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Chapitre II : Materiaux et hypothèses de calcul.

Chapitre II : Materiaux et hypothèses de calcul.


II-1-Introduction :
Une bonne construction des matériaux à utiliser en construction est indispensable pour la
conception d’une structure, afin de pouvoir en choisir les meilleurs dans des conditions de
sécurité de durabilité et d’économie.
Le béton armé occupe une place prépondérante dans l’industrie de la construction pour la
réalisation d’ouvrages les plus variés :
 Bâtiments : d’habitation, administratifs industriels …
 Ouvrages d’arts : ponts, tunnels, aéroports ….
 Construction hydraulique : châteaux d’eau, réservoirs, canalisations ….
Les règles techniques de conception et de calcul des ouvrages et constructions en béton
armé utilisées en Algérie et qu’on va utiliser dans notre projet les Règles (C.B.A.93) se
base sur la méthode des états limites.
La méthode de calcul aux états limites se fonde sur une approche semi-probabiliste et
l’usage de coefficients partiels de sécurité associés, d’une part aux résistances et d’autre
part aux actions, qui traduisent les différentes incertitudes liées aux propriétés des
matériaux et à la réalisation de l’ouvrage.
Ce type de calcul permet de dimensionner une structure de manière à offrir une probabilité
acceptable de ne pas atteindre un « état limite », qui va la rendre impropre à sa destination.
Un ouvrage doit présenter durant toute sa durée d’exploitation des sécurités appropriées
Vis-à-vis :
- De sa ruine ou de celle de l’un de ses éléments,
- D’un comportement en service pouvant affecter sa durabilité, son aspect ou le confort des
usagers.
La vérification des structures se fait par le calcul aux états limites : les vérifications doivent
être faites pour toutes les situations de projet et tous les cas de charges appropriés.
On distingue deux états limites :
𝑬𝑳𝑼 ∶ é𝑡𝑎𝑡𝑠 𝑙𝑖𝑚𝑖𝑡𝑒𝑠 𝑢𝑙𝑡𝑖𝑚𝑒𝑠
{
𝑬𝑳𝑺 ∶ é𝑡𝑎𝑡𝑠 𝑙𝑖𝑚𝑖𝑡𝑒𝑠 𝑑𝑒 𝑠𝑒𝑣𝑖𝑐𝑒

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II-2- États limites :


On définit un état limite comme tout état au-delà duquel la structure ne satisfait plus les
exigences de performances prévues compte tenu de la multiplicité des situations, dites
dangereuses, qu’il importe d’éviter parce qu’elles compromettent la sécurité des personnes
et des biens ou l’aptitude à l’emploi de l’ouvrage, on distingue :

II-2-1- États limites ultimes (ELU) :


 Définition :
Cet état limite est atteint lorsque la structure ou une partie de la structure se casse. La ruine
peut être due :
 À la rupture d’un ou plusieurs éléments de la structure après que l’un des matériaux
(béton ou acier) ait atteint sa capacité maximale de résistance.
 À la rupture d’un ou plusieurs éléments par instabilité (flambement).
 À la perte d’équilibre global de la structure au tant qu’un corps rigide.
 Hypothèses de calcul à l’ELU :
 Les sections droites restent planes après déformation (hypothèse de Bernoulli). Il
en résulte que le diagramme des déformations est linéaire et que la déformation
d’une fibre est proportionnelle à sa distance à l’axe neutre.
 Il n’y a pas de glissement relatif entre les armatures et le béton.
 La résistance du béton tendu est négligée.
II-2-2-Etats limite de service (ELS) :
 Définition :
Cet état limite est atteint quand :
 Les flèches (déformations) sont suffisamment importantes dans la structure ou une
partie de la structure.
 La compression du béton est importante.
 Les fissurations sont excessives en ouverture.
 Hypothèses de calcul à l’ELS :
 Les sections droites restent planes après déformation (hypothèse de Bernoulli).il en
résulte que le diagramme des déformations est linéaire et que la déformation d’une
fibre est proportionnelle à sa distance à l’axe neutre.
 Il n’y a pas de glissement relatif entre les armatures et le béton.
 La résistance du béton tendu est négligée.
 Le béton et l’acier sont considérés comme des matériaux linéairement élastiques.

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II-2-3-Choix du dimensionnement :
Le choix entre ELU et ELS pour dimensionner la section d’acier dépend du type de
fissuration, comme indiquée sur le tableau :
Tableau II-1 : Choix de l’état limite.
Type Fissuration Fissuration Fissuration très
de fissuration peu préjudiciable préjudiciable préjudiciable
Dimensionnement ELU ELU ou (ELS) ELS

Vérification ELS ELU ou (ELS) Inutile

 Cas où la fissuration est peu préjudiciable (FPP) :


La fissuration est considérée comme peu préjudiciable lorsque les éléments en cause situés
dans les locaux couverts et clos non soumis à des condensations.
 Cas où la fissuration est préjudiciable (FP) :
La fissuration est considérée comme préjudiciable lorsque les éléments en cause sont
exposés en intempéries comprises ou à des condensations où peuvent être alternativement
émergés ou noyés en eau douce.
 Cas où la fissuration est très préjudiciable (FTP) :
La fissuration est considérée comme très préjudiciable lorsque les éléments en cause sont
exposés à un milieu agressif.

II-3-Le béton armé :


Le béton résiste bien à la compression, mais sa résistance à la traction est beaucoup plus
faible. Par contre l’acier résiste aussi bien à la traction qu’à la compression. D’où l’idée du
béton armé qui consiste à combiner les deux matériaux dans une même pièce de façon à ce
que le béton absorbe les efforts de compression et l’acier les efforts de traction.
L’association béton-acier s’est révélée efficace grâce au fait que :
L’acier adhère au béton : ce qui permet la bonne transmission des efforts d’un matériau à
l’autre.
Le béton protège l’acier contre la corrosion et il n’y a pas de réaction chimique entre les
deux matériaux.

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 Le béton :
Le béton se compose d’agrégats (gravillons, sable), de liant (ciment), d’eau éventuellement
complété par des produits d’addition (adjuvants) dont les proportions sont bien définies
pour avoir une résistance convenable et une bonne qualité après durcissement. La
résistance mécanique du béton est influencée par :
 La qualité du ciment.
 Le dosage en ciment.
 Teneur en eau.
 L’âge du béton.
 La température.
 L’humidité.
Plusieurs méthodes de composition de béton ont été proposées par différentes auteurs :
Méthode de Bolomey, Vallette (1940), Faury, Lezy, Fuller, Joisel, Dreux-Gorisse,
Méthode volumique, Abrams, Feret.
Nous nous limiterons à l’application de la méthode de Dreux-Gorisse qui est une méthode
simple, représentant une synthèse de plusieurs méthodes basées sur la connaissance
préalable d’une courbe granulométrique de référence.
II-3-1-les composantes du béton :
II-3-1-1-Le ciment :
Le ciment est un liant hydraulique à base de calcaire et d’argile qui se présente sous forme
d’une poudre minérale fine s’hydratant en présence d’eau.
Il forme ainsi une pâte qui fait prise et qui durcit progressivement même sous l’eau. C’est
un constituant de base du béton. Les ciments utilisés en béton armé doivent avoir les
qualités suivantes :
 Résistances mécaniques élevées et principalement les résistances initiales.
 Retrait de durcissement pas trop élevé pour diminuer les contraintes parasites
initiales.
 Onctuosité de la pâte à l’eau pour permettre une mise en œuvre correcte et facile
dans les moules ferraillés.
-Les ciments les plus utilisés sont :
 Le CPA, Ciment Portland Artificiel, surtout celui de la classe 325 (résistance à la
compression exprimée en bars à 28jours, mesurée sur éprouvette normalisée en
mortier de 4x4x16cm), il existe aussi les classes 400 et 500.
 Les ciments portland avec constituants secondaires, laitiers, cendres, pouzzolanes
etc.

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 Les ciments spéciaux tels que les ciments sulfatés ou alumineux.


-Le choix du ciment, la classe et la qualité est fonction de la nature de l’ouvrage à
construire, de sa destination, et des diverses qualités requises, en tenant compte des
conditions climatiques et locales : temps chaud ou froid, présence d’eaux agressives etc.
-Pour les ouvrages courants en béton armé on peut employer un ciment CPA de la classe
325.

 Classification mécanique du ciment :


Le ciment est classé selon les spécifications suivantes :
 Résistance au jeune âge (à deux jours).
 Résistance normale (à 28 jours).
 Temps du début de la prise.
II-3-1-2-Les granulats :
Les granulats constituent le squelette du béton. Ils sont généralement moins déformables
que la matrice du ciment, s’oppose à la propagation de microfissures provoquées dans la
pâte par le retrait.

 Classification des granulats :


La classe granulométrique d’un granulat se fait par rapport à deux diamètres (dimensions),
qui correspondent au plus petit et au plus gros des grains constituant ce granulat. Un
granulat est de classe d min/d max.
Les granulats peuvent être subdivisés comme suit :
Tableau II-2 : Classement des granulats.
Cailloux et pierres
Appellation Sable Gravillons
cassées
Catégories suivant -Fin 0.08 à 0.315 -Petits 5 à 8 -Petit 20 à 31.5
grosseur de grains -Moyen 0.315 à 1.25 -Moyens 8 à 12.5 -Moyen 31.5 à 50
en mm -Gros 1.25 à 5 -Gros 12.5 à 20mm -Gros 50 à 80
En Algérie on fabrique un gravier de fraction 3/8, 8/15, 15/25 c’est évident que la fraction
qui précède la fraction 3/8 est considérée comme sable concassé.

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FigureII-1 : Fuseau proposé pour la granulométrie.

 Classification des granulats :


Les graviers sont classés en fonction des dimensions suivantes :
 Gravillons petits……………………………6.3 – 10 mm.
 Gravillons moyens …………………………10 – 16 mm.
 Gravillons gros ……………………………..16 – 25 mm.
II-3-1-3- Eau de gâchage :
L’eau de gâchage doit être propre et ne doit pas contenir plus de 5 grammes par litre de
matières en suspension (vases, limons etc.) ou plus de 35grammes par litre de sels solubles
(sulfates, acides, sels corrosifs, matières organiques).
Le gâchage à l’eau de mer est à éviter, surtout pour le béton armé.
II-3-1-4-Les adjuvants :
L’adjuvant est un produit incorporé au moment du malaxage du béton à un dosage inférieur
ou égal à 5 % en masse du poids du ciment du béton, pour modifier les propriétés du
mélange à l’état frais et / ou à l’état durci.

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Il existe trois grandes familles :

 Plastifiants (Réducteurs d’eau) :


Adjuvants qui, sans modifier la consistance, permettent de réduire la teneur en eau du béton
donné, ou qui, sans modifier la teneur en eau, en augmentent l’affaissement / l’étalement,
ou qui produisent les deux effets à la fois.
Produits introduits dans l’eau de gâchage.
Domaine d’application : Tous les bétons courants jusqu’à 30 MPa

 Super plastifiants (Haut réducteurs d’eau) fluidifiants :


Adjuvants qui, sans modifier la consistance, permettent de réduire fortement la teneur en
eau du béton donné, ou qui, sans modifier la teneur en eau, en augmentent
considérablement l’affaissement / l’étalement, ou qui produisent les deux effets à la fois.
Produits introduits soit dans l’eau de gâchage, soit en cours du malaxage.
Domaine d’application : Les bétons lourds et légers, les bétons de dallages industriels
 Entraîneurs d’air :
Adjuvants qui permettent d’incorporer pendant le malaxage une quantité contrôlée de fines
bulles d’air uniformément réparties et qui subsistent après durcissement.
Produits introduits dans l’eau de gâchage.
Possibilité de le verser sur le sable humide à l’entrée du malaxeur.
Domaine d’application : Les bétons de fondation……
D’autres adjuvants permettent de modifier la prise et le durcissement comme les
accélérateurs de prise qui permettent de décoffrer rapidement, ou au contraire des
retardateurs, utilisés pour maintenir l’ouvrabilité du béton.
II-3-2-Dosage du Béton :
Le dosage est fonction des composants et de la résistance caractéristique souhaitée. Pour
obtenir une résistance à 28jours de 25MPa, on utilisera pour 1m3 de béton :
 Ciment Portland Artificiel (CPA) : 350kg.
 Sable : 400 l (dimension : ∅ ≤5mm).
 Gravier : 800 l (diamètre : ∅ ≤5mm 20mm).
 Eau : 175litres.
Le béton obtenu aura une masse volumique qui varie entre 2200 kg/m3 Et 2500 kg/m3

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II-3-3-Dosage en ciment :
Le choix du type du ciment se fait selon le type de l’ouvrage réalisé et les conditions
d’environnement et les techniques de mise en œuvre. Le dosage en ciment dépend de la
résistance ou de l’étanchéité à obtenir, on adopte couramment :
 Pour les travaux courants : planchers, poteaux… :350kg/m3.
 Pour les ponts : 350 à 450kg/m3.
 Pour les travaux à la mer : 450 à 550 kg/m3.
Ces valeurs sont fixées par le CBA93
Le dosage en ciment a deux fonctions essentielles :
 La fonction du liant : elle est déterminante dans la résistance du béton.
 La fonction filler : le ciment complète la courbe granulométrique du béton dans
les éléments fins. On fixe le dosage indépendamment de l’étude granulaire pour
cela, on détermine une valeur approximative du dosage en ciment.
La teneur en ciment dépend de la résistance souhaitée, pour toutes les pièces constituant la
structure des bâtiments, le dosage en ciment du béton armé est généralement égal à 350
kg/m3.

Figure II-2 : Diagramme d’affaissement

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II-3-4-Dosage en eau :
La quantité d’eau contenue dans un mètre cube de béton sert pour à peu près la moitié à
l’hydratation et à la prise du ciment, tandis que l’autre moitié, sous forme d’eau de
mouillage et interstitielle confère au béton ses qualités de plasticité et d’ouvrabilité, que
l’on vérifie par des mesures d’affaissement au cône d’Abrams, une partie de l’eau pouvant
être absorbée par les granulats plus au moins poreux.
En général, il faut compter en eau de 8 à 9 % du poids des matières sèches ciment compris,
compte tenu de l’humidité probable des matériaux, environ 170 à 190 litres/m 3 de béton
mis en œuvre. Cela s’exprime par le rapport « E/C » qui doit varier entre «0.35≤E/C≤0.6 »
en masse, cela dépendra de la consistance désirée et des conditions de mise en œuvre
Si on observe la courbe donnant les variations de la résistance de compression en fonction
du rapport E/C, on constate bien qu’au-delà d’une valeur optimale du rapport, la résistance
décroît, mais ce qu’il faut remarquer c’est que si on est en dessous de la valeur optimale la
résistance décroît plus rapidement, en général, un écart de +10%par rapport à la quantité
d’eau optimale cause une chute de résistance de 15%, alors qu’un écart de -10% cause une
chute de résistance d’environ 30%.
Par conséquent une quantité d’eau en défaut est plus à craindre qu’une quantité d’eau en
excès.

Figure II-3 : Courbe représentant les contraintes en fonction du rapport E/C


II-3-5-Dosage des gravillons :
La granularité du mélange sable et gravier est déterminée de façon à obtenir une
compacité élevée, compatible avec les conditions de mise en œuvre. Plusieurs méthodes
existent à cet effet, on peut citer :

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 La méthode de Bolomey.
 La méthode Vallette.
 La méthode de Faury.
 La méthode de Dreux-Gorisse.
La méthode de Faury :
C’est une méthode expérimentale qui consiste à tracer la courbe granulométrique idéale
conduisant à la compacité maximale, cette courbe théorique est composée de deux droites
de pentes différentes, la première représente les grains fins et moyens (<D/2), et la seconde
les gros grains (>D/2). (D : diamètre du plus gros grain) On trace donc sur un graphique
gradué pour l’ensemble du mélange, -ciment compris-, la courbe granulométrique de
référence, l’abscisse du point de rencontre des deux droites est « D/2 », et son ordonnée Y
est donnée par la formule suivante :

 A : se choisit dans un tableau en fonction de la consistance désirée et des gravillons


(roulés, broyés) et de la puissance de serrage.
 B : varie de 1 à 2 suivants que le béton est ferme ou non.
 R : rayon moyen du moule.

Figure II-4 : Courbe granulométrique de référence.


Puis on cherche le mélange (sable + gravier + ciment) dont la courbe granulométrique se
rapproche le plus de la courbe théorique.

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Méthode Dreux-Gorisse :
Pour la méthode de Faury, ainsi que pour les autres méthodes, le dosage en ciment
déterminé est le dosage minimal correspondant théoriquement, sur le plan
granulométrique, à la compacité maximale, et il est généralement inférieur aux dosages
nécessaires et exigés 350, 400, 450, etc. Des corrections sont à chaque fois apportées dans
ce sens.
Dreux-Gorisse propose une méthode simplifiée et pratique, inspirée de la méthode de
Faury, mais qui se fixe à l’avance les dosages en ciment et en eau, en fonction de
l’ouvrabilité (affaissement, consistance) et de la résistance visée, puis il trace une courbe
granulométrique théorique de référence du mélange granulats seuls (sables et graviers), le
dosage en ciment étant déjà fixé ; en disposant les courbes granulométriques des sables et
graviers à utilisés sur le même graphique, on peut déduire directement les proportions des
granulats, d’où l’intérêt de la méthode.

Figure II-5 : Détermination graphique des proportions volumiques de sable (S) et de


gravier (G)

La courbe granulaire de référence OAB doit être tracer sur le même graphique que les
courbes granulométriques des granulats composants. On trace alors les lignes de partages
entre chacun des granulats en joignant le point à 95% de la courbe granulaire du premier,
au point à 5% de la courbe du granulat suivants, et ainsi de suite
 Propriétés des bétons :
Pour utiliser au mieux le béton, il faut bien connaitre ses propriétés :
D’une part à l’état frais, il est plastique et on peut le travailler ; d’autre part à l’état durci,
sa forme ne peut plus être modifiée mais ces caractéristiques continuent à évoluer dans le
temps.

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1) Béton frais :
Le béton est dit frais lorsqu’il n’a pas entamé son processus de prise et de durcissement.
Le béton frais a la capacité de se déformer et de s’écouler ; ce qui permet de le transporter
ou de le pomper et de remplir les moules ou les coffrages.
Le béton frais présente deux propriétés fondamentales :

 L’APTITUDE AU MOULAGE:
Elle lui permet de prendre toutes les formes possibles.
 LA MANIABILITÉ où L’OUVRABILITÉ :
Les caractéristiques de l’ouvrage et les moyens de mise en œuvre du béton déterminent
une composition dont la consistance est ajustée par l’essai au Cône d’Abrams.
Cette propriété est indispensable pour garantir un parfait remplissage des moules et des
coffrages dont les formes sont parfois complexes et un bon enrobage des armatures.

De nombreux paramètres influent sur la maniabilité : nature et dosage en ciment, forme


des granulats, dosage en eau et emploi des adjuvants.

A. L’essai d’affaissement au cône d’Abrams : NA P 18-451 :

Figure II-6 : Essai d’affaissement au cône d’ABRAMS.

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 Matériel nécessaire :

L’appareillage est complètement décrit dans la norme NF P 18-451 et schématisé sur la


figure, il se compose de 4 éléments :

1- Un moule tronconique de fond de 30cm de hauteur, de 20cm de diamètre en sa


partie inférieure et de 10cm de diamètre en sa partie supérieure.
2- Une plaque d’appui
3- Une tige de piquage L= 60cm, D=1.6cm
4- Un portique de mesure.

 Mesure de l’affaissement :

On introduit le béton dans le moule en 3 couches de même épaisseur. Chaque couche est
tassée de 25 coups à l’aide d’une tige de piquage ou l’aiguille vibrante ; la tige doit pénétrer
légèrement la couche sous-jacente. Puis on arase et on démoule délicatement le béton en
le laissant s’affaisser sous l’effet de son propre poids ; on lit l’affaissement sur la règle du
point le plus haut du béton immédiatement après démoulage.

 Exploitation des résultats :


Tableau II-3 : Essai d’affaissement au cône d’ABRAMS.
Classe Affaissement Définition Exemple
en mm
S1 de 10 à 40 mm Béton ferme, construction sur une Escalier, accès en
pente forte pente, béton de
voirie
S2 de 50 à 90 mm Béton plastique, construction sur Dalle pleine,
une pente faible ouvrage d’art
S3 de 100 à 150 Béton très plastique, construction Dalle, fondation
mm sur une surface plane
S4 de 160 à 210 Construction sur une surface plane Dalle, fondation,
mm voile
S5 ≥ 220 mm Béton fluide, construction sur une Dalle, fondation
surface plane, absence de système
de vibration

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Figure II-7 : Classe d’affaissement.

2) Béton durci :
La résistance des bétons durcis à 28 jours peut être mesurée sur des éprouvettes
cylindriques ou cubiques :
a) Dimension des moules :
Les résistances sont mesurées sur des éprouvettes cylindriques ou prismatiques, les moules
plus fréquemment utilisés sont les moules cylindriques de dimension D=2d.
Le cylindre le plus couramment employé est le cylindre de 16/32 dont la section est de 200
cm2.
b) Confection et conservation :
La mise en place dans les moules a lieu par vibration ou par piquage, en fonction des
résultats de l’essai d’affaissement et conformément aux normes.
Les éprouvettes doivent être conservées sans être déplacées pendant 24h+-1h dans un local
maintenu à 20°c +-20°c. Après démoulage, les éprouvettes doivent être conservées à même
température, dans l’eau ou dans une chambre humide (d’humidité relative supérieure ou
égale à 95%).

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 Essai de résistance à la compression :


Le principe de l’essai est de soumettre une série des éprouvettes cylindriques, cubiques a
une force croissante et constante jusqu’à rupture, en la plaçant entre deux plateaux d’une
presse hydraulique, afin de déterminer sa résistance à la compression.

Figure II-8 : La presse.


La rupture de l’éprouvette peut se faire au niveau des granulats ou en masse de béton c’est-
à-dire dans le ciment.

Figure II-9 : Différents aspects de la rupture par compression d’une éprouvette en


béton
 Essai à la traction du béton :
Généralement le béton est un matériau travaillant bien à la compression, mais parfois on
a besoin de connaitre la résistance à la traction, en flexion, et au cisaillement. La résistance
à la traction à 28 jours est désignée par ft28, en général on pratique des essais indirects pour
la détermination de la résistance à la traction.

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A. Essai direct à la traction :


C’est un essai très délicat et ne peut se faire qu’au laboratoire. L’essai s’effectue sur des
éprouvettes cylindriques serrées des deux extrémités et on y colle des têtes de traction
métalliques parfaitement centrées (pour éviter les efforts de flexion).

Figure II-10 : Essai direct à la traction.


B. Essai indirect à la traction :
 Résistance en traction par flexion :
Les essais les plus courants sont des essais de traction par flexion. Ils s’effectuent en
général sur des éprouvettes prismatiques d’élancement.
 Résistance en traction par flexion trois points :
L’essai est réalisé sous charge unique concentrée et appliquée au milieu de l’éprouvette
(moment maximal au centre).

Figure II-11 : Résistance à la traction par flexion trois points

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 Résistance en traction par flexion quatre points:


L’essai est réalisé sous deux charges concentrées, symétriques, égales, appliquées au tiers
de la portée (moment maximal constant entre les deux charges).

Figure II-12 : Résistance à la traction par flexion quatre points.


 Résistance à la traction par fendage :
L’essai consiste à écraser un cylindre de béton suivant deux génératrices opposées entre
les plateaux d’une presse. Cet essai est souvent appelé « Essai Brésilien ».

Figure II-13 : Résistance à la traction par fendage

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1. Les Aciers :
L’acier est un mélange fer-carbone en faible pourcentage, son rôle est d’absorber les efforts
de traction, de cisaillement et de torsion. Il est caractérisé par sa bonne résistance, aussi
bien à la traction qu’à la compression. On distingue deux types d’aciers :
 Aciers doux ou mi-durs pour 0.15 à 0.25 % de carbone ⇔FeE 24 ; fe = 235 MPa.
 Aciers doux ou mi-durs pour 0.25 à 0.40 % de carbone ⇔ FeE 40 ; fe = 400 MPa.
Nous utiliserons dans notre étude un seul type d’acier, qui est l’acier à haute adhérence
(HA) pour les armatures longitudinales et transversales, ayant une limite élastique
Fe = 400 MPa.
A. Fabrication des aciers :
On obtient l'acier en affinant une fonte obtenue par fusion, dans un haut fourneau, d'un
mélange à base de minerai de fer, d'aciers de récupération, de fondant et de charbon
(coke). Une fois affiné, des éléments chimiques peuvent être ajoutés intentionnellement
dans le but de fabriquer des aciers conformes à des cahiers de charges bien précis. Ces
éléments d'addition peuvent être ajoutés, selon le cas, dans des proportions très
importantes.
À quelques exceptions, l'alliage résultant conservera le nom d'acier lorsque la quantité de
fer sera au moins égale à 5%.
B. Usage des aciers :
La qualité des aciers de construction est réglementée par l’arrêté interministériel du 8
mars 1997 relatif aux spécifications techniques et aux règles applicables aux aciers de
béton armé se distinguent suivant leurs nuances et leurs états de surface (ronds lisses ou
barres à haute adhérence) et sont classés de la manière suivante :
 Ronds lisses.
 Barres à haute adhérence.
 Treillis soudés.

C. Propriété des aciers :


a) Résistance à la traction :
L’essai consiste à soumettre une éprouvette (d’une longueur de 60 cm) à un effort de
traction, généralement jusqu’à atteindre la rupture, en vue de déterminer les
caractéristiques suivantes :
 Re : limite d’élasticité
 Rm : résistance à la traction à la rupture (résistance mécanique).

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 Ƹr : allongement relatif à la rupture.


L’essai est effectué à une température ambiante dans les limites comprises entre 10° et 35°
C.
Tableau II-4: Résistance à la traction des aciers de construction.

Nuances Re min (N/mm²) Rm min (N/mm²) 𝚺 min (%)


Fer lisse /E2 2 215 330 22 à 25
Fer lisse /E 22 235 410 22 à 25
Fer HA/E 400 400 440 12 à 14
Fer HA/E500 500 550 12 à 14

b) Propriétés au pliage et pliage successifs (essai de non fragilité) :


Le principe de l’essai consiste d’abord à plier à froid l’éprouvette suivant un angle de 90°,
puis elle est dépliée suivant un angle de 30°. Le diamètre du mandrin suivant lequel est
effectué le pliage dépend de celui du produit et la nature de l’acier testé. Les barres à haute
adhérence ne doivent pas se rompre ; d’autre part, la zone de pliage ne doit présenter ni
fissures, ni déchirures transversales.
c) La dureté (essai de dureté) :
La dureté caractérise la résistance à la déformation plastique d’une manière complexe
qui fait que les résultats obtenus peuvent apporter des informations intéressantes sur le
comportement mécanique d’un acier et son état structural.
Les essais de dureté son simples et non destructifs, donc réalisables directement sur les
pièces à réaliser ils consistent à mesurer la pénétration d’un outil conventionnel dans la
pièce à tester sous une charge prédéterminée.
La mesure porte :
 Soit sur la profondeur de pénétration.
 Soit sur la taille de l’empreinte laissée.
d) Adhérence des aciers :
Le fonctionnement du béton armé suppose une « association » entre l’acier et le béton qui
met en jeu l’adhérence des armatures au béton. Pour utiliser pleinement des aciers plus
performants, il faut donc aussi que leur adhérence soit améliorée avec d’aspérités en saillie
ou en creux. Les aspérités en saillie inclinées par rapport à l’axe de la barre sont appelées
« verrous ». Les aspérités en creux sont appelées « empreintes ».

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Chapitre II : Materiaux et hypothèses de calcul.

Figure II-14 : Schéma d’un acier à verrous

Figure II-15 : Schéma d’un acier à empreintes.


 Résistances physiques et mécaniques du béton :
-Masse volumique :
La masse volumique des bétons est comprise entre 2200 et 2500 kg/m3. Cette masse
volumique peut augmenter avec la modalité de mise en œuvre, en particulier avec la
vibration.
-Le Retrait :
Le béton est l’objet de retrait, c’est-à-dire d’une réduction dimensionnelle, en absence du
chargement, due essentiellement à l’évaporation de l’eau excédentaire interne.
-Le fluage :
C’est le phénomène de déformation d’un élément en béton soumis à un chargement de
longue durée.

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Chapitre II : Materiaux et hypothèses de calcul.

-Résistance caractéristique du béton a la compression :


Pour l’établissement des projets dans les cas courants, un béton est défini par une valeur
de résistance à la compression à l’âge de 28 jours, dite valeur caractéristique requise ou
spécifiée. Celle-ci notée « fc28 » est choisie à priori compte tenu des possibilités locales et
des règles de contrôle qui permettent de vérifier qu’elle est atteinte.

Figure II-16 : Évolution de la résistance fcj en fonction de l’âge du béton


Pour des calculs en phase de réalisation, on adoptera les valeurs à ‹ j › jours, définies à
partir de fc28, par :
 Pour des résistances fc28 ≤ 40MPa :

 Pour des résistances fc28 > 40MPa :

Dans notre projet, elle est prise égale à :


fc28 = 25MPa

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Chapitre II : Materiaux et hypothèses de calcul.

-Résistance caractéristique du béton a la traction :

La résistance à la traction des bétons courants est de 8 à 12 fois plus faible que sa résistance
à la compression, il est difficile d’établir sa valeur par les essais parce qu’ils donnent des
résultats dispersés. Cependant nous pouvons la déduire de la résistance à la compression
par la formule suivante :

Dans notre cas elle est égale à :

ft28 =2,1 MPa

-Module de déformation du béton :

 Module de déformation longitudinale instantané :

Sous des contraintes normales d’une durée d’application inférieure à 24 heures, on admet,
à défaut de mesures, qu’à l’âge de j jours, le module de déformation longitudinale
instantanée du béton Eij :

 Module de déformation longitudinale différé :

Les déformations différées du béton comprennent le retrait et le fluage. Sous des


contraintes normales de longue durée d’application, le module de déformation
longitudinale différé qui permet de calculer la déformation finale du béton est donné par la
formule :

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Chapitre II : Materiaux et hypothèses de calcul.

 Module de déformation transversale du béton « Module de cisaillement » :

La valeur du module de déformation transversal est donnée par :

E
G 
21   

E : Module de Young.

 : Coefficient de Poisson.

 Contraintes limites du béton :


 Contraintes limite du béton en compression :
 Contraintes limite de compression à l’ELU :

0,85. f C .28
f bu 
 b .

Ou 𝛾𝑏 est un coefficient de sécurité qui est égal à :

𝜃 dépend de la durée d′application des combinaisons d′action

𝜃 = 1 𝑑𝑢𝑟é𝑒 > 24ℎ


{𝜃 = 0,9 1ℎ < 𝑑𝑢𝑟é𝑒 < 24ℎ
𝜃 = 0,85 𝑑𝑢𝑟é𝑒 < 1ℎ

Dans notre cas :


𝑓 = 14,17 𝑀𝑃𝑎 𝑒𝑛 𝑆𝐷𝑇
{ 𝑏𝑢
𝑓𝑏𝑢 = 18,48𝑀𝑃𝑎 𝑒𝑛 𝑆𝐴

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Chapitre II : Materiaux et hypothèses de calcul.

 Contraintes limite de compression à l’ELS :

La contrainte limite de service à ne pas dépasser en compression est :


𝜎𝑏𝑐 = 0.6 𝑓𝑐28
̅̅̅̅
Pour : fc28 =25MPa 𝜎𝑏𝑐 = 15𝑀𝑃𝑎
̅̅̅̅

 Diagramme contrainte-déformation du béton à L’ELU :

Lorsque nous soumettons une éprouvette de béton normalisé (ф =16 cm, h= 32 cm) à un
essai d’écrasement, le diagramme contrainte déformation a l’allure suivante :

Figure II-17 : Diagramme contrainte-déformation du béton à l’ELU


Le diagramme contrainte déformation du béton utilisé dans ce cas est le diagramme
simplifié de calcul dit (parabole rectangle), il comporte un arc de parabole qui s’étend de
l’origine des coordonnés jusqu’à son sommet, suivi d’un segment de droite parallèle à l’axe
des déformations et tangent à la parabole à son sommet.
𝝈𝒃𝒄 : Contrainte de compression dans le béton.
𝛆𝐛𝐜 : Déformation du béton.
fcj : Contrainte caractéristique de compression à « j » jours.

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Chapitre II : Materiaux et hypothèses de calcul.

 Diagramme contrainte-déformation du béton à L’ELS :


À l’ELS le béton a un comportement linéaire élastique. En tout point il faut veiller à ce
que :
𝜎𝑏𝑐 ≤ ̅̅̅̅
𝜎𝑏𝑐 et 𝜎𝑏𝑐 = 0.6 fc28
̅̅̅̅

Figure II-18 : Diagramme contrainte-déformation du béton à l’ELS


σbc : contrainte de compression dans le béton.

 bc 0 00  : Déformation du béton.
σbc : contrainte admissible du béton en compression. Donnée par :
̅̅̅̅
𝜎𝑏𝑐 = 0.6 fc28
̅̅̅̅
Donc : La contrainte admissible du béton en compression ̅̅̅̅̅
𝝈𝒃𝒄 = 15MPa
 Contrainte limite de cisaillement :
La contrainte de cisaillement ultime τu pour les armatures droites « α = 90° » est donnée
par les expressions suivantes :
 Dans le cas d’une fissuration peu préjudiciable : (FPP)

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Chapitre II : Materiaux et hypothèses de calcul.

 Dans le cas d’une fissuration préjudiciable et très préjudiciable : (FP, FTP) :

 Contraintes limites dans l’acier :


 État limite ultime (ELU) :

La contrainte limite de traction et de compression notée est donnée par la formule suivante:
𝑓𝑒
𝜎𝑠 =
𝛾𝑠

Avec :

- fe : Limite d’élasticité garantie.


𝛾 = 1.15 𝑒𝑛 𝑆𝐷𝑇
- 𝛾𝑠 : coefficient de sécurité { 𝑠
𝛾𝑠 = 1 𝑒𝑛 𝑆𝐴
 État limite de service (ELS) :
La contrainte limite varie selon le type de fissuration :
 (FPP) : Aucune vérification n’est nécessaire car la contrainte n’est soumise à
aucune limitation
 (FP) : C’est le cas des éléments exposés aux intempéries, il y a risque d’infiltration :
2
𝜎̅𝑠 = 𝑚𝑖𝑛 ( 𝑓𝑒 ; 110√𝜂. 𝑓𝑐28 ) ⟶ ̅̅̅
𝝈𝒔 = 𝟐𝟎𝟏. 𝟔𝟑𝑴𝑷𝒂 𝑝𝑜𝑢𝑟 𝐻𝐴 𝑓𝑒 = 400𝑀𝑃𝑎
3
 (FTP) : Milieu agressif :
1
𝜎̅𝑠 = 𝑚𝑖𝑛 ( 𝑓𝑒 ; 90√𝜂. 𝑓𝑐28 ) ⟶ ̅̅̅
𝝈𝒔 = 𝟏𝟔𝟒. 𝟗𝟕𝑴𝑷𝒂 𝑝𝑜𝑢𝑟 𝐻𝐴 𝑓𝑒 = 400𝑀𝑃𝑎
2
1-Module d’élasticité longitudinale de l’acier :
Sa valeur est donnée expérimentalement. Es =2.105 MPa
2-Diagrammes contraintes – déformations de l’acier :
Les diagrammes sont symétriques par rapport à l’origine (traction et compression). On
limite l’allongement des aciers 10 ‰.

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Chapitre II : Materiaux et hypothèses de calcul.

Figure II-19 : Diagramme contrainte-déformation de l’acier.


 Dispositions constructives :
 Enrobage des armatures :(Règles BAEL 91 modifiées 99) :
Afin de protéger les armatures de la corrosion, celles-ci doivent être suffisamment enrobées
de béton ; est défini l’enrobage (e).
L’enrobage de toutes armatures est au moins égale à :
-1cm : locaux couverts non exposés aux condensations.
-3cm : exposé aux intempéries, condensations et liquide ou actions agressives (ramené à
2cm si fc28 > 40 MPa).
- 5cm : atmosphère très agressive, mer, embruns.
 Groupements d’aciers :
Les armatures sont souvent groupées en paquets mais leur disposition doit être compacte
et opposée le minimum de gêne lors du coulage du béton (en particulier à cause de la taille
des granulats).

Figure II-20 : Dispositions constructives pour les groupements d’armatures.

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Chapitre II : Materiaux et hypothèses de calcul.

Conclusion :
Les résultats théoriques obtenus ne seront utilisés qu’après avoir fait les essais
d’écrasement nécessaires qui donnent les valeurs réelles de la résistance mécanique du
béton, dans le cas où les résultats visés ne sont pas satisfaits on doit revoir la composition
du béton et refaire les essais d’écrasement, la composition du béton à adopter sera celle
obtenue après les essais d’écrasement.

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