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Construction
BETON PRECONTRAINT
Mr. A.BELHACENE
Université de Mostaganem
Faculté des Sciences et de la Technologie
Département de Génie civil
CHAPITRE PREMIERS GENERALITES PRINCIPES DE BASE
Les charges qui sont supportées par un élément de structure par moment fléchissant sont
effectivement transmises à l'élément sous forme de forces de compression et de forces de
traction comme illustré sur la figure (1.a)
Comme le béton présente une faible résistance à la traction généralement de l'ordre du
douzième de sa résistance à la compression, une poutre en béton non armé ne pourrait
supporter que des charges beaucoup trop faibles pour qu'on puisse l'utiliser, de plus, son
comportement serait fragile, la rupture du béton en traction intervenant sans palier de
ductilité. Le béton année est venu remédier à ce défaut grâce au recours à des barres d'aciers
disposées dans toutes les zones tendues suivant la direction des contraintes de traction du
béton.
Donc due à la faible résistance du béton à la traction, des armatures sont incorporées
dans tous les éléments sujets à des forces de flexion pour contrôler les fissures de traction et
empêcher la rupture à l'état limite ultime.
Dans ces éléments, le moment appliqué est résisté par la compression de la section de la
portion de l'élément non fissuré et par la tension des armatures. Cette forme d'armature
n'empêche pas le développement des fissures de traction dans ces éléments, par conséquent,
c'est seulement en limitant la valeur de la déformation dans les barres d'aciers qu'on peut
empêcher les fissures de devenir excessivement importantes.
Cependant ces structures en béton armé présentent quelques inconvénients qui peuvent
en limiter leur emploi :
La présence de fissures peut entraîner un contact direct des armatures avec le milieu
ambiant d'où un risque de corrosion (exposition à l'eau ou à des agents chimiques
contaminants). La corrosion est généralement et seulement un problème pour les
structures se trouvant dans un environnement extérieur agressif (ponts, structures
marines ou off-shore) et n'est pas critique dans la majorité des bâtiments. Les fissures
dans le béton armé ordinaire peuvent avoir pour effet une perte substantielle de rigidité
de l'élément se produisant après l'apparition des fissures. Le moment d'inertie de la
section fissurée est de loin plus petit que celui de la section avant l'apparition des
fissures. En permettant aux fissures de se développer, ceci aura pour conséquence une
augmentation très importante des déformations de l'élément, en d'autres termes, le
béton qui enrobe les armatures est tendu en même temps qu'elles et ne peut subir leur
allongement sans se rompre; la contrainte habituelle d'une armature de béton armé est
d'environ 250 MPa, ce qui correspond à un allongement supérieur à un millième, alors
que le béton se rompt à !a traction pour un allongement beaucoup plus faible de 1'ordre
de 1,5 à 2 dix millième, il en résulte des fissures dont on peut limiter l'ouverture par des
dispositions convenables; mais sauf à n 'admettre des que des contraintes ridiculement
basses de l'acier, il n'est pas possible d'éviter la fissuration du béton armé.
Le béton armé convient assez mal aux ouvrages situés en atmosphère agressive de même
qu'aux parois de réservoirs pour lesquelles l’étanchéité est requise.
Par ailleurs, le béton armé est un matériau lourd, et malgré l'affinement des formes des
sections en T, une part importante de la section subsiste et qui n'a d'autre rôle que
d'enrober l'acier. Il en résulte que ce matériau est mal adapté aux grandes portées.
Il était logique de chercher à utiliser à plein la résistance du béton, en le comprimant à
l’avance par des forces internes permanentes, de telle façon que les variations de
CHAPITRE PREMIERS GENERALITES PRINCIPES DE BASE
contraintes engendrées par les sollicitations extérieures ne se traduisent que par une
décompression, s'annulent (éléments classe 1), ou sont limitées (éléments classe l et 2).
Le béton précontraint est une forme d'alternative du béton armé. Dans le béton
précontraint, des contraintes de pression sont introduites. Dans l'élément (dans les zones où
apparaissent les contraintes de traction) pour réduire ou annuler les contraintes de traction
résultant des charges appliquées. (Principe du béton précontraint).
Le béton précontraint peut facilement être défini comme un béton contraint avant. Ceci
veut dire qu'une contrainte de compression est introduite artificiellement dans l'élément
avant que celui-ci est mis en service. Cette contrainte doit être engendrée dans les zones
où des contraintes de traction se développeront sous les charges de service.
Considérons la poutre simplement appuyée représentée en figure (1.a) La distribution
linaire élastique des contraintes normales due à la charge appliquée au niveau d'une
section donnée est illustrée sur la figure.
Quand la contrainte de traction maximale σapp dépasse la contrainte de traction
admissible du béton, la fissure, se forme au niveau de la section et s'il n'y a pas d’armatures
longues. An niveau de cette zone, la fissure se propagerait jusqu'à causer la rupture de la
poutre.
L'introduction d'une câble longeant le centre de gravité de l'élément et tendu avec une
force P et ancré à ses extrémités figure (1.b), crée une distribution de contrainte comme illustré
en figure (1.b), qui, quand combinée avec la distribution en figure (1.a) donne la distribution de
contrainte illustré en figure (1.c).
On remarque que la contrainte de traction maximale dans le béton est alors réduite de
P A et la contrainte de compression maximale a augmenté de la même quantité c'est à
dire P A .
En appliquant une précontrainte suffisante P, les contraintes de traction peuvent être
réduites en dessous de la contrainte de traction du bétor: ou peuvent être annulées suivant le
type d'ouvrage étudié.
De cette façon, on peut contrôler ou empêcher le développement des fissures dans tous
les éléments de béton précontraint.
Par conséquent, les éléments précontraintes sont rigides et durables (moins susceptibles
à la corrosion) comparés à leur équivalents en béton armé.
Pour l'élément de la figure précédente, la contrainte de compression maximale σzpp .c +
P A doit rester inférieure à la contrainte de compression admissible dans toutes les sections.
CHAPITRE PREMIERS GENERALITES PRINCIPES DE BASE
Béton précontraint
Le béton résiste mal aux efforts de traction, la résistance du béton à la traction est de
l’ordre du 1/10 à 1/12 de sa résistance à la compression.
Le procédé de la précontrainte consiste à appliquer d’une manière artificielle une force
de compression permanente dans la zone ou apparaissent les contraintes de traction dues aux
sollicitations extérieures de telle manière que la contrainte résultante soit une compression et
on parle de décompression de l’élément, soit nulle ou soit une contrainte de traction limitée et
cela en fonction de la classe de l’ouvrage étudié.
Définition :
Le béton précontraint peut être définit comme un béton contraint avant son exploitation,
cela veut dire qu’avant même la mise en service de notre élément en Béton, on lui applique des
contraintes de compression artificielles dans les zones tendues.
Ces contraintes de compression sont générées par l’intermédiaire de câbles (armatures
de précontraintes de haute résistance) mise en tension avant coulage du béton (cas de la
prétension) ou après coulage et durcissement du béton (cas de la postension).Les procédés de la
mise en tension et de la mise en précontrainte feront l’objet d’une étude détaillée dans le
chapitre 3 de ce cours.
Supposons une section S soumise aux contraintes sous l’effet de son poids propre et des charges
d’exploitations suivantes.
Figure 03 :
En aucun cas cette contrainte de traction ne peut être reprise par une section en béton
traditionnelle.
Solution : la précontrainte
Pour pallier au problème du béton tendu on comprimera le béton en choisissant une force
et une excentricité de telle manière que la compression qui en résulte soit légèrement
supérieure à 27 Mpa soit par exemple 28 𝑀𝑃𝑎 .
Pour notre exemple la valeur de la contrainte au niveau de la fibre supérieure est de
(6 𝑀𝑃𝑎 en traction)
L’apparition des contraintes de traction dues au poids propre et aux surcharges
provoquera non pas la mise en traction de cette fibre mais tout simplement sa
décompression σcp = 28Mpa ; σt =27Mpa ce qui donne une contrainte de compression
résultante de 1Mpa (une décompression de la fibre).
Si nous comprimons la poutre avec disons 28 Mpa, dans ces conditions on aura bien
évidemment aucune traction au niveau de la fibre inférieure càd la résultante des
contraintes de traction due aux sollicitations (poids propre+surcharge) et de la contrainte
de compression due à la précontrainte s’annule.
Si nous comprimons la poutre avec par exemple 26 Mpa, dans ces conditions, il en résulte
une contrainte de traction de 1 Mpa qui est tolérable dans certaines situations.
Remarque :
On voit alors, ce qui est souvent le cas que le béton travaille en charge sous une
contrainte moins élevée qu’à vide. Dans le calcul d’un ouvrage en service il convient d’étudier
non seulement le cas de l’ouvrage sous les charges maximales mais aussi le cas à vide.
Etat des contraintes en phase de construction
CONTRAINTE POIDS PROPRE PRECONTRAINTE CONTRAINTE
(MPA) PARTIEL G * INITIALE ** INITIALE
FIBRE SUPERIEURE + 08.00 - 7.50 + 00.50
FIBRE INFERIEUR - 15.00 + 33.00 + 18.00
►Nécessité de disposer d’un personnel qualifié pour la vérification de la pose des gaines
et câbles et pour la mise en tension des câbles.
►Calculs, en général, plus complexes que pour les ouvrages en béton armé.
►Risque de rupture à vide par excès de compression. Il faut être très vigilant lors de la
phase réalisation (peu chargée) et il faut justifier toutes les étapes.
CHAPITRE PREMIERS GENERALITES PRINCIPES DE BASE
►Les délais sont très importants (temps de maturité du béton) et traitements thermiques
sont parfois nécessaires.
6×𝑀0 𝑃
𝜎0 = + 𝜎0 = 2 × 𝜎0
𝑏× 2 𝑏×
CHAPITRE PREMIERS GENERALITES PRINCIPES DE BASE
6×𝑀0 𝑃
𝜎0 = et 𝜎0 = 𝑏× ce qui nous donne
𝑏 × 2
6×𝑀
●Une précontrainte 𝑃 = 𝜎0 × 𝑏 × =
Supposons que la poutre soit précontrainte grâce à une armature tendue prenant appuis
sur le béton préalablement durci (procédé de la post-tension)
Si nous fixons à 𝜎0 (diagramme c) la compression apportée par cette précontrainte.
Le diagramme résultant est celui représenté dans le (diagramme d)la somme de b + c.
𝑃
Les contrainte de traction ont disparu grâce à une précontrainte telle que 𝜎0 = 𝑏×
6×𝑀
C'est-à-dire : 𝑃 = 𝜎0 × 𝑏 × =
Remarque :
L’élimination des contraintes de tractions n’a pu être obtenue précédemment qu’au prix
d’une augmentation de la contrainte de compression qui passe de 𝜎0 à 2 × 𝜎0 .
En fait, la précontrainte utile dans la partie inférieur de la section, se révèle inutile et
même nuisible dans la partie supérieure.
il faut donc excentrer le point d’application de la force de précontrainte P de telle façon
à obtenir des contraintes de compression seulement là où elles sont utiles.
b. Excentricité𝒆 ≠ 𝟎
A L’examen du diagramme (b), on peut remarquer qu’un diagramme triangulaire
croissant de 0 au sommet de la section jusqu’à σo à sa base est suffisant pour annuler les
contraintes de traction et on aura les diagrammes b,c et d.
Pour réaliser le diagramme c, il faut placer l’armature de précontrainte à la limite du noyau
central de la section c.à.d au 1/3 inférieur de la hauteur ●𝑒=
6
1 3𝑀
P’= ×σO×b×h = soit la moitié de la valeur déterminée précédemment pour e=0
2
Nous voyons donc tout l’intérêt que présente le réglage de l’excentrement de la force de
précontrainte : en jouant convenablement sur le couple de valeurs (P,e) on pourra obtenir les
conditions optimales de répartition des contraintes.
supérieure soit négative, c'est-à-dire que le point de passage de la force de précontrainte pourra
être extérieur au noyau central de la section. Le diagramme optimal est le suivant :
𝝈𝒈 + 𝝈𝒒 + 𝝈 𝒑 ≤𝑅
Situation à vide
Fibre supérieure
6𝑀𝑔 6 𝑃×𝑒 𝑃
𝑏× 2
−
𝑏× 2
+
𝑏×
= 0 .................. Équation d’équilibre n°
Fibre inférieure
6𝑀𝑔 6 𝑃×𝑒 𝑃
−
𝑏× 2
+
𝑏× 2
+
𝑏×
= 𝜎𝑐 .............. Équation d’équilibre n°
CHAPITRE PREMIERS GENERALITES PRINCIPES DE BASE
Situation à charge
Fibre supérieure
6𝑀𝑔 6 𝑃×𝑒 𝑃 6𝑀𝑞
− + + = 𝜎𝑐 ..... Équation d’équilibre n°
𝑏× 2 𝑏× 2 𝑏× 𝑏× 2
Fibre inférieure
6𝑀𝑔 6 𝑃×𝑒 𝑃 6𝑀𝑞
−
𝑏× 2
+
𝑏× 2
+
𝑏×
−
𝑏× 2
= 𝜎𝑐 . Équation d’équilibre n°
Avec quelques manipulations on obtient :
6×𝑀𝑞 6×𝑀𝑞
(4)-(2) ► = 𝜎𝑐 ► =
𝑏× 2 𝑏×𝜎𝑐
𝑏×
(1)+(2) ►𝑃 = 𝜎𝑐
2
𝑀𝑔
►𝑒 = +
𝑃 6
𝑃 ∶ Étant la force de précontrainte a appliquée.
𝑒 ∶ L’excentricité
Conclusion :
Le poids propre peut être compensé par un simple déplacement du câble (armatures) au-
dessous de la limite inférieure du noyau de compression d’une valeur de 𝑀𝑔 𝑃
Dans ce cas :
𝑃 Sera appliquée à la section nette B
𝑁 Effort extérieure sera appliqué à la section homogène 𝐵 + 𝑛𝐴𝑝
Etape à vide
Béton Acier
𝑃
𝜎𝑏1 = 𝐵
Effort de compression 𝑃
𝜎𝑝1 = 𝐴 Effort de traction
𝑝
Etape à charge
CHAPITRE PREMIERS GENERALITES PRINCIPES DE BASE
Béton Acier
−𝑁 𝜎𝑝2 = 𝜀𝑎 𝐸𝑎 = 𝜀𝑏 × 𝐸𝑎
𝜎𝑏2 = 𝐵+𝑛𝐴𝑝
Effort de traction
𝜀𝑎 = 𝜀𝑏
𝜎𝑏 2 −𝑁 𝐸 𝐸
𝜎𝑝2 = 𝐸𝑏
× 𝐸𝑎 𝜎𝑝2 = 𝐵+𝑛𝐴 × 𝐸𝑎 Avec : 𝐸𝑎 Coefficient d’équivalence.
𝑝 𝑏 𝑏
𝑃 𝑁
𝐺𝑝 = − +𝐵
𝐴 + 𝐴𝑝𝑛
Remarque :
Les bétons qui, en l’absence d’effort extérieur est soumis à une contrainte de
compression 𝑃 𝐵 , poura supporté sans être tendu, une force de traction dont la limite
𝑛𝐴𝑝
est𝑁𝑙 = 𝑃 1 + 𝐵
.
Cette force est supérieure à la contrainte 𝑃
𝑁
L’acier subit une surtension ∆𝜎𝑝 = 𝐵+𝑛𝐴
𝑝
Considérons la poutre isostatique en béton précontraint par post-tension tel que sur la
figure.
Dans la zone médiane de la poutre il est souhaitable d’excentrer l’armature de
précontrainte et de la placer dans la partie inférieure de la section.
En revanche, au voisinage des appuis, le moment
fléchissant 𝑀𝑓(𝑥) diminue et il est souvent nécessaire
de relever les armatures, pour éviter la traction dans
la partie supérieure
Il en résulte un effort tranchant 𝑃. sin 𝛼
Il est de sens opposé à celui dû aux sollicitations
CHAPITRE PREMIERS GENERALITES PRINCIPES DE BASE
Soient :
o 𝑉𝑔 : Effort tranchant dû aux actions permanentes
o 𝑉𝑞 : Effort tranchant dû aux surcharges
A vide En charge
𝑉𝑏 𝑚𝑖𝑛 = −𝑃 sin 𝛼 + 𝑉𝑔 𝑉𝑏 𝑚𝑎𝑥 = −𝑃 sin 𝛼 + 𝑉𝑔 + 𝑉𝑞
+ 0 = 2 𝑉𝑔 − 𝑃 sin 𝛼 + 𝑉𝑞
1
𝑃 sin 𝛼 = 𝑉𝑔 + 2 𝑉𝑞
C'est-à-dire que : L’effet tranchant varie de …………… (Pour le cas du tracé idéal)
A vide A charge
−𝑉𝑞 +𝑉𝑞
𝑉𝑏 𝑚𝑖𝑛 = 𝑉𝑔 − 𝑃 sin 𝛼 = 𝑉𝑏 𝑚𝑖𝑛 = 𝑉𝑔 + 𝑉𝑞 − 𝑃 sin 𝛼 =
2 2
Conclusion :
Il serait possible de minimiser les efforts tranchant donc les cisaillements en jouent sur le
tracé des câbles
Dans ce cas il faudrait que 𝛼 prennent une valeur telle que :
𝑉𝑞 2𝑉𝑔 +𝑉𝑞
𝑃 sin 𝛼 = 𝑉𝑔 + C’est-à-dire 𝛼 = arc sin
2 2𝑃
1
► Vbmax= [VqMAX-VqMIN ]
2
1
► Vbmin= - [VqMAX-VqMIN ]
2
Si on suppose que Vqmax = 1500KN (En charge) , Vqmin= 300KN (A vide), Vg= 400KN à l’ELS
CHAPITRE PREMIERS GENERALITES PRINCIPES DE BASE
1
Avec un profil idéal : ► Vbmax = [1500-300] = 600KN seulement.
2
CHAPITRE 02 LES MATERIAUX UTILISES EN BETON PRECONTRAINT
TYPE d’aciers :
Les aciers de précontrainte sont classés par :
Catégorie : On distingue les fils, les barres et les torons.
Les fils
On distingue les fils d'aciers ronds et non lisses utilisés surtout en pré-tension.Leur diamètre
varie de 4 à 12.2 𝑚𝑚.
Les diamètres les plus courants en post-tension sont 5.7et8𝑚𝑚.
Les fils non lisses sont surtout utilisés en précontrainte par pré-tension où de bonnes
conditions d'adhérence sont particulièrement recherché. Il est en particulier interdit d'utiliser
des fils ronds et lisses pour la pré-tension.
DIAMETRE (MM) 4 5 6 7 8 10 12.2
SECTION (MM²) 12.6 19.6 28.3 38.5 50.3 78.5 117
Les torons
Les torons sont constitués d'un ensemble de 3 ou 7fils enroulés en hélice en usine
(toronnage).
Les torons à 3fils, de faible section (13.6𝑚𝑚2 ) ne sont utilisés qu'en précontrainte
par pré-tension.
Les autres torons à 7 fils sont utilisés en pré-tension (bonne q ualité d'adhérence) et
en post-tension.
Les torons les plus utilisés en post-tension sont de : 7fils.
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CHAPITRE 02 LES MATERIAUX UTILISES EN BETON PRECONTRAINT
Les barres :
Les barres sont définies comme étant de section supérieure aux fils ( sup à 12𝑚𝑚) et
livrable en éléments rectilignes, ce qui réduit leur usage à de faible longueur. Sauf à
utiliser avec des coupleurs.
Les barres les plus courantes ont un diamètre nominal de 26𝑚𝑚, plus rarement, on
trouve des barres de 18 et 32𝑚𝑚.
Leur longueur maximale disponible est de l'ordre de l 8m.
Leur limite élastique est nettement plus faible que celle des fils et des torons.
DIAMETRE (MM) 20 22 26 32 36
SECTION NOMINALE (MM²) 314 380 531 804 1 018
Caractéristique mécanique :
La limite élastique :
Un deuxième paramètre utilisé dans les calculs est la limite d'élasticité des aciers de
précontrainte.
Comme ces aciers n'ont pas de palier de ductilité, on définira la limite élastique comme
étant la contrainte. Qui, après retour à une contrainte nulle. Laisse un allongement résiduel de
0.1%.
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CHAPITRE 02 LES MATERIAUX UTILISES EN BETON PRECONTRAINT
Module de YOUNG :
Le module d'élasticité longitudinale Ep des aciers de précontrainte est pris égal à :
200 000 MPa pour les fils et les barres.
l 90 000 MPa pour les torons.
Ce module intervient fréquemment en béton précontraint non seulement dans les calculs
de déformations des éléments (poutres fléchies par exemple) mais également dans le calcul des
pertes de précontrainte, dans le calcul des allongements lors de la mise en tension servant de
contrôle à la bonne mise en tension. Dans le calcul des contraintes au moyen du diagramme
contrainte-déformation pour la vérification en état limite ultime.
15
CHAPITRE 02 LES MATERIAUX UTILISES EN BETON PRECONTRAINT
Pour les tirants d'ancrage dans le sol, on retiendra comme valeur de mise en tension :
𝜎𝑝0 = 0.75 𝑓𝑝𝑒𝑔 Pour les tirants provisoires.
𝜎𝑝0 = 0.60 𝑓𝑝𝑒𝑔 Pour les tirants définitifs.
16
CHAPITRE 02 LES MATERIAUX UTILISES EN BETON PRECONTRAINT
Avec :
17
CHAPITRE 02 LES MATERIAUX UTILISES EN BETON PRECONTRAINT
BETON
Introduction :
Le béton utilisé en béton précontraint est caractérisé par une résistance à la compression
élevée comparée à celle du béton ordinaire utilisé dans les constructions en béton armé.
Le béton à haute résistance est utilisé dans les constructions en béton précontraint pour
les raisons suivantes :
Ce type de béton est souvent soumis à des grandes sollicitations surtout an niveau des
extrémités (cas des éléments précontraints en post-tension) où la force de précontrainte
est transmise des câbles aux plaques d'ancrage qui sont en contact direct avec le béton.
La solution la plus économique consiste à augmenter la résistance à la compression du
béton.
L'amélioration de la qualité du béton conduit à l'obtention d'un module de déformation
longitudinale « Eb »plus élevé ce qui a pour conséquence une réduction dans la
déformation initiale élastique sous l'application de la force de précontrainte et une
réduction dans la déformation due au fluage et retrait donc une réduction des pertes de
précontrainte.
Le béton à haute résistance possède une résistance à la traction relativement élevée, par
conséquent, les fissures sont retardées.
Pour les éléments pré-tension où le transfert de la force de précontrainte des câbles au
béton se fait par adhérence. L’utilisation du béton à haute résistance permettra le
développement de contraintes d'adhérence élevée.
Une haute résistance à la compression permet de réduire les dimensions (dimensions
minimales) de l'ouvrage ce qui entraine une diminution du poids propre des pièces et par
conséquent de longues travées sont techniquement possibles.
Résistance à la compression :
La résistance du béton est un paramètre très important pour la réalisation des ouvrages
précontraints.
Pour l'établissement des projets, dans les courants, un béton est caractérisé par la valeur
de sa résistance à la compression à l'âge de 28 jours dite aussi résistance caractéristique
requise ou (spécifiée) et notée fc28 ou fck .
Cette résistance à la compression simple est mesurée dans la plupart des pays sur des
éprouvettes cylindriques âgées de 28 jours (L'Allemagne et la Grande Bretagne utilisent
des cubes).
La résistance caractéristique du béton se déduit des valeurs mesurées et de leur
dispersion suivant des lois statistiques.
La loi de variation de la résistance du béton, surtout dans son jeune âge (avant 28 jours)
est une donnée très importante car elle gouverne le délai de décoffrage des éléments et,
en béton précontraint, l'âge auquel la mise en tension des armatures devient possible.
Pour des températures de l'ordre de J 5 à 20 degrés centigrades, on peut toutefois, selon
les recommandations du Comité Européen du Béton et Fédération Internationale de la
Précontrainte (C.E.B-F.I.P), admettre une variation de la résistance d'un béton normal,
en fonction de son âge en jours, selon le tableau suivant :
Lorsque les sollicitations s'exercent sur un béton dont l'âge de j jours (encours
d'exécution) est inférieur à 28jours, on se réfère à la résistance 𝑓𝑐𝑗 obtenue au jour
18
CHAPITRE 02 LES MATERIAUX UTILISES EN BETON PRECONTRAINT
Remarque
Au-delà de 28 jours, on admet pour les calculs de résistance que 𝑓𝑐𝑗 = 𝑓28 = 𝑓𝑐𝑘
A défaut d'essais comparatifs, on admet que Les rapports des résistances obtenues sur
cylindre et sur cube est 𝑓𝑐𝑦𝑙𝑖𝑛𝑑𝑟𝑒 𝑓𝑐𝑢𝑏𝑒 = 0.83
L’Euro code 2 laisses le choix entre l'un ou l'autre type d'éprouvettes, mais on adopte
comme base de calcul la résistance sur cylindre.
L’Euro code 2 définit neuf classes de résistance chacune d'elles correspondant à w1e
valeur spécifiée de la résistance caractéristique à la compression à 28 jours d'âge [Mpa].
Classe C12 C16 C20 C25 C30 C35 C40 C45 C50
𝐹𝑐𝑦𝑙𝑖𝑛𝑑𝑟𝑒 𝐹𝑐𝑢𝑏𝑒 C15 C20 C25 C30 C37 C45 C50 C55 C60
𝐹𝑐𝑘 ou 𝑓𝑐28 12 16 20 25 30 35 40 45 50
𝐹𝑐 𝑡𝑚 1.6 1.9 2.2 2.5 2.8 3.1 3.4 3.7 4.0
Résistance à la traction :
Les bétons sont généralement caractérisés par leur résistance à la compression, mais
𝑓𝑡 joue aussi un rôle important dans leur comportement mécanique; c'est le cas en particulier
pour tout ce qui concerne l'adhérence.
Afin de simplifier l'établissement des projets, les codes de calcul convertissent les
formules faisant , en ne faisant intervenir explicitement que la résistance à la compression, et
ils donnent une formule de conversion.
Les règles BAEL et BPEL proposent la relation conventionnelle suivante :
𝑓𝑡𝑗 = 0.6 + 0.06 𝑓𝑐𝑗 Soit à 28 jours 𝑓𝑡28 = 0.6 + 0.06 𝑓𝑐28
L’Euro code 2 définit la résistance moyenne à la traction par :
2/3
𝑓𝑐𝑡𝑚 = 0.30 𝑓𝑐𝑘
Formule légèrement plus avantageuse que celle du BPEL qui pour 𝑓𝑐28 = 𝑓𝑐𝑘 = 30 𝑀𝑃𝑎
donnerait 0.6 + 1.8 = 2.4 MPa au lieu de 2.8 MPa donné par L’Euro code 2.
Le tableau précédant donne les valeurs de fctm pour les 9 classes de résistance.
Essai de laboratoire (Rappels) :
Résistance caractéristique : obtenue par écrasement d'éprouvettes cylindrique de
2
200 cm de section de hauteur H = 2 Φ = 32 cm .
- USA : Cylindre 𝐻 = 32 𝑚𝑚; Φ = 150 𝑚𝑚.
- Allemagne : Cube 𝐻 = 𝑎 = 200 𝑚𝑚.
- GB : Cube 𝐻 = 𝑎 = 150 𝑚𝑚.
19
CHAPITRE 02 LES MATERIAUX UTILISES EN BETON PRECONTRAINT
Desétudesontégalementpermisdedéterminerl'influencedunombred'essaissurlecoefficient 𝑘.
Nombre d’essais 15 30 50 100
Coefficient k 1.94 1.69 1.57 1.46
Résistance à la traction :
Elle est déterminée expérimentalement par :
𝑀.𝑣
Essai de traction par flexion (traction indirect) : 𝜎𝑡 = 𝐼
(Théorie de flexion simple)
𝐹
Essai Brésilien ou écrasement par fendage : 𝜎𝑡 = 0.55
𝑑.𝑙
20
CHAPITRE 02 LES MATERIAUX UTILISES EN BETON PRECONTRAINT
Retrait
Il est dû à l'évaporation de l'eau, qui chimiquement, n'était pas nécessaire à la prise du
ciment mais qui était indispensable pour obtenir une consistance plastique du béton pour
faciliter sa mise en œuvre.
L'importance du retrait dépend d'un certain nombre de paramètres :
L'humidité relative 𝝆𝑯 de l'air ambiant : le retrait augmente quand l'humidité
diminue.
Les dimensions de la pièce : le retrait est plus grand pour les pièces peu
épaisses.
o l'influence du rayon moyen 𝑟𝑚 défini comme le rapport aire de la section/
périmètre.
La quantité d'armatures situées à l'intérieur de la pièce et qui freinent le retrait
o 𝜌𝑠 = 5 % d'armatures longitudinales passives ou actives
La quantité d'eau mise en œuvre : le retrait augmente avec cette valeur.
Le dosage en ciment : le retrait augmente avec la quantité de ciment.
Le temps écoulé t : le retrait augmente avec le temps écoulé.
80
Avec : 𝜀0 = 100 − 𝜌𝐻 6+
10+3 𝑟𝑚
21
CHAPITRE 02 LES MATERIAUX UTILISES EN BETON PRECONTRAINT
Fluage
Le fluage est une déformation différée sous contrainte de compression constante. Les
essais montrent qu'après le chargement du béton, la déformation se poursuit pendant des
décennies, avec une vitesse décroissante, pour aboutir à une lente stabilisation. La déformation
finale du béton sous l'effet du fluage est sensiblement le double de la déformation élastique
instantanée (voir figure). La déformation finale, et totale, est de l'ordre du triple de la
déformation initiale si bien que pour des calculs n'exigeant pas une grande précision ,on peut
évaluer la déformation finale totale (initiale+différée) au moyen du module de déformation
différée :
1/3
𝐸𝑣𝑗 = 3 700 𝑓𝑐𝑗 𝑀𝑃𝑎
𝜎
En effet : 𝜀𝑓𝑙 = 2 × 𝜀𝑖 = 2 𝐸 𝐸𝑖𝑗 Module de déformation instantané du béton
𝑖𝑗
𝜎 𝜎
𝜀 = 𝜀𝑖 + 2𝜀𝑖 = 3 =
𝐸𝑖𝑗 𝐸𝑣𝑗
Paramètres influant
Le temps t au moment du calcul du fluage.
Le temps t, âge du béton lors de la mise en charge𝜎.
La proportion d'armatures longitudinales adhérentes et qui gênent le fluage.
Les dimensions de la pièce.
L'humidité relative.
Remarque
Il est nécessaire de distinguer plusieurs cas :
Le cas de l'application d'une contrainte σ1, appliquée au temps t 1 et maintenue
constante ensuite. C'est à ce cas particulier que correspond le terme de fluage au
sens restrictif, tel que le définissent les normes d'essai.
Le cas d'une succession d'accroissement de contraintes, toutes de compression, s'en
déduit facilement en admettant la superposition des déformations de fluage.
Par contre, le cas d'une diminution de contrainte doit être traité de façon
spécifique.
22