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MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE
SCIENTIFIQUE
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UNIVERSITE D’ABOMEY CALAVI
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ECOLE POLYTECHNIQUE D’ABOMEY-CALAVI
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DEPARTEMENT DE GENIE CIVIL/BTP
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THEME
CARACTERISATION PHYSIQUE ET MECANIQUE D’UN
COMPOSITE A MATRICE CIMENTAIRE AMELIOREE A LA
POUZZOLANE DE BALLE DE RIZ ET RENFORCE PAR DES
FIBRES DE BAGASSE DE CANNE A SUCRE
DÉDICACE
À mon père janvier DATCHOSSA et à ma mère Mariama KASSA pour l’amour du travail
qu’ils ont su m’inculquer, pour leur affection, leur encouragement et leur attachement
exceptionnel au sens de la responsabilité parentale.
REMERCIEMENTS
À DIEU Tout Puissant, Gloire soit rendue pour son assistance et sa protection quotidienne
tout au long de ce cursus universitaire : Père, ce document n’est que le fruit de ta miséricorde
infinie. Aussi, voudrais-je avoir une attention toute particulière à la Vierge Marie pour son
intercession quotidienne.
L’homme étant un être social, ses œuvres sont inéluctablement le résultat de nombreux efforts
consentis par les membres de la société à laquelle il demeure attaché quotidiennement.
L’élaboration du présent mémoire n’a donc été possible que grâce au soutien indéfectible et à
la franche collaboration de plusieurs personnes. Je tiens donc à exprimer mes sincères
remerciements et ma profonde gratitude au :
au Pr Guy ALITONOU, Directeur de l’EPAC ;
au Pr François Xavier FIFATIN, Directeur Adjoint de l’EPAC ;
au P r SOUMANOU M. Mohamed, ex Directeur de l’EPAC;
au Pr Clément AHOUANNOU ex Directeur Adjoint de l’EPAC;
au Dr Gossou Jean HOUINOU , Docteur Ingénieur en Génie Minier et
Topographie ; Chef du Département de Génie Civil de L’EPAC, pour tous les
sacrifices consentis pour la bonne marche des activités pédagogiques au sein du
département ;
au Pr (MC) Emmanuel OLODO, Maître de Conférences des Universités, mon Maître
de mémoire pour sa disponibilité tout au long de cette période de stage.
au Dr Valery K. DOKO, Maitre-assistant des universités, mon CO-Maître de
mémoire, qui a consacré beaucoup de temps, et a largement contribué à
l’aboutissement de mes travaux de recherches par la qualité de ses suggestions. Je
le remercie aussi pour le soutien moral et matériel qu’il nous a apporté et grâce
auquel ce travail a été conduit à terme ;
au Pr Edmond ADJOVI, Professeur titulaire des Universités du CAMES.
au Pr (MC) Adolphe TCHEHOUALI, Maître de Conférences des Universités.
au Pr (MC) Aïssè Gérard GBAGUIDI, Maître de Conférences des Universités;
au Pr (MC) François de Paule CODO, Maître de Conférences des Universités.
au Pr (MC) Mohamed GIBIGAYE, Maître de Conférences des Universités;
au Pr(MC) Victor GBAGUIDI, Maître de Conférences des Universités;
au Dr Agapit HOUANOU, maitre-assistant des Universités.
au Dr Agathe HOUINOU;
au Dr Codjo Luc ZINSOU, Maître Assistant des Universités;
au Dr Crépin ZEVOUNOU, Maître Assistant des Universités
au Dr Ezéchiel ALLOBA, Maître Assistant des Universités;
au Pr (MC) Gédéon CHAFFA, Maître de conférences des Universités ;
au Dr Guy ADEOTI;
au Dr Léopold DEGBEGNON, Maître Assistant des Universités ;
au Dr Mathias SAVY, Maître Assistant des Universités ;
au Pr (MC) Taofic BACHAROU, Maître de conférences des Universités ;
au Dr Tonalémi Epiphane WANKPO;
au Dr Pascal Cokou AGBAGNAN;
à la Dre Yvette KIKI;
Je voudrais remercier de façon particulière tous ceux qui à travers leurs remarques m’ont aidé
dans ce travail il s’agit de :
nous tenons à remercier spécialement Monsieur P a m p h i l e V O D O U H E
ACODJI, qui fut la première personne à nous faire découvrir le sujet qui a guidé notre
mémoire, Doctorant en Génie Civil, dont la franche collaboration, les multiples
conseils, le soutien et surtout la disponibilité, nous ont permis l’aboutissement de ces
travaux de recherches;
Ing Damien AHOSSI, toutes mes reconnaissances pour vos apports ;
Mr Olivier TCHEDE, chef service du laboratoire de génie civil
Mr Raoul GANDAHO pour toute sa participation tout au long de ce travail
Toute l’équipe de recherches, je veux nommer les Ingénieurs … pour avoir été le creuset
d’échange et de solidarité pour une bonne évolution des travaux.
Je voudrais enfin porter une mention toute spéciale sur toute ma famille. Ainsi, je pense tout
particulièrement :
À mon père Janvier DATCHOSSA, pour m’avoir inculqué l’amour du travail, et pour
les nombreux sacrifices consentis à mon égard ;
À ma mère Mariama KASSA, pour son amour, son affection et son soutien ;
À maman Honorine IDANI pour l’éducation qu’elle m’a donnée et pour l’affection
qu’elle a partagé avec moi ;
À ma tante Jacqueline DATCHOSSA et son époux Djimon SAHGUI, pour tout leur
soutien depuis mon arrivée ici à Calavi ;
Au Secrétaire générale de la mairie de Matéri, Mathias KIANSI, pour son soutien dans
les moments difficiles ;
À tous mes oncles qui n’ont jamais cesser un instant de prier pour moi ;
À mon tuteur Dayanguipo IDANI et son épouse, pour leur participation constructive
dans ma vie ;
À ma chérie Fatima BOULANKI, pour avoir été pour moi une grande source de
motivation.
À mon jeune frère Ismaël DATCHOSSA pour tous ses encouragements.
HOMMAGE
À NOS ENCADREURS
Pr (MC) Emmanuel OLODO, notre maître de mémoire, pour avoir accepté encadrer ce travail
malgré toutes ses occupations.
Ce document n’aurait pas vu le jour sans votre rigueur, vos remarques pertinentes, votre
courtoisie et votre esprit d’ouverture.
Recevez à travers cet hommage l’expression de notre profonde gratitude.
Hommage à vous, professeur !
Au Dr DOKO K. Valery, maître assistant des universités du CAMES, notre co-maître de
mémoire, qui s’est donné sans condition pour la réussite du présent travail.
Recevez à travers cet hommage l’expression de notre profonde gratitude.
Hommage à vous, Docteur !
Au doctorant Ing Pamphile VODOUHE ACODJI, infiniment merci pour tout. Pour nous
avoir guidé tel un moniteur durant ce travail. Vos conseils vos remarques, votre disponibilité et
cette rigueur que vous tenez du professeur nous ont permis d’amener ce travail à son
aboutissement. Merci pour vos nombreux mots d’encouragement qui venaient toujours à temps
pour nous relever, vous avez été pour nous un grand frère durant ces 6 derniers mois.
Merci à vous !
HOMMAGE
À son Excellence M. le Président du jury pour avoir accepté présider ce travail malgré vos
innombrables occupations.
Recevez à travers cet hommage notre gratitude
Aux Honorables membres du Jury pour avoir accepté examiner ce travail.
Infiniment merci.
RÉSUMÉ
Le présent rapport de recherche est consacré à la caractérisation physique et mécanique d’un
composite à matrice cimentaire amélioré à la pouzzolane de balle de riz et renforcé par des
fibres de bagasse de canne à sucre.
Comme pour toutes les fibres végétales, ces résistances diminuent en fonction de
l’augmentation du dosage en fibres, pour la bagasse de canne à sucre. Le même comportement
s’observe avec la cendre de balle de riz. Aussi la masse volumique varie dans le même sens que
les caractéristiques mécaniques.
Mots clés : Bagasse, Balle de Riz, composite, matrice, matrice cimentaire, fibres végétales.
ABSTRACT
This research report is devoted to the physical and mechanical characterization of a cement
matrix composite enhanced with rice husk pozzolana and reinforced with sugarcane bagasse
fibers.
The main objective was to find the optimum substitution rate of cement by rice husk ash and
sand by sugar cane bagasse, which would have good tensile and compressive strength while
determining the physical and mechanical characteristics of the material. The bagasse and
pozzolan gave satisfactory results which were confirmed by the mechanical tests.
Results from the mechanical study show that the sugarcane bagasse mortar has a 14 day flexural
and compressive strength of 4.78 MPa and 15.39 MPa, respectively, with a fiber dosage of 3%
of the sand.
As for the rice husk ash composite, a flexural and compressive strength of 3.11MPa and
18.17MPa was obtained respectively for a substitution rate of 6% (a rate which is not chosen
as optimal but as the one in which we are stopped).
As with all plant fibers, these resistances decrease with increasing fiber dosage for sugarcane
bagasse. The same behavior is observed with rice husk ash. Also the density varies in the same
direction as the mechanical characteristics.
Key words: Bagasse, Rice Ball, composite, matrix, cement matrix, plant fibers.
NOTATIONS
CPJ ou CEM II : ciment portland avec ajout
CPA ou CEM I : ciment portland artificiel
E/C : rapport eau sur ciment
fcj : résistance à la compression à j jours d’âge
ha : hectare
S/C : Rapport sable Ciment
T : tonne
𝜌 : Masse volumique
ES : Equivalent de sable
Mf : Module de finesse
𝐦𝐜 : La masse de ciment
𝐦𝐬 : La masse du sable
SOMMAIRE
DÉDICACE ..................................................................................................................... i
REMERCIEMENTS ....................................................................................................... ii
HOMMAGE ................................................................................................................... v
RÉSUMÉ ....................................................................................................................... vi
ABSTRACT .................................................................................................................. vii
LISTE DES TABLEAUX............................................................................................ viii
LISTE DES FIGURES .................................................................................................. ix
LISTE DES PHOTOS..................................................................................................... x
NOTATIONS ................................................................................................................ xii
LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS ................................................................. xi
LISTE DES ANNEXES .............................................................................................. xiii
SOMMAIRE ................................................................................................................ xiv
Introduction ..................................................................................................................... 1
1 Généralité et revue de littérature ............................................................................. 5
1.1 Généralité ........................................................................................................ 5
1.2 Revue de littérature ....................................................................................... 21
2 Matériel, Matériaux et Méthode ........................................................................... 27
2.1 Matériel ......................................................................................................... 27
2.2 Matériaux ...................................................................................................... 27
2.3 Méthodologie ................................................................................................ 53
3 Résultats et discussion .......................................................................................... 59
3.1 Sur matériaux (sable, BCS, pouzzolane) ...................................................... 59
3.2 Sur composites .............................................................................................. 65
Conclusion et perspectives ............................................................................................ 79
Références bibliographiques ......................................................................................... 80
Annexe ......................................................................................................................... 83
Table des matières......................................................................................................... 94
Introduction
Contexte d’étude et justification
Aucun développement durable n’est possible s’il ne tient compte de la protection de
l’environnement : C'est le troisième principe de la Déclaration de Rio sur l'environnement et le
développement (Nations Unies, 2012), qui attire l‘attention des nations du monde à faire face
aux problèmes environnementaux qui menacent l'existence de notre planète. La Dre Corinne
Gendron ne disait pas autre chose quand elle suggérait de voir le développement sous trois
angles (Trudel, 2007) de la façon suivante : l'objectif du développement est l'amélioration de la
qualité de vie des populations (aspect social) ; la contrainte est la préservation de notre planète
(aspect environnemental) et le moyen d'y arriver est l'efficacité et la rentabilité des méthodes
utilisées (aspect économique).
Il faut donc à tout prix associer développement et protection de l’environnement ; ou mieux,
vue la situation actuelle de notre planète, viser un développement incluant les aspects suivants :
aspect environnemental, aspect social, et aspect économique.
Les différents acteurs de développements doivent donc trouver des moyens de réduction des
polluants environnementaux en particulier l’émission des gaz à effet de serre. Celui dont il faut
faire plus attention est le dioxyde de carbone car il est le plus produit.
Tenant compte de cette nécessité, les acteurs du génie civil que nous sommes, nous sentons,
dans l’obligation de trouver des solutions réduisant l’émission de ces GES dans notre secteur
d’activités.
Les bâtiments et autres constructions représentent plus de 35% de l'énergie finale mondiale et
près de 40% des émissions de CO2 liées à l’énergie utilisée en 2016(Aberge, Dean, and Dulac
2017).
Dans le même sciage, les travaux de W. Ernst, P. Lynn, H. C et O. L (2001) montrent que
plus de 60 % des émissions de CO2 lors de la fabrication de ciment provient de phénomène de
transformation du calcaire (CaCO3) sous l’effet de la température en chaux (CaO) et en gaz
carbonique (CO2). L’émission mondiale de CO2 de l’industrie cimentière est estimée à 375
millions de tonnes en 2007 soit 7% des émissions mondiales de CO2.
D’ailleurs, les travaux de (Nguyen, 2010) ont montré que le bâtiment, par la production du
ciment, occupe la seconde place dans la production du CO2 après les industries.
Ces informations nous montrent clairement que le ciment, liant le plus utilisé dans les
constructions, est une grande source de menace de l’existence de la vie à long terme. Cependant
il est le moins coûteux et a un accès facile à toutes les populations en comparaison avec les
autres matériaux de construction. Comme on ne dispose pas réellement, à l’heure actuelle, de
liant écologique pouvant offrir toutes ces facilités aux utilisateurs, il faut tout au moins trouver
un moyen de diminuer sa consommation.
Ce présent travail vise à proposer une alternative à la réduction de la quantité de ciment utilisé
dans la réalisation des éléments de remplissage. Cela permettra de réduire la part de ciment
utilisée pour la confection des agglos et en conséquence la réduction de la production du ciment
à travers les industries cimentaires.
Les plantes chlorophylliennes (composés organiques) ont plus de 50% de carbone dans
leur constitution et ce même quand elles se sèchent.
Ainsi leur combustion incomplète libère du monoxyde de carbone dans la nature. Ce gaz ayant
une densité proche de celle de l’air se combine très facilement avec celui-ci et produit du
dioxyde de carbone.
Dans la sous-région, plusieurs de ces plantes sont souvent brulées libérant ainsi du dioxyde de
carbone dans la nature ; Au nombre de ces plantes figurent les fibres de bagasse de canne à
sucre. Si au lieu de bruler ces fibres on peut les utiliser comment renfort des composites à
matrice cimentaire des éléments de remplissage, on aurait fait un double gain en ce sens qu’on
renforcera la protection de l’environnement des émissions de CO2 tout en améliorant les
caractéristiques thermiques de ce composite.
Le présent projet vise à faire la caractérisation physique et mécanique d’un composite à matrice
cimentaire amélioré à la pouzzolane faite de balles de riz et renforcé par des fibres de bagasse
de canne à sucre.
Il induira un développement incluant les trois aspects, exigés par la Dre Corinne Gendron, de
la manière suivante :
Au plan social
Les balles de riz et les bagasses de canne à sucre sont souvent considérées comme des déchets
que brule la population. Désormais ces déchets peuvent être considérés comme une source de
revenu. L’utilisation de la bagasse de canne à sucre dans les composites à matrice cimentaire,
comme renfort des éléments de remplissage, améliorera le confort thermique (naturel) dans les
logements en milieu rural et dans nos villes en ce sens que les composites renforcés de fibres
végétales offrent une bonne isolation thermique.
Au plan économique
La fabrication du ciment est très énergivore ce qui fait que le coût du ciment est élevé. Si on
peut réduire la quantité de ciment, en remplacement d’une pouzzolane, on réduit ainsi la
consommation de l’énergie. Ce qui aura pour conséquence la réduction des coûts de production
et de vente.
Au plan environnemental
Si au lieu de bruler les fibres de bagasse de canne à sucre et les balles de riz, on peut utiliser les
fibres comment renfort d’un composé à matrice cimentaire, et les balles pour en faire des
pouzzolanes, on aurait fait un double gain sur la protection de l’environnement des émissions
de CO2. En effet, au cours de leurs croissance ces plantes utilisent le CO2 et par photosynthèse
libèrent de l’oxygène et de la vapeur d’eau tout en stockant le carbone dans leurs constitutions.
C’est ce qui fait que leur combustion libère du dioxyde de carbone dans la nature. Ainsi utiliser
les bagasses de canne à sucre comme renfort permet de capitaliser cette quantité stocker lors de
la croissance de la plante tout en améliorant les caractéristiques thermiques du composite
comme mentionné plus haut.
Problématique
Dans le contexte défini dans les paragraphes précédents, la valorisation des résidus agricoles
comme la balle de riz et la bagasse de canne à sucre dans la formulation du mortier des éléments
de remplissage se présente comme une alternative intéressante pour les problèmes d’ordres
économique et environnemental. Cependant on ne peut en aucun cas substituer un matériau par
Objectifs spécifiques
- Elaborer une pouzzolane artificielle de balle de riz par la méthode thermique ;
- Caractériser les pouzzolanes ;
- Déterminer le taux optimal de substitution du sable par la BCS ;
- Déterminer les caractéristiques physiques du composite
- Déterminer les caractéristiques mécaniques du composite.
De leurs interactions ;
Pour une concentration donnée, la distribution du renfort dans le volume du composite est
également un paramètre important. Une distribution uniforme assurera une « homogénéité »
du matériau : d’où un matériau isotrope. Dans le cas d’une distribution non uniforme du
renfort, la rupture du matériau sera initiée dans les zones pauvres en renfort, diminuant ainsi
la résistance du composite.
Dans le cas de matériaux composites dont le renfort est constitué de fibres, l’orientation des
fibres détermine l’anisotropie du matériau composite. Cet aspect constitue une des
caractéristiques fondamentales des composites ; la possibilité de contrôler l'anisotropie du
produit fini par une conception et une fabrication adaptées aux propriétés souhaitées.
Par exemple, le béton armé utilisé en construction est un composite de béton (la matrice) et
d’acier (le renfort), ou encore les composites de fibres de verre et de résines époxy largement
utilisés dans l’aéronautique. Les panneaux de bois comme le contreplaqué sont également des
composites, les couches de bois jouant le rôle de renfort et la colle, celui de matrice.
- Composites à Matrice Organique (CMO) : ils sont constitués d’une résine polymère renforcée
par des fibres de verre, de carbone ou encore d’aramide. Possédant des coûts de revient
généralement assez bas pour permettre une production de masse, il s’agit des composites les
plus courants, et qui vont être décrits par la suite.
- Composites à Matrice Céramique (CMC) : beaucoup plus coûteux, il s’agit d’une matrice de
céramique renforcée de fibres courtes ou de filaments. Matrice et renforts sont tous deux
constitués de matériaux tels que le carbure de silicium, le carbone ou l’alumine. Ils peuvent être
employés à des températures très élevées.
- Composites à Matrice Métallique (CMM) : la matrice de ces matériaux est un métal léger tel
que l’aluminium, le magnésium ou le titane. Le renfort est constitué de fibres ou de particules
de type céramique comme le carbure de silicium. Ils sont également très coûteux.
Ciment
Production du ciment
Le ciment est produit suite au concassage et au broyage de mélanges de matériaux bruts, cuits
auparavant dans des fours rotatifs à des températures données. Lorsque l’on considère la
production de ciment, on peut considérer deux filières : la voie humide et la voie sèche.
Durant la production par voie humide, le mélange alimente les fours rotatifs où les différentes
phases de calcination ont lieu. Pendant la production par voie sèche, le séchage, le réchauffage
et la décarbonatation de la pâte ont lieu à l’extérieur des fours rotatifs utilisant les gaz
émergents. La poudre résultante est obtenue suite au passage dans les fours. Entre ces deux
filières, il existe le procédé de production semi-humide dans lequel de l’eau est ajoutée à la
poudre juste avant de l’introduire dans le four. La clinkérisation prend place au point le plus
chaud atteint dans le four, c’est –à-dire à 1400-1450°C. (Lea F.M., 1998)
Pendant le procédé, l’oxyde de calcium (CaO, C) en provenance des matériaux calcareux,
réagissent avec l’oxyde d’aluminium (Al2O3, A), la silice (SiO2, S) et l’oxyde ferrique (Fe2O3,
F) présents dans les composés argileux. Les composés hydrauliques obtenus durant la réaction
sont des silicates bicalciques (C2S), des silicates tricalciques (C3S), des aluminates tricalciques
(C3S) et des alumino-ferrites tretracalciques (C4AF). Chacun de leur état minéralogique dépend
de la température de calcination, du temps de cuisson et de la vitesse de refroidissement du
procédé. Des ciments Portland composés peuvent être obtenus en ajoutant au mélange d’autres
constituants (laitier de haut fourneau, pouzzolane naturelle, cendres volantes, fillers calcaires,
etc.). (Lea F.M., 1970)
Après que le clinker soit éteint par l’air, il est broyé jusqu’à ce qu’on atteigne la finesse des
particules souhaitée. Plus le ciment Portland est fin, plus vite il durcira, mais le temps de prise
restera le même. Lors du broyage, certains additifs peuvent être inclus dans la composition
(Par exemple, du laitier de haut fourneau, des entraineurs d’air, des pouzzolanes). Si le ciment
n’est pas éteint, le C3S se décomposera et cela diminuera par la suite les performances du
ciment.
La pouzzolane
Activité pouzzolanique
L’activité pouzzolanique c’est l’aptitude d’un matériau à fixer l’hydroxyde de calcium et à
durcir sous l’eau à des températures ordinaires et en un temps raisonnable. Cette propriété se
constate à des degrés variables pour des matériaux riches en silice libre, qu’ils soient d’origines
naturelles (gaize, diatomites, cendres volcaniques…) ou artificielles (Cendres volantes, fumée
de silice, argile calcinée…).
L’activité pouzzolanique se caractérise par deux aspects distincts :
- La quantité totale d’hydroxyde de calcium qu’une pouzzolane est capable de fixer ;
- La rapidité de fixation de l’hydroxyde de calcium par la pouzzolane.
Les différents matériaux pouzzolaniques décrits ci-dessus possèdent tous la propriété, selon la
définition, de réagir avec l’hydroxyde de calcium, en présence d’humidité, pour former des
composés possédant des propriétés liantes. L’influence de la silice et de l’alumine ne peut pas
être négligée, la silice participe dans le mélange par la fixation de la chaux et l’alumine
augmente la résistance mécanique du matériau à court terme.
Réaction pouzzolanique
La réaction pouzzolanique est une réaction chimique entre la portlandite (Ca(OH)2) produite
lors de l’hydratation du ciment et la silice (SiO2) ou l’alumine (Al2O3) de la pouzzolane, ce qui
permet de réduire la teneur en Ca(OH)2 et d’augmenter la résistance mécanique du mélange.
En même temps que l’on mélange le clinker Portland et la pouzzolane, une petite réaction
immédiate se produit et libère les ions de calcium et d’aluminium dans la solution. Par la suite,
la pouzzolane réagit avec les hydroxydes alcalins puis avec l’hydroxyde de calcium libéré par
le clinker Portland pour former alors les C-S-H et C-A-H (D.Geryville 2010).
– la durée de cure : les résultats obtenus varient dans le temps et la durée de cure influe sur la
réaction pouzzolanique à court et long terme.
La pulvérisation forte des grains permet de détruire la structure de la surface des minéraux en
créant ainsi des valences électriques libres qui conduisent facilement aux réactions
physicochimiques du matériau et donc à une activité pouzzolanique dans notre cas. Cela conduit
à accélérer le temps de prise et améliorer la résistance mécanique à la compression.
Ce traitement possède de nombreux avantages, nous citons principalement(D.Geryville 2010):
Selon (Palomo et ces collègues 1999), quand le métakaolin est activé dans des milieux de haute
alcalinité en présence de Ca(OH)2, il induit de l'aluminosilicate de sodium qui a une structure
morphique avec des caractéristiques similaires au gel géopolymérique.
Le produit formé est similaire au produit obtenu une fois que le métakaolin est activé en
l'absence de Ca(OH)2 et il s'est avéré qu’un produit secondaire qui est également connu sous le
nom de C-S-H est formé. Soumettre le métakaolin à l'activation alcaline est un moyen de
produire des matériaux cimentaires à haute résistance.
Activation par les sulfates
Elle se réalise en utilisant des matériaux riches en acide sulfurique donc riches en soufre, tel
que la sulfate de calcium (gypse CaSO4·2H2O) et le sulfate de sodium (Na2SO4). Dans
l’activation sulfatique, le sulfate de calcium agit comme un véritable réactif puisqu’il se
combine avec les éléments de la pouzzolane solubilisé par l’eau et donne naissance au tri-
sulfoaluminate de calcium.
L’ettringite (un composé de sulfate de calcium et d'aluminium hydraté) ne mobilise qu’une
partie seulement de l’alumine : il se forme également de l’hydroxyde d’aluminium et du silicate
de calcium hydraté.
L’introduction d’un activateur sulfatique accélère la réduction de Ca(OH)2 dans le système
cimentaire des cendres volants au début de l’étape d’hydratation (Shi and Day 1995).
(Shi and Day 1993) ont utilisé diverses doses de CaSO4 comme activateur pour étudier son effet
sur le développement de la résistance des pâtes de ciment de chaux-pouzzolane. Ils ont constaté
que la résistance mécanique était la plus élevée avec l'ajout de 6% de CaSO4.
Bien qu'à des âges ultérieurs d'hydratation, la résistance des pâtes augmente avec une addition
de 6% de CaSO4, cependant, son effet est plus faible que les pâtes activées avec l'addition de
4% de CaCl2.
L'ettringite formée au début de l'hydratation dans les pâtes de cendres volantes et de ciment est
augmentée avec l'ajout de Na2SO4 et de K2SO4 puisque les ions SO42- vont réagir avec
l'aluminate tricalcique, C3A. Après 7 jours d'hydratation, l'ettringite est principalement formée
et convertie plus tard en monosulfates, en C4AH13 et en C2ASH8.
Cela montre que la production d'ettringite est influencée par l'ajout de Na2SO4 et de K2SO4, ce
qui contribue au développement précoce de la résistance des mortiers composés de cendres
volantes et de ciment. D'après les diagrammes DRX, il a été observé qu'un petit pic d'ettringite
a été observé quand aucun activateur n'a été ajouté aux pâtes de cendres volantes.
Pour les pâtes de cendres volantes en présence d'activateurs chimiques, un pic a été observé au
début de l'hydratation (jusqu'à 7 jours) résultant de la formation d'ettringites. Ces produits
d'hydratation ont été créés par la réaction entre les ions SO32- qui proviennent des activateurs et
des aluminates.
Activation par les sels minéraux
Ces matériaux ont un effet sur la réaction pouzzolanique, parmi les sels généralement utilisés,
on distingue le chlorure de sodium (NaCl) et le chlorure de calcium(CaCl2).
Le pourcentage de Ca(OH)2 ayant réagi à la présence de cet activateur augmente avec le temps.
Ils ont donc montré un effet d'accélération très significatif jusqu’au point où le Ca(OH)2 serrai
totalement consommé après plusieurs jours d'hydratation (Caijun and Robert 2001).
(Shi et Day 1993) ont étudié le développement de la résistance des pâtes de ciment contenant
certaines quantités de NaCl. Ils ont constaté que lorsque du NaCl a été ajouté au système, il ne
contribuait pas au développement de la résistance des pâtes avec une addition allant jusqu'à 5%
et à 180 jours d'hydratation.
(Shi C et Day 1995) ont également étudié l'influence de l'addition de NaCl de 0 à 5% sur le
développement de la résistance des pâtes (de gypse et de chaux). Ils ont également constaté que
l'ajout d'un activateur de NaCl avait un effet insignifiant sur le développement de la résistance
des pâtes. Une observation similaire a été obtenue lorsque des pâtes constituées de mélanges de
pouzzolanes et de chaux naturelle ont été testées par les mêmes chercheurs (Shi et Day 1993).
Selon (Abdullah et al. 2012), Lorsque la solution de CaCl2 a été ajoutée dans le mélange chaux-
pouzzolane, le Ca(OH)2 résultant se dissout et réduit l'alcalinité de la solution. Une réduction
de l'environnement alcalin montre l'effet négatif lorsque le processus de dissolution de la
pouzzolane a tendance à être retardé.
L'addition de CaCl2 conduit à une plus grande teneur en Ca2+ mais la quantité d'espèces de
monosilicate et d'aluminium dissoutes est beaucoup plus faible dans la solution de pâtes
activées que dans la pâte témoin. Cela entraîne la formation de C3A · CaCl2 · 10H2O (Sel de
Friedel) très rapidement, ce qui rend notre matériau sensible aux attaques chimique externe.
Selon (Caijun and Robert. 1995) l’activateur chimique peut jouer le rôle d’accélérateur ou de
retardateur de durcissement du ciment composé, ce qui est lié à son pouvoir d’activation
pouzzolanique de matériau composant le ciment. Ceci dépend de la composition chimique de
matériau pouzzolanique et de la nature et le pourcentage de l’activateur utilisé.
L’addition de petite quantité de Na2SO4 et CaCl2 peut améliorer la réactivité pouzzolanique des
cendres volantes en augmentant la résistance mécanique.
Ces activateurs ont une influence prédominante sur la résistance au jeune âge, mais à long terme
leur influence change selon leurs pourcentages et la nature des cendres volantes utilisées. En
générale, la résistance mécanique augmente avec l’augmentation de la quantité de l’activateur
ajouté dans le mélange (Caijun and Robert. 1995).
Les analyses par diffraction des rayons X (DRX) ont montré que l’addition de Na2SO4 forme
d’avantage l’ettringite (un composé de sulfate de calcium et d'aluminium hydraté), par contre
CaCl2conduit à la formation d’une solution solide de chloro-aluminate calcique hydraté (Caijun
and Robert. 1995).
D’autre part, des recherches(Wang, Scrivener, and Pratt 1994) montrent qu’avec des
concentrations d'activateur plus faibles (c'est-à-dire inférieures à 5 M KOH), il y a une
dissolution significativement plus faible de la pouzzolane naturelle, ce qui donne un polymère
ayant une force de liaison inférieure donc la réaction pouzzolanique n’est pas complète.
Cependant, la viscosité plus élevée de la solution d'hydroxyde alcalin à une concentration
supérieure à 7,5 M signifie que les pâtes géo-polymères résultantes nécessitent un temps plus
long et/ou une température plus élevée pour que l'excès d'eau s'évapore du système avant de
former un géo-polymère monolithique.
Le résultat de recherche de (Xu H, Van Deventer JSJ., 2003) montrent qu’il y’a un rapport entre
la concentration d’activateur et la température de cure pour une activation parfaite de la
pouzzolane, tel que l’augmentation de dosage et de température de cure permet d’accéléré la
réaction et assure sa continuation à long terme au lieu de s’arrêter après quelques jours
(Abdullah et al. 2012).
Canne à sucre
Originaire de la Nouvelle Guinée, la canne à sucre produit du saccharose et de nombreux
produits utilisés dans les secteurs du cosmétique et de la pharmaceutique (Rondeau, 2002 ;
Uppal et al, 2008).
La production mondiale de la bagasse de canne à sucre est comprise entre 833millions et 1167
millions de tonnes, d’après les estimations de la (Fao Statistiques Agricoles - Recherche Google
n.d.) sur la production de la bagasse.
(O. S. Ekpélikpézé et al. 2016) Ont effectué des enquêtes et ont noté que Huit communes
(Lokossa, Athiémé, Bopa, Houéyogbé, Grand-popo, Comé, Sèmè-podji et Copargo) se sont
révélés être des bassins de production cannière au Bénin avec la commune de Sèmè-Podji
comme la principale zone de production. L’enquête menée dans 52 villages choisis à travers les
communes productrices a révélé que les producteurs cultivent plusieurs plantes autant pour
l’autoconsommation que pour la vente et que la canne à sucre reste la principale culture et
source de revenus pour la majorité (79,2%) des producteurs enquêtés. Les autres cultures sont
pratiquées en association avec la canne à sucre et interviennent dans une faible proportion dans
le revenu des producteurs. Le prix de vente d’une tige de canne varie 50 à 150 FCFA avec une
moyenne de 100 FCFA. Cette variation tient compte non seulement de la grosseur de la tige
(76,5% de réponses) et de sa taille (24,5% de réponses) mais aussi de l’enclavement du village
prospecté. En général, pour une parcelle de 1 ha la vente de canne à sucre génère par an un
revenu minimum de 3.840.000 FCFA et un revenu maximum de11.520.000 FCFA aux
producteurs avec un revenu moyen de 7.680.000 FCFA. Dans la zone d’étude plusieurs marchés
de vente s’offrent aux producteurs de canne sucre. Par exemple, dans le département de
l’Ouémé on peut citer les carrefours de Djèrègbé à Djeffa dans la commune de Sèmè-podji, le
marché de Déguè-gare, de Ouando et de Dondo dans la commune Porto-Novo. Dans la zone
d’étude, en dehors de sa consommation et de sa vente un certain nombre de producteurs (47,6%
de réponses) utilisent la canne à sucre dans le traitement de nombreuses maladies. Dans la
commune de Sèmè - Podji ou on a enregistré les plus fortes valeurs, la production de canne à
sucre a cependant évoluée en dents de scies avec les années 2010 et 2011 présentant le
maximum de tonnage (90774 tonnes) et les années 2012 à 2014 avec des tonnages plus faibles.
La figure suivante montre l’évolution de la production de la canne à sucre entre 1995 et 2014
au Bénin.
Après utilisation, la canne à sucre génère une quantité importante de déchets :la bagasse de
canne à sucre.
Bagasse
La production mondiale de bagasse se situe entre 250 et 350 millions de tonnes par an. Environ
60 % de cette production est utilisée comme combustible dans les sucreries(Fao Statistiques
Agricoles - Recherche Google n.d.), pour chauffer les fours et pour la production d'électricité
(production de vapeur par combustion dans une chaudière reliée à un turbo-alternateur), servant
à l'alimentation énergétique de l'unité de transformation, qui fonctionne pratiquement en
autosuffisance énergétique.
En dehors des sucreries, la bagasse peut-être aussi brûlée dans des centrales à bagasse pour la
production de chaleur et d’électricité. L'excédent de bagasse non utilisée comme combustible
peut servir à la fabrication de papier, des panneaux de particules, de la litière pour les animaux,
servir de nourriture pour le bétail, être valorisé comme base de compost, etc.
effet être retirés avant la transformation en papier (Fao Statistiques Agricoles - Recherche
Google n.d.).
Comme aliment pour le bétail, la bagasse est souvent trempée de mélasse, un autre sous-produit
de la fabrication du sucre. Elle est généralement réservée au bétail adulte, alors que sa digestion
par de jeunes veaux peut être énergétiquement peu rentable(Fao Statistiques Agricoles -
Recherche Google n.d.). Divers traitements ont été tentés pour améliorer la digestibilité de la
bagasse par le bétail, par exemple en la broyant ou en la trempant dans un bain de soude à 2 %
afin de dissoudre la lignine et rendre la cellulose plus accessible aux enzymes digestifs (Fao
Statistiques Agricoles - Recherche Google n.d.).
Les caractéristiques chimiques des cendres de bagasse rapportées dans la littérature sont
inscrites dans le tableau suivant. Les concentrations sont exprimées en mg/kg
Tableau 2 : caractéristiques chimiques des cendres de bagasse
Ni - 84.4
P 4850 720
Pb - -
S 440 2150
Se - -
Zn - 229
(Cameron et al., 1997) Les distilleries et la sucrerie (usine) après traitement de la canne à sucre,
disposent de quantités importantes de bagasse, dont une partie est directement brûlée en
chaudière pour produire l'énergie nécessaire au fonctionnement de l'unité. La bagasse
excédentaire est brûlée sur place, ce qui représente une perte d'énergie importante.
Une Tonne de canne correspond à 0,3 T. de bagasse dont les 2/3 sont utilisés comme
combustible d'usine (Cameron et al., 1997).
La combustion de cette bagasse, dans de bonnes conditions, produit une cendre qui suscite
l’intérêt des acteurs de la vie industrielle.
En effet, les particules de cendres sont généralement présentées comme étant constituées en
majorité de particules sphériques avec une composition chimique qui peut être réduite à trois
constituants majeurs (silice, alumine, oxyde ferrique) dans trois phases cristallisées (mullite,
quartz et magnétite) et une phase amorphe.
La cendre représente également une source de micropolluants organiques (Cameron et al.,
1997) qui sont capables de se mobiliser dans le sol et éventuellement se retrouver dans la nappe
phréatique.
Balle de riz
La balle de riz est la partie externe recouvrant le grain de riz. Il est constitué de deux moitiés
qui se replient autour du riz. Puisque cette écorce n’est pas comestible, elle doit être enlevée du
grain. Cette phase peut soit être réalisée mécaniquement, soit manuellement.
Habituellement, quand les moyens le permettent, une décortiqueuse est utilisée pour cette tâche.
Il va donc sans dire que sa disponibilité est fonction de la production de riz.
D’après les estimations de la FAO, la production mondiale de riz a augmenté de 2,6 % en 2011
pour atteindre 468 millions de tonnes.
Dans le tableau (Food and Agriculture Organization, 2013), nous pouvons voir la production
de paddy cultivés dans les principaux pays producteurs de riz. Pour ces pays, il semblerait
intéressant d’utiliser la balle de riz en vue de produire un matériau pouzzolanique à intégrer
dans la chaux ou le ciment. Cependant les autres pays ne sont pas écartés de l’utilisation de la
balle de riz pour faire une pouzzolane car même à faible taux de production, la balle de riz reste
un déchet qu’il faut valoriser.
En ce qui concerne le Bénin, sa production en riz atteint 162 200 tonnes en 2010 contre 26 891
tonnes en 1997.
Selon (Vigné 2012), le Bénin dispose d’un grand potentiel en bas-fonds et en terres irrigables
pour la riziculture (335 000 hectares). Seuls 10 % sont actuellement exploités. Le pays possède
des ressources en eau souterraines et de surface satisfaisantes pour la valorisation de ces espaces
non exploités jusqu’à ce présent.
Fréquemment, la balle de riz est considérée comme un déchet dans l’agriculture, représentant
un problème de traitement pour tous les cultivateurs de riz et qui est souvent simplement résolu
par sa calcination.
Selon (Halleux 2013) l’exploitation de la culture de riz génère des déchets d’environ 30-40%
du poids initial.
Durant la combustion de la balle de riz, la matière organique (cellulose, lignine, pentosane) est
brûlée, produisant de la cendre de balle de riz. La masse de ces cendres est d’environ 20% de
la masse initiale des balles. (Sabuni E., 1995).
La cendre de balle de riz (CBR) possède une grande quantité de silice dépendant de la nature
du paddy et de la méthode de combustion. La cendre produite par des incinérateurs à hautes
performances en laboratoire peut généralement atteindre de haut pourcentage de silice pouvant
aller de 86,98% à 96,94%. Les pertes au feu sont situées dans une fourchette de
0,85% à 4,80%. Les impuretés principales de la cendre sont des produits alcalins dont le
potassium est le constituant prédominant. (Zhang M.H. et al, 1996)
1.2 Revue de littérature
Littérature sur les balles de riz.
(Halleux 2013) a utilisé, sur le terrain, un four artisanal pour faire une calcination de sa balle
de riz.
La température atteinte au sein de la balle de riz mesurée à l’aide d’une sonde thermique varie
entre 500°C et 750°C approximativement.
Il en résulte environ 20% de cendres par rapport à la masse de balle de riz.
Dans la phase en laboratoire, il utilise un four pouvant atteindre de hautes températures.
Il remarque dans la détermination de sa perte au feu que Lorsqu’il atteint des températures
dépassant 600°C, la cendre de balles de riz ne représentent plus que 20-25% du poids initial.
La cendre utilisée pour déterminer les compositions chimique et minéralogique a été obtenue
après deux broyages consécutifs.
Il semblerait que pour des températures se situant dans l’intervalle de 500 à 700°C, l’activité
pouzzolanique soit plus importante que pour d’autres températures.
Cela étant dit, la température de 600°C se démarque des autres en obtenant une variation de
conductivité électrique plus importante que les autres. Pour la suite de son étude, la température
de 600°C est donc la température adoptée pour calciner la cendre.
Pour la confection du mortier huit mélanges ont été réalisés au moyen de chaux, de ciment
Portland, de sable, de fillers calcaires, de cendres volantes de centrales thermiques et bien
entendu de cendres de balles de riz. Ils ont été préparés en respectant la norme européenne NF
EN 196-1. Pour chacun d’eux, 450g de liant et 1350g de sable ont été utilisé, autrement dit un
rapport 1 : 3.
Il conclut que les mortiers composés de cendres de balles de riz ont montré des comportements
mécaniques intéressants.
Plusieurs travaux ont été réalisés afin de déterminer le mode de production optimal des cendres
d'écorces de riz. Quoique les auteurs s’entendent sur les caractéristiques optimales des cendres
à écorces de riz, différentes conditions de combustion peuvent permettre d'y arriver.(WILSON
2012)
Les travaux de (Chopra et Al 1981) montrent que la calcination à des températures comprises
entre 500 et 700°C permettent d’obtenir une cendre (pouzzolane) sans carbone et avec une silice
amorphe. Ces informations sont corroborées par les travaux de (Nair et Al 2008). Ces derniers
montrent qu’une combustion prolongée à 500 °C produira donc des cendres plus réactives
qu'une combustion plus rapide à 700 °C, tel que corroboré par (Muthadhi et Kothandaraman
2010). De plus (Halleux Edouard 2013) ne contredit pas les faits quand il mentionne
que « Quand la température s’élève au-delà de la température de transformation, la silice
amorphe, qui est métastable, commence à s’aligner et forme un treillis ». Toutefois, (Nehdi et
al. 2003) réussissent avec leur procédé spécial de combustion contrôlée à produire rapidement
une silice presque totalement amorphe à des températures allant jusqu'à 750 et 830 °C.
(William WILSON mai 2012) a travaillé sur BÉTONS DURABLES À BASE DE CENDRES
D'ÉCORCES DE RIZ. Dans ce travaille il a illustré le potentiel des RHA d'une part dans les
pays industrialisés pour améliorer la durabilité des bétons hautes performances et pour
améliorer les propriétés à l'état frais des bétons auto-plaçants ; et d'autre part, dans les pays en
développement pour démocratiser les bétons durables produits avec des technologies adaptées
aux réalités locales. De son travail il ressort, à une première étape, que l'optimisation du dosage
en RHAI (Cendre d’écorce de Riz produit par les industries d’Inde) a démontré que 10 ou 15%
en remplacement du ciment améliore significativement la durabilité, que les résistances
mécaniques sont peu affectées par le dosage en RHAI, et que 20% (ou plus) de RHAI entraîne
Les résistances en compression des bétons de balle de riz étudies varient entre 0,56 MPa
(L/BDR = 0,82) et 9,1 MPa (L/BDR = 3,02). Le module de Young évolue avec la teneur en
liant et oscille entre 16 et 377 MPa.
Par ailleurs il a été constaté que le mode de conservation des éprouvettes influe beaucoup sur
les résistances mécaniques du matériau. En effet une cure en condition de dessiccation peut
faire chuter les résistances mécaniques jusqu’à 60%. Les meilleures résistances obtenues ont
été observées sur les éprouvettes conservées à 95 % d’humidité relative.
En bref, les propriétés du béton de balle de riz sont comparables à celles des autres bétons
végétaux à matrice cimentaire.
La méthode utilisée pour la détermination du lambda des plaques en béton de balles de riz est
la méthode fluxmétrique. La valeur moyenne de la conductivité thermique du béton de balle de
riz varie en fonction du dosage en liant entre 0,070 W/(m.K) et 0,171 W/(m.K). Les bétons de
balle de riz constituent donc une très bonne alternative a des systèmes plus conventionnels en
termes d’isolation thermique.
L’évolution de la conductivité thermique en fonction de la masse volumique et du dosage en
ciment est linéaire.
Littérature sur les composites
les résistances chutent. Plus loin, (Olutoge et al. 2015) affirment que la fibre de bagasse de
canne à sucre ne convient pas pour une utilisation dans le béton, car elle n'améliore pas les
résistances à la traction par compression, flexion et fractionnement du béton rejoyant ainsi
(Venuat 1989) qui, lui, avait rejoint par (TAREK 2007) et par (Scrivener and Rodrigo 2011)
plus tard.
Enfin, plusieurs auteurs relèvent un retard de prise lié à l’incorporation de fibres végétales. Des
mécanismes complexes semblent expliquer ce phénomène et la bibliographie est parfois
contradictoire sur ce thème. Le retard de prise observé serait lié à la présence de sucres libres
issus des fibres végétales.
D’après les travaux de Bilba K, Arsene M-A, Ouensanga A. l'effet de mélanger la bagasse
entière brute au ciment commercial retarde les temps de prise et diminue la température
d'hydratation maximale de la prise. Cela peut avoir un intérêt réel pour les matériaux de
construction en offrant un bon compromis entre la durée de prise et la température d'hydratation,
le réglage du nouveau matériau devenant moins expansif dans la masse. Les principaux
composés botaniques ayant un impact négatif sur le milieu sont les sucres solubles dans l'eau,
l'hémicellulose et la lignine.(Bilba, Ouensanga, and Arsene 2003)
Il continue son investigation et montre que contrairement à la bagasse crue, la bagasse qui est
soumise à un traitement thermique à 200 ° C semble conduire à un composite de fibres végétales
/ ciments ayant un comportement similaire à celui du ciment classique.
Dans la première étape, ils ont configuré des composites à base de fibres de diss avec différentes
formulations et différents rapport E/C pour trouver l’optimum de chaque formulation sur la
base de leurs comportements mécaniques, trois formulations ont été utilisées avec trois
différents rapports E/C. Et dans la deuxième étape, et à partir des formulations optimales ainsi
trouvées précédemment, on a élaboré des composites avec des fibres pré-mouillées, pour
permettre aux fibres d’absorber l’eau nécessaire pour leur saturation, et en utiliser le reste pour
la réaction d’hydratation avec la pâte de ciment. Après conservation des composites à base de
diss pendant 28 jours dans une chambre humide, ces derniers sont testés mécaniquement avec
deux essais différent (la traction par flexion à trois points et la compression) sur des éprouvettes
prismatiques de dimensions (4*4*16 cm3).
D’après les résultats obtenus, ils ont enregistré que plus le volume de fibres augmente plus les
composites sont légers et les performances mécaniques diminuent.
Merzoud a montré que les fibres de diss naturelles interagissent mal avec la pâte de ciment à
cause de la présence des sucres et d’autres hydrosolubles renfermés dans la plante.
Les résultats obtenus montrent que les performances mécaniques des composites avec des fibres
de diss bouillies pré-mouillées jusqu’à leur saturation sont meilleures que les composites avec
des fibres de diss bouillies préalablement séchées et placées directement avec la pâte de ciment.
2.1 Matériel
Ici nous parlerons essentiellement des fours utilisé pour la confection de nos pouzzolanes aussi
bien pour les essais que pour la formulation de nos composites.
Deux fours ont été principalement utilisés. Il s’agit du four du laboratoire de l’INE et du four
du laboratoire de Chimie.
Nous avons un certain nombre d’essais sur ce sable pour pouvoir le caractériser.
Principe de l’essai :
L'essai consiste à classer les différents grains constituants l'échantillon en utilisant une série de
tamis, emboîtés les uns sur les autres, dont les dimensions des ouvertures sont décroissantes du
haut vers le bas. Le matériau étudié est placé en partie supérieure des tamis et le classement des
grains s'obtient par vibration de la colonne de tamis.
Matériel
- Une série de tamis : 6.3 -5 - 4 - 3.15 - 2 - 1 - 0,5 - 0,4 - 0,315 - 0,25 - 0,08 - 0,063 ;
- Des plateaux ;
Mode opératoire
- Tenir le tamis d’une main, légèrement inclinée, et l’agiter de long en large en la frappant à
chaque oscillation contre l’autre main à la cadence de 125 coups environ par minute. Tous les
25 coups environ tourner le tamis horizontalement d’un angle de 90° ; frapper quelques coups
secs contre la monture au besoin pour faire sauter 2 ou 3 fois les gravillons avant de continuer
l’agitation horizontale ;
- Arrêter le tamisage lorsqu’aucun grain ne traverse plus le tamis pendant une période de 25
secousses ;
- Peser les refus sur chaque tamis et le tamisât sur le fond ; on appelle refus sur un tamis le poids
de matériau retenu sur ce tamis et tamisât le poids de matériau passant à travers le même tamis
;
- Vérifier que la somme des poids obtenus (refus cumulés dernier tamisât) ne diffère de plus de
2% du poids initial de l’échantillon.
La fiche de recueillement de l’analyse granulométrique du sable utilisé pour la présente étude
est présentée à l’annexe 6.
- Quand le niveau de liquide avoisine le trait repère supérieur gravé sur le cylindre, relever
lentement le tube laveur et réguler le flux de façon à maintenir le liquide au niveau du
trait repère supérieur jusqu'à ce que le tube soit complètement retiré et le flux interrompu
;
- Lancer le chronométrage du temps de repos au moment du retrait du tube laveur ;
- Répéter le mode opératoire de lavage avec le second cylindre ;
- Laisser reposer chaque cylindre gradué sans dérangement ni vibration, pendant 20,00
min ;
- À la fin de cette période et à l'aide du réglet mesurer la hauteur h1 du niveau supérieur
du floculat par rapport au fond du cylindre gradué ;
- Abaisser soigneusement l'ensemble du piston dans le cylindre, jusqu'à ce que l'embase
repose sur le sédiment ;
- Placer le manchon sur le cylindre, puis le bloquer sur la tige du piston ;
- Déterminer la hauteur du sédiment h2 en mesurant la distance entre la face inférieure de
la tête du piston et la face supérieure du manchon, en introduisant le réglet dans
l'encoche du manchon ;
- Enregistrer les hauteurs h1 et h2 au millimètre près ;
- De la même manière, mesurer et enregistrer les hauteurs h1 et h2 sur le second cylindre
Résultats
- Calculer le rapport 100(h2/h1) pour chaque cylindre avec un chiffre après la virgule ;
- Si les deux valeurs obtenues diffèrent de plus de 4, le mode opératoire d'essai doit être
répété ;
- Calculer l'équivalent de sable (ES) comme la moyenne des rapports obtenus sur chaque
cylindre et enregistrer au nombre entier le plus proche.
Matériel
- Etuve ventilée à thermostat, capable de maintenir la température à (105 ±5) °C ;
- Balance de précision 0,1g ;
- Bain d’eau ;
Mode opératoire
- Peser M1 le pycnomètre sec ainsi que l’entonnoir ;
- Déterminer le volume du pycnomètre en le remplissant d’eau à (22 ± 3) °C et en le
laissant pendant au moins 1 h dans le bain d’eau à (22 ± 1) °C. Compléter avec de l’eau
jusqu’à la marque sur l’entonnoir puis le retirer du bain d’eau. Sécher l’extérieur avec
soin et peser (M). Calculer (M-M1) ;
- Corriger le résultat pour tenir compte de la masse volumique de l’eau en divisant la
masse d’eau remplissant le pycnomètre par la masse volumique de l’eau à la température
d’étalonnage mesurée, afin d’obtenir le volume calculé V ;
- Maintenir, pendant toute la durée de l'essai, le bain d'eau à une température de (22 ± 3)
°C ;
- Sécher la prise d’essai dans l'étuve à une température de (105 ± 5) °C jusqu'à masse
constante. La laisser refroidir à température ambiante ;
- Placer la prise d’essai avec précaution dans le pycnomètre. Insérer l'entonnoir au
sommet du pycnomètre et peser le tout (M2) ;
- Remplir le pycnomètre d'eau à (22 ± 3) °C, jusqu'à environ 30 mm de la partie rodée du
col. Remuer soigneusement les granulats à l'aide de la tige de verre pour éliminer l'air
occlus et les bulles d'air adhérentes ;
- Une fois l'air éliminé, remplir à nouveau le pycnomètre (l'entonnoir étant installé) d'eau
jusqu'à environ 20 mm du repère sur l'entonnoir et placer le tout pendant 1 h environ
dans le bain d'eau à une température de (22 ± 3) °C ;
- Remplir le pycnomètre avec de l'eau jusqu’au repère. Sortir le pycnomètre du bain d'eau,
sécher soigneusement ses parois extérieures et peser (M3) ;
- Répéter la procédure avec la deuxième prise d’essai.
Résultats
Où :
𝜌𝑝 , est la masse volumique réelle pré-séchée
𝑀1 , est la masse de l’ensemble pycnomètre et entonnoir en g
𝑀2 , est la masse de l’ensemble pycnomètre, entonnoir et échantillon en g
𝑀3 , est la masse de l’ensemble pycnomètre, entonnoir, échantillon et eau en g
V, est le volume du pycnomètre
𝜌𝑤 , la masse volumique de l’eau
AG DE LA BCS
100,00
90,00
POURCENTAGE PASSANTS
80,00
70,00
60,00
50,00
40,00
30,00
20,00
10,00
0,00
0,01 0,1 1 10
TAMIS
Principe :
Il s’agit de déterminer la quantité d’eau absorbée par les matériaux en fonction du temps.
Matériel :
Mode opératoire :
- introduire une masse sèche du matériau fixée à 100 g dans une éprouvette de 2000 cm3 ;
- remplir ensuite l’éprouvette d’eau tout en agitant pour éliminer les bulles d’air piégées
dans les concavités du matériau. La quantité d’eau additionnelle pour maintenir le
niveau constant est mesurée en fonction du temps.
Résultat :
La quantité d’eau ajoutée pour maintenir le niveau d’eau constant en fonction du temps
permettra de tracer la courbe cinétique d’absorption et de déterminer le taux d’absorption qui
est le rapport exprimé en pourcentage entre la masse totale d’eau absorbée et la masse de
granulat sec immergé.
𝒎𝒔𝒂𝒕 − 𝒎𝒔𝒆𝒄
𝑨𝒃 = ∗ 𝟏𝟎𝟎
𝒎𝒔𝒆𝒄
Dans la suite du travail les FBCS utilisées seront immergées pendant 24h pour permettre
leur saturation. Ainsi elles n’absorberont pas l’eau nécessaire à l’hydratation du ciment(A.
Sellami and M.Merzoud 2015).
Ciment
Le ciment que nous avons utilisé est du CPJ35 produit par la société cimbénin.
2jours 13,2
7jours 24,2
28jours 33,0
Eau
L’eau utilisée est celle de la SONEB disponible au laboratoire de génie civil.
La pouzzolane
Elaborer une pouzzolane artificielle de balle de riz par la méthode thermique
Pour atteindre cet objectif c’est-à-dire réaliser une pouzzolane artificielle de balle de riz par la
méthode thermique nous devons procéder à la calcination du matériau végétal.
Dans la suite, nous avons fait la calcination à différentes températures afin de déterminer la
perte au feu. La température à laquelle la perte commence à être constante est de 600°C. Ceci
qui confirme les travaux de Halleux Edouard (2013).
La calcination
La calcination, dans l’acception moderne du terme, est une opération consistant à chauffer
intensément, dans une enceinte fermée, un corps inerte ou un matériau afin de le décomposer
ou d’obtenir des réactions chimiques.
But
La calcination nous permettra d’obtenir une pouzzolane artificielle par méthode thermique de
la balle de riz.
Principe de l’essai
Cet essai consiste à mettre une quantité nécessaire de matériau c’est-à-dire de la balle de riz
dans un four à température réglable ; Et procédé au chauffage du matériau jusqu’à la
combustion complète.
Matériels
- Four à thermostat ;
- Balance de précision ± 0,1g ;
- Plateaux.
Mode Opératoire
Résultats
Le résultat obtenu est pouzzolane artificielle issue de la balle de riz avec un taux faible et
constant de carbone.
Matériel : le matériel dont on a besoin pour réaliser cet essai se compose comme suit :
-des récipients.
Mode opératoire
Résultat
On obtient une courbe qui porte sur l’axe des abscisses les températures et en ordonnées des
poids de la cendre.
Caractériser la pouzzolane
La caractérisation consiste à déterminer les caractéristiques physiques, l’activité pouzzolanique,
et la composition minéralogique et chimique de nos pouzzolanes afin de pouvoir expliquer et
apprécier leurs effets sur le composite.
Dans le cadre de notre travail, pour des raisons financières et du fait que le temps nous est
limité, nous nous servi de la revue de littérature et d’une calcination faite sur des échantillons
de 10g (avec une balance dont la précision est au millième) pour choisir la température à
laquelle sera réalisée la calcination pour la suite du travail. Les résultats des calcinations nous
montrent que la perte au feu reste sensiblement constante à partir de 700°C. De plus les travaux
de (Nair et Al 2008) et ceux de (Muthadhi et Kothandaraman 2010) montre q’une calcination
prolongée à 500°C (température à partir de laquelle la perte au feu commence à être constante)
produit une pouzzolane plus active que celle rapide à des températures supérieures. Nous avons
donc retenu 700°C comme température de calcination des balles de riz dans la suite de notre
travail.
Pour caractériser la pouzzolane de 700°C nous allons réaliser les essais suivants :
Connaître le taux de résistance entre notre pouzzolane de balle de riz et la chaux issue de
l’hydratation du ciment.
Principe
Matériel
L’équipement dont on a besoin pour réaliser cet essai se présente comme suit :
Mode opératoire
- Disposer l’éprouvette témoins sur le plateau inférieur de la presse de sorte que son axe
coïncide avec celui de la presse ;
- Procéder au chargement jusqu’à la rupture ;
- Relever la force ayant conduit à la rupture R0 ;
- Reprendre les deux premières étapes sur l’éprouvette à 25% de substitution ;
- Relever la force conduisant à la rupture Rp.
Résultat
𝑹𝒑
𝒊=
𝑹𝒐
Le but de l’essai de Frattini nous permet de déterminer la quantité des ions calcium dans le
milieu.
Principe de l’essai
La méthode de quantification pouzzolanique est basée sur la norme cimentière française NF
EN 196-5. Elle détermine la quantité de chaux (CH) consommée par un mélange de liant de
ciment et de pouzzolane après 8 et 14 jours. Il consiste en une évaluation de la concentration en
ions hydroxyde (OH-) et en ions calcium (Ca2+) exprimée en oxyde de calcium (CaO) dans un
mélange contenant 80% de ciment Portland ordinaire et 20% du mélange minéral. Le mélange
en bouteille obtenu est conservé dans un four thermostaté à 40 ° C. Ensuite, on compare la
Mode Opératoire
Déterminez : la concentration des ions OH- (avec le méthyle orange par exemple et
l'acide HCl) et la concentration en calcium (Ca2+) exprimée en oxyde de calcium CaO.
On peut utiliser une solution d’acide éthylène diamine tétra-acétique ; qui est le réactif
le plus couramment utilisé ou procéder par une analyse ICP.
Principe de l’essai
Pendant l'hydratation de CEM-I, Ca(OH)2 est précipité sous forme de portlandite minérale. En
présence d'une pouzzolane, le Ca(OH)2 réagit avec la pouzzolane. Ce changement d'équilibre
laisse dissoudre plus de Ca(OH)2 solide, jusqu'à épuisement de la pouzzolane ou de la
portlandite.
Il consiste à faire un mélange de chaux à une pouzzolane et à déterminer, par titrage, la quantité
de chaux restante après un certain nombre de jours de réaction.
Matériel
Mode opératoire
chaux hydratée à haute teneur en calcium, Buxton Lime Industries Ltd., Buxton UK)
dans 1 l d'eau distillée.
- Les bouteilles ont ensuite été scellées et placées dans un four à 40 ° C pendant 1, 3, 7 et
28 jours.
- Les échantillons ont ensuite été filtrés et titrés pour [OH] et [Ca2 +] en utilisant la même
procédure que dans le test de Frattini. Comme la quantité d’ions Ca2 + est connue avec
précision au début de l’essai et que les ions Ca2+ ne peuvent interagir qu’avec le matériau
d’essai ou l’eau, la quantité de chaux fixée peut être quantifiée.
Résultats
Les résultats sont exprimés en mmol de CaO fixée ou en% de CaO total fixé par gramme de
pouzzolane à tester. Il est intéressant de noter que la solubilité de la portlandite est régie par sa
chaleur de dissolution négative (c’est-à-dire que sa solubilité diminue avec l’augmentation de
la température), de sorte qu’une partie du Ca (OH)2 dissous à la température ambiante
précipitera initialement à 40 ° C avant de dissoudre à nouveau et de réagir avec la pouzzolane.
Néanmoins, la quantité absolue de Ca (OH)2 dans le système est fixée et la température élevée
assure une réaction rapide avec la pouzzolane.
Le but est de déterminer les poids par unité de volume du matériau non tassé c’est-à-dire y
compris les vides entre les grains du matériau.
Principe de l’essai
On opère en comparant la masse (mp) d’un volume connu du matériau (Vp) à la masse (mt) d’un
même volume d’un liquide dont la masse volume (ρt) est connu. La masse volumique du
matériau (ρp) s’en déduit en écrivant :
𝑚𝑝
𝝆𝒑 = 𝜌𝑡
𝑚𝑡
Matériel
- Un liquide qui ne doit pas être réactif avec le matériau, du toluène par exemple (le
benzène, cancérigène ne doit plus être utilisé).
- Une balance. La précision de la balance devra être adaptée à la masse de l’échantillon
utilisé. Soit mc cette masse et Δm la précision de la balance ; alors : Δm ≤ 2×10-4mc
- Un thermomètre, précis à 0,1°C, permettant de connaitre la température du laboratoire.
Mode opératoire
Pour réaliser cet essai, cinq pesées sont nécessaires comme indiquées sur la figure3-1 :
Résultats
𝑚2 − 𝑚1
𝑽=
𝜌𝑒
𝑚3 − 𝑚1
𝝆𝒕 =
𝑉
𝑚𝑡 𝑚3 − (𝑚5 − 𝑚4)
𝒗𝒑 = =
𝜌𝑡 𝜌𝑡
𝒎𝟒
𝝆𝒑 =
𝒗𝒑
Principe de l’essai
Il s’agit de faire passer un volume d’air connu au travers une poudre de pouzzolane. Plus la
surface massique de cette poudre est importante et plus le temps t mis par l’air pour traverser la
poudre est long : dans les conditions normalisés décrites ci-dessous, la surface massique est
proportionnelle à √𝒕.
Matériel
Un appareil appelé « perméabilimètre de blaine » dont la description complète est donnée dans
la norme EN 196-6. Cet appareil est schématisé sur la figure suivante. Il se compose pour
l’essentiel d’une cellule dans laquelle est placé la pouzzolane à tester et un manomètre constitué
d’un tube de verre en forme de U rempli, jusqu’à son repère inférieur, d’une huile légère. La
cellule est équipée d’une grille à sa partie inférieure. Un piston sert à tasser la pouzzolane dans
la cellule sous un V défini.
-un thermomètre précis à 0.1°C près pour mesurer la température de l’air ambiant.
Mode opératoire
-il faut peser une masse mp de pouzzolane telle que la compacité c de la pouzzolane une fois
tassé dans la cellule soit c =0.500. La compacité est définie comme le rapport entre le volume
absolu Vc de pouzzolane compacté dans la cellule et le volume V de la cellule.
𝑣𝑝 𝑚𝑝
𝑐= = ⇒ 𝑚𝑝 = 𝑐𝑉ρ𝑝
𝑉 𝑉ρ
La porosité p est définie comme le volume d’air occlus contenu dans le lit de pouzzolane
compacté rapporté au volume total :
𝑽 − 𝒗𝒄
𝒑= =𝟏−𝒄
𝑽
-cette masse mc de pouzzolane est mise dans la cellule puis compacté par le piston ; le lit de
pouzzolane ainsi compacté a un volume V ; la cellule est alors placée dans rodage conique au
sommet du manomètre.
-la partie supérieur de la cellule étant obturée par un bouchon adéquat et le robinet étant ouvert,
amener par une aspiration modérée de liquide manométrique au niveau du repère supérieur
(repère n1 : cf. fig6)
- fermer le robinet par ; enlever le bouchon ; déclencher le chronomètre lorsque le liquide atteint
le repére 2 sur le tube : arrêter lorsque le liquide atteint le repère n3 sur le tube (cf. Figure 6).
Relever le temps t1 à 0.2s près et la température à 0.1°C près.
L’essai est répété une deuxième fois sur le même lit de pouzzolane. Puis un deuxième est
préparé et essayé de la même manière.
Résultats
𝟏 √𝒑𝟑
𝒔 = 𝒌 ∗ √𝒕 ∗ ∗ ∗ 𝟏/√𝟎, 𝟏𝜼
𝝆𝒄 𝟏 − 𝒑
L'échantillon à analyser est placé sous un faisceau de rayons X. Sous l’effet de ces
rayons X, les atomes constituant l’échantillon passent de leur état fondamental à un état excité.
L’état excité est instable, les atomes tendent alors à revenir à l’état fondamental en libérant de
l’énergie, sous forme de photons X notamment. Chaque atome, ayant une configuration
électronique propre, va émettre des photons d’énergie et de longueur d’onde propres. C’est le
phénomène de fluorescence X qui est une émission secondaire de rayons X, caractéristiques
des atomes qui constituent l’échantillon. L’analyse de ce rayonnement X secondaire permet à
la fois de connaitre la nature des éléments chimiques présents dans un échantillon ainsi que leur
concentration massique.
Mode opératoire :
- Griller ensuite le prélèvement 950°C et, enfin, réduit en poudre à l’aide d’un broyeur en
agate ou en carbure de tungstène, là aussi pour éviter toute contamination. On peut alors
soit préparer une pastille soit préparer une ‘perle de verre’. La pastille est obtenue par
compression de la poudre céramique à l’aide d’une presse. Un liant peut-être ajouté pour
conférer une bonne solidité mécanique à la pastille. L’échantillon est alors prêt pour
analyse. Néanmoins l’épaisseur des grains influence fortement l’intensité de
fluorescence X en l’augmentant ou la diminuant suivant l’élément et la matrice, tout
comme la pression et le temps de pastillage.
Résultats
Cet essai permet de déterminer la masse volumique du mortier frais applicable en laboratoire
et in situ.
Principe
Le mortier frais est mis en place dans un récipient rigide et étanche à l'eau, puis pesé.
Matériels
Mode opératoire
Principe de l'essai :
Dans ces essais, la consistance est caractérisée par le temps que met le mortier pour s'écouler
sous l'effet des chocs.
Matériel :
Mode opératoire
Résultats
d1 d 2
Soit dr le diamètre final de la galette : dr
2
Mortiers durci
La masse volumique du béton durci (NF EN 12390-7)
But :
Principe :
Matériel :
- Calibres et réglets ;
- Balance.
Mode opératoire
- Peser l’échantillon en l’état de réception, avec une précision égale à 0,1 % de la masse
(m) de l’éprouvette ;
- Calculer le volume (v) de l’éprouvette à partir des mesures réalisées conformément à
l’EN 12390-1 ;
Résultat
Calculer la masse volumique de l’échantillon au moyen des valeurs de masse et de volume
précédemment déterminées, à l’aide de la formule suivante :
𝑚
𝐷= 𝑣
2.3 Méthodologie
Formulations
Les formulations utilisées dans le cadre de notre travail seront faites par la méthode des fractions
massiques.
Eprouvette témoins
Les éprouvettes témoins (ET) sont obtenues en suivant la fraction massique ciment/ sable
suivante : 1/3 (utilisé dans la norme française EN 196-1) et un rapport eau/ciment (E/C)
constant de 0.8.
En effet, nous avions choisi un rapport E/C de 0.6 au départ de l’étude pour être proche des
recommandations de la norme NF EN 196-1. Mais très rapidement nous nous sommes rendu
- Sable 3/4
- Ciment 1/4
Compte tenu de la formulation décrite plus haut nous pouvons déterminer la quantité de
matériaux sec, nécessaire à la confection de notre éprouvette témoins comme suit :
𝒎𝒔 = 𝟑𝒎𝒄
{
𝒗𝒔 + 𝒗𝒄 = 𝒗
𝒎𝒔 = 𝟑𝒎𝒄
⇔ { 𝒎𝒔 + 𝒎𝒄 = 𝒗
𝝆𝒔 𝝆𝒄
𝟑 𝟏
⇔ 𝒎𝒄 (𝝆 + 𝝆 ) = 𝒗
𝒔 𝒄
𝒗
⇔ 𝒎𝒄 = 𝟑 𝟏
( + )
𝝆𝒔 𝝆𝒄
𝐯
𝐦𝐜 = 𝟑 𝟏
( (𝛒𝐬+𝛒𝐜)) .
𝟑𝐯
𝐦𝐬 = 𝟑 𝟏
(𝛒 +𝛒 )
𝐬 𝐜
Avec :
𝐦𝐜 La masse de ciment ;
𝐦𝐬 La masse du sable ;
𝒗 Le volume désiré ;
Pour identifier le taux de substitution du sable par des renforts de bagasses de canne à sucre, à
utiliser pour la confection du composite, nous avons confectionné des éprouvettes avec des taux
de substitution de 1%,2%,3% et 4%. Ces taux étant appliqués à la quantité de sable utilisée dans
l’éprouvette témoins. Dans le cadre de notre travail le meilleur taux est celui qui offre une
meilleure résistance en flexion ; puisqu’il s’agit principalement des éléments de remplissage au
rang desquels figurent les entrevous.
2.3.2.1.1 Le matériel
- Une bouteille de gaz oryx et accessoires ;
- Des gamelles ;
- Une truelle ;
- Des plateaux ;
- Une balance précision ±1g ;
- Des moules conformes aux exigences de la normes NF EN 196-1 ;
- Un bois de compactage.
Avant toute mise en œuvre, le sable et la bagasse sont préparés comme suit :
- Un malaxeur normalisé.
- Un appareil à chocs permettant d’appliquer 60 chocs aux moules en faisant chuter d’une
hauteur de 15mm±0,3mm à la fréquence d’une chute par seconde pendant 60s
Mode opératoire :
Avec le mortier préparé, on remplit un moule 4×4×16. Le serrage du mortier dans ce moule est
obtenu en introduisant le mortier en deux fois et en appliquant au moule 60 chocs à chaque fois.
Après quoi le moule est arasé, recouvert d’une plaque de verre et entreposé dans la salle ou
l’armoire humide.
Quelques heures après le début du malaxage, ces éprouvettes sont démoulées et entreposées
dans de l’eau à 20 °C ± 1 °C jusqu’au moment de l’essai de rupture.
Au jour prévu, les éprouvettes sont rompues en flexion.
Si Ff est la charge de rupture de l’éprouvette en flexion, le moment de rupture vaut
Ff l/4 et la contrainte de traction correspondante sur la face inférieure de l’éprouvette est :
𝟏. 𝟓𝑭𝒇 𝒍
𝐑𝐟 =
𝒃𝟑
Les demi-prismes de l’éprouvette obtenus après rupture en flexion sont rompus en compression.
Si FC est la charge de rupture, la contrainte de rupture vaudra :
𝐅𝐂
𝐑𝐂 =
𝒃𝟐
Résultats
- Les essais de traction par flexion sont réalisés sur 3 prismes ; on fait la moyenne des
résultats obtenus sur chacun des prismes. Si l’un des trois résultats diffère de ±10% de
la moyenne, ce résultat est écarté et on refait la moyenne des deux restants. Si deux
résultats diffèrent de ±10% de la moyenne, les trois résultats sont tous écartés ;
- Les essais de compression sont réalisés sur 6 démis prismes. La moyenne des résultats
obtenus sur chacun des prismes est la résistance à la compression. Si l’un des 6 résultats
diffère de ±10% de la moyenne, il est écarté et la moyenne est calculée à partir des 5
restants. Si à nouveau un des 5 résultats s’écarte de ±10% de la nouvelle moyenne, toute
la série des 6 mesures est écartée. Auquel cas il convient de rechercher les raisons de
cette dispersion : malaxage, mis en place, conservation ?
- Lorsque le résultat est satisfaisant, la moyenne ainsi obtenue est la résistance du
matériau à l’âge considéré.
3 Résultats et discussion
3.1 Sur matériaux (sable, BCS, pouzzolane)
Sable
Analyse Granulométrique
Pourcentage de perte
𝟓𝟏𝟓−𝟓𝟏𝟒
P= ∗ 𝟏𝟎𝟎=0.19
𝟓𝟏𝟓
Mf=2.25
2,2< Mf <2,8 ; donc ce sable est bon et convient bien pour obtenir une ouvrabilité satisfaisante
et une bonne résistance avec des risques de ségrégation limités.
Coefficient d’uniformité
𝑫
𝑪𝒖 = 𝑫𝟔𝟎
𝟏𝟎
𝑪𝒖 =4,02
2<𝑪𝒖 <5 ; donc le sable a une granulométrie serrée.
Coefficient de courbure
2
𝐷30
𝑪𝒄 = 𝐷
10 𝐷60
𝑪𝒄 = 0.90
Numéro de cylindre
Références N°1 N°2
h1 10,0 10,4
h2 8,2 8,4
ES(%) 82,00 80,77
Moyenne ES(%) 81,38
Numéro du picnomètre
Références N°1 N°2
M1 42,01 28,55
M2 148,48 71,77
M3 209,73 104,88
V 40,23 16,40
𝜌𝑝 2,65 2,64
𝜌𝑝 𝑚𝑜𝑦𝑒𝑛𝑛𝑒 2,64
Module de finesse
1
Mf =𝟏𝟎𝟎 ∑(𝑟𝑒𝑓𝑢𝑠 𝑐𝑢𝑚𝑢𝑙é𝑠 𝑠𝑢𝑟 𝑡𝑎𝑚𝑖𝑠 0,25 − 0,315 − 0,4 − 0.5 − 1 − 2 − 3,15 − 4 − 5)
1
Mf=100 ∑(79,5 + 76,23 + 72,95 + 68,85 + 27,87 + 22,95 + 17,21 + 15,57 + 13,11)
Mf=3,94
Coefficient d’uniformité
𝟎.𝟖𝟓
𝑪𝒖 = 𝟎.𝟏𝟓
𝑪𝒖 = 𝟓. 𝟖𝟐
Coefficient de courbure
𝟎.𝟒𝟕𝟐
𝑪𝒄 = 𝟎.𝟏𝟓∗𝟎.𝟖𝟓
𝑪𝒄 = 𝟏, 𝟕𝟗
Masse volumique réelle de la BCS (NF EN 1097-6)
La réalisation de cet essai, pour la BCS nous a fourni les informations consignées dans le
tableau8
Numéro du picnomètre
Références N°1 N°2
M1 39,83 39,83
M2 42,48 42,47
M3 107,43 107,45
V 1,71 1,68
𝜌𝑝 1,55 1,57
𝜌𝑝 𝑚𝑜𝑦𝑒𝑛𝑛𝑒 1,56
ES>80 ; nous sommes en présence d’un sable très propre avec absence de fines
argileuses.
Absorption de la bagasse
mh(g) msat(g) msec(g) Ab
160 172 94,8991696 0,81
Pouzzolane
Essai de Blaine
Cet essai réalisé sur CBR nous a fourni une surface spécifique de 11506 cm2/g ; Ce résultat
s’éloigne de celui trouvé par (Halleux 2013) qui est de 16445 cm2/g avec sa CBR broyée. Cela
a un sens vu que le broyage permet un raffinement des cendres.
pycnomètre
Références N°1 N°2
𝑚1 30,22 31,30
𝑚2 30,34 31,44
𝑚3 109,57 110,18
V 1,20 1,42
ρp 0,100 0,099
ρpmoyenne 99,3
Nous n’observons pas de pic de diffraction net sur les graphes obtenus après DRX des deux
échantillons. Ils montrent plutôt des pics diffus et larges ce qui est caractéristique d’un état
amorphe et donc d’une certaine réactivité de la cendre. Les graphes ne possèdent pas une allure
plate, preuve du caractère amorphe, mais ne possède pas de pic permettant de conclure que les
cendres sont cristallines.
L’intensité du pic maximum est plus faible pour la cendre calcinée à 600°C que pour celle de
700°C. Cela prouve lorsque la température augmente, l’intensité du pic augmente et donc on se
rapproche de la forme cristalline le la silice amorphe. Cela justifie la raison pour laquelle dans
la littérature les auteurs optent généralement pour une cendre de 600°C pour cette biomasse.
Essai de Fluorescence aux Rayons X
Tableau 11 : données d’essai de Fluorescence aux Rayons X
Al2O3 0.10
Fe2O3 0.24
CaO 0.41
MgO 2.64
SO3 0.05
K2O 1.93
Na2O 0.00
Sio2+ Al2O3=98,88 donc la CBR 700 est une pouzzolane selon (ASTM C618)
chaux fixée
nombre de jours CBR 600 CBR 700
1 50 46
3 65 58
7 73 75
28 91 89
La figure ci-dessus montre une croissance de l’indice d’activité avec le nombre de jours.
Cela signifie que les deux pouzzolanes sont réactives. Cependant la valeur de l’indice
au niveau de la CBR 600 est toujours plus grande par rapport à celle de la CBR 700.
Donc la CBR 600 est plus réactive que celle obtenue à 700°C. cela est dû au fait que la
silice commence la cristallisation.
3.2 Sur composites
Dans cette partie nous présenterons les résultats des essais effectués sur les différentes
formulations de composite et discuterons des résultats observés.
Caractéristiques physiques
Etalement à la table à secousse.
Le tableau suivant donne l’évolution de l’étalement en fonction du taux de substitution du
ciment par la CBR.
100
Etalement
82,5
80
60
40 32,5
20
0
ET6 ET8 CBR2% CBR6% CBR25%
Taux de cendre
La figure ci-dessus montre que l’étalement décroit avec la croissance du taux de CBR.
Cela signifie que, pour un même rapport E/C, la maniabilité évolue en sens inverse avec
le taux de substitution du ciment par la CBR. En effet, cela se justifie par le fait que la
CBR est poreuse de sorte qu’une fois dans le mélange elle absorbe l’eau qui reste piégée
dans ses pores. La conséquence est la réduction d’eau libre entre les grains de sable et
donc une augmentation de la consistance ; d’où la réduction de la maniabilité.
Le tableau suivant donne l’évolution de l’étalement avec le taux de renfort
Le tableau ci-dessus montre qu’il n’y a pas plus de 20mm de différence entre d1 et d2. Donc
les résultats sont acceptables.
100
81,5
80
63,5
60
40 30
20 7
0
ET6 ET8 BCS1 BCS2 BCS3 BCS4
Taux de renfort
La figure ci-dessus montre que la maniabilité chute très vite avec l’augmentation du taux de
BCS. Cette remarque a été faite par plusieurs autres auteurs dont(A. Sellami and M.Merzoud
2015). C’est cette raison qui a fait que nous avons changé très tôt le rapport E/C à 0.8 au lieu
de 0.6. En effet, après mouillage des fibres elles se comportent comme une masse dont il est
difficile de dissocier et rendant ainsi le mélange moins maniable. Cela signifie que les forces
d’interaction entre les BCS mouillées sont plus grandes que celles dans les particules du mortier
de référence.
T6 T8 1% 2% 3% 4%
DENSIT2 2356,77 2437,50 2339,84 2312,50 2087,24 2067,71
La figure suivante montre l’effet du taux de CBR sur la masse volumique du mortier frais.
Dans le tableau ci-dessous sont consignées les données de masse volumique des éprouvettes
T6 T8 2% 6% 25%
Densité 2356,77 2437,50 2307,29 2214,84 2009,11
La figure suivante montre l’effet du taux de CBR sur la masse volumique du mortier frais.
T6 T8 1% 2% 3% 4%
Masse volumique 2123,70 2154,95 1996,09 1981,77 1921,88 1794,27
La figure suivante montre l’effet du taux de la BCS sur la masse volumique du mortier durci.
EVOLUTION DE LA MASSE VOLUMIQUE DU
MORTIER DURCI AVEC LE TAUX BCS
1921,88 1794,27
2000,00
1500,00
1000,00
500,00
0,00
T6 T8 1% 2% 3% 4%
Taux de BCS
Figure 13 :effet du taux de la BCS sur la masse volumique du mortier durci
La figure ci-dessus montre une évolution globale de masse volumique semblable à celle du
mortier (EBCS) frais, cette fois ci avec des valeurs inférieures à celles du mortier frais. Cette
perte de masse s’explique par le fait lors de la prise de la pâte de ciment il y a perte d’eau et
donc perte de la masse de cette eau ayant disparu.
Le tableau suivant montre l’évolution de la masse volumique du mortier durci avec le taux de
CBR
T6 T8 2% 6% 25%
Masse volumique 2123,70 2154,95 2048,18 2067,71 1660,16
La figure ci-dessous montre l’effet du taux de CBR sur la masse volumique du mortier durci.
E VO L U T I O N D E L A M A S S E
VO L U M I Q U E D U M O RT I E R D U R C I
2500,00 AV E C L E TA U X D E C B R
2123,70 2154,95 2048,18 2067,71
2000,00
Masse volumique
1660,16
1500,00
1000,00
500,00
0,00
T6 T8 2% 6% 25%
Taux de CBR
La figure ci-dessus montre une évolution globale de masse volumique semblable à celle du
mortier (EBCS) frais, cette fois ci avec des valeurs inférieures à celles du mortier frais. Cette
perte de masse s’explique par le fait lors de la prise de la pâte de ciment il y a perte d’eau et
donc perte de la masse de cette eau ayant disparu.
Résistance en flexion
Dans le tableau suivant sont consignées les données d’essai de flexion des ECBR à 7jrs
Le tableau ci-dessus montre de petites variations entre les valeurs de barrette à barrette mais
une valeur moyenne qui ne s’éloigne pas trop de chacune des valeurs par barrette.
La figure suivante montre l’effet du taux de CBR sur la résistance en flexion des ECBR à 7jrs
3,35
3,50
2,96
3,00 2,63
2,50 2,24
2,00 1,54
1,50
1,00
0,50
0,00
T6 T8 2% 6% 25%
TAUX DE CBR
Figure 15 : effet du taux de CBR sur la résistance en flexion des ECBR à 7jrs
La figure ci-dessus montre une décroissance globale de la résistance mécanique des ECBR avec
l’augmentation de taux de substitution du ciment par la CBR. Cela est lié au fait que
l’augmentation du taux de CBR provoque l’augmentation du taux vides qui sont des zones de
faiblesse.
Dans le tableau suivant sont consignées les données d’essai de flexion des EBCS à 7jrs
Le tableau ci-dessus montre de petites variations entre les valeurs de barrette à barrette mais
une valeur moyenne qui ne s’éloigne pas trop de chacune des valeurs par barrette.
La figure suivante montre l’effet du taux de BCS sur la résistance en flexion des EBCS à 7jrs
Evolution de la Résistance en flexion des
EBCS à 7jrs
6,00 5,40
RÉSISTANCE EN FLEXION
5,00
4,00 3,71
3,35
2,96
(N/MM2
3,00 2,53
2,11
2,00
1,00
0,00
T6 T8 1% 2% 3% 4%
TAUX DE BCS
Figure 16: effet du taux de BCS sur la résistance en flexion des EBCS à 7jrs
La figure ci-dessus montre une variation en dent de scie de la résistance mécanique des EBCS
avec l’augmentation de taux de substitution du sable par la BCS. Cela est lié au fait qu’au début
(avec de faible taux de substitution) la flexion est entièrement reprise par le mortier alors que
ce dernier résiste mal à la flexion. L’augmentation du taux de BCS provoque l’augmentation
du taux vides dans le composite zones de faiblesse, en même temps elle permet l’augmentation
d’éléments résistants à la flexion. Aussi pensons-nous que fait de la décroissance brutale de la
résistance après 4% pourrait être lié au fait que l’augmentation des fibres entraine une
insuffisance de la pâte de ciment pour l’enrobage total des renforts ; De plus l’adhérence entre
BCS et matrice n’est pas écarté car ces dernières n’ont subi aucun traitement.
Dans le tableau suivant sont consignées les données d’essai de flexion des ECBR à 14jrs
La figure suivante montre l’effet du taux de CBR sur la résistance en flexion des ECBR à 14jrs
5,06 5,07
5,00
RÉSISTANCE EN
3,99
4,00
3,11
3,00 2,35
2,00
1,00
0,00
T6 T8 2% 6% 25%
TAUX DE CBR
Figure 17 : effet du taux de CBR sur la résistance en flexion des ECBR à 14jrs
La figure ci-dessus montre une décroissance quasi linéaire de la résistance en flexion avec
l’augmentation du taux de CBR. Le même comportement est observé avec les ECBR écrasées
à 7 jrs sauf qu’ici les valeurs sont plus grandes. Cette grandeur des valeurs pour être attribuée
à la maturité des éprouvettes et aussi au fait que la pouzzolane commence à faire son entrée en
action.
Dans le tableau suivant sont consignées les données d’essai de flexion des EBCS à 14jrs
La figure suivante montre l’effet du taux de BCS sur la résistance en flexion des EBCS à 14jrs
Evolution de la Résistance en
flexion des EBCS à 14jrs
FLEXION (N/MM2)
RÉSISTANCE EN
Figure 18 : effet du taux de BCS sur la résistance en flexion des EBCS à 14jrs
La figure ci-dessus montre une croissance globale de la résistance en flexion avec
l’augmentation du taux de CBS. Le même comportement est observé avec les ECBS écrasées
à 7 jrs sauf qu’ici les valeurs sont plus grandes. Cette grandeur des valeurs pour être attribuée
à la maturité des éprouvettes. En effet, BCS ont un effet retardataire de prise et donc dans les
composites qui les contiennent comme renfort les résistances à jeune âge ne sont pas souvent
au rendez-vous.
Résistance en compression
Dans le tableau suivant sont consignées les données d’essai de compression des ECBR à 7jrs
Le tableau ci-dessus montre une variation parfois prononcé entre les démis morceaux issus de
la même barrette. Cela pourrait être dû au fait que lors de la flexion il y ait eu des perturbations
non uniformes dans les demis morceaux.
La figure suivante montre l’effet du taux de CBR sur la résistance en compression des ECBR à
7jrs
24,82 23,31
25,00
RESISTANCE EN
18,99
20,00 15,47
15,00
9,71
10,00
5,00
0,00
T6 T8 2% 6% 25%
TAUX DE CBR
Figure 19:effet du taux de CBR sur la résistance en compression des ECBR à 7jrs
La figure ci-dessus montre une décroissance globale de la résistance en compression des ECBR
avec l’augmentation du taux de CBR comme substitution au ciment. Cela est lié au fait que
l’augmentation de la CBR entraine une diminution de la compacité du mortier et donc réduit
son aptitude à résister à la compression.
Dans le tableau suivant sont consignées les données d’essai de compression des EBCS à 7jrs
La figure suivante montre l’effet du taux de BCS sur la résistance en compression des EBCS à
7jrs
30,00
RESISTANCE EN
24,82 23,31
25,00
20,00 17,68
15,09 14,55
15,00 12,67
10,00
5,00
0,00
T6 T8 1% 2% 3% 4%
TAUX DE BCS
Figure 20 :effet du taux de BCS sur la résistance en compression des EBCS à 7jrs
Cela est expliqué par le fait que l'incorporation des fibres dans la matrice du mortier augmente
le volume des vides et diminue la compacité du mortier, d’où une diminution de résistance à la
compression.
Dans le tableau suivant sont consignées les données d’essai de compression des ECBR à 14jrs
La figure suivante montre l’effet du taux de BCS sur la résistance en compression des ECBR à
14jrs
Evolution de la Résistance en compression des
ECBR à 14jrs
30,00 27,34
COMPRESSION(MPA)
26,46
RESISTANCE EN
25,00
20,68
20,00 18,17
15,00
9,18
10,00
5,00
0,00
T6 T8 2% 6% 25%
TAUX DE CBR
Figure 21 :effet du taux de BCR sur la résistance en compression des ECBR à 14jrs
La figure ci-dessus montre une décroissance globale de la résistance en compression des ECBR
avec l’augmentation du taux de CBR comme substitution au ciment à 14jrs. Le même
comportement est observé avec les ECBR à 7jrs sauf qu’on a des valeurs plus grandes ici. La
grandeur de valeur peut être attribuée au fait de la maturité composite sans oublier aussi l’entrée
en action possible de l’activité pouzzolanique.
Dans le tableau suivant sont consignées les données d’essai de compression des EBCS à 14jrs
10,00
5,00
0,00
T6 T8 1% 2% 3% 4%
TAUX DE BCS
Figure 22 :effet du taux de BCS sur la résistance en compression des EBCS à 14jrs
Cela est expliqué par le fait que l'incorporation des fibres dans la matrice du mortier augmente
le volume des vides et diminue la compacité du mortier, d’où une diminution de résistance à la
compression.
Ici on observe des valeurs plus grandes que dans le cas des EBCS à 7jrs. Cela est dû à
la maturité du composite et à une bonne prise par rapport au premier cas.
Conclusion et perspectives
L’objectif de développement visé par le présent travail est de produire des éco-matériaux de
construction légers, par la valorisation des déchets agricoles, entrant dans la réalisation des
éléments non porteurs.
Il a été questions pour nous de trouver un taux intéressant de substitution du ciment par la
pouzzolane et du sable par les bagasses de canne à sucre et en suite de caractériser le matériau
issu de cette combinaison.
Les caractéristiques physiques et mécaniques de ces premiers matériaux ont donc été étudiées.
Dans un premier temps, des essais sur ces matériaux ont permis de maîtriser leurs
caractéristiques physiques.
Ces matériaux élaborés présentent une masse volumique relativement faible par rapport à celui
habituel.
Les résultats ont abouti à une réduction de masse volumique d’environ 17% pour une
substitution de 4% de sable par la Bagasse de Canne à Sucre et d’environ 23% pour une
substitution de 25% de ciment par la Cendre de Balle de Riz.
L’étude, du comportement mécanique en compression et en traction du matériau nous permet
de dire que les composites présentent de bonnes caractéristiques mécaniques influencées par le
taux des substituants. La caractérisation par l’essai de traction par flexion du comportement
mécanique des composites nous montre qu’ils résistent plus à faible taux de substitution. Le
même phénomène est observé au niveau de la caractérisation par l’essai de compression.
Les résultats issus de ces différentes études montrent qu’il serait parfaitement intéressant de
penser à fabriquer des éléments de remplissage contenant des fibres de bagasse de canne à sucre
et de la cendre de balle de riz.
Nos travaux nécessitent d’être compléter pour des taux de 10%, 14% et plus si possible en vue
d’une prise de décision correct et de confectionner le composite avec les taux de 3% de renfort
et du taux retenu pour la cendre de balle de riz, et de caractériser ce dernier.
Des études sur le vieillissement, le comportement thermique, acoustique et l’étude chimique du
matériau sont nécessaires pour apprécier davantage son intérêt.
Références bibliographiques
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1989 La Pratique Des Ciments, Mortiers et Bétons – Tome 1 “ Caractéristiques
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2012 Fiche Pédagogique - Riz du Bénin, Riz de Demain.
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2012 Bétons Durables à Base de Cendres d’Ecorces de Riz.
Annexe