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PRECONTRAINT II
Pr A. BOUDI
1
SOMMAIRE
Page
INTRODUCTION 3
1-Utilisation largement dominante 3
2- Rappel du principe du béton précontraint 4
3- Effet des limites imposées par les normes de construction 5
CHAPITRE I - EFFETS HYPERSTATIQUES DE LA PRECONTRAINTE 7
1.1 Equilibre d’une structure précontrainte 7
1.2 Equilibre du béton 8
1.3 Etude des poutres continues sur appuis simples 14
1.4 Concordance d’un câble de précontrainte 19
CHAPITRE II - CHARGES EQUIVALENTES AUX CABLES DE
PRECONTRAINTE - CONCEPT DE BALANCEMENT 24
2.1- Forces simplifiées agissant sur un câble 24
2.2- Valeur de la force de précontrainte 25
2.3- Balancement des charges 26
2.4 -Application à une poutre continue sur deux travées 29
CHAPITRE III - APPLICATION DE LA METHODE DES CHARGES
EQUIVALENTES- BALANCEMENT DES DEFORMATIONS 31
3.1 - Poutre continue précontrainte 31
3.2 - Câble chapeau 32
3.3 - Influence du tracé des câbles sur les charges équivalentes 33
3.4- Balancement des déformations 35
CHAPITRE IV - EFFETS DIFFERES D'UN ELEMENT DE STRUCTURE 40
4.1- Equation de base du fluage 40
4.2- Résolution algébrique de l'équation de fluage 41
4.3 - Applications 42
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES 45
2
INTRODUCTION
Dans un élément fléchi en béton armé, la partie tendue du béton ne participe pas à la
résistance de l’élément; le béton en zone tendue sert essentiellement à protéger les aciers
passifs.
Une première solution pour élargir le champ d’application du béton armé consiste à travailler
les coffrages pour minimiser la quantité de béton en zone tendue (par exemple, remplacement
d’une section rectangulaire par une section en té). Une quantité minimale de béton reste
toutefois nécessaire pour assurer l’enrobage et l’ancrage des aciers passifs.
Si elle est tout à fait acceptable pour les petites portées (bâtiments et ouvrages d’art courants),
cette solution reste insuffisante pour franchir de grandes portées. La présence d’une quantité
importante de matériau ne participant pas à la résistance est en effet un handicap majeur pour
les grandes structures, où le poids propre est une composante essentielle.
Deux solutions sont alors couramment envisagées :
les structures mixtes acier / béton, dans lesquelles on remplace le béton en zone tendue
par des aciers de charpente qui travaillent bien en traction, et on connecte les deux
matériaux de façon adéquate;
et les structures en béton précontraint..
Si chacune de ces deux solutions a ses avantages et ses inconvénients, la réflexion et la
comparaison ne peuvent en général être menées que projet par projet, notamment pour les
grandes structures. Le choix est généralement conditionné in fine par des considérations
économiques.
Il est à noter que malgré le recours de plus en plus fréquent aux structures mixtes dans le
domaine des ouvrages d’art, notamment pour les gammes de portées intermédiaires (50 – 100
m), le béton armé et précontraint reste largement dominant à travers le monde. D’ailleurs ils
restent très largement utilisés dans le bâtiment et les ouvrages d’art de petites portées (15 –50
m), ainsi que pour la gamme de portée située entre 80 et 200 m. Au-delà, ce sont les structures
3
à câbles qui s'imposent; leur tablier peut être en béton précontraint ou mixte jusqu'à 500 m de
portée, et entièrement métallique au-delà.
C’est dire que la connaissance du béton précontraint est indispensable pour tous les ingénieurs
et gestionnaires d’infrastructure, étant donné que le parc d’ouvrages d’art comporte de plus en
plus d’ouvrages en béton précontraint.
Le béton est un matériau qui résiste bien à la compression, mais peu, et surtout aléatoirement,
à la traction. Il est donc intéressant de construire en béton, mais en évitant que ce matériau
soit trop tendu, et risque de se fissurer. Et pour cela, il faut le comprimer de façon artificielle
et en permanence, dans des zones où les charges extérieures développent des tractions de
façon qu’au total le béton reste comprimé (ou assez peu tendu pour ne pas risquer de fissurer)
et donc résistant à tout cas de charge. L’effort de compression volontairement développé à cet
effet est appelé l’effort de précontrainte (ou la précontrainte).
Mais le remède ne doit pas pêcher par excès : la compression totale du béton doit rester
inférieure à une valeur raisonnable de façon à éviter tout risque de fissuration longitudinale
des éléments précontraints par excès de compression (alors que les tractions y développent
généralement des fissures transversales).
Au total, un ouvrage en béton est dit en béton précontraint quand il est soumis à un système
d’efforts créés artificiellement pour engendrer des contraintes permanentes, qui, composées
avec les contraintes dues aux charges extérieures, donnent des contraintes totales comprises
entre les limites que le béton peut supporter indéfiniment, en toute sécurité.
Lors d’un chargement, les efforts de traction viennent alors en déduction des efforts de
compression créés par la précontrainte et toutes les fibres restent comprimées. Cette poutre
préalablement comprimée supportera sans dommage les charges qui provoqueraient la rupture
4
d’une poutre en béton armé de mêmes dimensions et portée. Il est possible de déterminer
l’effort de précontrainte nécessaire pour que la poutre soit toujours comprimée quelles que
soient les charges appliquées. En réalité, dans les grosses poutres, il y a de nombreuses gaines.
La disposition exacte des câbles et leur nombre dépendent de nombreux paramètres
(dimensions et forme de la poutre, charges à supporter, etc.). Leur position relevée vers les
extrémités est destinée à améliorer la résistance à l’effort tranchant.
Il est à préciser que la précontrainte d’un ouvrage ne peut être réalisée que pour des charges
appartenant à un domaine limité, supposé connu à l’avance. Si ce domaine inclut des charges
rarement atteintes dans la réalité, les principes précédents peuvent entraîner un
surdimensionnement de la précontrainte, conduisant à faire travailler la matière dans des
conditions peu rationnelles sous l’effet de charges effectivement appliquées pendant la
majeure partie de la vie de l’ouvrage.
C’est pourquoi s’est développée progressivement la notion de précontrainte partielle: la
décompression du béton n’y est interdite que sous l’effet des charges permanentes ou quasi-
permanentes.
Sous l’effet de charges plus agressives, on admet que des fissures puissent se former (comme
en béton armé) à condition que leur ouverture demeure suffisamment limitée pour :
qu’elles soient réversibles et se referment donc sous charges permanentes ou quasi-
permanentes
que les risques de corrosion et de fatigue des armatures soient négligeables.
Dans tous les cas, la valeur minimale de la précontrainte résulte de la valeur plancher imposée
à la contrainte normale du béton (comptée algébriquement positive lorsqu’elle est de
compression) :
sous l’effet des cas de charge les plus agressifs lorsqu’on est en précontrainte totale.
sous l’effet des seules charges permanentes ou quasi-permanentes lorsque l’on est en
précontrainte partielle.
Dès leur conception, il importe que les nouveaux ouvrages prennent en considération aussi
bien les exigences de résistance à l'état ultime, que celle de l'état de service. Or, les limites
imposées par les normes de construction en matière d'état de service ne conduisent pas
forcément à des solutions appropriées. C'est ainsi que les limites de flèches (de la portée à
long terme ou sous charges de trafic) ne sont pas réellement limitatives pour les ponts en
5
béton et ne conduisent pas nécessairement à une solution adéquate. En fait, les ponts en béton
ont une grande inertie, ce qui fait qu'ils sont très rarement limités par ces conditions, sauf pour
des portées extrêmes.
En pratique, les essais de charge effectués dans ce cadre montrent que la majorité des ponts en
béton a une rigidité bien supérieure (de trois fois ou plus) à la rigidité à court terme requise
par les normes de construction. De même, le critère de déformation à long terme n'est que
rarement déterminant, à part pour de grands ouvrages. En conséquence, un dimensionnement
qui chercherait à remplir au plus près ces conditions (dimensionnement à la flèche) ne
conduirait qu'à une quantité minime de précontrainte, insuffisante pour empêcher une
fissuration trop importante.
En fait, comme cela a notamment été reconnu par l'Eurocode 2, partie 2, il importe de
considérer lors des vérifications non seulement la résistance à l'état ultime et les déformations,
mais encore les contraintes dans le béton.
L’adoption de cette approche, qui reconnaît l'importance d'éviter une fissuration étendue dans
le béton, est à encourager. Car elle tient compte des effets bénéfiques de la précontrainte qui
proviennent d'une part de l'effort normal dû à la précontrainte et d'autre part du soulagement
induit par les forces de déviation du câble. Cependant, lors de la conception d'un ouvrage,
cette manière de procéder peut s’avérer trop lourde du fait qu’on se trouve souvent confronté
à une multitude de valeurs de contraintes, difficiles à calculer si l'on veut tenir compte
correctement de l'effet du fluage, calculées en un grand nombre de points de la structure, et
sur la base desquelles on doit déterminer si la solution choisie est satisfaisante. Cela n'est
évidemment pas souhaitable; au contraire, il serait judicieux que, du moins pour la phase de
conception, le nombre de paramètres à considérer soit le plus réduit possible, afin de
permettre une plus grande créativité et d'avoir une meilleure maîtrise de l'effet des diverses
variantes envisagées.
Ainsi, pour tout ingénieur chargé de construire de nos jours un pont en béton avec une portée
supérieure à 25 m, s'il veut utiliser un élancement normal, il lui sera nécessaire d'utiliser de la
précontrainte. La question qui se pose alors est de combien de précontrainte aura-t-on besoin?
Et l’on sait que dans un souci d’économie, l'ingénieur est souvent tenté, à juste titre, de ne
mettre qu'un minimum de précontrainte, de façon à réduire le coût de l'ouvrage et à simplifier
le travail de mise en œuvre de la précontrainte et du béton. Or cette approche n'est
généralement pas celle qui devrait être privilégiée. De meilleurs critères pour le choix de la
précontrainte doivent être introduits, conduisant à un comportement irréprochable à l'état de
service.
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CHAPITRE I
EFFETS HYPERSTATIQUES DE LA PRECONTRAINTE
7
Dans ces conditions, les forces Φi sont :
- les forces concentrées aux ancrages : PA et PB, orientées selon la tangente au tracé.
- les forces réparties le long du câble :
Forces radiales, de densité P/r, P désignant l’effort normal à l’abscisse considérée
et r le rayon de courbure. Ces forces sont orientées vers l’extérieur de la courbure.
Forces tangentielles, de densité dP/ds, dues au frottement, ou à l’adhérence entre
acier et béton.
Comme le câble est en équilibre, le système des forces Φi est identiquement nul.
En vertu du principe d’action et de réaction, les forces Fi exercées par le câble sur le béton
sont directement opposées aux forces Φi : Fi = - Φi. Il en résulte que le système des forces Fi
est lui aussi identiquement nul.
8
Les moment M(x) ainsi définis sont appelés moments isostatiques de précontrainte:
(1.2)
Mtot(P,x)= Miso(P,x)+ Mhyp(P,x)
On doit donc passer par le calcul des réactions hyperstatiques de précontrainte. Pour ce faire,
deux méthodes peuvent être utilisées:
- la méthode directe, qui est d’application générale ;
- la méthode interne, utilisable pour les systèmes formés de réseaux ou d'assemblages
de poutres.
Méthode directe
Cette méthode consiste à remplacer les câbles par les forces Fi , qu'ils exercent sur le béton de
la structure. On est ainsi ramené à l'étude d'un cas de charge particulier qui est le cas des
charges de précontrainte, cas qu'on peut traiter par les moyens habituels de calcul des
structures. Le calcul donne directement les effets globaux de la précontrainte: les
sollicitations, les contraintes, les réactions d'appuis...
Les sollicitations hyperstatiques peuvent être déduites après par la relation:
Méthode interne
Cette méthode consiste à choisir une structure isostatique associée à la structure hyperstatique
considérée. Les sollicitations isostatiques de précontrainte développées sont:
9
Np = P cosα effort normal de précontrainte
Les déformations et les déplacements de la structure isostatique associée sont calculés, dans la
suite, en fonction des sollicitations isostatiques de précontrainte parfaitement connues à
l'avance et des réactions hyperstatiques de précontrainte qui résultent des liaisons
surabondantes libérées, soit:
(1.5)
Par définition, le torseur des sollicitations dans la section Σ est le torseur résultant des forces
exercées sur la partie de gauche de la poutre : S = Sys (Fig).
Le tronçon AM de câble est en équilibre sous les forces Φig , égales à − Fig , et sous l’effort
P(M) , traction orientée selon la tangente au tracé en M.
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On a donc :
Sys(−Fig) + P(M) = 0 (1.6)
On en déduit : S = P(M)
Les sollicitations dans la section Σ se réduisent donc à la force de tension du câble au point
M:
Si la structure est hyperstatique, en notant Rig les réactions appliquées sur la partie gauche de
la poutre :
S = Sys(Fig) + Sys(Rig)
c’est à dire (car l’égalité Sys(Fig) = P(M) reste valable) :
S = P(M) + Sh , (1.7)
11
On prend :
- la rigidité flexionnelle EI = Cte ;
- la flèche à mi-travée d’une poutre isostatique due à une précontrainte de moment
P0 e0 P0
G1 G2 G3
L L
Mp = P0 e0
et en G3.
La flèche de la poutre isostatique associée sous l’effet des sollicitations isostatiques de
précontrainte et de la réaction est égale à :
(1.11)
La flèche est située à mi-travée de la poutre isostatique associée et elle est nulle pour la poutre
hyperstatique à deux travées. On a donc:
12
D'où:
et par suite:
(1.12)
;0≤x≤L
le long de la travée G2 G3 on a:
(1.14)
; L ≤ x ≤ 2L
L 2L
Mhyp
13
1.3 Etude des poutres continues sur appuis simples
Sollicitations hyperstatiques de précontrainte
Le diagramme du moment hyperstatique de précontrainte est une ligne polygonale dont les
sommets sont situés au droit des appuis intermédiaires.
(1.15)
Dans la travée i (Ai-1 ; Ai), on repère l’abscisse de la section courante à partir de l’appui Ai-1.
On désigne par Mi le moment hyperstatique sur l’appui Ai. On peut écrire :
14
(1.16)
Les effets hyperstatiques de la précontrainte sont entièrement déterminés dès que l’on connaît
les (n − 1) valeurs de Mi au droit des appuis intermédiaires.
15
Poutre continue – précontrainte rectiligne
Ligne de précontrainte
Sous l’effet de la seule précontrainte, les sollicitations dans une section d’abscisse x valent :
(1.17)
(1.18)
e00(x) = MP(x)/NP(x) = e0(x) + M(x)/P(x)
On appelle ligne de précontrainte (LP) le lieu du centre de pression, e00(x), sous l’effet de la
seule précontrainte, lorsque la section décrit la poutre.
Dans une structure isostatique, la ligne de précontrainte est confondue avec le tracé du câble,
e0(x). Ce n’est en général pas le cas dans une poutre continue hyperstatique. Le moment total
de précontrainte s’écrit :
MP(x) = P(x)e00(x) (1.18)
16
Dans une poutre continue, la ligne de précontrainte joue le même rôle que le tracé du câble
dans une poutre isostatique. Elle ne l’est plus en hyperstatique à cause de la présence du
moment hyperstatique qui n’est pas nul en général.
Convenance des contraintes normales :
On considère l’effet simultané, au niveau d’une section d’abscisse x, de la précontrainte et
d’un chargement extérieur générant un moment fléchissant Me(x). Les sollicitations totales au
niveau de l’abscisse x sont :
N(x) = P(x)
(1.19)
M(x) = P(x) e0(x)+Mhyp(x)+Me(x)
= P(x) e00(x)+ Me(x)
L’ordonnée du centre de pression devient :
(1.20)
(1.21)
où C(x) et -C’(x)représentent les ordonnées des points le plus haut et le plus bas du noyau limite de
traction au niveau de l’abscisse x.
Comme Me(x) varie entre Mmin(x) et MMax(x) et en tenant compte de l’équation (1.20) et de la double
inégalité (1.21), le respect des contraintes limites de traction imposant que la ligne de
précontrainte doit se trouver à l’intérieur du fuseau de passage est traduit par la condition
suivante:
D’où :
(1.22)
Cette inégalité représente la nécessité que la ligne de précontrainte soit à l’intérieur du fuseau
(de traction) défini par l’intervalle :
17
(1.23)
(1.24)
(1.25)
En isostatique, les deux conditions portaient sur la même entité à savoir e0(x) (le tracé du
câble est confondu avec la ligne de précontrainte). En hyperstatique, les deux conditions se
dissocient totalement : le câble n’a nul besoin d’être à l’intérieur du fuseau de passage et à
l’inverse, la ligne de précontrainte peut parfaitement sortir du béton. Il s’agit d’une spécificité
de la précontrainte hyperstatique.
Valeur minimale de la précontrainte
Pour que la double inégalité (1.24) soit respectée, il faut que e2(x) ≤ e1(x) et on peut en
déduire la même expression sur P(x) qu’en précontrainte isostatique, c’est-à-dire :
(1.26)
Par ailleurs, en remplaçant e00(x) par son expression dans la double inégalité (3.11), on
obtient :
(1.27)
(1.28)
(1.29)
D’où :
(1.30)
18
Et par suite :
(1.31)
(1.32)
L’expression de P minimale présente l’inconvénient de contenir le moment hyperstatique
Mhyp(x) à priori inconnu.
Ces expressions sont semblables à celles établies pour les poutres isostatiques mais le moment
hyperstatique de précontrainte intervient. Le moment hyperstatique dépend du tracé du câble
sur l’ensemble de la poutre et on ne peut donc pas utiliser ces expressions pour déterminer
directement la précontrainte minimale section par section. Il faut faire des hypothèses sur les
tracés de câbles pour aller plus loin. Des méthodes générales de dimensionnement existent
pour certains types de structures (poutres continues à câbles filants, poutres construites à
l’avancement) ou pour certaines méthodes de construction (tabliers de ponts construits par
encorbellements successifs, tabliers de ponts poussés). Ces méthodes permettent de
déterminer la force minimale de précontrainte nécessaire mais demandent souvent plusieurs
itérations pour mettre au point la répartition et le tracé final des câbles de précontrainte.
19
Les moments de continuité à appliquer au droit des appuis intermédiaires pour rétablir la
compatibilité des rotations sont les moments hyperstatiques de précontrainte Mi.
On peut donc appliquer la relation des trois moments au droit de chaque appui intermédiaire :
(1.34)
(1.35)
(1.36)
(1.37)
Le système de (n − 1) équations peut être résolu par la méthode des foyers, résumée ci-après.
Si seule la travée i est chargée, la résolution du système donne :
(1.38)
(1.39)
20
Dans le cas d’une poutre de section constante et dont les portées sont toutes égales à l :
(1.40)
Pour un chargement appliqué sur plusieurs travées, ce qui est en général le cas pour la
précontrainte, il suffit de décomposer le chargement travée par travée et des superposer les
résultats. Bien entendu, en fonction des conditions de régularité et de symétrie de la poutre, le
système d’équations peut parfois se simplifier.
Remarque :
Dans la poutre continue soumise au moment total de précontrainte, MP = Pe00, on peut écrire,
dans chaque travée :
(1.42)
Comme la poutre est continue, on a Ω"t = Ω′t+1 au droit de chaque appui intermédiaire, ce qui
s’écrit encore :
(1.43)
que cette équation est équivalente à la relation des trois moments présentée plus haut.
Calcul des rotations isostatiques
La détermination du moment total de précontrainte par l’utilisation de la relation des trois
moments suppose le calcul des coefficients de souplesse des travées et des rotations
isostatiques dues à la précontrainte, qui s’expriment comme intégrales le long d’une travée. Si
l’on dispose d’une expression analytique des différentes fonctions intervenant dans le calcul
(I, P, e0), il est possible de calculer analytiquement l’intégrale. Mais, très souvent, on n’a pas
d’expression analytique, ou alors ces expressions conduisent à des calculs complexes et
interminables présentant d’importants risques d’erreurs. Il vaut mieux alors calculer les
21
intégrales numériquement. Cela peut se faire dans tous les cas au moyen de techniques
générales d’intégration numérique, qui donnent une très bonne précision pour peu que l’on
adopte un pas de discrétisation suffisamment petit.
Un cas très courant est celui où la poutre est d’inertie constante. Les coefficients de souplesse
s’expriment très simplement. Les intégrales à calculer pour obtenir les rotations isostatiques
sont de la forme
(1.45)
où M est le moment isostatique et où vaut x/l ou (1− x/l). Très souvent, notamment lorsque
l’on suppose P constant, la courbe représentative du moment isostatique de précontrainte est
très simple : succession de segments de droite et d’arcs de parabole et peut donc se
décomposer en formes élémentaires: rectangles, triangles, arc de paraboles, etc. On peut alors
généralement calculer l’intégrale en utilisant la propriété suivante :
Si la fonction g(x) est affine (c’est à dire de la forme g(x) = ax + b), alors l’intégrale
(1.46)
où xG désigne l’abscisse du centre de gravité de l’aire délimitée par l’axe des abscisses et la
courbe f(x) entre les abscisses x1 et x2. Autrement dit, l’intégrale est égale à l’aire délimitée
par f multipliée par la valeur de g à l’abscisse du centre de gravité de l’aire précédente. Par
exemple, si f est parabolique et g(x) = x/l, leurs courbes représentatives ont les allures
suivantes :
- l’aire délimitée par f vaut 2/3f0 (deux tiers de l’aire du rectangle circonscrit) ; par raison
de symétrie, l’abscisse du centre de gravité vaut l/2 et donc g(xG) = 1/2 et donc :
(1.47)
- autre exemple
22
Ici, la position du centre de gravité de l’aire délimitée par f demande un peu de calcul.
Mais celui de l’aire délimitée par g est bien connu (2l/3). Comme f est affine, l’intégrale de fg
peut s’exprimer comme le produit de l’aire délimitée par g (c’est à dire l/2) par la valeur de f à
l’abscisse 2l/3 : (f1 + 2f2)/3 (1.48)
Pour des formes courantes de fonctions f et g (dont celles données ici en exemple), on trouve
des tables donnant l’intégrale du produit, appelées tables des intégrales de Mohr.
Une autre méthode d’intégration numérique peut être utilisée lorsque l’intervalle d’intégration
peut être découpé en tronçons sur chacun desquels la fonction à intégrer (c’est à dire le
produit h(x) = f(x)g(x)) peut s’exprimer comme un polynôme de degré inférieur ou égal à 3.
Sur un tel tronçon
(1.49)
C’est cette relation qui est utilisée lorsque l’on calcule numériquement une intégrale par la
méthode de Simpson.
On rencontre souvent ce cas lorsque le tracé de la précontrainte est une succession d’arcs de
paraboles et de segments de droite. L’exemple suivant en est une illustration :
Application :
Exemple d’une poutre continue en béton à deux travées égales de portées l = 20 m et de
section constante.
Précontrainte par câbles filants dont le tracé moyen est constitué de trois tronçons de
paraboles :
(1.50)
23
CHAPITRE II
CHARGES EQUIVALENTES AUX CABLES DE
PRECONTRAINTE
CONCEPT DE BALANCEMENT
Introduction
La méthode des charges équivalentes consiste à représenter l’effet de la précontrainte sur le
béton par un ensemble de forces constitué par :
- des forces d’ancrage agissant aux extrémités du câble,
- des forces de déviation produites par les changements de direction de ce câble.
Cette méthode ne présente d’intérêt pratique que si l’inclinaison du câble sur l’axe de la
poutre est faible et la courbure de celui-ci est constante. En effet, dans de telles hypothèses,
des simplifications importantes peuvent être apportées aux forces définies plus haut.
Les forces dues aux déviations du câble agissent dans le sens contraire aux charges appliquées
(vers le haut), il y a donc compensation partielle ou totale de ces charges : il s’agit du
balancement des charges dont l’intérêt est de permettre un choix rapide et rationnel de
l’effort de précontrainte nécessaire.
Notons que dans le cas des ouvrages d’art, la géométrie et le câblage sont souvent complexes.
Il devient alors impossible de caractériser l’ensemble du système de précontrainte par un seul
degré de balancement, on utilise alors le concept de compensation des déformations.
2.1- Forces simplifiées agissant sur un câble
On se place dans l’hypothèse d’un câble ayant une inclinaison faible.
Si l’on désigne par q(x) la force produite par la déviation α du câble de précontrainte, la
composante horizontale qh(x) de q(x) peut être négligée.
e (x)
q (x) α
qh (x)
(2.1)
Ph (x)
P (x)
x
24
L'inclinaison du câble est donnée par :
(2.2)
(2.3)
(2.4)
où P(x) est la force de précontrainte au point d'abscisse x et r(x) la courbure du câble au même
point.
Pour les calculs manuels, il n'en est pas de même.
- Dans les équations précédentes, on utilise la force de précontrainte P(x), mais cette force est
variable dans le temps et dans l'espace. Il est donc nécessaire de définir la valeur de cette
force à prendre en considération dans les calculs.
P = P(x,t)
Par contre, en précontrainte par pré-tension, la force de précontrainte varie principalement
dans le temps suite aux pertes différées. Soit:
P = P(t)
La force de précontrainte dans l'espace est souvent prise égale à une valeur moyenne Pme:
25
(2.5)
(2.5)
Remarque:
Dans le concept de compensation des déformations et puisque le fluage n'a pas d'influence sur
ce type de compensation, la force de précontrainte à prendre en compte est prise égale à:
(2.6)
(2.7)
(2.9)
(2.10)
26
ce qui permet de calculer la force de précontrainte nécessaire à ce balancement comme suit:
(2.11)
Remarque:
Le balancement total des charges appliquées β = 1, n'implique pas nécessairement
l'absence de tout effort intérieur en raison des forces d'ancrages.
Le concept de balancement des charges a un intérêt particulier lorsque l'effort de
précontrainte est constant le long de l'élément.
u
P tanα1
P P tanα2
P
Les forces de déviation u agissent dans le sens opposé à celui de la charge q. On dit qu’elles
« balancent » celles-ci.
(2.12)
Dans ce qui suit le signe moins sera omis, étant entendu que les charges de déviation
s’opposent aux charges de gravité.
Le balancement est partiel ou total, selon la valeur du facteur β, appelé degré de balancement :
27
La force de précontrainte P requise peut être exprimée en fonction du degré de balancement β
en introduisant l’équation :
(2.13)
(a) une poutre simple avec un tracé de câble parabolique sans excentricité sur appuis (e1 =
e2 = 0) ; dans ce cas, pour un balancement total (β=1) , les efforts intérieurs M et T
disparaissent totalement, et il ne subsiste que l’effort normal de compression dû à la
force de précontrainte.
(b) les efforts intérieurs dans la poutre simple, dont le tracé du câble présente une
excentricité par rapport au centre de gravité de la section sur l’appui gauche ; dans ce
cas, malgré un balancement total, des efforts intérieurs M et T sont présents, à cause
de l’effet des forces d’ancrage.
Il importe de se souvenir qu’un balancement total de la charge q n’implique pas
nécessairement l’absence de tout effort intérieur M et T : il reste les sollicitations dues aux
forces d’ancrage. Dans les cas pratiques, on choisira pour une poutre simple e1 = e2 = 0 pour
éliminer les sollicitations M et T.
q q
e1≠0
e1=0 e2=0 e2=0
f f
l l
M=0 P e1
+ M
T=0 -P e1/l - T
-P - N -P - N
(2.14)
28
L’intérêt de l’utilisation du concept de balancement est de permettre un choix rapide et
rationnel de la précontrainte. Sur la base de valeurs d’expérience, il est aisé de choisir une
valeur adéquate de β et d’en déduire la quantité de précontrainte requise.
en prenant β=1, et en tenant compte de la géométrie particulière de la poutre avec f = 1,5 e1.
Soit :
(2.15)
Les réactions dues aux charges équivalentes u compensent exactement les réactions dues aux
charges q, ce qui fait qu'il ne reste que les réactions dues aux forces d'ancrage.
En pratique, le calcul des réactions d'appui se résume dans un tel cas à la détermination de la
géométrie du câble.
29
L'effet primaire de la précontrainte est donc en chaque point:
un moment de flexion P. e1
un effort tranchant P. sin α
éventuellement un moment de torsion
l l
- -
+
Moments primaires dus à la précontrainte
P. e1 (2.16)
(2.19)
0,5 P. e1
Moments secondaires (hyperstatiques) dues à la précontrainte
Nota:
Pour garantir un comportement satisfaisant à long terme, il importe que la flèche due aux
charges permanentes soit limitée ou nulle. L'application d'une précontrainte balançant une
partie des charges permanentes, ce qui réduit grandement les efforts intérieurs M, N, T et
donne une réserve vis-à-vis de la fissuration sous les charges non permanentes, est très
favorable.
Les critères pour le choix du coefficient de balancement dépendent des états-limites de service
(fissuration et déformation) et des états-limites ultimes (rupture).
30
CHAPITRE III
APPLICATION DE LA METHODE DES CHARGES
EQUIVALENTES - BALANCEMENT DES DEFORMATIONS
Les figures (b) à (d) montrent les charges équivalentes engendrées par chaque câble, et leur
distinction entre forces agissant sur la poutre et forces introduites directement dans les appuis.
Les forces de précontrainte requises pour balancer .q sont déterminées au moyen de
l'équation:
et (2.20)
Dans le cas où P1 = P2 , il faut adapter le rapport de telle façon que les courbures des
deux câbles soient égales selon l'équation:
(2.21)
31
3.2 - Câble chapeau
La figure ci-dessous montre une poutre continue sur deux travées dans laquelle a été placée un
câble de précontrainte en forme de chapeau sur l'appui intermédiaire. Cette disposition , qui
est généralement utilisée en combinaison avec d'autres câbles de précontrainte paraboliques
dans les travées, ou qui résulte du recouvrement des câbles sur appui, est présentée isolément
ici pour faciliter la compréhension de son fonctionnement.
(2.22)
32
Poutre arquée - effet de la précontrainte.
L'effet d'arc peut être créé en fixant les appuis, en introduisant un sous-tirant ou, par
extension, e, introduisant une précontrainte sous forme d'un câble parabolique dans la poutre
arquée, comme le montre la figure (a) ci-dessous. La figure (b) montre les charges
équivalentes u agissant sur la poutre.
La question se pose donc de savoir quelles sot les conséquences du passage d'un câble idéalisé
sous forme d'une parabole par travée à un câble réel avec des tronçons de raccordement.
Ainsi, l'effet de la précontrainte se compose d'un effet primaire, dû à l'excentricité du câble
par rapport à l'axe statique de la section et d'un effet secondaire dû à l'entrave aux
déplacements dans les système hyperstatiques. Dans un système isostatique, l'effet de la
précontrainte se résume donc au seul produit de la force dans le câble par son excentricité par
rapport à l'axe statique.
L'effet des deux tracés est donc identique sur appui et au milieu de la travée, puisque les
excentricités y sont les mêmes pour les deux tracés. Le diagramme des moments correspond
au tracé du câble, ce qui fait que les deux diagrammes diffèrent quelque peu. La différence
entre le moment sur appui et le moment en travée vaut P.f .
33
Effet de la précontrainte dans une poutre simple
Si la structure est hyperstatique, comme par exemple la poutre bi-encastrée de la figure ci-
dessous (les encastrements empêchent les rotations, mais pas le raccourcissement de la
poutre), les déplacements empêchés causent des moments secondaires. L'effet du câble de la
figure (a) ci-dessous est donc différent de celui de la figure (b). La somme en valeur absolue
des moments sur appui et à mi-travée reste P.f .
L'effet des moments secondaires est faible dans la plupart des cas. Il diminue toujours
l'amplitude du moment sur appui et augmente celle du moment en travée. Dans une poutre bi-
encastrée de hauteur constante avec un tracé similaire à celui de la figure (b) ci-dessus, le
moment hyperstatique est constant le long de la poutre selon l'équation:
(2.23)
Dans la plupart des cas, la quantité est faible, ce qui fait que pour les géométries
courantes, l'introduction d'un rayon de courbure ne produit que des différences marginales par
rapport aux moments obtenus en considérant les câbles comme constitués d'une seule
parabole. La figure ci-dessous montre, pour un rapport , le diagramme des moments
totaux dus à la précontrainte dans une poutre bi-encastrée pour divers rayons de courbure sur
appui. Plus la structure est élancée (si augmente), moins l'influence du raccordement sur
appui est sensible.
34
Moments introduits par la précontrainte dans une poutre bi-encastrée pour divers tracés de câbles
(2.25)
(2.26)
35
Cas d'une structure hyperstatique
Pour ce type de structure, les déplacements empêchés provoquent des moments hyperstatiques
de précontrainte.
Le degré de balancement dépend de plusieurs paramètres et plus particulièrement du type de
structure et du bon comportement aux états limites de service.
On peut utiliser les valeurs consignées dans le tableau suivant:
Dans le cas d'une poutre isostatique sur deux appuis simples de portée L, précontrainte par un
câble parabolique d'excentricités nulles sur appuis et de flèche f, la compensation des charges
permanentes et quasi-permanentes g et de la moitié des surcharges q nécessite une
précontrainte P égale à:
(2.28)
36
Poutre hyperstatique à deux travées
Soit L la portée de chaque travée. On considère que l'excentricité du câble est nulle au droit
des appuis de rive et vaut e1 sur l'appui central avec f = 1,5 e1, où f est la flèche du câble. La
précontrainte nécessaire au balancement de g et de la moitié de q est égale à:
(2.29)
Soit un pont par encorbellement avec la précontrainte de continuité comme représenté ci-
dessous:
Les raccordements des câbles de précontrainte ont généralement des tracés paraboliques ou
circulaires.
Dans le cas d'une travée de rive d'un câble symétrique, les équations du câble de première
parabole sont:
37
(2.30)
où
f R
x
x2
Alors que pour une travée intermédiaire de la même poutre on a dans le cas d'une parabole y2
(2.31)
(2.32)
On représente dans les figures ci-après les charges équivalentes à un câble parabolique sans
raccordement et avec raccordement. Ces charges sont uniformément réparties par partie
parabolique du câble.
38
On remarque que :
q2 > q1 et q3 >> q2
P
P
Psinα q1
Psinα
Pcosα Pcosα
P
P
q3 q3
q2
39
CHAPITRE IV
EFFETS DIFFERES D'UN ELEMENT DE STRUCTURE
Introduction
Dans les cas usuels, on se contente de la théorie du fluage linéaire lors du dimensionnement
des éléments structurels en béton.
Cette hypothèse donne des résultats qui se rapprochent de ceux obtenus expérimentalement
lorsque les charges sollicitant l'élément ne dépassent pas 50% de la résistance à la
compression du béton fcj.
Par ailleurs, il a été constaté que dans le cas d'une structure hyperstatique, le fluage du béton
engendre une réduction importante des efforts intérieurs dus à une déformation imposée telle
que le retrait ou le tassement instantané d'appui.
Pour ce qui est de la redistribution des efforts intérieurs dus aux charges extérieures suite au
fluage, elle peut s'expliquer par le fait que les caractéristiques du fluage ne peuvent pas être
uniformes dans une structure en béton.
(2.35)
40
La déformation du béton représente l'équation intégrale du fluage qui ne peut être
résolue que par voie numérique ou en utilisant des méthodes algébriques approchées mais
suffisantes dans les cas usuels.
(2.36)
où Δσ représente une variation continue.
La déformation du béton peut s'écrire alors sous la forme:
(2.37)
(2.38)
(2.39)
En pratique, le coefficient est pris égal à 0,8. Mais les essais de laboratoire ont pu montré
qu'il varie entre 0,5 et 0,8.
On obtient alors une équation pseudo-linéaire reliant les contraintes aux déformations:
(2.40)
où:
41
(2.41)
(2.42)
4.3 - Applications
˅ t > t0 (2.43)
(2.44)
Il en résulte que:
(2.45)
et:
(2.46)
Soit:
(2.47)
et:
(2.48)
42
Si on applique cette relation à un tassement instantané d'appui intermédiaire d'une structure
hyperstatique et si l'on utilise les valeurs courantes de et , soit respectivement 2 et 0,8,
on obtient:
(2.49)
Ayant appliqué une contrainte initiale σ0 , la contrainte résiduelle à long terme vaut:
(2.50)
Considérons un élément de structure en béton pour lequel le retrait soit totalement empêché et
ne supportant aucune charge.
L'élément ne peut pas se raccourcir, la déformation totale de cet élément au temps t vaut:
(2.51)
mais est également nul puisque l'élément ne supporte aucune charge, ce qui donne:
(2.52)
soit:
(2.53)
(2.54)
MPa (2.55)
On constate que dépasse largement les valeurs courantes de ft28 , l'élément étudié sera
largement fissuré.
43
Si l'élément est également soumis au fluage, c'est à dire qu'un taux de contrainte est appliqué,
on aura:
(2.56)
et:
(2.57)
(2.58)
Si on prend , , , et , vaut:
(2.59)
Même avec (faible taux de charge), le fluage réduit l'effet du retrait, mais apparue
dépasse ft28 et l'élément sera fissuré.
(2.60)
(2.61)
et comme , on a:
= -22,62 MPa
44
Références bibliographiques
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12. HASSAN M., Critères découlant d'essais de charge pour l'évaluation du comportement des
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