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Organisme d’accueil :
Africaine de Géotechnique Technologie et de Services (AGTS SENEGAL SA)
Maitre de Stage :
M. Ibrahima NDIAYE, Ingénieur géotechnicien
Encadrant académique :
Dr. Adama DIONE , Enseignant à l’UFR SI de Thiès et à l’IST de Dakar
Membres du jury :
M.Pape Samour DIOP (Président), Maître de conférences Assimilé, IPSL/UGB
M.Doudou GUEYE, Maître de conférences Assimilé, IPSL/UGB
M.Babacar DIOUF, Maître de conférences Assimilé, IPSL/UGB
Je dédie ce travail
A mes très chers parents, mon défunt père ma référence que la terre lui soit légère,
ma brave et aimable maman qu’Allah lui accorde longue vie, pour tout l’amour
et l’éducation que vous m’avez donnés mais aussi tous les
sacrifices consentis pour ma formation.
A mon papa Elhadji Mamadou Moussa THIAM pour son soutien sans faille dans la réussite de
mes études.
A mes amis
A ma famille de la G6 du village C avec qui j’ai pu réaliser que la famille n’est pas forcément
biologique.
i
REMERCIEMENTS
Avant tout je remercie Allah le Tout Puissant pour m’avoir donné la force et le courage de finir ce
projet dans de bonnes conditions.
Ensuite mes sincères remerciements à/au :
• Docteur Adama Dione pour la qualité de son encadrement exceptionnel, sa patience, sa dis-
ponibilité, ses encouragements... tout pour la bonne réussite de ce mémoire.
ii
RÉSUME
L’objectif du mémoire est de faire des études géotechniques qui consistent en la réalisation des
sondages carottés, des essais de laboratoire et des essais pressiométriques.
Ces sondages et essais nous permettent de connaitre la coupe lithologique du sol et nous
fournissent aussi les caractéristiques géotechniques de chaque couche rencontrée. A la suite des
études géotechniques nous procéderons au dimensionnement des fondations profondes de
l’ouvrage à savoir le pont et ses viaducs d’accès.
Notre étude se portera sur les éléments des viaducs d’accès du fait que des investigations
géotechniques n’ont pas encore été faites sur la partie qui concerne le pont.
Cependant, ce mémoire mettra l’accent sur les pieux de deux(2) piles (P25 côté Sénégal et P6
côté Mauritanie) et de deux(2) culées (côté Nord et côté Sud du pont).
Les essais de laboratoire ont permis de classer ces sols en : sols fins et des sols sableux côté
Sénégal et côté Mauritanie des sols fins et une alternance de sols sableux et de sols insensibles à
l’eau.
Mots clés : Rosso, Géotechnique, Fondation profonde, Pont, Viaduc, Pile, Culée, Sondage.
iii
ABSTRACT
The State of Senegal, as part of its development policy, signed with the State of Mauritania
an agreement to build the Rosso Senegalo-Mauritanian bridge with its access viaducts to facilitate
the crossing of the Senegal River which could play a decisive role in the development the inter-
connection of regional road networks.
The objective of the thesis is to carry out geotechnical studies which consist of the realiza-
tion of core drilling, laboratory tests and pressuremeter tests. These surveys and tests allow us to
know the lithological section of the soil and also provide us with the characteristics geotechnics of
each layer encountered. Following the geotechnical studies we proceed with the sizing of the deep
foundations of the structure, namely the bridge and its access viaducts.
Our study will focus on the elements of the access viaducts because geotechnical investiga-
tions have not been made yet on the part concerning the bridge. However, this thesis will focus on
the piles of two (2) piers (P25 on the Senegal side and P6 on the Mauritania) and two (2) abutments
(North side and South side of the bridge).
The drilling campaign is pushed up to 60m deep compared to the natural ground. They revea-
led the presence of a ground composed on the surface of a layer of very soft clays at soft over a
thickness of approximately 2 to 7m depending on the corresponding pier or abutment. This layer
rests on sands of loose to very dense consistency up to 60m deep.
The laboratory tests made it possible to classify these soils into : fine soils and sandy soils on
the Senegal side and on the Mauritania side, fine soils and an alternation of sandy soils and soils
insensitive to water.
With regard to the characteristics of the nature of the soil, the type of structure and the environ-
ment of the middle, deep foundations of cased bored piles are projected to ensure good construc-
tion and good stability of the structure.
Keywords : Rosso, Geotechnics, Deep foundation, Bridge, Viaduct, Pier, Abutment, Survey.
iv
TABLE DES MATIERES
DÉDICACES i
REMERCIEMENTS ii
RÉSUME iii
ABSTRACT iv
Introduction générale 1
I REVUE BIBLIOGRAPHIQUE 2
v
II ÉTUDES TECHNIQUES DU PROJET 22
vi
4.2.3.2.2 Résultats du calcul de capacité portante et de tassement 66
4.2.4 Etudes comparatives entre le dimensionnement manuel et logiciel . . . . 67
Bibliographie 71
Annexes 73
D Paramètre αpieu-sol 80
vii
LISTE DES TABLEAUX
viii
4.24 Valeur des résistances de pointe Rb et Rb,k d’un pieu de diamètre 600mm de la
Culée Nord . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 61
4.25 Valeurs de Rs,i en fonction des couches traversées de la Culée Nord . . . . . . . 62
4.26 Résultats de la résistance limite de la Culée Nord à l’ELU et à l’ELS pour un diamètre
600mm . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 62
4.27 Résultats de la résistance limite de la Culée Nord à l’ELU et à l’ELS en fonction du
profondeur et des diamètres . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 63
4.28 Valeurs de tassement à l’ELS quasi-permanent en fonction des diamètres du pieu pour un
pieu isolé de la Culée Nord . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 63
4.29 Résultats obtenus après calcul sur Geofond d’un pieu isolé de la pile P25 . . . . . . . . 66
4.30 Résultats obtenus après calcul sur Geofond d’un pieu isolé de la Culée Sud . . . . . . . 66
4.31 Résultats obtenus après calcul sur Geofond d’un pieu isolé de la Pile P6 . . . . . . . . 66
4.32 Résultats obtenus après calcul sur Geofond d’un pieu isolé de la Culée Nord . . . . . . 66
4.33 Comparaison des résultats de calcul manuel et par logiciel . . . . . . . . . . . . . . . 67
ix
LISTE DES FIGURES
3.1 Plan d’implantation des sondages réalisés au niveau de quelques piles et de la culée Nord 24
3.2 Réalisation de sondage carotté . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 25
3.3 Caisse à carotte . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 25
3.4 Profils lithologiques des P25 et P6 et des culées nord et sud . . . . . . . . . . . . . . 26
3.5 Principe de l’œdomètre [12] . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 30
3.6 Bâti de cisaillement [13] . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 31
3.7 Classification des matériaux selon leur nature [12]. . . . . . . . . . . . . . . . . . . 33
3.8 Dispositif du pressiomètre Menard [14]. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 35
3.9 courbes représentatives de la variation des caractéristiques pressiométriques de la pile P25 36
3.10 courbes représentatives de la variation des caractéristiques pressiométriques de la culée
sud . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 37
x
LISTE DES ABRÉVIATIONS ET DES
SYMBOLES
xi
Introduction générale
1
Première partie
REVUE BIBLIOGRAPHIQUE
2
Chapitre 1
AGTS est un bureau d’étude de sol qui intervient dans les domaines de la géotechnique, l’ingénie-
rie, la topographie, les essais, les sondages, la prospection minière, les études bathymétriques, les
études hydrologiques, la formation sur les logiciels, les études environnementales...
Les diagrammes ci-dessous nous présentent les différentes offres et les atouts de l’entreprise
AGTS.
3
Figure 1.2 – Les Atouts de AGTS
Vision de l’entreprise
La vision de l’entreprise s’inscrit sur : "se hisser à la place de leader au Sénégal et dans la
sous-région dans le domaine de l’ingénierie géotechnique à travers une démarche responsable
prenant en compte les préoccupations des collaborateurs et des clients du bureau et toutes les
parties intéressées à l’horizon 2018".
Fort de cette vision, l’entreprise se met dans une démarche d’amélioration continue afin de parfaire
l’environnement socioprofessionnel de tous ses employés ainsi que les services offerts à toute sa
clientèle. Cette démarche s’illustre par sa certification à la norme ISO 9001 version 2015.
Missions et valeurs
LABOSOL se propose pour mission d’étudier les sols sur lesquels reposent les projets de
ses clients en assurant leur entière satisfaction dans les limites règlementaires de nos métiers. Il
convient alors, d’adopter une attitude de management des risques et des opportunités afin de s’ef-
forcer d’aller au-devant des attentes des parties intéressées.
Moyens humains
AGTS SÉNÉGAL dispose d’un personnel compétent, rigoureux et orienté client.
Elle est filiale du groupe APAVE . La société bénéficie de l’appui technique de la Direction du
groupe ainsi que de l’ensemble des collaborateurs et experts au sein des différentes filiales im-
plantées dans le monde et notamment dans la sous-région.
L’entreprise dispose d’une vingtaine d’ingénieurs de conception employés à temps plein. Ces ingé-
nieurs sont bilingues et capables de gérer des projets au niveau aussi bien national qu’international
avec des clients comme TOTAL, EIFFAGE, CDE, CSE...
Ainsi, le personnel de l’entreprise est réparti comme suit : 22 Ingénieurs de conception, 4 Conduc-
teurs des travaux, 20 Sondeurs, 20 Laborantins, 4 Aide sondeurs, 6 Ingénieurs électromécaniciens
et logisticiens, 17 Personnels administratifs
4
Les réalisations de l’entreprise
L’entreprise a réalisé des sondages et essais géotechniques, des études topographiques pour
plus de 400 projets tant dans le domaine national qu’international.
• Pour le pont de Foundiougne-Sénégal
– Amélioration de sols par inclusions rigides.
– Conception et dimensionnement des routes connexes.
– Etudes de carrière.
– Consolidation des sols pour les remblais d’accès et Optimisation des solutions.
– Auscultation sonique.
5
1.2 Généralités sur le projet
Le fleuve Sénégal constitue un axe vital pour la Mauritanie, le Sénégal et le Mali mais aussi
un obstacle à toutes sortes de communications terrestres qu’elles soient nationales, régionales ou
internationales.
Le projet du pont de Rosso concerne la construction d’un pont permettant de relier la Mauritanie
et le Sénégal. Ce pont permettra le franchissement permanent du fleuve Sénégal et remplacera un
service de bac qui relie actuellement les deux pays.
Le réseau routier a une longueur totale de 9521 m, comprenant les voies d’accès et le pont sur le
fleuve Sénégal [10] :
• Traversée, ayant la longueur totale de 2373,712 m, et 1 voie de circulation par sens, qui
inclut :
1. Pont de Rosso et viaducs d’accès ayant 1461 m ;
2. Route, côté Mauritanie = 430 m ;
3. Route, côté Sénégal = 464 m ;
4. Place Frontière, côté Mauritanie ;
5. Place Frontière, côté Sénégal.
• Côté Mauritanie :
1. Liaison 1, de 5616m de long, et 1 voie par sens ;
2. Liaison 2, de 119m de long, et 1 voie par sens ;
6
3. Liaison 3, de 130m de long, et 1 voie par sens ;
4. Liaison 6, de 69m de long, et 1 voie par sens ;
5. Giratoire 1, ayant un Re=26m (rayon extérieur), et 2 voies de circulation.
• Côté Sénégal :
1. Liaison 4, de 814 m de long, et 1 voie par sens ;
2. Liaison 5, de 119 m de long, et 1 voie par sens ;
3. Giratoire 2, ayant un Re=26m (rayon extérieur), et 2 voies de circulation.
La Figure 1.3 obtenu à l’aide de Google Earth, montre le site de la traversée, avec l’implantation
du réseau routier correspondant à l’ensemble du projet de construction du Pont de Rosso.
Figure 1.3 – Réseau routier du Projet de construction du Pont de Rosso sur le fleuve Sénégal [10].
7
Figure 1.4 – Exemple de section du caisson unicellulaire de l’ouvrage d’art. [10].
1.2.2.1.2 Pont
Le pont est un ouvrage d’art qui permet de franchir un obstacle. Dans le cas de ce projet, il
permet le franchissement d’un fleuve qui relie le Sénégal à la Mauritanie.
Ce pont est constitué par un tablier continu de 7 travées : une travée principale de 120 m et 6
autres travées de dimensions variables, avec une longueur totale de 579 m. Le tablier en caisson a
une hauteur variable, avec variation parabolique de 7.0 m à l’axe des piles en V jusqu’à 3.5 m en
mi-travée de la travée principale de 120 m. Pour les autres travées, la hauteur du tablier varie de
5.0 m à l’axe des piles jusqu’à 3.0 m.
Le hourdis supérieur est composé par une dalle de 14.55 m de largeur, intégrant une voie routière
de 8.80 m de large. La dalle en porte-à-faux a une longueur d’environ 3.50 m et une épaisseur
variable de 0.22 m au niveau du bord et 0.50 m sur les âmes. La dalle intérieure, entre les âmes, a
une portée d’environ 6.2 m et une épaisseur à mi-travée de 0.30 m.
Les fondations sont formées par massifs en béton fondés sur pieux. Pour les piles courantes, les
fondations sont munies de 8 pieux avec les dimensions du semelle 14.20x7.0x3.0 m. Les fonda-
tions des piles centrales sont constituées par un massif de 13 pieux d’égal diamètre, de dimensions
des semelles 10.50x17.0x3.0 m.
8
Figure 1.5 – Les Phases de construction proposées pour le pont [10].
Les fondations sont formées par massifs en béton avec pieux. Pour les piles courantes les
fondations sont des groupes de 4 pieux avec une semelle de dimensions 8.0 x 7.0 x 3.0 m. Pour
les culées, groupe de 8 pieux, distribuées dans deux files. La construction est faite en utilisant des
palplanches récupérables.
Les deux culées ont une dalle de transition sur la plateforme routière pour permettre la transition
plus souple entre le remblai et la structure en béton. La dalle est divisée en deux parties avec 0.30
m d’épaisseur, 5.0 m de longueur et une pente de 10%.
Les appareils d’appui à pot sont prévus pour faire la connexion et la transmission des charges
entre le tablier et les piles/culées. Les appareils fixes sont placés au côté du centre de rigidité des
viaducs. Dans les culées, sont aussi placées des appareils viscoélastiques pour assurer le bon com-
portement des viaducs pendant le séisme de projet. Les joints de dilatation sont prévus dans les
piles de transition P14 et P21 bien comme dans les culées Nord et Sud.
9
• Phases de construction du viaduc sud
La méthode de construction préconisée pour les viaducs est la construction avec cintre auto lanceur
supérieur et bétonnage « in-situ » de chaque travée avec reprises de bétonnage placées à 8.2 m de
l’axe des piles. Une méthode alternative, est l’assemblage du tablier par lançage.
Le cintre auto lanceur est une structure métallique en treillis munie d’un avant-bec, prenant appui
sur une pile ou une partie de tablier déjà construite et pouvant être lancée pour prendre un second
appui sur la pile suivante ou la culée.
Figure 1.6 – Les Phases de construction par lançage pour le Viaduc Sud [10].
Ainsi, dans les études faites dans l’avant projet, nous avons pu obtenir les données mentionnées
sur les zones d’influence du projet.
Un zoom sur la zone d’étude est illustré par l’ extrait ci-après :
10
1.2.3.1 Rive sénégalaise
La République du Sénégal est située entre 12˚5 et 16˚5 de latitude Nord et 11˚5 et 17˚5 de lon-
gitude ouest. Il couvre une superficie de 196 712 km2 et compte en 2020 une population estimée
à 16.705.608 habitants.
Saint-Louis, une des régions du Sénégal, est subdivisée en trois départements : Dagana qui est le
département qui abrite la commune de Rosso, Podor et Saint-Louis et sept (7) arrondissements.
Selon les estimations officielles de 2020, Rosso compterait 10 479 personnes. Sa population est
composée à 98% de musulmans et à 2% de chrétiens. La commune de Rosso s’étend sur une su-
perficie de 15760km2 . Avec une densité de 138 habitants/ha.
Rosso-Sénégal est séparée de sa jumelle Rosso-Mauritanie par le fleuve Sénégal que l’on traverse
à l’aide d’un bac. Cette position stratégique en fait la deuxième porte d’entrée au Sénégal après
l’Aéroport international de Dakar-Léopold Sédar Senghor. Dakar, la capitale, se trouve à 365 km2
de Rosso.
Rosso est une commune frontalière entre le Sénégal et la Mauritanie. Cette situation lui confère
une position stratégique dans le cadre du NEPAD avec la construction de la route Dakar - Tanger.
Dans ce milieu de type sahélien, les températures peuvent aller jusqu’à 42◦ , le sol est de type
limono-argileux et est favorable à toutes sortes de cultures végétales.
Le fleuve Sénégal, principale eau de surface avec le barrage antisel de Diama ont favorisé l’ir-
rigation des périmètres agricoles le long de la vallée. La commune de Rosso est située dans sa
plus grande partie dans une cuvette. Ce qui lui confère une topographie très basse. La nature ar-
gileuse du sol entraîne à chaque hivernage des inondations et l’inaccessibilité dans certaines zones.
Séparée de Rosso Mauritanie par la partie la plus réduite du fleuve Sénégal (300 m environ), La
Ville de Rosso est le point de passage obligé de la plupart des voyageurs, des véhicules et des
camions de transport de personnes et de marchandises contribuant en grande partie aux échanges
commerciaux entre les deux pays.
Ce flux d’entrée et de sortie facilité par le bac, a contribué au développement du transport marqué
par la forte présence de taxis brousses et de cars qui assurent le transfert des passagers entre Rosso,
la Mauritanie et le reste du Sénégal.
11
Malgré l’importance de ce secteur qui apporte une part importante au chapitre le plus élevé des
recettes budgétaires, la Commune de Rosso souffre de manque d’infrastructures routières. La seule
piste goudronnée qui la relie à la route nationale N˚2 est aujourd’hui dans un état de dégradation
avancé mettant à risque les usagers. Ils sont souvent coincés entre une file de camions stationnés.
La wilaya du Trarza, large de 67 000 km2 , soit 6,58% de la superficie totale du pays, se situe
au Sud de la Mauritanie. Elle est limitée à l’Est par la wilaya du Brakna, à l’Ouest par l’océan
Atlantique, au Nord par les wilayas de l’Inchiri et de l’Adrar et au Sud par le fleuve Sénégal.
La wilaya connaît essentiellement un climat tropical sec à deux variantes sahélienne et saharienne
avec des températures variant entre 20◦ et 44◦ en moyenne.
La région renferme un potentiel hydraulique remarquable caractérisé d’une part par la présence
du fleuve Sénégal et d’autre part par une nappe continue très productive faisant partie de la nappe
alluvionnaire du bassin côtier Sénégalo-mauritanien.
• Les sols hydromorphes : qui se développent sur les alluvions ou sur des terrains argileux. Il
s’agit de sols très compacts et imperméables.
• Les sols iso-humiques : subarides dans les zones dunaires de l’erg du Trarza.
• Les sols halomorphes qui sont particulièrement compacts et imperméables et leur haut de-
gré de salinité interdit toute forme de culture.
Par ailleurs, sa situation de zone frontalière avec le Sénégal lui confère une fonction de premier
plan dans l’intégration économique et la coopération transfrontalière qui sont matérialisées par
l’importance des échanges commerciaux, l’intensité de la circulation des biens et des personnes.
La ville est un carrefour. La quasi-totalité des étrangers, qui se comptent en centaines de milliers,
vivant en Mauritanie transitent par Rosso. L’embarcadère et le bac qui assure la liaison Rosso-
Mauritanie / Rosso-Sénégal constituent de ce point de vue un point nodal de cette coopération
transfrontalière.
12
Le Bac de Rosso constitue en effet un important vecteur d’échanges et de coopération entre la
Mauritanie et le Sénégal. Le trafic fluvial est intense à raison de plus de 5 bacs par jour, de l’autre
côté du fleuve le débarquement s’effectue à Rosso-Sénégal.
A cet effet, la ville de Rosso est comme on le constate un nœud de la vie de relations. Elle polarise
la dynamique des échanges et le développement économique et social de la région du fait de ses
rapports avec son Hinterland et avec le Sénégal, voisin.
Conclusion
Nous retenons que ce projet d’une grande envergure est classé en catégorie 1 sur le plan en-
vironnemental de par son importance dans le développement économique et social du pays mais
aussi du type de travaux à entreprendre (construction d’un pont sur le fleuve Sénégal et de ses
viaducs d’accès).
En outre, le projet conduira à une amélioration des itinéraires, au renforcement de la sécurité rou-
tière suite à la construction du pont, à la réalisation des ouvrages hydrauliques garantissant une
circulation. A cet effet, le confort des usagers du pont et la qualité de vie des riverains seront
nettement améliorés.
13
Chapitre 2
Introduction
Un ouvrage quelles que soient sa forme et sa destination a toujours besoin d’une bonne base
pour ne pas s’effondrer. C’est pour cela que la fondation faisant office de relais entre la superstruc-
ture et le sol, constitue la partie la plus importante d’une construction.
En effet, la fondation est la base des ouvrages qui est en contact direct avec le terrain d’assise. Elle
a pour rôle de supporter et de transmettre les charges de la superstructure au sol d’assise. Ainsi,
pour une bonne tenue de l’ouvrage, le sol doit être en mesure de supporter les charges qui lui sont
transmises.
En fonction du rapport de la profondeur d’encastrement de la fondation dans le sol (De) par rap-
port à sa largeur ou son diamètre (B), on définit classiquement trois types de fondations.
On les distingue selon le fascicule 62 titre V de la manière suivante :
De
• B < 1, 5 : Fondations superficielles (semelles isolées, filantes, radier) ;
De
• 1, 5 ≤ B < 5 : Fondations semi-profondes (puits, caisson) ;
D
• B ≥ 5 : Fondations profondes (pieux, micropieux, barrettes, colonnes de sol ciment).
Dans ce chapitre nous parlerons uniquement des fondations profondes.
14
Les pieux transmettent les charges non seulement par leur base (résistance de pointe) mais aussi
et surtout par leurs parois latérales (frottement latéral). Ils permettent d’éviter la rupture du sol et
de limiter les déplacements à des valeurs très faibles par rapport à des charges élevées.
Un pieu comprend principalement trois parties à savoir : la tête qui reçoit directement les charges
de la superstructure de l’ouvrage parfois par l’intermédiaire d’une semelle de répartition, la pointe
qui assure la transmission de charge entre la base du pieu et le sol et le fût compris entre la tête et
la pointe qui est le siège de la transmission des efforts latéraux [2].
Figure 2.1 – Schéma représentatif des différentes parties d’un pieu [3]
– Mobilisation par effet de pointe : Le pieu traverse un sol mou pour s’ancrer dans une couche
très résistante d’où ce cas : Rs << Rb et Rb ∼ = Rc .
– Mobilisation par frottement latéral : Lorsque le bon terrain est situé trop profondément, le
pieu reste dans la couche de sol médiocre pour laquelle Rb << Rs . Par conséquent Rs ∼= Rc
et ainsi on parle de pieu flottant.
– Mobilisation par effet de pointe et par frottement latéral : Le pieu traverse un sol mou pour
s’ancrer dans un sol plus résistant, sans pour autant atteindre le rocher et donc Rc = Rb +Rs
Avec
- Rc : La charge ultime de compression qui entraîne la rupture du sol supportant le pieu
- Rb : La charge limite de pointe qui correspond au poinçonnement du sol sous la pointe du pieu.
- Rs : La charge limite de frottement qui tient compte du frottement entre la périphérie du pieu et
le sol.
15
Figure 2.2 – A : Différents modes de fonctionnement d’un pieu pour différents types d’ancrage,
- B : Charge limite de pointe et de frottement sur un pieu. ([4])
Une classification plus générale des pieux est représentée dans le diagramme et le tableau ci-après.
Pieux
En béton Tubé
à la tarière
continue
16
Les pieux testés sont répartis, selon leur technologie de réalisation, en huit classes et vingt ca-
tégories qui sont présentées dans le tableau 2.2. Deux groupes complémentaires sont définis pour
l’exploitation de la base de données : le groupe G1 regroupant tous les pieux, hormis les catégories
10, 15 et 17 à 20 regroupées dans le groupe G2.
17
le bouchon de béton. Le tube est ensuite rempli totalement de béton d’ouvrabilité moyenne, avant
son extraction (figure 2.3).
En général, les pieux refoulant le sol, particulièrement les pieux battus sont simples et rapides
à mettre en œuvre mais ces types de pieux peuvent être aussi sujets à des endommagements de la
tête du pieu lors du battage, la déviation, le remaniement du sol...
18
2.3.2 Pieux mis en place sans refoulement du sol
• Pieux forés simples
Ces pieux sont exécutés sans nuisance sonore et sans vibration. En effet le principe d’exécution se
fait souvent sans tubage et dans des terrains suffisamment cohérent et situé au-dessus des nappes
phréatiques. Il peut arriver aussi que le tubage soit partiel, provisoire ou définitif selon le besoin.
Cependant la mise en œuvre est faite à partir d’un forage exécuté dans le sol par des moyens
mécaniques tels que tarière, benne, etc.
Le tubage est installé, soit par rotation, soit par oscillation, soit par vibration. Le sol est ensuite
foré à l’aide d’outils spécialisés à l’abri du tubage, et des longueurs supplémentaires de tubage
sont installées à une profondeur prédéterminée. Une armature d’acier est ensuite mise en place
dans le forage qui est ensuite bétonnée au tube plongeur. Les sections de tubages temporaires sont
récupérées au fur et à mesure du bétonnage.
Les pieux forés tubés sont particulièrement bien adaptés pour les travaux fluviaux ou maritimes
tels que les fondations de quai, les fondations de pont en rivière ...
19
• Pieux forés avec boue et barrettes
Ces types de pieux sont mis en œuvre à partir d’un forage exécuté dans le sol par des moyens
mécaniques tels que tarière, benne, etc., sous protection d’une boue de forage bentonitique ou
avec polymères. Le forage est rempli de béton de grande ouvrabilité sous la boue, en utilisant une
colonne de bétonnage.
Procédés
1. Mise en place, réglage des guides de forage
2. Forage
3. Ancrage par rotation et avec poussée sur l’outil
4. Injection de béton dans l’axe creux de la tarière
5. bétonnage contrôlé en continue
6. Mise en place de d’armatures
La réalisation des pieux forés réside sur la reconnaissance sur place des sols par la stratigraphie
du terrain mais aussi au laboratoire grâce à des essais sur des échantillons prélevés sur le terrain.
Ces types de pieux ont la possibilité d’atteindre les grandes profondeurs.
20
D’une façon générale, les pieux forés présentent beaucoup plus d’avantages, mais ils exigent
une exécution minutieuse sans laquelle, on risque le délayage du béton, l’éboulement des parois
de la fondation, la striction du pieu, ...etc.
Son évaluation se fait soit par les méthodes basées sur les essais de laboratoire tel que l’essai
œdométrique ou sur les essais en place comme l’essai pressiométrique Ménard.
La méthode de l’essai œdométrique est utilisée surtout pour les sols fins cohérents et les méthodes
des essais sur place sont surtout utilisées pour les sols pulvérulents à cause des difficultés de
prélèvement de carottes.
Conclusion
Les fondations comme nous les avons définies sont les supports des ouvrages et permettent de
transférer leurs charges au sol. L’ingénieur chargé de faire une étude de fondation doit impérati-
vement caractériser le sol en place par le biais d’une bonne reconnaissance géotechnique afin de
pouvoir choisir le type de fondation le plus adéquat connaissant la nature de l’ouvrage à construire
ainsi que le budget alloué aux travaux de fondations. Dans le cas où les études révèlent un sol de
bonne portance en surface, il choisira de faire des fondations superficielles et dans le cas échéant
choisir des fondations profondes.
21
Deuxième partie
22
Chapitre 3
Introduction
L’étude géotechnique est une opération dont dépend en grande partie la qualité de l’ouvrage
projeté. Sa démarche générale consiste d’abord à caractériser le sol afin de pouvoir proposer des
solutions pratiques à la réalisation de l’ouvrage. Son but est de fournir aux différents intervenants
d’un projet tels que les ingénieurs, les architectes, les entrepreneurs, etc., des renseignements sur
la nature et les propriétés des sols et de formuler des recommandations d’ordre géotechniques
devant leur permettre de concevoir et de réaliser l’ouvrage projeté.
• In-situ :
- Implantation des points d’essais ;
- Réalisation de trente (30) sondages carottés de 60.00 m de profondeur notés SC1 à
SC30 ;
- Réalisation de trente (30) sondages pressiométriques de 60.00 m de profondeur notés
SP1 à SP30 avec essais pressiométriques automatiques tous les 1 m ;
- Remise en état des lieux après travaux, y compris le rebouchage soigné des trous de
forage non équipés.
Cette reconnaissance se traduit donc par l’observation et la description totale des carottes de
sondages afin de définir la nature lithologique des formations traversées.
Ci-dessous le plan d’implantation des sondages au droit des appuis.
23
Figure 3.1 – Plan d’implantation des sondages réalisés au niveau de quelques piles et de la culée Nord
La figure 3.2 suivante montre la réalisation d’un sondage carotté et la figure 3.3 donne un exemple
d’échantillon récupéré par le carottier lors des essais.
24
Figure 3.2 – Réalisation de sondage carotté
Ci-dessous sont représentés les profils lithologiques des sondages carottés (SC) pour les piles (P25
et P6) ainsi que les culées (nord et sud).
25
_ SC-P25 _ SC-Culée Sud
Figure 3.4 – Profils lithologiques des P25 et P6 et des culées nord et sud
Ces résultats sur la coupe lithologique aux droits de ces appuis nous révèlent principalement
deux formations géologiques au niveau du site d’étude : une formation argileuse sur la plupart des
couches superficielles et une formation sableuse.
Pour beaucoup plus de précisions sur la nature du sol, des échantillons ont été prélevés sur presque
toutes les couches, afin de réaliser des essais au laboratoire.
26
3.3 Les essais de laboratoire
Des échantillons intacts et remaniés ont été prélevés sur les différentes couches rencontrées
dans les sondages afin de réaliser des essais au laboratoire.
Au laboratoire, les essais se répartissent en deux catégories : les essais d’identification physiques
et les essais d’identification mécaniques (Tableau 3.1).
Pour beaucoup plus de détails sur la nature des échantillons, on procède à des analyses chimiques
sur le sol et éventuellement sur la nappe d’eau rencontrée.
ESSAIS NORMES
27
porosité des particules. La norme s’applique à tout échantillon de sol dont la dimension des plus
gros éléments est inférieure à 2 mm. Elle est déterminée à l’aide d’un pycnomètre (NF P 94-054)
par la formule suivante :
Ps
γs = (3.2)
V
Avec Ps : Poids matériau sec et V : Volume des grains
28
l’état solide à l’état plastique.
L’indice de plasticité IP définie par la différence de ces deux limites (IP = WL − WP ), permet
de caractériser l’état de plasticité (l’argilosité) du matériau (NFP 94-051).
• La pression de gonflement Pg, qui est la pression en deçà de laquelle le sol gonfle en pré-
sence d’eau. Par convention c’est la contrainte qui correspond à une déformation nulle.
29
Cc
* 1+e0 < 0, 015 : sol incompressible
Cc
* 0, 015 < 1+e0 < 0, 05 : sol peu compressible
Cc
* 0, 05 < 1+e0 < 0, 20 : sol moyenne compressible
Cc
* 1+e0 > 0, 20 : sol très compressible
30
Figure 3.6 – Bâti de cisaillement [13]
Sondages SC25-P25
Profondeur 0.00 – 1.50 3.50-4.50 9.00-10.00 41.00-43.00 55.00-56.00
Argile Vase Sable Sable Sable
Nature de l’échantillon
brunâtre grisâtre brunâtre brunâtre beigeâtre
Type de l’échantillon EI ER ER ER ER
Teneur en eau (w) en% 28 4.2 0.6 0.2 0.3
VBS 0.7 0.3 0.1
LL (%) 32 35
Limites d’Atterberg LP (%) 17 16
IP (%) 15 19
Poids spécifique (g/cm3 ) 2.54
Masse volumique (g/cm3 ) 2.94
Dmax (mm) <50 <50 <50 <50 <50
% de passants au
Analyse 100 100 100 100 100
tamis 2 mm
Granulométrique
% de passants au
99 93 16 5 5
tamis 80 µm
Classification NF P11-300 A2 A2 B5 B2 D1
Contrainte
50
Compressibilité effective σ 0 p(kP a)
à l’oedométrie Indice de
0.26
compression Cc
Indice de
0.08
gonflement Cs
31
Tableau 3.5 – Résultats des essais de laboratoire SC-Culée Sud
La figure 3.7 donne les différentes sous classes en fonction des paramètres de nature (Dmax,
tamisât à 80µm et à 2 mm, IP, VBS).
32
Figure 3.7 – Classification des matériaux selon leur nature [12].
Ainsi, au vu des coupes de sondages carottés et à l’analyse des résultats des essais d’identification
au laboratoire, nous sommes en présence des formations suivantes :
• Pile P25
• Culée Sud
– Les sols fins
L’analyse granulométrique de ce sol révèle la présence d’une fraction fine avec un tamisât à 80µm
supérieur à 35%. Il s’agit de sables fins de sous classe A1 et d’argiles peu plastiques de sous classe
A2.
Les valeurs des pressions limites donnent des argiles très molle à fermes en surface jusqu’à 6m de
profondeur.
33
– Les sols sableux
L’analyse granulométrique de ce sol révèle la présence d’une fraction sableuse avec un tamisât à
80µm inférieur à 35%. Il s’agit de sable silteux de sous classe B1, de sable peu argileux de sous
classe B2 et de sable très silteux de sous classe B5.
• Pile P6
– Les sols fins
L’analyse granulométrique de ce sol révèle la présence d’une fraction fine avec un tamisât à 80µm
supérieur à 35%. Il s’agit de sables fins de sous classe A1 .
Les valeurs des pressions limites donnent des sables argileux en surface sur une faible profondeur.
• Culée Nord
– Les sols fins
L’analyse granulométrique de ce sol révèle la présence d’une fraction fine avec un tamisât à 80µm
supérieur à 35%. Il s’agit de sables fins de sous classe A1 et d’argiles peu plastiques de sous classe
A2.
Les valeurs des pressions limites donnent des argiles en surface jusqu’à 14 m de profondeur.
3.5.1 Appareillage
Un pressiomètre comporte une sonde pressiométrique, un contrôleur pression volume appelé
CPV, des tubes de raccordement de la sonde au CPV et un système d’enregistrement incorporé au
CPV ou rapporté sur celui-ci (voir figure 3.8).
Le contrôleur pression volume comprend lui même :
• Le système de mise en pression et de dilatation de la sonde pressiométrique ;
• Un dispositif de mesurage permettant la visualisation et l’enregistrement des paramètres
mesurés (temps, pressions, volumes).
34
Figure 3.8 – Dispositif du pressiomètre Menard [14].
Un tableau récapitulatif est représenté juste après chaque courbe représentative. C’est un tableau
qui récapitule les caractéristiques mécaniques mesurées suite aux sondages destructifs avec essai
pressiométrique automatique tous les 1.00 m.
35
Figure 3.9 – courbes représentatives de la variation des caractéristiques pressiométriques de la pile P25
Pl*moy EM moy
Sondages Nature des sols Profondeur (m) EM /Pl* α
(MPa) (MPa)
Argile très molle à molle 0.00 - 1.00 0.04 0.33 8.64 1/2
Vase très molle à molle 1.00 – 2.00 0.14 1.22 8.50 1/2
Sable très lâche 2.00 – 8.00 0.13 0.89 6.69 1/3
Sable moyennement dense 8.00 – 11.00 0.61 4.69 7.65 1/3
Sable lâche 11.00 – 16.00 0.37 2.21 5.97 1/3
SP25 - P25 Sable moyennement dense 16.00 – 22.00 0.66 4.64 7.00 1/3
Sable dense 22.00 – 28.00 1.74 12.23 7.02 1/3
Sable très dense 28.00 – 33.00 2.26 15.07 6.67 1/3
Sable lâche 33.00 – 38.00 0.39 1.97 5.09 1/3
Sable très dense 38.00 – 60.00 2.92 20.24 6.94 1/2
36
Figure 3.10 – courbes représentatives de la variation des caractéristiques pressiométriques de la culée sud
Pl*moy EM moy
Sondages Nature des sols Profondeur (m) EM /Pl* α
(MPa) (MPa)
Argile très molle à molle 0.00 – 7.00 0.15 1.30 8.50 1/2
Sable lâche 7.00 – 9.50 0.45 2.25 5.00 1/3
Sable moyennement dense 9.50 – 13.00 0.59 6.21 10.52 1/3
Sable lâche 13.00 – 19.00 0.41 2.05 5.00 1/3
SP-Culée Sud Sable dense 19.00 – 25.00 1.51 16.35 10.82 1/3
Sable argileux très dense 25.00 – 31.00 2.32 32.10 13.83 1/2
Sable dense 31.00 – 37.00 1.54 15.20 9.87 1/3
Sable très dense 37.00 – 60.00 3.14 39.13 12.46 1/2
37
• Interprétation des résultats
La technique de l’enregistrement de paramètres a été utilisée sur tous les sondages pressiomé-
triques. Elle permet de mesurer et d’enregistrer, pendant le forage, des grandeurs physiques, dont
les variations sont en corrélation avec les propriétés géo-mécaniques des terrains traversés. Si la
poussée est maintenue constante au cours d’un forage, la vitesse d’avance instantanée est plus
faible dans les matériaux compacts ou denses et plus élevée dans les matériaux peu compacts ou
lâches. Cette vitesse est la résistance au cisaillement du milieu et sa susceptibilité aux chocs et au
lançage. On définit ainsi cinq classes :
- 0-50 m/h : terrain très dur ;
- 50-100 m/h : terrain dur ;
- 100-300 m/h : terrain tendre ;
- 300-600 m/h : terrain très tendre, décomprimé ;
- > 6000 m/h : terrain très décomprimé, vide. . .
Ainsi, suivant la vitesse d’avancement et selon les cinq classes définies ci-dessus, nous notons :
des terrains tendres entre 0 et 3 m de profondeur puis des terrains très tendres jusqu’à 7 m, ensuite
des terrains tendres jusqu’en fin de sondages (60m).
On note également sur les deux sondages, des pics (vitesse d’avancement très élevée) à différentes
profondeurs et sur une faible épaisseur. Ces pics pourraient mettre en évidence la présence de sols
lâches.
Conclusion
Les travaux de terrain et essais de laboratoire sont d’une importance capitale pour la caracté-
risation du sol.
Ainsi les résultats fournis par ces essais ont permis de classer le sol support de l’ouvrage projeté
en argile molle à très molle sur les couches superficielles reposant sur une superposition de sable
lâche et de sable dense à très dense.
Ces résultats nous permettront, dans le chapitre suivant, de dimensionner les fondations qui sont
de type profondes.
38
Chapitre 4
Introduction
Dimensionner une fondation revient à déterminer la charge admissible d’un sol avec une cer-
taine marge quantifiée par un coefficient de sécurité, et que les tassements correspondants soient
admissibles. Au-delà de cette charge admissible, le sol est exposé à des risques de rupture, des
tassements excessifs. . .
Comme pour les fondations superficielles, le dimensionnement des pieux se réalise à partir des
essais de laboratoires, de l’essai pénétrométrique ou de l’essai pressiométrique. Actuellement la
méthode pressiométrique donne de bons résultats quel que soit le type de sol.
La force portante d’un pieu ou charge limite totale Rc,k peut-être définie donc comme étant la
charge maximale qu’il peut supporter sans se rompre. Cette charge limite totale supportée par la
fondation (pieu) est constituée de deux termes : un terme de pointe Rb,k appelé valeur caracté-
ristique de résistance de pointe et un terme de frottement Rs,k appelé valeur caractéristique du
frottement axial.
Ainsi on a :
Cependant c’est, la procédure dite du « modèle de terrain » qui a été utilisée pour ce projet. Elle
consiste à élaborer un modelé géotechnique avec les valeurs représentatives des propriétés de
chaque couche du terrain. Dans cette procédure dite du « modèle de terrain », les valeurs caracté-
ristiques (résistance de pointe et de frottement axial) sont données par les expressions suivantes :
39
• Détermination de la valeur caractéristique de la résistance de pointe : Rb,k
Rb
Rb,k = (4.2)
γr,d1 ∗ γr,d2
Avec R b = Ab qb (4.3)
Avec
- Ab = surface de la base du pieu ;
- qb = pression résistante limite sous la base du pieu ;
- γr,d1 ∗ γr,d2 : Coefficients de modèle (tableau 4.1)
Rs
Rs,k = (4.4)
γr,d1 ∗ γr,d2
X
Avec Rs = Pi hi qs,i (4.5)
i
Avec
- Pi : périmètre du pieu dans la couche i ;
- hi : Épaisseur de la couche i ;
- qs,i : Pression résistante limite du frottement axial unitaire ;
- γr,d1 ∗ γr,d2 : Coefficients de modèle (tableau 4.1)
40
4.1.2 États limites de portance
• Calcul de la portance d’une fondation profonde à l’état limite ultime (ELU)
Pour démontrer qu’une fondation profonde isolée supportera la charge de calcul avec une sécurité
adéquate vis-à-vis d’une rupture par défaut de portance du terrain, l’inégalité suivante doit être
satisfaite pour tous les cas de charge et de combinaisons de charge à l’état limite ultime [15] :
Fd ≤ Rc,d (4.8)
Avec
- Fd : Valeur de calcul à l’ELU de la charge axiale transmise par le pieu au terrain ; ;
- Rc,d : Valeur de calcul de la portance de la fondation profonde.
La valeur de calcul de la portance Rc,d doit être déterminée au moyen de l’une des formules
suivantes :
Rc,k
Rc,d = (4.9)
γt
Rb,k Rs,k
Rc,d = + = Rb,d + Rs,d (4.10)
γb γs
Avec
- Rc,d : Valeur de calcul de la portance à l’ELU
- Rc,k Valeur caractéristique de la portance du terrain ;
- Rb,k Valeur caractéristique de la résistance de pointe ;
- Rs,k Valeur caractéristique de la résistance de frottement axial ;
- Rb,d Valeur de calcul de la résistance de pointe ;
- Rs,d valeur de calcul de la résistance de frottement axial ;
- γt , γb , γs : Facteurs partiels respectivement pour les résistances Rc,k , Rb,k et Rs,k .
Les valeurs des facteurs partiels pour les situations durables et transitoires et les situations acci-
dentelles sont présentées dans les tableaux suivants (tableau 4.2 et tableau 4.3).
Tableau 4.2 – Facteur partiel de résistance pour les pieux – ELU - Situations durables et transitoires ([15])
Pieux à la
Résistance Symbole Pieux foncés Pieux forés tarière continue
Pointe γb 1,1 1,1 1,1
Fût(compression) γs 1,1 1,1 1,1
Total/combine(compression) γt 1,1 1,1 1,1
Fût en traction γs;t 1,15 1,15 1,15
41
Tableau 4.3 – Facteur partiel de résistance pour les pieux – ELU - Situations accidentelle ([15])
Pieux à la
Résistance Symbole Pieux foncés Pieux forés tarière continue
Pointe γb 1,0 1,0 1,0
Fût(compression) γs 1,0 1,0 1,0
Total/combine(compression) γt 1,0 1,0 1,0
Fût en traction γs;t 1,05 1,05 1,05
Le dimensionnement des fondations sur pieux doit être aussi vérifié vis-à-vis des états limites de
service, en utilisant les situations de calculs appropriés de la norme NF P94-262.
Il convient simplement de vérifier que la mobilisation du terrain demeure inférieure à la valeur de
calcul de la charge de fluage de compression Rc;cr;k ou de traction Rt;cr;k .
L’inégalité suivante doit être satisfaite :
Fd ≤ Rc,cr,d (4.11)
Rc,cr,k
Avec Rc,cr,d = (4.12)
γcr
Fd ≤ Rt,cr,d (4.13)
Rt,cr,k
Avec Rt,cr,d = (4.14)
γs,cr
Avec
- Fd : Valeur de calcul à l’ELS de la charge axiale transmise par le pieu au terrain ;
- Rc,cr,d : Valeur de calcul de la charge de fluage de compression ;
- Rc,cr,k : Valeur caractéristique de la charge de fluage de compression ;
- Rt,cr,d : Valeur de calcul de la charge de fluage de traction ;
- Rt,cr,k : Valeur caractéristique de la charge de fluage de traction ;
- γcr ; γs,cr sont respectivement les valeurs du facteur partiel sur la charge de fluage de com-
pression et de traction (Tableaux 4.4 et 4.5).
Les valeurs caractéristiques des charges de fluage de compression Rc;cr;k et de traction Rt;cr;k
d’une fondation profonde sont évaluées à partir des valeurs caractéristiques des résistances de
pointe Rb;k et de frottement axial Rs;k par les relations suivantes :
- Pour les éléments de fondation mis en œuvre sans refoulement du sol
42
Tableau 4.4 – Facteurs partiels de résistance – ELS – Combinaisons caractéristiques ([15])
• La pression résistante limite sous la base du pieu (qb ), dans la couche de sol i est donnée par
la relation ci-après :
qb = Kp ∗ P le∗ (4.19)
Avec
- Kp : facteur de portance pressiométrique ;
- Ple* : Pression limite nette équivalente.
Dans le cas d’une formation porteuse homogène, la valeur de la pression limite nette équivalente
(ple∗ ) et du facteur de portance pressiométrique (Kp ) doivent être déterminées à partir des ex-
pressions suivantes :
Z D+3a
∗ 1
P le = P l(z)∗ dz (4.20)
b + 3a D−b
Avec
- a = max( B2 ; 0, 5) et b = min(a; h);
- Pl*(z) : Profil des pressions limites nettes considéré comme représentatif ;
- D : Profondeur des fondations ;
- B : largueur des pieux ;
- h : hauteur du pieu contenant la formation, porteuse.
43
Figure 4.1 – Définition de la pression limite équivalente au pressiomètre [15].
Le facteur de portance Kp dépend de la hauteur d’encastrement effective Def qui est déterminée
par l’expression suivante :
Z D
1
Def = P l(z)∗ dz (4.21)
P le∗ D−hD
Avec
- Def : La hauteur d’encastrement effective
- hD : désigne une longueur égale à 10B avec B diamètre équivalent du pieu.
Def (Kpmax − 1)Def Def
Kp =1+ ; si ≤5 (4.22)
B 5B B
Def Def
Kp = Kpmax ; si >5 (4.23)
B B
Avec Kpmax : la valeur maximale de Kp qui dépend du type de sol et de la classe de pieu (Tableau
4.6).
• La valeur de la pression résistante limite du frottement axial unitaire qs;i , dans la couche de
sol i, qs est donnée par :
Avec :
- αpieu−sol ; le coefficient rhéologique ou de structure du sol. Il est fonction des types de pieux
et des types de sol.
44
Tableau 4.6 – Les valeurs de Facteur de portance Kpmax ([15])
- La fonction fsol est une fonction qui ne dépend que du type de sol et des valeurs de P l∗ et
qui est donnée par la formule suivante :
∗
fsol = (aP l∗ + b)(1 − e−cP l ) (4.25)
Les valeurs des paramètres (a,b,c) sont définies dans le tableau 4.7 en fonction du type de sol.
Tableau 4.7 – Valeurs des paramètres a, b et c des courbes fsol – Méthode pressiométrique ([15])
Type de sol
Argile %CaCO3<30% Sols Marne et Roche
classe de Limon Sols intermédiaires Craie calcaire altérée et
pieu intermédiaires Sable Grave marneux fragmentée
Q1 Q2 Q3 Q4 Q5
a 0,003 0,01 0,007 0,008 0,01
b 0,04 0,06 0,07 0,08 0,08
c 3,5 1,2 1,3 3 3
45
- le rapprochement des fondations profondes modifie les réactions mobilisables. Ce phéno-
mène affecte essentiellement le frottement axial. Il s’exprime avec un coefficient d’efficacité
Ce ;
- le comportement global du bloc constitué par le groupe de fondations profondes et le terrain
enserré qui peut présenter une résistance moindre du fait de son interaction avec le terrain
encaissant.
Dans le cas d’une rupture locale, la résistance de frottement axial est multipliée par un coefficient
d’efficacité Ce inférieur ou égal à 1,0 prenant en compte le nombre de pieux (en rangées et en
colonnes) ainsi que leur diamètre. La portance du groupe de pieux Rg est calculée selon la relation
suivante :
n
X n
X
Rg = Rb,i + Ce Rs,i (4.28)
i=1 i=1
Avec
- Ce : Le coefficient d’efficacité
- Rg : Résistance limite d’un groupe de n pieux ;
- Rb,i : Résistance de pointe limite d’un pieu i du groupe supposé isolé ;
- Rs,i : Résistance limite par frottement axial d’un pieu i du groupe supposé isolé. Dans le cas
d’un groupe de pieux lorsque la justification n’est pas précise on détermine le coefficient
d’efficacité qui vaut 1 si lorsque d ≥ 3B au cas échéant on a :
1 1
Ce = 1 − Cd 2 − + (4.29)
m n
1 d
Avec Cd = 1 − 1+ si 1 ≤ d/B < 3 (4.30)
4 B
- d : entraxe des pieux
- B : diamètre des pieux
- m : le nombre de lignes de pieux
- n : le nombre de pieux par lignes.
Dans la situation fréquente ou les pieux traversent une couche de résistance médiocre et sont ancrés
à la base dans un sol très résistant, l’effet de groupe joue peu et il est admis d’adopter une valeur
du coefficient d’efficacité Ce égale à 1.
4.1.5 Calcul des tassements d’une fondation profonde (fondation sur pieu)
La stabilité d’un ouvrage est souvent jugée à partir de ces tassements. Par tassement on attend
le déplacement vertical (souvent à l’ordre du millimètre) d’un ouvrage ce dernier ayant subi des
charges ou surcharges d’une structure.
46
Figure 4.2 – Lois de mobilisation du frottement axial et de l’effort de pointe [15].
qu q
P our 0≤q≤ ; Sp = (4.31)
2 kq
qu 5q − 2qu
P our < q ≤ qu ; Sp = (4.32)
2 kq
Avec
- Sp : Le déplacement vertical du pieu ou tassement
- qu : La contrainte de rupture relative à la pointe
- q : La contrainte à la base de la pointe
- kq : Facteur de tassement donnée par le tableau 4.9
11Em 4,8Em
Kq B B
qs
P our 0<s< ; τ = kτ ∗ s (4.33)
kτ
qs 3qs 2qs + kτ ∗ s
P our <s< ; τ= (4.34)
2kτ kτ 5
Avec
47
- qs : Contrainte du frottement latéral ultime
- kτ : Facteurs de tassement pour la loi de mobilisation du frottement axial (tableau 8)
- s : Déplacement ou Tassement
2,0Em 0,8Em
Kτ B B
Pour les résultats de cette méthode, ils ne sont représentatifs que pour des charges inférieures
ou égales à 0.7Qc ( Qc étant la charge de fluage à l’ELS).
Les investigations géotechniques n’ayant pas encore été réalisées dans la partie du fleuve, notre
dimensionnement portera uniquement sur les éléments d’appuis des viaducs d’accès.
48
résistance du sol à savoir la capacité portante du sol et le tassement admissible que nous allons
calculer dans cette partie.
Ainsi une descente des charges de toute la superstructure jusqu’aux fondations a été fournie par le
client. Les résultats sont répertoriés dans le tableau ci-après.
Cependant, comme l’indique le tableau de la descente des charges (tableau 4.10), nous aurons un
groupe de pieux pour les fondations avec un entraxe qui vaut trois fois le diamètre du pieu comme
l’indique la figure ci-après.
Le plan de coupe des piles des viaducs Nord et Sud est représenté ci-dessous.
Figure 4.4 – Plan de coupe transversale des piles des viaducs Nord et Sud ([10])
Le calcul portera essentiellement sur le dimensionnement des piles P25, P6 et des culées Nord et
Sud des viaducs d’accès (figure 4.5).
La pile P25 et la culée Sud sont du côté du Sénégal et la pile P6 et la culée Nord sont du côté de la
Mauritanie.
49
Figure 4.5 – Dessin 3D des fondations sur pieu
• Hypothèse de calcul
Pieux forés tubés avec virole métallique perdue et mis en œuvre sans refoulement du sol
avec un diamètre 800 mm et une hauteur d’encastrement de 24 m par rapport au terrain
naturel.
Concernant le diamètre du pieu et la hauteur d’encastrement, ils ont été pris comme hypo-
thèse de départ. Si toutefois ces données ne satisfont pas les conditions d’admissibilité du
sol nous allons incrémenter ces valeurs.
Rb = Ab qb = Ab ∗ Kp ∗ P le∗ (4.35)
Avec
• Ab : la surface du pieu à la base de la fondation et elle est donnée par l’expression suivante :
2
2 B
Ab = πr = π (4.36)
2
Ainsi on a : 2
0, 8
Ab (B = 800mm) = π = 0, 5027 m2
2
50
• qb = Kp ∗ P le∗ (Equation (4.19) Contrainte de rupture relative au terme de pointe)
Où P le∗ est la pression limite nette autour de la base du pieu et elle est donnée par l’expression
suivante :
Z D+3a
∗ 1
P le = P l(z)∗ dz
b + 3a D−b
Où
B 0, 8
a = max ; 0, 5 = max ; 0, 5 = 0, 5m
2 2
b = min (a; h) = min (0, 5; 2, 4) = 0, 5m
En effet h est la hauteur de l’élément de fondation dans la couche porteuse qui est égale au triple
du diamètre de la fondation soit 3B = 3 x 0,8 = 2,4 m
D étant ici la hauteur d’encastrement de la fondation (24m) alors on a :
Z D+3a Z 25,5
∗ 1 ∗ 1
P le = P l (z)dz = P l∗ (z)dz
b + 3a D−b 2 23,5
Cela correspond à la moitié de la somme différentielle des pressions limites nettes allant de 23,5 à
25,5 données dans le profil correspondant à la pile P25( Figure 3.9).
Ainsi nous avons :
25,5
1 X
P le∗ = P li∗ ∗ dzi
2
i=23,5
1 (1, 6 + 1, 48)(24 − 23, 5) (2, 15 + 1, 48)(25 − 24) (2, 15 + 1, 98)(25, 5 − 25)
= + +
2 2 2 2
P le∗ = 1, 81 M P a
Les valeurs de pression limites correspondantes aux profondeurs 23,5 et 25,5m sont obtenues res-
pectivement par interpolation des valeurs entre 23 et 24m et entre 25 et 26m.
Pour la valeur Kp (Facteur de portance pressiométrique) : elle est obtenue après calcul de la hau-
teur d’encastrement effective Def et cette dernière est donnée par l’expression suivante :
Z D
1
Def = P l(z)∗ dz
P le∗ D−hD
hD : désigne une longueur qui vaut 10B. Soit 10x0,8 qui est égal à 8 m.
Il vient donc :
Z 24 Z 24 24
1 ∗1 ∗ 1 X ∗
Def = ∗ P l(z) dz = P l(z) dz = P l ∗ dz
1, 81 24−8 1, 81 16 1, 81
16
51
0, 485 + 0, 727 0, 485 + 0, 727 0, 485 + 0, 727 0, 485 + 0, 727
+ + + )
2 2 2 2
Def = 3, 797 m
Il vient donc :
Rb
Rb,k =
γr,d1 ∗ γr,d2
Ainsi il vient :
Rb 995, 48
Rb,k = = = 786, 94 kN
1, 15 ∗ 1, 1 1, 265
Rb,k = 786,94 KN
• La résistance de frottement axial : Rs
Cette résistance correspond à l’effort limite mobilisable par frottement axial sur la hauteur concer-
née du fût de la fondation profonde et elle est donnée par l’une des expressions suivantes :
Z D
Rs = Ps qs (z)dz (4.37)
0
X
Rs = Rs,i (4.38)
Avec
Ps : Périmètre du fût le long du pieu
D : Hauteur d’encastrement de la fondation
qs (z) : Frottement axial limite à la côte z
Rs,i : Résistance de frottement axial au niveau de la couche i.
52
Puis qu’on a plusieurs couches superposées, on calcule d’abord la résistance de frottement axial
au niveau de chaque couche i.
Ainsi il vient :
Avec
B : Diamètre du pieu
ei : Epaisseur de la couche i
qs,i : valeur du frottement axial unitaire limite à la cote z, et elle est obtenue à partir de la formule
suivante :
Avec
-αpieu−sol : Un paramètre adimensionnel qui dépend du type de pieu et du type de sol.
On a des pieux forés par conséquent, il vaut 0,6 pour les sables et 0,7 pour les argiles (Annexe
tableau D.1).
-fsol [P l∗ (z)] : Une fonction qui ne dépend que du type de sol et des valeurs de pression limite.
Cette fonction est donnée par l’expression suivante :
∗
fsol (P l∗ ) = (aP l∗ + b) 1 − e−cP l
Nous avons des pieux forés tubés par conséquent nous utiliserons la courbe Q1 pour les argiles et
la courbe Q2 pour les sables afin de déduire les valeurs des paramètres a, b et c (Tableau 4.7).
Dans le tableau ci-après (tableau 4.11) sont données les valeurs de fsol (P l∗ ) calculer à l’aide de
EXCEL et les valeurs des Rs,i i allant de 1 à 7 .
53
Il vient donc pour une profondeur de 24m avec un diamètre du pieu B=800mm on a :
X
Rs = Rs,i = 0, 009 + 0, 028 + 0, 080 + 0, 155 + 0, 172 + 0, 329 + 0, 204
Rs = 0, 97795 M N = 977, 95 KN
Rs = 977,95 KN
• La résistance caractéristique de frottement axial Rs,k :
Elle est déterminée à partir de l’expression suivante :
Rs
Rs,k =
γr,d1 ∗ γr,d2
977, 95 977, 95
Rs,k = = = 773, 08 KN
1, 15 ∗ 1, 1 1, 265
Rs,k = 773,08 KN
A présent nous pouvons calculer la valeur caractéristique de la portance Rc,k (équation (4.1)) qui
est la suivante :
Rc,k 1560, 02
Rc,d = = = 1418, 2 KN
γt 1, 1
— En situation accidentelle γt = 1 (Tableau 4.3)
Rc,k 1560, 02
Rc,d = = = 1560, 02 KN
γt 1
54
— Combinaison caractéristique : γcr = 0, 9 (Tableau 4.4)
• AN :
- En situation durable et transitoire :
- En situation accidentelle :
• AN :
- En situation quasi-permanente :
- En situation caractéristique :
55
Les résultats de la capacité portante du sol aux différents états limites (ultime et service), pour une
profondeur de 24 m, montrent que les pieux de diamètre 800 mm ne satisfont pas les conditions
d’admissibilités des charges de l’ouvrage projeté fournies par le client dans le tableau 4.10.
Par conséquent nous allons reprendre les calculs pour des diamètres supérieurs à 800 mm jusqu’à
avoir un diamètre avec lequel les charges admissibles sont supérieures à la charge en tête de pieu.
A l’aide de EXCEL nous allons calculer la capacité portante du sol au droit de la pile P25 pour
des diamètres supérieurs à 800 mm avec une profondeur de 24 m.
Le tableau ci-dessous nous présente les résultats de la capacité portante du pieu isolé et du groupe
pieux de la pile à l’ELU (situation durable et transitoire et situation accidentelle) et à l’ELS (com-
binaison caractéristique et combinaison quasi permanente) en fonction du profondeur d’encastre-
ment et des diamètres.
Tableau 4.12 – Résultats de la résistance limite de la pile P25 à l’ELU et à l’ELS en fonction du profondeur
et des diamètres
Ces résultats montrent que la résistance du sol, aux différents états limites (ultime et service), pour
les pieux de diamètre 1000 mm comme ceux de diamètre 800 mm, ne satisfont pas les conditions
d’admissibilités des charges de l’ouvrage projeté pour une profondeur de 24 m, . Mais à partir
du diamètre supérieur ou égal à 1200 mm avec cette même profondeur, nous avons une portance
suffisante et supérieure à la charge en tête de pieu fourni par le client dans le tableau de la descente
des charges.
Après avoir calculé la portances au droit de la pile P25, nous allons procéder au calcul de tassement
correspondant pour vérifier leur admissibilité.
qu q
Si 0 ≤ q ≤ ; Sp =
2 kq
qu 5q − 2qu
Si < q ≤ qu ; Sp =
2 kq
Il s’agira de déterminer d’abord les contraintes en base de fondation (24m par rapport au terrain
naturel) et le facteur de tassement pour pouvoir évaluer le tassement.
56
Ainsi à 24m de profondeur nous avons :
Le tableau ci-dessous (tableau 4.13) nous présente le résultat des valeurs de tassement en fonction
des diamètres.
Tableau 4.13 – Valeurs de tassement à l’ELS quasi-permanent pour un pieu isolé de la pile P25
Les tassements sont admissibles puisqu’ils sont tous inférieurs à 50mm qui est le tassement limite.
Tableau 4.14 – Valeur des résistances de pointe Rb et Rb,k d’un pieu de diamètre 600mm de la
culée sud
57
Il vient donc pour une profondeur de 20m avec un diamètre du pieu B = 600 mm :
X
Rs = Rs,i = 0, 153 + 0, 076 + 0, 132 + 0, 169 + 0, 071 = 0, 60113 M N = 601, 13 KN
601, 13 601, 13
Rs,k = = = 475, 21 KN
1, 15 ∗ 1, 1 1, 265
Rs,k = 475,21 KN
Rc,k = 784,65 KN
Ainsi en faisant le calcul de la portance à l’état limite ultime (ELU) et à l’état limite de service
(ELS) nous pourrons déduire de la descente des charges la section du pieu (diamètre et hauteur
d’encastrement) qui pourra supporter les charges de la structure.
Le tableau ci-après nous présente le résultat de la capacité portante obtenu à l’aide de EXCEL du
pieu isolé et du groupe de huit(8) pieux de la Culée Sud.
Tableau 4.16 – Résultats de la résistance limite de la Culée Sud à l’ELU et à l’ELS pour un diamètre
600mm
En effet Rg = 8 ∗ Rc
Conformément aux résultats de la descente des charges fournies par le client dans le tableau 4.10,
nous constatons que la capacité portante du sol aux différents états limites du pieu de diamètre 600
mm avec une profondeur d’encastrement de 20 m n’est pas suffisante pour soutenir des charges de
l’ouvrage projeté .
Par conséquent nous allons reprendre les calculs pour des diamètres supérieurs à 600 mm jusqu’à
avoir un diamètre avec lequel les charges admissibles sont supérieures à la charge en tête de pieu.
Le tableau ci-dessous (Tableau 4.17) nous présente les résultats de la capacité portante du pieu
isolé et du groupe de huit(8) pieux de la pile à l’ELU (situation durable et transitoire et situa-
tion accidentelle) et à l’ELS (combinaison caractéristique et combinaison quasi permanente) en
fonction du profondeur d’encastrement et des diamètres.
58
Tableau 4.17 – Résultats de la résistance limite de la Culée Sud à l’ELU et à l’ELS en fonction du profon-
deur et des diamètres
Ces résultats montrent que la résistance du sol (portance), aux différents états limites (ultime et
service), pour les pieux de diamètre 800 mm et 1000 mm, avec une profondeur de 20 m, satisfont
totalement les conditions d’admissibilités des charges de l’ouvrage projeté.
Tableau 4.18 – Valeurs de tassement à l’ELS quasi-permanent en fonction des diamètres du pieu pour un
pieu isolé de la Culée Sud
Tableau 4.19 – Valeur de Rb et Rb,k d’un pieu isolé de diamètre 600mm de la Pile P6
59
Tableau 4.20 – Valeurs de Rs,i en fonction de la couche traversée de la Pile P6
Il vient donc pour une profondeur de 20m avec un diamètre du pieu B = 800 mm :
X
Rs = Rs,i = 0, 321 + 0, 461 + 0, 183 = 0, 96578 M N = 965, 78 KN
• La résistance caractéristique de frottement axial Rs,k :
965, 78 965, 78
Rs,k = = = 763, 46 KN
1, 15 ∗ 1, 1 1, 265
Rs,k = 763,46 KN
Rc,k = 1846,08 KN
Ainsi à l’aide de EXCEL, nous allons calculer la portance à l’état limite ultime (ELU) et à l’état
limite de service (ELS) pour un diamètre 800 mm de la Pile P6.
Tableau 4.21 – Résultats de la résistance limite de la Pile P6 à l’ELU et à l’ELS pour un diamètre 800mm
Les résultats de la capacité portante du sol aux différents états limites (ultime et service), pour une
profondeur de 24 m, montrent que les pieux de diamètre 800 mm ne satisfont pas les conditions
d’admissibilités des charges de l’ouvrage projeté fournies par le client dans le tableau 4.10.
Par conséquent nous allons reprendre les calculs pour des diamètres supérieurs à 800 mm jusqu’à
avoir un diamètre avec lequel les charges admissibles sont supérieures à la charge en tête de pieu.
Le tableau ci-dessous (Tableau 4.22 ) nous présente les résultats de la capacité portante du pieu
isolé et du groupe de quatre (4) pieux de la pile P6 à l’ELU et à l’ELS en fonction de la profondeur
d’encastrement et des diamètres.
60
Tableau 4.22 – Résultats de la résistance limite de la Pile P6 à l’ELU et à l’ELS pour différents diamètres
Ces résultats montrent que la résistance du sol (portance), pour les pieux de diamètre 800 mm
et 1000 mm, avec une profondeur de 24 m, ne satisfont pas les conditions d’admissibilités des
charges de l’ouvrage projeté. Par contre à partir du diamètre supérieur ou égal à 1200 mm avec
la même profondeur, nous avons une portance suffisante pour soutenir les charge c’est à dire les
charges admissibles sont supérieures à la charge en tête de pieu.
Tableau 4.23 – Valeurs de tassement à l’ELS quasi-permanent pour un pieu isolé de la pile P6
Tableau 4.24 – Valeur des résistances de pointe Rb et Rb,k d’un pieu de diamètre 600mm de la
Culée Nord
61
Tableau 4.25 – Valeurs de Rs,i en fonction des couches traversées de la Culée Nord
Il vient donc pour une profondeur de 20m avec un diamètre du pieu B = 600 mm :
X
Rs = Rs,i = 0, 111 + 0, 321 + 0, 065 = 0, 49718 M N = 497, 18 KN
• La résistance caractéristique de frottement axial Rs,k :
Elle est déterminée à partir de l’expression suivante :
Rs
Rs,k =
γr,d1 ∗ γr,d2
497, 18 497, 18
Rs,k = = = 393, 02 KN
1, 15 ∗ 1, 1 1, 265
Rs,k = 393,02 KN
Rc,k = 709,9 KN
Ainsi dans le tableau ci-dessous (Tableau 4.26) nous avons le résultat de la portance à l’état
limite ultime (ELU) et à l’état limite de service (ELS) pour un diamètre 600 mm de la culée nord.
Tableau 4.26 – Résultats de la résistance limite de la Culée Nord à l’ELU et à l’ELS pour un diamètre
600mm
En se référant aux résultats de la descente des charges fournies par le client dans le tableau 4.10,
nous constatons que la capacité portante du sol à l’état limite de service (combinaison quasi-
permanent) du pieu de diamètre 600 mm avec une profondeur d’encastrement de 20 m n’est pas
suffisante pour soutenir des charges de l’ouvrage projeté .
Par conséquent, à l’aide de EXCEL nous allons reprendre les calculs pour des diamètres supé-
rieurs à 600 mm jusqu’à avoir un diamètre avec lequel les charges admissibles sont supérieures à
la charge en tête de pieu.
62
Le tableau ci-dessous (Tableau 4.27) nous présente les résultats de la capacité portante du pieu
isolé et celui du groupe de huit (8) pieux de la culée nord à l’ELU (situation durable et transitoire
et situation accidentelle) et à l’ELS (combinaison caractéristique et combinaison quasi perma-
nente) en fonction du profondeur d’encastrement et des diamètres.
Tableau 4.27 – Résultats de la résistance limite de la Culée Nord à l’ELU et à l’ELS en fonction du
profondeur et des diamètres
Ces résultats montrent que la résistance du sol (portance), aux différents états limites (ultime et
service), pour les pieux de diamètre 800 mm et 1000 mm, avec une profondeur de 20 m, satisfont
totalement les conditions d’admissibilités des charges de l’ouvrage projeté.
Tableau 4.28 – Valeurs de tassement à l’ELS quasi-permanent en fonction des diamètres du pieu pour un
pieu isolé de la Culée Nord
63
4.2.3.1 Présentation du logiciel Geofond 1.22
Le logiciel GEOFOND 1.22 est un logiciel de dimensionnement des fondations qui s’arti-
cule autour de deux modules de calculs à savoir le module fondations superficielles et le module
fondations profondes (Figure 4.6).
Le choix de ces méthodes est fonction du calcul à effectuer et du type d’essais à disposition :
pressiomètre, pénétromètre statique ou dynamique, SPT, ou les paramètres mécaniques C et ϕ
(Figure 4.7).
Un module « groupe de pieux » a été associé aux fondations profondes, il permet de vérifier les
déplacements, les efforts et les moments maximums dans un groupe de pieux.
Il permet aussi de calculer la capacité portante et le tassement de sol renforcés par des colonnes
ballastées, et ce par différentes méthodes, telles que celles de PRIEBE, COPREC-SOFFONS,
FHWA,. . . Le calcul du tassement de sols renforcés par des inclusions rigides a également été
ajouté (Figure 4.8) [27].
64
Figure 4.7 – Interface du module fondations superficielles [27]
4.2.3.2 Le dimensionnement
4.2.3.2.1 Hypothèse de calcul sur Geofond
Les données d’entrée sont entre autres : le type de fondation à calculer il s’agit ici d’une fondation
profonde, sa géométrie et les caractéristiques du béton.
- Type de pieu : foré tubé (virole perdue) (mise en œuvre sans refoulement du sol)
- Profondeur de base : 24 m ou 20 m dépendant de la pile ou de la culée étudiée
- Encastrement formation porteuse : entre 8 et 12 m
- Diamètres (ou largeur B) des pieux : 0,6 m ; 0,8 m ; 1 m et 1,2 m
- Méthode NF P94-262 : Modèle de terrain
- Tassement : Méthode de Frank et Zhao
65
4.2.3.2.2 Résultats du calcul de capacité portante et de tassement
A la suite de nos calculs avec le logiciel Geofond 1.22 nous avons obtenu les résultats de portance
et de tassement à l’ELU et à l’ELS résumés dans les tableaux suivants.
Le Tableau 4.29, le tableau 4.30, le tableau 4.31 et le tableau 4.32 nous présentent respectivement
le résultat de calcul du pieu isolé de la pile P25, de la culée sud, de la pile P6 et de la culée Nord.
Tableau 4.29 – Résultats obtenus après calcul sur Geofond d’un pieu isolé de la pile P25
Tableau 4.30 – Résultats obtenus après calcul sur Geofond d’un pieu isolé de la Culée Sud
Tableau 4.31 – Résultats obtenus après calcul sur Geofond d’un pieu isolé de la Pile P6
Tableau 4.32 – Résultats obtenus après calcul sur Geofond d’un pieu isolé de la Culée Nord
66
• Interprétation des résultats obtenus sur logiciel
Les résultats de calcul de portance et de tassement fournis par le logiciel Geofond montrent que :
- Pour les piles P25 et P6
Comme dans le dimensionnement manuel, les conditions d’admissibilité des charges ne sont pas
satisfaites pour les pieux de diamètre 800 et 1000 mm à une profondeur d’encastrement de 24 m
pour la pile P25 et 20 m pour la pile P6.
Mais c’est seulement à partir du diamètre 1200 mm avec les mêmes profondeurs que la portance
est suffisante pour supporter les charges de l’ouvrage projeté.
Ci-dessous on a le tableau de comparaison des capacité portante des groupes de pieux à l’ELU et
à l’ELS avec le tassement correspondant à l’ELS quasi-permanent selon le calcul analytique et le
calcul par logiciel (Tableau 4.33).
Pile P25 1000 1,97 1,59 2,17 1,74 1,164 0,983 1,42 1,2 23,12 17,1
1200 2,37 2,14 2,60 2,35 1,39 1,3 1,707 1,58 16,22 12,2
600 0,713 0,706 0,784 0,777 0,443 0,438 0,541 0.535 18,88 13,4
Culée 800 1,067 1,07 1,173 1,17 0,648 0,647 0,792 0,791 13,65 8,01
Sud
1000 1,479 1,49 1,627 1,64 0,884 0,888 1,079 1,09 2,63 5,55
800 1,678 1,66 1,846 1,82 0,977 0,96 1,195 1,17 16,73 19,2
Pile P6 1000 2,387 2,37 2,626 2,61 1,367 1,35 1,671 1,65 14,04 12,3
1200 2,864 3,2 3,151 3,52 1,64 1,8 2,005 2,19 9,11 8,91
600 0,645 0,633 0,709 0,696 0,394 0,385 0,481 0,471 18,48 12,3
Culée 800 0,979 0,968 1,077 1,06 0,585 0,576 0,715 0,704 7,48 7,44
Nord
1000 1,373 1,36 1,51 1,5 0,805 0,797 0,984 0,974 1,15 5,18
67
Le tableau de comparaison (Tableau 4.33) révèle que les valeurs obtenues à travers le calcul
analytique ne s’éloignent pas trop de celles obtenues par le calcul du logiciel.
Cette légère différence peut être causée par le choix de certains paramètres pris approximative-
ment par la méthode manuelle et avec une précision par le logiciel.
Cependant, bien qu’il n’y ait pas une grande différence entre calcul manuel de résistance du sol et
celui du logiciel, pour beaucoup plus de sécurité, il faut considérer les résultats de dimensionne-
ment du logiciel.
Conclusion
La fondation étant la base de tout ouvrage, elle doit être conçue de façon à garantir la sécurité
et la stabilité de l’ouvrage en question. La technique de construction avec pieux semble la plus
adaptée à notre projet.
Le résultat des investigations géotechniques nous ont permis de faire un dimensionnement sur
pieux des éléments de fondation du pont de Rosso. Cependant le dimensionnement s’est fait par
deux méthodes : manuelle et par logiciel. Ainsi les résultats obtenus après calcul du logiciel sont
presque similaires à ceux obtenus avec la méthode manuelle.
68
Conclusion générale et
recommandations
Ce présent mémoire avait pour but de faire les études géotechniques d’exécution des fonda-
tions du pont de Rosso. L’ouvrage en question est constitué d’un pont sur le fleuve Sénégal et de
deux viaducs d’accès l’un du côté du Sénégal et l’autre du côté de la Mauritanie.
Les objectifs de cette étude entrent dans le cadre des études géotechniques et le dimensionnement
des fondations de ce pont avec ses viaducs d’accès.
Pour mener à bien cette étude, après une visite globale du site, des sondages carottés ont été effec-
tués dans la zone afin de définir la nature lithologique des terrains traversés et des échantillons ont
été prélevés pour les essais de laboratoire. Ces derniers complétés par les essais pressiomètriques,
ont permis d’avoir une caractérisation géotechnique des sols du site.
D’après les investigations menées (essais in situ), nous sommes en présence d’un terrain composé
en surface d’une couche d’argiles très molles reposant sur des vases molles ou des sables lâches
en dessous de laquelle nous avons des sables denses à très denses jusqu’à 60 m avec des poches
de sables lâches.
Au vu des résultats des essais géotechniques, du type d’ouvrage projeté et des hypothèses nous
pourrons retenir comme solutions des fondations profondes de type pieux forés tubés avec viroles
métalliques perdues ayant les caractéristiques suivantes :
- Groupe de 4 pieux de diamètre 1200 mm et de longueur 24 m pour la pile P25
- Groupe de 4 pieux de diamètre 1200 mm et de longueur 20 m pour la pile P6
- Groupe de 8 pieux de diamètre 800 mm et de longueur 20 m pour les 2 culées Nord et Sud
Avec ces modèles de fondations, la capacité portante des pieux est suffisante et les tassements cor-
respondants sont admissibles. Par conséquent les piles et les culées auront une bonne assise pour
soutenir les charges de l’ouvrage projeté.
Cependant lors de l’exécution des pieux d’une même fondation nous recommandons d’utiliser :
- Une semelle de répartition pouvant transmettre uniformément les charges reçues pour assu-
rer une répartition la plus homogène possible des charges axiales entre les différents pieux
et assurer aussi le centrage des pieux sous les parties de la structure qui transmettent des
sollicitations à la fondation ;
- Une distance de nu à nu entre deux éléments de fondation voisins qui est supérieure ou égale
à 0,75 fois la somme de leurs diamètres lorsqu’il s’agit de pieux circulaires.
69
Bibliographie
[1] Document Technique Unifié version 13.12 (1988). -Règles pour le calcul des fondations
superficielles-Afnor-36 pages.
[2] Miradjatou M.A.O. SANNI, Études géotechnique de la construction d’un pont à Tovèg-
bamè : fondations et remblais d’accès sur sol argileux, Mémoire de fin formation.
[3] Amina Bacha, Fondations profondes et semis profondes, géologie de l’ingénieur 2007
[4] Sibille, L. (2018) « Géotechnique pour le technicien IUT Génie Civil et Construction
Durable Module MXG5 ». Licence France cel-01784592.
[6] Bustamante M. et Gianeselli L.(2006). Règles de calcul de la portance des pieux aux ELU
- Méthode pressiométrique, Congrès ELU-ELS, Droniuc, Magnan et Mestat (ed.) 2006,
Editions du LCPC.
[9] Robitaille, V. et Tremblay, D (1997). - Mécanique des sols : Théorie et Pratique - 341 pages.
[10] Études d’avant projet détaillé du pont de Rosso sur le fleuve Sénégal Volume 6 – Études
de Conception et Calcule d l’Ouvrage d’Art
[13] ARVOR-Géotechnique (2010). Ingénierie des sols et des fondations ; Fiche technique, p 1.
70
[16] Frank et Zhao, bulletin du LCPC n˚119
[17] Terzaghi, 1967 ; Tomlinson, 1986, méthode de calcul de tassement d’un groupe de pieux.
[18] Kurtz, J.P. (1997). Dictionnaire du Génie Civil français-anglais -conseil internationale de la
langue française Ŕ 1587 pages .
[19] Bourokba, MB.S.A (2015).- Calcul pratique des fondations- Université des sciences et de
la technologie d’Oran Mouhamed Boudiaf- 66 pages .
[24] Abdoulaye DIAGNE, Études géotechnique de fondation selon l’eurocode 7 du parc des
technologies numériques de Diamniadio, mémoire de fin d’étude.
Conception et calcul des fondations des ouvrages de génie civil
[25] ROGER J., DUVAIL C., BARUSSEAU J.P., NOËL B.J., SERRANO O. (2009c)
[26] Théotime A. AKPACA, Calcul des fondations profondes à partir des résultats d’essais
de laboratoire d’une part et à partir des résultats d’essais pressiométriques d’autres part.
Comparaison des deux méthodes de calcul et analyse critique. Cas du pont sur le Mono,
1984-1985, 130 pages.
[28] Cours sur les fondations superficielles. ARNORD Géotechnique, Fiche MPC-FS.
71
Annexes
72
Annexe A
A.1 Pile P6
Type de l’échantillon EI ER ER ER ER
Teneur en eau (w) en% 0.35 0.4
VBS 0.2 0.17
LL (%) 25
Limites d’Atterberg LP (%) 13
IP (%) 12
Poids spécifique (g/cm3 ) 2.49
Masse volumique (g/cm3 ) 2.03
Dmax (mm) <50 <50 <50 <50
% de passants au tamis 2 mm 100 100 100 100
Analyse
% de passants au tamis 80
Granulométrique
µm 87 13 5
Classification NF P11-300 A1 B5 B2
Type de l’échantillon EI ER ER ER ER
Teneur en eau (w) en% 9.6 1.3 0.8
VBS 1 0.9 0.3 0.1
LL (%) 27
Limites d’Atterberg LP (%) 13
IP (%) 14
3
Poids spécifique (g/cm ) 2.42
3
Masse volumique (g/cm ) 1.98
Dmax (mm) <50 <50 <50 <50 <50
% de passants au tamis 2 mm 100 100 100 100 100
Analyse
% de passants au tamis 80
Granulométrique
µm 97 45 54 8 3
Classification NF P11-300 A2 A1 A1 B2 D1
73
Annexe B
Tableau B.1 – Tableau récapitulatif des résultats des essais pressiométriques de la pile P6
Pl*moy EM moy
Sondages Nature des sols Profondeur (m) EM /Pl* α
(MPa) (MPa)
Sable lâche 0.00 – 13.50 0.243 1.479 6.09 1/3
Sable dense 13.50 – 18.50 1.439 13.975 9.71 1/3
SP6 - P6 Sable très dense 18.50 – 22.00 2.515 31.377 12.48 1/2
Sable dense 22.00 – 32.00 1.493 10.830 7,25 1/3
Sable très dense 32.00 – 60.00 3.402 42.326 12.44 1/2
74
B.2 Pieu culée nord
Figure B.2 – courbes représentatives de la variation des caractéristiques pressiométriques de la culée nord
Tableau B.2 – Tableau récapitulatif des résultats des essais pressiométriques de la culée Nord
Pl*moy EM moy
Sondages Nature des sols Profondeur (m) EM /Pl* α
(MPa) (MPa)
Argile très molle à molle 0.00 – 4.00 0.207 1.369 6.60 1/2
Sable lâche 4.00 – 19.00 0.298 1.808 6.07 1/3
SP-Culée Nord Sable dense 19.00 – 36.00 1.308 10.404 7.95 1/3
Sable très dense 36.00 – 60.00 2.715 34.913 12.86 1/3
75
Annexe C
76
C.2 Résultat sur geofond pour la Culée Sud
77
C.3 Résultat sur geofond pour la Pile P6
78
C.4 Résultat sur geofond pour la Culée Nord
79
Annexe D
Paramètre αpieu-sol
80