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UNIVERSITE CHEIKH ANTA DIOP DE DAKAR

FACULTE DES SCIENCES ET TECHNIQUES


INSTITUT DES SCIENCES DE LA TERRE

N° d’ordre : 397 / 2019 /IST


Mémoire de fin d'études pour l’obtention du Grade d’ingénieur géologue de conception
Sur :

ETUDES GEOTECHNIQUES DE FONDATIONS SELON


L’EUROCODE 7 DU PARC DES TECHNOLOGIES
NUMERIQUES DE DIAMNIADIO

Présenté par

M. Abdoulaye DIAGNE
Et
Soutenu publiquement le 31 mai 2019 devant la commission d’examen composé de :

M. Abdoul Aziz NDIAYE Président Enseignant /IST

M. Adama DIONE Rapporteur Enseignant / IST

M. Moussa SAWADOGO Rapporteur Ingénieur/TECHNOSOL

M. Ignace GBAGUIDI Examinateur Enseignant / IST

M. Mouhamadou M. THIAM Examinateur Enseignant / IST

Mémoire d’ingénieur géologue de conception [i] Abdoulaye DIAGNE


Citation :

« Ici, pas de ‘’mystère’’ : les sols sont complexes, c’est vrai, on le dit, mais on
dit aussi comment on peut raisonnablement prendre en compte cette complexité »
ANDRE ISNARD

Mémoire d’ingénieur géologue de conception [ii] Abdoulaye DIAGNE


jj

DEDICACES !!!

Au nom d’ALLAH, le Clément, le tout Miséricordieux. Puisse Dieu accorder la Paix et le


Salut à notre seigneur et maitre MUHAMMAD (SAWS), à sa famille et ses compagnons ainsi
qu’à son serviteur Cheikh Ahmadou Bamba Khadim Rassoul !!!

Ce travail est dédié à mes chers parents :


 A ma mère Bintou SY, vous représentez pour nous le symbole de la bonté par excellence,
l’exemple du dévouement qui n’a pas cessé de nous encourager et de prier pour nous.
Nous ne vous remercierons jamais assez pour tous les sacrifices consentis depuis nos
naissances et jusqu’à présent.
 A mon père, Fallou, rien au monde ne vaut les efforts fournis jour et nuit pour notre
éducation et notre bien-être.
Aucune dédicace ne saurait être assez éloquente pour exprimer votre mérite. Je vous dédie ce
travail en témoignage de mon profond amour. Qu’Allah (SWT) vous accorde une longue vie,
la santé et le bonheur ici-bas dans l’au-delà. Ce travail est le vôtre.
 Mention spéciale à mon toma Abdoulaye FAYE et son épouse tante Marie DIOUF ; mes
tantes Khady DIAGNE et Mayé SY, ma grand-mère Khoudia DIOP ; les mots ne
suffisent guère pour exprimer l’attachement, l’amour et l’affection que je porte pour vous.
Votre soutien multiforme et constant m’a été d’un grand apport depuis mon enfance.
 A mes frères et sœurs : Mamadou, Djily, Fama, Coumba, Sérigne Modou et Ousmane
DIAGNE. Puisse Allah (SWT) nous accorder une longue vie prospère dans le bonheur, la
santé, la paix et nous guide sur le Droit chemin.
 A mon oncle feu Massène SY, mon cousin feu Fallou DIOUF, à ma tante feu Amy SY, à
notre frère ainé feu Adama, à notre petite-sœur Yacine. Je ne vous oublie pas, puisse Allah
le Tout Puissant vous accueillir au Paradis.
 A Tous les enseignants qui m’ont inculqué du savoir depuis l’école primaire jusqu’à l’IST.
 A tous les élève-ingénieurs de l’IST particulièrement à mes camarades de la 34e
promotion.
 Et à tous ceux que je ne nomme pas, mais qui se reconnaîtront.

Mémoire d’ingénieur géologue de conception [iii] Abdoulaye DIAGNE


REMERCIEMENT
La réalisation de ce mémoire a été possible grâce au concours de plusieurs personnes à qui je
voudrais témoigner toute ma reconnaissance. Ces remerciements vont :

 Au Directeur de l’Institut des Sciences de la Terre Dr Abdoul Aziz NDIAYE pour votre
disponibilité, vos encouragements et d’avoir bien voulu présider le jury de ce mémoire. A travers
votre personne, je remercie l’ensemble du corps professoral de l’Institut des Sciences de la Terre,
pour ces années de formation et d’encadrement.
 A l’endroit de M. Abdourakhmane MBENGUE, Directeur Général de TECHNOSOL
ingénierie, pour m’avoir permis d’y effectuer ce stage de mémoire dans de tres bonnes
conditions. Votre l’accueil, votre disponibilité, vos conseils et encadrement ont un grand
apport pour moi.
 M. Adama DIONE, enseignant-chercheur à l’IST, pour m’avoir fait l’honneur d’encadrer
ce travail avec la plus grande disponibilité.
 M. Moussa SAWADOGO, ingénieur minier / géotechnicien, chef du laboratoire
géotechnique pour avoir bien voulu partager son expérience avec moi, sa disponibilité, ses
conseils et pour m’avoir encadré rigoureusement tout au long de mon stage.
 Dr. Ignace GBAGUIDI, Enseignant chercheur à l’IST, pour avoir accepté d’examiner ce
travail.
 M. Gorgui Thierno DIOUF, ingénieur génie civil /géotechnicien, responsable du service
géotechnique et M. Amadou MBENGUE responsable administratif et financier pour leur
accueil, collaboration, conseils et ouverture.
 Dr. Mouhamadou M. THIAM, enseignant chercheur à l’IST pour l’examination du
document ainsi que Dr. Gayane FAYE pour son soutien et sa collaboration.
 Mlle Sadio DIOP, ingénieure génie civil, pour sa collaboration, ses conseils et son
ouverture. A M. Mamadou MANE, ingénieur géosciences, pour sa collaboration dans les
travaux de terrains. A M. Charles, technicien supérieur, auprès de lui, j’ai appris à réaliser
et à traiter les essais de laboratoire. Sans oublier Mdme Mariétou CADAM ; M. NDAO ;
Ousmane, Salam, Baye, Pa GUEYE (pour les transports).
 M. Pape Sira MBODJI, Directeur Général de GEOTOP Ingénierie sarl, pour ses conseils
 Tous les élève-ingénieurs de l’IST plus particulièrement la 34éme Promotion, mes
camarades avec qui j’ai noué des liens amicaux et fraternels durant ces années passées
ensemble. Merci beaucoup !!!

Mémoire d’ingénieur géologue de conception [iv] Abdoulaye DIAGNE


RESUME

L’objectif du mémoire est de faire des études géotechniques des fondations pour les ouvrages
devant constituer le projet du parc des technologies numériques de Diamniadio, afin de déduire
les solutions idoines de fondation pour les différents ouvrages prévus.
Pour atteindre l’objectif, une caractérisation géotechnique du sous-sol a été effectué ; d’abord
par le biais de sondages carottés couplés à des essais pressiométriques afin de définir la
lithologie du sol et les caractéristiques de portance.
Ces opérations de carottage ont mis en évidence des argiles noirâtres de consistance molle à
ferme sur les 2 premiers mètres surmontant une formation marno-calcaire tendre à raide jusqu’à
25 m environ et le tout supporté par du calcaire induré.
Les essais d’identification physique ont permis de classer ces sols en argiles limoneuses peu
plastique et en argiles marneuses très plastiques. Cependant, les résultats d’analyse chimique
montrent que ces sols constituent des environnements à faible agressivité chimique. Les essais
d’identification mécaniques montre que ces sols sont cohérents, surconsolidées, moyennement
compressibles et de nature gonflant.
L’étude expérimentale élaborée, explique la mise en œuvre de fondation profondes dans la
zone. Cependant, la solution de fondation par pieux forés simples est la plus adaptée à s’opposer
au gonflement. Différents diamètres de pieu ont été étudiés pour un ancrage à 8 m de
profondeur. Les calculs effectués sur la base de la NF P94-262 ont donné à l’ELS des charges
égales à 142 t ; 214 t ; 291 t respectivement pour les diamètres 600 mm, 800 mm et 1000 mm.
Ces résultats révèlent le caractère sécuritaire du dimensionnement. Ces valeurs de tassements
sont nettement inférieures à 50 mm et sont donc admissibles.

Mots clefs : Diamniadio, sols gonflants, fondations, sondages, argiles, marno-calcaire

Mémoire d’ingénieur géologue de conception [v] Abdoulaye DIAGNE


TABLE DES MATIERES
DEDICACES !!! ....................................................................................................................... iii
REMERCIEMENT ................................................................................................................... iv
LISTE DES FIGURES .............................................................................................................. ix
LISTE SYMBOLES ET ABREVIATION ............................................................................... xi
Introduction générale ............................................................................................................... 1
Chapitre 1 : Présentation du projet et du secteur d’étude ................................................... 3
I. Présentation du projet ............................................................................................................. 3
I.1. Contexte : ...................................................................................................................................... 3
I.2. Visions du projet ........................................................................................................................... 3
I.3. Financement et intervenants ........................................................................................................ 4
I.4. Composantes du projet .................................................................................................................. 4
I.5. Problématiques :............................................................................................................................ 5
I.6. Objectifs ........................................................................................................................................ 5
I.6.1. L’objectif général....................................................................................................... 5
I.6.2. Les objectifs spécifiques ............................................................................................ 5
II. Présentation du secteur d’étude ............................................................................................. 6
II.1. Cadre géographique ............................................................................................................ 6
II.1.1. Localisation ..................................................................................................................... 6
II.1.2. Hydrographie et géomorphologie ............................................................................. 7
II.1.3. Pluviométrie ............................................................................................................. 7
II.1.4. Températures ............................................................................................................ 7
II.1.5. Végétation ................................................................................................................ 7
II.2. Contexte géologique .................................................................................................................... 8
II.2.1. Contexte géologique général du bassin sénégalais................................................... 8
II.2.2. Contexte géologique et hydrogéologique local du site de Diamniadio .................. 11
Chapitre 2 : Travaux de reconnaissance géologique et géotechnique du site ................... 14
2.1. Programme de reconnaissance : ................................................................................................. 14
2.2. Résultats des investigations géotechniques ................................................................................ 15
2.2.1 Sondages carottés ..................................................................................................... 15
2.2.1.1. Définition ............................................................................................................. 15
2.2.1.2- Résultats et interprétation .................................................................................... 17
2.2.2. Sondages pressiométriques Menard ........................................................................ 19
2.2.2.1. Principe de l’essai ................................................................................................ 19
2.2.2.2. Résultats des essais .............................................................................................. 20

Mémoire d’ingénieur géologue de conception [vi] Abdoulaye DIAGNE


2.2.3. Etudes géophysiques par la tomographie de résistivité électrique .......................... 24
2.2.3.1. Equipement utilisé................................................................................................ 24
2.2.3.2. Paramètres d’acquisition ...................................................................................... 24
2.2.3.3. Traitement des mesures ........................................................................................ 25
2.2.3.4. Résultats et interprétations ................................................................................... 25
2.3. Conclusion .................................................................................................................................. 27
Chapitre 3 : Les essais de laboratoire................................................................................... 29
3.1. Essais d’identification physique................................................................................................. 29
3.1.1. Définition des essais ................................................................................................................ 29
3.1.1.1 Teneur en eau naturelle w (%) .............................................................................. 29
3.1.1.2. Poids spécifique apparent..................................................................................... 30
3.1.1.3. Poids spécifique par ébullition (γs) ...................................................................... 30
3.1.1.4. Analyse granulométrique .................................................................................... 31
3.1.1.5. Valeur au bleu de méthylène ................................................................................ 31
3.1.1.6. Limite d’Atterberg ............................................................................................... 32
3.1.1.7. Sédimentométrie .................................................................................................. 33
3.1.2. Méthodes de classification ...................................................................................... 33
3.1.2.1. Classification des sols selon la méthode LCPC ................................................... 33
3.1.3. Présentation synthétique des résultats ..................................................................... 35
3.2. Essais d’identification mécaniques ............................................................................ 37
3.2.1. Définition des essais ............................................................................................... 37
3.2.1.1. Essai Œdométrique (XP P94-090-1) .................................................................... 37
3.2.1.2. Cisaillement rectiligne à la boite (NF P94-71-1) ................................................. 39
3.2.2. Interprétation des résultats d’essais ........................................................................ 39
3.3. Essais d’analyses chimiques ....................................................................................................... 41
3.4. Conclusion :................................................................................................................................ 41
Chapitre 4 : Conception et dimensionnement des fondations des ouvrages ..................... 43
4.1. Généralités sur les fondations : .................................................................................................. 43
4.2. Les fondations sur pieux............................................................................................................. 44
4.2.1. Définition ................................................................................................................ 44
4.2.2. Classification des pieux .......................................................................................... 44
4.2.3. Fonctionnement d’un pieu ...................................................................................... 46
4.3. Principe de dimensionnement des pieux selon l’Eurocode 7 (NF P94-262) .............................. 48
4.3.1. Hypothèse de fondation .......................................................................................... 48
4.3.2. Méthodologie de dimensionnement ........................................................................ 48

Mémoire d’ingénieur géologue de conception [vii] Abdoulaye DIAGNE


4.3.3. Procédures et méthodes de calcul de la portance d’un pieu .................................... 49
4.3.3.1. Procédure de calcul .............................................................................................. 49
4.3.3.2. Méthodes de calcul pressiométriques de la portance d’un pieu ........................... 50
4.3.4. Dimensionnement par la méthode manuelle .......................................................... 53
4.3.4.1. Calcul de la portance ............................................................................................ 53
4.3.3.2. Calcul de tassements ............................................................................................ 55
4.3.5.1. Présentation du logiciel ........................................................................................ 58
4.4. Conclusion .................................................................................................................................. 61
Conclusion générale et recommandations .................................................................... 63
REFERENCES BIBILIOGRAPHIQUES ................................................................................ 64
REFERENCES WEBOGRAPHIQUES ................................................................................... 65
LISTE DES NORMES CITEES .............................................................................................. 66
LISTE DES ANNEXES ............................................................................................................. a

Mémoire d’ingénieur géologue de conception [viii] Abdoulaye DIAGNE


LISTE DES FIGURES

Figure 1 : Carte de localisation de Diamniadio (http://www.memoireonline.com) ................... 6


Figure 2 : Carte géologique simplifiée de la presqu'ile du Cap-Vert extraite de la carte
géologique du Sénégal à 1/500 000 (Pasmi ,2009) .................................................................... 9
Figure 3 : Colonne stratigraphie synthétique de la presqu'ile du Cap-Vert (Pasmi, 2009) ...... 10
Figure 4 : Coupe géologique des secteurs Bargny-Thiès (Martin, 1970. modifié) .................. 12
Figure 5 : Implantation des points de sondages au niveau de la zone d’étude (Google Earth) 14
Figure 6 : Machine sondeuse .................................................................................................... 16
Figure 7 : Carottes de sondage ................................................................................................. 16
Figure 8 : Log synthétique des sondages ................................................................................. 18
Figure 9 : Principe de l’essai au Préssiomètre Menard ............................................................ 19
Figure 10 : Log pressiométriques du sondage SP2 établi avec GeoVision .............................. 21
Figure 11 : Vue globale des profils tomographiques. .............................................................. 25
Figure 12 : Profils de tomographie électrique L1, L2 et, L3 interprétés .................................. 26
Figure 13 : Diagramme de plasticité (LCPC)........................................................................... 34
Figure 14 : Classification des matériaux selon leur nature (NF P 11-300) .............................. 35
Figure 15: Principe de l’œdomètre (norme NF P 94-090-1) .................................................... 38
Figure 16: Bâti de cisaillement (http://arvor-geo.fr) ................................................................ 39
Figure 17: Types de fondation en fonction de D et B (Roger., 2008) ...................................... 43
Figure 18: Schéma de classification des pieux (Labiouse, 2000) ............................................ 45
Figure 19: Schéma explicative du fonctionnement des pieux (www.civilmania.com) ............ 46
Figure 20: Mécanisme du frottement latéral (Plumelle, 2005) ................................................ 47
Figure 21 : Evolution de la résistance de pointe qu en fonction de la profondeur
d’enfoncement du pieu (Plumelle, 2005) ................................................................................. 47
Figure 22 : Fonction fsol (NF P 94-262, 2012).......................................................................... 52
Figure 23 : Lois de mobilisation de l’effort de pointe (NF P94-262, 2012) ............................ 56

Mémoire d’ingénieur géologue de conception [ix] Abdoulaye DIAGNE


LISTE DES TABLEAUX
Tableau I : Programme de reconnaissance géologique ............................................................ 15
Tableau II : Les différents sondages réalisés ........................................................................... 18
Tableau III : Modules Ménard EM moyenne (MPa) .............................................................. 22
Tableau IV : Pressions limites nettes moyennes Pl* moyenne (MPa)...................................... 23
Tableau V : Paramètres géométriques des profils de tomographie électrique ......................... 24
Tableau VI : Paramètres d’enregistrement des profils de tomographie électrique. ................. 24
Tableau VII : Les différents essais effectués en laboratoire .................................................... 29
Tableau VIII : Classification des sols en fonction de l'indice de plasticité (Philipponnat et
Hubert, 2003) ........................................................................................................................... 32
Tableau IX : Classification des sols en fonction de l'indice de consistance (Philipponnat et
Hubert, 2003) ........................................................................................................................... 32
Tableau X : Résultats des essais d'identification sur les échantillons d'argiles........................ 36
Tableau XI : Résultats des essais d'identification sur les échantillons de marno-calcaire ....... 37
Tableau XII : Résultats des essais mécaniques sur les échantillons ........................................ 40
Tableau XIII : Résultats des essais compressions simples ....................................................... 40
Tableau XIV : Résultats des essais d’analyses chimiques ....................................................... 41
Tableau XV : Catégories et classes de pieux (Bustamante et Gianeselli, 2006) ...................... 45
Tableau XVI : Coefficients de modèle pour la méthode pressiométrique (NF P94-262, 2012)
.................................................................................................................................................. 51
Tableau XVII : Coefficient αpieu-sol (NF P 94-262, 2012) ......................................................... 52
Tableau XVIII : Les valeurs de Facteur de portance Kp (NF P 94-262 ,2012) ....................... 53
Tableau XIX : Facteur partiel de résistance ɤR pour les pieux – ELU - Situations durables et
transitoires (NF P94-262 ; 2012) .............................................................................................. 54
Tableau XX : Facteur partiel de résistance ɤR pour les fondations profondes -ELS –
Combinaisons quasi pérennantes (NF P94-262, 2012) ............................................................ 54
Tableau XXI : Valeurs de kq selon le type de sol (NF P94-262, 2012) ................................... 56
Tableau XXII : Tableau récapitulatif des calculs manuels: ..................................................... 57
Tableau XXIII : Résultat du calcul sur Geofond...................................................................... 60
Tableau XXIV : Tableau récapitulatif des charges en compression sur pieux (Geofond) ....... 61
Tableau XXV : Récapitulatif des paramètres de dimensionnement des pieux au SP1 ............ 62

Mémoire d’ingénieur géologue de conception [x] Abdoulaye DIAGNE


LISTE SYMBOLES ET ABREVIATION

WL : Limite de liquidité Pg : Pression de gonflement

Wp : Limite de plasticité B : Largeur de la fondation

Φ : Angle de frottement interne W : Teneur en eau naturelle

C : Cohésion σ : Densité de charge spécifique

Cc : Coefficient de compressibilité σ'p : Pression de préconsolidation

Cg : Indice de gonflement εg : Potentiel de gonflement

D : Profondeur d’encastrement de la fondation γh : Poids volumique humide

D.T.U : Documents techniques unifiés γs : Poids volumique des particules


EM : Module pressiométrique Ménard γd : Poids volumique du sol sec
ELS : Etat Limite de Service 𝒒 : Facteur de sécurité
ELU : Etat Limite Ultime ADM : Agence de Développement Municipale
IC : Indice de consistance Pf : Pression de fluage
IP : Indice de plasticité ɤR;d : Facteurs partiels de résistance
IST : Institut des Sciences de la terre Rc : Valeur de portance
Rc;k : valeur caractéristique de la portance Pl : Pression limite
Ab : surface de la base Ple : Pression limite équivalente
As;i : surface latérale du pieu dans la couche i Kp : Facteur de portance
Pl* : La pression limite nette PTN : Parc des technologies numériques
Ple* : pression limite nette équivalente
NF : Norme Française
GERAD : Groupe d’Etude de Recherche et d’Aide à la Décision
BRGM : Bureau de Recherche Géologique et Minière
αpieu-sol : Coefficient détaillée dans la norme NF P 94-262
Dmax : Diamètre des plus gros éléments contenus dans le sol
α : Coefficient rhéologique ou coefficient de structure du sol
qb : Pression résistante limite sous la base du pieu
qs;i Pression résistante limite du frottement axial unitaire dans la couche de sol i
PSE : Plan Sénégal Emergent

Mémoire d’ingénieur géologue de conception [xi] Abdoulaye DIAGNE


Introduction générale
Dans le cadre du PSE, l’Etat du Sénégal, dans sa politique de projet de ville numérique sur l’axe
Diamniadio - Sébikhotane – Diass a lancé la construction du PTN. Ce projet devra être bâti sur
une superficie d’environ 25 hectares au sein du pôle urbain de Diamniadio. Ce dernier dont le
sol est réputé instable de par son potentiel gonflant et vu de la complexité des futurs ouvrages,
nous nous sommes intéressés à l’étude géotechnique des fondations afin de trouver une solution
adaptée.
Ces formations argileuses et marneuses occasionnent des désordres importants aux ouvrages
qu’ils supportent lors d’un déséquilibre hydrique du milieu. La limitation de ces désordres
impose une meilleure compréhension des paramètres directs et indirects liés au phénomène. Il
est donc indispensable de déterminer les caractéristiques géotechniques de ces sols afin de
comprendre leur comportement mécanique et physique et déduire les solutions idoines de
fondation pour les différents ouvrages prévus.

Le travail a été effectué suite à une collaboration entre l’IST et le cabinet Technosol Ingénierie.
Le sujet, objet du présent mémoire, a été libellé comme suit : « Etudes géotechniques de
fondations selon l’Eurocode 7 du parc des technologies numériques de Diamniadio ».

Ce mémoire s’articule autour de quatre grands chapitres :

 le premier chapitre est consacré aux généralités sur la présentation détaillée du projet
et du secteur d’étude ; dans ce chapitre, il sera question de présenter le projet, de parler
de la géologie locale de la zone, du régime hydrologique et de la localisation du site.
 le deuxième chapitre est destiné aux travaux de reconnaissance géologique et
géotechnique du site. Il s’agira d’aborder les travaux de terrain notamment les activités
de sondages ;
 le troisième chapitre concerne les essais de laboratoire à savoir ceux d’identification
physique et mécaniques. Ce chapitre complétera le précédent. Il sera question de
caractériser les échantillons issus des travaux de sondage.
 le quatrième chapitre est dédié à la conception et au dimensionnement des fondations
des ouvrages en abordant le principe de dimensionnement des pieux appliqué à
l’Eurocode 7 (NF P94-262).

Mémoire d’ingénieur géologue de conception [1] Abdoulaye DIAGNE


CHAPITRE 1 : PRESENTATION DU PROJET ET DU SECTEUR D’ETUDE

 Présentation du projet d’étude


- Contexte
- Visions du projet
- Financement et intervenants
- Composantes du projet
- Problématiques
- Objectif
- Hypothèse
 Présentation du secteur d’étude
- Contexte géologique général du bassin sénégalais
- Aperçu sur la géologie de la presqu’île du cap vert
- Contexte géologique et hydrogéologique local du site

Mémoire d’ingénieur géologue de conception [2] Abdoulaye DIAGNE


Chapitre 1 : Présentation du projet et du secteur d’étude

Introduction

Le pôle urbain de Diamniadio, la nouvelle ville créée par l’Etat sénégalais, abrite le projet du
Parc des Technologies Numériques (PTN) qui a été placé sous la tutelle du Ministère de la
Communication, des Télécommunications, des Postes et de l’Economie Numérique.

I. Présentation du projet

I.1. Contexte :
Ce projet du parc des technologies numériques (PTN) inscrit dans le Plan d’Actions Prioritaires
du Plan Sénégal Emergent (PSE) 2014 – 2018, est une réponse nouvelle aux préoccupations
des acteurs du secteur, de disposer d’infrastructures de base et de facilités l’essor d’activités
numériques à partir d’un parc technologique numérique qui en constitue le cœur. L’ambition
du Sénégal est également, à travers ce projet, d’avoir la première et la plus grande plateforme
régionale en faisant des infrastructures numériques, un avantage de compétitivité. La ville
numérique sera constituée de zones prêtes à l’emploi et de plateformes pour attirer les
investissements indispensables afin de diversifier les sources de croissance du secteur.
Le projet sera aménagé, sur un site fermé de 25 hectares situé au niveau du pôle urbain de
Diamniadio, la première et très grande plateforme régionale de promotion, de l’innovation et
du développement de services numériques, créatrice d’emplois ; une infrastructure de classe
internationale qui fera du Sénégal une plaque tournante attractive pour l’investissement dans le
secteur des TIC (Technologies d’Information et de la Communication).
(www.investissenegal.com , 2013)
C’est dans cette optique que la société, Technosol ingénierie sarl, en collaboration avec
l’Institut des Sciences de la Terre (I.S.T.), nous a proposé de travailler sur le sujet suivant :
Etudes géotechniques de fondations selon l’Eurocode 7 du parc des technologies numériques
de Diamniadio.

I.2. Visions du projet

Le projet a pour vision de :

 Mettre en place une infrastructure de classe mondiale pour attirer des entreprises
internationales et régionales dans le secteur des TIC, de la recherche et de l’innovation ;

Mémoire d’ingénieur géologue de conception [3] Abdoulaye DIAGNE


 Créer une plate-forme pour des solutions innovantes pour le gouvernement qui
permettront d’améliorer l’efficacité de tous les secteurs de développement tels que la
santé, l’éducation, l’agriculture, etc ;
 Améliorer la recherche et le développement local et l’esprit d’entreprise dans le domaine
des TIC ;
 Encourager la délocalisation des entreprises TIC étrangères qui augmentent
l’innovation, et contribuer aux revenus (Impôts et taxes) du gouvernement ;
 Faciliter la création d’entreprises et la formation des ressources humaines dans les
secteurs précités ;
 Promouvoir l’incubation d’entreprises nouvelles ;
 Améliorer la contribution de l’Economie Numérique dans l’économie et la porter à 15
% à l’horizon 2022 ;
 Créer des liens en amont et en aval, dans l’économie locale et diffuser des
apprentissages économiques (Best Practices) à la communauté d’affaires dans le pays.
« Faire du Sénégal une destination privilégiée pour les entreprises de TIC, d’attirer des
investissements et de créer des emplois » (www.investissenegal.com , 2013)

I.3. Financement et intervenants

La Banque Africaine de Développement (BAD) s’est engagée à soutenir ce projet en le


finançant à hauteur de 90% de son coût total.
Le coût estimatif du projet est de 46,314 milliards de francs CFA (70,61 millions d’Euro), dont
un prêt de la BAD au Gouvernement du Sénégal, d’un montant de 39,984 milliards de francs
CFA (60,96 millions d’Euro) et un financement de contrepartie du Gouvernement du Sénégal,
d’un montant de 6,329 milliards de francs CFA (9,65 millions d’Euro).
(www.investissenegal.com , 2013)

I.4. Composantes du projet

La première phase du projet sera composée de bâtiments et d’espaces pour les entreprises
privées et de bâtiments publics. Les bâtiments pour les entreprises privées accueilleront une
tour pour le BPO, des espaces pour les centres de formation, les centres d’incubation, les centres
de traitement des données, les centres de recherches, les centres de développement du
multimédia des arts visuels et du cinéma, et des centres de production audiovisuelle. Les
bâtiments de centre d’incubation et de BPO auront des espaces ouverts pouvant être modifiées

Mémoire d’ingénieur géologue de conception [4] Abdoulaye DIAGNE


selon les besoins. Les bâtiments publics comprendront des centres résidentiels, entrepôts,
restaurants, blocs de services financiers, blocs médicaux, garderies, centres de sport et des
loisirs, parkings, équipements spéciaux (marchés) et espaces verts. Un hôtel de classe d’affaires
ultra moderne avec l’ambiance auxiliaire pour des séjours courts et salles à manger
gastronomiques sera construit également. (www.investissenegal.com , 2013)

I.5. Problématiques :
Les problématiques émises dans notre travail sont présentées comme suites

 Qu’en est-il des raisons qui expliquent ces phénomènes de gonflement ?


 Les phénomènes de gonflement peuvent –ils être entièrement résolus ?
 Est-ce-que les moyens (matériels et humains) misent en œuvre pourraient résoudre
le problème de gonflement ?
 La méthode de calculs géotechniques disponible suffira-t-elle pour exécuter les
fondations ?

C’est dans cette optique que l’entreprise, TECHNOSOL INGENIERIE certifiée ISO 9001
version 2015; qui est aujourd’hui un label dans le domaine de l´ingénierie géotechnique, des
études techniques de projets de BTP ; a été choisi par le client après une demande de
propositions à mener les études géotechniques du projet afin de proposer des types de
fondations adéquates.

I.6. Objectifs

I.6.1. L’objectif général

Dans le cadre de cette étude, l’objectif principal de ce mémoire est de déterminer les
caractéristiques géotechniques des sols du site afin de comprendre leur comportement
mécanique et physique et d’en déduire des solutions idoines de fondation pour les différents
ouvrages prévus.

I.6.2. Les objectifs spécifiques

Les objectifs spécifiques visés sont de :


 définir la lithologie du sol sous les ouvrages projetés;
 déterminer les caractéristiques mécaniques et physiques du sol;
 étudier le (les) système (s) de fondation à prévoir pour les différents ouvrages;

Mémoire d’ingénieur géologue de conception [5] Abdoulaye DIAGNE


 déterminer le niveau d’assise des fondations ainsi que la capacité portante du sol;
 donner des recommandations et dispositions constructives particulières pour l’exécution
des fondations.

II. Présentation du secteur d’étude

II.1. Cadre géographique

II.1.1. Localisation
La commune de Diamniadio se trouve à 35 kilomètres de la ville de Dakar. Elle s’étend sur
environ 2620 ha. Elle est référencée par les coordonnées géodésiques N014°04'00" et
W016°34'60". Elle est limitée au Nord par la commune de Sangalkam, au Sud par la commune
de Yène, à l’Est par la commune de Sébikotane et à l’Ouest par la commune de Bargny. Elle
constitue un véritable nœud de communication entre la capitale Dakar et plusieurs villes (Thiès,
Mbour) (figure 1).

Figure 1 : Carte de localisation de Diamniadio (http://www.memoireonline.com)

Mémoire d’ingénieur géologue de conception [6] Abdoulaye DIAGNE


II.1.2. Hydrographie et géomorphologie
Diamniadio se trouve sur un plateau faiblement ondulé où l’altitude moyenne varie entre 30 et
40 m. Dans les dépressions où convergent les eaux de ruissellement apparaissent les sols
hydromorphes des Niayes au nord de la commune. Les sols de type sablo-argileux sont aussi
très présents dans la zone. Le relief en pente Nord-Sud et la nature imperméable des sols
favorisent un ruissellement intense des eaux de pluies.

II.1.3. Pluviométrie
Le climat du site est caractéristique du climat sahélien marqué par une alternance d’une longue
saison sèche allant de 8 à 9 mois (Octobre à Juin) et d’une courte saison pluvieuse de 3 mois
(Juin à Septembre). Le climat est assez doux par rapport à l’intérieur du pays en raison d’une
position géographique et des influences océaniques qui donnent à la zone un cachet particulier.
Le potentiel hydrique de la zone est comme celle du pays fortement réduit ces dernières
décennies. La pluviométrie moyenne annuelle entre 1992 et 2002 est de 310 mm Elle a connu
une variation sensible au cours des cinquante dernières années. Le nombre de jours de
précipitation par an est très faible avec une moyenne de 25 jours (Audit Urbain de Diamniadio,
2003). La réduction de la pluviométrie, suite aux sécheresses cycliques, a une grande incidence
sur le couvert végétal et sur la recharge de la nappe phréatique. Elle se traduit sur le plan agro-
écologique par une dégradation de la végétation et une réduction des productions agricoles.

II.1.4. Températures

Le régime thermique bimodal dans la zone de Diamniadio présente deux saisons. La saison
froide qui va de décembre à mars est caractérisée par la faiblesse des températures avec une
moyenne de 21°C. La moyenne maximale est de 29°C. L’amplitude thermique moyenne
annuelle, qui est la différence entre la température maximale et la température plus faible,
avoisine 15°C. Les moyennes hygrométriques relevées à la station de Dakar Yoff permettent
d’avoir un aperçu sur l’humidité relative qui est de 65,5% en décembre et 82,7% en septembre,
ce qui du reste est assez élevé. (Audit Urbain de Diamniadio, 2003)

II.1.5. Végétation

La végétation de la Commune de Diamniadio est celle de la zone soudano sahélienne composée


par une savane arborée et arbustive. La composition floristique est dominée par les baobabs, les
acacias et les espèces telles que les margousiers, les eucalyptus, les tamarins et les genêts
épineux. Elle est aujourd’hui très dégradée et peu diversifiée en raison du recul de la

Mémoire d’ingénieur géologue de conception [7] Abdoulaye DIAGNE


pluviométrie et des agressions anthropiques. Un autre facteur important de la dégradation de la
végétation est constitué par les activités d’extraction du calcaire. Au Nord de la ville, l’existence
de sols à forte rétention hydrique favorise le développement du couvert végétal et de
l’exploitation de périmètres maraîchers de contre-saison. (Audit Urbain de Diamniadio, 2003)

II.2. Contexte géologique

Le substratum du territoire sénégalais est constitué de deux grands ensembles géologiques : le


bassin sédimentaire qui occupe plus de 3/4 du territoire et le socle précambrien représentant la
partie sud-est du pays.

II.2.1. Contexte géologique général du bassin sénégalais


Le bassin est largement ouvert sur l'Atlantique avec une façade côtière longue d’environ 1400
km depuis le Cap Blanc au Nord de la Mauritanie jusqu'au Cap Roxo au Sud-est de la Guinée-
Bissau (Bellion et Guiraud, 1982 in Ndiaye 2012).
Sur le plan géologique, le bassin sénégalais comprend des unités triasiques à néogènes à faible
pendage ouest reposant en discordance sur un substratum qui constitue le socle précambrien
granitisé et métamorphisé. Les affleurements ne se trouvent que dans le Cap-Vert, la région de
Thiès, la vallée du fleuve Sénégal et celle du Ferlo. L’ensemble du bassin est le plus souvent
recouvert par une formation sablo-argileuse miocène altérée, connue sous le terme de «
Continental Terminal » (Tessier et al, 1975 in Ndiaye 2012), ou par des calcaires lacustres et
des sables éoliens du Quaternaire.

 Aperçu sur la géologie de la presqu’ile du Cap-Vert

La géologie de Diamniadio ne peut être appréhendée que dans le contexte d’ensemble de toute
la presqu'île du Cap-Vert. Cette dernière correspond à la partie la plus occidentale du bassin
sénégalais. La presqu’île du Cap-Vert est caractérisée par trois grandes unités géologiques
d’âges différents (figure 2). Il s’agit des :
o Dépôts sableux du Quaternaire sur la côte Nord caractérisés par des formations
littorales, deltaïques et lustres ;
o Produits volcaniques Tertiaire et Quaternaire sur la pointe occidentale ;
o Calcaires et marnes du Tertiaire (Paléocène et Eocène) du centre vers l’Est de la
région.

Mémoire d’ingénieur géologue de conception [8] Abdoulaye DIAGNE


Bassin sénégalais

BB

Figure 2 : Carte géologique simplifiée de la presqu'ile du Cap-Vert extraite de la carte


géologique du Sénégal à 1/500 000 (Pasmi ,2009)

Mémoire d’ingénieur géologue de conception [9] Abdoulaye DIAGNE


La série stratigraphique représentée sur la figure 3 débute avec le Maastrichtien caractérisé par
une alternance de sédiments sableux et argileux (grés, grés calcaires, argiles, argiles silteuses
etc.). Il est surmonté par le Paléocène caractérisé par des marnes à lits calcaires. De l’Eocène
inférieur à supérieur, la sédimentation a favorisé la formation d’argiles siliceuses, de marnes et
de marno-calcaires. L’activité volcanique du Miocène a donné naissance aux tufs volcaniques
et aux coulées d’ankérites. Le Quaternaire qui coiffe la séquence stratigraphique, est caractérisé
par des accumulations sableuses (dunes, alluvions graveleuses) et des produits volcaniques
(basaltes, dolérites).

Figure 3 : Colonne stratigraphie synthétique de la presqu'ile du Cap-Vert (Pasmi, 2009)

Mémoire d’ingénieur géologue de conception [10] Abdoulaye DIAGNE


II.2.2. Contexte géologique et hydrogéologique local du site de Diamniadio

La géologie de Diamniadio ne peut être appréhendée que dans le contexte d’ensemble de toute
la presqu'île du Cap-Vert (figure 4). Cette dernière correspond à la partie la plus occidentale du
bassin sénégalo-mauritanien d'âge méso-cénozoïque. Cette partie du bassin est caractérisée par
une tectonique cassante avec la présence de failles NE-SW à N-S qui délimitent une succession
de horsts et de grabens correspondant respectivement à la présence de caps rocheux et des
plages sableuses. La ville de Diamniadio se situe entre le horst de Diass et le graben de Rufisque
(figure 5). En se référant à la carte de la notice explicative de la feuille de Bargny à l’échelle
1/20 000, notre zone d’étude se caractérise par les formations du Lutétien d’une puissance
d’environ 25 m composé du haut en bas de marno-calcaires reposant sur des calcaires. Ces
formations calcaires appelées ‘le calcaire de Bargny’ peuvent atteindre 15 m à 30 m d’épaisseur
en alternance avec des lits de marnes. Ces calcaires sont de couleurs grisâtres à jaunâtres. Les
formations du Lutétien reposent sur celle du maastrichtien. Elles sont surmontées par des argiles
noirâtres d’une puissance maximale de 3 m. La surface de ces sols argileux noirs est bosselée
et craquelée. Sur les cartes pédologiques du Cap-Vert et du Sénégal, ces argiles noirâtres sont
de la famille des vertisols. A l’état humide, les vertisols sont plastiques et collants. Ces derniers
sont le résultat de la décarbonatation plus ou moins rapide de la marne par les eaux de
ruissellement occasionnant la formation de sillons creusés sur celle-ci appelés ravinements. Les
vertisols sont des sols caractéristiques des climats de type tropical, généralement fertiles, où la
smectite, comprenant le type montmorillonite, est habituellement abondante.
Du point de vue hydrogéologique, la nappe phréatique est renfermée dans les sables et argiles
du Continental Terminal et les calcaires Paléocènes du bassin sédimentaire. Le relief et la nature
imperméable des sols favorisent un ruissellement intense des eaux de pluies.

Mémoire d’ingénieur géologue de conception [11] Abdoulaye DIAGNE


N

Figure 4 : Coupe géologique des secteurs Bargny-Thiès (Martin, 1970. modifié)

Conclusion

Diamniadio est le lieu stratégique qui doit abriter le grand projet du Parc des Technologies
Numérique (PTN) du Sénégal financé par la banque africaine de développement sous forme de
prêt à 90 % et une contrepartie de l’Etat du Sénégal (10 %). Diamniadio se situe dans un plateau
faiblement ondulé avec des altitudes moyennes de 30 à 40 m. Cependant, la géologie de
Diamniadio ne peut être appréhendée que dans le contexte d’ensemble de toute la presqu'île du
Cap-Vert, qui la partie la plus occidentale du bassin sénégalais. Il est caractérisé par des
formations du Lutétien reposent sur celle du maastrichtien. La lithologie est caractérisée par :
des argiles noirâtres bosselée et craquelée (3 m) et des marno-calcaires reposant sur des
calcaires. Ces derniers appelés ‘‘Calcaire de Bargny ’’ ont une épaisseur de 15 m à 30 m, de
couleurs grisâtres à jaunâtres en alternance avec de mince lits de marnes. Les sables et argiles
du Continental Terminal et les calcaires Paléocènes du bassin sédimentaire sont caractéristiques
de l’hydrogéologie de la zone d’étude. On note cependant un ruissellement intense des eaux de
pluies.

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CHAPITRE 2 : TRAVAUX DE RECONNAISSANCE GEOLOGIQUE
ET GEOTECHNIQUE DU SITE

 Programme de reconnaissance
 Résultats des investigations géotechniques
- Sondages manuels
- Sondages carottés
- Sondages pressiométriques Menard

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Chapitre 2 : Travaux de reconnaissance géologique et
géotechnique du site

Introduction :
Pour la réalisation de la mission, l’étude géotechnique s’est déroulée en trois phases.
- Phase 1 : reconnaissance sur le terrain ;
- Phase 2 : essais en Laboratoire ;
- Phase 3 : études de fondation et rapport géotechnique.
Le site du projet exploré lors de la campagne de reconnaissance se trouve au niveau du pôle
urbain de Diamniadio et s’inscrit pour le compte de divers ouvrages à construire. Avant le
démarrage des investigations, toute la documentation sur les sites de l’étude devant abriter les
ouvrages a été revisitée.

2.1. Programme de reconnaissance :


Parallèlement à cette étude documentaire, les équipes de terrain ont procédé à une visite sur site
pour une vérification des accès. Le tableau I montre le programme des sondages tel que fixé
par le maitre d’ouvrage. La reconnaissance géologique (figure 5) porte sur 18 sondages carottés
couplés à des essais pressiométriques de profondeurs variant entre 10 m et 30 m et des études
géophysique. Cette reconnaissance se traduit donc par l’observation et la description totale des
carottes de sondages afin de définir la nature lithologique des formations traversées.

Figure 5 : Implantation des points de sondages au niveau de la zone d’étude (Google Earth)

Mémoire d’ingénieur géologue de conception [14] Abdoulaye DIAGNE


Tableau I : Programme de reconnaissance géologique

Numéros de Types de Profondeur


Sondage OUVRAGES SONDAGES Nombre (m)
SC1 ; SC2 et Trois tours de 10 étages chacun Carottage 3 30
SC3 (SS+RDC+10) Préssiomètre 3 30
SC4 ; SC5 et Centre de données Tiers Carottage 3 30
SC6 III /Datacenter (RDC +6) Préssiomètre 3 30
Carottage 2 10
SC7 et SC8 BPO (SS+RDC+2) Préssiomètre 2 10
Centre d’études et de recherches Carottage 2 10
SC9 et SC10 (SS+RDC+2) Préssiomètre 2 10
Centre de production Carottage 2 10
SC13 et SC14 audiovisuelle (SS+RDC+2) Préssiomètre 2 10
Centre d’incubation Carottage 2 15
SC11 et SC12 (SS+RDC+4) Préssiomètre 2 15
Bloc administratif Carottage 2 10
SC15 et SC16
(SS+RDC+2) Préssiomètre 2 10
Carottage 2 10
SC17 et SC18 Résidence (SS+RDC+2)
Préssiomètre 2 10

2.2. Résultats des investigations géotechniques

2.2.1 Sondages carottés


2.2.1.1. Définition
Le sondage carotté est spécifié dans la norme expérimentale XP P 94-202. Il fournit la meilleure
qualité d’échantillon permettant de caractériser à la fois la nature et l’état des sols. Ils sont
indispensables pour l’étude et une meilleure connaissance du socle rocheux en général.
Il s’agit de découper un cylindre de terrain le plus intact possible à l’aide une machine sondeuse
(figure 6) afin de réaliser des observations et des essais représentatifs des formations en place.
Les échantillons obtenus sont rangés dans des caisses sur lesquelles sont marquées les
profondeurs de prélèvement (Figure 7).
Cependant, les sondages carottés permettent de visualiser les terrains traversés, de préciser avec
certitude leur disposition géométrique, d’effectuer un certain nombre d’essais de laboratoire et
in situ.

Mémoire d’ingénieur géologue de conception [15] Abdoulaye DIAGNE


Figure 6 : Machine sondeuse

Figure 7 : Carottes de sondage

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2.2.1.2- Résultats et interprétation
L’examen des carottes de sondage, apporte au géotechnicien des informations comparables à
celles qu’il aurait en observant un puits réalisé à la profondeur du sondage. L’approche
statistique sur les épaisseurs et la corrélation lithologique des différents logs de sondages ont
permis de retenir essentiellement trois formations géologiques au niveau du site d’étude : une
formation argileuse, une formation marneuse et une formation de calcaire (tableau II et Fig.8).
 La formation argileuse : Cette formation est constituée essentiellement d’argiles ou
d’argile sableuse noires localement graveleuses à concrétions calcaires de profondeur
moyenne 2 m par rapport au terrain naturel. Cependant, elle présente des variations
latérales d’épaisseurs comme en témoigne les sondages.
 La formation marneuse : Il s’agit d’une alternance de marne et de minces lits de
calcaire, de différentes couleurs (jaunâtre, verdâtre, grisâtre). Elle se situe à une
profondeur moyenne de 2 mètres par rapport au terrain naturel jusqu’à une profondeur
de 25 m. Sur cette formation, on note des parties indurées ainsi qu’altérées, des
ouvertures de fissures marquées par le retrait sont également observées. Les minces lits
calcaires sont généralement épais de 10 centimètres Cette formation marneuse
correspondrait à la formation marno-calcaire de l’Eocène inférieur du plateau de
Bargny.
 Formation de calcaire : Il s’agit du calcaire dur de couleur jaunâtre et grisâtre que l’on
retrouve à partir 25 m.

Les sondages carottés renseignent également sur l’hydrogéologie de la région avec l’évaluation
de la position de la nappe par rapport à la surface du sol. La nappe n’a pas été décelé au cours
des sondages dans les zone investiguée jusqu’à 30 m de profondeur. Cependant, on ne peut pas
exclure la présence de circulations anarchiques, liées à des chenaux d’écoulement préférentiels.
Le régime hydrologique de surface est susceptible de varier, en fonction de la saison et de la
pluviosité.

Mémoire d’ingénieur géologue de conception [17] Abdoulaye DIAGNE


Tableau II : Les différents sondages réalisés

Profondeurs
Sondages Nature de l’échantillon
(m)
0 à 2,7 Argile sableuse noirâtre
SC1 Alternance de marne calcaire altéré
2,7 à 22
à induré jaunâtre
22 à 30 Calcaire grisâtre
0à3 Argile noirâtre
SC2
3 à 25 Marne + Blocs de calcaires
Alternance de marne calcaire altéré
SC3 0,7 à 30
à induré
Argile sableuse noirâtre +
0 à 0,80
concrétions
Alternances de concrétions de
0,8 à 5,5
marnes calcaires
SC4 5,5 à 12 Marne calcaire friable
12 à 27 marne calcaire induré à altéré
27 à 30 Marne feuilletée grisâtre
0 à 1,5 Argile sableuse noirâtre
1,5 à 4 Sable argileux
SC5
4 à 10 Marne calcaire
00 à 2,20 Argile noirâtre
SC5
2.20 à 10 Marne calcaire
0 à 1,8 Argile noirâtre
SC7
1.8 à 10 Marne calcaire
00 à 1,50 Argile noirâtre
SC8
1,50 à 15 Marne calcaire
00 à 2 Argile noirâtre
SC9
2 à 10 Marne calcaire
Figure 8 : Log synthétique des
sondages

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2.2.2. Sondages pressiométriques Menard

2.2.2.1. Principe de l’essai


L’essai pressiométriques Ménard (figure 9 ) est un essai contrainte-déformation qui consiste à
introduire à l’intérieur d’un forage bien calibré une sonde cylindrique dilatable radialement
reliée à un contrôleur pression volume qui permet d’injecter sous une pression donnée à l’aide
d’un gaz comprimé une quantité de liquide entre le noyau métallique et la membrane
déformante.
L’application d’une pression croissante permet d’exercer sur les parois du forage un champ de
contrainte cylindrique. La variation du niveau du liquide dans le contrôleur pression-volume
mesure donc le champ de déformation correspondant en fonction des pressions et du temps.
D’un point de vue qualitatif, cet essai permet d'aborder les problèmes de stabilité à court terme
et d'évaluer valablement les tassements lorsque ceux-ci sont faibles (quelques centimètres). De
plus, on obtient quasi instantanément un ordre de grandeur de la pression admissible.
Dans le cadre de notre projet, dix-huit (18) sondages destructifs avec essai pressiométrique tous
les 1 m jusqu’aux profondeurs de 10 m, 15 m et 30 m ont été effectués sur le site. Les sondages
ont été exécutés suivant la norme NF P94-110 et le matériel utilisé est un pressiomètre Ménard.

Figure 9 : Principe de l’essai au Préssiomètre Menard

Mémoire d’ingénieur géologue de conception [19] Abdoulaye DIAGNE


2.2.2.2. Résultats des essais
Dans le cadre de notre étude, les données brutes de l’essai ont été traitées avec Geovision, un
logiciel de traitement de données géotechniques (données d’essais pressiométrique,
pénétrométrique, de forage, et d’eau (essai Lugeon)).

L’exploitation des résultats de ces essais permet d’obtenir les diagrammes (figure 10) donnant
trois (3) paramètres essentiels en fonction de la profondeur, que sont :
o les modules pressiométrique ou de déformation ou Ménard (EM) des terrains
traversés qui définissent le comportement pseudo-élastique du sol.
o les pressions limites (Pl) qui caractérise la résistance de rupture du sol. (directement
liée à la portance maximale de celui-ci). Elle se traduit lors de l’essai pressiométrique
par, sous une faible augmentation de la pression appliquée, une forte augmentation du
volume injecté, c’est-à-dire de grandes déformations. Cependant, la pression limite nette
Pl* se calcul a par de la Pl.
o les pressions de fluage (Pf) en fonction de la profondeur qui définit la limite entre le
comportement pseudo-élastique et l’état plastique.
Pour les dix-huit (18) sondages pressiométriques, nous avons établi des valeurs moyennes de
EM et Pl*, elles sont consignées dans les tableaux III et IV ci-après.

Ces résultats mettent en évidence globalement deux tranches de sol présentant des
caractéristiques mécaniques différentes. (Tableaux, annexe A)
 La première tranche est comprise entre 0 et 3 m de profondeur. Elle correspond à la
formation argileuse rencontrée dans les sondages carottés. Elle donne des valeurs de
Module Ménard comprise entre 10,55 et 17,65 MPa, et de pression limite nette variant
entre 0,45 et 1,28 MPa
 La deuxième tranche apparait à partir de 3 m et correspond aux marno-calcaires
rencontrés dans les sondages carottés. Les valeurs de module pressiométrique et de
pression limite nette mesurées sur celle-ci sont comprises respectivement entre 62,65 et
177,6 MPa et entre 2,69 et 3,71 MPa.

Les valeurs moyennes des pressions limites nettes catégorisent les argiles noirâtres parmi les
sols fermes (0,4 MPa < Pl* < 1,2 MPa) à caractéristiques mécaniques moyens et les marno-
calcaires aux sols raids (1MPa < Pl* < 4MPa) de bonne portance mécaniquement résistants et
peu déformables. (Norme NF P94-262, 2012)

Mémoire d’ingénieur géologue de conception [20] Abdoulaye DIAGNE


Nature su sol Module de Ménard MPa E/PL Pression PL*
limite PL (Nette)

L L

Figure 10 : Log pressiométriques du sondage SP2 établi avec GeoVision

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Tableau III : Modules Ménard EM moyenne (MPa)

Profondeurs Nature de Module Ménard (EM)


(m) L’échantillon Min (MPa) Max (MPa) Moy (MPa)

1 0,8 20,3 10,55

2 Argiles 1,4 30 15,7

3 noirâtres 3,2 32,1 17,65

4 7,6 117,7 62,65

5 22,3 166,9 94,6

6 40,4 165,7 103,05

7 42,3 199,2 120,75

8 71,7 223,2 147,45

9 88,7 211,9 150,3

10 82,1 168,8 125,45

11 83,5 171,5 127,5

12 76,2 224 150,1

13 84,9 152,6 118,75

14 69,9 222,2 146,05

15 99,3 233,7 166,5


Marno-calcaires

16 73,8 157,6 115,7

17 86,5 170,1 128,3

18 93,6 144,9 119,25

19 116,9 238,3 177,6

20 116,9 161,9 139,4

21 108,5 220,7 164,6

22 76,4 101,3 88,85

23 81,4 149 115,2

24 113,8 113,8 113,8

Mémoire d’ingénieur géologue de conception [22] Abdoulaye DIAGNE


Tableau IV : Pressions limites nettes moyennes Pl* moyenne (MPa)

Profondeurs Nature de Pression limites nettes (Pl*)


(m) L’échantillon Min (MPa) Max (MPa) Moy (MPa)
1 0,12 0,78 0,45

2 Argiles 0,22 1,84 1,03

3 noirâtres 0,29 2,26 1,28

4 0,85 5,01 2,93

5 1,66 3,91 2,79

6 2,32 3,16 2,74

7 2, 45 2,93 2,69

8 2,6 4,82 3,71

9 2,80 4,42 3,61

10 2,82 3,71 3,27

11 2,80 2,90 2,85

12 2,83 3,74 3,29

13 2,81 3,33 3,07

14 2,39 4,56 3,48

15 2,86 3,72 3,29

16 2,83 2,88 2,86


Marno-calcaires

17 2,81 4,28 3,55

18 2,85 4,05 3,45

19 2,81 3,41 3,11

20 2,89 3,38 3,14

21 2,87 2,92 2,90

22 2,88 3,13 3,01

23 2,85 2,90 2,88

24 3,09 3,10 3,10

Mémoire d’ingénieur géologue de conception [23] Abdoulaye DIAGNE


2.2.3. Etudes géophysiques par la tomographie de résistivité électrique

Encore appelé panneau de résistivité ou méthode multi-électrodes, la tomographie permet


d’obtenir une image continue de la résistivité suivant une coupe verticale (2D mais aussi 3D).
Les profils de tomographie électrique ont été mesurés sur une longueur totale de 705 m.
L’objectif de ces profils de tomographie électrique était de mettre en évidence la présence
d’éventuelles de cavités et la nature du sous-sol.
2.2.3.1. Equipement utilisé

Les tomographies électriques ont été acquises avec un résistivimètre SYSCAL Junior d’Iris
Instruments. Les électrodes utilisées sont en acier d’un diamètre de 1cm pour 40 cm de
longueur. Elles étaient reliées aux flûtes grâce à des connecteurs à pince de type Müller. Le
contact électrique entre les électrodes et le terrain était bon, en majorité sous 2 kOhms. Toutes
les électrodes ont été arrosées à l’eau salée pour garantir ce bon contact. L’emplacement des
électrodes a été relevé avec un GPS. Les coordonnées sont fournies dans le système de
coordonnées WGS 84 UTM Zone 28 N.

2.2.3.2. Paramètres d’acquisition

Les profils de tomographie électrique ont été enregistrés en utilisant le dispositif de mesure
Wenner-Schlumberger (WS), plus sensible aux structures du secteur. La géométrie
d’acquisition est résumée dans le tableau V suivant.

Tableau V : Paramètres géométriques des profils de tomographie électrique


Nombre Distance Distance Electrodes
Profil Espacement
d’électrode Théorique Horizontale actives
L1 48 5m 235 230 48
L2 48 5m 235 230 48
L3 48 5m 235 230 48

Les paramètres d’enregistrement employés figurent au tableau VI.

Tableau VI : Paramètres d’enregistrement des profils de tomographie électrique.


Dispositif Wenner-Schlumberger
Niveaux d’acquisitions 82
Prof. d’investigation théorique maximale 45 m
Nombre de mesures / 48 traces actives 900
Durée d’injection 250 ms
Nombre de répétitions / mesure 3, 5 si déviation > 2%

Mémoire d’ingénieur géologue de conception [24] Abdoulaye DIAGNE


2.2.3.3. Traitement des mesures

Une fois l’acquisition terminée, les données sont transférées du résistivimètre à l’ordinateur par
l’intermédiaire du logiciel PROSYS II pour effectuer un contrôle qualité. Un premier tri des
données est effectué en fonction des paramètres suivant.
Déviation Q ; Injection I ; Résistivité Ohm.m.
Les mesures présentant des valeurs aberrantes sur ces paramètres sont éliminées, considérées
comme fausses ou non fiables. Un deuxième tri des données est effectué dans le logiciel
ERTLab pour éliminer visuellement les points incohérents restant. Le modèle numérique de
terrain (MNT) n’est alors intégré aux données, car le relief quasi plat.
Pour terminer, nous procédons à une inversion par moindres carrés du bloc entier avec le
logiciel ERIGRAPH de Abem instrument.

2.2.3.4. Résultats et interprétations

Les profils de tomographie électrique interprétés sont présentés à la figure 11. Ils sont exprimés
en résistivité (Ohm.m). Le résultat de l’inversion est bon. Les profils réalisés mettent bien en
évidence les caractéristiques géologiques du site essentiellement constitué d’argiles et de
marnes de l’Éocène inférieur (figure 11). Sur tous les profils nous pouvons interpréter une
superposition d’argiles noires sur de la marno-calcaire et du calcaire jusqu’à 30 m de
profondeur. La figure 12 ci-après montre une vue globale des profils tomographiques.

Figure 11 : Vue globale des profils tomographiques.

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L1

L2

L3

Figure 12 : Profils de tomographie électrique L1, L2 et, L3 interprétés

Mémoire d’ingénieur géologue de conception [26] Abdoulaye DIAGNE


Nos diagrammes nous montrent trois types de terrains :
 des terrains de faibles valeurs de résistivité à teintes bleuâtres ;
 des terrains de valeurs de résistivité intermédiaire à teintes jaunâtres et verdâtres ;
 des terrains à fortes valeurs de résistivité à teintes rougeâtres à violacées.
L’objectif de ces trois profils de tomographie électrique L1, L2 et L3 était de montrer la
présence de cavités. Cependant, ces résultats renseignent sur l’absence de cavités dans la zone
d’étude. Ils révèlent la présence d’une couche d’argile noire de l’Éocène inférieur devenant plus
importante vers le sud du site et qui repose sur de la marno-calcaire de la même période. Cette
dernière repose sur du calcaire.

2.3. Conclusion

La reconnaissance géologique par les sondages carottés et pressiométriques montre que le sous-
sol de Diamniadio est essentiellement constitué d’argiles noirâtres situées entre 0 et 2 m de
profondeur surmontant des marno-calcaires reconnues jusqu’à 20 m de profondeur qui à leurs
tour surmontent les calcaires durs. Cependant, les conditions climatiques et l’existence de ces
formations potentiellement gonflantes doivent porter une attention particulière pour la
réalisation des fondations de bâtiments. Les valeurs moyennes des pressions limites nettes
catégorisent les argiles noirâtres parmi les sols fermes à caractéristiques mécaniques moyens et
les marno-calcaires aux sols raides de bonne portance mécaniquement résistants et peu
déformables. Cependant, les résultats de l’étude géophysique nous renseignent sur l’absence de
cavités

Mémoire d’ingénieur géologue de conception [27] Abdoulaye DIAGNE


CHAPITRE 3 : LES ESSAIS DE LABORATOIRE

 Essais d’identification physique


- Définitions des essais
- Présentation des résultats
- Classification des sols selon le LCPC
 Essais d’identification mécanique
- Définitions des essais
- Résultats et interprétation

Mémoire d’ingénieur géologue de conception [28] Abdoulaye DIAGNE


Chapitre 3 : Les essais de laboratoire

Introduction :
Des échantillons intacts et remaniés ont été prélevés sur les argiles noirâtres et les marno-
calcaires rencontrées dans les sondages lors de notre campagne de reconnaissance
géotechnique. Ils ont été soumis aux essais de laboratoire conformément aux normes décrivant
leurs procédures, dans le but de déterminer leurs caractéristiques géotechniques. Au laboratoire,
les essais se répartissent en deux catégories : les essais d’identification physiques, mécaniques
et d’analyse chimique (Tableau VII).

Tableau VII : Les différents essais effectués en laboratoire

ESSAIS NORMES

Teneur en eau naturelle NF P94-050


Poids spécifique apparent NF P94-053
Poids spécifique par ébullition NF P94-054
Analyse granulométrique NF P94-056
d’identification Valeur au bleu de méthylène NF P94-068
physiques
Limite d’Atterberg NF P94-051
sédimentométrie NF P94-057
Œdométrique XP P94-090-1
d’identification Cisaillement rectiligne à la boite NF P94-71-1
mécaniques Résistance à la compression simple NF EN 12390-3
d’analyse Chimiques (CaCO3, pH, SO2-)

3.1. Essais d’identification physique

Ces essais d’identification permettent de classer les sols rencontrés au cours d’une campagne
de reconnaissance géotechnique en familles pour lesquelles les propriétés physiques sont
voisines.

3.1.1. Définition des essais

3.1.1.1 Teneur en eau naturelle w (%)

Mémoire d’ingénieur géologue de conception [29] Abdoulaye DIAGNE


La teneur en eau est le rapport en pourcent du poids d'eau (ww) que contient le sol au poids de
ses éléments secs (wd). L'obtention des éléments secs s'effectue par dessiccation du sol pendant
24 heures à l'étuve à 105 °C. La teneur en eau permet, avec d’autres caractéristiques, d’apprécier
l’état hydrique du sol.
𝑊𝑤
𝑊= 100
𝑊𝑑

Cependant, les essais de laboratoire donnent des teneurs en eau moyennes de 12, 92 % pour
les argiles et de 31,74 % pour les marno-calcaires. Ces valeurs caractérisent des sols secs à
peu humides.

3.1.1.2. Poids spécifique apparent

Le poids volumique apparente d’un échantillon est exprimé par le rapport entre sa masse et
son volume apparent qui tient compte du volume des grains et des vides qui les entourent
(NFP 94-053).
Les calculs
𝑃1
 Poids spécifique (ou masse volumique) apparent humide (γh) γh =
𝑉𝑒
(𝑃2−𝑃3 ) (𝑃2−𝑃1)
Avec Ve, le volume de l’échantillon 𝑉𝑒 = −
𝛾𝑤 𝛾𝑝

P1 : Poids humide de l’échantillon avant paraffinage


P2 : Poids échantillon paraffiné
P3 : Pesé immergé
γp : Densité de la paraffine (en principe 0,9g/cm3)
γw : Densité de l’eau à la température de l’essai
𝛾ℎ
 Poids spécifique apparente sec (γd) γd = 𝑊 (%)
1+
100

Les résultats des essais donnent des γd = 16,16 kN/m3 et des γh = 18, 23 kN/m3 pour les argiles

noires ; des γd = 15,72 kN/m3 et des γh = 19,84 kN/m3 pour les marno-calcaires. Ces valeurs
caractérisent ces argiles et marno-calcaires respectivement comme des sols denses et
moyennement denses.

3.1.1.3. Poids spécifique par ébullition (γs)

La masse volumique des grains solides d’un échantillon ou encore masse volumique réelle est
le rapport entre sa masse et son volume absolu compte non tenu des vides qui entourent les
grains. Elle est déterminée à l’aide d’un pycnomètre (NFP 94-054).

Mémoire d’ingénieur géologue de conception [30] Abdoulaye DIAGNE


ɤs = Ws /V Ws : Poids matériau sec V : Volume des grains

Les essais de laboratoire donnent des ɤs = 26,19 kN/m3 pour les argiles noirâtres et de 24,91

kN/m3 pour les marno-calcaires.

3.1.1.4. Analyse granulométrique

L’essai consiste à déterminer la granularité c’est-à-dire la répartition pondérale des grains dans
un échantillon de matériau en fonction de leurs dimensions. Cet essai nous permet d’identifier
des sols, les classer et même également les nommer.
L’essai consiste à faire passer un échantillon représentatif de l’ensemble du matériau à travers
une colonne de tamis présentant des ouvertures décroissantes du haut vers le bas. L’analyse
granulométrique est complétée par l’analyse densimétrique si la proportion d’éléments fins (Ø
< 80 µm) dépasse 35 % du matériau. L’analyse granulométrique est d’une grande importance
dans l’identification géotechnique d’un échantillon de matériau. Il permet aussi de préciser
l’évolution des terrains et de situer l’importance relative de la fraction fine.
Les essais révèlent que les passants au tamis 80 µm sont de 62,03 % pour les argiles et de 93,33
% pour les marno-calcaires.

3.1.1.5. Valeur au bleu de méthylène

L'essai consiste à mesurer par dosage la quantité de bleu de méthylène pouvant être adsorbée
par le matériau mis en suspension dans l'eau. Cette quantité est rapportée par proportionnalité
directe à la fraction 0/50 mm du sol. La valeur de bleu du sol est directement liée à la surface
spécifique des particules constituant le sol ou le matériau rocheux. (NF P94-068). Le dosage
s'effectue en ajoutant successivement différentes quantités de bleu de méthylène et en
contrôlant l'adsorption après chaque ajout. Pour ce faire, on prélève une goutte de la suspension
que l'on dépose sur un papier filtre, ce qui provoque la création d'une tache. L'adsorption
maximale est atteinte lorsqu'une auréole bleu clair persistante apparaît à la périphérie de la
tâche.
B
VBS = × 100
M0
VBS est exprimée en grammes de bleu pour 100 g de matériau sec.
M0 = Masse sèche de la prise d'essai ; B = Masse de bleu introduite (solution à 10 g/l) ;
B = V × 0,01

Mémoire d’ingénieur géologue de conception [31] Abdoulaye DIAGNE


3.1.1.6. Limite d’Atterberg

C’est un essai qui permet d’évaluer la plasticité d’un matériau par la détermination de deux
constantes physiques conventionnelles : la limite de liquidité WL, matérialisant le passage du
matériau de l’état plastique à l’état liquide et la limite de plasticité WP qui traduit le passage de
l’état solide à l’état plastique. La différence de ces deux limites, définie sous le terme d’indice
de plasticité Ip (Ip = WL–Wp), permet de caractériser l’état de plasticité (l’argilosité) du
matériau (NFP 94-051).
Les essais montrent, pour les argiles noirâtres, des WL= 39,17 % et Wp = 16,7 % soit une Ip de
22,47 %. Pour les marno-calcaires, on obtient une Ip 53,16 % avec WL= 90,06 % et Wp = 36,9
%. On classe ces argiles et marno-calcaires respectivement parmi les sols plastiques et tres
plastiques (tableau VIII).

Tableau VIII : Classification des sols en fonction de l'indice de plasticité (Philipponnat et


Hubert, 2003)

Indice de plasticité Ip Degré de plasticité


0-5 non plastique
5 - 15 peu plastique
15 – 40 plastique
> 40 très plastique

Un paramètre important déduit de la connaissance de la teneur en eau naturelle w, de WL et de


Wp est l’indice de consistance Ic. Il permet, comme son nom l’indique, de déterminer la
𝑊𝐿– 𝑤
consistance des sols plastiques (tableau IX) et est défini par la relation suivante : 𝐼𝑐 = 𝐼𝑝

Tableau IX : Classification des sols en fonction de l'indice de consistance (Philipponnat et


Hubert, 2003)

Indice de consistance Ic Consistance


<0 liquide
0 - 0,25 pâteuse
0,25 - 0,5 molle
0,5 - 0,75 ferme
0,75 - 1 très ferme
>1 dure

Mémoire d’ingénieur géologue de conception [32] Abdoulaye DIAGNE


3.1.1.7. Sédimentométrie
L’essai utilise le fait que dans un milieu liquide au repos, la vitesse de décantation des grains
fins à très fins est fonction de leur dimension. La loi de stockes donne, dans le cas de grains
sphériques de mêmes masse volumique, la relation entre le diamètre des grains et leur vitesse
de sédimentation .Par convention, cette loi est appliquée aux éléments d’un sol pour déterminer
des diamètres équivalents de particules.
Les particules inférieures à 80 µm séparées du reste du sol par tamisage sont mises en
suspension dans l’eau additionnée d’un floculant (hexamétaphosphate de sodium (NaPO3)6. Les
particules sédimentent à différentes vitesses en relation avec leur taille. Au moyen d’un
densimètre est mesurée l’évolution dans le temps de la masse volumique de la solution et la
profondeur d’immersion de l’appareil. La distribution pondérale de la taille des particules est
calculée à partir de ces données.

3.1.2. Méthodes de classification

3.1.2.1. Classification des sols selon la méthode LCPC

Cette classification adoptée par les laboratoires des Ponts et Chaussées a été adaptée à partir de
la classification américaine U.S.C.S. (Unified Soil Classification System). Les modifications
initiales tiennent aux valeurs légèrement différentes d’ouverture de tamis, donc de classes
granulométriques.
Elle est tout d’abord basée sur deux critères : la granulométrie (passant à 80 µm) et la présence
visible de matières organiques (MO).

Trois grandes familles de sols sont mises en évidence


 Les sols organiques (teneur en MO élevée)
 Les sols grenus dont 50% des éléments en poids sont > 80µm
- Distinction entre sable et grave
- Pourcentage d’éléments fins (f)
- Forme de la courbe (f < 5%) ou limites d’Atterberg (f > 12%)
 Les sols fins dont 50 % des éléments en poids sont < 80µm
Pour les sols fins, la classification prend en compte les valeurs des limites d’Atterberg en
positionnant le point dans le diagramme de plasticité de Casagrande (wl.Ip) (figure 13) avec
deux critères :
- la coupure à wL = 50

Mémoire d’ingénieur géologue de conception [33] Abdoulaye DIAGNE


- la position par rapport à la ligne A du diagramme dont l’équation est : Ip = 0,73 (wL – 20).

Ceci aboutit à quatre classes de sols :


 Lp : limon peu plastique ;
 Lt : limon très plastique ;
 Ap : argile peu plastique ;
 At : argile très plastique.

Figure 13 : Diagramme de plasticité (LCPC)

Ce diagramme de plasticité nous montre que les sols du site sont caractérisés par des argiles
limoneuses peu plastiques et des argiles marneuses très plastiques.

3.1.2.2. Classification selon la NF P11-300

La classification GTR est décrite dans la norme NF P 11-300 et son utilisation est détaillée dans
un document intitulé Guide technique pour la réalisation des remblais et des couches de forme.
Elle répartit les sols en quatre grandes classes selon les paramètres de nature Dmax, tamisât à
80 µm, Ip, et VBS :

 Classe A : sols fins

Mémoire d’ingénieur géologue de conception [34] Abdoulaye DIAGNE


 Classe B : sols sableux et graveleux avec fines
 Classe C : sols comportant des fines et de gros éléments
 Classe D : sols insensibles à l’eau Chaque grande classe est divisée en plusieurs sous
classes.

La figure 14 donne les différentes sous classes en fonction des paramètres de nature (Dmax,
tamisât à 80 microns et à 2 mm, IP, VBS).

Figure 14 : Classification des matériaux selon leur nature (NF P 11-300)


Les valeurs des paramètres de nature obtenues (Dmax, tamisats à 80 µm et à 2 mm, Ip) reportées
sur figure 12, situent les argiles et les marno-calcaire de Diamniadio aux classes respectives
GTR A2 et A4 correspondant respectivement aux argiles peu plastiques et aux argiles
marneuses très plastiques.

3.1.3. Présentation synthétique des résultats

Les résultats des essais d’identification effectués sur les échantillons d’argiles et de marno-
calcaires (Tableaux B-1 et B-2 dans l’annexe B) sont récapitulés respectivement dans les
tableaux X et XI ci-dessous. On note que :

Mémoire d’ingénieur géologue de conception [35] Abdoulaye DIAGNE


 Les valeurs de teneur en eau obtenues se situent entre 8,60 et 19,69 % pour les argiles
(Wmoy /argile =12,92) et entre 17,03 et 42,6 % pour les marno-calcaires (Wmoy/marno-calcaire =
31,74).
 Les valeurs de masse volumique sèche montrent que les argiles noires et les marno-
calcaires de Diamniadio sont respectivement denses (γd moy = 16,16) et moyennement
denses (γd moy = 15,72).
 La granulométrie de ces sols est caractérisée par une fraction de fines largement
prédominante, avec des passants au tamis 80 µm représentent près de 80 à 99 % au
niveau des marno-calcaires. La fraction des argiles est assez importante avec des
pourcentages compris entre 37 et 80 %. Ces sols contiennent également des lithoclastes
calcaires qui expliquent les valeurs de Dmax plus ou moins importantes obtenues.
 Les valeurs de l’indice de plasticité, rapportées sur le tableau VI, classent les argiles et
les marno-calcaires de Diamniadio parmi les sols plastiques à très plastiques (Ip
moy/argile = 22,47 et Ip moy/marno-calcaire = 53,16).

Tableau X : Résultats des essais d'identification sur les échantillons d'argiles

Site PTN_Diamniadio

Moyenne
Valeurs
Bat Bat Bat Bat Bat Bat Bat Bat
Ouvrages
1 2 3 4 5 6 7 8
0à 0à 0à 0à 0à 0à
Profondeur (m) 0à2 0à2 0à2
0,8 1,5 1,8 2,0 1,5 2,6
Nature de l’échantillon ARGILES NOIRES
Teneur en eau naturelle (%) 19,7 9,74 15,4 15,5 10,8 8.60 13,1 10,4 12,9
Humide γh 20,4 13 13,6 21,5 20,9 19,6 20 16,8 18,2
Poids volumique Sec γd 16,8 11,8 11,8 19,2 18,8 18 17,7 15,19 16,2
(kN/m3) Grains
26,8 26,4 25 26 26,2 26 26,6 26,5 26,2
solides γs
Analyse
< 0,08 mm 64,8 71 37 60 60 80 60,5 63 62
granulométrique
Indice de plasticité IP (%) 30,8 24,1 19,5 20 22,4 21 23,2 18,7 22,47
Classification selon
A3 A2 A2 A2 A2 A2 A2 A2 A2
la NF P11-300

Mémoire d’ingénieur géologue de conception [36] Abdoulaye DIAGNE


Tableau XI : Résultats des essais d'identification sur les échantillons de marno-calcaire

Site PTN_Diamniadio

Moyenne
Valeurs
Bat Bat Bat Bat Bat Bat Bat
Ouvrages Bat 1
2 3 4 5 6 7 8

2à 25 à 5,5 2 à 1,5 1,8 2,2 1,5 2 à


Profondeur (m) 2,3 à 16
20 30 à 17 10 à 10 à 10 à 10 à 15 10
Nature de l’échantillon Marno-calcaire
Teneur en eau naturelle (%) 24,6 42,1 40,6 40,4 39,4 24,8 31 25,7 17 31,7
Humide γh 17 18,4 20,7 20,4 20,7 21,5 23,3 18,8 17,6 19,8
Poids volumique Sec γd 12,8 13,2 16,4 14,8 14,6 18,8 18 17,7 15,2 15,7
(KN/m3) Grains
24,5 25 25,7 24 23,4 25 25,4 25,6 25,6 24,9
solides γs
Analyse
< 0,08 mm 80 95 92 99 98 86 99 92 99 93,3
granulométrique
Indice de plasticité IP (%) 55,5 61,8 58,9 62,3 48,7 49,6 46,7 48,2 46,7 53,2
Classification selon
A4 A4 A4 A4 A4 A4 A4 A4 A4 A4
la NF P11-300

3.2. Essais d’identification mécaniques

3.2.1. Définition des essais

Les essais mécaniques permettent de caractériser le comportement d’un sol vis-à-vis d’un
chargement donné.

3.2.1.1. Essai Œdométrique (XP P94-090-1)

L’essai œdométrique est une application directe de la théorie de la consolidation. L’essai


consiste à exercer des cycles de chargement et de déchargement sur un échantillon de sol drainé
sur deux faces, à l’intérieur d’une cellule rigide appelée cellule œdométrique (figure 15).
L’essai permet de déterminer certaines caractéristiques du sol nécessaires pour évaluer les
tassements de celui-ci suite à l’application de charges :

Mémoire d’ingénieur géologue de conception [37] Abdoulaye DIAGNE


 La pression de préconsolidation ’p, qui est la pression maximale sous laquelle le sol s’est
déjà consolidé au cours de son histoire.
Cependant, les essais de laboratoire donnent des ’p de 1,135 bars et de 2,395 bars respectivement
pour les argiles noirâtres et marno-calcaires.

 La pression de gonflement Pg, qui est la pression en deçà de laquelle le sol gonfle en
présence d’eau. Par convention c’est la contrainte qui correspond à une déformation nulle.
Cependant, les essais de laboratoire donnent des Pg de 1,1bars et de 1,53 bars respectivement
pour les argiles noirâtres et marno-calcaires.
 Le coefficient de compressibilité Cc, qui permet de préciser la sensibilité du sol au
tassement. Ce dernier est proportionnel Cc/ (1+eo) dont les appréciations suivantes sont
notées (Philipponnat et Hubert, 2003) :
- Cc / (1+eo) < 0,015 : sol incompressible
- 0,015 < Cc / (1+eo) < 0,05 : sol peu compressible
- 0,05 < Cc / (1+eo) < 0,20 : sol moyenne compressible
- Cc / (1+eo) > 0,20 : sol très compressible

Figure 15: Principe de l’œdomètre (norme NF P 94-090-1)

Les essais de laboratoire donnent des Cc de 0,101 et de 0,237 respectivement pour les argiles
noirâtres et marno-calcaires.

Mémoire d’ingénieur géologue de conception [38] Abdoulaye DIAGNE


3.2.1.2. Cisaillement rectiligne à la boite (NF P94-71-1)

L’essai s’effectue sur une éprouvette de sol placée dans une boite de cisaillement constituée de
deux demi-boites indépendantes. Le plan de séparation des deux demi-boites constitue un plan
de glissement correspondant au plan de cisaillement de l’éprouvette (figure 16) .il consiste à :
 Appliquer sur la face supérieure de l’éprouvette un effort vertical (N) maintenu constant
pendant toute la durée de l’essai,
 Produire après consolidation de l’éprouvette sous l’effort (N) un cisaillement dans
l’éprouvette selon le plan horizontal de glissement des deux demi-boites l’une par
rapport à l’autre en leur imposant un déplacement relatif δl à vitesse constante,
 Mesurer l’effort horizontal de cisaillement (T) correspondant.

L’essai permet de déterminer la résistance au cisaillement du sol en fonction des


caractéristiques de plasticité que sont : la cohésion (C) et l’angle de frottement interne (φ).
Cependant, Les essais de laboratoire donnent des Cohésions de 20,65 kPa et 24,12 kPa ainsi que
des angles de frottement de 17,46 ° et 20,63 ° respectivement pour les argiles noirâtres et marno-
calcaires.

Figure 16: Bâti de cisaillement (http://arvor-geo.fr)

3.2.2. Interprétation des résultats d’essais

Les résultats des essais mécaniques (cisaillement et œdométrie) réalisés au laboratoire,


montrent que les argiles et les marno-calcaires de Diamniadio sont de nature cohérente,
gonflant, surconsolidées, moyennement compressibles et sont consignés dans le tableau XII et
XIII ci-après.

Mémoire d’ingénieur géologue de conception [39] Abdoulaye DIAGNE


Tableau XII : Résultats des essais mécaniques sur les échantillons
Cisaillement Œdométrie

Nature des échantillons

compression_Cs (bar)
préconsolidation_σ'p
prélèvement (m)

gonflement Pg (bar)
Angle de Frottement

compressibilité_Cc
Profondeur de

Coefficient de
interne Φ (°)
Cohésion_C

Pression de

Pression de

Indice de
(kPa)

(bar)
0 à 2,7 Argile noire 20,65 17,46 1,135 0,101 1,1 0,013
2,7 à 15 Marno - calcaire 24,12 20,63 2,395 0,237 1,53 0,305

 Essais compressions simples


Les carottes constituées essentiellement de blocs de marno-calcaires et de calcaires indurés ont
été acheminés au laboratoire puis soumis à des essais de résistance à la compression simple en
vue de déterminer leurs résistances.
Principe : On fait croitre l’effort axial fourni par la presse avec une vitesse correspondant à
environ 0,5 MPa/s jusqu’à la rupture de l’éprouvette.
𝑭
𝑹𝒄 =
𝝅𝑹𝟐
Rc = Résistance à la compression de l’éprouvette (N/m2) ;
F = l’effort maximal ; R = Rayon de l’éprouvette.
Les résultats obtenus sont consignés dans le tableau XIII suivant :

Tableau XIII : Résultats des essais compressions simples

Charge de Résistance
Profondeur Poids en rupture (kN) moyenne
Echantillon
(m) (kg) moyenne (MPa)
Blocs de marno-calcaire 5,00 m - 10,0 m 1,320 13,200 2,640
Calcaire grisâtre 20,0 m - 25,0 m 1,522 16,546 3,300

Calcaire grisâtre 25,0 m - 30,0 m 2,012 37,450 7,450

Ce tableau montre que la charge de rupture ainsi que la résistance des sols du site augmentent
en fonction de la profondeur. Il révèle que les calcaires sont plus résistants que les marno-
calcaires. Cependant, on note que les sols du site sont moyennement compressibles à partir de
5 m de profondeur et plus résistant à des profondeurs de 25 m.

Mémoire d’ingénieur géologue de conception [40] Abdoulaye DIAGNE


3.3. Essais d’analyses chimiques

Des essais d’analyses chimiques (teneur en CaCO3, pH, ions sulfates) ont été également réalisés
sur les échantillons d’argiles et de marne-calcaires conformément à la norme EN206-1 et les
résultats obtenus sont consignés dans le tableau XIV ci-après

Tableau XIV : Résultats des essais d’analyses chimiques

Classe
Nature du sol Echantillon CaCO3 (%) pH SO42- ( g / g) d’exposition du
béton
Echantillon 1 9,26 8,99 10,5 XA1 :
Environnement à
Argile noire Echantillon 2 9,30 8,66 10,7
faible agressivité
Echantillon 3 9,20 8,87 7,80 chimique
Echantillon 1 77,30 7,52 112,80
XA1 :
Marno- Echantillon 2 76,20 7,41 123,02 Environnement à
calcaire faible agressivité
Echantillon 3 81,00 7,63 50,80 chimique

Ce tableau montre que les marno-calcaires ont des pourcentages de carbonate de calcium
(CaCO3) et des concentrations de sulfate (SO42-) largement supérieurs à ceux des argiles .
Cependant, les pH de ces derniers sont légèrement dominants à ceux des marno-calcaires qui
ont des pH neutres. Ces résultats montrent que les sols du site, sont des environnements à faible
agressivité chimique.

NB : La limite doit être ramenée de 3 000 mg/kg à 2 000 mg/kg, en cas de risque d’accumulation
d’ions sulfate dans le béton due à l’alternance de périodes sèches et de périodes humides, ou
par remontée capillaire.

3.4. Conclusion :
Les essais d’identification physique ont permis de classer les argiles noires et les marno-
calcaires du site d’étude respectivement dans les fractions des argiles peu plastique et argiles
marneuses très plastiques. Ces formations ont généralement des valeurs moyennes respectives
de passants au tamis 80 µm de 62,03 % et 93,33 % et d’indice de plasticité de 22,47 et 53,16
%. Ce sont Le comportement mécanique basé sur les essais de cisaillement rectiligne,
d’œdométrique et de compression simple ; montre que ces argiles et marno-calcaires sont
cohérents, surconsolidées, moyennement compressibles et de nature gonflant. Ces sols du site
sont des environnements à faible agressivité chimique.

Mémoire d’ingénieur géologue de conception [41] Abdoulaye DIAGNE


CHAPITRE 4 : CONCEPTION ET DIMENSIONNEMENT DES
FONDATIONS DES OUVRAGES

 Généralités sur les fondations

 Les fondations sur pieux

 Principe de dimensionnement des pieux selon l’Eurocode 7

- Hypothèse de calcul

- Procédures et méthodes de calcul de la portance d’un pieu

- Dimensionnement manuel

- Dimensionnement avec le logiciel GEOFOND

Mémoire d’ingénieur géologue de conception [42] Abdoulaye DIAGNE


Chapitre 4 : Conception et dimensionnement des fondations des
ouvrages

Introduction

La fondation est l’élément d’un ouvrage défini comme l’interface entre l’ouvrage et le sol
support. Elle assure la transmission des charges permanentes (poids propres) et des charges
d’exploitation provenant de l’ouvrage et les répartissent sur une couche de terrain de résistance
adéquate en assurant la stabilité et la sécurité de celui-ci. Les fondations représentent un enjeu
essentiel dans la construction, raison pour laquelle, elles doivent être soigneusement
dimensionnées pour éviter les ruptures au cisaillement du sol et les tassements inadmissibles.

4.1. Généralités sur les fondations :

Selon l’élancement défini comme le rapport D/B, il est possible de distinguer trois types de
fondation en adoptant les critères suivants (figure 17) :
 D/B < 4 pour les fondations superficielles
 4 < D/B < 10 pour les fondations semi-profondes
 D/B > 10 pour les fondations profondes
D : longueur de la fondation enterrée dans le sol ; B : largeur de la fondation.

Figure 17: Types de fondation en fonction de D et B (Roger., 2008)

Mémoire d’ingénieur géologue de conception [43] Abdoulaye DIAGNE


4.2. Les fondations sur pieux

4.2.1. Définition

Un pieu est un élément de construction en béton, acier, bois ou mixte permettant de fonder un
bâtiment ou un ouvrage. Ils sont utilisés lorsque le terrain ne peut pas supporter
superficiellement les contraintes dues à la masse de l'ouvrage ou bien si le sol en place est sujet
aux phénomènes de gonflement-retrait. Il est également possible d'utiliser des pieux pour
renforcer des fondations existantes.

Les pieux font partie du domaine des fondations profondes ou fondations spéciales. Il assure
deux sortes d’ancrage :

 le premier est lié au frottement du pieu dans le sol qui l'entoure, qui offre ainsi une
résistance à l'enfoncement ;

 le second est lié à l'effet de pointe qui correspond à l'appui vertical de la fondation sur
un sol de qualité acceptable.

Le nombre de pieux nécessaire est déterminé par un calcul de descentes de charges par
combinaison d'action de l'ouvrage et par une étude géotechnique du sol récepteur. Le
dimensionnement utilisant les résultats des essais pressiométriques et a été effectué suivant la
méthode l’Eurocode 7 (NF P94-262).

4.2.2. Classification des pieux

On classe les pieux (figure 18 et tableau XV) soit suivant la nature du matériau constitutif (bois,
métal, béton) soit suivant le mode d’introduction dans le sol (pieu avec refoulement du sol et
pieu sans refoulement du sol.

Mais pour l’évaluation de la capacité portante, il est plus judicieux de considérer le type de
sollicitation imposée au sol par la mise en place du pieu. Les pieux avec refoulement du sol
repoussent le sol, le compriment ce qui génère un bon frottement latéral ; tandis que les pieux
sans refoulement du sol remanient le sol et le décompriment ce qui fait que le frottement latéral
est réduit. (Labiouse, 2000)

Mémoire d’ingénieur géologue de conception [44] Abdoulaye DIAGNE


Figure 18: Schéma de classification des pieux (Labiouse, 2000)

Tableau XV : Catégories et classes de pieux (Bustamante et Gianeselli, 2006)

Mémoire d’ingénieur géologue de conception [45] Abdoulaye DIAGNE


Pour notre projet, compte tenu de la nature des ouvrages projetés, de la compressible des sols
rencontrés sur le site, un modèle de fondation par pieux forés simples est retenu.
Un pieu foré est décrit d’après la NF_EN_1536 comme étant un pieu réalisé, avec ou sans
tubage, par excavation ou forage d’un trou dans le sol, et remplissage du trou avec du béton
armé ou non armé.

4.2.3. Fonctionnement d’un pieu


Les pieux agissent sur le sol soit par frottement latéral (Qf : pieux flottants), soit par résistance
de pointe (Qp : pieux colonnes) (figure 19).

 Le frottement latéral résulte d’un déplacement relatif entre le pieu et le sol support. Si
le pieu se déplace plus vite que le sol, ce dernier par réaction en s’opposant au
déplacement exercera un frottement latéral positif (fp) vers le haut. Si le sol se déplace
plus vite que le pieu (terrain médiocre qui tasse sous l’effet d’une surcharge appliquée
au niveau de la surface du sol), le sol en tassant entraîne le pieu vers la basse et lui
applique un frottement négatif (fn) qui le surcharge. Pour un même pieu on pourra avoir
la partie supérieure soumise à un frottement négatif et la partie inférieure à un frottement
positif. Le point neutre est le point pour lequel le déplacement du pieu est égal à celui
du sol (figure 20).
 Quand un pieu est enfoncé à partir de la surface du sol dans un terrain homogène, la
résistance de pointe augmente linéairement en fonction de la profondeur jusqu’à une
profondeur critique Pc et reste quasi constante ensuite. La valeur de Pc varie avec le
type de sol et augmente avec le diamètre du pieu (figure 21).

Figure 19: Schéma explicative du fonctionnement des pieux (www.civilmania.com)

Mémoire d’ingénieur géologue de conception [46] Abdoulaye DIAGNE


Figure 20: Mécanisme du frottement latéral (Plumelle, 2005)

Figure 21 : Evolution de la résistance de pointe qu en fonction de la profondeur


d’enfoncement du pieu (Plumelle, 2005)

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4.3. Principe de dimensionnement des pieux selon l’Eurocode 7 (NF P94-262)

4.3.1. Hypothèse de fondation

Les calculs sont réalisés pour un ancrage minimal de -8.0 m de profondeur par rapport au terrain
naturel compte tenu des reconnaissances effectués sur le site.

4.3.2. Méthodologie de dimensionnement

Les fondations profondes sont dimensionnées selon l’Annexe Nationale des fondations
profondes NF P94-262, associée à l’Eurocode 7.

Dans le cas de notre projet, le dimensionnement a été effectué par les résultats des essais
pressiométriques suivant la norme NF P94-262 associé à la méthode Eurocode 7.

Données de calcul :
En plus de la charge totale Q transmise à la fondation, les paramètres à prendre en considération
dans le dimensionnement (calcul de la valeur caractéristique de la portance Rc;k) sont le terme
de pointe et le frottement latéral.

 Pour le terme de pointe ; on distingue deux paramètres que sont :


- La résistance de pointe caractéristique Rb;k
- La pression résistante limite sous la base du pieu (qb) dans la couche de sol
 Pour le frottement latéral ; on distingue les paramètres suivants :
- La valeur de résistance caractéristique de frottement axial (Rs;k)
- Valeur de la pression résistante limite du frottement axial unitaire qs;i dans la couche
de sol
 Charges limites ; on distingue deux états limites :
- L’état limite ultime (ELU) correspond à un événement qui n’a qu’une très faible
probabilité de se produire et permet de calculer tout ce qui a trait à la sécurité des
personnes et/ou à la sécurité de la structure. Pour cette raison, des coefficients de
sécurité sont pris en compte et permettent ainsi de majorer les charges s'appliquant sur
les structures lorsque celles-ci sont préjudiciables et de minorer la résistance structurelle
des matériaux. Les coefficients de sécurité permettent de prendre en compte les
incertitudes des charges appliquées et des caractéristiques des matériaux. Le calcul de
la portance est donné par la formule ci-après ; Rc,d = R c,k / ɤt = Rb,k / ɤb+ Rs,k / ɤs ;
avec ɤb ; ɤt ; et ɤs des facteurs partiels de resistance decritent dans la morme NF P94-262

Mémoire d’ingénieur géologue de conception [48] Abdoulaye DIAGNE


- L’état limite de service (ELS) correspond à un événement ayant la probabilité de se
produire une fois au cours de la vie de l’ouvrage et est axé sur le confort des utilisateurs,
notamment par la vérification de la déformation et de la vibration de la structure et sur
la durabilité de l'ouvrage en s'assurant que la structure ne subit pas de déformation
irréversible. Cependant, pour les éléments de fondation mis en œuvre sans refoulement
du sol, le calcul de la portance est donné par la formule ci-après :
Rc,cr,d = Rc,cr,k / ɤcr = [0.5 Rb,k +0.7 Rs,k] / ɤcr

Rc,cr,d : Portance admissible ; Rc,cr,k : Portance caractéristique ;ɤcr : Facteur partiel de resistance
4.3.3. Procédures et méthodes de calcul de la portance d’un pieu
4.3.3.1. Procédure de calcul

Pour le calcul de la valeur caractéristique de la portance Rc;k, la norme NF P 94-262 autorise,


comme le recommande l’Eurocode 7, deux procédures distinctes qui gèrent différemment la
dispersion spatiale des données. Pour les deux procédures, il est nécessaire de définir les valeurs
de la pression résistante limite sous la base du pieu qb et du frottement axial unitaire qs;i dans la
couche de sol i.
La procédure du « pieu modèle » (Frank et al, 2004) consiste à calculer N valeurs de
portance Rc pour chaque pieu au droit des N sondages représentatifs disponibles.

C’est, la procédure dite du « modèle de terrain » qui a été utilisé pour ce projet. Cependant, elle
consiste à déduire la valeur caractéristique de la portance Rc ; k (1) d’un pieu à partir d’un
modèle géotechnique du site comprenant les valeurs « représentatives » de la pression résistante
limite sous la base du pieu (qb) et du frottement axial unitaire (qs;i). Les valeurs caractéristiques

des résistances de pointe Rb;k et de frottement axial Rs;k sont alors calculées. Les termes Ab et

As;i désignent respectivement la surface de la base et la surface latérale du pieu dans la couche
i (équations 2 et 3).

Rc;k=Rb ; k + Rs;k (1)


Avec Rc ; k : valeur caractéristique de la portance
Rb;k : Valeur caractéristique des résistances de pointe donnée par la relation ci-après;
Rb;k = Ab. qb;k = Ab. qb /(r, d1*r, d2) (2)
Ab = surface de la base du pieu qb; = pression résistante limite sous la base du pieu
r, d1 et r, d2 : Coefficients de modèle (tableau XIV)

Mémoire d’ingénieur géologue de conception [49] Abdoulaye DIAGNE


Rs;k : valeur caractéristique de frottement axial donnée par la relation suivante :

Rs;k = ⅀ As;i qs;i;k = 1/(r, d1*r, d2). ⅀ As;i qs;i (3)


As;i : surface latérale du pieu dans la couche i ; qs;i : Pression résistante limite du frottement
axial unitaire

Indépendamment de la procédure de calcul utilisée, la portance de calcul Rc,d est obtenue selon

l’équation (4) où ɤt dépend de l’état-limite ultime considéré et de l’approche de calcul retenue.

En France, où l’approche 2 est utilisée, la valeur du facteur partiel ɤt vaut 1,1. Par ailleurs, il

est alors possible de définir le facteur global de sécurité comme le produit «ɤt.ɤR ; d».

Rc;d =Rc;k / ɤt (4)

4.3.3.2. Méthodes de calcul pressiométriques de la portance d’un pieu

Cette méthode de calcul, basée sur l’exploitation des résultats de l’essai pressiométriques,
conduit à corréler les valeurs de qs;i (3) et qb (2) avec respectivement la valeur de la pression
limite nette Pl* dans la couche de sol i et la valeur de la pression limite équivalente Ple* qui
correspond à la moyenne géométrique des valeurs de Pl* autour de la base du pieu. Les valeurs
des coefficients kp et αpieu-sol sont détaillées dans la NF P 94-262.

 La pression résistante limite sous la base du pieu (qb) dans la couche de sol i est donnée
par la relation ci-après :

qb = Kp. Ple* (5)

Avec Ple* : Pression limite nette équivalente et Kp : facteur de portance pressiométriques ;

- Kp peut être déterminé en utilisation des classes de pieu et des catégories de sol
(Tableau XVIII)
- Cependant Ple* se détermine par la formule ci-après :

𝐷+3𝑎 𝐵
Ple* = 1 / (b+3a) ∫𝐷−𝑏 ( Pl*(z) dz) a = max { 2 ; 0.5 } et b = min {a ; h}

Pl*(z) = Profil des pressions limites nettes considéré comme représentatif


D = Profondeur des fondations
B = largueur des pieux
h = hauteur du pieu contenant la formation, porteuse

Mémoire d’ingénieur géologue de conception [50] Abdoulaye DIAGNE


 La valeur de la pression résistante limite du frottement axial unitaire qs;i dans la couche
de sol i est donnée par :
qs;i = αpieu-sol fsol (Pl*) (6)

Avec :

- αpieu-sol ; le coefficient rhéologique ou de structure du sol ; peut être déterminé à en


utilisation des types de pieux et des types de sol. (tableau XVII)
- La fonction fsol (Pl*) est obtenu en utilisant l’abaque de la figure 22 ci-dessous
- Pl* = la pression limite nette obtenu à partir des essais pressiométriques réalisés

Cependant, la formule globale de la valeur caractéristique de la portance Rc;k est donnée par
la formule ci-après :
Rc, d = Rc, k /ɤt
Rc;k = Rb ; k + Rs ; k
Rc;k=1/ (ɤR, d1* ɤR, d2) AbKp Ple* + 1/ (ɤR, d1* ɤR, d2) ⅀ As;i αpieu-sol fsol (Pl*)

Rc; k= 1/ (ɤr,d1* ɤr,d2) [AbKp Ple* + ⅀ As;i αpieu-sol fsol (Pl*)] (5)
i

Tableau XVI : Coefficients de modèle pour la méthode pressiométrique (NF P94-262, 2012)

Procédure du « pieu modèle »


(utilisation des coefficients ξ ou de Procédure du
l’annexe D de la norme NF EN 1990) « modèle de
Procédure du « modèle de terrain » terrain»

ɤR, d1 ɤR, d1 ɤR, d2 ɤR, d2


Compression Traction Compression Traction

Pieux non ancrés dans la craie de classe 1 à 7


hors pieux de catégorie 10 et 15 1,18 1,45
Pieux ancrés dans la craie de classe 1 à 7 hors 1,1
pieux de catégorie 10, 15, 17, 18,19 et 20 1,45 1,75
pieux de catégorie 10, 15, 17, 18,19 et 20 2,0 2,0

Mémoire d’ingénieur géologue de conception [51] Abdoulaye DIAGNE


Figure 22 : Fonction fsol (NF P 94-262, 2012)

Tableau XVII : Coefficient αpieu-sol (NF P 94-262, 2012)

Indice de classification (ICL)


ICL <2,05 2,05< ICL <2,06 ICL >2,06
Type de sol Sable Sol intermédiaire Argile Marne et Craie
Type de pieux αpieu-sol αpieu-sol αpieu-sol αpieu-sol
Béton préfabriqué 1,4 1,2 1 1v4
Avec Battu moulé en place 1,4 1,2 1 1,4
refoulement Vissé 1,4 1,2 1 1,4
Battu mécanique 0,9 0,7 0,5 0,8**
Tarière continue
1,2 0,9 0,9 1,4
Sans (avec enregistrement)
refoulement Foré 0,8 0,6 0,4 ou 0,9* 1
Injecté basse pression 1,2 1,2 0,9 1,4
nouveaux pieux à définir au cas par cas
* foré rainuré à sec
**essai de pieu recommandé

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Tableau XVIII : Les valeurs de Facteur de portance Kp (NF P 94-262 ,2012)

Terrain Argile %CaCO3<30% Sols Craie Marne et Roche


Classe de Limon Sols intermédiaires calcaire altérée et
pieu intermédiaires Sable Grave marneux fragmentée
1* 1,15 1,1 1,45 1,45 1,45
2 1,3 1,65 1,6 1,6 2,0
3 1,55 3,2 2,35 2,10 2,10
4 1,35 3,1 2,30 2,30 2,30
5 1,0 1,9 1,4 1,4 1,2
6 1,20 3,10 1,7 2,2 1,5
7 1,0 1,0 1,0 1,0 1,2
8 1,15 1,1 1,45 1,45 1,45
*Classe 1 : pieux forés et barrettes

4.3.4. Dimensionnement par la méthode manuelle

4.3.4.1. Calcul de la portance

Cette méthode de dimensionnement est basée strictement au calcul manuel de la portance à


partir de sa formule générale ci-après :

Rc,d = Rc,k /ɤt

Avec Rc;k = 1/ (ɤR, d1* ɤR, d2) [AbKp Ple* + ⅀ As;i αpieu-sol fsol (Pl*)]
i

a) Détermination des différents termes :

Les différents termes de la formule générale sont déterminés par des formules, des tableaux et
des abaques par le biais de la norme NF P94-262 associé à l’Eurocode 7.

 r, d1= 1,45 et r, d2 = 1,1 (d’après tableau XVI)


 Kp=1,45 (d’après le tableau XVIII)
 Détermination de la Ple* :
B =1m ; D = 8m ; h = 6 m
𝐵 1
a = max { 2 ; 0,5 } = max { 2 ; 0,5 }= 0,5 m et b = min {a ; h} = min {0,5 ; 6}= 0,5 m

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𝐷+3𝑎 9,5
Ple* = 1 / (b+3a) ∫𝐷−𝑏 ( Pl*(z) dz) = 1 / 2 ∫7,5 ( Pl*(z) dz) = 3,66 MPa

Ple*= 3,66 MPa


 αpieu-sol =1 (d’après tableau XVII)
 fsol (Pl*) = 0,105 MPa (figure 22) avec Pl* est égale à 3MPa
 Ab= πr2= 3,14 * (B/2)2 avec B, le diamètre du pieu

Ab (B = 1m) = 0,785 m2 ; Ab (B = 0.8 m) = 0,503 m2 et Ab (B = 0.6 m) = 0,283 m2

 As;i=2πrD avec D=8 m (longueur du pieu) et r = B/2 (rayon de la base du pieu)

As;i (B=1m) = 25,12 m2 ; As;i (B=0.8 m) = 20,08 m2 et As;i (B=0.6 m) = 15,04 m2

 Charge en tête de pieu : Q = 662 kN = 66,2 t

b) Applications numériques :

La portance de calcul Rc, d est obtenue selon la relation Rc,d = Rc,k / ɤR où ɤR (tableau XIX et

XX) dépend de l’état-limite ultime considéré et de l’approche de calcul retenue.

Tableau XIX : Facteur partiel de résistance ɤR pour les pieux – ELU - Situations durables et
transitoires (NF P94-262 ; 2012)

Résistance Symbole Pieux Pieux Pieux à la tarière


foncés forés continue
Pointe ɤb 1,1 1,1 1,1
Fût (compression) ɤs 1,1 1,1 1,1
Total /combine (compression) ɤt 1,1 1,1 1,1
Fût en traction ɤs,t 1,15 1,15 1,15

Tableau XX : Facteur partiel de résistance ɤR pour les fondations profondes -ELS –


Combinaisons quasi pérennantes (NF P94-262, 2012)

Résistance Symbole Valeurs


Fût (compression) ɤcr 1,1
Fût en traction ɤs;cr 1,5
(y combine micropieux)

Mémoire d’ingénieur géologue de conception [54] Abdoulaye DIAGNE


 Cas un pieu de diamètre B = 1m :

Justification à l'état limite ultime de la portance (ELU) :


5,37
Rc,d = Rc,k /ɤt = Rb,k / ɤb+ Rs,k / ɤs = = 4,88 MPa.m2 (avec 1MPa.m2 = 101,97 t)
1,1

Rc,d (ELU durable et transitoire) = 4,88 MPa = 497,61 t


Justification à l'état limite de service de la portance (ELS) :
3.104
Rc,cr,d = Rc,cr,k / ɤcr = [0,5 Rb,k +0,7 Rb,k] / 1.1 = = 2,82 MPa.m2
1,1

Rc,cr,d (ELS quasi-permenant ) = 2,82 MPa.m2= 287,55 t

 Cas un pieu de diamètre B = 0,8 m :

Justification à l'état limite ultime de la portance (ELU) :


4,15
Rc,d = Rc,k /ɤt = Rb,k / ɤb+ Rs,k / ɤs = 1,1
= 3,77 MPa.m2

Rc,d (ELU durable et transitoire) = 3,77 MPa = 384,43 t


Justification à l'état limite de service de la portance (ELS) :
2,22
Rc,cr,d = Rc,cr,k / ɤcr = [0,5 Rb,k +0,7 Rb,k] / 1.1 = = 2,02 MPa.m2
1,1

Rc,cr,d (ELS quasi-permenant ) = 2,02 MPa.m2= 205,98 t

 Cas un pieu de diamètre B = 0,6 m :

Justification à l'état limite ultime de la portance (ELU) :


2,67
Rc,d = Rc,k /ɤt = Rb,k / ɤb+ Rs,k / ɤs = 1,1
= 2,43 MPa.m2

Rc,d (ELU durable et transitoire) = 2,43 MPa = 247.79 t


Justification à l'état limite de service de la portance (ELS) :
1.47
Rc,cr,d = Rc,cr,k / ɤcr = [0,5 Rb,k +0,7 Rb,k] / 1.1 = = 1,34 MPa.m2
1,1

Rc,cr,d (ELS quasi-permenant ) = 1,34 MPa.m2= 136,64 t

4.3.3.2. Calcul de tassements

Les tassements en tête d’une fondation profonde isolée peut être calculé si l’on connait les lois
de mobilisation du frottement T en fonction du déplacement vertical s de la fondation profonde
en chaque section de celle-ci, ainsi que la loi de mobilisation de l’effort de pointe q en fonction
du déplacement vertical sp de celle-ci. Le modèle de Frank et Zhao ci-après permet de
déterminer ces lois à partir du modèle pressiométrique Em, des valeurs de frottement axial limite
qs et de la résistance limite en pointe qb (Figure 23). (NF P94-262 ; 2012)

Mémoire d’ingénieur géologue de conception [55] Abdoulaye DIAGNE


Figure 23 : Lois de mobilisation de l’effort de pointe (NF P94-262, 2012)

 Pour une contrainte q à la base du pieu, le tassement sp correspondant est égal à :

𝒒𝒖 𝒒
𝑷𝒐𝒖𝒓 𝟎 < 𝑞 < ; 𝒔𝒑 =
𝟐 𝒌𝒒

𝒒𝒖 𝟓. 𝒒 − 𝟐. 𝒒𝒖
𝑷𝒐𝒖𝒓 < 𝑞 < 𝒒𝒖 ; 𝒔𝒑 =
𝟐 𝒌𝒒

Kq est le facteur de tassement donné par le tableau XXI:

Tableau XXI : Valeurs de kq selon le type de sol (NF P94-262, 2012)

Type de sol fin granulaire


𝒌𝒒 1,1 𝐸𝑀 4,8. 𝐸𝑀
𝑘𝑞 = 𝑘𝑞 =
𝐵 𝐵

Remarque: les résultats de cette méthode ne sont représentatifs que pour des charges
inférieures ou égales à 0,7 Qc.

 Application numérique :

5.𝑞−2.𝑞𝑢
𝒒 = 𝒒𝒖 = 662 kN donc 𝑠𝑝 =
𝑘𝑞

1,1 𝐸𝑀
Avec 𝑘𝑞 = cas des sols fins (marno-calcaire)
𝐵

Mémoire d’ingénieur géologue de conception [56] Abdoulaye DIAGNE


EM = Module pressiométrique (147,45MPa = 15035,47t /m2) ; B = Diamètre pieux

Calculs de Kp et Sp pour différents diamètres

o Pour un pieu de diamètre B = 1 m

1,1 EM 1,1∗15035,47 3∗(66,2)


kq = = = 16539,017 t /m 𝑠𝑝 = 16539,017 = 0,012 𝑚
B 1

Sp = 12 mm
o Pour un pieu de diamètre B = 0,8 m

1,1 EM 1,1∗15035,47 3∗(66,2)


kq = = = 20673,77 t /m 𝑠𝑝 = 20673,77 = 0,0096 𝑚
B 0,8

Sp = 9,6 mm
o Pour un pieu de diamètre B = 0,6 m

1,1 EM 1,1∗15035,47 3∗(66,2)


kq = = = 27565,028 t /m 𝑠𝑝 = 27565,028 = 0,0072 𝑚
B 0,6

Sp = 7,2 mm

Cependant, les résultats des calculs manuels sont regroupés dans le tableau XXII ci-après.

Tableau XXII : Tableau récapitulatif des calculs manuels:

Rc;d (ELU) Rc;cr;d (ELS)


Profondeur Diamètres d’un pieu (en t) d’un pieu (en t) Tassements

d’ancrage (m) B (en cm) Durable et transit Quasi-permanant (mm)

100 497,61 287,55 12


80 384,43 205,98 9,6
8,0
60 247,79 136,64 7,2

Ce tableau montre que les valeurs des charges admissibles calculés manuellement aux différents
états limites (ultimes et services), sont supérieures à la charge en tête de pieu fixée par
l’entreprise. Ces valeurs de tassements sont nettement inférieures à 50 mm et sont donc
admissibles. Ces résultats révèlent le caractère sécuritaire du dimensionnement qui doit être
vérifié par le logiciel GEOFOND.

Mémoire d’ingénieur géologue de conception [57] Abdoulaye DIAGNE


4.3.5. Dimensionnement avec le logiciel GEOFOND

Après avoir déterminé les capacités portantes des pieux et les tassements manuellement, une
procédure de vérification est menée sur GEOFOND.

4.3.5.1. Présentation du logiciel

Le logiciel GEOFOND est un logiciel de dimensionnement des fondations qui s'articule


autour de deux modules de calculs : le module fondations superficielles et le module
fondations profondes.
GEOFOND Fondations Superficielles :

Ce logiciel permet de calculer la capacité portante et les tassements de fondations superficielles,


semelles ou remblais par différentes méthodes: celles du Fascicule 62, du DTU.12, de la norme
d’application française NF P 94 261, mais aussi les méthodes de Terzaghi & Peck, Peck &
Bazaraa, Burland, Schmertmann, Meyerhoff...

Le choix de ces méthodes est fonction du calcul à effectuer et du type d'essais à disposition:
pressiomètre, pénétromètre statique ou dynamique, SPT, ou les paramètres mécaniques C et φ.

GEOFOND Fondations Profondes :

Le logiciel GEOFOND permet également de calculer la capacité portante de fondations


profondes en laissant le choix à l’utilisateur parmi les référentiels existants: le Fascicule 62 titre
V, le DTU 13.2 et les normes d'application française de l'Eurocode 7, en l'occurrence la norme
NF P 94.262. Les tassements sont calculés par la méthode de Frank & Zhao, en fonction du
type d’essais à disposition: pressiomètre ou pénétromètre statique. Un module « groupe de
pieux » a été associé aux fondations profondes, il permet de vérifier les déplacements, les efforts
et les moments maximums dans un groupe de pieux.

Il permet aussi de calculer la capacité portante et le tassement de sol renforcés par des colonnes
ballastées, et ce par différentes méthodes, telles que celles de PRIEBE, COPREC-SOFFONS,
FHWA,… Le calcul du tassement de sols renforcés par des inclusions rigides a également été
ajouté.
GEOFOND offre la possibilité de réaliser des calculs paramétriques, le logiciel effectue des
calculs en série et permet de connaître l’influence des différents paramètres du modèle.
GEOFOND permet également une approche des capacités portantes et tassements par les
méthodes probabilistes, c’est-à-dire non pas sous forme d’une valeur déterministe, mais sous

Mémoire d’ingénieur géologue de conception [58] Abdoulaye DIAGNE


forme d’une distribution gaussienne, afin de pouvoir retenir des valeurs de capacités portantes
ou de tassements en fonction d’une probabilité de dépassement. (GEOFOND Manuel
d’utilisation, 2014)

4.3.5.2. Le dimensionnement

Dimensionner un pieu revient à déterminer sa capacité portante (contrainte limite de pointe q b


et frottement latéral qs;i) et sa portance Rc. D’après le DTU 13.2 et le fascicule 62 Titre V le
dimensionnement des pieux se réalise à partir des essais de laboratoires par la méthode (c-φ),
et des essais « in situ » comme l’essai de pénétration statique pour les terrains meubles ou de
l’essai pressiomètre (Ménard) qui s’est avéré satisfaisant dans la pratique des sols et des
fondations.

Dans le cadre de cette étude, c’est la méthode pressiométrique qui a été utilisée, conformément
aux directives de l’Eurocode 7 (NFP 94 262).

 Hypothèses de calcul sur GEOFOND pour le cas de notre projet:


Les données d’entrée sont entre autres : le type de fondation à calculer, sa géométrie et les
caractéristiques du béton.
- Type de pieu : foré simple (mise en œuvre sans refoulement du sol)
- Profondeur de base : 8 m
- Encastrement formation porteuse : 8 m
- Périmètres des pieux: 1,88 m ; 2,51 m ; et 3,14 m
- Aire des pieux : 0,283 m2 ; 0,503 m2 et 0,785 m2
- Diamètres (ou largeur B) des pieux : 0,6 m ; 0,8 m et 1 m
- Méthode NF P94-262 : Modèle de terrain
- Tassement : Méthode de Frank et Zhao
- Charges en tête de pieu : 662 kN = 66,2 t

 Résultat de calcul des capacités portantes et de tassements

A partir de ces hypothèses, le logiciel Geofond a calculé grâce aux paramètres fournis par les
essais pressiométriques, la capacité portante des sols pour pieux. Les résultats sont donnés dans
le tableau XXIII et plus détaillés dans l’annexe C.

Mémoire d’ingénieur géologue de conception [59] Abdoulaye DIAGNE


Tableau XXIII : Résultat du calcul sur Geofond

Rc;d (ELU) Rc;cr;d (ELS)


Profondeur Diamètres d’un pieu (en t) d’un pieu (en t) Tassements

d’ancrage (m) B (en cm) Durable et transit Quasi-permanant (mm)

100 498 291 0,430


80 360 214 0,542
8,0
60 234 142 0,762

Sous réserve d’une exécution soignée des pieux et du respect des hypothèses précitées, les
tassements théoriques calculés varient entre 0,762 mm (valeur maximale) et 0,430 (valeur
minimale). Ces valeurs de tassements sont nettement inférieures à 50 mm et sont donc
admissibles.
 Vérification des caractéristiques du béton

Les calculs justificatifs des fondations sont conduits à partir d'une résistance caractéristique en
compression du béton notée fck*, définie par :
fck*= min (fck ; cmax) / (k1.k2) (Article 6.4.1)
avec :
- fck: résistance caractéristique à k jours d'âge ;
- cmax : valeur maximale dépendant de la technique de fondation ;
- k1 : coefficient tenant compte du mode de mise en place dans le sol ainsi que des
variations possibles des sections, selon le procédé d'exécution adoptée ;
- k2 : coefficient tenant compte des difficultés de bétonnage liées à la géométrie de la
fondation.

La contrainte moyenne de compression du béton à l’ELS se calcule par la formule ci-après :


σmoy(ELS) = 0.3.k3.fck* (Article 6.4.1)

L’effort maximum de compression du béton à l’ELS se calcul par la formule ci-après :

Nmax (ELS) = σmax (ELS).A avec A l’aire des pieux

Les résultats obtenus sont consignés dans le tableau XXIV suivant :

Mémoire d’ingénieur géologue de conception [60] Abdoulaye DIAGNE


Tableau XXIV : Tableau récapitulatif des charges en compression sur pieux (Geofond)

σmoy Nmax
Diamètre
K1 K2
(en cm) K3 (en MPa) (en t)
60 1,3 1,0 1 5,77 326
80 1,3 1,0 1 5,77 580
100 1,3 1,0 1 5,77 906

Les pieux de diamètre 60 cm, 80 cm et 100 cm sont admissibles et satisfont aux conditions de
portance et de tassement.

 Choix du pieu adopté :

Tous les trois types de diamètres de pieux choisis dans le dimensionnement, garantiront la
sécurité de l’ouvrage. Cependant sur le plan économique, il est préférable de construire avec
les pieux de diamètre 60 cm. Ces derniers ont un volume beaucoup plus réduit par rapport aux
pieux de diamètres 100 cm et 80 cm. Le choix de ces pieux réduit le coût de revient du béton
armé, autrement dit, sur le revenu des granulats, le sable, le ciment, l’eau et le fer constitutifs
des pieux.

4.4. Conclusion

La fondation profonde, doit être conçue à garantir la sécurité de l’ouvrage tout en étant la plus
économique possible. La technique de construction avec pieux semble le plus adapté à
s’opposer au phénomène de gonflement. Pour prévenir le risque de gonflement, une conception
adéquate est nécessaire pour, d’une part, vaincre la pression ascendante du gonflement, d’autre
part, empêcher toute arrivée d’eau à proximité des formations argileuses et marneuses.
Les essais des sondages pressiométriques nous ont permis de dimensionner les fondations sur
pieux des différents bâtiments du projet. Cependant , le tableau XXV montre les résultats du
calcul des charges admissibles et des tassements avec le logiciel GEOFOND ainsi que
manuellement, pour des pieux d’encastrement de 8m par rapport au terrain naturel pour des
largueurs de pieux différents.
Cependant, on note que les valeurs des charges admissibles calculées manuellement et par le
logiciel, aux différents états limites de services, sont supérieures à la charge en tête de pieu
fixée par l’entreprise. Ces résultats révèlent le caractère sécuritaire du dimensionnement. Ces
valeurs de tassements sont nettement inférieures à 50 mm et sont donc admissibles.

Mémoire d’ingénieur géologue de conception [61] Abdoulaye DIAGNE


Tableau XXV : Récapitulatif des paramètres de dimensionnement des pieux au SP1

Paramètres déterminés
Valeurs obtenues Valeurs obtenues
Diamètres
Charge admissible manuellement par logiciel
(cm)
Rc;cr;d 100 288 291
Charge admissible à 80 206 214
l’ELS (en T) 60 137 142
Rc;d 100 498 498
Charge admissible à 80 384 360
l’ELU (en T) 60 248 234
100 12 0,430
Sp
80 9,6 0,542
Tassement (mm)
60 7,2 0,762
Charge portante du pieu Q (en T) 66,2

Mémoire d’ingénieur géologue de conception [62] Abdoulaye DIAGNE


Conclusion générale et recommandations

Les objectifs de cette étude rentrent dans le cadre d’une caractérisation géotechnique des sols
du site afin de comprendre leur comportement mécanique et physique et déduire les solutions
idoines de fondation pour les différents ouvrages prévus. Pour mener à bien cette étude, des
sondages carottés ont été effectués dans la zone afin de définir la nature lithologique des terrains
traversés et de prélever des échantillons pour les essais de laboratoire (analyse granulométrique,
teneur en eau, limites d’Atterberg etc.). Ces derniers complétés par les essais in situ
(pressiomètre Menard), ont permis de faire la caractérisation géotechnique des sols du site. La
reconnaissance géologique par les sondages carottés réalisés, a montré que le sous-sol de
Diamniadio est essentiellement constitué de 0 à 2 m de profondeur par des argiles noirâtres
surmontant des marno-calcaires de différentes couleurs (jaunâtre, verdâtre, grisâtre). Ces
derniers ont une profondeur de 20 m et surmonte des calcaires durs.
L’étude géotechnique montre que ces argiles et marno-calcaire sont respectivement de classe
GTR A2 et A4. Elles sont des sols cohérents, surconsolidées, moyennement compressibles et
de nature gonflant. Mécaniquement, elles présentent de bonnes caractéristiques.
Les études géotechniques menées justifient l’adéquation des fondations sur pieux au pôle urbain
de Diamniadio, elles semblent la plus adaptée à s’opposer au phénomène de gonflement.

Au terme de ce travail, nous recommandons :


 d’éviter de poser les fondations sur les argiles noirâtres plus exposées aux variations des
précipitations saisonnières et de températures ;
 d’utiliser les fondations sur pieux plus opposantes au phénomène de gonflement pour
les fondations profondes.
 d’encastrer les fondations à une profondeur de 8 m, dans la marne moins exposée aux
variations hydriques du milieu.
 d’éviter toute humidification de la formation marneuse par le respect strict des
dispositions constructives sur celle-ci ;

Mémoire d’ingénieur géologue de conception [63] Abdoulaye DIAGNE


REFERENCES BIBILIOGRAPHIQUES
APIX SA : fiches projet numériques du Sénégal ; 3 pages

AMAL M. (2014) : Analyse, caractérisation, prévision et modélisation du comportement des


argiles gonflantes. Thèse de doctorat, Université de Mouloud Mammeri de Tizi-Ouzou, 209
pages.

BDO MBA et GERAD (Groupe d’Etude de Recherche et d’Aide à la Décision) : Agence de


Développement Municipale (ADM), Audit urbain de la ville de Diamniadio (Rapport final ;
Septembre 2003); 103 pages

BELABBACI Z. (2014) : Stabilisation des sols gonflants. Thèse de doctorat, Université


Aboubekr d’Alkaid d’Alger, 148 pages.

BRGM rapport final- FR (2006) : Etude des mécanismes de déclenchement du phénomène


de retrait-gonflement des sols argileux et de ses interactions avec le bâti, 3798 pages.

Bulletin des Laboratoires des Ponts et Chaussées (1996) -REF. 4082 : Les essais de
gonflement, 21 pages

DIOUCK A. (2015). Investigations géotechniques et dimensionnement de fondations de


bâtiments : cas de l’immeuble de la Société Financière internationale (SFI /Banque mondiale)
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PHILIPONNAT G. et HUBERT B. (2003). Fondations et ouvrages en terre, Editions


Eyrolles, n°5913, 548 pages.

GEOS INGENIEURS CONSEILS SA. (2006), Module Sup, Manuel d’utilisation


GEOFOND, 38 pages

GEOS INGENIEURS CONSEILS SA. GEOFOND manuel d’utilisation (2014) ; semelles


et remblais pieux et groupe de pieux colonnes ballastées inclusions rigides, 129 pages

LEYE .A (2017) : Caractérisation géologique et géotechnique des sols gonflants du pôle urbain
de Diamniadio : méthodes de stabilisation et proposition de solutions de fondations ,102 pages

MAUREL.C. (2015) : CEREMA IDF, Exemple d'application d'une fondation sur pieux :
capacité portante, frottements négatifs selon la méthode de la norme NF P 94-262, 64 pages

Mémoire d’ingénieur géologue de conception [64] Abdoulaye DIAGNE


MANE .D (2017) : caractérisation géotechnique du site du pont de Rosso et pré
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NDIAYE M. (2012). Etude sismographique et sédimentologique du bassin Sénégalo-


mauritanien dans le secteur de Diourbel-Thiès. Thèse de troisième cycle, Université de Genève,
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SOW. L (2018) : Modélisation des pieux avec présence de karsts sous le passage supérieur 17
(PS17) de l’autoroute Ila-Touba. Traitement des cavités par forage-injection, 86 pages

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fondations de fondations de bâtiments lourds à Dakar. Mémoire d’ingénieur-géologue IST, n°
252/IST/2012, UCAD, Dakar, 60 pages.

REFERENCES WEBOGRAPHIQUES

www.investissenegal.com (consulté en janvier 2019)


www.memoireonline.com (consulté en janvier 2019)
www.arvor-geo.fr (consulté en février 2019)

Mémoire d’ingénieur géologue de conception [65] Abdoulaye DIAGNE


LISTE DES NORMES CITEES

NF P 94-050 : Teneur en eau naturelle


NF P 94-051 : Limites d’Atterberg
NF P 94-053 : Poids volumique apparent
NF P 94-054 : Poids spécifiques ébullition
NF P 94-056 : Analyses granulométriques par tamisage
NF P 94-071-1 : Cisaillements rectilignes directs à la boite
NF P 94-090-1 : Compressibilité à l’œdomètre
NF P94-068 : Valeur au bleu de méthylène
NF P 94-115 : Essai pressiométrique Menard
XP P 94-202 : Prélèvement des sols et des roches

NF P94-057 : Sol : reconnaissance et essais _ Analyse granulométrique des sols _ Méthode


par sédimentation, mai 1992.

EN 1997-1 (P 94-251-1): Eurocode 7_ Calcul géotechnique –règle général, juin 2005.

NF P 94-262 : Justification des ouvrages géotechniques_Norme d’application nationale de


l’Eurocode 7_Fondations profondes, juillet 2012.

NF EN 12390-3 : Résistance à la compression simple

EN206-1 : Béton : Partie 1 : Spécification, performances, production et conformité, février


2002

Mémoire d’ingénieur géologue de conception [66] Abdoulaye DIAGNE


LISTE DES ANNEXES

 A : CARACTERISTIQUES PRESSIOMETRIQUES

 B : RESULTATS DES ESSAIS DE LABORATOIRE

 C : NOTES DE CALCULS GEOFOND

 D : PHOTOGRAPHIE DE CAROTTES DE SONDAGES

Mémoire d’ingénieur géologue de conception [a] Abdoulaye DIAGNE


ANNEXE A :
CARACTERISTIQUES PRESSIOMETRIQUES
DES DIFFERENTS SONDAGES REALISES

Mémoire d’ingénieur géologue de conception [b] Abdoulaye DIAGNE


TABLEAUX RECAPITULATIFS DES CARACTERISTIQUES
PRESSIOMETRIQUES

SP1 (X = 0265483 ; Y = 1632034 ; Z = 43) SP2 (X = 0265522 ; Y = 1632053 ; Z = 41)


Profondeur Pf Pl hs Pl* EM EM/Pl Profondeur Pf Pl hs Pl* EM EM/Pl

(m) (MPa) (MPa) (MPa) (MPa) (MPa) (m) (MPa) (MPa) (MPa) (MPa)
(MPa)
1,00 0,43 0,43 0,009 0,42 20,3 47,0
1,00 0,14 0,24 0,009 0,23 1,7 7,0
2,00 0,29 0,43 0,018 0,41 3,9 9,0
2,00 0,23 0,40 0,018 0,38 5,1 12,6
3,00 0,31 0,48 0,027 0,46 4,5 9,2
3,00 0,22 0,32 0,027 0,29 3,2 9,9
4,00 0,48 1,34 0,036 1,31 9,0 6,7
4,00 0,23 1,37 0,036 1,33 9,0 6,6
5,00 1,85 2,31 0,045 2,27 25,0 10,8
5,00 0,74 2,27 0,045 2,23 38,2 16,8
6,00 1,85 2,83 0,054 2,78 40,4 14,3
6,00 2,91 2,91 0,054 2,86 151,4 52,0
7,00 2,41 2,99 0,063 2,93 199,2 66,6
7,00 2,91 2,91 0,063 2,85 126,0 43,3
8,00 2,91 2,91 0,072 2,84 106,2 36,5
8,00 2,92 2,92 0,072 2,85 202,8 69,4
9,00 2,88 2,88 0,081 2,80 111,9 38,9
9,00 2,93 2,93 0,081 2,85 155,2 52,9
10,00 2,94 2,94 0,090 2,85 161,9 55,0
10,00 2,91 2,91 0,090 2,82 160,6 55,1
11,00 2,90 2,90 0,099 2,80 122,6 42,3
11,00 2,93 2,93 0,099 2,84 171,5 58,4
12,00 2,46 2,96 0,108 2,85 127,5 43,1
12,00 2,98 2,98 0,108 2,87 163,5 54,9
13,00 2,95 2,95 0,117 2,83 97,7 33,1
13,00 2,93 2,93 0,117 2,81 127,2 43,4
15,00 2,73 3,87 0,135 3,73 69,9 18,1
14,00 2,45 2,94 0,126 2,81 222,2 75,6
16,00 2,98 3,19 0,144 3,04 115,7 36,3
15,00 2,96 3,11 0,135 2,98 220,6 70,8
17,00 3,00 3,00 0,153 2,85 97,1 32,4
16,00 2,50 3,00 0,144 2,85 127,5 42,6
18,00 3,00 4,44 0,162 4,28 97,7 22,0
17,00 1,99 2,97 0,153 2,81 167,0 56,3
19,00 2,51 3,12 0,171 2,95 120,1 38,5
18,00 3,01 3,67 0,162 3,51 144,9 39,5

19,00 3,03 3,03 0,171 2,86 238,3 78,7

20,00 3,04 3,32 0,180 3,14 161,9 48,8

21,00 2,56 3,06 0,189 2,87 220,7 72,2

22,00 2,53 3,33 0,198 3,13 76,4 23,0

23,00 3,05 3,06 0,207 2,85 81,4 26,6

Mémoire d’ingénieur géologue de conception [c] Abdoulaye DIAGNE


SP3 (X = 0265532 ; Y = 1631853 ; Z = 46) SP4 (X = 0265547 ; Y = 1631931 ; Z = 34)

Profondeur Pf Pl hs Pl* EM EM/Pl Profondeur Pf Pl hs Pl* EM EM/Pl

(m) (MPa) (MPa) (MPa) (MPa) (MPa) (m) (MPa) (MPa) (MPa) (MPa)
1,00 0,14 0,28 0,009 0,27 2,3 8,0 (MPa)

1,00 0,15 0,29 0,009 0,28 3,5 12,2


2,00 0,20 0,41 0,018 0,40 4,2 10,2
2,00 0,18 0,45 0,018 0,43 5,0 11,1
3,00 0,25 0,36 0,027 0,34 3,7 10,1
3,00 0,47 0,87 0,027 0,85 4,8 5,5
4,00 0,49 1,27 0,036 1,23 9,5 7,5
4,00 0,69 1,61 0,036 1,58 11,5 7,1
5,00 0,34 2,28 0,045 2,23 26,3 11,6
5,00 1,39 3,21 0,045 3,16 24,5 7,6
6,00 1,88 3,17 0,054 3,12 63,4 20,0
6,00 1,40 3,21 0,054 3,16 127,8 39,8

7,00 2,41 2,91 0,063 2,84 138,0 47,5 7,00 1,71 2,51 0,063 2,45 49,5 19,7

8,00 2,91 2,92 0,072 2,84 117,6 40,3 8,00 2,93 2,93 0,072 2,86 83,6 28,5

9,00 2,90 2,90 0,081 2,82 90,2 31,1 9,00 1,97 2,95 0,081 2,87 152,1 51,6

10,00 2,93 3,80 0,090 3,71 124,3 32,7 10,00 2,98 2,98 0,090 2,89 82,1 27,6

11,00 2,95 2,95 0,099 2,85 83,5 28,3


11,00 2,92 2,92 0,099 2,82 120,3 41,3
12,00 2,96 3,85 0,108 3,74 76,2 19,8
12,00 2,47 3,04 0,108 2,93 116,1 38,2
13,00 2,99 2,99 0,117 2,87 110,4 37,0
13,00 2,94 2,94 0,117 2,82 95,1 32,4
14,00 2,52 2,52 0,126 2,39 103,6 41,2
14,00 2,45 2,94 0,126 2,82 155,4 52,8
15,00 2,99 2,99 0,135 2,86 99,3 33,2
15,00 2,94 3,85 0,135 3,72 100,8 26,1
16,00 2,98 2,98 0,144 2,84 121,4 40,7

16,00 1,99 2,97 0,144 2,83 73,8 24,8 17,00 2,02 2,99 0,153 2,84 161,8 54,0

17,00 2,48 3,54 0,153 3,39 105,4 29,8 18,00 3,02 3,02 0,162 2,85 126,7 42,0

18,00 3,00 4,21 0,162 4,05 93,6 22,2 19,00 2,98 2,98 0,171 2,81 126,5 42,4

19,00 2,52 3,58 0,171 3,41 133,5 37,3 20,00 3,09 3,09 0,180 2,91 151,8 49,1

21,00 3,11 3,11 0,189 2,92 124,8 40,2


20,00 3,56 3,56 0,180 3,38 137,5 38,7
22,00 3,11 3,11 0,198 2,91 101,3 32,6

23,00 3,10 3,10 0,207 2,90 149,0 48,0

Mémoire d’ingénieur géologue de conception [d] Abdoulaye DIAGNE


SP5 (X = 0265534 ; Y = 1631971 ; Z = 33) SP6 (X = 0265512 ; Y = 1632067 ; Z = 33)
Profondeur Pf Pl hs Pl* EM EM/Pl Profondeur Pf Pl hs Pl* EM EM/Pl
(m) (MPa) (MPa) (MPa) (m) (MPa) (MPa) (MPa)
(MPa) (MPa) (MPa) (MPa)

1,00 0,00 0,31 0,009 0,30 2,2 7,2 1,00 0,14 0,29 0,009 0,29 4,7 16,0

2,00 0,83 1,34 0,018 1,32 8,7 6,5 2,00 0,17 0,45 0,018 0,43 7,6 17,0

3,00 0,86 2,29 0,027 2,26 20,8 9,1 3,00 0,11 0,86 0,027 0,84 6,2 7,2

4,00 2,91 5,04 0,036 5,01 94,6 18,8 4,00 0,82 1,55 0,036 1,51 11,0 7,1

5,00 2,90 2,90 0,045 2,85 129,2 44,6 5,00 2,33 3,22 0,045 3,17 22,3 6,9

6,00 2,91 2,95 0,054 2,90 121,1 41,0 6,00 2,86 2,86 0,054 2,80 105,2 36,8

7,00 2,93 2,93 0,063 2,87 141,1 48,2 7,00 2,89 2,89 0,063 2,83 116,4 40,2

8,00 2,34 2,84 0,072 2,77 126,9 44,7 8,00 2,93 3,86 0,072 3,79 134,6 34,9

9,00 2,97 2,97 0,081 2,89 150,4 50,6 9,00 2,93 3,06 0,081 2,98 184,5 60,3

10,00 2,98 2,98 0,090 2,89 100,4 33,7 10,00 2,93 2,93 0,090 2,84 97,8 33,4

11,00 2,94 2,94 0,099 2,84 157,4 53,6 11,00 2,93 2,93 0,099 2,84 145,9 49,7

12,00 2,96 2,96 0,108 2,85 163,7 55,4 12,00 2,94 2,94 0,108 2,83 116,0 39,5

13,00 2,97 2,97 0,117 2,85 118,5 39,9 13,00 2,94 3,45 0,117 3,33 136,8 39,7

14,00 2,98 2,98 0,126 2,85 131,8 44,2 13,00 2,96 4,68 0,117 4,56 128,4 27,4

15,00 2,00 2,99 0,135 2,86 233,7 78,1 15,00 3,00 3,82 0,135 3,69 183,1 47,9

16,00 3,03 3,03 0,144 2,88 157,6 52,1 16,00 2,98 2,98 0,144 2,83 119,0 39,9

17,00 3,04 3,04 0,153 2,89 170,1 55,9 17,00 2,99 3,02 0,153 2,87 86,5 28,6

18,00 3,05 3,05 0,162 2,89 94,8 31,1 18,00 3,02 3,20 0,162 3,03 112,3 35,1

19,00 3,06 3,06 0,171 2,89 116,9 38,2 19,00 3,01 3,01 0,171 2,83 150,1 49,9

20,00 3,07 3,07 0,180 2,89 116,9 38,0 20,00 3,02 3,03 0,180 2,85 145,9 48,2

21,00 3,07 3,07 0,189 2,88 108,5 35,4

22,00 3,08 3,08 0,198 2,88 93,5 30,4

23,00 3,11 3,11 0,207 2,90 96,4 31,0

24,00 3,13 3,13 0,216 2,92 113,8 36,3

Mémoire d’ingénieur géologue de conception [e] Abdoulaye DIAGNE


SP7 (X = 0265428 ; Y = 1631836 ; Z = 22) SP8 (X = 0265454 ; Y = 1631783 ; Z = 37)

Profondeur Pf Pl hs Pl* EM EM/Pl

(m) (MPa) (MPa) (MPa) Profondeur Pf Pl hs Pl* EM EM/Pl


(MPa) (MPa)
(m) (MPa) (MPa)
1,00 0,25 0,46 0,009 0,45 4,3 9,4 (MPa) (MPa)
(MPa)

2,00 0,24 0,33 0,018 0,31 5,3 16,4 1,00 0,10 0,13 0,009 0,12 0,8

3,00 0,34 0,83 0,027 0,80 9,1 10,9 2,00 0,12 0,33 0,018 0,32 4,8

4,00 1,11 1,50 0,036 1,46 17,1 11,4 3,00 0,38 0,86 0,027 0,84 7,3 8,5

2,83 3,96 0,045 3,91 104,0 26,3 4,00 1,09 1,99 0,036 1,95 16,8 8,5
5,00

2,40 2,89 0,054 2,84 152,7 52,8 5,00 2,89 2,89 0,045 2,84 56,0 19,4
6,00

2,85 2,86 0,063 2,79 133,7 46,8 6,00 2,92 3,09 0,054 3,03 125,2 40,5
7,00

7,00 2,94 2,94 0,063 2,88 97,6 33,1


8,00 2,38 3,13 0,072 3,06 102,4 32,7

8,00 2,96 2,96 0,072 2,88 71,7 24,2


9,00 2,41 2,91 0,081 2,83 211,9 72,8

9,00 2,94 2,94 0,081 2,86 152,0 51,6


10,00 2,89 3,52 0,090 3,43 132,1 37,5

10,00 1,48 3,67 0,090 3,58 115,0 31,3

SP9 (X = 0265382 ; Y = 1631828 ; Z = 34)


SP10 (X = 0265379 ; Y = 1631767 ; Z = 36)

Profondeur Pf Pl hs Pl* EM EM/Pl


Profondeur Pf Pl hs Pl* EM EM/Pl
(m) (MPa) (MPa) (MPa) (MPa)
(MPa) (m) (MPa)
(MPa) (MPa) (MPa) (MPa)
1,00 0,18 0,29 0,009 0,28 2,9 9,8
1,00 0,11 0,79 7,1 0,78 7,1 9,0
2,00 0,17 0,29 0,018 0,27 2,7 9,3
2,00 0,65 1,86 23,7 1,84 23,7 12,8
3,00 0,25 0,53 0,027 0,50 4,2 8,0
3,00 1,40 1,80 32,1 1,77 32,1 17,8
4,00 0,40 0,88 0,036 0,85 7,6 8,6
4,00 0,51 2,81 117,7 2,78 117,7 41,8
5,00 1,23 1,71 0,045 1,66 36,1 21,1
5,00 2,38 2,87 144,4 2,83 144,4 50,2
6,00 2,87 2,87 0,054 2,82 106,4 37,1
6,00 2,38 2,75 73,2 2,70 73,2 26,6
7,00 0,73 2,89 0,063 2,83 42,3 14,6
7,00 2,42 2,90 97,5 2,84 97,5 33,6
8,00 2,90 3,01 0,072 2,93 102,0 33,9
8,00 2,43 2,93 90,2 2,85 90,2 30,8
9,00 2,91 3,18 0,081 3,10 103,5 32,5
9,00 2,44 2,94 90,2 2,85 90,2 30,7
10,00 2,93 2,93 0,090 2,84 119,7 40,9
10,00 2,43 2,92 126,3 2,83 126,3 43,3

Mémoire d’ingénieur géologue de conception [f] Abdoulaye DIAGNE


SP11 (X = 0265379 ; Y = 1631767 ; Z = 36) SP12 (X = 0265282 ; Y = 1631868 ; Z = 39)
Profondeur Pf Pl hs Pl* EM EM/Pl Profondeur Pf Pl hs Pl* EM EM/Pl

(m) (MPa) (MPa) (MPa) (MPa)


(m) (MPa) (MPa)
(MPa)
(MPa) (MPa) (MPa)
1,00 0,10 0,22 0,009 0,21 2,4 11,1
1,00 0,12 0,22 0,009 0,21 2,1 9,8
2,00 0,14 0,24 0,018 0,22 1,8 7,4
2,00 0,12 0,33 0,018 0,31 6,0 18,1
3,00 0,23 1,39 0,027 1,37 11,9 8,5
3,00 0,37 0,86 0,027 0,84 5,0 5,8
4,00 1,18 2,90 0,036 2,86 43,2 14,9
4,00 1,09 1,93 0,036 1,90 31,7 16,4
5,00 2,90 2,90 0,045 2,86 166,9 57,5
5,00 2,88 2,88 0,045 2,83 109,9 38,2
6,00 2,92 2,92 0,054 2,86 130,4 44,7
6,00 2,09 2,37 0,054 2,32 72,1 30,4
7,00 2,94 2,94 0,063 2,88 176,6 60,0
7,00 2,92 2,93 0,063 2,86 89,2 30,5
8,00 1,47 3,90 0,072 3,83 223,2 57,2
8,00 2,44 2,73 0,072 2,66 88,8 32,5
9,00 2,98 2,98 0,081 2,90 129,9 43,6
9,00 2,92 2,92 0,081 2,84 119,7 41,0
10,00 1,27 3,00 0,090 2,91 135,0 44,9
10,00 2,93 2,94 0,090 2,85 118,0 40,2

SP13 (X = 0265338 ; Y = 1631844 ; Z = 43)


SP14 (X = 0265338 ; Y = 1631844 ; Z = 43)
Profondeur Pf Pl hs Pl* EM EM/Pl
Profondeur Pf Pl hs Pl* EM EM/Pl
(m) (MPa) (MPa) (MPa) (MPa)
(m) (MPa) (MPa) (MPa)
(MPa)
(MPa) (MPa)
1,00 0,25 0,37 0,009 0,36 4,3 11,6
1,00 0,22 0,47 0,009 0,46 6,9 14,7

2,00 0,37 0,52 0,018 0,51 30,0 57,2


2,00 0,14 0,33 0,018 0,31 7,5 22,9

3,00 0,30 0,75 0,027 0,72 6,6 8,8


3,00 0,62 0,83 0,027 0,81 7,5 9,0

4,00 0,70 1,26 0,036 1,22 9,0 7,2


4,00 1,11 1,48 0,036 1,45 15,3 10,3

5,00 2,90 2,90 0,045 2,86 72,3 24,9 5,00 2,81 3,01 0,045 2,96 121,0 40,3

6,00 2,90 2,90 0,054 2,84 137,5 47,5 6,00 2,86 2,86 0,054 2,81 102,0 35,6

7,00 2,91 2,91 0,063 2,85 91,3 31,3 7,00 2,84 2,85 0,063 2,78 88,0 30,9

8,00 2,94 2,94 0,072 2,86 108,2 36,8 8,00 1,87 3,09 0,072 3,02 124,9 40,4

9,00 2,95 2,95 0,081 2,87 132,6 44,9 9,00 2,39 3,21 0,081 3,13 88,7 27,6

10,00 2,97 2,97 0,090 2,88 117,1 39,5 10,00 1,89 3,98 0,090 3,89 128,0 32,2

Mémoire d’ingénieur géologue de conception [g] Abdoulaye DIAGNE


SP15 (X = 0265474; Y = 1632085; Z = 40) P16 (X = 0265427 ; Y = 1632185 ; Z = 40)
Profondeur Pf Pl hs Pl* EM EM/Pl
Profondeur Pf Pl hs Pl* EM EM/Pl (m) (MPa)
(m) (MPa) (MPa) (MPa) (MPa) (MPa) (MPa) (MPa)
(MPa) (MPa) 1,00 0,09 0,14 0,009 0,13 1,1 8,2
1,00 0,07 0,32 0,009 0,31 3,1 9,9
2,00 0,30 0,72 0,018 0,71 5,2 7,2
2,00 0,29 0,86 0,018 0,84 27,9 32,6
3,00 1,16 1,80 0,027 1,78 23,7 13,1 3,00 0,84 1,45 0,027 1,42 14,4 9,9

4,00 1,95 2,93 0,036 2,89 115,0 39,3


4,00 1,19 2,89 0,036 2,86 51,2 17,7
5,00 1,46 2,94 0,045 2,90 137,8 46,8
5,00 2,91 2,91 0,045 2,86 105,5 36,3
6,00 2,90 2,90 0,054 2,84 165,7 57,2
7,00 2,93 2,93 0,063 2,86 159,8 54,6 6,00 2,42 2,42 0,054 2,37 59,3 24,5

7,00 2,95 2,95 0,063 2,89 140,5 47,6


8,00 2,90 2,90 0,072 2,83 184,5 63,6

8,00 2,96 2,96 0,072 2,89 130,2 44,0


9,00 2,93 2,93 0,081 2,85 156,2 53,2
9,00 2,94 2,94 0,081 2,86 118,3 40,2
10,00 3,01 3,01 0,090 2,92 168,8 56,1
10,00 2,98 2,98 0,090 2,89 90,0 30,2
11,00 3,00 3,00 0,099 2,90 144,3 48,1
12,00 3,00 3,00 0,108 2,89 224,0 74,7 11,00 2,96 2,96 0,099 2,86 102,3 34,5
12,00 2,99 2,99 0,108 2,88 108,5 36,3
13,00 3,01 3,01 0,117 2,90 152,6 50,6 13,00 1,29 3,02 0,117 2,90 84,9 28,1
14,00 2,54 3,03 0,126 2,90 162,4 53,6
14,00 3,51 3,51 0,126 3,38 205,6 58,6
15,00 3,05 3,05 0,135 2,91 138,3 45,3 15,00 3,52 3,52 0,135 3,39 119,3 33,8

SP17 (X = 0265320 ; Y = 1632318 ; Z = 42) SP18 (X = 0265237 ; Y = 1632199 ; Z = 43)

Profondeur Pf Pl hs Pl* EM EM/Pl Profondeur Pf Pl hs Pl* EM EM/Pl


(m) (MPa)
(m) (MPa) (MPa) (MPa)
(MPa) (MPa) (MPa) (MPa)
(MPa) (MPa)
1,00 0,25 0,47 0,009 0,46 4,3 9,3
1,00 0,22 0,28 0,009 0,27 4,3 15,3

2,00 0,09 0,30 0,018 0,29 1,4 4,5


2,00 0,24 0,38 0,018 0,36 5,3 14,1
3,00 0,91 0,99 0,027 0,96 10,4 10,6
3,00 1,10 1,49 0,027 1,46 17,1 11,5
4,00 1,13 1,85 0,036 1,82 16,2 8,8
4,00 0,69 3,29 0,036 3,26 21,5 6,5
5,00 2,94 2,94 0,045 2,89 129,3 44,0
5,00 2,93 2,93 0,045 2,89 128,5 43,8
6,00 2,90 2,90 0,054 2,85 151,4 52,2

6,00 2,91 2,91 0,054 2,85 165,1 56,8


7,00 2,99 2,99 0,063 2,93 170,7 57,1

8,00 2,95 2,95 0,072 2,88 168,3 57,0 7,00 2,93 2,93 0,063 2,87 156,5 53,4

9,00 2,97 4,50 0,081 4,42 179,7 39,9 8,00 2,95 4,89 0,072 4,82 136,8 28,0
10,00 1,50 2,98 0,090 2,89 153,2 51,4
9,00 2,96 2,96 0,081 2,88 120,1 40,6

10,00 2,99 2,99 0,090 2,90 142,0 47,5

Mémoire d’ingénieur géologue de conception [h] Abdoulaye DIAGNE


ANNEXE B :
RESULTATS DES ESSAIS DE LABORATOIRE

Mémoire d’ingénieur géologue de conception [i] Abdoulaye DIAGNE


B-1 : Résultats des essais d’identification physique

granulom

Indice de
plasticité
Analyse

étrique
Nature du matériau
Poids volumiques

Teneur en eau
(KN/m3)
Profondeur
Classification
Ouvrage

W (%)
selon la NF P11-
(m)

IP 300

 0.08mm

solides s
Humide

grains
Sèche
d

h
0.0 m à 2.0m Argile noire 64.77 19.69 16.76 20.44 26.80 30.80 A3
2.0 m à 5.0m Marne -calcaire 80.00 24.64 12.81 17.98 24.53 55.50 A4
Trois tours 5.0 m à 10m Marne -calcaire 98.80 26.98 17.80 22.60 26.35 52.80 A4
10 m à 15m Marne -calcaire 95.00 42.06 13.18 18.44 25.00 61.87 A4
15 m à 20m Marne -calcaire 76.95 23.07 17.00 20.60 25.86 56.30 A4
0.0m à 1.0 m Argile noire 71.00 9.740 11.80 13.00 26.40 24.12 A2
1.0m à 5.5 m Marne -calcaire 70.00 20.46 13.74 16.55 25.80 29.21 A3
Centre de
5.5 m à 10 m Marne -calcaire 92.00 40.59 16.4 20.70 25.70 58.91 A4
données
Tiers/Data 10 m à 15 m Marne -calcaire 73.00 15.93 15.05 17.44 26.00 42.63 A4
Center 15 m à 20 m Marne -calcaire 63.50 13.50 16.66 17.61 25.12 31.00 A3
20 m à 25m Marne -calcaire 94.65 25.49 15.70 19.60 26.90 57.20 A4
0.0 m à 2.5m Argile noire 37.00 15.43 11.83 13.62 25.00 19.50 A2
BPO 2.5 m à 5.0m Marne calcaire 95.12 33.71 14.51 19.40 26.70 58.50 A4
5.0 m à 10m Marne calcaire 99.00 40.38 14.84 20.45 24.00 62.30 A4
0 m à 2.0 m Argile noire 60.00 15.53 19.20 21.61 26.00 20.00 A2
Centre
2.0 m à 5 m Marne-calcaire 71.00 11.11 17.05 18.94 24.36 41.30 A4
d’études et de
recherches 5.0 m à 10 m Marne-calcaire 98.00 39.41 14.58 20.73 23.40 48.70 A4

0.0m à 1.8m Argile noire 60.00 10.89 18.80 20.85 26.20 22.40 A2
Centre de
1.8 m à 5.0m Marne-calcaire 93.50 15.74 16.96 19.63 26.10 52.20 A4
production
audiovisuelle 5.0 m à 10m Marne-calcaire 86.00 24.85 17.20 21.48 25.60 49.59 A4

0.0m à 2.0 m Argile noire 80.00 8.600 18.00 19,548 26.00 21.00 A2
Centre 2.0 m à 5.0m Marne-calcaire 91.00 10.00 14.00 21.00 26.10 45.00 A4
d’incubation
5.0 m à 10 m Marne-calcaire 99.00 30.97 17.82 23.34 25.35 46.67 A4

0.0m à 1.5 m Argile noire 60.50 13.09 17.70 20.02 26.60 23.18 A2

Bloc
1.5m à 5.0 m Marne-calcaire 82.40 13.74 16.18 20.40 25.80 42.40 A4
administratif 5.0 m à 10 m Marne-calcaire 92.00 18.01 14.15 16.67 26.58 38.00 A3
10 m à 15 m Marne-calcaire 92.00 25.7 15.03 18.82 25.60 48.23 A4
00 m à 2.0 m Argile noire 63.00 10.37 15.19 16.77 26.50 18.74 A2
Résidences 2.0 m à 5.0m Marne-calcaire 83.00 15.03 13.85 15.93 25.83 48.00 A4
5.0 m à 10 m Marne-calcaire 99.00 17.03 15.06 17.62 25.60 46.67 A4

Mémoire d’ingénieur géologue de conception [j] Abdoulaye DIAGNE


B – 2 : Résultats des essais d’identification mécanique

Ouvrage Profondeur Nature Cisaillement Œdomètre


(m) matériau
Cohésion Angle de Coefficient de Contrainte Pression Indice de
C (kPa) frottement compressibilité de pré- de gonflement
 (°) Cc consolidation gonflement Cs
’p (Bar) Pg (bars)

0m à 2.0m AN 10.6 21.9 0.106 1.01 0.85 0.013


2m à 5.0m MC 18.3 23.6 0.230 1.20 1.95 0.13
Trois tours 5.0m à 10m MC 23.1 24.0 0.210 1.22 1.65 0.008
10m à 15m MC 22.8 24.8 - - - -
15m à 20m MC 21.3 29.2 - - - -
0m à 1.0m AN 13.2 23.4 0.105 0.72 0.78 0.013
Centre de 1m à 5.5m MC 26.4 25.3 0.211 1.58 2.01 0.13
données
5.5m à 10m MC 24.8 26.0 0.230 1.21 2.25 0.008
Tiers/Data
Center 10m à 15m MC 21.5 26.3 - - - -
15m à 20m MC 22.4 27.1 0.215 1.18 2.07 0.098
20m à 25m MC 22.6 25.0 - - - -
0m à 2.5m AN 11.6 24.0 0.108 0.91 0.90 0.013
BPO 2.5m à5.0m MC 18.50 25.6 0.280 1.75 2.38 0.18
5.0m à 10m MC 21.4 26.0 - - - -
Centre 0m à 2.0m AN 21.6 20.0 0.109 0.80 0.90 0.016
d’études et 2m à 5.0m MC 23.0 25.0 - - - -
de
recherches 5m à 10m MC 20.6 21.0 0.206 1.92 1.95 0.136

Centre de 0 m à 1.8 m AN 19.3 20.6 0.112 0.80 0.93 0.016


production - - - -
audiovisuelle 1.8m à 5m MC 21.2 26.0
5.0m à 10m MC 22.0 22.30 0.204 1.98 1.80 0.11
Centre 0m à 2.0m AN 11.4 20.6 - - - -
d’incubation 2m à 5.0m MC 23.4 26.0 0.231 1.36 2.36 0.23
5m à 10 m MC 25.5 21.7 - - - -
0m à 1.5m AN 13.2 20.3 - - - -
Bloc 1.5m à 5m MC 17.8 22.3 0.220 1.32 2.12 0.0031
administratif
5.0m à 10m MC 16.3 25.0 - - - -
10m à 15m MC 14.3 24.6 - - - -
0m à 2.0m AN 12.0 20.0 0.125 1.18 0.95 0.042
Résidences
2m à 5.0m MC 17.1 23.4 0.202 1.65 1.95

5.0m à 10m MC 21.4 26.0 - - - -

AN : argile noire ; MC : marne-calcaire

Mémoire d’ingénieur géologue de conception [k] Abdoulaye DIAGNE


ANNEXE C :
NOTES DE CALCULS GEOFOND

Mémoire d’ingénieur géologue de conception [l] Abdoulaye DIAGNE


C-1 : Résultats des calculs GEOFOND cas d’un pieu de diamètre 1 m

Mémoire d’ingénieur géologue de conception [m] Abdoulaye DIAGNE


C-2 : Résultats des calculs GEOFOND cas d’un pieu de diamètre 0.8 m

Mémoire d’ingénieur géologue de conception [n] Abdoulaye DIAGNE


C-3 : Résultats des calculs GEOFOND cas d’un pieu de diamètre 0.6 m

Mémoire d’ingénieur géologue de conception [o] Abdoulaye DIAGNE


ANNEXE D :
PHOTOGRAPHIE DE CAROTTES DE SONDAGES

Mémoire d’ingénieur géologue de conception [p] Abdoulaye DIAGNE


Argile noire

Marno-calcaire

Argile noire
Argile noire

Marno-calcaire

Marno-calcaire

Carottes
Mémoire de sondage
d’ingénieur géologue :deArgile noire avec des
conception concrétions
[q] de Abdoulaye
calcaire et Marno-calcaire
DIAGNE

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