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BÉTON ARMÉ
NOTES DE COURS
DR DANY AYITE
Avril 2013
BASES DU BÉTON ARMÉ
I DEFINITION
Le béton armé peut être défini une association judicieuse de deux matériaux
aux caractéristiques complémentaires : l’acier, appelé armature, pour sa
capacité à résister aux contraintes de traction et le béton pour sa capacité à
résister à la compression. Cette association est possible et durable car :
- les deux matériaux n’ont pas d’action chimique nuisible ensemble ;
- le béton se moule facilement, enrobe les aciers et les protège contre la
corrosion. ;
- les deux matériaux ont le même coefficient de dilatation thermique aux
températures usuelles courantes ;
- les deux matériaux ont une bonne adhérence l’un avec l’autre, ce qui permet
la transmission des efforts.
C'est en 1848 que LAMBOT imagina d'associer des barres d'acier et du béton
de ciment pour réaliser une barque (exposition universelle de 1855).
Ensuite HENNEBIQUE met au point les bases de calcul pour son utilisation
rationnelle mais il faudra attendre 1897 pour que RABUT professe le premier
cours de BA à l'ENPC.
1
par les règles BA45 puis BA60, BA68, BAEL80, BAEL83, BAEL90 et enfin
BAEL91. Actuellement les règles EUROCODES sont en phase de démarrage.
Le béton armé ne repose pas toujours sur des théories scientifiques. Les
formules de calcul et les nombreux coefficients utilisés ont souvent un
caractère empirique mais il est essentiel qu'ils aient été fixés à la suite de
nombreux essais et que les résultats de calcul soient conformes à l'expérience.
Jusqu'en 1980, le béton armé a été calculé par la méthode dite aux contraintes
admissibles. Ces contraintes admissibles étaient définies sur la base des
contraintes de rupture ou de limite élastique des matériaux et ensuite on les
multipliait par un coefficient de sécurité. Le coefficient de sécurité pris sur le
béton est longtemps resté égal à 28% de la limite de rupture à 90 jours, le
coefficient de sécurité de l'acier à 60% de sa limite élastique.
Il suffisait ensuite de calculer les contraintes dans l'acier et le béton sous l'effet
le plus défavorable des charges et de vérifier que l'on ne dépassait pas ces
contraintes admissibles.
Nous calculerons les structures en béton armé à l'aide des règlements aux
états limites : le BAEL91 (Béton Armé aux États Limites) modifié 99.
2
III PRINCIPE DE LA CONSTRUCTION EN BETON ARME :
FONCTIONNEMENT EN FLEXION
3
La résistance en compression du béton, de l'ordre de 25 à 35 MPa est 10 fois
plus importante que sa résistance en traction.
Remarque : Si, par exemple les armatures sont enduites de graisse, elles
glisseront dans le béton et ne s'opposeront plus à l'ouverture des fissures. Le
fonctionnement d'une telle association sera donc conditionné par une parfaite
adhérence entre l'acier et le béton.
4
3.4/ Troisième poutre : poutre armée longitudinalement et transversalement
3.5/ Synthèse
5
IV REGLEMENTATION ACTUELLE
4.1/ Introduction
Les dernières règles adoptées sont les règles BAEL91 modifiées 99. Aucune
mise en cause profonde de cette règlementation n'a été faite, en attendant les
EUROCODES.
Les justifications menées à partir des règles BAEL99, feront donc intervenir :
- l'application de coefficients de sécurité partiels :
• sur les valeurs des charges appliquées
• sur les résistances caractéristiques des matériaux
- des combinaisons d'actions pour obtenir les sollicitations les plus
défavorables.
6
4.3/ Les états limites
Un état limite est un état qui satisfait strictement ces conditions sous l'effet
des charges appliquées sur une construction ou un de ces éléments. Le
règlement BAEL99 précise : « qu'un ÉTAT LIMITE est celui pour lequel une
condition requise d'une construction (ou d'un de ces éléments) est strictement
satisfaite et cesserait de l'être en cas de modification défavorable d'une
action. »
7
Les états limites de service (ELS) :
- la limite d'ouverture des fissures : cela évite la corrosion rapide des aciers et
donc augmente la durabilité et la sécurité des ouvrages.
Un état limite particulier n’a pas été considéré : c’est celui de la fatigue dont
l’expérience a montré qu’il n’avait aucune incidence pratique sur la sécurité
des structures les plus courantes, dans la mesure où les dimensions habituels
et un minimum de qualité dans l’exécution étaient respectés. Cependant,
dans le cas de structures dont les sollicitations seraient essentiellement dues à
des charges d’exploitation atteignant fréquemment leur niveau
caractéristique ou nominal, il conviendrait de procéder à des justifications
particulières vis-à-vis de l’état limite de fatigue.
8
V LES ACTIONS : BASES DE CALCUL
5.1/ Définitions
Les actions sont des forces ou des couples directement appliqués sur la
construction. Elles peuvent aussi provenir de déformations imposées à la
structure telles que dilatations, tassements d'appuis, retraits, etc.
Les valeurs de chacune de ces actions ont un caractère nominal c'est à dire
qu’elles sont connues dès le départ ou données par des textes réglementaires
ou contractuels. Ces valeurs tiennent compte de la dispersion des actions et
de la probabilité que celles-ci soient plus ou moins éloignées des valeurs
prévues et sont donc la base d'appréciation des obligations des constructeurs
ainsi que des responsabilités des utilisateurs.
9
Légende
- les charges amenées par le poids propre de la structure : ce sont, dans notre
exemple, les charges 1 et 2 dues aux murs de façades et refends ainsi que
celles amenées par les planchers et les poutres en béton armé 8 et 12.
- les charges amenées par les poids des autres éléments de la construction :
ce sont les charges amenées par les cloisons 9, les revêtements de plancher 11,
la couverture et les équipements fixes.
- les poussées des terres 7 et les pressions éventuelles de liquides telles que
les sous pressions d'eaux dues aux nappes phréatiques 14.
Les actions variables : ce sont des actions dont l’intensité est plus ou moins
constante, mais qui sont appliquées pendant un temps court par rapport aux
actions permanentes. Elles sont définies par les textes réglementaires et
normatifs en vigueur ; on distingue :
10
- les charges d'exploitation qui sont définies par les conditions propres
d’utilisation de l’ouvrage comme les charges concentrées 3, les personnes 5,
les meubles 6 et l'automobile 13.
- les charges climatiques fixées par des textes réglementaires telles le vent 4
ou éventuellement la neige.
Les équipements fixes font partie de ces charges telles les cloisons de
distribution.
Les poids, les poussées et les pressions dus à des terres ou des liquides
interviennent en actions considérées permanentes lorsque le niveau de ces
derniers varie peu.
11
Les tassements différentiels des sols constituant l'assise des fondations
peuvent amener des actions à considérer dans cette rubrique.
5.4/ Les actions variables : Symbole général Q1 pour les actions de base et Qi
pour les actions d'accompagnement
Par exemple, pour des bâtiments à usage d'habitation et pour des pièces
servant à l'hébergement, on prévoira une charge de 1,5KN/m2.
Ces actions sont définies dans le DTU P 06-002 dites Règles NV 65,
complétées par les règles N84 (DTU P 06-006).
12
- Les charges appliquées en cours de construction :
14
Figure 8 : Répartition des charges dans le cas de dalles pleines
15
Tableau 2 : Poids volumique de quelques matériaux de construction utilisés
dans le bâtiment
Matériaux G (kN/m3)
Acier 78,5
Aluminium 27
Asphalte coulé 18
Béton bitumineux 22
Béton non armé 22
Béton armé 25
Béton de granulats légers 7,5 à 15,5
Blocs de liège 4
Bois durs tropicaux 10
Calcaire tendre 18
Calcaire compact, marbre, granit 28
Calcaire de dureté moyenne 22
Fonte 12,5
Maçonnerie
- sans enduits : en moellons 23
en briques pleines 19
en briques perforées 13,5
en briques creuses 9
Verre 25
16
17
6.3/ Valeur des charges d’exploitation
De la même façon que pour les poids propres, on détermine les charges
d’exploitation appliquées à un bâtiment au moyen d’un tableau. On lit dessus
les charges d’exploitation surfaciques qk en kN/m2 déterminées selon la
nature des locaux ou selon le type d’usage du bâtiment.
Ce coefficient noté αa n’est utilisé que pour les catégories d’usage suivantes :
A, B, C3, D1, et F. Ces différentes catégories sont données dans le tableau 3. Il
n’y a pas de réduction à appliquer pour les autres catégories. Ce coefficient se
multiplie à qk.
18
Tableau 3 : Valeurs des charges d’exploitation en fonction de la catégorie de
la surface.
Catég Qk
Usage spécifique et exemples
orie kN/m²
B Bureaux 2,5
C1 : Espaces équipées de tables etc.
par exemple : écoles ; cafés ; restaurants ; salle de 2,5
réception, de banquet, de lecture
C2 : Espaces équipés de sièges fixés
par exemple : églises ; théâtres ; cinémas ;
4
amphithéâtres ; salles de conférence, de réunion,
d’attente
C3 : Espaces ne présentant pas d’obstacles à la
Lieux de réunions circulation des personnes
par exemple : salles de musées ; salles d’exposition ; 4
C
(à l’exception des surfaces etc. et accès des bâtiments publics et administratifs,
des catégories A, B et D) hôtels, hôpitaux, gares
C4 : Espaces permettant des activités physiques
5
par exemple dancing ; salles de gymnastique ; scènes
C5 : Espaces susceptibles d’accueillir des foules
importantes
par exemple : bâtiments destinés à des évènements
5
publics tels que salles de concert ; salles de sports y
compris tribunes, terrasses et aires d’accès, quais et
gares
D1 : Commerces de détails courants 5
D Commerces
D2 : Grands magasins 5
Aires de circulation et de stationnement pour véhicules légers (PTAC ≤ 30kN) et
F nombre de places assises ≤ 8 non compris le conducteur Exemple : garages ; parcs de 2,3
stationnement ; parkings à plusieurs étages
Aires de circulation et de stationnement pour véhicules de poids moyen (30 <
G PTAC ≤ 160 kN) à deux essieux Exemple : voies d’accès, zones de livraison, zones 5
accessibles aux véhicules de lutte incendie (PTAC ≤ 160 kN)
19
Remarque 1 : Le coefficient de dégression αn n’est pas applicable aux autres
catégories.
Quel que soit le matériau utilisé, il faudra bien séparer les charges
permanentes et les charges variables.
6.4.1/ Cas d’une poutre en bois, en bois lamellé collé, en acier ou en béton
armé préfabriqué (cas des dalles nervurées)
Les charges verticales appliquées sur une poutre qui ne porte aucune autre
poutre sont :
20
- le poids de la dalle ou plancher et des éléments non porteurs supportés de
chaque côté de la poutre qui est aussi une charge linéique uniformément
répartie exprimée en kN/m. Ce poids se calcule :
Les charges verticales appliquées sur une poutre portant d’autres poutres
sont :
21
. aux poids linéiques des dalles ou planchers calculés au 6.4.1.1 multipliés par
la demi-longueur de chaque poutre secondaire. (+ Éléments non porteurs)
6.4.2/ Cas d’une poutre d’un plancher en béton armé coulé en place (cas des
dalles pleines)
22
6.5/ Descente des charges sur un poteau ou un voile ou un mur porteur
En béton armé, d’après les règles professionnelles ajoutées aux BAEL 99,
règlement de béton armé, les charges verticales agissant sur les poteaux
doivent être augmentées par rapport aux calculs de descentes de charges
effectués de :
- 15% pour les poteaux centraux dans le cas de bâtiments à deux travées, (on
multiplie par 1,15)
- 10% pour les poteaux intermédiaires voisins des poteaux de rive dans le cas
de bâtiments comportant au moins trois travées (on multiplie par 1,1).
Ainsi, les poteaux de rive et les poteaux non voisins des poteaux de rive ne
sont pas concernés par la majoration et les valeurs utilisées pour ces poteaux
sont les mêmes que celle calculées par la descente de charges.
23
7.1/ Principe
- Q : action variable
La poussée Q
pousse vers un renversement du mur et agit donc dans un sens
défavorable : elle intervient en Gmax.
L'action des terres derrière le rideau R agit dans un sens de stabilité donc
favorable : elle intervient donc en Gmin.
24
7.2/ Valeurs représentative des actions
soit par sa valeur caractéristique Q, si cette valeur a été établie sur des bases
statistiques. Pour la plupart des actions, la valeur caractéristique est définie
par une probabilité de dépassement de 0,02 par an, ce qui correspond à une
période de retour de 50 ans.
soit par sa valeur nominale (notée aussi Q), si cette valeur n’est pas établie
sur des bases statistiques. Dans ce cas, il convient de donner une valeur
nettement supérieure à la valeur moyenne de l’action sur la vie de l’ouvrage.
la valeur de combinaison, notée Ψ0Q, qui doit être utilisée lorsqu’on envisage
l’occurrence de deux actions variables simultanément, sachant que la
probabilité de voir ces deux actions atteindre des valeurs proches de leurs
valeurs caractéristiques est très faible ;
la valeur fréquente, notée Ψ1Q avec Ψ1 < 1, qui représente une intensité de
l’action qui peut être régulièrement dépassée ;
25
Tableau 4 : Valeurs des coefficients Ψ pour les bâtiments
Actions accidentelles : Les actions accidentelles sont définies par une seule
valeur, par rapport à leur valeur réelle (Par exemple, pour un séisme, on se
basera sur des séismes ayant déjà eu lieu pour estimer les actions à prendre
en compte).
26
On ne considère que les combinaisons les plus défavorables.
! + % + &,' %'
!# '#)
! + &),' %'
!# '#
! ! + % % + , *&,' %'
!# '#)
γGj vaut 1,35 pour les actions permanentes défavorables et 1 pour les actions
permanentes favorables ;
γQ1 vaut 1,5 dans le cas général et 1,35 dans les cas suivants :
* la température,
27
- les combinaisons accidentelles :
" (
Les cas de charges sont les configurations spatiales possibles des actions
libres, dont l’intensité est susceptible de varier dans l’espace. Il faut étudier
tous les cas de charges possibles afin de déterminer les sollicitations
maximales dans chaque section de la structure. Sur la Figure 11 sont
représentés les différents cas de charge possibles sur une poutre à trois
travées. La travée est Chargée (C) lorsque la charge variable libre est présente
et Déchargée (D) dans le cas contraire. Lorsque la travée est déchargée, elle
supporte seulement les charges fixes, telles que les charges permanentes. Le
cas de charge où toutes les travées sont déchargées ne présente pas d’intérêt.
Figure 11 : Définition des cas de charges pour une poutre à trois travées.
28
VIII CARACTERISTIQUES DES MATERIAUX CONSTITUANT LE
BETON ARME : LE BETON
Pour l'établissement des projets et dans les cas courants, un béton est défini
par la valeur de sa résistance à la compression à 28 jours, dite valeur
caractéristique requise. Elle est notée fc28 et choisie en fonction des conditions
de fabrication du béton, de la classe du ciment utilisé et de son dosage au m3.
29
Pour fc28 > 40 MPa
!
23! = 23)4
1 , 5 + , ;<!
' ! < 28 ?@ABC:
23! = 23)4 ' ! > 28 ?@ABC
2D! = , 6 + , 623!
Dans cette relation, ftj et fcj sont exprimés en MPa et elle n'est valable que si fcj
≤ 60MPa. Cela donne :
30
Figure 12 : Diagramme contraintes – déformations du béton aux ELU
Dans la zone comprimée d'une section droite de poutre fléchie, il sera loisible
de remplacer le diagramme parabole rectangle par un diagramme
rectangulaire simplifié.
31
Figure 13 : Répartition des déformations et des contraintes dans une section
de poutre fléchie aux ELU
32
Figure 15 : Répartition des déformations et des contraintes dans une section
de poutre fléchie aux ELS
H = * *** (I
Sauf cas particuliers, le coefficient de Poisson est pris égal à 0 pour le calcul
des sollicitations (ELU) et à 0,2 pour le calcul des déformations (ELS).
33
IX CARACTERISTIQUES DES MATERIAUX CONSTITUANT LE BETON
ARME : L’ACIER
34
9.3/ Classification des aciers pour le béton armé
On utilise pour le béton armé, les ronds lisses, les armatures à haute
adhérence et les treillis soudés. On considèrera pour l'acier, un poids
volumique de 78,5kN/m3.
Les aciers sont définis par leur diamètre nominal qui est le diamètre d'un
cylindre de révolution ayant même masse que la barre par mètre linéaire. Sa
section nominale est l'aire du cercle de diamètre le diamètre nominal. On
remarquera que, si pour les ronds lisses, le diamètre nominal et le diamètre
réel sont égaux, il n'en est pas de même pour les armatures à haute
adhérence.
Ils sont obtenus par laminage à chaud d'un acier naturellement dur, soit dont
les caractéristiques mécaniques sont dues à une composition chimique
appropriée. On n'utilise plus, en béton armé, des aciers obtenus par laminage
suivi d'un écrouissage.
Ces armatures ont leur surface marquée par des crénelures de formes
diverses suivant les marques commerciales, de façon à assurer une meilleure
adhérence avec le béton (Figure 17). Ces aciers existent dans les nuances Fe E
400 et Fe E 500.
Si les autres types d’acier se présentent en barres, ces derniers sont soit en
rouleaux, soit en panneaux et de dimensions normalisées. Leur largeur
standard est de 2,40m. La longueur des rouleaux est de 50m et celle des
panneaux est de 4,80m ou 6m.
35
Les treillis soudés sont constitués par des fils se croisant perpendiculairement
et soudés électriquement à leurs croisements (Figure 17). On distingue les
treillis soudés à fils tréfilés lisses dits TSL et des treillis soudés à fils à haute
adhérence dits TSHA (voir norme NF A 35-022).
36
9.4/ Forme des aciers
5 - 6 - 8 - 10 - 12 - 14 - 16 - 20 - 25 - 32 - 40
Les fils : Les armatures sous forme de fils sont stockées sur des bobines. Les
fils servent principalement à la réalisation de treillis soudés, de cadres,
d’épingles et d’étriers en usine de façonnage d’armatures, ou pour le
ferraillage d’éléments préfabriqués tels que les prédalles en BA ou Béton
Précontraint. On trouve des diamètres de 5 à 12mm et se sont généralement
des aciers à haute adhérence.
37
Les treillis soudés : Les TS sont utilisés pour ferrailler rapidement des
éléments plans, tels que les voiles, dalles et dallages. Ils sont disponibles en
rouleaux ou en panneaux et sont composés d’aciers à haute adhérence.
On admet que les ancrages des extrémités des barres façonnées en étriers,
cadres ou épingles sont assurés, si les parties courbes sont prolongées par des
parties rectilignes de longueur au moins égale à :
- r ≥ 3Φ pour un HA.
38
Figure 18 : Différents types d’armatures transversales
39
2 2
] = =
H H
En état limite de service, les vérifications à effectuer pour les aciers portent
sur l'état limite d'ouverture des fissures. L'appréciation du degré de nocivité
de l'ouverture des fissures dépend de l'environnement (agressif ou non), de la
nature de la structure, de l'utilisation de l'ouvrage, de la limite élastique des
aciers utilisés et de l'expérience sur des ouvrages analogues. Il appartient au
maître d'œuvre de juger de ce degré de nocivité.
C'est le cas d'ouvrages situés en milieu peu agressif. Le BAEL83 précisait qu'il
s'agissait d'éléments situés dans des locaux clos et couverts, non soumis à des
condensations.
Dans ce cas aucune vérification particulière n'est demandée sur les aciers si
ce n'est qu'il conviendra dans la mesure du possible :
- de n'utiliser les gros diamètres que dans les pièces suffisamment épaisses,
- d'éviter les très petits diamètres dans les pièces exposées aux intempéries,
40
) 2
D ≤
^^^^
D = ' _ 2 ; ` a ; bc2D! de f(Ig
* )
h`D ≥ 6
) 2
D ≤
^^^^
D = , 4 × ' _ 2 ; ` a ; bc2D! de f(Ig
* )
h`D ≥ 4
41
- de bien connaître les différents paramètres qui influencent le comportement
de l’interface,
τsu est la contrainte d’adhérence ultime qui représente l’action du béton sur
l’armature et supposée constante le long de la barre :
o = , 6& ) 2D!
Ancrage courbe : Par manque de place, comme aux appuis de rives par
exemple, on est obligé d’avoir recourt à des ancrages courbes afin de
diminuer la longueur d’encombrement de l’ancrage. On pourrait aussi penser
au gain d’acier, mais celui-ci est plus faible que le coût de la main d’œuvre
42
nécessaire au façonnage de l’ancrage. Donc, quand il n’y a pas de problème
pour placer un ancrage droit, c’est cette solution qu’il faut adopter.
u + vw + x = kl
Avec :
yF −
= yF
; v=
y
43
Le BAEL propose d’adopter le crochet normal à 180° de longueur
d’encombrement de l’ancrage la = 0,4ls pour des aciers HA (Figure 21).
X DISPOSITIONS CONSTRUCTIVES
Afin d’éviter les problèmes de corrosion des aciers, il convient de les enrober
par une épaisseur de béton suffisante. Cette épaisseur, l’enrobage, dépend
des conditions d’exposition de l’ouvrage. On adoptera les valeurs
suivantes pour l’enrobage c :
- 5cm : pour les ouvrages à la mer ou exposés aux embruns, aux brouillards
salins, ainsi qu’à des atmosphères très agressives = cas des fissurations très
préjudiciable.
44
- 3cm : pour les parois coffrées ou non qui sont soumises (ou susceptibles de
l'être) à des actions agressives, ou à des intempéries, à des condensations, ou
encore, eu égard à la destination des ouvrages, au contact d'un liquide = cas
des fissurations préjudiciable.
- 1cm : pour des parois qui seraient situées dans des locaux couverts et clos et
non exposées aux condensations = cas des fissurations peu préjudiciable.
45
10.2/ Possibilités de bétonnage correct
46
Figure 24 : Nombre de barres en fonction de la largeur de béton.
La section de ces armatures est d’au moins 3 cm2 par mètre de longueur de
parement mesurée perpendiculairement à leur direction dans le cas de
fissuration préjudiciable.
47
Cette section est d’au moins 5 cm2 par mètre de longueur de parement dans
le cas de fissuration très préjudiciable.
Lorsque, par contre, des raisons constructives nous poussent à prévoir des
poussées orientées vers le parement, il faut alors obligatoirement prévoir des
ligatures ancrées dans la masse de l'élément.
Il convient donc soit de disposer une ligature ancrée dans la masse du béton,
soit mieux, d'incliner le retour de l'ancrage vers la masse du béton pour
obtenir alors un crochet (Figure 26).
48
Figure 26 : Dispositions constructives à mettre en œuvre pour se prémunir
des désordres dus à la poussée au vide.
49
CONCEPTION STRUCTURALE D’UN BATIMENT EN
DALLE NERVUREE – DESCENTE DES CHARGES
La conception de la structure d’un bâtiment dont les dalles sont en corps creux
vise à indiquer sur les différentes vues en plan (RDC et les différents étages)
de ce bâtiment l’orientation des nervures, l’emplacement des poutres et des
poteaux.
Les nervures sont les éléments supportant la dalle et qui ont pour support des
poutres ou des murs porteurs. L’épaisseur d’une dalle est liée à la hauteur des
nervures. En effet les nervures ont une hauteur égale à l’épaisseur de la dalle.
En théorie le choix de l’épaisseur d’une dalle dépend de la hauteur des
nervures. Cette hauteur est fonction de la longueur donnée aux nervures. Mais
1
dans la pratique, on choisit généralement l’épaisseur de la dalle et donc la
hauteur des nervures. Par conséquent il revient au concepteur d’orienter les
nervures de façon à avoir une longueur acceptable.
Selon les dispositions constructives données par les règles BAEL, il faut que
le rapport hauteur/longueur d’une nervure soit au moins égal à 1/22,5. Si la
hauteur de la nervure est fixée, cela revient à avoir une longueur maximale
de 22,5 fois cette hauteur.
Puisque en général les dalles ont une épaisseur de 20 cm, les nervures
auront une longueur maximale théorique de 4,5 m. Dans la pratique il n’est
pas toujours possible d’atteindre cette valeur maximale puisque d’autres
paramètres notamment la charge que supporte la nervure obligent le
concepteur à réduire la longueur des nervures afin de ne pas avoir un
ferraillage trop dense qui peut faire éclater les nervures.
Pour chaque pièce, les nervures seront à priori orientées selon la plus petite
dimension (largeur) c’est-à-dire que la longueur des nervures serait égale à la
largeur de la pièce. Dans ce cas les appuis (poutres ou murs porteurs) seront
aux extrémités des nervures. Dans le cas où ces appuis sont de poutres, ces
dernières seront sur des murs donc invisible dans le bâtiment réalisé. Lorsque
les nervures sont trop longues, il est possible de réduire cette longueur en
mettant des appuis (poutres) intermédiaires. Le nombre de poutres
intermédiaires à mettre dépend de cette longueur.
2
II/ POSITIONNEMENT ET PRE DIMENSIONNEMENT DES POUTRES
Les poutres sont les éléments supports des nervures. Elles sont donc des
directions perpendiculaires à celles de nervures. Elles sont supportées par des
poteaux ou d’autres poutres. Il n’y a pas de valeur limite pour les portées
(longueurs) des poutres. Il faut seulement noter que la hauteur d’une poutre
dépend de sa portée : plus une poutre est longue, plus elle sera haute. Pour
réduire la longueur d’une poutre on peut mette des poteaux intermédiaires ou
d’autres poutres perpendiculaires à la première.
En béton armé, la portée des poutres à prendre en compte est (voir Figure 1) :
- la portée entre nus d’appuis lorsque les appuis sont en béton armé (poutre
principale, poteau ou voile).
La largeur d’une poutre dans les deux cas est donnée par : d = 0,9h
, ≤ ≤ ,
Les poteaux raidisseurs sont souvent placés aux intersections des murs et le
long de ces murs afin de les rendre plus résistants.
Il est plus pratique de faire jouer aux poteaux de structure le rôle de poteaux
raidisseurs. Ainsi dans la conception structurale des bâtiments, les poteaux
seront placés aux intersections des murs et doivent supporter des poutres.
Lorsqu’on veut limiter la longueur d’une poutre on pourra mettre des poteaux
intermédiaires.
4
poteau devrait s’arrêter à un niveau supérieur, il ne peut se reposer
directement sur la dalle. Il faut prévoir en dessous une poutre support.
Pour le pré dimensionnement des poteaux, on part du fait qu’à priori les
poteaux sont noyés dans les murs. Ainsi les poteaux auront des sections
carrées de côté égal à l’épaisseur du mur. Le calcul des aciers viendra
confirmer ou non ces dimensions.
5
CALCUL DES POUTRES DE SECTION RECTANGULAIRE
Une poutre est un élément soumis à la flexion simple car les sollicitations se
réduisent à un moment fléchissant Mz et un effort tranchant Vy. Si l’effort
normal Nx n’est pas nul, alors on parle de flexion composée. En béton armé on
distingue l’action du moment fléchissant qui conduit au dimensionnement des
aciers longitudinaux de l’action de l’effort tranchant qui concerne le
dimensionnement des aciers transversaux (cadres, épingles ou étriers). Ces
deux calculs sont menés séparément.
Les poutres généralement rencontrées dans le Génie Civil ont une section soit
rectangulaire soit en T. Les sections en T sont la plupart rencontrées dans le
cas des dalles pleines.
Les dimensions à prendre en compte sont celles figurant sur les plans de
coffrage pour les éléments structuraux et sur les plans d’architecte pour les
autres éléments. Cependant lorsque l’on veut dimensionner la structure, lors
de l’avant – projet ou de la descente des charges, on peut utiliser les formules
approchées données ci – dessous.
En béton armé, la portée des poutres à prendre en compte est (voir Figure 1) :
- la portée entre nus d’appuis lorsque les appuis sont en béton armé (poutre
principale, poteau ou voile).
50
Figure 1 : Définition de la portée d’une poutre
, ≤ ≤ ,
Pour une poutre continue, selon que les quatre conditions suivantes sont
vérifiées ou pas, on appliquera différentes méthodes
51
b) les moments d’inertie des sections transversales sont identiques le long de
la poutre.
c) les portées successives sont dans un rapport compris entre 0,8 et 1,25 (25%).
Pour déterminer les moments sur appui et en travée, il est possible d’utiliser la
méthode forfaitaire si les quatre conditions a, b, c et d sont vérifiées.
52
3.2/ Application de la méthode : Valeurs des moments
+ ≥ [, ; ( + , ) ].
( )
1-
≥
(, )
2-
dans une travée intermédiaire,
≥
(,, )
dans une travée de rive
53
Figure 2 : Conditions données par la méthode forfaitaire à vérifier par les
moments sur appui et en travée pour des poutres à deux travées et plus
Remarque : Lorsque, sur l’appui de rive, la poutre est solidaire d’un poteau ou
d’une poutre, il convient de disposer sur cet appui des aciers supérieurs pour
équilibrer Ma = - 0,15M0.
54
Figure 3 : Valeur forfaitaire de l’effort tranchant dans les poutres continues à
deux travées et plus.
55
4.3/ Evaluation des moments sur appui
Hypothèses : Pour le calcul des moments sur appui Ma, on fait les hypothèses
suivantes :
- seules les charges sur les travées voisines de l’appui sont prises en compte,
Valeurs des moments sur appui : Pour le cas de charges réparties, les
moments sur appui intermédiaire sont donnés par :
! "′! + $ "′$
=−
%, ("′! + "′$ )
Figure 4 : Notations pour le calcul des moments sur appui par la méthode de
Caquot dans le cas de charges réparties
Pour des charges ponctuelles, les moments sur appui intermédiaire sont
donnés par :
avec les notations définies sur la Figure 5 et l’évolution des coefficients k(a) en
fonction de a est définie par :
56
)() − )() − ) /
&(') = avec . =
, 0′
Figure 5 : Notations pour le calcul des moments sur appui par la méthode de
Caquot dans le cas de charges ponctuelles
Pour les calculs des moments en travée Mt, on fait les hypothèses suivantes :
- on ne considère que les deux travées adjacentes et les trois cas de charge
définis sur la Figure 6.
57
Figure 6 : Définition des trois cas de charge à prendre en compte. Chacun des
trois cas correspond à une valeur extrême des moments de la deuxième travée
et des appuis 2 et 3. A l’ELU, C = 1,35g + 1,5q et D = 1,35g et à l’ELS C = g + q
et D = g
L’évolution du moment en travée M(x), pour un cas de charge, est donné par :
) )
1()) = 2()) + 1! 3 − 4 + 1$
" "
où μ (x) est le moment dans la travée isostatique de référence correspondant au
cas de charge étudié. La position du moment maximum en travée est obtenue
en recherchant l’abscisse où la dérivée de M(x) s’annule, soit dans le cas d’un
chargement symétrique sur la travée :
" 1! − 1$
)167') = −
"
58
4.5/ Effort tranchant
92()) 1! − 1$
8()) = − +
9) "
Sur l’appui i, les valeurs à gauche et à droite de l’effort tranchant sont donc :
1': − 1':<
8!: = 8;! −
":=
1':> − 1':
8$: = 8;$ −
":
où
• V0w et V0e sont les efforts tranchants à gauche et à droite de l’appui i des
travées isostatiques de référence i - 1 et i, respectivement,
• Mai-1 ; Mai ; Mai+1 sont les moments sur les appuis i-1, i et i+1, respectivement,
• li-1 et li sont les portées des travées i-1 et i, à droite des appuis i-1 et i,
respectivement (voir la figure 7 pour ces notations).
59
V DETERMINATIONS DES ARMATURES LONGITUDINALES EN
FLEXION SIMPLE POUR UNE SECTION RECTANGULAIRE
5.1.1/ Hypothèses
5.1.2/ Notations
- Asu est la section d’acier tendu, dont le centre de gravité est positionné à d de
la fibre la plus comprimée du coffrage ;
60
- A’su est la section d’acier comprimé, dont le centre de gravité est positionné à
d’ de la fibre la plus comprimée du coffrage ;
- σst est la valeur de la contrainte de calcul des aciers tendus, limitée à fsu ;
- σ’st est la valeur de la contrainte de calcul des aciers comprimés, limitée à fsu ;
?@ =
@
A
@
Avec CDE =
,
,GH
qui est fonction de la nuance des armatures.
61
A
GH =
I H JH
Pour les aciers du type Fe E 400, Es =200 000 MPA, εse=1,739‰, αlim = 0,668 et
donc µlim = 0,391.
@ = , K − L − ?@ M
, ‰( − @ )
GH =
@
PH@ =
@
NH ( − , F@ )
Dans le cas d’un calcul des aciers comprimés, on détermine la part de moment
repris par les aciers comprimés
′@ = @ − @CDE
A Q
62
- Si M’u ≥ 0,4Mu alors soit on redimensionne la section ou on pose
?QCQ@C = , ?@
A partir de ces valeurs, on déduit les contraintes σ’sc et σst des aciers
comprimés et tendus :
− ?QCQ@C A
P′H@ =
@ Q
N′HQ ( − ′)
63
P′H@ N′HQ + , %QCQ@C A
PH@ =
Q
NH
Le règlement impose dans ce cas que pour empêcher le flambement des aciers
comprimés, ceux-ci doivent être entourés de cadres tous les 15 diamètres au
maximum.
Ces vérifications se traduisent par une limitation des contraintes dans le béton
et dans les armatures tendues.
5.2.1/ Hypothèses
5.2.2/ Notations
Pour les calculs aux ELS, on utilise les notations définies sur la figure 9, où:
64
- A’sser est la section d’acier comprimée à l’ELS, dont le centre de gravité est
positionné à d’ de la fibre la plus comprimée du coffrage ;
- y1 est la position de l’axe neutre par rapport à la fibre la plus comprimée du
coffrage.
R
S= + [PH ( − R) + P′H (R − ′) ]
- pour le béton :
N = R
HT
Q
S
65
- pour les aciers tendus :
U
NH =
HT
( − R)
S
- pour le béton :
N Q ≤N
VVVVQ = , AQW
NH ≤ N
VVVV
H
Où VVVV
σYZ dépend de la fissuration.
[AQW
CDE =
[AQW + NVVVV
H
66
On compare le moment appliqué Mser à ce moment limite. Deux cas peuvent se
présenter :
U U
N
VVVV − N
VVVV −\ ] +\ ] =
HT HT
H H
Puis cosφ = λ
=_⁄k
d’où φ en degrés ; on trouve :
PHHT =
HT
N H 3 − 4
VVVV
′H = HT − CDEHT
N′HQ = [AQW \ − ]
CDE
′
67
La section des armatures comprimées est donc :
P′HHT =
′H
N′ HQ ( −
′)
AW
PH ≥ ,
A
La section d’armatures tendues dans une poutre de bâtiment doit être telle
que :
F,
PH ≤
A
68
Pour les nervures d’un bâtiment, il faut que :
,
PH ≤
A
L’article B.6.5.1 précise les conditions à vérifier pour ne pas avoir à faire une
vérification sur les flèches limites pour les poutres. Les trois conditions à
vérifier sont :
≥ E r ; s
F,
PH ≤
A
≤ %, E
Lorsque les trois conditions suivantes sont réunies : q ≤ g, les charges sont
réparties et les moments sur appui sont pris à leur valeur absolue minimale
(valeurs adoptées sur la figure 2), il est alors possible de déterminer de façon
forfaitaire la longueur des chapeaux et l’arrêt des barres, comme indiqué sur la
figure 10.
69
Figure 10 : Arrêt forfaitaire des barres
Pour déterminer l’épure d’arrêt des barres, il est nécessaire de tracer la courbe
enveloppe des moments fléchissants. La courbe enveloppe (courbe épaisse sur
la figure 11) reproduit le contour des moments maximums (en travée) et
minimums (sur appui). A partir de cette courbe, il est maintenant possible de
calculer les sections d’acier et de tracer l’´epure d’arrêt de barres.
70
On détermine ensuite les sections d’aciers en supposant que la valeur du bras
de levier zb (distance entre le centre de gravité des armatures et le point
d’application de la résultante des contraintes de compression du béton) est
constante le long de la poutre. En pratique, le calcul des sections d’acier se fait
uniquement aux abscisses de moment maximum (en travée et sur appui). Par
- la = 0,4ls pour un ancrage avec crochet normal s’il s’agit d’une barre à haute
adhérence,
- la = 0,6ls pour un ancrage avec crochet normal s’il s’agit d’un rond lisse.
71
forfaitairement les aciers de 0,8h à chaque extrémité. On procède à l’arrêt des
armatures de façon symétrique et en commençant par les barres les plus
proches de l’axe neutre, comme indiqué sur la figure 13.
72
Figure 14 : Exemple d’épure d’arrêt des barres
Les poutres soumises à des efforts tranchants sont justifiées vis-à-vis des ELU.
La justification d’une section courante porte concerne les armatures
transversales de l’âme et la contrainte du béton.
73
Figure 15 : Effet de l’effort tranchant sur une poutre
à α = 45°, mais on utilise souvent par commodité, lorsque cela est possible, α =
90°.
6.1/ Notations
Tous les calculs sont menés à l’ELU. Dans cette partie on désigne par :
74
6.2/ Contrainte tangente conventionnelle
, AQW
U }(( ∶ y@ ≤ EDU ; (
| J
| , AQW
U }( }( ∶ y@ ≤ EDU ; F (
J
, AQW
y@ ≤ EDU ; (
J
Si les armatures sont disposées de façon intermédiaire (45° < < 90°), il est
loisible de procéder à une interpolation linéaire pour fixer la valeur limite de
u.
≤ EDU ( ; ;
P JH y@ − , AW∗
≥
, [A (QH + HDU)
moyenne),
76
6.5/ Justification des sections d’appuis
6.5.1/Appui de rive
Dimension de l’appui :
z@ AQW
≤ , %
J
77
Figure 16 : Définition de la largeur a de la bielle de compression au niveau
d’un appui
z@ + @
, [
PH ≥
AH@
Surface de l’appui :
@ , AQW
≤
@TAQ C′@D J
78
- on calcule l’espacement St0 sur appui, supposé appartenir à la suite de
nombres suivants en cm :
5 – 7 – 8 – 9 – 10 – 11 – 13 – 16 – 20 – 25 – 30 – 40
Lorsque la poutre est à inertie variable ou est soumise à des forces concentrées,
on détermine la répartition des armatures transversales suivantes de façon à
avoir un effort tranchant résistant VuR(x) qui enveloppe la courbe de l’effort
tranchant à reprendre Vu(x). Pour cela, on peut procéder graphiquement sur le
diagramme de l’effort tranchant en reportant les valeurs des efforts tranchants
résistants VuRi = zbfsuAt/Sti pour les différents espacements Sti de la suite de
Caquot supérieurs à St0. On répète autant de fois que nécessaire l’espacement
Sti, jusqu’à pouvoir adopter l’espacement suivant Sti+1 dans la suite de Caquot
(voir exemple ci-dessous). On doit par ailleurs vérifier que l’espacement
maximal reste inférieur à Min {0,9d ; 40cm ; Atfe/(0,4b0)}.
79
Figure 17 : Exemple de tracé de la répartition des cadres dans une poutre en
fonction de la courbe enveloppe de l’effort tranchant
NB : Pour une travée, la cotation de l’espacement des cadres se fait à partir des
deux nus d’appui, ce qui permet de ne pas coter l’espacement central qui, a
priori, peut ne pas comporter un nombre entier de centimètres.
soit :
PHD
yH @D = z
PH @
Il faut vérifier pour chaque paquet de barres que la contrainte d’adhérence τse
reste inférieure à la valeur limite ultime se,u (A.6.1,3) :
z@ PHD
yH = ≤ yH,@ = H AW
, [ @D PH
Tout plan soumis à un effort de cisaillement doit être traversé par des armatures de
couture totalement ancrées de part et d’autre de ce plan, faisant un angle d’au moins
45° avec lui et inclinées en sens inverse de la direction probable des fissures du béton.
81
Si les actions tangentes sont susceptibles de changer de sens, les armatures de couture
doivent être normales au plan sur lequel s’exercent les actions.
z@ −
y@ =
, [
z@ PH
y@ =
, [ PH
P A
≥ y@
J H
82
Figure 18 : Notations pour le calcul des aciers de couture à la liaison
talon/âme
z@ −
y@ =
, [
83
CALCUL DES ELEMENTS SOUMIS A UN EFFORT
NORMAL : TIRANT ET POTEAU
I LES TIRANTS
I-1 Définition
1
Figure 2 : Disposition des barres dans une section tendue
Seules les pièces non fragiles peuvent être calculées par les règles B.A.E.L. :
«Une section non fragile vis à vis des contraintes de traction est une section
tendue ou fléchie telle que s'il y a fissuration du béton la contrainte
maximale dans les aciers est la limite d'élasticité de l'acier.»
Le béton tendu sera négligé car on le considère fissuré. Une fois le béton
fissuré, ce sont les armatures qui doivent reprendre la sollicitation extérieure.
Si au moment de la fissuration, les armatures sont déjà plastifiées, on ne
dispose que de peu de sécurité : très rapidement les déformations dans les
armatures vont atteindre les limites imposées et la rupture peut-être brutale.
=
Les pièces non fragiles auront des fissures qui auront des ouvertures faibles.
2
a- Comportement correct: la fin de fissuration du béton correspond au début
de plastification des armatures
b- Comportement fragile : les aciers sont plastifiés alors que le béton n’est pas
totalement fissuré
3
I-3 Détermination des armatures longitudinales
On connaît :
Le béton tendu étant négligé, l’effort de traction est entièrement supporté par
les armatures ; la section d’armatures est donc :
≥
≥
=
4
I-4 Détermination du coffrage
On connaît :
La condition de non fragilité est à respecter ainsi qu'un enrobage correct des
aciers. En outre, il faut pouvoir loger toutes les barres déterminées.
≤
1 6
/ ≤ 0 ; /5 ; 9
23 78
5
II LES POTEAUX EN COMPRESSION SIMPLE
II-1 Définition
La définition est la même que pour la traction, mais l’effort N est un effort de
compression.
6
Figure 6 : Réalité de chargement d’un poteau
58
≤ 07: ; 9
388
Avec L0, longueur du poteau encore appelée longueur libre.
7
II-2 Domaine d’application : article B.8.1,0
8
La rupture du poteau 1 non armé est brutale. Elle survient sans qu’il soit
possible de la prévenir. Dès que la contrainte de certaines fibres de béton est
supérieure à la contrainte limite de traction du béton, une fissure se crée et se
propage instantanément.
Les armatures transversales du poteau n°4 sont moins espacées que pour le
poteau n°3. Le comportement observé jusqu’à la ruine est du même type que
précédemment. Cette fois, les cadres frettent plus les armatures
longitudinales.
La rupture des poteaux a toujours lieu par flambement (voir plus loin). Les
raisons en sont les suivantes :
- hétérogénéité du béton ;
- défaut de positionnement des armatures ;
- imperfections géométriques du béton ;
- excentrement de la charge.
9
II-4 Calcul des sollicitions
La charge ponctuelle transmise sur un poteau par une poutre est déterminée
en supposant les éléments de la structure isostatiques (cas des constructions
"courantes").
Remarque : On admet que les effets des forces horizontales (vent, séisme)
sont équilibrés par les contreventements tels que les voiles, les cages
d'escaliers. Dans le cas contraire, on fera un calcul en flexion composée ou en
stabilité de forme.
7, 23; + 7, 3=
II-5-1 Principe
≤ >
12
Cette valeur critique (force critique d'Euler) est bien inférieure à la limite
élastique de l'élément.
De façon générale :
5 = ?. 5A
13
Dans le cas d’un poteau isolée, s’il n’existe aucun dispositif susceptible de
modifier la longueur de flambement, K est prise égale à (voir figure 13) :
Pour les bâtiments à étages qui sont contreventés par un système de pans
verticaux (voiles en B.A. ou maçonnerie de résistance suffisante) et où la
continuité des poteaux et de leur section ont été assurée, K est prise égale à :
14
Elancement :
5
E=
Lf : longueur de flambement
imin : rayon de giration minimale de la section défini par la formule suivante :
G
= F
√2
5
Carré de côté a
Rectangulaire de dimensions a × b √2
5
(a < b)
I5
J
Circulaire de diamètre D
15
II-5-4 Détermination de la capacité portante
:
≤ > = K L + O
8, MN6 N
8, 3
K= TA E ≤ 38
E
7 + 8, R S
23
38
K = 8, U 0 9 TA 38 < E ≤ W8
E
Lorsque plus de la moitié des charges est appliquée avant 90 jours, il faut
diviser α par 1,10.
Lorsque la majeure partie des charges est appliquée avant 28 jours, fc28 est
remplacée par fcj et α est divisé par 1,20.
16
II-5-7 Détermination des armatures longitudinales
: N
≥L − O×
K 8, MN6
- Diamètre Φt :
/5
/ ≥
2
73/5
≤ I8 :
+ 78 :
17
Toutefois, en zone de recouvrement, le nombre d'armatures transversales
doit être supérieur ou égal à 3. Dans la pratique, on assure un léger
dépassement des extrémités des barres arrêtées, 2ΦL environ, par rapport
aux nappes extrêmes.
Armatures longitudinales :
18
Figure 15 : Aciers pris en compte lorsque λ > 35
Armatures transversales :
Il faut maintenir par des étriers et des épingles les aciers longitudinaux situés
en dehors des angles si leur ΦL est supérieur à 20 mm ou s'ils ont été pris en
compte dans les calculs.
19
LES FONDATIONS SUPERFICIELLES
La fondation doit aussi résister elle-même aux charges et doit être calculée
en conséquence. L'ensemble ouvrage – fondation - sol doit être en équilibre
stable. Il ne doit pas y avoir possibilité de mouvement :
1
Une fondation doit être durable : toutes les précautions devront être prises
dans les dispositions constructives, le choix et l'emplacement des matériaux,
ainsi que dans la mise en œuvre. Une fondation doit être aussi économique :
le type de fondation, les matériaux employés et la mise en œuvre doivent
être le moins coûteux possible.
Les fondations sont dites superficielles si une des deux conditions suivantes
est respectée (voir figure 1) :
Dans le cas où ces conditions ne sont pas remplies, on réalise alors une
fondation profonde (puits ou pieux).
2
Le choix du type de fondation dépend :
3
• terrain d’assise non homogène ou peu résistant et très
compressible,
• sol compressible d’épaisseur variable sous radier,
• sols différents sous un même bâtiment,
- une erreur de calcul ou de conception :
• fondations inadaptées ou mal calculées,
• fondations différentes sous un même ouvrage,
• radier chargé inégalement,
• fondations sur un remblai récent non stabilisé,
• chargement dissymétrique de l’ouvrage,
- une mauvaise exécution :
• fondation non mise hors gel car profondeur trop faible,
• ferraillage de la fondation mal positionné,
• bétonnage des pieux mal surveillé,
• oubli du drainage,
• présence de terre dans le béton des fondations,
- une cause extérieure :
• vibrations importantes lors du battage des pieux d’une
construction voisine,
• pieux pouvant être endommagés par les charges apportées par
une fondation superficielle à proximité,
- une modification des conditions existantes : reprises en sous-œuvre
mal exécutées.
4
II FONDATIONS SUPERFICIELLES
- les semelles isolées (figure 2) sous poteaux sont telles que L < 5 B où L est
longueur de la semelle et B sa largeur.
Figure 4 : Radier
5
Les fondations sont en béton non armé ou en béton armé. Le ciment utilisé
dépend du risque de venue d’eaux agressives dans le sol ou du risque de
temps froid.
- béton non armé dosé à 200 kg de ciment par m3 de béton dans le cas de
charges très peu importantes (exemple : mur de clôture) et d'un sol
consistant, résistant et homogène,
- en béton armé dans les deux sens et dosé à 300 kg de ciment /m3 de béton
dans les autres cas.
Pour dimensionner une semelle, on utilise une contrainte de calcul notée σsol,
contrainte pouvant être mobilisée sous la fondation sans danger de
tassement et de rupture du sol.
- soit à partir des essais de sol : les essais de sol peuvent être effectués en
laboratoire ou en place. Suivant le type d’essais effectués, il existe des
formules permettant de calculer cette contrainte à partir des valeurs obtenues
lors des essais. Les essais très utilisés sont le pénétromètre statique, le
pénétromètre dynamique et le pressiomètre ;
6
- soit à partir de l’expérience acquise sur des réalisations existantes voisines
pour un sol et un ouvrage donné ou suivant la nature géologique du sol
(tableaux ci-dessous).
7
III - 2 Effort apporté par le porteur vertical à la fondation
La charge NED qui sert au calcul des fondations, comme au calcul des
porteurs verticaux, est une charge aux E.L.U. (états limites ultimes) donc
pondérée :
= , + ,
Ainsi, si NED est la charge verticale aux E.L.U. appliquée par le porteur
vertical au haut de la fondation de manière centrée, et si S est la surface
horizontale de contact de la fondation avec le sol, il faut que :
8
≤
NEd est donc dans ce cas la charge appliquée par 1 m de mur sur la fondation
et s’exprime en MN,
B : largeur de la fondation en m,
b : épaisseur du mur en m,
H : hauteur de la semelle en m.
D’où
9
On connaît σsol, b et NEd. On peut donc en déduire B en majorant de 5% à
10% la valeur numérique minimale obtenue et en prenant un multiple de 5
cm au-dessus de la valeur trouvée.
−
= + !, ! ; !, #!$ % é&' ()()*&é
−
= + !, !+ ; !, #!$ % ( ,* é&' ()()*&é
10
Nous présentons ici la méthode par homothétie car la plus utilisée et adaptée
à la méthode des bielles.
Cette méthode est basée sur le fait que la semelle et le poteau soient
homothétiques c’est-à-dire :
= ⇒=-
-
Soit :
D’où :
De la même façon on a :
×
=/
×
11
−
= + !, !0 ; !, #!$ % é&' ()()*&é
−
= + !, !1 ; !, #!$ % ( ,* é&' ()()*&é
H : hauteur de la semelle en m,
III - 3 – 3 Vérifications
+ 2* 3
≤
Avec :
Pour que la semelle résiste, il faut placer des aciers là où c’est nécessaire.
Cherchons l’emplacement des aciers en observant le fonctionnement des
semelles.
12
La partie de béton qui est tendue se trouve dans le bas de la semelle. Il faut
donc placer les aciers en bas. Les semelles sont maintenant calculées ainsi
d’après l’eurocode 2.
13
III – 4 – 2 Enrobage dans une semelle
On connaît :
- l’épaisseur b du mur, en m,
14
La section d’acier par mètre de semelle est calculée par la méthode des
bielles :
, −
- =
4,53
B la largeur de la semelle ;
b la largeur du mur ;
Cherchons ensuite à savoir si les aciers se terminent ou non par des crochets.
6 = !∅6
On distingue 3 cas :
Si Ls >
;
<
- , toutes les barres doivent être prolongées jusqu’aux
extrémités de la semelle et comporter des ancrages courbes ;
≤ Ls ≤ , toutes les barres doivent être prolongées jusqu’aux
; ;
= <
- Si
extrémités de la semelle, mais peuvent ne pas comporter de crochet ;
15
Si Ls <
;
=
- , les barres ne comportent pas de crochet et on peur arrêter
une barre sur deux à 0,71B ou alterner des barres de 0,86B (Voir figure
ci-dessous).
-) = - × *' è&)*
On connaît :
16
Figure 11 : Ferraillage des aciers dans une semelle isolée
, −
- =
4,53
B la longueur de la semelle ;
b la longueur du poteau ;
17
Ces armatures constituent le lit inférieur et s’étendent jusqu’aux extrémités
de la semelle et sont munies ou non de crochets en fonction des règles déjà
énoncées, en comparant les longueurs de scellement Ls à B/4 et B/8 (voir cas
des semelles filantes).
* Aciers parallèles au plus petit côté A : (situés juste au-dessus des aciers
parallèles à B)
, - −
-- =
4,53
A, la largeur de la semelle ;
a , la largeur du poteau ;
18
Si des fondations, semelles isolées ou semelles filantes parallèles, sont à des
niveaux différents, les niveaux des fondations successives doivent être tels
qu’une pente de 3 de base pour 2 de hauteur relie les arêtes des semelles les
plus proches.
Si ce n’est pas le cas, on place du gros béton sous la semelle la plus haute
jusqu’au niveau nécessaire.
19
Figure 14 : Semelles réalisées en forme de gradins
Il faut donc vérifier que les efforts supplémentaires apportés par les
fondations peuvent être supportés sans dommage.
IV – 5 Semelles excentrées
20
- placer une longrine de redressement entre la semelle excentrée et la
semelle voisine, dans la direction de l’excentrement. Une longrine est une
poutre reposant sur des fondations permettant la transmission des efforts.
Elle est soumise à de la flexion. Cette longrine peut être placée au même
niveau que les fondations ou juste au-dessus. Les aciers supérieurs que
l’on voit sur le schéma reprennent le moment.
21
NB : Ainsi, dès qu’une construction se trouve en limite de propriété ou
mitoyenne avec une construction existante, il faut penser à excentrer les
semelles et à placer des longrines de redressement pour chaque semelle
excentrée.
On pourrait donc retirer les deux parties hachurées sans problème. La pente
s’appelle glacis. Cependant les arêtes basses sont trop fragiles. Ainsi le DTU 13
– 12 stipule qu’il faut une hauteur de 6Φ + 6 cm minimale aux extrémités des
semelles. Cette hauteur s’appelle le patin. Sans rien enlever à sa résistance, une
semelle peut donc avoir la forme montrée ci-dessus.
22
Figure 17 : Forme pratique d’une semelle à glacis
Si la pente du glacis est inférieure à 30°, on peut éviter le coffrage. Dans le cas
contraire, cette disposition nécessite un coffrage, ce qui impose du matériel
supplémentaire et un temps de main d’œuvre pour la mise en place.
On peut donc considérer que ce type de semelle à glacis ne sera utilisé que si
la semelle est assez grosse pour que le coût du béton enlevé compense le coût
du matériel utilisé et de la main d’œuvre pour le coffrage. En général, c’est le
cas des semelles isolées de très grandes dimensions.
V – 2 Réalisation
1 - Une fois que les terrassements généraux de la maison ont été exécutés, on
met en place des chaises pour implanter les fondations.
Si le sol est stable, on coule sans coffrage. On ne terrasse que la partie du sol
où il y aura la semelle. Le sol sert de coffrage pour les côtés.
Si le sol a tendance à s’ébouler, il faut un coffrage sur les côtés. Il faut donc
terrasser plus que la partie de sol où il y aura la fondation, pour laisser la
place au coffrage.
23
Figure 18 : Etapes de réalisation d’une semelle
3 - De toutes façons, on terrassera un peu plus bas que la cote indiquée sur
les plans car on coulera un béton très faiblement dosé en ciment appelé
béton de propreté qui a pour seule fonction d'éviter au béton de la semelle
de se mélanger avec la terre pour ne pas diminuer sa résistance et permettre
ainsi d’éviter la corrosion des aciers. Son épaisseur minimale est de 4 cm. Le
béton de propreté peut, dans certains cas, en fonction des conditions de
surface et de nature des terrains de fondation, être remplacé par une
augmentation de l’enrobage ou par la pose de feuilles étanches en matière
plastique, par exemple feuilles de polyéthylène placées au même endroit.
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ligaturer les armatures afin qu'elles ne se déplacent pas lors du coulage et de
la vibration du béton.
Si c’est une semelle filante sous mur en maçonneries, aucun acier ne dépasse
sauf à l’endroit des chaînages verticaux ou des poteaux incorporés pour
lesquels la semelle contient des armatures renforcées.
Si c’est une semelle filante sous voile en béton armé ou une semelle isolée
sous poteau, des aciers sont placés sortant de la semelle.
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Dans le cas des poteaux, il faut prévoir des armatures en attente différentes
dans les semelles suivant s’il y a transmission ou non d’un moment. Lorsque
les sollicitations de flexion composée à la base d’un poteau ou d’un voile
conduisent à des aciers tendus, ceux-ci sont à retourner en partie basse des
fondations avec un retour correspondant à l’ancrage nécessaire. Dans le cas
contraire, il suffit de prévoir un ancrage droit des aciers sur au moins 20
diamètres.
VI - LES RADIERS
Un radier est une dalle en béton armé épaisse nervurée ou non, située sous
tout ou une partie d’un bâtiment qui prend appui sur le sol.
Les charges sont ainsi réparties sur une très grande surface de façon à
réduire les pressions sur le sol de fondation.
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VI - 2 Conditions d’emploi d’un radier
On utilise un radier :
- lorsque le sol a une faible capacité portante et que le bon sol est trop
profond,
- lorsque la surface totale des semelles isolées et filantes est supérieure à la
moitié de la surface du bâtiment,
- lorsque le bâtiment comprend des niveaux enterrés,
- lorsque l'ouvrage possède des charges symétriques (il ne faut surtout
pas faire de radier dans le cas de charges dissymétriques),
- lorsqu'il est difficile d'utiliser des fondations profondes à cause de
l'accessibilité, des vibrations nuisibles,....
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