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2. Le Béton précontraint
Dans le domaine des constructions civiles, le béton se révèle être un matériau bon
marché et durable; sa préparation est rapide et aisée, tant sur chantier qu'en usine, et sa
facilité de moulage permet de réaliser des formes quelconques.
Si le béton s'accommode très bien de sollicitations de compression, il n'offre par
contre qu'une résistance très médiocre en traction, de l'ordre de 1/10 de sa résistance en
compression.
Une première idée pour pallier l'insuffisance du béton en traction a été de disposer.
dans les zones tendues, des armatures d'acier orientées suivant la direction des contraintes de
traction; ces armatures, disposées dans le coffrage et noyées dans la masse lors du bétonnage,
sont dites passives parce qu'elles ne deviennent efficaces que lorsque les charges extérieures
commencent à agir. Une telle combinaison du béton et de l'acier conduit à un matériau mixte:
Je béton armé.
Le béton armé présente toutefois deux inconvénients majeurs qui en limitent l'emploi:
- le béton enrobant les armatures tendues subit les mêmes déformations que celles-ci, ce qui,
en raison de la médiocre résistance du béton en traction et sous peine de solliciter l'acier à un
taux de travail ridiculement bas, entraînera une fissuration des zones tendues. Le béton armé
convient dès lors très mal pour l'exécution de constructions étanches ou situées en atmosphère
agressive;
- la partie de béton tendu sert à enrober et protéger l'armature d'acier mais n'assure aucun
rôle de résistance. La section résistante se réduit donc à la zone comprimée, ce qui ne
représente très souvent que 40% environ de l'aire totale de la section transversale de
l'élément. Le poids propre de la structure et la quantité de matériaux par mètre linéaire
constituent un handicap insurmontable pour les poutres en béton armé de grande portée.
L'idée, née il y a près d'un siècle, de précontraindre le béton a débouché sur un
ensemble de techniques et processus de construction, qui ressortissent du domaine qu'il est
convenu d'appeler le béton précontraint. Elle consiste à tenter d'utiliser au mieux la
résistance en compression du béton en précomprirnant celui-ci par le jeu d'efforts intérieurs
de manière à neutraliser les contraintes de traction qui seraient sinon apparues sous l'action du
poids mort et/ou des surcharges. L'application judicieuse de la précontrainte du béton permet
e "
.~
. . . d'une part, l'ouverture des fissures peut
d'élimuier les inconvénients précitéS du ~tO? arm~ e éviter par une précontrainte adéquate
1 • me SI necessatr , , ,
être limitée à volonté et on peut n:te ,
. e? servIce '. d
toute contrainte de traction rtificiellement, dans l'es zones qUI d olvent
.
En béton précontramt, on cree one a 'on préalable. Ainsi, l'effort de traction
, trainte de compressl
subir des tractions, une con . du béton
d'une
dangereux n'engen re qu décom, pression'
développé à cet effet est appe l'e «e (fiort d e
L'effort de compression volontairement ,
précontrainte » ou tout simplement « précontralOte ».
, .' _l'> aux éléments en béton sont les suivants:
Les avantages que la précontramte cowere, .
. ion d id rt (pas de béton tendu mutile)
a) une réduction u pol s,mo , 'des charges extérieures limite les
b) l'effort de précontrainte agissant en ~ns inverse d tes)
déformées (diminution des flèche~ et par ~ulte la hauteurco:~:e~ce 'de la réduction du poids
c) une augmentation des portées èconormques, comme
mort et des déformations des éléments; " d s fissures
e) une durabilité accrue par réduction ( voire ~~allon ) de 1 ouverture e '
f) une amélioration de la capacité portante au clsalllement." ,., .
g) des possibilités accrues d'industrialisation et de préfabricauon par la diminution du poids et
des dimensions des éléments. .
h) possibilité d'assemblage d'éléments préfabriqués sa_ns bétonnage de deuxième phase
(Voussoirs préfabriqués posés en encorbellements successifs),
3
Cours de BP réalisé par Mme O. MOUSTACHJ
c) les barres: l' cre'nelées de diamètre compris eotre 18 et 32mrn.
Ce sont des armatures ISseSou
, . à1 t est de l'ordre de 1100 MPa.
L~ur resistance a ru Pures16
à 18 elles sont essentiellement utilisées pour la précontrainte
Livrées en longueur de Dl,
transversale des ouvrages d'art
Remarque .
Les fils et les torons peuvent être utilisés seuls: mODOm ou monotoron ; mars pour
obtenir des unités de précontrainte de capacité irnport~te,. ~es fils et le~ torons sont
généralement regroupés pour constituer des câbles (cette disposition ne peut évidemment pas
être appliquée aux barres). .
Exemples: W1 câble 12<118est constitué de 12 ftls de diamètre 8 mm
un câble 6TI3 est composé de 6 torons de diamètre J3 mm
4, Modes de précontrainte
Le traitement mécanique appelé précontrainte exige généralement deux matériaux;
celui qui est précontraint et celui qui produit la précontrainte. Dans le cas du béton
précontraint, c'est le béton qui est précontraint et ce sont des aciers à haute résistance, mis en
tension, qui produisent la précontrainte.
La force de compression qui constitue la précontrainte du béton est donc réalisée par
la mise en tension d'armatures d'acier. Cette mise en tension peut se faire avant ou après II!
coulage du béton. La précontrainte peut donc être appliquée au béton de deux manières
différentes: par pré-tension ou par post-tension de l'acier de précontrainte.
Lorsque le béton a suffisamment durci, Olt libère les armatures des culées. Elles
tendent â se raccourcir et reportent ainsi leur effort de traction P, par adhérence. au béton
qu'elles compriment. Après détension, on coupe les armatures entre les pièces.
Le relâchement des armatures s'effectue par déplacement de la tête mobile du banc car
il est nécessaire de relâcher la totalité des armatures simultanément. En effet, si les armatures
étaient relâchées une â une, les produits étant adhérents aux armatures non relâchées ne
seraient pas mis en précontrainte et l'effort libéré se reporterait sur les armatures encore
tendues et pourrait entraîner la rupture.
Remarque
fi peut être intéressant de faire de la préfabrication d'éléments précontraints par pré-
tension sur le chantier lorsque:
-Je nombre élevé d'éléments permet d'amortir les installations.
- le coût des transports est trop élevé.
- les dimensions des éléments sortent du gabarit routier.
5
Cours de BP réalisé par Mme O. MOUSTAcm
. ." . ( t be) placée dans le coffrage avant la mise en place du
précontraïnte à 1 aide dune gaine ou u
béton. 1 bét artein t une résistance suffisante; les câbles sont mis en tension à
Lorsque e on a "
. . . . le béton lui même qUI se trouve comprime au fur et à
0
Une fois les aciers tendus et ancres on procede generalement à 1 mjection des games
avec un coulis de ciment.
Le but fondamental de l'injection est de garantir une protection efficace des aciers
contre la corrosion. L'injection doit, en outre, assurer l'adhérence acier-béton (le ciment
solidarise l'armature au béton en interdisant tout glissement relat,if longitudinal ce qui
améliore le comportement des pièces fléchies ou tendues après fissuration).
l'ouverture des fissures qui peu t êt pr~c?ntral11t ne pouvait pas se fissurer (il fallait éviter
de corrosion) On a donc été ven e re nuisibles aux aciers de précontrainte pour des raisons
0
Cours de BP réalisé ar
p Mme O. MOUSTACHI 6
pièce en B.P, il n'est pas nécessaire d'exclure toute possibilité de traction et même de
fissuration dans cette pièce.
Si on limite l'ouverture des fissures sous la charge maximale, les fissures se referment
l.orsq.ue la charge redevient inférieure à la charge de fissuration de sorte que le béton demeure
élastique.
~uj~~d'hui, la précontrainte totale n'est employée que pour certaines constructions
particulières. Pour la plupart des constructions usuelles en B.P on utilise une précontrainte
partielle.
Dès lors, on peut se demander quel niveau de précontrainte partielle doit-on utiliser? Le
niveau maximal correspond à la précontrainte totale et le niveau minimal au béton-armé.
La réponse à cette question dépend du type de construction et des conditions
environnementales.
• Classe 1 : elle est réservée aux pièces soumises à des tractions simples (tirants) ou
aux ouvrages nécessitant une étanchéité parfaite (réservoirs. enceintes nucléaires
etc ... )
• Classe Il: elle est destinée aux ouvrages exposés aux intempéries ou en
atmosphère agressive (ponts, toitures ou façades de bâtiments industriels etc ... )
• Classe Ill: ce genre de béton précontraint est utilisé pour la construction
d'ouvrages protégés des intempéries ou peu exposés (bâtiments courants etc .... )
Mq =q 12/8=9.8 kNm 2 _
en fibre supérieure; asl = Mq vil = 6 Mq Ibh ï 5 MPa
en fibre inférieure : asl = -Mq v'/l =- 611.. Ibh = -5 MPa
7
Cours de BP réalisé par Mme O. MOUST Acm
Nous voyons ainsi, que les contraintes de traction ont disparues grâce à l'introduction de la
force de précontrainte P. Cependant, l'élimination des contraintes de traction en fibre
inférieure, nous a conduit à doubler la contrainte de compression en fibre supérieure.
La précontrainte, utile dans la partie inférieure de la section se révèle nuisible dans sa partie
supérieure. L'idée vient alors à l'esprit d'excentrer le point d'application de P de façon à
obtenir des compressions seulement là où elles sont utiles.
e : Conclusion
Enjouant convenablement sur le couple (P,e), on peut obtenir les conditions optimales
de répartit ion des contraintes. .
6.2 Exemple 2
Considérons une poutre isostatique de portée 16m et de section rectangulaire
8=0.2*0.5 m2• Cette poutre est soumise à :
son poids propre de densité G=2.50 KN/m
une charge d'exploitation Q=1.875 KN/m
une précontrainte P=I 000 KN d'excentricité e=-O.12 m
---- - -- - ---- --
Nous constatons, ce qui est souvent le cas, que le béton travaille"en chargesous
une contrainte moins élevée què'sans surcharge"
Remarque
Il convient de remarquer que. dans de nombreux cas d'application. la poutre ne
connaîtra jamais l'état de précontrainte pure mais plutôt la combinaison de la précontrainte et
du poids propre, état dit « à vide»
En effet, dès sa mise en précontrainte. la poutre fléchit et sa déformation entraîne la mise en
jeu de son poids propre :
1
_/":"/,,~_~..,..
__
-:-.-~-=-~-:- 1
__.-;;/'-;~7'-:.-/.7;;>7 G:J
? /'"
;',,'
,"..- »: /r
fond de coffrage
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Cours de BP réalisé par Mme O. MOUSTACHI
~ Charge d'exploitation
+ Moment: MQ= 3Qe/32 = 0.045lv1N.m
+ Contraintes: 2 _ _
_ en fibre supérieure OQs = MQ vil = 6 MQlbh -; 120 MQ- 5.4 MPa
_ en fibre inférieure oQ.=-MQ v'1l=-6 MQlbh = -120 MQ=-S.4 MPa
~ Précontrainte
+ Moment: Mp P*e =- O.12 MN.In
,,0
+ Contraintes:
- en fibre supérieure Ors = PIB + Mp vil =
10-14.4 = -4.4 l'v1J'a 1
- en fibre inférieure 0... = PIB - M, v'll = 10+14.4 = 24.4 MPa
\\.
... 1
~ \ \ \ P.
t- U .ft
cts
lP '1" ('\ e,
ë.\. (.C,\.I 5. c
f c- ,,\t~Intl'\~
,t ...)
11
o MOUSTACm
Cours de BP réalisé par Mme .
Or la courbure de la parabole est donnée par ;
p e Ilr ~dleldx2 ( e = équation du profil du câble)
• Composante tangentielle
l'équilibre suivant la tangente au câble donne:
~ = dP cos( da/2):::: dP
or, La composante tangentielle est égale à La composante radiale multipliée par le
coefficient de frottement j.
~ = f. ~= j.P/rds
La réaction tangentielle par unité de longueur est :
~ds =dP/ds = f. Plr
d'où:
=@p"-=--:j:-::. p,.-. d"-'Oj
Cette formule est utilisée pour le calcul des pertes de précontrainte causées par le
frottement du câble contre sa gaine dans le cas de la post-tension.
Equilibre du béton
Equilibre du câble
P lx)
,
1
1
r
,
1
A
.--
1
,
S Ixl
P lx)
A
f1
,--
itb lx)
SIx)
Remarque •
A cause du frottement la force de précontrainte P varie le long de la poutre. Il en est de
même pour qP . Toutefois cette variation est faible et, dans ce qui suit, on considère que la
force de précontrainte P est constante le long de la poutre.
a
Ique précontramte à l'aide d'un câble de profil e(x)
fÇ-
Les sollicitations sont calculée .
appliqué au point de passage du câble.s en considérant l'effet de la force existant dans le câble
r---------.L( )()
114)1)1
l_ -=:::::~:Jt-::..::-~-P(x.)
-«"-)
R!J.:
T p :s 0 dans la partie descendante du câble
Tp ~ 0 dans la partie ascendante du câble
L'effort tranchant dû à la précontrainte est donc de signe contraire de celui de l'effort
tranchant sous charges extérieures réparties. C'est pour cela qu'on note effort tranchant réduit
(Trèd) l'effort tranchant résultant Tréd = TUI + Tp
9 i t J J J l JI J J
(~) [ +
- ]
13
Cours de BP réalisé par Mme O. MOUST ACm
N.B. . d t d .
_- En raison de l'usage fréquent de tracés pa;abo~ques es .arma ures e .precontrainte, il
est utile: d'établir l'expression de T, à partit de l'equatlon analytique du tracé.
Mp(x) = P.e(x) d'où =
Te = dMpldx P.deJdx
Remarque:
On peut aussi déterminer la charge qp T
fléchissant la charge répartie.
â cn un isant l'équation de RdM reliant le momelllt
Le moment de précontrainte étant: Mp = P e
On aura qp = dZMp/dxz = P.dle/d~ .
(P::::cste)
Il''
't •
1
,
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Ch"rj!'''' "'lui, ;,1,'1\1",
1. Notion de sécurité
Comme la plupart des codes internationaux. le règlement Français BPEL 91 ainsi que
I'Eurocode 2. sont des règlements semi-probabilistes basés sur la notion d'états limites.
Les données de base (valeurs des actions à prendre en compte, performances mécaniques
des matériaux ... etc) de la justification d'une structure étant des grandeurs aléatoires, une
sécurité absolue ne peut être assurée.
Ainsi, la réglementation actueUe propose la démarche suivante:
recherche des phénomènes à éviter (fissuration, déformations excessives, plastification
locale, ruine ... etc)
analyse des conséquences de ces phénomènes (inconfort, risques pour les usagers,
... etc)
définition des critères de sécurité réduisant d'autant plus la probabilité d'occurrence de
ces phénomènes que les conséquences de leur apparition sont plus graves.
En pratique, à chaque phénomène à éviter correspond un état limite. Selon la gravité
des risques qui leurs sont associés, ces états limites se rangent en deux grandes
catégories; les états limites de service (ELS) et les états limites ultimes (ELU).
• Vis-à-vis des états limites de service, on admet que les matériaux se comportent
élastiqucmcnt,
• Vis-à-vis des états limites ultimes, au contraire, on accepte généralement qu'ils entrent
dans leur domaine de fonctionnement plastique.
Exemples:
NF P006-00 1 : charges d'exploitation des bâtiments
Règles NV65 : effets de la neige et du vent sur les constructions
CPC fascicule61-titre2 : Programme de charges et épreuves des ponts routes
Règles BAEL91
Règles BPEL9_g
Cours de BP éali .
. r Ise par Mme O. MOUSTACHl
16
b) Actions dues à la précontrainte
La précontrainte est représentée par :
une . valleurpde calc~l. p. qui est la plus défavorable des deux valeurs caractéristiques
maxima
. e 1 et mmunale P.• , pour 1es Just . ificati ...
tcations VIs-a-VIS des etats
. limit
mu es de
service.
une valeur probable P BI pour les justifications vis-à-vis des états limites ultimes.
Dans le cas général, ces valeurs sont définies (Art. 4.1.31) par :
P III(X,t)= Po - .1P(x,t)
3. Sollicitations de calcul
Pour la plupart des justifications, les sollicitations sont calculées en utilisant pour
l'ensemble de la structure un modèle élastique et linéaire.
Elles résultent des combinaison d'actions c-à-d l'ensemble des actions qu'il y a lieu de
considérer simultanément.
a) Combinaisons rondamentales
Sull = S ("(p. Pm + 1.35 Gmax + o., + "(QI QIK + L 1.3 '1'01 Q,,,,)
.l>A
Remarque:
17
Cours de BP réalisé par Mme O. MOUST Aero
Lorsque plusieurs actions variables sont susceptible~ d'être appliqu~es en même
temps, il y a lieu de considérer successivement chacune d elles comme action de base et
les autres en actions d'accompagnements.
b) Combinaisons aceidentelles
c) Justifications
Les combinaisons les plus défavorables (les plus fortes et/ou les plus faibles) étant
déterminées, la justification consiste à montrer qu'elles ne dépassent pas la sollicitation
résistante ultime de la section d'étude.
Ces combinaisons correspondent à des états limites que l'on cherche à éviter, car leur
première occurrence est susceptible dc mettre en jeu la durabilité de la construction.
• Classe 1 : eUe est réservée aux pièces soumises à des tractions simples (tirants) ou
aux ouvrages nécessitant une étanchéité parfaite (réservoirs. enceintes nucléaires
etc ... )
Dans cette classe, l'état limite de décompression du béton ne doit pas être dépassé
et la contrainte de compression la plus forte doit rester inférieure à une certaine
limite.
• Classe II: elle est destinée aux ouvrages exposés aux intempéries ou en
atmosphère agressive (ponts, toitures ou façades de bâtiments industriels etc ... ) .
Sous l'effet des combinaisons rares, l'état limite de formation des fissures ne doit
pas être dépassé: la contrainte minimale doit être inférieure, en valeur absolue, à
la résistance du béton à la fissuration,
Sous l'effet des combinaisons fréquentes, il ne doit pas y avoir de traction dans les
sections d'enrobage.
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Cours de BP réalisé par Mme O. MOUST Aero
Chapitre 4: Comportement
réglementaire des matériaux
1. 1ntroduction
En béton précontraint, l'acier et le béton travaillent à des taux: très élevés, Ils doivent donc
être de haute qualité, Le BP exige égaiement une connaissance des matériaux plus
approfondie que celle requise en BA. En effet, étant donné que la précontrainte est une
sollicitation permanente de grande intensité, il est essentiel de considérer non seulement les
propriétés les plus fondamentales du béton, comme la résistance à la compression, mais aussi
certaines propriétés dont les effets ne sont pas instantanés mais apparaissent avec le temps tels
que le retrait et le fluage, Il existe également un phénomène différé dans le cas de l'acier:
c'est la relaxation.
• Le retrait est la diminution du volume du béton au cours de son durcissement.
• Le fluage est le raccourcissement différé du béton soumis à une charge de
compression permanente,
• La relaxation de l'acier peut se définir comme une diminution dans le temps de la
contrainte dans l'acier soumis à un allongement constant, à une température donnée.
2. Le béton
2.1. Principales caractéristiques
a- Résistance à la compression
Un béton est défini
.. t . .
par la valeur de sa résistance à 28 J'ours notée f,18 et dite
« resis ance caractèristique ». Elle est déterminée à partir d'essais normalisés.
r-- -- r
Ciment Résistance moyenne
Qualité du béton Résistance carnctéristiqul:!
classe (MPa) dosage (Kg/ml) (m Il viser (MPa) fel• (MPa)
J'>28'
- JOurs fCj = t28
c- Module d'élaslieité
Le module d'élasticité à ccj Il jours est donné par la formule:
E,) œ 11000 f<;j avec El) et f., en MPa
limitées
,,..
,.. ---- ......... .... ,
, ,c,
1 • • diagramme expérimental
1
---~-----------------4~
....--
Situation Exoloitation Construction
Quasi-
Actions Rares Fréquentes ....rm.,.,"I..
Rares
t--'
cre = k, fCj 0.6 0.5 fc28 0.6 fCj Ir
fcl8
- ,
pour 1. ~,.y:;l"'''~
Classe 1
IOule
..... ion
o ." - - -0.7 fti
Classe II
dans la sccdon
d'
hors MICtion
-"t: i~-, ''
0
- -0.7 ftj
-1.5 ftj
crl==kt fti -1.5.8 - -
d'e ....._
d'
_ .. (-
.... _, 0 véri ficalion des
armllwes
Classe III WrlfiCllion des lI1II8IW'C5
hors sccdon
d'
_. • 1_11.....
-\ - (mnes fissurées)
1
\{
21
-Coursde BP réalisé par Mme 0 • MOUSTACID
· d' bage des câbles (Art 5 J) . . .
Dilinition de la s«hon . en~ t la surface de béton disposee autour des armlluqs
En flexion la section d enrobage es .
- , ,'" 1 hé sUivant.
de précontrainte comme 1 IOdique e sc erna
ga~ 0.0 ,ôbl. (,:.....turl) cl. ~'s
~Q.T
1
1
Le Critèrecorrespo d . l'E .
La dèf . n ant a LU est exprimé en déformation
.ormatlon limir d . .
flexion 1 e est e 2 %0 en compression Simple et de 3.5 %0 en compression par
-_
CoursdeB~~~~~~~~~~~
Ise par Mme 0 MOUSTACHI ___ =
22
2.3. Déformations différées d
Les déformations différées d U béton
cNL'>iMr':s dans les calculs co u béton résuhent du retrait et du fluage qui sont
soaddilionnnem. rrune deux phénomènes indépendants dont les effets
23
~ de BP réalisé par Mme O. MOUSTAOII
Dans les cas courants, on peut adopter pour kn El Ella une valeur forfaitaire égale à 2
D'où
tn = at/ Eij 11<0 • Ei/Eiul f(t- to) = 2 e, f(t- '0)
r~ limite élastique
~~ fp
Les rés,istances à prendre en compte dans les calculs sont les valeurs caractéristiques
garan/les par le fou.misseur qui portent alors l'indice g : .
fp" .. contrainte de rupture garantie.
fI"« - limite élastique garantie,
/ »> - ~-~po~
modèle de calcul
Cours de BP;éar-:-
ISe par Mme O. MOUST ACffi
24
C1pAl- trnsion , l'Of'i&iae
la tension à l'origine est la tension a l'extrémité du câble côté vérin actif
+ en post-tension
min (08 f"" 0 9 fpcc)
OpAl-
o Valeurs caractéristiques
valeur caractéristique maximale api = 1 02 api> 080 60p
valeur caractéristique minimale Opl - 0 98 api>- 1.20 i\ap
avec .1op =.10, i la mise en tension
.1op 60, + 6011 i long-terme
i' '"
~
diagramme de calcul
pour
pour
25
• Cas de fils trempés et revenus ou de barres
Cfp
ff'~ /
r------ - diagramme de base
/
f~ j.,
-
diagramme de calcul
d.s
L------------? ~
Nota: Si la nature de l'acier est ignorée, il est loisible d'utiliser le diagramme
plafonné.
avec: k, =- 5 6.10.3 si
t8.1O·) si
PIOOOs 2.5
PlOoo>2.5 - armatures à très basse relaxation 'TBR'
)"armatures à basse relaxation 'BR'
tet à relaxation normale 'RN'
g(t) = (tli 000)'" (I.~) . e(10~.7S)'l:: loi d'évolution en fonction du temps exprimé en
heures
k ={I.l
2
1.25
si
si
PIOOO
2.5 < PIOOO < 8
::s 2.5
1.5 si PIOOO~ 8
Remarque:
BP 1 En fait, la loi d'évolution n'est pas toujours nécessaire dans les projets d'ouvrages en
' a v~leur de la relaxation finale est suffisante. On l'estime atteinte pour t=5.1 OS heures et
de ce fait le terme k g(l) pe t être la ' . 2 •
cond ',' 1. U e remp ce par la valeur conventionnelle 6.10' (11-110) ce qw
UI a une relaxatIon finale:
, .
27
Cours de BP réalisé par Mme O. MOUSTACHl
Chapitre 5: Dispositions
constructives
p-3
~{ 'gO si
si pS2
Cv
L50 si q 2 p !ognes ~
de conduits
Scm
Ip ::>;;31
l
ev
~""{0 1.20 si
4cm
si q-I
q=2
CO~de~'-----l" ~~~~~~~~~ ~ ~
rea Ise par Mme O. MOUSTACm 28
Il.dimension horizontale du rectangle circonscrit au cond it
(l dt' iètre maximal des conduits u ou au paquet de conduits
Il. 3 cm pour les ouvrages à l'abri des intempéries
4 cm pour les ouvrages courants
5 cm pour les ouvrages soumis à une atmosphère agressive
29
Cours de BP réalisé par Mme O. MOUST Aero
Chapitre 6: Notions de pertes de
précontrainte
COurs de BP réal' é
Les valeurs des coefficients f et cp, dans des conditions normales de mise en œuvre,
sont fixées par l'annexe 3 du BPEL ou par l'arrêté d'agrément du procédé de
précoru rairuc utilisé.
Remarque
l.n pratique, pour les tracés usuels des câbles de poutres. les valeurs de l'exposant
(ru +Illx) restent inférieurs à 0.2 de sorte qu'il est licite, pour ces cas, de ne conserver que les
deux premiers termes du développement en série de l'exponentielle:
op(x) - 01'0(1- fa-ex)
câble.
Au cours du recul de l'ancrage, le mouvement relatif entre l'armature et la gaine se produit en
sens inverse de celui qui existait lors de la mise en tension, mais est contrarié par le fronement
de l'acier sur la gaine. Il en résulte que la perte par recul d'ancrage n'affecte qu'une longueur
partielle L, de l'armature, voisine de l'ancrage.
o
31
Cours de BP réalisé par Mme O. MOUST ACHl
Le glissement à l'ancrage 'g' est égal au raccourcissement élastique du câble:
L'intégrale n'est rien d'autre que l'aire du triangle ABA" d'où : str
101
2
or O"PA- O"PA' = ôO"po donc g Er = (O"PA- O"PM).Lg / IAM
On en déduit alors:
O"PA' = O"PA - 2Lg (O"PA- O"PM) / IAM
t.\Obj(X) '= variation de contrainte au niveau des câbles qui est soit une pert . A est ..-
compress" '. e SI ....Ob __
Ion SOIt une SUrtenslO'nSI t.\ab est une traction.
Cours de BP éali
r së par Mme O. MOUSTACHI
~ Perte instantanée totale
Le fluage est un phénomène complexe dont l'étude est très délicate. Pour cela, le
BPEL (Art.3.3.22) propose pour les cas courants une formule simplifiée:
Avec:
ab = contrainte finale dans le béton au niveau du câble moyen
Il = Opo(x) 1 fprg
api (x) = OpO - 6opo(x)
""tension initiale de J'armature (vateur de la tensionau point x après pertes instantanéeS)
----+-_
à long terme L,4161O\ O)357KN ..:J 773 KN
-- ..
N.B: tous les calculs seront effectués à l'aide des carilct('ristiques b~ dl'
la section (on donne B"0.36m2 et J~0.054m4)
1) Calculer les contraintes aux fibres extrêmes dues aux moments M~,Ml" et M'l
2) Sachant que la poutre est exposée aux rnternpéries, vérifier les dispositions
constructives.
3) Déterminer la précontrainte à l'origine et l'excentricité du câble mo)'C'n.
9
4) Calculer les contraintes dues à Po (on prendra Po = 3008KN et e - -O.SOm) (" ",,,te ~~1
5) Vérifications en exploitation de l'ouvrage:
a) Faire toutes les vérifications nécessaires à l'état limite de service.
b) Vérifier L'état limite ultime de résistance (O.55m~yu~O.65m).
6) Vérifier toutes les étapes de construction de l'ouvrage à l'bl S.
7) Conclusion?
Les moments pour une largeur b= 1m sont donnés dans le tableau CI-dessous :
(MNm)
d'ex
a la charge
Ioitation
~.... (MNm)
J
1 0.4 t 1 28 0.7 60 -0.20
J o.s e 25
-- -50 .
07 50 -02S
B e ! 1 0 -0.68
1) En considérant les moments maximal el minimal sous combinaisons rares dans la section
Il/déterminer la hauteur "h" de la dalle. - -
Avenue Ibn Sino - B.P.765 - Agdol- Robot - Maroc • -_r.o- - .1.'...)1- J.:$l- 765 '~J'> '...;- U" t;\..:
TéI:031681150: ~_. fax Il31n&ë)3; ~
e-mail:direm~\Àc~.webl1t!p:E.nW.emi.ac.ma
JI~i tpJoGl.::J1~ b.dl.!;>.
1 ~t\'lRSITF ~tOHN,I\ll'D V-AGnAt
!cj (MPa) 25 32 34 35
r 1) Calculer les contraintes aux fibres extrêmes dues aux moments extérieurs.
2) Calculer les contraintes dues à la précontrainte.~Q'.,ri,,"L 0
r ~(..I~
-'.> 4) Vérifier les contraintes lors de la mise en précontrainte sachant qu'à ce moment
\ on utilise les caractéristiques de la section nette:
B = 0.433 ml v = 0.365 m v'= 0.635 m
( = 3.89 10.2 m4
On choisit maintenant de faire une mise en tension en 2 phases: 2 câbles à 7 jours
et les 2 autres à 21 jours; faites les vérifications nécessaires si les pertes de
précontrainte sont comme suit:
~venue Ibn Sino· B.P765 . Agdol- Robot· Maroc .-:,~I-.b~_)I-JI..si - 765 ......._,.o ~ 0-!1 Ul.;;..
Tel:03177OS98-037772647·0376871 ~'03!771~~ :...i:i4JI. Fax' 03717 65 63·03717 88 53 ...,...sUlI
e-mall:dlreml@eml.ac.ma • web: http://www.emi.ac.ma