité sèche à 95% par ajout

Pourcentage d'émulsion de bitume Densité sèche maximale 100% Densité sèche à 95% Optm
[%] [g/dm3] [g/dm3]

0% 1916.51 1820.68

2% 1926,96 1830,61

5% 1947,21 1849,85

7% 1976,62 1877,79

Remarque : Cependant, l’optimum Proctor de la teneur en eau, n’a pas changé considérablement
pour autant, il est resté à la valeur approximative comprise entre 12% et 14% avant traitement du sol
latéritique et après traitement.

Les résultats expérimentaux relatifs à l’étude des propriétés physiques de compactage (teneur en eau et
densité sèche), réalisés sur les deux taux d’ajouts (2% et 5%), sont récapitulés respectivement : ( Figure
13 et Figure 14). Avec pour densité sèche optimale et teneur en eau optimale respectifs à 2% d’EMB
1916,48 g/dm3 et 12.01 % et à 5% d’EMB 1947,22 g/dm3 et 12.93%.

1950

1900

1850
Densité sèche [g/dm³]

1800

1750

1700

1650

1600
8 10 12 14 16 18
Teneur en eau [%]

Figure 13 Courbe Proctor à 2% d'EMB

41
1960
1940
1920
1900
Densite sèche [g/dm³]
1880
1860
1840
1820
1800
1780
1760
8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18
Teneur en eau [%]

Figure 14 Courbe Proctor à 5% d'EMB

Les essais de compactages de sols traités aux cinq pourcentages d’eau de mouillage (8% ; 10% ;
12% ;14% ;16%) n’ont pas donnés de résultat suffisant pour le compactage à 7% d’EMB, pour ce
faire, un compactage à 0% d’eau de mouillage et 7% d’EMB a était effectué pour un résultat d’une
teneur en eau équivalente à 5.7%. (Figure 15) Avec pour densité sèche optimale et teneur en eau
optimale respectifs 1977 g/dm3 et 11%.

2000

1950

1900
Densité sèche [g/dm³]

1850

1800

1750

1700

1650
5 7 9 11 13 15 17
Teneur en eau [%]

Figure 15 Courbe Proctor à 7% d'EMB

42
Une compilation des 4 courbes suppléée d’une démonstration du mouvement progressif et dégressif de
la teneur en eau est à noter aux Figure 16 pour la variation de la densité sèche à différents
pourcentages d’ajout en fonction de la teneur en eau et Figure 17 pour la variation de la densité sèche
à différents pourcentages d’ajout en fonction de la teneur en eau & l'EMB.

0% d'ajout 2% d'ajout 5% d'ajout 7% d'ajout

2000

1950

1900
Densité sèche [g/dm³]

1850

1800

1750

1700

1650
5 7 9 11 13 15 17 19
Teneurs en eau [%]

Figure 16 Variation de la densité sèche à différents pourcentages d’ajout en fonction de la teneur en


eau

0%P 2%P 5%P 7%P


2000

1950
Densité sèche [g/cm3]

1900

1850

1800

1750

1700

1650
5 7 9 11 13 15 17 19 21 23 25
Teneur eau + EMB [%]

Figure 17 Variation de la densité sèche à différents pourcentages d’ajout en fonction de la teneur en


eau & l'EMB

43
Noter aussi une augmentation progressive de la densité sèche avec le taux d’EMB croissant à la Figure
18. La variation de la densité sèche, cependant, augmente avec l’ajout en émulsion de bitume.

2000

1980
Densité sèche [g/dm³]

1960

1940

1920

1900

1880
0 1 2 3 4 5 6 7 8
Taux d'ajout [%]

Figure 18 Variation de la densité sèche avec le taux d'amélioration

Les teneurs en eau à 95% de l’optimum Proctor donnent des valeurs représentées dans le Tableau 13,
il en résulte une augmentation de la teneur en eau du mélange compacté, dû au fait que l’émulsion de
bitume possède également une teneur en eau qui demande à être déduite selon les calculs présentés en
annexe. On a plus ou moins ;

1er cas : 5.23% de teneur en eau pour 7% d’émulsion de bitume


2e cas : 2.64% de teneur en eau pour 5% d’émulsion de bitume
3e cas : 0.6% de teneur en eau pour 2% d’émulsion de bitume

Tableau 13 Eau de mouillage d'optimum minimum par taux d'émulsion

W bitumen [%] 2 5 7

Weau dans bitume [%] 0,60 2,64 5,23

17,7 9,1 7,3 14,2


Weau + bitume à 95% Proctor [%] 11,4 2 9 16,7 3 1

Weau mouillage à 95% Proctor 10,7 17,1 6,5 14,0 2,1


[%] 9 1 4 5 0 8,98

44
3.4. Côté sec (à gauche) de l’optimum à 95%
Les échantillons stabilisés par le produit liquide issu de la distillation du pétrole, montrent des
performances considérables, avec une susceptibilité inférieure à emmagasiner l’eau. Par ailleurs, la
plus grande résistance a été observée à 7% d’ajout.

Le mouillage du côté gauche de la cloche est un peu plus important, mais par contre il perd en
intensité au fur et à mesure que le taux en EMB augmente, ce qui est une caractéristique importante de
l’EMB. On peut comparer la teneur en eau absorbée du sol non stabilisé au versant sec (8%) et celle
du sol stabilisé à l’EMB à la plus grande teneur à savoir 7% (à peu près 0% de teneur en eau
absorbée). Le séchage par contre est tout aussi important du côté gauche de la courbe Proctor avec un
accroissement de l’eau évacuée avec l’augmentation de la teneur en EMB.

Après l’effet de mouillage de deux jours de long et de séchage de deux jours également, voici présenté
à la Figure 19 et Figure 20 ; premièrement, la dégressive quantité d’eau absorbée par le sol
correspondant au compactage au versant sec (côté gauche) à la teneur en eau du 95% de l’optimum et
deuxièmement, l’augmentation de la quantité d’eau évacuée au même versant. L’opération dégressive
s’effectue avec l’augmentation du taux en stabilisant et inversement pour la quantité d’eau évacuée.
Les teneurs en eau absorbées à 0%, 2%, 5% et 7% d’ajout sont respectivement ; 8%, 5%, 5% et 0% (
Figure 19) et les teneurs en eau évacuée aux mêmes taux d’ajouts sont respectivement ; 2%, 4%, 4% et
7% ( Figure 20).

9
8
7
6
Teneur en eau [%]

5
4
3
2
1
0
1 2 3 4
Teneur d'EMB [%]

EMB EAU

Figure 19 Quantité d’eau absorbée côté sec

45
8
7
6

Teneur en eau [%]


5
4
3
2
1
0
1 2 3 4
Teneur en EMB [%]

EMB EAU

Figure 20 Quantité d’eau évacuée côté sec

3.5. Côté humide (à droite) de l’optimum à 95%


Du côté droit de la courbe Proctor, sans doute le fait que les essais soient réalisés en saison sèche
(période de sécheresse), la température élevée, l’humidité contenue dans l’air sont aussi des facteurs à
prendre en compte dans le séchage des sols compactés à ce versant. Mais il faut savoir que, dans la
phase descendante de la courbe les grains se retrouvent agencés de façon imperméable et additionné à
la capacité d’imperméabilité de l’EMB, cela rend l’infiltration de l’eau plus lente et l’évacuation en
devient tout aussi ralentie. Les teneurs en eau absorbées à 0%, 2%, 5% et 7% d’ajout sont
respectivement ; 6%, 5%, 5% et 2% (Mouillage, Figure 21) et les teneurs en eau évacuée
respectivement ; 0%, 2%, 2% et 4% (séchage, Figure 22).

8
7
6
Densité sèche [%]

5
4
3
2
1
0
1 2 3 4
Teneur en EMB [%]

EMB EAU

Figure 21 Quantité d’eau absorbée côté humide

46
8
7
6
Teneur en eau [%]

5
4
3
2
1
0
1 2 3 4
Teneur en EMB [%]

EMB EAU

Figure 22 Quantité d’eau évacuée côté humide

47
CONCLUSION
A l’issu de ce travail il peut être conclu que l’émulsion de bitume pourrait posséder des capacités
permettant de diminuer la susceptibilité des sols latéritiques à absorber et à emmagasiner de l’eau et
donc inversement en favoriser le drainage.

Ce travail, montre qu’il est toujours possible d’obtenir un sol plus compact en augmentant la teneur en
bitume dont la valeur maximale est estimée à 7% avec une masse volumique sèche estimée à 1976.62
g/dm3. Noter aussi une diminution de la teneur en eau avec l’augmentation de la teneur en EMB. Une
nouvelle réorganisation du squelette des grains, qui se traduit par une augmentation de la densité
sèche augmente la compacité du mélange.

On exige, en général, des densités sèches égales à 90 % ou à 95 % de la densité sèche maximale


déterminée à l’essai Proctor ; d’où l’importance d’avoir au moment du Compactage une teneur en eau
très voisine de la teneur en eau optimum. Cette condition est souvent difficile à remplir, ce qui limite
les possibilités de stabilisation des sols : en périodes de pluie, la teneur en eau du sol naturel est
généralement supérieure à la teneur optimale. Il faut donc aérer le sol pour le faire sécher, ou le
compacter superficiellement pour que l’eau ne s’infiltre pas. Pour ce faire, Les résultats montrent que
pour obtenir un sol à comportement avantageux, il faut utiliser un taux d’émulsion de bitume de 7% au
versant sec de l’eau de mouillage Proctor. Car à cette hauteur, le sol stabilisé présenterait des
meilleures propriétés de drainage avec un mouvement d’eau plus fluide au compactage de l’optimum à
95% côté gauche. Par ailleurs, cette stabilisation appliquée à la structure de la chaussée pourrait être
utilisé pour les couches de fondation vue la quantité de bitume qu’elle demande.

Pour finir, à l’issue de ces travaux, on doit constater que les résultats obtenus dépendent certainement
de la nature des matériaux utilisés, de l’énergie de compactage, du temps écoulé entre le traitement du
sol et le moment où la saturation est effectuée par le fond des échantillons dans les moules à
disposition. Car ce temps a une influence sur le temps de durcissement du bitume. Pour cela, nous
souhaitons que d’autres études soient effectuées, en utilisant par exemple ; d’autres types de
matériaux, d’autres méthodes de compactages, en variant le temps de durcissement du bitume avant la
saturation de l’échantillon (temps de cure).

48
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50
ANNEXES

Tableau 14 Influence de l'eau au mouillage et au séchage en %


Pourcentage en EMB [%] 0 2 5 7
Eau de mouillage à 95%
PRCTR[%] 10 18 11 18 9 17 7 14
220 220 220 220 220
Masse totale humide[g] 2400 2400 2400 2400 2200 0 2200 0 2200 0 2200 0 0   2200 2200
Masse de moule[g] 200 200 200 200 200 200 200 200 200 200 200 200 200   200 200
200 200 200 200 200
Masse nette humide[g] 2200 2200 2200 2200 2000 0 2000 0 2000 0 2000 0 0   2000 2000
Volume du moule [dm³] 1 1 1 1 1 1 1 1
N° tare 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16
230 230 230 230 220
Masse totale humide après 2 jrs[g] 2600 2600 2600 2500 2300 0 2300 0 2300 0 2300 0 0   2300 2200
Masse d'eau accumulé [g] 200 200 200 100 100 100 100 100 100 100 100 100 0   100 0
  200 150 100 100 100 100 0 50
Masse d'eau accumulé[%] 8 6 5 5 5 5 0 2
Masse totale sèche[g] après 2 220 230 220 230 190
jrs[g] 2600 2500 2600 2500 2200 0 2200 0 2200 0 2200 0 0   2200 2100
Masse d'eau perdue [g] 0 100 0 0 100 100 100 0 100 100 100 0 300 0 100 100
  50 0 100 50 100 50 150 100
Masse d'eau perdue [%] 2 0 4 2 4 2 7 4
influence -150 -150 0 -50 0 -50 150 50

51
Tableau 15 Proctor Intermédiaire à 0% d'ajout
Eau de mouillage[%] 8 10 12 14 16
Masse totale humide[g] 6100,0 6200,0 6250,0 6300,0 6200,0
Masse de moule[g] 4200,0 4200,0 4200,0 4200,0 4200,0
Masse nette humide[g] 1900,0 2000,0 2050,0 2100,0 2000,0
Volume du moule [m³] 1,0 1,0 1,0 1,0 1,0
N° tare 5A 5B G1 G2 1A 2B 6A 6B 1B 2B
Masse totale humide[g] 154,8 158,9 83,0 79,6 133,5 134,0 162,8 182,8 166,5 165,0
Masse totale sèche[g] 145,4 148,7 76,5 73,7 122,5 122,5 145,9 162,1 147,6 145,7
Masse tare [g] 28,1 27,5 17,6 17,5 29,1 28,5 28,6 23,9 28,6 28,6
Masse d'eau [g] 9,4 10,3 6,5 5,9 11,0 11,5 16,9 20,7 18,9 19,3
Masse nette sèche [g] 117,3 121,1 58,9 56,2 93,4 94,0 117,3 138,2 119,0 117,1
Teneur en eau [%] 8,01 8,49 11,04 10,50 11,78 12,23 14,41 14,98 15,85 16,47
Teneur en eau moyenne [%] 8,25 10,77 12,01 14,69 16,16
Masse volumique humide[g/dm³] 1989,53 2094,24 2146,60 2198,95 2094,24
Masse volumique sèche[g/dm³] 1837,95 1890,67 1916,51 1917,25 1802,91

52
Tableau 16 Proctor Intermédiaire à 2% d'ajout
Eau de mouillage[%] 8 10 12 14 16
Ajout bitume [%] 2
Masse totale humide[g] 6000,0 6100,0 6250,0 6300,0 6200,0
Masse de moule[g] 4200,0 4200,0 4200,0 4200,0 4200,0
Masse nette humide[g] 1800,0 1900,0 2050,0 2100,0 2000,0
Volume du moule [ddm³] 1,0 1,0 1,0 1,0 1,0
N° tare 1A 4A 3A 5A 5A 6A 7B 9A 7A 10A
Masse totale humide[g] 112,7 125,6 135,8 139,7 137,7 125,4 172,0 157,3 161,9 172,9
Masse totale sèche[g] 105,9 117,9 125,1 128,7 125,5 115,4 154,4 141,2 142,7 150,2
Masse tare [g] 29,2 28,7 28,0 28,1 27,5 28,6 28,2 28,1 28,5 28,1
Masse d'eau [g] 6,8 7,6 10,7 11,0 12,2 10,1 17,6 16,1 19,2 22,7
Masse nette sèche [g] 76,7 89,3 97,1 100,6 98,0 86,8 126,2 113,1 114,2 122,1
Teneur en eau [%] 8,91 8,54 11,01 10,90 12,43 11,58 13,98 14,25 16,84 18,57
Teneur en eau moyenne [%] 8,72 10,96 12,01 14,12 17,70
Masse volumique humide[g/cm³] 1884,82 1989,53 2146,60 2198,95 2094,24
Masse volumique sèche[g/dm³] 1733,62 1793,03 1916,48 1926,96 1779,26

53
Tableau 17 Proctor Intermédiaire à 5% d'ajout
Eau de mouillage[%] 6 8 10 12 14
Ajout bitume [%] 5
Masse totale humide[g] 6100,00 6000,00 6100,00 6100,00 6300,00
Masse de moule[g] 4200,00 4000,00 4000,00 4000,00 4200,00
Masse nette humide[g] 1900,00 2000,00 2100,00 2100,00 2100,00
Volume du moule [dm³] 0,96 0,96 0,96 0,96 0,96
N° tare HT MK 2B 4B 6B 7B he Mn UR MN
Masse totale humide[g] 161,94 147,69 171,94 157,69 156,17 138,13 115,14 107,33 112,63 106,15
Masse totale sèche[g] 151,30 137,90 158,30 144,90 141,86 125,20 104,11 96,48 99,65 94,82
Masse tare [g] 28,59 28,69 28,59 28,69 27,68 28,15 26,43 19,67 22,76 26,50
Masse d'eau [g] 10,64 9,79 13,64 12,79 14,31 12,93 11,03 10,85 12,98 11,33
Masse nette sèche [g] 122,71 109,21 129,71 116,21 114,18 97,05 77,68 76,81 76,89 68,32
Teneur en eau [%] 8,67 8,96 10,52 11,01 12,53 13,32 14,20 14,13 16,88 16,58
Teneur en eau moyenne [%] 8,82 10,76 12,93 14,16 16,73
Masse volumique humide
1989,53 2094,24 2198,95 2198,95 2198,95
[g/dm³]
Masse volumique sèche [g/dm³] 1828,32 1890,78 1947,22 1926,16 1883,75

54
Tableau 18 Proctor Intermédiaire à 7% d'ajout
Eau de mouillage[%] 0 4 6 8 10 12
Ajout bitume [%] 7
Masse totale humide[g] 6000 6000 6100 6100 6000 6000
Masse de moule[g] 4200 4000 4000 4000 4000 4000
Masse nette humide[g] 1800 2000 2100 2100 2000 2000
Volume du moulle 1 1 1 1 1 1
Numero des tares 3v 5v 2B 4B 2B 4B AR TFM O BO I HO
Masse totale humide[g] 105 100 152 146 136 131 107 88 98 89 95 95
Masse totale sèche[g] 101 96 141 137 125 120 97 81 88 81 84 85
Masse tare [g] 24 24 29 29 29 29 26 19 24 24 24 24
Masse d'eau [g] 5 4 11 9 11 10 9 8 10 8 10 10
Masse nette sèche [g] 77 72 113 108 96 92 71 61 64 57 61 61
Teneur en eau [%] 6 6 9 9 11 11 13 13 16 15 17 17
Teneur en eau moyenne [%] 6 9 11 13 15 17
Masse volumique
1885 2094 2199 2199 2094 2094
humide[g/cm³]
Masse volumique sèche[g/dm³] 1783 1921 1977 1946 1816 1788

Tableau 19 Variation de la teneur en eau en fonction de la teneur en EMB


Teneur en 0 2 5 7

55
EMB [%]

Teneur en eau Taux en eau Densité sèche Taux en eau Densité sèche Taux en eau Densité sèche Taux en eau Densité sèche
[%] + EMB [g/dm3] + EMB [g/dm3] + EMB [g/dm3] + EMB [g/dm3]

0 - - - - - - 7 1783
4 - - - - - - 16 1921
6 - - - - 14 1828 18 1977
8 8 1838 11 1734 16 1891 20 1946
10 11 1891 13 1793 18 1947 22 1816
12 12 1917 14 1916 19 1926 24 1788
14 15 1917 16 1927 22 1884 - -
16 16 1803 20 1779 - - - -

Tableau 20 Teneur en eau de mouillage d'EMB


Teneur en eau de mouillage [%]
Teneur en 0 4 6 8 10 12 14 16
emultion

56
[%]
Wea Weau Weau Weau Weau Weau Weau Weau Weau Weau Weau Weau Weau Weau Weau Weau Moyen
uM A M A M A M A M A M A M A M A ne
- - - - - - 8,00 8,72 10,00 10,96 12 12,01 14 14,12 16 17,70 A 2%
2
- - - - - - 0,72 0,96 0,01 0,12 1,70 0,70
- - - - 6,00 8,82 8 10,76 10,00 12,93 12 14,16 14 16,73 - - A 5%
5
- - - - 2,82 2,76 2,93 2,16 2,73 - - 2,65
0 5,70 4 9,03 6 11,25 8 12,98 10,00 15,31 12 17,13 - - - - A 7%
7
5,70 5,03 5,25 4,98 5,31 5,13 - - - - 5,14

57

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